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 EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION

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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyMer 16 Mar 2022 - 15:59




LOSING MY RELIGION
Evey #1 - FB - 2005 - LONDRES

@Evelyn Pearson
Je n’ai pas décidé de mon départ pour la Grande-Bretagne sur un coup de tête. Cet exil est le fruit mûr d’une remise en question, la réponse à mon besoin d’être toujours la parfaite petite fille qu’a adopté mes parents. Pourtant, mes premières semaines à Londres ont été compliquées. J’ai eu du mal à m’adapter à l’éloignement alors que, jusque là, j’ai été couvée par mes proches. La solitude est difficile à gérer, si bien qu’Evelyn, ma colocataire sur le campus, est pour moi un véritable soutien. C’est triste à dire - peut-être même pesant pour elle - mais je m’accroche à ce début d’amitié comme si ma vie en dépendait. Bien sûr, je ne le manifeste pas. Je feins d’être indépendante et tout à fait à l’aise dans ce nouvel environnement. Je n’ai pas envie de l’étouffer, Evelyn. Mais, la vérité n’est pas aussi belle que je n’essaie de le faire croire. N’est-ce pas pour cette raison que j’accepte certaines sorties malgré la peur de rater mes études ? De boire un peu trop ? De perdre le contrôle à des lieues d’Australie, dans ce milieu où nul ne pourra me secourir ? Je crains de commettre une erreur qui traverserait les frontières et qui décevrait les miens. Je redoute les légendes urbaines qui prétendent que des hommes mal intentionnés glissent des cachets dans les verres des étudiantes d’apparence naïves et en profiter un morceau de la nuit. Suis-je rabat-joie ? Suis-je de celles qui sont déjà vieilles dans leur tête ?

Dans sa franchise, Evey me répète souvent que s’amuser n’est pas interdit. Elle ajoute que mes astreintes ne sont pas motivées par de bonnes raisons, que l’on ne vit pas pour gagner l’approbation de ses parents, mais pour soi. J’aime sa philosophie, cette façon si libre qu’elle a de voir la vie malgré son éducation si semblable à la mienne. Ce soir, dans cette soirée estudiantine, tandis que je l’observe depuis le bar en me déhanchant distraitement, je me questionne : pense-t-elle tout ce qu’elle dit ? Dans ce cas, comment a-t-elle fait pour s’émanciper ? Pour rire et faire la tête sans s’inquiéter des regards des universitaires ou du jugement de sa famille ? Est-ce plus aisé lorsqu’on est un enfant né naturellement d’un mariage heureux ou le contraire, peu importe ? Est-ce ma condition d’adoptée qui rend l’épreuve de l’indépendance aussi insurmontable par moment ? Peut-être. Peut-être Evelyn saisirait mieux les tenants et les aboutissants de ces attitudes qui l’agacent en moi ?  Peut-être pourrons-nous comparer les comportements d’un père exigeant et d’une mère aimante ? Comment sont-ils, ses géniteurs, d’ailleurs ? Perdue dans mes pensées, je ne remarque pas ce gars chemine dans ma direction, sourire aux lèvres, sans doute prêt à me draguer. Il s’y prend comme un lourdaud et j’en déduis qu’il cherche surtout à combler sa solitude. Moi, ça ne m’intéresse pas. Je me montre donc plus désagréable qu’une porte de prison sous l’oeil inquisiteur de mon amie. J’y lis son irritation - ou je l’imagine - et je hausse les épaules innocemment. « Pas mon genre.» Faux. Il était plutôt mignon, ce type et, lucide sur ce que je manque de conviction, je renchéris d’un nouveau prétexte. « Et je n’ai pas le temps. J’ai un examen important demain, en plus. Je ne serais pas là si je n’étais pas stressée à cause de ça.» Et, par conséquent, incapable de dormir. «Et pour toi, aussi. Tu t’en doutes.» Je conclus par un clin d’oeil que j’espère capable d’apaiser toute tension éventuelle. Existe-t-elle, dans le fond ? Est-ce que je ne me l’invente pas pour des causes obscures que je peine à m’expliquer moi-même ?


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Alma Barton
Alma Barton
le bonheur illusoire
le bonheur illusoire
  
EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION FQgUS3L Présent
ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
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POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

RPs EN ATTENTE :
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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t55943-i-struck-a-match-and-blew-your-mind-alma
https://www.30yearsstillyoung.com/t56062-throwing-my-life-to-the-wolves-or-the-ocean-rocks-alma

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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyDim 3 Avr 2022 - 7:12

A dire vrai, faire dans les soirées mondaines, trop peu pour elle; elle gardait des souvenirs trop vifs de son existence jusqu’ici, passée à être traînée de gala en gala en étant toilettée des pieds à la tête comme une pouliche à un concours de beauté, alors loin d’elle l’idée de s’insérer dans cette routine en faisant la tournée des grands ducs tous les soirs. Non, ce qu’elle préférait le plus à l’idée d’avoir réussi à faire entendre raison à sa mère pour qu’elle la laisse mener une vie loin de l’Australie, c’était cette indépendance qu’elle croyait mériter et dont elle ne faisait pas grand-chose, si ce n’était flâner longuement dans les musées et étudier sur un sujet qui la passionnait autant qu’il ne la faisait partir dans des songes de carrière exponentielle. D’habitude, rester terrée dans son petit chez elle, à envisager une nouvelle visite de monument pour le lendemain, ça aurait été la soirée parfaite à ses yeux. Mais il se dégageait d’Anouch quelque chose qui l’avait fait revoir tous ses plans pour l’emmener décompresser un peu. Rien de trop fou au demeurant, juste une sortie pour aller danser une ou deux heures sans avoir nécessairement le regard collé au cadran de sa montre. Ça la faisait elle-même sortir de sa zone de confort, mais ce n’était pas une mauvaise chose non plus —encore qu’elle était celle qui ne réussissait pas à ne pas surveiller l’heure. Les habitudes avaient la dent dure, et le planning d’Evie était assez chargé pour qu’elle soit capable de le minuter sans déroger au plan qu’elle s’était fixé. Autant dire que là, emportée par l’énergie de la soirée et par la volonté d’observer un temps de détente dans son emploi du temps, elle ne pouvait pas rêver mieux comme moyen de sortir de sa zone de confort.

