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 (Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them

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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyDim 3 Avr 2022 - 19:20




There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them.

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Septembre 2021. « Yatzi… Yatzi ! Où tu es ma beauté ? » Et c’est énergique que son caniche nain arrive à vive allure vers elle pour la saluer dès l’instant où elle passe le pas de sa porte. « Coucou toi » fait-t-elle de cette voix un peu stupide et mielleuse en s’accroupissant pour l’attraper et lui offrir tout plein d’amour, similaire à celui qu’elle lui apporte depuis presque quatre ans. C’est qu’elle est attachée à cette petite merveille de boule de poils. Cette présence indispensable au quotidien et, même si cela peut paraitre stupide à dire, c’est aussi cette petite chose qui l’a aidé à se sentir moins seule le soir après une énième épreuve de la vie : le divorce, l’éloignement choisi d’avec certains de ses proches après celui-ci, sa démission auprès du Walker group, les messages de son ex l’implorant de le reprendre, sa fausse-couche, la tonne de paperasse à gérer du fait de la création de sa propre entreprise d’architecte d’intérieur et toutes les emmerdes qui vont avec. Bien sûr que ça ne parle pas ces petits êtres mais ils ont ce côté apaisant, ne serait-ce qu’en étant assis à vos côtés alors que vous peinez à retenir vos larmes, qu’ils sentent votre désarroi et viennent doucement vous frôler pour vous offrir un peu d’amour et de réconfort. C’est un peu son point de repère dans cette nouvelle vie qu’elle s’est bâtie seule après quatorze ans d’habitudes et de quotidien partagé. Mais elle a réussi finalement Iris, et elle s’en sort plutôt bien, se rendant compte du chemin parcouru un peu plus chaque jour qui passe, quand elle pensait ne pas y parvenir lorsqu’elle a pris cette décision de mettre fin à sa relation avec le Leckie. Elle a ses habitudes bien à elle, et ce soir la sienne sera d’enfiler sa tenue de sport pour rejoindre la plage la plus proche et s’adonner à un de ses passe-temps : le sport.

L’air frais de fin de journée est agréable sur sa peau. C’est d’un bon rythme que ses pieds frôlent le sable fin alors que Yatziri vagabonde librement à ses côtés. Elle ne manque jamais l’occasion d’aller réclamer quelques caresses dès qu’un passant ou un autre joggeur vient à passer par là, ce qui a valu un certain nombre de désolé de la part de la mexicaine, ce à quoi la plupart réponde toujours par un sourire, pas du tout dérangé visiblement par ces "free dog hugs". Le coucher de soleil s’amorce au loin, la fréquentation de la plage moindre alors que les minutes passent. Iris poursuit sa course avant de se rendre compte que Yatzi semble ralentir un peu, sûrement un peu épuisée par les kilomètres parcourus. La propriétaire du caniche en fait de même, l’attend alors, se penchant pour l’attraper dans ses bras dans lesquels il se jette sans hésitation. Iris avance de quelques mètres avant qu’un fond musical vienne accompagner le bruit des vagues qui se fracasse sur le rivage. Elle porte sa main sur son front pour voir d’où celle-ci provient, tout en continuant d’avancer. Et plus elle avance vers le son émanant d’une source inconnue, plus elle détecte une silhouette au loin se mouvant au rythme de celui-ci. La scène la fait alors sourire, approchant de plus en plus de la personne en question, gagnée par la curiosité. Castillo laisse Yatzi retrouver le sol, celle-ci se précipitant alors vers l’inconnu. Et alors qu’Iris était à deux doigts de rejoindre l’inconnu dans sa danse, voilà que celui-ci s’interrompt soudainement, visiblement effrayer par… Yatzi « Je suis désolée, vraiment… Yatzi, arrête. Yatzi, viens ici » Elle peut parler, la chienne tourne autour de l’inconnu, visiblement attirée par lui « Je … vraiment vraiment désolé » elle se penche alors pour attraper l’assaillante qui manifeste même un certain mécontentement  en aboyant. « Je voulais pas vous déranger ou vous faire peur avec… cette petite boule de poil Yatziri. Elle n’est pas méchante mais elle est un peu trop… démonstrative. Désolé encore » s’excuse une énième fois la brune. « Je vous ai vu danser de loin. Vous faites souvent ça ? » demande-t-elle alors curieuse, le sourire aux lèvres alors que Yatzi semble enfin se calmer « J’aime beaucoup cette façon que vous avez de vous mouvoir en tout cas. J’allais me joindre à vous mais… elle a été plus rapide » Elle soulève à peine ses bras pour désigner l’animal alors que ses lèvres s’étirent davantage en un sourire bienveillant.  
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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyJeu 14 Avr 2022 - 1:23

Il pourrait peut-être adopter un chien. Ça lui ferait un peu de compagnie. Bon, après, il ne pourrait certainement pas bien veiller sur lui et les porte-paroles de PETA viendraient très rapidement frapper à sa porte pour le lui confisquer. Raphael n’a presque pas assez d’argent pour lui-même manger deux fois par jour, il pourrait encore moins prendre soin de l’estomac d’un animal à quatre pattes qui consomme probablement plus que lui. L’idée est utopique. Dans un autre univers, il a peut-être trois chiens, tous plus demandant les uns que les autres, et dans cet univers-là il n’est pas dégoûté par leur salive et leur odeur. Et par les quantités astronomiques de poils qu’ils laissent derrière eux.

À quoi pense-t-il ? Pourquoi un chien ? Il n’aime pas les chiens. Il ne les déteste pas, non. Il n’a seulement aucun point en commun avec eux. Ils sont bruyants, énergétiques, lui il se cache dans sa grotte et sa peau s’enflamme aussitôt qu’il la passe sous les rayons du soleil. Un chat peut-être ? Non plus. Il l’oublierait et verrait les représentants de PETA une seconde fois. N’empêche, ça lui ferait de la compagnie humaine, et c’est ce dont il a réellement besoin (sans se l’avouer) aujourd’hui.

Il fait noir. Il fait toujours noir quand il sort. Les rues sont désertes et il ne croise presque personne. Ça lui évite les torticolis, ceux qui sont provoqués par sa façon de toujours baisser la tête quand il partage le trottoir avec un inconnu. La plage est inhabitée le soir, elle aussi, parce que le sable est chaud et la vue sur la mer enveloppée par la noirceur. Les crabes sont de sortie, les bernard-l’ermite aussi, mais Raphael a fini par s’habituer à la présence des crustacés maintenant. Il ne les piétine presque plus lorsqu’il danse. Il en reconnait un, aussi, plus gros que les autres, qui semble toujours l’observer, bien niché au fond de son trou. C’est peut-être son fan. Son tout premier. Il lui réservera une place sur la première rangée lorsqu’il fera enfin des spectacles à Broadway. Hum. Non. Il monte sur scène seulement dans l’autre dimension, celle dans laquelle il a trois chiens et les aime de tout son cœur. Il a peut-être un petit copain là-bas aussi. Ils s’embrassent, se touchent, se caressent les cheveux, boivent leur café dans la même tasse, pensent à adopter, fêtent Noël dans les deux familles.

Pas mal, cet autre univers.

