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 (priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep

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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptyMar 22 Mar 2022 - 12:57


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{I've soakin' up the moon, can't sleep}
crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Tes pas t'ont mené au St Vincent.
Un réflexe stupide, trop ancré dans ton esprit pour que tu réalises que Yasmine ne travaille plus ici de façon aussi soutenue qu'avant, que tu ne risques pas de croiser la brune dans le lobby ou dans la salle des urgences ou même proche d'une ambulance à demander l'état de quelqu'un, et pourtant, tu es bien là. Plus perdu que jamais, à te demander comment est-ce que la soirée a pu dérâper à ce point-là, non franchement, tu devrais juste retourner au volant de ta Mustang et rentrer chez toi. Ou faire quelque chose de ce téléphone qui ne cesse de vibrer dans la poche de ton pantalon et décrocher. Tu sais qui t'appelle, tu sais qui est à l'autre bout du fil et qui cherche à s'excuser, sûrement Tamara. C'est ridicule à souhait, mais tu n'as vraiment pas envie de lui parler, tu en viens justement, de sa propriété dans Bayside, bien forcé de confronter ta génitrice quand il est apparu évident pour tout le monde dans ton entourage, y compris elle, que tu l'évitais.
Oui, cela fait des semaines que tu l'évites, depuis que Sohan t'a apporté la vérité sur un plateau d'argent, depuis que tu sais qu'Elijah est vraiment ton demi-frère, depuis que l'identité de ton père n'est plus un secret bien gardé et depuis que tu sais un peu plus sur les conditions qui ont accompagnés ta naissance. Tu es surtout allé voir ta mère pour que les appels et les messages relayés aux autres cessent, sauf que tu as toujours été incapable de lui mentir, tu pensais qu'il n'y avait rien d'autre que de la vérité et de la confiance entre vous, après tout, c'est la femme qui t'a élevé. Et pendant un petit bout de temps, c'était elle et toi contre le monde, n'est-ce pas ? Votre monde était tellement petit et fait de mensonges dans le fond. Parce que tu as toujours eu raison, la sensation que tu as toujours eu dans le creux de la poitrine en grandissant et à chaque fois que tu poses un pas sur le seul, elle est bien fondée: tu n'aurais pas dû être là. Tu es juste une erreur colossale, qui a ruiné sa vie à elle et qui a sûrement dû ruiner la vie de ton père. Assez pour qu'il se cache, assez pour qu'il retente l'expérience de la famille plus tard et réussisse, Elijah a tout d'une personne équilibrée, décidément pas toi.
Tu ne sais même plus qui a haussé le ton en premier, ta mère ou toi, tu ne sais même pas pourquoi elle a essayé de démonter tes arguments et de t'assurer que même si ton arrivée n'était pas prévue, elle ne regrette rien. Pas même d'avoir brisé un couple ? Un mariage ? Ou d'avoir été l'autre femme ? Ce sont des mots que tu n'aurais jamais dû lui jeter au visage et pourtant tu as été incapable de t'arrêter, le venin a continué de circuler dans tes veines et le poison a continué de se répandre, et tu as été incapable de t'arrêter, d'arrêter tes accusations... et c'est bien pour cela que tu l'as évitée, tu savais qu'il serait plus difficile de prétendre ne rien savoir en sachant tout cela, en sachant tout ce qu'elle t'a caché pendant des années et comment elle a prétendu vouloir te protéger du monde, mais en vérité, il s'agissait plus de son ego qu'autre chose. Cela n'a jamais été à propos de toi, parce que tu n'aurais jamais dû être là... Tu l'as dit à voix haute, tu le fais bien sur le canapé de ta thérapeute, alors pourquoi pas face à ta mère.

Tout est confus et flou après, tu ne sais même pas comment tu as fini au volant de ton véhicule, mais bien en colère, c'est certain, et la colère ne s'est pas effacée, elle est toujours là quelque part, toujours active et vive, d'une façon qui te fatigue, parce que tu en as marre. Tu en as marre des mensonges, tu en as marre de tout savoir avec un temps de retard, de ne pas avoir le contrôle sur tout ça et de devoir être celui qui doit être raisonnable et accepter tout cela. C'est Molly qui te tire de tes pensées, elle est de service et tu dois avouer que tu n'as jamais été autant content de la voir qu'aujourd'hui, tu as une requête un peu bizarre et tu veux éviter le jugement. Elle doit comprendre que quelque chose cloche, entre ta voix, la posture, le fait que tu ne mentionnes pas Yasmine, il y a définitivement quelque chose qui ne va pas, mais au moins, elle te laisse grimper jusqu'au toit de l'établissement, et tu hoches négativement la tête quand elle te demande si tu as besoin de compagnie.
Tu veux juste t'asseoir là, prendre de la hauteur, littéralement, regarder Brisbane briller et vibrer et te dire que tout va bien pendant quelques secondes. Quitte à te mentir à toi-même pendant que la nuit s'étire, mais c'est mieux que l'alternative, que tu te dis une fois seul, les bras croisés sur ta poitrine. Tu pourrais faire pire, tu as fait pire, tu as juste besoin de respirer, tu aurais pu atterrir ailleurs, sur un ring, dans un bar, ailleurs et pas ici. Le temps passe, c'est toujours aussi confus dans ta tête et dans ton cœur, mais au moins ton téléphone a arrêté de vibrer, au moins tu n'es pas en colère, tu as l'esprit vide, le silence s'est enfin fait à dire vrai et c'est peut-être tout ce que tu mérites. Tes réflexions s'arrêtent là, tu te dis ensuite que tu devrais bouger, le temps n'est pas clément, mais tu restes là, juste quelques minutes de plus, peut-être que tu devrais compter jusqu'à cent. Tu n'as pas à le faire.
Tu n'as pas besoin de le faire quand tu entends la porte de nouveau s'ouvrir et tu suspectes que ce n'est pas Molly non, quand tu tournes la tête tu reconnais déjà la silhouette de Yasmine."Hey..." Tu t'éclaircis la gorge la seconde suivante, ta voix un peu trop faible à ton goût. "Molly a fini par vendre la mèche ou ... ?" Ou alors ta mère, ou alors tu aurais juste dû répondre à toutes les notifications sur ton smartphone. Tu le sais, ça, tu le sais, tu n'as pas envie de faire semblant, il n'y aucun sourire sur ton visage alors que ton regard croise celui de Yasmine, pas de remarque sarcastique à faire. Pas d'armure pour te protéger. Rien en dehors ta propre confusion. "Et je sais, j'aurais dû décrocher mon téléphone, je sais, j'avais juste besoin de réfléchir un peu. Désolé."
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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptySam 26 Mar 2022 - 9:59


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crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price :l:

