| (Amelyn #68) ► THIS IS WHY WE FIGHT |
| | (#)Mar 15 Mar 2022 - 18:34 | |
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THIS IS WHY WE FIGHT Je n’aurais pas misé un kopeck sur ce bal des officiers. J’y suis allé pour le prétexte, parce que c’était une occasion pour Raelyn et moi de passer du temps à deux, en société, vêtus de pied en cape et, par conséquent, prompts à nous séduire mutuellement tout au long de la nuit. L’idée était motivante : je n’ai pas eu besoin de plus pour me laisser convaincre d’enfiler l’uniforme de gala des militaires de la Ran. Au départ, Rae et moi étions ma seule motivation. Or, quand j’ai été appelé pour recevoir une récompense en l’honneur de ma bravoure et de mon implication en tant que démineur-plongeur, j’ai été pris d’une bouffée de surprise mélangée à de la fierté et à un soupçon de panique. Grimpé sur cette scène pour recevoir de Marshall père une médaille, ce n’est pas l’exercice avec lequel je suis le plus à l’aise, pas plus que je ne le suis avec les applaudissements. Je n’ai cependant pas eu le choix. Rae m’a poussé du coude et je l’ai lue, la fierté dans ses yeux. Je l’ai déchiffrée et mon cœur fragilisé par ses beaux yeux a chaviré dans mon torse. Elle m’a touchée, Rae. Elle m’a renversé parce que ça transpirait l’amour et je me souviens m’être fait la réflexion que c’était plus efficace qu’un shot de vodka ou un verre de whisky. C’est elle, ma drogue. C’est cette femme et l’image qu’elle me renvoie d’elle-même. Alors, de retour de la scène avec, sur ma poitrine, une décoration rutilante, j’ai embrassé ma dulcinée, pas à pleine bouche, mais pas sagement non plus. Mon geste, il empeste de tout ce que je ressens pour elle et de toute ma reconnaissance. Raelyn croit en moi, en toutes circonstances, sans jamais faiblir ni faillir. L’aura qui émane de notre couple a arraché un sourire à mon ancien Amiral qui m’a gratifié d’une tape dans le dos, et moi, un peu comme un adolescent, j’ai marché vingt centimètres au-dessus du sol du reste de la nuit. J’ai même entraîné ma complice vers la piste de danse et, estimant qu’il était l’heure de rentrer - en réalité, je n’aspire qu’à me retrouver seul avec ma dulcinée - je l’ai guidée jusqu’à la voiture en gardant ma main dans la sienne. J’ai maintenu une pression telle sur son bras qu’elle n’eût d’autres choix que de rester flanquée contre moi.
Dans la voiture, j’ai renoué avec mes vieux réflexes : garder ses doigts dans les miens tandis que je change les vitesses, l’embrasser à chaque feu rouge, plaisanter avec elle, la taquiner, ranimer notre connivence, tout simplement. «Je ne m’attendais pas à vivre un truc pareil.» A cette récompense, à cette émotion, à ce que je me sentirais aussi épanoui, sans alcool, au milieu d’une institution que j’ai pourtant méprisée. A tort ? Non ! Je me doute que je dois tout ça à Olivia. J’en parlerai avec un, plus tard. En attendant, je me concentre sur ma partenaire. «Tu veux rentrer au loft ? Absolument ? Parce que ça fait un moment qu’on ne s’est pas arrêté sur le catamaran. » ai-je proposé pour satisfaire l’idée qui me trotte dans la tête. Si nous ne crevons pas les abcès ce soir, ils s’infecteront, ils gangrèneront et, quoique plus je la regarde, plus j’ai envie d’elle, j’opte pour une version de l’histoire plus raisonnable. Evidemment, ce sera moins drôle que de s’ébattre dans des draps de soie aussi doux que nous pouvons l’être, que nous devrions le redevenir. Mais, discuter est nécessaire. C’est même un impératif pour que nous continuions à avancer comme d’antan et quel endroit plus adapté que le bateau ? Le catamaran a été le théâtre de nombreuses réconciliations. C’est comme s’il était habité par Dieu sait quelle force qui rend tout plus facile : se confier, avouer, parler de nos peurs, de nos tracas, de nos angoisses, de ce qui nous tétanise et de tout ce que nous nous adorons également. Secrètement, j’espère donc qu’elle acceptera mon offre. Patient, j’ai ajouté une confidence, spontanément, parce qu’elle m’a traversé l’esprit. «Tu sais, je crois que ça comptait pour moi. Je veux dire, pas seulement parce que je vais pouvoir montrer cette médaille à ma fille quand elle sera plus grande.» Un sourire étire même lèvre bien que je n’aime pas envisager les jours où Micah marchera, parlera, se débrouillera très bien sans ses parents. «Mais, je ne sais pas l’expliquer, c’est comme si ça avait effacé toute ma rancoeur, comme si.. j’étais légitime, enfin.» Et non plus l’objet de ce que j’ai considéré comme de l’indifférence de la part de mes supérieurs hiérarchiques de l’époque. «Et… je n’ai pas eu envie de boire non plus… ou en tout cas, pas de façon aussi difficile à gérer que d’habitude. C’est comme si…. comme si je commençais doucement à m’adapter…» Je lui ai déjà parlé d’adaptation à Rae. Elle a concédé qu’elle n’était pas utile puisqu’il ne s’agissait pas de famille, de Micah ou de notre relation. Je n’ai pas osé lui expliquer que c’était moi que je découvrais au jour le jour. Peut-être est-ce moment. «Alors ? Loft ou Catamaran ? » Celui que j’ai réussi, en graissant la patte des syndicats des bâteliers, a déplacé dans un port voisin, plus reculé, dans lequel on ne peut entrer qu’à condition d’avoir les accès : à savoir le numéro de code du parking privé dans lequel les propriétaires des bâtiments garent leur voiture. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Mer 16 Mar 2022 - 20:01 | |
| this is why we fight Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
« Je ne m’attendais pas à vivre un truc pareil. » Je tourne la tête en direction de mon complice qui, en descendant les marches de la maison du gouverneur, a passé un bras autour de mes épaules pour me garder tout contre lui. J’y demeure de toute façon sans me faire prier : une main posée contre son torse, j’adapte ma vitesse de marche puisque la position n’est pas des plus pratiques pour marcher sur des talons hauts. Mais dans ses bras, je suis toutefois confortable en toutes circonstances. « Personne ne t’avais prévenu ? Tu n’as jamais reçu de courrier ou un coup de téléphone ? » Moi, j’ignorais tout de la récompense que l’armée avait prévu de lui offrir ce soir. J’ai d’abord pensé que, par culpabilité à cause de ce qu’il s’est passé il y a des années - il a survécu, il est l’unique survivant d’un drame qui a emporté les autres soldats de son unité - il l’avait toujours refusée, cette récompense. Mais la surprise qui s’est installée sur son visage était authentique, tout comme les quelques mots qu’il a réussi à bredouiller au micro, sous le coup de l’émotion, du choc, et parce qu’il n’aime pas être au centre de l’attention. Moi, je l’ai regardé avec une fierté certaine dans le regard. Je n’ai pas tenté de la dissimuler par pudeur : j’étais fière d’être au bras d’Amos, je le suis en toute circonstance, mais ce soir encore un peu plus que le reste du temps. Je suis heureuse pour lui, aussi et surtout. Heureuse parce que, tout le reste de la soirée, il m’a semblé le passer sur un petit nuage. Il est rarement aussi léger et heureux, ces derniers temps, alors j’ai profité de sa contagieuse allégresse. « Tu étais beau sur l’estrade. » Mon sourire s’étire encore un peu plus, et nos lèvres se retrouvent juste avant que nous nous séparions pour entrer dans la voiture.
« Tu veux rentrer au loft ? Absolument ? Parce que ça fait un moment qu’on ne s’est pas arrêté sur le catamaran. » C’est vrai : nous avons été pris dans l'effervescence des premières semaines de notre poupon. Elles sont devenus plusieurs mois, puisqu’elle en aura bientôt trois, et il me manque, le théâtre de notre complicité. Il me manque encore plus quand, ces derniers temps, nous peinons à fonctionner en harmonie. « Tu sais, je crois que ça comptait pour moi. Je veux dire, pas seulement parce que je vais pouvoir montrer cette médaille à ma fille quand elle sera plus grande. » - « Mais c’est pour pour autant que tu vas te priver de le faire. » La preuve en est : il pense déjà aux yeux de Micah qui brilleront d’une fierté similaire à la mienne, avec en plus une lueur qui n’existe que dans les yeux d’une petite fille qui regarde son père. Je lui souris, amusée, alors que j’attache ma ceinture. « Mais, je ne sais pas l’expliquer, c’est comme si ça avait effacé toute ma rancoeur, comme si.. j’étais légitime, enfin. » Doucement, je lève ma main pour caresser sa joue. Il l’a toujours été, légitime, j’en suis persuadée. J’ignore pourquoi l’armée a attendu autant de temps pour le récompenser et, si je me moque bien de cette institution, je saisis tout ce que cela représente pour l’homme avec lequel je partage ma vie. « Je t’ai jamais vu comme ça. » Aussi fier. Aussi confiant. Je l’ai vu aussi heureux et bien plus : il l’était lors de la naissance de notre bébé. Mais c’était malgré tout différent. « Et… je n’ai pas eu envie de boire non plus… ou en tout cas, pas de façon aussi difficile à gérer que d’habitude. C’est comme si…. comme si je commençais doucement à m’adapter… » A s’adapter. Je suis assez fine et attentive pour saisir toute l’importance de l’utilisation de ce mot là quand, il y plus d’une semaine, lors de notre violente dispute qui a débouché sur une étreinte passionnée et un silence confortable, il me disait avoir du mal à le faire. L’alcool. Il est en partie responsable de nos problèmes d’intimité, j’en suis à présent persuadée, mais pas de la manière dont je le présumais. Je ferme mes yeux lorsque mon complice dépose ses lèvres sur mes doigts. « Alors ? Loft ou Catamaran ? » - « Le catamaran. » J’aime ma fille de toute mon coeur, de toute mon âme. Mais ce soir, puisqu’il ne s’agit que d’Amos et de moi, j’ai besoin d’évoluer dans un univers encore vierge de sa présence.
