I lost a friend like keys in a sofa. Like a wallet in the back seat, like ice in the summer heat. I lost a friend like sleep on a red-eye, like money on a bad bet, like time worryin' about. Every bad thing that hasn't happened yet.
VERNISSAGE CREW ☆ CARL FLANAGAN
Ses errances quotidiennes sur les réseaux sociaux et sa fâcheuse manie de s’accrocher aux gens qui ne veulent plus de lui le perdront un jour, si ça n’est pas déjà fait. Jusqu’ici Carl courait surtout après l’attention de son père mais Neil n’est officiellement plus le seul homme qu’il a en tête de reconquérir, car le second est un ami qui a pris ses distances sans que Carl ne l’ait jamais compris, ni accepté. Le courant passait bien autrefois avec Cesar, rencontré durant ses premiers mois en Australie juste avant qu’il n’aille se fourrer dans cette fichue émission aux retombées catastrophiques. Carl n’a plus été le même après ça et leur amitié non plus, une fois que ses dérives sont arrivées aux yeux et aux oreilles de Cesar celui-ci s’est éloigné. Mais la cassure n’a probablement pas été assez brutale pour qu’il se fasse une raison, non, Carl n’arrive pas du tout à faire une croix dessus car c’est ainsi qu’il fonctionne, s’il ne tombe pas de dix étages il peut croire que l’espoir est encore permis. Et l’est-il ? Sans doute pas, ses dernières tentatives pour renouer avec son ami n’ont rien donné mais il n’est toujours pas découragé. Le bonhomme erre même en plein déni et préfère croire que Cesar avait besoin de temps pour digérer tout ce qui semblait le bloquer, quant à l’annonce de ce vernissage auquel le jeune Gutiérrez répondra présent elle ne pouvait finalement pas mieux tomber. Carl n’a jamais cessé de suivre son compte artistique alors il ne risquait pas de rater l’information, et le rendez-vous est évidemment pris à la seconde même où ses yeux se posent sur le fameux post. L’occasion lui parait trop belle pour qu’il la laisse filer même si Cesar ne l’a pas personnellement convié, et que ce simple fait devrait déjà lui ouvrir les yeux sur cette amitié qu’il pense encore pouvoir sauver. Il a bon espoir Carl, pendant qu’une énorme désillusion le guette certainement tout près de là.
Quel est le dress code, au juste, pour un vernissage ? C’est la première fois qu’il assiste à ce genre d’événement et sûrement aussi la dernière, il pourrait marquer le coup mais disons qu’il n’a pas vraiment ce qu’il faut pour ça. Une chemise et un jean, c’est ce qu’il possède de plus habillé alors il faudra que ça convienne, Carl n’ayant pas pensé assez tôt à sa tenue pour se faire prêter le nécessaire. Il ne viendra pas déguisé au moins, et cette simplicité lui permettra peut-être de faire encore mieux passer son message – quoique pour ça il faudrait que Cesar soit disposé à l’écouter, ce qui n’est pas du tout garanti. Le grand moment approche, Carl n’est plus qu’à quelques pas de sa destination et c’est à se demander si son cœur ne sortira pas de sa poitrine avant qu’il y fasse son entrée. Car le stress est évidemment à son comble, mêlé à une hâte propre à celle que l’on ressentirait en retrouvant un ami après une longue séparation parce qu’il n’oublie pas son objectif, ni l’enjeu de cette soirée. Il joue gros Carl, et c’est avec la boule au ventre qu’il passe les portes de la galerie HeArtBeat avant de se frayer un passage à travers les (vrais) amateurs d’art ayant eux aussi fait le déplacement. Localiser Cesar avec ce monde et sa vue imparfaite s’annonce compliqué, il le cherche du regard pendant une bonne minute avant de finalement le repérer entouré d’autres personnes, sur lesquelles Carl ne s’attarde pas. À cet instant il n’a d’yeux que pour son ami et le montre bien vite, sa discrétion mise de côté. « Cesar ! » claironne-t-il en agitant ses bras tout en se dirigeant vers la star de la soirée à ses yeux. Cesar n’est pas le seul exposant mais ça Carl ne le sait pas, car il était trop occupé à imaginer son petit plan pour se renseigner en détails sur ce vernissage. Oups. « J’ai vu sur insta que t’allais être exposé alors je pouvais absolument pas rater ça, c’est vraiment trop dément ! » Son large sourire et son regard pétillant en disent long, c’est un accomplissement qui le rend fier et heureux pour lui. Si seulement il pouvait être capable, lui aussi, d’entreprendre de belles choses et d’évoluer positivement. Pendant que Cesar s’élève un peu plus vers son rêve Carl traine toujours d’innombrables boulets à sa cheville, et ce soir le contraste est d’autant plus flagrant. « Tes œuvres c’est lesquelles du coup ? On a le droit de faire des photos ou pas du t- » Ses yeux jusque là focalisés sur Cesar ont le malheur de dévier vers la demoiselle à ses côtés, que Carl ne peut désormais plus ignorer. « Oh.. bonsoir. » Elle est si jolie, Cesar est sacrément bien accompagné et c’est avec une certaine insistance qu’il contemple à présent l’intéressée. Il ne devrait pas et il le sait, mais les œuvres d’art ne sont manifestement pas toutes accrochées aux murs, ici.
La soirée a pris une tournure étrange quand cette blonde est arrivée. Comme quoi, toutes les complications sont toujours engendrées par des femmes. Des blondes, de préférence (tant qu’à faire). D’un vernissage traditionnel, plutôt réussi, ils étaient passés à mauvaise série dramatique. Et si, au début, Lexie avait été à deux doigts de sortir le pop-corn pour observer cet échange, elle s’était vite agacée du comportement déplacé de Cesar, le jeune artiste. Ce dernier avait agi comme un petit roquet agressif. Et quand on se comporte comme un enfant de cinq ans, on est traité comme un enfant de cinq ans.
« C’était très clair oui. »
Elle la sent, sa colère. Et pourtant, elle est loin d’être près de s’excuser. Elle réprime même un sourire, parce que ça l’amuse de voir qu’elle l’a agacé. Parce qu’elle aussi, elle est en colère, énervée par son comportement déplacé. Et parce qu’avec son geste discret, resté inaperçu des autres convives, elle a clairement l’impression d’avoir empêché la situation de s’envenimer.
« Ok, maman ours, on se calme. »
Angus l’attrape par les épaules et à son contact, elle s’apaise instantanément. Elle se laisse faire lorsqu’il l’attire à lui et l’éloigne du groupe, puis l’interroge pour savoir comment il va.
« Oui, t’en fais pas. »
Il lui sourit, et elle le connaît assez pour savoir qu’il ment. Elle penche sa tête sur le côté, lui lançant son regard qui dit « tu mens, je le sais, et tu sais que je sais ». Mais elle n’insistera pas, pour une fois. Pas ici, au milieu de tous ces gens. Alors elle lui adresse à son tour un sourire triste en hochant la tête.
« Et toi ? » « Ca va. »
Et c’est la vérité, non ? Si on écarte la parenthèse digne d’une série B, le vernissage est une réussite. Alors si on s’en tient à cette partie de la vie de la brunette, la partie artistique, tout va bien. Quelques instants plus tard, voilà Lexie qui entraine Angus auprès de son frère Chan. Les deux hommes conviennent de se recontacter pour fixer un entretien pour un job, et la jeune femme sautillerait presque sur place : si elle ne sait pas pourquoi, elle sait que tout n’est pas rose au boulot du Sutton, et elle serait ravie de pouvoir l’aider. Lexie dépose un baiser sur la joue de Channing avant qu’il ne disparaisse.
« T’es sûr que ton frère n’est pas un genre de super-héros qui mène une double vie ? », lui murmure Angus à l’oreille.
Lexie rit avant de plonger un regard mystérieux dans celui de son ami et de prendre une voix sérieuse.
