Le Deal du moment : -20%
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
Voir le deal
239 €

 peace to be found (Darker #2)

Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyDim 20 Fév 2022 - 22:31

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

« Putain mais c’est pas possible, je les ai bien foutu quelques part ces cachets. » Avec frustration, Albane referma les tiroirs de la cuisine, se frottant le visage nerveusement. Elle ne parvenait pas à remettre la main sur le flacon d’oxy qu’elle avait planqué dans son appartement. Sa faute à elle, à toujours vouloir changer les cachetons de place de peur que son addiction soit découverte. Elle essayant de ne pas être parano mais depuis qu’Eleonora l’avait découverte dans un état second quelques jours plus tôt, l’infirmière avait voulu faire en sorte de pouvoir nier. Et cela passait par planquer les preuves, tellement bien qu’elle ne parvenait plus à les retrouver elle-même. Comment avait-elle fait son coup ? Pourtant, alors qu’elle était en train de fouiller dans le meubles de l’entrée, un sourire parvint à apparaître sur ses lèvres.
Il y avait ce souvenir diffus qu’elle avait encore de quand elle avait cinq ans, l’âge où l’on commençait à peine à lâcher l’enfant des yeux dans la maison. Blanche en avait quatre, sa partenaire de crime déjà à cet âge-là. A l’approches de Noël, les deux gamines étaient toujours intenables, surexcitées à l’idée que le Père-Noël vienne leur rendre visite. Le débat était interminable sur comment est-ce qu’il pourrait bien passer par la minuscule cheminée, et leurs parents leur offraient toujours des réponses évasives et un brin magique. Elles avaient beau y croire dur comme fer, depuis la rumeur qui avait couru à l’école comme quoi le Père-Noël était en fait les parents, les gamines s’étaient montrées particulièrement fourbes pour leur âge. Elles savaient que tant qu’elles étaient silencieuses, personne ne viendrait voir à quoi elles étaient occupées. Il avait fallu attendre que maman soit dans la cuisine et papa dans son bureau pour entamer une expédition digne des plus grands détectives. Toutes les pièces y étaient passées à l’étage. Elles avaient retourné la salle de bain en grimpant sur la chaise, puis leur chambre, la chambre d’amis, jusqu’à la chambre des parents. Avec le recul, les deux petites ont certainement découvert des choses ce soir-là qu’elles n’auraient jamais dû voir avant au moins une douzaine d’années. Mais à force d’investiguer, elles n’avaient pas pu passer à côté des paquets cadeaux sous le lit. Des rouges, des verts, des bleus. Elles s’étaient retrouvées aussi extatiques que frustrées et traumatisées en réalisant que leurs cadeaux étaient tout proches mais qu’elles ne pouvaient pas les déballer, et qu’il était donc probable que leurs parents soient réellement le Père-Noël. Heureusement pour elles, les filles ne s’étaient jamais fait prendre, étaient redescendu dans le salon comme si de rien n’était et avaient déboulé les escaliers avec tout autant d’enthousiasme le jour de Noël.
Tout cela pour dire que Albane ressentait exactement la même chose à retourner son appartement pour trouver les cachets qu’elle avait si bien planqué. Et que ce fut la même satisfaction quand enfin elle aperçut le contenant orangé dans le tiroir débarras. « Aha ! » Elle dévissa rapidement le couvercle pour gober l’un des cachetons, faire taire les nerfs qui commençaient à lâcher comme à chaque fois qu’elle ignorait sa dépendance trop longtemps. Le pire moment pour entendre la porte claquer et voir Leo débarquer dans le salon. Elle s’était comme installée ici ces derniers temps, à squatter le canapé un peu trop fréquemment. Reese ne faisait que dépanner, et Bane était trop gentille pour dire non quand bien même les derniers souvenirs concernant la blonde la mortifiaient au plus haut point. Elle avait supplié son colocataire de ne rien dire, redoutant le moment où cela parviendrait aux oreilles de Winnie. Mais elle n’avait absolument pas confiance en Leo, si bien qu’elle se sentait avec une épée de damoclès constante sur la tête. L’autre problème restait qu’elle n’avait que sa main pour camoufler son flacon, était presque certaine d’être grillée. Encore. « Faut que t’apprenne à toquer, Leo. » Ou que Bane apprenne à fermer sa porte d’entrée à clé. Ce serait un gain de temps notable. « Reese est pas encore rentré et c’est pas une invitation à faire quoique ce soit. Mais tu peux utiliser la douche si tu veux, t’as une sale tête. » Elle avait l’air d’avoir eu une journée pourrie, ce qui était dangereux. Car elle se connaissait la française, sa compassion était à deux doigts de ressurgir.

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyLun 21 Fév 2022 - 13:23



@ALBANE DUMAS & ELEONORA PARKER ☽ By the light of the moon she rubs her eyes. Says it's funny how the night can make you blind. I can just imagine. And I don't know what I'm supposed to do. But if she feels bad then I do, too. So I let her be. And she says, "Ooh, I can't take no more." Her tears like diamonds on the floor. And her diamonds bring me down. Cause I can't help her now. She's down in it. She tried her best and now she can't win. It's hard to see them on the ground her diamonds falling down.


« Fais chier, fais chier, fais chier. » que tu ne cesses de murmurer alors que tu te retrouves derrière le volant de ta voiture qui ne perd pas de temps avant de t’indiquer que tu es sur le point de rouler sur empty en plus de te rappeler tout un tas de trucs défectueux sur lesquels tu n’as définitivement pas d’argent à mettre. Tu viens d’aller visiter un appartement qui craint encore plus que celui duquel tu as été évincé il y a quelques semaines de ça, et tu as beau être désespérée, tu n’es pas désespérée à ce point-là. Tu viens donc de perdre des précieuses gouttes d’essence pour te rendre dans ce coin de Fortitude Valley qui fait clairement pitié et tu es presque certaine que ta voiture ne se rend pas ni chez ta tante en dehors de la ville, même pas chez ton cousin à Spring Hill. Alors évidemment, c’est l’appartement de Reese qui te vient en tête, parce que tu n’es qu’à quelques rues de là et que ta voiture peut sûrement faire ce petit trajet-là sans te lâcher en chemin. Ça fait plusieurs soirs de suite que tu finis tes soirées là-bas et si Reese se plaint, tu sais qu’il n’oserait jamais te foutre dehors. Parce que tu as beau ne pas en parler, tu as beau faire comme si tu étais au-dessus de tes affaires, il te connaît assez pour savoir que ça ne va vraiment pas en ce moment, il te connaît assez pour te donner un break quand tu en as besoin, même si ça consiste simplement à te laisser dormir sur son canapé – qui est tout de même bien plus confortable que le tien, donc tu ne vas certainement pas te plaindre.

Ce qui est bien de squatter chez Reese aussi, c’est qu’il y a Albane. Albane qui rougit chaque fois que tu poses ton regard trop longtemps sur elle depuis cette nuit que vous avez passée ensemble. Albane qui essaye de prétendre si fort qu’elle ne te voit pas, quand bien même tu les remarques tous, les regards posés dans ta direction. Parce que toi aussi tu regardes, évidemment que tu regardes. Le spectacle est bien trop amusant et agréable pour que tu t’en prives. De ces jeux interdits qui sont terriblement plus funs parce qu’ils repoussent toutes les limites justement. Tu remarques la voiture de la française d’ailleurs quand tu viens stationner ton tas de ferraille devant le bloc appartement, mais aucun signe du véhicule du Grigson ce qui ne manque pas de te faire sourire, malgré ton humeur de merde. Tu as à peine rejoint l’étage où se trouve l’appartement que tu as déjà commencé à déboutonner la chemise brune de ton horrible uniforme, pressée de te défaire de cette odeur de gras qui te colle constamment à la peau depuis que tu travailles au fast-food. Si la politesse dicte que tu devrais frapper avant de rentrer dans un appartement qui n’est pas le tien, tu ne suis aucune étiquette dès l’instant où la poignée tourne sous tes doigts et que la porte s’ouvre parce que Bane n’a pas la présence d’esprit de penser à barrer la porte. La française semble sursauter quand la porte claque derrière toi et tu ne manques pas de remarquer instantanément ce flacon qu’elle tente maladroitement de dissimuler entre ses doigts. « Faut que t’apprennes à toquer, Leo. » « Faut que t’apprennes à être plus subtile, babe. » que tu chantonnes sans toutefois lui faire comprendre directement à quoi tu fais référence. Tu laisses tomber ton sac dans l’entrée, la chemise de ton uniforme déjà complètement déboutonnée laissant apercevoir ton soutien-gorge et c’est sans attendre plus longtemps que tu laisses tomber ton pantalon à tes pieds. Ce n’est rien qu’elle n’a pas déjà vu sous toutes les coutures de toute façon, et même sans ça, tu n’as jamais été du genre très pudique. « Reese est pas encore rentré et c’est pas une invitation à faire quoique ce soit. Mais tu peux utiliser la douche si tu veux, t’as une sale tête. » « Ouch. » que tu souffles, prétendant être heurtée par le commentaire de la française, plaçant une main sur ta poitrine et faisant exprès pour montrer toujours un peu plus de peau. « Je pense pas avoir eu une invitation la dernière fois non plus » que tu lui rappelles en te rapprochant doucement d’elle, ce même sourire arrogant toujours collé sur les lèvres. « Qu’est-ce que tu caches là? » que tu lui demandes, tes doigts venant enrouler sa main dans laquelle se trouve le flacon qu’elle essayait si piètrement de cacher. « Ta mère t’a jamais appris que c’était pas poli de pas partager? » T’as aucune idée de ce qui se trouve dans le flacon, mais tu en sais assez pour deviner que c’est pas quelque chose qu’elle voulait qui se découvre, ce qui rend le tout – et elle par le fait même – bien plus intéressant soudainement.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyJeu 24 Fév 2022 - 22:36

