Vous sortez de scène tous les deux, tu es encore choqué par le fait d’avoir enfin accomplit ce pourquoi vous avez travaillé pendant plusieurs mois ensemble. T’es aussi surpris par la perfection de votre duo - en toute objectivité. Egalement les émotions qui t’ont traversé alors que tu la regardais chanter une de ses chansons préférées. Tu as tellement travaillé ton morceau au piano que tu as pu profiter de la regarder à tous les instants. Tu pourrais le jouer dans ton sommeil. Ta tante n’en peut plus de cette mélodie et toi c’est devenu ta préféré du monde.
Tu te sens pas de faire un véritable salue à la fin de votre prestation. Tu fais un sourire gênant avec un signe de main qui s’apparente plus à un ’J’ai eu mes points allé saluuuut’. Mais quand vous vous retrouvez en coulisse tous les deux et que le brouhaha se lève dans la salle, tu réalises qu’il y avait vraiment beaucoup de monde à vous regarder. Tu réalises aussi que tu ne vois plus qu’une chose là. C’est les lèvres de Birdie. Elles sont encore dans ton focus après son interprétation. C’est comme si le monde s’était arrêté et que tu la voyais autrement ce soir. Le fait qu’elle ait une robe remarquable - dans le bon sens - aide tout à fait. Son maquillage aussi et puis… Elle n’a pas de cavalier. Ca, c’est un détail qui est écrit en grand dans ton esprit, qui clignote en lettres néons.
Y’a du monde en coulisse et ta main prend naturellement celle de Birdie pour l’entrainer avec toi derrière le décor qui a été utilisé pour un numéro au début du spectacle. Bien caché, à l’abris des regards, tu poses doucement ta main sur sa joue et tu penches toute ta grande taille sur elle pour atteindre ses lèvres des tiennes… Encore dans l’effervescence du moment, tu espères qu’elle ne va pas te repousser. Ton coeur bat si vite, ça fait une éternité que tu n’as pas ressenti ça. Jamais. Et une éternité supplémentaire que tu n’as pas embrassé de lèvres. Encore moins des féminines. Y’a un certain traumatisme par extension qui est toujours dans ta cabosse mais c’est pas un baiser sur ses lèvres qui vont la mettre enceinte. Tu sais au moins ça.
(outfit) Tu as cru que t’allais t’évanouir. Ou te désintégrer sur place. Heureusement que tu n’as pas de cavalier car tu aurais été insupportable. Tu as vu les roulements d’yeux des cavaliers d’Iris et Rebecca - et d’Iris aussi. Parce que t’as trépigné, tu t’es inquiétée toute la soirée jusqu’à votre passage. Tu es dans tes petits chaussons depuis des mois mais là, tu préférerai encore mourir que de vivre avec ce palpitant qui bat si fort que ça te donne le tournis. Tes mains sont moites, tes jambes peuvent flancher à tout moment, t’es persuadée que tu ne vas pas tenir la soirée. Il faut que vous passiez, et vite.
Heureusement qu’il y a Jordan. Heureusement que t’es pas seule. Même si au final, tu es aussi assez nerveuse à propos de ça. Parce que tu n’aurais pas pensé qu’il aurait validé cette chanson précisément. For your eyes only. Elle est sortie pile vers le début de vos essais. Jamais tu n’aurais cru que Jordan aurait été partant pour celle-là. C’est clairement pour un slow et dans un sens, ça t’arrange ; tu n’auras pas à le danser. Mais il va falloir que tu le chantes. Devant tout le monde. T’espère vraiment qu’ils vont tous en profiter pour s’enlacer et se rouler des pelles afin d’éviter leurs yeux sur toi.
Jordan t’a soufflé que tu pouvais le regarder si t’avais besoin d’un repère. Derrière son piano, il l’est. Alors quand c’est votre tour et que tu as l’impression que c’est le début de la fin de ton existence et du peu de réputation que tu peux avoir, c’est vers Jordan que ton attention s’est focalisée. Tu t’en fiches du bal de promo mais tu es clairement en train de vivre ton moment. Tu fermes les yeux pendant que tu chantes, pour ne pas voir tes camarades, ceux qui dansent et ceux qui sont au fond pour te regarder. Tu n’entends que les notes de piano de Jordan et ta voix qui s’accorde parfaitement dessus.