En revanche, Anouch semblait un peu éteinte, peu convaincue par les bienfaits de cette soupape de décompression qu’elle lui avait offerte sans aucune hésitation. Quand elle réussit à s’extirper d’une conversation menée avec un inconnu, plus par politesse que par réel intérêt cela dit, elle tourna son regard grossit par le soulagement de s’en être dépêtrée vers la jeune femme. Cette dernière dut prendre son expression pour autre chose, puisque son entame fût presque prononcée sur la défensive tandis qu’Evelyn lui adressa un sourire rassurant qui disparut derrière les bords de son verre à cocktail.
"Le fait que tu te défendes de quelque chose dont je ne t’accuse même pas, ça veut dire tellement de choses que je vais rester la gentille fifille bien élevée que je suis et ne pas te le faire remarquer." Trop tard. Soit dit en passant, elle n’avait jamais être la gentille fifille bien élevée tel qu’on l’entendait. Elle avait été contrainte de l’être parfois, mais de façon générale, son parcours scolaire dans une école privée catholique levait le voile sur les apparences qu’elle se donnait — ce n’était pas un choix qui avait été fait en connaissance de cause, ça en avait été un fait par Celie qui pensait que ça la ferait rentrer sur le droit chemin comme ses sœurs. D’une certaine façon, ça avait fonctionné, mais ça jamais Evie ne le lui dirait "C’est drôle ce que tu me dis, le temps d’un instant, j’ai vraiment cru que tu étais venue pour t’amuser." Merci pour la précision sembla dira ses yeux amusés pendant qu’elle dégageait son visage d’une mèche de cheveux repoussée du bout des doigts. Finalement, elle posa son verre devant elle, non sans élargir le sourire qu’elle avait toujours affiché sur le visage, et qu’elle tourna vers Anouch "Tu sais que tu as le droit de penser à autre chose qu’à l’école?" lui demanda-t-elle avec un léger amusement dans le ton. Il y avait des zones d’ombres autour d’Anouch et elle ne lui en tenait pas rigueur. Elle aussi, elle avait tendance à faire dans le mystère en expliquant qu’elle avait quitté l’Australie pour suivre ses études; ça valait mieux que de rentrer dans le détail et d’expliquer qu’elle voulait échapper à ce qui pesait sur ses épaules, aussi bien la pression de sa famille que de la notoriété qui allait avec. Elle respectait, elle n’était jamais insistante pour savoir exactement ce qui tournait dans le cerveau de cette jeune femme qu’elle avait rencontré après quelques mois passés ici. Après un silence, elle se mit à rire, et risqua une petite tape sur son bras qu’elle accompagna d’un murmure prononcé sur le ton de la confidence, se penchant doucement sur elle tout en même temps "Détends-toi, respire."

@Anouch Whistler EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION 1949770018


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyMer 27 Avr 2022 - 10:51




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@Evelyn Pearson
En théorie, en tant que jeune étudiante à des lieues de sa famille, de l’univers où j’ai grandi et de la pression née d’un besoin de perfection, cette soirée était une idée incroyable de la part d’Evey. Si j’avais suivi ses conseils, je me serais détendue. J’en aurais profité pour relâcher la tension qui pèse lourdement sur mes épaules. L’idée d’un échec universitaire me crispe, mais beaucoup trop, bien trop pour soulager mes muscles bandés par le stress. Accoudée au bar, j’observe davantage que je ne participe à la fête. Seul ce type un peu insistant qui menace de ne pas s’éclipser sans gagner mon numéro de téléphone - je le lui ai donné, mais je n’ai aucune intention de répondre à l’un de ses appels - m’oblige à m’intégrer à cette ambiance un peu malgré moi. Pourtant, une fois débarrassé de l’intrus, je ne retiens pas un soupir de soulagement et un coup d'œil en direction du regard “sévère” de mon amie. Je me défends d’emblée d’accusation inexistante et le retour de bâton est comme un coup de bambou sur le haut du crâne. Et pour cause, elle a raison. J’ai anticipé sur base de mes déductions et non du rationnel. Alors, je tire une moue entre amusement et capitulation. «Un point pour toi. C’était prématuré.» ai-je admis de bonne grâce. En amitié, il n’y a pas de place pour la mauvaise foi et moins encore pour les non-dits. « Sauf que tu as trop dit ou pas assez. Tu n’es pas obligée d’être bien élevée.» Que du contraire, elle est libre de me secouer comme un prunier. D’après moi, c’est presque un droit. Il n’y a pas de confiance sans vérité. «Je ne suis pas en porcelaine,  je peux encaisser ce que tu as à dire.» l’ai-je encouragée avec sincérité. Je lui tends le bâton pour me battre parce qu’au fond de moi, je sais que j’en ai besoin. Je sais également que tout ce qui sortirait de sa bouche ne serait prononcé que pour mon bien, non pas pour me blesser. «Et je m’amuse beaucoup.» ai-je lancé sans grande conviction en me tournant vers elle et d’admettre que : «Enfin, j’essaie, mais je suis obsédée par cet examen. Je ne peux pas me permettre de le rater. » Mes traits se teintent des couleurs de l’angoisse. J’ai chaud. J’ai peur. J’aimerais qu’un verre puisse me soulager. Je l’envisage assez pour en commander deux et ne pas attendre pour avaler le mien. «Si je rate, je devrai rentrer. Je devrai assumer un échec et je ne sais pas ce qui pourrait se passer dans ce cas-là.» Est-ce que je ferais la déception de mes parents ? J’ai beau aimé mon frère, il n’en reste pas moins un enfant légitime. Sa place dans le coeur de nos parents lui est acquises quand moi, je nourris le sentiment que le moindre petit faux-pas m’exilerait de la chaleur de leur amour et de leur affection. Est-ce cohérent ? Pertinent ? Juste ? Je n’en sais rien. Je soupçonne parfois d’en faire des tonnes par peur de l’abandon, parce que je l’ai déjà été lorsque je n’étais qu’un nourrisson. Je présume tout autant que rien ne justifie mon acharnement à atteindre l’utopie qu’est la perfection, le lisse, le sans faille, le carré, le sans saveur finalement. Toutefois, jusqu’à cette nuit, c’était plus fort que moi. Comment ne pas se laisser guider par les conseils d’Evelyn à qui l’on donnerait le bon Dieu sans confession ? Elle ne m’a jamais entraîné vers de mauvais plans. Elle est cultivée, à de bonnes manières, s’intéresse à l’art, à l’architecture, se choisit des visites dans les monuments pour s’instruire quand moi, je ne le fais qu’à travers les syllabi de mes professeurs. S’enrichit-elle plus que moi ? Le doute me prend. La balance tend vers un “évidemment”. Dès lors, je respire. Je respire amplement et, contre toute attente, je me tourne sur ma complice pour lui lancer, spontanément, sans que nul ne puisse s’y attendre. «Et si on dansait ? Et si je me présentais à mon exam au talent ? » En suis-je capable ? «Et si c’était le défi d’une longue série pour m’apprendre à vivre ? » A survivre, plutôt. Respirer dans la peur, c’est s’éteindre au jour le jour. «Une série sur forme de liste qu’on rédigera toutes les deux et pour toutes les deux. Tu en penses quoi ? » Je suis séduite par ma propre idée… et, si je crains de n’être capable de m’y tenir, je compte sur mon acolyte pour me rappeler que j’ai manifesté, ce soir, la volonté de jongler avec les quilles du travail, de la famille et de la joie de vivre. J’ai exprimé mon besoin d’équilibre.