Sa Jeep s’inséra dans l’allée de garage du numéro 45 pendant qu’un léger soupir s’échappait de ses lèvres. Soulagée que la journée soit enfin parvenue à sa fin, Yasmine ne fût pas tellement étonnée de ne pas voir la Mustang d’Edge garée à proximité; il l’avait prévenu d’une visite chez Tamara dans la journée et si elle n’avait pas eu de nouvelles de lui depuis un petit moment maintenant, elle ne s’inquiétait pas plus que ça. Ils avaient tendance à se perdre, les Price, quand ils se retrouvaient. Généralement, Yasmine les laissaient profiter l’un de l’autre sans s’offusquer de ne pas avoir de réponses à ses messages. Elle s’apprêtait à sortir de sa voiture quand son téléphone qu’elle avait harponné du vide-poche se mit à sonner et qu’en le portant à son oreille, elle vit le nom de la mère du jeune homme s’afficher. Elle lui répondit avec le sourire, mais ce dernier s’effaça graduellement quand elle l’entendit; morte d’inquiétude à l’autre bout du fil, elle se perdit en explications un peu décousue, que Yasmine dut démêler avec volonté.
Ce serait minimiser la complicité qu’elle avait avec Edgerton de prétendre qu’elle n’avait pas remarqué sa baisse de moral de ces derniers temps, mais de là à entrer en conflit direct avec sa mère, qu’il avait tendance à porter au statut de déesse, comme tous les enfants dévoués et affectueux le faisaient, c’était quelque chose qu’elle n’avait jamais pensé possible. Et pourtant, il semblait qu’un conflit avait éclaté et qu’au-delà des griefs qu’ils partageaient, la colère du jeune homme était telle qu’il refusait de répondre aux appels désespérés de Tamara depuis; elle s’en voulait de l’avoir laissé partir alors qu’il paraissait hors de lui, elle s’en voulait de ne pas avoir su gérer ses paroles avec le calme qui la caractérisait d’ordinaire. Yasmine n’avait pas de jugement à apporter à ce qu’il s’était passé, elle n’avait pas là pour ça; elle était là pour temporiser les choses et apporter un regard neutre à quelque chose d’atrocement intime qui, même si elle partageait la vie du principal intéressé, ne l’autorisait en rien à en faire une affaire personnelle. Elle savait faire dans le rationnel, alors c’est ce qu’elle fit en fermant un instant les yeux quand la mère de son partenaire marqua un point en lui faisant remarquer que laisser un Edge en colère vadrouiller seul en ville, ce n’était pas une bonne chose à faire.
Elle avait raison. Mais en même temps, Yasmine avait toujours été partisane de lui laisser de l’air quand il en avait besoin. Elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils tout de même, rouvrant les yeux après un moment en s’enfonçant dans son siège, une main fermement serrée autour de son volant. Elle sentit son coeur battre la chamade et son esprit tourner à plein régime; jusqu’à ce qu’elle rassure Tamara aussi instinctivement que possible en lui affirmant qu’elle prenait les choses en mains et qu’elle le contacterait aussitôt qu’elle aurait des nouvelles de son fils. Quand elle raccrocha, elle eut une ou deux minutes de réflexion intenses qui la mirent dans un état d’anxiété aussi élevé que l’éventualité que quelque chose soit arrivé. Et puis quand elle finit par bloquer sa respiration dans sa poitrine en même temps que ses pensées les plus alarmantes, elle comprit que c’était à elle de prendre les choses en mains et qu’être tétanisée par des souvenirs de mauvais moments — de ce mauvais moment — ne ferait pas avancer la situation. C’est de cette manière qu’elle se calma rapidement, et qu’elle entra dans une phase où elle n’eut même pas besoin de s’enfoncer trop profondément dans ses pensées pour agir. Elle laissa toutes ses affaires dans voiture, emportant tout de même son téléphone avec elle pour constater de l’heure à laquelle elle avait envoyé on dernier message à Edgerton. Plus tôt dans la journée, une banalité à laquelle il n’avait pas répondu; si elle lui en envoyait un nouveau maintenant, elle savait qu’il n’y répondrait pas plus maintenant, alors elle s’exempta de ce sentiment que lui laisserait cette absence de réponse en glissant son téléphone dans la poche arrière de son pantalon, déverrouillant la portée d’entrée qu’elle laissa ouverte le temps d’aller cueillir un sweat à l’étage, puis une bouteille d’eau dans le frigo; avant de faire volte-face, et de retourner à sa voiture qu’elle démarra après avoir soufflé fort — jusqu’à ce que ses poumons se vident, et qu’elle manœuvre pour sortir de l’allée.

Elle ne déambula pas dans les rues de Brisbane au volant de sa voiture, elle fila directement jusqu’à l’hôpital sans même trop savoir pourquoi sur le moment. Quand elle s’y gara, et qu’elle jeta un regard par-delà le pare-brise de son vieux carrosse, elle hésita avant de se décider à appeler Molly pour lui demander de lui préparer deux badges de visiteurs qu’elle viendrait récupérer dans quelques minutes "C’est trop bizarre, ce truc qu’il y a entre vous." qu’elle murmura à la jeune femme au travers du combiné quand elle demanda à Yasmine s’il l’avait appelé et qu’elle lui répondit que non. Sans le vouloir, la rousse confirma sans vraiment le faire qu’elle avait eu un bon instinct, et qu’il ne lui restait plus qu’à patienter quelques instants encore avant se rejoindre l’endroit où elle pensait qu’Edge s’était retiré pour descendre en pression. D’une certaine manière, ça la rassura de le savoir ici plutôt qu’ailleurs, et elle envisagea de descendre de sa voiture avec moins d’appréhension, encore qu’elle ne savait pas à quelle sauce elle serait mangée quand il se rendrait compte qu’elle l’avait retrouvé et qu’elle venait  sciemment empiéter sur un temps qu’il voulait s’accorder.
Son sweat et sa bouteille d’eau sous le bras, elle passa rapidement au bureau de Molly pour récupérer ses badges — l’un d’eux termina accroché au revers du chemisier large qu’elle portait en dessous d’un sweat à capuche rabattu sur l’arrière de sa tête et d’une veste épaisse — et grimpa les étages tranquillement, préférant un peu de marches à l’ascenseur qui lui donnerait l’impression de se précipiter alors qu’elle comprenait que, s’il était venu ici, c’était qu’il avait besoin de prendre de la hauteur pour faire le point. Et peut-être qu’il voulait le faire seul, alors son but n’était pas de s’imposer, plutôt de lui laisser entendre qu’il avait le droit d’être là et que s’il en avait besoin, elle ne serait pas très loin; elle ne lui poserait pas de questions, elle le laisserait décider si oui ou non, il voulait lui parler de quelque chose. Elle poussa la porte après un instant à reprendre sa respiration, et le bout de sa langue se planta entre deux dents quand elle s’approcha d’un Edge qui devina sa présence en un coup d’œil par-dessus son épaule "Molly a gardé ton secret, tu peux définitivement lui faire confiance." lui répondit-elle en lui tendant le sweat qu’elle lui avait amené, s’arrêtant près de lui "Pour toi, et c’est pas négociable." Elle n’était même pas autoritaire, juste pétrie d’une vraie intention qu’il se sente confortable pour mieux envisager ce qui lui tournait dans la tête et qu’il partagerait ou non avec elle. Elle ne lui laissa pas explicitement le choix, mais il la connaissait assez pour savoir que si elle était là, ce n’était pas pour lui faire passer un interrogatoire.
Elle le laissa prendre le sweat, qu’elle le regarda enfiler; l’automne était là, le ciel était sombre, et ce n’était pas seulement dû à la soirée qui commençait à tomber. Enfin, elle accrocha le second badge qu’elle avait grappillé à son ancienne colocataire à la poitrine du jeune homme et fronça les sourcils en secouant la tête quand il reprit la parole "Je suis pas là pour te reprocher d’avoir laissé ton téléphone de côté. Et d’ailleurs, si tu veux pas que je sois là, je peux faire le chemin inverse. Mais garde le badge, ça t’éviteras des ennuis avec la sécurité." Elle opina du chef pour appuyer ses propres dires, lui tendant cette fois la bouteille d’eau qu’elle avait emmené avec elle et ajouta sur le même ton; doux et posé, du Yasmine tout craché "Je voulais juste constater de mes propres yeux si t’allais bien." ajouta-t-elle avant de laisser quelques secondes passer, s’appliquant à lui donner une caresse furtive sur sa poitrine, feignant de replacer les cordons du sweat qu’il avait passé, jusqu’à ce qu’elle lui murmure en échangeant un regard avec lui "Ta mère est morte d’inquiétude. Et je te demande pas d’en avoir quelque chose à faire, je te le dis juste." Elle, elle le connaissait assez pour savoir à quel point il pouvait être têtu; mais il ne l’était pas suffisamment pour se moquer du mal qu’il avait pu faire à Tamara en s’adressant à elle comme il l’avait fait.
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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptyVen 1 Avr 2022 - 13:08