C’est aussi parfait que pendant les répétitions, et encore plus encore ; quand tu chantes le dernier refrain, t’as les prunelles sur Jordan alors que ton palpitant s’accélère. Les paroles sont tellement évocatrices. Tellement parlantes. Tu lui avais dit que c’était bien parce que c’était lui. For your eyes only. Comme l’univers te donnait une chanson qui tombait à pic. Quand tu termines, tu pinces ta lèvre en souriant maladroitement aux gens avant de littéralement fuir vers les coulisses. Ton coeur est battant et il y a beaucoup trop de sentiments qui se chevauchent. Tu l’as fait. Tu le réalises et ton sourire est large vers Jordan avant que celui-ci ne t’entraine ailleurs. Qu’est-ce que- Sa main sur ta joue, son visage qui se rapproche et- oh. Ta poitrine s’embrase et ton ventre papillonne alors que sa bouche chevauche la tienne. Surprise, tu réagis deux secondes après en enroulant tes bras autour de son cou pour le rapprocher de toi. Ses lèvres sont douces, ses lèvres ont un joli goût sucré, ses lèvres que t’as tellement eu envie d’embrasser et de savourer sans jamais oser le faire. T’as un crush mais qui est devenu plus que ça sans même que tu sois d’accord. Jordan a quelque chose qui t’attire et cela depuis le jour de votre rencontre. Une alchimie qui s’opère.
“That was good…” que tu murmureras quand vous vous détacherez pour reprendre votre respiration. Est-ce que tu parles de la prestation ou du baiser ? Both. Tes grands yeux bleus brillants vers Jordan, tu le retiens toujours par tes bras autour de son cou. Tu ne sais pas vraiment quoi dire alors tu préfères te rehausser un peu sur tes pieds pour quérir ses lippes une nouvelle fois. Dans un soupir de bien-être. Le cœur continue à marteler dans sa cage mais tu t’en fiches ; t’as envie de l’embrasser pour le restant de tes jours.
Tu es dans ton monde et quand elle répond à ton baiser, tu sens ton corps se détendre alors que tu ne savais même pas être tendu. Tu étais focalisé sur sa bouche. Ça c’est sûr. Les battements de ton coeur ont l’air d’être à l’unisson avec les siens. Tu sens son pouls de ta main qui est descendu de sa joue à son cou. “That was good…” Un léger sourire sur tes lèvres alors que tu reprends plus d’air. Ses bras autour de ton cou, tu peux entendre la cassette mixtape qui a été fait pour la soirée lorsqu’il n’y a pas de personnes qui jouent ou chantent sur scène. Des chansons qui sont des hits qui plaisent à tout le monde. Comme le titre que Birdie a chanté. Vous vous embrassez, à l’abris des regards et vous êtes totalement inconscient du massacre qu’il est en train de se produire dans l’enceinte du lycée. Tu veux rester dans cet endroit confiné avec Birdie jusqu’à la fin du bal. C’est mieux que tout le reste d’avoir enfin ses lèvres contre les tiennes.
Ton tour de te défaire du baiser, t’es à bout de souffle à cause du rush d’adrénaline qui va avec tout le moment que vous êtes en train de vivre. T’as envie de lui demander si tu es son date pour le bal maintenant mais tu as aussi très peur de tout ce que ceci sous entend. Pour l’instant tu veux rester sur le simple fait que tu veux l’embrasser et elle t’en laisse le droit. C’est agréable et tu veux continuer. Tu veux pas gâcher ce qu’il y a entre vous juste parce que tu n’as pas su te retenir de l’embrasser après la prestation. La musique joue toujours dans la salle et les étudiants sont tous agités, et pour cause, il y en a un certain nombre - trop grand nombre - qui sont morts ou blessé. Un cri, plus fort que les autres et la musique, perce ta bulle. Votre bulle. Tu te redresses tel un animal à l’affut. « That was weird… » Et pour cause Jordan, y’a rien qui va en dehors de votre bulle et votre cachette parfaite. Car Wilbur est passé pas loin mais ne vous a pas vu… Ca fait combien de temps que vous êtes là à vous embrasser ? Tu sais pas, tu as perdu la notion du temps.
Tu ne fais même pas attention à ce qu’il se passe au loin. Tu es dans ta petite bulle avec Jordan.Tu ne penses pas à grand chose autre le fait que sa chemise est toute douce sous tes phalanges mais que ses lèvres… Sa bouche et maintenant ta langue qui va chercher timidement la sienne, tu vas en rêvasser encore plus. Parce que tu sais qu’elles sont leurs goûts, maintenant. Tu as conscience des sentiments qui t’envahissent, quand bien même tu ne préfères pas y penser. Tu profites de ton instant. L’impression que l’adrénaline de la performance continue. Est-ce que vous allez le regretter ? Ou est-ce que vous allez assumer ? Est-ce que vous n’êtes pas en train de faire une grosse connerie ? Seul l’avenir le dira.