« Je ne suis sûre de rien ! »
Elle blague à moitié : avec tout ce qu’il fait pour elle et ses proches, avec le boulot de dingue qu’il a au Walker Group, avec le sacrifice qu’il accomplit depuis plusieurs années en ayant accepté de reprendre les rênes de la société, il doit forcément avoir des gènes de super-héros.
Avant de s’éloigner, Angus lance un :
« Je reviens, tu peux garder un œil sur lui ? »
Il désigne Sam, et instantanément, Lexie panique : les enfants, ce n’est pas son truc, même si elle en a un qui pousse dans son utérus. D’ailleurs, celui qui grandit en elle n’est pas désiré, pas souhaité, et si ça ne tenait qu’à elle, elle ne se serait jamais retrouvée dans cette situation. Alors elle tente de protester.
« Quoi ? Non, je … »
Mais Angus a déjà tourné les talons, et la brunette lève les yeux au ciel en laissant échapper un long soupire.
« Ok … »
Elle attrape un petit four qu’elle enfourne dans sa bouche en se déplaçant légèrement pour suivre Sam du regard, alors qu’il joue au guide pour la blonde et Cesar. Elle se désintéresse de leur conversation à voix basse, n’en a que faire, n’essaie même pas d’entendre. Elle va se contenter de surveiller du coin de l’œil le marmot tout en serrant quelques mains. Elle ne prête pas non plus réellement attention au jeune homme qui les rejoint, esquisse simplement un petit sourire en voyant qu’il semble connaître Cesar : le jeune artiste semble avoir un petit fan club ce soir, et il a beau se comporter comme un chihuahua enragé, la brunette ne souhaite que sa réussite – sinon, elle n’aurait pas proposé de l’exposer.
ÂGE : 23 ans (12 janvier 2001) SURNOM : Cesabruti par Maisie STATUT : En couple avec Emery depuis le mois de juin 2023, peu elle lui a pardonné et chacun est prêt à faire des efforts pour construire une relation saine MÉTIER : Maçon pour payer les factures, artiste qui rêve de faire de sa passion son métier LOGEMENT : #18 James street à Fortitude Valley, en colocation avec Kieran. Fini la grande maison avec Mama et Ale, enfin l'indépendance POSTS : 2000 POINTS : 0
TW IN RP : Langage cru, violence, dépression TW IRL : Violence sexuelleGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Artiste qui ne vit que pour sa passion > Lauréat d'un prestigieux concours d'art dans la catégorie artiste émergent, un prix qui remet ses choix de carrière et de vie en question > une gestion de la colère et des émotions approximative > Immature, c'est un gamin qui a encore beaucoup à apprendre (et surtout à fermer sa gueule) > il a renoué avec Sergio qu'il appelle désormais Papa > très loyal et protecteur pour les gens qu'il aime et qu'il estimeCODE COULEUR : #0066ff RPs EN COURS : (maj le 06/09/2024)
Les gugus > Scattered 'cross my family line. I'm so good at telling lies. That came from my mother's side. Told a million to survive. Scattered 'cross my family line. God, I have my father's eyes. But my sister's when I cry, I can run, but I can't hide from my family line.
Em est là est son arrivée est comme un rayon de soleil dans cette soirée qui me paraissait trop fade. Bien sûr je suis ravi d’être là, d’être sous la lumière des projecteurs, enfin mais si l’on a personne à nos côtés dans des événements comme un vernissage ça n’a que peu d’intérêt. Elle est là et son aura me réchauffe tout de suite le cœur. Elle me dit qu’elle est fière de moi et je peux voir sans son regard qu’elle est sincère, elle n’aurait pas pu me faire davantage plaisir. Mais cette petite lueur de bonheur s’estompe bien vite quand Angus -que je commençais à apprécier pourtant- se montre agressif envers elle. Mais pour qui il se prend ? Je m’interpose et je lui fais comprendre avec mon plus beau sourire provocateur qu’il ferait mieux de se calmer. Et puis la tornade d’hormones s’en est mêlée et elle m’a fichu une honte monumentale. La dernière fois que j’ai vécu une humiliation comme ça ça je pense que j’avais 8 ans et c’était ma mère qui m’engueulait. Lexie est peut-être la directrice de la galerie mais elle n’a aucun droit de me parler comme ça avec un ton aussi infantilisant, surtout que c’est Angus le coupable dans cette histoire. Je suis en train de bouillir et je me répète en boucle de ne surtout pas péter un câble, au risque que ça puisse nuire à ma carrière. Mais c’est difficile et si ce n’était pas une soirée capitale pour moi j’aurais claqué la porte de la galerie en lançant quelques noms d'oiseaux au passage. Angus remonte d’un cheveu dans mon estime quand il éloigne Lexie pour la calmer, si même lui trouve qu’elle est allée trop loin alors ça me rassure un peu. Je profite de ce moment en aparté pour demander à Em d’où elle connaît Angus ? Parce qu’il n’a pas l’air extrêmement futé mais ça m’étonnerait quand même qu’il s’énerve comme ça sans raison. Elle me rassure en disant qu’ils étaient amis et je dois dire que ça me fait du bien de savoir que ce n’est pas son ex. « Est-ce que c’est une pointe de jalousie que j’ai failli entendre ? » Je me montre du doigt avec un faux air surpris. “Moi jaloux ? Non pas du tout.” Mais sa remarque m’arrache tout de même un petit sourire, il y a peut-être un petit fond de jalousie mais je ne peux pas m’en empêcher. “Bon peut-être juste un petit peu.” Elle me parle de Lexie et d’Angus, elle se demande s’ils sont ensemble mais je m’en fiche un peu, je suis trop agacé par la situation pour m’intéresser à leur vie amoureuse. « Elle avait aucune raison de te traiter comme ça. Je ne sais pas ce que c’est, son problème. Je croyais que l’art était supposé être thérapeutique. » Elle me fait sourire avec sa remarque, c’est clair que si l’art est thérapeutique alors Lexie est l’exception qui confirme la règle vu son comportement. « Tenir à lui n’est pas une excuse. Moi aussi je tiens beaucoup à toi, et pour autant j’ai assez de retenue pour ne pas causer une scène en public. » ”Je tiens beaucoup à toi c’est pas grand chose mais ça me met du baume au cœur qu’elle dise ça et qu’elle me soutienne comme ça. Je peux compter sur les doigts de la main les personnes qui me soutiennent réellement dans ce que je fais au quotidien et qui croient en moi et un soutien comme le sien est précieux. “Merci de me soutenir, ça me rassure de pas être le seul à le penser.” J’aimerais la serrer fort contre moi pour la remercier mais nous sommes en public et il y a surtout le petit frère d’Angus à côté de nous qui attend que je lui rende sa cavalière. Il nous interdit de nous embrasser et avant que j’ai pu réagir Em lui lance : « On est dans une galerie d’art, Gus. Qu’est-ce que tu veux qu’on fasse de vraiment choquant ? » Elle a vraiment une répartie d’enfer, plus le temps passe et plus je la trouve géniale. Et le gamin qui parle d’un certain Damon ça résout sûrement le mystère du couple Lexie/Angus qui a l’air d’être inexistant. Je glisse à son oreille qu’on a notre réponse et ça la fait rire. Je lui demande aussi si elle préfère qu’on se laisse guider par Sam ou si elle préfère qu’on s’éloigne un petit peu. « Je pense que ce serait bête de ne pas profiter de notre guide du soir. Je suis très curieuse d’avoir son avis sur l’exposition. » Je hoche la tête et je me penche un peu vers elle quand elle se met à me parler à voix basse. « Mais je suis pour un moment tous les deux. Peut-être un peu plus tard dans la soirée ? » J’aime ce genre de proposition. “Avec plaisir.” « Et juste pour que tu saches… l’unique raison qui me retient de ne pas te faire un ‘bisou langoureux’, c’est que ce serait jouer au jeu du plus con. Mais ça me démange. » Plus le temps passe et plus je me dis qu’on se ressemble, on a le même esprit provocateur, la seule différence c’est qu’elle a la sagesse de ne pas envenimer la situation. “C’est bien dommage oui, c’était très tentant.” Je dois avouer qu’en dehors de cette histoire de provocation j’ai très envie de l’embrasser, mais ça devra attendre la fin de la soirée. Je dors chez elle ce soir alors je ne m’inquiète pas, je me dis que ce n’est que partie remise. « Sam, on y va quand tu veux. » « Ok, on peut commencer par là-bas ! »