Le trajet est silencieux : il garde ma main dans la sienne, et j’embrasse ses lèvres lorsque le trajet m’en laisse l’occasion. Ma main libre, je la passe distraitement dans mes cheveux en réfléchissant à la tournure que je voudrais voir cette soirée prendre. Bien sûr, j’ai besoin d’être dans ses bras. J’ai tout autant envie de lui, mais je pense que nous, nous avons besoin de nous accorder le temps nécessaire à la conversation, s’il y est disposé. Alors, lorsque la voiture se gare dans le parking privé et que nous montons sur le pont du bâteau, je l’embrasse mais n’arrache pas ses vêtements. Au contraire, je plonge mon regard dans le sien, et je déclare presque à voix basse. « Il fait encore bon dehors la nuit à cette période. » La fin de l’été nous offre des températures plus que clémentes. « On attrape une couverture et on s’installe ici, sur le pont ? » Il est équipé pour. Un espace accueille tout le mobilier nécessaire à composer un salon d’extérieur. Ma remarque - ou plutôt ma question - n’est pas si anodine qu’elle en l’air : en lui confiant que je préfère rester à la belle étoile, je l’informe à demi-mot de ma volonté : arriver à crever l’abcès, plutôt que de nous jeter corps et âme dans un corps à corps à l’abri de regards.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Lun 25 Avr 2022 - 18:46, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 28 Mar 2022 - 19:29 | |
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THIS IS WHY WE FIGHT Durant cette soirée, j’ai noté dans un coin de ma tête de discuter de cette décoration avec Olivia puisque je la soupçonne, preuve à l’appui, d’en être à l’origine. Elle ne m’a pas été remise par n’importe quel quidam à l’uniforme épinglé par des médailles. Étaient présents mon amiral de flotte et Marshall lui-même. J’ai complété ma liste de questions à poser à mon amie par deux supplémentaires destinées à mes parents. Quel courrier important m’ont-ils caché et, surtout, pour quoi ? Se sont-ils imaginés que je refuserais tout net d’être reconnu pour mes années de service, pour ma bravoure tant j’ai répété que je détestais mes choix de vie d’hier ? L’aurais-je fait ? Probablement. Il s’est fallu de peu pour que je ne réponde pas à cette invitation au bal annuel de l’armée. Sans l’intervention de Rae, nous n’aurions pas bousculé nos habitudes. Ma dulcinée et moi aurions certainement ruminé sur notre dernière dispute, dans un silence entrecoupé par des banalités pour feindre que tout est parfait, que notre couple va bien, parfaitement bien. A défaut, j'ai cédé devant ses yeux illuminés par la perspective d’une soirée à deux. Qu’importe l’endroit et les circonstances, je l’ai devinée séduite par l'idée de s’habiller, d’en faire de même pour moi - Elle sort mes costumes du dressing sous prétexte que j’estime que des jeans et un pull conviennent à toutes occasions - et de n’être que tous les deux. A moins que je ne me trompe. A moins qu’elle n’ait été mise dans la confidence du déroulement de cette cérémonie par le biais de mon père et qu’elle m’ait dupé. Ce n’est pas impossible : Bill et ma complice s’entendent à merveille. Ainsi, dans la voiture, alors que j’hésite entre prendre l’itinéraire vers le loft ou vers le catamaran, je tourne un en direction de ma complice un regard suspicieux. «C’est bizarre, j’allais te poser la même question. Personne ne t’a prévenu, toi ?» Je cadenasse mes pupilles aux siennes. Je cherche une réponse autre que celle qui sortira de ses mots. «Si j’en ai reçu un…» Et ça me semble évident : organiser des surprises n’est pas propre à l’armée. «Il est arrivé chez mes parents.» Autrement dit, c’est facile de tirer des conclusions qui n’ont pas valeur à nous fâcher. Au contraire, j’en serais touché et je l’invite donc d’un sourire à ne pas craindre l’une de mes réactions si, d’aventures, elle était dans le coup. A priori, je me fais des idées et ça me va tout autant. Je n’en suis pas moins ébranlé et, par extension, remonté comme un ressort, parce qu’elle était là, avec moi. Elle m’a encouragé à me lever, à ne pas me laisser démonter par la foule, par l’atmosphère aussi stricte que détendue de ce bal. Je l’ai accrochée des yeux tant elles les attirent et c’est grâce à elle que je suis parvenu à prononcer plus d’un mot de remerciements. « Je devais surtout avoir l’air ridicule. J’étais coincé quelque part entre l’impression d’être figé et celle où j’avais envie de leur dire qu’il était temps. » Les militaires qui survivent à un accident semblable à celui que j’ai vécu, les survivants, les gars abîmés par la dureté du métier, ils sont honorés. Ne pas l’être à cultiver en moi un sentiment de culpabilité que la mort de Sofia a renforcé. Aujourd’hui, je ne prétendrais pas que ce sentiment est davantage derrière moi qu’à mes côtés à me tenir la main, mais j’en souffre beaucoup moins. J’envisage de ce que mon avenir sera plus serein et je me figure déjà agité ma médaille sous les yeux ébahis de ma petite fille. «Évidemment. Chaque année jusqu’à ce qu’elle me dise que je radote comme un vieux.» Un frisson d’anticipation m’a parcouru l’échine. Je déteste me souvenir de mon âge. Je réalise que les deux femmes de ma vie sont vouées à partir longtemps après moi et je chasse cette éventualité exagérée. Je ne la soupire même pas. Je me concentre sur notre destination maintenant qu’elle est définie : ce soir, ce sera le catamaran et j’en suis heureux. J’ai coeur gorgé d’espoir parce qu’il a souvent été le terrain de nos réconciliations, de nos discussions les plus constructives et, malheureusement, cela fait des jours que nous en avons besoin d’une. Quelques horreurs ont été crachées. Il faut nettoyer l’ardoise avant qu’elle ne s’abîme et quoi de mieux que le parfum d'allégresse qui embaume l’habitacle de la voiture. «Pourtant. Je l’étais quand tu m’as dit oui.» Un énorme sourire a étiré mes lèvres. «Ben, je me suis contenu… j’aurais pas voulu que tu crois que ça me tenait vraiment à coeur.» La touche d’humour et d’ironie est certifiée par mon oeil qui pétille tandis que je profite d’un feu rouge pour me tourner vers elle, la taquiner et l’embrasser tendrement. L’attention n’a pas vocation à nous échauffer. Ce soir, je ne veux plus raviver notre intimité sur un matelas de malentendu. Pour ce faire, je réfléchis déjà à la façon dont je vais m’expliquer, me justifier, présenter mes excuses sur ce qui est nécessaire et aussi exprimer mes doutes et mes frustrations. Le reste du trajet se déroule donc dans un silence que la douceur hache menu lorsque ma bouche frôle la paume de ses mains ou la pulpe de ses doigts. C’est arrivé sur place qu’au lieu de succomber à l’envie de l’effeuiller et à ma passion pour sa nudité, je me suis accroché au moment présent. J’ai ramassé des couvertures, laissé la porte de la cabine ouverte pour aérer et j’ai enroulé mes bras autour de son épaule. J’ai posé mes lèvres sur sa tempe et, respectant encore l’instant, j’ai respiré amplement son parfum. J’y ai puisé du courage avant de me lancer : le ressort s’est détendu. Pas moi… «Je sais que je peux être de mauvaise foi parfois.» “Souvent” serait l’adverbe adéquat. L’aveu est cependant pénible en lui-même et les restes de ma vanité ne m’autorise pas à l’utiliser. «Je ne pense pas non plus tout ce que je dis. Je fais ça parce que je n’aime pas quand tu me prends pour un con.» Cette fois encore, il conviendrait d’employer “tourner en dérision”. Sauf que je confesse les causes et les conséquences de cette susceptibilité qu’elle est, de coutume, la seule à endiguer. «Je ne dis pas que je n’ai pas été trop loin, je dis que c’est plus fort que moi et que ce n’est pas né de rien.» Le tout est une allusion à mon comportement face à Micah qui est impacté par la mort de Sofia. Mon attitude obsessionnelle est le fruit de mon instinct de préservation. Mon monde s’écroulerait s’il arrivait quelque chose à l’une ou l’autre, quelque chose que j’aurais pu éviter. Même Rae a fait les frais de cette angoisse. Peu de chance qu’elle l’ait oublié d’ailleurs. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 28 Mar 2022 - 21:20 | |
| this is why we fight Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Si je suis sincèrement surprise par la tournure prise par la soirée, ce n’est qu’à cause de la vision très négative que mon complice m’a toujours donné l’impression d’avoir concernant l’armée. Je sais tout de son courage et de son sens de l’abnégation si bien qu’avec le recul, il me semble évident qu’il méritait ce genre de distinction, qu’il méritait de pouvoir accrocher cette récompense à sa veste d’armée. Il est troublé, remué et bouleversé, mais demeure en moi l’espoir que grâce à ce soir, il parvienne à se livrer un peu plus sur son expérience au sein de la RAN. « Si j’en ai reçu un… Il est arrivé chez mes parents. » - « C’est étrange que ton père n’ait pas tenté de te convaincre d’aller à cette soirée. » Le faire en lui cachant l’existence de cette remise de récompense aurait été le style du vieil homme : il connaît assez son fils pour savoir comment manoeuvrer pour le bien de son fils. Du reste, je répète et promets que je n’ai rien à voir dans toute cette histoire : je n’étais pas au courant non plus, je suis simplement tombée sur l’invitation grâce à un heureux hasard. « Je devais surtout avoir l’air ridicule. J’étais coincé quelque part entre l’impression d’être figé et celle où j’avais envie de leur dire qu’il était temps. » - « Tu avais l’air heureux et ému. Mais dans le bon sens du terme. » A mes yeux, il n’avait pas l’air ridicule : je le connais assez pour deviner les émotions qui ont dû le traverser à ce moment là, mais j’en sais également bien trop peu sur son expérience à l’armée pour avoir une idée précise de ce qu’il s’est passé dans sa tête. « Tu m’en parleras un jour ? De l’accident dont il parlait ? » Celui là même pour lequel sa bravoure était mise en avant et récompensée ? Celui dont je devine les contours, mais ignore tout des détails ? « Évidemment. Chaque année jusqu’à ce qu’elle me dise que je radote comme un vieux. » Amusée par l’image qui se dessine dans mon esprit, j’éclate de rire. « Tant que tu ne t’en sers pas pour faire fuir ses petits amis, peut-être qu’elle te laissera faire. »
La conversation est légère et c’est agréable, malgré les non-dits qui effleurent toujours la surface. Il caresse mes doigts, il glisse même sa main dans ma nuque pour m’attirer vers lui et m’embrasser alors que nous sommes arrêtés à un feu rouge, et je goûte à un sentiment de normalité qui est effrayant puisque je n’ai pas envie que notre bulle éclate. « Pourtant. Je l’étais quand tu m’as dit oui. » Sa réponse, bien que prévisible, me surprend et m’émeut. « Oui, tu l’étais. » Je plisse ma lèvre supérieure que je retiens entre mes dents, pour contenir toutes les émotions qui me viennent à l’évocation de ce souvenir. « Ben, je me suis contenu… j’aurais pas voulu que tu crois que ça me tenait vraiment à coeur. » J’éclate de rire, avant de l’embrasser à nouveau. Il ne fait pas monter la température et moi non plus : si j’ai envie de lui et de sa peau contre la mienne, j’ai plus encore besoin d’être dans ses bras et d’une vraie discussion à cœur ouvert, celle-là même que nous n’avons pas encore réussi à avoir.
La nuit nous l’offrira peut-être. Dehors et malgré l’heure, il fait chaud et le plan est vite établi et validé par les deux parties : il descend chercher une fine couverture et s’installe sur le canapé d’extérieur avant de m’attirer contre lui. Il pose ses lèvres contre ma tempe, les garde au contact de ma peau un instant, avant de poser son menton sur le sommet de mon crâne. Moi, je ferme les yeux et profite de son contact jusqu’à ce qu’il se décide à rompre le silence. « Je sais que je peux être de mauvaise foi parfois. » Parfois, c’est un euphémisme mais c’est aussi la première fois qu’il l’admet aussi ouvertement alors je ne dis rien qui pourrait lui faire opérer une marche arrière regrettable. « Je ne pense pas non plus tout ce que je dis. Je fais ça parce que je n’aime pas quand tu me prends pour un con. » - « Je te prends pas pour un con. » Je ne le fais jamais, même quand le sarcasme l’emporte et m’éloigne de ce qu’il y a de meilleur en moi. Je déplore la vitesse avec laquelle il se sent parfois attaqué, en me demandant quelle est ma part de responsabilité dans ce réflexe. Parfois, je jurerais que c’est simplement parce qu’il se sait coupable. Ce soir, je n’ai envie que de nous ramener vers plus de douceur et de compréhension de l’autre. « Je ne dis pas que je n’ai pas été trop loin, je dis que c’est plus fort que moi et que ce n’est pas né de rien. » - « Je sais que ça ne nait pas de rien. » Sauf que sans explication de sa part, je ne peux que tirer mes propres conclusions et que, parfois, elles sont le reflet de mes angoisses. « Et je sais aussi que j’ai tendance à trouver seule des explications à tes comportements. » Sauf que je le fais souvent parce que c’est la seule voie qui s’offre à moi. « Mais si tu ne me parles pas, si tu t’ouvres pas à moi, je vais continuer à le faire, parce que ça me rend folle d’être impuissante. » Et si mes conclusions me font plus mal que la vérité, je ne sais pas faire autrement. « J’ai le sentiment que je fais tout pour t’épauler avec le sevrage… Et c’est vrai, je le fais en partie pour moi, mais pas parce que j’ai peur de devoir m’occuper seule d’elle. » Il l’a dit, pas sous-entendu. « Parce que l’idée de te perdre me terrifie. Parce que j’envisage pas de composer sans toi. Quand tu m’as confié les craintes des médecins, quand tu l’as évoqué, j’en ai eu le vertige et l’impression qu’on m’arrachait le cœur. » Des choses qui m’ont blessée dans son discours, il y en a eu plusieurs, mais je commence par la plus insultante ou, en tout cas, la plus injuste.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Lun 25 Avr 2022 - 18:46, édité 1 fois |
