@Ian Goldschmidt - Deux mois s'étaient écoulés depuis mon accident de voiture et mon corps avait très rapidement repris des forces. Mes côtes fêlées s'étaient remise en trois semaines et les douleurs avaient totalement disparus. L'os de ma jambe avait fini par se ressouder et j'avais eu la chance de retirer le plâtre en début de mois. Le muscle avait quelque peu fondu, mais les médecins étaient confiant et il me fallait à présent reprendre une activité physique normal, ma vie pouvait aussi reprendre son cours normal.
C'était donc pour fêter ça que, nous avions décidés avec Ian de partir pour notre plongée en Nouvelle-Zélande afin d'aller admirer les corail noir qui poussaient dans la région de Milford sound. J'avais pris le temps d'étudier soigneusement la météo afin de mettre un maximum de vêtements adapté au climat. Si, la météo était plutôt belle à Brisbane, un climat humide régner là-bas. Je bouclais ma valise avant de confier les directives à Keïla qui allait rester seule pour la semaine, j'avais également demandé à Isy de passer de temps en temps pour être certaine que ma fille n'avait besoin de rien. Mon ex-mari ne voyait pas ce voyage d'un bon oeil et m'avait fait part de ses critiques, sur le fait de laisser notre fille seule. Il avait toujours tendance à la voir encore comme une petite fille, mais j'étais confiante et je savais qu'elle était capable de se débrouiller.
Le vol en avion dura quelques heures et très vite on se retrouvait sur le bateau pour aller faire notre plongée. J'avais une certaine excitation de découvrir ce trésor de l'océan. Les corail étaient en voie de disparition et s'était un animal précieux pour les océans qu'on se devait de préserver. Ils étaient également le refuge de plusieurs espèces de poissons et permettaient de nourrir tout un petit peuple sous-marin. Le temps suspendu à partir du moment où mon corps avait basculé dans l'eau fraîche, j'avais eu l'impression que tout s'était mis en pause et j'avais admiré chaque paysage sous-marin qui s'était glissés sous mes yeux. L'accompagnateur fit signe de remonter et je suivais le mouvement. A présent, il était temps de retourner sur le bateau pour être conduit sur le lieu où nous allions passer le reste de la semaine.
Le bateau amarra sur un ponton au milieu d'un fiord magnifique où une ambiance magique semblait régner. L'un des employés du bateau attrapa nos valises et nous invita à le suivre, le paysage se dessina petit à petit sous nos yeux avant de finalement, dévoiler notre lieu de résidence pour les jours à venir. "Waah !!" Lâchais-je finalement en observant le lodge tout en bois qui semblait tout petit face à la montagne derrière lui. L'homme se mit à rire légèrement avant de nous inviter à entrer dans le logement.
L'intérieurs était aussi beau que l'extérieurs, tout avait pensé pour permettre une ouverture maximum sur l'ouverture. Je faisais le tour avant de réaliser qu'il n'y avait qu'un seul lit, certes grand, mais tout de même. "Du coup, les deux lodges sont identique ?" Demandais-je curieusement, persuadée d'avoir réservé deux logements. L'employé fut surpris de ma question, "Oui les autres lodges sont identique au vôtre, mais vous verrez c'est très calme et vous ne serez pas dérangé !" Je levais un sourcil avant de reprendre le mail de confirmation de ma réservation et de réaliser que nous avions seulement un seul logement. "Ils sont tous réservés ?" L'homme hocha la tête et je me tournais vers Ian, "Je crois qu'on va devoir cohabiter pendant la semaine..." Je faisais une légère moue avant de sourire un peu désolé d'avoir loupé ma réservation. L'employé posa nos valises avant de nous indiquer qu'on pouvait le retrouver à l'accueil si nous avions la moindre question ou problème.
