Troisième rentrée scolaire à Poudlard. Je commençais à me vouer d'affection pour les plus jeunes élèves que j'avais appris à connaître durant les années précédentes. J'avais appris à me méfier de ceux qui entraient en quatrième et cinquième année, bien conscient que leurs hormones étaient autant en ébullition que leur arrogance en surconsommation. J'avais découvert que ceux qui préparaient leurs ASPICs avaient autant à m'enseigner sur l'évolution moderne du monde des sorciers que j'avais à leur apprendre des potions et de la botanique. Je trépignais de suivre de loin les péripéties de ces écoliers, de partager leur quotidien, de gronder leurs erreurs et de souligner leurs réussites. J'aimais les voir évoluer, se métamorphoser jour après jour en sorcier ou sorcière. Dans le passé, je trouvais ça étrange que certains professeurs ne faisaient pas leur vie, qu'ils se consacraient neuf mois dans l'année à leurs élèves en habitant même ce château écossais. Cependant, depuis que j'exerçais mon métier de professeur, j'adhérais totalement à ce choix qui m'était venu tout naturellement. Mes enfants étaient ces élèves, je tenais à chacun d'entre eux, bien que beaucoup mériteraient un sortilège de temps à autre pour leur remettre les notions de respect en place.

Mes premiers mois en tant que professeur de botanique avaient toutefois été rudes. Il m'avait fallu m'adapter à ce poste : la préparation des leçons, l'investissement physique et mental lors des cours, le changement de niveaux et de personnalités, les journées interminables de travail. Pour ne pas faciliter la tâche, j'avais également assumé l'intérim du poste de professeur de potions plusieurs mois dans l'année. Le métier d'enseignant ne constituait pas simplement à surveiller des élèves copier des lignes quelques heures dans la journée. Il fallait transmettre des connaissances, les épauler, tenter de trouver les moyens qui leur feraient percuter ce savoir et en fin de journée, épuisé par ce devoir de transmission, la soirée débutait avec la préparation des cours pour le lendemain et la correction éventuellement de copies. Au-delà, il y avait parfois des comportements qui inquiétaient, qui contrariaient et il était alors impératif de prendre sur soi, user son self-control, et songer à des solutions. On n'apprenait pas ça, à l'école, et il y avait tant de cas particulier. Ca s'intégrait à force de l'expérience.

J'arpente les différentes sections de la serre numéro 3, m'occupant soigneusement de mes plantations, les abreuvant, retirant les mauvaises herbes, replantant certaines sections, utilisant tantôt ma baguette, tantôt mes mains. Je suis plutôt fier de ce que j'ai fait de ces serres et je tanne sans vergogne le directeur de l'établissement pour en avoir une autre, avec des plantes beaucoup plus rares, que je ferai pousser en mimant les climats d'autres régions mondiales. Je suis avide d'exploiter toute la flore magique de notre planète et sincèrement, ces serres ne me suffisent pas, si bien que je fais des expériences illégalement à plusieurs endroits dissimulés sur la parcelle du château. J'en suis même à avoir mon propre petit business de plantes que je vends au marché, discrètement, non pas parce que je suis en manque de gallions, mais bien parce que je veux rendre leurs vertus populaires. Une idéologie que beaucoup ne partagent malheureusement pas avec moi.

@Zoya Lewis    

Le piston avait bien aidé Zoya à obtenir sa place d’enseignante ici à Poudlard. Elle est consciente des erreurs faites par le passé, notamment quand elle était elle-même élève ici. Faisant partie de la maison à la mauvaise réputation, son comportement de peste n’a pas aidé à ce qu’elle se fasse apprécier autant des élèves des autres maisons que des professeurs ou même de Dumbledore, directeur de l’école – paix à son âme. Pour autant, consciente elle l’est, certes, mais au point d’avoir changé… Ce serait un peu exagéré. Papa, ancien professeur, a tiré donc quelques ficelles pour que sa fille obtienne un poste ici et c’est donc sa première année de l’autre côté du bureau. Les retrouvailles avec certains anciens camarades devenus à leur tour professeur n’ont pas été synonyme de joie et de nostalgie et n’ayant pas sa langue dans sa poche, elle n’hésite pas à être cruel avec certains d’entre eux comme au bon vieux temps. Bon pour elle, et si auparavant c’était le manque de jugeotte et l’effet de groupe qui la poussaient à agir de la sorte, aujourd’hui, c’est plus un manque de confiance évident.

