-T- u commençais plus tard ce matin. Après avoir travaillé jusque vingt trois heures hier soir, un repos t’a été accordé pour ne commencer qu’à dix hures ce matin. Ton réveil a sonné une fois, deux fois. Tes paupières se sont ouvertes, difficilement, le manque de sommeil étant devenu assommant. Assez assommant pour que tu te retrouves à courir toute la matinée pour rattraper les heures de sommeil en trop. Tu n’étais pas loin du retard, et tu te hâtes autant que tu le peux pour ne pas que cela arrive. Tu prends la route seulement quinze minutes après ton réveil. Mais bien sûr il y avait plus de monde qu’habituellement, alors tu grappilles des secondes en tentant de doubler quelques automobilistes. La voiture devant toi est terriblement lente. Tu soupires, exaspéré. Et tu lui colles au cul. Parfois, t’avais la conduite de flash de zootopia. Le pied trop lourd sur l’accélérateur. Sauf que ce matin, ce n’était pas possible pour toi, vu le monde qui gênait la circulation. Et c’était frustrant. Tu trépignes derrière ton volant, jures entre tes dents. T’allais finir par la pousser, sa voiture. Le feu passe orange. Et malheureusement, la bagnole devant toi freine brutalement alors que la couleur passe au rouge. « Mais c’est pas possible... » Tu râles encore. Tu aurais pu faire un monologue sans jamais tomber en panne d’inspiration sur la bêtise de l’être humain.
Le feu passe au vert. Le véhicule devant toi redémarre enfin et reprend son élan. Toi aussi. Sauf qu’elle freine encore subitement, et tu ne t’y attendais pas. Alors t’as pas assez de réflexe -ou tu étais trop proche- pour piler suffisamment avant que ta voiture n’accroche la sienne. Mais tu la vois, cette scène, qui passe presque au ralenti sous tes yeux, et tu ne peux rien faire d’autre que de subir l’impacte. Tes muscles se contractent sous l’à-coup du choc loin d’être réellement violent. Tu grimace juste en voyant la carrosserie bosselée. C’était superficiel et totalement esthétique, certes. Mais vu l’entrain que mettait la conductrice à claquer sa portière, elle semble te faire comprendre que ce n’était pas son point de vue. Déjà irrité, constater la colère de la blonde ne fait que te la transmettre un peu plus. Alors tu sors aussi, et claques plus fort encore ta portière, de façon totalement immature. Juste pour montrer que c’était toi, le plus énervé des deux. Gamin. « Putain mais c’est quoi cette conduite de merde? T’es dangereuse là à freiner pour rien. » Tu commences à gueuler le premier, avant même de reconnaître ton interlocuteur. Qui se trouve être Regan. Automatiquement, tes sourcils se froncent un peu plus, marquant la surprise sur tes traits fatigués. Ça faisait des années que tu ne l’avais pas vu, et tu t’en portait plutôt très bien. Tu ne la supportais pas. Vous aviez une relation de haine réciproque depuis presque quinze ans. Et quinze ans à se détester, c’était long. Ça donnait une base solide, voir inébranlable. Et si la scène était à refaire, tu aurais sans doute accéléré, pour être sûr de bien niquer sa bagnole à celle que tu prenais pour une folle depuis des années. « Y’a pas que la conduite qui est de la merde finalement. » Que tu lui siffles. Tout son être entier s’inscrivait dans ce descriptif.
