| (Amelyn #65) ► Back in the saddle |
| | (#)Sam 12 Mar 2022 - 19:54 | |
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BACK IN THE SADDLE Hocher la tête : c’est tout ce qu’elle obtiendra de moi. Je ne répondrai pas à cette question sur “que régente-t-elle” puisque je la connais, la manœuvre. On oblige l’autre à se perdre dans ses souvenirs, de cracher des vérités qui, par la suite, sont déclarées comme des “erreurs d’interprétation”. Autrement dit, ce n’est pas ma faute, Amos, mais la tienne : tu as mal compris. Hors de question que je m’engouffre dans cette forêt sombre à la lisière trop broussailleuse. Je n’ai pas à me justifier sur un ressenti. Si Rae était honnête avec elle-même, elle admettrait que son désir de contrôle est parfois étouffant, à commencer lorsqu’il s’agit de Micah. Elle gère mieux ses émotions et, en toute franchise, j’en suis heureux pour elle. Je suis fier et je l’envie, d’ailleurs. Moi, je n’y arrive pas. Je n’y parviens pas faute à mes propres expériences. Pourquoi me donne-t-elle toujours l’impression de me soutenir, oui, mais en faisant systématiquement abstraction de ce que sont mes blessures et mes traumas ? «Elle va bien, parce que nous avons fait tout ce qu’il fallait oui, y compris vérifier qu’elle n’avait besoin de rien hier soir. Tu crois que je n’aurais pas préféré qu’elle chouine à un autre moment ? » Loin de moi de déposer sur la tête de mon bébé le chapeau du couple. C’est moi qui suis me levé, interrompant un corps à corps bien entamé. Mais, mes motivations sont-elles vraiment si difficiles à comprendre ? Sont-elles irrationnelles ? Ne méritent-elles pas de l’indulgence au lieu du cynisme, de l’ironie et des accusations qu’elle étaye sans scrupule en me lançant au visage ma chemise tâchée de la veille. «A ce stade ? Oui. Tu préfères ça. Comme ça, ça fait de toi la victime idéale et moi, je le répète, le connard de l’histoire. Tu te rends compte ? Il s’inquiète tout le temps pour sa vie. C’est pas raisonnable. Il m’a même abandonnée au pis des moments. C’est ce que tu raconteras à ta copine Ariane, non ? Et, tu te délecteras de ses commentaires parce qu’ils vont dans ton sens, qu’ils tiennent pas un instant de ce que je ressens. Tu as acté que j’avais besoin de boire pour te faire l’amour, tu ne t’es pas demandé s’il y avait une explication ? » Non ! Bien entendu. Elle n’a pas besoin d’ouvrir la bouche : si elle se persuade de bêtise, je peux le faire. Le nombrilisme n’est pas qu’une histoire de genre : homme et femme en sont tous capables. «Non, tu préfères tirer tes déductions, celles qui font bien mal. Pourquoi ? Parce que ton corps a changé ? Parce que j’ai besoin d’un peu de temps pour me rassurer comme tu en as eu besoin pour la présenter à certaines membres de la famille ? Je n’ai pas compris, moi ? Pourquoi tu ne veux pas comprendre quand il s’agit de moi ? Parce que la seule impression que tu me donnes, c’est que si c’est important que j’arrête de boire, c’est pas pour ma santé, c’est pour toi… pour que tu ne te retrouves pas toute seule avec un enfant parce que ça te tétaniserait. Eh bien, tu sais quoi ? Moi non plus, je n’ai pas besoin de ta charité. A l’avenir, tu pourras garder pour toi tout tes conseils…J’en ai plus besoin.» Ce qui me déchire le coeur puisqu’elle est la seule, ma partenaire, avec laquelle je suis à l’aise pour vider mon coeur meurtri ou pesant d’émotions brusques et violentes, parfois même inédites. «Et tu as raison, sors tout de son contexte, c’est bien. C’est exactement ce qu’ ont fait quand on essaie d’avoir une discussion constructive.» A mon tour, j’use de cynisme, mais ma causticité n’est pas aussi éloquente que la sienne. J’entends Micah pleurer et ça me serre le coeur. J’aimerais accourir dans sa direction, pour la cajoler, la consoler, la rassurer, lui chuchoter que tout va bien. Mais de quel crime m’accuserait-on si j’avortais cette dispute au profit de mon bébé ? Je me sens bridé sur ce qu’il convient de faire et ces désirs qui me brûlent les doigts et font trouver mes jambes.
