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 (Zola #1) It's that type of day where... (to be continued)

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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyVen 25 Fév 2022 - 18:23

Fin février 2022.  Elles se sont données rendez-vous sur Queen Street, parce qu’elles ne savaient pas vraiment où se retrouver ni quoi faire. Disons que la météo n’aide pas en ce jour où il fait un temps de chien. La pluie s’est invitée sur Brisbane, les oiseaux ont pris congé sûrement plus au sud et le combo des deux – jour pluvieux et absence d’oiseaux – rendent la ville bien monotone. Heureusement, avec la floppée de magasins qu’il y a sur l’avenue, l’avantage c’est qu’on se retrouve très rarement sous la flotte, les avancées des magasins qui s’enchaînent bien pratiques pour le coup. Zoya, qui est venu en train depuis le quartier où elle réside a quand même pris la flotte en rejoignant l’avenue principal du centre depuis la gare. Si elle est encore toute mouillée, sa fille, quant à elle, dort paisiblement dans sa poussette au sec. Et finalement c’est tout ce qui lui importe. D’ailleurs, elle se penche légèrement pour voir si elle dort toujours et elle sourit finement. Un mois bientôt qu’elle a récupéré Chloe et elle est en quelque sorte sur un petit nuage. Ce n’est pas ce qu’elle disait voilà trois mois plus tôt quand elle s’apprêtait à faire la pire connerie de sa vie : laisser la petite dans les bras de son père sans un regard en arrière. Smart move, Zoya, aussitôt regretté trois semaines plus tard alors qu’elle se trouvait dans un hôtel à Byron Bay et qu’elle a appelé Rory à la rescousse. De retour à Brisbane, un Freddy qui se pointe chez elle et qui lui dit que plus jamais elle reverrait sa fille. Et voilà que la bataille commence alors, celle où elle se rend chez l’acteur par deux ou trois fois pour le supplier de lui rendre Chloe, en vain. Des appels, des messages, des insultes, rien n’y fait. Des proches qui l’entourent malgré cette huge connerie qu’elle a faite, qui sont là pour elle et tente de lui remonter le moral comme ils le peuvent. Trouver aussi des solutions mais elle ne voulait pas utiliser la manière forte avec Freddy de peur de perdre et de rendre ainsi les choses encore plus ardues qu’elles ne pouvaient l’être. L’acteur a retrouvé la raison – avec des petits coups de pouce – et a permis à la jeune maman de retrouver sa petite fille aux joues mafflues. Bref, cette histoire est désormais derrière elle et elle profite de chaque instant qu’elle a avec sa fille, consciente de la chance qu’elle a de l’avoir retrouvé, alors que sans elle, elle a ressenti un vide immense qu’elle ne pensait pourtant jamais ressentir. C’est vrai après tout Zoya c’est miss freedom, miss je vis dans l’insouciance de ma jeunesse et un tantinet égoïstement aussi, au gré de mes envies. Qui aurait cru qu’elle finirait par gagner en maturité ? – enfin, faut pas pousser le bouchon trop loin, on en est encore loin. « Ferrer » s’exclame-t-elle soudainement en levant le bras pour que sa meilleure amie la remarque. Elle avance avec la poussette et une fois à sa hauteur, un immense sourire apparait sur ses traits « Comment tu vas ? » Elle est plutôt de bonne humeur la Zoya aujourd’hui, ça change de la dernière fois où elles se sont vues « Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse ? On peut aller se caler au salon de thé ou sinon on peut aller à Myers voir un peu ce qu’on peut se dégotter. Les deux aussi sont envisageables. En plus, Chloe a pris son biberon dans le bus et je pense qu’elle est partie pour dormir pendant un petit moment. ». Les deux jeunes femmes se mettent alors à marcher, pressant quelque peu le pas pour rejoindre leur destination, afin de ne pas finir plus trempe qu’elles ne peuvent déjà l’être – pour Zoya en tout cas.  

@Laila Ferrer
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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyJeu 3 Mar 2022 - 13:41

La ponctualité ne faisait pas partie des (très nombreuses, bien sûr) qualités de Lai. Pourtant, elle était là, à faire le planton à quelques mètres de la gare, les lombes posées contre la carrosserie jaune de sa Cox, une cigarette au bec "Merde." qu’elle laissa échapper en tirant dessus comme une damnée et en l’écrasant aussitôt du bout du pied, se souvenant que Zoya avait récupéré Chloé et qu’elles ne partageraient plus de moments seule à seule. Elle expira la fumée en colonne au-dessus de sa tête, puis elle se mit à tousser en chassant ce nuage toxique d’une main leste, ses bracelets cliquetant sous son geste désordonné, comme si l’air ambiant ne suffisait pas à le faire s’évaporer. Ça ne la dérangeait pas plus que ça, qu’on lui ravisse l’exclusivité de ses moments passés avec la jeune femme, il fallait bien qu’une fois pour toute, elle prenne enfin ses responsabilités et consente à apporter un peu d’attention à sa progéniture.
Encore qu’elle était probablement mal placée pour dire quoi que ce soit à ce sujet. Se lancer dans des avis tranchés à propos de la vie des autres, trop peu pour elle. Seulement, Zoya était sa meilleure amie, celle qui avait endossé toutes les casquettes et épongée par mal de ses larmes, alors peut-être qu’elle pouvait se le permettre dans le fond. Alors, d’accord; il était temps, en effet, qu’elle prenne en compte l’existence de sa gamine et qu’elle lui apporte un peu d’amour maternel au lieu de prétendre à la vie sans attaches qu’elle aimait tant vivre. Encore une fois, elle était mal placée pour dire quoi que ce soit, il y en avait une autre de gamine dans le coin qui grandissait sans sa vraie mère, mais elle avait au moins su lui en trouver une bien meilleure, c’était comme ça qu’elle se réconfortait d’être aussi lâche.

Ça lui faisait mal au cœur de songer aux trois mois que Chloé avait passé sans que sa mère ne daigne vraiment s’en occuper, mais après tout, chacun avait ses raisons, et celles de Zoya étaient sans doute trop profondes pour qu’elle ne puisse se targuer d’y comprendre grand-chose, même en la connaissant aussi bien. Elle pouvait toujours s’en désoler avec amertume parce qu’elle, elle avait un privilège qui lui avait été retiré à la seconde même où elle avait pissé sur une languette.
Enfin, ce n’était pas le bon moment pour faire dans l’introspection, et tandis qu’elle se penchait brièvement dans sa voiture pour récupérer un chewing-gum en espérant ne pas puer trop fort la clope quand elle le fourra dans sa bouche, elle décida qu’il était temps d’arrêter de penser. Et c’est ce qu’elle fit à la seconde où elle claqua sa portière, et que de loin, elle vit Zoya arriver en tractant une poussette, l’air aussi heureuse qu’elle était en droit de l’être après des mois à déprimer à cause de cette histoire de bébé, d’ex, et d’elle ne savait quoi encore "Lewis. Mini Lewis." Un salut somme toute froid, qui ne le resta pas longtemps quand elle accorda à sa meilleure amie un sourire qui la caractérisait aussi bien que ses t-shirts estampillés de la marque de ses groupes préférés "Je vois que je t’ai refilé ma haine des horloges. T’aurais dû me le dire que tu comptais venir en transport, je serais passée vous prendre." qu’elle lui fit remarquer, et elle évita d’apporter une réponse précise quand elle lui demanda si elle allait bien.
Laila n’allait plus bien depuis des années maintenant, elle ne faisait que vivre la vie qu’elle avait choisi sans estimer que c’était nécessaire de le faire en sautillant comme une bergère dans la prairie "Je vote pour qu’on s’arrête prendre un truc à manger, j’ai pas déjeuner." Contrairement à Mini Lewis. Et enfin, elle accorda un peu d’attention à elle, qui roupillait dans l’ouverture de la poussette sur laquelle elle se pencha; une petite main toute potelée attira son regard, et puis un visage profondément endormi aussi adorable qu’il lui donnait envie de hurler. Mais pas en public. Alors elle releva la tête, et posa son regard sur Zoya pour lui dire dans l’air de la conversation "Vous vous ressemblez vraiment comme deux gouttes d’eau." Est-ce qu’elle devait lui demander si ça se passait bien avec elle, est-ce qu’elle devait tenir ce rôle? Elle ne savait pas vraiment, et parce que ça l’embarrassa un peu d’avoir à y réfléchir, elle finit par lui dire en désignant du menton la rue piétonne "Allez, on décolle."

