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 the trial (Jackson&Simon)

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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptySam 16 Avr 2022 - 15:18

Debout sur son skateboard, la capuche de son sweat vissée sur la tête, Simon arpentait les rues de Brisbane à vive allure. Pourtant, en dépit de son moyen de locomotion peu ordinaire, l’Australien restait vigilant : il savait mieux que quiconque, en raison de son job, que la circulation pouvait vite devenir un fléau dans les grandes villes. Les conducteurs avançaient machinalement, souvent déconcentrés par tout un tas de facteurs plus ou moins légitimes : leur téléphone portable qui vibrait, leur passager qui leur faisait la conversation, la promotion du dernier produit à la mode sur une affiche en ville, un autre automobiliste qui vous coupait la route… Le policier donna une impulsion sur le bitume, et reprit un peu de vitesse. Ses yeux allaient de droite à gauche, vérifiant les alentours, et ses jambes s’activaient pour faire ralentir son skate lorsque les carrefours devenaient dangereux — puis finalement, il s’engouffra dans une rue perpendiculaire à l’avenue et s’arrêta devant la petite épicerie qui faisait l’angle de la rue de Doggett Street. Machinalement, il s’assura que personne ne le regardait d’un drôle d’air dans les parages — déformation professionnelle oblige. Depuis son accident de travail, Simon n’avait jamais été fichu de dépasser complètement et définitivement cet indésirable sentiment de méfiance qui l’habitait ; c’était plus fort que lui. Il avait l’impression d’être surveillé — et, à vrai dire, ce sentiment n’avait fait qu’être renforcé depuis qu’il travaillait pour le projet Epsilon. Heureusement, les autres membres veillaient à le rassurer sur ce point : s’il y avait bien quelqu’un qui serait au courant avant les autres qu’ils étaient surveillés, c’était bien lui. Avec ses talents de fouineur du web et sa quasi surveillance virtuelle constante, Simon saurait probablement avant eux si quelqu’un s’apprêtait à leur chercher des noises. Et, objectivement, ils n’avaient pas tort.


Il entra dans la supérette, et se dirigea mécaniquement vers le fond du magasin. Il ouvrit les portes battantes du frigo, s’empara d’un pack de bières fraîches, et s’avança jusqu’au comptoir pour régler son dû. L’épicier, depuis le début de la semaine, le regardait entrer les mains vides puis ressortir avec un pack de bières chaque soir. Il ne disait rien, mais n’en pensait vraisemblablement pas moins ; le regard qu’il dardait sur Simon en disant long, mais ce dernier s’en fichait royalement. Il n’avait que trop l’habitude qu’on l’observe à la dérobée, ou qu’on pose un regard méfiant sur lui ; son corps tatoué et son air impénétrable devaient jouer un rôle non négligeable dans ce jugement dénué de fond. Silencieux comme à son habitude, le policier récupéra son dû et se dirigea d’un pas décidé vers un immeuble dont la façade lui était devenue familière. Depuis une semaine, les membres du projet Epsilon se retrouvaient quotidiennement — tantôt chez Jackson, tantôt chez Bond — pour une raison bien précise : le procès d’Hoover. Ils jouaient gros, tous. Les enjeux étaient importants, et justice devait être faite. C’était en tout cas ce que Simon espérait, même s’il avait appris à ses dépens que les criminels pouvaient parfois restés impunis. Comme pour lui rappeler la véracité de ses pensées, une vive douleur le traversa pendant une fraction de seconde. Il se courba légèrement, la respiration momentanément coupée, et entendit finalement son coeur tambouriner dans le fond de sa poitrine. Il s’engouffra dans l’ascenseur, s’empressa de poser son skate et ses bières au sol, et se positionna face au miroir avant de relever son pull. Il n’y avait rien, bien évidemment. Hormis les cicatrices des balles qu’il avait prises, et qu’on avait dû aller chercher au fond de ses chairs. Il ne saignait plus, ses cicatrices n’étaient plus douloureuses, il n’était pas dans un danger de mort immédiat, et pourtant… Pourtant, la vie se rappelait à lui et ses angoisses profondes ressortaient et lui susurraient que son agresseur courait toujours. Simon secoua la tête, récupéra ses affaires, et sortit quelques instants plus tard, quand l’ascenseur le déposa à l’étage de Jackson. Ses pas le menèrent tout droit jusqu’au seuil de son appartement, et il appuya sur la sonnette. Un court instant plus tard, le propriétaire lui ouvrait la porte — et Simon, sans demander son reste, s’engouffra dans ce lieu où il se savait en sécurité. « J’ai ramené des munitions. » Dit-il en soulevant le pack de bières, qu’il tendit à Jackson. Le terme était volontairement choisi — tous deux savaient mieux que quiconque qu’ils allaient en avoir besoin, au sens propre comme au sens figuré. « Je suis le premier arrivé ? » Demanda le policier, qui jeta machinalement un coup d’oeil en contrebas, dans la rue. Il n’en serait pas surpris ; ça avait été souvent le cas.


