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 (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain

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AuteurMessage
Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain B52373fb49e25061a1647d45f92e7825b38075dc
POSTS : 23487 POINTS : 40

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)damon #15james #21ginny #115evelyn #2savannah #9


(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain 6cec3c203940f6f6e8ed3f9e3682f4ef507bab22
modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › echomusings (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

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Message(#) Sujet: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptyMer 30 Mar 2022 - 20:49

Spoiler:

Ils n’ont plus vu la lumière du jour depuis de nombreuses heures, et cela n’a rien à voir avec un ciel couvert ou des rideaux trop opaques. La nuit est tombée depuis longtemps, voilà tout ce que cela signifie. Ni l’un ni l’autre ne s’en est rendu compte, occupés à travailler d’arrache pied sur une pièce qu’ils finiront par détester, comme toutes les autres avant elles. Ils ne s’entendent sur rien sauf le besoin de perfection de chaque chose, haut niveau qu’ils n’arrivent jamais à atteindre comme ils le voudraient, en résultant à de nouvelles esquisses et autres dessins encore une fois roulés en boule jusque dans un coin de l’atelier. Auden pourrait en faire une oeuvre d’art, de ces merdes, si jamais il avait justement l’esprit capable de tabler sur autre chose que ce projet de défilé dont il est à l’initiative et qui, à défaut d’avancer ou même stagner, semble réellement reculer. Ce sont autant de jurons qu’il ne garde pas pour lui, sauf peut-être ce soir où tout semble être un peu mieux, un peu moins pire. Une accalmie avant une nouvelle tempête, sans doute, mais c’est bien assez pour que son cœur se remplisse d’un espoir nouveau tout en ayant la sensation que la douleur dans son poignet à force d’avoir usé et abusé des différents crayons soit justifiée. Les médecins lui ont dit d’y aller doucement, et il a miraculeusement hoché de la tête en pensant “allez vous faire foutre” et en obéissant à aucune recommandation. Son pied est encore dans un état misérable mais il a retrouvé des forces au fil des mois écoulés, assez pour marcher presque convenablement et faire dix mètres sans être essoufflé - ça se complique à onze, cependant. Assez, aussi, pour avoir su reprendre la garde de son fils, chez tonton Saül pour la nuit puisqu’Auden avait déjà anticipé qu’il ne rentrerait pas avant son réveil. Et puisque le petit dort, justement, il n’a pas l’impression de rater le moindre moment de sa vie: il sera là à son réveil et toute la journée ensuite ; il trouvera le temps de dormir plus tard ou jamais, peu importe, il a des choses à faire. Ils ont des choses à faire et un projet à mener, les choses semblant finalement avancer comme ils l’espèrent. Bien que largement en retard sur tous les délais possibles et inimaginables, aucun des deux hommes ne semble perdre espoir en leur projet commun, largement convaincus de sa viabilité. Ils sont doués, très doués. Ils savent travailler ensemble et les insultes et autres menaces de mort ne sont qu’un moteur. Il n’y a rien qui puisse raisonnablement les tenir éloignés de l’exécution d’un parfait chef d'œuvre, en toute honnêteté.

La soirée est placée sous le signe du café pour Auden, du vin pour James. Ce dernier vide petit à petit la cave de l’Italien sans que ce dernier n’y voit le moindre problème, lui qui n’aurait de toute façon jamais rien fait de ces bouteilles dont il ne sait pas laquelle vaut trois dollars ou trois mille. C’est Saül qui tournera de l’oeil en voyant ça, et c’est justement ce qu’il y a de plus amusant dans cette histoire, surtout alors qu’il lui dira en avoir lui-même bu, comme en cet instant alors qu’il finit par dérober le dernier quart de l’immense verre de l’Australien - le genre de verre qui peut contenir un litre et qu’on appelle ‘verre’ simplement pour la forme. Un sourire en coin, éternellement assis sur le sol de la pièce et ses bras ne servant qu’à retenir sa tête sur la table basse de l’atelier, il observe en silence - ô Miracle - le styliste apporter sa touche personnelle à ses propres dessins, hérésie qu’il n’aurait jamais tolérée de la part de qui que ce soit d’autre. Son trait est fin, assuré. Il apporte des idées auxquelles Auden aurait pu penser par lui-même, c’est évident, mais cela prouve bien qu’elles ne sont pas totalement stupides pour autant. L’italien laisse sa tête rouler contre son épaule, expirant doucement alors qu’il ressent peut-être pour la première fois des signes de fatigue. A l’horizon, il en est certain, il peut déjà observer l’obscurité devenir relative et le soleil se lever. Ils en auront la confirmation dans quelques minutes, quand Brisbane tout entier se lèvera de nouveau et qu’une nuée d’employés prendront possession des lieux, à son plus grand malheur. “J’aime bien l’idée mais si tu veux mon avis, je me contenterais pas d’ajouter ça à une robe. J’en ferais la pièce en elle-même.Ça, ce qui n’est aujourd’hui qu’un coup de crayon doré, ce qui sera demain un véritable travail de minutie et d’artiste, arboré par un mannequin pas choisi pour ses diplômes comme l’a dit James lui-même.

Et finalement, de la feuille autrefois blanche et aujourd’hui colorée de mille teintes différentes, c’est plutôt sur le visage fatigué de l’australien qu’Auden laisse son regard vaciller. Il a toujours aimé la lueur différente que prenait son regard dès lors qu’il se voulait concentré sur son travail, tout comme il a toujours su noter le moindre tique nerveux dont James lui-même n’a sûrement jamais eu connaissance, éternellement happé par ce même travail. C’est un artiste, lui aussi, et qui plus est un putain de bon artiste dont le seul défaut reste encore de se battre trop souvent avec ses mèches de cheveux pour que ce ne soit pas synonyme de temps perdu - mais n’osez pas demander à Auden pour autant s’il pense qu’il devrait les couper. La réponse serait négative. S’il avait ne serait-ce que pris le temps de peser le pour et le contre dans son esprit, sans doute en serait-il à nouveau venu à une réponse toute aussi négative à la question ‘est-ce que c’est une bonne idée?’ mais justement, Auden n’a jamais aimé suivre les bonnes idées. L'instant est suspendu dans le temps, leur esprit est rempli de mille nouvelles idées de tenues et autres dessins. Il l'observe travailler ainsi depuis des semaines et des semaines, l'australien, tant et si bien que ses bonnes résolutions de se concentrer sur leur travail ne peuvent qu'être reléguées au second plan. L'art prône toujours sur tout le reste mais c'est justement leur passion commune qui le pousse à agir de la sorte.

Ainsi, son premier geste se résume à prendre le crayon dans sa propre main pour le retirer de celle du styliste et le reposer un peu plus loin sur la table, soucieux de ne pas gâcher le dessin qu’il juge terminé - James voudra encore et toujours le perfectionner jusqu’à le rendre illisible, il le connaît. Son deuxième geste, c’est sa main encore abîmée par le passage de la balle qui l’initie, se plaçant à l’arrière du crâne du blond pour, sans aucune surprise finalement, venir poser ses lèvres contre les siennes dans un baiser qu’il veut passionné, langoureux et, surtout, nécessaire. Tout ce qu’il regrette, finalement, c’est que leur dernière discussion en date l’ait dissuadé de l’embrasser bien plus tôt, dès qu’il en a retrouvé l’envie pour la première fois, et ce peu importe toutes les merdes qu’il a pu raconter sur sa vie privée et tout ce qui s’en suit. Ce n’est qu’un baiser, il le lui assurera dès qu'ils y auront mis fin.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain Hu5cwsy Présent
ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain E0RdSs94_o
POSTS : 6649 POINTS : 0

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
CODE COULEUR : DarkMagenta
RPs EN COURS : (09) august #2flora #3lena #1halston #3ambrose #4mickey #1shiloh #5auden #21

(ua fantôme) auden #24



(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain SW6a5
willton #21 & #24 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20212223 (UA)24 (UA)

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #4 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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RPs EN ATTENTE : millie #4 › lashana #2


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cristina (scénario libre) › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

RPs TERMINÉS : (2024) auden #17millie #3auden #18lashana #1auden #20auden #22

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(2021) archie #4archie #6archie #7shiloh #1archie #8event open houseraphael #1archie #9 & mad #1archie #10channing #1mila #1eddie #1 & gabrielle #1archie #11lou #2raphael #2birthday party (halston #2)auden #1archie #13madison #2shiloh #2

(2020) archie #1archie #3itziar #1 (secret santa)lou #1birdie #1

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rps abandonnés:

AVATAR : joseph quinn.
CRÉDITS : avatar @selfmade, gifs sign @harley, gif cristina @jofridapettersen, gif weathertine @ellialola, gif willton @conjuringgifs, gif millie @ninigifs, gif shiloh @stefansalvatored, dessin @mapartche, userbars @loonywaltz.
DC : rory craine (ft. david corenswet) & blake aldridge (ft. austin butler)
PSEUDO : nairobi, charlotte.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 26/11/2020
https://www.30yearsstillyoung.com/t45699-fashion-is-my-second-favorite-f-world-james
https://www.30yearsstillyoung.com/t45730-james-i-don-t-get-lucky-i-make-my-own-luck
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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptyMar 12 Avr 2022 - 22:18


(c) harley
tastes so sweet but leave you feel sick pain.

Rien n'était plus apaisant aux yeux de James qu'un atelier désert donnant sur une ville partiellement endormie. Seule la présence d'Auden réchauffait l'atmosphère des lieux et l'aidait à tromper sa solitude – et c'était bien l'unique compagnie qu'il aurait accepté à ses cotés ce soir, alors qu'ils avaient un projet de défilé sur le feu et que celui-ci daignait enfin avancer après une trop longue stagnation. S'il n'avait jamais tenu rigueur à l'italien d'avoir atterri à l'hôpital et du économiser ses forces à son retour chez lui, James s'était promis de ne pas perdre une seule seconde de plus lorsque l'état du peintre leur permettrait de se mettre au travail. Et c'est ce qu'il faisait plusieurs soirs par semaine, s'éternisant volontiers entre ces murs jusqu'à parfois apercevoir les premiers rayons du soleil se lever sur Brisbane. Le temps n'était plus qu'accessoire dès qu'ils commençaient à créer. Dès que la mine d'un crayon se posait sur une feuille et redessinait les contours d'une future création, comme ici tandis que James retravaillait les tracés minutieux de l'italien pour y apporter sa touche personnelle et une vision qui leur appartienne à tous les deux. Quatre mains, voilà ce qu'il fallait pour accomplir un projet à la hauteur de leurs ambitions, et aucun d'eux n'avait l'intention d'économiser son énergie ou de laisser filer une seule minute qu'ils pourraient consacrer à parfaire ces dessins. Chaque journée en comptait toujours trop peu, quoi qu'ils fassent, ainsi chaque divergence d'opinion entre les deux artistes ne durait jamais bien longtemps avant qu'ils n'en reviennent à l'essentiel. Même deux tempéraments aussi marqués que les leurs ne sauraient altérer leur professionnalisme et leur besoin d'aller au bout du défi qu'ils s'étaient lancés. Il arrivait encore que le ton monte et que les esprits s'échauffent, bien sûr, tout comme certains crayons volaient parfois à travers la pièce lorsque la tension y était trop forte, mais ils parvenaient la plupart du temps à se raisonner. Il y avait de la place pour leurs deux esprits créatifs, entre ces murs, et ils avaient bien plus à gagner à travailler ensemble qu'à se faire la guerre. C'est précisément parce qu'il était convaincu depuis le premier jour qu'Auden et lui sauraient faire des merveilles en unissant leurs forces que James était ici, ce soir.

Et il ne regrettait pas sa décision, peu importe à quel point les choses avaient pu dégénérer la dernière fois que certains sujets sensibles avaient été effleurés et leurs deux egos mis à mal par certaines vérités. Ça n'avait pas d'importance, seul comptait tout ce qu'ils pourraient accomplir même avec peu d'heures de sommeil et un peu (trop) de vin ingurgité. James avait imposé ses conditions dès le départ et avoir le libre accès à la cave de l'italien en faisait partie, parce qu'il était dur en affaires et qu'il fallait bien qu'il y ait aussi quelques avantages à avoir entretenu une liaison avec son nouveau collaborateur. Ce passif leur permettrait simplement quelques familiarités, à l'instar de cette main qu'Auden aventurait bien souvent en direction du verre de vin du styliste et que James laissait faire sans même broncher. Il arquait parfois un sourcil, faussement contrarié, mais ne pensait même plus à faire la moindre remarque. Si le café seul ne suffisait plus à nourrir l'esprit créatif de l'italien, il en allait de son devoir de faire en sorte qu'il ne soit jamais en panne d'inspiration. Qu'était donc un verre de vin, au milieu de ce qu'ils créaient ici ? Aussi divin soit le vin en question. “J’aime bien l’idée mais si tu veux mon avis, je me contenterais pas d’ajouter ça à une robe. J’en ferais la pièce en elle-même.” Les remarques du peintre était généralement pertinentes, mais celle-ci frisait presque le génie. James le savait au moment où il avait accepté qu'ils travaillent ensemble et s'il avait toujours pensé en son for intérieur qu'Auden était un précurseur, il constatait à nouveau qu'aucune limite ne pouvait arrêter l'italien. Mais voilà, justement, des limites ils devaient s'en imposer que ça leur plaise ou non. « Ce serait surréaliste et dramatique à souhait. Et te méprends pas, c'est exactement ce que je recherche moi aussi pour cette collection. » Ils n'étaient pas là pour faire dans la demi-mesure, et ni Auden ni lui n'avaient pour habitude de s'encombrer de subtilité au moment de donner vie à leurs idées. C'est comme ça que les toiles de l'italien étaient aussi grandioses que parfois dérangeantes, et que plusieurs des robes que James avait pu présenter au fil des années avait déjà laissé le public médusé. Ils osaient tout, c'est en ça qu'ils se complétaient si bien. Seulement, il y avait un mais. « Mais ici on réalise des vêtements que les gens pourront porter, pas des œuvres d'arts destinées à finir dans un musée. L'idée est géniale, sur le papier, mais en pratique personne ne pourrait sérieusement se mouvoir avec ça. » Et à nouveau qu'il ne se méprenne pas, James lui-même était parfois allé à l’encontre de ce genre de logiques pour donner forme à des créations que beaucoup disaient trop avant-gardistes ou immettables. Mais la raison pour laquelle Auden était peintre et lui couturier, c'est que leurs arts se voulait autant semblables que drastiquement opposés. Une robe qui pèserait quarante kilos ou vous empêcherait de vous asseoir pourrait faire sensation, sans le moindre doute, mais vous prendriez le risque de n'en vendre aucune et de vous tirer une balle dans le pied. Ce qui n'empêchait pas James de nourrir la certitude qu'ils étaient faits pour travailler ensemble, précisément parce qu'ils tombaient rarement d'accord et faisaient toujours valoir leurs deux points de vue. Et c'est pour cette raison qu'il se remit au travail, leur vision commune recrée au fil de ses coups de crayons et chaque nouvelle idée couchée sur le papier, prête à être à nouveau débattue durant de longues minutes.

Un geste initié par l'italien le coupa cependant dans son élan et James n'eut pas même le temps de réagir que son crayon lui glissa entre les doigts pour atterrir entre ceux d'Auden. « Auden, j'ai pas fi- » La suite non plus, il ne l'avait pas vu venir, quand bien même la façon dont le peintre approcha son visage et déposa finalement ses lèvres contre les siennes eut tout de familier. Un élan qui trouvait parfaitement sa place dans la relation qu'ils partageaient autrefois, lorsqu'il était courant qu'une rencontre prétendument anodine amène à un énième rapprochement physique que ni l'un ni l'autre n'avait jamais pris la peine de freiner. A l'époque, James aurait exactement su comment répondre à ce baiser et il n'aurait pas hésité une seconde à glisser ses mains sous la chemise de l'italien et à plaquer son corps contre le mur le plus proche. Mais aujourd'hui ces automatismes avaient laissé la place à une hésitation nouvelle, une surprise imprégnée jusque dans chacun de ses muscles, raidis depuis plusieurs secondes. Parce qu'il retrouvait dans ce contact la passion qui avait toujours animé le peintre et qui si souvent avait su réchauffer son cœur à l'époque. Une passion désarçonnante, aujourd'hui pourtant, et qui lui valut de ne mettre fin à ce baiser qu'après quelques instants. « Qu'est-ce que tu fous ? » La question se voulait presque rhétorique à ce stade, alors qu'il sentait encore le goût de ses lèvres contre les siennes. Ce baiser, voilà ce qu'il tentait de comprendre, parce que si c'était loin d'être leur premier il n'en était pas moins synonyme de surprise après la manière dont leur échange avait tourné, la dernière fois, chez le peintre. James n'était pas assez naïf pour croire que l'attirance d'autrefois avait complètement disparu lorsqu'Auden était réapparu dans sa vie, mais c'était une chose de laisser la nostalgie l'envahir en se remémorant le passé et une autre de s'abandonner à ses pulsions comme s'il ne s'était rien passé. Et puis Auden avait Léo, aujourd'hui. Ce fichu Léo qui était peut être bon pour lui, après tout. « C'était quoi, ta manière de me faire comprendre que t'es heureux de travailler avec moi ? » Si ça n'était vraiment que ça, ils en riraient pour passer rapidement à autre chose, seulement James savait bien que même un impulsif comme Auden savait se contenter de mots lorsque c'était suffisant. « Depuis quand t'es devenu aussi difficile à suivre ? » Tout était simple, à l'époque, comme ce qu'ils partageaient. Et Auden était peut être adapte des coups de sang mais lorsqu'ils se retrouvaient tous les deux, James savait toujours à quoi s'attendre et qu'ils passeraient de bons moments sans jamais demander plus. Aujourd'hui, pourtant, il sondait ce même regard qu'il avait observé de si nombreuses fois sans savoir dire ce qui s'y passait. « Sois pas stupide. Imagine que Léo t'ait suivi et qu'il sabote tes freins. » D'accord, du peu qu'il avait vu du jeune homme il n'avait pas l'air de représenter la moindre menace, mais il lui avait bien dit qu'Auden s'était fourré dans le merdier en hébergeant cet amoureux transi. Et très franchement, James ne tenait pas à être mêlé à cette histoire plus qu'il ne l'était déjà. Surréaliste et dramatique étaient deux mots qui la dernière fois résumaient déjà suffisamment son échange avec l'italien.