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

Un jour, Albane se ferait coincer avec ses conneries. Elle le savait, le redoutait, savait que cela arriverait. Elle ne savait juste pas où et quand. Et plus elle baissait la garde, plus elle prendrait des chances inutiles. Comme ce qui venait de se dérouler ici. Peut-être que si cela avait été Reese, la française aurait réussi à garder contenance. Mais quand il s’agissait de Leo, elle avait bien plus de mal à agir rationnellement. Rien que la présence de la blonde la poussait dans ses retranchements à inévitablement attirer son regard et ses pensées. Cela n’aidait pas qu’elle reste aussi souvent à l’appartement, ces derniers temps. Elle se sentit frémir malgré elle, ses idées s’affolant. Subtile sur quoi ? Elle n’était pas en train de faire quelque chose de suspect, vu de loin du moins. Et ce surnom... Elle se mordit l’intérieur de la lèvre afin de de rien laisser paraître, se contentant plutôt de hausser les épaules comme si elle n’avait vraiment aucune idée de ce à quoi elle faisait référence -ce qui était partiellement le cas, quoique les pistes ne manquaient pas-. Leo était juste fidèle à elle-même, de la même manière qui la faisait se déshabiller sans la moindre pudeur dans l’entrée. Bane aurait adoré être indifférente à ce spectacle, l’ignorer pour retourner vaquer à ses occupations. Elle le faisait exprès. De la simple provocation. Pourquoi est-ce qu’il fallait que les courbes de son corps la ramènent aussi brutalement au souvenir de leurs corps contre l’autre, de sa bouche goûtant à son épiderme et de ses mains visitant chaque centimètre de sa peau ? Elle y repensait beaucoup trop fréquemment pour son propre bien. Il ne fallait pas. C’était juste l’histoire d’une fois, un moment de faiblesse alcoolisé.
Soutenir son regard aurait dû être plus simple que de détailler son corps et pourtant, c’était presque l’inverse. Les prunelles claires de la vile tentatrice avaient cette lueur inquisitrice, insidieuse, qui lui donnaient l’impression de ne plus avoir le moindre secret. C’était aussi désagréable que grisant. « Et je t’ai dit que ça n’arriverait plus. » souffla-t-elle avec un défi qui lui allait mal. Elle sentit les doigts se refermer autour de sa main coupable, mais cette fois-ci, Albane retira sèchement sa main. Il ne s’agissait pas d’une bouteille de téquila milieu d’étagère qu’elle gardait jalousement, mais d’une drogue qui pouvait virer au poison. C’était hors de question de pousser la blonde là-dedans. « Cours toujours. Tu squattes déjà mon appartement. Je trouve ça généreux. » Mais Eleonora ne connaissait pas le respect de l’espace personnel, en plus d’adorer la déstabiliser. Elle ne lâcherait pas le bout de gras. Risquait de poser les questions qui fâchent, à un moment donné. Et maintenant quoi ? Elles se regarderaient une série netflix sur le canapé en attendant que Reese rentre, ou se lanceraient dans un atelier cuisine ? Ce n’était pas ce qu’elles savaient faire entre elles. Qui plus est, même si la dose de morphine commençait doucement à frapper, c’était juste assez pour la maintenant dans une illusion de stabilité émotionnelle. L’addiction suppliait davantage. « On peut passer un deal. » finit-elle par proposer d’une voix lente. « J’ai autre chose qui peut t’intéresser. » Une cachette qui n’en était pas vraiment une dans l’appartement. Le fond du pot de ses faux cactus sur le rebord de la fenêtre. Elle n’eut qu’à en soulever un de sa main libre pour sortir le sachet de weed qu’elle montra à la blonde. Un stock infime et réservé aux grandes occasions. « T’arrêtes de poser des questions, et en échange on monte s’installer sur le toit avec une bouteille et ça. » Un tout pour le tout qu’elle espérait suffirait. « Ah et, après ta douche. L’odeur de friture n’est pas celle qui te va le mieux. » Elle grimaça de manière théâtrale pour faire comprendre l’idée. En réalité, elle voulait juste retourner planquer les preuves pendant ce temps là et par-dessus tout, arrêter d’avoir le corps presque nu de Leo devant les yeux. Comme la morphine, elle savait qu’à force de tentation, elle voudrait y goûter à nouveau.

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyDim 27 Fév 2022 - 1:39

Observer les réactions d’Albane était un spectacle duquel tu ne te tannais pas le moins du monde. De la façon qu’elle semblait hésitée sur l’endroit où poser ses yeux sur toi jusqu’à la manière dont elle se mordillait la lèvre comme si elle retenait un quelconque commentaire, l’effet que tu avais sur elle était indéniable. Malgré ce qu’elle s’acharnait à répéter, ce qui rendait la situation encore plus amusante à tes yeux, te donnait envie de jouer avec elle encore et encore, surtout que tu n’oubliais en rien les détails qui avaient rythmés votre nuit ensemble. « Et je t’ai dit que ça n’arriverait plus. » « Te crois pas si irrésistible. » Tu jouais avec le feu oui, tu flirtais, tu t’imposais ici et là sans la moindre gêne, ni la moindre pudeur, mais tu n’allais certainement pas lui donner l’impression qu’elle avait le contrôle de la situation. Non. Si tu voulais vraiment te refaire une place dans son lit, tu demeurais persuadée que tu saurais trouver les choses à dire, les mouvements à effectuer pour y parvenir sans difficulté aucune. Mais quand ta main se place sur la tienne, que tu te fais curieuse sur ce flacon qu’elle cache dans le creux de sa main, la réaction de la française se fait plus vive que jamais quand elle repousse le contact et que son visage se referme au moment même où vos yeux se retrouvent. La manœuvre t’arrache un sourire arrogant, tout en égayant ta curiosité davantage sur ce qu’elle peut bien tenter de camoufler de la sorte. « Cours toujours. Tu squattes déjà mon appartement. Je trouve ça généreux. » Tu n’avais pas à te plaindre sur ce fait et tu en étais consciente, même si ça ne t’empêchait pas pour autant de faire des commentaires qui pouvaient sembler bien déplacer vu le service que te rendait ton meilleur ami et le fait qu’Albane devait simplement se faire à ta présence de plus en plus envahissante dans son environnement. « Me dis pas que je suis plus la bienvenue. Tu vas me briser le cœur Dumas. » Tu fais la moue. Tu ne sais pas si elle oserait réellement te le dire en pleine face, que tu déranges. Qu’elle te le dise ou non, ça ne changeait rien au fait que dans l’immédiat, tu n’avais nulle part d’autre où aller et que tu n’étais certainement pas prête à dormir dans ta voiture.

Tu aurais certainement pu insister un peu plus pour savoir ce qu’elle cachait, presser un peu plus sur ses boutons qui rendaient la française visiblement inconfortable, mais elle prit les devants Albane, te surprenant une fois encore. « On peut passer un deal. J’ai autre chose qui peut t’intéresser. » Tu fronces les sourcils légèrement, curieuse d’entendre ce qu’elle peut bien avoir à t’offrir et surtout amusée de comprendre que ce qu’elle cache pourrait aussi t’intéresser. Tu ne lâcherais pas prise si facilement, mais ce n’est pas pour autant que tu n’étais pas tentée d’entendre cette nouvelle option qui se dessinait. Albane se distança légèrement de toi pour s’approcher du rebord de la fenêtre, avant de faire apparaître un sachet de weed. « T’arrêtes de poser des questions, et en échange on monte s’installer sur le toit avec une bouteille et ça. » Tu hoches doucement la tête. C’est qu’elle avait des arguments presque convaincants, la jolie brune. « C’est de la bonne, j’espère. » Comme si tu pouvais vraiment te permettre de chialer sur la qualité de ce qu’elle t’offre. Ça fait des jours que tu n’as pas de thunes pour t’acheter quoique ce soit, tu n’allais certainement pas cracher sur un high commandité par la Dumas. « Ah et, après ta douche. L’odeur de friture n’est pas celle qui te va le mieux. » « T’en sais quelque chose. » que tu ne pus t’empêcher de commenter avec un léger clin d’oeil, dans un besoin constant d’avoir le dernier mot. « Deal. Mais pas de la téquila cette fois. » Si tu jouais constamment la fille au-dessus de tout, qui se fout de tout et de tout le monde, tu devais admettre que le simple fait de pouvoir aller décompresser sur le toit en silence avec de quoi te geler l’esprit n’était vraiment pas la pire des idées. Sans attendre plus longtemps, tu pris le chemin de la salle de bain et cherchant constamment la provocation, tu laissas volontairement la porte entrouverte alors que tu te départis de tes derniers vêtements, lançant un dernier regard vers Albane avant de te glisser sous la douche.

L’eau chaude te fait du bien et tu voudrais presque croire qu’elle parvient à effacer au fil des minutes toutes les merdes qui ne cessent de te tomber dessus (ou plutôt celles que tu provoques, oups) depuis quelques temps. Ce n’est que temporaire quand une fois sèche, c’est la même réalité qui t’attend. Enroulée dans ta serviette, tu sors de la salle de bain simplement pour réaliser que l’appartement est désormais désert, Albane ayant probablement déjà pris le chemin du toit. N’ayant plus grand-chose de propre à te mettre, tu penses à aller fouiller dans les tiroirs de Reese avant de finalement prendre le chemin de la chambre de la française. On dirait sûrement que tu n’as pas de manière à fouiller ainsi dans ses tiroirs à la recherche de quelque chose de confortable à enfiler – et peut-être à la recherche de ce flacon aussi – mais faire dans les bonnes manières n’a jamais été l’une de tes plus grandes qualités. Tu finis par enfiler une simple paire de short et un débardeur, légèrement troublée par les frissons qui parcourent ton échine alors que tu retrouves son odeur sur ses vêtements, mais tu délaisses rapidement ces pensées pour faire ton chemin sur le toit, là où tu la retrouve assise, la bouteille, deux verres et le weed à ses côtés, tel que promis. « J’me suis permise. » que tu annonces en pointant ses vêtements que tu portes, avant de te laisser glisser à ses côtés. « Tu dois vraiment pas vouloir que je découvre ce qu’il y a dans ce flacon pour m’offrir tout ça. » Ce n’est pas une pique lancée sur le ton du jeu qui te caractérise tant normalement, non. C’est même anormalement doux pour toi, alors que tu laisses ta tête s’accotée sur le mur derrière vous, ton regard croisant celui de la française. « J’devrais m’inquiéter? » Pour elle? Jamais. Tu ne t’inquiètes jamais pour personne Eleonora, même pas pour toi.

Et pourtant.
@Albane Dumas :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyMar 1 Mar 2022 - 22:43

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

Après les derniers événements, il aurait certainement été plus sage de tenir Eleonora le plus loin possible, d’éviter de la fréquenter tout court. Elle n’avait pas une bonne influence, et Albane n’aimait pas le genre d’envies qu’elle faisait apparaître dès qu’elle était à proximité. Parce qu’elle n’avait pas le droit de repenser aussi intensément à la soirée passée dans son lit, à la manière dont son corps entier avait réagi au contact du sien, et encore moins de souhaiter secrètement que Leo la pousse à nouveau au point de rupture. Il ne fallait pas, un dérapage lui suffisait déjà. Elle n’en avait pas encore parlé au principal concerné, avait cette épée de Damoclès sur la tête. Un souci qui ne faisait que se rajouter à tous ceux qu’elle avait. Elle aurait dû se tenir loin pour s’éviter la tentation, plutôt que d’encourager une nouvelle soirée de débauche. Elle pouvait prétendre que c’était juste pour que la blonde reste silencieuse, ne parler pas du flacon. Mais en réalité, et la française le savait, elle recherchait cette compagnie. Elle recherchait ce moment de lâcher prise en ayant quelqu’un à ses côtés. Un schéma qui ne faisait que se répéter, juste en toute conscience cette fois. C’était plus facile de refiler la faute aux autres, après tout. L’autre option aurait été de s’enfermer dans sa chambre ou de quitter l’appartement, à ce point, rien qui ne l’animait autant que la perspective d’une soirée à quitter un peu la réalité. Et la blonde n’aurait pas refusé un tel programme, l’un de ceux qui faisaient sortir le mot ‘ennuyante’ de son vocabulaire. « Tu ne me feras pas croire que tu as des goûts de luxe. » souffla-t-elle en haussant un sourcil. Elle ne s’attendait pas à un merci, et l’enthousiasme faisait déjà briller ses yeux. Mais de la reconnaissance ne l’aurait pas tuée. Le silence non plus, car cette nouvelle pique réussit à teinter les joues de la française d’une jolie teinte rosée. Elle avait eu le temps de le respirer, son odeur. Celle de son parfum, celle de sa peau, celle de son plaisir. Elle s’en était enivrée au point qu’elle avait dû laver ses draps pour éviter d’y repenser de trop. « Pas de téquila. » répéta la brune en détournant le regard, se dirigeant vers la cuisine en attendant que la Parker s’enferme dans la salle de bain. Enfin, s’enfermer. La porte ne fut pas sollicitée du tout, laissant tout le loisir à Bane de reposer les yeux sur ces courbes. Une curiosité malsaine qui la fascina plusieurs longues secondes avant qu’elle ne parvienne à se ressaisir.