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Mon réveil est difficile ce matin. Ma nuit a été courte. J’ai pourtant pas fait de folies de mon corps. Je me suis rendu à un concert d’Oxtorm. En parler avec @Jordan Fisher lors de l’inauguration du salon de tatouage de Melissa m’a motivée à enfin aller les voir. Franchement, ça en valait le coup ! La chanteuse de leur groupe @Jessalyn Oxton en jette sur scène. Pas autant moi quand même. Mais plus que la métisse @Lara Pearson aperçue au Paradise Club pour clôturer ma soirée. J’ai été curieuse d’y faire un tour après les déclarations élogieuses de Lora sur l'établissement. D’un côté, elle fait de la danse et non du chant. C’est pas vraiment mon truc. Ça restait cool à voir. Surtout dans sa tenue qui laissait apparaître pas mal de peau. J’ai malgré tout préféré la barmaid blonde @Itziar Cortés de Aguilar. J’ai été jusqu’à la draguer un peu. Étant donné que je suis rentrée seule, mon approche a foiré. Je me suis endormie seule. Dans mes rêves, il y avait quelqu’un dans mon lit. Une magnifique brune aux cheveux bouclés. Pas n’importe laquelle. Il s’agissait de @Louisa Fleming, une fan amante qui s’invite de plus en plus dans mes songes érotiques. Elle s’est même invitée sous ma douche aujourd’hui. De façon virtuelle hein ! Ça en devient troublant de penser autant à une femme me concernant. J’ai pas le temps de cogiter à ce sujet. Si je veux pas être à la bourre, je dois me magner. Sortie de ma salle de bain, je m’enfile une grande tasse de café devant ma télé. Je l’éteins aussi vite que je l’ai allumé en découvrant que la voix du présentateur à l’écran ressemble à celle de ce blaireau de @Rhett Hartfield. Je descends une seconde tasse et je fonce m’habiller. Dans ma tenue classique de rockeuse rebelle, je quitte ma baraque. Au volant de ma voiture, je prends la direction de Bayside. J’esquisse un sourire en passant devant la maison de @Alba Coalman. Je l’ai pas revue depuis sa mémorable cuite. C’est à croire qu’elle me fuit. J’ai le pied forceur sur la pédale d’accélérateur pour pas changer. J’ai pas retenu la leçon de mon incident avec @Niamh Reed. Après, impossible de chasser mon naturel. Je suis et je serai toujours une furie sur le bitume. La bagnole devant moi subit ma rage. Quelle idée de pas avancer non plus ! Je la colle à la limite de la toucher. Je suis assez proche pour distinguer la peluche poisson posé sur sa plage arrière. Je plisse les yeux face à ce que je vois. J’ai l’impression de reconnaître le poisson tatoué sur la poitrine de @Birdie Cadburry. J’en suis pas vraiment certaine. Disons que j’ai plus maté les fesses de la tatoueuse que les seins de la blonde. Le branleur m’offre pas la possibilité de mieux détailler la peluche qu’il tourne. Je le suis du regard délaissant dangereusement la route au passage. Je m’aperçois qu’il un sexshop dans le coin. Il faut réellement que je me tienne informée de l’actualité de Brisbane. Après, je compte rester fidèle à l’Aphrodite et à sa charmante propriétaire. Bien que coincée, elle est sympathique @Amaya Spellman. Surtout quand ses joues rosissent. Plus que ce feu en tous cas. J’étais proche de le griller. Je me suis arrêtée à temps. Et visiblement, le gus derrière moi aurait bien voulu que je le fasse à en voir sa gestuelle dans mon rétro. J’aime ce genre de caïd. Reprenant le chemin, je prends un malin plaisir à rouler relativement doucement pour le faire chier. Il peut pas le doubler ici. Je me délecte de l’emmerder. Concentrée sur mon rétro, je fais pas gaffe au piéton qui s’engage sur la voix. Quand je le vois, je pile net. Et le type derrière moi me rentre dedans. Pas fort. J’ai à peine senti le choc. Trop pour conserver mon calme. En deux secondes je suis dehors. Je marche d’un pas décidé jusqu’à sa hauteur. Il sort en parallèle. Et il dégaine la colère en premier. Il me chauffe. Parfait ! Ou dommage pour lui. Très dommage même maintenant que je viens de l’identifier. Dans la famille connard, je voudrai le fils. « Ouvre tes yeux, Ackerman ! La prochaine fois j’écraserai le piéton pour te satisfaire ! » J’ai envie de lui éclater la tête contre la vitre de sa caisse. Entre nous, il y a plus qu’un contentieux. Je peux pas le voir en peinture. Je tolérerai jamais qu’il ait mis en doute ma parole concernant son pote et sa tentative de viol. Je raconte des conneries à la pelle mais à ce point-là. « Je pensais que tu supportais ton odeur depuis le temps. » Un rictus étire mes lèvres. Je le renifle et affiche un air de dégoût. Je me recule rapidement de sa personne. J’inspecte les dégâts. Il y a qu’une légère bosse sur la carrosserie. Pas de quoi en faire un fromage. Sauf qu’il est hors de question que je laisse s’en tirer facilement. « Tu m’as défoncée le pare-chocs ! J’espère que t’es bien assuré ! Ça va te coûter cher ! » Pas plus que ça en vérité. Je vais faire tout mon possible pour lui soutirer un max de fric. Pas par besoin d’argent, j’en ai assez. Juste par plaisir de le pourrir.