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 (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain 2390413160 :
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23487 POINTS : 40

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)damon #15james #21ginny #115evelyn #2savannah #9


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

(willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain 6cec3c203940f6f6e8ed3f9e3682f4ef507bab22
modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › echomusings (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptyMer 13 Avr 2022 - 7:05

L’idée n’est pas qu’une idée. Je ne prends pas de mon temps pour me contenter de lui donner des conseils qu’il peut, ou non, décider d’écouter. Notre temps est précieux, le sien comme le mien, et personne n’a le loisir de le gâcher dans des instants futiles. Notre travail doit avancer, autant parce que c’est là le cours normal des choses que parce que nous avons déjà trop perdu de temps - par ma seule faute, je l'admets. « Ce serait surréaliste et dramatique à souhait. Et te méprends pas, c'est exactement ce que je recherche moi aussi pour cette collection. » Je souris sans un mot, mes yeux rencontrant les siens pour donner un maigre répit aux traits qu’il incruste sur le papier et dont je juge de la précision et de l’intelligence, comme si cette esquisse était une œuvre à part entière. Si le côté dramatique n’est pas nécessairement ce que je recherche, le surréaliste l’est bien plus. Notre collaboration sera quelque chose d’unique, inédit et, surtout, d’impossible à copier, peu importe le nom ou la renommée de la personne en face, imbue dans sa bulle de mannequins en sous-vêtements et qui ne pense qu’au profit. « Mais ici on réalise des vêtements que les gens pourront porter, pas des œuvres d'arts destinées à finir dans un musée. L'idée est géniale, sur le papier, mais en pratique personne ne pourrait sérieusement se mouvoir avec ça. » Bien sûr qu’il y avait un mais : rares sont les instants où nos deux avis convergent et se superposent parfaitement. Et si je suis loin d’être le premier à accepter une éternelle critique, celle de James sonne comme une presque mélodie à mes yeux - autant qu’elle m’exaspère tant toute la mauvaise foi du monde ne permet pas de totalement balayer ses idées du revers de la main. Cette dernière idée, bien trop portée sur les limites de son monde plutôt que sur l’idée de la pièce en elle-même, m’intéresse pourtant bien moins que tout le reste. “Fais de celle-là une oeuvre d’art et reproduit le motif en miniature ailleurs, si ton monde est aussi refermé que ça sur lui-même.” Je souffle, à moitié exaspéré seulement, peu intéressé par les codes précis de la mode. Il n’a qu’à reprendre le motif sur d’autres robes, d’autres accessoires, des chaussures même peut-être. Qu’importe. Je ne doute pas un seul instant que le Monde se l’arrachera de toute façon. Et un jour, comme les plus grands noms du monde de la couture avant lui, je ne doute pas que cette œuvre trouvera sa place dans un musée à son nom. Mais ça, il n’a pas besoin de moi pour le savoir. “Tes mannequins qui ne sont pas choisis pour leurs études sauraient marcher avec.” Et les photographes photographier, les invités s’ébahir, le monde entier s’émerveiller. Voilà tout ce qui m’intéresse, moi, bien au-delà de l’aspect pratique. Le monde doit s’adapter à l’art et non l’inverse, il n’y a qu’ainsi que les choses peuvent évoluer.

Rapidement, toute idée de débat se veut pourtant repoussée à plus tard, sûrement à notre prochaine réunion qui ne sera pas plus tard que demain (ou ce soir, j’imagine, précision oblige). Les lèvres scellées, la tête reposée contre mes bras croisés sur la table, je l’observe tirer des traits sur le papier sans penser à tout ce que je pourrais reprocher à son coup de crayon. Au contraire. Certains ont besoin de mots doux et de mélodies pour être apaisés ; cela n’a jamais été mon cas. Ma respiration se calme jusqu’à devenir parfaitement inaudible, mon esprit se vide un temps de tous problèmes et questionnements. Je ne réfléchis plus à rien lorsque mes doigts délivrent les siens du crayon de bois, ce à quoi il répond par de maigres mots. « Auden, j'ai pas fi- » Je ne réfléchis plus à rien non plus lorsque mes doigts retrouvent leur ancrage dans la nuque de l’artiste et que mes lèvres, elles, s’enivrent des siennes et de tous les vins qu’il a pu goûter récemment. Le geste n’est pas nouveau, absolument pas, et ce ne sont pas les années écoulées sans qu’il ait été exécuté qui auraient pu me le faire oublier le moins du monde. Et encore moins toutes les sensations qui en découlent.

Pourtant, si chaque action connaît effectivement ses propres conséquences, jamais je n’aurais pu imaginer que ce baiser connaîtrait une fin aussi abrupte, avortée bien avant l’heure. Mon visage recule de quelques centimètres, sans doute bien moins que le sien. Ce sont pourtant sur mes traits que la surprise se lit le plus sans que je ne l’ai appelée à comparaître. « Qu'est-ce que tu fous ? » Vraiment ? Le rôle du sainte nitouche qui n’a rien vu venir et qui jamais ô grand jamais n’aurait pensé prendre un tel chemin ? Non, il va trop mal à son teint pour que James puisse me laisser croire qu’il veut en jouer le rôle. Pire encore, je n’arrive pas à comprendre sa réaction et surtout pas ce qui la motive. Il y a peu de temps encore, il n’émettait pas la moindre objection. “Et toi alors ?” Je demande à mon tour, ces quelques mots pourtant lourds de sens alors que, de toutes les suites possibles à ce baiser, je n’aurais pas su en imaginer une aussi peu grisante que celle-ci. La surprise faisait partie intégrante de la majorité des schémas, mais jamais elle ne prenait une telle forme. Jamais James ressemblait autant au commun des mortels : et le problème n’est pas qu’il soit mortel, mais justement commun. « C'était quoi, ta manière de me faire comprendre que t'es heureux de travailler avec moi ? » - “Tu me vois comme un chien qui remue la queue avant sa promenade du jour ou quoi ?” Il le sait, James, que s’il joue le jeu des provocations alors je ne saurais que lui rendre la pareille, tout en ajoutant de l’huile sur le feu au passage. Je ne veux pas parler de notre travail, je veux encore moins parler de mes sentiments et, surtout, je ne veux pas parler du tout. Tout était simplement résumé dans ce baiser et je suis certain qu’il l’aurait compris, s’il n’avait pas eu ce besoin d’y mettre un terme aussi rapidement. Ses questions appellent les miennes et blessent mon ego au passage, ce qui n’est jamais une bonne nouvelle pour personne.

« Depuis quand t'es devenu aussi difficile à suivre ? » Je m’offusque dans un froncement de sourcils, ne voyant ni la raison, ni l’utilité de tels mots. Je ne suis jamais arrivé avec un manuel pour qu’il sache comment m’appréhender, je n’ai jamais non plus cherché à ce que ce soit les cas. Les confessions, les aveux, il est le seul à les avoir amenés tant ils sont rares de ma personne. Ce qui n’est pas rare, c’est le nombre d’autres personnes avec qui j’ai partagé une nuit ou plusieurs ; et aucune d’entre elles n’a entendu de tels mots de ma part. “De quoi tu parles ?” Je sais, bien sûr, qu’il fait une allusion à peine voilée à la dernière véritable conversation que nous avons eue, laquelle avait très certainement pour but de poser des barrières inutiles entre nous. Ou tout du moins, c’est ce qu’il en aura compris quand, de mon côté, je ne cherchais qu’à gagner du temps pour mieux minimiser un passé commun. Il ne fait jamais bon de donner trop de force à un paramètre hors de contrôle, uniquement maintenu par des souvenirs communs et immuables. Il valait mieux, pour tout le monde, qu’il ne les voit que sous le prisme d’une relation charnelle et rien d’autre, simplement animée par des pics d’inspirations artistiques. Alors oui, c’est à mon tour de déjà jouer au con et de feindre l’ignorance, simplement parce qu’il s’agit là du moyen le plus rapide pour lui expliquer mon point de vue, encore largement embrumé, sur la situation. Notre situation. « Sois pas stupide. Imagine que Léo t'ait suivi et qu'il sabote tes freins. » J’ai un rire amer, bien plus à cause du sens de ses mots que de la possibilité d’une vendetta de la part du gamin. Lui non plus, je ne m’étais pas attendu à le voir utilisé comme un argument. Contre moi, qui plus est. “Tu as appris que j’étais marié et ton seul problème c’est un gamin avec qui j’ai aucun lien ?” Et qu’il n’ose pas un seul instant parler de Ginny, ce n’est pas ce que je dis. Je ne lui donne pas de pistes pour qu’il me trouve des reproches, je m’occupe simplement de creuser et révéler les faiblesses des siens, trouvés à la va-vite. “Depuis quand t’en as quoi que ce soit à foutre, même ?” Il a sa vie, j’ai la mienne, et tant que cela n’impacte pas négativement notre art, et aujourd’hui notre collaboration, alors il est de mise de ne pas chercher à en savoir plus que nécessaire sur la façon dont l’autre occupe son temps. Personne n’a clairement statué cette règle mais ce n’est pas pour autant qu’elle n’existait pas. “Il est parti. Léo.” J’annonce froidement, sans aucune émotion, n’ayant de toute façon pas à lui en cacher tant que ça. Il fait sa vie, lui aussi, je m’en moque bien. Je me recule un peu plus encore de lui, assez pour pouvoir observer le moindre trait de son visage et non plus les nuances claires de ses yeux. “Donc si tu voulais l’utiliser comme une excuse, cherche encore, je t’en prie.Et cherche vite, James. Mon regard est infiniment plus dur, mes réactions animées uniquement par la blessure qu’il vient de créer et dont je n’aurais jamais cru nécessaire de me protéger, venant de lui. Ce n’est pas la première fois qu’un baiser est revu sous un angle raisonnable, à peine consommé simplement pour être repoussé à plus tard parce que pour le moment encore le travail et l’élan d’inspiration artistique est la seule chose qui importe, mais je sais qu’en cet instant il n’y a rien de tout ça. Alors vas-y, James, je t’en prie. Explique-moi. A défaut d’avoir encore toute la nuit, une nouvelle journée s’offre déjà à nous.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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POSTS : 6649 POINTS : 0

TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
CODE COULEUR : DarkMagenta
RPs EN COURS : (09) august #2flora #3lena #1halston #3ambrose #4mickey #1shiloh #5auden #21

(ua fantôme) auden #24



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willton #21 & #24 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20212223 (UA)24 (UA)

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #4 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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RPs EN ATTENTE : millie #4 › lashana #2


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cristina (scénario libre) › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptyMar 3 Mai 2022 - 22:38


(c) harley
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Quiconque connaissait Auden et James savait que deux tempéraments tels que les leurs ne cohabiteraient pas facilement même dans un atelier réputé pour être immense. Que cet endroit était bien souvent le théâtre d'interminables débats et d'affrontements par crayon interposé. Mais quiconque connaissait aussi leur désir de marquer les esprits grâce à cette collaboration d'un genre unique savait qu'ils avaient précisément choisi de travailler ensemble pour toutes ces raisons. Parce qu'ils ne tombaient que rarement d'accord, qu'il soit question des motifs d'une robe ou de la coupe d'un tailleur, et que ces divergences d'opinion menaient aussi bien souvent à de puissants et d’implacables élans d'inspiration. A croire que ça les amusait, de se pousser à bout et de tester mutuellement leurs limites jusqu'au point où chacun ressentait l'irrépressible besoin de prouver à l'autre qu'il avait les meilleures idées, quand ils se complétaient en vérité à chaque fois. Le peintre indomptable et le couturier inflexible formaient alors un duo détonant mais ô combien productif : ils savaient tous les deux qu'ils passeraient toutes leurs nuits enfermés dans l'atelier si c'était le seul moyen pour eux de réaliser la collection dans les temps et alors qu'ils ne cessaient d'avoir de nouvelles idées. Des idées pas toujours des plus réalisables, mais toutes incontestablement brillantes. “Fais de celle-là une œuvre d’art et reproduit le motif en miniature ailleurs, si ton monde est aussi refermé que ça sur lui-même.” Que sa remarque ait passablement agacé Auden n'avait rien d'une surprise lorsqu'on savait que l'italien n'avait jamais laissé la moindre règle se dresser entre lui et son art. Et pour ça, certainement que James ne pouvait s'empêcher de l'envier, ayant plus de difficultés à s'émanciper entièrement des codes qui régissaient l'univers de la mode. Il les avait transgressé à plus d'une reprise, pourtant, et même réinventé au fil des années lorsque ses choix avaient durablement permis de moderniser l'image de Weatherton. C'était une chose à laquelle il était particulièrement attaché dès l'instant où il avait pu prendre la suite de son grand-père. « Ça va peut être te surprendre, mais je t'ai pas attendu pour briser les codes Auden. » Il lui glissa une œillade malicieuse, en vérité convaincu que l'italien avait encore en mémoire tous les soirs où James lui avait longuement partagé le récit de ses prouesses, et toutes les fois où ses décisions avaient pu pousser les plus dubitatifs à le traiter d'illuminé. « Mais il y a des limites à l'excentricité que peuvent tolérer même nos clients les plus riches. » C'était eux qui étaient encore parfois étroits d'esprit, pas lui. Et c'était eux qui achetaient leurs robes et faisaient vivre Weatherton depuis des décennies. Oh bien sûr, James pourrait se contenter d'habiller des actrices et des influenceuses pour tous les tapis rouge du pays, mais ce serait cracher sur l'héritage de sa famille que de prétendre que Weatherton pouvait tourner le dos à la majeure partie de sa clientèle. Des femmes d'affaires, des politiciennes, d'éminentes journalistes aux goûts résolument plus classiques. « Je doute pas que tu détesteras chacun d'entre eux lorsque tu devras les rencontrer. » James ne prétendrait pas lui non plus qu'il raffolait de ces rencontres avec des individus bien souvent greffés à leur coupe de champagne et incapables de tenir une conversation qui n'ait pas trait à leur piscine flambant neuve. “Tes mannequins qui ne sont pas choisis pour leurs études sauraient marcher avec.” Cette fois c'est un rictus moqueur qui étira le coin de ses lèvres. « Pour une raison qui m'échappe, cette formulation a l'air de t'avoir marqué. » A moins qu'il se fasse subitement le défenseur de la veuve et de l'orphelin.

