Is it serious?

Eireen Murrough & Julian Grimes

La matinée avait été longue et difficile, très difficile. Je me trouvais au tribunal de Brisbane pour plaider. Cela faisait des semaines que je préparais ce dossier qui était assez important. Une entreprise qui vend du matériel informatique avait fait appel à notre cabinet, et c'était moi qui avais été chargé de m'en occuper. Et plus j'avançais dans son dossier, plus j'allais de déconvenues en déconvenues. Salariés impayés, dettes envers les fournisseurs, matériel défectueux... c'était la cata. Mon but ce matin n'était pas de tout éviter à l'entreprise que je défends, mais surtout d'obtenir des délais et des remises de dettes. Mais aussi de prouver que ce n'était pas de leur faute si le matériel était défectueux, mais que le matériel concerné correspondait à tout un stock qui était arrivé le même jour via le même transporteur. En fouillant un peu, j'avais trouvé que de nombreuses entreprises s'étaient plaintes de dégâts sur leurs fournitures après avoir contacté ce transporteur, c'était donc là ma meilleure défense à ce sujet. Il est presque 13 quand je sors du tribunal, épuisé. Je pense m'en être plutôt bien sorti, mais je dois y retourner à 14h quand le procès reprendra. A peine j'ai le nez dehors que mon portable sonne. Tiens, un SMS d'Eireen. Je n'ai pas revue la jeune femme depuis l'anniversaire de Madison mais ça me fait plaisir de voir que c'est elle, je me demande ce qu'elle veut d'ailleurs. Je lis rapidement son message et un sentiment d'inquiétude m'envahit. Elle semble tracassée ou embêtée, j'espère que ce n'est pas trop grave. Je le note d'ailleurs dans ma réponse, j'espère qu'il ne s'est rien passé de grave. Elle me donne rendez-vous pour boire un café et j'accepter sans hésiter, ça me permettra de m'éloigner du tribunal et de souffler un peu. Je monte dans ma voiture et me dirige vers le Pearl Café, lieu de notre rendez-vous. En chemin, je m'arrête pour m'acheter un sandwich que je mange dans la voiture, affamé. Enfin, j'arrive au café peu après 13h. J'entre dans le café, mon regard parcourt la salle et je trouve très rapidement Eireen. Je m'approche d'elle et une fois à sa hauteur, lui fais la bise pour la saluer. Salut Eireen ! Comment tu vas ? je demande en prenant place en face d'elle. Maintenant que j'ai l'ai devant moi, je l'observe assez rapidement pour me rendre compte qu'elle a l'air de bonne humeur. Je t'avoue que je me suis un peu inquiété en lisant ton message, mais ça a l'air d'aller à ce que je vois ! dis-je avec soulagement. Presque aussitôt, un serveur s'approche de nous pour prendre nos commandes. J'attends que la brune commande pour le faire à mon tour et commander un café noir, comme à mon habitude. Lorsque le serveur s'éloigne, je peux reporter mon attention sur la jeune femme. Alors, dis-moi ce qui t'es arrivée ? je demande avec intérêt, ma curiosité prenant le dessus.