Je m'avançais un peu vers la baie vitré pour regarder le paysage. "Je ferais en sorte de me faire toute petite...Promis !" indiquais-je à Ian, "J'irais leur demander si, ils ont un lit d'appoint, comme ça tu pourras profiter du grand lit...En tout cas, je ne pensais pas que s'était aussi beau ! D'ailleurs, comment tu as trouvé les corail noir ?" Questionnais-je curieuse d'avoir le ressentie du brun. Nous n'avions pas vraiment échangé sur le bateau profitant encore de notre moment de calme dans les profondeurs marine.
J’avais attendu ce moment avec la plus grande des impatiences et enfin, nous y étions. Pour l’occasion de noël, Phoebe avait décidé de nous faire le cadeau beaucoup trop généreux de deux billets pour la destination magique qu’est la Nouvelle Zélande. Cette destination était d’autant plus spéciale pour moi car c’est là-bas que j’y avais passé mes premières années en tant que personne majeure, et c’est aussi là-bas que j’avais fait mes études, était devenu la personne que je suis aujourd’hui. Je ne savais pas si c’était en connaissance de cause qu’elle avait choisi cette destination mais il me faisait plaisir de pouvoir lui faire découvrir cette petite partie de moi et qui était si chère à mes yeux. Les dernières semaines n’avaient pas été faciles à l’hôpital et ce voyage avait en quelque sorte été une échappatoire, ce qui m’avait permis de tenir bon malgré les journées difficiles.
Le vol avait été rapide et aisé et nous avions décidé de commencer ce séjour avec une sortie de plongée sous-marine. C’était une activité que j’avais grandement apprécié par le passé mais qui avait malheureusement été délaissée au profit des sarraus blancs et des salles désinfectées de l’urgence, ou du moins jusqu’à il y a quelques mois. Phoebe avait été cet incitatif de renouer avec cette passion trop longtemps refoulée et je me plaisais, une fois de plus, devant l’immensité et la splendeur des fonds marins qui vous laissent le souffle coupé, avec ce sentiment si humble, émerveillé, de voir tant de magnificence et de magie en un seul endroit. Étant bien loin de chez nous, nous avions rejoins un groupe d’expédition et dûmes remonter à la surface le moment venu. J’étais certain toutefois que nous aurions l’occasion de répéter l’expérience.
Les bras allongés le long de la clôture de sécurité du bateau, je profitais de l’air fraîche de l’endroit et du soleil saisisant, tout comme Phoebe qui se tenait également silencieuse à mes côtés. Cette satisfaction de pouvoir simplement profiter du moment me permettait de relâcher toute la pression qui s’était accumulée sur mes épaules ces derniers temps et me faisait le plus grand bien et le sourire béat sur mes lèvres était là pour en témoigner. Ce moment fut malheureusement interrompu par l’amerrissage du bateau et par l’un des employés de l’endroit qui nous invita à le suivre, en direction de notre logement pour la semaine. Pour l’occasion, nous avions décidé de louer ce grand loft vitré, isolé, qui nous donnait une grande vue sur toute la forêt et la rivière Cleddau. Si l’endroit paraissait déjà magique en photos, la vue étant encore plus saisissante maintenant que nous y étions en personne.