Ce que James s'expliquait encore moins, cependant, c'est la tournure que prit bientôt cet échange. S'ils avaient l'habitude que leurs discussions soient relevées par des piques moqueuses qui n'avaient bien souvent vocation qu'à les stimuler davantage, il en allait bien autrement des contacts physiques. Tout du moins depuis qu'Auden avait refait éruption dans sa vie et que les deux hommes alternaient entre reproches à peine voilés et discussions nostalgiques autour de leur passé commun. En somme, rien n'était vraiment simple depuis le début de leur collaboration mais ils n'avaient jusqu'ici partagé que des regards en coin et des sourires souvent bien plus sincères qu'ils ne voudraient l'un et l'autre l'avouer. Ce baiser, lui, venait donc contrarier les plans d'un James convaincu que ce genre de choses avaient forcément tout d'une mauvaise idée dans l'état actuel des choses. Parce qu'il n'était pas censé être question de ça, aujourd'hui, entre l'italien et lui. Parce que ça venait remuer encore plus un passé déjà sujet à diverses remontrances la dernière fois qu'ils s'étaient risqués à l'effleurer. Parce qu'Auden était censé avoir quelqu'un d'autre à l'esprit – une femme, un amant, ou dieu sait qui d'autre encore. Parce que James, lui, pensait à Archie bien trop souvent et avec bien trop d'impatience au fond du cœur pour qu'embrasser un autre homme ne le fasse pas se sentir coupable. Ce serait pourtant si simple de simplement s'abandonner à ce contact, entre les bras d'un homme qui ne craindrait pas d'assumer leur attirance ou d'avouer tout haut avoir goûté à ses lèvres. Mais parce que ce serait plus simple ne signifiait pas forcément que ce serait la bonne chose à faire. “Et toi alors ?” L’œil inquisiteur, James se tourna complètement dans sa direction et abandonna pour de bon l'idée de récupérer son crayon. « Moi ? J'essaie de bosser, je pensais que c'était ce qu'on était censé faire ensemble. » Oh, c'était probablement lâche de sa part d'invoquer cette idée comme si elle impliquait de conserver une distance de sécurité standard que ce baiser avait remis en question. Mais c'était précisément parce que le boulot était la seule chose à laquelle il puisse tenter de se raccrocher pour ne pas avoir à glisser sur un terrain épineux qu'il l'utilisait ici comme une défense. “Tu me vois comme un chien qui remue la queue avant sa promenade du jour ou quoi ?« J'en sais rien, à toi de me le dire. » Bien sûr que non, Auden n'était pas le genre d'homme à vous gratifier d'un baiser simplement pour exprimer le plaisir qu'il éprouvait à partager votre compagnie. Mais c'aurait été bien plus rassurant si ça avait été le cas, ainsi le sujet aurait été aussi vite balayé et eux auraient pu se remettre au travail.

De quoi tu parles ?” Jouer à celui qui ne voyait pas où il voulait en venir ne lui allait pas au teint, Auden était bien trop intelligent pour être crédible un seul instant dans ce rôle. Ni lui ni l'italien n'avait vraisemblablement envie de reparler de la dernière fois, de remuer tout ce qui avait été dit mais aussi tout ce qui avait été laissé en suspend. Les confessions de l'autre soir avaient laissé la place à bon nombre d'interrogations que personne n'avait encore eu le cran de formuler tout haut. « Je pensais que les choses étaient claires entre nous depuis l'autre soir. Tu m'as donné l'impression de vouloir qu'elles le soient, en tout cas. » Lui aussi, il savait être d'une mauvaise foi redoutable, à ce jeu-là les deux hommes n'avaient jamais manqué de ressource. Et c'était bien plus simple de le rendre seul responsable de la manière dont avaient pu tourner les choses, après tout et si on lui demandait James trouverait le moyen d'accuser Auden et son maudit amant. Léo, qui aujourd'hui encore revenait au beau milieu de leur échange comme un boomerang bien décidé à vous revenir entre les mains peu importe la force avec laquelle vous pourriez le lancer. “Tu as appris que j’étais marié et ton seul problème c’est un gamin avec qui j’ai aucun lien ?” Passablement agacé de passer pour celui que cette relation obsédait, James poussa un soupire exaspéré. « Qu'est-ce que tu veux entendre ? Que je pense que ton mariage est une connerie ? » Oh, c'était sans doute une très mauvaise idée d'aller par là et James était encore assez lucide pour s'en rendre compte. Ce n'était pas pour rien s'il avait habilement évité le sujet jusqu'ici, quand bien même il l'avait surtout fait par estime pour l'italien. « A mes yeux tous les mariages le sont, c'est pas comme si je m'en étais déjà caché. » Alors qu'il ne le prenne pas personnellement : il aurait trouvé son union avec Ginny stupide même si la jeune femme partageait encore le quotidien du peintre. Le fait que ce ne soit pas le cas et qu'il n'ait probablement aucune envie d'entrer dans les détails ne faisait finalement que le conforter dans ce qu'il en avait toujours pensé.

Parce qu'Auden avait raison sur un point : ce n'était pas de le savoir marié qui lui avait valu de se sentir frustré et blessé dans une certaine mesure, l'autre soir. Parce que ce n'était pas sa femme qui partageait à ce moment-là le quotidien d'Auden, mais ce type qui semblait à peine sorti de l'adolescence et dont James supportait difficilement qu'il puisse l'avoir indirectement remplacé dans la vie du peintre. Ce n'était pas qu'il jalousait Léo, c'est qu'il avait bien moins facilement digéré le silence de son ancien amant que ce qu'il avait prétendu. Pourtant James ne lui avait jamais imposé la moindre contrainte, la moindre attache. Il n'avait jamais formulé ses sentiments à voix haute, ni même consenti à avouer ce qu'il éprouvait. Il ne l'avait jamais placé au pied du mur, n'avait jamais exigé d'être plus qu'un amant parmi ceux que l'italien était en droit d'avoir et n'avait jamais envahi son intimité sous prétexte qu'il n'était pas le seul. “Depuis quand t’en as quoi que ce soit à foutre, même ?” Instinctivement, il voulut lui répondre qu'il n'en avait strictement rien à faire mais la manière dont son poing se referma sur la surface de la table le trahirait avant même qu'il ait tenté de rendre son discours convaincant. Au lieu de ça, il tenta une réponse un peu plus franche, pas forcément plus diplomate. « Tu peux baiser qui tu veux, Auden. J'ai juste aucune envie d'être mêlé à ça, or la dernière fois c'est ce qui est arrivé. » La dernière fois que ton amant a fouillé dans ton téléphone et jugé bon de se faire passer pour toi. Un épisode rapidement balayé par l'italien mais qui avait au moins eu pour mérite de rassurer James sur un point : s'il n'avait pas hésité à le rayer de sa vie à l'époque, il avait probablement un peu trop de scrupules aujourd'hui pour recommencer aussi facilement. A moins qu'il ne fasse tout ça pour leur collaboration. Mais alors, pourquoi ce baiser ? Pourquoi après lui avoir donné toutes les raisons de penser qu'il n'y avait rien, qu'il n'y avait jamais rien eu et qu'il aurait été complètement fou de penser un jour le contraire ? “Il est parti. Léo.” Cette fois, James garda le silence plusieurs secondes avant de pivoter à nouveau son visage en direction du sien. Là, un rictus bien plus amer fendit la ligne de son sourire. Il riait jaune. « Oh, tout s'explique alors. » Cette fois il n'y avait plus la moindre place pour une quelconque subtilité : James était à nouveau blessé dans son orgueil, incapable de ne pas faire le rapprochement entre le départ de son cher Léo et le baiser d'aujourd'hui. Car c'était bien ce dont il s'agissait n'est-ce pas, d'une relation de cause à effet ? « Ta distraction du moment a fichu le camp et tu t'es dit que ce bon vieux James avait peut être encore un peu de tendresse à offrir. » Ce bon vieux James, idiot de son état, qui à l'époque s'était déjà suffisamment pris au jeu de leur liaison pour n'avoir pas su prédire le moment où Auden déciderait d'y mettre un terme. Aujourd'hui il faisait tout l'inverse, simplement parce que le type qui le regardait avec des étoiles plein les yeux avait pris ses clic et ses clac. Amusant, vous admettrez. « Il doit vraiment t'avoir brisé le cœur, ton Léo. » Après tout, tout semblait aller pour le mieux entre eux la dernière fois que James était passé et que l'italien avait tenu à lui prouver par une démonstration sans équivoque qu'il lui donnait toute la tendresse qu'il lui fallait. “Donc si tu voulais l’utiliser comme une excuse, cherche encore, je t’en prie.« Comme excuse pour quoi, refuser de te servir de lot de consolation ? » Ses deux yeux plantés dans les siens, James croisa les bras sur son torse avec l'intention de percer à jour les motivations de l'italien. L'agacement était palpable dans son regard et jusque dans la façon dont il contracta la mâchoire. « Qu'est-ce que t'espérais, Auden ? Que parce que tu te sentirais un peu seul t'aurais qu'à claquer des doigts pour que je te retombe dans les bras ? » Et après quoi, est-ce qu'il le jetterait à nouveau pour aller butiner d'autres fleurs ? Est-ce qu'il irait retrouver un amant éperdu ou une épouse envolée ? « Je sais pas si je devrais me sentir flatté ou inquiet que t'aies trouvé personne d'autre vers qui te tourner. » Est-ce qu'il s'était vraiment mis tout son répertoire téléphonique à dos pour se rabattre sur lui, après la manière dont les choses s'étaient passées entre eux ? James refusait de croire qu'il n'y avait pas quelqu'un là dehors qui aurait pu lui donner ce qu'il voulait et qu'Auden n'aurait pas traité d'adolescente contrôlée par ses émotions la dernière fois qu'ils s'étaient risqués à évoquer le passé. « Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai besoin d'utiliser ton amant comme excuse ? » Son ton redevint plus calme, posé et presque hésitant, lorsqu'il effleura le sujet qu'il ne pensait pas un seul instant évoquer ici et maintenant. La présence d'Archie dans l'équation était une donnée encore inconnue d'Auden, pourtant elle faisait partie des nombreux facteurs pour lesquels toute cette situation était devenue subitement aussi compliquée. James ne pensait pas devoir soulever la question, ou peut être qu'il s'était convaincu de ne pas avoir de raison de le faire tant que... quoi ? Tant qu'Archie et lui ne formeraient pas un couple tout ce qu'il y avait de plus officiel ? Tant qu'Auden paraîtrait plus intéressé par l'idée de boucler cette collection que par celle de l'interroger sur sa vie privée ? Si seulement il avait pu prévoir que les choses dégénéreraient aussi vite, il aurait peut être pu prédire que les mots lui manqueraient pour démêler ce sac de nœuds.



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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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AVATAR : Richard Madden
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DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptySam 7 Mai 2022 - 13:27

« Ça va peut être te surprendre, mais je t'ai pas attendu pour briser les codes Auden. » Il le sait, oui. Le reproche ne visait pas James lui-même, seulement le monde de la mode. Il ne se serait pas entiché d’un homme qui n’aurait eu que pour but de respecter les codes, cela ne fait aucun sens, et c’est justement pour tout le contraire qu’il a décelé le talent de l’australien et su l’apprécier à sa juste valeur. Simplement, tout était moins compliqué quand son propre nom n’était pas lui aussi assimilé à ses créations, parce qu’Auden rêve de toujours plus grand, toujours plus provoquant. Il n’est pas son seul maître par envie mais bien par besoin, la simple idée d’avoir une règle à suivre le rendant malade. Mais il sait, oui. Il sait que James est doué, il sait qu’il révolutionne son monde ; tout comme il sait que ce genre de chose a besoin de temps pour être acté. Alors il se contente de souffler, ne voulant pas créer un conflit sur ce point là. Ce n’est pas pour autant qu’il abandonne sa propre idée, elle se veut simplement repoussée à plus tard. « Mais il y a des limites à l'excentricité que peuvent tolérer même nos clients les plus riches. » Voilà la conclusion qu’il attendait sans vouloir l’entendre: les clients riches sont ceux qui décident du reste, que ce soit pour le monde de la mode ou celui des peintures. Simplement, en peinture au moins, personne ne regarde le temps dehors pour savoir quel tableau afficher dans son immense salon. « Je doute pas que tu détesteras chacun d'entre eux lorsque tu devras les rencontrer. » Le rire de l’italien est automatique et sincère, il en oublierait presque le sujet antérieur. “J’ai vraiment une tête à faire des courbettes ? Non non, hors de question.” Il est là pour l’art, il est là pour les idées, il est là pour James mais il n’est certainement pas pour rencontrer des investisseurs ou de possibles acheteurs. Ce n’est pas ce qui l’intéresse et, par conséquent, il ne le fera pas, enfant habitué à suivre uniquement ses désirs.

Peut-être aurait-il dû peser le pour et le contre de cette idée avant de la mener à bien, parce qu’ainsi au moins Auden aurait pu comprendre qu’embrasser James par simple envie ne lui amènerait qu’une avalanches de reproches et serait le déclencheur d’une discussion qu’il n’avait pas envie d’avoir. Pour cause, il ne l’avait pas vue venir, s’étant simplement attendu à ce qu’il réponde à son baiser par un autre et qu’ils n’en fassent pas le moindre commentaire, sauf peut-être de dire à James qu’il empeste le vin et qu’il en est de même pour Auden et le café. L’un aurait critiqué la façon d’embrasser de l’autre en disant qu’il n’avait rien connu d’aussi pire depuis leur dernière fois et le styliste aurait pu reprendre son crayon face à un Auden plus concentré que jamais sur le besoin d’avancer leur travail. Tout ça n’est arrivé que dans son esprit habitué à user d’imagination. « Moi ? J'essaie de bosser, je pensais que c'était ce qu'on était censé faire ensemble. » Désormais, ce n’est qu’un rire faux et sans nul doute blessé que l’italien esquisse, lui qui a bien vite retrouvé sa place à une distance raisonnable du créateur. “C’est sûr, on a jamais fait les deux en même temps.” Il rétorque d’un ton faux au possible, gardant pour lui des mots plus crus. Comme s’ils n’avaient jamais bossé et baisé, comme si l’un avait un jour freiné l’autre. James cherche des arguments dans l’urgence et Auden le déteste sincèrement de jouer à ce jeu là alors qu’il n’y a qu’eux dans cette pièce. « J'en sais rien, à toi de me le dire. » Aux paroles acerbes se mêle le regard noir, l’ambiance ayant chaviré bien plus rapidement que le Titanic.

Auden enrage de ne pas avoir su prédire la réaction du blond, tout comme il enrage de cette réaction en elle-même, justement. Il n’avait à ses yeux aucune raison d’agir ainsi et si finalement Auden n’a pas su prévenir de la suite des événements, cela ne peut être qu’à cause du caractère indomptable de l’artiste. Pas de lui, non, bien sûr. « Je pensais que les choses étaient claires entre nous depuis l'autre soir. Tu m'as donné l'impression de vouloir qu'elles le soient, en tout cas. » Si seulement James savait à quel point il s’en mord les doigts, de l’autre soir et de tout ce qui a été dit. Il avait besoin d’une conclusion en ce sens, mais il sait qu’il aurait pu les y amener différemment, sans doute avec un peu plus (un minimum, en réalité) de considération pour l’australien. Il devrait être habitué à ses états d’âme, pourtant, il devrait savoir que ce sont les petits détails qui tiennent leur importance dans ce genre d’instants et non les grandes tirades vouées à lui faire comprendre qu’il n’est rien ni personne. Bien sûr que si, il est quelqu’un, autant pour Auden que pour le reste du monde. Que pourrait-il bien répondre à tout ça, pourtant ? L’italien n’en sait rien, il en perd son latin autant qu’il se perd lui-même, entre mauvaise foi et incapacité à parler avec le cœur - eurk. La seule chose qui lui vienne à l’esprit, finalement, ce sont des insultes envers James destinées à lui faire comprendre qu’il est con, à ne pas comprendre l’énigme qu’Auden corse un peu plus encore à chacune de leurs rencontres. “C’était qu’une impression.” Sont finalement les mots qu’il arrive à articuler, ceux qui lui coûtent bien plus que quiconque pourrait l’imaginer. Il soutient son regard pour se donner de la contenance, l’expression figée et dure. Il a joué le rôle qu’il devait avoir, l’autre soir, voilà tout ce qu’il a fait, et sans doute avait-il espéré que James fasse semblant de se prendre au jeu simplement pour les laisser respirer et faire comme si de rien n’était. Le plan était voué à l’échec, c’est évident de complexité. Il s’est fait autant d’illusions qu’une adolescente dans son journal intime.

« Qu'est-ce que tu veux entendre ? Que je pense que ton mariage est une connerie ? A mes yeux tous les mariages le sont, c'est pas comme si je m'en étais déjà caché. »
Change de sujet James, j’ai aucune envie de parler de mon mariage avec toi.

Ginny n’est peut-être plus là, et elle ne reviendra sans doute jamais, mais Auden continue de l’aimer terriblement autant qu’il ne supporte pas l’idée que le moindre reproche puisse être associé à la jeune femme et à la mère de son enfant. Même de la part de James, cela ne passe pas. La seule différence, c’est qu’un autre aurait déjà pris son poing dans le visage à ce stade de la discussion, là où l’australien a encore le droit à des conseils sincères, se résumant à se la fermer s’il tient un tant soit peu à la vie. Et cette fois-ci, il n’y a pas le moindre sous entendu à chercher et encore moins à trouver: personne n’a le droit de parler en mal de sa femme, peu importe l’état de la relation entre eux. « Tu peux baiser qui tu veux, Auden. J'ai juste aucune envie d'être mêlé à ça, or la dernière fois c'est ce qui est arrivé. » Il peut baiser qui il veut, sauf James apparemment. Auden roule des yeux, ne comprenant pas pourquoi il semble faire des montagnes d’un rien. “Il est juste passé sous ton nez James, je pense que tu vas t’en remettre.” Et il lui a envoyé quelques sms, certes, d’accord - mais pour ça au moins, Auden n’y est pour rien, et il n’aurait pas soutenu l’idée. Le fait d’embrasser Léo sous les yeux du créateur, par contre, était purement et uniquement sa propre initiative, et il n’aurait pas cru qu’il le lui reprocherait aujourd’hui encore. Des baisers, il en a échangé bien d’autres encore, celui-ci n’avait rien de particulier.