Nous le suivons et je dois avouer qu’il est surprenant ce gamin, il me fait rire et Em avait raison ça aurait été dommage de rater une telle visite de l’exposition. Alors que je suis face à un des tableaux d’Angus et Sam, une voix m’interpelle. « Cesar ! » Et le type fait de grands gestes. Je ne le reconnais pas tout de suite, ça me prend une fraction de seconde et là ça me revient : Carl. “Joder de Mierda*” Je lâche à voix basse, il ne manquait plus que lui pour gâcher la soirée. Je le vois s’approcher avec un grand sourire et à chaque pas qu’il fait vers moi ça me tend un peu plus. Ce type je ne peux pas le supporter, pas depuis que je sais quel genre de taré c’est en réalité. J’ai honte d’avoir été pote avec un type comme ça et je me dis que je devais être plus que naïf à l’époque pour ne pas voir que c’est un détraqué. « J’ai vu sur insta que t’allais être exposé alors je pouvais absolument pas rater ça, c’est vraiment trop dément ! » J’ai un petit rire jaune et un sourire faux au possible. “Ouais génial.” Je comprends pas ce qu’il fout là, je pensais l’avoir bloqué pourtant. « Tes œuvres c’est lesquelles du coup ? On a le droit de faire des photos ou pas du t- » Je suis plus que tendu et Em l’a forcément senti. Si on était pas au milieu d’un vernissage je pense que je l’aurais insulté ou que je lui aurais crié dessus pour qu’il dégage. Mais je ne peux pas, il faut que j’ai l’air poli, calme et chaleureux, foutues soirées mondaines. « Oh.. bonsoir. » Son regard se pose sur Em et là mon sang ne fait qu’un tour. Qu’il soit là ça me fait chier mais bon je peux encore encaisser, mais qu’il pose son regard sur elle je ne peux pas le supporter. “Je te conseille de regarder ailleurs.” S’il ose poser ses sales pattes sur elle ou que j’apprends qu’il a essayé de l’emmerder je pense que ne pourrais pas m’empêcher d’être violent. “Qu’est-ce que tu fous là ? T’es pas le bienvenu” Je me force à parler doucement pour ne pas attirer l’attention mais je n’ai qu’une envie : qu’il fasse demi-tour et que je ne le revois plus jamais dans les parages.
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Emery Dawson
les faux-semblants
ÂGE : 26 ans (08/01) SURNOM : em' en règle générale, mery christmas durant les fêtes STATUT : en couple avec cesar depuis juin 2023, pas de grosse catastrophe à recenser pour le moment. MÉTIER : vendeuse au sexshop l'aphrodite, en voie de racheter le sexshop concurrent. mannequin en dèche de contrats pour payer son loyer. LOGEMENT : squatter la coloc de cesar avec ses trois cochons d'inde a été un chaos inouï. elle a donc trouvé refuge... chez belle-maman. POSTS : 1047 POINTS : 80
TW IN RP : troubles alimentaires, drogues, sexualisation GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : obsédée par son apparence, déformation professionnelle ≈ vit une vie de rêve selon son instagram ≈ bricoleuse talentueuse ≈ oiseau matinal ≈ court, boxe, use les bancs de la salle de sport ≈ bénévole auprès de patients atteints d'alzheimer ≈ végétarienne ≈ son passif dans le mannequinat l'a amenée à coucher, poser pour des magazines érotiques et consommer de la drogue ≈ chantonne en permanence ≈ aspire à se marier à un bon parti pour arrêter de se soucier de la vie ≈ possède trois cochons d'inde : hobbs, eugene et ultra.RPs EN COURS :
Nothing is all that you got if you give up expression biting our tongue I don't think we'll ever learn our lesson. Guess we'll never learn. If your terminology got me feeling that I'm crazy, part of me feels like that we've been overthinking lately. Now we'll never know, we can let it go
Toute cette situation était ridicule et Emery devait ronger son frein pour garder le sourire et choisir de désamorcer les tensions plutôt que de les empirer. Cette soirée était pourtant supposée être un événement à célébrer, pas une raison de se prendre la tête. Pourtant, elle ne pouvait que comprendre la réaction de Cesar, son agacement profond face à la manière dont il venait d’être traité. Lexie semblait être la personne intouchable de la soirée mais c’était loin de lui donner tous les droits. Heureusement, Angus avait eu la présence d’esprit de la faire s’écarter avant que cela ne dégénère davantage par une réflexion passive agressive, par exemple. Maintenant que le groupe était dissout, la blonde comptait bien faire ce qu’il fallait pour faire revenir un sourire sur les lèvres de son ami. Cela passait par exemple par lui expliquer que l’ego blessé n’avait rien à voir avec une histoire romantique passée. Le sien d’ego ne put s’empêcher d’être un peu flatté ceci dit face à la légère possessivité qu’elle sentait poindre chez le Gutiérrez. Il n’avait vraiment rien à craindre, surtout pas avec Gus. Et puis maintenant qu’ils étaient seuls, en théorie loin des oreilles indiscrètes, ils pouvaient se permettre de casser du sucre sur le dos de ceux qui le méritaient. Cela semblait suffire pour accomplir sa mission car rapidement, les lèvres de Cesar s’étirèrent à nouveau, la tension descendant enfin d’un cran. C’était tout ce qu’elle demandait. « Merci de me soutenir, ça me rassure de pas être le seul à le penser. » Elle fit les gros yeux, glissa un dernier regard peu discret en direction de Lexie. « Elle a pas intérêt à recommencer quand même. » Le faux air de remontrance se voulait excessivement moralisateur pour accentuer l’absurdité. Elle était team Cesar, définitivement, et n’hésiterait pas à le montrer. Et maintenant qu’ils pouvaient s’offrir le luxe de revenir au sujet principal, à savoir l’art, la blonde ne comptait pas s’en priver. Sam n’attendait que ça dans son coin, se tenant droit comme un piquet et paré à déballer toute sa connaissance sur les œuvres exposées ce soir. Emery ne passerait pas à côté de cette occasion. Les circonstances n’étaient pas idéales, mais elle était heureuse de recroiser ce gamin, d’autant plus étant donné qu’il avait l’air tout aussi content de la revoir. Elle pourrait patienter jusqu’à la fin de soirée pour son moment en tête à tête avec Cesar. « C’est bien dommage oui, c’était très tentant. » Cela la fit sourire à son tour d’un air complice. L’envie la titillait de se faire plus tactile. Mais sans être pudique, elle n’avait pas nécessairement envie de faire parler d’eux deux, pas après ce qui avait failli tourner en altercation. « Ce n’est que partie remise. » souffla-t-elle finalement avant de suivre le gamin pour la visite. Si Lexie n’avait pas vraiment fait bonne impression en tant que propriétaire des lieux, Sam en revanche sortait du lot en tant que guide. Son approche de l’art était pour le moins unique, basée