Le crabe disparaît à la suite d’un mouvement trop brusque de la part de Raphael. Il lance un juron en reprenant son équilibre. Il n’est plus bien huilé. Il ne maîtrise plus cette chorégraphie qu’il a lui-même inventée. Il arrête la musique, s’assoit un moment pour pétrir son mollet engourdi avec la paume de sa main, puis reprend la danse là où il était rendu. Quelques secondes plus tard, il entend des froissements dans les herbes séchées qui ceinturent la plage et il ne peut s’empêcher de lâcher une sorte de cri ridicule quand il perçoit une forme dans l’ombre de la lune. « AH ! » Il s’exclame en reculant à toute hâte tandis que le monstre arrive à sa hauteur pour lui sautiller sur les pieds. C’est un mouton miniature. Tendu comme un fil, Raphael garde les mains surélevées et repoussant doucement avec son pied l’animal beaucoup trop heureux de le voir. « Je suis désolée, vraiment… Yatzi, arrête. Yatzi, viens ici » Oh. Il y a pire que le monstre à quatre pattes. Il a y a aussi une… fille. « Je … vraiment vraiment désolé » Tétanisé par la situation, il n’arrive pas à prononcer un seul mot. La musique continue à jouer en fond. « Je voulais pas vous déranger ou vous faire peur avec… Yatziri. Elle n’est pas méchante mais elle est un peu trop… démonstrative. Désolé encore » Il secoue la tête de droite à gauche, la gardant cependant baissée, pour fixer le sable qui lui est plus familier qu’une présence féminine. « C’est rien. » Il dit nettement, ne cherchant pas à poursuivre la discussion. Elle va partir et le laisser tranquille maintenant, pas vrai ? « Je vous ai vu danser de loin. Vous faites souvent ça ? » … Pas vrai… ? « Eum… Oui… Non… Enfin. Ça arrive. » Et, comme si elle avait peur qu’elle se moque, il précise : « Mais pas souvent. Je n’avais pas fait ça depuis l’éternité. » Hier. Avant-hier aussi. Puis samedi dernier. Puis toute sa vie, en fin de compte. Parce qu’il ne s’en rend peut-être plus compte depuis qu’il voit la vie en bleu marin, mais la danse lui permet de survivre au milieu de toutes les déceptions et défaites qu’il accumule comme un collectionneur de petites figurines. La jeune femme le complimente (ou alors son commentaire est ironique et elle veut rire de lui) alors il ricane nerveusement en passant sa main dans ses cheveux. Seulement maintenant il la regarde et, dans la noirceur de la nuit, il jurerait voit le visage de Diana. C’est peut-être pour cette raison qu’il arrive à remettre son cerveau en marche pour lui demander : « Vous dansez aussi ? Ou vous parlez de cette danse que tout le monde fait dans les clubs, sautiller sur place les bras en l’air. » Pas de la vraie danse. Plutôt un mouvement robotique que les gens font pour se décharger la tête, bien que Raphael n’ait jamais compris comment faire pour oublier tous les yeux rivés vers lui. « Au fait, j’ai pas peur des chiens, elle m’a simplement… surpris. » Vaut mieux le préciser immédiatement pour l’empêcher de croire plus longtemps qu’il est aussi courageux qu’une grenouille. Définitivement, il ne pourrait pas avoir un chien.

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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyMer 20 Avr 2022 - 18:00




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Septembre 2021. « AH ! » Yatziri est visiblement impressionnante au vu de la réaction du jeune homme qui, jusqu’alors, dédiait ses mouvements au rythme de la musique qui émanait d’une petite enceinte disposée à même le sol. L’obscurité aide sûrement la bête miniature à paraitre effrayante quand elle n’a pourtant rien de tel. Iris n’est pas certaine de toute façon que c’est ce que souhaitait être sa chienne, voulant se montrer, comme toujours, affective et adorable pour obtenir toute l’attention du monde.  Alors elle s’excuse à sa place, à défaut à ce qu’elle puisse le faire elle-même. « C’est rien. » Et si Iris pourrait juste se contenter de ça et passer son chemin, elle ne le fait pas. Le jeune homme a attiré son attention par les mouvements qu’il réalisait dans la pénombre, à l’abri des regards. Pas du sien en tout cas quand elle a remarqué sa présence de loin, attirée par l’écho des notes de musique. Connaissant l’aversion de la Castillo pour la danse, elle ne peut se contenter de repartir sans demander à l’inconnu s’il lui arrive souvent de venir ici pour danser « Eum… Oui… Non… Enfin. Ça arrive (…) Mais pas souvent. Je n’avais pas fait ça depuis l’éternité. » Elle sent alors la gêne se saisir du jeune homme et adopte alors ce sourire bienveillant à son encontre « C’est une excellente idée » répond-t-elle assez spontanément et surtout sur un ton qui se veut sincère. Danser sur la plage en sentant le sable légèrement chaud et réconfortant de fin de journée, se laisser aller par le rythme de la musique jouant en fond tout en sentant la brise venir caresser son visage est une sensation qu’elle pense agréable. Iris a déjà dansé sur la plage, elle se souvient notamment durant son voyage de noces, quand Caelan la faisait tournoyer sur elle-même avant de la rapprocher de lui pour lui dérober un baiser. Ou quand encore, elle le faisait tournoyer à son tour avant de l’intimer à faire quelques pas de salsa avec elle, incapable de rester de marbre en entendant cette musique qu’elle affectionnait tant – et qu’elle affectionne toujours, riant aux éclats en voyant Caelan s’emmêler les pinceaux dans les pas de danse. Des souvenirs pour elle qui remontent à la surface, la font sourire davantage mais lui font aussi se rendre compte que cela fait une éternité qu’elle n’a pas dansé les pieds dans le sable comme le jeune homme le faisait encore quelques secondes plus tôt. « Vous dansez aussi ? Ou vous parlez de cette danse que tout le monde fait dans les clubs, sautiller sur place les bras en l’air. » La remarque fait rire doucement Iris, qui lève son bras libre – Yatzi toujours dans son autre bras – et l’agite avec le poing en l’air « Celle-ci vous voulez dire ? et elle se met à sautiller également ma préférée ! Best dance ever ! »  Et elle rit. Assez naturellement il faut dire et bien sûr, elle est ironique quand elle dit ça « Je plaisante, rassurez-vous. Mais oui, je danse aussi. J’adore danser. Depuis toujours. Mais, si je dois choisir une danse en particulier… Ce serait la salsa » A en choisir une à la place de celle qui se danse dans les clubs – et qui n’en est pas une, qui est plus un simple moment d’euphorie où tout le monde a besoin de s’agiter dans tous les sens pour extérioriser sûrement quelque chose -  autant citer celle qui a la première place dans son cœur. « Au fait, j’ai pas peur des chiens, elle m’a simplement… surpris. » Iris se met accroupie alors pour déposer Yatzi qu’elle somme de rester tranquille et qui se contente juste timidement d’aller s’amuser avec un petit crabe qui s’agite au loin « Je comprends » Elle n’émet aucun jugement et même si l’inconnu lui avait avoué avoir une peur bleue des chiens, elle l’aurait respecté. « Moi c’est Iris au fait » dit-t-elle en lui souriant et en attendant qu’il se présente à son tour « Ca fait longtemps que je n’ai pas dansé sur la plage. Tu m’autorises à danser avec toi ? » Elle ne demande évidemment pas un collé serré – elle se permettrait pas alors qu’elle ne le connait ni d’Eve ni d’Adam – mais le voir ainsi faire lui donne envie de se joindre à lui, surtout que la musique joue toujours en fond.   
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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyDim 8 Mai 2022 - 19:21

« C’est une excellente idée » Elle ne semble pas sarcastique. C’est une réalité difficile à avaler pour Raphael parce que trop de personnes se sont moqué de lui quand il était jeune et passionné de danse. Ça ne l’a jamais dérangé d’être traité de certains noms péjoratifs, il n’a d’ailleurs jamais compris en quoi être homosexuel était un problème. Il a été élevé par deux pères et il considère que son éducation a été irréprochable. Il était même trop choyé, et cette attention l’a empêché de devenir responsable et dépendant lorsque le temps était venu pour lui d’être un adulte. « Ah oui ? » Il demande par réflexe, n’ayant jamais considéré ses escapades nocturnes comme une idée, mais plutôt comme une nécessité. « Enfin, je veux dire… Ouais, c’est cool. » Il se corrige pour ne pas passer pour idiot, bien qu’il pense qu’il n’a déjà pas fait la meilleure impression en se laissant effrayer par un tout petit chien bouclé. Dans la pénombre de la nuit, un caniche est un loup-garou.

