| two worlds colliding (maiden) |
| | (#)Jeu 14 Avr 2022 - 2:10 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
Au grand fracas de verre et de plastique se mélangeait le rire nerveux de l'acteur dont les yeux faisaient des allés retour entre les morceaux éparpillés sur le sol et le chat qui se traînait maintenant sous le canapé de peur de finir en descente de lit, ou pire, en descente de toilettes. Rien n'allait, tout était foireux, et le mug "world's okayest guy" ne pourrait plus jamais contenir le café noir sans sucre et sans âme d'Aiden. Les paumes presque enfoncées contre les yeux, ce petit sourire crispé sur les lèvres, il avait entamé une danse irrationnelle dont le but lui était encore inconnu. Bras en l'air, puis baissés contre le corps, une montée de genoux approximative pour traverser le salon, des talons qui cognent contre ses fesses, le bas de son jogging descendant au fur et à mesure de ses mouvements. A le voir on aurait pu croire à une crise de folie, un passage trouble de l'hyperactivé qu'il s'était auto-diagnostiqué comme la plupart des millenials de son temps, simplement pour en rajouter une couche sur le papier déjà bien rempli de sa vie. "A deux doigts de te décapiter pour vendre ta tête à un chasseur d'art peu conventionnel." Le chat n'avait pas compris un traître mot des conneries qu'Aiden débitait sans pour autant ramasser les morceaux de verre sur le sol, incapable de se pencher pour récupérer les petits bouts parce qu'il avait déjà du mal à marcher droit. Les éclairs foudroyaient derrière ses paupières, les nuages se remplissaient dans sa tête, une goutte d'eau dans cet univers qui l'avait accueilli à bras ouverts lorsqu'il n'avait plus personne vers qui se tourner. Rien des visages fatigués sur des affiches en papier glacés, pas des amis, pas des proches, ces fantômes avec des prénoms qui remplissent son carnet d'adresse et à qui il fait des sourires enchanteurs lors de soirées mondaines. Mais pas plus. Pas d'accolades chaleureuses, pas de tête qui se glisse sur l'épaule pour essuyer les débris salés sur ses joues, pas de main qui se glisse dans la sienne. Que du vide, rempli d'insignifiant.
Il pourrait tout arrêter. Là. Maintenant. Il n'avait qu'à glisser la main dans la poche arrière de son jogging pour y tirer son téléphone, laisser ses doigts faire le sale boulot en contactant Halston pour mettre un terme à cette carrière qu'il n'avait même pas choisi. "Franchement y'a rien de plus simple..." Aiden, chancelant sur ses pieds, incapable de faire un pas sans trébucher sur ses propres orteils, venait de faire tomber son téléphone sur le parquet tout neuf de sa salle à manger. Rien ne va, tout fout le camp. Ce qui marche se sont les comprimés qu'il s'est enfilé trente minutes avant, les petites doses de bonheur qu'il ingère d'un coup sec mais qui ne "font pas beaucoup de mal, vraiment". Il suffisait de trois petits mots glissés à l'oreille de la bonne personne, d'une poignée de main appuyée ou d'un clin d'oeil. Plus simple qu'un rendez-vous à la banque, aussi dangereux que de sniffer dans les toilettes d'une boîte de nuit et pourtant très légal quand on est célèbre. "Je vais l'appeler et ça sera terminé tout ça…" Rien de tel que la bave qui coule le long de son menton pour rajouter au tableau pathétique qui se dessine dans la salle à manger trop luxueuse du Turner, des doigts tremblants qui se saisissent de l'appareil pour le retourner et voir apparaître une petite notification bleue, la seule de son écran.
C'était l'anniversaire de Maisie, et comme un con il lui avait fallu une notification bleue pour se souvenir de l'anniversaire de celle qui avait fait la pluie et le beau temps dans quotidien pendant des années. Cette claque en pleine gueule que l'on prends quand le monde nous faire comprendre que rien ne va plus, que cette fois-ci c'est le "trop" d'un "ras-bord" qui menace déjà comme une épée de Damoclès. A cet instant plus rien d'autre ne compte, ni les débris sur le sol de la cuisine, ni le chat caché sous le canapé, ni-même les petits bonbons qui fondent lentement dans le creux de sa main. "Maisie... salut c'est Aiden… Turner, Aiden Turner. Je voulais juste te souhaiter un bon anniversaire et hum… voilà… Si t'as rien pour le fêter là tout de suite je dois avoir un fond de gin, un peu rhum alors… passe à la maison." Était-ce vraiment lui qui venait de débiter ce poignant message au beau milieu de la nuit à son amie d'enfance maintenant aussi présente qu'une inconnue ? Oui. L'avait-il fait de son plein grès ? Sûrement pas. Il n'en restait pas moins que le Turner avait maintenant du verre à ramasser, un chat à rassurer et des cachets à planquer.
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| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
(ab.) nicky (2019) › quincy (2019) › red › kyle › tobias › aiden › sofia › › muiredach #2 › rudy › halston (fb) › murphy › oxtorm › clément (db) › seth #5 › bonnie #1 › angus #11 › angus #12 › seth #6 › jo #3 › cameron #1 › logan #1 › aide #2 › carl #6 › twelve #1 › anwar #1 › vivian #2 › maxine #1 › dan #1
(dimension gothique) › eve › greta › cesar #2 AVATAR : daisy edgar-jones. CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 02/07/2021 | (#)Sam 30 Avr 2022 - 6:56 | |
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@AIDEN TURNER & MAISIE MORIARTY ⊹⊹⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART. (c) taylor. (FLASHBACK). J’ai fixé mon téléphone pendant des heures à m’en faire saigner les yeux, j’ai scrollé toute la journée sur instagram à m’en faire mal au pouce, j’ai attendu désespérément un signe de sa part en ce jour particulier alors même que je sais que je ne dois plus rien attendre d’Aiden. Ce serait facile de dire que la célébrité lui monte à la tête et probablement qu’il y a une part de vrai, mais je ne peux pas mettre toutes les fautes sur ses épaules alors qu’il faut être deux pour mener une relation dans le mur. Le choc mortel n’a peut-être pas encore eu lieu (en démontre son numéro toujours dans mon répertoire et mon inquiétude dont il est souvent la source) mais il ne saurait tarder si son entourage proche – dont je ne fais plus partie, visiblement, à en croire son silence aujourd’hui – continue d’ignorer la détresse pourtant évidente de mon ami. C’est ridicule, d’ailleurs, que je sois en mesure de le voir alors que, justement, je ne le vois plus que ponctuellement, quand il a un maigre créneau à m’accorder dans son agenda surchargé. C’est bien ça, le problème. Il est surchargé. L’agenda autant que l’ami, qui enchaîne les projets et je me demande de plus en plus souvent quelles sont les raisons derrière cette hyperactivité professionnelle. Je le connais assez pour interpréter ses faux sourires et remarquer que le plaisir qui l’animait un temps ne dicte plus ses choix. Ou peut-être que je me trompe, parce que je ne le connais plus, parce que quelques mois ont suffi à gommer des années d’amitié, dont le point final semble être acté aujourd’hui. C’est qu’un anniversaire, c’est stupide. Je le sais bien, et je sais aussi que dans d’autres circonstances je ne lui en aurais probablement jamais voulu. À la rigueur, je me serais foutue de lui, lui aurait assuré qu’il a tout intérêt à se faire pardonner avant de l’embarquer dans un énième plan foireux dont j’ai la spécialité. Mais même ça, j’arrive plus à le considérer. J’arrive plus à nous envisager en train de refaire le monde comme on le faisait à l’époque, à se taquiner, parfois plus méchamment que d’autres, mais jamais dans le but de blesser l’autre. Et je réalise que même s’il venait à penser à moi, je saurais pas quoi lui répondre, entre un message à base de memes comme j’en ai l’habitude et le ton impersonnel qui semble s’être installé entre nous depuis des mois. C’est plus vraiment un ami, c’est plus qu’une célébrité qui commence à m’intimider avec son succès et ses ambitions alors que moi je possède ni l’un ni l’autre. Pourquoi est-ce qu’il resterait à terre avec moi alors qu’on lui offre le moyen de s’envoler ? C’est ça, le pire, je crois. C’est que je lui en veux même pas, ou en tout cas pas autant que je le voudrais.
Je crois que je m’en veux plus que je ne lui en veux, alors qu’il suffit d’un message sur ma boîte vocale pour effacer tous mes doutes et surtout cette rancœur qui devenait de plus en plus présente à mesure que les heures de la journée défilaient. Je m’en veux parce que ça aussi, je le sais très bien, qu’il suffit d’un message pour que j’accours comme un putain de chien trop fidèle, même après que son maître l’ait insulté, malmené, ignoré, puni. Je sais pas trop ce qui s’applique avec Aiden, parce que c’est jamais vraiment explicite, et c’est encore la preuve qu’on se connaît plus vraiment. Avant, on se disait tout. Il connait les moins détails de ma vie, des plus drôles aux plus tragiques, sans oublier les plus dégoûtants, parce que c’est mon meilleur pote, parce que c’était l’assurance de fou rires entre nous. C’était. Aujourd’hui, j’ose plus rien lui dire, j’ose même pas le rappeler pour lui dire que j’ai bien eu son message ni me foutre de lui parce qu’il s’est senti obligé de se présenter comme si j’ignorais qui il était. Même si je le voulais, sa gueule placardée partout me rappellerait qu’il a, un jour, fait partie de ma vie. Et sa sale gueule me manque. Vraiment beaucoup. Alors, en bon toutou, en bonne amie, je sais plus vraiment, j’enfile une tenue plus correcte que mon vieux jogging sale, parce que ça aussi c’est une aisance que je ne me permets plus avec lui et je prends un chemin que je connais par cœur, à défaut de pouvoir en dire de même sur celui qui m’attend au bout de celui-ci.
Il y a au moins autre chose que je connais par cœur, le code de cette entrée, avant que je ne rejoigne la porte conte laquelle j’abats mon poing une fois, deux fois, puis une multitude de coups pleuvent dans des vieilles habitudes qui reviennent peu à peu. « Aiden ? Aiden Turner ? C’est bien ici qu’il habite ? Il m'a promis du gin alors j'espère que oui. » Que je demande, légèrement moqueuse en repensant à son message. Là-aussi, il y a un certain naturel qui revient. C’est juste dommage qu’il ne dure jamais longtemps.
Dernière édition par Maisie Moriarty le Jeu 17 Aoû 2023 - 5:01, édité 1 fois |
| | | | (#)Jeu 12 Mai 2022 - 1:01 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
Dans son débardeur blanc trop long pour son corps, Aiden se tient au début au milieu du salon à ne pas savoir quoi faire de la balayette qu'il tient entre ses mains ni du chat qui continue de déambuler sur le comptoir en marbre comme si le monde lui appartenait. Il fallait qu'il se change, puis qu'il ramasse les morceaux de verre sur le sol pour ne pas que Maisie s'aperçoive du bordel qu'était devenu sa vie depuis qu'elle n'en faisais plus partie qu'à intermittence. Mais c'était de sa faute, les éclats comme la présence réduite de la jeune femme dans sa vie maintenant qu'il était riche et célèbre, ce cliché ambulant dont les seules passions étaient maintenant des occupations de connard comme le golf ou les vernissages, simplement pour faire bonne figure. Aiden n'avait rien pour plaire mais tout à envier, défilant au milieu des plateaux de tournages sans convictions avec cette même boule dans le ventre que quand on passe un examen déterminant du style dépistage du VIH ou permis de conduire. On aurait pu le tirer de ce monde par des ficelles accrochées à ses articulations tant il était le pantin de ceux qui choisissaient pour lui, de son agent aux petit groupe de proches qu'il avait mais qui n'étaient que des profiteurs imbues d'eux-mêmes ne traînant avec lui que pour des photos dans les magazines. Il pourrait tout arrêter, là, maintenant, au beau milieu de son salon, les pieds nus qui vacillent entre les débris alors que sa vie fout le camp. Un tout petit appel qui trouverait vite fait l'oreille de son agent toujours en alerte, quelques mots balbutiés entre deux hoquets pour lui faire comprendre qu'il renonçait à une vie paisible et généreuse contre… quoi ? Retourner chez ses parents ? Hors de question de retrouver le visage chétif de son père qui ne s'est pas levé du canapé une seule fois en dix ans, les petites mains de sa mère qui se poseront sur ses joues pour lui rappeler qu'il sera toujours son petit peu importe la taille qu'il prend. Aiden secoue la tête devant cette pensée pour la chasser de devant ses yeux, préférant s'imaginer une vie de bohème à danser dans les rues pour gagner quelques pièces plutôt que de reprendre sa chambre d'enfance.
La petite notification bleue le sors de sa léthargie pour lui envoyer un uppercut en plein dans la gueule. Parce qu'être une piètre personne implique aussi le fait d'être un ami à chier, il fallu qu'un robot lui rappel l'anniversaire de celle qui était tout pour lui quelques années auparavant. Les doigts de l'acteur glissent sur son clavier où, tremblant d'hésitation, il fait défiler son répertoire jusqu'à y trouver le nom de Maisie toujours orner des deux emojis qu'elle avait rempli à sa place pour se distinguer des autres. Comme si elle en avait besoin alors qu'elle avait rempli tout l'espace pendant des années, accrochés l'un à l'autre pour ne pas dériver dans un monde qui ne comprenait pas tout de cette façon de pensée qu'ils partageaient. Maisie qui, du bout des lèvres alors qu'il se sentait obligé de préciser son nom, se retrouvait maintenant en droit de débarquer chez lui pour lui demander en face d'arrêter d'être le plus gros des connards du monde. Mais il fallait d'abord ranger l'appartement, du moins enlever les bouts de verre sur le sol, et enfiler autre chose qu'un débardeur trop grand dont elle se moquerait sûrement simplement pour lui rappeler qui commande.