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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptySam 16 Avr 2022 - 22:03






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L'expérience montre que l'élasticité du temps varie avec la perception que l'on a des situations. S'il avait fallu qualifier le début de ce mois d'avril, Jackson aurait sans hésité choisi le terme '' interminable ''. Allongé sur son lit, le regard résolument tourné vers le plafond tandis que lui parviennent depuis le salon les ritournelles débiles de publicités abrutissantes, Mills attend. Il ne fait plus que ça : attendre. Seconde après seconde, minute après minutes, heure après heure et jour après jour, il attend que le couperet tombe.

Suivant les conseils de Sparrow, Jax a travaillé sur lui et s'est ouvert des portes de sortie afin de ne pas être esclave de la lenteur du procès qu'il suit avec attention chaque soir de la semaine en compagnie de ses collègues du PSI. L'association, par exemple, l'aide à mettre sa rancœur de côté lorsqu'il se noie dans la paperasse nécessaire à son bon fonctionnement tandis que les petits contrats de garde du corps qu'il honore ponctuellement depuis son retour de vacances lui permettent de garder la tête froide. Il s'entraîne toujours autant, évacue sa frustration à la boxe et s'oblige à rester allongé dans le noir même quand l'insomnie lui interdit de trouver le sommeil. Son régime alimentaire est calibré pour qu'il ne manque de rien, son apport hydrique se veut suffisant pour permettre à son corps de récupérer au mieux mais rien, cependant, ne semble pourvoir empêcher la partie la plus primitive de son cerveau, celle que l'inconscient contrôle à ses dépends, de penser à Hoover. Chaque matin, lorsqu'il se brosse les dents, Mills fait face à la cicatrice que la balle a laissé sur le côté de son crâne. Dans chaque trou de mémoire auquel il est confronté grossit le fantôme de l'injustice ...

On frappe à la porte. Jackson se lève, quitte la chambre et traverse le salon pour ouvrir à Simon qu'il accueille d'un check de la main couplé du même genre d'accolade virile qu'il offre à ses partenaires de basket ball après un match entre quartiers. « Tu gères. Fais comme chez toi. » Qu'il répond après avoir récupéré les bières. Dans le salon, tout est prêt pour recevoir ceux qu'il considère comme sa deuxième famille, son gang, sa meute, appelez ça comme vous voulez. Des toasts pour Bond, parce que monsieur refuse de se graisser les doigts avec des chips, des pistaches pour Widow, des fruits secs pour Sparrow et, pour Simon, une montagne d'ailes de poulet que Jax compte bien l'aider à terminer en un éclair, quitte à tenir les comptes pour savoir lequel d'entre eux aura réussi à se gaver le plus avant la fin du journal télévisé sur le point de commencer.