J’attrape ma valise et suit docilement l’employé qui nous diriges, moi et Phoebe, en direction de notre adresse. Je souris lorsque Phoebe ne peut pas s’empêcher de lâcher une exclamation de surprise, elle-même spectatrice du spectacle naturel qui se défile devant nous. « J’allais dire comme toi », dis-je sur le ton de l’humour. Puis nous pénétrons à l’intérieur du vaste logement, une fois de plus tous les deux sur les fesses devant la beauté de l’endroit. J’aidais l’employé à déposer les valises près de la porte avant d’admirer la somptueuse vue dévoilée par la fenêtre, toujours pas descendu de mon nuage d’être ici, chez moi en Nouvelle Zélande, et d’avoir toute une semaine où nous pourrions profiter de l’endroit. C’est finalement les propos de Phoebe qui me font descendre de ma lune et revenir sur terre. « Du coup, les deux lodges sont identiques? » Je n’avais jusqu’à présent pas pensé à la façon dont elle s’y était prise pour la location de l’endroit mais il semblait manifestement y avoir un problème. Les prochains échanges avec l’employé nous renseignèrent qu’il n’y avait, finalement, qu’un seul logement. Je plisse les yeux, pas certain de cerner d’où vient le problème exactement, comprenant finalement lorsque Phoebe me rejoins près de la fenêtre et m’indique qu’il semble n’y avoir qu’un seul lit. « J'irais leur demander s’ils ont un lit d'appoint, comme ça tu pourras profiter du grand lit... » Je pouffe de rire, lui faisant un geste de la main signifiant mon indifférence par rapport à la situation. « Ne t’en fait pas! On est venu profiter ici, après tout. Et puis, on trouvera bien une solution. » Je lui souris avant d’admirer le magnifique décor. Si je le pouvais, je resterais ici toute la journée tant il est impossible de se lasser d’une telle vue. « En tout cas, je ne pensais pas que c’était si beau! D’ailleurs, comment as-tu trouvé les coraux noirs? » J’hoche la tête, sérieux comme à mon habitude. « Moi non plus. Cette île est comme ma deuxième demeure et pourtant, je n’ai jamais rien vu d’aussi beau. » Je me tourne vers elle, souriant à nouveau. « Les coraux étaient magnifiques. Si tu veux, on aura le temps de faire une deuxième sortie si on en a envie, comme on a toute la semaine devant nous. » Je me retourne avant d’attraper ma valise ainsi que celle de Phoebe et de me diriger vers la chambre afin d’y déposer nos effets personnels. En sortant de la pièce, je prends la peine d’examiner le canapé situé dans l’immense salon, à quelques mètres de Phoebe. Je passe mes doigts sous la fente du matelas, et… « A-ah! Tu vois, il y a un canapé-lit. » Je mets mes mains sur mes hanches, satisfait. « Décidément, ils ont vraiment pensé à tout. » Je m’avance un peu vers elle. « As-tu envie d’aller voir à quoi ça ressemble là-dehors? »
@Ian Goldschmidt - En arrivant dans le lieu où nous allions passer une semaine, je n'avais pas pu m'empêcher de montrer ma surprise face à la grandeur du paysage et à sa beauté. « J’allais dire comme toi » Je riais légèrement face à cette remarque tandis que nous découvrions le lodge. J'apprenais par la même occasion, que nous allions devoir cohabiter pendant la semaine. L'idée n'était pas déplaisante, mais j'avais du mal à m'imaginer dormir avec Ian. Je ne voulais en plus pas le fatigué de ma présence, imaginant parfaitement qu'il devait avoir envie de se retrouver seul de temps en temps. « Ne t’en fait pas! On est venu profiter ici, après tout. Et puis, on trouvera bien une solution. » Je le fixais un instant surprise de cette réponse, essayant donc de ne pas trop m'inquiéter pour la suite du séjour.
Je questionnais donc le brun sur ce qu'il avait pensé de la plongée. « Moi non plus. Cette île est comme ma deuxième demeure et pourtant, je n’ai jamais rien vu d’aussi beau. Les coraux étaient magnifiques. Si tu veux, on aura le temps de faire une deuxième sortie si on en a envie, comme on a toute la semaine devant nous. » Je souris à mon tour tout en hochant la tête, "Se serait super effectivement !" J'avais appréciée notre plongée, "Mais, tu n'as pas trouvé que c'était plus court que ce qu'on fait habituellement ?" J'avais eu la sensation que le moment était passé trop vite. Certes nous ne connaissions pas vraiment l'endroit, mais on plongée bien longtemps à Brisbane. Je regardais Ian s'éloigner avec les valises pour les ranger dans la chambre avant de revenir, j'en profitais pour mémoriser l'endroit dans les moindres détails.
