| outch ! it's broken dude. |
| | (#)Dim 6 Mar 2022 - 15:03 | |
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☽ avril 2015. « C’est chouette que vous soyez aux urgences aujourd’hui, docteur Iaro. » Il jette un coup d’oeil à l’interne au sourire timide et à la voix bien trop aigu pour l’heure actuelle. Il répond poliment à son sourire avant de se tourner vers l’infirmière qui est derrière lui. « Apparemment, il y a eu un accident et je dois jeter un coup d’oeil à une fracture, non ? » Il a toujours un peu de mal avec ceux et celles qui ont la langue collée à ses fesses, alors il se concentre sur le professionnalisme de l’infirmière pour demander les détails qui l’amènent jusqu’ici. On ne l’appelle que quand les cas sont un peu « graves ». L’infirmière fait alors un pas en avant pour prendre la parole, et les devants face à la timidité de l’interne. « Accident de la route, apparemment. Une jeune femme en vélo. Ils ne sont pas encore arrivés, je crois que … » à peine sa phrase terminée qu’un brancard apparait dans le hall des urgences et Aiden se rue immédiatement vers les ambulanciers et la jeune femme qui tient son bras tout en esquissant un sourire béat aux personnes qui se trouvent à ses côtés. Le blabla traditionnel des ambulanciers accompagne leurs pas jusqu’à une « salle » d’examen pour finalement disparaitre et laisser place aux urgentistes. L’infirmière est d’ores et déjà en train de s’exécuter alors que l’interne est collé à la gauche d’Aiden.
« Bonsoir, je suis docteur Iaro et c’est moi qui vais m’occuper de vous …? », dit-il tout en inspectant la jeune femme qui plisse les yeux quand il tripote son visage pour vérifier que tout va bien de ce côté là. Il pose son regard avec insistance sur elle pour qu’elle puisse finalement donner son prénom. Il sourit. « OK, Ally. On va regarder ce que vous nous avez fait avec votre bras au cours de cette cascade… » Relativiser, ne pas paniquer, il essaie d’atténuer les propos bien qu’au premier coup d’oeil, il aperçoit déjà que son bras n’est pas franchement droit. L’interne fait une grimace, mais Aiden lui donne un coup de coude dans les cotes pour le faire réagir et il se reprend presque aussitôt. Trop tard ? « Est-ce-que vous pouvez sentir ça ? », demande-t-il tout en touchant le bout de ses doigts. Elle acquiesce et émet un petit rire amusé ; merci la morphine. « Olivia, tu peux appeler la chirurgie pour leur dire qu’on arrive. » Il pose finalement son attention sur Aleisha, posant sa main sur son épaule pour capturer son regard.
« Il va falloir qu’on opère Ally. Promis, y’a pas de quoi paniquer - c’est une opération de routine pour moi, pour vous certainement une grande première. Est-ce-qu’on peut prévenir quelqu’un ? » Le ton de sa voix est calme, posé et apaisant. Il sait qu'avec la morphine qu'elle s'est prise à son arrivée, elle ne ressent plus vraiment la douleur mais possible qu'elle ait peur. Peur de se faire opérer. Peur de l'inconnu. Alors, Aiden use de son sourire le plus rassurant pendant que ses collègues se précipitent derrière lui.
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| | | | (#)Dim 6 Mar 2022 - 15:31 | |
| OUTCH!
avril 2015 @Aiden Iaroslavtsev Depuis que le père de Tom est revenue dans leur vie, elle avait le sentiment que tout allait de travers. Absolument tout. Alors, quand elle fit un salto au-dessus de son vélo en pleine rue, elle ne fut pas surprise. Sa première pensée fut : manquait plus que ça. Puis, il y a eut ce cri strident alors qu’elle gisait encore sur le dos. Le pire dans tout ça, elle avait eu cet accident seule. Pas de voiture impliquée. Pas de piéton imprudent. Juste elle, son vélo et un énorme trou qu’elle pensait pouvoir manœuvrer mais qui l’avait tout simplement conduit sur le bitume. Les yeux remplis de larmes, elle ne bougeait pas et n’osait même pas regarder son bras. Elle avait entendu un drôle de bruit en tombant et se douter que ce n’était pas un paquet de chips. Non, le bruit étrange provenait de l’intérieur de son corps : elle pouvait mettre sa main à couper et vu la douleur lancinante, un pansement ne serait pas suffisant. Gisant sur le sol comme une tortue sur le dos, elle se sentit soudainement vulnérable … si vulnérable qu’elle s’était mise à pleurer toutes les larmes de son corps sans savoir si l’accident était la seule et unique cause.