Car la voilà professeur de divination et si prédire l’avenir semble être un don inné chez elle et ça depuis toujours, l’enseigner en est tout autre. La bienveillance n’étant pas de mise dans sa classe, bon nombre de ses élèves ressortent en pleurant de son cours ou échoue lamentablement aux examens. Evidemment, elle ne manque pas de se faire remonter les bretelles par le directeur, mettant peu à peu en péril sa place à Poudlard. Après un énième rendez-vous avec ce dernier, Zoya décide d’aller prendre l’air. Elle compte en profiter pour récupérer une plante ou deux pour son cours le lendemain et c’est sur « Jensen ! » qu’elle tombe dans une des serres. Le toisant du regard et avec ce ton méprisant, elle entre quand même dans celle-ci tout en poursuivant « Qu’est-ce que tu fais là encore ? Tu continue ton trafic de plantes ? et puis il y a ce sourire mauvais qui apparait au coin de ses lèvres « Tu sais que tu peux te faire virer pour ça ? » Comme si elle était la mieux placé pour parler de place en péril actuellement…

Alors que j'analysais la tige d'une de mes plantes, rouspétant en la voyant grignotée par ce que je soupçonnais, au vu des petites marques de dents, être un dodue boursoufflet, je sursaute à la perception d'une voix féminine s'exclamant mon nom. Zoya Lewis, je reconnais derechef son timbre, notamment pour l'entrer beugler sur ses élèves en tour d'astronomie lorsque je m'aventure dans ces parages. J'ai très peu connue la brune à Poudlard : lorsqu'elle y a fait son entrée chez les Serpentard, j'étais à ma dernière année d'école. Néanmoins, sa réputation - de petite peste à l'époque - l'a précédée, puis s'est peu à peu confirmée - avec d'autres noms d'oiseaux -, à mesure que je la côtoyais.

« Qu’est-ce que tu fais là encore ? Tu continues ton trafic de plantes ? » Je me redresse, plissant les yeux pour mieux décrire la silhouette de la professeur. « Pourquoi ? T'es intéressée, Lewis ? Qu'est-ce que tu cherches, ici ? » Dans ma serre, je me retiens de préciser, possessif quand bien même ce lieu ne m'appartient pas personnellement mais à l'école. Et de quoi elle se mêle, Lewis, à me demander ce que je fabrique ici ? Depuis quand je lui rends des comptes ? « Tu sais que tu peux te faire virer pour ça ? » « Tu veux que je te rejoigne au chômage ? » Je rétorque, ayant bien entendu eu vent des plaintes à son encontre et des difficultés rencontrées par Zoya vis-à-vis de ses élèves, lui rapportant quelques réprimandes du directeur par la même occasion. Contrairement à la jeune femme, les écoliers se confient à moi, bien que je ne m'en vante pas. J'ai bien conscience que je suis parfois trop gentil et ça tourne en ma défaveur, que quelques adolescents se paient ma tête. Et ceux-là, je leur tiens une rancune infaillible et me montre impitoyable à leur encontre. Je toise mon interlocutrice. J'ai moi-même eu quelques déboires avec le dirlo pour ma passion un peu trop embrasée pour les plantes, même celles qui ne devraient assurément pas pousser sur cette parcelle et encore moins être vendues à des personnalités mal intentionnées. Néanmoins, je reste convaincu que c'est un gâchis de restreindre leur existence et étendue.