Par un passage rapide dans la chambre, elle planqua son flacon de cachetons dans un recoin contre le matelas, se débarrassant de cette preuve. Elle attrapa en échange son paquet de clopes dans l’un de ses tiroirs, le glissa dans sa poche pour ensuite revenir dans la cuisine. Elle ne comptait pas forcer sa chance ce soir, se contenta d’une sage bouteille de vin qu’elle déposa au fond d’un sac. Tire-bouchon, verres, weed, tabac, feuilles à rouler, briquet, un paquet de chips et une tablette de chocolat pour la route. Check, check et check. Le seul bruit qui animait l’appartement n’était plus que le bruit de l’eau dans la douche et rien que le temps d’une seconde, Albane se demanda ce que cela aurait donné si elle l’avait rejointe dans la cabine. Un fantasme qu’elle sortit de son esprit aussitôt, attrapant plutôt son trousseau de clé pour sortir de l’appartement en claquant la porte.
L’accès au toit était un luxe dont tous les habitants de l’immeuble pouvaient profiter et pourtant, l’endroit était toujours désert à en juger par les chaises longues en bois qui ne bougeaient jamais. Un luxe abandonné par un ancien locataire probablement, dont Albane adorait profiter les nuits d’été pour observer le ciel. La chaleur était redescendue en cette soirée, rendant l’air respirable. Il n’y avait pas beaucoup de bruit là-haut, en levant un peu les yeux, c’était un coup à en oublier qu’elle vivait en ville. Et après avoir déposé le sac, ce fut dans un soupir que la française s’affala sur l’une des chaises. Par réflexe, elle s’alluma une cigarette pour tuer le temps, étouffer ses pensées dans cette fumée bétonnée. Un autre vice qu’elle avait caché à Winston, ça. Quoiqu’elle le soupçonnait de l’avoir grillée depuis bien longtemps, qu’elle se planque ou non. C’était pas si grave. Ça aussi, elle arrêtait quand elle voulait.
Le bruit de la porte métallique attira son attention sur la silhouette svelte, marquant un temps d’arrêt sur ces vêtements qu’elle connaissait. « Tu les portes bien. » commenta-t-elle simplement. A quoi est-ce que cela servirait de s’offusquer ? Évidemment que la blonde allait se servir. Parce qu’elle était chez elle peu importe où elle se trouvait. Un de ses talents secrets, certainement. Qu’elle opte directement pour le sujet du flacon crispa la française, la fit tirer une nouvelle bouffée sur sa cigarette en fuyant le regard. « Ou peut-être que je suis juste une bonne hôtesse, et que je ne me voyais pas venir consommer ça toute seule. » Elle aurait aimé que ce soit vrai. De là à s’inquiéter ? Bane ne masqua qu’à moitié son étonnement en tournant finalement la tête, croisant ces iris claires. « Les médicaments que je consomme ne regardent que moi, tu sais. On t’a jamais dit que l’automédication, c’était risqué ? » Surtout quand on risquait d’y prendre goût. « Mais merci pour ta sollicitude. Je ne pensais pas entendre ça un jour venant de toi. » Une provocation légère mais bon enfant alors que Bane abandonna ce qu’il restait de cigarette dans le cendrier, se penchant entre elles pour attraper la bouteille et le tire-bouchon à la place. « Et à propos de sollicitude, qu’est-ce qu’il se passe pour toi ? T’as passé pas mal de nuits sur le canapé récemment, et je sais qu’il est peu confortable. » Où était le piège, alors ?

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyMer 2 Mar 2022 - 11:43

Il s’agissait d’une balance des plus complexes, de te retrouver continuellement quelque part entre l’envie de jouer avec le feu dès que la française était dans les environs et cette voix qui n’avait de cesse de te rappeler qu’elle était la copine de Winston. Tu n’avais aucun regret quant au fait que vous aviez couché ensemble quand tu n’étais pas au courant de la relation qui la liait au Ackerman, c’était autre chose toutefois maintenant que tu savais. La logique aurait voulu que tu te désintéresses d’elle aussi rapidement qu’elle avait accroché ton regard, parce que c’est ce que tu fais de mieux après tout. Tu découvres un nouveau jouet, tu joues un peu et puis tu l’abandonnes pour mieux passer au prochain. Mais il y avait quelque chose chez Albane qui attisait continuellement ta curiosité, cette façon qu’elle avait de te prouver qu’elle était bien plus que toutes ces premières impressions que tu lui avais attribuées, et puis tous ses secrets qui semblaient tourner autour d’elle qui te donnait envie de creuser encore davantage. Et si elle repousse tes questions du revers de la main, c’est tout simplement impossible pour toi de refuser cette offre qu’elle te fait, du weed à l’alcool, allant même jusqu’à la compagnie. C’était d’autant plus dangereux de vous retrouver seules toutes les deux, sans Reese qui jouait normalement le buffer entre vous deux de manière plus ou moins implicite depuis qu’il vous avait surpris la dernière fois. Personne n’avait reparlé de ce qui s’était passé, comme l’avait tant espéré Albane. Est-ce que Reese avait décidé de garder le secret? Est-ce qu’Albane avait tout dit à Winston sans que ça ne fasse de vagues? Tu ne savais pas, et au fond, tu t’en foutais un peu. Tu n’avais rien à te reprocher, pour le moment du moins. Même si c’était sans doute de jouer avec le feu que de te déshabiller en sachant pertinemment qu’elle te regardait, que de glisser tes mains sur ta peau nue de manière un brin trop explicite en lui lançant un dernier regard avant d’embarquer dans la douche. Ce n’était qu’un jeu, rien de plus. Ça ne voulait absolument rien dire et surtout, cette fois-ci, il n’y avait aucun témoin pour relater la scène.

« Tu les portes bien. » Pourquoi est-ce que ce simple commentaire te fait sourire comme ça? Pourquoi est-ce qu’elle ne s’indigne pas comme une personne normalement constituée, la française? Tu prends place sur la chaise à côté de la sienne, le regard porté au sac dans lequel se tient le butin du soir, même si ton esprit est encore accaparé par ce flacon qu’elle garde précieusement secret. « Ou peut-être que je suis juste une bonne hôtesse, et que je ne me voyais pas venir consommer ça toute seule. » « Fallait le dire plus tôt si tu tenais tant que ça à passer la soirée avec moi. » que tu glisses, comme si c’était une évidence alors qu’elle avait seulement utiliser tout ça tel un prétexte pour ne pas avoir à te parler de ce qui avait vraiment attiser ta curiosité. « J’me demande ce que Winston dirait s’il savait. » Une mauvaise idée de prononcer son nom à lui? Sans aucun doute. Et pourtant, tu n’avais pas pu t’en empêcher, curieuse de voir quelle réaction cela génèrerait chez la française. « Les médicaments que je consomme ne regardent que moi, tu sais. On t’a jamais dit que l’automédication, c’était risqué? » Le commentaire t’arrache un rire mauvais. Oh bien sûr que tu t’y connaissais en automédication, que tous les risques t’avaient été expliqué en long, en large et en travers. Ça n’avait pas empêché ta mère de devenir dépendante de ses médicaments en fin de vie, tout comme ça ne t’avait jamais empêché de continuer à vendre occasionnellement des comprimés à son nom depuis qu’elle était morte, il y avait presque dix ans de ça aujourd’hui. « Tu trouves pas ça un peu ironique, l’infirmière qui se gèlent la gueule à coup de médocs? » Tu n’avais pas besoin de savoir exactement ce qui se trouvait dans le flacon pour comprendre que c’est exactement ce qui se passait. Tu l’avais vu il y a quelques jours, complètement high et tu connaissais trop bien les signes pour ne pas voir l’évidence sous tes yeux. « Vous êtes les premières à nous mettre en garde contre ça normalement. » Tu l’avais entendu, le discours, des dizaines de fois quand tu devais t’occuper de ta mère malade. Tu l’avais entendu autant que tu l’avais ignoré, en roulant des yeux et soupirant aussi fort que possible pour témoigner du niveau de degré auquel tu t’en foutais.

« Mais merci pour ta sollicitude. Je ne pensais pas entendre ça un jour venant de toi. » Tu ricanes doucement, évitant son regard alors que tu te concentres sur ce qui se trouve dans son sac, venant chercher le sachet de weed ainsi que du papier à rouler, ayant besoin plus que jamais d’un peu de distraction et de quoi te faire planer. « T’habitues pas surtout. » Quand ton regard retrouve le sien, il y a un sourire en coin sur tes lèvres toutefois, qui trahirait presque ce que tu dis. Non, ce n’était pas de la sollicitude. C’était de la curiosité mal-placée. Rien de plus, jamais rien de plus. « Et à propos de sollicitude, qu’est-ce qu’il se passe pour toi? T’as passé pas mal de nuits sur le canapé récemment, et je sais qu’il est peu confortable. » « Tu t’inquiètes pour moi maintenant? » Tu finis de rouler le joint et viens emprunter le briquet que la française a laissé tomber sur la petite table entre vous deux pour allumer le joint, en tirant une longue bouffée avant de le lui tendre. « Ton canapé est plus confortable que l’arrière de ma voiture, et comme ce sont mes seules options présentement, le choix est pas trop difficile. » Tu te râcles la gorge légèrement avant d’attraper l’une des coupes qu’Albane venait de remplir et ton premier verre de vin se vide sans doute un peu trop rapidement quand elle n’a même pas le temps de prendre une gorgée que tu demandes déjà un refill. « C’est temporaire. J’me cherche autre chose. » Et on évitera évidemment de parler des problèmes d’argent, du cambriolage de ton dernier appart ou même encore du fait que t’es incapable de rester toute seule en ce moment parce que tu te sens abandonnée par la terre entière et que tu es incapable de tolérer ta propre personne.
@Albane Dumas :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptySam 5 Mar 2022 - 12:02

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

Au fond, cela faisait un moment qu’Albane avait cessé d’essayer de comprendre pourquoi elle enchaînait les mauvaises décisions. C’était devenu tristement courant dans son quotidien, illustrait parfaitement la vie qu’elle s’était créée ces dernières années. Elle était loin, la petite française remplie de valeurs et de sens de l’honneur qu’elle était avant. Disparue, enterrée. Elle se cachait derrière une façade de principes qu’elle ne respectait plus vraiment, et cela la bouffait de l’intérieur. Elle n’avait pas eu le cran d’avouer ce qu’elle avait fait encore, quand bien même elle se doutait que cela ne pourrait pas attendre éternellement. C’était plus simple de se torturer avec sa culpabilité que d’en affronter directement les conséquences. Elle avait bien préparé un millier de discours sur la manière dont elle pourrait en parler à Winston, les excuses qu’elle pourrait lui servir quand en réalité, elle n’en avait aucune. Leo était juste là ce soir-là, le fruit défendu auquel elle n’avait pas su résister. Elle n’avait même pas vraiment essayé, à y repenser. Elle avait juste eu envie d’elle et l’avait bien fait savoir. C’était d’autant plus compliqué que la brune ne parvenait pas à se sortir Leo de la tête, de sentir son esprit divaguer dès qu’elle repensait à ce moment charnel. C’était certainement dangereux de rester seule en sa présence, mais elle s’accrochait encore à l’espoir de ne pas refaire la même connerie. Tenait-elle vraiment à la présence de la blonde ? Albane n’en avait aucune idée. C’était mieux que d’être seule, en tout cas. « C’est juste que t’étais là. » lâcha-t-elle en haussant les épaules, essayant de feinter le désintérêt. Un flegme qui ne dura que jusqu’à ce que le nom de Win franchisse ses lèvres. La Parker s’attira un regard noir par la même occasion. « Je me doute que ça doit être très drôle pour toi, Leo. Mais ça l’est vraiment pas pour moi. C’était un sale coup à lui faire. Je sais même pas ce qui m’a pris alors qu’on a un truc de chouette, ensemble. » Et c’était ce qui la terrorisait le plus en fait, l’idée d’avoir tout sabordé. Le brun était certainement la seule source de stabilité qu’elle avait dans sa vie actuellement, le côté le plus normal de son existence. C’était bénéfique pour elle d’être avec lui, servait comme un bon substitut à la morphine par exemple. Un deuxième sujet sensible sur lequel Leo avait visiblement envie d’appuyer. Sauf qu’ici, Albane détourna le regard, incapable de lui mentir droit dans les yeux. « C’est pas comme ça. Tu sais pas ce que tu racontes. Mais oui, on met en garde, c’est notre boulot. » Et elle connaissait par cœur la liste des conséquences si elle continuait sur cette lancée, tout en choisissant de les ignorer.

