Planqué dans un immeuble insalubre, il regardait par la fenêtre se demandant comment il allait pouvoir se sortir de là indemne. Déjà six mois que tout n’était plus que chaos, et il avait déjà rencontré des gens autant peureux qu’affables, autant loyaux que des Judas en personne – ce monde qui partait en fumée dévoilait les pires côtés de l’espèce humaine. « C’est fini le temps extatique où il suffisait de pianoter quelques secondes sur son téléphone pour recevoir à manger, pour parler à sa mère, ou même pour s’oublier un instant en jouant à un jeu – jeu où on prenait d’ailleurs plaisir à tuer des zombies pour gagner des points et se préparer un camp à la Walking Dead. » Toujours le visage tourné vers la fenêtre, le regard rivé au sol, où des zombies déambulaient péniblement dans l’artère centrale de la ville. Deklan était désespéré, une main sur son pistolet accroché à sa ceinture, il n’aurait jamais cru finir en Terminator de la carabine, prêt à déglinguer le premier qui bougeait. Il parlait un peu à lui-même, sans savoir ce que son acolyte faisait réellement de l’autre côté de la pièce. Sa voix était lascive, et sans plus tard, un soupir vint se faire entendre dans la pièce. Il n’avait pas recroisé le reste du groupe depuis des jours, et à deux, parfois le temps pouvait être long et insupportable, pour autant ces deux-là arrivaient à se supporter, pourtant au début, tout ne semblait pas présager qu’ils s’entendent de la sorte. Même si, avouons-le, Deklan était quand même plutôt facile à vivre, en temps général. Il avait seulement changé d’attitude depuis que le monde avait décidé de se transformer en apocalypse mondiale, eux sur leur île, les australiens n’avaient pas fière allure et devaient se débrouiller par eux-mêmes. C’était ce qu’ils tentaient de faire… difficilement, avec des jours meilleurs que d’autres…

TW : suicide

« C’est fini le temps extatique où il suffisait de pianoter quelques secondes sur son téléphone pour recevoir à manger, pour parler à sa mère, ou même pour s’oublier un instant en jouant à un jeu – jeu où on prenait d’ailleurs plaisir à tuer des zombies pour gagner des points et se préparer un camp à la Walking Dead. » Tu l’entends mais tu l’écoutes pas. Tu es toujours à l’affut d’une percée d’un mort vivant. Si t’es venu jusqu’ici avec Deklan c’est pour trouver une chose et rien qu’une. Une carte cachée dans l’ancien squat qu’un autre groupe de survivant occupaient. Il y a eu une razzia suite à une horde de zombies. Ca remonte à quelques temps maintenant, des mois, peut être même une année. Toujours est-il que l’endroit n’a plus âme qui vive. Le plus inquiétant restant les non vivants…

Tu vois un vélo deliveroo abandonné sur le pavé. Si Deklan le voit ça le rendra certainement nostalgique vu ce qu’il disait et que tu n’as pas écouté. Par contre tu tombes sur un disquaire et là c’est toi qui est nostalgique. Ça fait longtemps que tu n’avais pas remis les pieds ici et tu avais presque oublié cet endroit. Tu commences à regarder mieux les alentours et les souvenirs remontent doucement doucement. Pas que les meilleurs. « Si on trouve pas ce plan… » Que tu dis comme un avertissement. Ce plan vous mènera tout droit vers une île où les zombies ne font pas régner la terreur. Un bout de terre quelques part près d’une côte du pays. Mais où ? La légende en a donné plein des localisations. Vous avez le bateau à disposition, ou presque, les autres personnes de votre campement bossent sur sa réparation régulièrement. Vous devez trouver cette carte. Il en va de ta santé. Y’a aucune raison de vivre si cette carte n’est qu’une légende autant que cette île. Tu piqueras le premier flingue que tu vois pour que tout ça ne soit qu’un vieux cauchemar. Vivre est plus dur que mourir, mais cette promesse d’eldorado te fait encore un peu de bien. Et aussi à chaque fois que tu arrives à viser comme le meilleur sniper du monde, ça fait du bien à l’estime de toi.