Zoya est particulièrement énervée en arrivant dans cette serre suite à cette remontrance qu’elle vient de se prendre. Encore des gamins sans cervelle qui ont été se plaindre d’elle et de cette manière qu’elle a de les secouer parce que ce sont des incapables, voilà tout. Des sangs de bougre pour certains mais un commentaire qu’elle se retient de faire auquel cas, elle sait qu’elle sera mise à la porte sans vergogne. Alors à défaut d’aller trouver ces élèves pleurnicheurs, c’est un Isaac Jensen, ce professeur modèle, comme l’élève modèle qu’il pouvait être à l’époque et qui lui tapait sur le système, qu’elle rencontre en ces lieux. Parfait pour passer sa colère sur lui « Pourquoi ? T'es intéressée, Lewis ? Qu'est-ce que tu cherches, ici ? » Elle pouffe alors de rire « Oh non, Jensen, le moins du monde. Même si tu pourrais me faire pitié et que je pourrais t’aider à gagner quelques gallions de plus par bonté de cœur, je ne le ferai pas » Evidemment, la charité n’est clairement pas sa tasse de thé. Concernant sa venue « Et qu’est-ce que ça peut te faire ce que je viens faire ici ? Ça te regarde pas » et un peu de mauvaise foi au passage alors qu’elle arpente l’allée parallèle à celle où se trouve le Jensen. « Tu veux que je te rejoigne au chômage ? » lui rétorque-t-il alors qu’elle menace de le balancer « Chômage ? Dans tes rêves» elle rit d’un rire mauvais alors qu’elle vient à se pencher sur des plants de thé qui lui servent pour ses cours de divination « On ne se débarasse pas de moi aussi facilement ».

Elle abandonne les plants qui ne sont pas encore prêt et approche ces champignons qui ont une forme bizarre « C’est quoi ces trucs ? » Ses doigts s’approchent dangereusement de ceux-ci, prête à en arracher un pour l’examiner de plus près.

L'ambiance devient rapidement électrique à l'entrée de Zoya Lewis dans la serre numéro 3 de Poudlard. Je n'ai strictement aucune idée de ce qu'elle peut bien trafiquer ici, et apprécie bien encore moins sa présence dans ce que je considère être ma serre. Ses potentielles herbes pour lire au fond de ses tasses à café aussi sombre que son amabilité, elle n'a qu'à les trouver dans les différents jardins ou même la forêt interdite, tiens. « Oh non, Jensen, le moins du monde. Même si tu pourrais me faire pitié et que je pourrais t’aider à gagner quelques gallions de plus par bonté de cœur, je ne le ferai pas » Je hausse les sourcils. « De la bonté de cœur ? C'est dans tes cordes, ça ? » Je provoque. « Et qu’est-ce que ça peut te faire ce que je viens faire ici ? Ça te regarde pas » « J'aime pas te voir traîner dans les parages, » j'avoue. « Comme j'imagine que tu n'apprécierais pas que je rôde dans ta tour, » je poursuis.

La professeure me rappelle mes propres tares, ce petit commerce illégal et réprimandé que je ne sais me résoudre à stopper. Toutefois nullement impressionné, je lui réplique en soulignant ses propres difficultés. « Chômage ? Dans tes rêves. » Je pouffe et dans un moment assez étrange, nous voilà à rire ensemble au nez de l'autre. Au moins, un point commun. « On ne se débarrasse pas de moi aussi facilement. » Je la scrute alors qu'elle se penche sur des plants encore en pousse. « C’est quoi ces trucs ? » « T'as eu un T à tes ASPIC de Botanique ? » Je considère la brune, avant de soupirer : « Enfin, je suis mauvais avec toi. Je peux pas t'en vouloir de ne pas le savoir, Poudlard n'en avait pas à l'époque de Madame Chourave. Ils s'étudiaient que dans les bouquins, pas en direct. » Je me désole, regardant affectueusement mes champignons rouges écarlates et difformes. « Amanita muscaria, gras et rouges. Bientôt, ils vont se causer. Maintenant, si tu veux bien t'en éloigner avant qu'ils te brûlent. » Bien sûr, ils ne brûlent pas, mais elle me rend nerveuse avec ses longs doigts prêts de mes champignons. « Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider, Lewis ? » Je demande d'un ton faussement chantonnant. « De quoi as-tu besoin qui se trouve dans cette serre, à cette heure ? T'as pas pu te balader avec ton panier en osier cet après-midi ? » Bon, ce n'est pas avec cette attitude que nos échanges seront plus courtois.

