| welcome to the black parade |
| Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
(roa, juin 2020)
grisy (s1) lancement ∆ love #4 ∆ grace #1 ∆ grace, greg, sienna ∆ week-end #1 ∆ grace #2 ∆ grace #3
(s2) grace #4 ∆ grace #5 ∆ grace, elias, kieran ∆ elias ∆ ivy ∆ love #5 ∆ love #6
(s3) elias, kieran, grace, sienna, jack
(s4) épreuve semaine 4 ∆ grace #6 ∆ martin
(s5) épreuve 1 semaine 5 ∆ épreuve 2 semaine 5 ∆ épreuve 3 semaine 5 ∆ résultats
(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Mar 1 Mar 2022 - 1:29 | |
| 2020. Je passe une main sur mon visage, attrape la cigarette que j’avais glissée dans la poche de ma blouse et embrase d’un geste bref et sûr son extrémité des jets de flammes de mon briquet. J’inspire profondément, longuement, la nicotine, la laisse sournoisement s'immiscer au sein de mon organisme, encombrer mes poumons de cet oxygène que je bafoue de mon instinct nocif et malade. J’ai conscience que j’arrive au terme d’un chapitre de mon histoire, je réalise dans quelle mesure il me faudra de nouveau réparer les bris de mon cœur et apaiser les cicatrices de mon âme pour poursuivre l’écriture de mon existence. J’anticipe le choc, je le vois au loin patienter pour me happer, inévitable, et je contracte tous mes muscles afin d’épouser l’impact, de résister autant que possible, quand je me sens bien désarmé contre la peine qui menace d’imploser en moi.
Une nouvelle fois, mon métier fait office d’évasion, d’escapade. Plongé sur les planches de la détresse d’Autrui, j’oublie la mienne, la relaie au dernier rang, la rend inaudible. Je ne compte plus, je m’efface prodigieusement, au profit des infortunés franchissant la barrière des urgences. Alors que j’écrase mon mégot et en dispose dans la poubelle à cet effet, je remarque l’ambulance se garer en trombe dans le stationnement, sirène assourdissante. Je reviens sur mes pas et parviens dans le service où je suis affecté en même temps que le patient. Un homme entre 30 et 40 ans, en overdose. Un soupir franchit la barrière de mes lèvres, mes sourcils se froncent. Les usagers qui me sont les pires. Le médecin me somme de prêter main forte à l’équipe et je suis le groupuscule jusqu’au box. A la force de notre bras, l’individu en détresse respiratoire est prudemment transité du brancard au lit incliné de sorte à ce qu'il ne s'étouffe pas s'il venait à vomir. Je l’associe rapidement à l’appareil prenant ses constantes, dispose habilement les pastilles sur son torse pour suivre son rythme cardiaque, serre son bras du tensiomètre, ajuste le masque à oxygène. Pendant ce temps, ma collègue prélève plusieurs échantillons sanguins et le médecin clame les prochaines directives que je note en mémoire pour les effectuer. Mon regard se pose ponctuellement sur le visage fermé du patient.
@Rhett Hartfield |
| | | | (#)Mer 2 Mar 2022 - 20:32 | |
| “Est-ce que c’est le moment où vous allez me faire croire qu’on en est en 2050 et que je suis resté autant de temps dans le coma ? C’est la blague qu’il aurait sûrement faite s’il en avait eu la force. Les mots sont dans son esprit, qui plus est. Pas dans le bon ordre, pas avec la bonne conjugaison, mais ils y sont. C’est tout ce à quoi il pense, le brun qui se réveille avec l’entièreté de son corps endolori pour diverses raisons. Cela lui arrivait après certains matchs particulièrement demandeurs en énergie, mais jamais d’une telle sorte. Jamais ce genre de douleur non plus. Et jamais il ne se réveillait autre part que chez lui ou leur hôtel du moment ; et ici, cela ne ressemble ni à l’un, ni à l’autre. Qui plus est, il sait bien que son temps sur le terrain est révolu: en tombant de toute sa hauteur, son crâne n’a pas heurté le sol avec assez de force pour lui faire oublier un tel détail.
