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AUTUMN GALLOWAY & @WILL CADBURRY

Ça fait un moment que tu n’as pas été à un rendez-vous et tes nerfs te le font ressentir. Si ça fait longtemps que tu possèdes un profil sur Tinder, on ne peut pas dire que tu sois la membre la plus active dans cette recherche de tu-ne-sais-même-pas-ce-que-tu-veux-toi-même. Tes envies de swiper sont plutôt aléatoires, et trop souvent signe d’un besoin viscéral d’effacer Kieran autant que possible de tes pensées. Parfois c’est efficace, plus souvent qu’autrement toutefois, tu ne fais que constater à quel point cette application regorge d’hommes n’ayant qu’une seule et unique ambition : mettre une fille différente dans leur lit à chaque soir. Les conversations qui deviennent explicites bien trop vite, les photos non-demandées, c’était du commun dans l’univers de Tinder et sans doute parmi les raisons pour lesquelles ton utilisation de l’application était sporadique. Et puis une fois de temps en temps, bien trop rarement, tu y croisais des hommes comme Will. De ceux au profil pas complètement dénudé d’intérêt, à la gueule agréable à regarder en plus d’être capable de maintenir une conversation en dehors de tous les clichés qui peuplaient l’univers de Tinder. Dès les premiers messages envoyés, tu savais que tu étais tombée sur un autre genre d’homme. L’entrée en matière originale t’avait valu un sourire dès le départ et avait rapidement engendré une conversation dans laquelle tu t’étais trouvée des points communs avec Will qui pourtant, sur papier, semblait être ton parfait contraire. Au bout de plusieurs jours de messages échangés, tu avais osé lui proposer une rencontre et voilà que tu te retrouvais comme une adolescente aux habiletés maladroites à te demander comment est-ce qu’on est censé faire dans ce genre de situation, comme si tu n’avais pas déjà eu des dizaines de dates, ou assez d’expérience pou qu’à trente ans, ce genre de situation ne soit plus aussi anxiogène.

Même si tu aurais certainement pu te contenter d’un McDo – malgré ce que tu avais laissé sous-entendre à Will – tu avais plutôt opté pour une rencontre dans un petit restaurant mexicain non loin de chez toi. Si tu n’avais pas l’intention d’abuser de quoique ce soit devant l’homme que tu ne connaissais encore que virtuellement, tu avais envie de pouvoir prendre un cocktail – ou trois – sans avoir à te poser de questions ensuite à savoir si tu aurais été en mesure de conduire, et encore moins envie de t’embarrasser dans les transports en commun ou d’un Uber. Marcher était une solution idéale et ça te donnait aussi l’occasion de te vider la tête autant que possible avant de le rejoindre devant le restaurant. Dans les derniers jours, tu avais recommencé un visionnement de Friends, comme tu lui avais indiqué, et tu ne pouvais t’empêcher de te dire que tout avait l’air si simple, niveau rencontre du moins, pour ce groupe d’amis aux aventures toutes plus farfelues les unes des autres. Pourquoi est-ce que ça te paraissait cruellement intimidant? Peut-être parce qu’il était docteur. Qu’il avait fait de grandes études, qu’il travaillait dans un domaine le passionnant, qu’il était donc sans aucun doute bien plus intelligent que toi et que tu redoutais la simple idée de passer pour une idiote devant lui. Tu secoues la tête doucement. Non, tu n’allais pas laisser cette vague d’insécurités venir gâcher ta soirée avant même qu’elle n’ait commencé. Tu colles un sourire sur tes lèvres alors que tu approches du restaurant, ton regard se perdant sur tous les gens autour à la recherche de Will. Tu espérais que les photos utilisées sur son profil étaient récentes, et surtout qu’elles étaient réellement de lui, craignant soudainement de te retrouver face à un homme loin de ce qu’il prétendait être. Mais au bout de quelques minutes à peine, tu aperçois la silhouette de Will qui s’approche de toi et tu dois te parler intérieurement pour empêcher ta jambe de sauter de nervosité. « Will? » que tu demandes, même si tu as déjà deviné que oui, c’est bel et bien lui et qu’il n’est pas simplement venu se mettre devant toi comme ça, par hasard. « Ça fait plaisir de te voir. » Incertaine de la meilleure manière de le saluer (c’est quoi, les standards de nos jours?), tu te tournes plutôt vers la porte. « T’es déjà venu ici? » Tu retournes ton attention vers lui, ton regard captant d’abord une impression générale avant de s’attarder sur les détails, comme le fait qu’il est plus grand que tu pensais ou que son allure est moins sérieuse que tu te l’imaginais, loin de cette image sans doute pleine de préjugés que tu te fais normalement des docteurs.

