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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyDim 20 Fév 2022 - 22:47

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And do you really want this? Don't think you've got what it takes. Remember when you said you got me? Now you've got nothing to say. And can't you see what's going on here? I feel we're fading away. And I don't know why you don't trust me, I've had your back from the day. And I dare you, I dare you to come 'round. And I dare you, say it to my face now. And I dare you, I dare you to come 'round. And if you're gonna play the game, I'm gonna put you in your place now

Le dos appuyé contre le mur de béton, invisible dans un coin de la pièce, le regard d’Albane survolait l’endroit avec un dégoût évident. Elle haïssait le sous-sol du BB8 et ce qui s’y déroulait. L’odeur de poussière, de renfermé, de sang séché, de sueur. Un mélange qui prenait aux tripes et si beaucoup semblait parfaitement s’y acclimater, ce n’était pas le cas de la française. C’était une grosse soirée qui se déroulerait ici. Cela faisait presque une heure que les combats avaient commencés, que le ring attirait l’attention et que les combattants défilaient. Mais il n’y avait pas encore eu les têtes d’affiche, ceux qui avaient attiré autant de monde. Rien n’était légal dans ce qui se déroulerait ici, tout se faisait avec du bouche à oreille. Il fallait avoir le mot de passe pour accéder au sous-sol, encore que tout dépendait du bon jugement des membres de la Ruche. La moindre suspicion, et l’ordre était de faire les yeux ronds et prétendre n’avoir aucune idée de ce que la personne en face voulait dire par des combats qui se dérouleraient par ici. A vrai dire, Albane n’avait même aucune idée de comment la Ruche continuait de s’en sortir sans le moindre accroc. L’endroit portait parfaitement son nom ; une reine et ses milliers d’ouvriers, tous dociles, à obéir au doigt et à l’œil. La française avait beau être empêtrée dans ce gang depuis sa création, elle savait pertinemment ne connaître que la partie émergée de l’iceberg, n’avoir pour informations que ce que Lou voulait bien lui offrir. Tout ce qu’elle savait aujourd’hui, c’était ce qu’elle avait supplié de savoir. Un jour, elle s’en mordrait les doigts. Mais ce soir, sa place était simple à tenir. Les règles sur ce ring n’étaient pas tendres, les combats se poursuivaient jusqu’à l’épuisement ou la blessure. Albane avait été appelée pour limiter la casse, rafistoler ce qu’elle pouvait pour éviter d’avoir à envoyer qui que ce soit à l’hôpital dans la soirée. Elle était le médecin de fortune prête à se salir les mains.

Alors dans son coin, elle observait les combats non pas par intérêt, mais en cherchant à quel moment elle aurait à intervenir, devoir aller dans cette partie aménagée au fond des vestiaires pour enfiler ses gants bleus. Malgré le jugement et mépris qu’elle offrait à ces types qui usaient des poings et de la violence en ces lieux pour remporter la plus grosse mise, elle finissait par comprendre leurs styles, leur trouver des surnoms. Le pauvre gars qui était passé juste avant était un coq pur et dur. Il avait voulu se faire remarquer, attirer l’attention à tout prix. Il avait offert un véritable show en se pavanant sur le ring. Il avait soigné son allure, cela allait sans dire. Mais jouer le fanfaron et exhiber la vanité d’un homme sûr de remporter le combat avait fini par lui coûter cher. Il s’était retrouvé KO par un uppercut trop violent qui avait fait soupirer la jeune femme. Ils savait comment vérifier que les sens étaient encore en éveil et elle irait offrir quelques conseils pour surveiller une potentielle commotion. Le boxeur suivant lui avait plutôt fait penser à un tigre. Présent sur le ring, définitivement théâtral dans sa manière de mener le combat et de se comporter avec son adversaire. Un jeu beaucoup plus aventureux et risqué que précédemment, comme s’il tentait d’impressionner le public avec ses prouesses sportives. Une prise de risque constante qu’il exhibait comme s’il savait pertinemment ce qu’il faisait. Il n’essayait pas de juste battre, mais bien d’écraser le combattant en face, d’appuyer sa suprématie sur le ring. Un problème d’ego, très certainement, qui l’avait amené à la victoire. Du moins, pour le moment. Car désormais, il était en face de ce qu’elle pourrait comparer à un serpent. Un homme discret, sec, incroyablement agile. Il ne possédait pas le ring mais l’étudiait, glissant d’un bout à l’autre dans des mouvements trop confus pour qu’ils semblent avoir un sens. Pourtant, cela ressemblait fortement à une stratégie savamment travaillée, une approche prudente pour déstabiliser son adversaire. Il ne le sous-estimait pas, une sage décision à en juger par la justesse avec laquelle les coups se mirent à voler. Celui-là se fichait du public, des ovations, se contentant d’attaquer à vif dès que l’occasion était offerte. Un combattant cérébral, basant son jeu sur la méfiance plutôt que l’impulsion. Il montrait une patience extraordinaire à vouloir épuiser son adversaire avant de frapper.

Elle avait du temps avant la prochaine urgence. Dans un soupir, Albane décolla son dos du mur pour commencer à se frayer un chemin vers la porte menant à l’extérieur. Elle avait besoin d’une cigarette, de quoi calmer ses nerfs avant que le devoir ne l’appelle. Mais parmi la foule présente ce soir, près du comptoir où les paris se déroulaient, une silhouette attira son œil, la fit se figer en plein milieu. Elle avait envie de se tromper. Que ce ne soit pas Winston qui venait de tendre les billets en échange d’un papier. Sans le savoir, il tourna la tête vers elle sans la voir, de quoi confirmer les craintes de la française. Une crainte qui se mua en colère presque immédiatement. Elle avait comparé les joueurs à un coq, un tigre, un serpent, mais elle se comporta comme un rhinocéros vu la manière dont elle fonça droit sur lui pour lui attraper le bras, le forcer à la suivre avec une poigne qui n’admettait aucune discussion. Ce fut vers ses chers vestiaires qu’elle opta, claquant la lourde porte métallique derrière eux. D’un pas nerveux elle fit le tour des lieux, s’assurant qu’ils étaient bien seul. Puis, ce fut vers lui qu’elle se retourna, prête à exploser. « Putain Win, mais qu’est-ce que tu fais ici ? T’es pas bien ?! » Est-ce qu’il avait même la moindre idée de ce dans quoi il mettait les pieds ? « Je savais que tu avais un don pour te mettre dans des situations où tu finis par te faire casser la gueule, mais ici ? T’es sérieux ??? » Elle allait appeler les gorilles de la sécurité et le faire virer. Elle ne voyait que cela.

@Winston Ackerman


 
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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyMar 22 Fév 2022 - 13:06



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-T- u sursautes quand on t’agrippe les bras et te retournes brusquement vers le fautif, amorçant un mouvement pour te défaire de l’emprise que tu arrêtes finalement en reconnaissant Albane. T’as beau cligner des yeux, c’est bien son visage que tu as face a toi, et qui ne s’efface pas. Tes sourcils se froncent d’incompréhension et tes paupières papillonnent encore. C’était vraiment la dernière personne sur qui tu pensais tomber ici. Elle et Alma peut être. Alors tu balayes d’un coup d’œil les personnes qui vous entourent pour vérifier si elle était venue seule ou si on l’avait menée ici. Et sans te décrocher un mot, le regard sévère, elle te traîne jusqu’à une pièce que tu ne connaissais pas. Mais elle, visiblement, si. C’était sommaire mais on pourrait dire que ça ressemblait à des vestiaires au vu des quelques affaires qui étaient éparpillées. Elle se met à fouiller la pièce, l’angoisse trahissant chacun de ses mouvements. « Mais qu’est ce que tu fous? » Elle fait alors volte face, plongeant ses pupilles dans les tiennes, le visage des plus fermés. « Putain Win, mais qu’est-ce que tu fais ici ? T’es pas bien ?! » L’incompréhension marque un peu plus tes traits. « Je savais que tu avais un don pour te mettre dans des situations où tu finis par te faire casser la gueule, mais ici ? T’es sérieux ??? » Elle te fusille du regard comme aurait pu le faire ta mère. Elle aussi, t’avait déjà fait le même genre de remarques. Déjà à 5 ans, tu avais le droit à ce type de remontrances. Notamment la fois où tu étais sorti de l’appartement de tes parents, pendant qu’ils te croyaient en train de jouer sagement dans ta chambre. Pourtant la sagesse n’a jamais été ton fort. Tu avais réussi à te hisser sur la pointe des pieds, la langue tirée comme pour mieux te concentrer, et à ouvrir la porte de l’entrée restée déverrouillée. Tu avais pris les escaliers, les descendants marche par marche, sur les fesses, parce que c’était plus simple pour ton équilibre. La porte de l’immeuble était restée ouverte pour faciliter les allers et venus d’un voisin qui déménageait. Et tu avais donc fièrement pris le chemin du parc, seul, comme un grand. Ton attention avait été détournée de nombreuses fois par des commerces ou des animaux. C’est un passant qui t’a arrêté, après tout de même presque cinq minutes de cavale, à déambuler seul. Lorsqu’il t’a demandé où étaient tes parents, tu n’avais pas d’autres réponse que « à la maison ». L’adresse, bien évidemment, tu ne la connaissais pas, et le chemin du retour, encore moins. Il t’a gardé avec lui pendant une petite demi heure, ne s’éloignant pas du lieu où il t’avait interpellé, pour ne pas partir dans la direction contraire. La police était en chemin. C’est ta mère, affolée, qui a finalement retrouvé ta trace après avoir fouillé tout le quartier. Et après t’avoir dit que tu avais toujours un don pour t’attirer les ennuis et t’avoir sommé un peu trop sèchement de ne plus jamais recommencer, elle t’a prise dans ses bras. Tu t’étais mis à hurlé, à t’en casser les cordes vocales, et les tympans des passants, soit dit en passant. Si bien que certains s’étaient même demandé s’il ne s’agissait pas d’un enlèvement mal camouflé. C’est la police qui a du vérifier que tu n’étais finalement qu’un gamin capricieux.