Sans doute bien malgré lui, Auden se doit pourtant de préciser l’état de sa relation avec Léo aujourd’hui et le fait que, justement, il n’y ait plus de Léo. Cet aveu marque plusieurs secondes de silence entre eux, se concluant par un sourire de la part de James. Sombre connard. « Oh, tout s'explique alors. Ta distraction du moment a fichu le camp et tu t'es dit que ce bon vieux James avait peut-être encore un peu de tendresse à offrir. » - “Je peux baiser qui je veux, non ?” Passablement agacé, ce sont les propres mots de James qu’il utilise désormais contre lui, incapable de comprendre pourquoi il semble déduire une hiérarchie sentimentale entre lui et Léo à partir d’un rien. Pire encore, il est surtout agacé qu’il ait décidé de mettre le jeune artiste sur un tel piédestal alors qu’Auden n’en aurait pas fait de même, bien moins assuré de la place qu’a tenu le canadien dans sa vie. Et si tout n’est question que de baiser, alors il n’a aucun mal à reprendre le terme pour parler d’eux deux, de lui et de James, et de résumer plusieurs années à si peu, simplement parce que c’est lâche mais ô combien arrangeant en cet instant. « Il doit vraiment t'avoir brisé le cœur, ton Léo. » A défaut de soupirer une fois de plus, c’est un sourire qu’Auden affiche, connaissant déjà sa réponse à cela. Il a toujours été ce genre de gamin à répondre par un coup de pied lancé de toutes ses forces face à une simple pichenette contre le dos de la main. “Comme moi je te l’ai brisé James, c’est ça dont tu veux parler ? Tu penses qu’il t’a vengé avec quelques années de retard ?” C’est ça, justement, dont Auden ne voulait surtout pas parler, conscient qu’aborder le sujet ne changerait rien à leur passé et n’améliorerait pas leur futur pour autant. Ils ne feraient qu’ajouter de la gêne supplémentaire là où ils n’en ont pas besoin, toute leur énergie devant être utilisée pour leur travail. Il n’est pas toi ; il le lui a dit, pourtant, mais James n’a pas voulu écouter. Pour lui avoir brisé le coeur, sans doute aurait-il déjà fallu qu’il ait développé des sentiments pour lui. Le fait qu’il comble un vide dans sa vie n’est certainement pas un sentiment, par exemple.

Au fond de lui, pourtant, Auden reste convaincu que le problème n’est pas Léo. Qu’il n’est pas Ginny non plus. Qu’il n’est pas lui-même - évidemment - et que, par conséquent, James lui cache encore quelque chose, idée qu’il n’apprécie que peu. « Comme excuse pour quoi, refuser de te servir de lot de consolation ? » Il soutient son regard sans la moindre difficulté, l’agaçante impression que leur conversation tourne pourtant en rond. James veut entendre des mots que l’ego d’Auden lui empêche de simplement prononcer, quand bien même cela pourrait aider à résoudre le nœud de bon nombre de leurs problèmes. Depuis quand James Weatherton a-t-il une aussi basse estime de lui-même ? Il l’apprécie pour ses idées impossibles, ses rêves majestueux, son talent incomparable. Jamais Auden ne verrait en lui un lot de consolation, tout comme jamais il ne donnerait la moindre importance à une telle personne, plate et inutile. “Compte pas sur moi pour te flatter et te dire mais non James, t’es tout sauf un lot de consolation, tu l’as jamais été et toutes ces merdes. Va te faire foutre.” S’il ne veut pas comprendre et s’il s’obstine à poser des mots inadéquats sur leur relation, alors ce n’est pas le problème d’Auden. Il n’a jamais aimé venir en aide à autrui et puisque l’australien est seulement animé par sa mauvaise foi et son ego abîmé, ce n’est en rien son problème. « Qu'est-ce que t'espérais, Auden ? Que parce que tu te sentirais un peu seul t'aurais qu'à claquer des doigts pour que je te retombe dans les bras ? » Oui. Bien sûr que oui, c’est tout ce qu’Auden pouvait espérer, assez naïvement, de se dire que s’il en avait envie alors il en était sûrement de même pour James, lequel avait aujourd’hui dû lui excuser son comportement passé et la façon dont il a mis un terme à leur entente (relation ? lot de consolation ?). Son silence est une réponse en soi, sa mâchoire serrée ne venant que confirmer l’évidence: James frappe dans le mille et cette idée de vulnérabilité rend Auden totalement fou en retour. Ils s’entendaient si bien avant, pourquoi ne pourraient-ils pas simplement recommencer ? “C’était qu’un baiser.” Il marmonne dans sa barbe, défense de pacotille. L’italien se préserve comme il peut dans une situation où il s’est lui-même mis dans la merde. « Je sais pas si je devrais me sentir flatté ou inquiet que t'aies trouvé personne d'autre vers qui te tourner. » Parce qu’il n’y avait que lui pour cocher toutes les cases, comme toujours. “Ferme la James.” résume plus ou moins sa pensée et son manque d’envie de lui avouer qu’il n’a pas cherché, tout simplement parce qu’il ne voulait personne d’autre. Alors qu’il décide d’être flatté ou inquiet, peu importe, à ce stade là Auden est persuadé de ne plus rien en avoir à foutre, les insultes prenant peu à peu le pas sur le reste des mots sortant de sa bouche.

« Qu'est-ce qui te fait croire que j'ai besoin d'utiliser ton amant comme excuse ? » Il comprend rien qu’à son ton que la discussion prend une tournure différente, bien plus axée sur les confessions que les reproches. Alors il lève un sourcil étonné et sans doute aussi moqueur, le tout avant de finalement laisser un rire franc mais glacial éclater. Tout ça pour ça. “Tu fais pas dans les amants, James.” Qu’il l’interprète comme il le souhaite, mais l’avis de l’italien est bien tranché. James ne fait pas dans les amants parce qu’il n’en a ni le temps ni l’envie ; James tombe amoureux comme un con et il pose des barrières autour pour se protéger, des faux mots pour ne pas appeler un chat un chat. Et l’idée de ne plus être cette personne et d’avoir perdu ce rôle - chute qu’il a lui-même orchestrée, certes - a tout pour blesser l’italien dans son estime. “Pourquoi tu m’as rien dit ?” Tout aurait sans doute été un peu plus facile, un peu moins dangereux. Au moins, l’italien aurait été fixé.











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James Weatherton
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le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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willton #21 & #24 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20212223 (UA)24 (UA)

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #4 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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cristina (scénario libre) › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptySam 28 Mai 2022 - 19:42


(c) harley
tastes so sweet but leave you feel sick pain.

J’ai vraiment une tête à faire des courbettes ? Non non, hors de question.” Déterminé quelques secondes plus tôt à faire valoir son point de vue auprès d'Auden, James étira cette fois un sourire sincèrement amusé. Il le savait, bien sûr, que l'italien abhorrait la simple idée de faire des courbettes au gratin de Brisbane et de vendre le fruit de leur travail autour d'une coupe de champagne. Il le savait parce qu'ils étaient exactement les mêmes, qu'il y avait peu de choses que James déteste lui-même autant que devoir jouer le jeu de ces interminables serrages de mains auprès de ces individus barbants. Ce n'était pas pour ça qu'il créait, ce n'était pas ce qui le tenait éveillé durant ces longues soirées passées enfermé entre les quatre murs de son atelier, à donner vie aux tréfonds de son imagination. Plaire à un public n'avait jamais été le but recherché, pour autant nier que ses collections dépendaient de l'accueil de ce même public serait suicidaire et hautement préjudiciable à Weatherton. Ils ne pouvaient pas s'en affranchir et espérer subsister malgré tout : ils auraient toujours besoin de gens pour porter leurs créations, et par chance ces mêmes gens étaient toujours prêts à dépenser des fortunes pour se les procurer. « Tu veux le beurre et l'argent du beurre, Auden. » Parce qu'il voulait de cette collaboration sans contrepartie aucune. C'est pourtant lui qui désirait qu'ils s'associent pour créer quelque chose d'unique, et ça n'impliquait pas seulement de brainstormer au milieu des crayons et des croquis. Quand bien même ils le voudraient l'un comme l'autre. « Je m'occuperai de cirer les bottes de tous ces mécènes bedonnants et tu te chargeras de glisser quelques compliments à leurs femmes, si tu veux. » Il proposa, faussement sérieux, avant d'arquer un sourcil malicieux. « Me regarde pas comme ça, je te laisse la partie la plus facile. » Auden était encore le mieux placé pour complimenter une femme et avoir l'air intéressé – car c'était bien ce dont on parlait, et que ces riches épouses n'en attendraient pas moins d'un séduisant peintre – alors ce ne serait peut être pas une idée si saugrenue. Mais qu'Auden se rassure, il le respectait un peu trop pour le jeter en pâture, bien que ce soit tentant.

L'ambiance, pourtant, ne mit que quelques minutes à s'alourdir considérablement. Un baiser, voilà à quoi tenait l'équilibre fragile que les deux artistes étaient parvenus à trouver depuis le début de cette collaboration. Un baiser qui aurait eu toute sa place des années en arrière, lorsqu'Auden ne foulait pas seulement le sol de cet atelier par intérêt pour le travail de James, mais aussi parce qu'ils pouvaient espérer profiter de quelques instants volés. Ce temps-là lui paraissait à la fois si lointain et si proche, à cet instant où le goût des lèvres de l'italien lui remémorait de nombreux souvenirs. Ce n'était pourtant ni l'endroit ni le moment pour se laisser aller à ce petit voyage dans le temps, et tant pis si ça valait pour une fois à James de jouer les trouble-fête et de s'en remettre à sa raison. “C’est sûr, on a jamais fait les deux en même temps.” C'est un regard chargé de reproches qu'il reposa alors sur Auden, pourtant bien conscient que l'italien était parfaitement dans le vrai et qu'il n'y a encore pas si longtemps, ils auraient volontiers brouillé la frontière entre boulot et vie privée, en faisant bon usage de cette proximité et du fait que l'atelier était parfaitement désert à cette heure. « Joue pas à ça, Auden. » Seulement tout ça arrivait avec plusieurs années de retard et si James aurait pu s'abandonner à la nostalgie de ce baiser, quelques secondes plus tôt, une part de lui n'avait pu s'y résoudre. Cette part de lui restée ébranlée par le départ du peintre et les années de silence qui en avaient découlé, sans doute. Cette part de lui qui ne pouvait pas lui retomber dans les bras, peu importe à quel point ce serait simple d'oublier le reste et de céder à cette envie. Son amour propre ne se relèverait pas d'un nouveau rejet, voilà la vérité, et si James était à peu près sûr d'une chose c'est que tout se terminerait de la même façon aujourd'hui qu'à l'époque. Parce que même marié, même père de famille, Auden restait ce type indomptable qui pouvait vous donner l'impression d'être le centre de son univers un instant et décider de vous en exclure la seconde d'après. Parce que c'était à prendre ou à laisser, depuis le départ, et que même en étant conscient des termes du contrat vous pouviez malgré tout vous retrouver avec une bien mauvaise surprise à l'arrivée. Preuve en était que James avait toujours su à quoi s'attendre, avant même de se retrouver pour la première fois entre les draps du peintre, mais que l'atterrissage n'en avait pas été moins difficile pour autant. Est-ce qu'il s'était fait prendre à son propre jeu, lorsque tout avait pris beaucoup trop d'importance et que l'italien, lui, avait pris cette place dans sa vie qu'il ne se pensait pas même prêt à offrir à nouveau ? Sans doute, et c'est pour ça qu'il ne pouvait pas rejouer la même histoire comme si la fin risquait d'être différente. “C’était qu’une impression.” Son regard sonda le sien en silence, tenté de le croire quand bien même il s'était trouvé bien trop blessé dans son orgueil pour faire comme si cette soirée n'avait pas brouillé quelques cartes elle aussi. La présence de Léo, tout autant que l'attitude du peintre à l'égard du jeune homme, l'avaient possiblement atteint bien plus profondément que James ne consentirait à l'avouer. « T'as pourtant mis du cœur à l'ouvrage. » Peu importe à quel point il s'était peut être contenté de jouer un rôle, ce soir-là, son numéro avait fait son petit effet auprès du blond et James ne pouvait s'empêcher de se dire que c'était certainement ce qu'il espérait. L'atteindre, obtenir de lui une réaction, lui montrer qu'il était non seulement allé de l'avant mais que ce qu'il y avait pu y avoir, à l'époque, avait tout aussi peu d'importance que ce qu'il disait partager avec ce Léo. C'était peut être bien ça, en fin de compte, qui avait fait le plus de dégâts. Ça, que James lui pardonnait le plus difficilement. “Change de sujet James, j’ai aucune envie de parler de mon mariage avec toi.” Sans surprise, le sujet restait sensible et ne serait sans doute jamais effleuré avec la moindre facilité par un Auden visiblement encore ébranlé par sa séparation d'avec sa femme. James serait bien la dernière personne à le lui reprocher, continuant lui aussi à conférer un caractère sacré à tout ce qui aujourd'hui encore touchait de près ou de loin à Alessandro. Alors il n'insisterait pas, devinant que rien de bon ne ressortirait de cette tentative et qu'à défaut de pouvoir éviter à cet échange de s'envenimer, ils avaient encore une collaboration à sauver. Peu importe à quels points leurs egos démesurés et leurs sales caractères ne leur facilitaient en rien la tâche.