Il veut se relever et échoue. C’est pathétique. Il ouvre la bouche mais aucun son n’en sort. Trop fatigué, il se contente de fermer les yeux à nouveau. Plus tard, tout ira mieux. Plus tard, il se réveillera de ce mauvais rêve à l’allure bien trop réaliste. Il se croirait dans un épisode de Black Mirror, et il aime justement bien trop la série pour vouloir se retrouver au milieu de l’une des trames.
Les derniers souvenirs reviennent ; ceux qui paradoxalement voulaient qu’il arrête de souffrir. Ceux qui sont en totale contradiction avec cet instant où il se réveille déjà à nouveau, toujours dans cet épisode qu’il déteste, toujours à supporter une douleur inhumaine aussi. Il a le regard partout et nulle part à la fois, il se concentre sur la porte à la teinte jaunâtre plutôt que de se soucier de son corps caché sous un simple drap de lit. Il voit le recoin sale d’une des dalles du plafond plutôt que de reconnaître qu’il est relié à des intraveineuses chargées de le maintenir en vie. Il s’attarde sur des détails plutôt que de vouloir accepter la réalité évidente des choses, celle qu’il stipule haut et fort qu’il a sacrément merdé, cette fois, et qu’il est plus jeune que jamais face à l’adversité d’une addiction qu’il refusera toujours de reconnaître, même après aujourd’hui. Alors, quand un homme vêtu de blanc entre dans la pièce, ce sont les yeux du Hartfield qui s’y accrochent comme s’il était sa bouée de secours et son ange gardien, tout à la fois, dans l’espoir d’obtenir de sa part des explications moindrement rassurantes, peu importe le sujet.
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| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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(finale) grace #7 ∆ rafting ∆ grace #8 ∆ grace #9 AVATAR : Will Higginson CRÉDITS : cheekyfire (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), (gif may0osh (gif olivia), stairsjumper (starter pack) DC : / INSCRIT LE : 08/04/2018 | (#)Sam 5 Mar 2022 - 21:51 | |
| Le patient s'est stabilisé, sa bonne forme physique représente un atout majeur de sa progressive convalescence sur le volet physique. Néanmoins, les conséquences de son geste ne seront pas dérisoires, l'étendue des dégâts de sa surconsommation de médicaments est encore en définition par les prélèvements réalisés sur le malade, faute de conscience de la part du concerné. Rhett Hartfield, selon l'enquête menée, et de mes connaissances en termes de rugby, je crois en cette théorie. La détresse respiratoire de laquelle l'ancien sportif de haut niveau souffrait à son arrivée aux urgences est désormais chassée, bien qu'un apport constant en oxygène soit encore nécessaire à l'homme. Dès qu'un lit sera disponible dans le service de réanimation, il y sera transféré pour la poursuite des soins continus qu'il requiert.