Cet endroit me donnait envie de ne plus jamais repartir et de créer une nouvelle vie dans ce lieu si reposant et magique. « A-ah! Tu vois, il y a un canapé-lit. » Je sors de mes pensées avant de rire un peu, « Décidément, ils ont vraiment pensé à tout. » J'hoche une nouvelle fois la tête, "Remarque, faut bien un lit d'appoint quand les couples se disputent...La lune de miel c'est surement pas toujours rose." Je le fixe un instant avant de rire. Pour ma part, je n'avais jamais eu de voyage de lune de miel, Oscar trouvant cela trop ringard et surtout trop cher. « As-tu envie d’aller voir à quoi ça ressemble là-dehors? » Je posais mon téléphone portable sur la table, "En route !" Je ne voulais pas être déranger et j'avais ce besoin de me couper de la civilisation.
Je sortais du lodge tout en tournant un peu sur moi pour admirer les lieux. "Je ne pensais pas qu'on pouvait trouver des lieux comme cela ! Tu es sur qu'on est obligé de rentrer après une semaine ?!" Je riais légèrement avant de m'agripper à son bras. On croisait un couple qui semblait avoir le lodge à côté du nôtre, ils nous saluaient poliment. Je souriais légèrement en levant la main pour rendre leur salutation. "Espérons que la lune de miel se passe bien..." Je faisais une légère moue avant de lancer un clin d'œil à Ian en riant. Le chemin des lodges nous mena tout droit vers le bord de la rivière et je lâchais le bras de Ian pour m'approcher de l'eau. J'étais curieuse de savoir si, elle était froide.
Je glissais mes doigts dedans avant de grimacer, "...Bon c'est pas vraiment la même température que l'eau à Brisbane...Ce sera plus tonique !" Je me redressais en souriant avant de me rapprocher du brun. "Au faites, je voulais te remercier d'avoir pris soin de moi à l'hôpital...Je sais pas si les médecins sont souvent remercier, mais je trouvais important de te le dire." Il aurait parfaitement pu vaquer à ses occupations habituelle sans se soucier de moi et pourtant, il était resté à mes côtés et m'avait permise de surmonter mon accident. "Je voulais également te dire...J'ai hésité à t'en parler à l'aéroport, mais je trouvais que le moment n'était pas bien choisis...Je sais pas si, c'est le bon moment à présent...Mais je préfère t'en parler quand même..." Je pouvais sentir les battements mon coeur s'accélérer, "...Je voulais te dire que...Y a longtemps que j'ai pas éprouvée les sentiments que tu as fais naître en moi et que...Quand on se voit pas, tu me manque...Je dis pas ça pour que tu me donne une réponse ou même que tu éprouve la même chose, mais j'avais besoin que tu le saches." Je baissais un peu la tête sentant le rose qui montait à mes joues à l'idée d'avoir dévoilé mes sentiments à Ian.
Ces derniers temps, j’avais passé pas mal de temps avec Phoebe. Je n’avais pas sérieusement songé à ce que signifiait ces récentes sorties qui étaient de plus en plus fréquentes récemment mais profitais simplement de cette bonne entente que nous avions tous les deux, sans me prendre la tête. Je me doutais bien qu’il faudrait éventuellement y songer plus sérieusement mais pour le moment, ces sorties étaient l’une des rares choses qui me permettaient de me changer les idées après les journées interminables et épuisantes passées à l’hôpital et je préférais simplement m’en contenter que de rajouter davantage de complexité à la vie qui était bien suffisamment compliqué comme cela pour vouloir en rajouter davantage. Mais je savais que tôt ou tard, il faudrait y penser. Nos premiers moments dans le lodge, sorte de très grand loft, ont été