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Eireen Murrough & Julian Grimes

Plus je m'approche de l'entrée du Pearl Café, plus je m'inquiète de l'état dans lequel je trouverai Eireen. Son message m'a vraiment inquiété, et si je ne m'étais pas trouvé au tribunal lors de la réception, je me serais empressé de l'appeler ! Elle semblait vraiment dans un état de détresse. D'un autre côté, je ne peux m'empêcher de me demander : pourquoi moi ? J'imagine que je ne suis pas son ami le plus proche, qu'elle aurait quelqu'un d'autre à appeler si ça ne va pas. La solution la plus logique qui s'impose à moi est celle-ci : un problème juridique. C'est ce qui expliquerait le plus pourquoi elle a besoin de moi, sinon je ne vois pas. C'est donc dans la précipitation que je me dirige vers le lieu de notre rendez-vous et que je pénètre à l'intérieur. Mon regard se pose sur elle, je suis accueilli par un sourire. Une fois arrivé à sa hauteur, elle se lève et nous nous faisons la bise. Puis nous nous asseyons, prenant place l'un en face de l'autre. J'observe la jeune femme qui semble aller plus que bien, alors je ne tarde pas à rentrer dans le vif du sujet et à lui faire part de mes inquiétudes. Ce qui semble l'amuser, puisqu'elle m'avoue l'avoir fait exprès pour m'inquiéter. La pression retombe aussitôt et je me détends. Bah bravo, c'est réussi ! dis-je faussement énervé, avant de rire légèrement. Je préfère que ce soit une blague plutôt que ce soit vrai. Je crois que je commence à me faire vieux. ajoutais-je un sourire sur les lèvres. Maintenant que je sais qu'il n'y a rien, je me trouve ridicule d'avoir autant stressé pour rien du tout. Enfin si, je pensais qu'il y avait quelque chose, mais j'aurais pu réfléchir rationnellement et envisager la blague par exemple. En tout cas, je suis content de savoir que ça va. Eireen n'est peut-être pas ma meilleure amie, mais c'est une personne que j'apprécie particulièrement. Travailler avec elle est l'un de mes meilleurs souvenirs depuis que je travaille à Brisbane, tant je me sentais proche de la jeune femme lorsque nous étions dans le même cabinet. Le serveur arrive, je commande un café noir et la brune un chocolat avec de la crème. Une fois qu'il est parti, je reporte mon attention sur elle et lui demande alors ce qu'il s'est passé, de quoi voulait-elle me parler. Elle m'explique alors qu'elle aurait pu m'en parler par SMS mais qu'elle préférait le faire en face, que cela concernait notre discussions à l'anniversaire à propos de ses examens, car elle venait d'avoir ses résultats. Je m'arrête presque de respirer, suspendu au bout de ses lèvres. J'attends le verdict, espérant qu'il soit positif bien sûr. Et c'est le cas, puisqu'elle m'annonce être un consœur. C'est qu'elle a l'art et la manière d'annoncer ce genre de chose la brunette ! Mais c'est génial Eireen ! Toutes mes félicitations ! Un large sourire trône sur mes lèvres, symbole de ma sincérité. Je ne me prive pas d'ailleurs pour me lever et l'enlacer quelques instants avant de reprendre ma place. J'en étais sûr, je n'ai pas douté de toi une seule seconde ! Et tu as eu quoi comme note alors ? Laisse-moi deviner... un A ? Cela ne m'étonnerait pas de la jeune femme, je sais déjà qu'elle brillante élève elle est. Enfin, était, puisque maintenant elle quitte l'univers universitaire pour rentrer dans le monde professionnel. C'est vraiment géniale. Donc c'est Maître Murrough maintenant ? la taquinais-je gentiment, espérant toutefois ne pas écorcher son nom de famille que je n'ai pas entendu depuis fort longtemps. Et tu vas faire quoi maintenant ? Je veux dire, tu as trouvé un cabinet, des associés, totu ça quoi ? continuais-je de demander, curieux d'en savoir plus. Sauf que j'en fais peut-être un peu trop. Excuse-moi, je m'emballe un peu, je suppose que tu n'as même pas encore eu le temps de chercher. finis-je par m'excuser alors que le serveur revenait avec nos boissons. Laisse-moi t'inviter, pour te féliciter. Toutefois, je ne lui laisse pas le choix puisque je sors un billet que je tends au serveur pour payer nos consommations, en lui indiquant de garder la monnaie.

