Tout n'est pas à garder mais tout n’est pas à jeter non plus. Les cours se suivent et se ressemblent, t’enlisant dans un ennui mortel où tu n’as que peu d’intérêt à accorder à ce que les profs peuvent bien piaillés toute la journée. Un comble de penser à ce genre de choses avec ce mot précis quand on s’appelle Birdie. Tu n’es plus à une ironie près. Il n’y a que quelques cours qui réussissent à capter ton attention - la littérature, les arts plastiques et la musique. Tout le reste, tu n’as qu’une envie ; c’est de t’étaler sur ton bureau et d’y mourir d’ennui en priant pour que l’heure actuelle passe plus vite que la précédente. Tu penses à Jordan que t’as vu au loin tantôt et à qui tu n’as pas encore eu l’occasion d’aller parler ; la faute à Rebecca qui vous a fait un debrief complet sur son premier date avec Luke. T’as grimacé (un peu) mais tu t’es quand même intéressée. Luke est un terminal qui fait du grain à la métisse depuis la rentrée. Autant dire qu’elle a de quoi s’en vanter, même si tu te demandes si elle l’apprécie vraiment ou si elle est juste ravie qu’un senior lui parle et la considère.

Oh tu n’es pas très bien placée pour dire ça. Parce que toi aussi t’as un senior dans ton entourage et t’es plus que ravie d’avoir son attention. Un senior des seniors, un majeur (et tatoué, haha), qui fait deux têtes de plus que tout le monde. Et surtout, il occupe bien trop tes pensées même si tu refuses de mettre un terme dessus. Votre amitié a progressé doucement mais sûrement et t’es à peu près certaine que t’es la seule personne avec qui Jordan traîne au lycée car tu le vois constamment seul. D’un côté, ça te chagrine car personne ne devrait rester seul. Mais de l’autre, égoïstement, tu apprécies de voir que tu sembles être l’Elue. Et à plusieurs niveaux. Parce qu’il essaie de t’influencer à faire une performance avec lui au bal de promo depuis quelques jours. Autant dire que c’est hors de question. Oui, tu es extraverie mais tu ne vas pas prendre le risque de prendre des tomates à la figure. Ou pire, un seau de sang. Non merci - même si Carrie a été élue reine de promo et non chanteuse de l’année.

Mais sa proposition te trotte la tête malgré tout et elle te poursuit alors que tu demandes à ton prof de maths d’aller aux toilettes. Tu reçois la blague vaseuse d’un camarade ricanant “si tu pouvais aussi enlever tes oreilles” et tu lui jetes un regard noir - un jour, il bouffera ton majeur, promis. T’as été frustrée de ne pas avoir trouvé ton autre paire d’oreilles, en plus, ceux de koala. Tu fais à peine attention aux portes devant lesquelles tu passes ni même qu’y en a une qui est ouverte puis fermée. « Birdie psssst ! » tu relèves la tête qui s’était perdue dans une contemplation hasardeuse du sol tout en t’arrêtant dans le couloir pour te retourner. “Jordan ? Qu’est-ce que tu fous ici ?” puis tu réalises tes paroles ; stupides. “Enfin, je sais ce que tu fais ici en tant qu’élève mais ici ici dans le couloir.” que tu te sens obligée de préciser alors que rien ne te le demande. “Même si ça fait plaisir de te voir.” que tu affirmes en souriant légèrement ; comme à chaque fois, n’est-ce pas ?

« Ça fait plaisir de te voir aussi. » et toi, béate, tu souris comme la première ingénue que tu es. Bien trop flattée, bien trop fière. Tu es une petite lapine bienheureuse à ce moment précis. Heureusement que vous vous êtes remis à marcher. Ca évite comme ça que Jordan remarque trop ton sourire qui s’étire et coupe ton visage en deux tellement qu’il est grand. Ce sont des mots qui te plaisent toujours à entendre. « Je t’ai vu passer dans le couloir et j’en ai eu marre d’entendre le prof parler de la vacuité des arguments chez les éleveurs de poules à propos de… » tu fronces des sourcils, tu les arques, tu attends la suite - depuis quand ça parle de poules ? Tu es au même niveau que lui mais dans aucun de tes cours l’évocation des poules a été émise. « Je sais même plus, j’ai rien compris. » tu pouffes de rire car son ton te fait marrer. « Elle a sorti des termes savants au milieu de son cours pour faire genre c’est important mais franchement, j’ai pas prévu de finir éleveur de poules, même si ça peut être pratique d’avoir des oeufs gratuits. » là, t’éclate franchement de rire. “O… kay.” tu énonces en riant. “Pourtant, ça t’irait bien au teint d’être fermier.” ou pas. Un fermier avec autant de tatouages, ça serait pour le moins rock’n’roll ; aussi étrange que cela soit, tu adores l’idée.