pour le moins surprenants. Phoebe devait s’être donnée beaucoup de mal pour dénicher ce petit coin de paradis à l’abris des regards et je me questionne avec amusement sans beaucoup de sérieux si elle n’a pas fait exprès de choisir un endroit avec une intimité garantie. Je m’avance lentement vers les fenêtres pour contempler davantage cette vue qui, avouons-le, est à couper le souffle. Auprès de moi, Phoebe me questionne sur mes impressions sur la plongée qui était à peu près autant surprenante que cet endroit. Je ne peux pas m’empêcher de lui proposer par le fait même de retourner faire une seconde sortie, chose qu’elle confirme presque aussitôt. « Ce serait super effectivement! Mais tu n’as pas trouvé que c’était plus court que ce qu’on fait habituellement? » Je lui adresse un clin d’œil, la moue taquine. « Ce sera seulement l’occasion de retourner en faire davantage. » Comme si nous avions besoin d’une excuse pour faire de la plongée. Dans un dernier sourire adressé à Phoebe, je me retourne pour attraper nos valises que l’employé de l’endroit a laissé auprès de la porte avant d’entreprendre de les déposer au calme, dans la seule chambre dont dispose l’endroit. Je remarque avec amusement que la valise de Phoebe doit peser quasiment le double de la mienne. « Qu’est-ce que tu as caché là-dedans pour que ta valise soit aussi lourde? » dis-je avec autant de légèreté que ma première remarque alors que je tourne le coin du cadre de porte de la chambre pour revenir dans la pièce principale du lodge. Ce séjour à l’extérieur de Brisbane m’ayant forcé de prendre des vacances au travail, le Ian bien sérieux et préoccupé par les aléas de la vie quotidienne a laissé place à quelqu’un de nettement plus détendu, et je me sens comme libéré par un poids en moins sur mes épaules. C’est maintenant seulement que je remarque à quel point, malgré le fait que de travailler à l’hôpital soit gratifiant et que je ne voudrais en changer pour rien au monde, représente un stress considérable au quotidien. Accompagné par le sourire qui ne semble pas vouloir en démordre depuis notre arrivée, je ne peux pas m’empêcher de faire remarquer à Phoebe la présence d’un canapé-lit dans le salon alors que je passe mes doigts par curiosité sous le matelas. Si la phrase est prononcée sur le ton de l’humour, elle a également été choisie dans le but de rassurer Phoebe. Je me doute que, même si elle ne le laisse pas trop paraître à présent, la présence d’un seul lit dans le lodge doit être une certaine source de préoccupation pour elle et je cherche davantage à détendre l’atmosphère en lui faisant comprendre qu’il n’y a pas de raison de s’inquiéter. « Remarque, faut bien un lit d’appoint quand les couples se disputes… » Les quoi? Je hausse un sourcil, pris par la surprise. « …La lune de miel c’est surement pas toujours rose. » Je glousse, réalisant à présent que sa phrase est dite de façon générale et me questionnant presque davantage sur le fait que je l’avais initialement comprise autrement. « J’imagine. Enfin, je suppose que tu dois le savoir plus que moi. » dis-je doucement. Après tout, Phoebe a déjà été mariée alors que je n’ai finalement, jamais eu de vraie relation sérieuse, trop absorbé par mes études et mes responsabilités pour penser à autre chose. Dans une tentative d’alléger une fois de plus l’atmosphère, je propose à Phoebe une balade à l’extérieure qu’elle accepta aussitôt. « En route! » Souriant, je la suis silencieusement à l’extérieur alors qu’elle virevolte sur elle-même, emportée par la magie de l’endroit.