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Eireen Murrough & Julian Grimes

Finalement ça n'était qu'une blague. Et Eireen avait de la chance car je suis le genre de personne qui ne marche pas dans les blagues, non, je cours dedans ! Je me suis littéralement fait avoir en beauté, pour au final pas grand chose ! Mais dans un sens c'est mieux, je préfère savoir que tout va bien et que je me suis juste fait avoir plutôt que l'inverse. De toute façon je n'ai pas mauvais caractère, bien au contraire. Et même si je suis un peu plus âgé qu'elle, je n'en reste pas moins jeune et j'adore faire ce genre de chose aussi. Mes meilleurs amis Aaron et Matthew pourraient en témoigner. D'ailleurs je plaisante sur mon âge et cela semble attiser un peu la curiosité de la brune, qui est persuadée que je ne suis pas bien plus vieux qu'elle. Elle a raison, si je me souviens bien de l'âge auquel elle avait travaillé chez nous, aujourd'hui elle devrait avoir 25-26 ans. Soit deux-trois ans de différence. Mais c'est vrai que de son côté, elle n'a aucun moyen de savoir quel âge j'ai. Ce n’est pas trop le truc dont on parle au travail ! Bah j'ai quand même déjà 34 ans, encore un an et je suis plus proche des quarante que des trente ! dis-je en riant. C'est à mon tour de blaguer un peu et d'essayer de la faire marcher. Je la regarde le sourire aux lèvres, guettant sa réaction. Je plaisante, j'ai 28 ans. finis-je par avouer en souriant. Finalement, après que le serveur soit venu nous ramener nos boissons, Eireen m'avoue enfin pourquoi elle m'a appelé. Elle a réussi ses études, elle a obtenu son diplôme. Désormais nous sommes à égalité, elle peut exercer en tant qu'avocat. Je dois avouer que je n'y avais même pas pensé tant je m'étais inquiété, mais en effet ça correspond aux dates dont elle m'avait parlé à l'anniversaire de Madison ! Je me lève, l'enlace, la félicite chaleureusement. C'est vraiment une superbe nouvelle ! Je me souviens encore du jour où j'ai été diplômé, ou tu regardes derrière toi et que tu te dis toutes ces heure passées à bosser, plonger dans le code civil, pénal, des assurances, de procédure, du travail, ces heures de sommeil en moins, ces fêtes ratées... Tout ça a finalement payé. Je suis tellement heureux pour toi, tu le mérites vraiment. dis-je en toute sincérité. La jeune femme m'avoue qu'elle a flippé jusqu'à la dernière minute et cela me fait un peu rire. C'est normal ne t'en fais pas ! C'est même plutôt bon signe, car ne pas avoir peur c'est s'en ficher. Alors qu'avoir peur, c'est parce que on espère réussir, que ça compte pour nous, on ne veut pas échouer. La brune me confirme aussi que c'est bien un A qu'elle a eu, ce qui me fait sourire en grand. Mais c'est fait maintenant, tu as réussi ! Tu n'as plus à avoir peur, enfin pas de tes résultats au moins. Mais c'est une autre vie qui commence pour toi. Je ne dis pas ça pour la faire peur, bien au contraire. Elle doit plutôt être excitée de commencer enfin à travailler ce pour quoi elle a passé tant de temps. Moi j'étais pressé en tout cas, et excité. Même si ça fait toujours un peu peur de se lancer dans le monde du travail, il faut bien y passer un jour. Dans mon excitation, je me mets à enchaîner les questions avant de me reprendre et Eireen me confirme que je m'emballe un peu ce qui me fait sourire de gène. Elle m'apprend alors qu'elle veut d'abord fêter ça, avant d'envisager toutes les options qui se proposeraient à elle pour faire le bon choix. Encore une fois elle me surprend par sa maturité et sa sagesse. J'acquiesce donc de la tête. Tu as raison, tu as un peu de temps avant de te lancer ! Fête bien ta réussite, et prends le temps de te décider. dis-je en avalant une gorgée de café. Je lui fais un petit signe de la main quand elle me dit que je ne suis pas obligé de l'inviter. C'est pas un chocolat qui va me mettre sur la paille tu sais ? la taquinais-je un peu. Et finalement, c'est l'illumination. J'ouvre grand les yeux et la fixe quelques instants en me remémorant ce qu'il s'était passé à l'anniversaire de Madison. Nous avions plaisanté sur le fait de bosser ensemble à nouveau. Et si... ? Eireen, ça te dirait de bosser avec moi ? je demande de but en blanc, ne passant pas par quatre chemins. Pas de revenir là où je bosse. Je veux dire, juste nous deux. Comme on en avait parlé à l'anniversaire de Madison. Je sais que sur le moment on plaisantait et tout, mais finalement pourquoi pas ? J'aimerais me mettre à mon nom, j'en ai marre d'être le larbin de service. J'ai les fonds nécessaires pour avoir des locaux, pour tout ce qui est administratif. On pourrait être associés ? Je te connais, je sais à quel point tu es brillante et sérieuse. Ça me ferait plaisir de bosser avec toi, et de pouvoir te lancer aussi. je finis par la fixer dans les yeux, à cet instant je suis l'homme le plus sérieux du monde. Je n'avais pas repensé à ça depuis la dernière fois, mais à présent cette idée me semble la plus logique du monde.