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Tu te demandes s’il y a vraiment un stade dans la vie où les premiers rendez-vous cessent d’être source d’autant d’anxiété. Tu refuses de croire que tu es toute seule à te sentir comme ça lorsque tu dois rencontrer quelqu’un pour la première fois, dans un cadre qui se veut peut-être un peu trop formel pour ce que c’est réellement. C’est un date Tinder après tout, une rencontre faite sur un écran dont le but n’est pas vraiment de trouver l’amour. Tu ne sais pas trop ce qu’il cherche d’ailleurs, Will. Vous n’avez pas vraiment aborder ce sujet-là au cours de vos discussions, même si vous avez laissé glisser des aspects de vos vies respectives. Comme le fait qu’il est marié à sa meilleure amie – toujours aussi étrange et amusant à chaque fois que tu y repenses – et tu penses même avoir compris qu’il a été marié une autre fois avant ça, sérieusement peut-être? Sûrement. Tu ne sais pas, tu n’as pas vraiment osé aborder le sujet plus concrètement, même si tu dois admettre être curieuse. De ton côté, tu ne te souviens même pas si tu as glissé le fait que tu as déjà été fiancée par le passé. C’est sûrement mieux si le sujet n’est pas abordé tout compte fait. En tout cas une chose est certaine, tu ne lui as pas parlé de ce stupide mariage avec Mason parce que de toute façon, il ne voulait rien dire du tout. C’est une histoire qui appartient au passé maintenant que tout a été annulé et tu préfères ne pas revisiter l’incident. Ça te rappelle d’ailleurs que tu ne dois pas trop boire ce soir si tu ne veux pas te mettre dans une autre situation hautement embarrassante. Tu deviens un peu trop wild quand il y a trop d’alcool en jeu, déjà que ton filtre de pensées et d’actions peut être défectueux quand tu es sobre, il est tout simplement inexistant lorsque tu es en état d’ébriété. Bref, ce soir, pas de folies. Non. Tu l’aimes bien Will, et tu veux faire une bonne impression. Même si ça ne mène à rien de bien spécial, c’est la première fois depuis un moment que tu t’ouvres à la possibilité de quelque chose et tu ne souhaites pas tout gâcher en trois secondes et quart parce que tu ne sais pas te tenir. Tout va bien se passer, on y croit.

Ta nervosité est à son comble quand tu poses les yeux sur lui et tu te mets à douter du fait que ce soit vraiment lui, malgré le fait qu’il soit ressemblant en tout point sur l’homme que tu as vu les différentes photos disponibles sur son profil. « Will c’est mon frère jumeau. Moi c’est Jason. » Tes yeux s’écarquillent l’espace de quelques secondes alors que ton cerveau peine à saisir l’information donnée. C’est une blague, n’est-ce pas? Il doit voir l’hésitation sur ton visage parce qu’il s’empresse d’ajouter « Non je rigole c’est bien moi. » Tu échappes un soupir de soulagement mêlé à un rire qui trahit un peu trop ton niveau de nervosité. « Avoir une jumelle identique, c’est sûr que j’aurais fait ce coup-là au moins une fois. » Tu imagines la scène, c’est d’un ridicule pas possible donc évidemment, ça t’arrache un nouveau rire. C’est sans doute un peu étrange comme entrée en matière, mais du peu que tu connais de Will, ça ne te surprend pas vraiment. Il ne te donne pas l’impression d’être de ceux qui se prennent trop au sérieux dans la vie et tu as bien besoin d’un peu d’humour dans ta vie, surtout présentement. « Moi aussi c’est un plaisir de te rencontrer, Autumn. » Tu as l’impression qu’il y a tes joues qui prennent en feu alors qu’il te regarde d’un peu plus près. Tu vas prier pour que ton fond de teint camoufle bien le tout. Vous restez là à vous regarder pendant quelques secondes, à pas trop savoir quoi faire jusquà ce que tu ne te tournes vers le restaurant. « Pas du tout non. Je suppose que toi oui? » Tu hoches de la tête à la positive. « Quelques fois, oui. J’aime bien l’ambiance de l’endroit. » À l’intérieur, il y a un énorme bar au fond du restaurant pour commander des boissons en tout genre et sur les murs il y a quelques sombreros accrochés, ainsi que des affiches avec plusieurs proverbes en espagnol dont tu ne comprends aucunement la signification, même si tu as toujours trouvé la langue intéressante. « Je suis pas vraiment difficile en terme de resto. Je t’ai menti d’ailleurs, un McDo aurait fait l’affaire. » que tu lui avoues avec un nouveau rire. Will ouvre la porte et s’il semble hésité pendant quelques secondes, il finit par te faire signer de passer devant. « Je crois que c’est comme ça qu’on est censé faire. » « Toi aussi t’es un peu rouillé sur les procédures à suivre? » Tu en parles comme si c’était une chirurgie aux étapes bien précises, ce qui est peut-être pas tout à fait faux, à bien y penser. Honnêtement, tu es soulagée d’entendre que pour lui aussi, c’est un peu de replonger dans l’inconnu – ou plutôt dans l’oublier – cette soirée. Vous suivez le serveur qui vous installe à une table dans un coin encore assez calme de l’endroit, et tu apprécies le fait qu’il n’y ait pas trop de gens pour être témoin du spectacle de ta maladresse à venir, tu le sens. « Je vais essayer de pas en mettre partout en mangeant mais je peux rien te promettre. » « Tu dis toujours tout ce qui te passe par la tête? » que tu commentes, amusée. « C’est pas un reproche hein, au contraire. » que tu t’empresses de justifier avant d’ouvrir le menu des boissons. « T’as une idée de ce que tu veux boire? » Est-ce que les chances que tu te calques à ses envies ce soir étaient grandes? Tout à fait. C’est comme ça que tu te sens le plus à l’aise, d’ailleurs.