Ce qui permettait à tout le camp de se lever encore chaque matin était l'espoir. C'était bien la seule chose qui permettait encore à tout le monde de trouver un but, une raison de poser le pied à terre. C'était difficile pour Deklan d'y croire quand il avait déjà perdu presque toute sa famille, il croyait encore à l'idée de recroiser sa soeur un jour. Leur chemin s'était séparé, et il ne manquait pas un jour sans qu'il ne se répète qu'elle était forcément encore en vie. Il n'y avait pas d'autres solutions. Il divaguait dans ses pensées, les partageant à voix haute sans réellement attendre une réponse. C'était terrible de s'autoriser à penser à "l'avant", il ne valait mieux pas le faire en réalité, c'était plutôt dangereux et pourtant, Deklan était en train de le faire... Mais il n'en oubliait pas pour autant sa mission première. D'ailleurs, son acolyte le rappela à l'ordre.

« Si on trouve pas ce plan… » Il jeta un coup d'oeil à Jordan, se mordant l'intérieur de la joue alors qu'une vague d'anxiété l'envahit - parce que s'ils ne trouvaient pas ce plan, s'ils arrivaient à revenir bedrouille de cette escapade de plusieurs jours, c'était tout un groupe qui allait baisser les bras et ce n'était clairement pas dans le tempérament de Deklan d'abandonner. « On va le trouver, on n'a pas d'autres choix de toute façon. » Deklan finit par arrêter de regarder par cette fichue fenêtre, fallait avancer, fallait rejoindre ce point dont tout le monde parlait - un exode qui allait mener à leur but ultime. « Si les médecins avaient utilisé une méthode prophylactique pour anticiper ce putain de virus, on n'en serait pas là, mais j'te le dis, on baisse pas les bras, on lève la tête, on reste alertes, et on avance ! » A ses mots, il ouvrit le battant de la porte, donnant sur un long couloir très sombre. Deklan n'avait clairement pas envie de s'y aventurer, mais aux côtés de Jordan, il devait aussi prouver que les mots qu'il venait d'employer n'était pas seulement du vent.

« On va le trouver, on n'a pas d'autres choix de toute façon. » Voilà pourquoi t’aime bien faire équipe avec Deklan même s’il est beau gosse et que ça t’énerve. Parce qu’il sait dire les choses de cette manière sûre, même si c’est que du vent. Tu sais pas. Tu veux pas t’imaginer que ça l’est. Tu as besoin d’avoir cette certitude que vous allez le trouver ce plan. Y’a aucune raison d’être autrement. Y’aura sûrement pas une vie comme avant sur cette île secrète. Tu ne t’imagines pas pouvoir aller dans un grand hôpital avec des ressources et faire analyser ce truc qui ressemble bien trop à un fongus d’après la vielle dame du campement. Tu l’as prise en sympathie comme tu le fais avec bien trop de femmes plus âgé que toi. Tu chercheras toute ta vie une figure maternel ouais…

« Si les médecins avaient utilisé une méthode prophylactique pour anticiper ce putain de virus, on n'en serait pas là, mais j'te le dis, on baisse pas les bras, on lève la tête, on reste alertes, et on avance ! » Il continue Deklan. Il parle comme ces participants à ces jeux de télévisé de survie. Sauf que ce n’est pas un jeu maintenant, c’est la triste, très triste réalité. Deklan est déjà un pied dedans alors que tu prends quelques secondes supplémentaires à l’extérieur. Des petites secondes où tu es seul avec toi même et où tu fais une sorte de prière envers l’univers et qui voudra bien t’entendre parmi les énergies qui circulent. « Faites qu’on trouve ce plan… Mettez le sur notre chemin. » Que tu murmures sur un ton solennel en te concentrant de toutes tes forces pour que tes mots atteignent ce qu’ils doivent l’attraper. Tu gardes ta foi spirituelle malgré toute cette mascarade qu’est devenu le monde.

Tu prends une grande inspiration et tu rattrapes Deklan à l’intérieur de ce long couloir. Ta hache dans ta main, prêt à dégainer en cas de besoin. Tu n’as pas de flingue, ça t’a toujours mis mal à l’aise. Toujours inquiet de te tirer une balle par mégarde sachant ton étourderie. « Ça a l’air bien désert… » Que tu lui dis pour confirmer que vous êtes peut être en sécurité. Mais rien n’est jamais sûr ici. « On se sépare? » Aucune idée si c’est une bonne idée. Tu marches à l’instinct et tu proposes comme ça vient.