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THIS IS WHY WE FIGHT Effectivement, ai-je pensé alors que Raelyn souligne une évidence : mon père est resté dans l’ombre. Il n’a pas usé de son influence en me révélant les intentions de mes collègues et supérieur de jadis. A mon sens, deux hypothèses découlent de ce manque de réaction : soit il n’a pas ouvert le courrier – ma mère ne s’en serait-elle pas chargé à sa place ? – soit il a convaincu ma compagne de se substituer à lui, conscient qu’elle a désormais plus d’influence sur mes décisions que n’importe quel quidam sur cette terre. Je suis une mule : elle lui de faire chou blanc d’ailleurs. Cette fois, il a suffi d’une simple évocation pour que je me laisse tenter. Puis-je considérer qu’elle était de mèche avec Bill ? Le cas échéant, ne s’y serait-elle pas prise autrement ? N’aurait-elle pas choisi l’option de l’attendrissement en empruntant un chemin de traverse ? Probablement. Sauf que, cette éventualité, elle la repousse. Elle affirme avoir été aussi surprise que moi et, trop excité par la médaille déjà rangée dans sa boîte, je ne discute pas. Je tiens pour acquis sa vérité parce que je la crois. Elle n’est pas menteuse, Rae. Il m’arrive, en toute mauvaise fois, de le sous-entendre au même titre qu’un égoïsme dont je ne suis jamais victime, mais c’est des conneries. Ce sont les horreurs que me soufflent la colère et la frustration dès que je suis accusé à raison d’avoir poussé le bouchon de ma bêtise un rien trop loin dans la bouteille. « Je suis surpris aussi. C’est pour ça que je me suis demandé s’il ne t’avait pas mis dans le coup, mais si c’est non, c’est non. Peut-être qu’il a estimé que ce n’était pas son rôle de décider à ma place si je voulais ou non de cette récompense. En fait, si j’avais su, je n’aurais certainement pas été. » J’aurais savamment froissé toute une assemblée de militaire, brillant par mon absence, fruit d’une fausse indifférence. « Et, bizarrement, je ne regrette pas d’avoir été là. » ai-je avoué un immense sourire fendant mes traits. Il est fier. Il est satisfait tandis que je déroule d’autres aveux sur mon état d’esprit. Je l’étais, ému, mais parce que mille souvenirs m’ont assailli. J’ai revu les visages de mes frères disparus, raison pour laquelle je l’ai cité sans en oublier un seul. Cet accident, il est gravé en moi. C’est un tatouage invisible sur lequel le temps n’a pas de prise. Il ne se délave pas. L’encre ne vire pas. En parler, c’est raviver ses couleurs. Pourtant, quoique je laisse planer quelques secondes de silence, je ne m’oppose pas à la requête de ma complice. J’opine même du chef, bien que le geste manque de vigueur. « Je peux, oui. Mais, c’est ni beau ni propre. C’est le déclencheur de pleins de sentiments que Sofia a longtemps gardé en cage. » Ce qui ne signifie pas que Sarah, au tribunal, tenait un argument probant pour salir le père que j’étais. Je ne me suis pas servi de ma fille pour maintenir le pot de ma vie bien droit et, au fond, raconter, c’est prendre le risque que ma complice revoit son opinion, non ? Un vague de tracas souffle dans mon cœur. Je recule pas cependant. J’ai affirmé, je ne me dégonflerai pas. En revanche, je la laisserai venir. Je n’aborderai pas la question de mon plein gré dès ce soir, estimant que d’autres chats sont à fouetter, que c’est capital pour que nous évoluions sans plus ruminer nos déceptions. Micah vaut mieux que ça. Elle vaut mieux que deux parents qui, à cause des non-dits, finissent par se tolérer, certes dans l’amour, mais avec moins de passion. « Non ! J’ai prévu de sortir la carabine pour faire fuir ses petits copains potentiels. C’est plus efficace qu’une médaille dont tout le monde s’en fout. La chevrotine, c’est mieux. » Mes considérations précédentes balayées, je ris aux éclats et je profite de la mélodie de son rire qui résonne à mes oreilles. L’ambiance est légère. Elle contamine notre bulle d’allégresse et Dieu que je regrette d’en être privé sous peu. Lorsque nous serons sur le catamaran, je concèderai à la santé de mon couple un médicament qui le soignera de sa grippe. En attendant, je souligne mes constats : « D’ailleurs, on n'a pas de date. On n’en a pas fixée. On n’a pas non plus discuté de la liste des invités. En fait, on a mis le mariage entre parenthèse, mais j’y tiens toujours. Toi aussi, pas vrai ? » me suis-je enquis avec l’envie d’être rassuré. De sa réponse découlera des vérités telles que « c’est vrai. Micah est devenu ma priorité et si ce n’est pas pendable, c’est excessif. »
Fort de mes observations, j’ai validé la suite de la soirée : je me suis changé à la hâte et je suis remonté sur le pont avec une couverture pour nous abriter des quelques courants d’air froid soufflé par le vent qui secouent la mer plus ou moins calme. J’ai profité d’une accalmie en gardant ma partenaire entre mes bras, m’étendant sur le canapé et l’attirant aussitôt vers moi. J’ai respiré amplement et, contre toute attente, je me suis lancé. J’ai délesté Raelyn de la lourde responsabilité de trancher dans la chair de nos problèmes. J’ai admis ma mauvaise foi à demi-mot et je l’ai expliqué avec authenticité. « Peut-être. Mais, c’est l’impression que ça me donne quand tu fais des sacarsmes. » La méthode est violente. Je n’ai pas besoin d’être aidé à intégrer mes erreurs. Je préfère quand on me les jette au visage jusqu’à ce qu’elle me prenne au collet. Mais, comment pourrait-elle ? A l’en croire, elle me tourne en ridicule faute à son sentiment d’impuissance, celui-là même qui prend sa source dans mes silences. Sauf que je ne peux pas tout confesser de mes insécurités, en particulier les plus personnels. Dans quelle mesure deviendrais-je un lâche, un pleutre, un névrosé plus qu’un homme solide à ses côtés ? Se persuaderait-elle que je ressemble à ce portrait brossé par un piètre artiste, qu’elle partirait en quête d’un autre pilier et ça me tétanise. « Tout n’est pas toujours bon à dire. Je ne peux pas toujours me mettre à nu en espérant que tu trouveras des solutions à ma place. Tu le fais toi ? » Déposes-tu ton âme sur un plateau que tu m’offres pour que je la déchiffre et que j’en prenne soin à ta place ? « Tu gardes des tas de choses pour toi aussi. Les conclusions que tu tires parce que tu attends que je te parle, mais j’ai parfois besoin d’un coup de pouce, pas d’accusations qui n’appartiennent qu’à ta réalité et qui n’est pas forcément la mienne. » La référence est limpide : je n’ai pas besoin de boire pour avoir envie d’elle. J’ai redouté que sans alcool, je ne sois plus à la hauteur de l’amant que j’ai été d’antan. « Tu es tout ce dont j’ai besoin pour lutter avec moi contre mes démons. Tu ne pourrais pas faire mieux ni plus non plus. Mais, mets-toi à ma place, j’ai perdu une enfant. Je ne veux pas qu’il arrive quoi que ce soit à Micah. Alors, j’exagère. C’est devenu obsessionnel, comme ça l’a été pour toi, mais ça ne veut pas dire que je crois à ce que j’ai dit. Je n’aurais pas dû t’accuser de ça d’ailleurs. C’était injuste et j’en suis désolé. Mais, quand je me sens acculé parce que j’ai l’impression que m’inquiéter pour la petite est mal, ce que je trouve moi aussi injuste, que veux-tu que je fasse ? Comment veux-tu que je me défende, si ce n’est avec de la mauvaise foi ? » Une fois encore, je ne tente pas de me dédouaner et de faire peser sur les épaules de la mère de ma fille une responsabilité qui ne lui serait pas due. Je justifie mes attitudes à la limite de l’insulte, quand elles n’en sont tout simplement pas. |
| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Sam 2 Avr 2022 - 18:57 | |
| this is why we fight Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Amos confirme ce que j’avais déjà compris seule : il ne regrette pas d’avoir fait le déplacement ce soir. Il n’est pas mal à l’aise et ne se sent pas coupable non plus ; au contraire, il considère qu’il était temps. Je suis soulagée puisque je ne savais pas à quoi m’en tenir : je ne sais que trop peu de choses sur cette période de la vie de mon complice, pas assez pour pouvoir me risquer à des hypothèses. Si j’ai toujours voulu qu’il m’en parle et m’invite à le délester d’une partie de son fardeau, je ne lui ai jusque-là jamais fait violence. Aujourd’hui encore, je n’insisterai que si je sens que la porte est entrouverte, mais j’ai un bon pressentiment. « Je peux, oui. Mais, c’est ni beau ni propre. C’est le déclencheur de pleins de sentiments que Sofia a longtemps gardé en cage. » J’opine du chef, un air grave sur le visage. « Je me moque que ce soit beau ou propre. » Je me fiche bien que ce soit tout l’inverse : je le lui ai déjà dit, je ne le jugerai pas à cause de l’homme qu’il était. Je ne tirerai pas de conclusions parce que Sarah, amère et injuste, a crié sur tous les toits qu’il utilisait leur fille comme une béquille et qu’à trop s’appuyer sur elle, il l’a brisée. Je ne crois pas en ces balivernes parce que je connais Amos. C’est un homme excessif, mais aimant et épris de justice, d’équité. C’est un père prêt à tout sacrifier pour ses enfants : il est comme ça avec Micah et je n’ai pas besoin d’avoir été présente pour savoir qu’il en était de même avec Sofia. « Ça fait partie de toi. » Et tout ce qui fait partie de lui m’intéresse et ne peut me dégouter.
« Non ! J’ai prévu de sortir la carabine pour faire fuir ses petits copains potentiels. C’est plus efficace qu’une médaille dont tout le monde s’en fout. La chevrotine, c’est mieux. » J’éclate de rire et, lorsqu’il attrape ma main et profite d’un feu rouge pour m’attirer contre lui et m’embrasser, je répond à son baiser et resserre mes doigts autour des siens. Notre complicité, si elle n’est jamais bien loin, est en berne depuis quelques jours et la retrouver m’allège d’un poids que j’avais sur le cœur. Nous avons un oignon à peler et je le soupçonne d’avoir la même volonté que moi : nous y adonner sur le catamaran mais, sur l’heure, je repousse l’heure fatidique le temps du trajet et avec soulagement. Sans lâcher ses doigts, je pose ma tête contre la vitre, un air pensif sur le visage. C’est le moment que choisit mon complice pour avancer à tâtons sur la pente glissante de nos désaccords. « D’ailleurs, on n'a pas de date. On n’en a pas fixé. On n’a pas non plus discuté de la liste des invités. En fait, on a mis le mariage entre parenthèses, mais j’y tiens toujours. Toi aussi, pas vrai ? » Il fait la liste des choses que nous n’avons pas faites - toutes - et, plus il avance, plus il semble tirer lui même les conclusions qui se doivent et je le laisse faire : avec un peu de chance, il réalisera que je mes ressentis étaient justifiés. « Oui. Evidemment que oui. » Je ne suis pas une girouette et je n’aurais pas dit oui pour ensuite changer d’avis. Si je l’ai fait, c’est parce que j’ai été convaincue par la vision qu’il dépeignait non pas du mariage, mais du nôtre. « C’est vrai. Micah est devenu ma priorité et si ce n’est pas pendable, c’est excessif. » Son aveu me rassure sur une chose : il n’a pas (encore) invité la mauvaise foi à notre table ce soir. J’ai bon espoir que, comme moi, il désire que nous retrouvions notre chemin l’un vers l’autre. Je pivote mon regard dans sa direction. La tête toujours appuyée contre la vitre, je le dévisage à présent, touchée qu’il reconnaisse en premier et sans difficulté qu’il a été le frein à l’organisation de nos noces et, par extension, qu’il m’a délaissée au profit de la sécurité de notre bébé. Si mon regard s’emplit de reconnaissance, je ne rajoute toutefois rien : confirmer ses dires seraient indélicat, il n’en a pas besoin. Il n’attend pas que je le fasse ou que, au contraire, je le détrompe ; il s’agit là d’une prise de conscience. Je me contente d’étirer un sourire triste, las, reflet de ce que je pense de cette situation. Je n’ai pas envie de jeter un regard sur la situation et sur notre couple dans quelques mois et de penser que c’est du gâchis.
Sur le bâteau, il est le premier à trancher dans le vif du sujet et de la plus surprenante des façons : il admet user de mauvaise foi. Qu’importe qu’il dise peut-être ou parfois quand il conviendrait mieux d’utiliser l’adverbe souvent. « Peut-être. Mais, c’est l’impression que ça me donne quand tu fais des sarcasmes. » - « Te tendre Micah, te la confier quand tu nous a trouvées ce matin là, c’est pas ce que c’était. » Lorsqu’il nous a débusquées dans la pièce aménagée en salle de sport, je lui ai tendu sa fille parce que j’étais certaine que c’était elle qu’il cherchait. « C’est elle que tu cherches des yeux en premier tous les matins. » C’est une réalité depuis qu’elle est née et plus encore depuis que le berceau de notre poupon a trouvé sa place dans la chambre de cette dernière. « Et moi, j’étais juste en colère. Je n’avais pas envie de te parler. » Pas après qu’il m’ait traitée la veille comme si j’étais capricieuse. Pas après qu’il m’ait abandonnée au pire moment. « Tout n’est pas toujours bon à dire. Je ne peux pas toujours me mettre à nu en espérant que tu trouveras des solutions à ma place. Tu le fais toi ? » La plupart du temps. Pas ces derniers temps, ceci dit, je ne peux pas le nier. « Il faut qu’on le fasse. Il faut qu’on le fasse quand on sent que ça fait du mal à l’autre ou que ça nous fait du mal à tous les deux. » A-t-il été aveugle au point de ne pas relever que j’avais du mal à me réapproprier mon corps après la naissance de notre bébé ? Je ne le pense pas puisqu’il l’a utilisé comme un reproche. « Tu gardes des tas de choses pour toi aussi. Les conclusions que tu tires parce que tu attends que je te parle, mais j’ai parfois besoin d’un coup de pouce, pas d’accusations qui n’appartiennent qu’à ta réalité et qui n’est pas forcément la mienne. » Le problème est que la façon dont il a agit la rendait palpable ma réalité. Et au delà de ça, que j’ai eu tort ou que je me sois voilé la face ne change rien au fond du problème : à ne pas vouloir agir sur son obsession pour la sécurité de notre gamine et à ne pas admettre tout ce qu’il ne me dit pas - et qui a trait à l’alcool, je m’en doute - il nous délaisse et notre couple en pâtit. « Non, je ne garde pour moi que… » Un regard dans le sien, et je regrette d’être aussi tranchée, d’être aussi accrochée à ma version des faits et je nuance. « J’ai le sentiment que je te parle des choses face auxquelles je me sens démunie et qui pourraient nous abîmer. J’ai l’impression de ne garder pour moi que ce sur quoi je peux agir avant qu’on se fasse du mal. » Mais peut-être que je me voile la face et, à présent, il est perceptible dans le ton de ma voix que je laisse la place au doute et à la remise en question. « Parce que j’ai eu mal au cœur. J’ai mal au cœur. J’ai l’impression d’être devenue une mère à tes yeux, et plus une femme ou une amante. » Et si maintenant que ma fille est là je ne peux plus l’envisager autre part, une part de moi a l’impression que nous avons pris une décision qui endommage notre complicité et qui souffle un vent qui, au lieu d’attiser le brasier de notre passion, l’éteint au contraire petit à petit. Bien sûr, j’exagère, mais c’est à l’image de ce que je m’inquiète pour nous. « Et c’est dur, ça le serait déjà en temps normal mais ça l’est d’autant plus que j’ai du mal à me réapproprier mon corps. » Je vois des changements là où il n’y en a même pas puisque, presque trois mois après mon accouchement, il est déjà presque impossible de voir que j’ai donné la vie.