Ou de décoller par d’autres moyens. L’œil de la française se laissa distraire par les gestes presque mécaniques de la blonde dans sa manière de préparer le joint. Ce n’était certainement pas entre elles qu’il y aurait une relation remplie d’attention et de bienveillance quand elles optaient si facilement pour ce genre d’échappatoire. « J’attendais pas ça de toi. » Elle répondit à son sourire malgré elle, parce que c’était tellement évident. Albane était du genre à s’inquiéter pour le monde entier, Leo pas du tout. Et surtout vu ce qu’elle savait, plus elles restaient distantes, mieux c’était. Pour autant, la brune ne pouvait pas s’empêcher de demander, d’essayer de comprendre ce qui se passait dans la vie de la Parker pour qu’elle gravite si souvent autour de leur appartement. « Je fais juste la discussion. » Mensonge. Elle aussi était curieuse. La différence étant que si elle pouvait aider, elle le ferait. C’était plus fort qu’elle. Elle récupéra le joint pour en tirer une latte, laissant la fumée empoisonnée faire son travail. Bane n’était pas encore assez engourdie pour ne plus rien ressentir et la compassion fut difficile à réfréner. Leo pouvait jouer l’indifférente, la hâte avec laquelle elle descendit son verre de vin parlait pour elle. La française aurait dû prévoir une deuxième bouteille. « J’me doute bien. T’es pas le genre à avoir besoin de l’aide de qui que ce soit. » Par fierté, par ego. « Je te dirai si j’entends parler de quelqu’un qui cherche des colocs. » Le coup de main inévitable. « De toute façon, Reese n’osera jamais te virer d’ici. » Et elle non plus, même si cela ne l’aidait pas à remettre de l’ordre dans ses idées. Tant que Leo restait sur le canapé… Albane lui rendit le joint, troquant la drogue pour un verre de vin. C’était pathétique.

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptySam 5 Mar 2022 - 14:01

« C’est juste que t’étais là. » Elle viendrait à regretter son invitation rapidement Albane, tu n’en doutais pas. Parce que tu es difficile à vivre, parce que tu as une grande gueule, parce que tu ne laisses jamais réellement quiconque s’approcher de toi, tu préfères constamment piquer les autres plutôt de donner une chance au coureur. Offrir ne serait-ce qu’une once de vulnérabilité est un crime auquel tu n’abdiques jamais, préférant constamment prétendre être au-dessus de tout, même si c’est souvent loin d’être la vérité. Mentionner le prénom de Winston est un jeu auquel tu ne devrais pas t’adonner, parce que ce n’est pas juste pour personne, ce que tu fais. Ce n’est pas juste pour Albane qui se sent clairement coupable, ce n’est pas juste pour Reese qui se retrouve dans une situation particulièrement délicate à garder ce secret qui n’est pas le sien, et ce n’est pas juste pour Winston qui ne s’imagine certainement pas ce qui s’est passé il y a quelques jours à peine entre sa copine et toi. Ça ne t’arrête pas pourtant, quand tu moques, quand tu piques, quand une partie de toi cherche quand même à savoir si tu arriverais à la faire flancher une fois de plus, la française, si tu y mettais l’effort. « Je me doute que ça doit être très drôle pour toi, Leo. Mais ça l’est vraiment pas pour moi. C’était un sale coup à lui faire. Je sais même pas ce qui m’a pris alors qu’on a un truc chouette ensemble. » Tu ne trouves pas ça drôle malgré ce que ton rire laisse croire, et ce que tu trouves moins drôle encore, c’est cette pointe de jalousie dans le fond de ton ventre qui gronde alors que tu les imagines ensemble, jalousie que tu t’efforces d’ignorer aussi vite qu’elle est apparue. « Je suis désolée de péter ta bulle, mais les gens satisfaits de leur relation vont pas voir ailleurs si facilement. » Et les bonnes amies, ça n’agit pas comme ça dans le dos de ses potes. Elles n’insinuent pas de telles choses, ne cherchent surtout pas à se convaincre que ce serait une bonne idée de remettre ça. Et pourtant, ce n’est pas comme si tu lui avais tordu un bras à Albane, pas comme si tu l’avais forcé à quoique ce soit quand elle avait joué le jeu dès le départ, y ajoutant ses propres règles et se laissant entraîner dès le premier baiser. « Tu lui as rien dit? » Tu poses la question même si vraiment, elle l’a sous-entendu et tu doutes de plus en plus du fait que tu n’aurais rien entendu de la part du Ackerman s’il avait appris pour le faux-pas de la française. Tu fais la maligne maintenant, mais tu sais que tu ne riras pas quand tout va finir par éclater.

« C’est pas comme ça. Tu sais pas ce que tu racontes. Mais oui, on met en garde, c’est notre boulot. » Elle est sur la défensive la française, quand elle évite ton regard et qu’elle refuse de répondre à la question. Elle nie, mais à peine, et tu ne la crois pas une seule seconde quand elle dit que ce n’est pas comme ça. « C’est comment alors? Je t’ai vu l’autre soir, complètement pétée et me fais pas croire que c’était seulement l’effet du weed. » Tu sais faire la différence entre le fait d’être geler après avoir pris du pot et l’effet de certains médicaments ou drogues dures, et ce flacon qu’elle s’efforçait tant à cacher, dont elle ne voulait pas parler, ça te faisait croire qu’il y avait bien des chances pour que tes réponses se trouvent sous forme de comprimés, du genre que tu continuais toi-même à te procurer de manière légèrement illégale. « Alors c’est quoi, Bane? Des opioïdes? Des amphétamines? Du GHB peut-être? » Qu’elle ne te prenne pas pour une conne surtout, parce que toi, t’étais loin d’avoir appris tous ses mots dans un cours de soins quelconque. Non, toi, t’as appris sur le tas, à la dure, quand il était question de soulager ta mère de maux qui auront eus raison d’elle à la fin, après des années à se battre pour une santé qui ne lui ait jamais revenu. « J’en ai rien a foutre tu sais, c’est pas moi qui vais te dire comment vivre ta vie. » Alors pourquoi est-ce que tu insistes tant à savoir ce qui en est?

« J’attendais pas ça de toi. » Bien sur que non, personne ne te donne jamais de bien bonnes intentions, parce que c’est ainsi que tu veux que les choses soient. Leo l’égoïste, Leo la gamine capricieuse, Leo la narcissique, Leo qui est le nombril du monde. Montrer autre chose irait contre tout ce que tu hurles sans arrêt et pourtant, ce serait presque une hésitation qui apparaît sur ton visage, dans cet échange de regard qui en dit bien plus que tu ne le voudrais vraiment. « Je fais juste la discussion. » Ou alors elle essaye simplement de dévier la discussion autant que possible loin d’elle et de ses secrets, loin de ses faiblesses, même si tu es loin d’apprécier qu’elle vienne s’acharner sur les tiennes. Ce n’est qu’un retour d’ascenseur bien mérité néanmoins. Le joint se promène entre vous deux, les verres de vin se remplissent et se vident sans doute trop vite. Avez-vous déjà oublié ce qui se passe, quand vos esprits embrumés se rencontrent? « J’me doute bien. T’es pas le genre à avoir besoin de l’aide de qui que ce soit. » Tu échappes un petit rire. On ne peut rien lui cacher à la brune, décidément. « Je te dirai si j’entends parler de quelqu’un qui cherche des colocs. » « J’t’ai rien demandé. » que tu souffles sans hargne toutefois, quand c’est plutôt le malice et l’humour qui entre en jeu quand ton regard retrouve à nouveau celui de la française, d’une façon que tu ne devrais pas te permettre mais qui est éternellement trop tentante. « De toute façon, Reese n’osera jamais te virer d’ici. » « Et toi? » À quand le jour où elle en aura marre de tes commentaires, de tes regards déplacés, de ta présence dans son espace vital? À quand le point de non-retour? « J’me fais pas d’idées, il finira bien par en avoir marre lui aussi. » Tu détournes le regard, c’est à peine si tu peux croire que tu as vraiment osé les pensées s’échapper en mots, prendre place entre Albane et toi. C’est ce que tu crois néanmoins, quand tu t’imagines continuellement que tout le monde est prêt à t’abandonner à un moment ou un autre et que tu ne cesses de leur donner des raisons de le faire.
@Albane Dumas :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptySam 5 Mar 2022 - 23:49

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

Dans un sens, Albane aurait aimé être capable de ressentir le même flegme que la blonde, pouvoir ne pas tout prendre autant à cœur. Elle aurait pensé qu’avec quelques jours, elle finirait par dédramatiser la situation, se dire que ce n’était pas si grave. Mais c’était bien le contraire qui s’était passé ; la culpabilité était de plus en plus étouffante. Chaque minute à ignorer le problème ne faisait que le renforcer. Si Reese ne les avait pas surprises, peut-être que la française aurait pu étouffer le secret. Elle n’aurait eu que sa propre conscience à gérer. Maintenant, elle avait plutôt l’impression d’avoir une bombe entre les mains, une arme prête à lui exploser au visage à n’importe quelle seconde. Les mots de Leo la heurtèrent de plein fouet tant ils étaient vrais. Pourquoi est-ce qu’elle aurait cédé aussi facilement si Win la comblait déjà parfaitement ? Qu’est-ce que la blonde avait de plus, qui l’avait autant attirée ? Albane n’expliquait pas cette tentation permanente, cette envie qui lui tordait le ventre dès que la Parker laissait ses prunelles sur elle un peu trop longtemps. Dans son lit le soir, c’était au corps de Leo qu’elle repensait un peu trop souvent. Mais durant la journée, quand elle avait besoin de quelqu’un, envie de compagnie, c’était le brun qui lui venait directement à l’esprit. Ce n’était pas correct. Elle ne pouvait pas tout avoir. « Tu sonnes comme une experte en relations. » lâcha finalement la française sur un ton sarcastique, illustration type d’un comportement d’auto-défense. Non, Bane n’avait rien dit encore. Quand ce serait fait, elle était prête à parier que les principaux concernés seraient au courant. Et elle était terrorisée du genre de casse que cela pourrait causer. « Je voulais attendre le bon moment, mais y en aura jamais donc… J’vais le faire. Très vite. » Et ce n’était pas un joint à la main qu’elle voulait y réfléchir.