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STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyVen 13 Mai 2022 - 5:00

En amitié, reconnaître ses torts, c’était essentiel. Anouch semblait autant encline à le faire qu’Evie, aussi c’était réconfortant d’être entourée de quelqu’un qui ne se cachait pas derrière de la mauvaise foi en voulant à tout prix avoir le dernier mot. Ça la changeait, la toute jeune femme qu’elle était, de se laisser surprendre par la véracité d’une faute reconnue sans détours, sans l’exécution de pirouette compliquée pour faire naître un peu de culpabilité en elle et la forcer à endosser le mauvais rôle. Anouch avait surréagi, Evelyn ne lui en tenait pas rigueur et la conversation pouvait suivre son cours sans qu’elles ne se sentent indisposées par l’idée d’avoir heurté l’autre. Ce n’était pas le cas, ça le serait peut-être dans un futur proche, personne n’était jamais à l’abri de ce genre de choses. Mais Evelyn savait dans son cœur que ce ne serait jamais volontaire. Le fait était qu’elle n’était pas parfaite, pas autant qu’Anouch semblait l’être de son côté, qu’elle maîtrisait cependant assez bien son ego pour savoir qu’il n’était pas assez grand pour qu’elle veuille faire payer quoi que ce soit à son amie. Londres, c’était aussi fraîchissant de ce côté-là, elle qui avait passé sa vie à mûrir des griefs contre le monde entier, elle avait laissé en Australie tout ce qui avait grouillé dans son ventre dès lors que son père était parti. Ici, elle n’était pas la petite-fille endeuillée qu’elle avait été durant une bonne partie de son existence, elle était seulement une jeune étudiante s’abreuvant de savoir, motivée par l’appât de la connaissance absolue et de la paix intérieure.

À propos de cette dernière, elle doutait qu’elle réussirait à la trouver un jour, surtout confrontée aux doutes d’Anouch qui, sous ses airs de grandes dames, paraissait toujours si peu sûre d’elle. Elle avait tout pourtant. La beauté, la classe, l’intelligence et l’érudition… mais il y avait quelque chose d’autre aussi, une part de mélancolie qu’Evie ne réussissait pas à comprendre sans se poser tout un tas de questions ; des questions qu’elle n’oserait jamais lui poser, elle savait respecter les limites et elle n’était jamais très à l’aise à l’idée de les dépasser. Pour autant, elles étaient là, et quand elle posa de nouveau son regard sur elle, elle eut l’impression de ne pas être capable de les amenuiser pour qu’elle ne puisse pas se rendre compte de combien, parfois, elle pouvait l’intriguer.



"Tu ne le rateras pas. Tu passes ton temps à étudier." lui fit-elle remarquer, faisant tourner son verre sur le bar, l’arrondi de ses ongles suivant les contours longilignes du pied qui glissait sous la pulpe de ses doigts "Et si tu partais du principe que tu le réussiras dans tous les cas ? Il n’y a pas une théorie qui part de l’idée que la chance, c’est nous qui la provoquons ?" À se dire qu’elle ne réussirait à rien, Anouch appelait la malchance. C’était sans doute un peu naïf de le penser de cette manière, mais Evelyn croyait dur comme fer au secret qui sommeillait en chacun et qui permettait d’accomplir de grandes choses. Elle ne savait pas d’où ça lui venait, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle avait été aidé dans ce sens. Mais en tant que jeune adulte, elle tenait à garder à l’esprit que la seule à pouvoir faire changer les choses, à pouvoir la faire réussir et exceller, c’était elle-même.

Néanmoins, il y avait une part d’elle qui tentait de retenir les craintes d’Anouch parce qu’elles raisonnaient trop en elle, qu’elles se rapprochaient un peu trop de ce qu’elle enfouissait au fond d’elle quand elle songeait à l’idée que si elle finissait par ne plus se plaire ici, elle devrait rentrer en Australie. Et alors, que se passerait-il ? Elle préférait ne pas y penser, elle non plus. Au lieu de quoi, elle tendit la main pour la poser sur l’avant-bras d’Anouch "N’y pense pas, d’accord ?" Elle attendit que son regard rencontre le sien et sourit à la proposition qui suivit "Attends, tu es en train de me donner des devoirs à faire ?" lui dit-elle, mi-figue, mi-raisin, s’animait pourtant pour récupérer son sac et en sortir le nécessaire de l’étudiante en Arts de base : un calepin et un crayon à papier. Elle ouvrit le calepin, passa sur les quelques croquis qu’elle avait esquissé entre deux songes, et elle tomba sur une page vierge qu’elle plissa consciencieusement de la main, la tête penchée sur le côté pour mieux étudier la proposition de la jeune femme assise à ses côtés "J’aime l’idée de la liste. Mais attention, une fois rédigée, on ne pourra pas revenir dessus. Même si ce n’est que dans plusieurs années, on doit avoir coché toutes les cases avant d’atteindre… disons la cinquantaine, je pense qu’on aura déjà bien vécues, non ?" Cette liste, c’était celle qui mettrait en exergue sa passion pour cette habitude. Dans plusieurs années, elle en deviendrait complètement accro, impossible de se séparer des carnets qu’elle tiendrait, gribouillés de tout un tas de listings qu’elle suivrait à la lettre sans jamais y déroger.

@Anouch Whistler EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION 1949770018


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Dernière édition par Evelyn Pearson le Sam 18 Juin 2022 - 5:51, édité 1 fois
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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyJeu 26 Mai 2022 - 12:00




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@Evelyn Pearson
On ne m’a pas appris à mentir. Mon éducation ne m’a pas taillée dans le bois d’ébène de la mauvaise foi. Malgré mon jeune âge, je suis lucide sur mes défauts et sur l’impact que mes émotions imposent à mes réactions. Je suis parfois excessive quand l’anxiété me gagne et, par définition, je tend à les exprimer en ajoutant des kilos sur des tonnes, ou l’inverse. En plus d’en avoir conscience, je n’hésite pas à l’admettre. Je ne m’encombre d’aucune fierté déplacée, quoique je sois orgueilleuse, bien assez pour ne pas supporter l’échec, faute à la peur du rejet et de l’abandon par mes parents, bien trop pour ma sérénité et pour ma vie. A mon âge, je devrais traîner dans ce genre de soirée où Evey m’a tirée plus régulièrement. Je devrais boire de temps à autre, en évitant l’exagération, papillonner proprement sans m’épingler sur le front l’étiquette de l’allumeuse. Je devrais nourrir assez de confiance en moi pour ne pas baliser à propos d’un examen pour lequel je suis plus que prête. Cette crainte, elle me vient tout droit de mon éducation : on ne fête rien avant un bilan. On n’étudie pas non plus : on révise. J’ai fait l’un et l’autre, mais pas à la veille de cette date butoire. Pourtant, je ne tourne pas les talons pour retrouver la chambre que je partage avec Evey. Je reste à cette fête, accoudée au bar, me questionnant sur l’importance de vivre et non de survivre, sur les limites qu’il est envisageable ou non de dépasser sans prendre de risque, à me convaincre que cette parenthèse dans mon mode de vie me sera salutaire et, par conséquent, qu’il n’est pas de bon ton de m’éclipser de façon affirmée ou comme une voleuse.