Alors c'est avec un t-shirt à l'effigie de la princesse Leïa qu'Aiden s'avance vers la porte d'entrée en tremblant comme une feuille, non parce qu'il a peur de se retrouver face à Maisie, mais parce qu'il a peur de cette sensation de vide qui s'est initiée entre deux depuis que son nom figure sur les affiches tout en haut des cinémas. « Aiden ? Aiden Turner ? C’est bien ici qu’il habite ? Il m'a promis du gin alors j'espère que oui. »Elle avait à peine franchi le pas de la porte que ses mots étaient arrivés au visage d'Aiden comme une rafale de vent en pleine figure, le laissant les bras ballants contre les côtes et le sourire tordu alors qu'il digérait les dernières pastilles avalées avant qu'elle n'arrive. "Il a promis du gin uniquement si t'es sympa avec lui et parce que c'est ton anniversaire, sinon fait demi-tour parce que c'est un vrai connard." La preuve étant à la statut en porcelaine de bouledogue français dans un coin de l'entrée alors qu'il n'aime même pas les chiens. Miaisie n'a pas changé, si ce n'est la frange qui dissimule son front dont la longueur s'étend un peu plus maintenant, ou encore les quelques kilos qu'elle semble avoir perdu depuis la dernière fois, mais ça ne change pas le sourire qui s'étale de bout en bout sur les lèvres du Turner. "Après si t'aimes pas le gin j'ai aussi un vodka très chère importée directement de Pologne." Aiden roulait des mécaniques alors qu'il n'avait jamais eu besoin de justifier quoi que ce soit devant la jeune femme, mais cet espace qu'ils avaient laissés s'installer entre eux avait besoin d'être recouvert d'un flot de parole, sans quoi l'acteur finirait pas s'écrouler sous le poids de la culpabilité. "Vas y rentre, enlève tes pompes et puis fais comme chez toi." Dans ce palace qui était maintenant devenu forteresse où les faux semblants et les cachoteries faisaient loi.
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| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
(ab.) nicky (2019) › quincy (2019) › red › kyle › tobias › aiden › sofia › › muiredach #2 › rudy › halston (fb) › murphy › oxtorm › clément (db) › seth #5 › bonnie #1 › angus #11 › angus #12 › seth #6 › jo #3 › cameron #1 › logan #1 › aide #2 › carl #6 › twelve #1 › anwar #1 › vivian #2 › maxine #1 › dan #1
(dimension gothique) › eve › greta › cesar #2 AVATAR : daisy edgar-jones. CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 02/07/2021 | (#)Ven 27 Mai 2022 - 8:51 | |
| Si mon poing hésite un instant à frapper, arrêté par un pic d’anxiété qui n’est plus aussi inhabituel concernant Aiden, je découvre avec satisfaction que tout n’est pas aussi délicat, que mes gestes deviennent automatiques, plus pour le saouler que pour réellement signifier de ma présence. Pourtant, il n’a probablement invité personne d’autre que moi en ce soir particulier, mais peu importe, c’est ma manière de m’annoncer et je n’en changerai pas. Aiden le sait, parce qu’il me connaît et cette pensée me rassure quelques instants. "Il a promis du gin uniquement si t'es sympa avec lui et parce que c'est ton anniversaire, sinon fait demi-tour parce que c'est un vrai connard." Je lève exagérément les yeux au ciel dans un geste théâtral, râlant faussement d’un accueil qui laisse à désirer. « Dans ce cas, il a plutôt intérêt à me signer un autographe que je pourrai revendre, histoire de rentabiliser le déplacement. » Et si la pique sort de ma bouche de manière aussi spontanée qu’autrefois, les regrets instantanés qu’elle provoque sont récents et ne font que confirmer que mon aisance n’a plus rien de naturelle. Je regrette aussitôt d’avoir mentionné son travail, ce même sujet qui a engendré les premières (et seules) tensions au sein de notre relation, quand je me suis voulue trop insistante quant à savoir s’il allait bien et qu’il trouvait sa place dans ce nouveau monde dans lequel il a été propulsé, ou quand mon humeur était bien moins à la bienveillance et que je soulignais sa disparition en ponctuant mon inquiétude d’une jalousie que, je sais, déplacée. Le sourire sur mes lèvres s’estompe au même moment que je réalise ma bourde, me voulant d’avoir mis sur le tapis le sujet à ne pas évoquer, me contentant de garder la moue théâtrale que j’ai affiché plus tôt sur mes lèvres dans une tentative de lui faire comprendre que je ne pense pas à mal. Mon regard glisse sur cette maison que je ne connais plus si bien, à la recherche des nouvelles acquisitions superficielles d’Aiden qui étaient les sources de mes moqueries autrefois et qui, aujourd’hui, ne font plus qu’accentuer nos différences d’univers. "Après si t'aimes pas le gin j'ai aussi un vodka très chère importée directement de Pologne." Je fais mine de réfléchir à la proposition, lèvres pincées, tête qui se secoue légèrement, alors qu’à vrai dire, mon choix n’est pas difficile. Ou plutôt, le fait est que je ne suis pas difficile, que ce soit du gin ou de la vodka, du moment que ça se boit, que ça m’aide à célébrer autant qu’à être à l’aise, alors j’en suis cliente. « Si elle est très chère, qui suis-je pour refuser ? » Et promis, je ne suis pas une opportuniste qui profite de la richesse de mon ami, quand bien même je peux en donner l’impression à cet instant. En vérité, si on arrive à passer outre cette gêne évidente d’un côté comme de l’autre, je suis sûre qu’on peut commencer la soirée avec l’un des deux alcools et terminer avec le second, en nous maudissant le lendemain de ce choix peu judicieux. J’ai jamais enchaîné les soirées au point de ne plus m’en souvenir, mais ce serait mentir que de dire qu’on a pas connu nos excès, parfois, avec Aiden. "Vas y rentre, enlève tes pompes et puis fais comme chez toi." J’écoute les ordres alors que je me débarrasse de mes chaussures et reste en retrait un instant tandis qu’il s’avance dans sa demeure. Mon regard ne vise plus à analyser celle-ci, mais bien l’hôte et sa démarche légèrement maladroite. C’est le problème quand on connaît quelqu’un depuis aussi longtemps, on remarque tous les changements, même les plus discrets. Mais c’est juste un ou deux pas maladroits, c’est rien, que j’essaie de me rassurer. C’est moi qui me fais des idées parce que justement, je ne le connais plus aussi bien que je ne le prétends et je vois des choses qui n’ont pas lieu d’être. Mais si j’additionne ça à ses traits tirés et au reste, je ne suis pas sûre que ce soit seulement dans ma tête. « Rassure-moi, la nouvelle sculpture qui traîne dans ton entrée, c’est un cadeau que t’es obligé d’afficher ? » J’interroge, ne sachant même plus comment l’aborder, ni quoi dire. C’est ridicule. Et comme souvent, mon malaise peut se confondre avec de l’agressivité ou du jugement, alors que j’attaque ses biens. Je sais même pas si elle est nouvelle, en réalité. Elle est peut-être là depuis longtemps, et c’est moi qui suis trop nouvelle dans ce paysage. « Comment tu vas ? T’as l’air... » T’as l’air un peu ailleurs, mais j’arrive à me taire avant de finir ma phrase. Il avait l’air déjà ailleurs au téléphone. Il a l’air fatigué, évidemment, mais je m’abstiens de le souligner, parce que ce sont toutes ces choses qui ne font qu’aller sur un terrain sur lequel je n’ai pas le droit d’aller. « Bien. » C’est terriblement banal comme pirouette de rattraper ; et je ne précise pas le fond de ma pensée. T’as l’air bien, ouais, bien fatigué, bien à l’ouest, bien paumé.
@Aiden Turner
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| | | | (#)Mar 14 Juin 2022 - 23:33 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
Les petits bouts de sa vie dans lesquels Maisie avait encore sa place avaient été réduits avec le temps, prenant de moins en moins de place dans son esprit au point que seules les notifications réussissaient à le ramener à la réalité, lui qui s'était pourtant désintéressé des réseaux au point de ne plus ouvrir son téléphone que deux fois par jour. Mais elle était là. Malgré son attitude et malgré les erreurs qu'il avait commis en faisant d'elle un éphémère dans son quotidien alors qu'elle en avait toujours été la clé. « Dans ce cas, il a plutôt intérêt à me signer un autographe que je pourrai revendre, histoire de rentabiliser le déplacement. » Elle le faisait sourire à travers l'entrebâillement de la porte et au milieu de la nébuleuse qu'était devenu l'espace entre ses deux oreilles, comblé uniquement par une prise quotidienne de médicaments qui aurait assommée un cheval en pleine santé. "Pas sûr que ça ta rapporte beaucoup d'argent mais tu peux avoir une mèche de cheveu à la place, tu sais pour ceux qui font des autels à mon effigie." Peut-être que Maisie avait fait exprès d'appuyer sur cette zone sensible pour le faire réagir, peut-être qu'elle n'était venue que dans le but de lui balancer en face tous les mots qu'elle retenait depuis que leur relation suivait le fil du rasoir, mais au moins elle ne lui avait pas foutu son poing dans la gueule à peine le pas de la porte passé. L'acteur est maladroit dans ses mots comme dans ses gestes, invitant à peine la Moriarty à entrer dans l'appartement alors que tout ce qu'il souhaite c'est de sentir son parfum en la cinglant d'un commentaire piquant sur son odeur, simplement pour la faire rire. Tous les souvenirs qui se bousculent dans son esprit se cumulent pour ne laisser en lui qu'un vide bancale là où Maisie était censée se trouver, là où elle avait toujours été autrefois. « Si elle est très chère, qui suis-je pour refuser ? » Hum ? Aiden avait relevé le regard de sur ses pieds pour faire face à la jeune femme, observant chaque trait de son visage pour se rendre compte que le temps avait filé depuis leur dernière rencontre, autant pour que pour lui les rides fatiguées avaient remplacé les sourires et cette promesse de toujours être là. "Apparemment une femme de goût." C'était bien plus qu'étrange que de faire comme si de rien n'était, comme si rien ne s'était passé entre les deux amis qui auraient très bien pu être deux étrangers dans un bar au beau milieu de la ville. Mais le Turner connaissait par cœur chaque intonations, chaque battement de cils et même les plus petits détails de son amie d'enfance. Quelque chose n'allait pas, entre eux, là maintenant.
« Rassure-moi, la nouvelle sculpture qui traîne dans ton entrée, c’est un cadeau que t’es obligé d’afficher ? » Il a fait quelques pas dans la cuisine pour s'emparer de deux verres, eux aussi très chers, pour déverser le contenu de la bouteille comme si ils buvaient autant que deux matelots rentrés au port après des mois en mer. "Ah ça te rassurerait plus que de savoir que ce sont mes goûts de chiotte qui m'ont poussés à cet achat ?" D'une main tremblante il avait tendu le verre à Maisie en prenant une demi-seconde pour effleurer sa main du bout de son auriculaire. Rien n'avait de sens mais elle remarquerait le moindre détails parce que c'était ce qu'elle avait toujours fait avec lui. Gamine elle se souvenait de son parfum de glace préféré et de la couleur de sa chambre, maintenant Aiden avait du mal à la regarder dans les yeux plus d'une seconde sous peine de sentir des frissons lui grimper le long de l'échine. « Comment tu vas ? T’as l’air... » Elle laisse sa phrase en suspens et rien ne viens combler le vide entre eux deux, ni le tintement d'un verre ni le cliquetis d'une horloge. Rien que le silence lourd de sens qui oblige Aiden à baisser le regard pour ne pas s'écrouler sous tout ce poids. « Bien. » Sans le vouloir il laisse échapper un rire sarcastique avant d'avaler d'une traite le contenu de son verre, ne laissant plus le moindre doute sur ce nouveau caractère qui l'habite maintenant et qui fais de lui un monstre d'égoïsme même si il prétend le contraire. "Bien, seulement ?" Tapotant légèrement le verre entre ses doigts il fini par s'installer dans un canapé trop grand qui sert uniquement à remplir de l'espace. "Même pas une remarque sur ma pâleur ? Une petite pique sur l'absence de vie de cet appartement ou sur mon regard vitreux ?" Aller Maisie, rien qu'un petit quelque chose pour faire disparaître cette tension, pour crever l'abcès une bonne fois pour toute. "Tu me déçois Moriarty, j'en attendais plus de toi." Aiden tend le bâton pour se faire battre comme un chien qui aurait pissé sur la moquette en attendant le retour de ses maîtres, près à tout entendre de la bouche de celle qui pourrait réduire à néant le reste de son existence d'une simple parole.
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| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
(ab.) nicky (2019) › quincy (2019) › red › kyle › tobias › aiden › sofia › › muiredach #2 › rudy › halston (fb) › murphy › oxtorm › clément (db) › seth #5 › bonnie #1 › angus #11 › angus #12 › seth #6 › jo #3 › cameron #1 › logan #1 › aide #2 › carl #6 › twelve #1 › anwar #1 › vivian #2 › maxine #1 › dan #1
(dimension gothique) › eve › greta › cesar #2 AVATAR : daisy edgar-jones. CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 02/07/2021 | (#)Mer 13 Juil 2022 - 6:01 | |
| Je ne sais pas exactement ce que ça dit sur moi, de m’être précipitée de la sorte après avoir reçu son invitation. J’ai envie de croire que je suis une incorrigible optimiste qui pense encore que les choses pourront redevenir comme avant avec un peu de travail de chaque parti ; ou peut-être que je suis simplement désespérée pour un peu d’attention et que j’en saisis la moindre bribe. La vérité, c’est que j’ai pu lui en vouloir toute la journée, bouder dans mon coin face à son oubli, le fait est qu’Aiden est, présentement, le seul qui m’a proposé de faire quelque chose de particulier. Pourtant, je ne suis pas à cheval sur les traditions, je ne suis pas de ceux qui ont besoin de célébrer par nécessité de passer le cap dignement ; non, mais je me raccroche à ce geste à défaut de notre amitié qui n’est plus assez solide pour ça. Et il a pensé à moi. Même si c’était tardivement, même si ça semble dans l’urgence et en étant dans un état second, Aiden a pensé à moi. Et ça vaut le déplacement à pas d’heure ; ça vaudrait presque cette gêne ambiante entre nous que j’essaie tant bien que mal d’oublier en plaisantant, même si je manque probablement d’entrain et que je me trahis malgré moi. "Pas sûr que ça ta rapporte beaucoup d'argent mais tu peux avoir une mèche de cheveu à la place, tu sais pour ceux qui font des autels à mon effigie." - « Ou je peux la garder pour moi et en faire une poupée vaudou. » J’ose, toujours aussi incertaine quant à mes mots, au point où la manière de feindre ma nonchalance suite à mes propos justifie de fuir son regard. L’idée est presque tentante, en réalité et peut-être que si je croyais un peu plus en l’occulte ça m’apparaîtrait comme une solution envisageable pour réparer ce qui s’est brisé entre nous. À défaut, je vais me contenter d’une méthode simple, efficace et approuvée en une dose (à peine) exagérée d’alcool pour tenter de retrouver l’aisance qui nous manque actuellement. "Apparemment une femme de goût." Sa réflexion a le don d’étirer un sourire sur mes lèvres, sincère, et aussi stupide que ça puisse paraître ; ça me fait du bien. Même si d’ordinaire je ne serais pas restée silencieusement, le narguant sur sa conception d’une « femme de goût » qui ne doit pas être bien élevée pour que ces mots s’appliquent à moi, je reste silencieuse et me contente de garder mon fin sourire tout en m’engouffrant dans le logement.