Avec cette âme de leader, beaucoup s’était reposé sur Deklan et on ne pouvait pas dire qu’il le vivait très bien. Il faisait mine que tout allait bien se passer, mais au final, il n’en savait rien. Il prenait les directives que le groupe souhaitait généralement en majorité et c’était ainsi qu’il se retrouvait avec Jordan dans cette quête dont lui-même n’était pas certain. Mais encore une fois, la seule chose qui les maintenait en vie était cet espoir… Il gardait donc ce discours rassurant que tout le monde aimait entendre, essayant de penser chaque mot qu’il disait. Il était prêt à entrer, et ce long couloir non éclairé n’inspirait carrément pas confiance. « Faites qu’on trouve ce plan… Mettez le sur notre chemin. » Deklan ne fit pas cas à ce genre de remarques, il n’était pas du genre à prier ou invoquer quelle qu’énergie que ce soit – depuis que tout avait chaviré, il se disait que si ça existait vraiment, tout cela ne serait pas arrivé à ce point-là… Découvrir que la race humaine était encore plus fourbe en temps de crise lui avait suffi pour ne compter plus que sur lui-même.

« Ca a l’air bien désert… » Deklan regardait à travers les vitres qui séparaient les pièces et les couloirs. « J’sais même pas si on est au bon bâtiment, et doit y avoir.. quoi… 4 étages ? » répondit-il d’une voix basse, souhaitant être le plus discret possible, suggérant en effet qu'ils en avaient sûrement pour quelques heures... « On se sépare ? » Il s’arrêta dans la seconde, et regarda Jordan : « Sérieux ? T’as jamais regardé de films d’horreur ? » demanda-t-il presque étonné d’une telle demande. Même si Deklan n’y voyait pas d’inconvénients, il n’était pas sûr que ça soit la meilleure option. Il reprit doucement sa marche…

Spoiler:

« J’sais même pas si on est au bon bâtiment, et doit y avoir.. quoi… 4 étages ? » Tu confirmes d’un mouvement de tête. C’est effectivement grand. C’est comme chercher un trésor sans aucun indice. Vous pouvez en avoir pour longtemps avant de tomber sur le plan, ou vous pouvez avoir un coup de pouce de vos guides. Des tiens en tout cas. Tu ne sais pas si Deklan est du genre à tenter contact avec les siens plus ou moins consciemment. Au fond, tu te dis que si. Il ne peut pas être juste là sans aucun espoir, sans aucuns souhaits murmurés au plus profond de son être dans toute son intimité. Il fait juste le gros dur et tu dois avouer que ça reste plaisant à voir quelqu’un qui n’a pas l’air d’avoir peur. Ca fait du bien. Ca redonne l’espoir et la confiance.

Sûrement pour ça que tu sens des ailes te pousser à proposer de vous séparer à peine un pied mis entre les murs. « Sérieux ? T’as jamais regardé de films d’horreur ? » Tu n’en as pas vu beaucoup, c’est vrai. Ton truc c’est plutôt les rom-com à toi mais si tu lui dis ça maintenant il va plus jamais te prendre au sérieux pour sauver sa vie éventuellement. Tu n’as jamais promis à personne d’être le meilleur en survi dans tous les cas. Chacun est libre de voir en toi une valeur quelconque. Mais pour qu’une personne aussi maladroite que toi soit toujours en vie après tout ce que le monde a vécu, on peut dire que t’es un petit veinard qu’il est bon d’avoir à ses côtés. Un peu comme le cricket dans Mulan. « Je sais pas non. J’ai un bon feeling… » Que tu dis naturellement. Tu te rends même pas compte de la stupidité de tes mots et propositions Jordan. Mais pour l’instant vous avancez et c’est toujours rien à signaler dans les escaliers. Tu aimes la musique mais tu aimes aussi le silence. Encore plus depuis ces temps sombre car silence est synonyme de paix. De sécurité. On peut entendre ta respiration au fur et à mesure de votre progression. « Désolé j’ai un petit rhume. » Tous les matins tu te réveilles en ayant mal partout. Aujourd’hui, c’était un rhume.