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Peut-être que d’installer Tinder à nouveau n’avait pas été ta meilleure idée. Tu n’étais pas dans le meilleur des endroits, mentalement parlant, sentimentalement parlant, pour vouloir tenter quoique ce soit avec qui que ce soit. Et c’était exactement pour cette raison que tu l’avais téléchargé. Parce que tu avais cette sacré habitude de faire exactement le contraire que ce dont tu avais besoin. Tu étais obsédée par ton ex alors évidemment, tu cherchais à combler le vide avec des discussions à n’en plus finir avec n’importe quel homme avec qui tu matchais sur une application qui favorisait les rencontres éphémères. Et normalement, ça aurait dû s’arrêter là. Comme tout le reste, tu devais te tanner au bout de deux semaines, tomber dans une spirale où les hommes seraient exactement tous les mêmes et tu perdrais intérêt. Intérêt pour Tinder, intérêt pour Kieran aussi idéalement, interêt pour tout ce monde dans lequel tu n’avais jamais été particulièrement douée pour trouver ta place et sans doute que tu aurais fait une nouvelle fixation, temporairement, avant de retomber dans cette roue bien trop familière. Sauf que ce n’est pas exactement comme ça que les choses s’étaient passées et voilà que tu te retrouvais à un rendez-vous, avec un homme que tu avais trouvé intéressant pour plus que deux minutes à la fois au travers d’échange sms. Et maintenant qu’il était face à toi, tu ne pouvais que te demander ce que tu étais en train de faire. Tu avais envie d’être là, oui bien sûr. Tu appréciais les conversations que tu avais eu avec Will, il avait été le premier depuis un moment à te faire oublier tout ce qui t’obsédait un peu trop dans les dernières semaines, mais étais-tu réellement prête pour ça? Tu restais convaincue que tu ferais un faux pas, et puis un autre et que rapidement, il réaliserait que tu n’as absolument rien de cette fille qu’il semblait avoir trouvé quelque peu amusante par texto, assez pour accepter son invitation de sortir. Ça tourne vite dans ta tête, mais tu espères que tu ne laisses rien paraître, pour l’instant du moins. Tu souris. Tu le trouves beau, Will. C’est un peu intimidant d’ailleurs. Il a quelque chose en vrai qui le rend  encore plus charmant en vrai qu’il ne l’était en photo. Tu te rappelles que tu dois faire attention pour ne pas le dévisager de trop, ça t’arrive souvent, d’oublier de tourner le regard après quelques secondes et ça pourrait mal-paraître.

Tu ne sais pas si c’est parce qu’il est aussi nerveux que toi ou si c’est simplement son genre d’humour (peut-être les deux?) mais la blague du brun a au moins le don de faire descendre légèrement la tension que tu ressens dans tout ton corps. « Une fois? Je le ferais toujours. À la Fred et George. » Un nouveau rire t’échappe. « Je pense que je serais plutôt le genre à vouloir échanger de place, comme dans l’Attrape-Parents. » que tu précises, comme si c’était une pensée qui valait vraiment la peine d’être partagée, ou comme si tu avais vraiment une situation familiale qui permettait un tel échange. Oh well, le commentaire est fait et tout ce que tu peux faire maintenant, c’est sourire comme une conne et attendre que vous vous décédiez à entrer dans le restaurant que le jeune homme découvre pour la première fois. « Au moins je sors de ma zone de confort c’est bien. Je suis un bien trop grand consommateur de McDo. » Tu hoches doucement la tête. Toi aussi, tu consommes sûrement trop de fast food, même si tu n’as pas vraiment les moyens de t’en offrir autant que tu le fais. « Si tu savais… » qu’il commente alors qu’il avoue ne plus être un habitué des dates, lui non plus. « Ça fait beaucoup de sorties de ta zone de confort, pour une seule soirée. » que tu notes, encore une fois incapable de garder le commentaire seulement pour toi. C’est une vraie maladie, de dire à voix haute chaque pensée qui te passe par la tête, maladie que tu sembles partager avec Will, à ton plus grand soulagement. « Oui. Surtout quand je suis nerveux. » Tu retiens à peine ton soupir de soulagement. Tu te sens bien moins seule du coup et à défaut de pouvoir t’assurer vous trouver d’autres points communs pendant la soirée, vous aurez toujours au moins celui-là. « Et je m’excuse d’avance pour toutes les maladresses qui vont s’enchaîner au cours de la soirée. » « On sera deux alors. » Et de savoir que vous êtes dans le même bateau rend le tout déjà bien intimidant. « On pourra peut-être même faire une compétition, si jamais ça devient ridicule. » Sauf que là, c’est toi qui deviens ridicule. En espérant que quelque chose à boire t’empêche de dire autant de conneries dans les prochaines minutes. « Je sais pas, c’est quoi le cocktail mexicain par excellence? » Tu hausses les épaules. « La sangria je crois? Ou peut-être que ce sont les margharitas? » que tu suggères sans trop être certaine, ton regard scannant rapidement le menu sans vraiment y trouver la bonne réponse, les deux options étant disponibles. « Je suis pas un grand consommateur d’alcool en vrai. Donc j’y connais pas grand chose. On pourrait faire un truc amusant… On demande au serveur de choisir le cocktail pour nous. Genre on lui donne carte blanche. » « Bonne idée. Faut juste espérer que le serveur joue le jeu aussi. » que tu réponds rapidement, sachant pertinemment que peu importe son idée, tu aurais accepté. « T’es sûr que tu veux pas commander quelque chose sans alcool? On est pas obligé de prendre un cocktail. » Mais déjà, le serveur revient et vous demande ce que vous voulez boire, et avant de laisser le temps à Will de répondre, demandant déjà à l’homme devant vous s’il peut choisir pour vous la meilleure boisson disponible.