Les ambulanciers avaient essayé de la rassurer, et elle s’était contentée de renifler bruyamment jusqu’à ce qu’on lui donne quelque chose contre la douleur. Dès lors, ce fut un vol plané dans les anti-douleurs. Elle avait un sourire béat et avait le sentiment d’être en plein trip, comme à l’époque où elle fumait un peu d’herbe avec sa bande de pote hippies et hipsters. La bonne époque. « Bonsoir, je suis docteur Iaro et c’est moi qui vais m’occuper de vous …? » Drôle de nom, qu’elle se disait tout en essayant de fixer son visage. Mais la tête lui tournait. « Ally» articula-t-elle tout en détournant son regard pour observer les autres personnes présentes dans la pièce. Au cours de ce mouvement, elle faisait bien attention à ne pas poser son regard sur son bras. « OK, Ally. On va regarder ce que vous nous avez fait avec votre bras au cours de cette cascade… » Elle gloussa pendant deux secondes avant de perdre son sourire et son rire en voyant la grimace de l’interne en blouse blanche. Un haut de coeur. Elle se tut aussitôt et fixa l’autre côté de la pièce. Ne surtout pas regarder, Aleisha. « Est-ce-que vous pouvez sentir ça ? » « Hm», fut sa réponse et était un acquiescement avant de glousser nerveusement. En vérité, elle voulait surtout ne pas penser au fait qu’il était en train de triturer son bras. Elle voulait passer à l’étape suivante ; celle où on a un plâtre et on rigole en expliquant l’accident comme un détail de sa vie.
« Il va falloir qu’on opère Ally. Promis, y’a pas de quoi paniquer - c’est une opération de routine pour moi, pour vous certainement une grande première. Est-ce-qu’on peut prévenir quelqu’un ? » Elle fixa avec insistance le médecin. Opération ? « Euh…» dit-elle soudainement éveillée. « Mon fils est avec son père mais j’crois pas que j’ai envie de le voir maintenant … est-ce-qu'on est obligé d’opérer ? Je pourrais pas avoir un plâtre ou une attelle plutôt ?», qu’elle demanda en prenant une moue enfantine. Sa question la contraignait à regarder son bras et une fois chose faite, elle écarquilla les yeux, la bouche entrouverte. Non non, son bras avait un drôle d’angle. « Ooooook. On opère. Vite. Maintenant. Tout de suite.» et ses lèvres s’étirèrent en un sourire soudainement panique. Code by Silver Lungs |
| | | | (#)Dim 6 Mar 2022 - 16:15 | |
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☽ avril 2015. « Euh… Mon fils est avec son père mais j’crois pas que j’ai envie de le voir maintenant … est-ce-qu'on est obligé d’opérer ? Je pourrais pas avoir un plâtre ou une attelle plutôt ? » Il s’apprête à lui répondre mais il ne semble pas en avoir besoin vu qu’elle prend finalement conscience de la situation dans laquelle elle se trouve. « Oooook. On opère. Vite. Maintenant. Tout de suite. » Il acquiesce d’un signe de tête tout en pressant doucement sur son épaule, la main toujours posée sur cette dernière. « Sage décision. » dit-il tout en lui tapotant l’épaule. Aiden se redresse et fait un signe de tête à son interne pour qu’il continue à lui emboiter le pas. « Tout va bien se passer, ce sera un vilain souvenir d’ici quelques heures ; avec une petite cicatrice. Rien de plus. » Il va certainement faire un peu de boucherie sur la table d’opération mais il est convaincu que tout se passera bien : une plaque, quelques broches et le tout sera joué. Il ne faut juste pas trainer pour éviter que la situation s’aggrave. De la routine, ni plus ni moins - pas de quoi appeler le chef en orthopédie tout compte fait. Mais maintenant qu’elle est entre ses mains, il ne se voit pas faire demi-tour alors Aleisha Holt devient sa patiente pour la soirée.