« C’est plutôt à toi de me dire ça que tu fais là. » T’as du toupet. Mais t’improvises complètement pour te dépêtrer de ses accusations. Il paraît que l’attaque est la meilleure défense. « Je trouvais que t’étais bizarre, alors je t’ai suivie. » Pas du tout. « Et quand j’ai vu que tu ressortais pas de là, j’ai fini par rentrer. » Tu lui mens sans remords pour sauver ton cul. Sauf que tu ne te doutais pas de l’implication qu’avait Albane dans cette organisation clandestine. Tu ne te doutais pas non plus qu’elle venait ici très régulièrement. « Mais tu te caches visiblement bien puisque tu m’a trouvé avant que je ne te vois. » Tu souffles, l’air inquisiteur. C’était presque un reproche au vu du ton de ta voix. Comme si tu l’accusais de se cacher de toi. « Depuis quand t’es passionnée de ce genre de combat? Tu supportes pas la violence habituellement. J’ai un bleu, tu t’inquiètes, mais par contre tu regardes des mecs se défoncer la gueule? » Te voir dans ce genre de lieu était beaucoup moins improbable qu’Albane. C’était même peu étonnant que tu finisses ici un jour. Tu avais un don pour choisir toujours la pire option qui s’offrait à toi. Et celle ci en faisait parti.


 


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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyJeu 24 Fév 2022 - 21:50

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And do you really want this? Don't think you've got what it takes. Remember when you said you got me? Now you've got nothing to say. And can't you see what's going on here? I feel we're fading away. And I don't know why you don't trust me, I've had your back from the day. And I dare you, I dare you to come 'round. And I dare you, say it to my face now. And I dare you, I dare you to come 'round. And if you're gonna play the game, I'm gonna put you in your place now

La Ruche pour Albane était une sorte de double vie, une vie secrète dont elle n’avait jamais parlé à qui que ce soit. Ces dernières années, elle avait pris l’habitude de naviguer entre ces deux mondes comme quelqu’un qui marcherait sur un fil ; elle basculait facilement. Et elle était la première à assurer vouloir s’en sortir, à ne rien vouloir avoir à faire avec une organisation criminelle. Pourtant, celle-ci avait quelque chose de perversement réconfortant. Elle n’était jamais vraiment seule, savait qu’elle ne serait jamais laissée derrière. A force de devoir s’endurcir pour ne pas se faire piétiner, elle avait appris à arborer une attitude détachée quand elle venait rendre ses services, totalement indifférente. Elle aurait pu passer la soirée à regarder un spectacle de violence avec la même attitude que si elle regardait un film ennuyant. Mais il avait fallu que quelqu’un qu’elle connaisse se pointe. Il avait fallu que Winston mette ses pieds dans un endroit où tout ce qui se passait débordait d’illégalité. Il avait fallu qu’il vienne jouer. Elle n’avait pas besoin de lui demander, c’était certain vu l’endroit où elle l’avait repéré. Un million de questions s’agitaient dans son esprit et pourtant, tout ce qu’elle voulait faire, c’était plutôt de lui hurler dessus pour lui passer l’envie de recommencer.

Et évidemment que la question lui serait retournée, qu’il essaierait de rejeter la faute pour se la jouer innocent. Une question qui n’obtint pas de réponse, la fit plutôt se buter davantage avec ses bras croisés et son regard noir. Et malgré la colère -et l’inquiétude-, un sourire sarcastique se mit à étirer ses lèvres. Lentement, s’alimentant de chaque mot de la part du brun. Il l’avait suivie, bien évidemment. Elle avait été super bien planquée dans son coin de salle ces deux dernières heures. Sa présence ici n’était liée qu’à une suspicion sur son comportement. Ils ne se connaissaient pas. La française en avait pourtant conscience depuis longtemps, à garder ses secrets bien hors de portée de Winnie et à abandonner l’idée de réclamer de l’honnêteté de sa part. Malgré tout, il était prévisible, au point qu’elle ne fut même pas décontenancée de l’entendre souligner l’absurdité de sa présence ici. Elle garda le silence pendant quelques longues secondes. Pour réfléchir à ce qu’elle lui dirait d’une part, pour lui donner une chance de se racheter de l’autre sans grande surprise, rien ne vint. « Je ne sais pas ce qui est le pire. Que tu me mentes aussi ouvertement, les yeux dans les yeux, ou que tu puisses penser que cette excuse passerait. » Le pire étant qu’elle ne se sentait même pas déçue. Il était juste fidèle à lui-même. « Personne n’arrive ici par hasard, il faut connaître quelqu’un ou avoir le mot de passe. Ce n’est pas exactement un événement qui aura sa page attitrée sur facebook. » Quel genre de fréquentations est-ce qu’il avait, au juste ?

Derrière la lourde porte métallique, les cris retentissaient, preuve que le nouveau combat était en train de gagner de la ferveur. Quelqu’un risquait de la chercher d’ici quelques minutes, si l’un des types sur le ring s’écroulait. « J’espère que tu as profité, parce que tu ne remettras jamais les pieds ici. Je vais m’en assurer. » Il suffirait d’en toucher deux mots aux gars qui géraient la sécurité. Elle détestait l’idée de faire ça à Win et en même temps, c’était pour son bien. Il était hors de question qu’il lui arrive quoique ce soit. C’était bien pour cette raison que malgré leurs accrocs, Albane offrait une admiration sans limites pour Lou, pour sa capacité à gérer cette organisation avec une telle main de maître tout en protégeant l’intérêt commun. Son autorité pouvait faire froid dans le dos mais à cet instant précis, la française ne savait pas ce qu’elle ferait sans elle. Elle pourrait bien lui rendre ce minuscule service de faire en sorte que l’interne reste loin. « Je suis juste là pour donner un coup de main en soignant ceux qui en ont besoin. J’avais besoin de tune. Ne t’avise même pas de faire le moindre commentaire sur mon boulot parce que je te jure que tu finis sur le ring. » C’était grandement minimiser son implication dans la Ruche, mais s’il pouvait gober ce mensonge, ce serait mieux pour tout le monde. « Je peux pas approuver des choses pareilles, mais ces types ont choisi d’aller se faire casser les deux. Ils ne sont pas différents de tous ceux que je vois passer aux urgences. Et j’veux pas que tu termines dans cet état parce que t’as fait le fanfaron avec la mauvaise personne ou que t’as perdu un pari. » Le montant des paris s’envolait dans les tours parfois, pour le meilleur comme pour le pire. Mais ici, les règles du jeu étaient basées sur la violence, et la jeune femme n’arrivait pas à avoir assez confiance en Win pour qu’il sache se raisonner.

@Winston Ackerman


 
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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyVen 25 Fév 2022 - 14:18



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-E- lle reste silencieuse. Et ça ne présage rien de bon. Un instant, tu as l’espoir qu’elle y croit, à tes mensonges. Mais non. C’était loupé. « Je ne sais pas ce qui est le pire. Que tu me mentes aussi ouvertement, les yeux dans les yeux, ou que tu puisses penser que cette excuse passerait. » Les deux? Tu n’oses pas répondre, et attends patiemment les arguments qu’elle avancera pour tenter de rattraper ta feinte qui n’a visiblement pas marché ne serait ce qu’un instant. « J’espère que tu as profité, parce que tu ne remettras jamais les pieds ici. Je vais m’en assurer. » Tu arques un sourcil, désapprobateur. Tu ne supportes pas qu’on t’interdise certaines choses, encore moins d’une manière aussi ferme. Ton regard se plisse, un éclat de défi dans les prunelles. T’as l’esprit aussi immature qu’un gamin de seize ans et pleine rébellion. « Et comment? » Tu ne peux t’empêcher de répondre. Parce que tu ne tolères pas ce que tu interprètes comme une provocation. Ça a toujours été ça, ton problème. L’autorité. Depuis que t’es gamin c’est comme ça, et ça n’évolue pas. Et ça n’évoluera sans doute jamais.