WIN: Non seulement le serveur joue le jeu, mais il vous ramène un énorme sachet de sangria. En espérant que Will avait bien envie de faire complètement le contraire de ce qu’il fait d’habitude, pour le coup.
SO CLOSE: Le serveur est perplexe devant ta demande, mais il vous ramène deux bières mexicaines, ce qui ne manque pas de te faire grimacer puisque tu es loin d’être une grande amatrice de bière. Mais pour faire bonne figure, tu en prends quand même une longue gorgée, forçant un sourire sur tes lèvres.
LOSE: Le serveur à l’air complètement désabusé par son rôle de la soirée et refuse de jouer le jeu. Surprise par sa réponse brusque, tu te tournes vers Will en espérant qu’il te sorte de là, rapidement, toi qui te retrouves soudainement muette.

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Tu espères vraiment que les échanges avec Will en personne se feront aussi simplement que vos échanges en ligne. Vous aviez accroché finalement sur Tinder, la conversation était facile, fluide et tu voulais vraiment plus que tout que cela se transfert maintenant que vous étiez face à face. Tu craignais toutefois que la nervosité – la tienne et la sienne, de toute évidence – ne vienne interférer avec ce plan, toi qui te sentais déjà drôlement maladroite face à lui. Tu avais l’impression de le fixer trop longtemps ou alors de ne pas le regarder assez, et soudainement tu peinais à savoir quoi faire de ton corps, comme si ce dernier prenait bien plus de place qu’à l’habitude. Tu voudrais tellement donner l’image de cette fille pleine de confiance et d’assurance que tu sais que tu peux être, mais ce soir, tu te sens petite et malhabile, et tu te demandes si ce n’est pas parce que Will se sent comme ça, lui aussi. Ce n’est pas la première fois que tu te calques aux comportements des gens qui t’entourent, c’est même une tendance que tu as de t’adapter constamment à ton environnement, parfois même sans t’en rendre compte. Dans tous les cas, tu souhaites seulement que les maladresses viennent ajouter un peu de vous et de sincérité à cette soirée et que ce ne sera pas complètement turn off, autant pour lui que pour toi. Vous qui n’osez jamais presque jamais de sortie en date comme celle-là, ce serait dommage que le tout finisse en catastrophe. « Il date ce film! » « C’était un de mes préférés quand j’étais gamine. » que tu avoues toujours en riant. Tu aurais payé cher pour te découvrir une sœur jumelle comme Hally et Annie, mais de toute évidence, il y avait des morceaux de cette histoire qui ne fonctionnaient pas vraiment avec ta vie de famille. « Mais je t’avoue que je me souviens plus vraiment de tout ce qu’il s’y passe. Il faudrait que je le revoie. » « Je te recommande. C’est un classique. » Sans aucun doute ton film préféré de Lindsay Lohan, surtout qu’une fois adulte, elle a pris un tournant un peu troublant, cette actrice. « Enfin, si t’aimes les films jeunesses. » C’est pas tout le monde qui apprécie de revisiter les vieux films de leurs enfances, même si toi, tu n’es jamais contre un marathon de films Disney et des films qui ont bercé ta jeunesse. « Oh j’en ressortirai plus pour au moins six mois après cette soirée. » Il te fait rire avec son honnêteté désarmante. Et puis ça te fait vraiment plaisir d’entendre qu’il use toute sa batterie sociale pour cette sortie avec toi. « J’vais tout faire pour que ça en vaille la peine alors. » que tu commentes, large sourire sur les lèvres. C’est un date après tout, c’est normal qu’il y ait un peu de flirt dans l’air, non?