Dès lors, comme c’est plus fort que moi : je quitte la chambre. Je cours vers le salon pour embrasser mon poupon sur le front et lui caresser les joues. J’emporte du bout du pouce quelques larmes et l’implore de ne plus sangloter avec tant de vigueur. J’ai peur qu’elle manque d’air, qu’elle suffoque à devenir bleue, qu’elle s’étouffe, tout simplement. Lorsqu’il me semble qu’elle est plus soulagée, je ramasse mon portefeuille et je récupère mes chaussures. Je les lace dans l’entrée, assis sur un tabouret dédié à cet effet. Est-ce que je me suis douté que Rae me rejoindrait ? Oui ! Je m’étais préparé à ce qu’elle continue de me harcerler à l’aide de sa causticité. Or, si elle me tance, c’est d’avoir trahi une promesse et je trouve le constat assez dur pour relever le menton dans sa direction. «Je n’ai rien brisé du tout. J’avançais juste à mon rythme, parce que j’y ai droit moi aussi. Tu n’as pas le monopole de l’adaption, Rae.» Mon timbre est plus doux tant les larmes de Micah font enfler mon estomac. J’ai pas le coeur de la laisser. Je n’ai toutefois pas envie de rester pour ces grands yeux à elle, mais parce que ma complice, dans l’expression fragile de sa détresse, me prie de ne pas m’en aller sans elle. «Mais, tu vois pas où on va ? Tu nous écoute pas parler ? » Je n’arrive même plus à savoir lequel nous deux à tort quand, habituellement, je sais que ma mauvaise foi, étant ma seule arme, m’a habillé du mauvais rôle d’emblée. Dépité, je me suis levé et j’ai avancé en direction des deux femmes de ma vie. J’ai embrassé la plus jeune sur le front et j’ai entouré le duo de mes deux bras. «Viens avec moi. Je n’ai pas dit que ce n’était pas incompatible, mais… laisse-moi calmer.» Autrement dit, avant de me parler, de me questionner, de trancher dans le vif de nos problèmes, accorde-moi la possibilité de trier tout ce qui se bouscule dans ma tête. «Je vais fumer une cigarette. Peut-être deux. Tu as le temps de t’habiller ?» Micah l’est déjà : elle n’a pas couru des miles sur une machine qui mène nulle part.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 13 Mar 2022 - 14:48 | |
| back in the saddle Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Elle va bien, parce que nous avons fait tout ce qu’il fallait oui, y compris vérifier qu’elle n’avait besoin de rien hier soir. Tu crois que je n’aurais pas préféré qu’elle chouine à un autre moment ? » - « Elle a à peine couiné, Amos. » Le son qui s’est échappé des lèvres de notre fille n’était qu’un gazouilli, pourquoi refuse-t-il d’admettre qu’hier soir, il a eu tort ? Qu’il s’est précipité au chevet d’une petite coquine qui n’avait rien mais qui a déjà parfaitement compris comment faire accourir son père près d’elle lorsqu’elle a besoin d’amour et d’attention ? Pourquoi ne pouvait-il pas se fier à mon instinct, à mon jugement. Prétendre qu’elle aurait pu s’arrêter de respirer était, j’en suis certaine, rien de moins qu’une excuse pour dissimuler le fait qu’il ne supporte pas d’être loin d’elle trop longtemps, et tant pis si cela veut dire me laisser moi sur le bas côté. « A ce stade ? Oui. Tu préfères ça. Comme ça, ça fait de toi la victime idéale et moi, je le répète, le connard de l’histoire. Tu te rends compte ? Il s’inquiète tout le temps pour sa fille. C’est pas raisonnable. Il m’a même abandonnée au pire des moments. C’est ce que tu raconteras à ta copine Ariane, non ? Et, tu te délecteras de ses commentaires parce qu’ils vont dans ton sens, qu’ils tiennent pas un instant de ce que je ressens. Tu as acté que j’avais besoin de boire pour te faire l’amour, tu ne t’es pas demandé s’il y avait une explication ? » Si je ne me défends plus, si je n’argumente même plus c’est parce qu’il est hors de contrôle, mon complice, et qu’il a dépassé les limites et qu’il dit n’importe quoi. Est-ce à cause de Sarah s’il s’imagine que, au moindre problème, je vais filer tout raconter à une amie en me posant comme victime ? Est-ce comme ça qu’il m’imagine ? Pense-t-il que j’ai besoin de la validation d’une autre représentante de la gente féminine pour me sentir droite dans mes bottes et dans ce que je ressens ? Son ex-femme, est-ce le genre d’attitude qu’elle avait ? Projette-t-il ses défauts et ses erreurs sur moi ou est-ce une peur qui n’a rien à voir avec elle, et tout avec son manque de confiance en lui et l'image qu’il projette ? « Tu crois vraiment que c’est le genre de chose dont je vais parler avec qui que ce soit ? » Dont j’ai envie de parler à qui que ce soit, alors que dans cette version des faits je campe la pauvre idiote qui subit le désamours ou, en tout cas, la chute vertigineuse de désir que son futur époux ressent pour elle ? S’il n’a pas assez confiance en moi et en notre relation pour avoir la certitude que je ne m’amuse pas à raconter à qui veut l’entendre tout ce qui fait partie de la sphère intime et ne regarde que nous, il peut au moins se fier à ma fierté.