« Tu es tout ce dont j’ai besoin pour lutter avec moi contre mes démons. Tu ne pourrais pas faire mieux ni plus non plus. Mais, mets-toi à ma place, j’ai perdu une enfant. Je ne veux pas qu’il arrive quoi que ce soit à Micah. Alors, j’exagère. C’est devenu obsessionnel, comme ça l’a été pour toi, mais ça ne veut pas dire que je crois à ce que j’ai dit. Je n’aurais pas dû t’accuser de ça d’ailleurs. C’était injuste et j’en suis désolé. Mais, quand je me sens acculé parce que j’ai l’impression que m’inquiéter pour la petite est mal, ce que je trouve moi aussi injuste, que veux-tu que je fasse ? Comment veux-tu que je me défende, si ce n’est avec de la mauvaise foi ? » - « T’as pas besoin de te défendre. Je t’attaque pas, et je suis désolée si je donne parfois cette impression. » Souvent aurait été mieux choisi. Mais n’est-ce pas de bonne guère et en parfait écho avec sa légère mauvaise foi ? « Je veux juste avoir le sentiment que tu as conscience d’être dans l’excès et que, pour nous, tu fais tout pour me revenir. » Puisque ces dernières semaines, nous sommes plus deux colocataires qu’un couple en bonne santé. « Pas que c’est moi qui débloque ou qui est trop dure. Est-ce que je le suis ? Trop exigeante ? Est-ce que tu penses vraiment que je veux tout régenter ? »
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Lun 25 Avr 2022 - 18:45, édité 1 fois |
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THIS IS WHY WE FIGHT Ce ne peut être beau : l’incident a compté trop de morts et ce n’est pas propre non plus parce qu’en tant que seul survivant, les proches de l’escouade sous ma responsabilité m’ont tenu pour responsable de ce drame militaire. Certains ont estimé que je n’étais pas assez près du danger, raison pour laquelle je n’ai pas succombé d’un coup de faux. Or, ce n’est pas vrai. Je dois ma survie à ma rapidité. J’ai survécu d’avoir senti le danger poindre avant les autres puisque je courrais justement au devant et que les avertir, afin qu’ils me suivent, a pris une seconde de trop entre le moment où ils m’ont entendu et celle où ils ont enfin réagi. Toutes ces raisons justifiant que je n’en parle jamais, à personne, mais ai-je seulement des secrets pour Raelyn ? Elle est la mère de ma fille : est-il encore utile de lui cacher les causes de mes cauchemars ? De mes nuits difficiles ? De mes insomnies ? De toutes ces fois, qui se raréfient, mais qui existent encore, où je sursaute en pleine nuit, en sueur et les yeux écarquillés d’avoir revu les images de cette tragédie qui aura mis fin à ma carrière ? Non. Aussi n’ai-je pas hésité tandis qu’elle avance à tâtons vers moi pour me réclamer, en douceur, que je lui narre mon histoire. J’ai appuyé mon affirmation par un hochement de tête révélateur quoique je n’ai pu m’empêcher un commentaire inutile. Evidemment qu’elle se moque de ce que la situation soit sale et laide. Son opinion sur moi ne changera pas : je ne suis pas un saint. Elle le sait. Tout comme elle est consciente que je jouis d’une humanité et d’une bienveillance lié à ce que mon coeur, en plus d’être fidèle, est bon. Il n’est pas un fruit gâté. Il a même été jusqu’à faire fondre celui de celle que l’on comparait à un frigidaire. N’y suis-je pas parvenu en m’intéressant à elle, lentement, sans jamais aller trop vite afin qu’elle ne me retourne pas trop de questions ? Finalement, la démarche de Raelyn n’en est que plus touchante et un sourire étire mes lèvres. La démarche de Raelyn n’en est que plus touchante. «Effectivement. J’en déduis que tu l’aimeras aussi.» ai-je lancé comme un trait d’esprit qui, en réalité, est plus chargé d’une émotion que j’ai déguisé en clown vieilli qui n’amuse plus personne. Au moins n’est-il pas triste… Cette évocation à mon passé n’a pas ce qu’il faut pour alourdir l’ambiance entre nous, celle nouvellement retrouvée malgré notre dernière anicroche. Notre connivence saute aux yeux lorsque nous grandissons notre fille jusqu’à l’adolescence. Nous nous lui inventons des petits amis et j’affirme que ma médaille ne sera pas une arme assez révélatrice du péril encouru par tout sale type qui blesserait son coeur. Mon imagination me dessine avec une chevrotine sur la table et, le confiance, Rae et moi rions de concert. Est-ce le moment de lui rapporter ce qui me chiffonne depuis notre conversation avec mon supérieur d’antan ? Nous sommes fiancés. Rae, je l’ai présentée en ces mots au couple qui partageait notre table. Or, à la question : c’est pour quand ? Je suis resté bête et nigaud : je n’avais pas de réponse à fournir. Sans mentir, j’ai nourri l’impression que cette union n’était qu’un mirage, une chimère que j’ai rêvée, imaginée, de mes ratés jusqu’à la demande réussite. La situation m’a embarrassé et, quoique je réfléchisse au timing, je finis par me lancer avec spontanéité. Je vais jusqu’à vérifier que nous sommes tous deux désireux de nous unir, que la naissance de Micah et mes obsessions n’a pas changé la donne. A priori, nous jouons toujours avec les mêmes cartes et, un soupir de soulagement plus tard, je renchéris que : «Dans ce cas, on devrait choisir une date, ce soir, Tu as bien ton agenda dans ton téléphone. C’est donc possible.» Pour ma part, peu doué avec la technologie - pas ma génération, je suis presque vieux déjà - j’aurais eu besoin du papier si je n’avais pas décidé, au préalable, que tout rendez-vous, important ou non, serait déplacé. Le boulot ne vaut rien face à l’opportunité d’être une famille par des liens que certains jugent sacrés. Pour moi, le mariage est surtout un état d’esprit, une façon de se souvenir, chaque jour, que l’autre et son bien-être est notre priorité, notre leitmotiv, notre raison de recadrer la susceptibilité et, le plus souvent possible, l’excessivité, le cynisme et la mauvaise foi. ça pourrait commencer de suite, même sans bague au doigt. Admettre que mes comportements vis-à-vis de Micah sont dignes de l’obsession, avant même que nous ayons tranché dans la chair du sujet qui nous a éloignés des semaines durant.
J’y viens plus tard, sur le catamaran alors que nous nous installons sous une fine couverture dans le salon sur le pont. J’y accoure tandis que j’ôte mes chaussures, que mes yeux se perdent dans l’horizon, que je n’entends que le va et vient des vagues et que la respiration de ma partenaire, que je tiens fermement dans mes bras, berce et adoucit mes angoisses. Ce n’est jamais facile, l’honnêteté. Elle est mon cheval de bataille, mais je ne suis qu’un être comme les autres : je ne m’y plie pas, en cas de dispute, avec la joie au ventre. Ceci étant, j’entre dans l’arène, les pieds nus fauchant le sable de mes incertitudes. Vais-je user des bons mots ou, à l’inverse, serais-je maladroit comme de coutume ou comme souvent ? Qu’à cela ne tienne, je ne peux pas reculer. Nous ne pouvons pas continuer à nous enfoncer dans les jeux de dupe contre un adversaire redoutable que l’on nomme la routine. Elle nous menacera si, demain, nous persistons à nous croiser, à nous sourire, à nous toucher, nous embrasser, mais plus par habitude que par désir ou par passion. D’instinct, j’évoque ma mauvaise foi. Je la reconnais comme pénible et je suggère à demi-mots qu’elle est trop fréquente pour notre propre bien. Du moins, était-ce l’idée bien qu’en quittant mes lèvres, les mots ne résonnent pas comme je l’espérais. Je me dis que ça ne passera pas, qu’elle se vexera de cette prudence. J’essaie donc de l’expliquer autrement, admettant que ses sarcasmes sont parfois à l’origine de mon travers. Si je sors ce glaive-là, c’est parce que je me sens humilié par ses lazzi insultants. «Peut-être, mais ça y ressemblait vu ce qui s’était passé la veille.» Cette désertion dont j’ai honte dans le fond. Etait-ce une façon de me défiler de peur de ne pas être à la hauteur ou étais-je réellement trop inquiet pour mon poupon ? Peut-être un peu des deux, la majorité des suffrages remplissant l’urne de la seconde option. La crainte qui m’empêcherait de dormir, c’est la santé de mon bébé et qui oserait m’en vouloir ? « Tu te trompes. Quand je me réveille le matin, c’est toi que je vois. Tu es la première personne que j’embrasse, que tu dormes encore ou pas. La différence, c’est que je traîne plus aussi longtemps au lit avec toi pour retrouver Micah, mais parce que je ne veux pas qu’elle ait faim. Je ne veux pas qu’elle la ressente. Je sais ce que ça fait d’avoir faim et, toi aussi, j’en suis certain.» J’en ai souffert en mission et, Rae, à l’époque où la cocaïne la contrôlait, je jurerais sans me tromper qu’elle préférait dépenser son argent pour un rail que pour un quart de pizza. « Je ne dis pas que c’est rationnel.» Ce serait couillu : notre enfant ne manque de rien, nous sommes deux à pourvoir à ses besoins. Tout comme nous sommes deux à entretenir dans notre jardin secret ce qui nous travaille, nous inquiète, à notre sujet ou à propos d’autres plus professionnelles. Nous conservons nos secrets quelquefois par vanité et, de temps à autre, par nécessité d’affronter seuls nos combats. Est-ce mal ? Condamnable ? N’y a-t-il pas moyen de trouver un équilibre ? Si j’apprécie qu’elle nous reconnaisse tous deux coupables de cette manie, j’évalue durement sa proposition. Nous devons nous ouvrir davantage. Mais, pourquoi ? «Tout se dire, c’est une façon de se rassurer et, tu sais où va la confiance dans ce cas-là ? Nulle part. Il n’y en a pas. Quand tu tires des hypothèses et que tu réagis en fonction d’elle, c’est comme si tu n’avais pas confiance en ma capacité de me remettre en question, de trouver seul où le bât blesse et de me corriger.» ai-je affirmé sans reproche. J’échange uniquement mon point de vue, espérant qu’elle me confie le sien, que nous tombions d’accord. «Et, contrairement à toi, je n’imagine pas une situation comme si elle était capable de nous abîmer, jamais. Je pars du principe qu’aucun couple n’est plus solide que le nôtre parce qu’on a traversé le pire et qu’on s’est relevé à chaque fois plus fort. C’est pas l’alcool, mes obsessions pour notre fille dont j’ai pris conscience et que j’ai décidé de corriger un peu tous les jours qui peut nous blesser. Nos insécurités, en revanche, peuvent être dangereuses.» A quelles conditions cependant ? Si nous ne les partageons pas ? Si, au contraire, nous affrontons cet exercice ? Je l’ignore et je soupire, ajoutant que : «Je ne voulais pas te faire de la peine.» Jamais ça n’aura été mon but. Je déteste toujours autant ça. Mon regard se voile d’un rideau de vague-à-l’âme et du pan de tissu de la réflexion. Quelle est-elle, la solution à ce problème qui pue l’impasse ? Pour me - nous ? - rassurer, je caresse sa main de mon pouce et j’embrasse le haut de sa tête, là où ses cheveux embaument des fragrances de son shampoing. Bientôt, je cacherai mon visage dans son cou pour la respirer. En attendant, je chuchote : «Je lutte tous les jours pour ça…» Pour lui revenir alors que, je l’ai confessé un jour, j’ai moi-aussi besoin de m’adapter à vivre sans mes démons, à accepter qu’il m’assaille encore plus souvent que je ne le souhaiterais, que ce genre de soirées est un véritable combat et donc, aujourd’hui, parce que j’ai troqué du champagne pour un jus de fruit alors que j’étais submergé par la reconnaissance, c’est une victoire à fêter, que fête est synonyme d’alcool et que je me fais violence pour ne pas avaler juste une gorgée, pour le principe, parce que c’est ce que ferait l’homme lambda. Je dois concéder que je suis un alcoolique qui effleure du doigt la rédemption et que, lambda, je ne serai jamais plus. «Je ne te vois pas que comme une mère. En réalité, ce n’est pas toi que je vois différemment, mais moi. Parce que je le suis. Je ne suis plus celui que j’étais il n’y a pas si longtemps. Alors, je ne sais pas si tu es exigeante avec moi aussi, mais tu l’es avec toi. Et, ta capacité d'adaptation étant ce qu’elle est, tu as l’air d’espérer que je réagisse aussi vite que toi. Sauf que se réapproprier son corps, c’est factuel : plus de sport, une balance… Découvrir qui j’étais avant de picoler, c’est une démarche que je pense être différente.» Je le pense, simplement, et pour cause, je n’ai aucune idée des séquelles psychologiques que peuvent entraîner la mise au monde d’un enfant.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Lun 11 Avr 2022 - 17:16 | |
| this is why we fight Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Evidemment que je l’aimerai, cette partie de lui que je ne connais pas encore ou, en tout cas, que je n’ai pas rencontrée officiellement. Je la vois parfois la nuit, alors que j’ouvre les yeux pour le trouver agité par un cauchemar dont je ne saisis pas les détails mais les grandes lignes. Parfois, il marmonne dans son sommeil des indices qui m’aident à comprendre s’il est question de Micah ou de moi - ces cauchemars là sont eux aussi récurrents - ou s’il est agité par son passé de militaire et le drame qu’il a évoqué avec pudeur mais déférence pendant son discours. La plupart du temps, j’ignore ce qui l’agite et je ne peux qu’enrouler mes bras autour de sa taille, le tenir contre moi, déposer mes lèvres contre sa nuque et me rendormir en espérant que ce simple contact suffira à l’apaiser. Est-ce qu’après ce soir ses cauchemars se calmeront ? Est-ce qu’il fera la paix avec l’armée, est-ce qu’il arrêtera de porter la culpabilité du survivant ? Sur l’heure, je ne m’aventure pas plus dans cette direction. Nous avons toute la nuit et celles à venir pour parler de son passé : l’urgence, elle se conjugue au présent. C’est de nous et de notre relation que nous avons le plus besoin de parler. Crever l'abcès est nécessaire et devient possible maintenant qu’il a pris conscience grâce à son supérieur que nous avons mis le mariage entre parenthèses depuis la naissance de Micah. Nous n’en avons même pas reparlé, jusqu’à aujourd’hui en tout cas. « Dans ce cas, on devrait choisir une date, ce soir, Tu as bien ton agenda dans ton téléphone. C’est donc possible. » - « C’est possible, oui. Et c’est ce que je veux aussi. Mais je veux qu’on aille bien avant. » Je n’envisage pas un mariage en demie teinte. Les disputes n’entament pas notre amour. Nos sentiments à l’un et à l’autre ne sont pas simplement aussi forts qu’avant la naissance de Micah, ils sont plus puissants chaque jour. Mais le jour où nous nous unirons, je ne veux pas que ça. Je veux de la passion, de la complicité, je veux que cela soit une explosion, et elle n’est possible que si nous sommes au même diapason. « On va bien ? » La question n’appelle pas forcément de réponse, ou en tout cas pas tout de suite, pas tant que nous sommes encore dans la voiture et pas dans ce cocon que représente le catamaran.