Ou presque. Le silence n’est que de courte durée alors que je me sens obligée de commenter sa décoration – très discutable, et il le sait bien. Sauf que mes jugements ne donnent lieu qu’à un seul commentaire, pour briser la glace ou pour meubler, je ne sais pas vraiment. "Ah ça te rassurerait plus que de savoir que ce sont mes goûts de chiotte qui m'ont poussés à cet achat ?" - « Disons que j’ai voulu te laisser le bénéfice du doute, mais je vois que ça s’améliore pas de ce côté-là. » Le ton semble encore un peu forcé – il l’est encore un peu – mais les bons (non) mots à son égard ont le mérite de ressembler à ceux qu’on a l’habitude de s’échanger, quand les circonstances sont... normales ? Je ne sais même pas si ce mot peut encore s’appliquer à lui, avec tout ce qu’il se passe. En voulant m’assurer de saisir le verre qu’il me tend mes yeux s’arrêtent sur ses doigts tremblants qui captent toute ma concentration pendant les instants qui suivent, au point de faire abstraction de tout le reste et de manquer de ne pas revenir à moi dans les temps impartis avant que ma fixation accentue le malaise ambiant. À défaut d’oser poser les questions qui fâchent, je me contente d’une question vague, très vite regrettée face au silence pesant qui s’installe le temps que j’essaie de me rattraper. Le rire d’Aiden accentue mon embarras et mes gestes se calquent sur les siens ; pour noyer celui-ci, c’est dans le verre que je plonge mes lèvres pour une gorgée qui n’a rien d’une dégustation et tout d’une tentative accélérée de trouver l’ivresse. "Bien, seulement ?" L’observant rejoindre le canapé, mon regard oscille brièvement entre la silhouette de mon ami et la porte d’entrée – l’envie de fuir gagnant du terrain. "Même pas une remarque sur ma pâleur ? Une petite pique sur l'absence de vie de cet appartement ou sur mon regard vitreux ?" Abandonnant cette idée, c’est désormais sur ses pas que je me calque, avant de prendre place à mon tour à l’extrême du canapé, en tailleur, prostrée comme si j’avais peur de le déranger plus que ça n’est probablement déjà le cas. "Tu me déçois Moriarty, j'en attendais plus de toi." - « Je voulais pas enfoncer le clou. » Et depuis quand, au juste ? Je lui ai balancé bien pire à la figure, sans me préoccuper de savoir s’il était en état ou non de recevoir mes piques. Ou plutôt, j’ai toujours su juger si c’était le cas ou non, j’ai toujours su quand je devais m’arrêter et quand l’humour devait faire place à l’écoute, mais aujourd’hui, je ne sais pas dans quelle catégorie on se situe tous les deux. « Même un magazine de déco minimaliste voudrait pas de ton appart’ et tu pourrais jouer les cadavres sans passer par la case maquillage. » Je souligne avant de demander, presque innocente : « Satisfait ? » Parce que je ne le suis pas. Parce que si je m’écoutais, il y aurait encore bien d’autres choses à souligner avec toujours moins de délicatesse – mais eh, il l’a voulu, il sait à quoi s’attendre, non ? Mais j’ai la décence de rien dire ou faire à part siroter ce foutu alcool qui brûle ma gorge et qui ne fait pas son effet assez rapidement, sans quoi je n’aurais pas eu les idées assez claires pour ajouter : « et tes mains tremblent » d’un ton aussi accusateur qu’inquiet.
@Aiden Turner
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| | | | (#)Jeu 28 Juil 2022 - 1:31 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
Peut-être qu'il avait plus de cran qu'il ne le pensait, à inviter de la sorte son amie d'enfance alors que tous les liens avec son passé avaient été découpés soigneusement pour ne pas qu'il ne s'embourbe entre les fils. Maisie avait toujours été la seule exception à toutes les règles que l'acteur s'imposaient, celles qui régissaient sa vie depuis qu'on l'avait propulsé sur le haut de l'affiche, et Aiden aurait sûrement pu tout foutre en l'air si elle lui avait demandé, au début. Les entraves aux membres pour ne pas lui sortir la tête de l'eau, le forcer à ne regarder que ce qu'on lui impose, et cette impression chevillée au corps de n'être rien d'autre que le jouet entre des mains d'adultes. Heureusement pour lui qu'elle avait accepté de le rejoindre pour fêter, indignement, son anniversaire, au quel cas Aiden aurait sûrement passé le reste de la nuit en tête à tête avec un flacon se vidant bien trop rapidement. Mais elle avait quelque chose de changé, Maisie. C'était peut-être le regard ou la façon qu'elle avait de se tenir dans l'encadrement de la porte comme si l'homme devant elle n'était qu'un inconnu de plus. Rien à voir avec les secrets partagés du coin des lèvres dans l'obscurité d'une cabane construire avec des couvertures, rien de comparable avec les embrassades asphyxiées des retours de vacances après avoir passé trop de temps loin de l'autre. « Ou je peux la garder pour moi et en faire une poupée vaudou. » Au moins elle avait gardé sa verve tranchante, la seule à pouvoir lui en mettre plein la gueule tout en le faisant sourire sans arrières pensées. L'acteur avait haussé les épaules, des petits bouts de verre lui caressant les orteils alors qu'il frictionnait le haut de son crâne d'un geste lent. "Profites-en, on va bientôt me raser pour un rôle." Les modifications corporelles n'affectaient en rien le jeune homme, incapable de ressentir de la peine à voir son corps changé pour les besoins de son métier, mais tout aussi incapable de gagner de la masse quand cela lui était imposé, restant fidèle au gringalet dépeint dans tous les rôles qu'il endossait. "Et non ça n'est pas un personnage aux origines allemandes." Il voudrait que tout redevienne comme avant, qu'elle lui balance son poing dans le bras en se foutant de sa gueule, mais elle ne fait rien. Relation altérée par tant de temps écoulé, rien que du vide entre les deux alors que des années de relations les tends l'un vers l'autre comme deux aimants. La décoration de son appartement est presque aussi médiocre que la qualité de la conversation, puis enfin elle s'ose à des remarques qui sentent le bon vieux temps et la mélancolie. « Disons que j’ai voulu te laisser le bénéfice du doute, mais je vois que ça s’améliore pas de ce côté-là. » Aiden écarte les bras devant son royaume orné de beaucoup de vide qu'il comble avec du rien, en passant des tableaux payés trop cher et rempli de blanc, aux sculptures incompréhensibles qu'il reçoit sans se souvenir des les avoir acheté. "Le décorateur d'intérieur m'a pourtant dis que c'était le nec plus ultra, à croire que je ne sais toujours pas dissocier le mensonge du léchage de cul." Et on lui léchait souvent le cul, bien trop régulièrement pour ne pas s'en tirer sans les échardes des langues de bois.
Le verre tendu tremble entre ses doigts et il sait qu'elle le regarde, malgré tous les traitements rien ne semble changer cette altération du au manque de médicament, l'épée de Damoclès pendue au-dessus de sa tête. Peut-être qu'il avait envie qu'elle le remarque, peut-être que Maisie ferait changer les choses si elle enfonçait les pieds dans le plat, Aiden avait sans doute besoin que quelqu'un le fasse alors pourquoi pas elle ? Au-dessus de toutes les personnes qui faisaient parties de son entourage elle était la seule capable de lui mettre le nez dedans. Ses pas le mènent au canapé dans lequel il s'écroule en invitant Moriarty à en faire de même d'un signe de la tête, les lèvres trempant déjà dans l'alcool. Il va "bien" ? Ses yeux hurlent que rien ne vas bien, que tout ce balade dans sa vie comme un chien perdu qui aboie à en perdre la voix, rien ne fait de sens et tout est vide, de son cœur à son esprit il ne contrôle plus rien de ce qui fait sa vie. Mais elle le trouve bien. La lippe éclatée d'un sourire moqueur il hoche la tête lentement devant les paroles de la brune, coincé entre l'envie de tout lui dire et celle de se terrer dans cet appartement trop cher en lui priant de s'en aller pour le laisser seul. « Je voulais pas enfoncer le clou. » Et depuis quand elle se faisait prier pour ne pas le faire ? Le sourcil relevé dans un geste d'incompréhension Aiden avait hoché la tête de nouveau, invitant Maisie d'une ouverture de bras à dire ce qu'elle avait sur le cœur. "Tu t'es jamais retenu de me dire quoi que ce soit." Non, mais sans doute le faisait-elle parce le dialogue était rompu depuis trop longtemps. « Même un magazine de déco minimaliste voudrait pas de ton appart’ et tu pourrais jouer les cadavres sans passer par la case maquillage. » En plein dans la gueule. Tout ce qu'il voulait entendre de la bouche de son amie, qu'elle ne retenait plus, le fixant pour accentuer l'embarras déjà présent. « Satisfait ? » Dans le fond il l'était. Presque soulagé, aussi. « et tes mains tremblent »
Elles tremblent d'incertitudes, de questionnements, de cette rage brûlante qui lui grille les entrailles tout autant que cette vodka censée être la meilleure du marché. Elles tremblent surtout d'une connerie sans nom qui le maîtrise depuis des années et dont il ne semble pas vouloir se séparer. "Ils essaient de me faire faire des UV mais même ça, ça veut pas de moi." Pirouette pour changer le sujet de discussion qui ne fonctionnera pas tant Maisie sait percer la moindre oscillation dans sa voix. "Pour les mains… ça me semble perdu d'avance. On a essayé par mal de choses pour régler le problèmes mais rien ne semble vouloir prendre alors… tu me connais j'abandonne vite." Et ça il l'avait abandonné trop tôt. Aiden ne mettait plus rien en œuvre pour dissimuler le tremblement de ses mains, jouant avec le feu lors des plateaux télé, flirtant avec les questionnements sur les tapis rouge. Surtout, il n'évoquait jamais que le soucis venait de lui et de sa prise médicaments, mais simplement le fait que son équipe avait essayé de palier au problème. "Il y a plein de choses que j'ai abandonné trop tôt, Maisie." Elle aussi il l'avait enfermé dans une boîte à souvenirs pour ne pas avoir à l'affronter, mais ce soir il n'avait pas d'autres choix que de le faire.
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| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
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(dimension gothique) › eve › greta › cesar #2 AVATAR : daisy edgar-jones. CRÉDITS : (ava) @drippingalchemy (sign) astra (gifs) @noahjupelove, @hawkinsindiana, @alicemxkesthings, @wonderlandofresources, @kiernwalker, @harley (ub) @loonywaltz. DC : finnley coverdale (domhnall gleeson) & kieran halstead (dan smith). PSEUDO : leave. INSCRIT LE : 02/07/2021 | (#)Mar 23 Aoû 2022 - 7:03 | |
| De soumise en l’air, l’idée de la poupée vaudou se fait pourtant vite une place dans mon esprit. Ça se saurait si le mystique avait réellement le pouvoir de régler les choses – j’ai prié assez de fois pour qu’on m’annonce que mon frère était adopté et, manque de chance, ça ne s’est jamais produit – mais si j’ai appris à me faire à l’idée de ne jamais comprendre mon frangin, je ne peux pas me résoudre à en arriver à la même issue avec Aiden. Alors c’est sûr qu’une foutue poupée ne réglera pas grand-chose, d’autant que sans y connaître grand-chose je sais bien qu’elle est supposée être utilisée à mauvais escient, mais même pour ça, je crois j’en suis à un point où je serais capable d’en faire usage dans ce sens. Si je m’occupe de lui briser quelques os, il sera obligé de faire une pause dans sa carrière, pas vrai ? Et puisque mon physique ne me permet pas de prétendre à autre chose qu’une pichenette, ça justifie d’utiliser les grands moyens. Il m’en voudra pas, Aiden, parce qu’il ne saura jamais que c’est moi et que s’il devait savoir, il me pardonnerait, pas vrai ? Il me pardonnerait parce qu’après une phase de rancœur il saurait que je ne fais ça que pour son bien, ce même bien que lui autant que les vautours autour de lui semblent avoir oublié. "Profites-en, on va bientôt me raser pour un rôle." Je plisse les yeux, peu convaincue par l’idée d’un Aiden sans cheveux et j’entreprends de lui faire part de mon scepticisme, la bouche légèrement entrouverte avant qu’il ne me grille la priorité : "Et non ça n'est pas un personnage aux origines allemandes." Je retiens mon fou rire parce que je ne suis pas encore à l’aise pour me le permettre et le rictus sur mes lèvres a le mérite d’être sincère. Je pourrais lui dire qu’il lui manque la moustache pour parfaire le tout, qu’il n’a pas les yeux assez bleus ou que j’ai déjà attester de sa facilité à lever le coude pour boire, mais je n’en fais rien, restant relativement correcte, comme si j’imaginais que son nouveau statut d’idole implique de prendre le risque qu’il ne me trouve pas à la hauteur, trop vulgaire ou irrespectueuse, et qu’il me faut peser mes mots. « ‘’On’’ ? Tu te rends compte que si tu me confiais la tondeuse, on pourrait faire d’intenses expériences capillaires ? » Et si je marche toujours sur des œufs, je me dis que des moments comme celui-ci, où sa carrière n’est abordée qu’en toile de fond, où on a de quoi meubler les silences gênants en s’évitant de forcer une conversation sont peut-être notre salut pour sauver cette amitié. « Et non, je ne compte pas te faire une Van Gogh. » Je précise, car s’il est certain que mes talents de coiffeuse s’arrêtent à la maîtrise d’une tondeuse, mon petit frère y a le droit depuis des années et jusqu’à preuve du contraire, il est toujours en un seul morceau. Du regard, j’implore Aiden d’accepter ma proposition sans même m’en rendre compte. S’il te plaît, dis oui. S’il te plait, envoie balader ton équipe juste pour moi, même si c’est que pour une stupide coupe de cheveux. Et quand il écarte légèrement ses bras pour parfaire son rôle de petit con arrogant qui possède tout ce que le monde matérialiste a à offrir, j’ai presque envie de lui demander s’il peut les ouvrir un peu plus pour que je m’y réfugie comme avant et que j’oublie l’existence de ce même monde qui nous sépare. "Le décorateur d'intérieur m'a pourtant dis que c'était le nec plus ultra, à croire que je ne sais toujours pas dissocier le mensonge du léchage de cul." - « Rien t’empêche de botter le sien pour ses conseils douteux. » Je me permets, un haussement d’épaules désabusé pour accompagnement mes yeux qui continuent de juger la décoration du lieu.