« Je suis juste là pour donner un coup de main en soignant ceux qui en ont besoin. J’avais besoin de tune. » C’est bien l’excuse qui revenait trop souvent, ces derniers mois. Stacey, puis Albane. Sans parler de ta situation. C’était une épidémie qui justifiait trop fréquemment des conduites illégales. « Ne t’avise même pas de faire le moindre commentaire sur mon boulot parce que je te jure que tu finis sur le ring. » Bien anticipé. Tu refermes les lèvres que tu allais entrouvrir. Oui, tu allais aborder le sujet, et oui, tes mots auraient été encore une fois la source d’une dispute explosive. « Je suis entouré de gens fortunés ces derniers temps. » Tu ne peux t’empêcher de marmonner dans un rire nerveux. Tu n’as pas fait de remarque sur son travail, comme elle te l’avait demandé. Mais celle désobligeante était inévitable. « Je peux pas approuver des choses pareilles, mais ces types ont choisi d’aller se faire casser les deux. Ils ne sont pas différents de tous ceux que je vois passer aux urgences. Et j’veux pas que tu termines dans cet état parce que t’as fait le fanfaron avec la mauvaise personne ou que t’as perdu un pari. » Oh les mauvais paris et te faire casser la gueule pour ce genre de broutille, tu connaissais, maintenant. « Donc tu cautionnes des mecs qui se défoncent la gueule pour gagner un peu de fric, eux aussi? Non parce que venant de moi, c’est pas étonnant mais toi… » Tu commences par répliquer. « Albane t’es pas médecin. » Tu fronces tes sourcils. Est ce qu’elle réalisait au moins l’ampleur de la merde dans laquelle elle se mettait? Oui, peut être, et sans doute plus que toi. Mais toi, t’en savais rien, de cette nouvelle histoire d’organisation criminelle qui se cachait encore derrière un proche. « Déjà t’as pas toutes les connaissances pour soigner des types au hasard. T’as beau t’occuper de patients à l’hôpital, c’est pas pour autant que tu peux gérer seule et encore moins n’importe quelle urgence. » Parce qu’il devait y en avoir, des complications, dans ce genre de pratiques. « En plus, tu crois que si un type fait un trauma crânien ici tu feras quoi? S’il fait un arrêt? T’appelles les urgences et tu leur dis quoi? Ou tu laisses crever le mec? » Le ton monte. Depuis quand tu te soucis des autres? C’était simplement ton inquiétude qui ressortait. Pour Albane, pas pour des inconnus. Et puis parce que merde, t’aimes pas non plus quand un tiers s’improvise médecin. « Je sais si tu te rends compte des responsabilités d’un médecin. C’est la merde, encore plus quand t’as aucune structure pour te couvrir. Même si t’as besoin de fric, t’as plus de chance d’en perdre s’il arrive quoi que ce soit à un de ces gars. » Ce qui risque d’arriver un jour ou l’autre, et les poursuites qu’elle risque sont grosses. Bien plus importantes que ce que tu pouvais imaginer. « Tu m’expliques où tu as trouvé ce job de merde? » Et pour l’instant c’était elle, le problème. Tu évites le pourquoi du comment de ta venue. Mais tu sortiras une excuse identique à la sienne: le mensonge par omission.


 


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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptySam 26 Fév 2022 - 15:52

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And do you really want this? Don't think you've got what it takes. Remember when you said you got me? Now you've got nothing to say. And can't you see what's going on here? I feel we're fading away. And I don't know why you don't trust me, I've had your back from the day. And I dare you, I dare you to come 'round. And I dare you, say it to my face now. And I dare you, I dare you to come 'round. And if you're gonna play the game, I'm gonna put you in your place now

Elle n’arrivait pas à croire qu’ils se retrouvent dans cette situation, face à face, les pieds dans la gueule du loup. Elle haïssait l’idée de le savoir si proche de ses secrets les plus sombres, qu’ils soient tous les deux pris en flagrant délit. C’était à peine si elle parvenait à réfléchir avec rationalité, étouffée entre la peur, la colère et la panique. Aucun d’eux deux ne devraient être là, c’était une évidence. Mais elle avait un motif et ne comprenait pas celui de Win. Elle tenait à lui plus qu’elle n’arrivait à le montrer souvent, et pourtant continuait de s’arracher les cheveux dès qu’il optait pour les mauvais choix ou décidait de se comporter comme un con alors qu’il pouvait être un chouette type. Il la mettait au dos du mur ici ; elle ne pouvait juste pas lui révéler la vérité sur son implication dans la Ruche et en même temps, le mutisme ne fonctionnerait pas ici non plus. « Il suffit de demander gentiment aux types de la sécurité. Ils ne prendront pas le moindre risque. Imagine le contraire ensuite, ils se retrouvent avec un folliculaire qui fait un article accusateur, et tout le monde termine devant le juge ? » Pas une option. Et elle prie pour ne pas avoir à en arriver là, pour que les gorilles ici ne connaissaient jamais son nom. Elle aurait aimé qu’il ne soit pas si borné, qu’il n’ait pas le visage d’un homme sur le point de lui passer un sermon. C’est comme s’ils essayaient d’installer un rapport de force, à essayer de savoir qui va engueuler l’autre. Jusqu’ici entre eux, Bane ne s’était jamais mise dans une situation où elle était en faute. Du moins, pas dans ce que Winnie savait. La balance venait de dangereusement se renverser.

Elle se mordit l’intérieur de la joue pour ne pas réagir au sarcasme, essayer de garder son sang-froid alors qu’elle lui expliquait pourquoi il ferait mieux de se tenir loin de cet endroit. Elle ne faisait pas assez confiance au brun pour passer inaperçu ici, l’avait déjà vu défiguré pour ce qu’elle supposait être de simples altercations ivres dans un bar quelconque. Et avec sa fidèle mauvaise foi, il refusait tout bonnement de l’écouter, ou du moins de la comprendre. « Tout le monde ne peut pas exactement devenir médecin pour gagner décemment sa vie. » Elle rétorqua, mauvaise. Elle ne cautionnait pas mais comprenait la force du dernier recours. C’était de l’argent facile, un job qui ne demanderait pas des entretiens ou un patron qui leur donne sa chance. Elle avait de la pitié pour les hommes sur ce ring, prêts à risquer leur vie pour des billets verts. Et elle était prête à continuer sur sa lancée, mais Win lui cloua le bec, réussit à la faire s’enfoncer dans son mutisme à nouveau, bras croisés sur la poitrine, lèvres pincées, regard réprobateur. Le retour de l’abruti prétentieux, celui qui savait tout mieux que tout le monde. Qu’il sous-estime les connaissances médicales du personnel infirmier, elle y était habituée. Qu’il la fasse passer pour une gamine inconsciente jouant avec la science de la médecin, c’était une première. Cela marquait bien la différence entre leurs deux mondes, en réalité. Il n’avait aucune idée de ce qui se passait dans les coulisses. Evidemment, que la Ruche bénéficierait à avoir un médecin plutôt qu’elle ; évidemment qu’elle ne saurait pas répondre à toutes les urgences. Elle n’avait pas les épaules, mais il s’agissait de minimiser l’attention, de réparer les bobos de surface. Même le meilleur chirurgien du monde ne sauverait pas toutes les vies sans l’équipement nécessaire. « T’as vraiment rien compris. » lâcha-t-elle d’une voix blanche, regard toujours planté dans le sien. « Y a rien de légal ici. Rien du tout. Tu crois que j’ai pas conscience de ce que je fais, de l’impact que peuvent avoir mes actions ? Tu crois que je fais ça parce que j’avais du temps à tuer, et que ça semblait fun d’aller soigner des bobos sur mon temps libre ? Ce qu’il se passe dans les coulisses, c’est plus gros que toi et moi. Y a pas d’histoires de responsabilité individuelle, de mec qui se retourne contre qui que ce soit, ou de comptes à rendre aux urgences. Je suis là pour aider à faire en sorte que les cas restent discrets mais je sais qu’un jour, il y aura quelqu’un pour qui je pourrai rien faire. Je sais que je me mets dans la merde en faisant ça, que je prends des risques inutiles, et c’est une implication que je regrette, t’as pas idée à quel point. J’aurais voulu que ça arrive jamais. Mais ce serait pire si j’étais pas là. » Quand on l’appelait, c’était que quoiqu’il advienne, elle serait la plus qualifiée dans la pièce. Elle était incapable de faire demi-tour, et ce n’était que le sommet de l’iceberg.

Elle se frotta le visage, inspira profondément. Elle en avait déjà bien trop dit. « Écoute. Je sais de quoi ça a l’air, je sais que c’est pas brillant. Et je te promets que je te raconterai un jour, c’est juste… Moche. » Et repenser à Blanche à cet instant lui vrilla le cœur. « Tu me connais, Winnie. Tu sais que je ne ferais pas ça si je pensais faire plus de mal que de bien. Et je te jure que je n’ai pas d’ennuis. Je peux arrêter n’importe quand. » Elle finit par attraper l’une de ses mains dans la sienne, la presser alors qu’elle se rapprocha de lui, ce regard suppliant dardé sur lui. « Mais j’en ai trop vu, et je tiens beaucoup trop à toi pour te laisser te balader ici. » Une balle perdue était bien trop vite arrivée. « Si ça peut te rassurer, reste avec moi ce soir. Mais ne remets plus les pieds ici ensuite. S’il te plaît. Fais ça pour moi. » Ses yeux s’étaient mis à briller, les nerfs probablement en train de craquer. Elle avait juste besoin qu’il la rassure, ici. Qu’il fasse et tienne une promesse, pour une fois.