Je ris de nouveau lorsqu’elle me demande si nous devons vraiment rentrer à la fin de la semaine. « Pourtant, tout le mérite te revient. C’est bien toi qui a trouvé cet endroit. » Je hoche la tête, comme résigné, dans une attitude faussement sérieuse. « Malheureusement oui, je crains qu’il nous faille bel et bien rentrer… Imagine toutes les dames qui n’arriveraient plus à trouver une robe, le drame que ce serait! » Cette fois, je ne tique pas alors qu’elle s’agrippe à mon bras. Je me suis habitué à sa présence désormais et ces marques d’affection me semblent bien plus naturelles qu’elles ne l’étaient au départ. Je saluais poliment d’un geste de la main un couple que nous croisons sur notre route, petit rappel que nous n’étions pas seuls même si cet endroit nous laissait croire le contraire. Je continue d’avancer au rythme de la brune alors qu’elle me dirige vers le bout du chemin provenant des lodges, menant à un somptueux lac qui se perd à l’horizon, s’arrêtant quelque part au-dessous des arbres. Je prends un moment pour observer les horizons alors que j’aperçois Phoebe s’abaisser auprès de l’eau. Elle grimace, faisait signe que l’eau est plus froide que celle de Brisbane, avant de se relever et de revenir auprès de moi en l’espace de quelques pas. « Au fait, je voulais te remercier d’avoir pris soin de moi à l’hôpital… Je ne sais pas si les médecins sont souvent remerciés, mais je trouvais important de te le dire. » Je baisse les yeux sur elle. « Merci, c’est gentil. On est pas habitués d’être remerciés normalement mais de voir les patients se remettre sur pied est une satisfaction bien suffisante. » Je souris à l’idée des souvenirs positifs laissés par l’urgence, reconnaissant des scénarios qui se sont bien terminés et ont laissé en moi des souvenirs qui me suivront pour toujours. Je pressens alors un changement d’attitude de la pars de Phoebe et s’il n’y a plus d’holster à présent, je peux presque pressentir son cœur qui s’accélère. « Je voulais également te dire… J’ai hésité à t’en parler à l’aéroport, mais je trouvais que le moment n’était pas bien choisi… Je ne sais pas si c’est le bon moment à présent, mais je préfère t’en parler quand même… » « Oui? » Cette fois-ci, elle a toute mon attention. Je plisse légèrement les sourcils, penchant la tête vers l’avant pour mieux l’entendre. « Je voulais te dire que y’a longtemps que j’ai pas éprouvé les sentiments que tu as fait naître en moi et que quand on se voit pas, tu me manques… Je dis pas ça pour que tu me donne une réponse ou même que tu éprouves la même chose, mais j’avais besoin que tu le saches. » À cet instant précis, moi qui suis pourtant d’un habituel si calme et en contrôle, pressens mon cœur s’accélérer. Exprimer mes émotions n’a jamais été quelque chose de naturel ou de facile pour moi et je ne suis habituellement pas quelqu’un de très vocal, préférant plutôt les actions aux paroles, cette direction étant souvent plus facile pour moi. Mais les paroles de la brune me flattent et je ressens à ce moment le besoin de lui communiquer. « Tes mots me touchent, merci. » dis-je simplement, avant d’attraper son menton du bout des doigts, de le relever un peu et d’y déposer un baiser, pas certain que cette marque sera reçue mais décidant de me lancer quand même. Retirant ma main du visage de la brune, je m’avance casuellement vers le bord de l’eau où se trouvait Phoebe quelques instants plus tôt, avant de me tourner vers elle, le regard plein de défi. « Je te mets au défi de sauter à l’eau! »
@Ian Goldschmidt - A présent dans le logement qui allait nous accueillir pour la semaine, j'admirais un instant la vue. L'endroit était apaisant et tellement incroyable, que j'avais du mal à croire qu'on pouvait vivre dans ce genre d'endroit. Pour l'instant, ce séjour me donnait l'impression d'être sur un petit nuage et que tout ce que mes yeux regardaient, étaient merveilles et fantasy. « Ce sera seulement l’occasion de retourner en faire davantage. » Je souriais tout en hochant la tête, il avait sans doute d'autres endroits incroyable pour plonger. Je regardais Ian attraper nos valises pour les déposer dans la chambre du lodge. « Qu’est-ce que tu as caché là-dedans pour que ta valise soit aussi lourde? » Je ris légèrement, "Il ne vaut mieux pas que tu saches...Mes sombres pensées ne sont pas encore prête..." Je lui lance un clin d'oeil tout en le fixant un instant tandis qu'il semble plutôt fier d'avoir découvert un lit d'appoint. Je réalise alors que ça semble totalement logique d'avoir un lit en plus dans le lodge surtout pendant les disputes de couple. « J’imagine. Enfin, je suppose que tu dois le savoir plus que moi. » Je secouais légèrement la tête, "Je n'ai pas eu de lune de miel...Donc je n'en sais pas plus que toi...En revanche, effectivement avoir un deuxième lit c'est..." Je m'arrête réalisant que, ce n'était pas l'endroit pour parler de ça et que j'avais certainement passé beaucoup trop de temps à faire chambre à part avec mon ex époux.