Puis il y un cri - étrange et bizarre mais très perçant - qui perce votre bulle et qui fait redresser Jordan. « That was weird… » tu tends tes oreilles et tu regardes aux alentours mais sans voir personne. "Ça doit venir de la salle.” c’était bizarre, en effet. Ca n’avait pas l’air d’être un cri de joie ou de gaieté. Tu as un mauvais pressentiment. Tu as l’impression d’entendre de l’agitation dans la salle - mais pas celle que l’on attend et, surtout, entend d’un panel de lycéens en train de vivre leur meilleur moment. Enfin, c’est censé l’être. Tu relèves tes yeux vers Jordan. “On pourrait aller voir ce qu’il se passe.” même si dans le fond, t’as envie de rester près de lui. Comme ça, accrocher à son cou. Si tu étais plus vive, plus téméraire, tu oserais embrasser son cou qui est juste là. Mais tu restes sage, malgré tes lèvres devenues d’une jolie couleur rouge sous les assauts savoureuses de Jordan. Tu n’as pas conscience de ce qu’il se passe. Pas encore. Vous êtes encore dans votre monde. Tu fais bien de profiter tant que tu peux, petit oiseau. Parce que bientôt, ton joli monde va éclater en mille morceaux sans que tu t’y attendes. Raccroche-toi à Jordan autant que tu le peux, tu vas en avoir besoin. Mais pour votre défense, comment vous pourriez vous douter qu’il y a un meurtrier parmi la foule en ce moment ?
"Ça doit venir de la salle.” Tu ne regardes pas trop les environs de ton côté car après avoir été interrompu par le cri, tes yeux se sont reposés sur Birdie et sa jolie robe. T’as déjà oublié le cri limite ouais. Y’a un de tes bras que s’enroule un peu plus autour d’elle même si en même temps, ça te fait bizarre te tenir Birdie si proche de toi. De toucher son corps comme ça, même si c’est de manière chaste. Déjà que tu l’embrasses pour la première fois ce soir, tu vas pas déjà aller au delà. Nope. Pas prévu de la mettre enceinte celle ci. “On pourrait aller voir ce qu’il se passe.” Machinalement tu fronces le nez car tu n’as pas envie de partir de ce coin de liberté, d’intimité aussi. « Ou on pourrait continuer à… » Tu approches ton visage du sien pour l’embrasser de nouveau mais tu n’as pas le temps de toucher les plus belles lèvres de tout le bal. Quelque chose te tombe dessus avant de finir sa course au sol. Un corps. Un étudiant. En sang. Il est encore vivant mais vu la boucherie qu’est son estomac, tu ne donnes pas long de son cas mais… What is happening. Parce que ce n’est pas du cinéma non.
Tu ne sais pas quoi faire ou dire, tu es pétrifié de ce qui est sous tes yeux et tu mets un long moment avant de réagir à quoi que ce soit. Mais tu gardes Birdie tout contre toi, avec bien plus de force que plus tôt. Tu veux la protéger elle. Elle est littéralement la seule personne à qui tu tiens entre tous ces murs, mais la scène de ce garçon en sang à vos pieds et qui a trébuché sur toi, ça te retourne… Énormément. « Something is happening. » Bravo Sherlock. Mais tu es tellement sous le choc que tu ne dis rien de constructif et surtout, tu n’oses pas bouger de votre coin. Tu as peur de voir d’autres atrocités si vous bougez.
Dernière édition par Jordan Fisher le Sam 26 Fév 2022 - 22:39, édité 1 fois
L’adrénaline commence à retomber. Tu ne réalises pas vraiment que vous vous êtes embrassés en premier lieu ; non, ce qui te perturbe est plus ce qu’il semble venir de la salle principae où se passent les festivités. Comme si être dans les bras de Jordan, d’avoir ses lippes contre les tiennes est normal et naturel. Comme si vous l’avez déjà fait auparavant - seulement dans tes rêves. Le grand blond passe son bras autour de toi et tu apprécies encore plus le contact. Tu te sens protégée alors que tu ne sais même pas de quoi t’es censée avoir peur en premier lieu. De la vie, en faites. De ses imprévus. Surtout celui qui est en train de se dérouler. Tu en as pas encore conscience mais ça va vite arriver. C’est plus proche que vous le pensez. « Ou on pourra continuer à… » le fourbe veut juste continuer à t’embrasser et voilà que tu lèves ton nez vers lui, ta bouche aussi, parce que t’es visiblement faible et que cette perspective est bien plus alléchante que toute la curiosité du monde.