Aiden disparaît pour laisser la jeune femme se faire préparer et il fait de même. Les gestes sont habituels, automatiques. Quand il apparaît dans la salle d’opération, elle est déjà endormie et apparemment sans crise de nerfs. L’opération se déroule sans heurt - une double fracture qui allait certainement lui causer des douleurs pour les prochains jours mais il est plus que satisfait par le résultat. Elle s’en sortirait avec quelques cicatrices, des douleurs et surement une plus grande prudence quand elle se promènera dans les rues de Brisbane - il l’espère.
Quelques heures plus tard, il réapparaît dans une chambre où Ally est allongée. Il frappe doucement à la porte et finit par y entrer quand il croise son regard. « Est-ce-que tout va bien ? », demande-t-il tout en coinçant son bloc sous son bras tout en s’approchant de la brune. « On vous a mis quelque chose pour la douleur, je pense que ça devrait aller pour les prochaines heures … mais va falloir que vous vous reposiez pour les prochains jours. On va devoir se revoir dans quatre mois pour enlever votre côté femme bionique. » précise-t-il en levant son index. « Je vous ai écris quelques noms de kinés pas mal qui pourraient s’occuper de la rééducation. », et il sort de sa poche un bout de papier sur lequel il a pris la peine d’écrire quelques noms de collègues. Il avait cru comprendre qu’elle ne roulait pas sur l’or alors autant donner un petit coup de main.
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| | | | (#)Dim 6 Mar 2022 - 17:10 | |
| OUTCH!
avril 2015 @Aiden Iaroslavtsev « Sage décision. » Elle soupira lourdement tout en enfonçant sa tête dans le brancard. Avait-elle le choix ? « Tout va bien se passer, ce sera un vilain souvenir d’ici quelques heures ; avec une petite cicatrice. Rien de plus. » Nouveau soupir, encore plus lourd, encore plus long. Elle n’avait pas le choix et c’était exactement ce qu’elle détestait dans cette situation. Ne pas avoir le choix. Être dos au mur, face à l’inconnu.
Elle était en train de maugréer dans sa chambre, bras dans le plâtre et bouche pâteuse. Elle avait envie de hurler, de hurler combien elle était en colère contre … contre qui, quoi ? Aucune idée. Personne était coupable ; c’était la faute à pas de chance et une fois de plus, c’était elle la victime. Elle avait le regard rivé vers la fenêtre qui donnait sur absolument rien quand on frappait à sa porte. Elle tourna la tête prête à bondir quand elle constata que c’était son médecin. « Est-ce-que tout va bien ? » Elle haussa les épaules tout en baissant son regard sur son avant-bras qui devait bien résumer la situation et son humeur. « A merveille. », ironisa-t-elle avec un de ces sourires qui vous glaçait le sang. « On vous a mis quelque chose pour la douleur, je pense que ça devrait aller pour les prochaines heures … mais va falloir que vous vous reposiez pour les prochains jours. On va devoir se revoir dans quatre mois pour enlever votre côté femme bionique. » Se reposer, elle roula des yeux quand il lui dit ces quelques mots qui pour elle n’étaient qu’une illusion. Comment une mère célibataire pouvait-elle se reposer ? Elle devait travailler pour payer les factures. Elle devait s’occuper de Tom. Elle ne pouvait pas mettre sa vie entre parenthèse, le temps de se reposer, de guérir. Impossible. Elle savait ce que cela signifiait et c’était sans aucun doute la raison de son humeur. «Je vous ai écris quelques noms de kinés pas mal qui pourraient s’occuper de la rééducation. » « Merci. » dit-elle pour commencer. « Quand est-ce-que je pourrais rentrer chez moi ? », ajouta-t-elle enfin tout en se redressant, la mâchoire serrée.