Heureusement, Ian proposa qu'on aille faire un tour à l'extérieurs et j'acceptais immédiatement. Tout était immense à commence par la montagne qui nous jugeait de toute sa hauteur. « Pourtant, tout le mérite te revient. C’est bien toi qui a trouvé cet endroit. » J'avais vu quelques photographies, mais à aucun moment j'avais imaginé que ça puisse être encore plus beau. « Malheureusement oui, je crains qu’il nous faille bel et bien rentrer… Imagine toutes les dames qui n’arriveraient plus à trouver une robe, le drame que ce serait! » Je ris légèrement, "L'idée ne me fait pas peur pourtant...Et puis, y en a d'autre des créatrices...Mais si, c'est ma mission alors je vais l'accepter !" Je souriais tandis qu'on croisait un couple et je ne pouvais pas m'empêcher de me demander comment nous étions perçu par les autres. Est-ce qu'ils pensaient que nous étions aussi un couple ? Ou tout simplement des amis ?
Je sortais de mes pensées alors que nous avions rejoint le lac et j'allais tremper mes doigts dans l'eau avant de revenir vers Ian. Il était temps à présent pour moi de lui dire ce que j'avais sur le coeur depuis bien trop longtemps. J'attendais pas de réponse ou même un partage de mes sentiments, mais je préférais être honnête avec lui. « Tes mots me touchent, merci. » Je souriais légèrement plutôt fière d'avoir eu le courage de lui dire tout ceci. Je sortais soudainement de mes pensées en sentant ses doigts se poser sur mon menton, je plongeais mon regard dans le sien tandis que mon coeur lançait une nouvelle slave de pulsation intense. Je fermais mes yeux alors que je sentais les lèvres du brun qui venaient se poser sur les miennes. Je réouvre les yeux alors que le contact s'arrête et je regard Ian s'éloigner vers le bord de l'eau. « Je te mets au défi de sauter à l’eau! » Je reste un instant par ce défi et surtout par ce qu'il venait de se passer quelques secondes plus tôt, pas vraiment certaine d'avoir bien compris.
Je me penche pour défaire mes chaussures et retirer mes chaussettes. J'ouvre ensuite le bouton de mon jean que je laisse glisser le long de mes jambes, "Hors de question que je mouille mes vêtements !" Je soulève mon pull, me retrouvant bientôt en sous-vêtements sans réellement me préoccupé de ce que les gens pourraient voir. Je m'avance vers Ian et je m'arrête à sa hauteur, "Je te mets au défi de venir me chercher !" Je souris légèrement avant de monter sur le ponton qui s'avance dans l'eau froide du lac. Je sais à quoi m'attendre, je sais qu'elle va être froide et mon corps commence déjà à frissonner à l'idée d'entrer en contact avec l'eau. Je m'arrête au bord du ponton avant de me retourner, faisant mine de faire demi-tour. Je pose mon regard une nouvelle fois sur le brun avant d'écarter les bras de mon corps et de me laisser tomber en arrière dans l'eau froide du lac.
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- Deux mois s'étaient écoulés depuis mon accident de voiture et mon corps avait très rapidement repris des forces. Mes côtes fêlées s'étaient remise en trois semaines et les douleurs avaient totalement disparus. L'os de ma jambe avait fini par se ressouder et j'avais eu la chance de retirer le plâtre en début de mois. Le muscle avait quelque peu fondu, mais les médecins étaient confiant et il me fallait à présent reprendre une activité physique normal, ma vie pouvait aussi reprendre son cours normal.