Parce qu’elle n’était pas sur ce toit pour se prélasser après une longue journée, ni même une longue semaine. Elle espérait juste se détruire les sens, arrêter de se sentir aussi merdique pour au moins le temps d’une soirée. Elle en paierait certainement les conséquences le lendemain, mais tant pis. La morphine dans son sang n’était là qu’à dose minime, de quoi éviter les symptômes de manque et avoir droit à une légère euphorie, avec un peu de chance. Mais l’accoutumance n’y semblait pas franchement disposée. Tant mieux, cela rendait l’addiction plus facile à nier, surtout quand le regard inquisiteur de Leo ne semblait pas loin. Le cynisme fit son apparition en son for intérieur. Elle l’avait vue complètement stone, d’accord. Quel soit au juste, par rapport à quoi ? C’était tellement habituel qu’elle ne parvenait pas franchement à s’en rappeler. « J’en sais rien Leo. J’ai des shifts franchement longs, j’étais fatiguée, j’ai dû avoir un ou deux verres de trop. Ça arrive. » Quand elle forçait sur les doses, elle faisait en sorte qu’il n’y ait pas de témoins. Parce qu’elle n’était pas prête à admettre que tout était devenu hors de contrôle. Et jusqu’ici, personne ne lui avait jamais imaginé ce genre de vice. C’était la première fois que l’on lui posait des questions, surtout aussi spécifiques. Leo avait l’air d’en savoir beaucoup trop. Une expertise qui fit tourner la tête à la française, lui fit froncer les sourcils. Opioïdes. « J’ai vraiment l’air de bouffer de tout ça ? Et comment t’en connais autant ? » Elle pariait sur les fréquentations. Malgré tous ses défauts, la blonde n’avait rien d’une camée pure et dure. Elle non plus, remarque. « Si t’en as rien à foutre, alors arrête de poser toutes ces questions. » Une réflexion bien plus brusque qu’elle ne l’aurait voulu, qui la fit soupirer. Si cela avait été qui que ce soit d’autre, elle se serait excusée.

Elles ne savaient pas discuter. C’en était assez dramatique, en réalité. Un mélange d’absence de confiance, de je m’en foutisme, de fierté mal placée et de pudeur. Rien de pire pour faire connaissance et prétendre se connaître un tant soit peu. Pourtant, c’était plus fort qu’elle ; Albane ne savait pas prétendre se moquer de ce qui se passait dans la vie de la Parker, des galères qui la menaient à heurter son dos que le canapé du salon. Elle était toujours trop ravie d’aider pour cela, ne savait pas supporter de voir quelqu’un en galère. Surtout quand il s’agissait d’une personne proche, ce que la blonde était inévitablement avec ses fréquentations. Bane leva les yeux au ciel dans un geste exagéré. « Je sais que t’as rien demandé. C’est quand même très généreux de ma part, vu l’aperçu que j’ai de la vie que c’est de t’avoir comme coloc. » Juste ainsi, elle ne passait pas pour Mère Teresa. Mais le sourire de Leo était contagieux ici, et la française ne retint pas un léger rire qu’elle étouffa dans une gorgée de vin, puis à nouveau dans une taffe de weed, histoire de faire bonne mesure. Elle attendait l’effet d’euphorie et la tête dans les étoiles. Tout était bien plus supportable de la sorte. L’unique risque résidait peut-être dans les langues qui se déliaient trop facilement. Serait-elle capable de virer Leo de chez elle ? « Je t’imposerais pas de dormir dans ta voiture si je peux aider. A partir du moment où tu respectes un minimum l’hospitalité. » Ne pas se moquer d’une relation foutue en l’air et ne pas se mettre à fouiller pour trouver ce que la brune cachait, par exemple. Reese dirait certainement la même chose. Maintenant, est-ce qu’il pourrait en avoir marre à un moment donné ? « Oui. Probablement. » Parce que Leo était une chieuse née, un caractère qui les dépassait tous sous ce toit. « … Mais il te tournerait jamais le dos. T’as de la chance d’avoir un ami pareil. » Elle ne les connaissait pas depuis longtemps, ne pouvait en rien prédire ce qui se passerait dans les semaines, mois à venir. Elle était en revanche plutôt sûre de ce qu’elle avançait ici. « T’as pas à t’inquiéter. »

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyDim 6 Mar 2022 - 9:27

« Tu sonnes comme une experte en relations. »
« Seulement celles qui sont vouées à l’échec. »

C’était une pique de plus, sans doute une pique de trop, mais ça ne changeait rien au fait qu’en terme de relations, c’est bien tout ce que tu avais connu. Tu n’avais jamais eu la moindre relation sérieuse, tu les évitais comme la peste, réaction typique de la gamine qui n’a jamais eu le moindre modèle positif dans ce domaine. Entre un père inconnu trop occupé avec sa "vraie" famille, une mère trop malade pour vouloir autre chose que des histoires éphémères et des cousins qui s’enfoncent dans les relations les plus toxiques qui soit, ce n’était une surprise pour personne que tu ne saches pas réellement faire quand venait le temps de créer des liens importants. Tu comblais ta solitude dans des coups d’un soir, grappillais ici et là l’attention des garçons et des filles qui attiraient ton regard sans jamais promettre de lendemain, te convaincant que cette façon de faire était la meilleure, qu’ainsi tu n’avais pas à gérer avec une culpabilité comme celle qui foudroyait actuellement Albane, que tu n’avais pas à gérer avec les émotions de quiconque alors que tu savais déjà si peu faire avec les tiennes. « Je voulais attendre le bon moment, mais y en aura jamais donc… J’vais le faire. Très vite. » Tu hausses les épaules. Qu’elle le fasse, qu’elle ne le fasse pas, tu aimerais prétendre que cela n’avait aucune incidence sur toi, mais c’était faux, évidemment. Tu demeurais silencieuse, préférant ne rien dire plutôt que de t’incriminer en laissant sous-entendre que tu appréhendais le moment où Winston saurait parce que tu savais que cela viendrait changer les choses entre vous, même si tu ne savais pas, à ce moment-là. Mais tu sais maintenant et tu continues de jouer, tu continues de la dévisager, de laisser ton regard errer là où il ne devrait pas.

T’es vraiment une amie de merde, Leo.

Et en rien tu ne respectes ta part de l’entente quand tu devais abandonner le sujet du flacon contre le vin, le weed et la compagnie. Tu insistes, tu creuses, la curiosité à son maximum quant aux secrets que possède la française. Tu as l’impression d’être près du but, quand elle se cherche des excuses, quand elle ment mal surtout et que tu as vraiment l’impression qu’elle te prend pour une conne. « J’en sais rien Leo. J’ai des shifts franchement longs, j’étais fatiguée, j’ai dû avoir un ou deux verres de trop. Ça arrive. » Elle pense vraiment que tu vas avaler ça? « Tu sais pas mentir. » Et c’est bien tout ce que tu lui dis avant de passer à l’attaque, de dire les choses comme tu les vois vraiment, à la recherche d’une vérité qu’elle ne veut pas t’offrir mais que tu as déjà à moitié deviné. « J’ai vraiment l’air de bouffer de tout ça? Et comment t’en connais autant? » « Réponds à ma question et je répondrais à la tienne. » Peut-être, que tu te retiens de souffler, même si elle avait sans doute déjà compris Albane que tu n’étais pas particulièrement douée pour tenir ta part de quelconques ententes, comme le prouvait ta détermination à en savoir davantage sur ce flacon alors que ton silence devait être ta monnaie d’échange. « Si t’en as rien à foutre, alors arrête de poser toutes ces questions. » Tu devrais. Poser des questions prouvait d’un intérêt que tu ne devrais pas lui porter, et pourtant, une fois sur ta lancée, c’était tout simplement impossible de t’arrêter. « J’essaye juste de comprendre ce que mademoiselle la petite infirmière à la vie parfaite peut bien avoir à faire avec des flacons pleins de médicaments qu’elle ne devrait pas prendre. » Voilà que tu revenais de plus belle avec tes préjugés et tes idées préconçues sur sa vie alors que tu n’en connaissais absolument rien. Qu’elle te fasse mentir alors, qu’elle te prouve à quel point tu as tort, tu ne demandes pas mieux. Mais allait-elle réellement osé?

La discussion était décousue et c’était à ton tour d’éviter toute forme de réponses lui donnant accès à ce qui se passait réellement dans ta tête, lui refusant l’accès comme tu le faisais avec la majorité des gens. Même ceux de qui tu étais le plus proche ne connaissaient pas grand-chose sur toi tant tu te refermais sur toi-même avec cette forte croyance qu’ainsi tu te protégeais de l’inévitable : l’abandon sous toutes ses formes. Ce que tu ne comprends pas, c’est cette éternelle bonté qui émane d’elle, qu’elle conserve à ton égard alors que tu ne la mérites pas le moins du monde. Cette putain de bonté qui devrait te donner de l’urticaire, mais qui te fait sourire comme une conne, sourire auquel elle répond pour ne rien aider en la situation. « Je sais que t’as rien demandé. C’est quand même très généreux de ma part, vu l’aperçu que j’ai de la vie que c’est de t’avoir comme coloc. » C’est bien pour cette raison que tu préférais vivre seule normalement, même si ton budget lui n’aimait pas particulièrement cette perspective. Tu appréhenderais presque sa réaction, à la brune, quand tu lui demandes si elle oserait te foutre dehors à un moment ou un autre. « Je t’imposerais pas de dormir dans ta voiture si je peux aider. À partir du moment où tu respectes un minimum l’hospitalité. » Sa réponse t’arrache un nouveau rire. « T’as pas encore compris que je suis pas très douée pour suivre un code de conduite quelconque? » Il n’y avait que ta loi qui comptait, depuis toujours, et tu n’imaginais pas le jour où cela changerait. Quand bien même cela avait tendance à te mettre dans des situations houleuses, comme ce serait bientôt le cas entre Albane, Winston et même Reese qui se retrouvait mêlé à ça sans jamais avoir rien demandé. « Oui. Probablement. » Reese qui en aurait bientôt marre de tes conneries, qui serait sans aucun doute contre l’idée que tu sois ici toute seule avec la française alors qu’elle n’avait pas encore parlé à son copain, qui risquait de se retrouver coincé entre Winston et toi si ce dernier apprenait que Reese savait depuis le début pour ce qui s’était passé sans jamais le lui dire. « … Mais il te tournerait jamais le dos. T’as de la chance d’avoir un ami pareil. » Tu sais que oui, même si ça te tuerait sans doute de l’admettre à voix haute. Vous vous connaissez depuis si longtemps, sa présence dans ta vie est pratiquement prise pour acquise, même si tu sais qu’une telle chose n’existe pas. « T’as pas à t’inquiéter. » Tu hausses les épaules, mouvement typique de la fille qui ne s’en fait pas. « J’savais pas que ton offre venait avec une heure de thérapie en prime. » que tu te moques, tout en prenant une nouvelle gorgée de ton verre. La bouteille se vidait trop vite, les silences disaient trop de choses et la vérité c’est que tu ne savais plus exactement comment te comporter vis-à-vis d’Albane. « Tu devrais pas perdre ton temps à analyser une fille comme moi. J’vais que t’apporter des ennuis. » La preuve, c’était déjà le cas. Tu n’arrives pas toutefois à accorder tes mots et tes gestes quand tu viens reprendre le joint d’entre ses doigts et que tu laisses les tiens glisser trop longuement contre sa peau, quand l’envie du jeu prend le dessus, pour s’éloigner autant que possible des confidences qui se trouvent juste là pourtant, au bord de tes lèvres.
@Albane Dumas :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyLun 14 Mar 2022 - 0:11

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

Vouées à l’échec. Cette répartie débordait tellement d’honnêteté que la brune put sentir le coup en plein dans l’estomac. De quoi la faire garder le silence, détourner le regard. Parce qu’avec le temps, elle avait arrêté de se poser la question. C’était loin d’être parfait, ce qu’elle avait avec Win. Ce n’était même pas une relation qu’ils avaient essayé de qualifier. Mais c’était une relation qui lui faisait du bien, c’était quelqu’un à qui s’accrocher, quelqu’un pour se soucier d’elle. Ils tenaient à l’autre, c’était indéniable. Ils fonctionnaient bien ensemble, malgré leurs caractères trop différents et les mille raisons qu’ils pouvaient avoir de se prendre le bec. Il n’était pas question de grand amour, et alors quoi ? Toutes les personnes en couple avaient eu l’histoire du coup de foudre, et toutes les nuances romancées qui allaient avec ? Certainement pas. Elle ne pensait pas être amoureuse de Win et pour autant, elle n’aurait jamais pensé qu’elle irait voir ailleurs. Jusqu’à ce que Leo fasse son apparition en plein milieu, joue son jeu, et réussisse à tout foutre en l’air. Albane savait pertinemment qu’elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même pour avoir cédé à cette tentation, et c’était assez pour la garder éveillée depuis. Elle ne pouvait pas ignorer la culpabilité qui lui tordait les tripes, mais à côté de ça, elle n’arrivait pas à souhaiter ne jamais avoir vécu ces ébats. Elle se détestait d’y repenser si souvent, détestait le fait de ne pas pouvoir juste se réveiller et prétendre que rien ne s’était passé. Elle était terrorisée à l’idée d’en parler à Winnie, d’avoir à affronter sa réaction. De subir les conséquences, surtout. Effrayée d’avoir saccagé ce qu’elle avait pour quoi, au final ? Ce n’était pas comme si Leo allait venir prendre sa place. Ça ne signifiait rien pour elle, juste un jeu qu’elle avait joué sans connaître toutes les règles.