J’en étais là quand Evey m’a éclairé de sa lumière, de cette mesure qui est sienne parce qu’elle a don pour n’être jamais dans l’exagération. Elle voit clair, pense juste et ses conseils sont avisés. J’y accorde une foi sans précédent. Dès lors, sans surprise, je la dévisage en considérant sa vision des choses avec la gravité de la jeune adulte que je prétends être quand je ne suis encore qu’un ado apeurée. Je la détaille pour finalemnet acquiescer. Peut-être que je ne le raterai pas. «On dit aussi que la chance sourit aux audacieux et, crois-moi, ne pas rentrer me plonger dans mes bouquins, c’est une forme d’audace.» ai-je commenté en m’autorisant un rire léger et sonore… tout du moins le serait-il si la musique ne l’avait pas étouffé. Après tout, peut-être ai-je le droit de plaisanter. Peut-être aussi que, si je tente de lire le sous-entendu derrière la remarque, j’étudie trop. Qu’ajouter ? Que ce n’est jamais suffisant à mes yeux ? Que la quête de perfection est sans relâche ? Qu’elle m’est nécessaire pour garder ma place auprès des miens ? Je n’ai pas envie d’aborder le sujet de mon adoption ou la naissance de mon petit frère. Il n’est pas un parasite. Je l’aime de tout mon coeur : il n’y a pas que le sang qui fait les grandes familles aimantes. Je choisis volontairement de me ranger derrière l’opinion d’Evie qui consiste à ne pas penser à ce qui nous effraie toutes les deux : un retour expresse vers l’Austraile. Je m’y plais. Néanmoins, ce serait une machine arrière qui trahirait d’une seule chose : mon échec. Je préfère donc reprimer toutes confidences au profit d’une proposition plus légère, une proposition qui nous amusera toutes les deux - j’en suis certaine - parce qu’elle constituera un défi. «Je NOUS donne des devoirs. Le but, c’est qu’on l’a respecte toutes les deux, cette liste.» Et, pour ce faire, je l’imite : je sors de mon sac bic et calepin et je note le titre que j’ai valider. « Va pour la cinquantaine…» L’idée de tabler sur la longueur me plaît d’autant plus grâce à ce qu’elle signifie : Evey nous prévoit amie sur le long terme. Elle n’a pas l’intention de m’abandonner : je ne suis pas un humain de passage dans son existence. Séduite, je lui adresse un sourire d’une sincérité hors-norme doublée de reconnaissance. J’aimerais lui chuchoter un “merci”. Merci de croire en moi et en nous. Merci d’être là. Au lieu de ça, je réfléchis au premier pied de nez à tirer au destin. «Un saut à l’élastique… en parachute….» Soudain, je m’imterromps. Soucieux de bien faire, je propose deux colonnes pour segmenter nos projets. Une première, pour ce qui se réalise seul et une autre, pour les rêves ou l’expérience que nous partageons ou que nous souhaitons vivre ensemble. «Mais, dans la colonne à deux. ça me ferait tellement flipper de me jeter dans le vide.» Rien d’étonnant : je suis née pour tout contrôler, surtout moi… «Et pour moi, avoir des enfants… » ai-je avoué la honte aux joues, la tête baissée sur mon verre d’alcool. Je le secoue : le liquide se frotte à la paroi du verre en plastique transparent et, à l’intérieur, je ne trouve rien, pas même mon reflet. Le geste et cette soudaine concentration sur le “vide” n'est qu’une diversion.


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Alma Barton
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le bonheur illusoire
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EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION FQgUS3L Présent
ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
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POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

lewis#2micah#1natalia#1 (fb 2020)mabel#1atlas#2malone#1

RPs EN ATTENTE :
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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t55943-i-struck-a-match-and-blew-your-mind-alma
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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptySam 18 Juin 2022 - 6:30

Evie rit aussi, un encouragement pour Anouch à continuer sur sa lancée, à ne pas continuer à croire que ça faisait d’elle une ingrate — ou pire encore, une inconsciente — de vouloir songer à autre chose qu’à l’avenir qu’elle se construisait à la force de son intellect. Elle tenait rarement ce rôle auprès de ses amis, Evelyn. Peut-être parce qu’en y pensant un peu plus, elle n’avait jamais  vraiment eu de véritables amis. Elle était mauvaise dans ce domaine, elle avait trop longtemps vécue dans la paranoïa pour ne pas craindre qu’on se serve d’elle et de son nom pour briller. Ça lui était arrivée parfois, de s’amouracher de quelqu’un qui ne tenait qu’à entrer dans le cercle fermé de sa famille pour y dénicher des secrets, et se faire bien voir d’une certaine caste de laquelle elle venait ; ça l’avait blessée, atrocement, de constater qu’être elle, ça ne lui apportait pas grand-chose, si ce n’était d’être vue comme une étape à franchir pour voir au-delà des murs d’un domaine surprotégé. Elle avait cessé de s’attacher à partir de là, ne prenant pas en compte l’affection qu’on lui portait, n’en faisant pas un gage de félicité non plus. Elle avait quitté l’Australie sans rien laisser derrière elle autre que la vie qui l’avait rendue un peu cynique, ne regrettant pas ses connaissances et cet entourage qui l’étouffait.
Rendue à Londres, ce n’était pas la même chose. La ville lui offrait d’autres possibilités, elle la mettait aussi sur le chemin de personnes aussi pudiques qu’elle, venues chercher une part de ce qu’ils pensaient mériter. Etrangement, elle se sentait plus proche de la communauté d’exilés de Londres que de celle qu’elle avait côtoyée tout au long de sa jeune vie. Probablement que c’était pour ça qu’elle s’était attachée aussi rapidement à Anouch, probablement que c’était pour ça aussi qu’elle croyait en leur amitié avec autant de certitude ; ici, elle n’était rien d’autre qu’Evie. Personne n’avait idée des casseroles qu’elle traînait derrière elle, ni de la renommée qui atrophiait celle qu’elle avait toujours voulu être.

Imitant Anouch, apposant un titre en haut de la page vierge qu’elle avait sous les yeux, elle fit travailler la souplesse de son poignet pour y tracer les contours d’une arabesque qui lui servit à mettre l’emphase sur ce qu’elle nota en souriant, fronçant le nez quand la jeune femme partagea avec elle la première entrée de leur contrat pas si tacite que ça "Tu me sous-estimes si tu crois que je suis assez sotte pour accepter de me jeter dans le vide." Elle non plus, elle n’aimait pas le sentiment que lui procurait la perte de contrôle. C’était même pire que ça à ce moment-là ; le saut en parachute, à l’élastique… c’était la forcer à envisager d’être imprudente, ce qu’elle n’avait jamais été. Dans une grimace, elle consigna pourtant "C’est bien parce que ça te tient à cœur. A choisir, je préférerais qu’on fasse ça le plus tôt possible." Question d’âge et de santé, il y avait des antécédents dans sa famille après tout.
Elle termina d’une main leste, son écriture délicate remplissant une ligne qu’elle débuta par un astérisque avant de tourner la tête vers son amie quand elle débita sa deuxième doléance. Evie eut un temps de pause, et son sourire se joignit au léger froncement de sourcils qu’elle lui accorda quand elle lui demanda "T’y penses déjà, à avoir des enfants ?" Ce n’était pas un reproche, juste une surprise qu’elle se permit de laisser filer parce que de son côté, elle n’y songeait même pas encore — comme au mariage d’ailleurs, l’idée même de s’engager la rendant plus fébrile qu’elle ne serait en mesure de l’admettre. Elle remarqua l’attitude adoptée par la jeune femme à ce moment-là, et tint à désamorcer un malaise en ajoutant doucement, ses yeux se perdant dans ses pensées "Peut-être que j’en veux moi aussi… mais dans un futur très éloigné, et pas forcément biologiques, si jamais je tarde trop à me décider." Elle ne l’inscrivit pas sur sa liste toutefois, préférant y griffonner une valeur sûre qui partait de son désir à réussir ses études avant de se lancer dans des plans de ce genre ; dire qu’elle accusait Anouch de ne penser qu’à étudier, elle n'était finalement pas la seule dans ce cas.