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Eireen Murrough & Julian Grimes

Julian avait beau exercer une profession sérieuse et venir d’un milieu assez particulier, il n’en était pas coincé pour autant. Bien au contraire, il avait toujours essayé de se démarquer des autres et de lutter contre les préjugés. Il n’était pas du genre à avoir un balai dans le cul, ni à prendre la mouche pour un rien. Au contraire, on pouvait parler de tout avec lui et c’était aussi le cas concernant les plaisanteries. Si au départ la blague d’Eireen l’avait inquiétée, il avait fini par en rire surtout en se rendant compte à quel point il s’était monté la tête pour rien. D’ailleurs il se demande encore pourquoi il s’étant tant inquiété. Même si le message de la brune n’était pas très rassurant, il aurait pu envisager toutes les possibilités avant de se faire un sang d’encre. Mais c’était du passé, et désormais c’était à lui de se jouer un peu de son interlocutrice. Il se retint de rire lorsqu’elle afficha un visage surpris face à l’âge qu’il venait de se donner. D’un côté c’était un compliment qu’elle venait de lui faire, il ne faisait pas plus cieux qu’il ne l’était ! D’un autre côté la tête qu’elle venait de faire était vraiment marrante. Mais finalement il lui avoua qu’il n’avait que 28 ans ce qui semblait mieux la satisfaire. Sauf que l’avocat se fit avoir puisque ce fut au tour de la jeune femme de le taquiner en expliquant qu’il n’avait pas assez de cheveux blancs… ce qui sous-entendait qu’il en avait déjà. Ce qui lui fit prendre un air offusqué. « Tu devrais respecter tes ainés tu sais ? » continua-t-il de plaisanter avec elle sur ce sujet. Au fond, il était content d’avoir cette relation avec Eireen. Qu’ils puissent parler de tout et surtout plaisanter l’un de l’autre. Malheureusement tout le monde n’était pas comme ça dans la vie, et lui n’avait pas eu cette chance à New-York lors de ses stages. Alors il essayait de faire ce qu’on n’avait pas fait pour lui à l’époque, c’est-à-dire d’aider les nouveaux sans les prendre de haut. "Oh, je ne sais pas si je le mérite. Mais j'suis contente d'avoir franchi le cap et d'avoir réussi à dire vrai. Au moins, je n'aurais plus à m'en faire et j'aurais plus besoin de m'inquiéter pour mes résultats." Eireen était une personne modeste et qui gardait les pieds sur terre, ce qui était une très bonne chose. Il acquiesça de la tête, complètement d’accord avec elle. C’était vraiment la première chose qui changeait le plus quand on sortait du monde scolaire, c’était de ne plus avoir de notes ni de s’inquiéter pour les résultats. Désormais elle ne dépendait plus de ses professeurs, mais d’elle-même. Ce qui était une bonne chose. Julian n’avait jamais eu d’excellentes notes contrairement à Sean et Meaghan, mais cela ne l’empêchait pas d’être un bon avocat – du moins le pensait-il. Il ne s’était jamais considéré comme un théoricien, et il prenait beaucoup plus de plaisir dans la pratique. Il s’était révélé lors de ses premiers stages, il avait compris que ce serait en exerçant son métier qu’il serait heureux et non pas en restant sur les bancs de l’école. Alors il s’était accroché pour obtenir son diplôme, et cela avait été une vrai libération de terminer l’école. La jeune avocate lui fit alors part de ses craintes, de rater ses premières affaires. Julian hochait la tête en l’écoutant, il comprenait exactement ce qu’elle ressentait puisqu’il était passé par là lui aussi. « La première est la plus difficile oui, c’est une étape à passer. Mais qu’elle se passe bien ou pas, cela ne doit pas influer sur la suite. Tu auras toujours une petite appréhension, et c’est