Il est juste passé sous ton nez James, je pense que tu vas t’en remettre.” C'est vrai, l'épisode était presque entièrement oublié jusqu'à ce que ce baiser ne vienne rouvrir des plaies que James pensait depuis longtemps cicatrisées – force est de constater qu'elles ne l'étaient pas totalement. Léo, lui, s'était simplement retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment, s'étant attiré les foudres du styliste pour rien de plus qu'une place privilégiée dans la vie d'Auden, place qui était encore celle de James quelques années en arrière. Ça ne devrait pas compter, ça ne devrait pas l'irriter au plus profond de son être, pourtant c'était loin de l'avoir laissé indifférent. Peu importe à quel point il avait ensuite tenté de s'en convaincre. « Je serais pas venu si j'avais su que t'en profiterais pour m'agiter ton toy boy sous le nez, c'est tout ce que je dis. » Et il ne lui reprochait pas même directement d'avoir fait de ce Léo son nouveau jouet, comprenant qu'il ait pu y trouver un certain réconfort après que les choses soient visiblement devenues compliquées entre sa femme et lui. James avait beau avoir une très haute estime de lui-même, il n'avait jamais cru qu'Auden hésiterait bien longtemps avant de lui trouver un remplaçant ou de convier d'autres personnes à lui tenir compagnie sous les draps. C'était la suite logique à tout ça, peu importe à quel point il aurait voulu le marquer autant qu'Auden, lui, avait longtemps continué à le faire. Simplement, c'était une chose de s'en douter et une autre de se le prendre dans la figure. “Je peux baiser qui je veux, non ?” Agacé, James lui tourna le dos une seconde, profitant de ces courts instants pour laisser tomber son masque d'impassibilité et froncer les sourcils de frustration. Il n'aimait pas nourrir l'impression qu'Auden s'était tourné vers lui comme il se serait tourné vers n'importe quel bel-âtre qu'il n'aurait eu aucun mal à séduire. Mais ce qu'il aimait encore moins, c'était comprendre que son geste était certainement motivé par le départ de Léo, ce même Léo qu'il n'avait pas hésité à exhiber devant ses yeux. Maintenant que son jeune amant avait disparu du paysage, voilà qu'il redevenait subitement digne d'intérêt. Voilà qu'il lui prenait l'envie de faire un petit aller-retour dans le passé, là où il devait croire que tout était resté aussi simple qu'à l'époque, quand il lui suffisait de décider du moment et du lieu pour transformer n'importe quelle rencontre en un moment de délicieuse et incontrôlable passion. Un pansement tout juste bon à guérir son ego malmené, voilà ce que James avait l'impression d'être. “Comme moi je te l’ai brisé James, c’est ça dont tu veux parler ? Tu penses qu’il t’a vengé avec quelques années de retard ?” Ils le savaient l'un comme l'autre, c'était un sujet qu'ils feraient mieux d'éviter aussi longtemps qu'ils voudraient travailler ensemble, au risque sinon d'ouvrir des portes qu'il aurait probablement mieux valu laisser fermées. Certaines choses avaient tout intérêt à être tues, tout comme certains sentiments avaient tout intérêt à demeurer enfouis. Il était trop tard, de toute façon, pour changer le passé. « Je me serais contenté de dire que tu l'as pas volé, personnellement. » Et il n'avouerait rien de plus, ne souhaitant pas lui donner la moindre raison de penser qu'il puisse être dans le vrai et que la fin de leur relation puisse avoir laissé plus de traces qu'il n'était prêt à le reconnaître. De toute façon, James n'avait jamais eu besoin de personne pour se briser le cœur tout seul, en s'éprenant de ceux qui tôt ou tard étaient voués à sortir de sa vie, qu'ils l'aient choisi ou non. La suite, c'était simplement un destin capricieux qui n'avait de cesse de toujours lui rappeler que certaines personnes n'étaient pas faites pour le bonheur. Qu'il se mettrait de toute façon à les fuir s'il leur prenait un jour l'envie déraisonnable de le poursuivre. “Compte pas sur moi pour te flatter et te dire mais non James, t’es tout sauf un lot de consolation, tu l’as jamais été et toutes ces merdes. Va te faire foutre.« Je t'ai jamais rien demandé, Auden. A l'époque déjà, je savais pourquoi j'avais signé. » Peu importe à quel point il s'était finalement laissé prendre au jeu, lorsque des sentiments qui n'auraient jamais du entrer dans l'équation s'étaient mêlés au reste. Peu importe à quel point il lui en avait voulu d'avoir pris la tangente quand renoncer à ce qu'ils avaient – ou auraient pu avoir – avait été beaucoup plus difficile que prévu. Il ne lui avait jamais rien demandé parce qu'il avait toujours su à qui il avait affaire, et qu'Auden ne poserait pas de mots sur ce qu'il ressentait même s'il ne leur restait plus qu'une unique nuit à partager ensemble. Preuve en était que cette nuit avait existé sans que James n'ait même eu conscience qu'il n'y en aurait plus d'autre : probablement que s'il avait su ça, il en aurait savouré chaque seconde. “C’était qu’un baiser.” Un sourire amer au coin des lèvres, James relâcha les épaules et reposa son regard sur la table devant lui. Ce n'était probablement pas ce soir que leur travail commun connaîtrait une avancée significative. « Alors pourquoi il faut qu'on en fasse tout un drame ? » Si ce n'était qu'un baiser, pourquoi agissaient-ils l'un comme l'autre comme s'ils étaient subitement incapables de passer à autre chose et de se reconcentrer sur l'essentiel ? Ce n'était pas la première fois qu'un baiser s'invitait dans leur bulle, quand bien même celui-ci n'avait pas connu d'issue semblable à tous les autres. Quand bien même il leur laissait sans doute un goût de gâchis. De regrets, sans aucun doute. “Ferme la James.” Alors d'accord, il ne dirait rien de plus, se contentant de balayer ses insultes du revers de la main plutôt que d'y répandre aussi vigoureusement qu'il l'aurait fait si les circonstances avaient été différentes. Et s'il n'avait pas l'infime espoir qu'ils sauraient dépasser tout ça, au moins pour le bien de ce qu'ils créaient ici.

Pourtant il y avait cet élément qu'Auden ne possédait pas encore. Ce détail qui pourrait changer beaucoup de choses à la façon dont l'italien percevait la situation. James ne se cherchait pas d'excuse pour avoir refusé ses avances, ce n'était pas de ça dont il était question ici. Il estimait simplement qu'Auden méritait de savoir de quoi il était véritablement question, et qu'ils n'étaient pas les seuls personnes concernées à l'heure d'aujourd'hui. Peut être bien qu'une partie de lui espérait lui faire mal, quand une autre espérait au contraire lui rendre les choses plus faciles à digérer. S'il y avait un autre homme dans l'équation, Auden comprendrait que rien de tout ça n'était réellement contre lui. Que si les choses avaient été différentes, peut être l'issue de ce baiser l'aurait-elle été aussi. “Tu fais pas dans les amants, James.” Il avait raison, peu importe à quel point ça pouvait l'emmerder qu'Auden le connaisse aussi bien. Les relations d'un soir avaient leur charme, à une époque, mais James n'y trouverait plus beaucoup d'intérêt aujourd'hui. Plutôt ironique, quand on savait que sa relation avec Archie n'avait quant à elle même pas été consommée. « Peu importe le nom que je leur donne. » L'issue, elle, restait bien souvent la même. Archie comptait pour lui et une partie de lui voulait y voir la promesse d'un nouveau départ, pourtant son historique sentimental ne prêtait guère à beaucoup d'optimisme. Et peut être bien que justement, il avait décidé de prendre les choses telles qu'elles venaient pour cette raison. “Pourquoi tu m’as rien dit ?« Ça aurait vraiment changé quelque chose ? » Il questionna au moment de remonter son regard dans le sien. Est-ce qu'il se serait tenu à carreaux, s'il le lui avait dit d'entrée de jeu ? Est-ce qu'il aurait réprimé son envie de l'embrasser, tout à l'heure ? « Ça n'a rien d'officiel, voilà pourquoi je t'ai rien dit. » Parce que personne ne savait, parce qu'Archie ne voulait pas que ça se sache et que donc, il n'y avait pas vraiment d'annonce à faire à qui que ce soit jusqu'ici. Avec Auden, pourtant, c'était différent. James avait suffisamment confiance en lui pour lui parler en toute transparence, maintenant qu'il semblait nécessaire de lui expliquer la situation. Il pourrait parler, bien sûr, mais James aimait croire qu'ils ne se feraient jamais du tort délibérément. Que quoi qu'il se passe, ils pourraient toujours se raccrocher à cette certitude. « Je sais pas si ça nous mènera quelque part, tout comme je sais pas si je me projette aussi loin. Mais ce que je sais, c'est que c'est pas le genre de discussions que j'avais envie d'avoir pendant nos heures de travail. » Et parce que certaines choses ne changeaient pas : James trouverait toujours mille fois plus intéressant de discuter boulot que de se confier sur sa vie sentimentale. « Mon boulot, ça passera toujours avant tout le reste. Et c'est la seule chose qui devrait t'inquiéter. » Parce que c'était la seule certitude dont Auden ait véritablement besoin, et ce quoi qu'il advienne de sa relation avec Archie ou de tout le reste. James vivait pour son boulot, il n'y a qu'à lui qu'il serait éternellement loyal. « Je suis sérieux, Auden. Ça devrait pas entrer en ligne de compte, parce qu'on vaut tous les deux mieux que ça. » Et qu'il détesterait que le fait d'entendre Auden l'interroger sur sa vie sentimentale devienne la norme entre eux. Ils pouvaient se fusiller du regard, se lancer des grossièretés du matin au soir ou se perdre entre nostalgie et rancune entre deux coups de crayons, mais pas ça. Ce serait indigne des artistes qu'ils étaient. « Et je te rappelle que tu portes une alliance, pas moi. » Autrement dit, il était loin de considérer l'idée de se caser pour de bon alors inutile de traiter cette nouvelle avec autant de cérémonie et autant changer de sujet.



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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23487 POINTS : 40

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (05)damon #15james #21ginny #115evelyn #2savannah #9


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptyMar 31 Mai 2022 - 14:51

« Tu veux le beurre et l'argent du beurre, Auden. » Et le principal concerné esquisse aussitôt un sourire amusé. Bien sûr qu’il veut le beurre et l’argent du beurre, c’est une évidence autant que ce n’est en rien une nouveauté, habitude profondément ancrée dans sa vie. Il veut travailler avec James, il veut créer, il veut retrouver sa passion ; mais non, il ne veut pas faire des courbettes à des inconnus bedonnants ayant pour eux uniquement leur porte-monnaie. Ce n’est pas une partie du travail qui l’intéresse, et pour cause: il ne considère même pas que c’est une partie du travail. Il est un artiste, pas un commercial, et James est de la même trempe que lui: il ne devrait pas s’abaisser à une besogne dans le genre. « Je m'occuperai de cirer les bottes de tous ces mécènes bedonnants et tu te chargeras de glisser quelques compliments à leurs femmes, si tu veux. » Cette fois-ci, Auden se contente d’un rire en demi-teinte, ne comprenant sans doute que trop bien tout ce que cette simple réplique signifie et à quel point James le connaît, sans qu’il ne veuille pour autant l’avouer. Tous deux savent déjà qu’il ne cirera les bottes de personne et qu’il sera plutôt celui à qui on conseillera de ne pas se rendre aux événements plutôt que de les gâcher en se donnant en spectacle. Ce ne sera ni hommes bedonnants, ni femmes avares. « Me regarde pas comme ça, je te laisse la partie la plus facile. » - “Tu dis ça juste parce que je suis le plus enclin de nous deux à faire semblant devant une femme.” Faire semblant d’être intéressé, dans tous les sens que ce terme peut avoir. Auden répond sans colère, sans doute même avec une malice identique à celle qu’avait eu James à son égard, quelques secondes avant à peine. “On verra.” Conclut finalement la discussion. Peut-être qu’il se laissera prendre au jeu une fois ou deux. Et si tout s’était arrêté ici, ça n’aurait sans doute été pas plus mal, et bien au contraire même. Pourtant, il a fallu que l’éclair de passion retrouvé donne à Auden des élans mélancoliques, au point de vouloir retrouver ses lèvres, cette-fois ci sans que cela n’ait rien de stratégique.

La mauvaise foi prend place sur tout le reste, ego blessé d’une flèche en plein cœur oblige. Il s’était attendu à un éventail de réactions de la part de James, mais aucune qui n’inclue de reproches. Ils ont déjà joué sur les deux tableaux avant, et pendant longtemps, alors il ne comprend pas pourquoi ils ne pourraient tout simplement pas reprendre les choses où elles s’étaient arrêtées, aussi simplement que ça. C’est pourquoi il lui rappelle leur histoire commune avec amertume, ses yeux s’ancrant dans les siens uniquement pour recevoir le regard noir et chargé de reproches de l’Australien en retour. « Joue pas à ça, Auden. » Ce n’est pas un jeu et ça n’en a jamais été un, c’est ça la clé de toute l’énigme, pas vrai ? Il ravale pour lui ses paroles, conscient que la situation n’a pas besoin d’être empirée alors qu’ils ne sont qu’au tout début d’une conversation qui s’annonce difficile, surtout alors que le sujet de Léo s’y retrouve rapidement mêlé. « Je serais pas venu si j'avais su que t'en profiterais pour m'agiter ton toy boy sous le nez, c'est tout ce que je dis. » - “Et j’aurais demandé à mon toy boy d’aller faire un tour si t’avais daigné me dire que tu viendrais.” La tête haute, il rétorque sans même y penser à deux fois, sans donner d’explications supplémentaires non plus. James est apparemment devenu doué pour sauter aux conclusions et qui plus est aux mauvaises conclusions, alors il n’a qu’à se débrouiller seul, Auden perdant toute envie de calmer le jeu à chaque nouvelle seconde écoulée. Il voudrait lui dire qu’il n’existe rien de plus dangereux en ce monde qu’un homme blessé, mais la vérité c’est que James le sait déjà, et qu’il sait sans doute tout autant que jamais l’italien ne fera quoi que ce soit contre lui.

Il en vient même à ressentir une pointe de culpabilité lorsque ses mots atteignent le styliste au point où il déloge son regard du sien pour laisser parler son agacement autrement, Auden l’observant sans un mot, éternellement incapable de pleinement comprendre le comportement humain. Ce n’est pas pour autant qu’il arrive à baisser ses propres armes, trop envieux de gagner cette bataille qui ne le mène que droit dans le mur. James le connaît trop, James ne le connaît plus depuis qu’ils se sont quittés. James pourrait de nouveau sortir de sa vie d’un claquement de doigts, aussi, mais ça Auden ne le désire pas le moins du monde, autant parce qu’il a besoin de lui que parce qu’il souhaite continuer à vivre une vie dans laquelle il fait partie, au moins un peu. « Je t'ai jamais rien demandé, Auden. A l'époque déjà, je savais pourquoi j'avais signé. » L’italien balance sa tête de droite à gauche, sans un mot. Non, James ne savait pas ce pour quoi il avait signé, tout simplement parce qu’Auden n’en savait rien non plus. Ils naviguaient sans vue, sans but particulier non plus. Ils vivaient au jour le jour et tout était parfait ainsi, il le pense réellement, mais il a fallu que plus de choses se mêlent à l’équation et rendent la balance mal calibrée. Il n’est pas égoïste au point de dire que tout est de la faute de l’australien, loin de là, mais ce dernier ne peut pas affirmer en le regardant dans les yeux qu’il savait dans quoi il s’embarquait. Si tel était le cas, il n’aurait jamais voulu jouer. S’il en connaissait la fin, il n’aurait pas voulu vivre le début. Ce soir, c’était qu’un baiser. « Alors pourquoi il faut qu'on en fasse tout un drame ? » Au tour de l’italien d’esquisser un sourire en biais. “Contente toi de me dire que t’en as pas envie.” Il manque de dire la prochaine fois, avant de rapidement se rendre compte de l’évidence: il n’y en aura aucune, de prochaine fois. Auden ne se laissera pas avoir deux fois et James, lui, semble certain de ce qu’il désire, et cela n’inclue pas l’italien, ni de près ni de loin, et surtout pas en dehors des heures de travail - bien que particulières, lorsqu’il s’agit d’eux.

Finalement, il a besoin de longues minutes pour annoncer le point le plus important de cette discussion, ce par quoi il aurait pu et du commencer aux yeux d’Auden. « Peu importe le nom que je leur donne. » Si ce n’est pas un amant, alors, il fait dans les petits-amis ? Depuis quand, au juste, trouve-t-il le temps pour avoir une vie privée, pour s’occuper d’une personne qui ne soit pas lui-même ou son ombre ? Le peintre reste impassible, attendant sans doute la suite des explications pour lui rire au nez et juger de la viabilité du projet. « Ça aurait vraiment changé quelque chose ? » S’il avait été n’importe qui d’autre, la réponse aurait été non. Non, savoir qu’il est en couple ou Dieu sait quel autre synonyme encore n’aurait rien changé à son envie de l’embrasser et au fait qu’il se serait executé quoi qu’il en soit, ayant toujours désiré ce que les autres avaient. Mais il est James et il le respecte trop pour vouloir s’amuser de lui et le traiter comme un objet dont il peut disposer à sa guise - et ce quel que soit l’avis de ce dernier sur le sujet: ce n’est que la vérité. “On le saura jamais, pas vrai ?” Qu’il se contente d’avancer avec amertume, n’acceptant pas de lui rappeler en cet instant qu’il n’est pas n’importe qui à ses yeux. « Ça n'a rien d'officiel, voilà pourquoi je t'ai rien dit. » Il souffle, Auden. Le pourquoi ne l’intéresse pas, mais il se doute déjà qu’il y a trop d’éléments qui rendent cette histoire difficile pour qu’elle soit viable. James a ses défauts (et beaucoup, si jamais on demande l’avis du peintre), mais il est de ce genre de personne qui se donnent corps et âme dans une relation le moment venu. En témoigne tout ce qu’il a entendu sur cet Alessandro, même longtemps après leur séparation. En témoigne aussi que l’homme en question, peu importe son nom, n’a jamais été mentionné d’aucune façon. « Je sais pas si ça nous mènera quelque part, tout comme je sais pas si je me projette aussi loin. Mais ce que je sais, c'est que c'est pas le genre de discussions que j'avais envie d'avoir pendant nos heures de travail. » Il aurait voulu l’interroger, par curiosité ou politesse peu importe, mais les paroles du styliste l’en dissuadent. Auden hoche la tête, se montrant soudainemen poli et compréhensif. De toute façon, il ne veut pas davantage en savoir sur la vie privée du blond, bien conscient qu’il n’aimera pas réellement l’en entendre parler.