« Tu fais quoi là toi ? » tu hausses les épaules en regardant les couloirs vides avant de faire de grandes signes des bras vers eux. “Je me suis dit qu’une petite balade pendant l’heure s’imposait. Après tout, le paysage est magnifique, tu trouves pas ?” le sourire de coin qui perce et tu tournes la tête vers le grand blond avec le regard soupçonneux. “Tu m’as toujours pas dit ce que tu fichais là, toi.” t’as la sensation que ce n’est pas que par pure sympathie, même si c’est l’excuse et la raison la plus douce à tes oreilles. Non, tu sais très bien que Jordan te tient la jambe pour quelque chose de précis et vu qu’il a pas encore eu sa dose de supplications de la journée, tu es persuadée que tu vas en avoir le droit là maintenant. Il sait déjà ce que tu vas dire mais tu es curieuse de savoir ce qu’il pourrait te dire afin de te faire changer d’avis.

« Infirmier à la limite… » tu rigoles sous cape. “C’est vrai que ça te fait pas peur, les aiguilles, à toi.” que tu soulignes alors que tes yeux traversent son torse pour évoquer les tatouages qui y sont joliment dessinés. Tu ne t’ai pas encore amusé à compter combien y en a, tu ne peux faire confiance qu’en la parole de Jordan. Il faut dire qu’il faudrait qu’il se retrouve de nouveau torse nu devant toi et ce n’est pas non plus son genre de montrer ses pectoraux - pas comme Luke. Oh, laisse-le tranquille et laisse aussi Rebecca vivre sa vie. Au final, son entourage n’est peut-être pas agréable pour toi parce que tu n’aimes pas leur proximité vis-à-vis d’elle, non ? Shut up. Pourtant, c’est censé ; Jordan ne traine avec personne et même si ça te chagrine jusqu’à parfois l’engueuler (dans ta mesure) qu’il ne sociabilise pas assez, ça te plait dans le fond qu’il ne semble chercher quasiment que toi. T’en profites et tu te révèles moins mignonne tout d’un coup - t’es humaine, tout simplement.

« Je t’ai vu passer et je me suis dit que tu serais bien plus fun que Madame Davidson. » tes bras croisés, tu les délie brièvement juste pour t’assurer que Jordan ne fasse pas de mal à tes précieuses oreilles même si ce n’étaient pas celles que tu voulais mettre en premier lieu. « Je t’ai reconnu grâce à ça. » mais tu souris malgré tout. “Pourtant, la combinaison de Davidson est d’enfer.” pour l’avoir vu passé dans le couloir tout à l’heure - autant dire qu’elle t’amuse autant qu’elle t’épate à porter autant de couleurs. Tu valides même si parfois il y a lourd faute de goût. Mais si elle se sent à l’aise, Madame Davidson, qui es-tu pour juger ?