-C- e qu’elle est chiante, Regan. Une vraie furie. Elle n’avait pas changé. « Ouvre tes yeux, Ackerman ! La prochaine fois j’écraserai le piéton pour te satisfaire ! » Tu plisses les yeux, regard accusateur. Elle n’avait qu’à freiner avant, plutôt que d’attendre le dernier moment. « Tu connais l’anticipation? Plutôt que de piler à tout va. » Bon, toi non plus, puisque tu ne l’as pas vu freiner et que vos voitures se sont fait la bise. Mais là n’était pas le problème. Si elle n’avait pas été si brutale, rien de tout ça ne se serait passé. Comme d’habitude tu rejettes la faute sur les autres et n’assumes jamais tes actes. T’as toujours une bonne excuse pour te faire pardonner.
« Je pensais que tu supportais ton odeur depuis le temps. » Elle affiche un air dégouté après avoir humé l’air. Tu lèves les yeux au ciel. « Toujours aussi mature. » Tu rétorques sèchement d’un air méprisant, haussant un sourcil. Tu la jauges, de bas en haut, comme si elle n’était rien. Tu excelles dans cet art de vivre. Elle observe sa carrosserie, légèrement déformée. Tu en profites pour jeter un oeil à la tienne qui s’en tire parfaitement bien. Quelques rayures tachaient la peinture orangée mais c’était à peine si on pouvait distinguer un léger enfoncement de la carrosserie. Un coup de file à Reese et il t’arrangera ça facilement, tu supposes. Peut être même que si tu lui apportes un paquet de timtam au beurre de cacahuète, il te le fera gratuitement. C’était pratique, d’avoir un meilleur ami garagiste, quand tu n’étais pas toujours prudent sur la route. Tu conduisais d’ailleurs régulièrement avec un taux d’alcoolémie trop élevé mais par chance tu n’avais jamais eu d’accident dans ces circonstances. Par contre, pour aller au travail, c’état autre chose visiblement. Tu ne peux t’empêcher de sourire, pour narguer la blonde qui avait plus de dégâts que toi, même s’ils étaient légers. C’était comme une petite victoire, et la modestie tu ne connais pas vraiment. « Tu m’as défoncée le pare-chocs ! J’espère que t’es bien assuré ! Ça va te coûter cher ! » T’as toujours ce petit sourire merdeux aux lèvres, celui qui donne envie de te mettre quelques claques. « C’est ce que tu aurais voulu dire au procès aussi? » Est ce que tu venais de faire référence ouvertement à son histoire de viol? Oui. Et tu ne t’en sentais absolument pas coupable. Bien au contraire. T’as le regard provocateur. Parce que t’es persuadé qu’elle a menti, et le fait qu’elle ne l’ait pas poursuivi et une preuve supplémentaire pour toi. Elle avait simplement besoin d’attention et voulait faire chier son monde. Elle était grave cette nana. Aujourd’hui encore elle exagérait la situation, utilisait des mots trop forts, dramatisait la scène. Tout ça pour du fric. Ça devait être une habitude chez elle. « Je me souviens plus, tu lui avais demandé du fric aussi? » Tu ne caches même plus tes accusations. T’es persuadé que si elle avait pu lui soutirer quelques billets, elle l’aurait fait. « Y’a rien. Et t’avais qu’à anticiper un peu plus les choses plutôt que de t’amuser à tester tes plaquettes de frein. » Tu ne payeras rien. Elle peut bien s’assoir dessus. Comme elle l’a fait il y a plus de dix ans. Elle a tord. T’as raison. Comme toujours. Le bruit des klaxons des autres conducteurs commence à s’intensifier alors qu’ils s’impatientent, eux aussi pressés, et tu jettes un coup d’oeil derrière ton épaule, pour constater la file d’attente plutôt longue qui s’est installée en à peine quelques minutes. « Bouge ta bagnole, tu gênes je crois. » Petit con.