« T’as des idées aussi bizarres que les miennes, j’aime bien. » Dans la bouche d’une autre personne, dans un autre contexte, tu aurais sûrement mal pris le commentaire. Mais le fait que Will te sourît, le fait qu’il ait ajouté le j’aime bien te fait beaucoup trop plaisir pour que le mot bizarre sonne comme autre chose qu’un compliment dans la bouche du brun. « T’as rien vu encore. » que tu ajoutes avec un rire, avant d’ajouter « Promis, j’suis pas une psychopathe. J’aime juste sortir un peu de l’ordinaire. » Parfois. Oui, non? Ce soir, on va assumer que oui du moins, parce que ça semble être le genre qui plaît à Will. Il n’est pas comme les autres hommes de son âge après tout, il t’a fait part de ses intérêts qui peuvent sembler plutôt éclectiques, mais sur lesquels tu as su accrocher dès le départ même si tu as commis quelques impairs sur tes connaissances en films comportant des dinosaures. « S’il joue pas le jeu je te propose qu’on aille manger ailleurs, j’ai pas envie de donner de l’argent à un restaurant pas drôle. » « Deal. » que tu approuves d’un hochement de la tête. « Peut-être bien que t’auras ton MacDo après tout. » Le MacDo, c’est drôle non? Avec le clown. C’est loin d’être aussi chic que ce restaurant mexicain, mais tout repose sur les épaules du serveur présentement. Et il joue le jeu à la perfection lorsqu’il revient avec un immense sachet de sangria, dont le rouge est si vif qu’il t’en ferait presque mal aux yeux. « Waaaah! J’espère que tu aimes la sangria. » Tu fais signe que oui. « J’espère que toi aussi, tu vas apprécier. » Il n’a pas l’air sûr Will, mais il se sert tout de même un verre après avoi rempli le premier et l’avoir tendu dans ta direction. « J’espère que l’alcool est pas trop dosé. » « Tu tolères pas bien l’alcool? » C’est sûrement compatible avec le fait qu’il n’en boit pas souvent comme il vient de te le dire. « Moi non plus. » que tu lui assures d’office, donc si l’alcool de cette sangria est fort, ça risque d’être drôle ou carrément humiliant. Tout est encore à écrire pour cette soirée. « On trinque à ce serveur qui a joué le jeu? » Tu hausses les épaules. C’est une idée, mais… « Ou à cette soirée, au choix. » Tu lèves ton verre, bien plus enthousiasme face à cette deuxième proposition. « À cette soirée. Et sortir de sa zone de confort. » Parce que c’est clairement ce que cette soirée est, pour vous deux. Ton verre cogne contre le sien et tu viens le porter à tes lèvres. La sangria n’a pas un goût trop prononcé, le cocktail bien plus similaire à du jus qu’à un verre de vin. « Et puis, le verdict? » que tu lui demandes amusée, curieuse d’entendre son opinion. « Tu sais ce qui te manque? Un chapeau mexicain. » que tu lâches avec un rire. Ça serait un look, ça c’est certain. Mais tu es certaine qu’à sa manière, Will arriverait à rendre le tout charmant. « Tu aimes voyager? » que tu lui demandes, jugeant la question pertinente vu votre choix de restaurant ce soir.

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« Je suis vraiment pas difficile j’aime un peu de tout en vrai. » Sa réponse te fait sourire parce que c’est exactement le genre de choses que tu aurais pu dire toi aussi. Pas que ce soit complètement vrai, tu as bel et bien des préférences quand il s’agit des films que tu apprécies regarder, mais tu cherches toujours à plaire à ton interlocuteur, tu t’adaptes aux réponses qui te sont offertes pour sembler avoir toujours plus de points communs. Ce n’est pas juste avec les films, mais avec tout. Tes intérêts, tes envies, tes rêves, tes ambitions, tu te façonnes ici et là, tu changes tes couleurs, sans même savoir si tu as véritablement besoin de le faire. Will ne te paraît pas être le genre à juger sans connaître, tu t’es sentie assez à l’aise avec lui via un écran pour que ce rendez-vous ait lieu, mais c’est ta seconde nature de prendre tous les petits détails de quelqu’un sans même pleinement le réaliser, de les calquer pour en faire une deuxième personnalité, juste là, au cas où. « Sauf les comédies romantiques ou tous ces trucs-là. » « Eh merde, moi qui comptais t’inviter à regarder le Titanic la prochaine fois. » La prochaine fois? Le Titanic? Qu’est-ce que tu peux raconter des conneries quand tu t’y mets. Il est beaucoup trop tôt dans la soirée pour discuter d’une prochaine fois déjà, et trois heures de torture, vraiment? Ce n’est pas exactement la meilleure proposition que tu pourrais lui faire, mais il y a ce sourire au coin de tes lèvres et ce léger rire qui t’échappe qui rassure l’idiotie de tes propos, tout en te donnant un air de confiance que tu n’es pas certaine de ressentir pleinement, mais dont tu aimes le léger boost. Assez pour prendre des chances dans ce que tu dis, pour changer légèrement la manière dont tu le regardes. « Je compte sur toi, je sors pas de ma zone de confort pour tout le monde. » Oh, c’est prometteur tout ça. « Challenge accepted. » Tu ne sais pas s’il va saisir la référence à How I Met Your Mother, tu serais même un peu déçue si ce n’est pas le cas d’ailleurs, mais ça ne t’empêchera pas de relever le défi quand même.