@Anouch Whistler EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION 1949770018


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Dernière édition par Evelyn Pearson le Ven 5 Aoû 2022 - 4:29, édité 1 fois
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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyVen 22 Juil 2022 - 12:00




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@Evelyn Pearson
J’aime cette idée, cette liste d’exploit ou de projets à réaliser avant un âge donné. Je l’apprécie parce qu’elle m’oblige à prendre du recul par rapport à cet examen qui m’effraie et qui aurait eu tôt fait, sans les remarques raisonnée d’Evey, de me renvoyer dans mes buts, autrement dit ma chambre, ma chaise de bureau, mes livres. D’aucuns ne sont morts d’avoir échoué à un bilan. Personne n’a souffert d’une condamnation en justice pour les mêmes raisons. De quoi ai-je peur, finalement ? De ne plus faire la fierté de mes parents adoptifs ? Quelle hypocrisie ! J’ai quitté Brisbane avec l’espoir de m’émanciper. Pourquoi ai-je donc besoin de recueillir - encore - leur approbation ? Pourquoi ne puis-je pas non plus me contenter de la vérité qu’ils me chantent : elle m’est garantie ? Est-ce dans mes gênes, ce besoin de perfection ? Ai-je pris trop au sérieux les enseignements de la Bible qui prétendent que Dieu nous a créés à son image ? Que nous sommes, en conséquence, tenu de lui ressembler ? De demeurer aussi innocent qu’un bébé ? D’honorer le don de la vie qu’il nous a offert en un souffle en évitant de se mettre en danger ? En s’empêchant de prendre des risques ? En oubliant de vivre au profil du mal vivre ? Etrangement, bousculée par l’idée de compter parmi ceux qui redoutent tout en tout temps, je suis prise d’un vertige, d’un sentiment de panique de crever - le plus tard sera le mieux - avec pour unique compagnie mes livres et mes regrets. Ainsi mes propositions ressemblent-elles à celles de kamikazes et des courageux. J’annonce : sauter en parachute et la réaction de mon amie m’arrache un rire frais qui desserre les mâchoires de l’étau refermées sur mon estomac. Je respire déjà mieux. «Tu ne le ferais pas parce que tu es sotte, mais parce que c’est une pierre en plus  à ton édifice.» Ce bâtiment érigé en l’honneur de ce que nous sommes et en hommage à ce que les autres rêvent de nous voir devenir. «Et, va pour le plus tôt possible. Je nous cale ça pour le week-end prochain.» Je le note dans un coin de ma tête : je n’oublierai ni le rendez-vous à fixer ni les conséquences de cette expérience. J’y ai appris que je n’étais pas amatrice des sensations fortes. Je m’étais d’ailleurs promis que ce serait l’unique et dernière fois que je m’adonnais à ce type de sport. J’étais loin d’imaginer, à l’époque, que je reproduirais l’exercice de la “nouveauté et de la dangerosité” pour partager une passion commune avec un homme aux yeux bleu azur. Sur l’heure, j’aspire toujours à rencontrer le prince charmant, à trouver un job dans lequel je m’épanouira, à m’acheter une maison en bord de mer au centre de Brisbane, une maison avec un jardin, une balancelle dans le porche de l’entrée, un chien qui ferait la fête à nos invités du sacro-saint barbecue du dimanche et, surtout, avec des enfants. Suis-je naïve ? Trop fleur bleue ? Trop romantique ? Je guette dans la question de mon amie un pointe de jugement : il ne semble pas exister. A l’inverse, elle n’attend pas que je lui retourne son interrogation pour y répondre. «Oui ! J’en veux. Je veux une famille à moi.» A moi ! C’est tellement révélatif du mal latent causé par mon adoption. Lui non plus, je n’en ai pas conscience. Il me course, mais jamais je ne regarde dans mon rétroviseur. Il me faudra des années pour oser affronter ce qui me suis de près, des années pour tourner la tête par-dessus mon épaules, des années et tout un éventail de trahison, de déception et de souffrance. «Est-ce que je t’ai déjà dit que j’avais été adoptée ? » ai-je demandé à l’évocation des options présentées par Evelyn pour devenir mère si, d’aventures, elle se consacrait à une carrière dévorante ou que sais-je encore. «Je ne sais pas exactement d’où je viens. Ou, plutôt, de qui je viens.» J’ai bu une gorgée de la bière qui trône sur le bar de fortune juste à côté du carnet qui tiendra une place importante tout au long de notre vie ensemble. «Mes parents adoptifs ont été extra avec moi.» Je n’ajoutai aucun détail de plus, si ce n’est que la démarche est honorable finalement. Puis, décidée à changer de sujets, j’ai ajouté : «Bosser ensemble. Trouver un projet, même éphémère, et y travailler toutes les deux….» Si l’idée la tente, bien entendu.


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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyVen 5 Aoû 2022 - 5:03

Une pierre de plus à ton édifice. Le choix de vocabulaire d’Anouch fit faire une grimace à Evelyn, pas réellement convaincue que jouer les trompe-la-mort soit une garantie de construction fiable de son existence. Mais ça semblait lui tenir à cœur, et elle était conciliante dans le fond. De son côté, elle ne se voyait pas faire ce genre de choses, seulement il fallait qu’elle sorte de sa zone de confort. N’était-ce pas aussi pour ça qu’elle était venue à Londres ? D’aucun diront que non, parce qu’elle était restée dans le Royaume de Sa Majesté, que les codes n’étaient pas différents de sa patrie natale, qu’elle lui devait allégeance autant qu’en Australie… c’était Anouch qui avait raison, c’était elle la plus téméraire finalement, et puisqu’elle lui faisait de plus en plus confiance, s’en remettre à ses choix, même les plus extravagants, c’était un risque qu’elle était prête à prendre justement parce qu’elle savait que, venant de la part de quelqu’un comme elle, d’aussi pragmatique et sérieux, elle ne prenait pas beaucoup de risques. C’était lâche, oui, et elle ne prétendait pas être autre chose que ça, Evie.
Comme un témoigna la réaction qu’elle eut quand Anouch déclama son intention de booker leur saut à l’élastique dès le weekend prochain "Attends, attends… on va se détendre quand même. Tiens, reprenons un verre." fit-elle, d’abord en apposant sa main dans le creux du coude de son amie pour calmer ses ardeurs avant de lever cette même main pour leur commander deux verres bien frappés pour se permettre d’avaler plus facilement cette pilule qu’elle lui avait enfoncé de force dans la gorge.