@Winston Ackerman


 
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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyDim 27 Fév 2022 - 22:44



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-L- a tension monte, et son regard s’envenime. « Tout le monde ne peut pas exactement devenir médecin pour gagner décemment sa vie. » Tu lèves les yeux au ciel, exaspéré.« Si. Il suffit de se bouger le cul. » Tu répliques trop vite. Tu considères ne pas être beaucoup plus intelligent qu’un autre. Enfin c’est ce que tu dis. Mais tu penses sincèrement que si t’as envie d’apprendre un métier, il suffisait de se donner les moyens. Alors certes, tout le monde ne partait pas avec les mêmes bagages. Mais c’était toujours faisable, d’une manière ou d’une autre. Et t’en étais certain. Sauf que ton avis, il était beau pour quelqu’un qui avait réussi. Pour une autre personne, c’était insultant.
Elle est silencieuse trop longtemps. Et tu sens venir le monologue ardent. « T’as vraiment rien compris. Y a rien de légal ici. Rien du tout. » Alors ça, si, tu l’avais plutôt bien compris. « Tu crois que j’ai pas conscience de ce que je fais, de l’impact que peuvent avoir mes actions ? Tu crois que je fais ça parce que j’avais du temps à tuer, et que ça semblait fun d’aller soigner des bobos sur mon temps libre ? Ce qu’il se passe dans les coulisses, c’est plus gros que toi et moi. Y a pas d’histoires de responsabilité individuelle, de mec qui se retourne contre qui que ce soit, ou de comptes à rendre aux urgences. Je suis là pour aider à faire en sorte que les cas restent discrets mais je sais qu’un jour, il y aura quelqu’un pour qui je pourrai rien faire. Je sais que je me mets dans la merde en faisant ça, que je prends des risques inutiles, et c’est une implication que je regrette, t’as pas idée à quel point. J’aurais voulu que ça arrive jamais. Mais ce serait pire si j’étais pas là. »
Son discours ne te rassure pas du tout. Au contraire, elle emploie des mots qui te font tiquer. Elle te dit au début de sa phrase ne pas vouloir être là mais justifie sa présence finalement par un besoin de sa présence. « Si tu n’étais pas là ils trouveraient quelqu’un d’autre. Personne n’est irremplaçable. » Tu rétorques, le regard accusateur. Tu ne comprends pas pourquoi elle s’enlisait là dedans. « Qu’est ce que tu vas faire quand il y aura cette fameuse merde Albane? » Parce qu’elle avait l’air de dire qu’elle savait ce qu’elle faisait. Alors explique, Albane. Dis nous ce que tu feras, puisque tout est sous contrôle.
Elle semble à bout. Elle est passée de la colère à une sorte de désespoir si rapidement. Qu’est ce qu’il s’était passé au juste? « Écoute. Je sais de quoi ça a l’air, je sais que c’est pas brillant. Et je te promets que je te raconterai un jour, c’est juste… Moche. » Tu déglutis. Tu la détestes, cette phrase, qu’elle vient de prononcer. Tu la hais, parce qu’elle peut vouloir dire beaucoup de choses, et surtout des choses que tu ne voudrais pas entendre. C’est le genre de phrase que tu pourrais employer. Et t’as pas envie qu’Albane soit dans les même merdes que toi. Elle était trop douce Albane.

« Tu me connais, Winnie. Tu sais que je ne ferais pas ça si je pensais faire plus de mal que de bien. Et je te jure que je n’ai pas d’ennuis. Je peux arrêter n’importe quand. Mais j’en ai trop vu, et je tiens beaucoup trop à toi pour te laisser te balader ici. Si ça peut te rassurer, reste avec moi ce soir. Mais ne remets plus les pieds ici ensuite. S’il te plaît. Fais ça pour moi. » Qu’elle te dit en entrelaçant ses doigts entre les tiens. Son minois se fait implorant, et tu restes un instant silencieux neutre. Ni compatissant, ni haineux. Juste neutre. Tu soupires, longuement. « T’es sure que je te connais si bien? » Ça ressemble à un reproche, il est taché d’inquiétude. Les reflets de la lumière tamisée brillent un peu plus dans ses yeux humides. Tu ne sais pas réconforter, et c’est un stress de plus pour toi. « Tu sais que la dernière fois qu’on m’a tenu ce genre de discours, c’était réellement très grave, dans les coulisses? » Tu finis par ajouter, ne dissimulant plus tout à fait tes angoisses. « Tu me raconteras quand? » Tu demandes, comme pour marchander ton accord pour ne plus faire intrusion dans ce lieu. Tu ne peux pas être totalement désarmée face à elle. T’as besoin d’avoir une contre partie, parce qu’une certaine méfiance ne pouvait s’empêcher de s’infiltrer. « Ça se voit pas, que t’as pas d’ennuis. » Tu soupires à nouveau, passant une main dans ta nuque. « Ce soir tu restes jusque quelle heure? » Tu demandes. Tu aurais du dire on, parce que si elle te laissait la possibilité de rester, tu resteras là. Avec elle.



 


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And do you really want this? Don't think you've got what it takes. Remember when you said you got me? Now you've got nothing to say. And can't you see what's going on here? I feel we're fading away. And I don't know why you don't trust me, I've had your back from the day. And I dare you, I dare you to come 'round. And I dare you, say it to my face now. And I dare you, I dare you to come 'round. And if you're gonna play the game, I'm gonna put you in your place now

Ils n’en étaient pas à leur première dispute, semblaient avoir le chic pour trouver des sujets de conflits. Mais jamais encore elle n’avait eu l’impression que ce soit quelque chose de grave, que ce soit un échauffement qui puisse mettre leur relation à mal. Elle se sentait exaspérée par son attitude prétentieuse, par son ego mal placé qui cherchait toujours à retourner la donne pour qu’il soit le meilleur d’eux deux. Sauf qu’ici, elle était avant tout inquiète. Pour lui, pour eux, pour tout ce qu’elle mettait tant d’efforts à dissimuler. Il avait mis les pieds dans le nid de vipères, évoluait sur un sentier dangereux sans qu’elle ne parvienne à comprendre pourquoi. Et le pire restait qu’il avait raison ; elle était bien plus embourbée dans ce pétrin que lui, refusait certainement juste de le voir. Avec le temps, la française était faite une raison, avait fini par se justifier à elle-même ses propres agissements. Elle blâmait Lou, blâmait le Club, blâmait le Ruche quand en réalité, elle était l’unique responsable de ses choix. Personne ne lui avait mis de couteau sous la gorge pour venir ici ce soir, pour rendre service. Bien évidemment qu’elle était remplaçable. Ce milieu n’était pas le sien, elle y évoluait sans comprendre ce qu’il se passait, sans même mesurer les dangers, à force. Qu’est-ce qu’elle ferait si un jour, tout devait tourner au vinaigre ? Si elle devait avoir une mort sur la conscience ? Parce qu’elle n’aurait personne pour se soucier de ses états d’âme, elle serait seule. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais les mots peinèrent à lui venir. « J’en sais rien. » finit-elle par souffler, démunie. Elle refusait de l’imaginer. Elle se convaincrait probablement que ce ne serait pas par accident, que ce ne serait pas de sa faute si un futur cadavre avait signé son arrêt de mort par ses activités.

Elle ne voulait juste pas que Winston soit un dégât collatéral. Surtout pas lui. Evidemment que cela aurait été plus simple si elle pouvait lui raconter toute l’histoire, lui faire comprendre ses raisons. Mais la française en était tout bonnement incapable, la conséquence logique à passer sa vie à éviter d’y réfléchir de trop. C’était une situation délicate, de tracer la ligne entre ce qu’il pouvait savoir et ce dont elle devait absolument le préserver. Elle ne pouvait pas lui mentir aussi effrontément en prétendant que tout allait bien, pouvait juste essayer de limiter la casse, d’alléger un peu son inquiétude. Sauf qu’à son regard, elle voyait bien qu’elle parvenait juste à s’embourber encore davantage, comme si le mot ‘coupable’ barrait son front. Pourquoi fallait-il qu’il pose des questions quand au quotidien, ils avaient cet accord tacite d’éviter les sujets ? Pourquoi ne pouvait-il juste pas lâcher l’affaire ? Pourquoi est-ce qu’elle n’arrivait pas à endormir sa méfiance ? Ses doigts enlacés aux siens, son reproche lui fit le même effet qu’un uppercut dans le cœur. Evidemment que non, il ne la connaissait pas réellement. Il ne savait rien de Blanche, de sa mort, des années passées dans le gang à attendre que Lou se charge de cette vengeance, de la douleur qu’elle endormait avec de la morphine, des ordonnances trafiquées. De sa tromperie avec Eleonora, pour rajouter un méfait plus récent. Il ne savait rien d’autre d’elle que l’image de la jeune femme trop douce qu’elle offrait au monde. Elle lui mentait en permanence et s’enterrait dans sa honte. Et c’était bien pour cette raison qu’elle avait besoin de lui, qu’elle s’attachait autant à leur relation. Cela lui donnait l’impression de garder encore un pied sur terre. « On a tous nos vilains secrets, et t’as découvert le mien. J’ai peut-être des raisons bancales d’être ici, mais t’y es aussi. Est-ce que ça fait vraiment de nous des mauvaises personnes ? Est-ce que c’est supposé changer quoique ce soit entre nous ? On est plus que nos choix douteux. » Elle avait envie de croire que leurs mois passés à se fréquenter étaient plus honnêtes que ce qu’ils taisaient.  