@Zoya Lewis (Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) 873483867


Dernière édition par Laila Ferrer le Sam 26 Mar 2022 - 10:12, édité 1 fois
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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyDim 20 Mar 2022 - 18:07

"Lewis. Mini Lewis." Qu’elle nomme et salue Chloe de la sorte ne manque pas de faire sourire Zoya, alors que la petite n’y prête évidemment aucune attention étant donné qu’elle est assoupie depuis des lustres. Cette insouciance de l’enfance manquerait presque – pour ne pas dire tout le temps – à Zoya, surtout au vu des récents événements dans sa vie. La vie d’adulte, les problèmes qui vont avec ne sont certainement pas pour elle, mais si quelques  mois auparavant elle s’autorisait à  jouer à l’autruche et à les ignorer, elle sait que, désormais, elle n’a plus d’autres choix que d’endosser la casquette de grande personne, celle qu’elle a toujours cherché à repousser le plus possible. "Je vois que je t’ai refilé ma haine des horloges. T’aurais dû me le dire que tu comptais venir en transport, je serais passée vous prendre." « Ça t’aurait fait faire un détour inutile, pense à cette pauvre petite planète un peu, Ferrer » rétorque la jeune femme accompagnée d’un clin d’œil. C’est parfois un peu difficile de voir en elle un certain activisme pour la sauvegarde de la planète et des espèces animales quand on connait sa personnalité. Celle d’une nana égoïste, qui peine à voir plus loin que le bout de son nez dans ses moments de caprice. Et pourtant, s’il y a bien un point sur lequel elle ne l’est pas, c’est sur celui-ci. C’est aussi pour cette raison qu’elle aime voyager, c’est peut-être finalement ce qui lui permet de retrouver les pieds sur terre, surtout quand elle laisse ceux-ci l’entraîner dans des endroits un peu plus reculés des grandes villes et des endroits chics et blingbling qu’elle peut être amenée à fréquenter dans le cadre de son travail. « Et je pense plutôt que c’est toi qui est devenue ponctuelle, ça ne te ressemble pas d’ailleurs. Tu étais pressée de me retrouver ? » Zoya a bien remarqué qu’elle n’a pas répondu à sa question, celle où elle lui a demandé comment elle allait. Mais elle ne la forcera pas à répondre et se dit qu’elles auront sûrement le temps de revenir sur leur état d’esprit respectif quand elles seront installées à une table dans le salon de thé du coin, préférence qu’a la Ferrer à la place d’une directe virée shopping entre nanas "Je vote pour qu’on s’arrête prendre un truc à manger, j’ai pas déjeuner.". Zoya acquiesce alors « J’ai un peu la dalle moi aussi, je t’accompagnerai » Non parce que manger le reste de biscuit tout baveux de sa fille ne compte pas comme un réel déjeuner et comme elle est partie une fois de plus dans la précipitation, évidemment qu’elle n’a pas eu le temps, elle non plus, de manger quoi que ce soit. "Vous vous ressemblez vraiment comme deux gouttes d’eau." « Elle est belle comme sa mère, hein ? » lance Zoya sur le ton de la plaisanterie – ou pas. Bon, la petite roupille, mais lorsqu’elle ouvrira ses petits yeux, elle s’apercevra de la couleur de ceux-ci, d’un bleu perçant, et elle risque fortement de changer d’avis. Mais pour l’instant, Zoya s’abstiendra d’en faire la remarque, et ainsi amener inlassablement le sujet du père de la petite sur le tapis. Elle préfère sûrement attendre qu’elles aient les culs posés sur une chaise pour ça. "Allez, on décolle."


***


Elles se sont installées près de la fenêtre, remercie le serveur pour la commande qu’il vient de prendre et Zoya reporte son attention sur sa meilleure amie « J’ai le droit de te redemander maintenant ? Ou tu vas encore esquiver ? » Elle a un fin sourire sur les lèvres, s’abstient de répéter la question, Laila comprenant certainement comme une grande ce à quoi elle fait référence.  
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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptySam 26 Mar 2022 - 10:13

Elle penserait à cette pauvre petite planète quand elle aurait la tête assez vide pour lui laisser de la place. En attendant, elle continuait à songer que c’était idiot de mettre la main au porte-monnaie quand on avait la possibilité de se faire conduire. Mais Zoya et ses bonnes intentions, elles faisaient autant entièrement partie d’elle que ses plus gros défauts; comme quoi, tout faisait la paire quand on s’en donnait les moyens, et si elle devait mettre en exergue la volonté de sa plus vieille amie, elle le ferait en pointant du doigt sa capacité à s’interroger sur l’avenir du monde quand à côté de ça, elle laissait son nourrisson aux bons soins de son père sans s’en préoccuper plus que ça. Là encore, elle n’avait aucun jugement trop sévère à apporter à ce qui fila dans ses pensées, elle notait juste intimement les contradictions de la jeune femme depuis des années, alors quelque part ça l’amusait de l’entendre dire ce genre choses tout en la connaissant assez pour lui reconnaître un égoïsme patenté "On peut dire ça. J’étais surtout pressée que tu me racontes comment ça se passe avec mini Lewis." Après quelques secondes à hésiter à endosser ce rôle là, elle mit un point d’honneur à jouer les bonnes copines et à s’intéresser à la maternité de sa meilleure amie; ça lui tordait les entrailles, très sincèrement, de la voir prendre au-dessus de la jambe ses nouvelles responsabilités, mais elle devait aussi admettre que tout le monde avait droit à l’erreur, et que si elle avait pris un peu de temps avant de véritablement prendre sur elle pour arrêter de croire qu’elle était le centre de l’univers, elle avait fini par s’apercevoir que ce qui était sorti d’elle méritait qu’on lui accorde de l’attention. Ça lui faisait plaisir pour Chloé, ça la rendait aussi nostalgique de la certitude qu’elle avait eu pendant un temps et qui partait de l’éventualité que, dans une autre vie, elle aurait pu être une bonne maman, elle aussi.