Elle eut un rire, un rire un peu nerveux, qui n’entacha pas le reste de leur conversation, et qu’elle fit passer en plongeant son nez dans son verre qui lui fut posé devant son carnet ouvert. Elle avala sa gorgée lentement quand la direction de leur conversation changea, et qu’elle perçut nettement l’enthousiasme d’Anouch à propos de la construction d’un foyer qu’elle pourrait appeler le sien ; ce qu’elle lui dit après la fit hausser doucement les sourcils "Non, tu ne m’as rien dit." Une information de ce type, elle s’en serait souvenue. Devait-elle s’en désoler, devait-elle lui faire part de quelconques regrets vis-à-vis de cette information qu’elle venait de partager avec elle ? Jusqu’alors, et à jamais à dire vrai, elle avait jugé Anouch comme une jeune femme assez construite pour dégager ce qui s’échappait d’elle : de l’élégance, de la finesse, et un besoin constant de faire ses preuves. Soudain, sa lanterne fût éclairée en un instant, et même si elle n’était pas fin psychologue, elle comprit qu’elle venait peut-être de lui donner la clef d’un de ses mécanismes qu’elle ne se permettrait jamais de juger puisqu’au fond, elle avait le même ; le besoin de prouver tout et son contraire, par soi-même et sans l’aide de personne, c’était quelque chose qu’elle cultivait depuis assez longtemps de son côté pour le déceler chez les autres.
Elle inclina la tête sans la regarder, jouant un instant avec son style "Tu aimerais le savoir, de qui tu viens ?" Elle se rendit compte de l’impudeur de sa question ,n et se redressa en secouant ses deux mains devant elle pour mettre l’emphase sur ce qu’elle dit en même temps "Pardon, ne réponds pas si tu juges que c’est un peu trop personnel. Je ne veux pas que tu te sentes obligée d’en parler avec moi." Surtout pas de partager ce genre de pensées avec elle, accoudée à un bar avec quelques verres dans le nez. Et Evie comprit qu’en effet, le sujet était trop intime quand Anouch changea aussi vite de sujet, la forçant à cligner des yeux pour faire le point sur les premières entrées de leur contrat auquel elle ajouta ce qu’elle lui dicta avec une assurance qui la fit sourire de bon cœur, puis tourner la tête vers elle "Tu sais ce que tu veux faire vraiment, ou tu te laisses le temps de terminer tes études avant de statuer sur le chemin que tu aimerais suivre ?" Pourquoi se plaçait-elle en interrogatrice quand il s’agissait de partager des rêves à tenir, et des objectifs à atteindre ? Peut-être parce qu’elle ne savait pas vraiment où elle allait de son côté, que tout était un peu trop flou, que tout bougeait trop vite. Elle était arrivée à Londres dans l’espoir d’affiner son expertise artistique, d’apprendre à devenir une artiste qui verraient ses dessins utilisés pour faire prospérer l’imagination des plus petits. Mais aujourd’hui, elle n’était plus sûre de rien tant le champ des possibles était vaste.
Elle pointa soudainement la pointe de son stylo vers Anouch, les yeux ronds comme des soucoupes "Assister à ton mariage en temps qu’invitée de marque, et surtout, me laisser organiser ton enterrement de vie de jeune fille pour que ça ne finisse pas en soirée de débauche avec serre-tête en forme de pénis sur le crâne, et écharpe vulgaire à traîner un peu partout. Tu vaux mieux que ça, crois-moi." Elle se prononçait toute seule sur cette demande, plaçant la fatalité d’Anouch et de son envie de construire sa famille comme une évidence et pas comme une éventualité. En ce qui la concernait, elle n’avait aucun projet de ce genre en tête, et elle l’assumait sans s’attendre à ce que qu’Anouch ne la fustige à ce sujet.

@Anouch Whistler EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION 1949770018


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Ce rendez-vous pour un saut à l’élastique, je le précipite parce que je me connais. Je suis courageuse, mais pas téméraire. Sur l’heure, avec un ou deux verres de bière dans l’estomac, je me sens pousser des ailes. Demain, qu’en sera-t-il ? Ne vais-je pas trouver l’idée ridicule et dangereuse ? Ne vais-je pas me convaincre que perdre la vie pour une telle expérience n’en vaut pas la peine, parce qu’elle est belle et qu’il me reste énormément de rêves à accomplir ? Parmi ceux-ci, celui d’être mère, ce que j’ai confié sans honte au terme d’un rire à gorge déployée. L’expression d’Evey, face à mon empressement était d’une drôlerie sans précédent. «Ok. Va pour un autre verre. Et pas pour ce week-end.» ai-je rétorqué en avalant d’une traite le reste du mien. J’y puise la force de confesser un secret jalousement gardé. Est-ce la faute de mon ébriété pour toute relative ? Non ! Evelyn gagne ma confiance de jour en jour. Je nous trouve autant de points communs que de différences et, ces dernières, je les juge complémentaires. Dès lors, quoique j’en sois moi-même étonnée, je ne m’oppose pas à l’idée de m’étendre sur mon adoption.

En réponse à l'air effaré de ma colocataire, je lui décroche un sourire rassuré : je ne suis pas froissée. «Non. Il n’y a pas de mal.» J’ai balayé le malaise de mon interlocutrice d’un revers de la main, mais que j’ai ensuite posé sur le gobelet posé devant nos yeux par le serveur. «On ne lâche pas ce genre d’informations si on est réticent à en parler.» Je hausse les épaules pour appuyer mon point de vue. Ne serait-ce pas hypocrite que d’être embarrassée par la curiosité de l’autre après l’avoir titillée ? J’en suis certaine. J’y réponds donc, avec sincérité, non sans m’être redressée sur mon tabouret. « Jamais. Je me suis déjà posé la question quand j’étais plus jeune. Quand certains aimaient bien pointer du doigt que j’avais pas la tête de l’Australienne.» Je présume qu’Evelyn a une vague idée de ce qui se cache derrière mon allusion, mais je ne pipe mot. «Mais, comme je t’ai dit, ma famille a été super avec moi. Surtout dans l’enfance…» Par la suite, il m’a semblé que les choses ont changé. Mais dans quelle mesure n’était-ce que le fruit de mon imagination ? L’ai-je imaginé au point de m’exiler, ici, en Angleterre ? Je m’interroge souvent sur la probabilité d’avoir tout inventé parce que mon équilibre a été chamboulé par la naissance de mon frère. Puis, je jette quelque regard autour de moi, je me mélange au monde cosmopolite de Londres et j’oublie.