sur la description de l’art, ce à quoi cela lui faisait penser, et une touche d’avis personnel sur la fin. Il y avait du bel art, de l’art conceptuel, de l’art ‘quand même assez moche’ selon ses dires. La perspicacité mêlée à l’insouciance de son âge eut le don de la faire rire plusieurs fois, au point que Em commençait à vraiment qualifier sa soirée d’agréable. Jusqu’à ce que leur bulle éclate. « Cesar ! » « Joder de Mierda » Elle releva la tête, déconcertée. Elle ne parlait pas espagnol mais était quasiment certaine qu’il venait de lâcher un juron, pouvait sentir que sa détente s’était à nouveau transformée en crispation. Il ne souriait plus, ne faisait même plus semblant. C’était quoi, cette fois-ci ? Elle continuait d’essayer d’offrir une oreille distraite à Sam, mais l’arrivée pour le moins remarquée de ce type eut le don d’accaparer son attention. « J’ai vu sur insta que t’allais être exposé alors je pouvais absolument pas rater ça, c’est vraiment trop dément ! » C’était plutôt positif ce genre de soutien, non ? Alors pourquoi est-ce que quelque chose semblait clocher à ce point ? « Ouais génial. » Non, pas positif du tout. Jamais encore Em n’avait entendu le brun parler sur ce ton, celui qui voulait implicitement dire qu’il ferait mieux de déguerpir immédiatement. « Tes œuvres c’est lesquelles du coup ? On a le droit de faire des photos ou pas du t- » Il cessa net en posant les yeux sur elle, semblant oublier ce qu’il était en train de demander. La blonde n’avait généralement rien contre être le centre de l’attention, mais clairement pas ce soir, pas dans ces circonstances. « Oh.. bonsoir. » « Bonsoir. » Qu’est-ce qui était en train de se passer ? L’ambiance était devenue électrique au point que même Sam avait fini par se taire. A moins que ce ne soit parce qu’il avait réalisé que plus personne ne l’écoutait. « Je te conseille de regarder ailleurs. » Cette fois-ci, la Dawson fronça les sourcils, définitivement décontenancée par cette soudaine agressivité. Ce n’était pas vraiment de la jalousie, c’était plutôt similaire à cette manière qu’il avait eu de s’interposer entre Angus et elle un peu plus tôt. « Qu’est-ce que tu fous là ? T’es pas le bienvenu » Maintenant, cela avait le mérite d’être clair. Peu importe ce qu’il s’était passé entre eux, les relations étaient visiblement tout sauf cordiales. Dans un sens plus que dans l’autre. « Les photos ne sont pas autorisées. » intervint-elle sans trop savoir comment désamorcer cette nouvelle bombe qui s’annonçait de manière civile. « Et je doute que la propriétaire des lieux apprécierait le moindre accroc, alors peut-être que ce serait mieux que tu fasses un tour pour voir l’exposition. Vous aurez tout le temps d’en discuter une autre fois. » Elle sourit à Carl, mais son malaise devait être palpable désormais. Elle n’avait aucune idée de ce qui était en train de se passer, aurait aimé en savoir plus sur l’histoire. Mais quand son regard glissa à nouveau sur Cesar, c’était avec une lueur de supplication. Parce que si l’autre pie le surprenait à être aussi glacial avec l’un des visiteurs, elle se ficherait encore une fois de connaître les raisons. Peu importe le passif avec ce type-là, il ne pouvait pas prendre le risque que cela lui retombe dessus.
How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.
I lost a friend like keys in a sofa. Like a wallet in the back seat, like ice in the summer heat. I lost a friend like sleep on a red-eye, like money on a bad bet, like time worryin' about. Every bad thing that hasn't happened yet.
VERNISSAGE CREW ☆ CARL FLANAGAN
Carl accomplit si peu de (bonnes) choses que les accomplissements des autres le ramènent bien souvent à ses propres échecs, et dans ces cas-là le bonhomme peut soit crever de jalousie dans son coin, soit prendre ces réussites à cœur comme s’il s’agissait des siennes. Vivre les choses par procuration fait tristement partie du tableau de sa vie où les autres sont pour la plupart capables d’évoluer positivement, là où Carl poursuit quant à lui sa lente dérive sans savoir jusqu’où celle-ci le mènera. Deux ans après la mise en lumière de ses frasques le garçon n’a pas encore touché le fond et il creuse même encore, ainsi pendant que Cesar concrétise sa toute première exposition Carl, lui, essuie ce qui doit être le trentième rejet de son père et traine les éternels mêmes boulets à sa cheville. Rien à célébrer donc en ce qui le concerne, ce qui ne l’empêche pas d’être sincèrement heureux pour Cesar dont le talent est enfin reconnu ce soir. Il ne lui sautera pas au cou pour des raisons évidentes mais il aimerait tant lui dire combien tout ça le rend fier, voilà même un certain temps que le garçon n’avait pas paru aussi enjoué car rien ne pourrait plus le motiver aujourd’hui que la perspective de renouer avec le jeune Gutiérrez. Un enthousiasme pas franchement partagé par le principal concerné, comme Carl s’en rend bien vite compte. « Ouais génial. » L’accueil que Cesar lui réserve est assez froid pour le faire frissonner mais il met ça sur le compte du stress que son ami doit ressentir ce soir, grand naïf – et idiot – qu’il est. Après tout ce n’est pas rien de voir ses œuvres exposées, c’est tout du moins ce qu’il suppose car il ne risque pas de connaitre cette sensation un jour, de son côté. « Bonsoir. » La jolie blonde près de Cesar lui adresse un mot et le garçon a déjà les yeux qui pétillent. Il ne devrait probablement pas l’observer comme il le fait mais il a bien du mal à se retenir, tant cette demoiselle semble briller au milieu de toutes les autres. « Je te conseille de regarder ailleurs. » Il reporte un regard confus sur Cesar dont la réaction ressemble fort à une marque de territoire. Il se trompe peut-être mais il commence à se dire que ça n’est pas un hasard, si cette fille se tient près du jeune artiste. « Oh euh, c’est ta petite copine ? » Le fait d’avoir été évincé de la vie de Cesar rend forcément sa vie sentimentale plus difficile à suivre, même pour un petit fouineur comme lui. « Elle est drôlement belle en tout cas. » qu’il chuchote à son oreille avec bien peu de discrétion. Carl ne peut d’ailleurs pas s’empêcher de penser que ces deux-là iraient bien ensemble mais Cesar le coupe dans sa réflexion avec une question des plus frontales. « Qu’est-ce que tu fous là ? T’es pas le bienvenu. » Ouch, ces derniers mots Carl les reçoit comme un violent coup dans le bide. Entendre qu’il erre ici en tant qu’indésirable est dur à encaisser même si partout où il va le refrain est le même, et ne devrait à force plus du tout l’étonner. « C’est un événement important pour toi alors.. j’avais envie d’être là moi aussi. » il justifie d’une petite voix, sans vouloir encore s’avouer que venir ce soir était certainement une mauvaise idée. Il voulait prendre part aux célébrations et rappeler son existence à un ami qui n’en a véritablement plus que le nom, car s’accrocher aux gens est un peu tout ce qui lui reste pour ne pas finir complètement seul. « J’espérais que ça te ferait plaisir. » De le voir oui, Carl doit être vraiment à côté de la plaque pour l’avoir seulement pensé puisqu’il n’est pas le bienvenu comme son prétendu ami vient de le laisser entendre. Ça fait mal et pourtant, le message n’est toujours pas assez clair pour qu’il accepte enfin la sentence.