Peut-être que c’était parce qu’elles se connaissaient depuis des années maintenant, mais elles réussirent très rapidement à se mettre d’accord sur la suite des événements "Profites-en, c’est moi qui offre." qu’elle lui dit en ouvrant la marche, faisant une petite moue malicieuse quand il fallut accorder à Zoya son assentiment à propos de la beauté qu’elle avait légué à son rejeton "Tous les bébés sont beaux, laisse-moi le temps de la voir grandir et de décider ou non si elle va te faire de l’ombre." Laila évita de s’approcher de trop près de la poussette quand elles marchèrent l’une à côté de l’autre, donnant un peu le sentiment qu’elle se méfiait de ce qu’il y avait à l’intérieur. Elle fût soulagée quand elles arrivèrent dans un environnement plus restreint que la route qu’elles avaient empruntée, encore que la proximité de la poussette la mettait toujours aussi mal à l’aise dans le fond. Elle fit mine de rien, se défaisant de la veste en cuir qu’elle portait sur le dos et rassemblant sa longue tignasse pour se donner bonne contenance; et puis elle attrapa du bout des doigts le menu qui était placé en éventail sur le set de table en papier qu’elle avait sous le nez, relevant les yeux quand la voix de Zoya se fit de nouveau entendre "Hmm? Me redemander quoi?" qu’elle commença par l’interroger, finissant par froncer doucement les sourcils en laissant un sourire lui échapper quand elle prit sens de ce qu’elle lui disait, et qu’un léger soupir s’expulsa de lui-même de ses poumons malmenés par le goudron "Je vais bien. Je suis un peu contrariée à cause d’un pépin qu’il y a eu au garage. Je voudrais bien dire que c’est rien de grave, mais Ezra est à l’hosto depuis quelques temps maintenant." Elle fit de nouveau vriller ses yeux sur les lignes du menu, plissant les paupières pour mieux les voir. Elle laissa son expression contrite parler pour elle puisqu’elle décida soudain de ne pas s’apitoyer sur le sentiment qu’elle avait que, sans aucun doute, c’était la proximité qu’elle avait avec lui qui lui valait les coups de pute du destin  — il en avait eu assez, ça suffisait de s’acharner "Ça ira, je me demande juste si je vais réussir à maintenir le navire à flots jusqu’à ce qu’il aille mieux." C’était tout ce qu’elle dirait de plus sur son état d’esprit, et le chewing-gum qu’elle avait toujours dans la bouche fit son apparition furtive au milieu de ses dents étroitement serrées. Elle ne forerait pas davantage dans la masse de regrets qui pesait lourd sur son cœur et parce qu’elle avait assez de neveux et de nièces pour savoir comment ça fonctionnait, elle abattit sa plus belle carte en redemandant à la jeune femme "Et toi alors, raconte; c’est quel genre de bébé?" Et rien que cette question, ça lui donnait envie de se fracasser la tête contre le bord de la table dont elle se rapprocha, délaissant le menu qu’elle largua sans délicatesse entre elles, un sourire mi-figue mi-raisin animant ses traits rendus durs par le temps qui passe.

@Zoya Lewis (Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) 873483867


Dernière édition par Laila Ferrer le Mar 19 Avr 2022 - 9:55, édité 1 fois
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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyDim 3 Avr 2022 - 20:04

It's that type of day where... (to be continued) - ft    @Laila Ferrer #1   

Février 2022. "On peut dire ça. J’étais surtout pressée que tu me racontes comment ça se passe avec mini Lewis." Le on peut dire ça fait sourire Zoya, quand elle note une certaine retenue de la part de celle qui est sa meilleure amie depuis des années. Non, elle ne sautera pas de joie en voyant Zoya, elle n’est pas du genre très expressive Laila, mais la photographe est convaincue au fond d’elle qu’elle était réellement pressée de la retrouver, et non pas juste pour les raisons qu’elle avance « Ah, ça… » Ca, ce sujet épineux concernant cette décision stupide prise début décembre quand elle a laissé sa fille au père ignorant sa paternité. Ca ce sujet qu’elle n’a pas envie d’aborder tout de suite en plein milieu d’une rue passante, alors qu’elle a honte de ce choix qu’elle a fait.  Mais même si elle se retient sur l’instant et reste muette, n’en révélant guère davantage à ce sujet, Zoya reviendra indéniablement dessus quand elles seront dans un endroit plus propice aux confidences. En attendant, c’est vers sa fille qu’elle se penche légèrement pour la guetter en train de dormir, un petit sourire au coin des lèvres.

"Profites-en, c’est moi qui offre." Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, la preuve Zoya feint d’avoir son estomac qui crie famine en portant sa main sur celui-ci « Tout compte fait, j’ai une faim de loup ». Elle en viendrait presque à en faire des tonnes en portant son autre main libre sur son front et adopter cette posture mélodramatique avec sa tête en arrière. Elle rit doucement alors qu’elles prennent la direction du petit salon de thé non loin de là, toujours à l’abri de la pluie qui s’abat sur Brisbane en ce début d’après-midi, leur évitant ainsi d’être trempe comme une soupe. "Tous les bébés sont beaux, laisse-moi le temps de la voir grandir et de décider ou non si elle va te faire de l’ombre."   « Tous les bébés ne le sont pas nécessairement. Mon frère, Cameron en était le parfait exemple » Elle a ce sourire malicieux qui apparait « Je te montrerai ça un de ces jours, tu verras » Sa relation avec son frère cadet est bien connu de tout ceux qui sont proche de la famille Lewis. Depuis gamin, ils n’ont de cesse de se tirer dans les pattes, de se dire les pires horreurs et de se faire les coups les plus tordus à l’un et à l’autre. Pour autant, même si Zoya ne le dira jamais à voix haute, elle aime son frère par-dessus tout et restera toujours cette sœur chiante avec lui mais qui fera toujours tout pour le protéger. « Quant à ma fille, elle va sûrement m’en faire mais ça m’est complètement égal parce que c’est elle et qu’elle en a tous les droits » Oui parce que miss je me prends parfois – souvent ? – pour le centre du monde n’apprécie pas toujours qu’on puisse venir marcher sur ses plates-bandes. Elle sait faire quelques exceptions et dans cette catégorie, sa fille en fait évidemment partie. La bonne humeur semble en tout cas avoir été retrouvée chez la jeune maman qui, malgré ce temps maussade, se sent plutôt d’humeur taquine, et sûrement grandement aidé par le fait d’avoir retrouvé sa fille quelques semaines plus tôt, et d’être en présence de sa meilleure amie aujourd’hui.

"Hmm? Me redemander quoi?" Laila, Zoya et Chloe – qui dort toujours – sont confortablement installées et au sec désormais dans le salon de thé. Et si la Ferrer se réfugie dans le menu, plongeant son nez dans celui-ci, son appétit souhaitant sûrement être rassasié et vite, Zoya, quant à elle, souhaite réellement savoir comment elle va, et c’est à cet exacte question - non reformulée parce qu’elle a beau prétendre ne pas s’en souvenir la Ferrer, elle sait très bien de quoi elle parle - qu’elle souhaite qu’elle réponde. "Je vais bien. Je suis un peu contrariée à cause d’un pépin qu’il y a eu au garage. Je voudrais bien dire que c’est rien de grave, mais Ezra est à l’hosto depuis quelques temps maintenant." Un sourcil s’arque alors sur les traits de la jeune photographe qui ouvre à son tour le menu « Qu’est-ce qui s’est passé ? Et qu’est-ce qu’il a eu Ezra ? ». Elle est intriguée et cherche évidemment à en savoir plus sur ce pépin qui est arrivé au point que le boss se trouve à l’hosto. Elle aurait été tentée par faire un peu d’humour mais elle ne s’y risque pas et se garde bien de rappeler à son amie sa poisse légendaire. Surtout quand Zoya a toujours eu ce sentiment étrange que Laila n’était pas à cent pour cent franche avec elle et qu’elle pouvait lui reprocher certains épisodes de sa vie, parce qu’elle l’aurait poussé vers tel ou tel chemin. "Ça ira, je me demande juste si je vais réussir à maintenir le navire à flots jusqu’à ce qu’il aille mieux." « Je n’en doute pas une seule seconde, Lai’. Tu y arriveras parfaitement. Et puis, que je me souviennes, tu diriges ce truc avec lui en temps normal non ? Qui sait, peut-être que tu finiras même par lui prendre sa place » lance-t-elle sur un ton plus léger, un sourire amusé prenant place sur ses lèvres. "Et toi alors, raconte; c’est quel genre de bébé?" Fallait s’y attendre, peut-être aurait-t-elle dû squeezer la question finalement et ne pas redemander à Laila comment elle allait. C’était certain qu’elle allait devoir y répondre en retour, et surtout revenir sur ses (non) talents de mère. « Tu as fait ton choix ? » demande-t-elle en premier lieu alors que Laila délaisse négligemment la carte sur la table et qu’elle referme la sienne avec un peu plus de délicatesse, rejetant un coup d’œil par la même occasion sur sa fille. Zoya sait qu’elle ne peut pas esquiver bien longtemps alors… « Le genre de bébé duquel je n’ai plus envie de me séparer… » c’est bien au moins elle a retenu la leçon maintenant et elle en est certaine surtout « C’est pas toujours facile, même après un an que la petite a fêté quelques jours plus tôt mais je ne la lâcherai plus » parce qu’elle sait que c’est ce que veut entendre Laila au final, comme le reste de son entourage, bien qu’ils se soient abstenus tous, ou presque, d’émettre un quelconque jugement sur son choix en décembre dernier « Je suis heureuse de l’avoir retrouvé… alors, finalement, tout va bien » conclue-t-elle alors qu’elle reporte son regard sur sa fille dont ses petits yeux commencent doucement à s’ouvrir, ce qui ne fait qu’agrandir un peu plus le sourire déjà radieux que sa mère peut lui porter.  