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crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji
Tu aurais fini par appeler Yasmine. Oui, c'est une certitude, tu aurais fini par sortir de ta transe et tu aurais contacté la brune. Parce qu'elle est elle, parce que tu es toi, parce qu'elle est ton point d'ancrage depuis des mois maintenant et tu es plus perdu que jamais, et si quelqu'un peut t'aider à démêler le vrai du faux, ce que tu ressens de ta colère et de ce qui est rationnel, c'est bien la brune. Cela a toujours été le cas et il faut dire que tu ne te fais pas confiance au point de pouvoir rentrer chez vous tout seul, c'est aussi une vérité qu'il te faut bien accepter. Tu es ton propre pire ennemi et personne ne passe autant de temps à saboter ta tranquillité que toi. Tu ne l'expliques pas, tu ne sais pas pourquoi tu as toujours ce déclic dans la tête, pourquoi tu sens toujours que les choses vont tourner et pour le pire... l'habitude ? Parce que tu préfères être celui qui fait arriver les déceptions plutôt que d'attendre quoi que ce soit les autres ? Oui, c'est tout cela à la fois, ta relation avec Yasmine fait partie d'une des choses dans ta vie que tu n'as pas encore fait foirer. Parce que vous y travaillez, parce que c'est très important pour toi et que vous avez plein de choses de prévues... mais elle est là la brune, sans que tu n'aies eu besoin de lui dire de te rejoindre ou même de lui donner ta localisation dans Brisbane, elle te connait, elle saura sûrement identifier mieux que personne l'air sur ton visage et tu hoches la tête quand elle répond à ta première question. Tu te redresses pour faire face à Yasmine, croisant son regard quand elle te tend un de tes vêtements, ne comprenant pas immédiatement son geste.
"Hmmm ? Okay." Aucune raison de remettre en cause son jugement et tout du ton à la posture de l'infirmière te fait comprendre que tu n'as pas vraiment le choix et plutôt que d'argumenter ou d'être aussi têtu que d'ordinaire tu enfiles le vêtement, sous le regard de ta partenaire. Yasmine ne hausse pas le ton, elle pourrait vraiment et tu le comprendrais, ce n'était et ce n'est pas ton meilleur moment, pas la chose la plus responsable à faire et tu aurais pu décrocher. Elle pourrait mais elle ne le fait pas et tu la regardes s'affairer pour te donner un badge et quand sa main traine sur ta poitrine, tu as beau écouter la brune, ta main gauche vient se poser sur la sienne et tu gardes sa paume juste là. Parce que tu en as besoin, parce que ce simple contact réussit à te réconforter un minimum et tu finis par prendre une longue inspiration quand elle t'assure que non, elle ne t'en veut pas. Est-ce que Yasmine en est certaine ? Tu l'interroges de ton regard marron, attrapant la bouteille d'eau qu'elle te tend avec ta main libre, et quand tu retrouves la parole, tu n'es pas aussi enjoué que d'habitude, même toi, tu en as conscience. "Je suis là, je suis en un seul morceau." Un bien maigre constat et si tu essayes de rassurer Yasmine toi aussi, tu ne sais pas si tu es en position de le faire pour être honnête.
Tu as beau être là, c'est le bordel dans ton esprit et tu sens ta mâchoire se serrer d'elle-même à la mention de ta mère et tu peux très bien l'imaginer en train de contacter Yasmine à ton sujet. Cela devrait te chagriner mais ce n'est pas le cas, tu es encore beaucoup trop en colère et confus pour voir les choses clairement, c'est certain. "Et je veux que tu sois là, je sais pour Tamara je sais..." Mais c'est difficile de s'en préoccuper pour le moment, tu as bien mérité d'être égoïste après avoir été mis sur la touche et après les mensonges pendant des années, non ? Tu ne sais pas ce qui est mieux, garder tout ceci pour toi ou ta dispute avec ta mère. L'un dans l'autre, cela ne fait pas vraiment de sens et pourtant, Yasmine est là et tu resserres ta prise sur sa main avant de prendre ta décision. "On s'assoit, okay ? Je crois que si je te dis tout ça en restant debout, je vais m'effondrer..."

Et peut-être que tu exagères un peu, tu ne sais pas comment décrire la sensation de tournis que tu as autrement. Vous vous installez et tu gardes la main de la brune dans la tienne et tu fixes les doigts de Yasmine protégés par les tiens pendant de longues minutes. Tu ne sais pas par où commencer, tu ne t'es jamais considéré comme quelqu'un d'important et pourtant c'est ta vie et ses fondations qui ont été mises sens dessus-dessous. Mais il y a bien un début à cette histoire et quand tu reprends la parole, tu es honnête, tu dis à Yasmine que Sohan t'a aidé à confirmer qu'Elijah était bien qui il était et qu'il t'a même aidé à retrouver ton père et plus que cela. Il a mis en lumière beaucoup de choses sur ta naissance et t'a aidé à comprendre pourquoi il y avait autant de distance entre Tamara et ses parents à elle, parce qu'en plus d'être une surprise, ton père était encore marié à l'époque où ta mère est tombée enceinte et toujours marié à sa première femme quand tu es venu au monde. Donc, d'une certaine façon, tu as ruiné bien des choses en ne faisant qu'arriver et en prenant ton premier souffle et si Tamara ne t'a jamais rien avoué elle-même, c'était pour te cacher tout ceci et les circonstances plus que compliquées de ton arrivée. Et le fait que non, tu n'aurais pas dû être là.
Ce que tu savais déjà dans le fond, ce que tu avais déjà senti au plus profond de toi-même et ce qui aurait pu t'empêcher d'avancer et de te tenir droit. Ce n'est pas le cas, tu le fais, tous les jours, mais il a été difficile de faire comme si tu ne savais rien devant ta génitrice, et tu n'as pas été tendre. Tu ne l'es jamais quand tu es en colère et tu sais exactement où appuyer pour que cela fasse mal et pour blesser les autres comme tu l'as été... Tu finis par pousser un soupir en confiant tout cela à Yasmine, tu lui lâches la main, seulement pour te masser les tempes et pour constater que tu as toujours le tournis et ce n'était pas que le fruit de ton imagination. "Je sais que j'ai été horrible avec elle et qu'elle ne mérite pas la moitié des choses que je lui ai dites mais... c'est difficile de faire le tri, c'est difficile de comprendre tous les choix qui ont été faits pour moi sans que j'en sois conscient ou que je puisse dire ou faire quoi que ce soit." Ton seul crime dans un sens est d'être là, rien de plus, rien de moins. Tu n'as pas pu le contrôler, mais Tamara a continué de te cacher la vérité pendant longtemps, elle aurait pu tout t'avouer elle-même il y a des années, elle a toujours repoussé tes questions loin, maintenant, ça fait plus de sens, ce n'est pas plus facile à accepter, mais cela fait plus de sens. "C'est déjà trop tard maintenant, Elijah a beau être là et m'adresser la parole, je ne sais pas ce que je suis censé faire." Tu cesses d'observer les bâtiments qui se dessinent devant vous pour tourner vers la tête vers Yasmine, et son visage que tu connais par cœur, cherchant des réponses dans les prunelles de la brune.
Même si tu sais que ce n'est pas sa responsabilité et que c'est aussi un terrain inconnu pour elle. Ce serait tellement plus facile si elle pouvait te dire quoi faire, quoi penser, comment respirer, tu l'écouterais, sans jamais remettre en cause son jugement, tu le sais. "Je ne sais pas si savoir la vérité a fait avancer quoi que ce soit." Que tu lâches enfin, et tu pousses un soupir, avant d'envahir l'espace de la brune et de laisser reposer ta tête sur les cuisses de cette dernière, ferman les yeux par la même occasion.
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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptyLun 4 Avr 2022 - 9:37