La jeune femme veut engager une discussion mais, la vérité, c’est que Raphael n’a pas particulièrement envie de socialiser. En fait, il n’a jamais envie de socialiser. Ça lui draine trop d’énergie, plus que la danse qui lui fait pourtant brûler des centaines de calories qu’il ne consomme même pas durant la journée. Il s’attend à ce que l’étrangère lui parle de la danse la plus classique, et celle que tout le monde peut faire dans une boîte. « Celle-ci vous voulez dire ?  ma préférée ! Best dance ever ! » Il s’efforce de sourire mais le jugement se cache derrière son regard heureusement camouflé par l’ombre. C’est. Pas. De. La. Vraie. Danse. Il ne lui aurait cependant jamais dit. D’ailleurs, il est déjà prêt à s’abaisser vers sa radio pour la récupérer et feindre un empêchement qui l’obligerait à rentrer chez lui. Mais, juste avant qu’il ne dresse un mur entre eux, elle se reprend. « Je plaisante, rassurez-vous. Mais oui, je danse aussi. J’adore danser. Depuis toujours. Mais, si je dois choisir une danse en particulier… Ce serait la salsa » Oh ? La salsa, c’est de la vraie danse. Son intérêt est capté. Il décroise inconsciemment les bras de sa poitrine, plus ouvert à l’écouter. « Et vous avez du talent ? » Qu’il ne peut s’empêcher de demander pour tâter le territoire. Ça devait faire bien dix ans qu’il n’avait pas fait de salsa puisque ce style-là avait la particularité de nécessiter deux partenaires. Il n’avait pas dansé avec personne depuis l’éternité. En fait, la dernière fois, c’était avec Diana. Si lui avait senti des papillons battre des ailes dans son ventre en la dirigeant au rythme d’une chanson d’Ed Sheeran, l’autre n’a pas semblé… aussi emballée que lui. Une énième déception parmi l’océan de centaines d’autres que Raphael accumule. Après tout, elle ne l’a jamais recontacté après cette soirée-là, comme si elle n’avait pas considéré leur duo magique.    

Mais c’est bien joli d’interroger la jeune femme sur ses talents, de son côté, il a fait une poule mouillée de lui en sursautant comme un gamin effrayé lorsque le minuscule chien s’est mis à sauter sur ses chaussures. Il préfère tout de suite justifier cette perte de contrôle qu’il a eue, mettant la faute sur l’effet de surprise plutôt que sur l’animal en lui-même. « Je comprends » Et elle s’en fiche probablement, aussi. Raphael ne raconte rien d’intéressant. « Moi c’est Iris au fait » Il opine de la tête, laisse un silence planer deux secondes de trop puis s’exclame enfin : « Raph ! Enfin, Raphael. Moi c’est Raphael. » Et il aimerait être quelqu’un d’autre. « Ca fait longtemps que je n’ai pas dansé sur la plage. Tu m’autorises à danser avec toi ? » Ses lèvres s’entrebâillent tandis qu’il louche devant cette proposition qu’il aurait accepté sans hésiter s’il n’avait pas un balai d’enfoncer dans le cul. Son inconscient laisse s’échapper un « ouais » qu’il répète un peu plus fort : « Ouais ! Attends. » Il s’abaisse devant sa radio, extirpe la cassette du lecteur et en cherche une autre dans les fins fonds de son sac. Il trouve enfin la musique qu’il cherchait. Un vieux truc qu’il devra rembobiner et qu’il a utilisé pour un ridicule spectacle de talent quand il avait treize ou quatorze ans. Aussitôt la musique salsa lancée, il se mord la lèvre inférieure en se rappelant certaines moqueries qui l’accompagnaient dans le temps et il se redresse enfin pour se tourner vers Iris. « Vous vous laissez guider ? » Il demande en soulevant sa main devant lui pour qu’elle y pose la sienne. Aussitôt le contact effectué, un frisson traverse son échine et assèche sa gorge mais il ne laisse rien paraître… En fait, si, il laisse tout paraître, parce qu’il est le pire pour cacher ses réactions : « Mes mains sont moites, désolé. » Elle n’aurait peut-être jamais remarqué d’elle-même s’il ne lui avait pas offert l’information dans un plateau d’argent. « Ça fait l’éternité que j’ai pas dansé avec une fille. » Et, ça, elle l’aurait remarqué vu sa timidité morbide lorsqu’ils se collent juste un peu pour faire un premier pas de danse.  

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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyMar 17 Mai 2022 - 19:18




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Septembre 2021. « Ah oui ? » Iris acquiesce énergiquement d’un signe de tête et disons qu’elle n’a pas le temps de faire ou répondre quoi que ce soit d’autre puisque le jeune homme ajoute  « Enfin, je veux dire… Ouais, c’est cool. ». Il y a peut-être un petit sourire qui passe sur les lèvres de la Castillo quand elle le voit se corriger de la sorte, mais pas un de ceux qui se veulent moqueur. Disons que la réaction de l’inconnu est plutôt attendrissante, tant il tente une fois de plus de se rattraper, sûrement pour ne pas montrer réellement qui il est. « Carrément cool ! » ajoute-t-elle alors volontairement, d’un ton enjoué, pour le conforter dans cette idée, la sienne, dont il semble ne pas être certain qu’elle soit nécessairement bonne, malgré ses dires.

Evidemment, la danse et Iris, c’est toute une histoire et ça depuis son plus jeune âge. Lorsqu’elle vivait encore à Guadalajara, la petite fille qu’elle était, dansait avec sa grand-mère et son grand père dans le salon. Elle les admirait dans leurs pas de danse parfaitement exécutés, tout comme sa mère qui, à leurs côtés, se mouvait aux rythmes des mélodies de salsa qui résonnaient dans la maison. C’est dans ce contexte qu’elle a exécuté ses premiers pas de danse, et c’est aussi à partir de ce moment-là qu’elle a développé un amour inconditionnel pour la danse. « Et vous avez du talent ? » La question est spontanée et surprenante et c’est pour cette raison qu’Iris laisse échapper un petit rire. C’est une drôle de façon de demander à quelqu’un si il ou elle se débrouille bien en danse, tout comme ce n’est pas une de celle qui est évidente à répondre. « Et bien je pense effectivement en avoir oui amorce-t-elle non sans un sourire Je pratique depuis mon plus jeune âge et j’ai eu les meilleurs professeurs au monde pour m’y initier Ses pensées vagabondent un peu dans cette nostalgie, celle de ses souvenirs d’enfance entourée de ses grands-parents Et toi ? Si je peux me permettre de te retourner la question ? » . Un sourire bienveillant se dessine sur ses lèvres alors qu’elle laisse échapper la petite créature des ténèbres pour aller s’amuser avec un petit crabe. « Raph ! Enfin, Raphael. Moi c’est Raphael. » Iris ne risque pas d’oublier son prénom au vu du nombre de fois qu’il le lui répète. L’impressionne-t-elle à un point de le mettre mal à l’aise ? Ce n’est pas ce qu’elle cherche en tout cas, ni lorsqu’elle lui propose de danser avec lui alors que la musique se poursuit en fond sonore depuis tout à l’heure.  « Ouais ! Attends. » Elle l’observe dans ses gestes, le jeune homme s’accroupissant pour retirer la cassette audio actuelle – celle présente dans le lecteur cassettes, parce qu’autrement, niveau actualité, on est dans un bien autre temps – pour la remplacer par une autre « Ca fait un bail que je n'ai plus utilisé ces trucs-là » se permet-t-elle de commenter, toujours avec le sourire rétro mais cool ». Raphael se lève alors pour se pivoter vers elle « Vous vous laissez guider ? » Elle acquiesce alors qu’elle vient à déposer sa main dans la sienne. « Mes mains sont moites, désolé. » « That’s alright » elle répond en déposant son autre main à l’arrière de son épaule – du moins, essaye du fait de sa petite taille. « Ça fait l’éternité que j’ai pas dansé avec une fille. » Tout s’explique donc, tout comme le fait que depuis qu’ils ont commencé à échanger, Raphael ne semble pas à l’aise. « Promis, je ne mords pas… Et tu as le droit de me tutoyer dit-t-elle dans un premier temps pour détendre l’atmosphère, laissant échapper un petit rire alors qu’elle rapproche davantage son corps du sien et suit les pas qu’il exécute, son corps se mouvant avec le sien sur le rythme de la musique latine en tout cas, tu te débrouilles très bien pour quelqu’un qui n’a pas dansé en duo depuis longtemps » Il est doux et précautionneux dans ses gestes et ses pas sont justes et parfaitement exécutés. Le rythme s’accélère, leur pas aussi et pour autant, Iris continue de parler, montrant à quel point elle est à l’aise avec la danse qu’ils exécutent « Tu ne m’as pas dit quelle était ta danse préférée ? et un sourire taquin apparait et ne me dis pas que c’est cette soi-disant danse qui s’exécute dans les clubs, autrement je serai contrainte de te laisser en plan et de renier cette rencontre à tout jamais » elle rit alors qu’elle se détache de lui pour exécuter quelques pas de salsa seule avant de revenir vers lui, retrouvant un air quelque peu sérieux, sans effacer pour autant sa gaieté « Tu danses souvent ici ? » peut-être demande-t-elle ça de manière intéressée, appréciant cette idée de danser sur la plage sans personne autour et se disant qu’elle ne serait pas contre de recommencer en le rejoignant de temps en temps.
 