J’oublie mes aprioris, mes inquiétudes, mes motivations à ce départ presque subit et je me contente d’aimer. Je concède à mon quotidien le droit de me rendre heureuse et j’assume de l’être en changeant de sujet rapidement. Je n’ai pas envie de discuter de mes sentiments envers mes proches tant que je ne les aurai pas échaudés dans le bain bouillant de la réalité et non celui de ma créativité. « Quant à ce que je veux faire, je…» Mes doigts se sont entortillés les uns aux autres. «Tu promets de ne pas te moquer si je te le dis ? » me suis-je enquis, persuadée qu’elle est à des lieues de se figurer, au vu du choix de mes études, quelles ambitions tapissent mon coeur. «Je voudrais être actrice. C’est pour aller à des cours de théâtre que je pars deux soirs par semaine.» Je lève un œil en direction de la détentrice de mes confessions et, à nouveau, j’éclate de rire. «Je suis sérieuse. Je crois que c’est ça, le pire.» La gloire, la reconnaissance, les paillettes, la possibilité d’épater mes parents… ces aspirations sont en carton. La vérité, c’est que je serais prête à faire n’importe quoi pour être éminente. «Et toi ? » Est-elle aussi perdue que moi, Evelyn ? Ont-ils de la chance ces étudiants qui ont dessiné leur vie sur du papier à musique ? La mélodie composée les enchantent-ils vraiment ? Dois-je les envier ? Sur l’instant, est-ce important quand on me prédit un mariage ? « Tu seras assise à la table d’honneur, avec les mariés…» Des années plus tard, ce voeu s’est réalisé : nous l’avons barré ensemble de la liste le jour dit. «Et, effectivement, je ne veux pas de ce genre de serre-tête ou d'écharpe. Par contre, je veux une fête magistrale. Je veux qu’on fasse un spa, qu’on danse toute la nuit dans un endroit qu’on aura privatisé. Je veux m'endetter et qu’on en prenne pleins les yeux, même si c'est superficiels.» J’ai réfléchi, à mon tour, à un projet destiné à faire grossir cette liste. «Economiser dès maintenant pour faire le tour complet d’un continent…» J’ai marqué une pause et je me suis ravisée, des lueurs d’espoir dansant dans mes yeux. «Du monde… un tour du monde en 81 jours…» Un jour de plus que le bouquin d’un auteur célèbre.  


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Alma Barton
Alma Barton
le bonheur illusoire
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EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION FQgUS3L Présent
ÂGE : 35 ans (03.09.1989)
SURNOM : alma est à peine utilisé par son entourage qui s’obstine à l’appeler lola depuis sa plus tendre enfance. c’est comme ça qu’elle jauge la valeur qu’elle a dans le coeur des gens qui se trouvent en face d’elle. lorsqu’on l’appelle alma, ça la met en alerte, et elle reste sur ses gardes
STATUT : elle compte ses années de mariage comme d’autres comptes leurs années de captivité. ils en sont à six avec jake, et pourtant elle a le sentiment d’en avoir subi davantage. ça aurait pu s’adoucir depuis qu’elle est devenue maman : c’est pire, bien pire encore
MÉTIER : récemment promue nouvelle directrice artistique des bijoux du géant de la joaillerie, michael hill, elle a travaillé longtemps au sein de l’entreprise en tant qu’acheteuse de pierres précieuses. elle garde un pied dans ce domaine aujourd’hui, assumant fièrement sa double casquette, ne tenant pas en place, plus que jamais motivée à redorer le blason de cette maison à laquelle elle tient malgré la réputation sulfureuse qui la précède
LOGEMENT : #99 st pauls terrace, spring hill, dans une villa de type hacienda construite juste après son mariage. elle aimerait sans doute cette maison si elle n’avait pas autant l’allure d’une cage ; son mari y est heureux, leur fille aussi, mais le sentiment n’est pas partagé, de ce fait elle la fuit dès qu’elle le peut
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POSTS : 10419 POINTS : 620

TW IN RP : accident de la route, délit de fuite, mensonges, manipulation, jeux de pouvoir, chantage, mention d’alcoolo-dépendance, mariage plus ou moins arrangé, déni de maternité (j’adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Ça ne m'intéresse pas.
PETIT PLUS : cubaine par sa mère ◦ nepo-baby ◦ ex-employée chez vogue australia, surtout ex-assistante de son éditorialiste phare, nicole greene, sa tante ; cousine de micah tomlinson ◦ carnet d’adresses aussi précieux que les pierres qu’elle déniche depuis 8 ans pour le compte de la mhi ◦ as des codes sociaux, pas contre d'utiliser son physique pour atteindre ses objectifs, adepte de l’opportunisme et de la manipulation ◦ épouse par dépit, mère par obligation ; n’aime pas son mari, déplore la naissance de leur fille, claudia ◦ alcoolo-dépendance tapie entre ses mensonges, sa culpabilité et son déni
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : #7AA1D2
RPs EN COURS :
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GREEDE ◦ so when i touch down call the amateurs and cut 'em from the team ditch the clowns get the crown baby i'm the one to beat cause the sign on your heart said it's still reserved for me honestly who are we to fight the alchemy?
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MALONE ◦ what if i roll the stone away? they're gonna crucify me anyway what if the way you hold me is actually what's holy? if long-suffering propriety is what they want from me they don't know how you've haunted me so stunningly

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RPs EN ATTENTE :
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JAKE ◦ i would've died for your sins instead i just died inside and you deserve prison but you won't get time you'll slide into inboxes and slip through the bars you crashed my party and your rental car (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : ana de armas
CRÉDITS : ©ssoveia (av) ◦ ©keetika (gifs profil, sign), ©crackshipandcrap (gif greede), ©katmcnamaragifs (gif malone), @macherierps (gif jake) ◦ ©astra (code)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptySam 13 Aoû 2022 - 12:59

Elle roula des yeux, agacée par l’indélicatesse d’autrui "Oui, je vois ce que tu veux dire." Si elle savait de qui elle venait, et presque d’où également, n’ayant cependant jamais été assez curieuse pour pousser les choses trop loin, Evelyn avait ce point commun avec Anouch : elles n’entraient pas dans certains codes. Elle, elle était trop blanche pour certains, pas assez pour d’autres… qu’en était-il d’Anouch ? Le monde était différent d’avant, où on pouvait déterminer les origines de chacun en se basant sur leurs caractéristiques physiques. Aujourd’hui, le melting pot s’était démocratisé, on pouvait être originaire d’un pays et y passer sa vie tout en ayant des ancêtres venant d’ailleurs, alors quel genre d’individus osaient encore poser ce genre de questions en se sentant en droit de connaître la réponse, est-ce que ça changeait véritablement quelque chose dans le fond, de se montrer aussi rigoriste ? Même si elle tut le regain d’injustice que lui donnait ce genre de comportements, Evie n’en pensait pas moins, et elle se sentit profondément attristée de penser à une petite Anouch, recevant ce genre de commentaires, alors qu’elle se construisait déjà étant atrophiée de ses racines profondes. Elle savait combien ça pouvait être blessant, parce qu’elle l’avait vécue aussi, à moindre mesure puisque tout le monde savait pourquoi elle avait ce que certains, et pas ceux qui faisaient parties du haut du panier on s’entend, appelaient un bronzage à l’année ; ça n’en restait pas foncièrement raciste, que de l’interroger à ce sujet "C’est bien." Que pouvait-elle dire d’autre, encore une fois ? Elle se sentait soudainement un peu idiote, à dire vrai. Elle qui avait eu tant de mal à se trouver une place au sein de sa propre famille, ça aurait dû la faire relativiser sur l’idée que d'autres n’avaient même pas la chance de la connaître. Encore que de son avis, on composait sa famille comme on l’entendait, pas forcément en se basant sur un patrimoine génétique, mais plutôt sur des souvenirs communs.