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Et vas-y que je rejette la faute sur l’autre. Toujours à fuir les responsabilités le brun. C’est tellement facile. Je peux pas nier que j’ai pas une conduite parfaite. Les bosses sur ma citadine en témoignent. Ma mécanicienne est habituée à me voir débarquer avec des accros à réparer sur ma caisse. Une de plus, une de moins, j’ai pas de quoi en faire un drame. Surtout qu’il y a aucune blessure humaine dans cet accident. Sauf que voilà, j’ai un passif avec Ackerman. Un lourd passif que j’ai toujours pas digéré. Et que je digérerai jamais. Impossible de digérer son attitude envers son pote à l’époque. Tentative de viol, c’est pas rien. Je me serai pas permise de déconner sur ce sujet. Cet évènement marque mon entrée dans la misandrie. Et ce merdeux prend un malin plaisir à me rappeler cet instant douloureux. Mes pupilles se dilatent d’énervement. Je sens la haine prendre possession de mes veines. Je sais pas ce qui me retient de l’attraper par le col et de lui exploser la tête contre la vitre de sa portière. Sans doute ma minime part de sagesse. « C’est ce que t’aurais voulu, avoue ? Que ton pote me défonce le pare-chocs ? T’aurais même aimé être là pour qu’il te montre comment faire. Ou pour me maintenir immobile le temps qu’il se vide les couilles ! A moins que tu le saches déjà. Vue ta gueule, je vois que ça pour que t’aies des rapports avec des meufs ! » A mon tour d’afficher un rictus provocateur sur mes lèvres. Il s’est engagé sur le terrain de la joute verbale, il va être servi. Qui serait assez stupide pour consentir à coucher avec un blaireau pareil ? Il faudrait vraiment être en manque. « Yep ! Je voulais te payer de la chirurgie esthétique pour t’enlever cette face de rat. Comme j’ai perdu, t’as toujours ta tête de con. Tu m’en vois désolée… » Ou pas. L’argent, je m’en foutais royalement. Je tenais simplement à lui démontrer l’importance du consentement. Et je désirais protéger mes consœurs féminines de ce prédateur sur pattes. Sans preuve accablante, ça s’est joué à parole contre parole. Il avait un alibi en béton monté de toutes pièces. Il a été relaxé. Et il m’arrive encore de temps en temps de cauchemarder sur sa personne. Même dix ans après, il reste encré dans mon esprit. Et je crains qu’il le soit toute ma vie. « Y a rien ?! Faut demander à ta mère de te prendre rendez-vous d’urgence chez l’olphalmo ! » La peinture orange provient pas de ma bagnole. Je me fous complétement de l’agitation derrière nous. Je suis apte à bloquer la route des heures si ça me permet de pourrir l’existence de ce connard. « Depuis quand tu t’en fais pour les autres, toi ? T’es devenu altruiste maintenant ? Laisse-moi rire ! » Ce que je fais de toutes les forces de mes poumons. Moi, je, le caractérise. Il pense à sa personne avant tout. C’est lui que ça dérange d’être coincé ici. Je l’abandonne un instant et retourne à ma voiture. Je récupère mon portable posé sur le dessus du tableau de bord. J’ouvre ma boite à gants. Entre tout le foutoir à l’intérieur, j’attrape un constat amiable et un stylo. Je reviens vers le brun. Je me sers sans gêne de son capot comme assise. « Dis, branleur, je le mets en nom ou en prénom te concernant ? » Je le nargue d’un sourire en coin. Pas sûr que ce constat soit si amiable que ça.