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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyLun 27 Juin 2022 - 23:45

Étrange. Une personne s’intéresse à lui. Elle ne semble pas faire semblant. Elle a les yeux étincelants lorsqu’elle lui pose des questions. Face à elle, Raphael ressemble à l’un de ses gros rochers qui embrasse les vagues le long de la berge. « Carrément cool ! » Vraiment ? Hum. Elle s’ennuie peut-être, celle-là. Quelle idée de venir parler à ce grand arbre ridicule. Elle veut peut-être faire la conversation pour éviter de laisser le malaise s’instaurer. Après tout, c’est son chien qui est venu chercher l’attention de Raphael, pas elle. C’était certainement une erreur et, maintenant, elle va tourner des talons et le laisser seul sur cette plage qui, jusqu’à présent, lui appartenait.

Non ? Étrange. « Et bien je pense effectivement en avoir oui. » Il sourit aussi, mais son sourire est bien moins naturel. Il s’efforce de le faire par politesse, mais il est toujours pétrifié à l’idée de se faire accompagner sur le sable. Combien de temps l’a-t-elle regardé en secret lorsqu’il dansait ? A-t-elle remarqué qu’il s’était trompé deux ou trois fois au milieu de la chorégraphie ? Il n’arrive pas à se concentrer sur ce qu’elle dit, bien trop occupé à s’inquiéter pour la forme que prend sa coiffure actuellement, ou pour la sueur qui s’accumule sur son front. Il n’est certainement pas présentable. Et puis ses jambes sont couvertes de sable. Elle est belle. Il est laid. Arghhhhh. « Je pratique depuis mon plus jeune âge et j’ai eu les meilleurs professeurs au monde pour m’y initier. » Professeur ? Il a été professeur de danse. Le mot le ramène à la surface de la Terre et il arrive à comprendre le sens de ses mots bien qu’il n’ait écouté que la fin de sa phrase. « Tu ne m’as pas eu moi alors je ne te crois pas. » QUOI ?! Il pourrait mettre la faute sur la jeune demoiselle qui ressemble excessivement à son ancien crush mais la vérité est là, devant ses yeux : il est idiot et il ne sait pas discuter sans semer des graines de malaise. Elle ferait mieux de s’en aller pour ne pas goûter plus longtemps à ses bêtises. « Ahah, je plaisante. » Il se corrige aussitôt derrière un voile de timidité rouge. « Et toi ? Si je peux me permettre de te retourner la question ? » Il aurait préféré qu’elle ne se permette pas de le faire. Mais il est obligé de répondre la première chose qui lui passe par la tête : « On m’a dit que non, mais je ne crois pas être si mauvais. » Les échecs, il les a accumulés, les a empilés dans le fond de sa tête et se rappelle de chacun d’eux avec un goût amer. Les juges ne l’aiment pas. C’est ainsi. Une malédiction, rien d’autre.

Les noms sont échangés et il est surpris d’arriver à l’écouter correctement pour ne pas l’oublier aussitôt qu’il est prononcé. Iris. C’est joli. C’est le nom d’une fleur, il croit bien. Mais il n’est pas spécialiste en la matière. Il sait reconnaitre les roses, les tulipes et les pissenlits. C’est tout. S’il avait l’assurance d’un charmeur expérimenté, il aurait assuré à la jeune femme que son prénom lui colle très bien à la peau puisqu’elle est magnifique comme la fleur mais… C’est Raphael. Il ravale les compliments dès qu’ils lui montent à la gorge comme la bile.

« Ca fait un bail que je n'ai plus utilisé ces trucs-là » Iris avoue quand il se dirige vers sa radio pour changer la cassette. Il rit doucement, se mordant la lèvre inférieure, opinant du chef. « C’est bien mieux que les nouvelles technologies. Y'a pas meilleure thérapie. » Il répond sans amener des faits ou des preuves : ce n’est que sa préférence. Le monde progresse trop rapidement. Il ne supporte plus de ne pas arriver à se mettre à jour alors il se contente de ce qu’il possède déjà. Cette radio le suit depuis qu’il a dix ans et elle se porte toujours aussi bien même s’il la pose tous les soirs dans le sable. Une fois sur deux, il doit rembobiner les cassettes à la main mais ce n’est qu’un détail.

Sans assurance, il se rapproche de sa nouvelle partenaire de danse. Il ne sait pas exactement comment s’y prendre mais il a observé bien assez de duo de danse pour improviser. La plupart du temps, ce sont les garçons qui mènent la danse ; alors il propose de faire dans les normes. C’est d’une voix gênée qu’il s’excuse pour ses mains moites. Il pourrait dire qu’elles le sont à cause de l’effort mais ce serait de mentir. C’est Iris qui lui fait cet effet. Toutes les femmes lui font cet effet. Il n’y peut rien ; un brin l’intimide. « Promis, je ne mords pas… Et tu as le droit de me tutoyer. » Il acquiesce, le nez plus bas qu’il ne faudrait pour exécuter une telle danse, mais quand elle le complimente, il redresse enfin la tête, accroche ses yeux aux siens seulement une seconde. Elle est si près de lui. Il pourrait sentir son parfum. Rectification : elle sent exactement comme son prénom. Lui, il doit sentir la sueur. Arghhhhh. « Tu es pas mal non plus… » Encore une fois, les flatteries ne s’échappent pas de sa bouche par millier. Il ne faudrait pas qu’elle pense qu’il le drague. Il ne veut pas passer pour ce qu’il n’est pas. D’un mouvement assuré, plus que sa voix, il la fait tourner sur elle-même et la retrouve au creux de ses bras pour recommencer un énième pas au rythme de la musique cubaine. Avec un peu de chance, elle ne voit pas qu’il ressemble à une cerise sur le point d’imploser. « Tu ne m’as pas dit qu’elle était ta danse préférée ? » Il entrouvre les lèvres mais la précision de la jeune femme lui arrache un rire discret. « Je t’ai déjà dit que je ne considérais pas ça comme de la danse. » Il s’immobilise lorsqu’elle se recule pour s’imprégner seule de la musique et il l’observe de ses yeux tendres, oubliant pendant un moment de penser à sa posture, ses cheveux, son visage, les plaques rouges dans son cou et sur ses poignets. Ça lui prend quelques secondes pour reprendre sur lui-même. « La danse classique c’est celle que j’aime le plus regarder et enseigner. » Il commence. Il relève sa main pour attraper celle d’Iris quand elle revient vers lui. Il expire, détourne les yeux pour ne pas affronter les siens. « Mais il n’y a rien de mieux que le contemporain pour se défouler. On peut faire ce qu’on veut. Il n’y a pas autant de règles. » C’est la danse qui parle le plus à ses yeux. Il peut autant se lamenter au sol qu’envoyer ses poings dans le vide pour frapper ses démons. « Tu danses souvent ici ? » « Tu demandes parce que tu veux me voler mon coin secret ? » La phrase est dite comme une blague mais il le pense un peu, au fond. S’il vient ici presque tous les soirs, c’est pour être seul. « De temps en temps. C’est par hasard que tu es tombé sur moi ce soir. » Il décide donc de mentir pour protéger son intimité. Il n’y a rien de personnel dans cette décision : il a seulement besoin de ces soirées à l’abri des yeux du monde.