Une explication. Je l’ai trouvée l’explication. Je l’ai trouvée parce que ce n’est que la goutte d’eau qui confirme ce que je soupçonnais déjà puisque je suis persuadée qu’il me regarde et me voit différemment. Je n’ai pas remis mes conclusions en doute puisqu’elles vont dans le sens de ce tissu de mensonge que mes incertitudes et mes difficultés à me réapproprier mon corps ont plantés dans mon esprit. « Non, tu préfères tirer tes déductions, celles qui font bien mal. Pourquoi ? Parce que ton corps a changé ? Parce que j’ai besoin d’un peu de temps pour me rassurer comme tu en as eu besoin pour la présenter à certaines membres de la famille ? Je n’ai pas compris, moi ? Pourquoi tu ne veux pas comprendre quand il s’agit de moi ? Parce que la seule impression que tu me donnes, c’est que si c’est important que j’arrête de boire, c’est pas pour ma santé, c’est pour toi… pour que tu ne te retrouves pas toute seule avec un enfant parce que ça te tétaniserait. Eh bien, tu sais quoi ? Moi non plus, je n’ai pas besoin de ta charité. A l’avenir, tu pourras garder pour toi tous tes conseils…J’en ai plus besoin. » Son dernier reproche me fait l’effet d’une claque. C’est ça, l’impression que je lui donne ? Que je n’abonde dans le sens des médecins que pour ne pas me retrouver mère ”célibataire” d’une gamine orpheline de père ? Que ce n’est que pour ça que je l’épaule, et pas parce que l’idée de le perdre m’est tout bonnement intolérable ? Je ne le quitte pas des yeux, mais mon visage se décompose et, face à cette accusation, je reste muette. Les lèvres légèrement entrouvertes je le fixe, incapable de formuler la moindre réponse tant je suis choquée par ses accusations et tant je m’interroge sur quelle est la part de lui qui y croit vraiment. Je sais que, souvent, la colère le pousse à dire des choses qu’il ne pense pas. Sauf que si je suis parfois capable de démêler le vrai du faux, cette fois je n’y parviens pas. « Et tu as raison, sors tout de son contexte, c’est bien. C’est exactement ce qu’ ont fait quand on essaie d’avoir une discussion constructive. » - « Parce qu’on essaie vraiment d’avoir une discussion constructive, là ? » Il claironne que c’est son cas, et sous cette lumière ses accusations me semblent mille fois pires. A ce stade, qu’il accoure au chevet de Micah en m’abandonnant derrière lui n’est plus qu’un infime détail parmi d’autres.
Je prends le temps de me recomposer et, lorsque je descends au rez-de-chaussée, il est sur le départ et je tombe à nouveau de haut. Notre bébé quant à elle ressent toute la tension et l’extériorise. Je suis incapable de la laisser pleurer alors qu’elle tend ses bras dans ma direction, cherchant mon étreinte rassurante, et que je suis témoin des grosses larmes qui coulent sur sur joue, à cause de son père et moi. « Je n’ai rien brisé du tout. J’avançais juste à mon rythme, parce que j’y ai droit moi aussi. Tu n’as pas le monopole de l'adaptation, Rae. » - « On parle pas des autres. On parle pas de ta famille et de tes proches. On parle de nous. Je pensais pas qu’il te fallait de l’adaptation pour ça. » Pour nous. Pour prendre le temps de m’aimer et de me le montrer. Où est passé l’homme qui, à la maternité, se languissait déjà du feu vert des médecins ?
Où est l’homme qui me promettait qu’il me demandait ma main en partie parce qu’il ne voulait plus me fuir ? Je peux le laisser s’enfermer dans son bureau pendant des heures, le temps de redescendre. Je peux rester à l’étage tandis qu’il reprend ses esprits en bas, et que chacun médite sur ce que l’autre lui a balancé au visage.
Mais je ne peux pas le regarder claquer la porte, en direction du catamaran ou n’importe-où, sans savoir s’il rentrera dans une heure, une journée ou une semaine. C’est une torture à laquelle il avait promis de ne plus jamais me soumettre.
« Mais, tu vois pas où on va ? Tu nous écoutes pas parler ? » Mes bras bercent doucement Micah, qui se calme doucement contre moi, mais mon regard ne quitte pas le sien. Ne pars pas. C’est tout ce que je lui demande, et il se rapproche de nous pour embrasser le front de notre poupon, et refermer ses bras autour de mes épaules. « Viens avec moi. Je n’ai pas dit que ce n’était pas incompatible, mais… laisse-moi me calmer. Je vais fumer une cigarette. Peut-être deux. Tu as le temps de t’habiller ? » Si ma colère et ma fierté me soufflent de me dégager et de refuser pour rester sur mes positions : je veux qu’il reste, je l’observe religieusement avant de finalement hoche la tête et pour cause : c’est inédit. C’est la première fois qu’il me propose de m'emmener avec lui et cela change la donne : ce qui était une fuite devient une volonté de changer d’air sans pour autant s’éloigner de moi. « Pour elle ou pour moi ? » Elle, c’est mon bébé. J’ai besoin de savoir s’il agit comme ça parce qu’il ne peut pas la quitter elle - surtout après ses chaudes larmes - ou s’il m’a entendue, s’il a compris l’état de détresse dans lequel il me met à chaque fois qu’il claque la porte sans se retourner. Je ne suppose pas, je ne me risque à aucune conclusion et pour cause : il me l’a reproché. Je pose une simple question, sans accusation dans mon ton. J’ai besoin de savoir que ce n’est pas Micah qui change la donne. Après en avoir eu la confirmation, je monterai me doucher rapidement et enfiler des vêtements adapté à la chaleur estivale, avant de le rejoindre pour installer Micah dans la voiture, monter à l’avant avec lui, et l’observer dans l’attente d’un geste, d’un mot, ou d’un indice sur sa - notre - destination.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2022 - 11:33 | |