Ses pas guident les miens jusqu’au canapé, son rire, à l’inverse, n’est pas rejoint par le mien alors que mon regard se porte sur ce verre qu’il a descendu avec une facilité déconcertante et ses mains qui tremblent de manière bien trop continue pour que ma présence ou la fatigue en soient des causes. Je voulais pas enfoncer le clou, parce que le spectacle est suffisamment pathétique sans mes commentaires. Et je ne parle pas seulement de lui, parce qu’un tour sur les réseaux sociaux suffit à avoir un aperçu des états bien plus pathétiques que celui d’aujourd’hui ans lesquels il peut se mettre, mais aussi de moi, de nous, de cette gêne si présente que même ses foutues statues à la con sauraient la percevoir. "Tu t'es jamais retenu de me dire quoi que ce soit." C’est vrai, et maintenant je me retiens depuis trop longtemps avec lui, suffisamment pour que j’abdique et même si ça n’a rien des horreurs que je peux lui offrir parfois, même si ça reste timide et certainement pas aussi naturel que je le souhaiterais, ça a le mérite de me renvoyer en arrière, quand tout allait bien, quand Aiden allait bien. Ce qui n’est pas le cas de ce soir malgré ce que j’ai pu dire. "Ils essaient de me faire faire des UV mais même ça, ça veut pas de moi." Et même sa voix finit par trembler aussi. "Pour les mains… ça me semble perdu d'avance. On a essayé par mal de choses pour régler le problèmes mais rien ne semble vouloir prendre alors… tu me connais j'abandonne vite." À d’autres, Aiden. Je soupire, peu importe si ça implique explicitement de ne pas gober son mensonge, mais c’est ma seule issue pour ne pas lui envoyer ma franchise dans la gueule alors que j’ai très envie de lui demander s’il me prend pour une conne. J’ai pas besoin de le faire, en réalité, je sais que c’est le cas. « C’est drôle, j’ai pas souvenir que t’avais Parkinson il y a quatre ans. » Et si j’ai fait attention au choix de mes mots pour ne pas être agressive, je ne prends pas soin de moduler le ton froid de ma voix. « Ça aussi, tu vas me dire que c’est la rançon de la gloire ? » J’interroge, alors que moi-aussi je descends mon verre d’une traite, pour me donner du courage et non pas parce que j’ai quelque chose à combler. "Il y a plein de choses que j'ai abandonné trop tôt, Maisie." Cette fois-ci, la grimace sur mon visage n’est pas due à l’alcool qui brûle ma gorge, mais à ses mots et à la suite qu’ils impliquent. « T’as pas le droit de faire ça. » Je jure, je voulais que tout se passe au mieux, je ne voulais pas qu’on en arrive là, je voulais pas qu’on mette les choses au point aujourd’hui et j’ai toujours espoir qu’on ne le fasse pas, qu’il y ait un cessez-le-feu ce soir, parce que j’en ai besoin et je ne doute pas que lui aussi. « T’as pas le droit de me demander d’être honnête quand toi t’es pas foutu de l’être. T’as pas le droit de m’ignorer durant des semaines et de faire comme si tu le regrettais. » Ma voix est moins froide – je te jure que je fais des efforts, Aiden, tu le vois pas ? C’est à ton tour d’en faire, et si tu décides de t’enfoncer dans tes mensonges, t’auras bien plus que quelques semaines pour avoir des regrets.
@Aiden Turner
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| | | | (#)Jeu 1 Sep 2022 - 17:55 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
On parle des fantômes du passé comme des êtres malfaisants dont le seul but reste de hanter, de faire retentir les cloches de ce qu'on aurait voulu garder enterrer six pieds sous terre, et si Maisie partage le teint blanchâtre des revenants, elle n'est pas de celle que l'on garde cacher bien longtemps. Aiden avait mis de tout côté tout ce qui faisait sa vie d'avant, de ses parents qui n'avaient de nouvelles de lui qu'à noël, jusqu'aux maigres amis qu'il possédait encore avant de devenir un gros con arrogant. Poussés sous le tapis les vestiges d'une ancienne existence qu'il oubliait déjà avoir vécu, comme si on avait arraché les souvenirs dans son esprit pour y implanter du vide à la place. Amnésique par volonté. Elle était tout ce qui lui restait, la seule qui se donnait encore la peine de venir le voir dans son palais de solitude, même si elle le faisait à contrecœur et avec pour seule compensation une vodka chèrement dégueulasse qu'il buvait simplement pour se brûler la gorge avec autre chose que des mots lancés sans réfléchir. Pourtant ils pourraient, si ils s'en donnaient la peine, faire tomber les barrières des non-dits qui n'ont pas cessés de grandir entre eux depuis qu'il s'est échappé pour vivre la vie d'un autre. Mais rien. Que du silence et des faux semblants qu'ils comblent avec des phrases vides de sens, des anecdotes sur une coupe de cheveux. « ‘’On’’ ? Tu te rends compte que si tu me confiais la tondeuse, on pourrait faire d’intenses expériences capillaires ? » Une main balancée au hasard dans la chevelure tombant hasardement devant son visage, Aiden avait tout de même esquissé un sourire avant que l'alcool ne vienne de nouveau brûler ses lèvres. Et ça changerait quoi, vraiment ? Si la jeune femme prenait cette initiative plutôt qu'une personne payée trop cher pour le faire ? Au-delà des yeux roulés de son agent qui commenterait négativement le fait, il n'avait rien à perdre et, surtout, il n'en avait rien à foutre. « Et non, je ne compte pas te faire une Van Gogh. » Si seulement elle pouvait. L'acteur profiterait de ces instants de plaisir à ne rien faire d'autres que vivre, simplement. Pendant une fraction de seconde l'idée qu'elle puisse déraper et lui entailler le visage avait surgit dans son esprit trop atteint par les anxiolytiques. Il serait contraint de tout laisser, quelques temps, de ne plus faire d'apparition publique pour justifier une gloire qu'il n'avait jamais demandé. "Si y'a des trous on pourra toujours ajouter au scénario qu'il avait une maladie genre un cancer." Sans vraiment lui dire, sans lui dire non. Il y a bien longtemps qu'Aiden ne prend plus de décisions pour lui-même, que les seules choses dont il décide c'est la boisson avec laquelle il fera glisser les pilules le long de sa gorge, mais contre tout attente il a envie de se dresser au milieu des gens qui décident pour lui et de tout envoyer en l'air, juste pour elle. Il y a beaucoup de choses qu'il aurait fait juste pour elle, mais si l'abandon laisse des traces il laisse aussi des remords dans la vie des gens qui doivent faire le deuil d'une relation. L'avait-elle vraiment ? N'était-il plus qu'un simple passant dans sa vie alors qu'il y prenait toute la place avant ? L'acteur n'arrive pas à soutenir ce regard qui le sonde de haut en bas, incapable de formuler toutes les phrases qu'il retenait depuis trop longtemps, tous les gestes qu'il cachait dans un creux de son cœur depuis qu'elle s'était éloignée. Ne reste plus que l'espace vide de cet appartement qui lui sert de cachette, un repère sordide qui estompe les maux de têtes, les vertiges, promontoire sur lequel Aiden se meurt lentement. « Rien t’empêche de botter le sien pour ses conseils douteux. » Un rire s'empare de ses lèvres pour combler le silence, mais aussi sincère que la pureté des yeux tristes que Maisie pointent sur lui depuis qu'elle est arrivée dans l'appartement. "Maintenant je peux même engager des gens pour le faire à ma place, c'est fou ce que l'argent apporte dans une vie où tu as grandi sans rien." Il n'avait jamais été sans le sou, quand bien même ses parents se battaient quotidiennement pour relier les deux bouts, incapables de lui offrir un bel anniversaire sans s'arrêter de manger pendant un mois. Maintenant il avait tout, mais ça n'était pas suffisant pour combler une autre sorte de vide.
Le canapé comme refuge il s'enferme dans cette bulle impénétrable que même elle ne pourrait pas percer avec toute la conviction du monde, affaibli par le fait de ne pas pouvoir être lui-même avec elle alors que son corps lui hurlait de la prendre dans ses bras. Les tremblements vont vaciller son verre et elle remarque, parce que Maisie à toujours remarqué les moindres petits détails dans la vie des gens et surtout dans la sienne, parce qu'elle n'a jamais cessé de lui prêter de l'attention alors qu'il n'avait été rien d'autre qu'un sale con depuis que leurs chemins s'étaient éloignés. Elle savait tout sans le savoir, en avance, percevant le moindre changement chez l'acteur comme si elle avait toujours vécu derrière lui. Dans son ombre. Les mains qui tremblent n'étaient que l'indicateur de toutes les débauches dans lesquelles on le surprenait de temps en temps, affichant en gros titres des magazines qu'Aiden Turner n'était rien d'autre qu'un pauvre gars, une étoile tombante. « C’est drôle, j’ai pas souvenir que t’avais Parkinson il y a quatre ans. » Il se pince les lèvres pour ne pas hurler, une main serrée contre son verre et l'autre qui n'arrête pas de trembler. "Et moi j'ai pas de souvenirs que t'avais fait des études de médecine, depuis quatre ans." Si elle souligne la durée de l'absence alors il peut le faire aussi, échange de bons procédés comme un match de ping-pong où seuls les points de sarcasmes comptent. « Ça aussi, tu vas me dire que c’est la rançon de la gloire ? » Dans n'importe quelle autre situation, avec n'importe quelle autre personne, Aiden aurait simplement haussé un sourire pour se débarrasser de la question comme il fait à chaque fois qu'un micro se braque sur sa lippe, mais il s'agit d'elle, de ce lien qui les unit et que - bien qu'effiloché - continue de vivre entre eux. Alors il n'a pas le droit, de répondre comme il ferait, avec cette colère qui brûle. "Peut-être bien oui, ou la conséquence de tout ce qui a changé dans ma vie en quatre ans." Propulsé sur la scène sans le moindre moyen de dire stop, adulé par des jeunes filles en format A4 dans leurs chambres d'adolescente, critiqué au moindre faux pas, pointé du doigt dans la rue et pris en photo en achetant du pq. Une rançon qu'il s'est imposé tout seul parce qu'il n'a pas su dire stop. « T’as pas le droit de faire ça. » Non, il n'en a pas le droit. Comme beaucoup d'autres choses dans sa vie qui font de lui quelqu'un a qui on prends tout sans demander la permission, sans demander son avis. Aiden n'a plus le droit de rien. « T’as pas le droit de me demander d’être honnête quand toi t’es pas foutu de l’être. T’as pas le droit de m’ignorer durant des semaines et de faire comme si tu le regrettais. » Maisie avait remarquer les tremblements, elle remarquerait sans doute le changement de ton dans sa voix et les pupilles qui brûlent de douleur, d'une peine qu'il ne peut expliquer à personne. Pas le droit d'être son ami alors qu'il s'était barré du jour au lendemain pour vivre la vie d'un autre. Aiden, môme désarticulé qui ne trouve de plaisir que dans les pastilles, les verres, les courbes éphémères. "Ignorer pendant des semaines ? Tu penses que mes journées sont remplies de rien, Maisie ?" Les seuls moment de paix sont ceux où le Turner rentre chez lui, l'estomac hurlant au désespoir, la gorge sèche et le cerveau vide. "Quand tu ne donnes rien aux gens tu ne peux pas demander à ce qu'il te donne en retour, à part me voir sur les réseaux et quémander en silence de l'attention, tu n'as rien fait non plus." Perçant les barrières des non-dits avec du tragique, enfonçant un poignard épais dans le cœur de la brune qui n'avait été que patiente avec lui. "Bien sur que je regrette ce qu'il se passe entre nous depuis des semaines, bien sur que c'est de ma faute, mais tu ne peux pas m'en vouloir d'essayer ce soir." Maintenant levé du canapé Aiden avait rempli son verre une nouvelle fois pour le descendre aussi facilement que le premier, se ressentant ni peine ni douleur à l'idée de ne pas se rappeler de cette soirée, comme de toutes les autres. "Tu ne sais rien de ce que je vis, et je ne dis rien pour ne pas que tu le vives avec moi." Egoïste, lâche, peureux, tant d'adjectifs qui traverseraient le cerveau de la Moriarty à l'entente des mots de celui pour qui elle aurait pu tout lâcher. Et elle avait raison.
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| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
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| Au-delà de la fracture entre nous qui devient insupportable à mesure que les mois passent, toute cette situation me renvoie aussi à ce que je suis devenue au fil du temps, tout ce que je m’étais promis de ne pas être. Je ne voulais pas être cette fille qui mendie pour un peu d’attention, consciente que cette manière de faire à l’adolescence à poser les bases d’une adulte bien peu équilibrée ; et que ma père de l’abandon autant que mon envie d’être vue me font souvent courir à la catastrophe. Et ce n’est pas un mot que je veux voir planer sur mon amitié avec Aiden, ce n’est pas quelque chose que je pourrai assumer ni dont je pourrai me relever, a ainsi être désespérée pour un peu d’attention que je ne suis pas certaine d’obtenir. Pourtant, le constat est sans appel : j’en suis réduite à ça. J’en suis réduite à voler le peu de bribes qu’Aiden daigne m’offrir, m’immisçant et contrecarrant ses plans. C’est qu’une foutue coupe de cheveux, c’est d’autant plus ridicule de quémander ce privilège-là seulement pour espérer l’obliger à passer du temps avec moi, à lui rappeler le bon vieux temps à l’aide de mes conneries qui étaient peut-être amusantes quand nous étions jeunes, mais qui sont susceptibles de venir étouffantes à l’âge adulte. Je l’observe et j’ai envie de lui ébouriffer moi-même sa tignasse, j’ai envie de déjà commencer à me moquer de lui en aplatissant ses boucles sur son crâne avec le peu de douceur dont je faisais habituellement preuve le concernant, mais je reste statique et j’ose à peine esquisser un sourire. "Si y'a des trous on pourra toujours ajouter au scénario qu'il avait une maladie genre un cancer." Le rire qui s’échappe d’entre mes lèvres a tout du ricanement forcé, alors que même si son humour m’avait manqué, ce n’est pas ce que je retiens de sa réponse. Il n’a pas dit oui ; ce qui veut dire non. De toute évidence, ce n’est pas comme si je pouvais m’interposer entre lui et son agent, qui contrôle toutes ces décisions, que j’ai déjà dans le collimateur depuis quelques temps pour ne pas faire son boulot comportement quand il s’agit de prendre soin de lui – à défaut de maintenant pouvoir le faire moi-même. "Maintenant je peux même engager des gens pour le faire à ma place, c'est fou ce que l'argent apporte dans une vie où tu as grandi sans rien." C’est fou comme ça change les gens, aussi. Et je ne peux même pas lui en vouloir ; mon père a de l’argent, ma mère n’en a pas, j’ai testé les deux versants et les regrets de ma vie en Angleterre ne sont pas uniquement liés au déracinement, mais aussi à cette vie confortable à laquelle j’ai été forcée de renoncer, victime collatéral de deux adultes aux égos trop surdimensionnés pour arriver à y voir plus loin que leurs propres intérêts. « Je le fais gratuitement, si tu veux. » Je propose avec un sourire amusé sur les lèvres. Si botter des culs est plus compliqué concernant ma carrure, certes, mon franc-parler m’a valu plus d’un problème – alors je ne suis pas à un près. La proposition n’a cependant rien de sérieuse, pas alors que je sais d’avance la réponse ; je crois que j’avais envie de lui rappeler qu’il y a aussi des personnes qui sont là pour lui sans qu’il n’ait à sortir le moindre dollar de sa poche.