Il n’avait aucune idée de l’ampleur du désastre. Elle non plus, certainement. Et pourtant, la compassion prit le dessus. Parce qu’elle savait ce que c’était de s’inquiéter et de se prendre un mur quand on voulait aider. « Je suis désolée Win. J’ai jamais voulu t’inquiéter. Mais je te jure que les coulisses n’ont rien de grave. Après tout, t’as les pieds dedans. » Littéralement. C’était juste une façade. Si elle devait miser tous ses problèmes sur une cause, autant que ce soit sur ses services illégaux. Et un jour, elle lui parlerait de Blanche. Cela pourrait être ce soir, dans deux semaines, dans dix ans. Elle ne serait jamais prête. « Tu te souviens de notre dispute à l’hôpital ? Tu m’avais demandé si je te parlerais de ma vie, si tu faisais de même en retour. Je t’avais répondu oui. » Il lui en demandait énormément, ici. Elle ne pouvait pas être la seule à devoir offrir des réponses. Alors même si elle n’aimait pas l’idée de le savoir ici, cela pourrait l’aider à monter de toute pièce l’histoire la plus proche de la vérité à laquelle elle puisse penser. Un regard sur sa montre lui arracha un soupir. « D’ici une heure et demie, les combats devraient être terminés. » Ses doigts toujours entre les siens, elle finit par doucement les attirer vers l’un des bancs collés contre le mur pour venir s’y asseoir, ne plus avoir à croiser son regard. A la place, elle posa sa tête contre l’épaule du brun, s’autorisa à fermer les yeux quelques secondes. « J’aime pas te savoir ici. Mais je suis contente que tu sois là. » Tant pis si cela brisait la carapace solide qu’elle s’efforçait d’avoir dès qu’elle mettant les pieds au BB8.

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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyMar 1 Mar 2022 - 13:48



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-S- es mots sont lents à venir. C’est difficile comme situation, autant pour elle que pour toi. Parce que vous vous inquiétez mutuellement, vous transmettez une angoisse qui panique, qui opprime le coeur. « On a tous nos vilains secrets, et t’as découvert le mien. J’ai peut-être des raisons bancales d’être ici, mais t’y es aussi. Est-ce que ça fait vraiment de nous des mauvaises personnes ? Est-ce que c’est supposé changer quoique ce soit entre nous ? On est plus que nos choix douteux. » C’était spontané? Ou c’était un texte qu’elle avait appris par coeur et qu’elle sortait à tous ses proches? T’en viens à douter. Tu as une mine pas tout à fait convaincue, hésitant sur la justesse de ses paroles. « J’ai jamais dit que tu étais une mauvaise personne. » Tu commences par rectifier. Parce que tu le sais, qu'un choix parmi tant d’autres ne caractérise par une personne. Tu ne te résumais pas à celui d’avoir emprunté de l’argent que tu ne rembourses pas. Tu valais mieux que ça. Tu crois. Ton état d'esprit dépendait de l’angoisse qui t’assiégeait ce jour là. Parce que c’était presque devenu un état chronique, et parfois tu en venais à te demander si, un jour, de temps en temps, tu n’aurais pas besoin d’un tranquillisant, pour relâcher la pression. Ne pas penser à ça. « Je sais qu’on ne se résume pas à ça. » Tu souffles, comme fatigué de cette phrase. Elle t’épuise, à force d’être si lourde de sens. « Mais ça remet en cause pas mal de choses. » Tu ajoutes, sans pour autant réellement la viser. Tu ne faisais référence qu’à la confiance qu’il était difficile de totalement rétablir avec Stacey. Tu devenais méfiant, les conséquences de tes actes t'y forçaient.  « Je suis désolée Win. J’ai jamais voulu t’inquiéter. Mais je te jure que les coulisses n’ont rien de grave. Après tout, t’as les pieds dedans. » Tu t’adoucis. Ouais, t’as les pieds dedans. Et jusqu’où montait la merde, tu n’en savais rien. Tu pataugeais dedans depuis longtemps maintenant et elle s’entassait plus rapidement que tu ne l’aurais voulu. « Tu te souviens de notre dispute à l’hôpital ? Tu m’avais demandé si je te parlerais de ma vie, si tu faisais de même en retour. Je t’avais répondu oui. » Tu plantes ton regard dans le sien, perçant. T’es sérieuse Albane? Tu crains qu’elle ne mente. Qu’elle soit obligée de te mentir. T’as peur de donner plus qu’elle ne t’en donnera. Tu veux garder jalousement tes problèmes mais découvrir ceux d’Albane. Et t’as peur que ce soit aussi son cas. T’es comme dans une partie de poker. Sauf que dans celui ci, t’étais complètement novice. « J’te jure que si tu tiens pas parole... » Tu souffles, sans vraiment que cela sonne comme un menace. Plutôt comme un dilemme qui torture ton esprit. Tu grimaces presque, passe une main sur ton visage, dans une indécision qui surchauffe.

« D’ici une heure et demie, les combats devraient être terminés. » Ah oui, ton pari. T’es bien curieux de savoir s’il te rapportera quelque chose. Elle t’invite à t’assoir sur le banc, pas forcément très propre d’ailleurs, et elle niche son tête contre ton épaule. « J’aime pas te savoir ici. Mais je suis contente que tu sois là. » Vous ne vous regardez plus. Tu acquiesces, et inclines ta tête pour la poser contre la sienne. « Si t’as un truc compliqué un jour, appelle moi. Que je te dise au moins quoi faire. » Tu lui dis à voix basse, comme si tu n’assumais pas totalement ce que tu venais de lui dire. « Mieux, tu fais des heures supp à l’hôpital et tu leur dis que t’es coincé avec moi au bloc. » T’es pas bien sur que cette option soit retenue. Vu la façon dont elle t’avait répondu, elle ne  semblait pas ouverte à la négociation sur ce plan là. « J’suis déjà dans la merde de tout façon. » Tu ricanes et ton malaise est palpable. Il est évident, s’entend dans le timbre de ta voix, se ressent à tes muscles qui se contractent. Tu ne sais absolument pas comment aborder le sujet, ton coeur palpite et s’emballe, l’angoisse te nouant ta gorge. « Ou alors j’viens avec toi la prochaine fois. Si c’est bien payé, ça me permettra d’éponger un peu mes dettes. » C’était très maladroit. Tu n’as pas trouvé de meilleure ouverture pour te lancer dans les confessions. Inconsciemment, ta main se crispe contre ta cuisse. Tes doigts se resserrent, glissant sur le tissu de ton pantalon que tu froisses. Et tu fixes le mur face toi, pour être sur de ne pas croiser son regard. Tu retiens ta respiration, jusqu’à ce qu’elle ouvre ses lèvres, privé d’oxygène comme si ton souffle pouvait briser cet instant insupportable.



 


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And do you really want this? Don't think you've got what it takes. Remember when you said you got me? Now you've got nothing to say. And can't you see what's going on here? I feel we're fading away. And I don't know why you don't trust me, I've had your back from the day. And I dare you, I dare you to come 'round. And I dare you, say it to my face now. And I dare you, I dare you to come 'round. And if you're gonna play the game, I'm gonna put you in your place now

Albane avait l’impression d’être prise dans des sables mouvants, trop occupée à paniquer pour pouvoir espérer retrouver la surface. Elle n’avait aucune idée de quoi faire, quoi dire ici. Partagée entre l’inquiétude, l’angoisse, et la tristesse. Elle aurait aimé savoir ce qu’était en train de penser Winston, ce qu’il attendait d’elle. C’en était presque ironique, au fond, de se retrouver ici, d’être pris en flagrant délit dans des activités franchement douteuses, tout cela pour que sa principale préoccupation soit que le brun puisse la voir comme une mauvaise personne. Elle avait l’impression de l’être, quand elle cherchait avec quels mensonges de sortir de ce mauvais pas. Plus elle essayait, plus elle s’enfonçait. Est-ce qu’il la croyait, au moins ? Est-ce qu’il resterait malgré tout ? Est-ce que cela risquait de les mettre vraiment à mal ? Parce qu’elle n’était plus convaincue de quoique ce soit, plus même sûre de ce qu’elle valait vraiment. C’était dire à quel point elle s’était égarée en cours de route. « Qu’est-ce que ça remet en cause ? » demanda-t-elle d’une petite voix, complètement dépassée. Elle avait peur de comprendre, peur de mal interpréter. Quand tout ce qu’elle voulait, c’était le rassurer sur ce qui se déroulait dans ces fameuses coulisses. Car elle ne mentait pas sur ce point ; d’une manière assez sombre, le QG de la Ruche était son safe space. Celui où elle savait que rien ne pouvait lui arriver. Win, lui, n’y était qu’un invité, l’un à qui on ne devait rien. Cela faisait toute la différence, et pas pour le meilleur.