« Je suis le premier arrivé ? » « Bond et Widow sont dans le trafic. Sparrow se cherche une place. » Répond-il en rejoignant Simon prés de la fenêtre. En contre-bas, les rues de Brisbane disparaissent peu à peu dans l'obscurité tandis que s'allument les lumières des lampadaires. Silencieux, Mills observe la ville. Inexorablement, son regard se tourne vers le centre, là où se trouve le palais de justice. Après plusieurs jours de procès, l'agent commence à distinguer un schéma répétitif dans le déroulement de leurs soirées : d'abord le premier du groupe arrive et profite de ce tête à tête pour lui poser des questions sur la façon dont il gère ça, lui, le plus colérique de la bande. Puis vient le tour des autres de faire leur entrée et la dynamique change. Chacun essaye de garder son calme face aux conneries que débitent les journalistes tous plus à côté de la plaque les uns que les autres concernant les enjeux du procès et les dégâts causés par l'accusé. Savoir ce que la société civile ne saura probablement jamais est l'essence même de leur job, la raison pour laquelle ils ne peuvent assister en personne aux auditions, mais cela n'empêche pas les membres de leur cellule de mal le vivre. Chacun a sa façon et pour des raisons qui lui sont propres, certes, mais ensemble quand même dans la frustration engendrée par toute cette affaire. « T'arrives à dormir ? » La voix de Jax vient rompre le silence pensif qui s'était installé entre Néo et lui. Simon est-il lui aussi sujet aux insomnies ? Mills réalise qu'il ne le lui a jamais demandé auparavant.

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Dernière édition par Jackson Mills le Mar 3 Mai 2022 - 21:21, édité 1 fois
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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptyDim 1 Mai 2022 - 22:10

Les journées de Simon se succédaient, et se ressemblaient. C’était bien simple : depuis que le procès avait commencé, l’expert en informatique n’était plus que l’ombre de lui-même. Il dormait encore moins que d’ordinaire, passait des heures derrière son écran, et creusait des pistes toutes plus sordides les unes que les autres. Tous les prétextes étaient bons pour oublier qu’un procès était en cours, et que l’issue en était terriblement incertaine. Son palpitant s’emballa, et Simon s’obligea à inspirer et expirer profondément ; il n’y avait aucune raison pour qu’il panique. Tout allait bien. D’une seconde à l’autre, il serait dans l’appartement de Jackson. Dans l’appartement de son ami et collaborateur, qui ne lui voulait aucun mal. Il serait en sécurité, et pourrait s’autoriser à respirer normalement sans jeter un coup d’oeil par dessus son épaule à chaque bruit qu’il entendait. « Bond se sent toujours obligé d’arriver en retard. » Fit remarquer Simon, sans qu’il n’y ait aucune trace de moquerie ou de méchanceté dans sa voix. Et pour cause : le spécialiste en informatique n’était pas du genre à juger les gens, et encore moins à débiner ses collègues et/ou collaborateurs. Simplement, pour Bond, arriver à l’heure semblait être impossible — mais au fond, tous savaient qu’il le faisait exprès. « Ça fait de lui un être exceptionnel, et de nous, les communs des mortels, des gens terriblement chanceux de le connaître et chanceux qu’il accepte de nous fréquenter. » Plaisanta Simon, avant d’actionner le décapsuleur sur la bouteille de bière qu’il venait de prendre au réfrigérateur. Les vestiges de leur soirée d’hier, ou d’avant-hier, il ne savait plus. Les stocks ne semblaient pas s’épuiser, et pour cause : tous s’astreignaient à rapporter quelque chose à boire, pour mieux supporter le procès. Et surtout, l’attente et l’incertitude que celui-ci pouvait générer : tous, même s’ils n’en disaient rien, étaient stressés. Tous attendaient une issue, et de préférence une issue positive. Tous espéraient que justice soit rendue, mais gardaient en tête que rien n’était jamais simple. Surtout dans leur monde. « Tu veux que je t’en ouvre une ? » Demanda l’Australien en se retournant vers son hôte, qui louchait sur les victuailles qu’il avait pris soin de préparer. « Dis donc, tu nous traites comme des rois… » Commenta Simon, alors que son estomac criait famine. Machinalement, il posa une main sur son abdomen, et sourit en relevant la tête : « Désolé, je n’ai pris qu’un petit-déjeuner ce matin. » Accaparé par son travail, l’informaticien était resté vissé à sa chaise le reste de la journée. Les heures avaient défilé, sans qu’il ne les voit passer — et c’était une véritable aubaine. « La journée a encore été dense. » Ajouta-t-il pour justifier son hypoglycémie imminente. « Tu crois que Bond m’en voudra si je pique un toast avant son arrivée ? » Demanda-t-il, avant d’hausser les épaules et de piocher dans les réserves. Il saurait gérer Bond ; après tout, s’il acceptait sa sempiternelle taquinerie, ce n’était pas pour rien.