« Fais gaffe me dis pas ça, je vais croire que je peux te partager tout ce qui me passe par la tête. » Tu hausses les épaules, amusée. Ce n’est pas toi qui vas se plaindre de quelqu’un qui ose dire tout ce qu’il pense. Tu voudrais croire que ça t’éviterait d’essayer de lire entre les lignes, de t’imaginer du sous-texte là où il n’y en a probablement pas, mais tu te connais assez pour savoir que c’est une manie chez toi, de te faire des scénarios de rien et d’avoir l’impression que tout ce qu’on te dit n’est jamais la vérité. Tu travailles très fort depuis très longtemps pour te défaire de cette mauvaise habitude, mais comme tout le reste, ça te prend bien plus de temps que tu ne te l’étais imaginée. « C’est si étrange que ça là-dedans? » que tu demandes avec un rire, en pointant sa tête. « Depuis que je suis tout petit j’ai toujours aimé sortir de l’ordinaire. » « Ça nous fait un autre point commun. » que tu attestes donc, satisfaite d’en découvrir si rapidement sans même avoir besoin de mentir. Si à trente ans tu acceptais un peu mieux le fait que tu avais toujours su sortir du lot, ce n’était pas le cas quand tu étais gamine. Ton hypersensibilité avait toujours fait de toi une victime de moqueries et si tu avais une carapace légèrement plus endurcie aujourd’hui, que tu pouvais voir les bons côtés de cet aspect de ta personnalité, ça ne t’empêchait pas de parfois vouloir être comme tout le monde. Mais ce soir, avec Will, à discuter si librement, ça te faisait du bien, de ne pas l’être pour une fois. « J’en bois pas souvent donc non… » « On se contentera de ce pichet alors. » Ça devrait suffire pour vous deux pour toute la soirée de toute façon. Pas question de faire dans l’excès et risquer de dire ou de faire des choses que tu pourrais trop facilement regretter. « Il est bon mais hyper traître. » « C’est l’avantage et le désavantage des cocktails. » Tu n’as jamais été particulièrement fan du goût amer de la bière ou du vin, mais les cocktails, ça s’enchaîne si facilement, le goût de l’alcool souvent camouflé par les différents jus et purées utilisées pour les rendre sucrés. L’enthousiasme qui transparaît sur le visage de Will lorsque tu mentionnes le chapeau mexicain te surprend, mais surtout te fait rire une fois de plus alors qu’il cherche des yeux s’il n’y en aurait pas un dans les environs. « J’en veux un maintenant! Tu penses que ça m’irait super bien? » Tu tentes de te l’imaginer alors qu’il pose pour toi. Tu siffles doucement en hochant de la tête, les sourcils légèrement remontés. « Super bien. » que tu réponds reprenant ses mots. « Ce sera la prochaine mission de la soirée parce que je dois absolument voir. » que tu proposes avec humour. Lui trouver un chapeau mexicain. Ça doit bien pouvoir se faire dans les environs. Et à défaut d’être réellement en voyage, ça vous donnera l’impression de sortir ailleurs que Brisbane, entre la bouffe, la sangria et la future chasse du sombrero. « J’ai pas beaucoup voyagé dans ma vie, je suis assez casanier. Mais j’ai déjà été au Mexique avec mon ex-femme, c’est un pays magnifique mais donc je vais être intransigeant sur les plats. » « Tu risques d’être déçu. » Impossible que la cuisine de ce restaurant ne s’apparente à ce qu’il a pu découvrir lorsqu’il était sur place. « Je ne pense pas qu’un petit bistro mexicain au centre-ville de Brisbane puisse faire la concurrence à ce que tu as mangé là-bas. » Tu préfères te concentrer sur l’aspect bouffe plutôt que sur l’aspect ex-femme parce que là encore, tu pourrais poser des questions qui risqueraient d’être mal vues lors d’un premier rendez-vous. « Surtout pas un resto mexicain qui offre des frites sur son menu. » On repassera pour l’authenticité. « Et j’ai été à Vegas aussi, du coup. » « Ah oui, ton deuxième mariage. » Une folie que tu ne peines à comprendre, même si tu tiens aussi à ton actif un certificat de mariage, bien qu’il ne possède aucune valeur maintenant que tu as pu le faire annuler, prétendant que ce dernier n’a jamais existé en premier lieu. « Vous avez passé combien de temps à Vegas? J’ai toujours rêvé d’y aller. » C’est la hype qui entoure l’endroit qui t’intrigue. Les gens qui jouent aux jeux d’argent dès le matin, verre d’alcool à la main. « Et toi? » « Le Canada était mon premier vrai voyage. » Tu te souviens l’avoir mentionné vaguement lors de vos échanges par messages textes. « Mais j’ai bien envie de remettre ça. Peut-être quelque part en Europe. Ou aux États-Unis. » Pas que tu as les moyens de le faire, mais c’est beau de rêver.