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Yasmine hocha la tête, laissant Edge s’emparer de sa main sans faire de résistance, et s’autorisa à froncer légèrement les sourcils quand il lui confirma qu’il voulait qu’elle soit là et qu’il avait besoin de s’asseoir pour poursuivre une conversation qu’elle pouvait très bien imaginer difficile à entamer pour lui. Sous une autre occurence, elle aurait fait de l’humour en lui reprochant gentiment de faire des cachoteries avec son propre frère, mais les choses étaient trop sérieuses pour qu’elle ne tombe dans ce genre de travers et elle rongea sa maladresse pour l’écouter attentivement. Elle ne l’interrompit pas, tournant la tête pour le voir peiner à mettre facilement des mots sur ce qu’il avait récemment appris. Ça lui brisait le cœur, de le sentir aussi fragile, pris entre plusieurs réflexions qui partaient tous d’un constat trop dur à assimiler; sa naissance était le fruit de quelque chose qu’il n’avait jamais été capable de se représenter. Elle ne savait pas quel avis elle devait avoir sur le sujet. Yasmine avait appris à ne pas juger les autres sur leurs erreurs, mais elle pouvait comprendre dans une certaine mesure ce que ça faisait à Edgerton de prendre conscience à plus de trente ans que celle en qui on a placé toute notre confiance, la gardienne d’une sécurité réconfortante et maternelle, est loin d’être parfaite. C’était le tort de tous les enfants, de penser ses parents sans failles, aussi lisses et infaillibles que l’éducation qu’ils tenaient à inculquer en se montrant parfois laxistes, parfois autoritaires. Yasmine n’avait pas le même genre de vécu qu’Edge, elle pouvait pourtant se mettre à sa place quand il s’agissait de faire la paix avec la déception inhérente à la difformité du reflet qu’on avait de nos parents quand on prend de l’âge et qu’on apprend nous-mêmes de nos erreurs; ça fait mal, et ça remet en perspective beaucoup trop de choses qu’on croit pourtant indiscutables, inscrites à la racine. Voir ses certitudes chamboulées par des vérités dévoilées sur le tard, ça revient à se prendre la raclée de sa vie. D’habitude, il se battait sans ciller face à ceux qui osaient le taquiner sur son terrain de jeu, mais il s’agissait d’une adversaire différente de tous ceux qu’il avait eu à combattre au cours de sa vie, et c’était d’autant plus délicat qu’il savait qu’il lui devait absolument tout — de son éducation à cette résilience qu’il avait pour se relever des épreuves qu’il traversait, Edgerton s’était voracement nourrit de tout ce que Tamara avait partagé avec lui.
La seule chose qu’elle avait voulu garder pour elle, il n’arrivait pas à la digérer. Yasmine prit une profonde inspiration quand il termina "Ça en fait beaucoup à avaler." concéda-t-elle sans faire d’ironie, constatant simplement les faits en s’apercevant de la fébrilité du jeune homme qui lui tenait toujours la main. Elle serra la sienne, portant son attention sur le panorama qui s’étendait devant leurs yeux et risquant un regard perdu vers le ciel qui s’assombrissait déjà, chargé de tout un tas de choses qui finiraient peut-être par leur tomber dessus. Ce n’était pas sa priorité cependant, de se soucier de la météo capricieuse d’automne, ainsi elle remua pour permettre à Edge de s’installer comme il l’entendait quand il posa sa tête sur ses cuisses.
Automatiquement, ses doigts trouvèrent ses cheveux tandis qu’elle enfonçait sa propre tête dans sa capuche moelleuse en l’entendant penser tout haut; quel genre de rôle devait-elle tenir dans tout ça? Elle n’était pas plus hardie que lui sur la question. Pourtant, elle se souvenait du soir où ils étaient montés ici pour la première fois, et de la manière dont ils avaient su faire le point sur ce qui taraudait le jeune homme à l’époque. Dans le fond, rien de bien opposé à ce qui le taraudait aujourd’hui, à la différence qu'il tachait de démêler le tout sans tendre vers des extrêmes qui n’arrangeraient rien finalement, qui ne ferait que le faire sentir plus misérable encore qu’il ne l’était déjà. Comment s’y était prise à cette époque-là? Il y avait plus de deux ans de ça, elle n’était même pas certaine que ce qui prenait forme entre eux avait un quelconque avenir, seulement elle s’était obstinée à croire qu’elle pouvait avoir une influence assez positive sur lui pour qu’il sorte de ses schémas classiques de mécanisme de défense et se mette à parler sans craindre qu’elle ne le juge, ou qu’elle ne le réprimande: elle avait été une amie, tout simplement.

Elle l’avait toujours été, mais la place qu’elle avait prise auprès de lui avait vaguement effacé l’idée que leur intimité était avant tout basée sur une proximité bien différente de celle qu’ils partageaient sous les draps. Ils étaient avant tout des alter egos dans le sens le plus fondamental qui soit; et c’était ça qui primait sur le reste, à ce moment-là "Savoir la vérité, c’est important selon ce que t’as décidé d’en faire de cette vérité, Edge." commença-t-elle en baissant la tête pour l’observer un instant. Il avait les yeux fermés, et elle n’agit pas différemment pour les lui faire ouvrir, le laissant combler de lui-même le besoin qu'il avait de faire le vide; elle mit de fait un peu de temps avant de reprendre, continuant juste à passer sa main dans ses cheveux, l’autre posée sur l’asphalte sur laquelle ils s’étaient assis pour supporter son propre poids et celui du haut du corps du jeune homme. Quand enfin, elle poursuivit un ton plus bas "Je veux dire par là que c’est à toi de décider si tu veux en faire un moteur pour faire le point sur ce qu’elle signifie vraiment à tes yeux, ou un frein à la vie que t’es en train de te construire. L’un dans l’autre, c’est une décision que tu dois prendre seul." Ou partiellement seul, puisqu’elle ne le lui lâcherait jamais la main s’il venait à lui demander d’être à ses côtés.
De nouveau, elle marqua un temps de pause, et puis elle prit dans une inspiration indolente, la tête penchée sur le côté pour suivre le courant de ses propres pensées "Tu sais, je crois que personne n’attend que tu dises ou que tu fasses quoi que ce soit dans le fond, et que tout le monde a conscience de combien ça peut être dur pour toi de rentrer toutes ces données dans ton sytème maintenant, alors que ta vie est déjà bien entamée." Tamara avait fait des erreurs, elle n’en restait pas moins consciente du patrimoine qu’elle avait légué à son fils, ce qui expliquait le lien si fort qu’ils avaient tous les deux. Ça lui fit penser à quelque chose, si bien que doucement, après une dernière salve de caresses dans les cheveux du jeune homme, elle lui fit "OK, ouvre les yeux et assieds toi." Elle attendit qu’il le fasse pour mieux se lever de son côté et se rasseoir en tailleur, face à lui. Elle allongea son buste pour reprendre des forces, puis elle laissa ses mains dissimulées sous l’épaisseur des manches de son sweat sortir de leur cachette, le doré des bagues qu’elle portait aux doigts donnant l’impression que ses gestes étaient suivis d’une traînée étincelante "Je te propose quelque chose." commença-t-elle, et ses mains s’agitèrent gracieusement, s’harmonisant avec les paroles qu’elle prononça en ouvrant la bouche bien avant que ses mots ne prennent forme pour se réverbérer contre la conscience d’Edgerton "Je sais que ça va être difficile à envisager, mais… essaye de prendre les choses avec un peu de distance et imagine que tout ce qui t’arrive maintenant, ça arrive à quelqu’un d’autre que toi." Elle passait probablement trop de temps avec sa psy. Mais elle essayait de dénouer tout ça de façon rationnelle, sans chercher à prendre parti — évidemment, elle opterait toujours pour la défense de son partenaire, le soutiendrait sans manquer à son devoir, aussi elle savait mieux que personne que le monde n’était pas soit noir, soit blanc, que le gris régentait une bonne partie de l’existence de chaque individu et que c’était un travail de longue haleine de mettre sa fierté de côté pour l’admettre et l’accepter. Elle reprit "Ce serait quoi ton avis sur la question, qu’est-ce que tu lui conseillerais de faire pour l’accepter?"
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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptyVen 15 Avr 2022 - 13:17