C’était un pari risqué de reparler de ce pacte silencieux du tu parles, je parle. Parce que Bane voulait savoir sans parler, supposait que le brun ne dirait rien, quand bien même elle espérait le contraire. Elle ne savait pas trop dans quoi elle s’avancer ici, ce que cela lui demanderait. Mais Win avait l’air de la prendre au sérieux, ce mélange d’indécision et de résignation se lisant sur son visage. Comme les termes d’un contrat apposés sur le papier. « Je suis la plus fiable d’entre nous. » souffla-t-elle non sans une pointe d’humeur, vaine tentative d’alléger un peu l’atmosphère. Rien n’était drôle ici, mais ils se tireraient une balle dans le pied à continuer de dramatiser. C’était tellement plus simple de s’asseoir, prendre le temps de souffler, profiter de cette proximité. User de cette position pour fuir le regard de l’autre, aussi. La présence de Winnie avait toujours eu quelque chose de réconfortant sur elle, un contact qu’elle aimait venir chercher. Aujourd’hui ne faisait pas exception à la règle. Elle était juste fatiguée. Sur les nerfs. Elle aurait voulu pouvoir avaler un cacheton mais elle ne pouvait pas, pas alors que le brun était là et qu’elle avait des responsabilités sur la soirée. Alors elle hocha juste la tête dans le vide pour montrer qu’elle avait compris, sans rien promettre en retour. Elle ne l’appellerait jamais pour venir l’aider. Hors de question. Elle pouvait juste jurer qu’elle considérerait l’idée. « On m’refuse les heures supp, j’en ai déjà trop fait. Dommage, j’aimais bien cette idée. » Celle de l’honnêteté. Parce que dans un bloc, elle ferait front avec tout le personnel hospitalier que Win méprisait, et par solidarité, aurait envie de lui planter un scalpel dans l’œil. Qu’il soit dans la merde la fit tiquer, rouvrir les yeux. Elle arrêta même de respirer dans l’attente de ce qu’il avait à dire. Elle savait qu’il était doué pour s’attirer des ennuis, à en juger par les coups qu’il s’était pris plus d’une fois. Mais dans la merde au point de volontairement la rejoindre ?

Le mot dettes résonna dans son cerveau. C’était pire que ce qu’elle avait imaginé jusqu’ici, mais cela expliquait beaucoup de choses. Dont sa présence ici ce soir. Elle finit par répondre d’un long soupir, trop épuisée pour encore hausser la voix. « Tu étais ici dans l’espoir de te faire un pactole ce soir, ou c’est une addiction au jeu ? » Elle espérait que ce n’était que la première option. Elle vivait l’addiction d’une autre manière, et même s’ils s’en sortiraient différemment, elle savait ce que c’était de mettre le pied dans un engrenage infernal. « Tu peux pas prendre le risque de faire ça ici. » Elle pouvait voir la manière dont sa main se crispait sur sa cuisse et déposa ses doigts contre pour l’inciter à se calmer. Oh, la française prenait totalement conscience de la situation, de combien ils étaient mutuellement dans une merde qu’ils ne contrôlaient pas. Avec cette volonté mutuelle d’aider. Ce qui créait un nouveau dilemme pour la brune. C’était à son tour d’être honnête. « Ok. J’ai menti. C’est pas l’argument de l’argent qui m’a amenée ici. Enfin, je suis payée, mais… » Une profonde inspiration souleva ses épaules alors qu’elle refermait les yeux, rendant l’exercice plus simple. Elle ne serait jamais prête. Elle n’avait qu’à tout déballer et il ne lui poserait plus de questions. Il fallait bien que quelqu’un le sache un jour, qu’elle soit capable de se délester d’un secret, non ? Si ce n’était pas à Win, alors à qui ? « Il y a trois ans, ma sœur a été tuée dans sa boutique. Un dommage collatéral dans un règlement de compte de gangs. Elle avait rien à voir avec tout ça, elle a juste fait confiance à la mauvaise personne. » Et même tout ce temps après, Bane était encore incapable de décider si Lou était responsable ou non. « Les flics ont jamais fait le travail pour punir le responsable. La Ruche, oui. J’suis ici par reconnaissance, j’imagine. » Un mot qui lui arrachait la gorge quand quelques semaines plus tôt, elle était allée hurler sur Lou pour qu’elle fasse enfin quelque chose. Rien ne garantissait que Blanche serait vengée un jour, en réalité. Mais l’infirmière ne pouvait pas attendre que quelqu’un d’autre se tâche les mains avec du sang pour elle tout en étant ingrate. Chose qu’elle tairait, bien évidemment. Parce qu’elle n’était pas assez solide pour parler de sa sœur et du fait qu’elle avait la sensation de lui faillir un peu plus chaque jour. Albane finit par se pencher, appuyer son coude libre sur sa cuisse pour se tourner vers Winnie. « Combien tu dois ? » Elle devait pouvoir l’aider au moins lui.

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-E- lle subit, Albane. Sa voix n’est pas très franche, et tu crains qu’elle ne vacille. Elle était passé par un état de colère subite, tu ne sais pas si l’inquiétude parlait plus que la culpabilité, mais les étincelles avaient rapidement été étouffées. « Je suis la plus fiable d’entre nous. » Elle te tire un sourire. C’était vrai et tu ne pouvais pas la contredire. Parce qu’elle sait que tu sais. Alors tu souffles, tu siffles presque, juste comme ultime réplique. T’as jamais été très fiable, et à plusieurs degrés. Que ce soit en donnant un rendez vous que tu n’honoras jamais par pure flemmardise, et sans prévenir la personne, ou la délation. Plus jeune, t’avais accusé et reporté toute la faute qui à la base était partagée sur Spencer, pour te sauver égoïstement. Et tu n’as jamais vraiment regretté plus que ça, même si les conséquences avaient été assez lourdes pour la plus jeune. Et c’est à ça que tu raccrochais, tu avais évité le pire. « On m’refuse les heures supp, j’en ai déjà trop fait. Dommage, j’aimais bien cette idée. » Ton nez se fronce dans une moue déçue. Ton chef de service avait aussi tendance à moins t’appeler dernièrement, et à te trouver des remplaçants pour alléger tes heures supplémentaires. Mais t’étais tenace, insistant. T’étais comme un enfant capricieux qui ne lâchait pas ce paquet de bonbon devant la caisse du supermarché -tu l’as déjà fait. « Ça aurait été cool ouais. Ils cassent les couilles. » Que tu souffles, exaspéré. T’as cette impression d’injustice qui te démange et te dérange. Vous n’étiez pas libres de faire les heures que vous souhaitiez, même si cela arrangeait souvent un certain nombre de vos collègues.

Elle soupire, la fatigue se faisant ressentir. Elle n’a plus l’énergie de luter. Et ça t’arrange bien. « Tu étais ici dans l’espoir de te faire un pactole ce soir, ou c’est une addiction au jeu ? » Voilà un point sensible que tu n’avais pas osé aborder. Machinalement, ta main vient irriter la peau du creux de ton coude, toc lié au stress. Est ce que t’étais réellement accro au jeu? Oui. Est ce que tu t’en rendais réellement compte? Pas vraiment. Alors c’est automatique, tu nies. « Non. Je t’ai dit que je te suivais. » Tu mens. Et tu sais qu’elle sait que tu mens. En plus de ça tu n’es même pas convainquant. Vu l’état de nervosité, c’était compliqué, pour toi. Mais t’étais pas vraiment capable de réaliser ton addiction. Parce que t’as l’impression que tu peux gérer, arrêter quand tu voulais. C’était juste un moyen rapide de récupérer l’argent perdu, selon toi. « Tu peux pas prendre le risque de faire ça ici. » Tu lèves les yeux au ciel. « Ok, ok. » Tu réponds sans réelle conviction. Peut être que tu ne viendras plus ici. Mais tu trouveras un autre lieu.