« Non mais y’a Monsieur MacGregor qui arrête pas de me demander s’il m’inscrit pour le bal. Je lui ai dit que j’attendais ta réponse. Je t’ai dit que ça rapportait des points supplémentaires à notre dossier? » nous y voilà. Tu lâches un grognement en levant le nez en l’air. "Ça ne fait que la mille et une énième fois.” que tu ronchonnes. “Tu vas vraiment m’en parler à chaque fois ? Je t’ai déjà dit que plus tu vas insister, moins je vais être favorable.” alors que pourtant, ça te permettrait de le voir encore plus en dehors des cours, pour la meilleure excuse du monde ; oui, tu y as pensé. Oui, t’as repensé à cette seule fois où vous avez partagé vos talents respectifs. Y’a quelque chose de spécial qui se fait dans ces moments-là. Tu as été troublée. Tu ne veux pas t’afficher. “Pourquoi tu peux pas le faire seul ?” Jordan va devoir (res)sortir les arguments. Dans la forme, tu es très anxieuse à l’idée de te foutre en avant comme ça. Tu n’es pas la plus populaire. Tu n’es pas la plus entourée. Tu n’as que très peu d’amis. Le reste se moque de toi ou ne te connaisse pas. Dans le fond, tu es aussi très surprise mais toujours aussi flattée que Jordan persiste. Qu’il est revenu vers toi plusieurs fois pour t’en parler, pour se justifier, pour te montrer tous les bienfaits de l’exercice. Tu te fais désirer, ça fonctionne et quelque chose en toi en est tout retourné. Tu ne veux juste pas réaliser ce que c’est.

« J’irai lui demander où elle l’a acheté. » tu tapotes dans tes mains comme une gosse. “Oh oui, s’il te plaaaaaait, j’ai très envie d’avoir le même!” que t’ironises grossièrement en te faisant passer pour une enthousiaste. Non pas que tu comptes te transformer comme ces filles qui font de la fitness en couleurs et motifs criards - même pour tes rétines, c’est beaucoup trop. On frôle l’éblouissement dès qu’on allume la télévision, les moeurs sont lâchés, libérés, mais la faute de goût avec. Tu aimes les couleurs, oui, mais avec une certaine coordination, s’il vous plaît.

Puis Jordan passe du coq à l’âne très rapidement - ou plutôt du tigre à la musique. Tu râles sans vraiment le cacher - chose que tu ne cherches pas à faire non plus. Le grand blond sait que tes réactions et ton avis sur la question. Tu lui donnes cependant le point de la persistance et de la détermination. Car il revient toujours à la charge, comme un vrai taureau. Les cornes en moins, faudrait pas que ça fasse mal. Tu ne le regardes qu’à peine alors que tu enchaines les contradictions et la négation, ne persistant pas trop à trainer tes yeux sur son visage parce qu’il a ses expressions adorables et tu sais très bien que tu pourrais craquer si tu le voulais vraiment. Mais t’aimes bien aussi le faire ramer. « C’est flippant d’être tout seul sur une scène. » oh ça, tu ne peux que le lui confirmer. « C’est vraiment mieux en duo. Piano voix. » tu passes tes mains sur ton visage pour frotter tes yeux. “Pourquoi tu fais pas un truc plus rock ? Tu sais chanter et tu sais faire de la guitare. Ça serait plus rythmé pour un bal, tu crois pas ?” tu ne penses même pas aux slows mélodieux que peut créer le piano ; tu ne penses qu’à l’amusement que ça peut être. “Et puis j’ai la frousse. Que ce soit à deux ou à dix. Tu chanterai aussi ?” car ça, tu ne sais pas. Il parle depuis le début à ce que tu sois la voix de son instrument - alors qu’il sait très bien le faire lui aussi, tu en as eu la preuve.

Il est persistant quand il le veut. Buté et têtu, surtout quand il a un objectif en tête bien précis. Il trouvera toujours les chemins de traverses pour y parvenir, souvent avec sa grande taille et sa jolie gueule qu’il ne supporte pourtant pas mais dont les autres ont l’air de s’enticher si rapidement. Jordan a des yeux, il n’est pas aveugle ; quand il voit Birdie rougir ou faire sa timide soudainement, c’est qu’il touche une corde sensible. Est-ce qu’il oserait en jouer et en abuser un peu ? Peut-être. Mais c’est qu’elle a du tempérament, la miss aux oreilles de lapin. Il l’avait déjà décelé cet été mais ça se confirme de plus en plus avec le temps qui passe. Elle mord, elle ironise, elle se moque parfois. Jordan la trouve drôle et adorable, mot qui sait lui faudra un regard noir de ses jolies opales claires. Il maintient ses positions.