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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyMar 19 Avr 2022 - 10:30

Elle aussi, elle avait des frères et sœurs. Elle aussi, elle savait amoindrir leurs qualités pour les faire passer pour des petits monstres et prétendre que c’était elle le signe de la portée de canards boiteux qu’avait enfanté sa mère. Mais la vérité, c’était que c’était elle le vilain petit canard finalement. Personne ne s’en serait vraiment douté à l’époque, personne n’aurait imaginé que la petite Laila pourrait devenir celle qu’elle était devenue aujourd’hui, à mener une vie dissolue qui la rendait bien indigne des repas de famille organisés tous les dimanche. Et pourtant, si elle avait failli au destin qu’on lui réservait, elle n’avait pas failli dans l’idée de décevoir sa famille ; tout du moins ses parents, ses aînés étaient un peu moins durs avec elle, même s’ils avaient la fâcheuse habitude de tourner sa vie en dérision pour mettre en exergue la manière dont, eux, ils avaient réussi. Grand bien leur faisait, elle avait d’autres velléités. Elle ne savait pas très bien lesquelles à dire vrai, mais ça lui viendrait avec le temps. Elle n’avait même pas trente ans, un repère dans la frise chronologique de sa vie auquel elle se référait bien trop souvent, gardant à l’esprit que cet âge tout rond devait être le point de départ d’une vie fantasmée, dessinée par les doigts habiles de Nate.
Elle cligna les yeux pour se recentrer sur le moment présent, chassant ce souvenir en particulier aussi vite qu’il était venu, esquissant à peine un sourire en entendant Zoya prétendre que sa fille avait tous les droits. C’était sans doute ça, l’amour maternel. Qu’en savait-elle vraiment ? Elle aurait pu lui faire remarquer qu’elle disait ça maintenant, mais que quand sa gamine atteindrait l’âge ingrat, elle devrait se méfier davantage. Elle, c’était à partir de ce moment-là qu’elle s’était rebellée, et pour devenir quoi ? Une mécanicienne qui flirtait avec tout ce qui bougeait, collectionnant les cadavres de bouteilles et se défendant de mener sa vie comme elle l’entendait quand elle campait sur des souvenirs qui la faisaient atrocement souffrir.

Elles s’installèrent. Le temps pour Laila de partager avec Zoya un billet d’humeur assez morose et déjà elle se sentait acculée. Elle n’aimait pas parler d’elle, de ses états d’esprit, de ses soucis. Elle n’aimait pas particulièrement entendre ceux des autres non plus, mais la catholique en elle se donnait bonne conscience en se pliant à l’exercice parce que c’était comme ça que ça devait se passer visiblement, les échanges entre humains. Une fois sur deux, elle avait juste envie de sortir des codes de la bienséance pour cracher des obscénités à ses proches qui se plaignaient de leur vie, de leurs douleurs, de leurs finances… mais son éducation avait laissée plus de marques qu’elle ne le pensait, et elle se retrouvait penaude, à entendre les problèmes de ceux qu’elle avait devant elle en ayant la sensation de survoler la scène, peu intéressée dans le fond. Se retrouver dans le rôle inverse, ça la gênait, et quand elle eut terminé de parler, elle espéra que Zoya ne rebondisse pas de trop sur ce qu’elle partageait avec elle. Mais c’était mal connaître la jeune femme que d’attendre de sa part un peu de désintérêt.
Laila soupira, gardant un œil sur le menu qu’elle avait posé sur la table "Une voiture lui est tombée dessus pendant qu’il était dessous à la réparer. Une erreur de débutant." Elle secoua la tête de gauche à droite, se reprenant aussitôt "Enfin j’imagine que ça pourrait arriver à tout le monde." Elle ne lui dirait pas qu’elle s’inquiétait pour lui, mais c’était perceptible dans sa façon de ne pas vouloir affronter ses yeux quand elle se lança dans un pep talk digne de ce nom pour lui retirer l’envie de penser qu’elle n’était pas capable de gérer le garage pendant l’absence de son acolyte "C’est lui qui gère le plus. Je fais partie du truc simplement parce que c’est Andrea le propriétaire d’origine." Elle avait tendance à minimiser son pouvoir au sein de Mecanor. Ce n’était pas de la modestie, c’était autre chose sur lequel elle ne savait pas mettre le doigt ; d’aucun dirait que c’était un manque de confiance en elle, ils auraient sans doute raison. En relevant la tête, elle prit une profonde inspiration pour insuffler à son visage assez d’énergie et sourire ; ce qu’elle fit, plantant enfin son regard dans celui de Zoya "Toujours aussi objective à mon sujet à ce que je vois. Mais c’est sympa de vouloir me rassurer. Si tout se casse la gueule, on pourra pas dire que j’ai pas essayé." Elle tacha de retrouver sa bonne humeur, chassant d’un coup d’épaule le nuage noir au-dessus de sa tête en même temps que sa longue tignasse qui se replaça entre ses omoplates.
"Pas encore, t’es pressée ?" ui demanda-t-elle en la voyant interrompre son interrogatoire à propos de Chloé pour s’intéresser au menu ; que Laila reprit entre ses mains, écoutant d’une oreille semi-attentive la réponse qu’elle avait à lui accorder sur ce sujet épineux qu’elle avait elle-même abordé. Ça aussi, c’était tellement catholique, de tendre l’autre joue quand elle avait déjà l’impression de passer sa vie rouée de coups par les erreurs qu’elle avait commise, qu’on l’avait poussée à commettre. Peu importe, elle arqua un sourcil en penchant la tête sur le côté, interpellée par les paroles de Zoya "T’aurais pu en profiter depuis le début, c’est dommage." Ne put-elle pas s’empêcher de dire, ayant un peu de mal à supporter ce qu’elle lui disait avec l’air de se satisfaire d’avoir refilé la patate chaude au père de la petite à un moment donné alors qu’il n’était même pas au courant de son existence. Elle haussa les épaules, prête à rattraper sa bévue avec l’air de ne pas y toucher "Mais peu importe. L’important c’est que ça se passe bien maintenant." Que pouvait-elle lui dire d’autre ? Que c’était elle qui avait creusé sa tombe en ne prenant pas ses responsabilités et que ce n’était que de bonne guerre qu’elle parvienne enfin à gérer les choses sans compter sur les autres ? Laila avait appris à ronger son frein, de fait c’est ce qu’elle fit à ce moment-là, ses yeux retrouvant les lignes floues du menu qu’elle reprit entre ses mains.