« Les photos ne sont pas autorisées. » La belle blonde capte à nouveau son attention en l’empêchant de faire une bêtise, car immortaliser les créations de Cesar aurait été un réflexe pour Carl qui n’aurait pas tardé à propager autour de lui l’idée que son pote est un artiste reconnu. Briller à travers les autres quand on ne brille pas soi-même est un moyen comme un autre d’exister, après tout. « Ah ? D’accord, merci. » Il renonce donc à dégainer son téléphone, s’évitant sans doute un rappel à l’ordre beaucoup moins tendre s’il avait dû se faire prendre. « Et je doute que la propriétaire des lieux apprécierait le moindre accroc, alors peut-être que ce serait mieux que tu fasses un tour pour voir l’exposition. Vous aurez tout le temps d’en discuter une autre fois. » Cette fois Carl ne comprend pas pourquoi elle parle d’accroc comme s’il était venu semer la zizanie alors que son seul souhait est de renouer avec un ami qui n’a visiblement ni envie de le voir, ni envie de lui parler. Sacrée ambiance. « Une autre fois.. » il répète à voix basse tout en se disant que les autres occasions d’intercepter Cesar seront rares, et que remettre ça à plus tard signifierait attendre encore x temps que cette amitié ne revive. « Je veux pas faire d’histoires, je.. j’aimerais juste parler à mon ami. » Son regard dévie vers l’artiste tandis qu’il se tourne vers lui pour le gratifier d’un sourire. Il y croit encore Carl, et c’est bien ça le plus triste. « J’ai plein de trucs à te dire Cesar, comme tu réponds plus à mes messages je sais pas trop quand on pourrait parler si c’est pas ce soir. » Ça le peine de le souligner mais il n’obtient jamais de réponse aux bouteilles à la mer qu’il lui envoie, sans être pour autant capable de renoncer à leur relation. Ce n’est pas comme si Cesar démontrait le moindre signe d’intérêt pour lui mais ils sont encore amis à ses yeux, et ce n’est pas une étiquette sur laquelle Carl fait facilement une croix. « Si t’es occupé je te laisse finir de discuter mais on peut passer du temps ensemble après, hein, t’en dis quoi ? Tu pourras me montrer tes créations et moi je te dirai à quel point je les trouve jolies. » Carl insiste, les opportunités de voir Cesar sont devenues si rares qu’il ne veut pas laisser filer celle-ci. Il force clairement le destin mais il ne lui reste apparemment plus que ça pour espérer obtenir un peu d’attention de sa part, quand bien même Cesar semble tout sauf ouvert à un échange – ou plutôt à un échange avec lui. « Je bouge pas d’ici de toute façon. » il annonce tout sourire comme pour laisser entendre qu’il campera peut-être bien dans cette galerie jusqu’à ce que Cesar veuille de lui, oui, Carl en est là. Il y a de jolies choses à voir aux murs alors il trouvera bien de quoi s’occuper, tant qu’à l’arrivée les choses s’arrangent et leur permettent de redevenir super copains. Il n’envisage pas un instant que cette situation puisse à l’inverse empirer car qu’est-ce qui pourrait mal tourner ?
ÂGE : 23 ans (12 janvier 2001) SURNOM : Cesabruti par Maisie STATUT : En couple avec Emery depuis le mois de juin 2023, peu elle lui a pardonné et chacun est prêt à faire des efforts pour construire une relation saine MÉTIER : Maçon pour payer les factures, artiste qui rêve de faire de sa passion son métier LOGEMENT : #18 James street à Fortitude Valley, en colocation avec Kieran. Fini la grande maison avec Mama et Ale, enfin l'indépendance POSTS : 2000 POINTS : 0
TW IN RP : Langage cru, violence, dépression TW IRL : Violence sexuelleGENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : Artiste qui ne vit que pour sa passion > Lauréat d'un prestigieux concours d'art dans la catégorie artiste émergent, un prix qui remet ses choix de carrière et de vie en question > une gestion de la colère et des émotions approximative > Immature, c'est un gamin qui a encore beaucoup à apprendre (et surtout à fermer sa gueule) > il a renoué avec Sergio qu'il appelle désormais Papa > très loyal et protecteur pour les gens qu'il aime et qu'il estimeCODE COULEUR : #0066ff RPs EN COURS : (maj le 06/09/2024)
Les gugus > Scattered 'cross my family line. I'm so good at telling lies. That came from my mother's side. Told a million to survive. Scattered 'cross my family line. God, I have my father's eyes. But my sister's when I cry, I can run, but I can't hide from my family line.
Même si mon estime pour Angus était en chute libre après avoir senti son animosité envers Em je dois avouer que je lui suis reconnaissant d’avoir éloigné Lexie. J’ai besoin de me retrouver seul avec Em pour être rassuré. J’ai l’impression de passer pour le sale gosse alors que je n’y suis pour rien et j’aimerais avoir son avis, peut-être même son soutien. Et c’est ce qu’elle m’offre, elle me rassure en me disant que j’avais raison sur ce coup là. Je la vois faire les gros yeux en regardant dans la direction de Lexie, je ne suis pas le seul à juger son attitude plus que ridicule et déplacée. « Elle a pas intérêt à recommencer quand même. » J’ai laissé passer ça parce que c’est ma première exposition et même si on est pas sur une galerie d’art de renommée d’art internationale c’est tout de même une opportunité de me faire connaître sur laquelle je ne peux pas faire une croix. Mais je n’accepterai pas de me faire insulter davantage, je ne suis pas un souffre douleur. “Non, je laisserai pas passer un autre truc dans le genre. Je suis pas venu ici pour me faire humilier.” Les deux minutes sont terminées et Sam se manifeste pour récupérer sa cavalière. Je glisse à l’oreille d’Em que j’aurais préféré passer moment seul à seul avec elle. « Ce n’est que partie remise. » Je vois un sourire se dessiner sur son visage et je sens bien que l’envie est partagée. La dernière fois qu’on s’est vus doit remonter à deux semaines et le temps sans elle est terriblement long. “J’y compte bien.” Et je la vois sourire une dernière fois avant de suivre Sam qui est plus qu’impatient de faire visiter la galerie.
La visite se passe bien et Sam prend les choses très au sérieux et je n’ai pas pu m’empêcher de rire quand il a dévisagé un tableau avant de conclure que celui-là était juste moche et qu’il ne fallait pas perdre de temps à le regarder. La visite touche à sa fin et je suis presque déçu qu’elle s’arrête si vite mais ce n’est rien en comparaison avec l’ascenseur émotionnel par lequel je passe lorsqu’une voix s’élève dans mon dos. Je me tourne et je reconnais Carl à la seconde où il prononce mon nom, fait chier. Il y a des personnes que je ne voulais pas voir ce soir, Sergio par exemple mais Carl est certainement la personne que je voulais le moins voir ce soir. Je lâche un juron par réflexe, sa venue me surprend et je vois bien qu’Em est surprise aussi. Il commence à me parler, à parler de mon compte instagram et son enthousiasme m’irrite au plus au point. Je ne comprends pas comment il a pu voir cette publication ou à quel moment il s’est dit que se pointer alors que je l’ai bloqué de partout serait une bonne idée. Il commence à me parler de mes œuvres mais il s’arrête lorsque son regard croise celui d’Em. Je serre discrètement le poing mais le simple fait qu’il pose son regard de pervers sur elle ça me rend dingue. « Bonsoir. » J’avertis l’intrus qu’il ferait mieux de baisser les yeux s’il ne veut pas que j’entre dans une colère noire. « Oh euh, c’est ta petite copine ? » Qu’est-ce que ça peut bien lui faire ? Qu’on soit ensemble ou non ça ne lui donne pas le droit de la regarder avec les arrières pensées déguelasses qu’il doit avoir. “C’est ma copine oui.” Je me vois mal lui dire on est amis mais on couche ensemble, ça ne le regarde absolument pas. Je ne sais pas trop comment elle va réagir, on a jamais parlé d’être ensemble ou quelque chose comme ça mais là je n’ai pas le temps de réfléchir à tout ça. Je veux juste qu’il la laisse tranquille et si nous inventer une relation amoureuse peut l’éloigner alors je me fiche pas mal de mentir. « Elle est drôlement belle en tout cas. » Si on n’était pas au milieu du vernissage je pense que je l’aurais attrapé par le col de son tshirt pour le plaquer contre le mur et lui expliquer front contre