Les cheveux d’Iris s’élèvent et touchent le ciel tandis qu’elle tourne une autre fois sur elle-même. La vision ramène un souvenir à Raphael. En fait, pas un seul. Plusieurs. « Tu ressembles à Diana. » Oups. Marche-arrière. Marche-arrière. Trop tard. « C’était… Eum… Une fille avec qui j’allais à l’école. Elle dansait, et j’aimais bien la regarder. » ?!?!?!?! « Enfin. Je veux dire. J’aimais la voir danser. Elle savait que je la regardais. » Nope. « Nous étions amis. » Nope. « Laisse tomber, j’ai rien dit. » Yep.  

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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyMer 6 Juil 2022 - 19:04




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Septembre 2021. « Tu ne m’as pas eu moi alors je ne te crois pas. » La remarque sort assez spontanément et cela ne manque de surprendre la mexicaine qui marque un mouvement de recul de la tête. Mais cette surprise se traduit aussi par un sourire qui se dessine au coin de ses lèvres, quand Raphael a l’audace de se prôner meilleur professeur au monde. « Ahah, je plaisante. » Il se rattrape aussitôt et elle sent qu’il n’est pas à l’aise avec sa plaisanterie « Ne le sois pas. Je suis sûre que tu dois être un excellent professeur toi aussi… D’ailleurs tu donnes des cours ? » parce que, s’il dit ça, c’est qu’il l’est peut-être. Et même s’il ne l’est pas, Iris apprécie la touche d’humour qu’il a tenté d’initier entre eux, tout comme elle tente elle de le mettre à l’aise avec ce qui s’apparente à une boutade à ses yeux.  « On m’a dit que non, mais je ne crois pas être si mauvais. » Iris a confiance en ses talents en danse. Elle en pratique depuis son plus jeune âge, a toujours suivi des cours que ce soit lorsqu’elle vivait encore au Mexique ou en arrivant ici à Brisbane. Elle aime la musique, elle aime les mélodies qui s’en dégagent et quelle que soit cette mélodie, elle parvient toujours à l’entraîner à exécuter quelques pas de danse. Au grand dam de certains de ses proches, parfois car elle est plutôt du genre à vous obliger à venir l’accompagner sur la piste de danse, vous voyez « Il ne faut pas se fier à l’opinion des autres, ça ne doit pas te décourager pour autant » c’est de la bienveillance sincère qu’elle lui offre avant d’y mêler un peu de curiosité « Qui a osé te dire que tu n’en avais pas ? ». Iris n’est peut-être pas la mieux placée pour en parler mais, de ce qu’elle a vu, elle trouve que Raphael se mouve très bien, en tout cas, du peu de ce qu’elle a pu voir lors de son observation silencieuse.

« C’est bien mieux que les nouvelles technologies. Y'a pas meilleure thérapie. » La vision de cet ancien objet plonge Iris dans une certaine nostalgie, celle de ses souvenirs d’enfance dans la maison de ses grands-parents à Guadalajara, sa ville natale mexicaine. Cette même maison où la musique était toujours de la partie lors de grands dîners de famille, cette même ambiance de grande fête qu’elle a pu retrouver lorsqu’elle est retournée au Mexique pour sa lune de miel, et qui lui manque tant parfois. Ce souvenir aussi, de cette méthode que son abuelito utilisé, et qu’elle ne peut s’empêcher de partager à voix haute « Toi aussi tu utilises un crayon parfois pour rembobiner la cassette ? ». Son sourire est tout autant nostalgique que ses pensées et même si Raphael peut prendre ça comme de la moquerie, il n’en est rien.

« Tu es pas mal non plus… » Elle le remercie silencieusement d’un sourire alors qu’elle continue à exécuter ses pas de danse avec minutie. Elle se laisse entraîner par Raphael, et l’exécution entre les deux se fait assez naturellement, Iris ayant vraiment l’impression que le jeune homme est à l’aise dans celle-ci.  « Je t’ai déjà dit que je ne considérais pas ça comme de la danse. » Il y a de nouveau de la surprise de la part de la Castillo du fait de ses paroles mais elle s’éloigne davantage pour continuer à se mouvoir sur la mélodie. Finalement quand elle revient un peu vers lui, il répond à sa question première, celle de savoir quelle est sa danse préférée à lui « La danse classique c’est celle que j’aime le plus regarder et enseigner. » Elle acquiesce alors sans pour autant s’arrêter et c’est là qu’ils démontrent autant l’un que l’autre à quel point ils ont une aisance telle dans le domaine, capable à la fois de danser et de discuter en même temps sans perdre le fil – de la danse ou de la conversation d’ailleurs « Mais il n’y a rien de mieux que le contemporain pour se défouler. On peut faire ce qu’on veut. Il n’y a pas autant de règles. » « Je ne m’y suis jamais essayée. Tu me montrerais ça, un jour ? » demande-t-elle alors assez spontanément et naturellement. Elle voit très bien le type de danse dont il s’agit et c’est vrai qu’elle a toujours eu l’impression que celle-ci était une de celle qui permettait d’extérioriser toutes ses émotions sans avoir besoin de les formuler. La danse a toujours été très libérateur pour Iris, n’importe qu’elle soit, mais la curiosité l’emporte aux dires de Raphael « Tu demandes parce que tu veux me voler mon coin secret ? » « Non, rassures-toi, ce n’est pas ma volonté dit-t-elle en riant doucement Mais si tu viens souvent, peut-être que je pourrais me joindre à toi parfois… avec Yatzi » tiens en parlant d’elle, Iris la cherche du doigt et c’est ce qui semble être un veste qu’elle a élu domicile. Elle semble bien installée et plutôt à ses aises, ce qui ne manque pas de faire sourire la propriétaire du canidé. « De temps en temps. C’est par hasard que tu es tombé sur moi ce soir. » « J’ai été chanceuse alors » dit-t-elle avec sincérité parce qu’elle vient de faire connaissance avec une personne qui partage une de ses plus grandes passions mais aussi parce qu’elle trouve en Raphael un petit côté attachant.

Ils discutent, ils dansent, ils font les deux à la fois et voilà qu’Iris tourbillonne une fois de plus « Tu ressembles à Diana. » « A qui ? » demande alors la mexicaine, s’arrêtant alors peu à peu dans ses pas de danse « C’était… Eum… Une fille avec qui j’allais à l’école. Elle dansait, et j’aimais bien la regarder. (…) Nous étions amis. » Iris ne saisit pas nécessairement tout ce qu’il dit mais surtout, elle prend conscience qu’il s’embrouille et ne se sent pas à l’aise d’en parler « Laisse tomber, j’ai rien dit. » « Non, non ne t’arrêtes pas et assez spontanément, elle vient se saisir de sa main une fraction de secondes comme pour l’inciter à poursuivre On s’assoit ? demande-t-elle alors, ayant besoin de faire une pause après l’exécution de leur petite danse. Et une fois qu’ils sont installés Vous ne vous voyez plus ? elle marque une pause avec… Diana, c’est ça ? » Elle ne veut pas commettre d’erreurs sur son prénom, d’où sa demande, et cherche peut-être le regard de son interlocuteur pour l’inciter à parler de cette personne qu’elle semble lui rappeler.