Tout comme il persiste et il signe, il insiste et il est sûr de lui ; il veut qu’elle chante avec lui. Because she sings well. Vraiment la seule raison, oui. Non, la deuxième est qu’elle est la seule mini humaine de cet endroit de l’enfer qu’il supporte. Il en vient même à se demander quand il pourra la voir de nouveau entre les cours ou après, c’est pour dire. Mais là, il le voit dans son regard même si elle le fuit. Le petit oiseau est flatté. Pourtant, il n’a rien de spécial, outre le fait d’être plus âgé qu’elle. D’un an seulement, qu’elle dirait, parce qu’elle a fêté ses dix-sept ans il y a deux mois. But she’s still smol. qu’il pense en souriant. Cette taille peut être parfois une contrainte mais elle a aussi ses avantages. Yeah, like running, huhu.

« Tu chantes mieux, je sais pas bien jouer en même temps que je chante. Le spectacle sera de moins bonne qualité. » la petite lapine a les yeux ailleurs donc son haussement d’épaule n’est pas perceptible ; lui ne la quitte pas une seule fois. Comme s’il pouvait la convaincre de façon télépathique. Birdie est gênée par son compliment, les joues qui rosissent en un rien de temps, she cute. « Si tu veux pas, je vais devoir proposer à Gladys. » là, par contre, ça tique et ça réagit car elle relève vivement la tête pour le foudroyer du regard. Winning, qu’il songe en ne laissant cependant apparaitre aucune émotion que celle du dépit. « Ou Rebecca. » elle fronce des sourcils et il met ses mains dans ses poches arrière, toujours l’air de rien. “N’importe quoi. Tu bluffes.” qu’elle dit en le scrutant intensément. “Faut une connexion dans un duo. Ça se sentira à des kilomètres que tu les aimes pas.” oh, il n’a pas été subtile dans son désamour pour ses amis ? Mince alors, oopsie. Not even sorry. Jordan note qu’elle parle d’alchimie, comme en cours de physique-chimie ; deux atomes qui s’accrochent pour former un truc nouveau. L’image lui plait bien. C’est ce qu’il veut faire pour le bal. “Si tu demandes à Rebecca, elle va faire saigner les oreilles du lycée.” Jordan ne le sait pas mais Rebecca a une voix pourrie ; même Gladys (enfin Iris mais il persiste à l’appeler Gladys car il ne l’aime pas donc il s’en fout de comment elle s’appelle) chante un peu mieux qu’elle. Mais c’est Birdie qui reste la plus jolie voix du trio et il faut qu’elle comprenne qu’elle a du potentiel, la petite.  “T’es chiant, Jordan, sérieux.” il peut la voir soupirer, porter une main dans ses cheveux, tout en retenant son souffle ; ça y est, elle va céder ?

« Je me débrouillerai pour faire une connexion ou quoi. » et ça, ça t’aime pas entendre. Jalouse à l’idée ? Totalement. Que ce soit envers Jordan ou Rebecca, tu ne souhaites pas qu’une connexion s’opère entre eux. Tu aimes les avoir en amis mais rien qu’à toi. Egoïste. De toute façon, Rebecca t’a soufflé une fois qu’elle trouvait Jordan un peu bizarre. Tu l’as fusillé du regard et elle ne l’a plus redit. Par contre, Iris ne manque pas de souligner (et d’emmerder, donc) en disant qu’il avait l’air d’un grand asticot hagard qui sait pas ce qu’il fout ici. Tu as rêvé de l’étrangler, pour de vrai. « Ce sera ta faute. » tu secoues la tête. “N’im-por-te quoi.” que tu articles avec ferveur car t’y crois pas du tout. Jordan joue au poker avec toi à cet instant précis mais sa poker face ne fonctionne pas avec toi. « C’est toi qui est chiante. » tu redresses le buste en fronçant des sourcils. “Hey! C’est pas de ma faute si ça me fait flipper, ok.” que tu affirmes avec une mauvaise humeur absolument pas voilée. Pourquoi quelqu’un qui cherche à te faire céder, ce n’est pas comme ça que le grand dadais va y arriver.