Le catamaran. Théâtre de nombreuses disputes mais, surtout, de la plupart de nos réconciliations. C’est devenu une sorte de tradition que de nous y isoler lorsque nous ressentons le besoin de communiquer et, surtout, d’écouter l’autre. C’est ce à quoi nous nous employons d’ailleurs, enlacés sur le pont. « Peut-être, mais ça y ressemblait vu ce qui s’était passé la veille. » Et, plus calme, la tête posée contre le bras d’Amos qu’il a passé autour de mes épaules, je peux l’entendre. Je peux envisager que l’expression de ma peine et de mon humiliation de la veille ait été reçue comme du sarcasme, puisque ce dernier est mon mode de communication préféré. Ce qu’il s’est passé la veille. « Tu m’as laissée. » Ce n’est pas un reproche. C’est un constat, un constat aussi triste que je l’ai été ce soir-là. « Je me suis jamais sentie aussi peu désirable que ce soir-là. » Peut-être qu’il me jugera superficielle. Sauf qu’il est question de bien plus que l’image que je renvoie, il s’agit de l’image que je lui renvoie, à lui et uniquement lui. Et si je suis tombée amoureuse de lui, pas de mon reflet à moi dans ses yeux, il compte. Il compte parce qu’il est le témoin de la passion qu’il ressent à mon égard. « Tu te trompes. Quand je me réveille le matin, c’est toi que je vois. Tu es la première personne que j’embrasse, que tu dormes encore ou pas. La différence, c’est que je traîne plus aussi longtemps au lit avec toi pour retrouver Micah, mais parce que je ne veux pas qu’elle ait faim. Je ne veux pas qu’elle la ressente. Je sais ce que ça fait d’avoir faim et, toi aussi, j’en suis certain. » J’étais à la rue lorsque je suis arrivée à Brisbane et, plus tard, j’ai souvent eu un choix à faire entre mes besoins primaires et les obsessions que la drogue plantait dans mon esprit. « Elle aura jamais faim… » Doucement j’attrape ses doigts pour les nouer aux miens. Si j’étais face à lui, j’aurais porté ma main à ses cheveux pour les caresser. « Je ne dis pas que c’est rationnel » - « Jamais. Elle aura jamais faim. » Je répète avec conviction en me redressant doucement, juste après pour pouvoir pivoter la tête dans sa direction et attraper son regard. « Elle aura jamais mal. » Rien de plus que des chagrins, je l’interdis et je sais que nous serons deux à la protéger jusqu’à notre dernier souffle. « Elle sera jamais en manque. Ou en danger. » Je sais que la vie de notre bébé finira par nous échapper mais, pour l’instant, je préfère faire comme si ça n’existait pas. Micah, nous l’élèverons comme une princesse assez forte pour ne jamais tomber dans les mêmes travers que nous. Si je ne peux prédire l’avenir, je peux en revanche lui faire la promesse de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que toutes ces choses n’arrivent pas. Mais dans le même temps, j’ai besoin de ces moments où il traîne avec moi au lit le matin, où il se glisse avec moi dans la baignoire pour oublier le reste du monde pendant des heures, où il m’embrasse et se vautre avec moi dans la luxure et dans notre passion réciproque en oubliant tout le reste.
« Tout se dire, c’est une façon de se rassurer et, tu sais où va la confiance dans ce cas-là ? Nulle part. Il n’y en a pas. Quand tu tires des hypothèses et que tu réagis en fonction d’elles, c’est comme si tu n’avais pas confiance en ma capacité de me remettre en question, de trouver seul où le bât blesse et de me corriger. » - « J’ai confiance en toi. » Même si, pour se remettre en question, il a souvent besoin d’un déclencheur ou d’un coup de pouce extérieur. « Sauf que je peux pas m’empêcher d’avoir mal. Et ne rien me dire, c’est ne pas me laisser t’aider. Et si je ne peux pas t’aider je me sens impuissante c’est pas quelque chose que je gère bien. » Pas après sa croisade contre Steven qu’il a menée sans moi et avec son amie de toujours. « J’ai tort de penser qu’on devrait mener ensemble les combats qui nous impactent tous les deux ? » Parce que même si je ne suis pas la première concernée, je le suis, impactée. « Et, contrairement à toi, je n’imagine pas une situation comme si elle était capable de nous abîmer, jamais. Je pars du principe qu’aucun couple n’est plus solide que le nôtre parce qu’on a traversé le pire et qu’on s’est relevé à chaque fois plus fort. C’est pas l’alcool, mes obsessions pour notre fille dont j’ai pris conscience et que j’ai décidé de corriger un peu tous les jours qui peuvent nous blesser. Nos insécurités, en revanche, peuvent être dangereuses. » L’a-t-il entendu, que j’ai eu mal ? Que si, il a raison, ces choses-là ne changeront rien à la force de ce que nous ressentons l’un pour l’autre, elles peuvent par contre nous blesser ? « Nos insécurités ? Ou les miennes ? » Il a dit nos, mais ne parle-t-il pas de moi et des conclusions que je tire ? Me poser la question, n’est-ce pas être sur la défensive ? Peut-être, c’est d’ailleurs pour ça que je lui pose la question en chassant toute idée préconçue que je pourrais avoir sur ce qu’il met derrière ce mot et la façon dont il pense que nous devrions agir dessus. « Je ne voulais pas te faire de la peine. Je lutte tous les jours pour ça… » Ses bras se referment un peu plus autour de mes épaules, ses lèvres se posent sur mes cheveux et, moi, je me laisse aller contre lui. Je ferme les yeux un instant et ne réponds rien : je voudrais pouvoir lui dire que tout va mieux, que je n’ai plus de peine mais pour l’instant ce serait un mensonge puisqu’il s’agit de notre première vraie discussion. La dernière fois, nous avions enfoui la tête dans le sable et nié l’existence de nos problème à l’aide du sexe et d’une après-midi tous les deux, ressourcante mais silencieuse.
« Je ne te vois pas que comme une mère. En réalité, ce n’est pas toi que je vois différemment, mais moi. Parce que je le suis. Je ne suis plus celui que j’étais il n’y a pas si longtemps. Alors, je ne sais pas si tu es exigeante avec moi aussi, mais tu l’es avec toi. Et, ta capacité d'adaptation étant ce qu’elle est, tu as l’air d’espérer que je réagisse aussi vite que toi. Sauf que se réapproprier son corps, c’est factuel : plus de sport, une balance… Découvrir qui j’étais avant de picoler, c’est une démarche que je pense être différente. » En réalité, c’est moins factuel que ça. Mes insécurités, elles me chuchotent à l’oreille que j’ai changé quoi qu’en dise le chiffre qui s’affiche sur la balance. Quelle que soit le temps que je passe sur le tapis de course, elles me disent que ce n’est pas assez et nos timing n’aident pas : puisque le fait qu’il ne me touche plus alimente mes obsessions. Mais, je comprends seulement maintenant en n’acceptant qu’à moitié de l’admettre, ça n’en est pas la cause et j’ai peu un problème, un vrai, un plus profond et qui a trait à la façon dont je me perçois moi, et je baisse les yeux en enroulant mes bras autour des siens. « Je me moque de à quoi il ressemblera. J’aimerai celui que tu étais avant de picoler quoi qu’il en soit. » Je décale ma tête pour la poser sur son épaule, pour l’appuyer au creux de sa nuque et pouvoir relever les yeux vers lui. « Et lui ? Il m’aimera ? » Après tout, il n’était pas sobre lorsque nous avons entamé une relation et qu’il est tombé amoureux de moi.
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Dernière édition par Raelyn Blackwell le Lun 25 Avr 2022 - 18:44, édité 1 fois |
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THIS IS WHY WE FIGHT Quoique je n’alimente plus le besoin de secret par rapport à l’armée, je n’aborde pas le sujet de suite. Il ne compte pas parmi mes priorités, les nôtres si j’en crois Raelyn. Avant toute chose, il convient que nous choisissions une date pour le mariage, le plus tôt possible, ou tout du mois, de réaffirmer notre désir mutuel de nous unir. Alors qu’il nous faudra peler sous peu une pomme de discorde, n’est-ce pas rassurant de ponctuer cette soirée en nous rappelant, en songe, ma demande et l’émotion qui en découla autant pour elle que pour moi ? Ce qui nous agite, nous isole, nous éloigne quelque fois, ce n’est ni facile d’en discuter ni même de trouver par quel angle emprunter ce virage savonneux. Pourtant, je n’y réchapperai pas. J’en douterais que la remarque de Rae lèverait l’option de faire à nouveau l’amour sur des malentendus ou, pire encore, sur les conséquences d’une guerre ouverte. Je ne me fais d’illusion. Notre dispute l’était. L’heure est donc à la négociation et, dans la voiture, j’opine du chef quahd elle m’interroge sur la santé de notre couple. J’acquiesce et j’ajoute, fort de ma résolution - j’userai de la magie du catamaran pour nous réconcilier comme d’antan : «Bien sûr. On cherche juste comment vivre à trois plutôt qu’à deux, non ? » ai-je jeté, convaincu, me demandant tout de même si je ne minimise pas l’impact de notre anicroche sur ma compagne. «C’est comme ça que je le vois en tout cas.» Pas elle ? Plus tard, je lui expliquerai qu’à mon niveau, rien ne peut éroder notre amour ni la passion qui nous allume. Sur l’heure, je m’inquiète de ce qu’elle ne partagerais peut-être pas mon sentiment de toute-puissance. Je manque d’assurance en moi, mais lorsque mon couple est au coeur de mes inquiétudes, je ne me tracasse pas. Je ne faiblis pas non plus. Mais, Raelyn ? Après lui avoir présenté moults excuses, avoir avalé des kilomètres pour la soulager de ses maux, l’avoir gardée auprès de moi malgré la douleur de la rupture pour la tirer du guêpier dans lequel elle est tombée, est-elle toujours fragilisée par mes mensonges ? Quelques-uns de mes non-dits ? Ma pseudo-absence - je l’ai prise en photo chaque jour même si je quittais la chambre durant la nuit pour m’enfermer dans le bureau où je survivais - a-t-elle affaibli sa foi en nous ? Ai-je réveillé ses insécurités en ourdissant ma vengeance envers Steven sans elle, mais avec Olivia ? N’aurait-elle pas été enceinte que j’aurais invitée à prendre part à ma croisade, mais n’était-ce pas trop risqué ? Leur serait-il arrivé quelque chose que je n’y aurais pas survécu. Je les aurais rejoints et, bien que certains jugeraient l’acte comme un aveu de faiblesse, je l’assumerais haut et clair. Dois-je le lui dire ? Faut-il reparler de mon choix d’hier, encore, parce que si elle a accepté la forme, le fond la blesse encore ? J’y songe tandis que j’alterne concentration - je veux arriver vite au bateau - et tendressse - je récupère sa main et ses lèvres aussi souvent que possible - sur le reste de la route. Force est d’admettre qu’une fois arrivé sur le pont, je suis mi figue d’anxiété mi-raisin de soulagement. L’abcès sera bientôt crevé puisque ma complice en a envie autant que moi. Mieux, c’est une nécessiteux pour tous les deux et, naturellement, nous nous installons. Naturellement, j’embarque sur le radeau de la conversation. J’invite ma partenaire et, ensemble, nous la guidons vers des terres que nous espérons accueillantes.
J’ignore si c’est moi qui ai, comme à l’accoutumée, commencé par la fin en ignorant la genèse de cette querelle violente ou si Raelyn traite les informations en fonction de ses regrets ou de son chagrin. En revanche, je ne peux que baisser la tête dès sa première accusation : Je l’ai abandonnée en plein milieu de retrouvailles physiques et émotionnelles qui nous auraient été conseillées par tout jeune parent avant que l’enfant ne creuse entre nous un fossé impossible à remplir. La vérité m’attrape au collet : c’est dégueulasse. J’en aurais été vexé moi aussi. Si je n’ai pas réfléchi aux conséquences, c’est parce que nous n’avons pas été interrompus par un coup de fil ou le crissement strident de la sonnerie de l’entrée. C’est ma fille qui m’a conduit loin de ses bras. C’est Micah qui a défalqué de mon corps et de mon esprit toute notion d’appétit, de convoîtise et d’empathie vis-à-vis de ma complice. «J’ai pas réussi à voir jusque là.» ai-je avoué, penaud, insistant sur ce qu’elle fait néanmoins erreur. Je la désire toujours autant. C’est toujours elle que je regarde le matin dès mon réveil. Elle m’émerveille toujours autant, pas moins que Micah, pas plus non plus, sauf que ça, je le garde pour moi. Je me concentre plutôt sur ses confessions : elle me vide son coeur. Elle le met à nu, j’en fais de même. Notre rôle, c’est de les réchauffer, nous réchauffer l'un l’autre. Ainsi, je la garde dans mes bras. Je la serre fort, aussi fort que possible en veillant à ne pas lui faire mal. Je la presse contre mon cœur battant tandis que je lui livre tous mes secrets. La peur que ma gamine ait faim est un exemple et, à celui-là, Rae y répond à merveille. Elle y gagne un baiser timide : il n’a pas vocation à repousser cette mise au point. Par contre, tous mes propos ont pour objectif qu’elle se souvienne de l’importance de la confiance. «Je comprends que tu n’aimes pas te sentir impuissante, mais il y a des batailles que j’ai besoin de mener avec toi et d’autres, tout seul. J’ai besoin de ton aide pour l’alcool, parce que c’est compliqué et que… je sais que tu sais ce que je ressens. Pour Micah, sa sécurité, cet amour qui me prend à la gorge et m’empêche de respirer, qui me fait tellement peur…» Et, pour cause, j’ai aimé Sofia tout aussi fort, mais je n’ai pas eu peur de la perdre au même titre que notre bébé. Je n’avais pas encore été un père endeuillé que j’ai cru longtemps mort à l’intérieur. «Tu veux m’aider à gérer cette obsession, mais le faire, c’est te présenter comme un obstacle tant que je n’ai pas réalisé que j’exagère. C’est le seul coup de pied aux fesses que tu peux me donner. Le reste, je dois le faire seul au risque de te reprocher plus tard de ne pas m’avoir laissé le temps dont je méritais ou autre.. selon ce que me dictera la mauvaise foi. » Je ponctue d’un clin d’oeil à l’évocation de ce travers insupportable et que j’ai admis, aujourd’hui, pour la première fois. «Mais, non. En théorie, je suppose que tu n’as pas tort. Je ne sais juste pas comment faire.» ai-je soupiré en embrassant sa tempe et en ramenant mes jambes sur le divan, modifiant nos positions pour une plus décontractée, une qui nous est plus familière. Elle m’aide à poursuivre sur la voie de l’honnêteté lorsqu’il est questions, non pas de ses insécurités, mais bien des nôtres. Nous en sommes bardés tous les deux barbelés et, au plus nous fonçons vers ces barbelés, plus nous nous blessons. A mon sens, ce n’est jamais qu’en surface, mais est-ce que je me trompe ? Bien que mon mea culpa soit sincère, je suis désarçonné, déstabilisé par ce que nous pourrions envisager de la solidité de notre relation avec une notable différence. Or, je refuse d’être celui qui aime plus, qui y croit plus, qui est dans l’abus quand son partenaire, lui, marche constamment sur des oeufs. Je ne serai pas l’éléphant dans le magasin de porcelaine. Si ma fierté est souvent muette face à Raelyn, elle existe encore. Mes sentiments, ce n’est pas l’alcool qui les a inventés. « Et, bien sûr, ça me rassure que tu m’aimeras toujours, malgré tout. C’est ça qui soigne mes insécurités puisque je parlais bien des nôtres. Tu sais, rien ne changera pour moi non plus.» Je bénéficiais de moments de lucidité mis à profit pour analyser ce qui nous liait, Rae et moi. J’ai cherché longtemps ce qui expliquait que nous soyons aimantés l’un vers l’autre, même lorsque nous ne le souhaitions pas, plus encore dans ces instants-là. J’ai rapidement conclu que nous étions une évidence de l’univers, qu’elle en était une pour moi. Dans ces conditions, force est de ne pas taire ce qui me chagrine. «J’ai tellement de raison de t’aimer qui sont indépendantes de l’image que je me suis fait de toi, mais en rapport avec ce que tu es.» La liste est longue et non exhaustive. «Mais, à quoi ça sert si tu as l’impression que notre couple va forcément péricliter parce qu’il nous arrive d’avoir mal ? » Ce n’est pas une réalité que pour elle. Je souffre par certains de ses comportements et, dans ces cas-là, je me raisonne. «Est-ce qu’on va bien, Raelyn ? »ai-je donc souligné, répétant à quelques mots près sa question précédente, mes yeux plantés dans les siens maintenant qu’elle s’est tournée vers moi pour capter mon regard.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Ven 15 Avr 2022 - 18:23 | |
| this is why we fight Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
J’ai à coeur que notre discussion à venir soit fructueuse : depuis plusieurs jours, plusieurs semaines, nous faisons comme si de rien n’était, comme si notre dispute n’avait jamais eu lieu et faire semblant ne nous ressemble pas. Forcément, ça m’inquiète. Je crois que je ne cesserai jamais d’avoir peur de le perdre, est-ce malsain ? Est-ce quelque chose qu’il interprète comme une preuve que, de nous deux, il est celui qui aime le plus, comme il l’a souvent fait dans le passé ? J’espère que nous n’en sommes plus là. Que nous avons accepté et assimilé que chacun avait ses expériences de vie et appréhendait donc le monde avec une vision des choses différente, une sensibilité différente et des insécurités qui le sont tout autant. Moi, je ne doute plus de ses sentiments et de la force de son engagement, mais il m’arrive encore de me demander ce qu’il trouve d’aimable, dans le sens le plus noble du terme, chez moi. J’ai confiance en nous mais ma possessivité est encore parfois un poison, un trop faible pour nous abîmer, au même titre que le sont sa tendance à la mauvaise foi et la mienne au sarcasme. Notre relation ne repose plus que sur le sexe depuis des lustres, mais notre attraction incontrôlable fait malgré tout partie de qui nous sommes en tant que couple et, à partir de là, est-ce surprenant que je m’inquiète pour nous alors que je l’imaginer s’effacer et se fâner ? Comment me reprocher de paniquer quand je crois à tort qu’il ne brûle plus de désir pour moi comme autrefois ? Comment m’en vouloir de craindre que ce ne soit qu’un signe avant coureur de quelque chose de bien pire ? J’en crèverais s’il me laissait. J’en crèverais si nous cessions d’être. Ma question, elle est teintée de fébrilité et dénuée d’accusations ou de sous entendu. « Bien sûr. On cherche juste comment vivre à trois plutôt qu’à deux, non ? C’est comme ça que je le vois en tout cas. » Ce qui complique sûrement les choses, c’est que je n’avais pas envisagé que nous pourrions en avoir besoin. Contrairement à lui, je n’avais jamais vécu l’arrivée d’un enfant dans un couple et, trop naïve pour moi, je n’ai pas vu venir ce que j’ai ressenti comme un coup de massue. Dans mes instants les moins rationnels, je me suis demandée si le couple d’Amos et de son ex femme avait commencé à prendre l’eau juste après la naissance de Sofia. Je me suis demandée si, en mettant au monde un enfant, je ne nous avais pas envoyé droit vers notre perte. Bien sûr, c’est irrationnel. Lorsque je me calme, lorsque je me rappelle que nous ne sommes pas un couple lambda mais qu’au contraire, notre amour a déjà prouvé qu’il pouvait survivre à bien pire, je respire mieux. Mais j’apprends peut-être plus encore que Amos et, alors que cette composante que je prenais pour acquise de mon couple est mise à mal - notre sexualité - je crains le pire alors qu’il n’y a pas lieu d’être. Je hoche doucement la tête ; je décide que nos blessures et contrariétés doivent attendre que nous soyons sur le catamaran pour être explorées, puisque nous communiquons toujours mieux là bas.