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BACK IN THE SADDLE Première évidence : Raelyn et moi n’appréhendons pas les babillements, chouinements, gémissements et sanglots de Micah de la même façon. Moi, il m’alerte vite. Elle, elle les relativise, sans doute par instinct, parce qu’elle l’a portée et qu’elle est capable de l’interpréter. On raconte qu’une mère et son enfant ont un langage bien à eux. Peut-être est-ce vrai, dans le fond. Peut-être que mon inconscient a exagéré ce qu’il a entendu. Il a peut-être aggravé ce qui n’était, en effet, qu’un gazouilli de moineau. Je ne sais plus. C’est triste à avouer, mais je m’accorde moins de crédit qu’à la maman, quoique je refuse de l’admettre. Je ne peux pas m’excuser d’avoir peur. Je ne peux pas non plus accepter qu’elle présage que divorcer nos deux corps emboîtés m'arrangeait bien. Certes, j’ai redouté ce moment de peur que, sans alcool, je sois l’amant qui intellectualise et qui ne lâche jamais prise ou plus vraiment. Mais, ça ne signifie pas que je ne désire plus ma future épouse. Elle exagère, cette dernière. Elle abuse parce qu’elle se fie à ses déductions sans m’interroger pour mieux comprendre ces raisons qui m’ont poussé à boire un - deux - verre de vin avant de la rejoindre au salon et de l’entraîner dans la chambre à coucher. Dans sa tête, c’est “Au diable l’empathie” et "Que vive Saint-Thomas”. Sauf qu’elle se trompe, lourdement, et que j’ai acté que je ne discuterais plus au terme de cette longue diatribe, mélange savant de bons grains et d’ivraie, qui révèle autant de vrais que de faux. Celui-là, il est le produit de mes excès. Les premières, elles me chagrinent au point que je m’envisage ailleurs, loin du loft pour quelques heures, histoire de redescendre, de ne plus être confronté aux larmes de mon bébé et aux reproches bancales de ma dulcinée. Je ramasse donc mon portefeuille en chuchotant à Micah des mots que j’espère rassurant. Elle, depuis son relax, elle n’y prête guère d’attention. Elle a besoin de plus et elle tend d'emblée ses petits bras vers sa mère qui apparaît au salon. Se disputer lorsque nous étions deux me rendait plus libre de mes mouvements. Briser une promesse m’aurait paru moins grave puisque j’ai décliné mon emploi du temps et sous-entendu l’heure de mon retour à la faveur de l’inédit : d’antan, ça n’arrivait jamais. Lorsqu’on est trois et que la tension est telle que le fruit de nos entrailles est effrayé au point d’en pleurer à gros bouillon, la donne change. Il n’y a plus de brelan d’As qui tienne. Une quinte floche ne me garantirait pas la victoire et, pour cause, ce n’est pas un jeu. En me retenant par les mots et ses grands yeux tristes, ma complice me rappelle qu’effectivement, je n’ai pas œuvré à construire une discussion. Je me suis défendu, comme je le pouvais pour me dédouaner de l'injuste et m’inventer pour le reste des circonstances atténuantes. «Je te parle de moi. Je dois m’adapter à moi…»lui ai-je d’abord rétorqué en me redressant. J’ai hésité à tendre la main vers une veste légère et faire demi-tour une seconde durant laquelle j’ai baissé la tête. Que faire ? Comment agir sans qu’elle ne s’interpose si je prends ma famille avec moi ? Comment ne pas être soumis à une salve de questions à chaque faits et gestes parce que Rae est réputée curieuse ? Avec de la ruse ? En me mûrant dans le silence. L’avenir proche où je les abandonne derrière moi n’existe déjà plus. Alors, je chemine du hall vers ma famille. J’embrasse le front de l’une, je les entoure de mes bras. Je pousse un profond soupir, un qui trahit mon dépit et mon amertume. J’émets également des conditions, mais pour notre bien à tous les deux alors que j’invite Rae à s’habiller, à m’accompagner, non pas dans mes errances, mais tout au long du stratagème qu’implique mes décisions, mon besoin de laver mon orgueil de cette blessure qu’elle a infligé à ma virilité. «Pour toi, d’abord. Pour moi aussi. Et forcément, pour nous.» Etant donné qu’il y aura un impact sur Micah que je récupère d’entre les bras de sa maman - la cigarette attendra - et l’enfant glisse sa tête dans mon cou. Aurait-elle la force qu’elle l’entourerait de ses petites mains. Au lieu de ça, elle les pose sur mes joues, fait mine de les caresser sans le vouloir vraiment. Elle interagit et, tandis que j’achève le travail de réconfort de sa maman, elle finit par se calmer pour de bon. Penser que, d’ici une petite demi-heure, je la confierai pour que vogue la galère dont Rae et moi sommes au commande, mon coeur se déchire. Je suis toutefois déterminé et, quand chacun fut prêt, nous avons grimpé en voiture.
En d’autres temps, le silence nous aurait tenu compagnie. Sur l’heure, nous amusons Micah pour que lui passe son gros chagrin et afin d’effacer ses conséquences éventuelles. Je crois qu’elle est trop jeune pour se souvenir de ce coup d’éclat entre sa mère et moi. Je suis donc plus confiant lorsque je me suis stationné devant l’immeuble où vit Callum. «Il nous la garde la fin de matinée et l’après-midi. Je la récupèrerai au casino.» Mon ton laisse sous-entendre que la discussion n’est pas à envisager et, dans l’espoir de passer l’envie à ma partenaire de protester, j’ajoute : «Nous, on va retrouver un semblant de normalité. On rentre, on prend la moto, on va se promener, on va manger ensemble, on s’arrête où tu veux, on fait ce que tu veux. On rentre, on se change, on va bosser… Si je suis là, Callum peut bien gérer Micah. Il a des mômes, il sait y faire et il a le numéro d’Ariane en cas de pépin.» J’ignore s’il convenait de rassurer l’instinct maternel de Raelyn, mais j’ai parlé en serrant ma main dans la sienne. C’est plus qu'un impératif que j’émets. C’est moins qu’un ordre qu’une complainte parce que nous avons besoin de ça, de faire semblant que rien n’a changé et qu’il ne tient qu’à nous - à moi - d’être moins anxieux pour ma gamine et à Raelyn d’être uns soupçon plus indulgente, un rien plus qu’elle ne l’est souvent avec moi. «Je ne sais pas où on va, mais quand on y sera, je serai plus calme. On démêlera tout ce qu’on s’est dit… ou en tout cas, on essayera.» Ce ne sera possible qu’au moment où, remontant à l’étage du loft, seuls, pour récupérer quelques affaires - en ce compris un sac à dos et les clés du deux roues - elle me laisse reprendre tous mes droits sur son corps avec, cette fois, la preuve que je n’ai pas eu besoin de boire. Me repousserait-elle que le programme ne changerait pas, mais je ne jure pas d’être aussi ouvert et disposé à la conversation dans ces conditions.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 14 Mar 2022 - 16:06 | |
| back in the saddle Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
L’inédit me déstabilise. Mon corps, tremblant, et mon cœur, déjà prêt à souffrir des conséquences d’une nouvelle défection, se figent tous les deux. Je garde ma main posée derrière la tête de Micah et j’observe Amos, aussi soulagée que incrédule. Évidemment, je préfèrerais ne pas me demander ”pour qui ?” Je préfèrerais avoir la certitude que, si mon compagnon amorce une marche arrière, c’est parce qu’il m’a entendue et a compris à quel point il me fait mal à chaque fois qu’il claque la porte et fuit toute tentative de revenir l’un vers l’autre. Trop souvent par le passé j’ai cru qu’il signait ainsi notre fin et, même si je nous sais solides, certaines angoisses ne sont pas contrôlables. Je demande sans insinuer, consciente qu’il y a peut-être un peu de vrai dans les accusations d’Amos : je tire parfois rapidement mes propres conclusions. « Pour toi, d’abord. Pour moi aussi. Et forcément, pour nous. » Amos est un homme authentique et, dans ses yeux, je ne vois aucune tentative de me passer de la pommade. Alors, sans un mot mais sans cesser de le regarder, je dépose notre bébé entre ses bras. Je disparais à l’étage mais je ne traîne pas : je me prépare machinalement, bien loin de m’apprêter comme j’ai pu le faire ces derniers jours. Je ne prends le temps que de me doucher et de discipliner mes cheveux : mon visage reste vierge de toute touche de maquillage. Je me demande à quoi pense Amos : il était question de fuir sur le catamaran, mais à présent, ma présence comme celle de Micah ne change-t-elle pas la donne ? Veut-il simplement conduire sans but, pour se calmer mais sans nous exclure elle et moi ?
Dans la voiture, je tais toutes les questions que je me pose. Je me contente de tordre pour me retourner trop souvent vers mon bébé dont le siège auto est harnaché à la place du milieu. Je tends la main vers elle pour attraper ses petits doigts ou ses pieds, je lui adresse des sourire pour la rassurer, pour achever de la détendre et de faire chuter son niveau d’angoisse : celà doit-être traumatisant, de ressentir toute la tension sans être capable de comprendre ce qu’il est en train de se passer. Lorsque Amos se gare silencieusement au pied d’une tour d’appartements, je l’interroge du regard. Nous sommes, il me semble, chez Callum et je n’ai pas la moindre idée de la conclusion qu’il convient de tirer. « Il nous la garde la fin de matinée et l’après-midi. Je la récupérerai au casino. » J’ai plusieurs informations à intégrer : nous allons laisser Micah à un tiers pour la première fois d’une part et, d'autre part, il se rendra au casino ce soir. Je ne lui demande pas s’il estime être prêt : il m’a accusée de dicter la façon dont il est censé se sentir et je ne pécherai plus par bienveillance. « Nous, on va retrouver un semblant de normalité. On rentre, on prend la moto, on va se promener, on va manger ensemble, on s’arrête où tu veux, on fait ce que tu veux. On rentre, on se change, on va bosser… Si je suis là, Callum peut bien gérer Micah. Il a des mômes, il sait y faire et il a le numéro d’Ariane en cas de pépin. » Bien sûr, ce serait mentir que dire que, prise au dépourvu, je ne ressens pas une bouffée d’angoisse à l’idée de laisser mon bébé. C’est ce que je voulais, du temps à nous mais je pensais avoir le temps de me préparer à cet abandon. Mais, surtout, je suis reconnaissante puisque je sais que c’est encore plus difficile pour lui que ça ne l’est pour moi. Callum est un excellent choix : nous lui faisons tous les deux confiance et l’apprécions également lui et moi. Il représente le choix de la neutralité quand, nous garer devant le domicile de Marshall lui aurait valu un rejet. Je réponds à la pression de ses doigts sur les miens. Je me noie dans le regard de mon compagnon, pour l’instant incapable d’émettre le moindre son. « Je ne sais pas où on va, mais quand on y sera, je serai plus calme. On démêlera tout ce qu’on s’est dit… ou en tout cas, on essayera. » Je hoche la tête doucement et, après être descendue du véhicule, je détache Micah pour la prendre dans mes bras. « Hey, ça va aller. Tu vas passer la journée chez Callum. » Elle le connaît. Elle ne me comprend pas de toute façon, mais observe les alentours avec curiosité et une dose d’appréhension. Nous ne devons pas être alarmés, c’est le cours naturel des choses et il est normal, après deux mois sans nous quitter, que Micah soit déboussolée.
La laisser me serrer le cœur et, de retour à deux dans la voiture, c’est moi qui attrape cette fois la main d’Amos dans la mienne. Je n’ai pas besoin de parler pour qu’il comprenne que, même si le bon sens me dit qu’il fallait que nous passions par là, même si j’ai moi-même milité dans ce cas, cette séparation a des allures de déchirement. « Il faut que je me change, pour la moto. » Il faut de toute façon récupérer les casques et nos vestes à l’étage du loft. Pousser la porte de notre chez nous sans Micah est une sensation étrange : c’est la première fois depuis sa naissance que nous sommes là tous les deux, mais pas elle. C’est étrange, tout comme de penser qu’il y a deux mois, elle n’était pas encore entrée dans notre vie pour la chambouler.
A l’étage, je me dirige vers le dressing pour troquer ma jupe contre un pantalon et attraper de quoi couvrir mes bras, mais Amos attrape mon avant bras et m’attire contre lui. Nos regards se croisent, s’appellent, et ses lèvres pressent les miennes alors qu’il m’attire vers le lit. Ses mains pressent plus qu’elle ne caressent, et je ne suis pas en reste. Toute la frustration de la veille m’assaille et je lui rends ses baisers avec un empressement similaire au sien. Mes doigts défont la boucle de sa ceinture en même temps qu’il fait glisser la bretelle de ma robe sur mon épaule et, entre deux baisers, je pose mes mains de part et d’autre de ses joues pour plonger mon regard dans le sien. « Je suis toujours en colère. » Et toujours blessée par ses mots autant que par mes conclusions. « Mais j’ai envie de toi. J’ai besoin de toi. » Et si ce n’est pas malin, selon les normes en tout cas, de régler une dispute avec du sexe, il est une composante de l’équilibre de notre couple. Une composante délaissée, une composante sans laquelle nous arrivons peut-être moins à communiquer l’un avec l’autre. Nous ”première fois” après la naissance de notre fille, nous l’aurions peut-être souhaitée douce et tendre, mais est-ce réellement surprenant qu’elle soit à notre image ? Qu’elle soit le reflet de notre passion ? Plus de bébé pour pleurer, plus de bonne excuse pour me fuir, et je n’ai pas la sensation non plus qu’il en ait envie : après une dispute et lorsque sa virilité est touchée, Amos est toujours le même : il tente de prendre l’ascendant et, si je livre une lutte honorable, je capitule. Je capitule parce que sa fièvre a quelque chose de rassurant, et que j’ai besoin de me sentir à lui, à nouveau.
Après l’amour, lovée contre son torse, je ne sombre pas dans un demi sommeil qui aurait quelque chose de rassurant et pour cause : nos problèmes sont toujours là. Ce corps à corps a certainement colmaté la plaie, mais nous nous sommes tous les deux dit des choses qui cachent des blessures et des loupés de communication et nous avons besoin de ce qu’il m’a promis : prendre la moto pour nous échapper et passer du temps à deux. Le trajet nous permettra peut-être de nous vider la tête, et c’est la raison pour laquelle je reste pour l’instant éloignée du vif du sujet. « Je vais chercher nos vestes. Et je vais chercher quelque chose à avaler, pour après la route. » Ce midi, je n’ai pas envie que nous nous attablions dans un restaurant où nous serions entourés par d’autres convives : nous avons besoin de nous retrouver seuls tous les deux. Avant de m’échapper du lit, je scelle toutefois à nouveau nos lèvres : la chaleur de son corps contre le mien m’avait manqué.
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| | | | (#)Lun 14 Mar 2022 - 22:36 | |
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BACK IN THE SADDLE Le jour où nous confierons notre fille à quelqu’un en qui nous avons toute confiance arriverait tôt ou tard. J’aurais toutefois préféré ne pas quitter une Micah qui se remet à peine de ses larmes, larmes que sa mère et moi avons provoquées à nous disputer comme des chiffonniers. Je m’en veux désormais. Je regrette d’avoir haussé le ton et tous les mots qui ont dépassé ma pensée. Je déplore cette mauvaise foi qui me sert d’arme à double tranchant puisqu’elle me blesse souvent autant que ma compagne. Certes, notre poupon sera sous bonne garde. Il n’est pas non plus question qu’elle découche pour que ses parents puissent prendre du bon temps tous les deux. Je nous libère simplement du temps de sorte qu’à défaut de régler le fond du problème, nous puissons au minimum lever les reproches formulées à tort ou, selon le cas, à raison. Moi, qui n’ai pour ambition que de laver son offense envers ma virilité, je me demande de tout coeur si ça en vaut la peine en comparaison de la peine qui enfle en mon cœur alors que Rae embrasse et rassure notre petite fille. Elle est chamboulée et j’ai un nœud dans l’estomac et dans la gorge tandis que je pose mes lèvres sur le front de la prunelle de mes yeux. De retour en voiture, je n’ose parler de peur que l’émotion ne s’exprime la première. Il me faut bien le trajet jusqu’au loft pour me convaincre que j’ai bien fait, que c'était une question de nécessité aussi bien pour la petite que pour mon couple. Il est solide, je le sais. Mais, Rae et moi nous sommes capables de nous tirer la tête pendant des jours et,le froid s’installant dans l’appartement serait tout sauf salutaire pour notre enfant. J’en suis persuadé alors que nous rentrons pour, normalement, nous changer et amasser quelques affaires pour tenir le coup sur la route. J’ignore où nous portera le vent. En revanche, en suivant ma complice dans le dressing, je sais exactement ce dont j’ai besoin. J’ai besoin de Rae dans mes bras, soumise à la volonté de mes pulsions triviales. J’ai besoin de la déshabiller sans préavis, de l’embrasser à bouche-que-veux-tu, de me débarrasser de mon jeans et de la posséder, sans douceur, avec panache. Cette fois, je n’attendrai pas son approbation puisque l’abstinence sexuelle provoque entre nous des tensions qui m’empêchent de prendre soin de mon bébé comme je l’entends. J’extrapole : c’est plus compliqué, mais qu’à cela ne tienne. Raelyn ne s’oppose à aucun corps à corps. Elle participe, lutte et se débat pour la forme. «Je suis furieux, moi aussi.» ai-je rétorqué, ajoutant que ce rapprochement brutal, bourru, m’est nécessaire. Ce que je réprime en aveu, c’est qu’elle s’est trompée : l’alcool n’induit pas l’envie d’elle. Elle est là, toujours. Je la néglige, parfois, souvent, mais elle existe et n’est-ce pas l’essentiel ? Bien entendu, mon comportement a sous-entendu le contraire, mais son jugement était dur. Il n’était le fruit que de ses conclusions et, si aujourd’hui, ma façon de lui faire l’amour - ou pas tout à fait - n’est ni belle ni propre, nous nous accordons tout de même. Nous nous en accommodons parce que c’est mieux que le rien de ces deux derniers mois ou l’à peu près de la précédente nuit. Est-ce une réconciliation ? Non ! Rae m’a appris il y a un moment que se réconcilier sur l’oreiller des malentendus n’est pas sain. Pourtant, après cette parenthèse, aucun de nous deux ne s’en plaint. Alangui, je tais une remarque du genre : je suis sobre, tu sais. Je m’abstiens pour ne pas envenimer l’instant et les suivants. Je profite de la chaleur de sa peau contre la mienne dans un silence entrecoupé par nos respirations haletantes. Je ne pipe davantage de mots quand nous nous décidons à nous remettre en mouvement. Je me rhabille à la hâte alors qu’elle-même vêtue de nouveau court dans la cuisine pour préparer un paquetage et recuperer dans le meuble du hall nos deux vestes. Moi, je fais halte par la salle de bain pour boire un grand verre d’eau et, enfin, nous filons au garage : nous partons.
∞∞∞∞∞ Rouler en moto a l’avantage qu’en plus d’être collé-serré - ce qui n’est jamais désagréable - nous ne sommes pas obligés de discuter quand, en voiture, nous aurions été tentés d’amorcer une discussion beaucoup trop tôt, avant d’être moins crispés. Personnellement, je le suis. Alors, je laisse mon imagination prendre le contrôle du guidon. Je longe la côte sans me poser de questions, ne m’arrêtant qu’une fois arrivé à la moitié du plein d’essence. Autour de nous, il n’y a pas grand chose hormis du sable et la mer. J’y plonge mon regard en ôtant mon casque et, l’instant suivant, je tends la main à Raelyn pour récupérer le sien. «C’est bon ? » L’endroit lui convient-elle ? «Je meurs de faim et je trouve le décor sympa, mais on peut aller ailleurs si ça ne te plaît pas.» Serais-je toujours nerveux que j’aurais ponctué la phrase d’un madame glissé quelque part entre les mots. J’évite : ce n’est pas la peine de remuer la merde avec un baton. Je préfère nous installer un petit coin au milieu de la plage vide de touristes et de passants. Je préfère laisser le roulement des vagues continuer à me soulager de mon agitation. « Tu as apporté quoi ? » l’ai-je ensuite interrogée, soucieux de paraître chaleureux. Impossible. Elle m’a blessé et, si j’ai dérogé à mes habitudes, c’est par amour pour elle, un amour qu’elle mérite, que nous partageons, mais qui ne l’a pas empêchée de m’assaillir de mensonges qu’elle présume véridique, mais qu’elle n’a pas vérifiés. C’est le premier que j’éclaircis d’ailleurs. Sans crier gare, je lance un : «Je n’ai rien bu. Je n’aurais pas conduit jusque chez Callum si j’avais bu quelque chose.» Avant la naissance de Micah, je n’avais pas conscience du danger. J’avais la foi en mes réflexes parce que Rae avait foi en moi. «Je n’ai pas besoin de ça pour avoir envie de toi.» ai-je renchéri en plongeant mes yeux bleus dans le jade des siens depuis que nous nous sommes arrêtés. « Et, Micah n’a rien à voir si je n’arrive pas à le montrer. Elle n’en peut rien.» Elle le sait, Rae. Elle ne lui en veut certainement pas. Je le précise parce que ça me fait du bien de parler d’elle alors qu’elle est loin et que je suis inquiet pour elle. « Tu as reçu un message de Callum ?» Moi pas, mais je ne serais pas surpris qu’il ait jugé bon d’avertir la mère avant le père. Et, n’est-ce pas un prétexte parfait pour changer de sujet quand, dans le fond, je n’ai aucune envie d’entrer dans de grandes conversations à propos de nous. J’ai envie de légèreté… ou de silence, je n’en sais trop rien.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34340 POINTS : 3350 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mar 15 Mar 2022 - 16:10 | |
| back in the saddle Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Dans d’autres circonstances, j’aurais pu me vexer d’être traitée avec tant d’empressement et si peu de délicatesse. J’aurais pu, dans un désir de refaire entrer la douceur dans mon couple après notre violente dispute de ce matin, repousser son assaut proche du bestial pour l’intimer à me traiter avec tendresse. Sauf qu’après hier soir, c’est flatteur d’être désirée de la sorte, c’est rassurant qu’il aspire à me posséder ici et maintenant, sans préliminaire et sans me faire la cour. Je plonge avec lui la tête la première dans la coupe de la passion et je m’y abreuve en oubliant les frustrations, la colère, et la peine induite par certaines de ses accusations, les plus injustes. Je suis en colère, il est furieux mais, nous l’avouons tous les deux : nous besoin l’un de l’autre, nous avons besoin de mettre tous nos problèmes de côté, entre parenthèses, le temps que se rappelle à nous que nous savons toujours être en parfaite harmonie et - bien que nous ne l’ayons pas oublié - que nous sommes fous l’un de l’autre.