C’est paradoxal compte tenu de la vodka hors de prix que je tiens dans les mains et que j’ai utilisé comme prétexte à ma visite, soit. Pour autant, il en aura besoin de son argent, Aiden, ne serait-ce que pour payer les traitements qui lui pendent au nez s’il continue de mener sa vie de la sorte, s’il poursuit ses excès sans se soucier des conséquences qu’ils peuvent avoir. Je ne sais pas s’il est ignorant, s’il est dans le déni ou s’il est juste con – ou un mélange des trois, peut-être – toujours est-il qu’ils sont visibles et que s’il veut vraiment me pousser sur ce terrain-là, qu’il ne vienne pas le regretter après. "Et moi j'ai pas de souvenirs que t'avais fait des études de médecine, depuis quatre ans." Son répondant m’aurait amusé dans d’autres circonstances, m’aurait rappelé nos discussions interminables juste parce qu’aucun de nous voulait lâcher le dernier mot, enchaînant sarcasme sur sarcasme jusqu’à s’en épuiser. Mais aujourd’hui, c’est l’attaque qui prédomine cette volonté de ne pas laisser le dernier mot et s’il fallait une ultime preuve que nos échanges n’ont plus la même saveur, elle est là. « T’as raté beaucoup de choses, ces dernières années. » Je souligne, avec sarcasme, en haussant les épaules d’un air détaché alors qu’en réalité, ces mots me heurtent plus que je ne veux l’admettre, que je ne peux l’admettre, alors que je suis bien la fautive ; c’est moi qui me suis attaquée à lui en premier, dès que j’ai perçu un signal que j’aurais dû ignorer. Mais j’en suis incapable, pas uniquement parce que les tremblements de sa main sont impossibles à ignorer, mais surtout parce qu’il s’agit d’Aiden ; c’est lui qu’il est impossible d’ignorer. "Peut-être bien oui, ou la conséquence de tout ce qui a changé dans ma vie en quatre ans." Remette l’accent sur ces quatre années ne provoque plus aucune réaction que je l’autorise à voir, seulement un pincement au cœur qu’il ne pourra pas déceler. Quatre ans, à l’échelle de ma vie, ce n’est rien, à l’échelle de ma relation avec Aiden, c’est une éternité. Mais cette fois-ci, il l’a dit ; il a parlé des conséquences que cette carrière a sur lui et j’ignore si c’est moi qui surinterprète que je veux entendre depuis mes premiers soupçons le concernant ou s’il essaie tant bien que mal de s’ouvrir face à une amie qui se braque toujours un peu plus. Et une amie qui regrette ses attaques, quand j’entends son ton moins piquant que le mien, quand je croise son regard mon colérique que mes prunelles. "Ignorer pendant des semaines ? Tu penses que mes journées sont remplies de rien, Maisie ?" Mais ses paroles contrastent avec son non-verbal quand il me prend à mon propre jeu et que je suis invitée à m’asseoir, à mon tour, sur le banc des accusés. « J’ai jamais dit ça. » Que je le coupe, vexée qu’il puisse penser ça. C’est justement parce que ses journées sont si chargées que je n’ai plus l’impression d’avoir ma place auprès de lui. "Quand tu ne donnes rien aux gens tu ne peux pas demander à ce qu'il te donne en retour, à part me voir sur les réseaux et quémander en silence de l'attention, tu n'as rien fait non plus." - « Tu te fous de moi ? J’passe mon temps à te courir après pour avoir des nouvelles, je me suis même pointée chez ton agent en pensant que t’étais mort ! » Ce qui était probablement une erreur, soit, mais c’est une visite que j’assumerai plus tard. Et si j’avais encore un minimum de retenue, il vient de s’assurer que le voile se dissipe, tandis que mon regard noir ne quitte pas ses yeux bleus. "Bien sur que je regrette ce qu'il se passe entre nous depuis des semaines, bien sur que c'est de ma faute, mais tu ne peux pas m'en vouloir d'essayer ce soir." Calquant mes pas sur les siens alors que j’ai l’impression qu’il veut m’échapper, je finis par me lever à mon tour pour le suivre. "Tu ne sais rien de ce que je vis, et je ne dis rien pour ne pas que tu le vives avec moi." - « Mais je demande que ça, Aiden ! » Que je m’emporte, ma voix que je n’essaie même pas d’atténuer. « Je demande que ça, de savoir ce que tu vis et de savoir ce qu’il se passe dans ta tête. » J’avoue, alors que j’essaie ne pas laisser ma colère prendre le dessus. « Avant j’y arrivais et maintenant... maintenant, je sais pas, j’ai l’impression d’être face à un inconnu. » Je l’admets enfin, même si j’imagine que cette confession ne sera pas une surprise pour lui. « Je sais que tu vas pas bien et le fait que tu fasses comme si de rien n’était, je sais pas si tu me prends une conne ou si je suis juste plus assez importante pour que tu m’en parles, mais... » Mais quoi, dans le fond ? Que ça me blesse lui donnera l’impression de m’être redevable et je ne veux pas qu’on redevienne proches seulement parce qu’il se sentira obligé. Alors je me tais, et à défaut, je me contente de plaquer contre son torse ma main qui tient fermement mon verre vide. « Ressers-moi. » Que je finis par exiger, sans délicatesse, autant dans mes gestes que ma demande, lui confirmant aussi, d’une certaine manière, que ses efforts sont suffisamment appréciés pour que je ne claque pas la porte. Du moins, pas encore.
@Aiden Turner
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| | | | (#)Ven 30 Sep 2022 - 1:21 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
Elle ne peut plus faire partie de sa vie sans l'accord des autres, sans que l'on pose sur elle un regard silencieux, rempli de préjugés et d'attentes, afin de vérifier qu'elle a bien le droit de se tenir ici en compagnie de Aiden Turner, l'acteur. Alors il n'ose même pas dire oui, ou non, se contente de blaguer sur le sujet pour passer à autre chose afin de ne pas s'embourber dans le regard rempli de questions que Maisie jette sur lui. On lui avait appris à faire taire les curieux d'un sourire ou d'un mouvement de la main, appris à changer de sujet pour ne pas s'emmêler avec des questions trop compliquées ou trop intrusives, et même si elle avait toujours fait parti de sa vie jusqu'à aujourd'hui, elle restait coincée dans la case de ceux qui ne le connaissait pas assez, le nouveau lui. A deux doigts de s'enfermer dans un sarcasme qu'il s'était découvert récemment, Aiden pouvait sentir le ricanement forcé chez la jeune femme, un rire qui ne ressemblait en rien à ceux qu'il avait connu autrefois. Tout sonnait faux. Leurs paroles, leurs gestes, rien n'étaient sincère. Il avait cette boule au ventre coulée dans l'estomac, incapable de prendre en compte les supplications silencieuses de la brune qui l'implorait pour un peu d'attention, incapable de voir plus loin que les ficelles tout autour de lui jouant avec ses membres, ses organes. Petit pantin de bois qui clopine comme un jouet de cirque, seul responsable des tourments dans sa propre vie, mais bien con de penser qu'il ne peut rien n'y changer. « Je le fais gratuitement, si tu veux. » Pour avoir le droit à une miette de son quotidien, désireuse et impatiente de le voir formuler des réponses positives à ses demandes quand bien même cela fait longtemps que son agent a déposé sa main crochue sur le haut de son épaule. Aiden à tout pour être heureux, il aurait pu garder une vie sociale stable, un lien avec ses proches, à défaut il s'est enfermé sur lui-même, ne sachant que faire de cette nouvelle vie. « Me botter le cul ou celui des autres ? » Dans les deux cars l'acteur avait besoin que quelqu'un lui remonte les bretelles, fort, afin de faire entrer dans son esprit enfantin que cette situation n'avait rien de normal. Les affiches de son visage en grand dans la ville ne changeraient jamais des années d'amitié gâchées au nom de quoi ? De cette notoriété il n'en avait tiré que du mauvais, des maux de tête à ne pas pouvoir dormir, des cachets distillés en échange de sa loyauté. Et cette amie dont le regard lui échappait à mesure que la soirée avançait. De leur amitié solide il ne restait maintenant que des cendres éparpillées aux vents, insaisissables, brûlantes, auxquelles on ne se frotte pas. Les mains tremblantes Aiden ne cherche même pas à se cacher, tendant le bâton pour se faire battre dans les mains de Maisie, seule capable de lui enfoncer la vérité en pleine face. « T’as raté beaucoup de choses, ces dernières années. » Elle hausse les épaules et lui ne peut rien faire d'autre que noyer son sourire amer dans le fond de son verre. De un, parce qu'il ne sait faire que ça, de deux, parce qu'elle a raison sur tous les points. Devenu un autre que celui que Maisie avait connu, Aiden n'avait pas évolué pour meilleure version de lui-même, décevant tous les fantômes de son passé. « Apparemment tu est venu là pour me le faire comprendre. » Il ne voyait que des reproches dans les yeux de la brune, là où elle essayait tant bien que mal de lui tendre une main qu'il avait refusé pendant des années. Quatre ans, précisément. Quatre ans à refuser de l'aide, à se laisser mourir dans le rôle de sa vie, celui du grand connard.
Si Maisie avait en tête que les journées de l'acteur n'étaient que du vide, partagé seulement entre des plateaux de tournages et des soirées mondaines, alors elle avait raison en pensant que plus rien ne les rapprochait. Aiden avait fait ressurgir le pire de lui-même, un instinct de défense qu'il s'était forgé au fil des années et dont elle était la première victime, à contrecœurs. « J’ai jamais dit ça. » Non, mais elle l'avait pensé si fort que le Turner l'avait senti au travers de sa gorge. Elle, parfaite, dont les mots ne blessaient, dont l'attitude de jeune première altruiste ne faisait de lui qu'un monstre d'égoïsme qui s'était enfermé seul dans sa bulle de champagne. « Tu te fous de moi ? J’passe mon temps à te courir après pour avoir des nouvelles, je me suis même pointée chez ton agent en pensant que t’étais mort ! » Et Halston ne l'avait jamais vraiment pardonné pour ce faux pas. Qu'il s'agisse de sa vie privée ou de son image publique, il lui appartenait pleinement. Des pieds à la tête, toutes les fibres d'Aiden Turner étaient conservés dans des crochets, une existence entre parenthèses qui ne prendrait fin que quand on le libèrerait de sa prison dorée. « Crois moi quand je dis que j'aurai préféré l'être. » Dans un registre dramatique il avait enfoncé des portes ouvertes, préférant s'attirer la pitié plutôt que le dégoût, misant sur les mains tremblantes serrées autours de son verre pour faire de lui le pauvre petit garçon qui subissait les autres plutôt que le contraire. « Tu veux quoi de plus Maisie ? Un résumé de mon quotidien à l'heure près ? Tu sais très bien que c'est impossible avec tout ce que j'ai à faire. » Dans la grande liste de ses occupations se tenaient en tête, celle de s'oublier dans le fond des tubes, dans le fond des verres aussi, en prétextant que ce sont les autres qui marchent sur la tête sans jamais remettre la faute sur lui.
« Mais je demande que ça, Aiden ! » La voix de la brun déraille, le monde du brun s'effrite. Elle lui tendait les bras quand lui ne faisait que la repousser encore et encore sous couvert d'une protection dont elle ne voulait sans doute pas. « Je demande que ça, de savoir ce que tu vis et de savoir ce qu’il se passe dans ta tête. » Aiden efface une toux en forme de sanglot dans le fond de sa gorge, les mains toujours aussi tremblantes, les yeux qui se ferment pour ne plus jamais les rouvrir sur elle. Si seulement il s'était retenu de cette invitation, ils auraient pu continuer à faire semblant pendant des années en se saluant sur les réseaux sans jamais se voir, un prétextant ne pas avoir le temps de se croiser, et rien n'aurait changé. « Tu es loin de vouloir savoir ce qu'il se passe dans ma tête Maisie, et je dis pas ça pour jouer les connards, mais parce que même moi j'ignore ce que je ressens depuis quatre ans. » Plus aucune émotions, des passages a vides qui deviennent des trains remplis d'absences, de plus en plus de moment qu'il oublie, trop défoncé, et des mains pleines de gras serrées en échange d'un rôle, d'une vie. « Je sais que tu vas pas bien et le fait que tu fasses comme si de rien n’était, je sais pas si tu me prends une conne ou si je suis juste plus assez importante pour que tu m’en parles, mais... » D'un geste sans équivoque elle plaque le verre contre son torse en fermant les lèvres sur des paroles qui ne veulent pas exister. Des non-dits qui pourrissent entre eux. « Ressers moi. » Aiden s'exécute dans le plus abjecte des silences, celui qui fait comprendre que plus rien ne sera jamais comment avant après cette discussion, que cet instant marquera le tournant de leur relation, un chemin sans retour. « T'es importante bien sûr que oui. » Elle était même la seule à pouvoir encore grignoter des bouts du vrai lui, pas de ce connard exigeant et imbuvable qu'elle voyait partout sauf auprès d'elle. Angoissé de ne plus être quelqu'un de bien, de plus être quelqu'un tout court, l'acteur avait fait perdurer son étiquette de merdeux bien pensant prenant tout le monde de haut, de cette manière il était quelque chose. « Je suis pas devenu quelqu'un en quatre ans, ni un acteur, ni une star ou une connerie du genre. J'ai disparu en quatre ans. » Effacés les petits bouts de lui, perdus depuis trop longtemps. « Mes mains tremblent à cause des cachets, de la drogue et des excès que je semble additionner depuis des années. » Le verre de vodka très cher s'efface de ses doigts pour glisser vers Moriarty au regard désabusé, à deux secondes lui claquer la porte au nez et de mettre fin à quatre ans de vide silencieux. « Non ça ne vas pas bien, mais ni toi ni personne ne pourra changer ça. » Pas parce qu'il était trop tard pour le sortir, mais simplement parce qu'il n'était même pas sûr d'en avoir envie.