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AUTUMN GALLOWAY & @WILL CADBURRY

C’est facile avec Will, que tu en oublierais presque à quel point c’est gênant, de te risquer à nouveau à l’univers du dating conventionnel. Ça fait longtemps, bien trop longtemps, mais tu sembles encore savoir t’y faire quand tu vois le sourire sur les lèvres du brun et l’aisance avec laquelle les taquineries s’accumulent sans que tu ne viennes douter (trop fort du moins) des lignes potentiellement franchies, celles qui pourraient donner l’impression que les chances que l’expérience de ce soir se répète à nouveau sont complètement nulles. Même quand tu mentionnes l’idée de regarder le Titanic, une invitation complètement bidon évidemment, qui ne manque pas de lui arracher une certaine réaction. « Je pensais pas que tu étais le genre de fille qui aime Titanic. Je suis profondément déçu. » Tu viens placer une main sur ta poitrine dans un geste de désespoir poussé au maximum, incapable de rester sérieuse bien longtemps toutefois avant qu’un rire ne s’échappe de tes lèvres. « Si tu veux qu’il y ait une prochaine fois va falloir te rattraper. » « Et toi, tu veux qu’il y ait une prochaine fois? » que tu lui réponds du tac-o-tac sans prendre une seule seconde, un sourire plein de malice au bord des lèvres. C’est sûrement bien trop tôt pour dire, mais tu sais toi, que tu aimerais bien qu’il y ait une prochaine fois alors peut-être que lui aussi, il sait déjà. « J’ai plus de chance si je propose un marathon des Jurassic Park? » Oh il n’a pas besoin de le dire que tu te doutes déjà de sa réponse, il a exprimé son intérêt pour cette série – et pour les dinosaures en général il faut dire – de manière plus qu’explicite et tu es certaine de l’intéressée bien plus avec ces films qu’avec le Titanic. Mais les idées d’une prochaine fois sont rapidement mis sur le feu, il faut déjà profiter de la soirée qui s’annonce et qui semble avoir demandé beaucoup d’énergie au Cadburry qui est bien plus casanier que spontané. « Et en plus tu aimes Barney Stinson… » « Qui n’aime pas Barney Stinson? » Si quelqu’un ose le prétendre, tu diras instantanément que cette personne ment. Barney est selon toi un personnage légendaire et sans aucun doute ton personnage préféré de la série. « Me parle pas de Ted Mosby par contre… » que tu ajoutes avec une grimace. Ce n’est pas que tu n’aimes pas le personnage principal, mais faut dire qu’il y a clairement quelques storylines avec lui qui t’ont fait grincé des dents au fil des saisons, une émission que tu connais sans doute un peu trop bien à force de l’avoir écouté et réécouté.

« T’as pas envie de savoir, crois-moi. » Il ne pourrait pas avoir plus tort sur le coup. « Plus c’est étrange, plus ça m’intéresse. » Peut-être parce que ça te conforte dans le fait que tu n’es pas toute seule, avec un esprit un peu tordu et une manière de penser qui ne fait pas toujours du sens, même si tu te doutes que ton étrange doit être bien différent de celui de Will. « C’est vrai? Ça commence à nous faire beaucoup de points communs. » Tu hoches la tête en confirmation. Oui, ça vous fait un autre point commun sur une liste qui s’allonge bien plus vite que tu n’aurais pu te l’imaginer. Ou peut-être que c’est seulement toi qui s’adaptes un peu trop bien, qui modules à la perfection cette personnalité qui pourrait lui plaire. Tu as l’impression de ne pas trop forcer pourtant, mais c’est devenu un peu compliqué au fil du temps, de vraiment savoir qui tu es versus savoir ce que tu prétends pour plaire toujours un peu plus. Et l’alcool qui vient de vous être servi n’aidera en rien à la situation, tu en es consciente, mais ça ne t’empêchera pas de te délecter de ce gigantesque sachet de sangria qui risque de faire toute sorte de dégâts d’ici la fin de la soirée, même si c’est le seul que vous commandez. « J’espère que tu ne m’en voudras pas si je finis la soirée en ayant trop bu. » « J’espère que tu m’en voudras pas si je me moque un peu. » T’es en feu ce soir sur la réplique facile, et tu n’as presque pas bu encore. Tu te trouves drôle, et tu vois bien que c’est le genre d’humour qui semble plaire à Will. Le genre qui ne se prend pas la tête, qui sait faire dans l’autodérision sans se demander constamment s’il n’est pas intérieurement en train de se moquer de toi.