« Ok. J’ai menti. C’est pas l’argument de l’argent qui m’a amenée ici. Enfin, je suis payée, mais… Il y a trois ans, ma sœur a été tuée dans sa boutique. Un dommage collatéral dans un règlement de compte de gangs. Elle avait rien à voir avec tout ça, elle a juste fait confiance à la mauvaise personne. » Ah. Du coup elle passait aux confessions elle aussi. Ce que la situation pouvait être gênante. Tu détestes ça. Tu regrettes d’avoir osé ouvrir ta gueule. Finalement, l’ignorance mutuelle, c’était plus confortable. « Oh. Je suis désolée, je… tu ne m’avais jamais parlé d’elle. » Tu souffles doucement, pour ne pas la brusquer. Tu ne sais pas quoi dire. Il n’y avait jamais de bon mot pour ce genre de situation. Encore moins avec toi. Déjà, tu ne lui poses pas plus de question, pas encore, c’était une bonne chose.
« Les flics ont jamais fait le travail pour punir le responsable. La Ruche, oui. J’suis ici par reconnaissance, j’imagine. » Par reconnaissance. Reconnaissance envers qui? La Ruche? « Attends attends. C’est quoi ça la ruche? » Parce qu’elle avait mentionné une histoire de gang. Ça en était un? « Tu… » Ça recommence. C’est une sombre blague. « Y’a combien de gang à Brisbane? » Tu murmures tout en criant. La voix étouffée mais désespérée, t’essayes d’être un minimum discret. Juste le minimum. La question était rhétorique, tu n'attendais pas forcément de réponse, t'exprimais juste ta surprise. Elle se tourne vers toi. T’aurais préféré éviter. « Combien tu dois ? » « Trop. » C’était déjà suffisant. Parce que tu ne comptais plus. T’avais perdu le fil. Tu devais de l’argent à trop de personnes et t’essayais comme tu pouvais de rembourser les plus menaçants.

Et puis ça fait tilt, dans ton esprit. « Ce lieu a quoi que ce soit à voir avec une histoire de gang? C'est a eux que tu rends service? » Tu murmures, les sourcils se fronçant dangereusement. Tu retiens ton souffle, quelques secondes. « C’est pas vrai. » Ok, là t’es clairement en train de paniquer. Tu te lèves, passes te deux mains sur ton crâne, fais des pas hasardeux, sans savoir où tu devais aller, exactement. Tu devais sortir? Partir? Par où? « Il faut que je sorte. » Et elle n’est pas assez rapide dans sa réponse pour toi. « Maintenant. » Ta voix s’élève un peu trop fort. Tu ne la contrôles plus, comme ta respiration. Ça fait des mois que tu l’étouffes tant bien que mal cette crise d’angoisse. Et bien aujourd’hui, elle t’explose au visage. T’as l’impression de manquer d’oxygène, que ton coeur allait s’arrêter au vu de son rythme effréné. Il allait lâcher, tu commences à en être persuadé. Tu serais le premier mort que devra gérer Albane visiblement. T’es en train de crever, là tout de suite. T’as un poids sur le thorax qui se leste un peu plus, assez pour avoir une douleur intense sur le poitrail. T’es en train de faire un arrêt. Bordel de merde, ton coeur te lâche. Et plus tu t’en convaincs, plus tu aggraves ce qui est en réalité une crise de panique. Tu respires toujours plus vite, sans avoir le temps de remplir correctement tes poumons d’air. Ce n’est que superficiel. Tu te sens si mal que tu n’as pas d’autre choix que de t’asseoir pour ne pas t’écrouler, parce que tu sens que ta jambe va te lâcher d’un moment à un autre.




 


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And do you really want this? Don't think you've got what it takes. Remember when you said you got me? Now you've got nothing to say. And can't you see what's going on here? I feel we're fading away. And I don't know why you don't trust me, I've had your back from the day. And I dare you, I dare you to come 'round. And I dare you, say it to my face now. And I dare you, I dare you to come 'round. And if you're gonna play the game, I'm gonna put you in your place now

Albane ne savait plus vraiment quoi ressentir ici, la tête sur l’épaule de Win, son regard planté sur le mur d’en face. Cela ressemblait à un moment d’accalmie, à l’œil du cyclone. Peut-être qu’elle devrait se sentir soulagée qu’ils se soient croisés ici, qu’elle ait pu enfin admettre l’un de ses secrets les plus pesants. Elle pourrait faire le nécessaire pour le tenir loin d’ici, elle aurait quelqu’un à appeler si un jour les choses devaient tourner au vinaigre ici. Pourtant, c’était l’épuisement qui prenait le dessus, une envie tenace de craquer et d’évacuer tout ce stress qui la bouffait une bonne fois pour toute. Son boulot pour la Ruche ne revenait qu’à gratter la surface de tout ce qu’elle faisait de travers, de tout ce qui déconnait dans sa vie. Même à parler de l’hôpital, l’aspect pourtant légal et normal de sa vie, elle avait l’impression de lui mentir allègrement. Ou d’omettre la vérité, du moins. On ne lui refusait pas des heures supp parce qu’elle bossait trop, mais parce qu’elle avait frôlé l’avertissement plus d’une fois. Il y avait eu des plaintes récemment, des signalements sur son attitude distraite et confuse à certains moments. Ils n’avaient pas vu le pire, elle s’en était sortie en prétendant être épuisée, avait pris des vacances et fin de l’histoire. Mais c’était bien plus profond que cela. Elle se contenta de hocher la tête, préférant prétendre que le problème venait de l’hôpital. Pas des vices qui les déconcentraient.
Comme les galères d’argent, par exemple. Ici, Albane préférait consciemment se voiler la face sur la réalité. Les dettes n’arrivaient pas par hasard ; il avait un bon boulot, pas de charges financières inhabituelles. Il avait réussi à se creuser son trou comme un grand et devait maintenant trouver des solutions. Elle avait envie de croire qu’il cherchait juste à rattraper les dégâts causés par des bêtises, qu’il ne s’enfonçait pas dans un cercle vicieux addictif. Juste envie de savoir qu’une fois son dû réglé, tout irait bien. Un espoir auquel il ne laissait pas trop de place à détourner le sujet aussi allègrement vers le mensonge qui les avait poussés à se disputer à peine quelques minutes plus tôt. « Ferme-la, Win. » Elle le rabroua avec cette douceur qui lui était propre, n’ayant même plus l’énergie de l’engueuler. Elle avait crié tout ce qu’elle avait à lui faire rentrer dans le crâne ; il ne remettrait pas les pieds ici. Ce serait juste plus pratique s’il jouait le jeu, lui faisait cette promesse et décidait de s’y tenir. Pourtant, la française savait déjà qu’elle irait faire le nécessaire de son côté. Juste pas sécurité.

Parce qu’elle y tenait, à cette tête de pioche. Qu’elle refusait qu’il lui arrive quoique ce soit, qu’il finisse par être un dommage collatéral comme l’avait été Blanche. Il n’imaginait même pas le degré de confiance qu’elle avait en lui pour lui raconter cette histoire, parler aussi ouvertement d’un meurtre classé sans suite dans les dossiers de la police. Un deuil qu’elle n’avait jamais réussi à faire mais qui n’expliquait que trop bien ce qu’elle foutait là. Elle n’attendait rien de la part du brun, pas le moindre commentaire, la moindre tentative de la réconforter. Il devait juste savoir que se retrouver dans les histoires de gangs, même indirectement, était la pire idée à avoir. « C’est dur d’en parler. » glissa-t-elle la gorge encore serrée. S’il pouvait juste comprendre, ce serait vraiment suffisant. Et éviter de poser des questions. Sauf qu’il opta pour l’opposé. La Ruche. « Un gang. » Même plusieurs années après, c’était encore tout aussi surréaliste. « J’en sais rien, plusieurs ? J’entends surtout parler du Club. Les ennemis numéro. » Ainsi qu’une haine palpable que Albane ne cesserait probablement jamais d’alimenter. Trop, ce n’était pas une réponse encourageante. Parce que cela voulait dire qu’il en était arrivé au point où il avait arrêté de compter.

C’est ce qui aurait dû l’inquiéter, pas la nature de cet endroit. La brune se redressa légèrement, sourcils froncés. Win était en train de s’agiter et elle ne comprenait pas quelle mouche était en train de le piquer. « J’viens juste de te raconter l’histoire. » Il ne l’avait pas écoutée ou quoi ? C’était comme s’il venait juste de réaliser. Il était en train de s’affoler, tourner en rond comme un lion en cage. Il semblait effrayé, comme si quelqu’un allait venir le chercher ici, tout de suite. « Qu’est-ce qui se passe Win ? » Elle se leva à son tour, remplie d’incompréhension. Il ne l’écoutait pas. « Oui, on peut sortir… » Mais à peine la main posée sur la poignée de la porte, Albane réalisa que c’était autre chose qui était en train de se passer. La respiration sifflante, la manière dont il tanguait, sa désorientation. Il était en train de faire une crise de panique. Elle reconnaissait les symptômes, habituée à en voir aux urgences entre les patients et leurs proches. C’était toujours une expérience effrayante, aussi bien à vivre qu’à voir. Automatiquement, la brune vint s’agenouiller en face de lui, doucement attraper ses doigts. « Winnie, regarde moi. Regarde moi s’il te plaît. » Elle attendit de capter son regard pour lui sourire avec bienveillance, puis le fit déposer ses mains sur ses cuisses. « Respire avec moi. » En utilisant ses mains pour guider le rythme, elle se mit à illustrer le mouvement des inspirations et expirations, installant un rythme lent et profond sans jamais lâcher son regard, l’encourageant du regard. Ce n’était pas assez pour désamorcer la crise, mais au moins suffisant pour alimenter ses poumons. « Je suis là, d’accord ? Tu es en sécurité ici. » Elle se redressa lentement pour se réinstaller à ses côtés, enrouler ses bras autour de lui pour le serrer fort. « Continue de respirer profondément. » murmura-t-elle en enfouissant son nez dans ses boucles brunes. Cette fois-ci, il venait de lui donner toutes les raisons de s’inquiéter, et elle n’aimait pas ça du tout. Mais être là pour lui semblait plus important que de comprendre, à cet instant.