Mais tu n’as pas le temps de les sentir venir que Jordan a un mouvement de contact avec toi. Il a sûrement été percuté par quelque chose et voilà que tu vois un corps s’étaler par terre. Il y a du sang. Pourquoi il y a du sang ? Son ventre est complètement éventré. Tu as un haut coeur. Tu commences à trembler. T’as envie de crier. Mais t’es choquée. Y’a du sang partout. Tu t’accroches à Jordan, à son bras cette fois, car t’as l’impression que tu vas tourner de l’oeil. « Something is happening. » tu ne te rends pas forcément compte en premier lieu de la force de son étreinte autour de toi. Tes yeux sont sur le garçon à vos pieds et tu commences à paniquer. “Qu’est-ce qu’il se passe ça, c’est quoi ça, pourquoi il… Il faut faire quelque chose, c’est pas normal, c’est pas naturel comme blessure, ça, putain!” tu commences à devenir hystérique avec ton cœur battant beaucoup trop fort - et pas pour le plaisir ni pour le stress cette fois. Tu veux savoir ce qu’il se passe. “Rebecca.” sans savoir ce qu’il se passe vraiment, tu penses à Rebecca. Rebecca était dans la salle. Tu n’attends aucune autorisation pour t’extraire des bras de Jordan pour filer dans la salle principale.
Il y a des cris, des gens qui courent partout et il y a aussi du sang. Encore plus de sang que derrière. . “Rebecca ? REBECCA ?” tu te prends les gens qui courent, tu les pousses, tu râles, tu te dégoûtes et t’es terrifiée alors que tu manques de glisser à cause du liquide rouge qui jonche le sol. “Beccaaaa !” tu vois Iris, assise par terre, de dos. “Iris, où est-” quand elle relève la tête vers toi, elle a les yeux en larmes. Tes prunelles descendent sur… Le corps de Rebecca inerte, Iris tenant sa tête sur ses cuisses en continuant à pleurer. “Non… NON!” que tu hurles en te précipitant vers le corps de ton amie. “Rebecca, Rebecca, s’il te plait, réveille-toi, Becca, tu peux pas nous laisser, hein, dis, c’est une mise en scène tout ça, pas vrai ?” “Y a un psychopathe qui se balade, Birdie. C’est pas une mise en scène.” que te dit Iris en pleurant de plus belle. “J’ai- Elle a essayé de me protéger…” elle a essayé de la protéger. Rebecca est morte en voulant protéger Iris. Alors c’est toi qui attaque Iris en la plaquant au sol pour la taper de toutes tes forces. “Alors pourquoi tu t’es pas laissée faire ?! Rebecca méritait pas de mourir maintenant! Elle avait toute la vie devant elle! Tu aurais mérité de crever plutôt qu’elle!” t’es complètement hors de contrôle mais vu la situation, qui peut te blâmer ?
“Qu’est-ce qu’il se passe ça, c’est quoi ça, pourquoi il… Il faut faire quelque chose, c’est pas normal, c’est pas naturel comme blessure, ça, putain!” Elle panique. Bien sûr qu’elle panique. C’est normal de paniquer. Toi même tes réactions sont moindres car tu ne sais pas quoi faire après cette découverte sanglante et morbide. Tu serres tes bras plus fort autour d’elle et ne cherche pas à dire quoi que ce soit car… visiblement vous avez rien vu d’ici et c’est une bonne chose. Tu veux rester là. Coupé du monde entier. Encore. Le plus longtemps possible. “Rebecca.” Sauf que Birdie elle a d’autres gens à qui elle tient dans cette foule. Elle se défait de toi et tu la suis sans réfléchir. Elle veut des nouvelles de Rebecca et toi tu veux être sûr que Birdie reste saine et sauve.