(c) DΛNDELION
Dernière édition par Regan Kelly le Jeu 10 Mar 2022 - 11:38, édité 1 fois
-E- lle ne met pas longtemps, à te répondre, Regan. Elle fulmine, et t’es pas sur qu’elle essaye de le camoufler. C’était sans doute trop spontané. « C’est ce que t’aurais voulu, avoue ? Que ton pote me défonce le pare-chocs ? T’aurais même aimé être là pour qu’il te montre comment faire. Ou pour me maintenir immobile le temps qu’il se vide les couilles ! A moins que tu le saches déjà. Vue ta gueule, je vois que ça pour que t’es des rapports avec des meufs. » Elle est tarée. Elle te rétorque un sourire provocatrice, et t’as à la fois l’air amusé et dépité. Tu ne sais pas trop quoi en penser. Si ce n’est qu’elle devrait sérieusement voir quelqu’un. « Mais bien sur, parce que tous les mecs sont des violeurs. T’as un sérieux problème. Je sais pas si t’es une hystérique, une mythomane, une dépressive ou une schizophrène, mais sérieusement tu devrais consulter. J’sais pas encore si c’est diagnostiqué mais ça commence à devenir urgent. Tu passes ton temps à essayer d’attirer l’attention en racontant des conneries, t’as juste envie de pourrir les autres, c’est tout ce qui t’importe. T’as des consultations chez le psychiatre qui sont remboursées. Mais fais quelque chose pour régler tes problèmes. Parce qu’à part tenter de faire plonger les autres pour ton petit plaisir personnel, tu sais rien faire. J’sais pas d’où tu sors cette haine pour le monde entier mais ça se traite. Tu te sentiras mieux après. » C’est un bon récapitulatif de ce que tu penses d’elle. Vraiment que du bien. Les choses étaient dites. Vous saviez déjà ce que pensait l’autre. Mais l’entendre, c’était pas tout à fait le même chose. « Yep ! Je voulais te payer de la chirurgie esthétique pour t’enlever cette face de rat. Comme j’ai perdu, t’as toujours ta tête de con. Tu m’en vois désolée… » Tu mimes un faux rire, soulignant bien le manque d’humour cruel qu’avait Regan à ton gout. « Et puis comme t’as pas de fric, c’est sur que ça devenait compliqué pour me la payer. » Tu ajoutes. Un attaque gratuite, qui ne sortait d’on ne sait où. Tant que t’avais des propos insultant ça t’allait. « Y a rien ?! Faut demander à ta mère de te prendre rendez-vous d’urgence chez l’olphalmo ! » Tu jettes un oeil à sa voiture. Toi, tu considères qu’il n’y a rien. Par contre, toi et l’objectivité, c’était pas ça. « Ouais, c’est peut être plus de la mythomanie. T’inventes des trucs, c’est grave. » Tu continues sur ta lancé, toi. Elle est si dramatique.
« Depuis quand tu t’en fais pour les autres, toi ? T’es devenu altruiste maintenant ? Laisse-moi rire ! » C’est vrai ça. Elle se met à rire, trop fort, ajoutant aux paroles les actes. « Mais tu te crois dans un film là avec tes scènes théâtrales? Tu veux pas faire plus caricatural? » Tu ne peux t’empêcher de pester. Elle allait associer à chaque fois gestes et mots? Parce que c’est tellement peu naturel que ça en devient quelque chose d’insupportable. Elle s’éloigne de toi pour retourner dans sa voiture. Mais tu n’y crois pas vraiment, à son départ. Tu restes méfiant même si tu espères très fort au fond de toi. Ça n’a pas loupé, la revoilà avec une feuille et un stylo. Un constat tu suppose. « Dis, branleur, je le mets en nom ou en prénom te concernant ? » Tu lui adresses ton plus beau sourire angélique. « Mais tu mets bien ce que tu veux Kelly. Ce sera pas la dernière fois que tu falsifieras des documents. » Dans tous les cas elle peut bien s’amuser à écrire n’importe quoi. Tu ne signeras pas. Alors si ça lui fait plaisir, de gribouiller. Elle peut s’y donner à coeur joie.
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Mon désamour des hommes est plus à prouver. Lui, c’est pire que ça. C’est de la haine pure et dure. Et encore, ce mot est pas assez fort pour décrire mes ressentiments à son égard. J’en suis à envisager de retourner au volant de ma caisse et de lui rouler dessus. Ce serait un bon moyen de lui faire fermer sa gueule. Il débiterait moins de connerie à la minute. C’est pas tant son opinion à mes égard qui me pose problème. J’attends pas de sa personne des éloges. Je supporte juste pas le fait qu’il remette en cause ma parole. J’ai failli me faire violer par son pote. Qu’il veuille pas le croire, c’est son droit. Mais je sais parfaitement ce qu’il s’est passé. Sans cette patrouille de flic, qui sait ce qu’il me serait arrivée ? Je serai peut-être même pas vivante pour témoigner des évènements. Et même si je m’en étais sortie, je doute que je serai réellement vivante après un tel traumatisme. J’ai vécu l’Enfer par la suite. Les séances de psy ont pas totalement effacé les souvenirs. A mon avis, j’arriverais jamais à oublier complétement. Parfois, j’en cauchemarde la nuit. J’ose plus m’aventurer dans une ruelle seule la nuit. Cet épisode a laissé des traces indélébiles. Et lui, ce connard, prend ça à la légère. Il est irrécupérable. Discuter avec est une perte de temps. Je compte bien lui en faire perdre un maximum avec