Les deux Australiens contemplaient la ville quand, soudainement, Jackson posa une question peu ordinaire à son collaborateur. « Dormir ? » Répéta Simon, un brin désarçonné par la question de Jackson. Les deux hommes s’entendaient bien, et étaient relativement proches. Dans le boulot, ils se faisaient mutuellement confiance. Mais jamais, ô grand jamais, ils n’avaient pris soin d’aborder des aspects plus personnels de leur vie. « Je… Non. » À quoi bon mentir ? Sa dernière vraie nuit, où il n’avait pas été réveillé par ses cauchemars, les bruits ou ses angoisses, il s’en souvenait comme si c’était hier. Elle datait de la veille de son accident de travail, en juin 2021. Une nuit qu’il avait passé dans les draps de son ex petite-amie. « Comment pourrait-il en être autrement ? » La question était purement rhétorique. Il avait tout perdu, ce jour maudit. Sa carrière, son coéquipier, sa petite-amie, son ambition, ses espoirs, ses envies, ses projets, et, c’est vrai, son sommeil. Simon avait beau être désormais caché derrière son écran, prétendument en sécurité, il restait avant tout un homme brisé qui refusait de l’admettre. C’était encore trop récent, trop violent. « Et toi ? » Étrangement, il n’avait aucun doute sur la réponse de son interlocuteur. Cette question n’était pas anodine, et Simon le savait pertinemment. Jackson avait-il besoin d’être rassuré ? De savoir qu’il n’était pas le seul dans cette situation ? « Est-ce qu’il t’arrive de douter, parfois ? »


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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptyMer 4 Mai 2022 - 1:05






Simon & Jackson




« Bond se sent toujours obligé d’arriver en retard. » Jax roule des yeux au ciel en guise de réponse. Son exaspération concernant le plus âgé de leurs collègues n'a pas tant à voir avec l'écart générationnel qu'avec celui de leur caractère aux antipodes. Bond est classieux, maniéré, intellectuel, pompeux et suffisant. Tout ce que n'est pas Mills et tout ce qu'il aurait tendance à mépriser chez d'autres que leur doyen. Pourtant, Jax sait reconnaître la qualité du travail de Bond et c'est parce qu'il le respecte en tant que membre du clan qu'il prend sur lui lorsque ce dernier se la joue un peu trop Diva. « Les vers de terre et les étoiles ...  » Marmonne-t-il, sarcastique. Un mot toutefois retient son attention : Chanceux. Le seront-il vraiment ? Jax veut y croire mais des mois d'enquête aux révélations toutes plus révoltantes les unes que les autres ont fini de le rendre aussi méfiant qu'aigri. D'aucuns diront qu'il a la chance d'être en vie, d'avoir survécu, et que les membres du PSI peuvent remercier le ciel que leur couverture ne soit pas tombée avec l'assassinat de Connor, mais la limite entre être bénis des dieux et maudits par le diable lui semble bien mince. N'en déplaise aux positivistes, le sang d'encre découlant de toute cette merde, c'est belle et bien dans leurs veines qu'il coule ...