“Rebecca ? REBECCA ?” Elle a beau avec des petites jambes, elle va plus vite que toi là. Trop choqué par l’horreur de ce qui se trouve sur votre chemin, tu n’es pas concentré mais tu fais tout pour ne pas la perdre. Hors de question de ne pas être avec elle alors que la situation est catastrophique.Tu trébuches sur des… corps. Tu esquives comme tu peux. Ta tête tourne de tout ça. Tu comprends pas comment… Oh non Jordan, c’est pas le moment de tomber dans les pommes. Non. Non tu te laisseras pas perdre connaissance. Imaginer que ce soit Birdie à la place de Rebecca au sol, en sang, sans vie… Tout mais pas ça. “Y a un psychopathe qui se balade, Birdie. C’est pas une mise en scène.” Ça tu l’entends au milieu des mots déchirants de la bouche de Birdie qui essaie de faire retrouver la vie à son amie. What in the world… T’as aucun mots pour ce qui est en train de se passer ce soir, cette nuit. “J’ai- Elle a essayé de me protéger…” Tu continues de regarder autour de vous car tu n’as pas envie que toi ou Birdie soyez les prochains. “Alors pourquoi tu t’es pas laissée faire ?! Rebecca méritait pas de mourir maintenant! Elle avait toute la vie devant elle! Tu aurais mérité de crever plutôt qu’elle!” Ton coeur se brise de mille éclats de voir l’état de Birdie… Tu vas essayer de la prendre contre toi et qu’elle arrête d’agresser Iris même si ça lui ferait pas de mal, juste par principe. Rien à voir avec la situation de ce soir. Tu as juste peur que Birdie se fasse mal au passage et il est certain qu’elle souffre déjà assez comme ça. Elle est si petite qu’il te semble facile à la défaire de sa prise mais ce n’est pas une mince affaire au final… « Birdie... »
le dé a écrit:
Le dé : est-ce que Jordan va arriver à défaire Birdie de son attaque sur Iris ?
Tu te fais bousculer alors que tu es en train d'extirper Birdie de sa prise. Tu te retrouves à perdre l'équilibre en la lâchant et tu tombes par terre alors qu'elle est toujours sur Iris. « Bird... We should go somewhere else... It's not safe here... » Que tu dis avec des mots même si tu es sûr qu'elle va pas t'entendre ni t'écouter. Elle est dans une transe que tu ne peux que comprendre. « Birdie please... I want you safe... » Que tu dis alors que tu te rapproches de son petit corps toujours au dessus de celui de Iris. Prêt à tenter un nouvel attrapage.
Dernière édition par Jordan Fisher le Sam 26 Fév 2022 - 23:28, édité 2 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31459 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
Tu t’acharnes sur elle parce que c’est mieux d’avoir un ennemi à sa hauteur. Parce que t’y comprends rien, tu ne comprends pas cette histoire de psychopathe. Tu ne réalises pas le danger réel ; tu ne vois qu’Iris qui n’est qu’une saloperie, qui ne mérite pas de vivre, qui est là, qui pleure et de quel droit elle ose ? « Birdie... » tu n’entends pas la voix de Jordan parce que tes oreilles sifflent et qu’Iris continue de pleurer tout en te demandant d’arrêter. Mais tu ne t’arrêtes pas. Toute la frustration et la rancœur de ces deux dernières années ressortent et tu t’acharnes, dans une poussée d’adrénaline malsaine. Jordan essaie de t’attraper mais tes forces sont doublées, multipliées par le quotient de ton désamour avec Iris. Mais il finit par te lâcher alors que tu commençais à t’égosiller à distance ; tu reprends tes frappes alors qu’Iris se recroqueville pour se protéger du mieux qu’elle peut. “Espèce de salope! C’est à cause de toi! C’est à cause de toi!” que tu t’époumonnes à répéter sans cesse.
Tu ne vois pas Jordan tombant par terre, ni même tout ce qui se passe autour. Tu ne peux pas deviner que le bruit de la hâche traînée au sol se fait entendre de nouveau car les cris sont toujours là, des élèves aussi qui n’ont pas encore trouvé d’issus car trop choqués, ils tournent en rond. C’est le chaos total mais la hâche se rapproche de l’ouverture principale : chose que tu ne réalises pas. « Bird... We should go somewhere else... It's not safe here... » ton coeur bat si fort, tes larmes et la tristesse commencent à prendre le dessus alors que tu perds peu à peu ton énergie. « Birdie please... I want you safe... » enfin la voix de Jordan te parvient et cette fois-ci, il réussira à te maîtriser. Sûrement qu’il t’entrainera loin d’Iris, loin du corps de Rebecca mais tu te débattras un peu parce que tu veux la voir, encore une fois. Tu te penches sur le corps inerte de ton amie, ta meilleure amie, restant sur son visage car le reste… “Je suis désolée…” que tu répètes doucement dans un chuchotement au milieu de tes sanglots. Tu trembles de voir tes mains et ta robe se tâcher de son sang, tu pleures encore plus et il faudra une nouvelle fois, la dernière fois, que Jordan te prenne pour t’extirper d’ici alors que tu sers la tête de Rebecca contre ton buste. D’autant que Willbur se rapproche et que l’heure n’est pas encore au deuil mais à la survie.