ce constat. Le voir enrager serait une petite victoire. Et là où je commençais à jubiler en remplissant le papier, il ajoute la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il a atteint les limites de ma patience. Mon sourire s’efface. Mon visage se ferme. Je suis plus qu’un faciès de colère. Un dragon aurait l’air d’un ours en peluche comparé mon état actuel. Je le fusille d’un regard assassin. Mes doigts se referment sur la feuille. Progressivement, ils forment un poing. Mes ongles entrent dans ma paume. Je me fais quelques peu saigner. Je me relève jusqu’à venir lui faire face. Et sans préavis, le coup part. En plein dans la joue. Violent. Puissant. De toute la force de la répulsion qu’il m’inspire. « Va dire ça à ton pote l’enfoiré ! C’est lui qui a fait une fausse déclaration ! C’est lui qui a retourné la chose à son avantage ! » Trop c’est trop. La douleur me fait trop mal. J’en besoin d‘extérioriser. Il est le défouloir idéal même s’il doit pas partager mon avis. Je vais le massacrer. J’irai mieux après. Tant pis si ça me porte préjudice. Il a réveillé le démon endormi. Sur le point de l’attraper par le col, une sirène de police se fait entendre. Une voiture se gare à proximité. Deux individus en sortent. Le chauffeur, la cinquantaine et la gourmandise apparente dans son bide apparent et sa jeune coéquipière taillée comme une asperge qui parait tout droit sortie de l’école. « Il y a un problème par ici ? » La voix posée de l’homme résonne. Mon regard se détourne sur sa silhouette. « Aucun. Mister Ackerman allait gentiment s’en aller, n’est-ce pas ? » Utopie de croire qu’il va en rester là. Il devrait le faire malgré tout. Flic ou pas dans les parages, je suis disposée à lui remettre une beigne. Et cette fois-ci, je viserai le pif en espérant lui casser et le voir pisser le sang.
-L- es esprits s’échauffent. Les voix montent et ta mesquinerie empeste. Le visage de la blonde se ferme, son sourire s’efface radicalement. Et toi, ça te satisfait on ne peut plus. La haine se lit sur ses traits, sa posture. C’était tout ce qu’elle t’évoquait, la haine. Elle a toujours eu une image négative à tes yeux. Tu ne supportes pas ne serait ce que de la voir, tant tu l’associais à une peste, une menteuse, et une emmerdeuse. Un florilège de qualités. Et puis soudain le coup part sans que tu ne l’anticipes. Tu aurais sans doute du, au vu de son état d’énervement, c’était prévisible. Mais tu t’étais laissé surprendre, bien trop satisfait de l’état dans lequel tu pouvais la mettre. Le feu brule sur ta joue, et par automatisme, tu passes le revers de ta main sur celle ci, comme ci ce simple geste allait effacer la douleur qui vibre sur ta peau rougie. Ta tête est légèrement déviée de son orientation initiale et tu lui jettes un regard en coin froid. « Va dire ça à ton pote l’enfoiré ! C’est lui qui a fait une fausse déclaration ! C’est lui qui a retourné la chose à son avantage ! » Elle amorce un mouvement en ta direction, et par automatisme, tes muscles se raidissent, anticipant une réplique. Et la scène se fige au son d’une sirène qui attire ton regard. Une voiture de police se gare près de vous. Tu jettes un coup d’œil autour de vous, remarquant quelques passants vous observant. L’un d’eux avait du les appeler en entendant le ton de voix monter et les mots cinglants sortir. Tes opales se font suspicieuses, cherchant le coupable jusqu’à reporter ton attention sur la voiture lorsque tu entends la portière claquer. « Il y a un problème par ici ? » C’est un homme corpulent qui s’avance vers vous, suivi de près par une plus jeune policière. Tu prends quelques temps pour penser à la situation alors que la blonde se presse pour répondre. « Aucun. Mister Ackerman allait gentiment s’en aller, n’est-ce pas ? » Tu l’observes d’un air dubitatif. Ton haussement de sourcil et ton regard hautain laissent transparaitre à quel point tu trouvais sa réponse absurde. « C’est toujours ta voiture qui bloque la circulation tu sais. » Alors s’en aller, c’était compliqué. Si elle avait choisi un semblant de politesse -qui était loin d’en être une en réalité-, tu gardes le tutoiement et les mots secs. Tu n’as pas besoin de faire semblant. Tu n’as pas envie de faire semblant. Tu ne la supportes pas, et c’était plus qu’évident. « C’est toi qui as un problème depuis le début. » Tu ajoutes, un air provocateur. L'intonation vexante de ta voix la prend pour la pire de imbéciles. Tu aurais pu t’en tenir à une phrase, mais il a fallu que tu ajoutes cette dernière, pour cracher un peu plus ton venin. Et si tu pouvais la foutre un peu dans la merde devant les flics en la faisant sortir de ses gonds, tu le ferais. « Alors dans ce cas Monsieur Ackerman va se calmer et rentrer dans sa voiture pendant que la demoiselle va déplacer la sienne. » Que tente le policier pour boucler sagement l’altercation, et sans doute le plus rapidement possible au vu de son ton las. Tes opales n’avaient pas dévié de celles de Regan, immobiles, vigilant à ses réactions.