Tout ce qu’elle voulait sur ce toit, avec ces substances, c’était oublier un peu et prétendre que tout allait bien. Troquer la tension pour un peu de bonheur éphémère. Même au vu de la situation, Leo aurait dû être la compagnie parfaite, juste profiter de l’occasion pour admettre que la française n’était pas si chiante que ça. A la place, elle parlait trop, posait trop de questions auxquelles Bane ne voulait pas répondre. Pourquoi ne pas juste lâcher l’affaire et passer à autre chose ? « Je peux aussi ne pas répondre tout court si c’est ce que tu préfères. » Bien évidemment qu’elle mentait, faisait preuve d’une mauvaise foi palpable. Parce que Leo la poussait dans ses retranchements à enfoncer le doigt là où ça faisait mal. Elles ne tenaient pas assez à l’autre pour que l’insistance soit franchement bienveillante. Donc de quoi s’agissait-il ? D’une curiosité mal placée ? De jugement ? D’une envie tenace de piocher dans les cachetons, elle aussi ? Albane mentait, et Leo ne lui disait pas tout. La française tourna la tête en sa direction, franchement hésitante. Avait-elle réellement besoin de savoir ? Faisait-elle confiance à la Parker pour honorer sa parole ? Certainement pas. Le terrain était trop glissant. « Ça ira. » Elle voulait juste changer de sujet, parler de la météo, d’une série netflix, de l’alimentation vegan, des anecdotes de bar, n’importe quoi qui l’éloignerait de ce qu’elle tentait de cacher au reste du monde. Son secret ne tenait de toute évidence plus la route avec Leo, c’était compris. Au moins, la blonde eut le mérite de la faire rire avec son cliché. « Donc c’est ce que je suis pour toi ? La petite infirmière à la vie parfaite. Ok. » Ce n’était pas un rire amusé mais un rire nerveux, un qui s’accompagnait d’une latte pour prétendre ne jamais avoir entendu cette connerie. Il y a encore quelques années, c’était pourtant encore le cas. Mais aujourd’hui, il n’y avait plus rien de parfait dans son existence. Tout tombait en ruine, tout se casser la gueule. Elle marchait sur le fil du rasoir en permanence, se levait parfois le matin en se demandant comment elle tenait encore debout. Au moins cachait-elle bien son jeu.

Mais peu importe combien elle irait mal, sa gentillesse et sa bienveillance la rattraperaient toujours. C’était sans nul doute sa plus grande faiblesse, celle qui la poussait à toujours ressentir de la pitié et de l’empathie pour autrui. La raison pour laquelle elle ne dirait jamais rien à Leo pour squatter le canapé et pour se comporter comme une chieuse, tant que celle-ci ne franchirait pas les limites. « Tu sais pas t’conduire normalement. Mais tu connais les limites quand même. » Bane ne se voilait pas la face ; la blonde prendrait ses aises au point que personne dans l’appartement n’oublierait même qu’elle est là. Sauf que l’infirmière ne parlait pas de ce genre de règles ; monopoliser la salle de bain, vider le frigo, piquer des fringues, laisser sa vaisselle traîner. C’était du Leo tout craché, et aussi pénible que cela soit, elle s’en tirerait. Fouiller et s’immiscer dans ce qui ne la regarderait pas par exemple, probablement pas. Albane était d’un naturel confiant, certainement naïf aussi. Elle était prête à aider, mais espérait que la Parker ne ficherait pas tout en l’air. Peu importe son comportement chaotique, elle était chanceuse d’être bien entourée, devrait certainement se raccrocher à ça plutôt que de continuer en roue libre destructrice. « C’est pas une thérapie, c’est un simple constat. » Parce qu’inutile de se mentir ; elle n’était plus en assez bon état pour offrir du soutien à qui que ce soit. C’était beaucoup plus facile de soigner les maux par les cachetons, la bouteille et l’herbe. Cela rendait leur relation entière plutôt bizarre, à y penser. Leur manie à viser dans les sujets délicats plutôt que d’opter pour les small talks. « Je te connais pas assez pour t’analyser. Et même si je le faisais, ce serait quand même prétentieux de ta part de croire que j’ai besoin de toi pour avoir des ennuis. » Il fallait avoir une estime de soi sacrément basse pour tenir un tel discours. Les pupilles de la brune s’arrêtèrent sur leurs doigts qui se croisèrent, sur les frissons qui lui remontèrent jusqu’à la poitrine. Elle lui abandonna le joint sans insister. « Pourquoi tu penses que t’as que ça à apporter ? »

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyMar 15 Mar 2022 - 0:41

« Je peux aussi ne pas répondre tout court si c’est ce que tu préfères. » Non, bien sûr que ce n’est pas ce que tu préfères. Tu ne perdrais pas ton temps à poser toutes ces questions si tu ne tenais pas à en connaître les réponses. Tu feins une indifférence maladroitement tant ton insistance prouve d’un intérêt pour la française que tu ne t’expliques pas. Qu’est-ce que t’en as à foutre, qu’elle se bourre de pilules ou non? Qu’est-ce que ça change dans ta vie, qu’elle ne soit pas aussi parfaite qu’elle en donne l’air? Elle n’est que la colocataire de Reese, une fille qui se devait d’être sans importance, un passe-temps comme un autre par un soir de solitude, un jeu que tu avais trop facilement gagné. Un jeu que tu te devais de mettre un placard, pas un que tu devais reprendre, même si l’envie était présente, même si le goût du risque et ton penchant pour les conneries te soufflaient constamment à ton oreille que ce serait si agréable, de goûter à nouveau à ce fruit interdit. L’alcool et le weed n’aident en rien, tu le sais. Ton regard croise le sien dans un air constant de défi et elle ne capitule pas, la française. « Ça ira. » « De quoi t’as peur? » Tu connais déjà son secret, quelle différence ça fait, qu’elle te dise quel poison se trouve dans son flacon? « Ma mère était malade. » La confidence, elle sort de nulle part. Tu n’avais pas prévu répondre à sa question, et pourtant, la réponse t’échappe sans que tu ne puisses même espérer pouvoir faire marche-arrière. Tu te râcles légèrement la gorge, baisses le regard. Tu ne parles pas de ça, jamais. Alors pourquoi est-ce que tu le fais maintenant? Qu’est-ce qui est si différent avec cette fille que tu n’arrives pas à agir comme tu le ferais normalement? « Elle a enchaîné les médicaments dans l’espoir de trouver quelque chose pour calmer sa douleur. » Sans succès, jamais. « C’est pour ça que je m’y connais autant. » Et tu éviteras évidemment de lui dire qu’il t’arrive encore bien trop souvent d’aller chercher des prescriptions au nom de ta mère, que ce soit pour ton usage personnel ou pour de la revente de bas niveau. Tu n’aurais jamais rien dû lui dire de tout ça et voilà que tu te retrouves à espérer qu’elle aura tout oublier demain matin. Non, elle est encore toute là ce soir Albane, et quelque chose te dit qu’elle n’est pas le genre à oublier. « Donc c’est ce que je suis pour toi? La petite infirmière à la vie parfaite. Ok. » Tu n’es rien pour moi Albane. C’est ce que tu devrais dire. C’est la vérité après tout. Tu ne la connais pas. Tu ne lui dois rien, elle ne te doit rien. Buvez votre vin, fumez votre joint et restez-en là. Pourtant, ce n’est pas la direction que prend cette soirée, pas non plus la direction que prend cette relation des plus particulières qui prend place entre vous deux. « J’attends encore que tu me prouves le contraire. » Avec autre que son flacon de médicaments ou sa tendance à l’infidélité, évidemment.

« Tu sais pas t’conduire normalement. Mais tu connais les limites quand même. » Oh, Albane. « Seulement pour mieux les franchir normalement. » que tu ne peux t’empêcher de répliquer, avec ce sourire arrogant qui te représente si bien. Tu aimais trouver la ligne à ne pas franchir et toujours aller un peu plus loin. C’était plus fort que toi, tu cherchais constamment les problèmes, comme si tu ne savais pas comment fonctionner sans beaucoup de chaos dans ton quotidien. « Crains pas. J’insisterai pas et j’dirai rien, pour ton flacon. » Ni à Reese, ni à Winston, ni à qui que ce soit. Qu’elle le garde précieusement, son secret. Tu n’es pas sans savoir que ça finira par lui exploser en plein visage à un moment ou un autre de toute façon, et tu te doutes qu’elle aussi, elle le sait. « C’est pas une thérapie, c’est un simple constat. » Un simple constat qui ne t’apporte pas grand réconfort dans l’immédiat, qu’importe si les intentions d’Albane sont toujours pures et bonnes. « Je te connais pas assez pour t’analyser. Et même si je le faisais, ce serait quand même prétentieux de ta part de croire que j’ai besoin de toi pour avoir des ennuis. » Son commentaire t’arrache un nouveau rire. Elle n’est pas la première à te traiter de prétentieuse, sûrement pas la dernière non plus. Mais non, tu ne penses pas qu’elle ait besoin de toi pour avoir des ennuis, tu sais simplement qu’elle en aurait encore plus, si elle s’approche de trop près de ta personne. Tu es un aimant à problèmes, tu t’y perds constamment pour ne jamais avoir à gérer avec le fait que tu n’es qu’une pauvre gamine brisée qui n’a jamais eu la moindre chance dans la vie. « Pourquoi tu penses que t’as que ça à apporter? » Ton rire se fait plus sarcastique cette fois alors que tu secoues la tête. « Ça va te prendre quoi pour le réaliser? » Tu t’approches d’elle, bien trop près, tu ne devrais pas. Il y a quelque chose de magnétique chez Albane, tu vas rapidement le regretter, et elle aussi. « Tu veux la liste en ordre chronologique ou par grosseur de mes conneries? » Dans un cas comme dans l’autre, elle est longue la liste, bien trop longue. Tu en oublierais des morceaux aussi, sûrement. Mais ça n’a plus la moindre importance quand ton visage se trouve seulement à quelques centimètres du sien et que tu n’as plus envie de résister à l’envie de lui dérober ses lèvres. Elle se placerait où sur la liste Albane, si tu arrêtes de réfléchir là tout de suite et que tu t’abandonnes à cette envie des plus primaires pour t’éviter d’avoir à penser plus longtemps à tout le reste, à tout ce qu’elle déterre sans même le savoir? « Arrête-moi. » que tu murmures alors que tu viens sauvagement t’emparer de ses lèvres. Ne m’arrête pas. Tu n’attends pas le moindre signe de sa part avant d’imposer tes mains sur son corps, tes doigts à la recherche de cette peau qu’ils reconnaissent, à en redemander encore et encore.