« Mon boulot, ça passera toujours avant tout le reste. Et c'est la seule chose qui devrait t'inquiéter. » Ce qui le blesse, ce ne sont plus tellement les paroles de James, mais bien le fait qu’il puisse un seul instant avoir douté de l’envie du peintre de mener cette collaboration à bien et de faire le meilleur travail dont ils soient capable, et ce peu importe l’humeur de chacun et l’état de leur relation. Avec ou sans ce baiser, peu importe, c’est un objectif immuable qui sera atteint quoiqu’il advienne. « Je suis sérieux, Auden. Ça devrait pas entrer en ligne de compte, parce qu'on vaut tous les deux mieux que ça. » Il souffle un peu plus doucement, calme. “Ça entrera pas en ligne de compte, James. Peu importe l’état des choses.” Peu importe ce qu’il fait finalement de cette relation, peu importe s’il décide de retourner à son célibat sans ambiguïté ou s’il décide finalement de se marier et devenir père de dix-sept enfants. Ça regarde Auden dans un certain sens, ou tout du moins ça l’intéresse, mais cela n’impactera pas leur travail, tant qu’il trouve toujours le temps de faire ce qu’il fait de mieux, lui aussi: créer. « Et je te rappelle que tu portes une alliance, pas moi. » Et cette fois-ci, enfin, plutôt que de lui demander de la fermer une fois de plus et de changer de sujet, Auden s’autorise enfin à esquisser un sourire, plus aussi triste que d’habitude. “Et je ne la retirerai pas, alors tu vas devoir t’y faire.” Il ajoute sans reproches dans la voix. Il porte une alliance mais il donne tout son temps à cette collaboration, il porte une alliance mais c’est James qu’il embrasse, il porte une alliance mais il a aucune idée de ce que Ginny a fait de la sienne. Il porte une alliance et finalement, cela ne change absolument rien. “Tu veux pas mon avis mais je te le donne quand même: t’as le droit d’avoir une vie en dehors du boulot.” Il croise son regard une seconde et une seule, ne voulant surtout pas s’éternise sur une discussion d’un tel calibre, laquelle ne lui correspond pas. Il aurait aimé pouvoir conjuguer ce baiser au pluriel, c’est un fait, mais il n’est pas égoïste au point de souhaiter à James d’être aussi malheureux que lorsqu’il l’a connu, il y a longtemps déjà.

J’arrive à rien. Je vais rentrer et récupérer Sloan.” Le garçon est de retour au pays depuis quelques jours à peine et sous la bonne garde de Saül, lequel n’exècre pas dans le rôle de baby-sitter, au moins. Auden a besoin de retrouver son fils tout comme il a besoin de changer de lieu de travail pour laisser derrière eux cette discussion. Son pouce fait tourner son alliance alors qu’il a besoin de longues secondes pour arriver à se relever, sa jambe se voulant encore très douloureuse malgré ce qu’il accepte d’avouer. “Viens, je veux finir cette pièce ce soir.” Le temps du trajet sera considéré comme une pause, James aura toujours à boire chez l’italien et la demeure sera toujours aussi calme et propice au travail. Sloan se réveillera le temps de s’émerveiller de la présence de son père mais en raison de l’heure avancée, déjà, il se rendormira tout aussi rapidement, à n’en pas douter. “Je vais pas faire de toi mon toy boy, je veux vraiment travailler.” Il s’amuse sans doute un peu trop tôt de leur discussion mais ressent le besoin d’utiliser cette ironie pour ne pas en faire un sujet trop tabou. James est différent, il le lui a déjà dit, et s’il lui dit qu’il veut rentrer avec lui pour travailler, alors c’est que c’est bel et bien le cas, sans aucune idée derrière la tête. Son pied lui fait terriblement mal, de toute façon, il a besoin de bouger et il rentrera retrouver la prunelle de ses yeux, avec ou sans l’australien.











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James Weatherton
James Weatherton
le gant de velours
le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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TW IN RP : alcoolisme, décès, deuil, violence verbale, relation toxique, mention de troubles de la fertilité
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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(ua fantôme) auden #24



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willton #21 & #24 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20212223 (UA)24 (UA)

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #4 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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RPs EN ATTENTE : millie #4 › lashana #2


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cristina (scénario libre) › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptyMer 29 Juin 2022 - 20:57


(c) harley
tastes so sweet but leave you feel sick pain.

Tu dis ça juste parce que je suis le plus enclin de nous deux à faire semblant devant une femme.” Le sourire du blond s'étira en silence. Loin de lui l'envie de lui donner tort alors que l'italien avait souvent excellé dans l'art de percer ses intentions à jour, ayant appris au fil des années à voir plus loin que ce que le créateur se plaisait à dire. Il est vrai qu'il cherchait surtout à le faire marcher en lui faisant croire qu'il aurait à faire acte de présence à tous ces galas pompeux, mais dans l'hypothèse où Auden accepterait rien qu'une fois de s'y montrer, ce serait dans son intérêt de lui laisser tenir le rôle le plus à sa portée. « De quel domaine est-ce qu'on est entrain de parler, exactement ? » Il souffla d'un air faussement incrédule, la ligne de ses lèvres encore bien trop malicieuse pour laisser la moindre place au doute. Qu'ils parlent simplement de mettre ses charmes en pratique pour les flatter ou de choses bien moins innocentes et orthodoxes, il n'y avait aucun doute qu'Auden serait l'homme de la situation. Si ses manières n'étaient pas toujours assez irréprochables au goût de James, il avait toujours largement compensé ce point avec d'autres talents qui n'avaient pas manqué de séduire le blond à l'époque. Des talents qu'il était à présent libre de faire profiter à qui serait digne de son intérêt, quand bien même James refusait de croire qu'une personne, aussi élégante soit-elle, pouvait lui faire tourner la tête rien qu'avec un joli sourire. “On verra.« Je vais prendre ça pour un oui. » Ce n'en était pas un, certes, mais c'était sans doute le mieux qu'il puisse espérer obtenir de l'italien, ainsi donc il s'en contenterait. Ils avaient encore du pain sur la planche avant d'espérer présenter leur travail au tout Brisbane et en ça, il n'était pas encore question de faire acte de présence où que ce soit. Et par chance, Auden était bien trop déterminé à faire de cette collaboration un succès pour torpiller leurs chances simplement par esprit de contradiction. James avait toute confiance en lui pour donner le meilleur de lui-même, au contraire.

Raison pour laquelle James n'avait pas la moindre envie de rejouer au même jeu que l'autre soir, chez l'italien, lorsque son ego blessé lui avait fait dire des choses qu'il avait partiellement regretté mais pour lesquelles il n'était pas encore capable de prononcer le moindre pardon. Remuer le passé ne leur avait guère réussi la dernière fois, pourtant Auden se plaisait encore à appuyer là où ça faisait mal, comme pour lui rappeler inlassablement qu'ils avaient enchaîné les erreurs de timing. James savait tout ça, tout comme il savait que sa réaction hostile face à Léo l'autre soir en disait bien plus long sur ce qu'Auden continuait de lui inspirer que quoi que ce soit d'autre. Et ça n'avait aucune importance, parce que l'italien avait choisi de disparaître du paysage à l'époque et qu'il n'irait pas contre sa volonté même encore aujourd'hui. Quoi que ce baiser veuille précisément dire, Auden lui-même ne savait probablement même pas ce qu'il voulait. Ni qui il voulait. Il y a encore quelques jours, c'est dans les bras de son Léo qu'il le surprenait, mais c'était aussi sans oublier que sa femme continuait vraisemblablement d'occuper son cœur. James était loin d'être né de la dernière pluie, il savait reconnaître les signes et surtout, il était passé par là. Après le décès d'Alessandro, il s'était senti plus vide qu'à n'importe quel autre moment et rien ne lui semblait alors pouvoir combler ce vide. Si Auden éprouvait rien qu'un peu de ce qu'il avait pu ressentir à l'époque, il ne pouvait qu'imaginer combien l'absence de sa femme devait lui peser. Il serait facile pour James de profiter de cette vulnérabilité pour se rapprocher de lui et tenter de lui faire aussi mal que ce qu'il lui avait fait à l'époque, mais bien au contraire le blond nourrissait encore bien trop d'estime pour l'italien pour s'aventurer sur ce chemin-là. Alors peut être ne le voyait-il pas encore, ou peut être était-il simplement plus simple pour lui de lui en vouloir, mais il faisait aussi ça dans son intérêt. Le cœur du peintre était en souffrance, la dernière chose dont il avait besoin c'était de croire que James était la solution à son mal-être. “Et j’aurais demandé à mon toy boy d’aller faire un tour si t’avais daigné me dire que tu viendrais.” Bien sûr, et James aurait fini par tomber sur lui à une occasion bien moins agréable encore, ce qui n'aurait de toute façon fait que retarder l'inévitable. « Quel dommage ça aurait été de rater la compagnie délicieuse de ce Léo. » C'est qu'il serait presque mignon, s'il n'avait pas l'air d'aller encore au lycée. Mais loin de lui l'envie de remettre le sujet de leur différence d'âge sur le tapis, qui plus est alors que la dernière fois l'italien en avait judicieusement profité pour souligner le fait que lui aussi, après tout, avait quelques années de moins que le peintre. Et James n'avait pas nécessairement besoin qu'on lui rappelle que ça ne présentait pas la moindre importance, quelques années plus tôt, lorsqu'il se perdait volontiers entre ses bras et ne cherchait en aucun cas à ce qu'ils parlent chiffres. Ils avaient toujours bien mieux à faire, lorsque le styliste était de visite chez le peintre ou qu'Auden le rejoignait chez lui. En fait, rien d'autre au monde n'existait jamais plus à ces occasions : ils étaient pleinement ensemble, sur le plan physique mais aussi à tant d'autres niveaux que le commun des mortels ne saurait pas saisir. Ainsi c'est bien une pointe de colère qui lui avait secoué le cœur l'autre soir, lorsque la silhouette de Léo se tenait aux cotés du peintre et qu'Auden avait visé dans le mile en espérant susciter chez lui une réaction. Et c'est bien une pointe de nostalgie qui, à nouveau, lui remuait le ventre tandis qu'il regardait simplement ailleurs, comme toujours, de toute façon bien assez tourmenté par sa propre vie sentimentale.

Du drame, voilà ce qu'il ne voulait pas pour la suite de cet échange. Le drame avait toute sa place dans leur art et dieu sait qu'il leur était souvent utile pour créer l'unique, mais il y avait une bonne raison pour que James ne veuille pas mêler travail et sentiments, et c'était précisément celle-ci. Tout attachement finissait par vous apporter des emmerdes, il en avait une nouvelle fois la preuve tandis qu'il ne parvenait toujours pas à observer les traits d'Auden avec l'indifférence qu'il aurait pourtant mérité pour l'avoir rayé de sa vie sans la moindre hésitation. Alors la dernière chose dont il avait en plus besoin, c'était qu'ils se déchirent en se remémorant une époque où tout était beaucoup plus simple, et lui beaucoup moins farouche chaque fois qu'il se retrouvait seul quelque part avec l'italien. Les temps avaient changé par la seule volonté du peintre, et ce n'était même pas pour lui donner une bonne leçon qu'il lui avouait ici avoir fait une rencontre, celle d'un homme avec qui il se laisserait peut être une chance de voir ce que l'avenir leur réservait. James estimait simplement qu'il était en droit de savoir, qui plus est après ce baiser. C'était son bon sens, autant que sa conscience elle-même, qui lui interdisait ici de lui retomber dans les bras comme s'il ne risquait pas de disparaître à nouveau à tout instant. Parce que c'était Auden, et qu'Archie ou non dieu seul sait qui il irait probablement retrouver maintenant que Léo s'était envolé. James n'avait jamais demandé la moindre exclusivité, et il était moins encore en droit de le faire aujourd'hui. Après tout, c'était aussi ce tempérament indomptable qui lui plaisait tant il n'y a pas si longtemps. “Contente toi de me dire que t’en as pas envie.” Des mots qu'il lui serait si simple de prononcer, mais pour son plus grand malheur cette situation était loin d'être aussi limpide. « C'est pas la question. » Qui plus est, il ne lui mentirait pas. Dans de toutes autres circonstances, si son propre cœur ne vibrait pas au contact d'un autre, ils savaient tous les deux que cette soirée aurait pris une toute autre tournure. Une tournure qui n'aurait pas impliqué de se lancer des courtoisies à la figure et de ronger leur frein en silence, lorsque taire certaines choses valait décidément mieux que de poser des mots sur tout. Ils s'étaient gardés de le faire à l'époque, parce que certains sentiments n'avaient pas vocation à être dits tout haut, alors ils pouvaient bien continuer à le faire aujourd'hui. S'ils ne le faisaient pas pour eux, au moins pouvaient-ils le faire pour le bien de cette collaboration. “On le saura jamais, pas vrai ?” James se contenta de soutenir son regard, n'ayant ni l'envie ni la force de prononcer à son tour ce genre d'évidences. Il était bien plus doué pour se voiler la face, se convaincre qu'il lui était facile de vivre avec autant de regrets quand rien n'avait décidément suivi la trajectoire qu'il aurait secrètement voulu à l'époque, quand certaines des nuits qu'ils passaient tous les deux étaient porteuses d'un espoir différent. « T'en croiras peut être pas un mot, mais c'est pas comme ça que j'aurais voulu que ça se passe. » Il avoua alors, sans plus tourner autour du pot, et parce que cette vérité-là aussi Auden méritait de l'entendre. « J'aurais voulu que tout soit différent. » Il ne l'avouerait à personne d'autre, mais il réécrirait plusieurs passages s'il en avait seulement le pouvoir, et notamment le leur. Peut être qu'il ferait en sorte de ne pas autant s'attacher à lui, peut être qu'au contraire il s'emploierait à changer leur fin. Au fond, personne ne le saurait peut être jamais vraiment non plus.

Ça entrera pas en ligne de compte, James. Peu importe l’état des choses.” C'était tout ce qu'il avait besoin d'entendre, que sa récente relation n'impacterait pas leur travail et moins encore le regard que le peintre posait sur lui. Entre ces murs, sa vie sentimentale n'avait aucune importance, et James n'était la propriété de personne. Son art importerait toujours bien plus que le reste, c'était là l'unique certitude dont il avait besoin pour avancer. “Et je ne la retirerai pas, alors tu vas devoir t’y faire.” Un sourire au coin des lèvres, le blond reposa son regard sur la bague trônant toujours au doigt du peintre. « C'est pas moi qui te suggérerai de l'enlever, surtout si ça signifie encore quelque chose à tes yeux. » Tout comme ce n'est pas lui qui lui pondrait tout un laïus sur le mariage et le fait qu'habituellement, on n'était pas censé rechercher l'affection de quelqu'un d'autre en portant encore son alliance. Ils savaient l'un comme l'autre qu'il était la dernière personne au monde à en avoir quoi que ce soit à faire, de ce qui était moral ou non. Si les conditions avaient été réunies, il n'aurait pas refusé ses avances même alors qu'Auden était toujours marié. “Tu veux pas mon avis mais je te le donne quand même: t’as le droit d’avoir une vie en dehors du boulot.« Tu parles comme mon père. » Il souffla d'abord, l'air un peu plus trop amusé pour que ce soit une insulte, qui plus est de sa bouche. James adorait son père, il l'admirait plus que n'importe qui d'autre en ce monde, aussi casse-pied soit-il à continuellement lui rappeler qu'il devait refaire sa vie. Que cinq ans de deuil, c'était long. Même pour un homme comme lui. « Je sais. » Et c'était bien la preuve qu'il finissait aussi par tenir compte des conseils de son père, non, s'il se trouvait aujourd'hui à deux doigts de laisser une chance à une nouvelle relation ? « Mais d'aussi loin que je m'en souvienne, ça m'a toujours apporté que des emmerdes de déroger à mes principes, alors... » Alors il y avait fort à parier pour que ça se confirme une fois de plus : il n'était pas fait pour les relations amoureuses, et chaque fois qu'il commençait à croire en quelque chose tout finissait par s'écrouler. On pourrait dire qu'il y mettait de la mauvaise volonté, et ce ne serait pas totalement faux, mais trois fois dans sa vie il s'était risqué à développer des sentiments qui allaient bien plus loin qu'un désir ardent ou le simple plaisir de tromper ses draps froids contre une présence rassurante. Deux fois déjà, sa bêtise s'était retourné contre lui et c'est son cœur qui avait fini brisé. Peu importe les circonstances, tout finissait toujours par mal tourner et James en venait de plus en plus à nourrir la conviction qu'il y avait des êtres qui n'étaient simplement pas faits pour l'amour. Pas faits pour ce grand saut dans le vide qui leur valait systématiquement de se ramasser en bas avec les os brisés et l'âme un peu plus meurtrie. Si les choses suivaient le même chemin avec Archie, probablement qu'il n'en serait qu'à moitié surpris. Et qu'il ne pourrait à nouveau s'en prendre qu'à lui-même d'avoir cru, ne fut-ce qu'un instant, que les choses se passeraient différemment cette fois. Alors oui, il méritait probablement d'avoir une vie en dehors de son boulot, mais il était encore celui qui avait le moins de le chances de le trahir. Le moins de chances de le faire souffrir un jour, et c'est bien en ça qu'il y avait trouvé autant de réconfort après la mort d'Alessandro, puis plus tard après qu'Auden ait cessé de donner des nouvelles. En ça qu'il y voyait quelque chose de rassurant et d’immuable.