Enlacé sur le pont, ce n’est pas une nouvelle querelle que nous entamons : nous ne serions pas collés l’un contre l’autre si c’était le cas. Il me sert aussi fort qu’il le peut et il ne me vient pas à l’idée de m’en plaindre : il y a quelque chose de rassurant dans l’idée qu’il s'accroche à moi. Au contraire, je respire son parfum et j’appuie ma joue contre son torse, je me love contre lui avec l’idée de ne plus bouger de là et de profiter de cette bulle à deux. Il semble comprendre le désarroi qui a été le mien lorsqu’il a interrompu nos retrouvailles - c’est ce que cet instant représentait pour moi après des semaines d’abstinence - et je ne ressens pas le besoin de m’attarder dessus : je suis là pour avancer, pas pour lui jeter la pierre alors qu’il a compris, je le lis dans ses yeux. « Je comprends que tu n’aimes pas te sentir impuissante, mais il y a des batailles que j’ai besoin de mener avec toi et d’autres, tout seul. J’ai besoin de ton aide pour l’alcool, parce que c’est compliqué et que… je sais que tu sais ce que je ressens. Pour Micah, sa sécurité, cet amour qui me prend à la gorge et m’empêche de respirer, qui me fait tellement peur… » Il met le doigt sur quelque chose de nouveau pour nous : la notion de jardin secret. Elle ne l’est pas tant, nouvelle, parce que nous ne ressentions pas le besoin d’en cultiver un autrefois, mais plus parce que nous nous étions accordés sans avoir besoin d’en discuter ou d’une quelconque mise au point. Nous avons toujours été parfaitement alignés sur le fait qu’avoir confiance en l’autre signifiait également le laisser avoir sa part d’intimité, mais aujourd’hui, c’est différent. Je crois que, après ses absences répétées pendant ma grossesse, je suis fragilisée. Ma confiance en lui ne l’est pas, mais en revanche, la peur que nous souffrions à nouveau de ses travers - il est taiseux, et s’ouvrir est souvent une tâche ingrate et ardue pour lui - est plus profondément ancrée en moi que je ne le soupçonnais. « Tu veux m’aider à gérer cette obsession, mais le faire, c’est te présenter comme un obstacle tant que je n’ai pas réalisé que j’exagère. C’est le seul coup de pied aux fesses que tu peux me donner. Le reste, je dois le faire seul au risque de te reprocher plus tard de ne pas m’avoir laissé le temps que je méritais ou autre.. selon ce que me dictera la mauvaise foi. » Il me laisse songeuse un instant et, à son terme, je réalise que je touche peut-être du doigt l’un de nos dysfonctionnements, si tant est qu’il puisse être qualifié de tel. « Mais, non. En théorie, je suppose que tu n’as pas tort. Je ne sais juste pas comment faire. » Appuyée contre lui, je ferme les yeux un instant, j’enroule mes doigts autour des siens pour que cette mise au point en ait le moins possible l’allure. « C’est ce que je fais hein ? Vouloir tout le temps t’aider, au point que ça en devient invasif. Contrôlant. » C’est une tendance qui n’a rien d’étonnant lorsqu’on sait le genre de femme que je suis. « Je te jure que ça ne vient pas d’une volonté de tout régenter. » Il a botté en touche précédemment, lorsque j’ai tenté de savoir s’il le pensait réellement ou s’il s’agissait d’une attaque gratuite. « J’ai plus besoin que tu me parles que que tu me laisses intervenir, tu sais. Tu n’es pas le plus bavard des hommes. » J’esquisse un sourire rassurant en levant les yeux vers lui. « Et ça me convient. » Je ne suis pas mal à l’aise dans le silence : au contraire, je crois que ne pas avoir besoin de parler pour se comprendre est souvent notre force. Je crois que c’est un bon indicateur d’à quel point nous sommes fusionnels et bien assortis. « Mais je peux pas m’empêcher d’avoir peur de passer à côté de quelque chose. » C’est ce qu’il s’est passé pendant ma grossesse, quand j’ai cru à tort qu’il opérait une marche arrière alors qu’il fomentait en fait un plan avec son acolyte de toujours. Je crois que cela m’a plus marquée que je ne veux bien l’admettre. Je crois que, si j’ai avancé et ne nourris plus de rancœur - pas envers lui en tout cas - ça n’est pas tout à fait derrière moi. « Et je veux plus être mise de côté. » Pas de ce qui est important. Pas de ce qui m’impacte, pas de ce qui touche mon propre couple. Pudique et gênée à l’idée de faire ce genre de confession, je baisse les yeux sans desserrer nos doigts.
« Et, bien sûr, ça me rassure que tu m’aimeras toujours, malgré tout. C’est ça qui soigne mes insécurités puisque je parlais bien des nôtres. Tu sais, rien ne changera pour moi non plus. » Je passe un bras dans son dos pour le serrer un peu plus fort contre moi. « J’ai tellement de raison de t’aimer qui sont indépendantes de l’image que je me suis fait de toi, mais en rapport avec ce que tu es. » Ce que je suis donc. Et pas ce que je suis au travers de son regard, pour lui ou à ses yeux. « Mais, à quoi ça sert si tu as l’impression que notre couple va forcément péricliter parce qu’il nous arrive d’avoir mal ? Est-ce qu’on va bien, Raelyn ? » Sa question, elle m’ouvre les yeux sur le fait qu’il a mal. Mes inquiétudes, elles lui font mal au cœur, mais comment lui faire comprendre qu’elles n’ont rien à voir avec la vision que j’ai de nous ? « Oui. Et je serais prête à crever pour que ça soit toujours le cas. » Je ne desserre pas nos doigts, mais nos corps, uniquement pour pouvoir le regarder droit dans les yeux. « C’est à ce point là que je t’aime. » Il le sait, même si nous ne sommes pas le genre de couple mièvre au point de nous le répéter tous les soirs au coucher. « Les miennes d’insécurités, elles n’ont rien à voir avec notre solidité mais tout à voir avec l’importance qu’on a à mes yeux. Que tu as pour moi. » Nous sommes deux êtres différents avec des expériences de vie différentes, ce n’est pas inquiétant que nous ayons des visions différentes sur certains points. « Et elles n'ont rien à voir avec la foi que j’ai en nous. » Nous ne sommes plus fragilisées par nos erreurs. « C’est le jour où ce genre de chose me laissera indifférente qu’il faudra t’inquiéter. Parce que c’est qui je suis. » Parce que je ressens, je vis et j’aime en lettres capitales, avec excès. « Je cesserai jamais d’avoir peur pour nous. Mais uniquement parce que tu es la chose la plus importante que je possède. » Sans geste brusque, j’enroule mes bras autour de son cou pour y glisser mon visage et le serrer contre moi. Nichée contre lui, je dépose le plat de ma main à l’arrière de son crâne. « On va bien. » Je me rassure, je le lui affirme, je le chuchote à son oreille pour qu’il cesse d’avoir mal.