 
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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyMer 27 Juil 2022 - 21:55

« Ne le sois pas. Je suis sûre que tu dois être un excellent professeur toi aussi… D’ailleurs tu donnes des cours ? » Pourquoi lui pose-t-elle autant de questions ? Si elle était moindrement lucide, elle se rendrait compte qu’elle dérange Raphael au seul moment où il peut avoir la paix parce que le son des vagues qui percutent la berge et la noirceur qui inhibe ses sens lui permettent de s’imaginer ailleurs, loin de tous ses problèmes.

Mais, le plus étrange dans cette situation, c’est que le garçon ne déteste pas complètement cette soudaine attention portée vers lui, lui qui rêvait d’avoir un public avant de voir ses rêves s’effondrer. À force de se refermer sur lui-même, il a cru que le confort venait de la solitude mais Iris fissure sa cage en verre et il ne l’empêche pas de le faire. Bientôt, il sentira son parfum par-dessus celui de la marée basse et il l’appréciera peut-être, qui sait. Elle a encore le temps de faire marche arrière, et, craintif de sortir de sa zone de confort, Raphael opte inconsciemment pour l’auto-sabotage. Il se dénigre et ne pense pas deux fois avant de le faire : « J’en ai donné mais j’ai été viré parce que je suis stupide. » Ou plutôt parce qu’il arrivait souvent en retard à cause d’une santé mentale difficile à gérer mais, ça, il ne le dira pas parce qu’il ne souhaite pas se trouver des raisons pour expliquer ce renvoi : il est stupide, c’est tout. Et puis, il avait qu’à fermer la porte au nez de Kieran quand celui-ci a décidé de se pointer chez lui juste avant qu’il ne grimpe sur son vélo, direction l’école de danse. Il a fait un mauvais choix et il paye aujourd’hui le prix du chômage à un âge où il ne demanderait qu’à découvrir le monde et tâter de nouveaux terrains. Sa faute. Toujours sa faute. Et un peu la faute au reste du monde, aussi mais, ça dépend des jours et de son humeur. Il pourrait expliquer les véritables raisons derrière cette malchance mais il est comme ça, devant une femme : il perd le contrôle de ses mots et s’attaque avant qu’elle ne le fasse. C’est une façon de se protéger d’injures qu’il a déjà entendues dans le passé. « Il ne faut pas se fier à l’opinion des autres, ça ne doit pas te décourager pour autant » Il a l’impression d’entendre parler ses pères. Ce discours, il l’a entendu en boucle et il refuse toujours de l’écouter. Il se mord la lèvre inférieure et, dans une autre dimension, il lui coupe probablement la parole et l’empêche de poursuivre le fil de ses pensées mais, dans cette dimension-ci, il ne sait pas porter ses couilles alors il baisse le nez. « Qui a osé te dire que tu n’en avais pas ? » Parfait, elle lui tend la perche. Il pourra se dénigrer une deuxième fois : « Seulement les noms les plus importants d’Australie, ceux qui peuvent te guider jusqu’à Broadway. » Rien que ça. Des juges qui ont décidé de mettre fin au rêve de Raphael à un moment où sa cheville était blessée, à un moment où il n’a pas eu la chance de montrer son vrai potentiel. Deux femmes et deux hommes qui n’ont pas bronché lorsque le danseur est retombé trop lourdement sur sa jambe affaiblie, à un tel point qu’il a perdu son équilibre et loupé la figure.

Mais il l’entend, son ton condescendant, et il n’aime pas réaliser que sa joue mériterait parfois de se bouffer la paume d’une main projetée. Plus il vieillit et plus il se rend compte que le monde ne tourne pas autour de lui et son nombril. « Enfin… Il y avait certainement des danseurs plus doués que moi. Ce n’est pas grave. » Il marmonne contre sa volonté, feignant la modestie alors qu’il a été le premier à envoyer valser ses oreillers dans les murs en imaginant à leur place le visage des autres garçons qui avaient été acceptés à l’école de danse de ses rêves. Jaloux ? Un peu. Beaucoup. Énormément. Mais il essaye de changer. Mmh… À temps partiel. « C’est de l’histoire ancienne. » M’ouais. Pas vraiment, mais il veut surtout éviter d’en parler parce que ce sujet ne lui inspire pas les sentiments les plus positifs.

« Toi aussi tu utilises un crayon parfois pour rembobiner la cassette ? » Il acquiesce. « Yep, évidemment. Et quand les petites tiges dans le trou sont trop abimées, il suffit d’enrouler le bout du crayon d’un peu de patafix. » Il dit, comme s’il s’agissait de sa propre invention alors qu’il n’est certainement pas le seul à utiliser cette stratégie. « C’est triste de se dire que toute la nouvelle génération n’aura pas le plaisir de rembobiner une cassette, ou même d’en toucher une. » Il ajoute, se donnant soudainement des allures de cinquantenaire nostalgique de la belle époque. C’est un peu ce qu’il est, au fond de son cœur. La seule différence entre lui et les vrais cinquantenaires, c’est qu’il n’a pas encore vécu. Malgré sa passion pour la danse qui le suit depuis qu’il sait se tenir debout, il n’a dansé qu’avec une seule personne. Rectification : deux. La chanson exotique n’a pas encore terminé de faire dérouler ses notes que le couple de danseur continue de s’interroger, de poser des questions, se complimenter à demi-mot parce qu’il faut le dire, les mouvements de tous les deux se marient avec aisance. Raphael n’est visiblement pas déçu de sa partenaire ou de lui-même, alors qu’il préfère pourtant un tout autre style de danse qui ne requiert pas de former une équipe. « Je ne m’y suis jamais essayée. Tu me montrerais ça, un jour ? » Il ne peut s’empêcher de rire un peu, juste un petit rire timide, sans aucune moquerie. « Peut-être, oui. Mais comme je t’ai dit, elle ne s’apprend pas, elle se sent. » C’est cliché, comme phrase. Il n’a pas trouvé meilleure formulation. « Avec la salsa, tu suis la musique. Avec la danse contemporaine, tu suis ton cœur. » Encore un cliché. Il n’y peut rien. Il doit être un poète au fond de lui, il n’y a pas d’autres explications. Mais voilà qu’Iris semble porter un intérêt pour grand pour ce petit coin caché du monde et l’idée de partager cet endroit avec une presque étrangère ne lui plaît pas. « Non, rassures-toi, ce n’est pas ma volonté. Mais si tu viens souvent, peut-être que je pourrais me joindre à toi parfois… avec Yatzi » Ce serait irrespectueux de refuser. Maisie lui taperait la tête si elle apprenait qu’il avait encore fermé une porte devant les yeux d’une personne qui s’intéresse à lui, que cet intérêt soit réel ou simplement le fruit de la politesse. « Eum… Ouais… Si tu veux. » Il s’efforce de répondre derrière un visage empourpré. « J’ai été chanceuse alors » Naaaah. Elle ne peut pas être sérieuse. Encore de la politesse. « Ah ? Ah. » Il n’arrivera jamais à accepter un compliment et fera toujours semblant de ne pas comprendre de quoi on parle. Et, entre deux pas de danse, il se perd dans ses pensées et laisse l’une d’elles s’échapper de ses lèvres. C’était inévitable parce que les deux brunes partagent de nombreux traits. « Non, non ne t’arrêtes pas. » Si, il veut s’arrêter mais surtout rembobiner le temps avec un crayon couvert de patafix pour retourner au moment où il n’avait pas prononcé le prénom du fantôme de son passé. Iris s’empare de sa main en même temps de mettre fin à la danse et il déglutit, se contentant d’hocher mécaniquement la tête quand elle lui propose de s’asseoir. Ses doigts son chauds mais il a l’impression qu’ils sont faits de glace. « Vous ne vous voyez plus ? » Il rit nerveusement. Ils ne se sont jamais vus. Mais, s’il dit la vérité, il admet aussi qu’il est complètement fou et brisé. Il doit faire un compromis. « Oui, Diana. » Ne mens pas. Ne mens pas. Ne mens pas. « Mais c’est pas vraiment… tes affaires… » OUPS. C’est pire que mentir, ça. « Euh enfin. Disons que c’est personnel et je ne suis pas venu ici pour parler de ça ahahahahaha. » Un jour, il tombera bien bas et il n’y aura personne pour le rattraper s’il continue à rejeter tout le monde malgré leurs bonnes intentions. Il aurait peut-être dû lui dire qu’il s’agit de son ex parce que ça aurait été plus simple que d’expliquer la vraie situation gênante mais, surtout, moins débile que d’être irrespectueux envers Iris. Il a encore le temps de se rattraper. « C’est juste qu’elle fait partie d’un passé dont j’essaye de me séparer alors… » Tellement dramatique. Il n’a fait que l’aimer en secret – ou plutôt l’idolâtrer dans l’ombre, mais ça se rapprochait davantage de l’obsession que du véritablement attachement. « Tu peux comprendre, j’imagine… » Il n’est pas le seul à avoir autant de regrets. Elle peut comprendre qu’il n’a pas voulu l’insulter mais qu’il a simplement été pris par surprise.