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{I've soakin' up the moon, can't sleep}
crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji
Au moins, tu n'es plus tout seul avec tes pensées, voilà ce que tu te dis, les paupières closes, ta respiration plus lourde que jamais.
Une de tes mains serre toujours la main de Yasmine, l'autre main de la brune se perd dans tes cheveux et c'est cela, plus qu'autre chose, plus que ton cœur qui bat, plus que tes poumons qui se remplissent d'air, plus que le sang qui coule dans tes veines, ce sont ces simples contacts qui t'ancrent dans le moment présent et qui te permettent de moins avoir cette sensation de tournis. Un peu plus et tu allais vraiment finir par tomber, un peu plus et tu aurais eu du mal à discerner le vrai du faux et tu te serais vraiment perdu. Elle est là, et c'est une pensée rassurante, tellement que tu résistes à l'envie de lui demander de te dire quoi faire et comment gérer toute cette situation. Tu suivrais les ordres de Yasmine sans aucune hésitation, tout simplement parce que tu lui fais confiance, parce qu'elle te connait et qu'elle semble toujours trouver la bonne approche et ce même dans les situations les plus difficiles. Surtout quand tu as juste envie de rouler des yeux et de rentrer chez toi. Tu ne peux pas le faire, tu te rends seulement compte qu'Elijah est plus brave que toi, parce qu'il a parcouru des kilomètres sans aucune certitude, sans savoir si tu étais la bonne personne.
Et maintenant que la vérité vient de refaire surface, ton premier réflexe n'est pas d'aller acheter un billet d'avion pour aller taper à la porte de celui qui n'a jamais été là pour toi. Peut-être que si tu avais quelques années et quelques traumas de moins tu l'aurais fait, mais maintenant ? Maintenant tu te dis juste que c'est un beau bordel qui ne fait pas de sens. Tu écoutes la brune et tu hoches la tête de manière imperceptible, elle a raison, la balle est dans ton camp, personne ne peut prendre le reste des décisions. Tu viens d'ici et tu viens un peu d'ailleurs, tu es autant le fils aimant qui défend toujours sa mère, que celui qui a toujours eu l'impression d'avoir commis une erreur si irréparable que cela a fait fuir son père, tu fais également parti de la vie d'Elijah car tu es aussi un grand frère. Toutes ces vérités font partie intégrante de toi désormais et c'est à toi de décider quel genre d'homme tu veux être. Sauf que tu ne sais pas, tu es dans une impasse encore une fois, en ayant la fâcheuse sensation qu'on t'a déjà privé de ton choix.
Tu prends une autre profonde inspiration quand Yasmine marque une pause, tu sais que tu n'as pas besoin de dire cela à voix haute, tu le sais encore plus avec les prochains mots de ta partenaire. Qui s'efforce d'alléger du mieux qu'elle peut le poids que tu ressens sur les épaules et tu lui en es extrêmement reconnaissant, plus que tu ne pourras jamais le lui dire, et si elle ne peut pas tout faire disparaitre d'un claquement de doigts, elle est là et c'est tout ce qui compte à tes yeux. Tu ouvres les yeux avec un léger grognement mais tu suis tout de même la demande de Yasmine, lentement, sans la quitter du regard. "Okay, je m'assois." Que tu marmonnes et tu l'observes s'installer en face de toi et tu hausses un sourcil quand Yasmine reprend la parole. Si elle te demande de nouveau fermer les yeux et imaginer une vie où Tamara t'aurait avoué ceci plus tôt, tu ne seras pas d'humeur. Ce qu'elle propose est presque du même acabit et plutôt que de jouer les cyniques, tu considères ce que la brune te demande pendant un instant et tu demeures silencieux pendant une minute. Puis deux. A la recherche de quelque chose qui fasse du sens.

"Quelqu'un d'autre ? Je me dirais que cette personne n'a vraiment pas de chance et qu'il a de bonnes raisons pour avoir envie de tout envoyer valser. Aussi littéralement que métaphoriquement d'ailleurs." Que tu lâches finalement en haussant les épaules. Cependant, tu ne veux pas que Yasmine se dise que tu ne prends pas son aide au sérieux, ou que tu veux balayer au loin ses méthodes, loin de là, c'est juste que tout ceci est encore frais et que ne pas faire des blagues de mauvais goût et rouler des yeux, c'est difficile pour toi et cela va un peu à l'encontre de tous tes mécanismes de défense. Mais tu n'es pas la même personne qu'il y a des années de cela et tu peux faire un effort pour communiquer ce que tu ressens, ce n'est pas pour autant facile, tu te sens toujours comme un véritable idiot en le faisant... sauf que si tu n'essayes pas, tu en seras toujours au même point. Et tu préfères parler à Yasmine que de te retrouver avec une migraine le lendemain.
"Mais... je lui dirais également de prendre le temps de réfléchir à tout cela et de prendre une décision quand il sera prêt." Tu sais que tu peux être impulsif, plus que cela, quand tu t'es fait une opinion sur quelqu'un ou sur quelque chose, elle ne change que très rarement, encore plus quand tu estimes que tu dois écarter tel ou tel personne de ta vie. Ce n'est jamais fait avec de la méchanceté gratuite non, tu sais ce que tu veux et ce que tu ne veux pas et tu te fais confiance pour savoir ce qui te correspond ou non. Et tu es trop vieux pour perdre ton temps. Cependant, dans cette situation, il n'y a pas de bon ou de mauvais, tes parents ont tous les deux eu leur vie et tu es certain que ce n'était pas ainsi que Tamara prévoyait de donner la vie, mais cela est arrivé, tu es arrivé et la vie a suivi son cours. Cela n'a absolument rien de juste ou d'injuste, c'est comme cela que tout fonctionne, tu devrais le savoir après tout.
"Parce que personne n'est parfait et qu'il le sait bien. Il a commis des erreurs aussi et que tout le monde, y compris ses parents, est humain et que malgré ce qu'il vient d'apprendre, il a quand même eu de la chance. Et qu'il a eu une enfance tranquille et une mère géniale." Oui, savoir la vérité n'enlève certainement pas tous les moments où l'absence de son père s'est fait ressentir, les conversations que ta mère a préféré terminer d'un ton catégorique et juste le fait de ne pas avoir su en grandissant et de voir Tamara évoluer sans partenaire et sans quelqu'un pour vraiment la soutenir... mais ce serait égoiste et hypocrite de ta part de faire comme si cela t'avait freiné ou t'avait ralenti, non, tu as grandi très bien entouré, ta mère s'est efforcé de faire le rôle de deux personnes, elle a été là pour toi, t'as assuré qu'elle serait toujours une présente constante dans ta vie et t'as toujours encouragé dans ce que tu voulais faire. Même plus jeune quand on l'appelait pour régler les problèmes causés par son adolescent turbulent, même quand tu as choisi une université loin de ta ville natale pour voler de tes propres ailes, même quand tu as fini par te retrouver dans ce lit d'hôpital avec le bras cassé et sans explication à lui fournir. Elle a toujours été là, toujours prête à accepter tes erreurs et à t'aider à te relever, et c'est bien ça le rôle d'un parent, non ?
"Donc il lui doit des excuses et une vraie conversation." Tu as été trop dur avec Tamara, tu le sais, tu as regretté tes insultes à la seconde où elles ont franchies tes lèvres et maintenant, tu réalises bien qu'apprendre tout ceci n'excuse pas du tout ton comportement ou ta réaction. Du tout. Ton regard, qui avait dérivé vers l'étendue de bâtiments, se porte de nouveau sur Yasmine, un léger sourire se dessinant sur ton visage, car elle a réussi à atténuer le bruit et à faire disparaitre tout ce qui n'était pas important. "Hmmm... tu sais que tu es douée ?" Le compliment est sincère et tu t'empares d'une des mains de la brune pour déposer un baiser sur sa paume, plaçant la main sur ta joue la seconde suivante.
"Je sais que je ne suis pas obligé de tout décider ce soir et tant mieux, cela serait beaucoup trop d'un coup, et j'ai déjà dit assez de choses que je vais regretter ce soir, je le sais." Tu vas prendre un jour ou deux pour songer à tout cela à tête reposée, avant de reprendre le contact avec ta mère et tu vas continuer de voir Elijah et d'apprendre à le connaitre, parce que tous les deux, ta mère comme ton frère, ils méritent mieux. "Dis, quand on aura des enfants, on ne fera pas la bêtises de leur faire croire que leurs parents sont parfaits, hein ?" Le ton est léger mais tu es plus que sérieux, ne sachant même pas pourquoi ton esprit pense à cela, oh si, parce que tu ne veux pas qu'un des enfants se retrouve à ressentir tout ce que tu ressens ce soir, non, tu veux faire mieux que cela.
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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptyLun 18 Avr 2022 - 12:10


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crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Edge Price :l:
Yasmine ne pouvait pas reprocher la mauvaise foi dont Edgerton fit preuve à la minute où elle lui proposa de prendre de la hauteur pour observer sa situation d’un tout autre angle de vue. Elle pencha tout de même la tête sur le côté, ses yeux insistants sur l’emphase de ses propres pensées quand elle le vit hausser les épaules, pour qu’il comprenne qu’il ne pouvait pas la lui faire, à elle, et qu’elle savait qu’il était capable de faire beaucoup mieux que ça. Dans un passé pas si lointain, il en aurait sans doute été incapable, plus à l’aise avec l’action d’être rancunier que de passer l’éponge sur des colères révélatrices d’un mal profond qui l’animait. Que ce soit sa fierté ou son mauvais caractère qui agissait à l’époque, elle en avait elle-même fait les frais, alors elle savait à quel point il avait travaillé sur lui pour être capable de passer au-dessus de ça pour ainsi devenir un peu plus rationnel, pour devenir un peu plus juste aussi.
Elle ne lui dit rien, attendant qu’il reprenne sur lui pour qu’il considère sa méthode comme quelque chose de simple à envisager pour mieux débroussailler ce chantier en désordre qu’était toute cette histoire. Yasmine ne voulait pas lui donner de réponses, elle estimait qu’il était le plus à même de les trouver tout seul. Parce qu’il s’agissait du rapport qu’il avait toute sa vie entretenu avec sa mère et qu’elle ne voulait pas être ce genre de partenaire qui s’immisce là où elle n’avait clairement pas le droit d’intervenir. En revanche, elle connaissait assez bien le jeune homme pour savoir à quel point il tenait à Tamara, à quel point il lui était reconnaissant d’avoir toujours été là pour lui, même à une époque où elle aurait eu toutes les raisons de le laisser sur la touche pour lui faire réaliser qu’il prenait le mauvais chemin.