@Zoya Lewis (Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) 873483867


Dernière édition par Laila Ferrer le Ven 6 Mai 2022 - 10:36, édité 1 fois
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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyMar 26 Avr 2022 - 22:04

It's that type of day where... (to be continued) - ft    @Laila Ferrer #1   

Février 2022. "Une voiture lui est tombée dessus pendant qu’il était dessous à la réparer. Une erreur de débutant." Zoya grimace et a ce léger mouvement de recul à l’évocation de l’accident d’Ezra. C’est moche, très moche comme incident, et heureusement que Laila a pris soin de la rassurer en amont sur l’état du mécanicien, auquel cas elle aurait sûrement émis un son de terreur, attirant très certainement l’attention de tout le monde sur elles.  "Enfin j’imagine que ça pourrait arriver à tout le monde." « Je ne pensais pas ce métier aussi dangereux. Promets moi de pas finir écraser comme une crêpe sous une voiture, toi aussi » Bon, elle exagère à peine, c’est un peu ce qui a dû arriver au Beauregard, non ? En attendant, c’est Laila qui va devoir reprendre les rênes du garage automobile et pour cette fonction, c’est une Zoya qui se transforme en véritable cheerleader et fervente supportrice de sa meilleure amie qui se manifeste. Elle ne doute pas une seule seconde en sa capacité d’y parvenir et pourrait même sérieusement faire de l’ombre à Ezra. "C’est lui qui gère le plus. Je fais partie du truc simplement parce que c’est Andrea le propriétaire d’origine. (… ) Toujours aussi objective à mon sujet à ce que je vois. Mais c’est sympa de vouloir me rassurer. Si tout se casse la gueule, on pourra pas dire que j’ai pas essayé." « Tu m’agaces à toujours te sous-estimer » ne peut s’empêcher de rétorquer Zoya, dans son naturel et sa spontanéité qui lui est bien caractéristique, laissant ses yeux trouver le plafond quelques secondes « Je ne vois pas pourquoi tout foirerai, tu gères très bien en temps normal. Il n’y a pas de raison » Ce manque de confiance perpétuel, elle ne connaissait pas Zoya… du moins professionnellement parlant. Parce que dans son rôle de mère, elle n’avait pas une telle confiance en ses capacités. Autrement, elle n’aurait jamais abandonné Chloe dans les bras de son père et elle n’aurait pas fuit après ça.

"Pas encore, t’es pressée ?" « Le moins du monde » lâche Zoya avec un sourire forcée en relevant la tête de son menu. Ok, il est fort probable qu’elle est tentée de feinter la question posée par sa meilleure amie en lui demandant si elle a fait son choix mais ça, elle ne l’avouera pas « Je voulais m’inspirer de ton choix, comme d’habitude » ajoute-t-elle avec un sourire amusé en déposant sa carte à son tour. C’est à cet instant qu’elle se décide de répondre à la question de Laila concernant sa fille, lui confiant qu’elle est heureuse de l’avoir retrouvé  "T’aurais pu en profiter depuis le début, c’est dommage." Elle la ressent la pique de son amie qui la fait quelque peu se figer alors que son regard est porté sur sa fille qu’elle s’apprête à libérer de sa poussette, celle-ci se réveillant de sa petite sieste "Mais peu importe. L’important c’est que ça se passe bien maintenant." Ses sourcils se froncent alors qu’elle attrape Chloe délicatement, un sourire se dessinant sur ses lèvres dès l’instant où son regard croise celui de sa fille. Elle lui dépose un baiser sur son front avant de la garder tout contre elle pour la laisser se réveiller tranquillement. Un mince silence s’est donc installé entre les deux amies, et c’est à ce moment qu’un serveur approche pour prendre leur commande « Un thé chaï pour moi s’il vous plait. Serait-t-il possible de chauffer le biberon aussi s’il vous plait ? Trente secondes seront suffisantes. Merci » Elle laisse Laila passer sa commande et lorsque le serveur s’éloigne, Zoya redresse Chloe sur ses genoux avant de reprendre enfin la parole « Je sais que j’ai merdé, Laila   amorce-t-elle un peu sèchement et tu as raison, je n’aurai pas eu à traverser tout ça si je ne l’avais pas laissé en premier lieu. J’ai retenu la leçon, crois moi ! » Le serveur revient à ce moment même pour déposer le biberon pour la petite, Zoya le remerciant à nouveau avant qu’il ne s’éloigne. « Tu veux lui donner ? » on ressent un peu d’amertume dans sa voix, pourtant sa proposition est faite de bon cœur.




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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyVen 6 Mai 2022 - 11:05

Rire au détriment du malheur des autres, très peu pour elle. Pourtant, elle laissa un rire filer quand Zoya la fit promettre de ne pas se laisser écrabouillée par une voiture, elle aussi. Elle ne promit rien, elle se contenta de hocher solennellement la tête pour parfaire l’idée que ça pouvait arriver à tout le monde, que ce n’était pas les promesses qui changeraient quoi que ce soit. Elle avait tendance à laisser court aux plans que le destin avait pour elle, Laila, alors les contrer en croisant étroitement les doigts derrière son dos en espérant que tout se passe bien, ça aussi, trop peu pour elle.
Mais la sollicitude de Zoya était adorable, elle l’était d’autant plus que Laila la savait sincère, et davantage encore quand elle souligna sa fâcheuse tendance à se sous-estimer "Je me sous-estime pas. Je reste réaliste, c’est tout." Ou prudente, chacun avait sa façon d’interpréter le peu de crédit qu’elle s’accordait et lorsque Zoya émit son incompréhension à propos de ce qu’elle lui disait là, qu’elle craignait que tout parte en vrille sans Ezra à la barre, elle ne répondit rien de plus, se contentant de hausser les épaules parce que franchement, que pouvait-elle faire d’autre ? Se défendre d’avoir déjà suffisamment de coups durs et d’erreurs au compteur pour estimer légitime la façon dont elle se percevait, elle qui finissait toujours par se retrouver le bec dans l’eau — ou dans l’alcool, à noyer sa propension à ruiner ce qu’il y avait de beau dans sa vie ?

Elle n’avait pas accepté de voir Zoya pour se lancer dans l’introspection, aussi elle laissa tout ça de côté pour mieux s’intéresser à elle et à Chloé. Elle le regretta aussitôt, parce qu’elle ne réussissait pas à étouffer ce qu’elle pensait de toute cette histoire. Elle s’en voulait puisque ce n’était pas faute d’essayer, de trouver que c’était une bonne chose que Zoya avait réussi à passer outre ses appréhensions en s’occupant enfin de sa fille. Ça la dépassait tout ça, ou ça faisait trop écho à sa propre expérience pour qu’elle réussisse vraiment à prendre de la hauteur et à se placer du côté de sa plus vieille amie. C’était difficile. Trop "Tu vas finir par mal tourner si tu continues à t’inspirer de mes fausses bonnes idées." lui fit-elle avec un léger sourire, qui finit par entièrement disparaître quand elle se rendit compte de la tournure que prenait la conversation et du pavé qu’elle venait de jeter dans la mare. Ce n’était pas son intention. Laila sentit Zoya se braquer sitôt avait-elle terminé sa phrase pendant que Chloé s’agitait dans sa poussette, la forçant à la tracter dans ses bras qu’elle regarda se serrer contre son petit corps, emmitouflé dans une toilette adorable ; en même temps que l’étreinte se raffermissait entre la mère et la fille, le cœur de Laila se serra au point qu’elle ne vit pas le serveur arriver pour prendre leur commande.
Elle cligna brusquement des yeux, prise d’un léger sursaut quand elle comprit que c’était son tour "Je vais prendre la même chose… minus le biberon, merci beaucoup." ajouta-t-elle pour se donner l’impression de contrôler la situation quand elle savait qu’elle avait parlé trop vite. Elle s’inclina en arrière quand Zoya reprit la parole et le soupir qu’elle laissa échapper, il était une bonne entame à la réponse qu’elle lui accorda sur un ton monocorde "Je sais que tu sais que t’as merdé." Que dire d’autre, là encore ? Elles étaient amies depuis une éternité. On aurait pu croire que ça lui donnait le droit d’émettre des jugements s’en s’encombrer des retombées, mais c’était souvent le contraire qui se passait ; la proximité qu’elles avaient, les secrets qu’elles avaient partagés, ça les rendait réfractaires à la moindre critiques émises par l’une et par l’autre et parce qu’elle n’avait pas envie de se chicaner avec la jeune femme, elle tut ce qu’elle pensait véritablement pour poursuivre "C’est pas simple de devenir maman, j’imagine. J’ai pas la prétention de pouvoir comprendre ce que t’as ressenti, je suis juste contente que t’aies réussi à surmonter ça pour vivre le truc à fond et profiter de ses meilleures années." C’est pas simple de devenir maman, j’imagine, elle s’entendit dire cette phrase et sa gorge fut obstruée par quelque chose qu’elle essaya de ravaler aussitôt.
Comme la haine qu’elle ressentit pour Zoya à ce moment précis, quand elle lui demanda si elle voulait prendre sa fille dans ses bras pour lui donner le biberon. L’expression de Laila resta aussi neutre que possible alors qu’elle affronta le regard de la jeune femme sans ciller cette fois. Dans son ventre grouillait quelque chose de malsain qu’elle aurait été capable de lui cracher à la figure si elle n’avait pas conscience que ça serait le début d’une lutte entre elles qu’elle ne souhaitait pas mener. Le dos toujours bien calé contre le dossier de sa chaise, elle n’en finit plus de plonger ses yeux sombres dans ceux de la jeune femme et pencha graduellement la tête sur le côté pour déceler la moindre vilénie de sa part ; quelle peau de vache, ne put-elle retenir dans son esprit tandis qu’elle lui dit "Ça fait de moi quelqu’un d'horrible de refuser la proposition ?" lui demanda-t-elle sans ignorer qu’elle lui confirmerait le contraire "J’ai jamais été très à l’aise avec les nourrissons." qe défendit-t-elle alors que c’était beaucoup plus profond que ça ; elle se jeta presque sur le chaï brûlant qu’on déposa devant elle, brûlant sa langue pour lui faire oublier la douleur lancinante qu’elle ressentait au plus profond d’elle-même.