@Iris Castillo I love you
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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptySam 6 Aoû 2022 - 13:41




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Septembre 2021. « J’en ai donné mais j’ai été viré parce que je suis stupide. » La remarque surprend la jeune femme qui fronce alors les sourcils et ne peut s’empêcher de demander spontanément « Pourquoi dis-tu ça ? ». Est-ce une erreur commît lors de ses cours ? Est-ce l’accumulation de plusieurs choses ? Tout le monde fait des erreurs, peut-être stupide, mais pas au point de vous définir pour le restant de vos jours. Plus la discussion avance, et plus Iris se rend compte que le jeune homme fasse à elle a une très faible estime de lui-même. Elle tente de comprendre qui sont les personnes qui ont contribué à lui faire penser qu’il n’a aucun talent, quand, à ses yeux, il a du talent « Seulement les noms les plus importants d’Australie, ceux qui peuvent te guider jusqu’à Broadway. (…) Enfin… Il y avait certainement des danseurs plus doués que moi. Ce n’est pas grave. (…) C’est de l’histoire ancienne. » Son regard s’attriste parce qu’elle peut comprendre que des personnes qui pourraient se révéler être des mentors voire des idoles pour lui puissent avoir un tel effet sur sa personne. Elle en est sincèrement désolée et ça se lit dans son regard et pour que ça vaut « Je suis désolée pour toi… dit-t-elle doucement Et même si je peux comprendre que ça a été dur pour toi… ça ne devrait pas t’arrêter pour autant. Si c’est ce que tu aimes faire, ne baisse pas les bras. Fonce et sers toi de cette déception pour te donner la rage de vaincre » et prouver aussi à ces personnes qu’ils se sont trompés sur lui.

Le ton redevient un peu plus léger entre eux, échangeant à propos de cet appareil à cassette qu’il utilise, et notamment cette vieille combine qui consiste à utiliser un crayon pour rembobiner la cassette « Yep, évidemment. Et quand les petites tiges dans le trou sont trop abimées, il suffit d’enrouler le bout du crayon d’un peu de patafix. » Iris ne peut retenir un rire quand tout cela ne fait que lui raviver des souvenirs, se souvenant de sa mamita impatiente et grognon quand elle était confrontée à ce problème « La prochaine fois que j’ai mamita au téléphone, je lui ferait part de ta technique » Et avant que sa remarque ne sonne comme une insulte de sa part, catégorisant ainsi Raphael dans une tranche d’âge plus vieille que la sienne, elle ajoute « Non pas que je te compare à ma grand-mère, loin de moi mon propos » fait-t-elle avec sa main placée sur le haut de sa poitrine et tout de même ce petit sourire en coin amusé. « C’est triste de se dire que toute la nouvelle génération n’aura pas le plaisir de rembobiner une cassette, ou même d’en toucher une. » Et sur ça elle est d’accord, hochant la tête vivement pour approuver ses dires.

Les deux inconnus continuent à danser sur les quelques notes restantes de la musique qui défile depuis déjà quelques minutes, et en profite pour échanger à propos du style contemporain, celui qu’affectionne tout particulièrement Raphael. Iris, curieuse et toujours avide d’en apprendre davantage en matière de danse, lui demande alors s’il pourra lui en faire une démonstration un jour « Peut-être, oui. Mais comme je t’ai dit, elle ne s’apprend pas, elle se sent. (…) Avec la salsa, tu suis la musique. Avec la danse contemporaine, tu suis ton cœur. » « Je suis curieuse d’essayer quand même » peu importe de quelle manière, si elle doit elle-même apprendre à lâcher prise et à se laisser porter par la mélodie, elle le fera. Elle s’en sent capable en tout cas. Et même s’il n'a pas à lui montrer une exécution de pas tout tracée, il peut peut-être lui donner quelques conseils pour l’aider à suivre son cœur, comme il le dit si bien. En tout cas, Iris laisse entendre clairement qu’elle n’est pas contre une nouvelle rencontre avec le jeune homme avec qui elle partage cette passion pour la danse et donc pas contre de venir à sa rencontre ici, s’il s’agit bien de son QG. « Eum… Ouais… Si tu veux. » L’entrain n’est pas similaire des deux côtés et Iris ne peut retenir une grimace « Enfin, je ne veux pas m’imposer, évidemment » Loin de là son idée. « Ah ? Ah. » Iris perçoit peu à peu la personnalité du personnage qui se dresse devant lui. Un jeune homme qui manque définitivement de confiance en lui, hésitant, pas à l’aise et d’une grande réserve. La surprise dans ses propos quand la mexicaine lui fait part de sa chance de l’avoir rencontré ce soir, le prouve. Elle conforte son étonnement d’un sourire sincère pour lui prouver qu’elle ne se moque en aucun cas de lui.

« Oui, Diana. » Ils se sont installés et Iris cherche à comprendre qui est cette Diana dont il vient de lui parler, assez spontanément…  « Mais c’est pas vraiment… tes affaires… » L’étonnement se lit sur ses traits et comme ce n’est pas le genre d’Iris de s’offusquer « Euh enfin. Disons que c’est personnel et je ne suis pas venu ici pour parler de ça ahahahahaha. » « Excuse-moi, je ne voulais pas paraitre indiscrète » Et elle est sincère, son regard s’abaissant quand elle croise celui de Raphael. Ils ne se connaissent pas et il est tout à fait en droit de ne pas vouloir en parler et ne souhaite en aucun cas le mettre mal à l’aise aussi. « C’est juste qu’elle fait partie d’un passé dont j’essaye de me séparer alors… (…) Tu peux comprendre, j’imagine… » Et comment qu’elle le peut. C’est pour cette raison que, cette fois, sa tête acquiesce un peu plus vivement, alors que son regard est toujours tourné vers le sol « Je le comprends plus que tu ne le crois dit-t-elle alors, retrouvant son regard je suis restée avec la même personne pendant 14 ans, dont dix durant lesquelles nous étions mariés. Notre relation s’est terminée pour diverses raisons… et même après plus de deux ans de séparation, ce n’est pas toujours évident de tirer un trait sur notre passé il y a, en elle à ce moment-là, un mélange de sentiments toujours présents pour Caelan, mais aussi de regrets et de culpabilité quant à la fin de leur mariage, et une part de colère à son égard, quand il n’a pas voulu faire ce qu’il devait suite à son délit de fuite. Elle laisse échapper un soupir Je comprends parfaitement que tu ne veuilles pas en parler dit-t-elle d’une voix douce avec un mince sourire qui se dessine sur le coin de ses lèvres et n’en parlons pas dans ce cas ». C’est à ce moment que Yatzi revient vers eux, s’agitant aux pieds de sa maitresse qui retrouve davantage le sourire « Je crois qu’elle s’impatiente et qu’elle me dit qu’il est temps de rentrer » Elle rit légèrement, se tournant alors vers Raphael « Tiens… fait-t-elle après avoir sorti une carte de visite relative à son entreprise d’architecte d’intérieur de son sac je ne cherche pas à te faire de la pub, mais si jamais tu reviens dans les parages et que tu souhaites que je me joigne à toi, tu pourras me prévenir comme ça ». Elle a ce sourire chaleureux, sincère et empli de bienveillance à l’attention de Raphael « Ca a été un plaisir de te rencontrer en tout cas, Raphael » ajoute-t-elle avant de se lever et d’attacher la laisse au harnais de sa chienne.