bien normal. Mais c’est ce qui va te pousser à faire des recherches tous les jours, à te donner à fond et à tout faire pour remporter tes affaires. Avec le temps et l’expérience, tu finiras par tout de suite savoir si tu perdras ou gagneras le procès, et surtout pourquoi. Il n’y a pas de honte à perdre, il faut juste en apprendre quelque chose. » Julian ne se sentait pas forcément très légitime de lui dire tout ça alors qu’il n’avait que quatre ans de pratique, mais il espérait quand même qu’elle l’écouterait. Elle ne devait pas être paralysée par la peur ni par les enjeux, et surtout elle devait croire en elle. Elle était tout à fait capable d’être une bonne avocate, elle devait juste prendre conscience que ça allait lui demander un travail quotidien pour rester à jour dans la jurisprudence et les lois. Un léger rire s’échappa de ses lèvres quand elle lui tira la langue après lui avoir parlé du chocolat chaud. Malheureusement c’était vrai, certaines personnes ne pouvaient pas se le permettre. Mais ce n’était pas son cas, c’était loin de l’être d’ailleurs. « Je t’assure que ça ira pour moi, j’ai assez économisé pour pouvoir te l’offrir. » lui sourit-il, manquant de lui tirer la langue à son tour. Il changea subitement d’humeur alors qu’une idée farfelue traversait son esprit. Et si… ? Il resta silencieux quelques secondes, le temps de mettre tout ça en place dans sa tête avant d’en parler à Eireen. Il pouvait voir qu’elle était surprise, mais lui était incroyablement sérieux. Il avait besoin d’ouvrir son cabinet, d’être son propre patron et de réussir par ses propres moyens. Mais c’était toujours mieux d’être accompagné, et il pensait vraiment qu’Eireen serait la partenaire idéale pour ça. Ils étaient tous les deux jeunes et plein d’avenir, leur collaboration pourrait être fructueuse. Bien sûr, il comprenait que cela soit trop soudain pour elle et qu’elle ait besoin d’un peu de temps pour y réfléchir. Il ne voulait pas qu’elle se sente obligée ni lui mettre la pression, il voulait juste lui tendre la main et lui offrir une opportunité. Elle était complètement libre d’accepter ou de refuser. « Ca me rassure que tu hésites, sinon j’aurais pensé que tu es complètement folle. » sourit-il sincèrement. « Prends tout le temps dont tu as besoin pour y réfléchir, je ne retirerai pas ma proposition. Je le fais soit avec toi, soit seul. Alors tu as le temps. » Elle le fit rire en lui expliquant qu’elle était pénible parfois. « C’est le contraire qui m’aurait étonné ! On a tous nos mauvais moments, ce n’est pas un problème. » Il avala une gorgée de café. Il était vraiment très heureux d’avoir eu cette idée et de lui avoir proposée. « Mais ne te sens pas obligée parce que tu me connais, vraiment. Prends la décision que tu estimes être la meilleure pour toi, je comprendrai. » Il ne voulait pas lui mettre la pression, et il en voulait pas qu’elle le fasse par rapport à Madison non plus. Si elle refusait, cela ne changerait strictement rien. Le portable de l’avocat se mit à sonner et attira son attention. C’était le signe qu’il devait bientôt se remettre en route pour le procès qui reprenait à 14 heures. Avec l’annonce d’Eireen puis sa proposition, il avait complètement oublié qu’il devait retourner travailler. « Je suis désolé Eireen, mais je vais devoir y retourner. » Il lui offrit un sourire d’excuse tout en se levant. « Encore toutes mes félicitations, Maître Murrough. » Il vida son café d’une traite avant de la regarder à nouveau. « Mais tu me promets d’y penser, d’accord ? » Il espérait qu’elle le prenait au sérieux, car il ne l’avait jamais autant été. C’était aussi son avenir qui se jouait.