C’est une assez grosse connerie ça tu crois, Albane?
@Albane Dumas :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyMar 15 Mar 2022 - 23:54

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

Albane mettait tellement d’énergie au quotidien à dissimuler ses secrets, ses vices, à prétendre que tout allait bien. Elle préférait se noyer dans ses problèmes plutôt que de déléguer une partie de ce fardeau. Et si elle tenait le coup jusqu’ici, c’était notamment grâce à cette foutue morphine, à ce poison qu’elle piquait dans ses veines ou gobait dans son système digestif. Un coup de pouce au début, quelque chose qu’elle consommait comme l’on consommerait des antidépressifs. Cela avait suffit à la transformer en junkie, en addict. Cette réalisation était assez récente et sonnait comme un aveu de faiblesse pur et dur. Plus d’une fois aux urgences, elle avait eu à gérer des addicts, avait dû faire face à leurs symptômes de manque et à leur désespoir. Elle avait toujours ressenti de la pitié pour eux. Maintenant, elle était au même niveau. Rien qu’une journée de sevrage suffisait à la foutre au tapis, à lui donner envie de se défenestrer. Elle n’était pas prête à l’avouer à qui que ce soit, parce que cela signifierait qu’elle avait besoin d’aide, qu’il fallait qu’elle aille mieux. Et elle n’en avait pas envie. Le problème pour une fois ne venait pas vraiment de Leo, juste du fait que la française préférait s’enfoncer dans son mutisme. Elle ne se serait pas attendue à ce que la blonde se mette à parler, aborde un sujet aussi intime. Instinctivement, Bane tourna la tête vers la jeune femme qui ne la regardais plus. Comme si le fait d’aborder quelque chose de personnel ne lui était pas familier. A juste titre, car en entendant la douleur dans sa voix, malgré le flegme habituel qui l’accompagnait, l’infirmière comprit rapidement ce qu’il en était. Leo était orpheline, avait été confrontée à la douleur insupportable de quelqu’un qu’elle aimait. « Je suis désolée. Ça a pas dû être simple. » L’aveu n’était certainement pas là pour avoir droit à de la compassion mais avec Albane, c’était plutôt inévitable. De son côté, elle se sentait encore plus pitoyable. Parce qu’elle aurait pu se passer de ces substances. Elle avait juste fait ce choix. Et maintenant que Leo était passée aux aveux, c’était à son tour. « Opioïdes. C’était supposé aider après un accident de voiture, il y a deux ans. Et puis j’ai réalisé que c’était pratique pour gérer d’autres types de douleurs. » Une fois ses fractures remises, elle avait précieusement gardé les cachetons pour de rares occasions où elle n’allait vraiment pas bien. Elle ne se souvenait plus exactement à partir de quel moment elle les avait fait entrer dans sa vie quotidienne. Si elle passait pour la nana à la vie tranquille et au quotidien serein, c’était qu’au moins elle savait encore sauver les apparences. Et elle aurait dû remballer Leo, arrêter les confidences ici. Ne pas céder à cette provocation facile. Pourtant… « T’es pas la seule à avoir perdu quelqu’un. » Elles n’avaient pas besoin de parler, de comparer. Elles savaient que c’était quelque chose dont on ne se remettait jamais exactement.

Cela ne voulait pas dire pour autant qu’elles se comprenaient pour tout. L’on ne pouvait pas imaginer deux caractères aussi diamétralement opposés. Leo était une rebelle qui allait contre les règles en se fichant parfaitement des dégâts collatéraux, quand Albane essayait juste d’aider, prônait le respect de chacun. Elle en leva théâtralement les yeux au ciel. « Bien évidemment. » Elle ne comprenait pas le mot non, ou du moins refusait de l’entendre. Elle était imprévisible, insaisissable. Digne de confiance ? La française n’en avait aucune idée. Pourtant, elle décida de croire sa promesse de rester silencieuse. « Merci. » C’était tout ce que la jeune femme demandait. Les relations étaient déjà assez tendues dans l’appartement pour en plus rajouter de l’huile sur le feu. La présence de la blonde n’était pas pour arranger les choses ; elle ravivait les erreurs passées. Malgré tout, l’infirmière faisait son possible pour s’y accommoder, ne serait certainement pas celle qui hausserait la voix pour que Leo arrête de venir squatter. Parce que c’était la meilleure amie de Reese et qu’elle avait besoin d’un coup de pouce. C’était suffisant. Cela ne voulait pas dire que c’était une bonne idée ; la proximité avec la Parker était dangereuse, le temps passé en tête à tête un risque qu’elle ne savait pas comment maîtriser. Mais elle ne renoncerait pas à percer cette carapace. Il devait bien y avoir quelque chose de plus profond que ce je m’en foutisme quotidien et cette capacité à générer des ennuis.

Elle voulait juste savoir pourquoi la blonde aimait tant se dénigrer. Une question qu’elle oublia immédiatement en voyant la jeune femme venir combler l’espace entre elles, se rapprocher d’un peu trop près. « Je crois juste que tu te donnes un genre. » souffla la française, troublée par le fait de ne pas avoir à hausser la voix pour se faire entendre. La weed, la morphine et l’alcool représentaient un mélange confus dans son esprit, ne lui fit pas réaliser immédiatement le danger imminent. La liste des conneries, elle voulait bien l’entendre. « Impressionne-moi. » Qu’elle lui dise toutes ces choses qu’elle avait faites, tout ce qui justifiait qu’elle soit si dangereuse. Mais aucun aveu ne vient. Rien d’autre que le contact brûlant de ses lèvres contre les siennes, que le contact pressant de son corps, de cette ardeur que la brune devait repousser. Elle se laissa surprendre, les réflexes prirent le dessus. Elle lui rendit son baiser, goûta ses lèvres avec avidité. Elle s’imagina l’attirer à elle, la faire venir s’asseoir à califourchon sur elle. Glisser une main dans sa chevelure blonde, l’autre glisser dans son dos, sous le tissu. L’attirer à elle et s’enivrer de son parfum. A la place, Albane rouvrit les yeux et réalisa ce qui était en train de se passer. Ses mains vinrent se poser sur les épaules de Leo, ignorèrent les frissons pour la forcer à s’éloigner. « C’est ça que tu veux prouver ? Que tu peux foutre en l’air une amitié juste parce que tu en as envie ? » La française se redressa sur sa chaise, remettant de la distance entre la blonde et elle. « J’t’ai rien dit la dernière fois, t’avais une excuse. Mais là ? Tu sais que je fréquente Win. » Et encore une fois, ça revenait à lui. La brune attrapa son verre qu’elle descendit cul sec, trop mal à l’aise à cause de la nervosité qui revenait l’animer. « Je crois que c’est ça le pire, en fait. C’est qu’un jeu pour toi. Tu t’amuses, et tu laisses les conséquences à d’autres. Tu ferais quoi, si je devais te prendre au sérieux ? Si je voulais plus ? » Leo était comme ses cachetons de morphine, en fait. De l’extase sur le moment, une merde sans nom une fois l’effet passé.

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyMer 16 Mar 2022 - 19:33

« Je suis désolée. Ça a pas dû être simple. » Tu le sentais, le regard d’Albane qui se faisait insistant sur toi alors que tu faisais tout en tout possible pour ne pas croiser ses yeux. Tu ne voulais pas voir cette pitié dans ses yeux, celle qui apparaît automatiquement dans le regard des gens dès que tu abordes le sujet de ta mère. Tu ne voulais pas de ses excuses, de sa compassion, encore moins d’une quelconque pitié de sa part. Alors pourquoi est-ce que tu avais abordé le sujet? Pourquoi est-ce que tu t’étais permise d’approcher ce sujet que tu laissais normalement sceller sous clé dans un coin de ton esprit? Coin perdu, délaissé, que tu ne t’autorisais jamais? Qu’est-ce qui avait poussé à une telle tournure à cette conversation? Avais-tu tant besoin qu’elle réponde à tes questions? Ou était-ce seulement le mélange des substances de la soirée qui déliait ta langue de la plus imprévisible des façons? Un échange de secret? Tu ne saurais dire. Tu te pinces les lèvres, ton regard toujours aussi fuyant, t’efforçant de ne jamais tourner la tête dans la direction de la Dumas. « Elle pouvait pas s’occuper de moi. C’est ma tante qui m’a récupéré. » Comme un paquet de troubles laissé sur le pas de sa porte dont on ne peut pas se débarrasser sans risquer de passer pour une sans cœur. Mère malade, père absent, tante débordée, c’est finalement auprès de tes cousins que tu as pu récupérer des parcelles de cette attention dont tu avais tant besoin, forgeant au passage ta charmante personnalité, ta langue de vipère et ton caractère souvent bien trop explosif.

C’est une nouvelle gorgée de vin qui coupe l’élan des confidences dans lequel tu risques de te perdre, tes doigts qui tapent contre le verre de manière qui trahit un peu trop tout ce qui se passe présentement dans ta boîte crânienne et c’est à l’aide d’un soupir que tu regagnes un air aussi neutre et détaché que possible, sans toutefois être aussi convaincante que tu le voudrais. « Opioïdes. C’était supposé aider après un accident de voiture, il y a deux ans. Et puis j’ai réalisé que c’était pratique pour gérer d’autres types de douleurs. » Tu relèves enfin les yeux vers la brune, peu surprise qu’elle se soit laissée elle aussi prendre au jeu des confidences. Elle était aussi prévisible qu’imprévisible, Albane, quand tu pouvais facilement saisir les meilleures façons d’attirer son attention sans jamais réellement comprendre le personnage qui prenait place devant toi. « C’est traître, le bien temporaire que ça procure. Mais j’t’apprends rien. » Non, quelque chose te laissait croire que Bane en consommait de manière bien plus fréquente qu’elle ne voudrait l’admettre, que ce n’était plus qu’une simple question d’envie, mais de besoin. Quelle douleur avait-elle tant besoin d’endormir? « T’es pas la seule à avoir perdu quelqu’un. » Et voilà qu’elle t’offrait la réponse sans que tu n’aies à réellement poser la question, attisant ta curiosité une fois de plus. « Ça a un lien avec l’accident? » Tu fais le lien sans trop savoir, la question poser sans la moindre délicatesse, typique de ta personne, quand bien même le regard que tu portes à la française s’est adoucie, ta voix aussi. Les détails sont maigres, mais ils sont là, prouvent que tu n’es pas que froideur et indifférence, malgré ce que tu veux tant faire croire.

Tu ne t’expliquais pas à quel moment la conversation avait pris cette tournure entre confidences et remarques joueuses, à essayer mutuellement de vous comprendre, de vous apprivoiser même. Tu ne comprenais pas ce qui se passait et tu n’étais pas réellement en état de te poser plus de questions que nécessaire. Tu ne savais qu’une chose toutefois : c’est qu’Albane ne te laissait pas indifférente et que c’était un jeu des plus dangereux que de poursuivre sur cette pente glissante maintenant que tu connaissais la vérité. Une limite que tu avais déjà franchie, que tu ne pouvais pas te permettre de franchir à nouveau, c’est ce qu’elle était la française. Ce n’est pas de ces limites qu’elle parle toutefois, et tu parviens tout de même à lui promettre ton silence tant tu sais que tu ne gagnes rien à dévoiler des secrets qui ne sont pas les tiens. Le fait qu’elle tente de te comprendre toutefois, qu’elle pose des questions auxquelles tu n’avais pas envie de répondre venait créer des tensions avec lesquelles tu n’avais pas envie de gérer. De ce genre de tensions que tu t’empressais de transformer en ce que tu maîtrisais mieux : un jeu d’attaque qui n’avait pas lieu d’être, qui allait complètement à l’encontre de ce que tu venais tout juste de te dire que tu ne devais pas faire. « Je crois que tu te donnes un genre. » Ton sourire se dissipe tranquillement, mais pas complètement, pour ne pas perdre la face devant ce constat qui se veut un peu trop juste à ton goût. « What you see is what you get. » Rien de plus, rien de moins. Ou du moins, c’est sur ce point que tu insistes, bien trop effrayée à l’idée qu’Albane puisse avoir envie de percer ta carapace, malgré tes mises en garde qu’elle ne semble pas prendre sérieusement.