Elle avait eu le courage de lui faire accepter qu’elle le guide jusqu’à le faire reprendre une direction plus engageante que celle qu’il avait vaguement foulée et ce n’était pas présomptueux de la féliciter d’avoir réussi là où d’autre aurait tout simplement laissé tomber. Le mérite ne lui revenait pas entièrement, Edge avait été autant courageux qu’elle pour ne pas pencher vers la facilité. Tous les deux, ils avaient formé une équipe, il ne devait pas l’oublier, même en étant en colère contre elle comme il l’était maintenant "Une vraie conversation, calme et posée. La preuve que tu peux y arriver." lui fit-elle en désignant l’espace qui les séparait et qui matérialisait la conversation qu’ils avaient. Elle le laissa dérouler ses réflexions prononcées à voix haute sans faire rien de plus que le regarder arriver à une conclusion plus raisonnable que de s’enfermer dans un mutisme qui ruinerait la relation qu’ils entretenaient en tant que mère et fils "Et si t’as besoin que je sois là pour temporiser, j’ai des années de médiation au compteur et effectivement, il paraît que je suis plutôt douée." Elle n’avait pas le même genre de relation qu’Edgerton avec sa famille. Néanmoins, les Khadji avaient leur lot de conflits qu’elle avait tant de fois essayé de résoudre à sa manière. Sans jamais forcer les choses, avec une délicatesse dont elle tachait de faire sa force pour faire entendre aux personnes les plus fermées des vérités pas toujours agréables. Parfois ça avait pris du temps, mais elle parvenait toujours à ses fins.
Elle le laissa lui prendre la main, sentant la chaleur de son souffle se répandre dans la paume de sa main qu’elle ouvrit pour qu’il en fasse ce qu’il voulait "Et j’ai pas envie de te dire quoi faire, tu le sais. Mais le temps que t’y réfléchisses et que tu prennes une vraie décision, rassure-la au moins en lui disant que tu vas bien." Même si c’était un mensonge, il fallait passer par là parfois pour avancer. Tamara était vraiment inquiète quand elle l’avait eu au téléphone. Yasmine ne le dirait pas au jeune homme, mais elle avait entendu dans sa voix les mêmes accents de panique qui avaient animé la réponse qu’elle lui avait fourni quand, plus de deux ans en arrière, elle l’avait prévenue que son fils était cloué dans un lit d’hôpital. Elle se mettait à sa place autant qu’elle se mettant à la place d’Edge ; rien de tout ça n’était facile, ni pour l’un, ni pour l’autre "Rien ne presse, que ce soit ta décision comme le reste. Je te le répète, personne n’attend de toi que t’enregistres rapidement ce que t’as appris en rencontrant Elijah… alors te mets pas inutilement la pression pour satisfaire des idées que tu te mets tout seul dans la tête." Il n’y avait pas de mauvaise ou de bonne décision, c’était ce qu’elle tenait à lui faire comprendre quand sa main frôla sa joue "S’il faut, je peux te marteler sans arrêt que t’as le droit de vouloir y aller doucement." Doucement, mais sûrement. Qu’importe ce qu’il déciderait à la fin, ce serait en son âme et conscience, et il pourrait se targuer d’avoir fait ce qui fallait pour lui, pour que sa vie continue à évoluer dans le bon sens tandis qu’ils repoussaient de toutes ses forces tous ses démons.
Pendant un temps, la tête penchée sur le côté, à laisser Edgerton effleurer la paume de sa main, elle garda le silence. Quand il le brisa et que, sérieusement, les sourcils s’animant quand elle prit sens de ce qu’il lui disait, elle lui répondit "Je crois pas que nos parents essayent de nous laisser croire qu’ils sont parfaits. C’est un peu de notre faute aussi, de penser qu’ils le sont parce qu’ils sont supposés être notre ancre… c’est encore plus le cas de nos mères, elles ont été notre seul vaisseau pendant neuf mois, c’est pas rien." En prononçant cette vérité universelle, Yasmine eut un très léger pincement au cœur — elle n’avait été le vaisseau de pas grand-chose, aussi cette certitude prenait moins d’essor au fur et à mesure qu’elle réfléchit. Et puis elle décida de ne pas laisser son deuil la ronger dans ce moment-là, reprenant avec une conviction un peu fébrile dans le ton, qui partait pourtant d’une profonde réflexion faite bien avant de rencontrer Edge "Mais si c’est ce que tu veux, on fera pas cette bêtise. On fera pas non plus celle de faire porter le poids de la perfection sur les épaules de nos enfants en voulant à tout prix qu’ils deviennent ce qu’on voudra qu’ils deviennent." Ça partait de loin, cette petite clause dans la charte des bons parents qu’ils pourraient devenir dans un futur proche — tout en sachant que rien n’était écrit, que c’était facile de faire des plans sur la comète quand on était pas confronté à la réalité des faits. Toujours est-il que même si elle, elle avait eu ses deux parents, elle n’avait pas moins souffert de leurs attentes, ce qui lui fit ajouter avec douceur "T’as vraiment eu de la chance tu sais, de pouvoir grandir avec quelqu’un qui t’a rien demandé d’autre d’être qui tu es." Elle ne voulait pas le faire culpabiliser de réagir comme il le faisait. Mais c’était quelque chose dont elle voulait tout de même qu’il prenne toute la mesure ; il avait eu de la chance "T’as peut-être pas envie d’entendre que la manière dont Tamara t’a élevé est la bonne, mais j’ai envie d’être ce genre de mère, moi aussi." Elle hocha la tête avec un très léger sourire qui se perdit bien vite quand elle croisa le regard d’Edgerton ; et puis parce que la conversation devenait peut-être trop lourde, qu’elle sentait une boule de quelque chose se former dans sa gorge quand elle songeait aux derniers mois, elle lui demanda en chuchotant, se penchant vers lui pour que leurs genoux se touchent et que son débit de paroles ne lui fasse rien manquer de la demande qu’elle lui fit sur l’instant "Est-ce que je peux te prendre dans mes bras maintenant, ou t’as encore besoin d’un peu d’espace ?"