Avec prudence vous sortez de la cage d’escalier vous retrouvant dans un petit hall avec des ascenseurs mais pas que. Il y a un distributeur de nourriture et tu vas instinctivement te rapprocher de celui ci.

le dé:

Deklan n’était pas très doué en orientation – et encore moins à la chasse au trésor. Il ne pouvait pas cacher son air désespéré en réalisant que le bâtiment était immense et qu’en plus de ça, ils n’étaient même pas sûrs d’être au bon endroit. Lui tout ce qui lui permettait de se lever le matin était de pouvoir recroiser sa sœur un jour, c’était pour lui son souhait le plus cher, l’espoir qu’il entretenait secrètement au fond de lui. D’apparence, Deklan paraît confiant et fort, mais lui aussi était rempli de doutes. Mais il fallait avancer. Le manager d’une autre vie ne savait pas vraiment comme il s’était retrouvé en duo avec Jordan dans une telle situation mais la suite de la conversation ne présageait rien de bon. « Je sais pas non. J’ai un bon feeling… » Un bon feeling ? On était en pleine apocalypse et Jordan avait un bon feeling, et bien, Deklan aura tout entendu. Il ne préféra pas lui répondre lui indiquant d’un regard d’avancer avec lui. Ils n’allaient pas se séparer. Dans le calme, ils avançaient donc et Deklan était toujours le qui-vive, le pistolet levé devant lui, il était prêt à toute attaque intempestive mais la respiration de Jordan le suivait comme un rythme qui suivait leur pas. « Désolé j’ai un petit rhume. » Le brun soupira, ayant l’impression d’être celui qui devrait prendre position si jamais une attaque devait arriver. Après avoir passé avec brio la cage d’escaliers, ils arrivèrent dans un grand hall où sans plus tarder Jordan s’approcha d’un distributeur tandis que Deklan s’approcha de la grande fenêtre qui éclairait la pièce. « T’as trouvé quelque chose de bon ? » lança-t-il sans regarder dans la direction du blond – focalisé par un groupe de zombies dans la rue. « Ca me gonfle, je sais même pas ce qu’on cherche. » finit-il par râler, entre ses dents, plus pour lui-même que pour son acolyte, mais Jordan n’avait pas l’air avare de mots.  

Tu vois bien qu’il vaut mieux que tu arrêtes avec tes prières silencieuses - ou pas - et tes feelings. Deklan c’est pas un de ceux là et tu vas juste lui faire perdre ton temps et le tiens si tu continues. Faut être sérieux un peu Jordan. T’as beau être plus grand que lui, il impose le respect et il te fait plutôt peur le petit Dek. Le regard qu’il te lance alors que tu respires trop fort te fait changer aussitôt de voie pour trouver ton air. Par la bouche donc. Tu fais des efforts oui, est-ce qu’il s’en rend compte au moins ? Ce serait bien parce que t’as beau être maladroit, tu es quand même sérieux. Les distributeurs de bouffe c’est du sérieux ça et quand y’en a un, tu vas toujours voir de plus près ce qu’il en retourne. Tu n’as pas grand espoir sachant que les lieux ont été occupé par du monde avant vous, mais y’a toujours le petit au cas où et son pote ’on sait jamais’ qui trottent dans ta tête. Tu as besoin d’en avoir le coeur net. « T’as trouvé quelque chose de bon ? » T’es même pas sûr pour dire la vérité. Tu es en train de peser le pour et le contre dans ta tête. Ca a l’air d’être beaucoup de manipulation de cette machine et par extension du bruit pour une barre déjà écrasée avec des vers qui ont commencé à l’entamer. « Non… » Tu fais demi tour pour reprendre le droit chemin jusque’à Dek.

Il a l’air de tirer une sale tronche, ça sent les mauvaises nouvelles ça. « Qu’est ce qu’y a? » « Ca me gonfle, je sais même pas ce qu’on cherche. » Oh. Tu es rassuré même si oui, c’est pas le meilleur feeling de ne pas savoir ce qu’on cherche. Ni où. « Parait que c’est dans un coffre et que la combinaison est écrite dessus. » Tu fronces le nez. « C’est ce que disent les bruits qui courent en tout cas. » T’as conscience que ça a l’air trop facile mais faut déjà le trouver le coffre. « On perd rien à chercher.  »  Car au pire, votre vie elle reste merdique comme ça, c’est pas comme si vous aviez des promesses de mieux qui étaient tangibles. Tout ça c’est un coup de poker et peut être même qu’une illusion.

Deklan se demandait encore comment il avait pu se retrouver là. C'était un enfer sur Terre et aucune prière pour les sauver de quoique ce soit. Il fallait un peu de jugeote, de la chance et du soutien. Heureusement, il pensait avoir trouver un groupe plutôt solidaire, bien sûr ils avaient dû croiser  quelques cafards qui avaient fini par partir ou mourir, mais depuis quelques semaines, ils arrivaient à tous s'entendre. Il se retrouvait d'ailleurs avec ce Jordan, sans vraiment le connaître et à première vue, ces deux-là n'avaient pas beaucoup de points communs. Peut-être que c'était tout le contraire et qu'ils allaient le découvrir dans ce périple. « Non... » Deklan avait posé la question sans vraiment attendre de réponse. Ce n'était pas le genre à se plaindre pour la nourriture, il avançait jour après jour et pouvait se contenter d'une vieille conserve trouvée sur la route. Le grand gringalet par contre avait probablement compté sur ce périple pour ramener de la bouffe, et c'était tout à son honneur.