Ça te fait du bien, cette légèreté, les stupidités qui en découlent aussi et les plans qui se préparent pour votre soirée. Des plans qui sont loin d’être conventionnels pour un premier rendez-vous, un but que vous n’êtes même pas certains de pouvoir réaliser vu l’heure de la soirée et ce que vous souhaitez trouver. « Challenge accepted. » Ce qui ne semble pas arrêter Will qui te sort la fameuse ligne de Barney Stinson avec beaucoup de fierté dans la voix, comme il se doit. « Tu crois que si on cherche sur google trouver un sombrero à Brisbane on trouvera quelque chose d’intéressant? » « Rien de tel que de le faire pour le savoir. » Tu sors ton portable de ton sac à main et ne tarde pas à taper les quelques mots sur la barre de recherche. « Donc on a les typiques magasins de déguisements qui sont tous fermés à cette heure. » que tu annonces d’une voix faussement dépitée. « Il y a d’autres restaurants mexicains qui offrent des sombreros à l’achat de pichet… mais pas celui-ci, pour bien faire. » Tu roules des yeux, déçue que cette option facile qui vous échappe. « Ça dit aussi qu’il y a certaines épiceries qui en ont, mais j’en ai jamais vu personnellement. » Un sombrero au Woolies? Non, impossible et pourtant, c’est ce que Google semble proclamer en ce moment. « Ça dépend à quel point tu tiens à trouver un sombrero ce soir, j’imagine. » Êtes-vous réellement prêts à faire toutes les épiceries du coin dans l’espoir de trouver quelque chose, ou est-ce seulement une lubie passagère qui sera oubliée après quelques verres supplémentaires de sangria? « Je vais donc me montrer intransigeant. La nourriture c’est sacré. » « Dit le mec qui préfère les McDo à toute forme de cuisine gastronomique. » Quoique tu ne peux pas vraiment le blâmer sur le coup, toi non plus tu n’es pas trop branchée nourriture imprononçable dans des assiettes bien trop petites pour remplir ton estomac.

La discussion diverge sur vos voyages respectifs et tu dois avouer que tu es vraiment curieuse d’en apprendre un peu plus sur ce mariage amical, un concept que tu ne comprends pas du tout pour être bien honnête même si tu es loin d’avoir le meilleur track record lorsqu’il s’agit de mariage raté et de fiançailles annulées. « Une semaine. On est passés par la zone 51, je voulais essayer d’adopter un alien. Et puis on a été quelques jours en Bolivie aussi! » Tu rigoles légèrement à l’idée d’adopter un alien, il faut dire que tu n’y connais pas grand-chose sur le sujet. « Là-bas il y a un mur de 100m de haut 1.5km de long sur lequel on peut voir pas moins de 5055 empreintes de dinosaures. » « Le paradis pour toi, donc. » que tu en conclues avec un léger rire. Il suffit d’entendre l’excitation dans sa voix pour savoir qu’il a dû adorer cette partie du voyage. « Et ta femme, elle est aussi calée alien et dinosaures que toi ou bien elle cherchait à te faire plaisir? » que tu lui demandes, curieuse d’en apprendre davantage sur sa femme, sa personnalité en soit et puis sur cette complicité qui semble être particulière, au point de vouloir officialiser le tout d’un mariage ce qu’il y a de moins conforme possible. « J’adorerais aller aux États-Unis il y a tellement de choses à voir. » « Je rêve de faire un road trip le long de la route 66 et juste m’arrêter un peu partout pour visiter. » que tu lui avoues. « Toi? Ce serait quoi ta première destination là-bas, en dehors de Vegas? » Puisqu’il y est déjà allé, évidemment. « Tu as pensé à quels pays d’Europe en particulier? » « La liste est trop longue honnêtement. » Tu aimerais avoir les moyens de voyager. Si tu avais l’argent pour le faire, tu ne resterais jamais bien longtemps à la même place, tu découvrirais le monde au gré de tes envies, mais comme tu es incapable d’économiser plus d’une centaine de dollars à la fois sans tomber dans l’extrême de la dépense en plus de t’endetter constamment, ça empêche un peu la vie de grandeur dont tu rêves pourtant. « Mais si je ne devais qu’en nommer quelques-uns, je dirais la France, l’Irlande, la Grèce… » que tu rêvasses déjà, espérant qu’un jour, tu puisses te permettre de vraiment y mettre les pieds. « J’suis pas la meilleure en géographie et en histoire, mais les paysages, l’histoire de ces endroits, et juste sortir de ce que j’ai toujours connu ici, ça me donne envie. » que tu lui avoues avant de prendre quelques gorgées de sangria, réalisant que tu parles peut-être un peu trop.