“Espèce de salope! C’est à cause de toi! C’est à cause de toi!” Tu seras jamais le premier à lui jeter la pierre pour son comportement actuel car tu te mets à sa place. Si c’était Jeremy ou Trent sans vie… Tu n’as absolument aucune idée de comment tu serais en train de vriller. Tu te retiens de penser à Birdie à la place de Rebecca. Tu y penses mais tu veux bloquer tout ça car c’est également insupportable. Ta tête tourne de toutes ces pensées qui vont et viennent. De plus le mouvement se fait de plus en plus important dans le coin et il faut véritablement que vous partiez tout de suite si tu ne veux pas que la tragédie soit encore de plus grande envergure.
“Je suis désolée…” Y’a un bras autour d’elle alors que tu la laisses prendre un instant supplémentaire par dessus le corps de son amie. Tu voudrais lui laisser tout le temps qu’elle désire mais elle ne bouge pas et le danger se rapprocher. Alors tu la soulèves délicatement mais rapidement et tu prends la fuite, direction le plus loin possible du lycée. Chez toi. C’est une longue marche mais tu n’en as rien à faire. C’est quoi 45 minutes à pied quand y’a un type prêt à vous éventrer ?
Du sang autant sur elle que sur toi, tu la portes dans tes bras, devant toi. Ses jambes enroulées autour de ta taille. Ton pas est plus lent au fur et à mesure que vous vous éloignez. Vous êtes seuls sur la route en cette nuit, tu n’as pas cherché à enrôler quelqu’un de plus dans votre fuite. Seule Birdie compte, pas le temps ni l’énergie pour les autres. Tu restes silencieux, espérant qu’elle finisse par s’endormir suite à toutes ces larmes et rage qui ont du vider toute son énergie. Tes pieds avancent toujours sans réfléchir même si la fatigue pourrait se faire sentir dans ton corps. C’est ta tête qui gère le tout, pas ton état. Y’a assez d’adrénaline pour te faire avancer jusque chez toi.
Tu finis par lâcher Rebecca. Parce que Jordan t’y force. Tu ne sais pas combien de temps tu aurais pu rester comme ça. Sûrement jusqu’à ce que le psychopathe te prenne toi aussi. La pensée ne t’effraie pas comme elle aurait pu. Comme elle aurait dû. Rebecca était ta seule amie. Ta meilleure amie. Ta confidente. T’es complètement léthargique. Dans une transe soudaine où tu n’es qu’un pantin pour Jordan à manier. Jordan… C’est ton ami, lui aussi. Il est toujours là, toujours vivant. Tu peux le sentir qu’il est bien vivant. Il respire. Il marche. En courant un peu, tu ne sais pas trop. Tu te laisses bercer. Ton nez contre son cou. Il y a sa veine palpitante juste là. Tu n’es pas toute seule. Mais cela n’empêche pas les larmes de continuer à couler. Tu fous du sang sur vous deux mais t’en as pas encore conscience. T’es fatiguée, mais t’es aussi choquée. Bouleversée. Attristée. Aucun mot ne semble assez fort pour décrire ce que tu ressens.
Tu te raccroches à lui. C’est fatiguant de devoir le tenir par tes jambes et tes bras. T’as l’impression de manquer de plus en plus d’énergie au fur et à mesure. Tu gémis légèrement en ayant un flash. Une vision sur le corps de Rebecca. Cette vision va te hanter, te poursuivre. Les larmes ne s’arrêtent pas. T’as envie de dire quelque chose, n’importe quoi ; mais rien ne vient. Ton cerveau est amorphe et ta gorge est nouée. Tu n’as plus aucune pensée pour réfléchir. Tu veux juste dormir pour l’éternité. Il n’y a plus aucune volonté en toi. Personne ne peut te blâmer. Le traumatisme est réel. La peine est incalculable. Pour la première fois de ta courte existence, t’aurais aimé qu’on t’achève aussi. Ce que tu ressens est trop fort pour toi. “J’aurai préféré qu’il me tue moi aussi.” que tu chuchotes au milieu de tes sanglots. C’est trop pour toi. Tu veux que la douleur s’arrête. Par tous les moyens.