De son côté, Lewis avait autre chose en tête, il espérait pouvoir trouver cette carte. Il avait l'impression d'être dans un jeu vidéo et malgré les quêtes secondaires, il n'arrivait pas à accomplir la quête principale. « Parait que c’est dans un coffre et que la combinaison est écrite dessus. C’est ce que disent les bruits qui courent en tout cas. » Les bruits. C'était bien ça le problème ; rien de sûr, que des "on dit" et Deklan avait horreur de ça. Deklan était terre à terre, il ne croyait que ce qu'il voyait et c'était difficile pour lui de partir à la chasse de quelque chose dont rien n'était sûr.  « On perd rien à chercher.  » « Du temps. » lâcha-t-il du tac-o-tac. « On perd du temps si jamais tout ça c'est des conneries. De l'énergie aussi. J'ai l'impression d'être dans un jeu vidéo, et d'être bloqué au même niveau depuis des jours. » Il perdait patience, et ce n'était jamais bon quand Deklan perdait patience. Il lâcha un long soupir avant de souffler à la manière d'un cheval pour se ressaisir, non Deklan n'était pas du genre à se laisser abattre. Il se recula de la fenêtre pour aller ouvrir une nouvelle porte.

Spoiler:

Deklan n’a pas besoin de parler pour te faire ressentir son point de vue à propos de toute cette histoire de carte. Il y a ceux qui y croient et ceux qui roulent les yeux. Il doit être à mi chemin entre les deux puisqu’il est là maintenant avec toi en train de chercher cette soit disant carte. « Du temps. » Oui. Bon. Ok. « On perd du temps si jamais tout ça c'est des conneries. De l'énergie aussi. J'ai l'impression d'être dans un jeu vidéo, et d'être bloqué au même niveau depuis des jours. » A ce niveau là vous voyez très nettement pas les choses de la même façon car ici ou ailleurs, c’est la même chose pour toi. Il n’y a plus de but réel dans cette vie. Tu n’as plus tes proches. Cette famille que tu t’étais composé tout seul quand la tienne à faillit. Est-ce que la présence de Deklan avec toi n’est pas une confirmation que l’espoir n’existe plus du tout. Se raccrocher à une légende c’est vraiment le plus bas possible. Avec toi ça n’a rien de surprenant car t’es un original depuis toujours. Tu penses pas comme la plupart. Tu fais rien comme non plus. Mais venant de Deklan qui est une figure tel un roc, ça fait étrange. Ca diminue tout tes espoirs de réellement la main sur cette carte.

Pourquoi tu n’avais pas pensé à tout ça avant de venir ? Pourquoi tu te raccroches encore à ce monde Jordan ? Y’avait des temps meilleurs où tu n’avais déjà pas envie d’être sur cette planète. Tu regrettes d’avoir comme gâché ce temps. Plus tu penses en avançant dans ces locaux, plus tu te dis qu’au fond ça sert strictement à rien et qu’il serait bon d’enfin aller visiter l’autre côté qui fascine autant qu’il terrifie.

Mais ça… Ça c’était avant que vous n’entriez dans une pièce où est écrit en gros sur un pan de mur que la carte se cache ici… Avec le code du coffre. Comme ça a été dit. La légende était vraie. Y’a un truc bizarre qui se fait dans ton corps car tu n’y crois pas. C’est limite si tu vas pas tomber dans les pommes de cette bien trop bonne nouvelle. Il va falloir que tu ailles récupérer cette barre de chocolat écrasé non seulement pour voir de quoi fêter mais aussi pour ne pas que tu tournes de l’oeil. Tu es comme en train de planer alors que vous trouvez le coffre dans cette même pièce et qu’il s’ouvre véritablement avec la combinaison. « Si c’est un piège, je m’en fou. » Parce que ça reste étrange que ça ait été si simple. Le quartier a été longtemps impossible à joindre à cause de la horde de zombie. Apparemment vous êtes venu au bon moment et vous allez rejoindre l’île dans un futur proche. Mais d’abord, un kit kat.