Dernière édition par Yasmine Khadji le Mer 27 Avr 2022 - 9:27, édité 1 fois
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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptyDim 24 Avr 2022 - 13:00


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crédit/(ssoveia) ✰ w/ @Yasmine Khadji
Avec son tact et sa patience naturelle, Yasmine a réussi à faire disparaitre une partie des doutes qui t'avait envahi un peu plus tôt, quand tu faisais encore face à Tamara et il n'y a aucun doute que la colère s'est atténuée elle aussi. Tu adorerais dire qu'elle a disparu, cependant, tu te connais assez pour dire que cela n'est pas le cas et tu ne te voiles plus la face sur ce sujet-là depuis longtemps. Ce serait idiot et puis c'est bien la raison qui t'a poussé à ranger tes gants de boxe de manière permanente, cette rage que tu sembles constamment avoir au ventre et qui prend souvent le pas sur le plus important. Qui fait de toi quelqu'un de beaucoup moins rationnel, de beaucoup moins réfléchi et qui te fait regretter beaucoup de choses une fois qu'elle a fini par disparaitre. C'est le cas ce soir, et la culpabilité est là, juste là en plus du poids que tu ressens sur les épaules et tu sais ce qu'il faut faire et tu n'es pas trop fier pour ne pas présenter des excuses et aux mots de Yasmine, tu hoches une nouvelle fois la tête avant de lentement marmonner : "Je vais la rassurer. Je l'appellerais dès qu'on sera de nouveau à la maison, okay ?" histoire de ne pas complètement ruiner la soirée de ta mère. Et qu'elle ne passe pas la nuit à s'inquiéter, elle a déjà passé quelques nuits blanches à cause de toi, sauf que maintenant tu es assez âgé pour voir où tu as eu tort et pour savoir qu'il faut que tu retournes sur tes pas. Cette fois-ci grâce à Yasmine et tandis que ses genoux effleurent les tiens, tu restes concentré sur les paumes de la jeune femme et tu abordes le sujet des enfants, vous dans le rôle des parents.
Pas un sujet facile à aborder quand on sait que cela a failli être le cas pour vous et tu relèves ton regard marron pour scruter le visage de la brune tandis que vous évoquez tout cela avec une légèreté certaine, et si tu as envie de murmurer des excuses et changer de sujet, tu ne le fais, parce que c'est Yasmine elle-même qui t'a dit de ne pas la voir comme plus fragile qu'elle ne l'est après la perte de votre enfant. Alors tu ne le feras pas et tu l'écoutes être diplomate encore une fois et tu hoches la tête, car être parent, cela a l'air d'être le métier le plus difficile du monde. Pas de pause, pas de droit à l'erreur dans un sens, tu peux imaginer la pression et ce même quand on a les meilleures intentions du monde. C'est ce que tu veux, Yasmine décrit ce que tu veux et tu captures de nouveau ses mains pour les serrer dans les tiennes, doucement et ayant même un léger sourire sur le visage. "Exactement, aucune attente, on les laissera ... rouler dans l'herbe du jardin et on les arrosera et on les nourrira de temps en temps, histoire de ne pas inquiéter les voisins." Tu as un léger rire, léger seulement et qui ne dure qu'un instant, parce que tu vois tout à fait ce que Yasmine veut dire. Tu lui serres les mains avec un peu plus de pression quand elle reprend et tu comprends qu'elle fait référence à son propre passé, et celui partagé avec Sohan et la façon dont ils ont été élevés. Tu le sais que Fatima et Amjad aiment leurs enfants, cela ne fait pas l'ombre d'un doute mais tu te doutes que l'ambiance dans le foyer des Khadji était bien différente de celle dans le foyer des Price.
La tendance de Yasmine à satisfaire tout le monde, à écouter plutôt que d'hausser le ton, à faire ce qu'elle veut dans son coin et sans le crier sur tous les toits, tout cela, ce n'est pas si anodin qu'elle le pense, c'est un tout, cela fait partie d'elle et si tu n'as jamais posé la question à voix haute, tu sais que cela vient bien de quelque part. Et puis, tu n'as pas oublié ta première rencontre avec ses parents, la perspective que leur seule et unique fille puisse finir avec quelqu'un d'une religion différente ne leur avait visiblement jamais effleuré l'esprit... ce qui en dit long sur les attentes qu'ils ont eues et qu'ils ont toujours dans un sens pour Yasmine. Tu as grandi dans un environnement bien différent de celui de ta partenaire, et il faudrait être idiot pour ne pas le voir.

"J'ai besoin de l'entendre je crois... et c'est vrai. Elle m'a toujours fait me sentir à ma place, plus que cela, elle a réussi à me convaincre que j'avais ma place en fait, peu importe la situation, peu importe l'endroit du monde où on était, j'ai toujours eu ma place." Tu as un autre sourire sur le visage en disant cela et c'est quelque chose qui ne partira jamais, tous les souvenirs que tu as avec ta mère et il est vrai que tu n'as manqué de rien et qu'il y en a qui sont plus à plaindre que toi. Avoir deux parents n'est pas la recette pour faire une personne saine et équilibrée, tu le sais, il y a tellement de facteurs qui entre en jeu quand on parle de tout cela, tout résumer à avoir un père et une mère, c'est un peu stupide dans le fond. "Tu seras ce genre de mère, je le sais, tu seras une excellente mère, et je serais avec toi à chaque étape. On découvrira tout cela ensemble, les hauts comme les bas." Tu le sais, tu n'en as jamais douté à propos de Yasmine et tu seras avec elle tout du long, quand elle sera de nouveau enceinte, quand il sera temps de l'annoncer à vos familles respectives, quand vous hésiterez pour décorer la chambre du bébé ou quand il faudra que vous assistiez à une de ses classes pour futurs parents. Tu seras là, tu as hâte de faire tout ceci, et même plus encore, avec elle et tu sais que tout se fera en temps et en heure. Tu le sais.
"Tu peux me prendre dans tes bras maintenant, Khadji." Que tu murmures enfin, bien soucieux de ne pas faire attendre la jeune femme une seconde de plus. Tu la laisses prendre les devants, et tu bouges comme elle le veut l'instant suivant et enfin, quand tu es contre la brune et qu'elle te protège avec ses deux bras, tu fermes de nouveau les yeux, laissant échapper un léger soupir. Parce que tu ne vas pas sombrer, parce que tu ne vas pas couler, elle est là, Yasmine te garde pour elle, ici, ce soir, à la surface, loin de tout, loin des pires parties de toi-même et loin du doute. Tu n'as besoin de rien d'autre que cela, pas vrai ? Oui, tu peux passer autant de temps qu'il faut dans le creux de c'est bas, cela n'a pas besoin de faire de sens ou quoi que ce soit d'autre. Tu finis par avoir un autre sourire bien malgré toi, tu retrouves même ta voix sans t'en rendre compte mais Yasmine a souvent cet effet-là sur toi, tu lui dis des choses que tu ne pensais n'admettre à personne, lui montre des cicatrices que tu ne montrerais jamais au grand jour et tu es vulnérable quand beaucoup te dirait d'être fort et de te redresser.
"Je sais que ma place est avec toi maintenant, rien ne pourra changer cela, même si c'est le bordel dans ma tête en ce moment, même si j'aurais pu finir ailleurs et avec une bouteille à la main..." Tu ne l'as pas fait, autant pour elle que pour toi, parce que tu te serais encore plus détesté après et que cela n'aurait rien fait partir. "Je veux que tu sois là quand j'irais enfin voir mon père, je ne sais même pas si j'aurais des questions pour lui, je veux juste te tenir la main et lui dire qu'il a eu tort de partir. Il a raté plein de choses, et je me débrouille bien." Tu y as pensé après les révélations et les recherches de Sohan, tu ne veux pas poser de questions, tu ne veux pas d'excuses et tu ne veux surtout pas qu'on te demande de comprendre, d'être raisonnable et de voir qu'au final, tout a été pour le mieux. Non, tu te fous de cela, tu te moques bien d'alléger la conscience de qui que ce soit, tu veux pouvoir regarder ton géniteur droit dans les yeux et lui dire que tu n'as pas eu besoin de lui pour te tenir droit et c'est la seule chose qu'il t'a apprise. C'est ça la vérité dans le fond. "Mais..." Tu bouges légèrement la tête, ta barbe passant légèrement sur la peau de Yasmine dans un contact plus que rassurant et familier. "On n'est pas obligés d'y penser maintenant." Yasmine l'a elle-même dit, rien ne presse, absolument rien ne presse, pas quand elle est à tes côtés, pas quand vous êtes ensemble, c'est comme si vous aviez tout le temps du monde. "Et toi au fait ?" Que tu reprends après une autre profonde inspiration. "J'espère que tu as passé une meilleure journée que la mienne..."
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Message(#)(priadji) I've soakin' up the moon, can't sleep EmptyMer 27 Avr 2022 - 11:31