front tout le mal que je pense de lui. Mais Lexie est déjà sur les nerfs à cause de ma discussion avec Angus alors je ne peux pas aggraver mon cas. Je me contente d’en venir au fait et je lui demande pourquoi est-ce qu’il est là, il n’est absolument pas le bienvenu à cette soirée. « C’est un événement important pour toi alors.. j’avais envie d’être là moi aussi. » Je le fusille du regard, oui effectivement c’est un événement majeur pour moi. Le genre de soirée dont j’ai rêvé toute ma vie et que je n’avais pas envie de voir gâché par un taré dans son genre. « J’espérais que ça te ferait plaisir. » Alors lui c’est clairement pas le pingouin qui glisse le plus loin. “J’ai l’air d’être heureux de te voir là ?” Je lui lance en me pointant du doigt. S’il n’est pas foutu de voir que je suis complètement tendu et en colère là c’est qu’il est vraiment à côté de la plaque. « Les photos ne sont pas autorisées. » Je monte beaucoup trop vite en pression et Em le sent, elle change de sujet. « Ah ? D’accord, merci. » Je jette un regard vers Em qui a l’air de vouloir calmer le jeu. « Et je doute que la propriétaire des lieux apprécierait le moindre accroc, alors peut-être que ce serait mieux que tu fasses un tour pour voir l’exposition. Vous aurez tout le temps d’en discuter une autre fois. » Non Lexie n’est pas du genre à accepter des tensions, elle me l’a bien comprendre tout à l’heure. J’ai un léger rire jaune quand elle mentionne le fait que l’on pourra discuter plus tard, alors ça jamais. « Une autre fois.. » Et merde. Comment est-ce que ce que je viens de lui dire ne l’a pas découragé ? Je jette l’éponge, je ne comprends pas comment ce mec raisonne. “Carl” Je prends un ton plus ferme et menaçant, il doit s’arrêter là. S’il se comporte comme ça avec moi alors qu’on était seulement potes à l'époque, je n'ose même pas imaginer l’enfer qu’il fait vivre à ses copines ou aux filles qui lui plaisent. « Je veux pas faire d’histoires, je.. j’aimerais juste parler à mon ami. » Ami, le mot me fait sérieusement grincer des dents. “Pour me dire quoi Carl sérieux ?” C’est une vraie question, qu’est-ce qu’il voudrait bien vouloir me dire ? “J’ai vu une blonde magnifique au parc l’autre jour, je l’ai suivie toute la semaine ?” Non, je ne veux pas être associé à quelqu’un comme ça. « J’ai plein de trucs à te dire Cesar, comme tu réponds plus à mes messages je sais pas trop quand on pourrait parler si c’est pas ce soir.” Si je ne réponds pas c’est parce qu’il me harcelait pendant plusieurs semaines, j’ai fini par le bloquer d’un peu partout. Il est même allé jusqu’à m’envoyer des mails ou essayer de m’envoyer des messages sur un jeu en ligne où jouait ensemble à l’époque. « Si t’es occupé je te laisse finir de discuter mais on peut passer du temps ensemble après, hein, t’en dis quoi ? Tu pourras me montrer tes créations et moi je te dirai à quel point je les trouve jolies. » J’apprécie toujours d’avoir du soutien, si la demande de visiter la galerie avec moi avait été fait par n’importe qui d’autre, j’aurais dit oui. J’aime beaucoup parler d’art, de mes créations, de ma démarche et me sentir soutenu mais je n’ai aucune envie que cela vienne de lui. « Je bouge pas d’ici de toute façon. » Je soupire, je ne vais pas mâcher mes mots pour qu’il dégage enfin. “Si quieres puedo decírtelo en espanol, no soy en ningun puto de modo tu amigo”* Je vois à la tête qu’il fait qu’il n’a rien compris et il se demande ce que je suis en train de faire. “Non mais me regarde pas comme ça, t’as pas l’air d’imprimer quand je te parle en anglais alors j’essaie une autre langue.” Il a l’air surpris mais je n’en ai pas fini avec lui. “Si je t’ai bloqué de partout c’est pas pour voir un obsédé dans ton genre se pointer comme une fleur ici et draguer ma copine en plus.” J’insiste bien sur le mot “obsédé” parce que je veux qu’Em puisse comprendre pourquoi je suis si hostile en sa présence. “Alors t’as intérêt de dégager, et vite.”
*Si tu veux je peux te le dire en espagnol, je ne suis en aucun cas ton putain d'ami.
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Emery Dawson
les faux-semblants
ÂGE : 26 ans (08/01) SURNOM : em' en règle générale, mery christmas durant les fêtes STATUT : en couple avec cesar depuis juin 2023, pas de grosse catastrophe à recenser pour le moment. MÉTIER : vendeuse au sexshop l'aphrodite, en voie de racheter le sexshop concurrent. mannequin en dèche de contrats pour payer son loyer. LOGEMENT : squatter la coloc de cesar avec ses trois cochons d'inde a été un chaos inouï. elle a donc trouvé refuge... chez belle-maman. POSTS : 1047 POINTS : 80
TW IN RP : troubles alimentaires, drogues, sexualisation GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : obsédée par son apparence, déformation professionnelle ≈ vit une vie de rêve selon son instagram ≈ bricoleuse talentueuse ≈ oiseau matinal ≈ court, boxe, use les bancs de la salle de sport ≈ bénévole auprès de patients atteints d'alzheimer ≈ végétarienne ≈ son passif dans le mannequinat l'a amenée à coucher, poser pour des magazines érotiques et consommer de la drogue ≈ chantonne en permanence ≈ aspire à se marier à un bon parti pour arrêter de se soucier de la vie ≈ possède trois cochons d'inde : hobbs, eugene et ultra.RPs EN COURS :
Nothing is all that you got if you give up expression biting our tongue I don't think we'll ever learn our lesson. Guess we'll never learn. If your terminology got me feeling that I'm crazy, part of me feels like that we've been overthinking lately. Now we'll never know, we can let it go
Pile quand Emery pensait que la soirée pourrait reprendre son rythme et enfin devenir un événement mémorable, il fallut qu’une nouvelle tâche noire se présente sur le tableau. Tout se déroulait pourtant à merveille ; la visite par Sam était amusante, ils avaient le loisir d’admirer l’exposition avec un œil neuf, Em put découvrir le travail fourni par Cesar, Angus, et même Samuel. C’était détendu, léger. Puis, l’inconnu se présenta à eux, faisant péter les plombs au mexicain. Même un peu plus tôt quand les nerfs s’étaient échauffés avec Angus, il n’avait pas réagi de la sorte. Non, c’était juste quelque chose de différent, qui était en train de le crisper, de lentement le faire tomber dans une colère qu’elle ne lui avait absolument jamais vu. Et le fait que Carl pose les yeux sur elle n’était visiblement pas pour aider. « Oh euh, c’est ta petite copine ? » Elle était presque certaine que ce n’était pas la source de son agacement. « C’est ma copine oui. » Quoi ? Même si elle était décidée à ne pas se mêler à leurs affaires, le regard surpris de la blonde se planta sur son ami, difficilement dissimulé. C’était quoi, ça ? Un malentendu ? De la possessivité aigue ? Si elle était honnête, Em aimait bien un peu de jalousie, cette sensation qu’elle avait quand elle savait que Cesar la voulait pour lui. C’était l’agressivité, qui lui déplaisait, la mettait doucement mal à l’aise. Elle n’avait aucune idée de ce qui était en train de se passer, et entendre ce « Elle est drôlement belle en tout cas. » assez peu discrètement soufflé de la part de Carl acheva de la faire tomber dans le malaise. Ce n’était vraiment, vraiment pas une bonne idée. Il ne pouvait pas voir que l’artiste ne voulait pas de lui ici ? Qu’il semblait être prêt à le clouer au mur, mais pas avec la même délicatesse que ses œuvres ? Si la Dawson n’avait rien contre être le centre de l’attention généralement, à cet instant, elle aurait préféré de loin disparaître, regardant autour d’elle à la recherche d’une issue. Les nerfs s’échauffaient ici, et elle n’avait aucune idée de pourquoi. Tout ce dont elle était certaine, c’était que la situation risquait de déraper. « C’est un événement important pour toi alors.. j’avais envie d’être là moi aussi. J’espérais que ça te ferait plaisir. » « J’ai l’air d’être heureux de te voir là ? » Em plongea les lèvres dans sa coupe de champagne pour retenir sa grimace. La bonne intention du visiteur était loin d’être appréciée. Peu importe ce que Carl avait pu faire, il semblait absolument inconscient du fait qu’il ferait mieux de se tenir loin du mexicain.