« Tu veux que je t’en ouvre une ? » Mills acquiesce et tend le bras pour récupérer la bière que lui propose Simon. De la poubelle de la cuisine s'élève une impressionnante pyramide de cadavres qu'il n'a pas encore pris le temps de descendre aux bennes. Les victuailles, qu'elles soient liquides ou qu'elles jonchent la table basse dans l'attente d'être croquées sont une manière comme une autre d'offrir un peu de confort à ses invités qu'il devine aussi tendus que lui. « Moi j't'en voudrais de pas lui en piquer un. » Répond-il avec ce petit sourire sale gosse que le stress n'a pas encore réussi à faner. Puis vient la question du sommeil à laquelle Néo répond par la négative. « Comment pourrait-il en être autrement ? » Comment, en effet. Jax garde le silence, hochant la tête de gauche à droite lorsque le plus jeune lui renvoie la question. Les voilà bien avancés de se savoir éveillés aux mêmes heures impossibles de la nuit, à plusieurs kilomètres de distances l'un de l'autre, chacun tourmenté par ses fantômes et ses cauchemars respectifs ... Devrait-il l'appeler, de temps en temps, pour savoir à quoi se résume ses nuits blanches ?

« Est-ce qu’il t’arrive de douter, parfois ? » Cette question là le laisse immobile. Mills réfléchit, c'est évident. Ses yeux braqués sur la ville en contre-bas ne cillent plus, son regard est flou : il est en tête à tête avec lui-même le temps de trouver l'honnêteté de répondre à celui qu'il considère comme son ami. « En dehors des crises de paranoïa, tu veux dire ? » Grinçante mais pas méchante, l'acidité de la réplique n'est pas destinée à Simon. Elle vise celui dont la face ne tardera pas à s'afficher sur l'écran de télévision, en arrière plan du présentateur. Modérant sa mauvaise humeur, Jax reformule : « J'ai peur. » Et c'est parce qu'il est un bon agent qu'il est capable de l'admettre. De ça, il ne doute absolument pas. Son visage se tourne en direction de Neo. Mills sait que ses semblables n'ont pas l'habitude de le voir vulnérable, qu'il est la force brute de l'équipe et que cet aveu fait vaciller le mythe. S'il ne s'agissait que de sauver la face, son égo pourrait tout à fait s'en remettre, mais ce qui effraie Jackson dépasse de loin la nécessité discutable de préserver un quelconque charisme : « Peur de ma réaction si ce ... » Il serre les dents. Retenir les insultes et tout ce que Hoover lui inspire de vulgaire est un véritable challenge que Jax relève tant bien que mal. « Il faut qu'il perde. » Résume-t-il, choisissant d'être concis pour ne pas mettre Simon dans une position délicate. Révéler à un collègue en exercice qu'il ne sait pas lui-même s'il sera capable de s'en tenir à la décision de la Justice serait le pire des cadeaux empoissonnés que Mills pourrait faire ainsi que l'assurance de le voir tomber dans son sillage si d'aventure il venait à merder comme il se sent sur le point de le faire chaque fois que son esprit s'égare sur des détails scabreux. Pas plus tard que cet aprés-midi, Jackson se demandait quel serait le point stratégique ou se positionner pour être certain de ne pas manquer la tête s'il avait à tirer sa dernière cartouche ... « De quoi tu doutes, toi ? »

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Dernière édition par Jackson Mills le Lun 30 Mai 2022 - 4:45, édité 1 fois
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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptyDim 29 Mai 2022 - 18:23