Je pousse délicatement la porte du box où le vingtenaire repose. Mon regard le décrit, je jette un coup d'œil au moniteur avant de porter ma main à ses doigts, vérifiant que ceux-ci continuent de reprendre de la chaleur et ne sont pas aussi gelés qu'ils l'étaient à l'arrivée du brun. Je lève les yeux vers son visage et capte son regard exténué. Il me semble militer contre la fatigue, je lui souris, encourageant. « Bonjour Monsieur, » je salue. « Vous m'entendez ? » Je m'assure que ce ne soit pas un réflexe mais bien une prise de conscience de l'homme. Ses pupilles se concentrent sur moi. « Nous sommes à l'hôpital, les secours vous ont amenés ici parce que vous avez fait une overdose, » je relate sur un ton calme et et posé, dénué de tout jugement. « Est-ce que vous vous rappelez avoir pris des médicaments ? » Je questionne pour mesurer le niveau de conscience de l'ancien numéro 9. |
| | | | (#)Sam 5 Mar 2022 - 22:12 | |
| Chacun des gestes du médecin fait sûrement du sens pour lui et sa profession, mais ce n’est en rien le cas d’Hartfield qui continue de l’observer avec étonnement, préférant sans doute donner plus d’importance à cet inconnu plutôt qu’à son propre cas. En savoir plus sur son état physique ne ramènerait sûrement aucune bonne nouvelle alors il se veut partisan de la politique de l’autruche: tant que personne ne lui a dit qu’il va mal, alors il va bien. C’est ainsi que fonctionnent les choses, dans sa famille et dans son (ex) milieu. « Bonjour Monsieur, » A défaut de pouvoir le faire de vive voix, Rhett se contente à son tour de le faire dans son esprit embrumé, ne laissant finalement parler que ses yeux qui papillonnent avec difficulté et luttent contre une fatigue extrême. Il veut rester conscient, il veut surveiller, il veut savoir ce qui se passe autour de son corps qu’on relie à des machines et qu’on inspecte sous tous les angles. « Vous m'entendez ? » Il papillonne des paupières de plus belle encore pour assurer au médecin qu’il l’entend, malgré tout le reste. Il ne peut pas faire grand chose, mais ça c’est encore dans ses cordes. Ses grands yeux clairs se fixent à ceux de l’inconnu, désormais semblable à une bouée de sauvetage à forme et taille humaine.
« Nous sommes à l'hôpital, les secours vous ont amenés ici parce que vous avez fait une overdose, Est-ce que vous vous rappelez avoir pris des médicaments ? » Il roule des yeux, finalement, le numéro neuf qui s’est brûlé les ailes et tout le corps avec. En s’enfonçant un peu plus dans le lit contre lequel il voudrait se noyer et disparaître, il tente de se remémorer lui-même du cours de la soirée, sans que ce soit un inconnu qui ait à le faire, aussi professionnel et serviable puisse-t-il être. “Oxy.” C’est tout ce qu’il est capable d’articuler, c’est aussi tout ce dont le médecin a besoin de savoir: Oxycodone, voilà ce à quoi il tourne, voilà aussi ce dont il a sans nul doute abusé la veille au soir. A lui, rien ne sert de mentir, il doit garder ses forces pour la presse et sa famille. “Quelqu’un sait ? Quelqu’un a été prévenu ?” Les mots sont à peine articulés, prononcés d’un ton infiniment bas et à peine audible. Il veut savoir si son frère a été appelé, lui qui reste encore son contact d’urgence après toutes ces années. Pire encore, il veut savoir si l’information a fuité dans la presse, d’une façon ou d’une autre. L’un comme l’autre, il n’a plus aucun contrôle dessus. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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| Les lourdes paupières du patient papillonne en guise de réponse et à mesure de mes questions, il me semble remporter en vivacité. Ce n'est peut-être pas grand-chose pour beaucoup, mais en qualité de soignant, ces minimes progressions me sont aussi importantes qu'enthousiasmantes. Ses pupilles azurées me fixent, se maintiennent, je ne peux que deviner les questions et pensées qui traversent l'esprit sans doute embrumé du jeune homme, et je m'ambitionne de déterminer à quel point celui-ci l'est, après l'avoir renseigné sur les grandes lignes de la situation.