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| | | ÂGE : vingt-trois ans (10.02.2001). STATUT : elle aime angus ; elle l'a donc largué, en toute logique (non). MÉTIER : employée polyvalente dans un cinéma de quartier, arrondi les fins de mois avec son compte onlyfans (@onlyfeet) où elle vend ses sous-vêtements sales et envoie des photos de ses pieds. LOGEMENT : #29 hardgrave road (west end), avec mateo et elena. elle croise les doigts pour que ça dure plus d'un an, cette fois. POSTS : 1299 POINTS : 40 TW IN RP : troubles alimentaires, mention de nourriture, perception erronnée du corps, parentification, langage cru (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : mère récemment décédée, père expatrié, un frère emprisonné, l’autre en foyer ; elle manque sérieusement de repères familiaux ≈ mouton noir de la famille, tombée dans les troubles du comportement alimentaire, elle a vraiment cru qu’elle s’en était sortie pour de bon jusqu’à ce qu’elle replonge en janvier 2024 ≈ vierge et paniquée par tout ce qui touche à l’intimité, ce n’était pas un problème jusqu’à ce qu’elle tombe amoureuse d’angus ≈ impulsive, immature, elle vit sa crise d’adolescence avec un peu de retard ≈ arrogante, peste, bourrée d’insécurités, douce : un vrai paradoxe. CODE COULEUR : maisie nargue le monde en tomato et en peru. RPs EN COURS :
llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
(07/06 - c'est presque ça) › sara #1 › emery #1 › russell #1 › mateo #1 › samuel #1RPs TERMINÉS : (2016) jake #1 (2019) megan #1 (2020) megan #2 (2021) angus #2 (fb) › swann #1 › angus #1 › › raphael #1 › seth #1 › mila › rory #1 › swann #2 › angus #3 › carl #1 › nino #1 › theo #1 (2022) raphael #2 › amaya › muiredach › aiden #1 › seth #3 › angus #5 › arthur › angus #4 & seth #2 › angus #6 › angus #7 › carl #2 › laila #1 › angus #8 › vivian › carl #3 › seth #4 › swann #3 › damon › jo #1 (2023) cesar #1 › carl #4 › angus #9 › angus #10 › molly › jo #2 › olivia #1 › carl #5 › megan #3 › raphael #3
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| Le silence dont il fait preuve confirme les craintes que je n’ose pas lui verbaliser autrement que par des sous-entendus et des sarcasmes qui masquent les véritables blessures que cela m’inflige ; et le fait que je n’ai plus vraiment de place dans son quotidien. Une part de moi tente de se raisonner, de pointer du doigt à quel point je suis stupide de faire autant d’interprétation pour une foutue coupe de cheveux dont il ne veut pas me laisser m’occuper, mais il ne s’agit pas vraiment de ça – il s’agit de beaucoup plus de choses entre nous qui ne seront probablement pas réglées ce soir au détour de quelques plaisanteries, d’une comédie qui n’a pas lieu d’être car ni l’un ni l’autre n’arrive réellement à faire semblant ; mais ni l’un ni l’autre n’arrive aussi à l’exprimer clairement. « Me botter le cul ou celui des autres ? » - « Les deux. » Que je réponds aussitôt, poursuivant des attaques qui n’en sont pas vraiment, qui ne sont pas particulièrement innocentes non plus. Je ne sais même pas ce que j’essaie de lui dire, ni de lui faire comprendre et probablement autant perdue que lui, j’essaie d’afficher un sourire moqueur. Même ça, j’en suis pas capable ; de lui sourire sincèrement autant que de lui botter le cul alors que ce sont deux choses qui étaient naturelles il n’y a encore pas si longtemps. Et pourtant, Dieu sait que j’ai envie de lui donner une bonne leçon, que je ne me suis jamais privée d’être honnête ou de lui coller un claque derrière la tête pour tenter de lui remettre les idées en place. Mais j’en fais rien, je me contente d’afficher mon sourire faussement moqueur sur les lèvres, tout en continuant de m’interroger sur les raisons qui nous ont amenés à être deux inconnus qui n’arrivent même plus à communiquer. « Apparemment tu es venu là pour me le faire comprendre. » Et qui n’arrivent même plus à faire semblant, finalement, quand la réponse à une pique à laquelle je n’ai pas réfléchi me renvoie ma culpabilité dans la figure. C’est mérité, alors je me contente de pincer les lèvres. Il avait de bonnes intentions, au départ, même si elles sont tardives ; et voilà que j’arrive à les ruiner avec une rancœur que je suis incapable de garder pour moi plus longtemps – alors que je l’ai fait depuis des mois.
Et je devrais m’arrêter-là. J’ai déjà mis à mal ce qui devait être nos retrouvailles, imposé un air glacial qui n’a pas sa place pour ce qui devait être, à défaut d’une bonne soirée, une soirée cordiale. Je devrais éviter d’envoyer notre relation droit dans le mur avec mes réflexions et mon honnêteté, alors que je tiens à elle, alors que je tiens à lui, et que je ne peux pas encore totalement me résoudre à accepter qu’on a plus rien en commun, qu’on a pas plus à se dire. Je le devrais ; mais j’y arrive pas. J’y arrive pas parce que je le comprends plus, que quitte à ce que nos chemins se séparent, j’ai besoin de comprendre ma part de responsabilités. Probablement que ma visite chez Halston n’a pas aidé, j’en ai conscience, mais je suis arrivée à un stade où je ne voyais aucune autre option. « Crois moi quand je dis que j'aurai préféré l'être. » Et la rage dans ma voix, la colère sur mes traits, se dissipent suite à ces mots. « Quoi ? » Que je demande, ma voix soudainement moins assurée. Je sais qu’il va mal. Je le sais, mais je ne me doutais pas que c’était à ce point ; qu’il en vient à souhaiter d’être mort et c’est probablement l’électrochoc qu’il me faut pour tenter de modérer mes propos. « Tu veux quoi de plus Maisie ? Un résumé de mon quotidien à l'heure près ? Tu sais très bien que c'est impossible avec tout ce que j'ai à faire. » - « Après ce que tu viens de me dire, c'est un résumé à la minute que je veux. » Parce que ses mots ne sont pas anodins. Pour le reste... j’ai l’air si oppressante que ça ? À lui demander un résumé heure par heure de sa vie, lui donnant l’impression d’être constamment sur son dos pour le surveiller et connaître sa voix dans les moindres détails ? « Je... c’est pas ce que je te demande. Juste... je sais pas. J’ai l’impression de voir l’acteur partout, et à côté de ça, mon ami me manque. » Que j’admets, dans une honnêteté que je ne veux pas blessante cette fois-ci. Il me manque, c’est un fait ; l’acteur, lui, par contre, je ne le supporte plus, et pourtant, c’est celui auquel je suis constamment confrontée.
S’il était encore mon ami, alors il n’aurait pas de peine à me dire ce qu’il se passe. Il sait quasiment tout de ma vie, et je savais pratiquement tout de la sienne il n’y a pas si longtemps encore. Et j’ai réellement envie de savoir comment il va, lui, et non l’acteur. « Tu es loin de vouloir savoir ce qu'il se passe dans ma tête Maisie, et je dis pas ça pour jouer les connards, mais parce que même moi j'ignore ce que je ressens depuis quatre ans. » Je pince les lèvres, non pas parce que ses mots me font mal, mais parce que je prends la mesure de ce qu’il se passe pour lui – sans vraiment savoir exactement où se situe le problème. La pression ? La vie qui lui échappe ? Il y a une liste interminable de choses qui pourraient justifier son comportement. « T'es importante bien sûr que oui. » Ça devrait me réchauffer le cœur, mais ça ne fonctionne pas ; j’ai besoin d’actes pour y croire. « Je suis pas devenu quelqu'un en quatre ans, ni un acteur, ni une star ou une connerie du genre. J'ai disparu en quatre ans. » Je reste silencieuse alors qu’il a l’air d’enfin s’ouvrir et me tenir au courant de sa situation, quand bien même j’anticipe que celle-ci va me briser le cœur. « Mes mains tremblent à cause des cachets, de la drogue et des excès que je semble additionner depuis des années. » Je ferme les yeux un instant, avant de les rouvrir pour observer le verre dans sa main. Est-ce que je contribue, involontairement, à ses excès, ce soir ? Est-ce que j’ai été aveugle à ce point ? Je me suis souvent doutée que ce monde invoquait les dérives, mais je voulais croire qu’il valait mieux que ça. Mon verre à nouveau rempli, je le porte à mes lèvres et en vide aussitôt la moitié. « Non ça ne vas pas bien, mais ni toi ni personne ne pourra changer ça. » Je secoue la tête par la négative, peu convaincue par de tels mots. « Mais laisse-moi essayer, Aiden. » Que je lui demande, l’implore presque. « Ou au moins, laisse-moi être là pour toi. » Je ne sais pas comment sauver les gens, j’ai pas réussi à me sauver moi-même à une époque, alors y parvenir pour d’autres, c’est beaucoup m’en demander. « T’as été là quand j’allais pas bien, et je vais pas te lâcher parce que tu continues de jouer au connard arrogant avec moi. » Que j’essaie de modérer, d’alléger, pour ne pas que la conversation prenne la tournure qu’elle était destinée à prendre. « Et personne t’oblige à continuer comme ça. Je vais pas te laisser continuer comme ça, encore moins avec ce que tu viens de me dire. » Je me saisis de son verre, que je pose avec le mien sur la table. J’ai pas l’habitude de jouer à la bonne conscience, mais je me dois d’essayer pour lui. « Et c’est faux de dire que personne ne pourra changer ça. Faut juste que t’acceptes d’être aidé. » Par moi, par d’autres, mais j’imagine qu’il n’est pas encore prêt pour ça.
@Aiden Turner
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| | | | (#)Jeu 17 Nov 2022 - 3:53 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
Il aurait du dire non. Quand on l'a approché pour s'emparer de son image alors même qu'il n'avait aucune idée de l'exploitation qu'ils en ferait, il aurait du dire non. Parce qu'au-delà du favoritisme du milieu qu'on lui offrait pour ne pas qu'il se pose de questions, Aiden avait perdu les seules personnes qui en avait eu quelque chose à foutre de lui. Des parents qu'il ne voyait plus qu'en de rares occasions et qui n'osaient plus s'interposer de quelque manières que ce soit, aux amis que le temps avait séparés ou bien qui le jugeait trop prétentieux pour qu'on lui accorde un seul regard. Et Maisie. La petite gamine qui lui avait servi d'alibi auprès de ses parents pour justifier une enfance passée dehors plutôt qu'enfermer dans les bras d'une maman poule. Maisie oubliée, retrouvée, qui tenait devant lui le discours de ceux qui s'inquiète depuis trop d'années mais qui s'use dans le silence pour ne pas brusquer. Aiden agissait comme le petit con qu'on dépeinturait dans les magazines people, ne lui offrant d'une froideur vague et des faux sourires qu'elle prendrait en pleine figure comme autant de claques destinées à lui faire lâcher l'affaire. « Les deux. » Aiden en avait même oublié la question, moyennement aidé par l'alcool qui commençait à se faire une place dans son cerveau, débridant ses émotions au point où les yeux levés avaient accueillis les paroles de la Moriarty. « Tu ne sera pas payé pour me botter le mien, mais je suis sûr que tu le ferai simplement par pur plaisir. » Parce qu'elle se mouverait dans ce droit, émue de savoir que l'acteur l'avait choisi elle plutôt que les vautours lui tournant autours, heureuse d'avoir reprise sa place quand bien même elle n'était plus aussi prometteuse qu'avant. Elle était venue aujourd'hui pour poser des mots sur l'absence, pour faire le lien entre des semaines passées sans se voir et le milieu dans lequel Aiden semblait évoluer, sans doute persuadée que la vie l'avait privée de son ami sans comprendre qu'il s'était éloigné tout seul, comme un grand. Ils tiraient sur les ambulances, aggravant une situation tendue depuis le départ simplement parce que ni l'un ni l'autre ne voulait se décoincer pour dire la vérité, aussi fâcheuse soit-elle. Les mains glissant contre le verre entre ses doigts, Aiden avait attendu quelques longues secondes dans l'espoir que sa langue de délie, ou bien que Maisie prenne le pas de lui foutre dans la gueule tout ce qu'elle cachait derrière ses lèvres. Aux grands maux les grands remèdes, l'abcès purulent gonflait à vue d'œil et il ne suffirait qu'une simple pression pour le faire exploser, une question de trop, l'arme de prédilection. Dire qu'il aurait préféré mourir que de se tenir encore debout était trop exagéré, mais l'alcool aidant tout autant que les cachets, l'acteur avait à peine relevé le regard quand la voix de la jeune femme s'était mise à trembler. « Quoi ? » Brodée d'une inquiétude semblable à aucune autre, tiré à quatre épingles dans un costume d'orties, la question de Maisie trahissait son envie de le choper par le col pour lui remettre les idées au clair. « Tu m'as entendu. » Il en rajoute une couche, nouvelle fracture, avec une insolence détestable qui ne plaide pas sa cause. Mots tendus sur une ligne trop fine, Aiden et Maisie se balancent comme des funambules au-dessus du précipice, à savoir qui des deux prendra le pas sur l'autre pour être le bourreau.