« De la bonté de cœur ? C'est dans tes cordes, ça ? » Elle n’aime pas cette façon qu’il a de s’adresser à elle, et c’est avec un regard empli de dédain qu’elle rétorque « Je pourrais te surprendre, mais je n’ai rien à te prouver, Jensen » Il y a plus généreux qu’elle, c’est un fait, mais elle peut l’être pour les gens qu’elle considère vraiment et qui compte beaucoup pour elle « J'aime pas te voir traîner dans les parages. Comme j'imagine que tu n'apprécierais pas que je rôde dans ta tour, » Elle laisse échapper un rire mauvais « De quoi tu as peur ? Que je te fasse de la concurrence ou que je vienne te piquer tes plantes de malheur pour me faire de l’argent de misérable ? » Elle marque une pause puis redevient sérieuse «  Et puis qu’est-ce que je dois comprendre ? Elle t’appartient cette serre peut-être ? ».  

« T'as eu un T à tes ASPIC de Botanique ? » Si elle n’était pas à un âge aussi mûr, c’est un joli majeur qu’elle lui aurait pointé en sa direction en guise de réponse. A défaut, elle le fusille du regard « Enfin, je suis mauvais avec toi. Je peux pas t'en vouloir de ne pas le savoir, Poudlard n'en avait pas à l'époque de Madame Chourave. Ils s'étudiaient que dans les bouquins, pas en direct.  (…) Amanita muscaria, gras et rouges. Bientôt, ils vont se causer. Maintenant, si tu veux bien t'en éloigner avant qu'ils te brûlent. » Elle baille exagérément et lâche un « Boring » tout en se reculant de ces champignons qu’elle observait de plus près deux secondes plus tôt « J’en ai rien à faire, Jensen, tu gaspille ta salive inutilement ». Elle soupire alors qu’elle cherche une autre distraction. Ou peut-être devrait-t-elle juste trouver un autre endroit où se changer les idées. « Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider, Lewis ? » Elle pouffe sans rien dire « De quoi as-tu besoin qui se trouve dans cette serre, à cette heure ? T'as pas pu te balader avec ton panier en osier cet après-midi ? » « Je ne cherche RIEN en particulier, Jensen ! ». Zoya s’énerve parce qu’elle n’a pas envie de passer aux aveux avec Isaac « Je cherchais une distraction. Je t’ai trouvé. Ca fonctionne plutôt… mais… je m’ennuie déjà » fait-t-elle alors en contournant la rangée de plantes qui les sépare « Il me faut de la sauge… Mais on n’en trouve que dans la forêt interdite… Tu m’accompagnes ? ». Elle a cet air de défi sur ses traits alors qu’elle s’approche un peu plus d’Isaac « Ou tu es bien trop froussard pour t’y aventurer ? ».