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Dernière édition par Laila Ferrer le Jeu 19 Mai 2022 - 14:01, édité 1 fois
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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyVen 13 Mai 2022 - 7:28

It's that type of day where... (to be continued) - ft    @Laila Ferrer #1   

Février 2022. Zoya connait parfaitement Laila et ça depuis des années pour avoir conscience de la personne qu’elle est. C’est bien d’ailleurs tout ce qui fait la différence entre elles deux tant elles peuvent être les opposer. Etonnant de ce fait que les deux jeunes femmes aient trouvé pourtant des atomes crochus au point de devenir des meilleures amies. Si vous avez une Zoya sûre d’elle, déterminée, qui n’a pas froid aux yeux, en face, vous avez une Laila qui manque de confiance en elle et préfère ne pas trop prendre de risques parce qu’elle estime avoir la poisse. Bon, ce qui n’est peut-être pas totalement faux, mais Zoya lui a souvent dit que sa négativité pouvait en être la cause "Je me sous-estime pas. Je reste réaliste, c’est tout."Vous voyez ? Typique. En guise de réponses, Zoya lève les yeux au ciel parce qu’elle sait aussi qu’elles pourraient avoir ce débat encore longtemps.

"Tu vas finir par mal tourner si tu continues à t’inspirer de mes fausses bonnes idées." La réciproque est tout aussi vraie, et même c’est sûrement plus la réciproque qui l’est d’ailleurs que la règle initiale. Celle où Laila estime encore qu’elle n’est pas un exemple à suivre, même pour une simple commande de boissons et cette remarque pourrait presque encore agacée la photographe mais qui finalement se concentre sur leur choix qu’elle va faire que sur les dires de Laila, qu’elle connait par cœur pour s’être accoutumée à ce genre de péjoration. Et d’ailleurs, dans le genre j’enfonce le couteau dans la plaie, c’est une partie de sa personnalité qu’elle ne lui connaissait que très peu. Disons qu’elles ont déjà eu des désaccords mais jamais autant de taille. Et cette remarque de plus qu’elle se permet en signifiant à Zoya qu’elle aurait pu profiter de sa fille depuis le début si elle ne l’avait pas abandonné comme elle l’a fait, la fait se crisper. Et cette façon de glisser cette pique en tentant de se rattraper derrière ne manque pas de la faire voir rouge davantage. Heureusement que Chloe s’agite et que ce serveur arrive à leur hauteur, autrement, elle aurait réagi un peu plus spontanément et spontanéité et Zoya ne font jamais bon ménage. "Je vais prendre la même chose… minus le biberon, merci beaucoup.". La Lewis aurait pu sourire de sa réponse mais il n’en est rien, son regard quelque peu froid envers son amie. Elle sait qu’elle a merdé, c’est suffisamment enfoncée elle-même, dénigrée et tout ce qui s’en suit – tiens ironie, pour une fois c’est elle qui a été dans cette phase du je suis nulle à chier – sans que Laila vienne en rajouter une couche. C’est ce qui la rend soudainement plus sèche et froide quand elle reprend la parole et répond à ce qu’elle a perçu comme une pique de la part de Laila. "Je sais que tu sais que t’as merdé." Donc pourquoi tu en rajoutes ? se retient de dire Zoya qui se mord très fortement la langue, laissant son amie se rattraper comme elle le peut "C’est pas simple de devenir maman, j’imagine. J’ai pas la prétention de pouvoir comprendre ce que t’as ressenti, je suis juste contente que t’aies réussi à surmonter ça pour vivre le truc à fond et profiter de ses meilleures années." « Non, tu ne peux pas comprendre, effectivement ». Outch, ça sort nature peinture, comme ça, froidement avec le regard limite menaçant, et à cet instant, elle ne pense pas à la portée que peuvent avoir, en retour, ses paroles à elle   « J’ai plus envie d’en parler. Tout se passe bien maintenant, l’entente avec le père est bancale mais on devrait survivre et tout va bien dans le meilleur des mondes » Sujet clos, Zoya n’a pas envie de s’éterniser là-dessus parce qu’elle sent qu’elle pourrait réellement perdre patience au point de planter son amie en plein milieu de ce salon de thé, la laissant déguster ses chaï  et son minus biberon toute seule.

Pour autant, l’idée était quand même de passer du temps avec sa meilleure amie alors Zoya tente de mettre de l’eau dans son vin et propose, de bon cœur – ou presque vu l’amertume qui résonne dans ses dires – à Laila de donner le biberon à Chloe. En général, avec ses proches, elle n’a même pas le temps d’en faire la demande qu’on lui a déjà chipé la petite des bras avant même qu’elle eu le temps de dire quoi que ce soit. Mais pas avec Laila…  "Ça fait de moi quelqu’un d'horrible de refuser la proposition ?" L’incompréhension pouvait se lire immédiatement sur les traits de la photographe qui commence par répondre un   « Bah… » mais s’interrompt, n’allant pas plus loin dans sa pensée. Mais sa réponse est clairement, oui, parce que même sans avoir la fibre maternelle, ces petits trucs qui gazouillent et s’agitent en toute innocence dans vos bras sont difficilement irrésistible et vous donne envie de craquer au moins quelques minutes.  "J’ai jamais été très à l’aise avec les nourrissons." « Moi non plus répond Zoya du tac au tac, again mais regarde-moi maintenant » fait-t-elle en soulevant légèrement Chloe. Résignée, elle laisse tomber ses épaules mollement accompagné d’un soupir « Mais bon, je ne vais pas te forcer, tu es libre de faire ce que tu veux » Vous le sentez le reproche qui cherche à la faire culpabiliser là ? Zoya donne alors le biberon à sa fille, qui commençait à s’agiter dans ses bras, perdant visiblement patience d’attendre que Laila se décide – ou sa mère – et poursuit « Y’a un truc qui va pas, Ferrer ? Non parce que je te trouve particulièrement de mauvais poil aujourd’hui Elle marque une pause Et je ne dis pas ça par rapport à Chloe que tu n’as pas voulu prendre dans tes bras et elle en rajoute une couche en plus.