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| | | | (#)Mer 27 Avr 2022 - 17:25 | |
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THIS IS WHY WE FIGHT
Bien entendu, j’étais conscient que la fin de soirée ne serait pas de suite charnelle. Lucide sur les affres de notre dernier conflit, j’avais relégué ces délices au second plan, élevant au-dessus du podium ces discussions que je redoute et que je n’apprécie pas. Je m’y attèle uniquement avec Raelyn, parce qu’elle m’a enseigné l’importance de la communication dans un couple. Ce n’en est pas moins un effort pour moi et, dès lors qu’elle sous-entendant de par une question - une seule - que nous sommes en mauvaise santé, elle me désarçonne de mon cheval. D’après moi, nous n’étions pas à nous interroger sur la pérennité de notre histoire. Cette querelle, nous l’avons cueillie à l’arbre de la discorde, celui qui pousse après la naissance d’un enfant. Il s’épanouit parce qu’un bébé est source de changement et exige des jeunes parents d’être solides - l’étions-nous ou le sommes-nous encore ? - et prêts à s’adapter. Dans ma poitrine, mon coeur s’agite tandis que nous approchons du catamaran. Il n’a toujours pas retrouvé son calme dès lors que nous nous installons sous une couverture dans les divans d’extérieur qui décorent le pont. Sans doute est-ce pour cette raison que j’amorce ce qui pourrait être une véritable bombe si, d’aventures, j’avais tiré une analyse trop ambitieuse et trop positive de notre relation post-Micah. J’en ai par ailleurs une au milieu du torse et, afin d’éviter qu’elle n’explose, j’opte pour la sincérité, pour le mea-culpa de mon principal défaut. Avais-je prévu qu’elle en sourit discrètement ? Je l’espérais. Tout comme j’ai imploré l’univers de toutes mes forces pour que ma réponse précédente - nous allons bien - ait été mal perçue par ma complice. Qu’arriverait-il si elle estimait que je minimise nos problèmes ? Se persuaderait-elle que nous ne regardons plus dans la même direction ? Que nos chemins se sont séparés en route sans que je ne le réalise ? Plus j’y pense, moins je suis à l’aise, si bien que je la serre contre moi, ma dulcinée. Je presse son corps contre le mien et me réchauffe, malgré l’entrave de nos vêtements, au feu de son amour puisque sa joue est posée sur mon torse, qu’elle recrée autour de nous cette bulle qui nous protège de tout… du monde extérieur et parfois de nous, de nos erreurs, de nos défauts. Ainsi, je me détends peu à peu alors que l’exercice qu’est de dénuder mon âme n’est pas aisé. J’approche son sentiment d’impuissance avec délicatesse. J’accoste sur les rives de ses insécurités avec le tact de tout marin. Je lui explique où sont mes limites et je précise qu’à aucun moment elles n’impliquent du désamour ou du rejet. Je lui explique au contraire qu’autant j’aime tout partager avec elle, autant il est des combats qui relèvent de ma légende personnelle. Je respecte son indépendance depuis le premier jour, tantôt de bon gré, tantôt moins aisément. Le cas échéant, quoique je décrive à l’aide de mots ce schème habituel entre nous, j’ai peur de faire mal à la mère de mon bébé. Mes craintes s’intensifient aussitôt qu’elle brosse d’elle-même un portrait peu flatteur. «Pas invasif… ou si ça l’est, ça ne me dérange pas.» Je ne crache pas dans la soupe que je bois moi-même : j’ai des tendances au contrôle. Le lâcher-prise fut l’objet d’un apprentissage dont Raelyn a été à l’initiative. Sans lui, je l’aurais perdue. Peut-être même que nous n’aurions jamais existé. «Contrôlant, peut-être, oui… et, je sais que ce n’est pas de la malveilance.» ai-je confessé dans le but de la rassurer. Pour ce faire, je joue d’ailleurs avec ses doigts et j’embrasse le haut de son crâne, sa tempe et le bout de son nez dès qu’il pointe dans ma direction. «J’ai juste que ça cache quelque chose qui ne nous aiderait pas.» Le manque de confiance n’est qu’un exemple parmi d’autres. Est-ce fou d’envisager de ce que je ne parvienne pas à panser ses blessures, que j’en sois à l’origine ou non ? « Et si c’était le cas, je voudrais que tu me le dises toi aussi. Dans le fond, tu n’es pas beaucoup plus bavarde que moi» J’étire un sourire élargi puisque : «Moi aussi, tu me plais comme ça. Je suis fier que tu t’ouvres à moi et quand je le fais avec toi.» Je l’avoue sans gêne : c’est une réussite, sa victoire, la nôtre. «Quand je t’écoute, j’ai le sentiment qu’on ressent les mêmes choses.» Ce sont les mêmes doutes qui nous assaillent et, une part de moi - peut-être la plus égoïste - s’en réjouit. Je n’aurais pas supporté le contraire. « Et aussi que j’ai un peu exagéré le phénomène chez toi. Je n’aurais pas dû te mettre à l’écart de ce que j’ai fait…» Fait avec une autre pour me soutenir alors que la place devait être sienne. «Mais, tu étais enceinte et puis… Les souvenirs… je voulais pas que ça réveille en toi ceux où moi j’ai commis des erreurs, où j’ai failli nous séparer.» Cette période où nous l’avons été après mes révélations. J'en garde la souffrance liée à l'absence d'elle, à la certitude d'avoir craché sur la plus belle de mes histoires d'amour… si cette ère me laisse un goût amer dans le gosier, je ne peux exclure, au vu de son dérapage addictif, que c'est sans aucune conséquence sur aujourd'hui malgré que j'ai réclamé son pardon et qu'elle me l'ait accordé. Quelques cicatrices réagissent aussi à la météo, non ? C'est l'objet de la mémoire cellulaire… du moins, je le crois avec de la peine à l'âme. «Je n'ai pas cherché à te mettre de côté, mais à nous protéger, tous les trois.» Je n'ai pas été de ces pères qui le deviennent le jour de l'accouchement, probablement parce que je l'ai toujours été, papa. Je suis encore le "papa" de Sofia. Et tandis que je répète cette question maintenant que je suis fragilisé par mes angoisses, les bras de Raelyn autour de moi ne suffisent plus à me rassurer. J'ai besoin de plus. J'ai besoin qu'elle avalise que nous sommes sains, que j exagère mes tracas suite à notre unique rupture et qu'elle ait foi en moi lorsque je declare que : «C’était et ce sera la seule fois. J'ai plus de cadavres dans mes placards a part l'alcool. Et si je peux pas te promettre que je vais regler ca en six mois, je te jure que ce sera pas une mise a l'ecart ou parce que tu auras ete négligente. Tu es à ton maximum sur la question, Rae. Tu es parfaite. » Et moi, comme un coq en pâte puisque notre couple est au beau fixe… « Je pourrais aussi crever pour toi.» je troquerais mon existence contre la sienne. «Et même si j'ai honte de le dire vis a vis de Micah, je m'imagine toujours pas vivre dans un monde où tu ne respirerais pas..» lui ai-jure, profitant qu'elle se soit redressée pour me faire face afin d'emprisonner ses joues de mes paumes chaudes et un peu moites. « C'est à ce point-là que moi je t'aime et que j'ai foi en toi. Et je veux plus que tu aies peur parce que dans ce cas-là, c'est moi qui ai mal pour toi et pour nous. Parce que tu es toujours la plus belle chose qui me soit arrivee et si je suis maladroit, si je fais pas toujours ce qu'il faut, je me trompe aussi par amour… parce que même quand je fais mal, je le fais avec l'intention de nous preserver de tout…» pour que nous continuions a aller bien… et pour cause : «Tu es tout ce j'ai… tout ce que j'ai l'impression de ne pas avoir complètement gâché » Micah ? Elle a été conçue à deux. Elle est notre fierté, notre victoire sur nos détracteurs et les coups du sort et des lors que je conclus par un baiser, je songe a ce que tous ceux-là, ils peuvent bien aller se faire foutre.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Jeu 28 Avr 2022 - 17:01 | |
| this is why we fight Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Quelque chose dans sa façon de me serrer contre lui, d’enrouler sagement mais fermement ses bras autour de ma taille, de poser des baisers sur le sommet de mon crâne et de respirer l’odeur de ma peau me souffle qu’il est inquiet. Je le suis aussi, mais pas de la même façon que lui : moi, j’ai peur de déceler un changement dans notre relation qui est précieuse au point que je veuille la mettre sous cloche pour la protéger du monde extérieur, pour que tout reste comme avant. J’oublie que le changement n’est pas toujours synonyme de négatif, tant j’ai peur que l’arrivée de Micah n’ait bousculé nos habitudes à deux. Je n’en veux pas à mon bébé bien sûr, mais j’ai peur qu’être devenue mère ait transformé en profondeur l’image que mon amant a de moi. J’en ai peur au point de craindre d’être devenue ce que je déteste le plus : le genre qui emprisonne et prive l’autre de toute liberté et indépendance, celui qui coupe les ailes. « Pas invasif… ou si ça l’est, ça ne me dérange pas. Contrôlant, peut-être, oui… et, je sais que ce n’est pas de la malveillance. » N’étais-je pas dans mon droit d’exiger de lui qu’il n e m’abandonne pas au profit de notre bébé alors que nous avions initié un corps à corps ? Suis-je allée trop loin ce soir-là ? Ai-je laissé mes angoisses et mon amertume d’être abandonnée au pire des moments faire de moi ce que je ne suis pas ? Je ne donne pas d’ordres. J’ai confiance en Amos, assez pour avoir foi en sa capacité à prendre les bonnes décisions, quand l’ai-je oublié ? Est-ce rationnel et explicable ? Tous les jeunes couples passent-ils par là ? Sommes-nous au contraire différents puisque nous avons toujours été particulièrement exclusifs dans la gestion de notre couple ? C’est un fait : nous aimons nous enfermer dans notre bulle. « J’ai juste peur que ça cache quelque chose qui ne nous aiderait pas. Et si c’était le cas, je voudrais que tu me le dises toi aussi. » Sans me décoller de lui - ma joue est toujours posée contre son t-shirt - je ferme les yeux pendant quelques secondes. Il sait ce que cela cache. La crainte qu’il me regarde différemment, la crainte de ne plus susciter le même désir chez lui, toutes ces choses que je lui partage à demi-mots et qu’il écoute avec attention. Tout ça se résume d’une façon simple : la crainte d’être devenue une mère à ses yeux. Juste une mère, avec tout ce que cela implique. Il m’écoute, il caresse mes cheveux, il me rassure et je me sens entendue. La seconde chose que tout cela cache encore, ce sont mes cicatrices, celles qui datent toujours de la période où je me suis sentie mise à l’écart. Il n’est pas question de rancœur : celle-là je la destine à Olivia puisqu'il est plus facile de lui en vouloir à elle qu’à lui. Il est question d’angoisses et j’en prends conscience : j’ai peur d’être mise à l’écart à nouveau. « Dans le fond, tu n’es pas beaucoup plus bavarde que moi. Moi aussi, tu me plais comme ça. Je suis fier que tu t’ouvres à moi et quand je le fais avec toi. Quand je t’écoute, j’ai le sentiment qu’on ressent les mêmes choses. » - « Même pas un peu ? » J’esquisse un sourire amusé tout en me posant réellement la question : je prône la discussion, mais n’ai-je pas tiré mes propres conclusions parce que son attitude m’alarmait et qu’elle était le reflet de craintes liées à mon amour propre ? Ne suis-je pas moi aussi tombée dans les mêmes travers ? Je tranche en faveur d’un oui mais. Oui, je l’ai fait, mais sans le mettre à l’écart, dans une volonté de réussir au contraire à parcourir la distance que je sentais se creuser entre nous. « Et aussi que j’ai un peu exagéré le phénomène chez toi. Je n’aurais pas dû te mettre à l’écart de ce que j’ai fait… Mais, tu étais enceinte et puis… Les souvenirs… Je voulais pas que ça réveille en toi ceux où moi j’ai commis des erreurs, où j’ai failli nous séparer. » Attentive, je l’écoute et j’entends. « Tu peux me parler de ce qui concerne Sofia. » J’espère qu’il le sait maintenant, mais il n’est pas inutile de le lui rappeler. Ce n’est pas parce que je me suis sentie mise au second plan au profit de son aÎnée à une époque qu’elle est un sujet tabou, ou sujet à rouvrir de vieilles cicatrices. « Je sais que je suis ta priorité. Je sais que tu regrettes et quand j’ai tourné la page… » Et accepté ses excuses, cette nuit où il a parcouru d’une traite la distance entre Kilcoy et Brisbane pour m’ouvrir son cœur et se repentir. « Je l’ai tournée pour de bon. Je rouvrirai pas ce chapitre parce que je suis inquiète ou quand ça m’arrange. » Autrement dit, il n’a pas à avoir peur que je revienne sur ce que nous avons soigné. Ce serait à mon sens nous condamner que lui donner l’impression qu’à cause de nos débuts, il me devra des excuses jusqu’à la fin des temps. Ce serait nous faire foncer tout droit vers le naufrage que de lui remettre sous les yeux ses mensonges, nos peines et nos trahisons à chaque dispute. Il ne le fait pas en ce qui concerne mes errances. Je ne le ferai pas pour le plan qu’il a fomenté contre le Club et à mon insu. Ce serait nous condamner à ce que l’histoire se répète puisqu’il aurait peur de m’aborder et de me dire les choses. Nous sommes guéris des pires moments de notre histoire. « Il n’y a rien qui ait le pouvoir de nous renvoyer à cette époque-là. » Parce que notre couple est sain, il s’est reconstruit sur des bases solides et dénuées de mensonges. Parce qu’on va bien. « Je n'ai pas cherché à te mettre de côté, mais à nous protéger, tous les trois. » - « Je sais… » Je me redresse et caresse doucement sa joue du bout des doigts. « Elle en a besoin. » Notre bébé. Pas moi. Jamais plus je ne veux le laisser porter seul un fardeau dont je pourrais le délester en partie. « Et elle a de la chance. » Parce qu’elle ne sera jamais seule et qu’elle le saura, il le lui répètera chaque jour que dieu fait, et je prendrai le relais quand ce sera nécessaire. « C’était et ce sera la seule fois. J'ai plus de cadavres dans mes placards a part l'alcool. Et si je peux pas te promettre que je vais régler ça en six mois, je te jure que ce sera pas une mise à l'écart ou parce que tu auras été négligente. Tu es à ton maximum sur la question, Rae. Tu es parfaite. » - « Laisse-moi porter ton fardeau avec toi. » Doucement, ses mains glissent sur mes joues et je les recouvre des miennes pour entrelacer nos doigts. « Laisse moi t’aider comme tu m’as aidée moi. » Je n’ai pas le sentiment de lui devoir quoi que ce soit, d’avoir une dette à son égard puisque sans lui, j’aurais encore le nez bordé de poudre dans le meilleur des cas. « Je sais que c’est un processus. Un processus qui prend du temps et tu as tout le temps du monde. » Tant que je sais ce qu’il vit, tant qu’il me le partage pour que plus jamais je ne m’inquiète. Je plonge mon regard dans le sien avant de fermer les yeux et de poser mon front contre le sien. « Je pourrais aussi crever pour toi. Et même si j'ai honte de le dire vis à vis de Micah, je m'imagine toujours pas vivre dans un monde où tu ne respirerais pas.. » - « Et t’auras pas à le faire. » Je n’ai pas besoin de préciser que, ça aussi, c’est réciproque. « C'est à ce point-là que moi je t'aime et que j'ai foi en toi. Et je veux plus que tu aies peur parce que dans ce cas-là, c'est moi qui ai mal pour toi et pour nous. Parce que tu es toujours la plus belle chose qui me soit arrivée et si je suis maladroit, si je fais pas toujours ce qu'il faut, je me trompe aussi par amour… Parce que même quand je fais mal, je le fais avec l'intention de nous préserver de tout… Tu es tout ce j'ai… Tout ce que j'ai l'impression de ne pas avoir complètement gâché. » Je décolle mes mains des siennes pour les glisser dans sa nuque et les nouer autour de son cou. Là, je franchis le peu de distance qu’il reste entre nos lèvres pour sceller les miennes aux siennes. Les mauvaises habitudes ne disparaissent pas en un claquement de doigt. Me regarder dans le miroir avec indulgence prendra du temps et je sais aussi que, même s’il y met toute sa volonté, il lui en faudra pour gérer son excessivité pour tout ce qui a trait à notre bébé et sa sécurité. Mais je suis gonflée d’espoir, forte de l’assurance que nous avons réglé tous nos non-dits. Après un baiser d’une tendresse infinie, je niche mon visage dans son cou. Je reste là pendant quelques secondes qui deviennent une minute, puis deux, avant de me détacher et de glisser ma main dans la sienne. « Viens. » Je le lui souffle à voix basse, prête à me redresser et emprunter le chemin de la cabine pour, je l’espère, renouer avec une intimité qui a manqué à notre équilibre ces derniers mois.