La tension monte crescendo en moi, effet que Zoya Lewis provoque immanquablement en moi. Pour des raisons que je ne saurais totalement expliquer, la brune titille en mon être ce côté provoquant qui d'ordinaire demeure en veille. Comme si face à elle, il m'était indispensable de prouver quelque chose, ou de protéger mon territoire. « Je pourrais te surprendre, mais je n’ai rien à te prouver, Jensen. » Elle me fait et je hausse nonchalamment les épaules, ses pupilles emplis de dédain à mon égard insufflent toutefois sur mes lippes un rictus éhontément satisfait. Lorsque je lui révèle que je la juge telle une ennemie dans ce que je considère telle ma serre, la sorcière échappe un rire mauvais. « De quoi tu as peur ? Que je te fasse de la concurrence ou que je vienne te piquer tes plantes de malheur pour me faire de l’argent de misérable ? » Mes plantes de malheur ? De l'argent de misérable ? L'air que j'affiche est à la fois outré et incrédule. « Et puis qu’est-ce que je dois comprendre ? Elle t’appartient cette serre peut-être ? » « Il n'y a que toi et des élèves mal intentionnés pour rôder ici le soir tombé. Les autres professeurs me demandent lorsqu'ils ont besoin d'une "plante de malheur", comme tu te plais faussement à les qualifier. » Je fais, dévoilant ainsi ma possessivité pour ces végétaux tout comme le fait qu'elle m'a cuisamment vexé en les désignant ainsi. « Et pour ta gouverne, c'est à des lieux d'être de l'argent de misérable. Quand on est à côté de la plaque, on ne juge pas, Lewis. » J'enchéris lorsqu'elle s'intéresse à mes précieux amanita muscaria, sous-entendant - avec hypocrisie considérant mes dernières paroles - qu'elle a échoué ses ASPICs en botanique, avant de me montrer un peu plus clément par conscience. « Boring. » La brune commente et je fronce les sourcils.* « J’en ai rien à faire, Jensen, tu gaspilles ta salive inutilement » « Si tu connaissais au moins toutes les vertus impressionnantes que referment leurs pistils, tu les trouverais époustouflantes. » Les champignons ne possèdent pas de pistil, ils se reproduisent au moyens de spores, mais je m'amuse à tenter de découvrir à quel point Zoya s'y connaît. L'important néanmoins demeure qu'elle se recule des champignons écarlates. J'en profite pour lui demander ce qu'elle recherche, dans l'optique qu'elle débarrasse rapidement le plancher. Sa présence me rend inavouablement nerveux. « Je ne cherche RIEN en particulier, Jensen ! » Elle s'énerve et j'écarquille les yeux, surpris. « Je cherchais une distraction. Je t’ai trouvé. Ca fonctionne plutôt… mais… je m’ennuie déjà » Un sourire en coin apparaît sur mes lippes, je me retiens de lever les yeux au Ciel. « Il me faut de la sauge… Mais on n’en trouve que dans la forêt interdite… Tu m’accompagnes ? Ou tu es bien trop froussard pour t’y aventurer ? » Cette fois-ci, j'implore vraiment l'au-delà. « Par Merlin et tous les fondateurs de Poudlard... » Je reporte mon attention sur Zoya. « J'ai dépassé l'âge de mes onze ans, ça fait belles lunes que je n'ai plus peur de la forêt interdite. » Je déclare. « T'as peur d'y aller seule ? » J'interroge, narquois.

* Je l'imaginais trop avec cette tête :  

@Zoya Lewis

« Il n'y a que toi et des élèves mal intentionnés pour rôder ici le soir tombé. Les autres professeurs me demandent lorsqu'ils ont besoin d'une "plante de malheur", comme tu te plais faussement à les qualifier. » « Oh, il faut demander la permission à sir Jensen pour venir traîner par ici. J’ignorais que tu avais des possessions ici, quoi que posséder une serre ne soit pas non plus quelque chose d’incroyable » Elle est mauvaise et elle continue dans cette voie, sans se soucier de ce que peut bien en penser Isaac. En réalité, elle se contrefout de son opinion. « Et pour ta gouverne, c'est à des lieux d'être de l'argent de misérable. Quand on est à côté de la plaque, on ne juge pas, Lewis. » « Je ne peux pas comprendre, c’est un fait, je te l’accorde » comprendre ici je ne peux pas comprendre en effet car, contrairement à toi, je ne suis pas dans le besoin et je roule sur les gallions d’or. Sa chambre forte à Gringotts en est remplie, papa étant bien haut placé et ça depuis toujours pour qu’elle ne connaisse aucunement la valeur de l’argent la Lewis. Il vient à lui expliquer ce qu’est ce champignon de malheur qu’elle a envie de dépecer pour en découvrir les entrailles mais au vu de la description ennuyante que lui en fait le Jensen, elle se rétracte « Si tu connaissais au moins toutes les vertus impressionnantes que referment leurs pistils, tu les trouverais époustouflantes. » « J’en doute. C’est comme si tu me disais que l’épouvantail qui se trouve devant l’entrée de la serre a plein de qualité au point que je souhaiterai qu’il soit réel pour qu’il se transforme en prince charmant » prince charmant rien que de prononcer ces mots suffisent à arracher une grimace à la Zoya.