Le mot overdose le fait réagir, je le questionne sur ce qu'il se rappelle avoir pris, ce qui pourrait nous être d'une aide précieuse en attente des retours complets des examens. “Oxy,” il murmure et j'acquiesce, compréhensif, satisfait qu'il retrouve aussi l'usage de ses mots peu à peu. “Vous avez juste pris de l'oxy ou quelque chose d'autre ?” Je poursuis, purement à la recherche d'informations, le ton nullement accusateur. “Quelqu’un sait ? Quelqu’un a été prévenu ?” Je lorgne sur le dossier papier mais en réalité, je n'ai pas réellement besoin d'y chercher à y lire quoi que ce soit. Les urgences ont afflué, la personne de confiance du Hartfield n'a pas été contactée. “Pas encore. Vous voulez que j'appelle quelqu'un en particulier ?” Je propose. “C'est dangereux, vous savez, de prendre autant de médicaments. Ca aurait pu très mal se passer.” Quelle bonne blague, l'hilarité est générale au fond de mon être, tant je suis hypocrite en ce moment précis. Mais mes yeux sont rivés sur Rhett, dans l'ultime et unique volonté de l'aider. Il est ma priorité. Son geste était-il intentionné ? Révèle-t-il un profond mal-être ? Ou une grave erreur parce qu'il s'est senti plus puissant que la chimie ? J'ai tendance à croire qu'il regrette, vu qu'il aide à sa prise en charge en révélant ce qu'il a consommé. Vu son dossier, il sera toutefois difficile de croire qu'il ne nécessitera pas une prise en charge en addictologie. “On va bien s'occuper de vous.” Physiquement d'abord, assurément. Psychologiquement après, je l'espérais. |
| | | | (#)Sam 5 Mar 2022 - 22:52 | |
| “Vous avez juste pris de l'oxy ou quelque chose d'autre ?” La question est simple, pourtant. Enfantine, même, pourrait-on dire. Il veut savoir comment Rhett a frôlé la mort, mais c’est justement Garett qui se veut incapable de lui répondre dans de plus amples détails, la soirée ne voulant pas se préciser dans son esprit. Son rythme cardiaque s’affole quelque peu alors qu’il secoue la tête de droite à gauche avec une certaine lenteur typique de son état de fatigue actuel. Il ne sait pas et ça l’inquiète, parce qu’il devrait tout savoir sur sa propre vie, au moins. “Je - …” Je, voilà bien tout ce qu’il peut expliquer, Rhett. Je à défaut de dire qu’il ne sait rien de rien et qu’il a déjà l’impression d’être un légume, alors que deux ans plus tôt il était une étoile brillante et étincelante du rugby mondial. De numéro neuf, il passe surtout à un numéro de dossier à l’hôpital, perdu dans la masse. Rien de plus.
“Pas encore. Vous voulez que j'appelle quelqu'un en particulier ?” Et rapidement, il hoche de la négative pour des raisons bien différentes désormais. Mieux vaut n’appeler personne, ni sa famille, ni ses proches, ni même Jenna qui doit être un contact d’urgence noté sur un papier ou un autre, encore. Il veut être seul, il veut avoir le temps de préparer son discours autant que de reprendre un peu de couleurs pour moins alarmer tout son entourage. “C'est dangereux, vous savez, de prendre autant de médicaments. Ça aurait pu très mal se passer.” L’australien déglutit, ayant bien trop l’impression d’être soudainement traité comme un enfant pour que ce soit agréable. Il est professionnel, c’est ce qu’il se répète, mais son professionnalisme a aussi des airs puérils. Il a passé l’âge de ce genre de choses. “Pas volontaire. Ça devrait être dans l’dossier.” Lui, le médecin aux mille années d’études, il devrait pouvoir le noter dans le dossier. Et si ce n’est pas à lui alors c’est à Ruben qu’il demandera, tout en sachant pourtant que son frère à la carrière prometteuse ne risquera jamais de la mettre à mal pour un petit con dans le genre de son aîné.