@Winston Ackerman


 
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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyDim 13 Mar 2022 - 19:46



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-S- a gorge est serrée, et toi, ça te noue l’estomac. Parce que tu ne sauras pas comment réagir si des larmes mouillaient ses joues. « C’est dur d’en parler. » Tu opines doucement du chef, n’oses pas ajouter quoi que ce soit. Un décès était toujours complexe à gérer, et en parler l’était d’autant plus. Tu avais aussi cette tendance à sceller tes lèvres et ne pas parler des sujets qui fâchent. C’était plus douloureux encore de mettre des mots sur ce qui était tabou pour toi. « Un gang. » T’en étais entouré en ce moment. Qui plus est par deux personnes qui travaillent à l’hôpital. Tu en venais à te poser de questions. Est ce qu’il y avait un recrutement spécifique dans ce secteur ou? « J’en sais rien, plusieurs ? J’entends surtout parler du Club. Les ennemis numéro. » Tu fronces tes sourcils, marquant ton visage déjà inquiet. Tu retiens les noms, curieux de savoir dans lequel se situait Stacey. D’ailleurs, tu acceptais beaucoup plus facilement le fait qu’Albane ait un lien avec un gang de Stacey. Peut être parce que ça te semblait soudainement moins surréaliste. Et peut être parce qu’elle t’avait défini son rôle bien avant que tu ne comprennes dans quoi elle trempait. Ça avait un coté rassurant de te conforter dans l’idée qu’elle ne faisait que de la médecine, illégale certes, mais ça restait médical, quelque chose que tu connaissais.

Puis vient la crise de panique, l’impression d’étouffer, de mourir. Tu ne comprends pas tout ce qu’elle te dit. T’entends sa voix sans y prêter réellement attention. Tu es trop focalisé sur tes pensées paniquées. Tu tournes en rond, autant que tes réflexions. C’était insupportable, de sentir ton corps te lâcher si soudainement. Tu ne la voix pas se lever, se diriger vers le porte. T’es concentré sur toi, et ton coeur qui bat à tout rompre. « Winnie, regarde moi. Regarde moi s’il te plaît. » C’est quand tu sens sa main sur la tienne que tu lui adresses enfin un regard. Un de ces regards suppliant que tu n’arborais jamais. Mais il lui supplie de t’aider. Elle s’empare de tes mains pour les déposer sur tes cuisses et t’adressent un sourire rassurant. « Respire avec moi. » T’as beaucoup de mal. Ta respiration est saccadée, coupée par l’angoisse qui bloquait ton diaphragme. Ça te semblait impossible, comme exercice. « Je suis là, d’accord ? Tu es en sécurité ici. » Tu ne peux rien répondre. Ta gorge est nouée. T’as bien du mal à te concentrer sur ta respiration pour en plus devoir gérer tes cordes vocales. Elle se redresse et vient s’installer contre toi, t’enlaçant. Tu te laisses totalement faire, désarmé comme tu ne l’as jamais été. « Continue de respirer profondément. » Alors tu fais ce qu’elle te dit. T’as l’impression d’être un enfant. T’as les yeux humides et tu fais tout pour calmer cette crise qui visiblement n’avait pas l’air d’atteindre ton coeur comme tu le pensais quelques minutes plus tôt. Ça avait quelque chose de rassurant. Ça prend de longues minutes, pendant lesquelles ta respiration reprend lentement un rythme normal, calmant ton palpitant. Dix minutes s’écoulent durant lesquelles Albane te serre contre elle, et toi, tu restes immobile, fermant parfois les yeux pour bannir les mauvaises pensées qui t’assiégeaient. T’es passé par tous les états. L’angoisse, la peur, le défaitisme, l’envie de tout abandonner. Jusqu’à ce que la tempête passe, que la réalité refasse surface pour effacer la vision cauchemardesque qui s’était imposée à toi. Tu te redresses légèrement, enroulant un bras autour d’Albane dans un soupire presque silencieux. T’oses rien dire, piqué d’une certaine gêne et de honte. L’épisode avait été insupportable et la fin de ta crise l’est tout autant. Tu te sens ridicule et t’as juste envie de rentrer chez toi et faire comme si rien ne s’était jamais passé.
Jusqu’à ce que tu sois pris d’un sursaut lorsque la porte s’ouvre. Tu te relèves précipitamment, comme pris en plein délit, et fais quelques pas en arrière. Le regard dubitatif de l’homme qui venait de faire intrusion dans la pièce accélère de nouveau ton coeur. « Tout va bien? » Qu’il demande en s’adressant directement à Albane. T’es sur la défensive et c’est évident pour tout le monde, d’où la question. Il te jette d’ailleurs quelques regards soupçonneux. « Y’a un type qui a besoin de toi Albane. » Qu’il ajoute, expliquant la raison de son arrivée inopinée, le regard toujours fixé sur toi. Si tu voulais te faire discret, c’était loupé.




 


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Message(#)don't play this game (Wine #3) EmptyDim 20 Mar 2022 - 10:51

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Albane se sentait sur le point de perdre pied. C’était trop d’un coup. Elle qui était tellement habituée à enterrer ses secrets, à enfouir ses sentiments sous une bonne couche de faux semblants, de déni et de morphine, se retrouver confrontée si ouvertement à ses démons faisait ressurgir le pire. Elle était paniquée, inquiète, dépassée par la situation. Elle ne comprenait pas, s’emmêlait. Regrettait petit à petit d’avoir attrapé Winston dans la foule pour lui demander de rendre des comptes. Il en savait plus qu’elle désormais, et elle ne pouvait rien lui reprocher quand il était en proie à une telle crise de panique. Dans quel pétrin s’était-il fourré ? Quelque chose d’important, visiblement, une histoire dont elle ne voulait probablement pas les détails. Tout ce qu’elle pouvait faire, c’était être présente, le soutenir jusqu’à ce qu’il parvienne à nouveau à respirer correctement. C’était déstabilisant de le voir aussi perdu, désemparé. Lui qui l’avait habituée à sa grande gueule, son arrogance et son je m’en foutisme constant. Il ne lui était jamais passé par l’esprit qu’il pouvait être faible, parfois. Ils devaient avoir l’air pathétiques l’un comme l’autre à se serrer sur ce banc, à chercher du réconfort dans la tempête. Le silence revint dans ces vestiaires, les soubresauts s’atténuèrent, les larmes se tarirent. Ils ne bougeaient plus, se contentant parfaitement de la proximité de l’autre. Albane préféra fermer les yeux plutôt que d’observer le mur gris, laisser ses pensées vagabonder. Elle pouvait se permettre de les ignorer au moins ce soir, ignorer le fait qu’un de ces jours, ils auraient besoin d’aborder le sujet à nouveau. C’était trop gros pour juste être oublié. Surtout en considérant que la française n’aimait pas les conclusions qu’elle en tirait. Si Win avait des ennuis avec la Ruche, elle pourrait peut-être intervenir, en toucher deux mots à Lou. Faire appel à ce qu’il restait de son humanité et espérer que ça suffise. Toutes les dettes pouvaient se régler d’une manière ou d’une autre, mais il était hors de question qu’elle traîne le brun ici avec elle. Ils valaient mieux que ce bas-monde pourri où le moindre pas de travers pouvait être puni d’une balle entre les deux yeux.

Le retour à la réalité fut brutal. Elle se sentait groggy, ne réagit pas tout de suite en voyant la porte s’ouvrir. La réaction de Win était bien différente de la sienne. Comme s’il se sentait en danger. « Oui. Aucun problème ici. » Elle ne savait pas d’où lui vint ce ton détendu, ou ce regard doux en direction de l’interne. C’était à la fois le meilleur comme le pire timing pour la rappeler à ses devoirs. Dans un sens, aucune blessure ne pourrait être pire que les vagues d’émotions qu’ils venaient de se manger dans les dents. Ce serait presque une bonne distraction, peu importe l’état du gars. « Vous pouvez me l’amener ici ? » Il opina de la tête, son regard toujours planté sur Winnie. « Il est réglo. C’est un médecin. » Elle se releva finalement, attachant ses cheveux dans une queue de cheval, prête à bouger. Ce fut assez pour convaincre le bonhomme de refermer la porte pour aller chercher le blessé du moment. C’était à l’arrière de ces vestiaires, près des douches, que la française préférait s’installer pour bosser. A l’abri des regards indiscrets et avec un accès aux robinets. L’endroit le plus clean qu’elle pouvait espérer dans ce sous-sol. « Tu peux partir ou rester, comme tu veux. Mais quoiqu’il advienne, tu n’es pas en danger ici. » Pas tant qu’elle le garderait sous les yeux, du moins. C’était bien pour cela qu’elle refusait qu’il revienne. « Tu peux me faire confiance. » Elle ne le laisserait pas tomber.

TERMINÉ

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