« Impressionne-moi. » Par quoi est-ce que tu pourrais commencer? La scène que tu as causé à l’hôpital quand tu es allée confronter cette demi-sœur tout juste découverte? Ou alors ta dernière arrestation en date? Rien de tout ça ne sera partager tant la seule connerie à laquelle tu puisses penser dans l’immédiat est celle qui te rapproche de la française. Celle qui t’oblige à l’embrasser avec force, qui t’arrache des frissons quand tu réalises qu’elle te rend ton baiser et que c’est le monde en entier qui arrête de tourner, l’histoire de quelques secondes à peine. Quelques secondes avant que la réalité ne reprenne le dessus et que Bane ait l’audace de faire exactement ce que tu lui avais demandé pourtant : t’arrêter. L’atterrissage est douloureux alors que le goût de ses lèvres persiste sur les tiennes et que tes doigts picotent d’être délaissés du contact de sa peau. « C’est ça que tu veux prouver? Que tu peux foutre en l’air une amitié juste parce que tu en as envie? » C’est le silence qui répond pour toi quand tu ne peux que le dévisager sans jamais trouver quoi répondre, une grande première pour toi. « J’t’ai rien dit la dernière fois, t’avais une excuse. Mais là? Tu sais que je fréquente Winston. » « Oui bien sûr, cette grande histoire d’amour qui mène à quoi déjà? » Qui mène droit dans le mur, oui. Parce que tu connais assez Winston pour savoir que l’erreur de jugement que tu représentes dans l’histoire ne sera pas facilement accepté, et qu’il ne risque pas de te pardonner que tu aies su ou non de quoi il en était entre eux. Oh mais ce n’est pas ta place de juger Leo, tu es loin de lui offrir quoique ce soit de mieux. Tu lui offres pire, bien pire et tu te devrais te taire. Tu devrais partir avant que ça ne dégénère encore plus, mais tu restes figée devant elle, incapable de couper le contact visuel. « Je crois que c’est ça le pire, en fait. C’est qu’un jeu pour toi. Tu t’amuses, et tu laisses les conséquences à d’autres. Tu ferais quoi, si je devais te prendre au sérieux? Si je voulais plus? » La surprise se lit sur tes traits, tu ne t’attendais pas à un tel revirement. Tu mets quelques secondes de plus avant de retrousser les lèvres légèrement, dans une grimace qui pue l’arrogance. Elle bluff, elle te provoque, ça ne peut être que ça. « J’te dirais que t’es pathétique. » que tu craches avec un dégoût que tu feins à la perfection. Pathétique de croire que ça, ça pourrait être plus qu’un jeu, justement. Mais vraiment, qui est la plus pathétique des deux, dites-moi? « Et que tu perds ton temps. » Avec Win, avec toi. Elle est loin d’être aussi ennuyante que tu le pensais à la base, mais elle est bien plus dérangée que tu ne te l’étais imaginée. Ou du moins, c’est comme ça que tu te justifies ce qui se passe présentement. Un dernier regard vers elle te suffit avant que tu prennes tes jambes à ton cou, n’ayant pas envie d’en entendre plus. Une minute, deux tout au plus te suffissent à ramasser tes affaires dans l’appartement et partir à la recherche d’un autre plan pour ta nuit. Une autre peau à découvrir, une autre odeur à te mettre dans le nez, n’importe quoi pour te faire oublier que c’est vraiment d’elle dont tu avais envie.

Les regrets sont arrivés bien plus vite que tu ne le pensais.
@Albane Dumas :l:
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) EmptyDim 3 Avr 2022 - 23:14

peace to be found

I'm restless tonight, take it outside, light up a smoke 'cause I question my life. Cutting my teeth on the habits I keep, there's truth to be found. Nobody figures it out. I see you looking at me like my head's in the clouds. Nobody figures it out. I see you staring at me like I've found solid ground. Nobody figures it out.

Albane ne prétendrait jamais avoir de solides connaissances en psychologie, ou comprendre pourquoi les gens se comportaient d’une manière détestable. Mais elle pouvait parfaitement imaginer les dégâts que cela devait causer de grandir auprès d’une personne aimée en détresse, de voir les médicaments devenir une priorité. Ce n’était pas une vie, ce n’était pas à l’enfant de devoir prendre soin des parents. Pas si jeune. Evidemment que Leo ne voulait pas de sa compassion, mais c’était plus fort que la française. Elle tenta de garder le regard rivé sur le ciel, tout pour que la blonde ne puisse pas lire ses expressions. Si cela avait été n’importe qui d’autre, elle aurait demandé si elle souhaitait en parler, aurait proposé son épaule et une oreille attentive en cas de besoin. Ce qu’elle ferait indéniablement si l’occasion se présentait. C’était là tout le problème. Trop gentille, peu importe ce qu’elle obtenait en retour. Une habilité rare à prendre les choses à cœur quand bien même elle ne devrait pas. Le silence était probablement la meilleure des options. Celle à laquelle elle aurait dû se tenir. Mais la Parker avait livré un aspect intime de sa vie, un sur lequel elle ne pouvait décemment pas mentir. Elle venait de lui offrir sur un plateau d’argent une page particulièrement sensible de sa vie. Et Albane s’était sentie incapable de continuer à nier une quelconque consommation en retour. Ce n’était rien de similaire et pourtant, c’était sa faiblesse à elle aussi. C’était étrange d’entendre ces mots franchir ses lèvres, tant elle avait mis d’efforts à le taire. C’était le genre de secrets qui restaient enfermés à double-tour, peu importe la dose d’alcool ou de drogue qu’elle pouvait ingérer. Il avait juste fallu que la blonde la surprenne en flagrant délit, pas une, mais deux fois. Cette addiction, la française aurait dû en parler depuis déjà bien longtemps, essayer de la régler avant qu’elle ne devienne hors de contrôle. Elle aurait pu s’en sortir, dire que ce n’était pas vraiment de sa faute, juste la conséquence d’une prescription trop facilement renouvelée dans un premier temps. Mais aujourd’hui, elle devait admettre qu’elle n’avait plus envie d’être aidée. Sans même parler du sevrage, elle ne tiendrait certainement pas debout longtemps sans les cachetons pour l’aider. « C’est mieux que rien. » Elle avait choisi de risquer sa santé en se foutant bien du long-terme. Un jour, elle affronterait les conséquences. Quoiqu’il en soit, Bane avait déjà trop parlé pour ce soir. Le sujet de Blanche serait pour un autre jour, probablement pour jamais. « Non. » Elle aurait aimé que sa petite sœur meure dans un accident de voiture, que ce soit un coup de pas de chance. Parce que l’option du meurtre avait mené l’aînée droit en enfer, déchirée entre l’envie de vengeance, de sang, et le deuil impossible.

L’unique chose dont elle était certaine, c’était qu’elles avaient toutes les deux leurs bagages, qu’elles jouaient sur les apparences pour camoufler leurs faiblesses. Sauf que là où Leo optait pour la dure à cuir qui n’a peur de rien ni de personne, Albane se servait des sourires et de sa gentillesse sans limites. La blonde venait de son plein gré de saborder sa crédibilité avec ses aveux, mais bien avant cela ; la française ne parvenait pas à croire que ce ne soit qu’un fort tempérament sans conscience ni remords. Leo avait ses faiblesses, elle aussi, peu importe combien elles étaient savamment dissimulées. Elle n’achetait pas cette histoire du what you see is what you get. C’était peut-être aussi pour cette raison qu’elle était une attraction dangereuse. Quand bien même Bane ne faisait pas dans la curiosité malsaine, elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir savoir ce qu’elle trouverait, si elle grattait un peu la surface. « Je n’y crois pas une seconde. » Parce que si c’était vrai, alors Eleonora ne se serait pas encombrée de la moindre once d’empathie quelques minutes plus tôt. Elle n’aurait pas eu à réfréner d’élans inquiets. Mais d’un autre côté, si Albane avait juste accepté de lui faire confiance sur ce point, elle n’aurait pas mis les pieds sur ce terrain trop glissant qui devenait rapidement hors de contrôle.

Mettre fin à ce baiser relevait de l’effort surhumain, autant qu’essayer de garder le contrôle sur ses émotions. Agir de manière rationnelle quand son être entier avait envie de n’en faire qu’à sa tête, de voir jusqu’où cela pourrait les mener. L’envie qu’elle provoquait chez elle était insidieuse, dangereuse. Bien trop nocive pour s’autoriser à y céder. Il y avait Win. Il y avait cette trahison qui leur planait déjà au-dessus de la tête. Elle n’avait pas le droit de merder une nouvelle fois. C’était plus simple dans un sens de pleinement accuser la blonde cette fois-ci, de lui faire porter la responsabilité dont la française ne voulait pas. Il fallait la diriger vers quelqu’un, cette rancœur. C’était mesquin de sa part de lui faire un coup pareil, de jouer avec ses cordes sensibles en sachant qu’elle céderait. Il fallait savoir être raisonnable, mais sur ce point-là, Bane doutait sérieusement que ce soit une des caractéristiques de Leo. Sa réponse eut au moins le don de lui faire la sensation d’une douche froide, calmant instantanément toute envie à son encontre. Il n’y avait rien qu’elle puisse répondre ici, préférant se voiler la face plutôt que d’admettre que ce qui rendait cette pique douloureuse était sa véracité. Sauf qu’ici, la Parker ne mettait pas juste en péril un pseudo couple. Elle sabordait aussi sa propre amitié avec le brun. Pourquoi est-ce que cela ne suffisait pas à lui faire entendre raison ? Que lui fallait-il de plus ?

Elle était pathétique. Albane aurait aimé prétendre ne pas être profondément blessée, être capable de trouver des excuses à la blonde pour ces paroles. Mettre cela sur le compte du rejet, de la frustration. De n’importe quoi. Pourtant, la spontanéité était telle que la jeune femme savait qu’il y avait une part de vérité dans ses mots. Elle le pensait probablement, à un certain degré. « Merci de ton honnêteté. » fut la seule réponse que la française trouva à répondre alors qu’elle s’enfonça plus profondément sur sa chaise, fixa le ciel plutôt pour ne pas laisser voir qu’elle était sur le point de se rendre encore plus pathétique qu’elle ne se l’état déjà. Elle aurait dû se tenir à son idée de base, continuer de tenir ses distances. Leo avait peut-être raison, au fond. Elle ne lui apporterait que des problèmes. Elle pouvait bien être trop gentille, elle ne pouvait pas se permettre ce genre de chaos dans sa vie, pas en ce moment. Le silence qui accompagna la porte qui claque n’avait rien de réconfortant, et pourtant, la solitude semblait adaptée à cet instant. Albane se contenta juste de remplir son verre à nouveau, finissant la bouteille au passage. A quoi aurait-elle dû s’attendre, au fond ?

THE END

@Eleonora Parker


 
© GASMASK
[/quote]
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

peace to be found (Darker #2) Empty
Message(#)peace to be found (Darker #2) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

peace to be found (Darker #2)