« Par Merlin et tous les fondateurs de Poudlard... (…) J'ai dépassé l'âge de mes onze ans, ça fait belles lunes que je n'ai plus peur de la forêt interdite. » « Naturellement … » dit-t-elle avec ironie, quand elle doute des mots du Jensen et reste persuadée qu’il y a des choses qui doivent bien l’effrayer. « T'as peur d'y aller seule ? » Et là, le sourire mauvais s’extirpe de sa gorge « Moi avoir peur Jensen ? Je n’ai peur de rien, ni de personne » Elle commence alors à tourner les talons quittant la serre   « Reste avec tes stupides plantes, monsieur Parfait, j’ai mieux à faire que de traîner avec des gens comme toi  ».

Spoiler:

Si le directeur était présent sur les lieux, ou tout autre professeur plus âgé que nous, sans doute auraient-ils l'envie insatiable de nous tirer les oreilles vu comment nous nous querellons comme deux enfants. Cependant, je ne pouvais résister à rétorquer ou provoquer Zoya, comme il semblait être également le cas pour l'ancienne Serpentard . « Oh, il faut demander la permission à sir Jensen pour venir traîner par ici. J’ignorais que tu avais des possessions ici, quoi que posséder une serre ne soit pas non plus quelque chose d’incroyable » « Et pourtant, te voilà à en avoir besoin, de cette serre, » je remarque, mauvais, avant de redorer la réputation que Lewis attribue faussement à mon domaine de prédilection : la botanique. « Je ne peux pas comprendre, c’est un fait, je te l’accorde » Je hoche la tête à l'affirmative, satisfait qu'elle l'admette. Par gourmandise, je tente aussi de la faire concéder à l'intérêt de mes précieux amanita muscaria, quitte à mentir sur leur compte, et par la même occasion, élucider davantage les compétences de Lewis en termes de champignon. « J’en doute. C’est comme si tu me disais que l’épouvantail qui se trouve devant l’entrée de la serre a plein de qualité au point que je souhaiterai qu’il soit réel pour qu’il se transforme en prince charmant » Elle grimace à cette évocation, ça me fait sourire en coin. Je me plais à imaginer donner un filtre d'amour en douce à la sorcière, vu l'aversion qu'elle semble avoir pour de tels sentiments - à moins que ce soit pour des hommes présentés comme de très bons partis ? « Tu serais quand même drôlement désespérée, » je moque, rictus narquois.

Lewis m'explique nécessiter de la sauge, produit qui se trouve exclusivement en forêt interdite. Elle sollicite ma compagnie, provoquant sur le fait que je puisse refuser par peur, ce que je m'empresse rapidement de réfuter. Alors que je lui retourne l'attaque, la jeune femme tourne les talons, m'offrant désormais son dos. « Moi avoir peur Jensen ? Je n’ai peur de rien, ni de personne » « Le Choixpeau se serait-il trompé de maison ? » Je commente, faussement admiratif. « Reste avec tes stupides plantes, monsieur Parfait, j’ai mieux à faire que de traîner avec des gens comme toi. » « "Monsieur Parfait" ? Tu te fais des idées, après ton épouvantail métamorphosé en prince charmant ? » Je formule, insolent. « By the way, Lewis, les champignons n'ont pas de pistil ! » Mais la professeur est déjà hors de mon champ de vision. « Et tu seras bien contente quand mes succulents cucurbitacées se retrouveront dans ton assiette à Halloween ! Tu t'en délecteras, » je grommelle, posant mon regard sur une des lignées de la serre où commençaient à pousser citrouilles, potirons et courges.

@Zoya Lewis

Spoiler: