They call it creeping, I say loving, it's the only way for me. Some call it stalking, I say walking just extremely close behind. I'm sure if I sat down and asked you, well you really wouldn't mind. You've got those eyes that drive me crazy and I've got eyes to watch you sleep.
Un mois a passé depuis l’annonce du décès de Matt, mais pour Carl c’est comme si la nouvelle était tombée hier. Il appréciait grandement Matt et lui devait aussi beaucoup, sans lui Carl se demande même encore s’il aurait fini par trouver du travail dans cette ville où tant de monde semblait allergique à l’idée de lui donner sa chance. Matt n’avait pas hésité lui, c’est comme s’il voyait plus loin que la plupart des gens, comme si sa vilaine réputation n’avait pas d’importance à ses yeux. Un homme bon que le ciel a rappelé bien trop vite, comme quoi les meilleurs partent bel et bien les premiers. Cette disparition Carl n’arrive pas à s’en remettre malgré le fait qu’il ne connaissait Matt que depuis quelques mois, certains soirs il lui arrive même de pleurer en pensant à lui et à Lily, sa jeune veuve. C’est peut-être ridicule parce qu’il n’était sûrement pas grand-chose dans l’univers de Matt, et pourtant le bonhomme a du mal à reprendre le cours de sa vie depuis. L’idée que celle-ci ne puisse tenir qu’à un fil l’angoisse, ce n’est pas nouveau que la mort peut frapper n’importe quand mais cet événement a été pour Carl un cruel rappel dont il n’avait pas du tout besoin. Matt était jeune, il surfait régulièrement et pourtant il n’a fallu que quelques secondes pour que tout bascule. Alors avec son côté naturellement alarmiste Carl se dit qu’il peut lui aussi disparaitre demain, en se faisant faucher par un bus ou en recevant une météorite sur la tête, même si les probabilités sont faibles il faut bien se l’avouer. Cette idée l’obsède tellement qu’il prend depuis un mois toutes les précautions du monde pour s’éviter le moindre accident, lui qui d’ordinaire enchaine les imprudences et ne regarde même pas avant de traverser une rue. Ça ne durera probablement pas mais Carl croit avoir un minimum de contrôle sur son destin de cette façon, plus il fera attention et meilleures seront ses chances de survivre à cette année, c’est mathématique. Parce que le bonhomme espère quand même dépasser un certain âge, finir centenaire ne l’intéresse pas pour tout un tas de raisons mais s’il pouvait atteindre la trentaine il ne dirait pas non, au moins histoire de voir si le temps peut éventuellement sauver un gars comme lui. Il ne connait pas beaucoup de jours où il peut vraiment se dire que sa vie est belle mais il est chanceux de pouvoir la vivre, il le sait, il a même l’obligation d’en être conscient parce que Matt n’a pas eu la chance de poursuivre la sienne, lui.
Au café aussi Carl redouble d’attention alors que ce n’est certainement pas l’endroit où il encourt les plus gros risques. Ici le bonhomme est même plutôt en sécurité à moins que le DBD ne devienne un jour le théâtre d’un braquage qui tournerait mal - le genre de scénario qui ne doit pas se concrétiser bien souvent dans le coin, mais puisqu’il est un chat noir reconnu portant malheur partout où il passe ça pourrait bien leur tomber dessus un de ces quatre. Il ne manquerait plus que ça, le DBD se remet déjà difficilement du décès de son gérant et Carl peut d’ailleurs s’estimer heureux d’avoir gardé son poste simplement parce que Lily n’a pas eu le cœur à se séparer de tous ceux que Matt avait embauché. Peut-être qu’il est plus chanceux qu’il le croit tout compte fait, peut-être même que ce monde a finalement une place pour un gars comme lui.. oui.. mais quand il parvient à rassembler un peu d’optimisme en lui le destin semble vouloir lui rappeler qu’il traine un sacré boulet à sa cheville. Et ces deux types faisant les cent pas devant le café ont l’air bien décidés eux aussi à lui rafraîchir la mémoire, même si Carl ne risquait pas d’oublier que dans ce pays il est une bête de foire suscitant aussi bien la curiosité que l’indignation depuis sa participation décriée à une célèbre émission. Ses yeux guettent les deux hommes avec appréhension en attendant de savoir s’ils comptent entrer ou non et c’est finalement ce qu’ils font, à son grand désespoir. Cette fois c’est son cœur qui s’affole, ces types ne le quittent pas du regard à mesure qu’ils avancent à travers le café et il devient de plus en plus évident que Carl n’a pas affaire à des clients ordinaires. Alors, simples curieux désirant approcher le monstre et s'en moquer un bon coup ou véritables haters ayant en tête de s'en prendre à lui ? Il a déjà connu les deux et il préfère largement les premiers aux seconds, car même s’ils peuvent être très lourds ils n’ont généralement rien de très menaçant. Carl déglutit une ultime fois avant que le plus grand des deux hommes ne l’approche avec un air railleur, puis l’observe de la tête aux pieds. « Aah mais t’avais raison, c’est bien le wacko. » Le premier réflexe du bonhomme est de regarder autour de lui si les autres serveurs et clients peuvent lui servir de témoins au cas où ça tournerait mal, même s’il n’est jamais fier quand son passé télévisuel le poursuit jusqu’ici. Le second homme approche à son tour et se met à rire à gorge déployée, un rire tellement franc qu’il vaut à toutes les personnes présentes dans le café d’en profiter. « Regarde-le, qui en voudrait sérieux ? La télé l’embellissait déjà pas, mais alors là.. » Et il rit de plus belle, le premier type se montrant quant à lui plus mesuré comme s’il avait plus pitié de lui qu’autre chose. « T’es con, tu vas le faire pleurer. » Oh, non, pas encore. Carl refuse de laisser ces moqueries l’atteindre une fois de plus, alors c’est évidemment un hasard si sa gorge se noue douloureusement et si ses yeux se mettent à rougir. « Vous.. vous devriez partir. » laisse-t-il entendre d’une voix aussi faible que tremblante. Il aimerait ajouter qu’ils n’ont rien à faire là s’ils ne comptent pas consommer quelque chose mais il n’en a pas le courage, tout ça est encore trop nouveau pour lui. Carl ne gère pas ces haters de la vraie vie, ceux des réseaux sociaux n’ont pas de visage alors il s’en accommode mieux même si leurs mots sont parfois les plus cruels, car on a tendance à se sentir protégé derrière un écran. « Écoute, tu vas nous faire un café et tu vas même nous l’offrir, parce que c’est hors de question qu’on donne notre fric à un taré de ton espèce. » Ces deux-là ont au moins le mérite d’être originaux puisque c’est la première fois qu’on exige ça de lui, d’habitude quand on vient l’interpeller sur son lieu de travail ce n’est pas pour y prendre un café et ces types se mettent évidemment le doigt dans l’œil s’ils pensent obtenir ce qu’ils demandent gratuitement. Carl n’a vraiment aucune idée de comment il va se débarrasser d’eux mais une chose est sûre, il préfère perdre le peu de dignité qui lui reste plutôt que son emploi.
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
I knew you were trouble when you walked in, So shame on me now
Les jours s'étaient précipités les uns contre les autres, dans une tornade qui ne me laissait pas beaucoup de repos. J'avais pris sur moi et enchaîné les rendez-vous, les répétitions et les représentations au théâtre, aidé au déménagement d'une amie, fait acte de présence à un repas de famille, enfin mis un terme à ma pseudo-relation avec cette fille que j'avais rencontrée sur Tinder et qui mettait des heures à répondre à mes textos. J'étais fatiguée, et j'avais décidée qu'aujourd'hui, ça serait ma journée à moi : pas de sorties, pas d'obligation, je n'avais qu'à faire ce qui me faisait envie. J'avais tout prévu : un bon livre, un café, marcher le long de la baie, écouter de la musique, danser dans ma cuisine, bref, seulement des activités qui me plaisaient et qui me relaxeraient. Mais évidemment, cela ne se passait jamais exactement comme prévu, et d'heure en heure, ma journée avait dégringolé. Ça avait commencé avec ma douche du matin : le ballon d'eau chaude avait fait des siennes, j'avais manqué d'appeler un plombier, sauvé in extremis par une recherche Google et une vidéo youtube sur un joint à resserrer et un bouton à réenclencher. Le reste s'était enchaîné comme dans un mauvais film ; j'avais cassé un verre en faisant la vaisselle, j'avais tâché mon tee-shirt au petit-déjeuner, il faisait gris dehors, il y avait un problème au théâtre et il fallait que je passe donner le double des clefs à la secrétaire, ma mère m'avait laissé un message vocal, il fallait la rappeler... Mes nerfs bouillonnaient, une pelote électrique qui me picotait l’estomac. Je n'étais pas très douée pour gérer mes émotions, encore moins la frustration. Dépitée, j'étais sortie m'acheter un paquet de cigarette, une mauvaise habitude que je n'avais pourtant qu'en soirée après quelques verres de trop. Le tabac brûla ma gorge, l'odeur tâchant le bout de mes doigts.
Ma vie me paraissait trop hors de mon contrôle, pensai-je en poussant la porte du café. Je commandai distraitement un grand latte, et m’installai sur une petite table tranquille avec un livre. Bon, maintenant pouvait enfin commencer ma journée cocooning…
«.... en voudrait sérieux ? La télé l’embellissait déjà pas, mais alors là.. »
Je relevais la tête, tendant l'oreille. Le rire gras du client avait attiré mon attention, et je remarquai que je n'étais pas la seule à avoir sorti mon nez de mon café.
« T’es con, tu vas le faire pleurer. » « Vous.. vous devriez partir. »
Deux tables plus loin, une adolescente avait pointé discrètement son téléphone vers la scène. Non mais... Sérieusement ? Je regardais autour de moi. Un homme d'une quarantaine d'années était plongé sur son ordinateur et semblait ne pas entendre, ou prétendre ne rien entendre, sûrement. Le jeune barista me paraissait presque translucide tant il était pâle, ses yeux noirs une fenêtre vers le vide, la panique.
« Écoute, tu vas nous faire un café et tu vas même nous l’offrir, parce que c’est hors de question qu’on donne notre fric à un taré de ton espèce. »
Non mais… C’était quoi leur problème ?! Je me levais, abandonnant mon livre sans même y glisser mon marque-page, sans trop réfléchir.
« Eh mais c'est quoi votre souci ?! »
Je ne savais pas exactement à quoi je m'attendais, à les surprendre peut-être, les gêner, parce que c'était des petits mecs qui se sentaient indestructibles quand ils s'attaquaient à plus vulnérables qu'eux mais qui ne savaient tenir tête à personne. Mais l'un d'eux me dévisagea avec dégoût et répondit d'un ton cassant :
« Non mais mêle-toi de ton cul, j't'ai pas causée ? »
Ah. Hahahaha. Très mauvaise journée pour faire un tel choix de langage fleuri. J'avais trop de rage et de fatigue qui bouillonnaient sous ma peau, les petites bulles étaient prêtes à exploser.
« Non mais vous avez été élevé où, on parle pas comme ça aux gens, laissez le tranquille, allez chercher votre café ailleurs ! » Repliquai-je avec plus de force, pointant la porte d'un geste brusque. Le plus raisonnable des deux tira le bras de l'autre, comme pour le convaincre que ça ne vaut pas la peine.
« Cet imbécile va me faire un café et je bouge pas d'ici tant que je l'ai pas eu, donc ferme ta gueule... » Il ajouta dans un murmure audible : « Connasse. »
Le reste se passa comme dans une mauvaise scène de film, quelque chose se déclencha en moi, un petit interrupteur - j'eus une pensée pour Mabel, ma cousine, qui aurait fait comme moi, et cela me fit sourire malgré toute notre relation écorchée - j'attrapai ma tasse de latte et arrivai à la hauteur de cet abruti, dont les yeux se plissèrent lorsqu'il comprit que je mesurais déjà presque un mètre quatre-vingt, autant que lui.
« Tu veux un café ? Bah, tiens, vas-y, » je m'exclamai, et lui jetai littéralement sur la poitrine, provoquant un cri de surprise. « Et toi arrête de filmer putain, t'as pas honte, » je rajoutai à l'attention de l'adolescente qui baissa son téléphone et vira cramoisie. « Mais ça va pas espèce de sale p- » « Mec, viens, on s'casse, ils sont tous barges ! »
L'agitation dura encore quelques secondes, et finalement, ils quittèrent le café dans une nuée d'insultes. Les quelques clients, qui avaient bien fait semblant de ne rien voir depuis le début, détournèrent le regard. Je passai mes doigts dans ma frange en poussant un soupir, et me tournai vers le barista, qui me regardait bizarrement.
« Quel bande de cons. » Je pointai le restant de mon café qui tâchait désormais le sol. « Désolée pour le bordel, je crois qu'il va falloir une serpillère. » Je soupirai. « Est-ce que je pourrais avoir un autre latte, s'il-vous-plaît ? »
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
They call it creeping, I say loving, it's the only way for me. Some call it stalking, I say walking just extremely close behind. I'm sure if I sat down and asked you, well you really wouldn't mind. You've got those eyes that drive me crazy and I've got eyes to watch you sleep.
Cette journée avait presque trop bien commencé, il aurait dû se méfier. Ce matin Carl n'a pas raté son réveil et il l'a pris comme un signe que les étoiles devaient être correctement alignées la veille, car il n’est pas rare que le bonhomme se mette en retard et rejoigne le café à la hâte en priant pour ne pas être le dernier arrivé. Il a osé penser que les prochaines heures lui seraient favorables et qu'il connaitrait même une journée de travail paisible, mais il devrait savoir que sa tranquillité ne tient à rien dans cette ville depuis qu'il est allé se ridiculiser devant des millions de téléspectateurs. Ces deux hommes venant vers lui devaient en faire partie à moins d’avoir découvert le phénomène par la suite sur les réseaux, ils semblent en tout cas très bien savoir à qui ils s'adressent et malheureusement pour Carl les situations du genre existent encore un an après sa sortie. Avant ça personne ne connaissait ni son nom ni son visage et aujourd'hui l'un et l'autre sont associés à une réputation que personne ne pourrait lui envier. Il n'est pas fier de trainer ces déboires derrière lui et on ne peut même pas parler de triste revers de la médaille, car pour ça il faudrait que cette émission lui ait apporté quelque chose de positif et il cherche encore quel bénéfice en tirer dans son cas. L'argent, peut-être ? C’est vrai qu'il est reparti avec un joli pactole mais si on lui donnait la possibilité de retrouver une vie normale en échange de ce fric qu'on lui reprendrait Carl n'hésiterait pas un seul instant. Il a longtemps voulu attirer l'attention sur lui mais pas comme ça, pas au point de prendre peur chaque fois qu'un regard un peu trop insistant se pose sur lui parce qu'il ne sait jamais s'il se fera juste toiser, ou carrément insulter. Et pas de bol pour le bonhomme aujourd'hui ces deux types ont visiblement en tête de se défouler sur lui, pour la journée paisible du coup c'est raté. Carl disparaitrait dans un nuage de fumée s’il le pouvait, il donnerait tout pour ne pas avoir à affronter cet échange mais cette fois il ne veut pas se laisser piétiner trop facilement. Ils ont déjà gagné ces types, ce n'est pas comme s'il y avait le moindre suspense mais il veut donner l'illusion de se battre un minimum pour qu'on ne dise pas ensuite qu'il a encore subi sans broncher. Il ne veut pas leur donner ce qu'ils réclament, et exigent même, mais combien de temps résistera-t-il à cette pression qui lui est mise ? Les paris sont ouverts.
Carl sent peu à peu l'étau se resserrer sur lui tandis qu'autour deux sortes de clients se démarquent : il y a ceux qui font mine de ne rien voir, et ceux qui ont déjà dégainé leur téléphone afin d'immortaliser la scène. C'est à ce moment-là que la panique le gagne réellement, la dernière chose dont il ait besoin est bien que les réseaux sociaux s'en mêlent parce qu'il sait très bien comment tout ça fonctionne, et à quel point ces choses-là peuvent aller vite. Son nom n'a plus été en tendances depuis des mois et il n'a aucune envie de l'y voir à nouveau, tout ça parce que deux types se sont dit qu'ils pimenteraient leur journée en s'en prenant au wacko, c'est assez injuste quand il y pense car il n'a rien demandé et cherche juste à se faire un peu oublier. « Eh mais c'est quoi votre souci ?! » Une voix féminine s'élève subitement et le bonhomme cherche aussitôt sa provenance, tout en parvenant à se dire qu'il s'agit sûrement d'un hasard et que cette réaction n'a sans doute rien à voir avec ce qui le concerne. Après tout il est très rare que les gens bougent le petit doigt quand il se retrouve en mauvaise posture, ce serait assez fou qu'une inconnue en prenne l'initiative et c'est pourtant la scène surréaliste qui se joue sous ses yeux. « Non mais mêle-toi de ton cul, j't'ai pas causée ? » Le plus hargneux des deux types monte aussitôt sur ses grands chevaux et Carl assiste impuissant à cette montée de tension non sans redouter que les choses dégénèrent rapidement. « Non mais vous avez été élevé où, on parle pas comme ça aux gens, laissez le tranquille, allez chercher votre café ailleurs ! » Ses yeux n'arrivent pas à se défaire de cette grande blonde prenant ouvertement sa défense, il croit rêver un tel moment mais non, pour une fois il n'est pas seul face à la méchanceté qu’il récolte. « Vous fatiguez pas, c'est.. » il bafouille en tentant de calmer le jeu, préférant encore s'incliner devant ces types plutôt que de risquer de voir l'un d'entre eux s'emporter. Il a soudainement peur pour cette cliente courageuse, il ne veut pas que ça lui retombe dessus mais il peine à se faire entendre dans ce chaos régnant. « Cet imbécile va me faire un café et je bouge pas d'ici tant que je l'ai pas eu, donc ferme ta gueule... Connasse. » Tant de vulgarité le fait grimacer, il réalise que cette femme reçoit des insultes par sa faute et il ne pourrait pas se sentir plus honteux qu'à cet instant. Elle aurait sûrement mieux fait de le laisser se faire ratatiner, il est grand après tout alors un jour il faudra bien qu’il arrive à se défendre tout seul. « Arrêtez, vous avez pas le droit de dire ça. » s'insurge-t-il d'une voix presque inaudible. Carl n’est rien au milieu de tout ça, il sait bien qu’il n’a pas le moindre poids dans cet échange animé dont il a perdu le contrôle depuis longtemps mais il n’arrive pas à rester silencieux pour autant. « C'est bon je vais leur faire leur café, c'est pas gr- » Le garçon amorce déjà un déplacement vers le comptoir alors qu'il n'est pourtant qu'un serveur, mais la femme venue prendre sa défense est beaucoup moins disposée à capituler de son côté. « Tu veux un café ? Bah, tiens, vas-y, » Les prochaines secondes le laissent pantois, il voit le café voler jusqu'au type et son premier réflexe est de se cacher les yeux pour ne pas voir la réaction de ce dernier. Il craint que ça le mette dans une colère noire mais il se dit aussi qu'il l'a bien cherché, tout en regrettant de ne pas avoir lui aussi ce genre d'élans de courage parfois. « Et toi arrête de filmer putain, t'as pas honte. » L'héroïne du jour ne porte pas de cape mais Carl la regarde comme s'il lui devait la vie sauve, ce qu'elle vient de faire pour lui le bonhomme ne pourra pas l'oublier. Il est subjugué par un tel répondant et se retient même d'applaudir bêtement lorsque les types se montrent enfin prêts à partir. « Mais ça va pas espèce de sale p- »« Mec, viens, on s'casse, ils sont tous barges ! » Qu'ils s'en aillent oui, personne ici ne risque de les retenir. Carl s'autorise à respirer de nouveau après ça mais il lui faut quand même une bonne dizaine de secondes pour comprendre que son calvaire est terminé, et que ses agresseurs sont sûrement déjà loin.
« Quel bande de cons. » Oh, il est plutôt d'accord avec ce qu'il entend même s'il ne se permettrait pas de le dire. « Je.. j'ai l'habitude. » souffle-t-il en tirant nerveusement sur ses manches, son regard affrontant difficilement celui de cette femme mais finissant toujours par revenir se poser sur elle, comme inévitablement attiré vers celle-ci. « Désolée pour le bordel, je crois qu'il va falloir une serpillère. » Carl constate l'étendue des dégâts à ses pieds, c'est vrai que ce n'est pas joli à voir mais ce sol en a vu d’autres, et il préfère passer les prochaines minutes à éponger tout ça plutôt que de les voir revenir. « Vous en faites pas, je vais nettoyer. C'est vraiment rien je vous assure. » Et même s'il n'a pas trop intérêt à ce que l'incident parvienne jusqu'aux oreilles de sa patronne Carl ne risque pas d'en tenir rigueur à la grande blonde, pas après que celle-ci ait volé à son secours et réussi à faire fuir ses détracteurs. Sans elle il serait certainement encore en train d'essuyer leurs insultes et leurs remarques désobligeantes, alors il peut dire que sur ce coup-là il lui doit vraiment une fière chandelle. « Est-ce que je pourrais avoir un autre latte, s'il-vous-plaît ? » Le bonhomme hoche lentement la tête mais intérieurement il est encore bien secoué, cette demande ne sonne d'ailleurs pas comme celles qu'il reçoit habituellement de la part des clients et il doit s'écouler un certain temps entre le moment où il prend conscience de ce qu'elle lui dit et le moment où il finit par lui répondre. « Oh.. oui oui, je vous prépare ça tout de suite. Enfin pas moi, je suis que serveur. » Et il tient quand même à rester à sa place, voilà pourquoi Carl préfère s'en remettre à une personne plus habilitée et fait passer l'information à la jeune barista revenant tout juste de sa pause. En attendant le bonhomme a deux choix, il peut laisser un blanc très embarrassant s'installer ou bien il peut remercier la cliente d'avoir pris le temps d'intervenir comme elle l'a fait – la seconde option étant finalement celle pour laquelle il opte. « Faut que je vous dise merci, c'est fou ce que vous venez de faire pour moi. J'veux dire.. vous étiez pas obligée, en général les gens font pas ce genre de choses. » Disons qu'il est effectivement bien plus habitué à l'inaction des témoins qu'il peut avoir dans ce genre de situations, de quoi rendre l'intervention de cette cliente aussi étonnante que précieuse à ses yeux. Il n'aurait pas pu s'y attendre, et il n'est même pas sûr de le mériter. « Alors.. merci ? » Sa voix est hésitante même si le cœur y est, il n'a juste jamais été très habile avec les remerciements. « Mais je- je voudrais pas que vous ayez des problèmes par ma faute, on sait jamais si ces types prévoyaient de revenir. Vraiment ça m'embêterait, vous ferez bien attention en rentrant chez vous hein ? » Carl s'imagine bien évidemment déjà le pire, pourtant ici rien n'indique que les deux hommes reviendront se venger ou attendront la grande blonde à la sortie mais il s'inquiète, ils avaient l'air très en colère alors il se dit qu'ils n'en resteront peut-être pas là. Il récupère le café que la barista vient de lui glisser sur le comptoir et l'apporte à la table de sa toute nouvelle héroïne, déposant au passage un petit chocolat en plus sur sa coupelle parce qu'elle n'est définitivement plus une cliente comme les autres à ses yeux. « Voilà votre latte, et bien sûr c'est offert. » Pas par la maison étant donné qu'il ne prendrait pas ce risque vis-à-vis de Lily, mais Carl prévoit de régler le latte en question directement de sa poche. Il n'hésitera pas un seul instant pour sa sauveuse, qu'il devrait sûrement laisser prendre son café en paix après tout ça. Il ne parvient pourtant pas à s'en éloigner, ses pieds restant ancrés au sol et ses yeux l'observant plus qu'il ne le faudrait tout en se disant qu’elle est quand même vachement jolie. Et le sol, Carl, il va se nettoyer tout seul ?
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
I knew you were trouble when you walked in, So shame on me now
L’adrénaline qui pétillait dans mes veines me rappelle celle qui monte dans les poumons quand je répondais à un homme qui me sifflait dans la rue ; le sang battait dans mes tempes, dans le bout de mes doigts, l’impulsivité de ma réaction continue de bouillonner en moi. Il aurait pu me frapper en retour, cet homme tout aussi grand que moi, beaucoup plus fort, imprévisible, comme toutes les femmes j’ai appris à grandir en ayant peur des hommes, de ce qu’ils pouvaient me faire. Parfois, comme dans ce café, c’était la témérité qui prenait le pas sur la peur, quelque chose en moi s’enclenchait, comme un interrupteur qu’on allume par accident, et je n’en pouvais plus de me taire et de laisser ces gens là dicter ma vie. Peut-être que c’était le regard du serveur qui m’avait fait switché, cette honte qui avait l’air de lui coller à la peau, comme la moiteur des étés de Brisbane. Il me regardait avec ses yeux comme des soucoupes, mon souffle était toujours un peu court de toute l’agitation, du stress qui était monté en moi et qui redescendait doucement. Je lui fis un petit sourire, inquiète tout à coup d’avoir causé plus de tort que de bien, de l’avoir gêné en faisant une scène - ma mère me le reprochait si souvent, en grandissant, ah, Marceline, arrête ton cinéma.
« Je.. j'ai l'habitude. »
Je fronçai les sourcils et fis la grimace, surprise de la réponse.
« Vraiment ?! »
J’en avais entendu des histoires, en travaillant dans le milieu du théâtre, il n’y avait que deux types de personnes : ceux qui comme moi avaient des parents qui subvenaient à leurs besoins, et les autres qui cumulaient trois emplois pour payer leur loyer. Souvent, ils étaient serveurs, caissiers, bartenders, et quand nous sortions tous boire un verre après les représentations, il n’était pas rare que les anecdotes fusent dans tous les sens. Dans ces moments, je me rappelais toujours à quel point j’étais chanceuse d’avoir une vie si facile, et si mes parents remplacaient leur manque d’affection par de l’argent, cela me permettait au moins de ne jamais m’inquiéter de comment j’allais terminer les fins de mois.
« Vous en faites pas, je vais nettoyer. C'est vraiment rien je vous assure. »
Il était trop poli, timide, je le sentais secouer par ce qui venait de se passer, et sa nervosité me calmait étrangement, comme s’il fallait que je sois celle qui garde la face. Je redressai un peu mes épaules et passai ma main dans mes cheveux, les secouant, pour m’occuper, et me permettai de demander un autre latte.
« Oh.. oui oui, je vous prépare ça tout de suite. Enfin pas moi, je suis que serveur. »
Je lui fis un petit sourire tandis qu’il retournait voir le barista. Le café était redevenu calme et tout le monde détournait le regard à nouveau ; la jeune fille et son téléphone portable avait toujours les oreilles rougies par la honte.
« Faut que je vous dise merci, c'est fou ce que vous venez de faire pour moi. J'veux dire.. vous étiez pas obligée, en général les gens font pas ce genre de choses. Alors.. merci ? »
Je devinai qu’il n’était pas très à l’aise avec ce genre de situation ; je l’imaginais un jeune homme pas très social, qui combattait sa timidité en étant serveur. Et puis, ce n’était pas évident d’être vu en position si vulnérable devant quelqu’un d’autre, moqué par des inconnus.
« Mais je vous en prie, ça devrait être normal. Je suis désolée que les gens soient si mal polis, et que les autres préfèrent filmer au lieu de dire quelque chose… » Je fusillai du regard l’adolescente qui évitait toujours notre regard. « Les gens préfèrent être voyeurs plutôt que de faire quelque chose. Ils pensent quoi, que la vie n’est qu’une télé réalité géante qu’on peut filmer et observer ? »
Je poussai un soupir. J’étais peut-être mal placée pour critiquer, j’étais comme les gens de ma génération, à scroller trop tard sur instagram, à lire des articles de gossips, à rêver de devenir une star, de percer ; déformation familiale, moi qui était entourée de gens dans le milieu du cinéma. Je me demandais si ma vie changerait une fois que Netflix sortirait enfin la série dans laquelle je tenais le rôle titre ; j’avais l’impression qu’elle avait un potentielle incroyable, mais j’essayais de rester lucide.
« Mais je- je voudrais pas que vous ayez des problèmes par ma faute, on sait jamais si ces types prévoyaient de revenir. Vraiment ça m'embêterait, vous ferez bien attention en rentrant chez vous hein ? » « Oh ne vous inquiétez pas, vous savez, quand on est une femme, on fait toujours attention de toute façon. » J’haussai les épaules, un peu résignée.
Le serveur m’apporta un nouveau café à la table, assorti d’un chocolat, et je souris, m’installant à nouveau, évitant au passage l’énorme flaque de latte sur le sol.
« Voilà votre latte, et bien sûr c'est offert. » « Merci beaucoup... » Je fronçai les sourcils pour lire le petit badge qu’il avait épinglé sur la poitrine et qui affichait son prénom. « Carl ! » Je portai le latte à ma bouche et bus une gorgée qui brûla le bout de ma langue. « Je sais que les gens ne sont pas très polis avec les serveurs de manière générale, mais rassurez-moi, ce n’est pas si commun que ça que les gens soient sihorribles ? » Demandai-je, à la fois horrifiée et curieuse.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
They call it creeping, I say loving, it's the only way for me. Some call it stalking, I say walking just extremely close behind. I'm sure if I sat down and asked you, well you really wouldn't mind. You've got those eyes that drive me crazy and I've got eyes to watch you sleep.
Toutes les bonnes choses ont une fin mais qu'en est-il des mauvaises ? Carl ne voit pas le bout de cet accrochage entre la courageuse cliente et les deux malotrus et ça l'inquiète, non seulement il se sent inutile au beau milieu de tout ça mais son cœur a aussi tendance à s'emballer quand on élève un peu trop la voix près de lui – sans doute par habitude, parce qu'une voix par le passé retentissait plus fortement que n'importe quelle autre, une voix qu'il avait appris à la craindre et qu'il peut encore entendre. Ce n'était jamais bon signe quand Hector haussait le ton mais au moins il savait ce qui l'attendait, alors qu'aujourd'hui Carl ignore jusqu'où les choses peuvent aller et si ces deux hommes tenant tête à sa sauveuse accepteront d'en rester là. Il implore tout ce qui lui passe par la tête pour qu'une force supérieure, quelle qu'elle soit, intervienne et mette fin à ce grabuge afin que personne ne soit blessé, même s'il se soucie à vrai dire bien peu du sort des deux individus. C'est surtout pour cette cliente que Carl a peur, il sait que ses détracteurs sont parfois sans limites et c'est d'ailleurs tout le problème, c'est à cause de lui que les choses sont en train de dégénérer parce qu'il faut toujours qu'il fasse des histoires partout où il passe. Il n'est pas fier d'être celui par qui le scandale et le chaos passent encore, mais il mentirait s'il disait qu'il n'a pas l'habitude depuis le temps. « Vraiment ?! » La bande de cons dont elle parle n'est finalement pas si différente des haters que le bonhomme peut croiser dans la vie de tous les jours, un peu moins fréquemment qu'il y a deux ans certes, mais ce genre de situation reste susceptible de lui tomber dessus à n'importe quel coin de rue. C'est pourtant dans ce café que Carl a connu le plus de problèmes, heureusement pour lui Lily n'a pas été témoin de tout et il espère que cet incident la contournera également, ce qui parait quand même peu probable étant donné le bazar lui restant sur les bras suite au départ des deux hommes. Le prix à payer pour avoir enfin la paix, il hoche alors silencieusement la tête pour confirmer que ces individus n'étaient pas les premiers à s'en prendre à lui et que tout porte à croire qu'ils ne seront pas non plus les derniers.
Carl s'engage à nettoyer car c'est non seulement son travail, mais aussi bien normal à ses yeux qu'il prenne le relai après que cette cliente l'ait fermement défendu. Il n'a encore pas été capable de se tirer de ses propres problèmes tout seul et il s'en veut, même si la différence cette fois a résidé dans le fait que quelqu'un est intervenu pour l'aider, ce qui donne une dimension nouvelle aux choses et fait de cette femme son héroïne du jour. Absolument rien ne l'obligeait à s'en mêler, les autres ne l'ont pas fait eux et Carl n'aurait même pas pu leur en vouloir de rester inactifs. Car est-ce qu'il serait lui-même assez courageux pour voler au secours d'une personne sans défense attaquée de toutes parts ? Il le voudrait plus que tout, c'est certain, mais on peut légitimement douter des bons réflexes qu'il aurait eu dans une situation semblable où il n'aurait été qu'un spectateur. Cette femme n'a pas hésité un instant avant de s'avancer vers les deux types pour leur rentrer dedans, c'était digne d'un film quand il y repense et tous les mercis du monde ne suffiraient sans doute pas à exprimer combien il lui est reconnaissant de ne pas l'avoir laissé seul face à eux. « Mais je vous en prie, ça devrait être normal. Je suis désolée que les gens soient si mal polis, et que les autres préfèrent filmer au lieu de dire quelque chose… » Carl soupire tandis que son regard se pose sur la jeune fille rappelée à l'ordre par la cliente un peu plus tôt. Il sait qu'il n'échappera encore pas au partage de vidéos compromettantes sur les réseaux parce qu'il y a toujours quelqu'un pour immortaliser de telles scènes, des curieux dégainant leur téléphone à la vitesse de l'éclair mais étant étrangement bien moins rapides quand il s'agit d'aider. « Vous avez pas à être désolée pour ça. » il souffle en secouant la tête. Le monde est mal fait ce n'est pas une nouveauté, pour ce genre de choses Carl est assez fataliste parce qu'il n'espère pas voir les mentalités changer à ce stade. Pas à une époque hyper connectée où le malheur des uns fait le bonheur des autres en juste quelques clics, pour être la risée de l'internet depuis plusieurs années il en sait tristement quelque chose. « Les gens préfèrent être voyeurs plutôt que de faire quelque chose. Ils pensent quoi, que la vie n’est qu’une télé réalité géante qu’on peut filmer et observer ? » Le bonhomme est pris d'un violent frisson en entendant ces derniers mots, sans le savoir la cliente met le doigt sur un épisode de sa vie aux retombées retentissantes dont il subit encore le contrecoup aujourd'hui, l'agression venant tout juste de se jouer en fait d'ailleurs pleinement partie. « Ha.. ha ha. Oui sans doute.. » il commente dans un rire affreusement nerveux car la télé-réalité Carl connait bien, et même trop bien. Ce n'est pas à lui qu'on risque d'apprendre que les gens ont pour la plupart ce côté voyeur en eux, il fallait voir l'engouement autour de ses dérives à l'époque comme si le public répondait toujours plus présent à mesure qu'il s'enfonçait. C'était un cercle vicieux, sa vie toute entière en est un. « Oh ne vous inquiétez pas, vous savez, quand on est une femme, on fait toujours attention de toute façon. » Il n'en doute pas mais il veut quand même s'assurer que la cliente restera sur ses gardes dans l'hypothèse où les deux types chercheraient à lui faire payer son hardiesse, parce qu'ils doivent être un peu frustrés de ne pas avoir obtenu ce qu'ils voulaient du jeune serveur. Peut-être bien qu'ils reviendront un autre jour quand Carl n'aura plus sa sauveuse pour le défendre, il s'y attend à vrai dire et il préfère largement que cette histoire se retourne contre lui plutôt que contre elle. Si ça doit se faire ça se fera, son destin sera peut-être de ne pas y échapper la prochaine fois.
Il apporte un soin particulier à la présentation du café offert à la cliente, c'est un peu tout ce qu'il peut faire à sa petite échelle pour se rattraper même s'il se doute bien qu'un petit chocolat en plus ne fera pas de grande différence, et que ça ne suffira pas à faire oublier l'incident dont le sol maculé garde encore nettement la trace. « Merci beaucoup... » Le bonhomme étire un sourire et se baisse au même instant pour disposer une première serpillère sur l'étendue brune, il ne voit donc pas la blonde prêter attention à son badge d'où sa surprise juste une seconde plus tard. « Carl ! » Il relève brusquement la tête, animé d'un sursaut alors qu'il ne comprend pas comment elle peut connaitre son nom. « Euh.. oui ? » Pas mal d'idées lui passent par la tête et pas les plus rationnelles, mais il finit par se rappeler du badge qu'il arbore juste avant de s'emballer vraiment trop – c'était moins une. La cliente est observatrice et il oublie bien vite sa petite déception pour se focaliser sur ce point, qui la fait décidément sortir du lot car celles et ceux l'appelant Carl entre ces murs sont souvent des habitués du lieu. Il apprécie le fait qu'elle s'intéresse à lui, tellement que l'entendre prononcer son nom fait naitre une flopée de papillons dans son ventre et le fait certainement aussi un peu rougir, ce que Carl s'emploie à cacher comme il peut en gardant la tête partiellement baissée. « Je sais que les gens ne sont pas très polis avec les serveurs de manière générale, mais rassurez-moi, ce n’est pas si commun que ça que les gens soient si horribles ? » Oh, il ne dirait pas que serveur est un job difficile pour cette raison car ses collègues et lui ont la chance de côtoyer une clientèle plutôt respectueuse en temps normal. Ce n'est pas le cas tous les jours et cette histoire le prouve bien mais ces deux hommes n'étaient pas des clients à part entière, ils passaient dans le coin, l'ont reconnu et n'ont pas résisté à l'envie de se payer sa tête, la nuance est là. « Je dirais que ça dépend. On est pas trop à plaindre ici mais moi je.. je suis pas tout à fait un serveur comme les autres. » Réalisant qu'il en dit à la fois trop et pas assez Carl n'a d'autre choix que de préciser sa pensée, car en l'état difficile de saisir où il veut en venir et ce qui le rend si à part. « J'veux dire.. les autres se font pas autant embêter, je crois que j’ai juste le bon profil pour attirer les gens horribles, comme vous dites. » Il y a une part de vérité dans ce qu'il avance mais il se garde bien de donner les raisons d'un tel acharnement, des raisons qu'il ne risque pas d'ignorer et dans son malheur Carl a quand même de la chance, car les deux individus auraient pu rappeler sa vilaine réputation avant de s'éclipser. « Mais je suis désolé que vous ayez dû assister à ça, j’espère que ça vous dissuadera pas de revenir au DBD. Je m’en voudrais beaucoup si c’était le cas. » Son rôle de serveur l'amène à se soucier de toute clientèle potentiellement perdue, la blonde n'a pas l'air excédée ni refroidie mais il ne part pas confiant pour autant. Il n'a clairement pas envie que ces deux types reviennent et préfère ne pas penser à la mauvaise publicité qu'ils pourraient faire à ce café en véhiculant l'idée qu'un détraqué bosse ici – car auraient-ils vraiment tort ? – mais ça l'embêterait que sa sauveuse s'imagine que ce genre d'histoires arrivent tous les jours. « Vous savez ce café est très bien fréquenté la plupart du temps, c’est un chouette endroit et puis vous me donnerez sûrement pas tort si je vous dis qu’on fait les latte comme personne ici. » Le garçon esquisse un sourire en coin tout en continuant d'éponger le sol, son regard s'égarant un instant vers les jambes de la jolie cliente et lui faisant perdre momentanément le fil de ses pensées. Son héroïne le trouble peut-être un peu trop, Carl ferait mieux de rester concentré sur sa besogne. « Est-ce que c’est.. la première fois que vous venez ? » il la questionne d'une voix hésitante, partant du principe qu'il ne pourrait que s'en rappeler s'il avait déjà servi une cliente comme elle. Carl ne voit pas comment il aurait pu l'oublier mais il ne travaille pas ici tous les jours, ce qui laisse la possibilité que ces deux-là se soient jusqu'ici simplement ratés.
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
I knew you were trouble when you walked in, So shame on me now
« Je dirais que ça dépend. On est pas trop à plaindre ici mais moi je.. je suis pas tout à fait un serveur comme les autres. » Je fronçai les sourcils ; j’avais perçu rapidement qu’il était timide et sûrement mal à l’aise socialement, mais sa confession me faisait de la peine. Les gens avaient vraiment un don pour s’acharner sur les cibles faciles, ce que le jeune homme me confirma en continuant : « J'veux dire.. les autres se font pas autant embêter, je crois que j’ai juste le bon profil pour attirer les gens horribles, comme vous dites. »
Je pinçai les lèvres, songeuse. J’imaginais qu’il ne devait pas avoir confiance en lui, et qu’il était habitué à ce genre de traitement plus que douteux de la part des autres - peut-être avait-il été harcelé à l’école, ce genre de choses. J’avais l’impression que ceux qui avaient subi ce genre de comportement se construisaient toujours avec un trou dans leur confiance en eux, comme s’ils étaient toujours persuadés qu’au fond, leurs harceleurs avaient eu raison. Je me rappelais du lycée, des comportements stupides de certains de mes camarades, comportements auxquels j’avais pu me joindre par mimétisme, parce que je pensais que ce n’était pas si grave, qu’on rigolait innocemment. Je me demandais si les bullies du lycée avaient grandi et été devenu le genre de mecs qui harcèlent les serveurs dans un café, simplement parce qu’on les avait trop laissé faire en grandissant et qu’ils se sentaient invicibles.
« C’est eux le problème, pas vous. » Ajoutai-je tout de même, bien que cela sonne un peu creux. C’était facile à dire, mais je me doutais qu’au quotidien, la souffrance était la même.
« Mais je suis désolé que vous ayez dû assister à ça, j’espère que ça vous dissuadera pas de revenir au DBD. Je m’en voudrais beaucoup si c’était le cas. Vous savez ce café est très bien fréquenté la plupart du temps, c’est un chouette endroit et puis vous me donnerez sûrement pas tort si je vous dis qu’on fait les latte comme personne ici. »
Je lui adressai un petit sourire entendu. Derrière sa maladresse et sa timidité, je sentais qu’il était sincèrement inquiet que je n’ai pas passé un bon moment ici ; sa sensibilité me touchait. Ses yeux papillonnaient et se reposaient toujours sur moi, avec un air un peu surpris, comme s’il était toujours étonné de me voir là. J’étais habituée à ce que l’on me regarde, qu’on me remarque ; élancée, blonde, les yeux pétillants, je n’avais pas besoin de jouer les fausses modestes. C’était toujours étrange de savoir que je pouvais plaire aux hommes, sans jamais pouvoir leur rendre la pareille, tout en étant toujours flattée dès que l’on me donnait un peu d’attention, un besoin maladif que la négligeance de mes parents m’avait sûrement créé.
« Est-ce que c’est.. la première fois que vous venez ? » « Non, mais je ne viens pas très souvent… Je suis revenue vivre à Brisbane il y a quelques mois, avant ça j’étais à Sydney et à New-York ; j’ai un peu perdu mes habitudes ici et je n’ai pas encore de café où j’ai mes habitudes, » expliquai-je avec un sourire. Je jetai un coup d’oeil dans le café, pour être sûre que je ne le retenais pas de faire son travail. Mais l’ambiance était calme ; j’avais envie de discuter un peu, par politesse aussi, pour lui faire oublier l’incident de tout à l’heure. Surtout qu’il avait l’air de penser qu’il était une cible facile pour les personnes mal intentionnés : je voulais qu’il voit qu’il était possible d’être bien intentionné aussi. « Vous n’êtes pas d’ici, non ? » Je souris et ajoutai, pour m’expliquer : « L’accent. » Il devait habitué à ce qu’on lui fasse remarquer. « Irlandais, non ? »
Pour une pièce de théâtre où j’avais joué à New-York, j’avais dû apprendre à imiter l’accent irlandais, et mon oreille avait désormais l’habitude de remarquer ces sonorités.
« En tout cas, ne vous inquiétez pas, je pense que vous me reverrez ici souvent. C’est vrai que le latte est délicieux ! Et puis, ça ne vous fera pas de mal d’avoir des clients bien intentionnés ! »
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
They call it creeping, I say loving, it's the only way for me. Some call it stalking, I say walking just extremely close behind. I'm sure if I sat down and asked you, well you really wouldn't mind. You've got those eyes that drive me crazy and I've got eyes to watch you sleep.
Pas un serveur comme les autres, et puis quoi encore ? Carl regrette ces mots à la seconde même où ils franchissent la barrière de ses lèvres car cette cliente qui vient de l'extirper d'une situation très fâcheuse ne sait rien de lui, et ce ne serait pas plus mal que ça reste ainsi. Il ne sait pas pourquoi il ressent le besoin de justifier cet incident survenu avec les deux malotrus, au lieu de simplement lui dire que les gens venant au café ont parfois leurs humeurs et que c'est finalement comme partout ailleurs, où le risque de tomber sur une personne désagréable existe aussi. Ce serait comme sous-entendre que ces types n'en avaient pas nécessairement après lui ce qui est faux, bien sûr, mais cet élan d'honnêteté pourrait l'amener à se trahir bêtement et ce n'est pas souhaitable, encore moins face à sa sauveuse aux yeux de laquelle Carl n'a pas du tout envie d'apparaitre comme un garçon à problèmes. Il se soucie déjà de comment elle peut le percevoir, oui, ça n'aura pas trainé mais il y a bien longtemps que personne n'était plus intervenu pour le sortir d'un gros pétrin. Il y est sensible Carl, car il ne mentait pas non plus en disant qu'en temps normal les gens observent bien plus qu'ils ne réagissent. Le fait qu'il ait été brutalement alpagué par ces deux hommes n'était manifestement le problème de personne dans ce café avant que cette cliente s'en mêle, car depuis toujours les gens aiment bien détourner le regard quand les gars comme lui en prennent plein la figure. Il en sait quelque chose Carl, il côtoie cette indifférence autour de lui depuis deux ans et il l'avait déjà nettement expérimentée plus jeune, quand l'autre était libre de lui refaire le portrait tous les jours parce que sa propre mère ne voulait pas s'interposer. Le plus rigolo, dans tout ça, c'est certainement qu'il ne puisse pas lui en vouloir mais ce nouvel épisode s'inscrit finalement dans la lignée des précédents. Carl n'a plus douze ans, aujourd'hui il fait à peu près la même taille que ceux susceptibles de s'en prendre à lui mais il reste incapable de se défendre, comme si le mot faible était inscrit en lettres rouges sur son front. « C’est eux le problème, pas vous. » Sa sauveuse n'a pas la moindre idée de ce que ces mots éveillent en lui, c'est certain. Elle ne le sait pas, mais Carl est fermement convaincu du contraire car le problème a toujours été de son côté à lui, si on l'écoute. S'il n'avait pas fait cette fichue émission ces deux hommes n'auraient jamais pu le reconnaître, il n'aurait pas essuyé leurs moqueries et la courageuse cliente ne se serait pas sentie forcée de voler à son secours – ce dont Carl ne se plaindra quand même pas, même s'il aurait grandement préféré passer inaperçu et ne déranger personne aujourd'hui. « Si vous le dites.. » qu'il souffle tandis que son regard évite soigneusement celui de la cliente. Il n'est pas de cet avis Carl, mais ce n'est pas plus mal si elle s'imagine qu'aucun tort ne lui revient dans l'histoire. C'est sûrement la preuve qu'elle n'a jamais entendu parler de lui ou de ses dérives, et qu'elle n'a pas non plus tiqué sur les termes wacko et télé prononcés par l'un des types. C'était sa crainte qu'elle finisse par lui demander ce qu'ils entendaient par là, alors il ressort au moins un peu soulagé d'échapper à des questions qu'il aurait eu le plus grand mal à contourner. Surtout ici, où tout le monde n'est pas informé de la même façon à son sujet et où les murs ont sûrement des oreilles.
Il s'excuse, sans grande surprise, et endosse la responsabilité de ce qui lui est arrivé même s'il n'a jamais provoqué ces types qu'il espère bien ne plus jamais revoir. Carl s'en veut car son passé l'a encore poursuivi jusqu'à son travail, ce genre de choses ne devaient plus arriver il se l'était promis mais il n'a aucun contrôle sur tout ça, et peut finalement subir les retombées de sa vilaine réputation à tout instant dès qu'il met le nez dehors. Il a beau tenter de reprendre une vie normale le souvenir déplorable qu'il a laissé de lui il y a deux ans le guette encore, comme s'il avait pris un aller simple pour l'enfer et n'en était depuis jamais revenu. Carl connait des jours d'accalmie et c'est heureux, mais c'est de ne pas savoir quand on lui tombera dessus pour l'insulter ou l'humilier qui rend ces casseroles télévisuelles aussi dures à porter. Il avait vu venir ces types à leur façon de s'approcher du café, mais parfois c'est la grande surprise et le bonhomme n'a même pas le temps de s'y préparer. En tant qu'employé Carl est d'autant plus embarrassé d'offrir ce genre de spectacle aux clients, il est rattaché à l'image du Death Before Decaf alors quand des évènements de ce genre surviennent et le concernent personnellement c'est un peu comme s'il faisait plonger Lily et les autres avec lui. Les conséquences ne sont pas aussi dramatiques qu'il peut le croire, il y a même peu de chance qu'il perde des clients dans la bataille, mais ce café est bien le dernier lieu où le garçon souhaite se faire remarquer car sans ce job, clairement, il n'est rien. Et si sa sauveuse ne revenait jamais à cause de ça ? Il y songe Carl, et il panique légèrement à cette idée c’est pourquoi il choisit de vanter la qualité des latte concoctés ici en espérant la convaincre de donner une seconde chance au lieu avec cet argument ultime. Elle ne pourra en principe pas le contredire, mais s'emploie dans un premier temps à répondre à son interrogation concernant la possibilité qu'elle n'en soit pas à sa première venue au DBD. « Non, mais je ne viens pas très souvent… Je suis revenue vivre à Brisbane il y a quelques mois, avant ça j’étais à Sydney et à New-York ; j’ai un peu perdu mes habitudes ici et je n’ai pas encore de café où j’ai mes habitudes. » Carl l'écoute avec attention tout en visualisant les villes dont elle parle, New York peut éventuellement le faire rêver par sa grandeur mais Sydney ne l'a jamais attiré plus que ça, quand il y pense. Il en déduit que sa sauveuse doit exercer un métier l'amenant à souvent voyager mais il se retient de la questionner à ce propos, se contentant pour l'heure de ce qu'elle veut bien lui confier. Si Carl souhaitait vraiment le savoir il pourrait très bien obtenir ces informations par lui-même à grand renfort de recherches mais ça n'a pas (encore) grande importance. « Ne cherchez plus, vous l'avez trouvé ! » il l'informe dans un large sourire en espérant bien qu'elle trouvera ses nouvelles habitudes ici, et non ailleurs. Le bonhomme serait drôlement fier que le Death Before Decaf devienne son café de prédilection, il pourrait même facilement s’imaginer qu'elle reviendrait spécialement pour le voir lui et cette simple pensée le rend heureux. « Vous n’êtes pas d’ici, non ? » Ses yeux remontent lentement vers elle tout en assimilant la question qui lui est posée. Il se demande comment elle peut l'avoir deviné mais c'est comme son prénom bien en évidence sur son badge, ce qui trahit son statut d'étranger n'est pas franchement dissimulé non plus. « L’accent. » « Oh, euh, oui. » Bien sûr, quoi d'autre. Carl n'est pas censé ignorer que cet accent en dit long sur ses origines mais parfois il oublie, forcément lui ne l'entend pas. « Irlandais, non ? » Il n'en faut pas plus à son regard pour pétiller alors que cette première déduction s'avère être bonne, car il a presque envie de croire que sa sauveuse a pu lire en lui. « C'est ça, je suis à Brisbane depuis deux ans environ. » il confirme dans un hochement de tête, sincèrement flatté qu'elle n'ait pas fait d'erreur comme s'il ne sonnait pas irlandais à des kilomètres. « Vous êtes douée pour reconnaître les accents, enfin.. le mien était peut-être pas le plus compliqué. » Disons qu'en temps normal les gens se trompent rarement, en se fiant simplement à sa tête on peut avoir un doute mais pas en l'écoutant parler, ce qui ne l'empêche pas d'accorder malgré tout un petit mérite à la cliente en secret. « En tout cas, ne vous inquiétez pas, je pense que vous me reverrez ici souvent. C’est vrai que le latte est délicieux ! Et puis, ça ne vous fera pas de mal d’avoir des clients bien intentionnés ! » « Mais c'est super ! » s'écrie-t-il aussitôt en se redressant d'un bond, sa tête heurtant le coin de la table au passage. Bon, il doit avoir l'air ridicule mais au moins le sol est propre et le garçon est calmé, quant à la bosse sur le sommet de son crâne il ne pourra assurément pas l'éviter dans les prochains jours. « Aïe. Je veux dire.. tant mieux, oui, on aura jamais trop de clients comme vous ça c'est sûr. » Carl contient son enthousiasme comme il peut après ça mais quel bonheur d'entendre qu'il la reverra par ici, la nouvelle est si réjouissante qu'elle éclipse même en lui le mauvais souvenir laissé par ses agresseurs. « Vous serez toujours la bienvenue au DBD et même si je devrais peut-être pas vous le dire.. je crois que vous faites déjà partie de mes clientes préférées. » Non effectivement, il ne devrait pas le dire mais il faut croire qu'il ne pouvait vraiment pas le garder pour lui. Il esquisse un sourire beaucoup plus timide et baisse un instant les yeux, croisant ses mains dans son dos comme s'il avait une faveur à lui demander. « Vous reviendrez alors, c'est promis ? » Le fait qu'elle l'ait laissé entendre ne suffit visiblement pas, Carl a aussi besoin d'une promesse et c'est dans les yeux de sa sauveuse qu'il part chercher celle-ci. Un mot, un seul et il sera comblé.
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
I knew you were trouble when you walked in, So shame on me now
Mon Australie natale m’avait manquée lorsque j’avais vécu à New-York plusieurs années. Il faut dire que c’était une ville immense, avec son réseau tentaculaire de métro, ses appartements minuscules au loyer exhorbitant ; et les américains étaient différents aussi, expensifs comme je savais l’être, mais étrangement superficiels, difficile à réellement connaître. Mais revenir à Brisbane m’avait paru étrange après y avoir grandi, et je tenais pas forcément à me rapprocher géographiquement de ma famille. A cette époque, je n’avais toujours pas digéré le départ de Mabel à Londres - qui commençait pourtant à dater - et je découvrais avec amertume que le lien que j’avais construit avec Maddy à New-York n’était pas aussi solide que je me l’imaginais. J’avais donc été m’installer à Sydney, retrouvant le soleil et la mentalité australienne, profitant d’être jeune et pleine d’ambition au milieu des rues animées. Finalement, c’était la série Together qui m’avait ramené à Brisbane pour le tournage ; je ne savais pas si je resterais encore très longtemps ici, j’attendais de voir comment se passerait la sortie sur Netflix, et la réception de la série. J’étais depuis novembre à Brisbane, et j’évitais encore mes cousines comme la peste, et je voyais peu mes parents, qui semblaient de toute manière oublier assez régulièrement que je vivais ici. Mais j’étais contente à l’idée de me faire ma place dans cette ville, de me créer des nouvelles habitudes, et ce café me semblait le lieu parfait. Le serveur aussi cherchait visiblement à se faire une place dans cette nouvelle ville.
« Vous êtes douée pour reconnaître les accents, enfin.. le mien était peut-être pas le plus compliqué. »
J’eus un petit sourire. Effectivement, l’accent irlandais avait beaucoup de charme, mais pas forcément de discrétion, bien que celui de Carl se soit visiblement petit à petit effacé. Je me demandais bien ce qui l’avait amené si loin de l’Europe.
« Mais c'est super ! » S’exclama-t-il lorsque je lui indiquais que je reviendrais, si bien qu’il se cogna la tête contre la table, m’arrachant un petit rire. A vrai dire, j’étais touchée par sa gentillesse - j’avais souffert de l’anonymat, à New-York, où les gens pressés ne prenaient jamais le temps de se parler et se sourire. « Aïe. Je veux dire.. tant mieux, oui, on aura jamais trop de clients comme vous ça c'est sûr. Vous serez toujours la bienvenue au DBD et même si je devrais peut-être pas vous le dire.. je crois que vous faites déjà partie de mes clientes préférées. » J’avais réussi à être une habituée et une cliente préférée en un café, ça devait être un record, quand je pensais au caissier de la bodega en bas de chez moi à New-York qui ne m’avait jamais souri en quatre ans… Quel changement ! « Eh bien vous faites déjà parti de mes serveurs préférés, dans ce cas, » répondis-je joyeusement.
« Vous reviendrez alors, c'est promis ? »
Je plissai légèrement mes yeux, surprise. Pendant quelques secondes, je me demandais vaguement si la timidité et la maladresse de ce serveur étaient en réalité un peu trop - trente ans sur cette planète, et j’en avais croisé des mecs affreux et creepy - mais je me ravisais et décidais qu’il m’était sympathique. C’était peut-être de le voir se faire parler ainsi par les clients qui m’avait fait trop de peine, il avait eu l’air de croire qu’il méritait ce traitement, et cela m’avait fait de la peine. Je lui fis un grand sourire enjoué, et répondis sincèrement : « Promis ! »
(Terminé)
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company