Un gamin de six ans apparut dans la chambre suivi de près par un homme un peu plus grand et surtout étrangement heureux. « Maman était justement en train de demander au docteur quand est-ce-qu’elle pourrait rentrer à la maison. Tu tombes à pic !», qu’elle dit tout en ouvrant les bras pour que son fils vienne s’y lover. « Aleisha, je t’ai dit que je pouvais m’occuper de Tom le temps que tu te remettes. Ce sera l’occasion de montrer à Tom la chambre que je lui ai préparé. » Elle le fusilla du regard alors qu’il se tournait vers le médecin. « Bonjour. Arthur, le père de Tom. Dites-lui qu’elle doit se reposer et qu’elle peut me laisser Tom pour les prochaines semaines. Dites-lui que ce serait bien mieux pour sa guérison : elle ne m’écoute pas. » « Je crois que je ne suis pas encore impotente, Arthur. Ce n’est pas comme si j’allais être incapable de faire chauffer des pâtes ou lancer une machine à laver. » et elle planta son regard sur le chirurgien, le prenant comme arbitre.
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| | | | (#)Ven 11 Mar 2022 - 11:08 | |
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☽ avril 2015. « Merci. Quand est-ce-que je pourrais rentrer chez moi ? » La question fait certainement partie des questions les plus prononcées par les patients. Personne ne veut rester enfermé dans un hôpital, il comprend. Lui-même n’est pas un grand fan du statut de patient et il parait que l’on se rétablit bien plus vite quand on est chez soi. « C’est la bonne nouvelle en fait, vous pourrez rentrer d.. » Il n’a pas le temps de finir sa phrase qu’un garçon de six ans environ vient d’apparaitre dans la chambre suivi de près par un homme sur lequel le regard d’Aiden. Il ne juge pas, il essaie simplement de mettre les informations dans le bon ordre pour établir un tableau clair et précis de la situation.
«Maman était justement en train de demander au docteur quand est-ce-qu’elle pourrait rentrer à la maison. Tu tombes à pic ! » Le fils. Le petit bonhomme est donc son fils. Il s’apprete à ouvrir de nouveau la bouche pour annoncer qu’elle pourrait rentrer chez elle une fois que l’infirmière lui ramènera les derniers documents et les médicaments qu’elle pourra prendre les prochains jours. Mais, cette fois-ci, c’est le géant qui prend la parole et lui coupe l’herbe sous le pied. « Aleisha, je t’ai dit que je pouvais m’occuper de Tom le temps que tu te remettes. Ce sera l’occasion de montrer à Tom la chambre que je lui ai préparé. » Aiden se rend alors compte que ce n’est pas forcément le genre de situation dans laquelle il est à son aise : il déteste les crises familiales et regrette de ne pas avoir envoyé un interne pour faire ce petit discours final. Il soupire profondément alors que le géant se tourne vers lui pour l’interpeller. « Bonjour. Arthur, le père de Tom. Dites-lui qu’elle doit se reposer et qu’elle peut me laisser Tom pour les prochaines semaines. Dites-lui que ce serait bien mieux pour sa guérison : elle ne m’écoute pas. » Pas à son aise, il marmonne un bonjour tout en échangeant un bref regard avec la patiente qui bouillonne au second plan. « Je crois que je ne suis pas encore impotente, Arthur. Ce n’est pas comme si j’allais être incapable de faire chauffer des pâtes ou lancer une machine à laver. »
Aiden prend une profonde inspiration. Quand est-ce-que l’infirmière va faire son apparition pour le sortir de cette mauvaise passe ? Pourquoi n’y-a-t-il pas une urgence importante ailleurs … histoire de le faire déguerpir d’ici. « Vous pouvez rentrer chez vous dès qu’on vous amènera les derniers documents et quelques médicaments à prendre pour les prochains jours. » Il se rend bien compte que le couple attend une prise de position de la part du chirurgien ; ce qu’il n’a aucune envie de faire mais soit ! « C’est sur que vous allez avoir besoin de repos et qu’il faudra veiller à ne pas faire d’effort dans les prochains jours. La blessure n’est pas à sous-estimer. » Il se rend compte que le géant est prêt à bondir alors il ajoute en déposant son regard sur le garçon qui est toujours calé contre sa mère : « mais je suis persuadé que le bonhomme qu’on a là est prêt à donner un coup de main à sa maman, pas vrai ? »
«Le principal du point de vue médical, c’est que vous ne fassiez pas d’effort. Je suis certains que vous trouverez une solution … prenez soin de vous, miss Holt. » dit-il tout en reculant de quelques pas, tapotant le cadre de la porte avant de disparaitre en quatrième vitesse.
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