 
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Message(#)(Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them EmptyDim 28 Aoû 2022 - 5:07

Elle ne le surprend pas au bon moment (y’a-t-il réellement un bon moment avec Raphael et son caractère pourri ?). Il n’est pas disposé à socialiser (est-il parfois disposé à socialiser ?). Tout ce qui sort de sa bouche ressemble de près ou une loin à une insulte qui lui est destiné (c’est toujours le cas, non ?). Iris ne devrait pas lui en vouloir mais il ne lui tiendrait pas rigueur si c’était le cas. Il a conscience qu’il est difficilement approchable et, étonnamment, la jeune femme arrive à le supporter plus que la moyenne. Même, elle lui pose des questions auxquelles il préférerait ne pas donner de réponse. S’il se traite de stupide, c’est pour qu’elle fuit avant qu’il ne soit trop tard et qu’elle soit coincée avec un demeuré comme lui. Il est stupide parce qu’il est tombé amoureux de son ami et qu’il n’aurait pas dû. Il est stupide parce qu’il n’arrive pas à respecter sa parole, parce qu’il n’est pas fiable, parce qu’il ne sait pas gérer ses responsabilités. Il est stupide parce qu’il est resté un enfant au fond de lui, coincé quelque part au début des années 2000. Alors, pour répondre à Iris, il ne fait qu’hausser les épaules pour éviter de lui dicter la liste des raisons qui font de lui un garçon stupide. Ça lui prendrait toute la nuit.

Il ne pensait pas rouvrir les plaies formées par une vieille déception. Plus de dix années se sont écoulées depuis que les juges sont restés impassibles devant sa chorégraphie boiteuse et ponctuée de grimaces de douleur. Sa jambe n’était pas complètement guérie quand il est monté sur scène mais il ne pouvait pas envisager d’attendre une année de plus. « Je suis désolée pour toi… » C’est ce que tout le monde dit. Je suis désolé pour ta peine, désolé pour ton deuil, désolé pour ta santé mentale qui part en vrille. À force, Raphael ne ressent plus vraiment l’impact de ces mots. Je suis désolé est devenu une onomatopée au même titre que aïe, outch et bam. Le reste des paroles d’Iris sonne aussi de la même façon. « Merci, c’est gentil… » Il se contente de fredonner derrière un visage baissé. En limitant sa réponse, il s’empêche surtout de déverser le reste de son répertoire d’insultes à son égard.

Heureusement, il n’est bientôt plus question de lui mais plutôt de la vieille machine qui leur chante des chansons. De sa radio, il ne pourrait en parler qu’en bien. Après toutes ces années à le suivre sur le sable, elle continue de lui jouer les plus belles notes. « La prochaine fois que j’ai mamita au téléphone, je lui ferait part de ta technique [… ] Non pas que je te compare à ma grand-mère, loin de moi mon propos » Ça ne l’aurait certainement pas dérangé d’être comparé à une personne plus sage que lui. S’il y a bien une chose qu’il envie de l’âge d’or, c’est l’expérience qu’il a acquise au cours de sa vie. Raphael a encore tellement de choses à apprendre ; il ne pensait d’ailleurs pas que ses propres trucs pour rembobiner une cassette pourraient se rendre jusqu’à l’oreille d’une personne qui a vécu trois de ses vies. « Je n’ai pas pensé que c’était le cas. » Il dit pour balayer ses inquiétudes.

Il aimerait être ce garçon enthousiaste qui voit le positif partout où il pose les yeux, celui qui organise des événements auxquels une cinquantaine de ses amis se présentent de bon cœur, celui qui part le matin de bonne heure en excursion simplement parce que l’idée lui a traversé la tête au milieu de la nuit. Mais il n’est pas ce garçon, Raphael et, au contraire, l’idée de faire des promesses le terrorise. C’est pour cette raison qu’il n’affiche pas beaucoup d’entrain lorsqu’Iris lui propose de venir le rejoindre ici dans le futur pour danser encore. Il est terrifié à l’idée de perdre son petit coin isolé et de ne plus trouver cette paix si réconfortante qui l’enlace quand il vient se dégourdir les jambes le soir venu. Le problème n’est pas Iris : le problème c’est lui-même. « Enfin, je ne veux pas m’imposer, évidemment » Ses lèvres se pincent et il couine : « On verra bien en temps et lieu. » Ça ne veut absolument rien dire. Mais c’était impossible pour lui d’offrir aveuglément le feu vert à une personne qu’il ne connait pas encore. La vérité, c’est que la présence de quiconque le rendrait inconfortable : même Kieran se ferait chasser à coups de pelle s’il osait lui voler son petit paradis secret.

Diana. Pourquoi le prénom de ce fantôme de son passé remonte à la surface sans préavis ? Il le pensait pourtant bien enfoui, au moins quatre pieds sous terre. « Excuse-moi, je ne voulais pas paraitre indiscrète » Il se déteste à cet instant, Raphael, parce qu’il a conscience que ses propos peuvent paraître déconcertants. Mais, parler de Diana, il en est incapable. Il a l’impression d’avoir perdu trop d’années de sa vie à courir derrière elle, cherchant une relation qui ne serait jamais réciproque. Inutile de prolonger la torture. « Je le comprends plus que tu ne le crois. » Il relève des yeux curieux vers elle et écoute d’une oreille attentive la suite de son récit. Il n’a pas envie d’être simplement désolé pour elle, comme tout le monde l’est. C’est d’un regard compréhensif qu’il la couvre, ne cherchant pas à approfondir la discussion puisque, lui-même, ne souhaite pas dépasser ses limites. Cependant, elle arrive à lui apporter un certain réconfort. « Je comprends parfaitement que tu ne veuilles pas en parler et n’en parlons pas dans ce cas. » Il la remercie en un murmure reconnaissant. La chienne arrive au bon moment pour détourner l’attention vers elle. Elle rompt le silence contemplatif et insiste pour qu’elle et sa maîtresse déguerpissent d’ici. Aussitôt, Raphael se redresse en secouant ses shorts pour les débarrasser du sable qui s’y était collé. Il ne comprend pas immédiatement pourquoi Iris lui tend une carte d’affaire mais les explications ne tardent pas à venir. « Oh, oui. D’accord, merci. J’y penserai. » Puis, pour se faire pardonner d’avoir été irrespectueux envers elle, il dit : « Peut-être que ça me ferait du bien d’avoir une partenaire de danse, pour une fois. » Quelqu’un avec qui partager sa passion pour qu’elle brille de mille feux. « Je n’en choisirais pas une autre, en tout cas. » Elle a fait ses preuves, après tout. Elle l’a même étonné. « Ca a été un plaisir de te rencontrer en tout cas, Raphael » Il lui rend son sourire, joues rougies. La danse terminée, il redevient à nouveau timide et maladroit et ses mains cherchent refuge dans ses poches. « La même. Bonne soirée à vous deux. » Et il lui adresse un petit signe de la tête avant que sa silhouette ne se confonde aux buissons et aux arbres qui jadis protégeaient son nid douillet éloigné du reste du monde.

@Iris Castillo Voilà pour la conclusion ! :l: Je suis désolée, Raphael est terrible... (Raphael #1) There are shortcuts to happiness, and dancing is one of them 324315736
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