Dans une ultime tentative de les séparer de manière politiquement correcte, elle invita implicitement Carl à aller faire le tour et partir, rappelant à Cesar qu’il risquait gros s’il laissait son humeur prendre le dessus. C’était destiné à se débarrasser de lui pour l’instant, ils pourraient bien régler leurs comptes dans un autre contexte une prochaine fois. Ce serait la meilleure idée qui soit, ne pas faire de vagues ce soir. Mais cette proposition ne fut pas accueillie comme elle l’espérait. Cesar eut un rire sarcastique qui lui valut les gros yeux de la part de la blonde, et Carl semblait savoir pertinemment que ce n’était pas une option. « Une autre fois.. » « Carl » Elle n’aimait pas ce ton du tout. « Je veux pas faire d’histoires, je.. j’aimerais juste parler à mon ami. » Elle ne voyait aucune amitié qui ne tienne ici et retint un soupir de lassitude. Il ne pouvait pas juste saisir les indices et faire demi tour avant que cela ne se termine mal ? « Pour me dire quoi Carl sérieux ? » « Je pense vraiment que le lieu est mal choisi… » tenta-t-elle, sans être entendue. « J’ai plein de trucs à te dire Cesar, comme tu réponds plus à mes messages je sais pas trop quand on pourrait parler si c’est pas ce soir. Si t’es occupé je te laisse finir de discuter mais on peut passer du temps ensemble après, hein, t’en dis quoi ? Tu pourras me montrer tes créations et moi je te dirai à quel point je les trouve jolies. » C’était en train de devenir juste bizarre, cette insistance. Les questions brûlaient la langue de la blonde. Elle savait que le mexicain avait un fort caractère, pouvait se montrer assez rancunier par moments. Mais ce n’était jamais sans raison. Du moins, c’était la vision qu’elle en avait. La vraie question était de savoir s’ils se connaissaient assez pour que ce jugement soit juste. « Je bouge pas d’ici de toute façon. » Non. Non non non. Son bras vint s’accrocher à celui de Cesar, prête à le tirer pour lui éviter de faire le pas de trop. « Si quieres puedo decírtelo en espanol, no soy en ningun puto de modo tu amigo » Elle n’avait aucune idée de ce qu’il venait de dire, mais vu l’intonation, ce n'était certainement rien de bon. Il fulminait, semblait de plus en plus indifférent aux conséquences que cela pourrait avoir sur sa carrière s’il se faisait encore remarquer par Lexie. « Non mais me regarde pas comme ça, t’as pas l’air d’imprimer quand je te parle en anglais alors j’essaie une autre langue. Si je t’ai bloqué de partout c’est pas pour voir un obsédé dans ton genre se pointer comme une fleur ici et draguer ma copine en plus. » La condescendance piquait fort. Au moins autant que la nature de ses paroles. Elle ne connaissait pas l’histoire mais entre l’accusation et la possessivité, c’était vraiment de trop. A ce stade, la blonde avait le regard fuyant, n’ayant aucune envie d’affronter la situation. Qu’est-ce qu’il voulait dire par obsédé ? C’était ça, la raison de sa soudaine possessivité ? « Cesar, s’il te plaît. C’est rien. Vous pouvez gérer ça dehors. » Un couple de visiteurs qui étaient passés à côté au même moment les observait, soudainement plus intéressés par les histoires que par l’art. « Alors t’as intérêt de dégager, et vite. » Ok, c’était de trop. Elle savait déjà comment cela allait se dérouler ; Carl allait trouver une raison d’ignorer les menaces pour rester, Cesar allait exploser. Em ne lui faisait pas assez confiance pour faire preuve de rationalité, ici. « Où est Sam ? » Le garçon n’était heureusement plus là pour assister à cette querelle, et elle le savait pertinemment, s’en servant comme distraction pour lâcher le bras du brun. Ce n’était pas une fuite irréfléchie en réalité, parce qu’elle savait exactement où le retrouver. Il suffisait de chercher la tête qui dépassait dans la galerie. Assez pressement, la Dawson se dirigea donc vers Angus, ne voyant que lui pour lui venir en aide. « Pardon Angus. Mais t’es ce qui se rapproche le plus d’un videur dans cette galerie, et on a un problème là-bas. » Elle tourna la tête vers le duo, comme pour s’assurer que la situation n’avait pas encore dérapée. Elle hésita, pesa le pour et le contre avant de décréter que quoiqu’il advienne, ce ne serait pas la faute de Cesar. Même si lui et elle auraient quelques petites choses à régler ensuite. « Ce type avec Cesar n’est pas le bienvenu et refuse de partir. J’ai peur que ça tourne mal. » Comprendre, que ça en vienne aux mains. « En plus il a interrompu ma visite. » bougonna Samuel, bras croisés. « Désolée, Sam. C’était une chouette visite, en plus. » Elle était sincère, mais cela ne suffit pas à dérider le garçon. Dire qu’elle avait peur de s’ennuyer ce soir…
How many times do I have to learn my lesson, before I learn my lesson ? No, somebody help me, please tell me that I'm dreaming. I keep repeating my actions expecting different reactions but the same thing keeps on happening • sheepirl.
I lost a friend like keys in a sofa. Like a wallet in the back seat, like ice in the summer heat. I lost a friend like sleep on a red-eye, like money on a bad bet, like time worryin' about. Every bad thing that hasn't happened yet.
VERNISSAGE CREW ☆ CARL FLANAGAN
Regarder ailleurs Carl le pourrait, il le devrait même puisque c'est un conseil que son « ami » lui donne sur fond évident de menaces mais les œuvres exposées tout autour ne l'intéressent pas autant que le petit duo fasse à lui. S'il a fait le déplacement c'est avant tout pour recoller les morceaux avec Cesar, il ne connait personne ici à part lui et il n'était à vrai dire pas censé offrir son attention à quelqu'un d'autre tant son petit projet lui tient à cœur. Tout ce que Carl avait à faire c'est garder ses yeux dans sa poche le temps d'une soirée mais c'est apparemment trop en attendre de lui, puisqu'il se montre une fois de plus incapable d'ignorer la première fille un peu trop jolie entrant dans son champ de vision. Il n'a d'ailleurs pas posé les yeux sur la bonne personne d'après ce qu'il comprend et il en déduit que cette demoiselle doit être proche de Cesar pour que celui-ci lui interdise presque de la regarder, ce qui ne tarde pas à lui être confirmé. « C’est ma copine oui. » Tout s'explique alors, la réaction du jeune artiste le surprend un peu moins en sachant ça même s'il a aussi l'impression que la confiance ne règne pas vraiment ce soir. Il devrait être heureux pour son ami mais il n'y parvient pas totalement, sans doute parce que Cesar s'ajoute à la liste de tous ceux qui finissent en couple avant lui et qu'à force, Carl désespère de quitter le club des losers auquel il parait être éternellement abonné de son côté. Mais il sourit quand même, un sourire de façade dissimulant une tristesse que le garçon commence aussi à bien connaitre. « Wow. T’en as de la chance.. » Où est-ce qu’on signe pour avoir une petite copine pareille ? Non, rectification : où est-ce qu’on signe pour avoir une petite copine tout court ? Ce n’est pas à Carl que ça arriverait ce genre de choses, non, lui ne peut compter que sur les histoires qu’il se raconte et la seule véritable dose d’amour dans sa vie n’est même pas réelle. Alors oui le bonhomme envie sacrément son ami là tout de suite, il donnerait tout pour être à sa place parce qu’il serait le plus heureux du monde s’il avait une petite-amie prête à le soutenir comme la jolie blonde le fait avec lui. Le voilà ensuite contraint d’expliquer la raison de sa présence à ce vernissage, comme si le fait de soutenir un ami n'avait plus rien de naturel dès que l'intention vient de lui. Il s'était dit que sa démarche ferait peut-être plaisir à Cesar mais c'est tout le temps pareil, Carl se persuade de choses qui l'arrangent bien car la réalité est beaucoup moins rose que son imaginaire. « J’ai l’air d’être heureux de te voir là ? » Non, effectivement, Cesar n'a vraiment pas l'air de s'en réjouir et il n'est même pas exagéré de dire qu'il parait plus irrité qu'autre chose par sa venue. Carl n'est pas à sa place ce soir, s'il avait parlé de son petit projet autour de lui on lui aurait sûrement dit de lâcher l'affaire et de ne surtout pas s'imposer mais il n'a écouté que son besoin de renouer avec un ami du passé. Et il se sent maintenant bien bête face à lui, ne sachant pas tellement quoi lui répondre et s'accrochant pourtant toujours à l'espoir que cette énième tentative ne soit pas vaine. « Je.. pas vraiment. » Ou pas du tout. L'évidence est sous ses yeux, tout indique que Cesar le sortirait d'ici par la peau des fesses s'il le pouvait alors pourquoi est-ce qu'il ne rentre pas sagement chez lui ? Sans doute parce qu'il n'est pas habitué à abandonner le premier, son rôle a toujours été de retenir ceux qui désiraient s’en aller et ce soir encore Carl est bien parti pour s'entêter jusqu'à ce que la porte lui soit brutalement montrée. C'est peut-être bien ce qui l'attend s'il s'obstine à ne pas vouloir comprendre, et s'il ne revient pas très vite dans cette réalité où il n'est une fois encore le bienvenu nulle part.