« Sans regret. » Dit-il en croquant dans le toast que Jackson avait prévu pour Bond. Il en fit deux bouchées, et s’apprêta à se servir à nouveau : « De toute façon, connaissant Bond, je suis sûr qu’il fait très attention à son poids. Et à son âge, on a tendance à l’embonpoint… » Sifflota Simon, alors qu’un sourire malicieux venait étirer ses lippes. Il partagea un regard complice avec leur hôte de ce soir, qui hocha la tête comme pour confirmer les propos de son jeune acolyte. Si Jackson et Simon se moquaient volontiers de leur collaborateur quand il avait le dos tourné, ils ne se gênaient pas non plus pour le faire quand il était face à eux. Mais cet humour douteux restait cependant bienveillant ; ni l’un, ni l’autre ne souhaitait de mal à l’aîné de l’équipe. Simplement, le chambrer était facile et efficace ; il réagissait au quart de tour. Il ouvrit une bière, qu’il tendit à Jackson — avant, lui-même, d’en prendre une. S’enivrer pour oublier ? Pas franchement leur style ; mais le policier devait bien reconnaître que ça l’aidait à se détendre, en ses circonstances troubles.


« Loin de moi l’idée de vouloir remuer le couteau dans la plaie… » Déclara le policier en haussant les épaules. Il savait que son interlocuteur était soumis à des crises de paranoïa, et que celles-ci pouvaient être particulièrement violentes. Sous la surface, l’homme laissait-il entrevoir une quelconque faiblesse ? « Peur ? » Répéta Simon, un brin interloqué par les propos de Jackson. Il ne s’attendait pas à ce que son collègue ne soit aussi franc, aussi transparent. Il ne s’attendait pas à ce que l’Australien soit aussi… Humain, d’une certaine façon. Simon le voyait évoluer dans des contextes dangereux et glaçants, et jamais il n’avait laissé transparaître la moindre faiblesse. Les capacités de Jackson avaient toujours laissé Simon béat d’admiration. Il aurait aimé avoir son courage, sa force d’esprit, et son abnégation. Il n’en était rien. « Il va perdre. » Déclara l’Australien en inclinant légèrement la tête. Il fallait qu’il perde. Il devait perdre. C’était une nécessité, un besoin irrépressible. Son coeur se serra à la pensée que l’inverse pourrait se produire. Il savait que les répercutions seraient terribles et considérables dans le groupe, si jamais le verdict n’était pas celui qu’ils attendaient tous. S’il ne doutait pas du pragmatisme de Bond et de Widow, Simon se méfiait davantage du comportement et tempérament impulsif de Jackson. Ce n’était pas un mauvais bougre ; cependant, le policier savait que son fidèle ami pouvait avoir des réactions démesurées et dévastatrices, quand il était touché au coeur. Seule Sparrow pourrait être capable de le retenir suffisamment longtemps pour le raisonner… Si Jax acceptait de l’écouter, ce qui n’était pas aussi évident qu’il y paraissait. « De m’en remettre. » Répondit Simon, après quelques secondes de silence. Depuis qu’il était sorti du coma après sa mission ratée, le policier n’avait jamais véritablement repris contact avec la réalité. C’était comme si une partie de lui était restée sur le bitume, là où il avait gravement été blessé. Une partie de lui non négligeable ; celle qui lui faisait croire en l’avenir, celle qui lui donnait envie de faire des projets, celle qui lui suggérait qu’il pouvait agir pour influencer son destin. La vérité, c’était que Simon n’était plus que l’ombre de lui-même, à bien des égards. Clown divertissant à bien des occasions, il cachait pourtant une part sombre et affreusement négative de lui-même. Le yin et le yang ; la dualité le rongeait, et faisait de lui un être instable. « De réussir ma vie. » Confessa-t-il en haussant les épaules. Sa carrière ? Il n’y croyait plus. Sa vie sentimentale ? Un fiasco comme on en faisait rarement. Sa famille ? Il ne préférait même pas y songer. Par chance, il  avait Ruben, son ami fidèle. Heureusement que lui restait, demeurait, dans toute cette tourmente. « A ton avis, qu’est-ce qu’il adviendra de nous lorsque nous aurons terminé la mission ? » Lança Simon, un brin rêveur. Le policier s’autorisait à penser à l’avenir, à voir plus loin que leurs déboires actuels. Et ce n’était pas innocent ; à l’instant précis, il avait la désagréable sensation de stagner, d’être bloqué dans un entre-deux à l’issue incertaine. Alors il préférait se projeter, oublier que leur destin pourrait basculer dans très peu de temps.