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| | | | (#)Lun 16 Mai 2022 - 18:26 | |
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THIS IS WHY WE FIGHT La question est teintée d’humour. Je le perçois tout comme j’aperçois le sourire qui appuie ma certitude. Je le lui rends d’ailleurs. Toutefois, je prends le temps de la réflexion avant d’émettre un commentaire. Lorsque nous nous sommes rencontrés, mes ressentis - quels qu’ils soient - étaient ponctués par des grognements que la tension sexuelle a transformés en phrases, pas toujours construites et, surtout, rarement évocatrices. Quand, face à d’autres, mes silences sont assimilables à de la pudeur, devant Raelyn, ils étaient des armes contre l’attirance, contre la frustration, tantôt qu’elle reste et tantôt qu’elle m’échappe. Je cultivais moins le mystère que je ne me protégeais de ses comportements volages et instables à bien des égards. Pris au piège de sa saveur, de sa peau douce, du paradoxe entre sa force et sa fragilité, de sa ténacité et de son caractère en acier trempé, je me suis peu à peu ouvert, mais bien moins rapidement et efficacement qu’elle. Rae, elle m’a confié des pans entiers de son passé alors que le mien est, encore aujourd’hui, un puzzle auquel il manque des pièces. N’est-ce pas la preuve par l’exemple que “oui”, elle est plus bavarde que moi ? Qu’elle est plus volubile que je ne le serai jamais ? Qu’elle communique mieux ou qu’elle s’échine à s’y essayer malgré que je suis parfois un mur sans porte ? Combien de fois n’a-t-elle pas foncé tête la première droit vers la brique quitte à s’y casser le nez ? Elle a tenté de me brûler pour que je dessine et que j’ouvre, a minima, une fenêtre par laquelle pénétrer mes secrets, ceux qui sont tapissés d’angoisses, comme elle l’est aujourd’hui. Je rumine, comme Raelyn et, à l'image de ma complice, je tisse avec la dextérité d’un dentellier des nappes qui s'avèrent, à l’aide du temps, ternes et mitées. A partir de là, comment ne pas reconnaître nos points communs ? Comment la blâmer d’être sculptée dans le même bois que moi ? Ne l’avons-nous pas choisi ensemble ? Lorsque je mets en place mille dispositifs pour protéger ma famille étroite, n’est-ce pas l’analogie d’une stère d’amour ? Quand ma partenaire de vie a été témoin de mes éloignements, n’est-il pas écrit qu’elle guette les moindres signes avant-coureur d’un retour en arrière ? C’est logique, humain, beau… Ce n’est pas condamnable du châtiment de la mauvaise foi. Aussi, au terme d’un ricanement, j’admets : «Même beaucoup plus que moi.» en levant les mains en guise de reddition. Puis, j’ajoute que je sais. Je sais que Sofia n’est plus une source d’insécurité pour elle. Mes plans de vengeance sont derrière nous désormais. J’ai assouvi mon besoin de rancune, mais pas ce n’est pas sans séquelles. Le tableau brossé par Steven, il est mon tabou, si bien que je soupire d’impuissance. Que pourrais-je répondre à cette invitation de ma dulcinée ? Que dire qui ne l’a pas déjà été ? Par quel mot doux Rae pourrait-elle me rassurer dès lors que je ne comprends toujours pas ce qui a poussé ma gamine à enfoncer sciemment son doigt de l’engrenage du sexe graveleux et de la drogue dure ? Puis-je envisager de ce que les aveux du mis à mort étaient ceux d’un fou qui sent approcher la faucheuse ? Ce serait tellement plus facile. Il m’arrive même de m’employer à m’en convaincre. Sauf qu’une part de moi - lucide ? - doute de cette théorie fumeuse. Il était trop fier pour me mener en bateau et, depuis, toutes les horreurs alléguées par Sarah au cours du divorce goûtent l’amertume des vérités non assumées : je n’ai pas été un bon père. J’ai transfiguré le sourire de ma poupée en béquilles parce que j’allais mal. Et, aujourd’hui, vais-je réellement bien ? Ai-je le droit de le prétendre quand je lutte contre mes addictions ? A quel moment déposerais-je sur les épaules de Micah le poids qu’est la rédemption parce que je me dois d’être sobre, non plus pour moi, mais pour elle ? Vais-je la muer en excuses bien tombées ?
Egaré dans mes pensées, mon regard se perd dans le vide jusqu’à ce que le clapotis de vague contre la coque du catamaran ne me ranime. «ça ne changera plus rien, d’en parler Je ne ferais que ressasser les mêmes questions et tu n’as pas les réponses.» ai-je lancé, des chrysanthèmes poussant dans mon coeur, davantage pour nous en persuader tous les deux que j’ai vraiment abdiqué.. D’aucuns ne pourraient allumer mes lanternes. Sofia a emporté ses raisons avec elle, dans sa tombe, et je ne crois pas au pouvoir du recueillement au pied d’une stèle froide qui ne représente rien, pas même une âme ou un souvenir du défunt sous prétexte que son nom y est gravé. «Disons que, du coup, j’ai l’impression de me lancer sans filet avec Micah. On est à égalité…» Et pour cause, je ne peux me fier à mon instinct s’il est source d’erreurs qui me sont inconnues et, par conséquent, que je ne peux corriger. Alors, je m’accroche à l’espoir que l’intuition de la maman nous guidera vers le bon chemin, qu’elle ne m’aidera pas, mais que ça sera l’inverse parce que je suis juste bon à jouer les manœuvres. De ce constat, mon cœur s’indigne de cacher le caillou de mon alcoolisme dans sa chaussure. Je suis le seul qui puisse être ralenti. «Ne crois pas que je ne veux pas par fierté ou pour les mêmes raisons qui m’ont poussé loin de toi en apparence pendant la grossesse. Je ne donne pas ton rôle à une autre non plus.» Une dont je ne citerai pas le nom maintenant que nos doigts s’entrelacent sur ses joues et que mes yeux, criant d’authenticité, sont vissés aux siens. «Pour l’instant, je tiens le coup. » Même si j’ai craint l’impotence ou que j'appréhende de devenir un vieux con plus concentré sur ses responsabilités que sur le jeu, la passion, l’amour des jeux des mains à deux, les délices de la complicité avec une femme radieuse de dix ans ma cadette, ce qui n’a rien d’un détail. « Le simple fait de savoir que tu comprends.» Qu’elle ne juge pas toute sortie de route encore possible. «C’est déjà énorme. Ne pas avoir l’impression l’est aussi. On n’est pas en position ou tu peux me kidnapper sur un bateau.» J’esquisse un sourire léger, coquin, par choix : j’ai besoin de retrouvailles charnelles avant que ces confessions ne ressuscitent mes envies d’alcool. L’exercice de la mise à nu est fragilisant. «Même si ça me plairait. Je pourrais être infernal au point que tu sois forcée de me menotter au lit.» J’ai haussé un sourcil et j’ai ri de bon coeur cette fois. J’ai ri avant de lui déclarer en verbes nouveaux l’étendue de mes vifs et abrasifs sentiment, ceux-là même qui quelquefois sont douloureux tant ils sont cuisants et envahissant comme au premier jour. Ils occupent tous les espaces libres de mon corps qui vibre pour un baiser tendre. Il frémit alors qu’elle love son minois dans son cou et que mes doigts se baladent le long de son échine puisque je n’ai pas pu résister, par besoin, de tirer la fermeture éclair de sa robe. Ce “viens” soufflé à mi-chemin entre l’impératif et la douceur, il est inutile. Je la suivrais jusque Sodome ou Gomorrhe, Raelyn. Avec elle, je ne lésine pas en effort pour réinventer la luxure.
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| | | ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn. STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille. MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie. LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux. POSTS : 34326 POINTS : 3130 TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation. ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : indianred. RPs EN COURS :
(07) chad #3 › spencer #14 › miles #1 (2005) › danaë #4 (2018) › maxwell #7 › miles #2 › cecilia #2
(ua) maxwell #6 (jurassique)
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.
RPs EN ATTENTE : aisling #3
RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 › 52 › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61 › 62 › 63 › 64 › 65 › 66 › 67 › 68 › 69 › 70 › 71 › 72 › 73 › 74 › 75 › 76 › 77 › 78 › 79 › 80 › 81 › 82 › 83 › 84 › 85 › 86 › 87 › 88 › 89 › 90 › 91 › 92 › 93 › 94 › 95 › 96 › the end. AVATAR : Lady Gaga CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles) DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall) PSEUDO : stairsjumper INSCRIT LE : 21/02/2019 | (#)Dim 22 Mai 2022 - 16:22 | |
| this is why we fight Raelyn Blackwell & @Amos Taylor
Il abdique et mon concède une évidence : de nous deux, je suis celle qui essaye ou, en tout cas, celle qui arrive le mieux à s’ouvrir. Je suis taillée dans le bois de l’indépendance. J’ai longtemps affronté mes états d’âme seule par fierté et par conviction, celle que c’était la meilleure façon de faire puisqu’à mes yeux, admettre une faiblesse, à qui que ce soit, était l’acte d’un fou. Comme tout le monde, j’ai nourri des doutes et des angoisses, mais je l’ai fait en silence et sans rien trahir, renvoyant l’image d’une femme froide que rien n’atteint. C’est encore le cas aujourd’hui, sauf qu’une exception a trouvé son chemin vers mon cœur. Amos me connaît mieux que quiconque avant lui. Il côtoie des facettes de pas personne que personne d’autre avant lui n’avait découvertes. J’ignore si l’on peut considérer que je suis bavarde, puisque je n’ai rien d’un livre ouvert, mais avec lui je tente du mieux que je peux de le laisser au moins jeter un œil.
« Ça ne changera plus rien, d’en parler Je ne ferais que ressasser les mêmes questions et tu n’as pas les réponses. » Y croit-il vraiment ? J’abdique, mais je ne le fais pas de gaieté de cœur. Je voudrais lui dire que trouver des réponses, ce souvent moins l’objectif que d’être là pour l’autre en sachant où l’on met les pieds. Me parler, c’est aussi m’éviter de chercher seule des réponses à mes questions et nourrir par conséquent des angoisses à cause de certains de ses comportements. Cette fois, j’ai compris qu’il n’était pas question de la façon dont il me voit, qu’il ne m’avait pas délaissée à cause de la façon dont il me voit. Mais demain ? Lorsque ses mauvaises habitudes nous mettrons à nouveau dans une situation comme celle-là, ne vais-je pas à nouveau souffrir ? Faire confiance aveuglément en la capacité de l’autre à régler seul ses problèmes est épuisant. Si c’est le cas, si en plus de lui je crois en nous j’ai parfois dans ces moments là l’impression de lutter seule pour tenir la barre de notre couple et de notre solidité afin que nous gardions le cap et le bon, pour que nous restions à flot. Le fantôme de Sofia, je ne veux pas qu’il jette une ombre angoissante sur Micah, une qu’elle ressentira chaque jour en grandissant. « Disons que, du coup, j’ai l’impression de me lancer sans filet avec Micah. On est à égalité… » Un mince sourire se dessine sur mes lèvres et, doucement, je viens caresser le dos de sa main du bout des doigts. « J’ai jamais considéré que t’avais de l’avance sur moi. » Amusée, je penche la tête sur le côté. Ma remarque n’a pas lieu de relancer un débat, seulement d’alléger une atmosphère chargée en émotions. « Ne crois pas que je ne veux pas par fierté ou pour les mêmes raisons qui m’ont poussé loin de toi en apparence pendant la grossesse. Je ne donne pas ton rôle à une autre non plus. » - « Mais tu ne veux pas. » J’accuse sa remarque. La mention d’une autre m’est assez désagréable pour que je recule de quelques centimètres - guère plus, il tient son visage entre mes doigts - mais la partie qui m’affecte le plus de son discours n’est peut-être pas celle à laquelle il aurait pensé. Ce n’est pas qu’il n’y arrive pas ou que ce n’est pas naturel pour lui. Il a parlé de vouloir. Il a dit qu’il ne voulait pas et même si ce n’est pas rationnel, je me sens rejetée. Si je ne comprends pas, c’est parce qu’il me donne les raisons qui n’en sont pas, celles qu’il veut que je rejette sans le moindre doute, mais qu’il s’en tient à ça. Il ne me la donne pas, la raison. Il se contente d’écarter les théories les plus violentes ou désagréables à entendre. Demander pourquoi, c’est admettre que je me sens au pied du mur et impuissante et je l’ai déjà - trop ? - fait. Demander pourquoi, c’est insister alors que je lui ai déjà demandé de s’ouvrir. Alors pour l’instant, et parce que je n'aspire qu’à retrouver ses bras puisqu’il semble déterminer à m’y rendre ma place, j’abdique. Je glisse mes doigts sur les siens et je ferme les yeux. Je garde mon front collé contre le sien jusqu’à ce qu’il brise à nouveau le silence.
« Pour l’instant, je tiens le coup. » L’aimer, est-ce accepter qu’il n’a pas toujours besoin de moi pour régler certaines choses ? Je l’ignore, ce que je sais c’est que je l’aime, mais que ça n’en reste pas moins désagréable de se voir se débattre seul au loin contre ses démons. « Le simple fait de savoir que tu comprends… C’est déjà énorme. Ne pas avoir la pression l’est aussi. On n’est pas en position ou tu peux me kidnapper sur un bateau. » J’esquisse un mince sourire - il manque peut-être de conviction et pas à cause de la mention de mes heures sombres - et je recule légèrement mon visage pour ouvrir mes yeux et ficher mon regard dans le sien. « Même si ça me plairait. Je pourrais être infernal au point que tu sois forcée de me menotter au lit. » - « Ça avait pas l’air plus simple à l’époque. » Je parle de la période de mon enfermement sur le bateau, que j’ai vécue comme une épreuve autant que comme ce qui nous a sauvé. « Mais ça l’était, hein ? » On dit qu’on ne force pas quelqu’un à guérir, mais me couper du monde, c’était rendre tout accès à la drogue impossible. Cela aurait certainement été un échec si je n’avais pas, grâce à lui et à la renaissance de notre couple, trouvé quelque part en route l’envie d’aller mieux. Il a été mon moteur, et je n’ai pas honte de l’avouer, pas à lui. La pression, il ne l’a pas et je n’ai pas besoin de revenir là dessus. Je me moque que son sevrage dure une semaine, un mois, un an ou dix. Tout ce que je veux, la seule chose à laquelle j’aspire c’est qu’il me laisse être à ses côtés pendant tout ce temps. Ce soir, j’y reviens d’ailleurs en l’entrainement jusque dans la cabine et la chambre. Ce soir, alors qu’il m’embrasse, qu’il caresse ma peau et que nous renouons avec la douceur, je fais la prière silencieuse qu’il m’ait entendue et comprise. Je m’endors avec l’espoir que cette discussion ait été suffisante à ce qu’il amorce un virage qui le ramène vers moi, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve, quels que soient les démons qui l'accaparent.
RP terminé
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