Ton coeur se brise un peu plus à chaque fois que tu l’entends pleurer ou gémir de désarroi. Y’a rien qui va alors qu’aujourd’hui est le premier jour où vous vous êtes embrassé. T’as l’impression que ce moment là va avoir un goût amer et super triste pour Birdie jusqu’à la fin de sa vie. T’es en train de te dire que c’est l’univers qui te montre que c’est absolument la pire idée de vouloir aller sur ce niveau au dessus avec Birdie. Tu ne provoques que du mauvais quand tu te retrouves réellement, physiquement avec quelqu’un romantiquement. Tu trouves ça incroyable de t’en rendre compte encore… “J’aurai préféré qu’il me tue moi aussi.” Ton coeur se brise encore plus quand elle dit des choses pareilles et tu vas la serrer davantage de tes bras. Ta tête qui se penche sur la sienne dans un effort supplémentaire de la réconforter. Tu sais que tout est vain là.
« What… Jordan ??? » Ta tante qui panique de vous voir tous les deux comme ça et tu lui expliques la situation. Elle amène le téléphone avec le très long fil jusqu’au canapé où Birdie est installé. « Honey, you should call your Family to let them know you’re ok… » Car la nouvelle va se répandre rapidement.
Tu files une couverture à Birdie afin qu’elle reste couverte, au chaud, protégé, même si ce n’est pas de tes bras. La sensation reste plutôt similaire, tu veux croire. Tu sais pas. C’est juste ce que toi tu voudrais là. Ta tante a sorti des habits propres pour Birdie, dont une chemise de nuit, ainsi qu’une serviette de toilette. Tu es en train de lui expliquer un peu plus en détail la situation, surtout celle de Birdie et Rebecca. Pas simplement celle du tueur fou au bal de promo.
Quand tu retourneras dans le salon tu t’installeras à côté de Birdie sur le canapé. Tu lui proposeras de téléphoner pour elle si elle n’a pas la force de le faire. Tu auras juste besoin du numéro. Y’a ton bras dans son dos quoi qu’il en soit, car tu souffres de la voir comme ça… Tu ne sais pas quoi faire de plus… « You should get clean… » Tu veux la laisser passer en premier dans la douche. « My aunt can help you… » Car elle n’a pas l’air en état de quoi que ce soit, mais tu veux enlever tout ce sang de vos vues…
Tu ne reconnais pas la maison de Jordan en premier lieu. Tu as la tête coincée dans son cou. Au bout des 45 minutes que tu n’as pas eu le temps de voir passer, tu as fini par te calmer. Ton cerveau se vide peu à peu. Tu te raccroches à Jordan. Aussi bien à son cou qu’à son palpitant. Le moment aurait dû être beau. Joyeux. Votre premier baiser. Et le deuxième. Et le troisième. Mais à la place, tu ne penses qu’au corps de Rebecca. Vidée de vie, vidée de son sang. Tu serres fort tes paupières pour ôter ces images. Tu crains encore plus le moment où il faudra aller dormir. I will never sleep again. Ce n’est pas possible, tu le sais.
Tu atterris dans un canapé. Les yeux hagards. Tu geins légèrement quand Jordan se détache. Tu ne veux pas le perdre lui aussi. Le fou est peut-être toujours là. Il va peut-être mourir lui aussi s’il s’échappe de ta vision. Tu recommences à pleurer parce que tu n’as pas son étreinte. T’en as besoin. Tu veux pas être seule. Tu veux ses bras. Sa présence. A la place, c’est une dame qui te tend le téléphone. Tu n’entends pas ce qu’elle te dit car tu t’es remise à pleurer - silencieusement mais quand même. Quand Jordan revient te mettre une couverture, t’essaie d’attraper sa main. De lui faire comprendre que tu veux qu’il reste. Mais il se détourne pour retourner auprès de la dame.
Ta main dans le vide, tu sembles la voir pour la première fois. Il y a du sang séché dessus. Celui de Rebecca. Tu remontes la couverture sur toi alors que les larmes s’intensifient. Ton corps et ton esprit ont connu trop de sensations différentes en si peu de temps. Tu es épuisée. Enfin Jordan revient vers toi. Le numéro de ta famille… Tu ne l’as plus en tête. Son bras dans ton dos, tu te colles à lui en te recroquevillant contre son flanc. « You should get clean… » oui, tu devrais. Même si le sang a séché, ça ne reste pas beau à voir. « My aunt can help you… » tu hoches docilement la tête. Consciente que tu ne vas pas y arriver toute seule. Mais tu t’accroches à sa chemise en gémissant légèrement. “You will be here, right ? You’re not going anywhere ?” tu demandes ça avec une telle sincérité que ça brise la coeur. “You’re my only friend now. You’re the only one I have. I don’t want to lose you too.” que tu finis par dire en pleurant contre son épaule, la main et le corps tout entier tremblant.