J’arrive à rien. Je vais rentrer et récupérer Sloan.” James arqua un sourcil puis reposa lui-même son crayon sur sa feuille, étant d'avis qu'ils avaient eu un peu trop d'émotions pour ce soir et que ça ne ferait pas nécessairement bon ménage avec le boulot qu'il leur restait. Ils étaient pressés par le temps, mais se presser simplement pour finir cette collection dans les temps serait bien pire à ses yeux que de dépasser leurs délais. “Viens, je veux finir cette pièce ce soir.” Cette fois c'est directement sur Auden qu'il reposa les yeux, le silence qu'il laissa se réinstaller tout autour d'eux témoignant de la surprise que lui inspirait cette proposition. « La dernière fois que j'ai mis les pieds chez toi, je te rappelle qu'on a frôlé le drame. » Et c'était probablement tout sauf une bonne idée de remettre ça, aussi adultes et professionnels savaient-ils aussi rester lorsque leur travail entrait en ligne de compte. James voulait simplement éviter une énième confrontation où ils diraient tous les deux des choses qui dépasseraient leur pensée. Il n'était pas souvent désolé de quoi que ce soit, mais il aimerait autant éviter de faire plus de dégâts qu'il n'en avait malgré lui déjà causé, ce soir. “Je vais pas faire de toi mon toy boy, je veux vraiment travailler.” James aurait normalement du froncer les sourcils et lui faire remarquer qu'il était un peu trop tôt pour plaisanter sur la question, mais au lieu de ça c'est son propre sourire qui prit une teinte plus amusée. « Juste une heure ou deux. C'est pas dans mon intérêt que tu t'épuises à la tâche, surtout avec un mini-humain qui doit pomper toute ton énergie. » Et qu'on se le dise, l'idée de rencontrer son fils n'était pas particulièrement pour l'enchanter, tout comme il en irait de même pour n'importe quel autre être humain trop petit et trop jeune pour tenir une conversation constructive – il en avait des sueurs froides. Jouer les baby-sitters n'était pas envisageable un seul instant, ainsi Auden devait déjà savoir qu'il ferait demi-tour si son fils donnait un peu trop de voix pendant qu'ils essayaient de travailler. James voulait bien faire des efforts, mais sa patience avait ses limites. « T'es venu comment ? T'es pas en état de conduire. » Peu importe ce dont il essayait de se convaincre, Auden avait encore quelques difficultés à se déplacer et la fatigue n'arrangeait rien : il était parfaitement hors de question qu'il le laisse prendre le volant. « Je peux te déposer là où est ton fils, puis rouler jusqu'à chez toi. » Non, ça ne l'enchantait pas de faire un détour simplement pour se retrouver au plus près d'un bambin dont il espérait sincèrement qu'il n'avait pas hérité du tempérament volcanique de son père. Mais oui, il était disposé à prendre sur lui pour le bien de ce qu'ils créaient ensemble. Et peut être aussi pour le bien d'Auden, oui. « Je te compterai pas le trajet dans les deux heures que je t'accorde, mais c'est ma condition. » Auden le connaissait, il était dur en affaires. Et bien plus encore pour veiller au bien-être des quelques personnes qu'il estimait en ce monde.



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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

RPs EN ATTENTE : (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain Tumblr_nsbti9nOT01t0u8w9o4_250
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens

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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptyVen 1 Juil 2022 - 3:57

« De quel domaine est-ce qu'on est entrain de parler, exactement ? » Auden répond à son sourire par un autre, le sous-entendu n’ayant pas besoin d’être davantage développé pour qu’il soit compris par l’italien. Il aurait pu rétorquer qu’il n’a pas à faire semblant pour ça mais c’est un débat qu’il ne juge pas nécessaire d’avoir ici et maintenant - pas nécessaire d’avoir tout court, sûrement. Qui plus est, il vient à sa façon d’accepter de faire un minimum de courbettes face aux investisseurs et bon Dieu qu’il déteste déjà l’idée. Simplement, ce sera un problème pour le Auden de plus tard, celui du jour et de tous les autres à venir devant encore se concentrer sur l’avancée de la collection et de tout son travail au sens large. Et il y a de quoi faire, sans doute même bien trop pour que ce soit une bonne idée d’autant se laisser aller à des discussions - mais demandez l’avis d’Auden et il vous répondra que parler n’était initialement pas son plan. L’orgueil encore mis à mal, il se contente finalement de demander à James de retirer le pansement une bonne fois pour toutes et de lui dire qu’il n’avait tout simplement aucune envie de l’embrasser, ou de recommencer Dieu sait quelle partie de leur histoire terminée il y a longtemps. C’était un ordre simple, facile, n’impliquant que peu d’aléas. Pourtant, c’est à James qui parle, un foutu électron libre dans son genre qu’il se plaît à détester. « C'est pas la question. » S’il était un adolescent, la réponse l’aurait fait frétiller. L’homme approchant la quarantaine et sachant plus que jamais ce qu’il désire dans la vie se contente de lever les yeux au ciel en étouffant un soupir. Savoir ce que James veut est tout ce qui importe: les conséquences qui en suivent et tout le reste, toute cette merde, il ne devrait rien en avoir à foutre. Parce que c’est bien ce dont il est question, non ? James pense à tout, tout le temps. Il pense aux personnes qui sont impactées, aux conséquences sur sa propre vie, aux changements que ça pourrait amener. Il a trop étudié le foutu effet papillon, au point de penser qu’un baiser est quoi que ce soit d’autre qu’une question d’envie. « T'en croiras peut être pas un mot, mais c'est pas comme ça que j'aurais voulu que ça se passe. » Cette fois-ci, Auden rigole. Un rire amer, certes, mais qui a au moins le mérite d’exister. “T’as raison, j’en crois pas un foutu mot.” Il rétorque aussitôt, sans le lâcher des yeux. C’est lui qui a choisi la finalité, il n’a pas le droit de dire qu’il en voulait une autre. De toute façon, l’italien a bien trop d’ego pour ne serait-ce émettre l’idée de recommencer la scène là où les choses ont dérapées, pour écrire cette fin de merde. Il ne veut pas prendre le risque, tout simplement. « J'aurais voulu que tout soit différent. » A ça, Auden ne répond rien. Ces mots-là, légèrement différents, contiennent une nuance qu’il n’a aucun mal à comprendre et surtout à croire. Ses muscles jouent entre eux près de sa mâchoire, visibles, agités. Ils ont déjà trop parlé d’un même sujet, il est temps de passer à autre chose. “Ouais, moi aussi.” Il grogne tout bas, le regard à nouveau posé sur sa feuille manquant cruellement de nouvelles idées dignes de ce nom.

Quand il disait vouloir changer de sujet, il n’envisageait cependant pas que le prochain tournerait autour de Ginny, ou de son mariage au sens plus large du terme. Ce n’est pas un sujet tabou - quoi que - mais en parler avec le styliste semble inapproprié, surtout alors qu’il n’a qu’une infime partie de l’histoire, et certainement pas la plus glorieuse aux yeux d’Auden. Tout ce qu’il y a à savoir, c’est qu’il l’épargnera au moins de rencontrer sa femme. C’est déjà ça, non ? Il n’enlèvera pas sa bague, mais c’est bien là la seule chose qu’il pourra observer de ce naufrage appelé mariage. « C'est pas moi qui te suggérerai de l'enlever, surtout si ça signifie encore quelque chose à tes yeux. » Il ne le soulignera pas, il le dira encore moins de lui-même, mais bien sûr que ce simple anneau signifie énormément aux yeux de l’italien. Il est un artiste, après tout, il sait la signification que peut prendre le moindre détail, la moindre touche de peinture, le moindre objet. Il connaît le pouvoir des objets, ce même pouvoir que l’esprit a l’art de donner à bien trop de petites choses du quotidien. Cet anneau lui rappelle son mariage, encore vivant sur le papier, et surtout il lui rappelle cette femme qu’il n’est de toute façon pas prêt d’oublier, même s’il serait le premier à vouloir se blottir dans les bras d’autres pour combler les longues nuits d’hiver, d’été, de toutes les saisons de merde. Il le fera avec d’autres en se disant qu’un homme est un homme, de toute façon, et que le nom qu’il porte n’y change absolument rien. “Tant mieux.” Auden annonce donc, le menton relevé, se contentant de souligner qu’un débat autour du sujet Ginny serait une très mauvaise idée.

« Tu parles comme mon père. »
Sans doute parce que j’en suis un aussi maintenant.

Son sourire répond d’une façon différente au sien, sans doute un peu nostalgique. Il sait l’admiration que James tient pour son patriarche, tout comme il sait l’importance que peuvent avoir ces quelques mots de sa bouche. En retour, il ne fait que lui assurer à sa manière qu’il tente d’être une bonne personne pour lui - sans pour autant vouloir avancer l’idée qu’il soit un père pour lui, bien sûr que non. « Je sais. » Même s’il continue de penser qu’avoir une vie en dehors du travail avec un autre de lui n’est pas la meilleure idée, il n’est pas égoïste au point de ne pas partager le fond de sa pensée. Il a beau être un artiste talentueux, il ne mérite pas de mourir de solitude dans sa tour d’ivoire, même Auden s’est résolu à en sortir. « Mais d'aussi loin que je m'en souvienne, ça m'a toujours apporté que des emmerdes de déroger à mes principes, alors... » L’italien esquisse une moue, ayant lui-même participé à ces emmerdes bien malgré lui. Il n’a aussi aucun mal à se souvenir de cette histoire dont il lui parlait, cet autre italien (décidément) dont il avait eu la mauvaise idée de tomber amoureux, lui dont le prénom agitait certains de ses rêves ou cauchemars, il ne saurait trop dire. “J’t’expliquerai, un jour.” Ses mots sont rapides, pas franchement assumés non plus. Il lui expliquera pourquoi il a fait ça, dans le temps. Pourquoi il est parti du jour au lendemain sans jamais lui donner la moindre explication, pourquoi il a fait tout ça, pourquoi il participe à donner du poids à sa théorie foireuse de l’ermite en bonne idée. Il lui expliquera aussi comment faire pour penser à autre chose que le travail, parfois. C’est une phrase à double sens sur laquelle il laisse planer le doute en toute connaissance de cause.

Pour palier à toute autre question, Auden se relève déjà, annonçant avec sincérité être incapable de réfléchir comme il se doit et d’avancer leur travail. Ils en auraient terriblement besoin, pourtant. Face au regard de James semblant déjà capituler à arrêter le travail pour la soirée, il s’empresse pourtant de préciser qu’il souhaite simplement retrouver son fils et continuer le travail chez lui. La réponse de James se résumant dans un premier lieu à un silence pesant, il prend l’initiative d’assimiler ça à un accord. De toute façon, il ne lui laisse pas le choix et toutes ces conneries d’avoir une vie en dehors du travail, c’était de la merde. « La dernière fois que j'ai mis les pieds chez toi, je te rappelle qu'on a frôlé le drame. » Il ne peut pas le lui retirer, mais peut au moins promettre que cette fois-ci cela n’aura rien à voir. Il n’est pas question de rejouer le même jeu, encore moins de reprendre là où ils l’avaient arrêté. Auden ne veut que travailler, il le jure, et James est bien placé pour savoir qu’il ne prendrait jamais la peine de se moquer au sujet de son travail et de son art. « Juste une heure ou deux. C'est pas dans mon intérêt que tu t'épuises à la tâche, surtout avec un mini-humain qui doit pomper toute ton énergie. » - “Bien sûr Cendrillon, je te laisse retrouver ton lit douillet avant minuit.” Minuit sonne dans quelques minutes à peine et ça, par exemple, c’est un mensonge éhonté qu’il serait prêt à réitérer sans le moindre scrupule. Il ne souligne pas le commentaire sur son enfant, encore moins celui sur son état de santé vacillant, mais au fond il prend note avec une certaine émotion de toute l’attention qu’il donne au bon déroulé de toutes choses. “Une heure ou deux, c’est parfait.” Il reprend après une courte pause, façon pour lui de réitérer l’invitation et surtout s’assurer qu’il y réponde par la positive.

« T'es venu comment ? T'es pas en état de conduire. » Auden arque un sourcil étonné face à cette question soudaine, laquelle il n’avait certainement pas anticipé. « Je peux te déposer là où est ton fils, puis rouler jusqu'à chez toi. » Dans un silence, il prend le temps de l’observer avec un sourire. Ayant profité de la discussion pour se relever à son rythme, il se tient contre le dossier du canapé d’une main, essayant encore de garder les apparences pas trop pathétiques, à défaut d’être intactes. “T’as entendu parler d’Uber ?” Il demande avec amusement, ne se lassant jamais de se moquer de James dans un sourire. Comme à son habitude, il préfère encore ça à de simples remerciements, ce qui aurait sans doute été bien trop simple et bien trop poli pour lui ressembler moindrement. “Je gère la playlist.” Parce qu’il accepte la proposition, bien sûr, n’ayant ni le temps ni l’envie de négocier quoi que ce soit ce soir. « Je te compterai pas le trajet dans les deux heures que je t'accorde, mais c'est ma condition. » - “J’ai le droit à deux heures, alors ? La chance.” Son sourire est grand et sincère, ayant parfaitement oublié les tensions qui résonnaient encore jusque-là entre eux. Sortir des locaux leur fera du bien à tous les deux et si Auden sera ravi de retrouver son fils, James le sera peut-être autant de pouvoir choisir une nouvelle bouteille de vin dans la cave, qui sait.

Ses maigres dessins déjà sous le coude, il précise déjà à James que son fils se trouve chez son frère, ainsi que l’adresse de ce dernier. Il appelle Saül sur le chemin pour qu’ils ne perdent pas de temps sur place et, surtout, pour éviter toutes les questions que ce dernier pourrait lui poser en voyant la voiture conduite par un autre. Ainsi, c’est pour les exactes mêmes raisons qu’il ne perd pas de temps en blabla inutiles, se contentant de prendre Sloan entre ses bras pour aussitôt revenir sur ses bras. La tête de son fils retenue par la paume de sa main, il le garde posé contre son torse durant le chemin, tenant à baisser le volume de la radio pour ne pas le réveiller alors qu’il est déjà à nouveau en train de somnoler - rien d’étonnant, à en juger par l’heure. “Tu sais ce dans quoi tu devrais investir ? Un siège bébé, ça serait une super affaire.” Il trouve pourtant le temps d’avancer dans un rire, son menton posé sur la tête de son fils, parfaite petite image sage, parfait petit opposé de son père. Un sourire reste imprimé sur ses lèvres, maintenant qu’il peut à nouveau profiter de la présence de Sloan tout près de lui. Ses yeux se ferment un instant, il en profite pour embrasser son front en silence. “Freine encore une fois comme ça et j’éclate ton front contre le tableau de bord, au passage.” Le ton bas, la voix douce, il parle pour ne pas déranger la paix de son fils. Le regard qu’il tend à James est pourtant sans équivoque et lui plus sérieux que jamais.

Gare toi à l’intérieur.” Non pas parce qu’il restera plus que deux heures top chrono et certainement pas pour la nuit, mais bien parce qu’Auden espère pouvoir s’épargner quelques mètres de plus de marche, surtout avec son fils dans les bras. “Profite encore de ce regard de dégoût parce qu’après cette soirée, tu pourras plus rien trouver à lui reprocher.” Parlant encore une fois de son fils, il lui annonce ces quelques mots dans un sourire entendu, avant de sortir du véhicule. Sloan est un gamin sage dont il aura tôt fait d’oublier la présence, là où Auden ne risque certainement pas d’en faire de même, sa main le démangeant déjà de reprendre le travail. En présence de son fils, il s’adoucit quelque peu, n’ayant de toute façon aucune retenue lorsqu’il s’agit de le rassurer lorsqu’il se réveille ou semble faire un terrible verre - dans lequel son biberon est sûrement vide, ô quelle infamie. Les bras du bambin autour de son cou, son propre bras posé sous ses cuisses, il l’escorte sous bonne garde jusqu’à leur maison, non sans vérifier que James n’en profite pas pour se faire la malle en toute discrétion. “Tu sais ce à quoi je pensais ? A des accessoires pour les cheveux. Un genre d’auréole, j’en sais rien. Je vais dessiner pour te le montrer.” Et déjà, après seulement quelques minutes salvatrices près du garçon, son esprit semble s’être débarrassé de tous ces fichus nœuds qui barrent sa créativité. Qu’il n’ose pas lui dire qu’ils n’ont pas le droit à ça non plus, parce que la menace du front contre le tableau de bord peut être réitérée et adaptée à peu près partout.