Elle pencha la tête sur le côté, Evelyn, le regard perdu dans celui d’Anouch un air de dire pour qui tu me prends ? quand elle l’implora de ne pas se moquer d’elle quand elle lui dirait ce qu’elle veut faire de sa vie. Elle aurait pu jurer, croix de bois, croix de fer, mais elle n’en fit rien, l’encouragea seulement d’un regard insistant et l’écoutant attentivement lorsqu’elle se lança  enfin "Pourquoi tu aurais voulu que je me moque ?" lui demanda-t-elle finalement, n’ayant pas de mal à voir Anouch sur les planches. En fait, elle se fustigea un peu de ne pas avoir été plus clairvoyante quant à son avenir, puisqu’en la regardant, l’évidence fût assez prégnante pour qu’elle se dise qu’elle avait tort de ne pas considérer ça comme quelque chose d’assez important pour être dit sans craindre qu’on ne le tourne en dérision ; elle avait l’allure, elle avait la classe "Bien sûr que tu es sérieuse, et qu’est-ce qu’il y a de mal à ça ? Si c’est ce que tu as envie de faire, je serais la première à venir t’applaudir sur les planches… est-ce que ça se fait encore, de lancer des bouquets sur scène ?" Peut-être exagérait-elle, mais elle avait quelques grammes dans le sang, elle aussi, et l’envie de rebooster sa colocataire était assez forte pour qu’elle sorte du cadre.
"Moi ?" Elle se rembrunit soudain, s’agitant sur son tabouret pour s’y asseoir de nouveau correctement, ses mains abandonnant stylo et carnet pour s’accrocher à son verre, vidé il y avait à peine quelques instants "Je me laisse encore le temps d’y réfléchir. Mais pas très longtemps, c’est juste que j’étais venue ici avec tellement d’aspirations, que je me rends compte que je ne voyais peut-être pas assez grand." Ça ne ferait sens que pour elle, sans aucun doute. Elle secoua la tête, préférant revenir à Anouch que de se perdre en élucubrations stériles à propos de son avenir, se sommant de ne pas admettre que ça lui faisait peur d’y penser, encore plus d’en parler "Je vois que tu y as déjà beaucoup pensé, à tout ça." Elle en rit, pointant son doigt dans les airs pour ajouter au plan de la jeune femme de faire sa fête un évènement à la hauteur de ses aspirations "Un feu d’artifice, il te faudra un feu d’artifice !" Est-ce que ça méritait d’être inscrit sur leur liste, ou c’était tellement extravagant qu’elles pouvaient s’en passer ? Evelyn ne se posa pas la question, intéressée par ce qu’Anouch ajouta, et qui lui parla assez, en grande amatrice de romans qu’elle était "Ça, je le note sur le carnet." Et c’est ce qu’elle fit, finissant par prendre un peu de recul pour admirer les premières entrées de leurs envies, de leurs défis, en sachant que, sans doute aucun, elles finiraient pas en ajouter d’autres au fur et à mesure de leur vie. Dans un coin de la page, Evie nota la date avant de pousser son carnet vers Anouch, et de lui demander, presque tout bas "Ça te semble bien comme début ?"

@Anouch Whistler EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION 1949770018


    they said the end is coming, everyone's up to something, i find myself running home to your sweet nothings. outside, they're push and shoving, you’re in the kitchen humming, all that you ever wanted from me was sweet nothing.



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Message(#)EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION EmptyMer 17 Aoû 2022 - 16:00




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@Evelyn Pearson
Ma crainte de confier mes rêves à autrui, qu’elle m’inspire la confiance ou non, elle est liée à ce que ma famille n’a jamais considéré mes rêves de gloire tel une réelle opportunité pour me bâtir un avenir solide. D’aucuns n’ont pris en compte mon talent. Les discours tenus par mon père ressemblaient à s’y méprendre à un : “Personne n’a envie d’être troubadour et tu vaux mieux que ça.” Aussi, sans leur en vouloir - je jure que leurs mots étaient teintés de bienveillance - et sans renoncer, j’ai gardé mes ambitions pour moi. Je les ai jalousement couvées en mon sein et, quoique la précaution d’éviter la raillerie me paraît bien inutile sous le joug du regard d’Evelyn, c’est la première fois que j’ôte le voile qui dissimule mes fantasmes dits “de gamines” par mes proches. Je suis légèrement intimidée et, en même temps, encouragée par l'œillade de ma colocataire. En outre, je suis soulagée d’être prise au sérieux. «On en reparlera quand tu auras un vraie diplôme, ma fille.» ai-je justifié mon malaise dans une imitation réussie de Monsieur Wallace : j’ai les sourcils froncés et l’index pointé vers les traits parfaits d’Evelyn. « Tu situes, je suppose.» Evidemment. J’en déduis donc qu’il n’est pas utile d’ajouter quoi que ce fut, mais bien de me laisser gagner par la foi qu’elle témoigne en mon talent. D’emblée, je l’ai invitée à la représentation de la troupe que j’ai rejoint en début d’années et qui se déroulera courant du mois de mai. Elle a battu des mains et je n’ai pas caché ma joie. Au contraire, je lui ai permis d’exploser en avalant une longue gorgée de ma bière et en donnant à mon amie une accolade. Amie. C’est ce qu’elle est et ce qu’elle sera pour longtemps. Sans le réaliser vraiment, remplir cette listes d’exploit à relever, ensemble, avant nos trente ans, c’est un pacte que nous scellons. Ce n’est pas le fruit de mon imagination. C’est tangible depuis l’instant où elles ont échangé des confidences autour de leur proposition, que l’une nous à entraînées vers une autre. J’ai le coeur gorgé d’espoir d’avoir enfin rencontré quelqu’un qui m’apprécie pour ce que je suis, intrinsèquement et non pour l’image que je renvoie. Dès lors, tandis que nous prenons toutes deux du recul pour observer la page du carnet dont nous prendrons encore soin à l’aube de nos trente ans, j’affiche un sourire satisfait, un sourire envolé, une grimace qui sur l’allégresse et la joie que nous nous soyons trouvées. «C’est parfait. Tout bonnement parfait.» Je me suis esclaffée sur un ton théâtral exagéré. Je surjoue pour témoigner à Evelyn que j’ai apprécié ses encouragement et confirmer ô combien j’étais sincère lorsque j’ai affirmé que : «Tu as le temps, tu sais. De toute façon, tu pourras tout réussir. Tu es brillante.» ponctué d’une pression sur sa main, preuve de mon authenticité.

Sujet clôturé EVEY & ANOUCH ◊ LOSING MY RELIGION 3258319053


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