« Carl » Il relève un regard inquiet vers Cesar alors qu'il sent que ce dernier ne prononce pas son nom par hasard, il prend même peur au moindre mot qu'il peut désormais prononcer parce qu'il n'est pas certain que son cœur pourrait supporter beaucoup plus de vérités après avoir entendu qu'il n’était déjà pas ravi de le voir. Est-ce donc trop en demander d'espérer une discussion ? Rien ne dit qu'il trouverait facilement ses mots face à Cesar s'il avait la chance de pouvoir s'isoler avec lui mais il aimerait tant que l'occasion lui soit donnée d'exprimer combien son amitié lui manque, et combien cette distance instaurée entre eux lui fait de la peine. « Pour me dire quoi Carl sérieux ? » Eh bien précisément tout ça, mais à cet instant le garçon n'arrive pas à formuler correctement les idées qui lui viennent et aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres. « Je pense vraiment que le lieu est mal choisi… » Elle ne doit pas avoir tort, ce n'est pas ici qu'il risque de se faire entendre mais retenter le coup ailleurs et un autre jour le décourage un peu d'avance. Les moments comme celui-ci se présentant rarement, Carl a patienté des mois avant de trouver la bonne occasion d'approcher Cesar alors il n'est pas certain d'avoir envie de tout recommencer. Il comptait sur cette soirée pour tout débloquer entre eux, il avait fait le plein d'optimisme avant de venir et qu'en reste-t-il à présent ? Si peu de choses. Ce serait le bon moment pour filer avant que son insistance ne vienne à bout de la patience du jeune Gutiérrez, une personne sensée aurait déjà compris le message et serait venue à la conclusion que tout ça ne sert à rien. Mais si Carl peut se convaincre qu'il vit de belles histoires d'amour avec des femmes qui ne le connaissent parfois même pas et ce pendant des semaines ou des mois, il peut bien évidemment croire jusqu'au bout que cette relation pourra renaitre de ses cendres. L'espoir n'est pas encore mort dans sa tête et c'est sans doute parce qu'il le sent incapable de se faire une raison que Cesar emploie de tous nouveaux moyens pour le ramener sur terre. « Si quieres puedo decírtelo en espanol, no soy en ningun puto de modo tu amigo » Le voilà, le fameux moment où Carl regrette de ne pas avoir fait option espagnol à l’école. Hector avait insisté sur l’allemand et sans surprise, le garçon n’en a gardé aucune notion. Mais souhaite-t-il vraiment comprendre ce que Cesar lui dit sur ce ton loin d'être amical ? Pas sûr. Il pose sur l'artiste un regard hébété, appréhendant fortement la suite et priant intérieurement pour que ses prochaines paroles ne l'achèvent pas. « Non mais me regarde pas comme ça, t’as pas l’air d’imprimer quand je te parle en anglais alors j’essaie une autre langue. Si je t’ai bloqué de partout c’est pas pour voir un obsédé dans ton genre se pointer comme une fleur ici et draguer ma copine en plus. » Un obsédé. Il aurait dû s'attendre à récolter ce genre d'étiquette, celle-ci a même le mérite d'être originale car habituellement on le gratifie surtout du célèbre détraqué. Mais le sens est à peu près le même, le poids de ce mot l'atteint en tout cas de la même façon. « Je.. je drague pas ta copine, je te jure. » Comme s’il savait draguer Carl, il n'a même jamais essayé et ce n'est pas comme s'il représentait une menace pour leur couple, non plus. À moins bien sûr que ses vilaines tendances s'en mêlent et c'est certainement ce que Cesar insinue quand il lui reproche d'accorder un peu trop d'attention à sa belle. « Désolé si tu l’as perçu comme ça. » il souffle dans une grimace en ne sachant officiellement plus où poser ses yeux. Sur elle ça ne va pas, sur lui ça ne va pas, il voudrait presque disparaitre et échapper aux regards extérieurs tournés vers eux. « Cesar, s’il te plaît. C’est rien. Vous pouvez gérer ça dehors. » Ils pourraient oui, mais ils n'en feront probablement rien. Cesar n'acceptera jamais de l'y suivre et Carl ne veut toujours pas bouger, plus les minutes s'écoulent et moins cette histoire semble partie pour bien se terminer. « Alors t’as intérêt de dégager, et vite. » Une menace de plus que le garçon ne veut pas entendre, partir maintenant anéantirait son petit plan et il ne peut décemment pas s'en aller sans avoir tout tenté. Car non, il faut croire qu'il n'est pas encore revenu assez à la charge. « Mais tu.. t’es sûr qu’on peut vraiment pas arranger les choses ? Je veux bien faire tout ce qu’il faut pour ça, t’as qu’à me dire quoi. » Tout oui, il ne se fixe aucune limite tant que cette amitié a une chance d'être sauvée. Il n'a pas peur de tomber bas pour ça, il ne craint pas non plus de dire adieu au peu de dignité qui lui reste pour y parvenir même s'il espère, quand même, qu'il ne devra pas aller jusque là. « Je peux t’acheter tout le matériel de peinture que tu veux ou alors.. oh ! » Ni une ni deux, une mauvaise idée en chasse aussitôt une autre. « Te commander tout plein de dessins pour te faire un max d’argent sur Patreon, hein, t’en dis quoi ? » Un argent qu’il serait même prêt à lui filer directement car au point où il en est, Carl envisage sérieusement d’acheter l’amitié du jeune artiste. Derrière ces offres son intention est pourtant toujours la même : l’aider à se lancer dans ce pour quoi il est si doué, même si Cesar ne veut définitivement pas de son soutien. « Dis-moi ce que je dois faire. » Partir, Carl, il serait plus que temps. Son regard le supplie de lui donner une dernière chance de sauver cette relation et il est d’un pathétique, Carl, quand il court après l’attention des gens, en particulier de ceux qui ne veulent plus rien avoir à faire avec lui. Ni aujourd'hui, ni jamais. Son acharnement le rend même aveugle sur le reste, comme sur le fait que la jolie blonde soit allée chercher du renfort pour le déloger de là.
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And isn't it just so pretty to thing. All along there was some invisible string tying you to me ? > 
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