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James Weatherton
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le gant de velours
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ÂGE : trente-deux ans (10/08/91 - lion)
SURNOM : sa femme le gratifie plus souvent d'insultes. ça tombe bien, il préfère.
STATUT : marié depuis sept ans à Cristina, dans une union aussi euphorisante qu'elle est anticonformiste, où les portes claquent et où les assiettes volent mais où le chaos côtoie la forme d'inspiration la plus pure. son cœur, lui, bat sans doute depuis plus longtemps qu'il ne veut se l'avouer pour un italien insupportable au sens du timing douteux. parce que lui avouer qu'il l'aime au moment où il pleure le décès de son père, il n'y avait bien qu'Auden pour en être capable.
MÉTIER : créateur principal et directeur artistique d'une maison de haute couture, Weatherton, entreprise familiale dont la renommée internationale constitue sa plus grande fierté. le décès de son père, à la tête de l'entreprise depuis 25 ans, est toutefois venu rebattre quelques cartes et à défaut de se sentir prêt à investir le fauteuil de CEO, il officie comme actionnaire majoritaire aux cotés du conseil d'administration, se consacrant comme à son habitude à son atelier. également co-propriétaire avec sa femme du Emerald Hotel, il lui prête main forte lorsque son emploi du temps le lui permet.
LOGEMENT : #40 Latimer Road, Logan City. une maison que le couple partage avec leur chat Shady, qui réserve en général un accueil chaleureux (non) à leurs visiteurs.
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PETIT PLUS : exigeant, colérique et impitoyable, ses proches mériteraient une médaille pour le supporter › son besoin d'être constamment stimulé l'a poussé à épouser la femme la plus caractérielle qu'il connaisse. au fond, ils seraient prêts à tout l'un pour l'autre › elle veut des enfants, lui beaucoup moins. en revanche, il désire avoir un héritier › ne s'est jamais remis d'avoir perdu son premier amour, bien qu'il n'ait jamais rien montré de sa douleur › peu enclin à montrer ce qu'il ressent, il s'est forgé une carapace dont il est difficile de venir à bout › constamment fourré dans son atelier.
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willton #21 & #24 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 12 (UA)3457891011121314 (UA)1516171819 (UA)20212223 (UA)24 (UA)

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weathertineaugust #2 & flora #3 & ambrose #4 › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. I made up my mind. I can't see you but I hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, I know I'm home.

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millie #4 › well her face is a map of the world. you can see she's a beautiful girl. and everything around her is a silver pool of light. the people who surround her feel the benefit of it. it makes you calm. she holds you captivated in her palm.

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shiloh #5 › look at you here, just like I remember. you feel so strange and yet so familiar. we're like two mirrors facing one another. I seen you snap, seen you gnash your teeth. seen you down and drowning out of reach. to tell the truth, I kind of missed your blues. the way your black sunglasses see right through. come to me now, close like I'm in your frame.

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cristina (scénario libre) › so it's gonna be forever, or it's gonna go down in flames. you can tell me when it's over, if the high was worth the pain. got a long list of ex-lovers, they'll tell you I'm insane. 'cause you know I love the players, and you love the game. we'll take this way too far. it'll leave you breathless, or with a nasty scar. wait, the worst is yet to come.

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INSCRIT LE : 26/11/2020
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Message(#) Sujet: Re: (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain (willton #4) tastes so sweet but leave you feel sick pain EmptySam 16 Juil 2022 - 22:42


(c) harley
tastes so sweet but leave you feel sick pain.

T’as raison, j’en crois pas un foutu mot.” Son regard replongea en silence dans celui du peintre, et James poussa un long soupire qui ne cherchait pas vraiment à cacher l'exaspération que cette seule réplique suscitait en lui. Auden avait tous les droits d'être en colère, si c'était ce qu'il voulait ressentir, mais il savait tout comme lui que si les choses avaient pris cette tournure aujourd'hui, c'est aussi parce qu'elles n'en avaient pas pris une différente il y a quelques années. Il n'allait pas lui en faire le rappel solennel alors qu'ils marchaient déjà sur un fil fragile, mais une part de lui était probablement blessée qu'il fasse tout peser sur ses épaules comme s'il avait eu toutes les cartes en main dans cette histoire. « C'est trop te demander de ranger ton ego une seule fois dans ta vie ? » Sans doute, parce qu'ils se ressemblaient bien trop pour que ce genre de confrontations ne leur inspirent pas l'envie de monter sur leurs grands chevaux chaque fois qu'ils étaient piqués dans leur orgueil. Alors James laisserait couler, cette fois, pour ne pas sauter à pieds joints dans un sujet qu'il savait un peu trop susceptible de réveiller des plaies pas entièrement refermées. Un jour, ce serait le bon moment. Mais pas ce soir. “Ouais, moi aussi.” Et il parierait au moins qu'il le pensait, à défaut d'y mettre beaucoup de conviction, connaissant un peu trop bien l'homme en face de lui pour être tenté d'en douter. Auden était orgueilleux mais certainement pas le genre à se foutre de lui sur un sujet pareil. Ils n'étaient simplement pas beaucoup plus adroits l'un que l'autre pour effleurer ce qui avait trait à l'intime, et à tout ce sur quoi il valait mieux ne pas poser de mots.

L'alliance du peintre, elle, n'avait pas vocation à quitter sa place et ce n'était pas une chose que James penserait à lui reprocher, en grande partie parce que cette partie-là ne le regardait pas autant qu'il le voudrait sans doute. Il ne savait encore aujourd'hui de Ginny que ce que l'italien lui en avait dit à l'époque, en des termes sûrement plus féroces que ce qu'il en pensait réellement, mais le couturier avait la conviction profonde qu'elle avait eu sur Auden le même effet qu'Alessandro avait eu sur lui. Qu'on croit ou non au grand amour – et James était certainement un peu trop terre-à-terre pour ça – il n'avait pas le moindre mal à comprendre l'attachement qui le liait encore à ce bijou. S'il avait pu en porter un avant qu'Alessandro ne soit emporté par un coup du sort, probablement qu'il exclurait la seule idée de s'en séparer un jour. “Tant mieux.” Sujet clos, donc, et sans doute qu'il demeurerait l'un des seuls qu'ils éviteraient soigneusement lors de leurs prochaines rencontres. James ne respectait peut être les règles que lorsqu'elles l'arrangeaient, mais il y avait des points sur lesquels il ne dérogerait pas à ses principes. Respecter la douleur d'un homme qui comptait pour lui, qui plus est lorsqu'il avait expérimenté une douleur similaire, en faisait partie.

Sans doute parce que j’en suis un aussi maintenant.
« Ça me coûte de le dire, mais ça a l'air de pas trop mal te réussir. Quand tu joues pas au plus con, bien entendu. »

Oh mais à ce jeu-là, ils étaient tous les deux des adversaires de taille et leurs sourires carnassiers en étaient bien souvent la preuve. Après tout, cette collaboration elle-même voyait souvent le sarcasme et les insultes se mêler à leurs élans créatifs, et c'était encore comme ça qu'ils travaillaient le mieux. Les hommes comme eux avaient besoin de challenge, d'être stimulés, et ils s'ennuieraient profondément s'il n'y avait personne pour leur tenir tête ou leur faire remarquer, non sans malice, que leurs idées pouvaient encore être perfectionnées. Quand bien même ils n'autoriseraient personne d'autre à s'inviter dans leur bulle. “J’t’expliquerai, un jour.” D'abord soulagé qu'Auden ne rebondisse pas davantage sur cette partie de la conversation, sa vie sentimentale arrivant en dernière place des sujets qu'il avait envie d'effleurer avec lui quand ça risquait tout au plus de réveiller de vieilles douleurs, James finit par hausser les épaules. « Si tu y tiens. » Cette discussion, c'est certainement à l'époque qu'ils auraient du l'avoir, mais tous les deux avaient toujours mis un point d'honneur à éviter ce genre de pièges et lorsqu'Auden avait finalement disparu dans la nature sans demander son reste, une minuscule part de James s'était trouvée soulagée de ne jamais avoir eu le fin mot de l'histoire. Ça n'aurait sûrement rien changé, pourtant il s'était souvent repassé le film de leur dernière rencontre en se demandant ce qu'il aurait pu y changer. Alors peut être bien qu'aujourd'hui, il était prêt à savoir. Prêt à comprendre ce qui les avait précipité droit dans ce mur, prêt à accepter qu'il s'était simplement laissé prendre à son propre jeu. Ses sentiments pour l'italien, devenus incontestablement réels au fil des mois, auraient du suffire à le mettre en garde. Il s'y serait forcément brûlé les ailes.

Et à défaut de juger raisonnable d'accompagner Auden chez lui pour poursuivre leur travail en présence de son fils, James devait au moins admettre que l'idée de s'arrêter là pour ce soir serait bien plus frustrante encore. Ils avaient du pain sur la planche, raison pour laquelle il capitula sans opposer de résistance. “Bien sûr Cendrillon, je te laisse retrouver ton lit douillet avant minuit.” Une heure ou deux, pourtant, devrait suffire à leur donner l'impulsion nécessaire pour avancer suffisamment avant son prochain voyage, lequel James ne pouvait malheureusement pas annuler. “Une heure ou deux, c’est parfait.” Alors c'était acté, ils iraient chez l'italien pour bosser et les choses n'auraient cette fois aucune raison de dégénérer, surtout si Léo ne faisait plus partie du paysage et qu'Auden attendait au moins son départ pour inviter un autre de ses amants à parader devant son nez. James n'autoriserait aucune distraction et Auden savait déjà que les choses tourneraient court si son fils se mettait à prendre un peu trop de place autour d'eux. Il n'avait donc aucune raison de le lui rappeler et lui faisait confiance pour prendre ce risque en son âme et conscience : mélanger boulot et vie privée était toujours un sacré pari, mais à mesure qu'il redécouvrait Auden, James ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il s'en sortait plutôt bien. En tout cas pour un homme qui quelques années plus tard semblait fuir l'idée même de fonder une famille mais qu'aujourd'hui la paternité semblait avoir transformé. Et il le lui avait dit : pas nécessairement de la mauvaise façon. “T’as entendu parler d’Uber ?” Ses lèvres se fendirent cette fois d'une grimace sarcastique, mais un peu trop amusée pour qu'il parvienne à donner le change. « Je peux encore changer d'avis et rentrer directement chez moi. » Quand bien même il n'en ferait rien et mettrait un point d'honneur à accepter l'invitation de l'italien, qu'il n'avait décidément aucune envie de voir commander un uber quand il pouvait simplement conduire jusqu'à chez lui. “Je gère la playlist.” Un bien maigre prix à payer pour s'assurer que le peintre arrive chez lui en un seul morceau, pensa James. « J'espère que ce que t'écoutes en ce moment est un peu plus flamboyant que ce que tu dessines, parce que sinon on est partis pour se faire chier. » Ce n'était jamais qu'une pique à la hauteur de celles qu'ils s'envoyaient au quotidien, même si celle-là avait le mérite de se teinter d'honnêteté. Auden était plus facilement distrait par une moindre chose depuis son accident, tout comme son coup de crayon semblait parfois souffrir d'une légère panne d'inspiration. Rien qui inquiète suffisamment James pour mettre à mal leur collaboration, mais il n'était pas idiot et voyait bien que quelque chose le bloquait. Qu'en tout cas il se heurtait à des difficultés pour créer et que c'était rare, pour un homme comme lui. Une chose qui arrivait à tous les artistes mais qui semblait toujours tellement loin de pouvoir les toucher, eux, du haut de leur piédestal. De quoi leur rappeler qu'ils étaient humains et pas dénués de failles. “J’ai le droit à deux heures, alors ? La chance.« Vois ça comme ma B.A du jour. » Pour le bien de cette collection et parce qu'il comptait aussi se rappeler de cette soirée pour autre chose que ce qui l'avait entaché en premier lieu.

Passés récupérer le fils d'Auden, c'est un James silencieux qui attendit de voir réapparaître l'italien avec un bambin dans les bras, la scène ne lui inspirant aucune remarque ni même l'envie de poser la moindre question. Il en aurait certainement un jour, mais pour l'heure il paraissait plus urgent de conduire jusqu'à la demeure d'Auden pour se remettre au travail. C'est lui qui en avait décidé ainsi, après tout, et ça impliquait que la voiture de James ne soit effectivement pas équipée pour accueillir un enfant de deux ans. Il le lui aurait spécifiquement précisé si ça ne paraissait pas déjà évident : le dernier enfant qu'il ait côtoyé étant la fille de Mabel, et on ne peut pas dire qu'il ait su réserver un accueilli chaleureux à ce nourrisson pourtant inoffensif. Un jour, peut être arriverait-il enfin à dépasser ce blocage. “Tu sais ce dans quoi tu devrais investir ? Un siège bébé, ça serait une super affaire.« Mon anniversaire est en août. Fais-toi plaisir. » Mais bien loin d'être aussi caustique qu'on aurait pu le croire, James profita de l'occasion pour lancer un coup d’œil à Auden, qui maintenant que son fils reposait entre ses bras paraissait si serein que rien au monde ne pourrait probablement le faire sortir de ses gonds. Ça étonnait James autant que ça le laissait probablement admiratif, de constater combien un si petit être l'avait changé au plus profond de celui qu'il était. Son fils devait vraiment compter plus que tout à ses yeux, et il doutait sincèrement d'être capable de la même dévotion un jour. “Freine encore une fois comme ça et j’éclate ton front contre le tableau de bord, au passage.” Tout compte fait, Auden était encore bien trop Auden pour garder son sang froid en toutes circonstances. « La prochaine fois je laisserai le type qui a grillé un stop nous foncer dedans, si tu préfères. » Histoire qu'ils finissent tous les trois projetés à travers le pare-brise, définitivement plus en état de débattre de sa capacité à conduire en toute sécurité. Le siège-auto n'apparaissait même plus comme une idée si saugrenue, au final.

Gare toi à l’intérieur.” James s’exécuta en silence, simplement conscient de ce que représentait le moindre mètre à parcourir dans l'état qui était toujours celui du peintre. Auden avait beau donner le change et se convaincre qu'il allait beaucoup mieux, James n'était pas de ceux qu'on bernait facilement. Précisément parce qu'il était passé par là et n'était que trop bien placé pour savoir que les hommes comme eux étaient tentés de se prouver à la moindre occasion qu'il en faudrait beaucoup plus pour les laisser sur le carreau. C'était incontestablement le cas, mais il tenait à ce qu'Auden prenne soin de ce corps qui enveloppait un génie créatif dont il ne saurait se passer. Et s'il pouvait éviter un nouvel aller-retour à l'hôpital de si tôt, ça l'arrangerait aussi. “Profite encore de ce regard de dégoût parce qu’après cette soirée, tu pourras plus rien trouver à lui reprocher.” Cette fois sa remarque lui tira un rictus amusé. « Et dans le prochain épisode, je lui propose un job pour qu'on l'ait toujours avec nous ? » Ne fantasme pas trop, Auden, voilà ce que laissa entendre le regard entendu qu'il pivota dans sa direction. S'il était probable qu'il s'habitue à la présence de son fils au point de ne plus porter son attention que sur le travail, il ne risquait pas d'en redemander de si tôt. Il ne faudrait pas que ça donne réellement des envies au peintre : sa progéniture avait peut être hérité d'une partie de ses traits, elle n'en avait pas pour autant sa place au milieu du binôme qu'ils formaient. James, légèrement territorial sur les bords ? Si peu.

Finissant par pénétrer à l'intérieur de la demeure de l'italien, James y faisait déjà comme chez lui, connaissant après tout ce décor dans ses moindres recoins. “Tu sais ce à quoi je pensais ? A des accessoires pour les cheveux. Un genre d’auréole, j’en sais rien. Je vais dessiner pour te le montrer.” Profondément attentif, son regard se posa sur la feuille de papier qu'Auden noircissait de ses coups de crayons. En silence d'abord, James hocha pensivement la tête en signe d'approbation. Bien sûr que c'était une foutue bonne idée, une idée à la hauteur de celles auxquelles Auden l'avait habitué. « J'aime bien. Montre-m'en plus. » Et qu'il ne lésine sur aucun détail, il voulait percevoir le moindre relief de son imagination comme si elle lui était offerte sur ce bout de papier. « Puisqu'on ose absolument tout, j'aimerais signer le grand retour des gants opéra dans une collection Weatherton. En cuir, en satin, en tulle. » En glitter, même. Du chic, du choc, il voulait du sensationnel et il ne voulait surtout pas de l'attendu. Alors ils feraient non seulement renaître le mythe autour d'Audrey Hepburn, mais ils y mêleraient aussi une impétueuse extravagance dont eux seuls avaient le secret. « On voulait quelque chose de dramatique, non ? » A la manière d'une grande pièce de théâtre qui donnerait sa représentation devant des visages médusés, incrédules de voir combien de paris risqués ils avaient pu prendre avec cette collection. Autant que ça leur serait possible, à vrai dire : ils n'étaient pas là pour bercer le gratin de Brisbane avant sa tisane du soir, mais bien pour donner un gros coup de pied dans la fourmilière. Personne ne passerait à coté de ce qu'ils étaient entrain de créer et plus aucune plume dans toute cette ville ne pourrait un jour écrire qu'ils avaient usurpé leurs réputations. Et ce n'était qu'un début.



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