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Allongée contre lui, je laisse le silence s’installer. Nous n’avons rien réglé : comme lui, j’ai appris que le sexe n’est pas la solution à tous nos problèmes : ce qui l’est, c’est la communication et, à présent que nous avons répondu à nos besoins les plus primaires, ils me retombent dessus. Sauf qu’Amos est là, contre moi, que Micah est gardé par quelqu’un de confiance et que nous avons la journée pour nous. Je n’ai pas envie de la gâcher à nous disputer. Je préfère encore ne pas parler puisque le silence n’a jamais été un poids pour nous. Je ne ressens pas le besoin de le combler parce qu’il me mettrait mal à l’aise. C’est en silence que nous nous rhabillons donc, en silence que nous enfilons nos casques et que j’enfourche la moto pour l’enlacer de mes bras. C’est agréable, d’être collée contre lui, de fermer les yeux, de respirer son parfum et de profiter du vent qui fouette ma peau. La joue collée contre le cuir de sa veste, je le serre de toutes mes forces contre moi. Lorsqu’il gare la moto, je jette un coup d’oeil à la plage qu’il a choisie : elle est presque vide, et c’est tout ce dont j’ai besoin. « C’est bon ? Je meurs de faim et je trouve le décor sympa, mais on peut aller ailleurs si ça ne te plaît pas. » - « C’est parfait. » Je pose ma main sur son avant-bras pour le tranquilliser : sa prévenance est touchante, et il est rare qu’il prenne avec moi de telles pincettes. Les casques abandonnés dans le coffre de la moto, je retire mes chaussures pour marcher quelques mètres, et m’installer assise dans le sable. « Tu as apporté quoi ? » - « Rien de très cuisiné. Des restes de pizza, et d’hier soir aussi. » Des lasagnes froides donc, mais j’avais la tête ailleurs, lorsque j’ai attrapé le sac à dos pour le remplir de victuailles. De toute façon, mordre distraitement dans ma part de pizza est tout ce que je suis capable de faire, après la tempête de ce matin.
Je m’appuie contre le torse d’Amos et, instinctivement, il entoure son bras autour de mes épaules pour me tenir contre lui. « Je n’ai rien bu. Je n’aurais pas conduit jusque chez Callum si j’avais bu quelque chose. » Je me contorsionne pour tourner la tête dans sa direction. Je happe son regard du mien, brûlant, et j’écoute ce qu’il a à me dire. « Je n’ai pas besoin de ça pour avoir envie de toi. » Je ne suis pas idiote : c’est là-dessus qu’il voulait revenir. Pas sur sa sobriété pour conduire notre bébé chez son vieil ami. Il a l’impression que je m’en suis prise à sa virilité - moi, c’est ma confiance en moi qui souffrait - et il veut remettre les pendules à l’heure. N’était-il question que de ça, tout à l’heure ? Je laisse s'échapper cette idée : il en avait besoin, il avait besoin de moi, il me l’a soufflé à l’oreille et je n’ai pas envie d’en douter. « Et Micah n’a rien à voir si je n’arrive pas à le montrer. Elle n’en peut rien. » - « Je ne lui reproche rien. » J’ai besoin d’être certaine qu’il le sait et qu’il n’en doute pas. J’aurais pu laisser mon amertume et mes inquiétudes déborder sur mon poupon, mais je sais garder la tête froide. Et jamais je n’aurais envisagé d’en vouloir à mon bébé quand elle ne peut rien pour cette situation. « Et je te crois. » Je m’y accroche, à cette certitude qu’il tente d’enfoncer dans mon esprit, parce que m’accrocher aux miennes fait bien trop mal. Pour tout le reste, pour cette discussion qui nous aidera à comprendre le pourquoi et à démêler le vrai du faux des choses que nous nous sommes lancées au visage, je crois que nous ne sommes pas prêts. Je crois que, pour l’instant, nous avons besoin de nous serrer l’un contre l’autre en silence et, en posant son menton au sommet de mon crâne, il me prouve que j’ai raison. « Tu as reçu un message de Callum ? » - « Non. C’est que tout se passe bien. » Bien sûr, il pense à Micah et je ne peux le lui reprocher : je me demande moi aussi comment notre fille vit cette première séparation. Certainement mieux que nous. « Elle est courageuse. » Peut-on vraiment le dire d’un bébé ? Je souffre du défaut de la mère qui voit en son bébé tout ce qu’elle veut voir. Doucement, je replace ma tête plus confortablement contre le torse d’Amos et je viens attraper ses mains pour entrelacer nos doigts avant de fermer les yeux. La douceur qui nous a manqué tout à l’heure, nous renouons avec au son des vagues et en silence. Un silence rassurant, une légère éclaircie après la tempête.
Rp terminé
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