« Après ce que tu viens de me dire, c'est un résumé à la minute que je veux. » Qu'elle s'offusque en prenant soin de marquer chaque syllabes, soulignant l'effet maternel qu'elle a toujours eu sur lui, provoquant chez le Turner un haussement d'épaule devenu son pain quotidien. Personne ne lui laisserait faire ça, ni son agent, ni les "proches" de son entourage qui fixaient d'un œil attentif le moindre de ses gestes en soulignant tout le mal que l'on pourrait lui faire. « Et tu penses vraiment qu'on me laisse faire mes propres choix ? Que toute cette vie je l'ai eu parce que j'ai du talent ? » Loin d'être le meilleur acteur de sa génération, Aiden avait réussi à s'en tirer parce qu'il ne disait jamais non. Peu importe les questions, les demandes, les contrats à signer, il ne répond que par l'affirmative, dénué de son libre abrite par des années de soumission. Le plus dramatique dans l'histoire ce n'est pas lui, l'acteur qui ne refuse rien parce qu'il ne prend pas le temps d'étudier ce qu'on lui offre sous les menaces de se faire retirer ses addictions, mais les autres qui souffrent autours de lui et à qui il refuse toute visite. « Je... c’est pas ce que je te demande. Juste... je sais pas. J’ai l’impression de voir l’acteur partout, et à côté de ça, mon ami me manque. » Les yeux rivés sur ses pieds plutôt que dans ceux de son amie, Aiden à le hoquet des coupables qui ne savent plus comment cacher l'obscurité de leur regard, et si il relève les yeux vers elle ça sera simplement pour fondre en larmes et dans ses bras. Parce qu'elle fait résonner sa voix au plus profond, cherchant à égratigner la surface du visible pour faire ressortir le caché, une dimension trop enfouie que le Turner s'est évertué à enterrer. Elle a le don, Maisie, de gratter sans faire mal, simplement parce qu'elle connait sous toutes les coutures, qu'elle à le manque de ce qu'ils étaient avant qu'Aiden ne prenne un tournant trop abrupte. « Il me manque à moi aussi, ce gars là… mais je ne sais pas où il est ou comment le faire revenir. » Si tenté soit-il de le faire réapparaitre et sa vie retourne au néant, sans les gens autours de lui pour lui dire quoi, dans les cachets pour calmer les insomnies. Le jeune homme se place en victime alors que dans sa main se trouve la faux, capable de retomber pour briser le fin fil d'amitié qui les unit encore. Il tourne en rond dans son bocal, brisant le silence avec des pas lourds qui le mènent tout droit vers la bouteille entamée, s'offusque de ne pas trouver les mots pour décrire son quotidien alors qu'elle reste là, les bras ballants sur le canapé, ne sachant quoi dire ou faire pour lui quémander une fois de plus de prendre la parole.
Quand la langue de l'acteur se dénoue c'est pour exposer tous les excès qui l'ont menés jusqu'à aujourd'hui, pour se défaire enfin du poids sur ses épaules quand bien même il devra en payer les conséquences un jour ou l'autre. Pour le moment il n'y a qu'elle qui compte, son visage fragmenté qui cherche à expliquer l'inexplicable alors que lui se contente de remplir son verre pour le vider aussi sec. Elle a besoin de réponses, Maisie, qu'elles soient douloureuses à entendre ou non il faut qu'elle soit au courant de la noirceur qui se propage derrière les paupières de celui pour qui elle aurait bien tout donner. Alors il se confie en oubliant les années de silence, préférant une vérité dure à un nouveau lien qui se brise, et si elle décide de rester alors c'est qu'elle le mesure pas l'intensité du combat que lui-même refuse de mener. « Mais laisse-moi essayer, Aiden. » Implorant comme une enfant, ne prêtant pas attention au verre qu'il tends vers elle d'une main tremblante, sans faire exprès. « Ou au moins, laisse-moi être là pour toi. » Pourquoi le voudrait-elle encore alors qu'il avait tout fait pour la tenir la plus à l'écart possible ? Pas pour lui épargner cette vision, ou du moins pas consciemment, mais parce qu'il ne sentait plus digne de qui que ce soit. « Je n'en veux pas, de ta pitié ou de ton envie de redresser mes tords après quatre ans. » Aiden jouait encore les ingrats alors que la Moriarty aurait pu se damner pour le ramener à la raison, à la surface. Il ne méritait qu'une claque dans la gueule et une porte claquée. « T’as été là quand j’allais pas bien, et je vais pas te lâcher parce que tu continues de jouer au connard arrogant avec moi. » Un rictus désemparé c'était affiché sur ses lèvres, hochant simplement la tête avant de reposer le verre sur le bois de la table basse. « Et personne t’oblige à continuer comme ça. Je vais pas te laisser continuer comme ça, encore moins avec ce que tu viens de me dire. » Elle n'aurait rien le droit de faire. « Maisie, avant même que tu ne décides à bouger un muscle pour m'aider, on sera déjà sur mon dos pour te forcer à partir. » Parce qu'ils veulent le garder sous contrôle, bien à l'abris dans une tour d'ivoire qu'ils gardaient corps et âmes en lui offrant tout et bien plus encore pour ne pas le voir partir. « C'est louable de ta part mais je ne suis pas sûr d'être capable de lâcher cette vie si facilement. » Par lâcheté, par manque d'envie, parce qu'Aiden se confortait à être l'enfant colérique qui avait tout, tout de suite. « Et c’est faux de dire que personne ne pourra changer ça. Faut juste que t’acceptes d’être aidé. » Fallait-il encore qu'il reconnaisse avoir besoin d'aide. Aiden avait secoué la tête, faisant les cent pas dans son salon, la peur au ventre à l'idée qu'on pourrait sonner chez lui d'une minute à l'autre pour le déranger avec un nouveau rôle ou une livraison plus importante d'anxiolytiques. Elle n'avait pas à supporter cette vision de lui, pas par choix. « C'est devenu ma vie Maisie, tout ça. » Il avait écarté les bras devant lui pour désigner l'étendu de son appartement mais aussi les boîtes de médicaments à côté des épices dans la cuisine. « On m'a assez mis de ficelles au-dessus de la gueule pour être sûr que je ne partirai pas, l'addiction aux médicaments et à la drogue on s'en débarrasse pas comme ça, y'a trop de choses à faire pour que je m'en sorte. » Le regard vide Aiden avait placé sa main sur l'avant-bras de la brune. « Je ne t'imposerai pas ça. »
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llewyn ⊹ there’s no other love like the love for a brother. there’s no other love like the love from a brother.
angus ⊹ in any universe you are my dark star. i want you to want me, why don't we rely on chemistry? why don't we collide the spaces that divide us? i want you to want me.
seth ⊹ there is a little boy inside the man who is my brother. oh, how i hated that little boy. and how i loved him too.
aiden ⊹ if you'd never looked my way i would've stayed on my knees and i damn sure never would've danced with the devil at nineteen, and the god's honest truth is that the pain was heaven and now that i'm grown, i'm scared of ghosts, memories feel like weapons.
morigan #4 ⊹ every single day, yeah, i dig a grave, then i sit inside it, wondering if i'll behave. it's a game i play, and i hate to say, you're the worst thing and the best thing that's happened to me. i don't know what to do, you don't know what to say, the scars on my mind are on replay.
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| « Tu ne sera pas payé pour me botter le mien, mais je suis sûr que tu le ferai simplement par pur plaisir. » Le rire que j’esquisse est plus sincère que mes essais précédents alors que, durant un instant, j’ai l’impression de retrouver la vive répartie de mon meilleur ami et non pas son attitude passive. Il a raison ; je le ferais par plaisir, parce que c’est inscrit dans les contrats tacites entre deux meilleurs amis. J’ai le droit de porter atteinte à son intégrité physique autant que j’ai un droit de regard sur la façon dont il décide de mener sa vie et, si possible, en lui faisant part de mon opinion avec une moquerie évidente. Ça a toujours été ainsi entre nous. C’était ainsi entre nous. Je ne sais toujours pas de quelle façon je dois conjuguer notre amitié alors qu’un instant durant, j’ai l’impression de retrouver le Aiden qui m’a tant apporté avant qu’il ne disparaisse à nouveau. J’ai envie de profiter de ces instants qui sont devenus de plus en plus éphémères, même si c’est autour de moments aussi stupides que le fait de lui couper les cheveux ou lui botter le cul sans raison. Il connait déjà ma réponse à cette réflexion, alors je me contente de rester muette, la tête légèrement penchée, le sourcil arqué et la moue faussement boudeuse pour jouer à l’innocente que je ne suis évidemment pas et supposer qu’il s’agit d’un défi. La vérité, c’est qu’il aurait besoin que quelqu’un le fasse, en bonne et due forme et pas uniquement pour le taquiner. Il a besoin que quelqu’un lui remette les idées en place ; et j’aimerais être cette personne. Sauf qu’il ne me laisse pas faire, qu’il ne me laisse plus faire, alors même qu’il distille des indices de son mal-être que je ne peux pas ignorer et qu’il ne devrait pas ignorer lui-même. « Tu m'as entendu. » Loin d’être celles, rassurantes, que j’espérais, ses paroles ne font qu’accentuer ma soudaine inquiétude. Il veut mourir ? Il est sérieux ? Son quotidien est fait de ça, désormais ? D’objets qui n’ont aucune valeur au point où sa vie elle-même n’en a plus ? J’aimerais pouvoir réagir, j’aimerais savoir quoi dire ; mais je ne sais pas. Je n’ai que l’urgence en tête, celle qui consiste à paniquer à l’idée que personne – pas même lui – ne puisse l’aider.
Il ne s’en sortira pas ainsi. Après de tels propos, il vient de m’accrocher un peu plus à lui ; et je ne pourrai pas le laisser quitter ma vie sans m’assurer qu’il préserve la sienne. Il hausse les épaules et j’ai réellement envie de lui botter le cul, et tout le reste aussi, parce que ça ne sera jamais assez de trop pour tenter de l’aider à ouvrir les yeux. « Et tu penses vraiment qu'on me laisse faire mes propres choix ? Que toute cette vie je l'ai eu parce que j'ai du talent ? » - « T’en as. » C’est certainement pas la chose la plus importante à souligner, mais c’est un automatisme alors qu’il entreprend de se dévaloriser. « Alors arrête. Arrête tout ça. » Et je sais qu’il serait facile de me renvoyer en pleine figure toute ma méconnaissance du domaine ; tous les contrats et les obligations dont je suis ignorante. Mais j’ai envie de croire qu’il n’a pas vendu son âme et qu’il peut encore la récupérer en réussissant à dire stop. Le monde dans lequel il évolue s’en remettra ; ils sauront trouver un autre innocent à broyer dans leur système. Je suis prête à en sacrifier moi-même si je peux aider Aiden à en sortir. Je veux qu’il délaisse l’acteur, je veux retrouver mon ami ; je suis surtout égoïste. Il ne soutient même pas mon regard, j’ai même pas le droit à son attention alors que je m’essaie à lui avouer tout ce que j’ai sur le cœur – au point où j’en viens à douter que ça l’importe. « Il me manque à moi aussi, ce gars là… mais je ne sais pas où il est ou comment le faire revenir. » - « On trouvera, je t’assure. Ensemble. » S’il veut encore un peu de moi, si j’ai encore un peu d’importance et une place qui m’attend quelque part. On le trouvera, ensemble, et on le fera revenir pour qu’il puisse oublier cette personne qui a pris le dessus et qui ne lui ressemble pas. Je déteste les promesses et je sais que je suis incapable de les tenir, mais pour lui j’ai envie d’y parvenir.
Même si je ne sais pas comment m’y prendre. Même si ce qu’il me dit est si conséquent qu’il est difficile de faire face à la gravité de la situation, même si je ne sais pas comment me comporter. Une part de moi a envie de le tirer avec moi pour qu’il voit un professionnel et ne soit pas seul avec ça, une autre veut le préserver de tout ça, la dernière croit qu’elle pourra l’aider à régler les choses. Au final, il ne fait que confirmer des choses que je pressens depuis déjà longtemps ; et si je possède ces certitudes depuis longtemps, je n’ai pas eu le temps de m’y préparer correctement. Tous les détails perçus au fil des mois prennent du sens, ou plutôt se concrétisent et si je suis rassurée qu’Aiden ait encore suffisamment confiance en moi pour se livrer, je sais aussi qu’il vient d’activer une bombe à retardement quant à notre relation. Parce que je vais faire tout ce qu’il déteste, parce que je serai sur son dos, parce que je ne compte pas le lâcher. « Je n'en veux pas, de ta pitié ou de ton envie de redresser mes tords après quatre ans. » Je fronce les sourcils alors qu’il continue de souffler le chaud et le froid. Un instant, il me confie tout ça, celui d’après, il s’offusque que j’y réagisse. « Alors quoi ? Je claque la porte et je te laisse vider ton armoire à pharmacie sans rien faire ? » J’arrive pas à poser des mots sur ce qu’il m’a dit. J’arrive pas à mentionner qu’il a émis le souhait de ne plus être là, j’arrive pas à me dire que mon meilleur ami pourrait disparaître parce qu’il n’arrive pas à lutter contre son propre esprit. J’arrive pas réellement à poser des mots sur la situation et j’espère que jamais il ne me donnera l’occasion de le faire. « Maisie, avant même que tu ne décides à bouger un muscle pour m'aider, on sera déjà sur mon dos pour te forcer à partir. » - « Et c’est censé me dissuader ? » Parce que ce n’est pas le cas, au contraire. J’ai envie, plus que jamais, de m’accrocher et de botter le cul de tous ceux qui pourraient s’en plaindre. « C'est louable de ta part mais je ne suis pas sûr d'être capable de lâcher cette vie si facilement. » - « Après tout ce que tu viens de me dire ? » Je ne comprends pas. Après tout ce qu’il vient de dévoiler, il arrive encore à aspirer à tout ça ? À ces faux-semblants, à cette addiction, à cette forme de maltraitance qu’il subit ? J’arrive pas à la suivre ; et si un instant j’ai cru l’avoir retrouvé, il m’échappe à nouveau. « C'est devenu ma vie Maisie, tout ça. » Mon regard reste fixé sur lui alors qu’il désigne son environnement, et je me montre catégorie : « C’est pas une fatalité. C’est pas parce que c’est ta vie maintenant que ça doit le rester. » C’est justement parce qu’il a conscience de tout ça qu’il est encore temps de prendre les choses en mains. Et c’est facile de le dire, je le sais bien, je lui demande pas d’aller mieux en un claquement de doigts, seulement d’envisager cette possibilité. « On m'a assez mis de ficelles au-dessus de la gueule pour être sûr que je ne partirai pas, l'addiction aux médicaments et à la drogue on s'en débarrasse pas comme ça, y'a trop de choses à faire pour que je m'en sorte. » Et je comprends. Je crois que cette fois-ci, je le comprends enfin. « Je ne t'imposerai pas ça. » - « Tu me l’imposes déjà. » Que je rétorque d’une voix plus froide que je ne le voudrais. Sa main sur mon bras, je n’essaie même pas de le réconforter ou d’en profiter pour le prendre dans mes bras quand j’achève, comme une évidence : « t’as pas envie de t’en sortir, en fait. » Parce qu’il sait qu’on ne se débarrasse pas de tout ça, mais il n’envisage pas d’entreprendre les choses. Et je sais, que je me moque du monde à tenir de grandes leçons sur la nécessité d’accepter la main qui nous est tendue, mais il s’agit de lui ; et pas de mes propres erreurs. Ou alors, seulement de celles qui font que j’ai quatre ans de retard. « Tu me balances tout ça à la gueule et t’oses encore me faire croire que je devrais pas réagir ? » Que c’est normal ? Qu’il s’en sort bien ? Que je n’ai pas à m’inquiéter ? « Mais tu crois quoi, au juste, Aiden ? Que je vais te regarder crever parce que t’as pas l’air décidé à changer les choses ? » Question rhétorique ; il sait que ça ne sera pas le cas. « J’en ai rien à foutre que tu sois d’accord ou non, je vais pas te lâcher, alors mets-toi cette idée-là dans le crâne au lieu de ces autres idées à la con. » Que je suis incapable de verbaliser et que je prends au sérieux malgré la manière dont j’aborde les choses. C’est justement parce que je suis très sérieuse que je ne lui ai pas encore claqué la porte au nez, ni ce soir, ni les précédents.