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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyJeu 19 Mai 2022 - 14:36

Disons que c’était de bonne guerre, cette pique que lui retourna Zoya comme une tarte en pleine gueule. Laila en avait reçu d’autres, et de la part de plus proche d’elle encore que Zoya, aussi elle pouvait s’en remettre sans avoir l’impression d’avoir été trahie par la propension de son amie à se défendre. Elle avait raison de le faire, Laila ne lui en voudrait pas pour ça. Pour autant, ça faisait affreusement mal, et d’ailleurs ce qu’elle ressentit pour Zoya quelques instants après, quand elle lui proposa de prendre sa fille pour la nourrir, fût en partie alimenté par cette joute qu’elle venait d’utiliser pour la remettre à sa place et creuser là où elle avait enterré une partie de la souffrance qu’elle ne tenait pas à traîner chaque jour de sa vie.
Si elle avait tous les droits de se venger de cette façon, il n’en restait que titiller le nerf sensible, c’était d’une bassesse qu’elle ne lui connaissait pas. Néanmoins, elle passa l’éponge parce qu’encore une fois, elle l’avait bien cherché, et que la catholique en elle n’avait eu cesse de tendre l’autre joue toute sa vie. Une vraie masochiste, cette Lali.

Elle resta là, à fixer la jeune femme en se rendant compte qu’elle l’avait peut-être meurtrie elle aussi quand elle avait remis ses intentions en doute en soulignant l’idée qu’elle avait fait une erreur. Elle ne s’excuserait pas, le mal avait déjà été fait de toute façon. Elle ne pouvait que se caler sur son attitude, et sur sa commande, pour noyer le poisson et faire comme si l’ambiance qui régnait soudain entre elles allait s’améliorer quand elles changeraient de sujet. Mais c’était mal les connaître, et c’était comme vouloir arrêter un orage près à éclater ; imprudent et totalement inutile "N’en parlons plus dans ce cas." fit-elle, accordant son assentiment à la brunette qu’elle cessa de regarder un instant pour s’arrêter sur le dehors, derrière la vitrine du restaurant dans lequel elles étaient assises.
Et elle aurait aimé s’en aller tout de suite, Laila. Profiter de la méchanceté de Zoya pour s’en faire une excuse toute trouvée, et retourner au garage là où elle se sentait en sécurité et en droit de nourrir sa morosité en écoutant du ACDC à haut volume. Là, tout ce qu’elle entendait, tout ce qui berçait ses songes les plus mélancoliques, c’était les gazouillis de Chloé. Et elle ne le supportait pas pour des raisons diverses qu’elle refusa d’exposer quand elle accorda sa réponse à a meilleure amie, refusant tout bonnement de se prêter au rôle qu’elle avait parfois tenu avec ses neveux et nièce et s’autorisant le droit de ne pas devenir la tatie-gâteau qu’on rêvait qu’elle soit en se forçant à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas faire sur le moment.
Non, elle n’avait pas envie de projeter ses regrets sur une gamine d’un an à peine, à la tenir dans ses bras en se perdant dans des suppositions, dans ses univers où elle aurait été capable de savoir comment faire pour ne pas la brusquer, comment faire pour qu’elle se sente confortable ainsi tenue contre elle, où placer ses mains et comment la faire incliner la tête… des choses qu’elle aurait dû savoir faire instinctivement, mais qu’elle se sentait incapable de faire sur l’instant parce que ça la renvoyait à l’évidence : elle, elle n’avait pas eu le luxe de changer d’avis comme Zoya et d’aller récupérer sa fille pour mieux prendre son éducation en main.
Est-ce qu’elle ressentait de la jalousie pour la jeune femme ? Certainement que oui, au moins un peu. Mais dans le fond, c’était encore tellement plus complexe que ça que quand elle sentit le reproche poindre, Laila secoua la tête et posa sa tasse sur la table, la brûlure de son thé n’étant pas suffisante pour la faire taire "Je suis de mauvais poil parce que je refuse de nourrir Chloé, t’es sérieuse ? Tu m’as posé une question, je t’ai répondu que je voulais pas le faire, point." commença-t-elle, la regardant de nouveau avec un dédain qui anticipait l’affront qu’elle s’apprêtait à lui faire quand elle ajouta "Je savais pas que c’était une obligation de se coltiner ta gamine maintenant que t’as décidé que t’en avais quelque chose à faire." Bien sûr qu’elle lui disait ça en rapport à son refus de prendre Chloé dans ses bras, Laila le comprit si bien qu’elle s’en servit pour se défendre avec autant de virulence que l’avait fait Zoya quand elle lui avait retourné sa verve en pleine figure. Un nouveau soupir, plus comme un rire qu’on laisse échapper sans le vouloir et qu’on retient à mi-chemin, s’échappa des lèvres de la jeune femme qui, les mains se levant devant elle, en suspens au-dessus du bord de la table, se prépara à se lever de sa chaise, coupant court à l’échange de regards peu amène qui s’était enclenché entre elles "Tu sais quoi, je crois que c’est pas le bon moment pour qu’on passe du temps ensemble." décida-t-elle brusquement, sentant son cœur faire un bond dans sa poitrine en même temps qu’elle se levait, faisant piailler les pieds de sa chaise sur le sol du restaurant par son manque de délicatesse et sa précipitation à vouloir fuir "Peut-être que ça vient de moi, j’en sais rien. Mais je sais reconnaître quand il vaut mieux couper court. Si c’est pour qu’on se balance des horreurs à la gueule sans en avoir l’air, je préfère me tirer d’ici."

@Zoya Lewis (Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) 873483867
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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyMer 8 Juin 2022 - 19:07

It's that type of day where... (to be continued) - ft    @Laila Ferrer #1   

Février 2022. "N’en parlons plus dans ce cas." Et c’est peut-être mieux ainsi si elles veulent profiter de leurs retrouvailles entre copines. Mais l’ambiance est électrique, elles peinent à dialoguer et il semblerait qu’il y ait des non-dits des deux côtés. Quoi que, Zoya, en réalité, ne se gêne pas pour dire clairement à Laila que son commentaire sur l’énorme erreur qu’elle a pu faire n’est pas nécessaire et clore le sujet de manière catégorique et c’est aussi bien sa manière à elle de lui dire je t’emmerde poliment. Elle est comme ça, la Lewis, c’est dans sa nature de toujours réagir spontanément. Elle ne prend pas de pincette et même avec Laila. Si ces derniers temps, l’australienne parvenait à s’écraser quand ses amis avaient l’obligeance d’être franc avec elle à propos de ses choix durant ces derniers mois, il y a quelque chose qui l’empêche de le faire avec Laila. Peut-être parce qu’elle ne sent pas cette dernière comme d’habitude, dans son comportement, ou parce que ce comportement qu’elle adopte date depuis trop longtemps, cette certaine distance qu’elle peut avoir avec elle alors qu’elles ont toujours été proche depuis leurs plus jeunes âges. Peut être la sensation aussi de ne plus rien partager avec elle, comme avant, et ça depuis des années, et cela la chagrine, sans qu’elle n’ose le formuler. A la place, user de ses nerfs et de remarques désobligeantes semblent être sa seule arme… ou sa seule faiblesse.