Elle a l’air de chercher ta proximité à tous les moments et tu essaies de lui donner ce qu’elle a l’air d’avoir besoin. Ta tante a l’air de dire que c’est la douche le plus important et tu es d’accord avec elle. Birdie se sentira mieux dans d’autres habits et sans ces traces horribles sur elle. Sur toi aussi. “You will be here, right ? You’re not going anywhere ?” Tu souffres de la voir comme ça… Tu serres ton bras autour d’elle. “You’re my only friend now. You’re the only one I have. I don’t want to lose you too.” Tu échanges un regard avec ta tante qui a les larmes aux yeux. Les mots ne te viennent pas car tu es brisé de la voir et toute cette soirée qui a été un véritable grand huit d’émotions. « You are safe here… You are both safe here… » Qu’elle dit en frottant le dos de Birdie. « I promise you i’m not gonna die… » Tu murmures. « You’re not gonna lose me… »
Et puis ta tante file de son côté, récupérant le téléphone pour passer quelques coups de fil afin de trouver éventuellement le numéro de téléphone de la famille de Birdie. Tu restes avec elle dans tes bras le temps qu’il lui faut. Très clairement ta tante ne va pas réussir à s’endormir ce soir et toi non plus. Birdie pourra prendre sa douche plus tard. Tu n’oses pas te détacher d’elle de nouveau vu combien elle s’accroche. Ta tante vient apporter une couverture supplémentaire pour ta pomme mais qui se retrouve également partiellement sur Birdie. « Thank you… » Tu murmures à son encontre. On dirait bien que vous allez rester sur ce canapé toute la nuit… Elle t’a trop fait mal au coeur pour que tu oses la laisser. Sa détresse de te perdre t’as touché bien plus que tout. C’est une preuve d’amour qui ne sera jamais égalé. Dans le silence du salon, l’un contre l’autre, tu peux entendre au loin ta tante dans la cuisine au téléphone. Ta respiration est forte, ton coeur bat toujours trop vite, ton esprit entend encore trop les cris, voit trop les corps, tu sens trop le sang… This can’t be real.
Pour une fois, tu te permets d’être aussi minuscule que Jordan s’amuse à le dire. Tu es dans une petite bulle, tu es recroquevillée, tu es aussi fragile que frêle. Tu as l’impression que Jordan est la seule chose qui te permette de garder un minimum de sang froid - parce qu’il était là, parce qu’il a été ton sauveur, parce qu’il est vivant, parce qu’il est ton ami. Cette tactique pour te retrouver proche de lui, tu t’en serai bien passée. Tu te morfonds contre lui tout en ne quittant pas son étreinte. De toute façon, si Jordan ne le fait pas, tu ne le feras pas toi-même. « You are safe here… You are both safe here… » la voix féminine de la dame arrive à toi et tu veux la croire. « I promise you i’m not gonna die… » mais ça, c’est ce que tu reconnais le mieux. Le murmure de Jordan te rassure beaucoup plus. « You’re not gonna lose me… » tu hoches la tête toujours plaquée contre lui, tes petits bras toujours autour de lui pour être sûr qu’il ne va nulle part. Pas loin de toi.
« Thank you… » tes larmes finissent par s’estomper. Tu gardes tes mains sur lui et surtout sur son coeur où t’y loges tes doigts à travers sa chemise. Parce que ça aussi, ça te rassure. Tu es doucement bercée, tes yeux commençant à se fermer car t’es exténuée. Complètement abattue et vidée de toutes tes émotions. Tu finis par complètement t’endormir sur le canapé, en te servant de Jordan comme oreiller et matelas. Mais au bout d’une heure, tu commences à t’agiter. Tu geins légèrement, tu gesticules, tu commences presque à te débattre. Tu marmonnes des incohérences et il n’y a pas besoin d’être dans ta tête pour savoir ce qu’il se passe. Tu te réveilles en sursautant, le palpitant en feu et complètement effarée. Tu regardes tes environs en réalisant que ton cauchemar fut réel mais que t’es en sécurité ici. Tu déglutis en tournant la tête vers Jordan qui est à tes côtés. “Je…” tu ne sais même pas quoi dire. Tu renifles. Tu regardes ta main. Tu veux te débarrasser de tes habits. Les brûler. Te laver tout ce sang. Ton dernier souvenir de Rebecca. Non. Ne pas penser comme ça. “A propos de la douche…” que tu commences à dire sans pour autant finir. Une requête silencieuse que tu formules. T’espères retrouver les bras de Jordan après.