@Aiden Turner
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| | | | (#)Mar 24 Jan 2023 - 3:27 | |
| @Maisie Moriarty & Aiden Turner ⊹ I WAS STANDING, YOU WERE THERE, TWO WORLDS COLLIDING. AND THEY CAN NEVER, EVER, TEARS US APART.
Dans toutes les accroches qui avaient fait de cette conversation un souvenir douloureux, il y avait le rire sincère de Maisie. Dissimulé entre deux soupirs, entre deux non-dits, une esquisse de sourire sincère qui redonne à Aiden - pendant un instant - l'impression que rien n'a changé entre eux. Pourtant il y a un gouffre entre le passé et le présent, un fossé rempli des réponses aiguisées qu'ils échangent sans savoir comment se comporter en présence de l'autre. Il y a tant de choses qu'Aiden rêverait de lui dire, tant de brouillard qui aurait besoin d'être dissipé par les conseils de la jeune femme, ou simplement par ses mots. Mais il ne dis rien, ne fait rien, rendu las par une vie faite uniquement de conséquences dans laquelle il n'ose pas bouger le petit doigt de peur de se faire ligoter à une chaise. Cette même peur qui l'empêche de commettre l'irréparable, par lâcheté sans doute, mais aussi parce que les gens poseront des questions à ses proches, à ses parents, et qu'il n'a aucune envie de leur infliger les défauts de son existence. Aiden sait que le secret pour s'en sortir c'est d'accepter les mains tendues, celle de Maisie qui le supplie du regard de la laisser entre dans sa tête, dans sa vie, dans cette espèce de bulle formée tout autours de lui depuis quatre ans. En entrant dans le bureau de son agent pour demander des nouvelles de l'acteur, assommée d'un courage qui avait sûrement du lui peser sur la poitrine, la jeune femme avait déclenché une tempête sans le vouloir, imposant à l'acteur de longues séances en tête à tête avec l'agent pour tenter de la faire redescendre en pression, s'assurant de poser sur la table les conditions pour que cette histoire ne s'ébruite pas. Mais il aurait préféré être mort, ce jour-là, d'autres jours aussi, un égoïsme pur qui reflétait tout ce qu'il tentait de cacher sous le tapis. Même le haussement de ses épaules trahis cette volonté de ne plus accrocher d'importance à quoi que ce soit, aux biens comme aux personnes, trop anxieux de devoir justifier la moindre de ses actions ou bien de répondre aux questions trop personnelles qui viendraient secouer les tapis poussiéreux de cachets blanc. A quoi bon ? S'attacher aux autres pour se retrouver déçu, pour se rendre compte qu'ils ne sont présent que pour s'enticher de sa célébrité, de ce pseudo talent qui le berce d'illusions. « T’en as. » Elle aurait presque pu l'en persuadé, Maisie, elle qui avait toujours mis le pieds à l'étrier pour lui faire réaliser l'importance de son métier, qui l'avait accompagné à ses débuts pour qu'il garde les pieds sur terre tout en profitant de cette vie. Quelle ironie. Aiden avait profité de chaque gouttes tendues, de chaque seins qu'on avait placé sous son visage adolescent, saignant les opportunités en quête d'une reconnaissance dont il avait toujours manqué. Pour rien.
« Alors arrête. Arrête tout ça. » Et le soupir qui s'échappe d'entre les lèvres du Turner n'est là que pour rajouter à l'ironie de la situation, au grotesque des idées de la jeune femme qui ne soupçonne rien des enfers qu'on dissimule derrière les sourires et les plateaux de tournages. « C'est impossible pour tout un tas de raisons qui seraient trop longues à citer. » De un parce qu'il devrait essuyer les attaques des médias, les fouilles merde devant sa porte d'entrée, les revers fulminants des détracteurs qui n'attendaient que de le voir tomber. De deux parce qu'aucun autre mode de vie ne pourrait subvenir aux innombrables besoins de l'acteur, tant en reconnaissance personnelle qu'en cachets pharmaceutiques sans lesquels il ne peut pas fermer l'œil de la nuit. « Tu ne sais pas de quoi tu parles Maisie, et j'ai toujours tout fait pour que ça reste comme ça. » Aiden avait coupé de sa vie tous les gens qui auraient pu la changer, la rendre meilleure, par cet égoïsme de ne penser qu'à ses besoins il avait brisé les ponts, s'était engouffré dans les brèches et ne voulait pas en sortir. « On trouvera, je t’assure. Ensemble. » Elle y mettait toute sa force, toute une énergie qu'il n'aurait jamais du mériter, sûrement inconsciente de tous les détours qu'il faudrait prendre pour s'assurer de retrouver un jeune homme sain, sans dégoût de lui-même, sans addiction à régler. Le voulait-il vraiment ? Les mains enfoncées dans les poches, sans un regard vers sa meilleure amie, Aiden avait effacé de son esprit le pour et le contre pour ne garder que les difficultés à refaire surface dans un monde trop réel. « Pourquoi tu fais tout ça ? J'ai été dégueulasse avec toi pendant quatre ans et je le suis encore aujourd'hui. Tout ce que je voulais c'était boire avec toi en balançant des souvenirs parce que tu me manques, pas que tu remettes en question toute ma vie. » Encore une fois il était injuste, lâche, de mauvaise fois, s'appliquant à faire comprendre à la brune qu'elle ne réussirait pas à lui faire abandonner un confort aussi malsain soit-il. Au début de la soirée Aiden avait confié son envie de mettre à plat des années de secrets inavoués, quatre ans d'incertitudes qu'ils avaient besoin d'évoquer pour ne pas que leur amitié ne vienne à disparaître comme il l'avait fait pour tant d'autres personnes. Sans doute qu'elle était trop important pour simplement n'être plus qu'un numéro dans son répertoire, un souvenir collé dans les pages d'un cahier d'enfance et qu'on énumère plus jamais, sans doute aussi qu'il avait envie de ne pas l'impliquer dans des histoires dont elle ne pourrait pas se défaire. « Alors quoi ? Je claque la porte et je te laisse vider ton armoire à pharmacie sans rien faire ? » Oui. Dans un murmure qu'elle ne pouvait pas entendre parce que trop bas, dans un regard un figé sur le sol plutôt que sur celle dont la patiente commençait à s'effriter pour laisser place à une véritable colère, Aiden avait murmuré qu'on le laisse tranquille sans volonté à ce qu'elle l'entende. Comme un gamin pleurnichard dont les seules reproches sont pour les autres mais qui refuse de regarder la vérité en face, la personne qu'il est devenu est un immense connard aigri et prétentieux. « C'est le mieux à faire si tu ne veux pas qu'ils bousillent ta vie. » Comme ils l'avaient fait pour la sienne, mais il se gardait bien de le rajouter parce qu'il savaient - au fond - qu'ils les avaient laissé faire. « Et c’est censé me dissuader ? » Les yeux roulant dans leurs orbites Aiden avait maudit cette envie que la jeune femme avait toujours eu, ce syndrome du héros qu'elle s'empressait de joueur pour tirer sur la corde sensible, pour lui faire courber l'échine. « Oui, ça devrait. Je ne pense pas que tu veuilles Llewyn sous le feu des projecteurs non ? Ou avec un journalise devant son école. » Parce qu'ils étaient capables de foncer dans sa vie privée, pour intervenir dans chaque détails de son quotidien, micro tendu devant son visage pour qu'elle accepte de délivrer les petits secrets de son ami Aiden Turner.
Au delà des excès qu'il n'arriverait pas à contourner, des médicaments qui s'achetaient plus facilement que des bonbons au supermarché, Aiden n'était pas sûr de vouloir mettre un terme à cette vie parce, dans celle-ci, il était quelqu'un. Pas juste un gamin de quartier, un fils, un ami, mais le genre de personne dont on parlait, qu'on admirait, rendant son existence exaltante là où celle des autres étaient monotones.« Après tout ce que tu viens de me dire ? » Un sourcil arqué au-dessus des yeux, le visage enfin relevé vers une Maisie qui fulminait en face de lui, l'acteur avait soufflé longuement entre ses lèvres pour ne pas céder à la panique. Après tout, elle savait déjà qu'il était accro à la dope, alors ça ne changerait rien pour elle de le voir en prendre, peut-être même qu'elle réaliserait la véracité de ses propos plutôt que de les imaginer. Aiden avait trifouillé dans le tiroir de la cuisine pour en sortir une boîte de pilules aux teintes cuivrée, faisant glisser dans sa main un cachet poussiéreux sans pour autant que la jeune femme y soit confrontée. « C'est plus compliqué de passer des mots aux actes Maisie, et la mauvaise presse ne vas pas m'épargner si je décide de tirer un trait sur ma carrière. » Les critiques se feront pressantes, presque mauvaise, on tambourinerait à sa porte pour demander des explications, les producteurs couperaient les vannes pour ne plus parler de lui à qui que ce soit, et il retomberait dans un anonymat trop difficile à vivre et qui - surtout - ne lui permettrait pas de dépenser autant. Ironie du sort, ça ne lui permettrais pas non plus de se faire soigner pour aller mieux. « C’est pas une fatalité. C’est pas parce que c’est ta vie maintenant que ça doit le rester. » Les poings crispés contre le marbre du plan de travail, le petit cachet maintenant réduis en miettes dans le creux de sa main, Aiden avait admiré sa vie du coin de l'œil. Gagnait-il vraiment au change ? Certes il avait tout ce dont il pouvait rêver, mais il avait perdu beaucoup en acceptant de jouer ce rôle qu'il n'avait gagné. « Et ça sera quoi ma vie alors ? Retourner chez mes parents que j'ai pas vu depuis quatre ans ? Me trouver un job voir deux pour essayer de me payer à manger ? Je n'ai rien d'autre que ça. » La vie parfaite d'un adulte moyen dans une société moyenne qu'il détestait, une existence uniquement composée des aléas de la vie, un plaisir dont il ne voyait pas les avantages au-delà du fait de se retrouver lui. Mais Aiden n'avait pas envie de s'affronter, déjà perdant à l'idée de se regarder dans un miroir il ne voulait pas imposer aux autres de supporter sa propre existence. « Tu me l’imposes déjà. »
Elle avait une voix froide, Maisie, ne prêtant même pas attention à la main qu'il avait tendue en déposant sur son bras une marque d'affection trop longtemps refourguée à l'idée de souvenir. Le choc avait laissé place à la désillusion, une absence de réaction aussi vide que le regard que la brune avait jeté sur lui pour enfoncer le couteau dans une plaie béante. « t’as pas envie de t’en sortir, en fait. » Le constat était sans appel, la vérité aussi tranchement qu'une lame aiguisée, et Maisie assez intelligente pour comprendre que rien ne pourrait remplacer cette vie dans les yeux de son ami. Elle aurait beau lui tenir de beaux discours, se mettre en quatre pour lui prouver que rien n'avait changé entre eux quand bien ils n'osaient plus se regarder dans les yeux, le Turner avait fermé les portes des propositions à l'instant même où elle avait évoqué l'idée de quitter cette vie pour une autre. « Tu me balances tout ça à la gueule et t’oses encore me faire croire que je devrais pas réagir ? » D'un geste brusque il avait retiré la main de l'avant bras de la brune pour reculer de quelques pas devant les paroles aux couleurs menaçantes qu'elle lançait sans comprendre, simplement effrayée à l'idée de perdre ce qui maintenait leur amitié encore en vie. « Mais tu crois quoi, au juste, Aiden ? Que je vais te regarder crever parce que t’as pas l’air décidé à changer les choses ? » Le cachet dans sa main n'était maintenant qu'un petit amas de poussière, s'infiltrant dans les calles de ses doigts, déposant sur le sol un petit filtre blanc qu'elle ne mettrait qu'un instant à remarquer. Il ne savait pas si c'était la rage ou l'admiration qui le poussait à se tenir silencieux pendant cet instant, ou bien peut-être qu'elle avait réveillé en lui le sentiment nouveau d'appartenir quelque part là où - pendant des années - il avait été le pantin de tout le monde. « J’en ai rien à foutre que tu sois d’accord ou non, je vais pas te lâcher, alors mets-toi cette idée-là dans le crâne au lieu de ces autres idées à la con. » C'était finalement la rage qui l'avait emporté au-dessus du silence, affligeant au Turner un regard noir qu'il n'aurait jamais pensé utiliser pour dévisager Maisie comme il le faisait maintenant, c'était aussi ça qui avait changé en quatre ans. « Merde Maisie il te faut quoi de plus ?! Tu vois pas que c'est impossible toutes ces conneries ? » D'un grand coup ravageur il enfonçait un peu plus le glas dans leur amitié. « Personne n'accepterait de troquer cette vie contre une autre, pas même pour un semblant d'amitié que tu utilisera pour me faire culpabiliser tous mes choix. » Tout avait changé, aussi bien le discours entre les lèvres du brun que les yeux qu'elle portait sur lui, aussi pitoyable qu'il était Aiden avait mérité qu'elle lui claque la porte au visage et la main dans la gueule. « Je voulais simplement retrouver mon amie, mais t'as décidé de faire de cette soirée un pugilat où toutes mes erreurs sont pointées du doigt. » Les petits morceaux de cachets répandus dans sa main avaient trouvés du réconfort autours du verre qu'il serrait maintenant entre ses doigts, et dont le contenant ne survivrait sans doute pas à cette soirée.
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