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Derrière mes airs de rebelle, j’aime pas la violence. La violence résout jamais rien. Le frapper a pas résolu mon problème. Je suis toujours plantée là, en plein milieu de la route. Au moins, elle m’a permis de me défouler. Et putain ce que ça fait du bien ! Tellement que j’envisage de recommencer. Ou c’est juste le plaisir de le voir, enfin, fermer sa gueule qui me motive. Dans tous les cas, je suis proche de lui en remettre une. C’est pour son bien en plus. Beau gosse qu’il est de base, avoir qu’une joue rougie rend moche. Son visage serait plus uniforme si je m’occupais de l’autre côté. Mais ça va devoir attendre. Les flics sont arrivés. Je tiens pas à me faire embarquer pour agression. Hors de question de lui offrir la satisfaction d’avoir gagné. Cependant, il faut pas qu’il me cherche de trop non plus. Mon impulsivité a vite fait de balayer mes bonnes résolutions. Il se montre étonnamment courtois. J’en suis presque déçue. Je m’attendais à une pique cinglante pour tenter de me faire sortir de mes gonds. C’est à croire que ma mandale à refroidi ses ardeurs. La provocation arrive malgré tout. J’affiche un rictus amusé. Je craquerai pas pour si peu. « Tu m’excuseras de préférer le consentement au viol. » C’est en effet un gros problème pour lui et son pote. J’y peux rien s’ils comprennent pas le sens du mot non. Et c’est pas juste lié à mon orientation sexuelle. Même si j’avais été branchée mec, j’aurai refusé les avances de son ami. Sa tête est pas mon genre. Il fait trop merdeux, trop arrogant, trop sûr de lui. Par contre, elle est parfaite pour avoir envie de lui donner des baffes. Exactement comme celle du Ackerman. Par chance pour lui, le policier calme le jeu. « Voilà qui me parait parfait Monsieur l’agent. T’as entendu j’espère ? Je demande car il est un peu dur de la feuille. La branlette ça rend sourd. Et déjà qu’il a pas des masses de neurones, vous comprenez mon inquiétude. » Un rictus étire mes lèvres. J’ai pas pu m’empêcher de l’emmerder. Ça vient aussi de ma manie d’avoir le dernier mot. « Je vous prierai de déplacer votre véhicule dans les plus brefs délais maintenant, mademoiselle. » La fliquette se mêle à la danse. Jeune mais autoritaire la petite. Une femme de caractère. C’est pas vraiment étonnant dans le fond. Ce corps de métier est très masculinisé. Elle en a besoin pour pas se faire bouffer par ses collègues. « Vos désirs sont des ordres Madame l’agente. » Je lui lance un clin d’œil. Je joue pas plus que ça. Je sens que le duo est pas d’humeur. Je m’éloigne et retourne à ma bagnole. Je démarre. Sur le point de partir tranquillement, je jette un coup d’œil dans mon rétroviseur central. J’ai sa caisse en plein milieu du miroir. Je suis tentée d’enclencher la marche arrière et de défoncer son pare-chocs histoire de lui laisser un souvenir de notre rencontre. Ce serait m’attirer des ennuis. Il en serait ravi. Je me contente de filer en douceur. Et dès que je tourne et sors du champ de vision des forces de l’ordre, j’écrase mon accélérateur en imaginant piétiner la face de rat du brun. Autant vous dire que je suis pied au plancher et tout sourire.