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"Et on leur fera un ou deux câlins de temps en temps. Il paraît que ça pousse mieux avec de l’amour ces petites graines." Elle hocha la tête doucement, ne pouvant s’empêcher de laisser un rire filer malgré tout. Elle notait les progrès de ce côté-là aussi, même si ce n’était que de temps en temps, le sujet des enfants revenait dans leur conversation, même les plus anodines. Ils ne s’y arrêtaient jamais trop sérieusement, comme si c’était un mauvais présage de le faire alors qu’ils s’étaient mis d’accord sur un moment précis où ils pourraient aborder les choses avec plus de tranquillité. Quand ils iraient bien. Et il fallait dire les choses telles qu’elles étaient, ils allaient de mieux en mieux. Aussi l’échéance approchait, Yasmine le ressentait aussi précisément qu’elle était capable de voir venir ses élans d’anxiété. Edge était bien souvent le premier à lui tendre des perches, peut-être qu’il était temps qu’elle les saisisse. Elle ne savait pas très bien, elle avait l’impression que l’instant était toujours mal choisi et il l’était encore aujourd’hui.
Alors, elle se contenta d’en sourire avec la volonté de garder ça en mémoire pour quand le tout deviendrait concret ; pas tout de suite, définitivement pas tout de suite. Ça restait là néanmoins, dans un coin de toutes les conversations qu’ils avaient et celle-ci ne faisait pas exception. Jusqu’à qu’elle retrouve le bon sens et qu’Edgerton admette qu’il avait eu de la chance en effet d’avoir une mère comme Tamara. C’était une bonne chose qu’il le vocalise, qu’il s’entende dire qu’elle s’était toujours battu pour qu’il devienne qui il voulait devenir. Yasmine ne tenait pas à faire de comparaison entre leurs deux enfances, entre leurs deux vies, pour autant elle pouvait lui ouvrir les yeux sur l’idée qu’à côté de son pourcentage d’erreurs commises en tant que mère, Tamara avec battu des records avec celui qui relatait ses bonnes actions dans la discipline.

Elle était une bonne mère, c’était moins facile de lui pardonner ses faux-pas justement parce qu’elle en avait toujours été une, qu’elle lui avait peu donné de marge pour s’apercevoir qu’elle avait des failles elle aussi "Et tu l’auras encore, même en étant pas sûr de ce que tu feras des informations que Sohan a partagé avec toi. Elle continuera à te dire de te faire confiance et j’ai du mal à ne pas trouver que c’est le meilleur conseil à suivre." Elle, elle ne connaissait pas beaucoup Tamara finalement, elle avait pourtant la sensation de pouvoir se caler sur sa manière d’envisager les choses parce qu’elle avait été si douce, si gentille, si accueillante avec elle, qu’elle s’était sentie appréciée à la seconde où leurs regards s’étaient croisés pour la première fois. Elle n’avait jamais remis en doute sa présence auprès de son fils, elle n’avait jamais essayé de lui dicter la marche à suivre pour comprendre comment il fonctionnait, elle l’avait juste laissé appréhender les choses en ne prétendant pas qu’elle le connaissait mieux qu’elle, qu’elle avait la solution à toutes ses énigmes. Ce qui était vrai d’une certaine manière, mais elle n’avait pas joué des coudes pour garder cette place qu’elle avait toujours eu à ses côtés. Elle avait accepté de se décaler de quelques centimètres pour lui en laisser, crochetant son bras au sien pour lui faire comprendre qu’elles n’étaient pas rivales, mais qu’elles étaient des alliées. Peut-être pour une durée limitée. Mais si Tamara avait eu des doutes sur la durée de leur relation, elle n’en avait jamais rien démontré, la traitant comme un membre de sa famille à part entière, sans la juger ou sans vouloir lui imposer ses règles.
C’est pour cette raison que si elle resterait indéniablement du côté d’Edge, Yasmine gardait à l’esprit que prêcher pour la paroisse de Tamara serait plus juste que de la faire passer pour la vilaine de son histoire. Elle avait une si bonne opinion d’elle, qu’admettre qu’elle admirait la manière dont elle avait tenu son rôle de mère lui vint naturellement, sans qu’elle n’y songe d’avantage, simplement en le partageant avec Edgerton qui appuya son souhait d’être ce genre de maman sans donner l’impression de s’efforcer à prétendre qu’elle y arriverait, qu’elle serait aussi bonne que la sienne avait été. C’était un fait dont il sembla si sûr sur l’instant que ça la toucha sans qu’elle ne réussisse à dire quoi que ce soit d’autre, sautant sur l’occasion qui lui était donnée de le prendre dans ses bras pour reprendre sur elle et ne pas se laisser submerger par ce qu’elle ressentait à ce moment-là — beaucoup d’amour pour lui qu’elle laissa se lever tandis qu’elle faisait la même chose, baissant la capuche du sweat qu’elle portait sur le dos pour que sa peau frôle la sienne, entrant directement en contact, quand elle passa ses bras autour de ses épaules.

Elle se hissa sur la pointe des pieds, apportant à son étreinte un peu plus de force quand ses mains se nouèrent sur la nuque du jeune homme et qu’elle l’entendit reprendre la parole. Elle recula sa tête, nichée dans le creux de son cou pour pouvoir le regarder et roula ses lèvres l’une sur l’autre comme elle l’écoutait attentivement "T’y as pensé, à passer la porte d’un bar ?" La question était rhétorique, il venait clairement de le lui avouer. Ce n’était pas quelque chose de facile à faire, aussi elle se pencha sur lui pour qu’on son front cogne brièvement le sien pendant qu’elle murmurait, fermant ses yeux pour mieux marquer l’impact des paroles qu’elle prononça tout bas "Je suis fière de toi que tu sois venu ici. C’est pas rien, tu te rends compte de comment t’es fort ?" Sans doute pas, c’était pour cette raison qu’elle se devait de le souligner sans pour autant prendre cette résilience dont il faisait preuve pour acquise. Il était assez fort pour contrer son addiction, mais elle était toujours là, à errer en attendant qu’il soit assez faible pour que ce qu’elle lui murmurait constamment à l’oreille lui paraisse la meilleure chose à envisager pour aller mieux. C’était son rôle à elle d’être plus maligne qu’elle pour lui ravir la place et accompagner son partenaire sur la bonne voie ; elle se sentait capable de ça, et il devait le savoir puisque ce qu’il ajouta partait du même constat "Bien sûr que je serai là. Quand tu seras prêt, quand tu jugeras que c’est le bon moment pour toi de lui montrer tout ça, oui… bien sûr que je serai là." Et elle opina en lui disant tout ça, n’ayant pas desserrée la pression de ses doigts contre sa nuque, mais ayant retrouvée une posture qui lui permettait de le regarder dans les yeux pendant qu’il remettait son esprit à l’endroit, qu’il organisait les prochaines étapes à suivre pour qu’il se sente libéré de ce poids qu’il portait sur les épaules et sur le cœur depuis toujours.
Elle s’apprêta à l’embrasser, un baiser rapide sans fioriture, quand le mais qu’il ajouta la fit revoir son entrée en matière et pencher la tête sur le côté "C’est pas une compétition, mais je dois admettre qu’elle a été meilleure." lui répondit-elle en riant très légèrement, suivant ses yeux avec les siens avant de reprendre son sérieux, de faire glisser ses mains de sa nuque à ses épaules, puis à sa poitrine pour prendre une grande inspiration et ajouter en levant la tête pour faire durer le contact visuel "J’ai pas envie de parler de moi maintenant. J’ai envie qu’on rentre, de te préparer un truc à manger et de profiter du reste de la soirée tranquillement." Elle ferma brusquement un œil en imaginant le tableau, n’ayant pas trop de mal à le visualiser tant il apparaissait nettement dans son champ de vision. Pour autant, elle reprit avec un sourire qu’elle tenta de retenir, faisant apparaître des fossettes dans le creux de ses joues "Je peux même te proposer un bain moussant, un soin du visage et un massage… je peux pas promettre que j’immortaliserai pas ça d’une ou deux photos qui finiront sur le groupchat de la famille Price par contre, tu sais que t’as des admirateurs." Camille apprécierait. Molly aussi d’ailleurs, elle penserait à les lui envoyer. Pour résumé, tout ce à quoi elle pensait maintenant, c’était de filer d’ici pour prendre soin de lui sans discontinuer et lui faire réaliser que ce qu’il méritait vraiment, c’était ce genre d’attention tandis qu’il luttait constamment pour garder la tête hors de l’eau.

rp terminé.
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