“On va bien s'occuper de vous.” Et déjà, il sent la discussion toucher à sa fin, ce qui lui pince le coeur autant que le soulage à l’idée de pouvoir tenter d’économiser ses maigres forces pour plus tard. Le médecin esquisse déjà un pas en arrière alors que la voix du brun s’élève une ultime fois, plus faible que jamais. “Hey, doc? Merci.” Il ne sait pas à quel point il avait besoin d’entendre ces mots là, aussi simples soient-ils. Ici, il est en sécurité. |
| | | Isaac Jensenle coeur au bout des doigts ÂGE : 34 ans (13.05.90) SURNOM : Isy STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur (06.07.2021) MÉTIER : Infirmier au service des urgences, président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023) LOGEMENT : Penny et lui ont quitté Toowong en 2024 pour s'installer avec leurs enfants à Bayside et y créer leur cocon à l'image entière de leur amour POSTS : 28708 POINTS : 0 TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : RPs TERMINÉS :
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| Ma question interpelle le patient, son rythme cardiaque s'accélère légèrement sur le moniteur, mon regard passe des courbes électroniques au visage du vingtenaire. Il me semble lire des doutes et de l'inquiétude au fond de ses pupilles qui passent de droite à gauche alors qu'il parcourt ce que j'interprète être sa mémoire. “Je - …” Il glisse et l'émotion s'ajoute au cocktail de son regard. Je souris sincèrement, encourageant, et pose ma main précautionneusement sur son épaule. “Vous me dites si quelque chose vous revient en mémoire, d'accord ?” Je tranche en guise de compromis face à l'absence de réponse. “Les examens qu'on a fait sur vous pendant que vous étiez inconscient nous révèleront aussi comment bien prendre soin de vous, en plus de ce que vous venez de me dire,” je rassure.
L'ancien sportif me demande si quelqu'un a été prévenu de son arrivée aux urgences. Je réfléchis quelques instants, bien que la réponse s'impose en mon esprit. Faute d'avoir alerté au moins la personne de confiance qui figure sans doute à son dossier, je lui propose d'appeler quelqu'un s'il le souhaite. Mon interlocuteur hoche la tête à la négative et mon cœur se serre. Je me reconnais en lui, je me ressasse immanquablement, pernicieusement, mon propre réveil suite à mon intoxication médicamenteuse volontaire, quand Katherine m'avait posé exactement la même question et je l'avais suppliée sans vergogne de ne prévenir personne, lui rétorquant sur un ton catégorique et féroce qui ne me ressemblait aucunement que je désirais que personne ne soit au courant de ce que je décrivais alors telle une infortune, un cuisant échec. “D'accord, on n'appelle personne pour l'instant. Mais si vous changez d'avis, vous nous le dites,” je sollicite, avant de souligner la gravité de son geste dans la prière qu'il ne réitère pas. “Pas volontaire. Ça devrait être dans l’dossier.” Je l'étudie quelques instants. Déterminer si l'homme est honnête ou pas n'est pas entièrement de mon ressort, néanmoins, cette information n'est pas à négliger. “Je vais l'écrire,” je m'engage, la formulation déjà présente dans mes pensées. Le patient révèle avoir consommé de l'oxy et indique ne pas s'être intoxiqué involontairement. Le psychologue qui viendra lui rendre visite plus tard jugera si ces propos relèvent du déni ou confirment une grave erreur de jugement.
Mais surtout, dans ce box transpirant les produits désinfectants, où les principales couleurs reflètent les dispositifs médicaux, les boîtes de déchets d'activités de soins à risques infectieux, les sacs plastiques colorés selon ce qu'ils contiennent, je tiens à rassurer le patient, à lui confirmer qu'il ne sera pas qu'un simple numéro, que l'équipe a à cœur son bien-être, qu'il n'est pas seul à défaut d'avoir l'un de ses proches contactés pour le rejoindre à son chevet, considérant ses souhaits. L'hôpital, bien que parfois croulant, a les moyens de le soigner, de l'aider, et je crois en sa convalescence. Ma main quitte son épaule, je m'éloigne afin de noter cette remarque de prise d'oxy et d'acte involontaire dans son dossier comme je l'avais annoncé plus tôt. “Hey, doc? Merci.” Il me fait et je lui souris sincèrement, refermant le dossier après y avoir laissé ma trace manuscrite. “N'hésitez pas à nous sonner. L'un de mes collègues, si ce n'est pas moi, repassera plus tard,” je l'informe. |
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