« Come on you know you’re my… » mmh ? Tu es sa quoi ? C’est quoi, ce petit coeur qui bat soudainement beaucoup trop vite ? Seulement, Jordan tourne la tête et tu réalises qu’y a un bruit quelque part. T’as pas le temps de le réaliser qu’il te prend le poignet pour te diriger vers les toilettes. Votre proximité soudaine dans la cabine te fait légèrement rougir et suer un peu plus - ton coeur n’en finit pas, t’en as marre, t’es fâchée contre lui aussi. « Please Birdie, you know you’re my favourite person in this school. » oh. Là, il marque des points. T’as une vague de chaleur qui t’envahit, les petits battements dans ton ventre qui se font sentir, les mots en répétition dans ta tête… Tu te sens ridicule, aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur où tu le fixes d’un air béat comme si tu ne réalises pas ce qu’il vient de te dire - ce qui a pourtant du sens car il ne parle à personne d’autres dans tous les cas. « Please… I need the extra points. I’ll do… Anything you want to pay you back. » franchement, si t’avais été plus dégourdie et confiante, t’aurais enchaîné les pensées salaces qui te viennent. Mais comme tu ne l’es pas totalement, encore moins face à un type de deux têtes de plus que toi, tu te contentes de faire un pas en arrière pour agrandir votre distance et pouvoir tenter de ne pas être trop idiote non plus. “Quand la carte de la flatterie arrive, c’est que les choses sont sérieuses.” oui, t’essaies l’humour du coup alors que ton regard dévie vers le sol. “Tu sais quel genre tu veux faire ? Ou t’as des chansons dans le viseur ?” tu lèves une main en même temps que ta tête vers la sienne. “J’ai pas dit oui, hein. Je m’informe juste sur ce que tu veux.” outre chanter avec moi. Tu as le palpitant encore plus fort rien qu’en pensant à une belle balade à performer avec lui. “Anything, hu ?” et ça, tu sauras t’en rappeler en temps voulu, très clairement.

« Ça me fait flipper aussi, ok. »
“Et puis, on va placoter sur nos tronches…” tu réalises le terme utilisé en secouant la tête. “Enfin, ça va jaser, quoi.” est-ce que ce n’est pas le cas déjà, de toute façon ? Iris l’a bien sous-entendu plusieurs fois que vous ne passiez pas forcément inaperçus - la faute à sa taille et à tes exubérances. Qu’importe. Si d’habitude, tu t’en fiche qu’on parle derrière ton dos, pour ça, c’est une contrainte en plus. Les gens vont se poser des questions, se faire des films et vous saouler que vous êtes bien plus que ce que vous montrez et… Rien que l’idée te fait rougir. Ne mens pas, tu y as déjà pensé. Mais ce n’est pas parce que toi t’y as pensé - et refuté juste après parce que ça fait partie de l’imaginaire, clairement - que tu apprécies que les autres le pensent aussi.

« Quel genre je veux te faire? » tu n’entends pas ce qu’il dit parce que t’es plongée dans tes paroles et que tes yeux ne sont pas sur lui. Il a de la chance car sinon, tu serai aussi rouge que lui - c’est un peu le cas de toute façon, non ? Oui, un peu. Car tu restes dans un endroit assez exigu avec un garçon. Ce n’est pas rien, okay. « You can pick anything you want. I can make any song work on piano. » voilà qu’il te donne le choix. “J’ai toujours pas dit oui.” que tu lui répètes pour être certaine que de sa hauteur, Jordan t’entende. « We could even write one together but I’m afraid people will get bored… It’s not the same feeling. » oh. Tes prunelles le fixent avec une sorte de fascination ébahie assez incroyable et surtout très candide. “You think we can ?” tu mords ta lèvre. “Could ?” que tu modifies rapidement parce que t’as toujours pas dit oui. T’écris de temps en temps - mais pas des paroles. Tu ne t’ai jamais imaginé en créer une. “You wouldn’t sing ?” car si la réponse est à la négation, ça va être surtout toi le centre de l’attention. Tu passes ta langue sur ta lippe en grattant le haut de ton torse. “It’s a bit ambitious and risky to write a song for the prom. But we should try… for fun at least.” ça pourrait être une bonne expérience. Un truc sympa à découvrir.