Et si le sujet est clos, en vient un autre, celui de proposer, peut-être en signe de paix à la Ferrer, de donner le biberon à Chloe. Après tout, tous les proches de Zoya s’empressent toujours de lui subtiliser la petite pour s’occuper d’elle, même lorsqu’il s’agit de lui changer la couche. Mais là encore, la photographe retrouve une Laila sur la réserve, refusant d’approcher la petite, comme si elle cherchait à la fuir. Et c’est ce même comportement que Zoya ne parvient pas à comprendre. Qu’elle n’aime pas les bébés est une chose, mais elle a l’impression que c’est pour une tout autre raison qu’elle agit de la sorte. Alors, Zoya l’interroge, tente de comprendre, à sa façon comme toujours – sûrement pas la meilleure une fois de plus – et la réaction de Laila ne se fait pas attendre.  "Je suis de mauvais poil parce que je refuse de nourrir Chloé, t’es sérieuse ? Tu m’as posé une question, je t’ai répondu que je voulais pas le faire, point." Et le ton de voix qu’elle emprunte ne va pas aider à ce que les choses s’apaisent, et cet énervement qu’elle peut ressentir au travers de sa voix met sûrement davantage Zoya en rogne "Je savais pas que c’était une obligation de se coltiner ta gamine maintenant que t’as décidé que t’en avais quelque chose à faire." « Fuck you, Laila » ça sort, c’est catégorique et c’est encore du Zoya tout chier. Elle n’apprécie pas qu’elle lui balance, une fois de plus, l’abandon de Chloe en pleine figure alors que la jeune femme tente d’avancer depuis cette mésaventure et de devenir une meilleure mère pour sa fille. Mais lui rappeler sans cesse ses erreurs n’aident en rien, et venant de Laila, peut-être que cela l’irrite davantage, quand elles sont supposées se soutenir plus que jamais. N’est-ce pas ce qu’a fait Zoya d’ailleurs durant toutes ces années, et notamment quand Laila s’est retrouvée enceinte et contrainte de faire adopter son bébé ? « Je t’emmerde Laila, tu es une conne de réagir comme ça. Qu’est-ce qui t’arrive hein ?  Tu as des regrets et c’est pour ça que tu fuis ma gamine comme la peste ? » elle ne comprend pas Zoya le comportement de Laila, se demande si toute cette mascarade est dû à son propre vécu personnel ou si c’est pour une toute autre raison. Elle va sûrement trop loin à ce moment-là, beaucoup trop loin en balançant à Laila cette épisode de sa vie qu’elle sait compliquer pour elle mais c’est peut-être aussi sa manière à elle de lui rendre la monnaie de sa pièce après ces propos.  "Tu sais quoi, je crois que c’est pas le bon moment pour qu’on passe du temps ensemble." Chloe s’agite dans les bras de sa mère, parce que cette dernière se trouve dans une colère noire et que la petite le ressent certainement. Le regard de la Lewis se veut noir à l’encontre de sa meilleure amie, du moins, celle qui est supposée l’être, alors que celle-ci est désormais debout "Peut-être que ça vient de moi, j’en sais rien. Mais je sais reconnaître quand il vaut mieux couper court. Si c’est pour qu’on se balance des horreurs à la gueule sans en avoir l’air, je préfère me tirer d’ici." « Tu as raison, fais donc ça et va-t-en ! amorce Zoya alors qu’elle redresse sa fille dans ses bras pour la serrer contre elle, sans pour autant bouger d’un iota, assisse sur sa chaise, plantant son regard dans celui de Laila quand tu seras décidée à être honnête et à me dire d’où te vient cette frustration, peut-être qu’on arrivera à discuter calmement toi et moi et elle se désigne puis désigne Laila je ne te retiens pas » et elle reporte son attention sur sa fille, se saisissant du biberon de celle-ci qu’elle lui met dans la bouche, apaisant ainsi le bambin qui, de ses yeux d’un bleu perçant, se pose sur la silhouette de Laila devant elles, avant que celle-ci ne décide de partir. Un soupir s’échappe des lèvres de Zoya quand elle voit la jeune femme tourner les talons et quitter le salon de thé et la colère laisse place alors, peu à peu, à l’incompréhension.


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Message(#)(Zola #1) It's that type of day where... (to be continued) EmptyDim 19 Juin 2022 - 9:23

Elle pouvait traiter avec la vulgarité de Zoya, elle pouvait moins traiter avec ce qu’elle lui cracha à la figure une nanoseconde après.
C’était la grande différence qu’il y avait entre elles ; si Laila ne se cachait pas derrière son petit doigt pour lui rappeler ses erreurs plus souvent qu’à son tour, encore que le faire aujourd’hui relevait d’un fait exceptionnel induit par la présence de Chloé qu’elle ne réussissait même pas à regarder sans avoir envie de hurler, Zoya avait tendance à être plus bienveillante — pour changer de cap quand elle se sentait acculée, et qu’elle finissait par lui fourrer ce genre de choses sous le nez, se servant de ses faiblesses pour l’atteindre au plus profond et prendre l’avantage qu’elle pensait mériter. C’était le genre de choses qui auraient pu les contraindre à prendre la tangente et à ne plus jamais s’approcher, et pourtant elles étaient devenues les meilleures amies du monde. Mais tout avait une date d’expiration.

Lali avait des défauts, seulement elle ne serait jamais assez imparfaite pour achever un homme à terre. Ça ne posait pas de problèmes à Zoya, elle s’en rendait compte une nouvelle fois "T’en connais un rayon niveau regret, non ?" rétorqua-t-elle du tac-au-tac, s’étant levé de sa chaise sans discrétion aucune. Elle haussa les épaules en même temps pour marquer un point qui prenait sens dans son esprit embrumé par la colère, ses yeux bruns, soulignés par ses insomnies, se parant d’un voile de dureté qu’elle ne comptait pas lever pour prendre en pitié la jeune femme assise en face d’elle, s’efforçant de calmer son bébé dont les pleurs donnaient à Laila l’envie irrépressible de fuir en courant "Crois pas que changer d’avis, ça te rend moins responsable de que t’as fait à Chloé. Les bébés ressentent les choses, quand elle grandira et qu’elle se rendra compte de qui t’es vraiment, ça va te revenir en pleine gueule, Zoya." Comme ça lui revenait chaque jour en pleine gueule qu’elle n’aurait pas dû avoir cette vie-là, qu’elle aurait dû être la maman d’une adolescente à l’heure actuelle, qu’elle aurait dû passer par procuration par la phase la plus ingrate de la vie d’une jeune fille en gardant à l’esprit qu’à cet âge-là, elle aussi avait eu ses hauts et ses bas, et en l’aidant à s’en sortir avec force et dignité pour devenir une femme qui méritait tout et son contraire.
Un sourire en coin remonta son visage, lui donnant un air peu engageant quand elle posa de nouveau ses yeux sur Zoya "À croire que c’était ce que t’attendais, de pouvoir te servir de ça pour me faire du mal. Et c’est moi la conne, huh ?" qu’elle lui demanda alors, n’attendant pas son reste en renfilant sa veste et en prenant son sac duquel elle sortit quelques billets pour les balancer sur la table dans l’idée de payer sa consommation, mais aussi celle de la jeune femme qu’elle regardait toujours quand elle remit une pièce dans la machine. Ferme ta gueule, Zo, qu’elle sembla retenir en serrant les dents, finissant par se ranimer. Et Laila largua son portefeuille sur le table, se pencha tout de go pour pointer Zoya avec un index raide, se fichant comme d’une guigne que Chloé soit dans ses bras, à assister à leur dispute "Je te pardonnerai jamais ce que tu viens de me dire." La messe était dite. Elle ne rembarra pas ses mots, ne les regrettant pas encore ; elle les accentua même en la fixant sans ciller pendant quelques secondes pour mieux faire le point sur ce qu’elle était en train de perdre, ses yeux faisant la navette entre ceux de la jeune femme. Ça ne la dissuada pas de partir, de constater qu’il y avait quelque chose de brisé entre elles, et quand elle harponna son portefeuille et son sac, elle était bien décidée à ne pas jeter un regard en arrière, laissant derrière une traînée de parfum éventé et d’odeur de tabac froid.

rp terminé.

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