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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptyMer 1 Juin 2022 - 20:42






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« De m’en remettre. » Les mots l'interpellent, le sortent de ses idées noires pour venir détourner son regard de Brisbane en contre-bas. Jackson observe le visage de son vis à vis. Il oublie trop souvent le background de Néo tant ce dernier est doué dans son rôle de bout en train de la bande. Dans l'esprit de Mills, le pirate est avant tout une voix dans l'oreillette. Les mots de Simon ont bien souvent guidés ses pas lors des infiltrations et plus d'une fois Johnson l'a sorti d'impasses périlleuses en trouvant, du bout de son clavier, des solutions à ses problématiques de terrain. Aussi reste-t-il interdit lorsque l'autre lui avoue douter de réussir sa vie. « Tu trouves toujours une solution. » Affirme-t-il comme pour le motiver tout en sachant pertinemment que le mot a autant de connotations positives que négatives, dépendamment des contextes. Ce que Jax veut dire, c'est qu'il croit en Simon plus qu'en beaucoup d'autres personnes. Dans la bouche d'un paranoïaque, ça pèse son poids ...

« A ton avis, qu’est-ce qu’il adviendra de nous lorsque nous aurons terminé la mission ? » Mills inspire profondément tout en regardant le plafond. Il se revoit trinquer avec Louisa dans le jacuzzi norvégien, tandis qu'il profitait de ces vacances que les autres membres du PSI l'avaient lourdement encouragé à prendre. Ce soir là, les aurores boréales l'avaient convaincu de l'existence d'un Dieu, quel que soit son nom. Depuis, Jax se surprend à lancer des appels de phare en direction des nuages, au cas ou quelqu'un l'entendrait. « Meilleur des cas : on nous félicite en nous léchant les bottes pour qu'on continue à la fermer. » Crue, ciselée, sans sucre ajouté : la franchise de Jackson Mills dans tout ce qu'elle a d'horripilant aux yeux de leur hiérarchie. « Pire des cas : ... » Toc Toc Toc.

L'agent sursaute, c'est instinctif. Tout de suite, il se reprend et tâche de contrôler sa fréquence cardiaque trop prompte à s'emballer depuis l'ouverture du procès. En quelques pas, il rejoint le hall pour espionner à travers le judas. Son corps, étrangement décalé du centre de la porte, témoigne de ses déformations professionnelles et de ses réflexes toujours en alerte, surtout depuis l'accident. Inconsciemment, Mills ne se place jamais dans le champ de tire d'un mercenaire. De l'autre côté de la porte pourrait un jour se trouver le canon d'une arme à feu prête à tirer ... « Jackson, je ne suis pas venue te tuer. » Sparrow l'affirme à travers le battant d'une voix basse et rassurante. Sa capacité à lire dans les pensées des autres est aussi affligeante qu'inouïe. Ainsi Jax hoche-t-il la tête en direction de Simon afin de lui signifier que la voie est sûre. Il ouvre la porte. Leur psy préférée s'avance dans l'appartement tel une lumière dans la pénombre. Les ondes qu'elle dégage sont tièdes et apaisantes. Assez en tout cas pour les détourner, Neo et lui, des possibles perspectives d'avenir moins réjouissantes pour le PSI. La jeune femme s'avance, vient leur décocher une bise avant de prendre place dans le canapé. « Des fruits secs ! » Elle sourit. Instantanément, l'ambiance change. La magie Sparrow à l'œuvre.

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Dernière édition par Jackson Mills le Sam 2 Juil 2022 - 7:00, édité 1 fois
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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptyDim 26 Juin 2022 - 14:53

« Sur le net. » Précisa l’Australien en haussant les épaules. Pour le reste, il se montrait plus réservé que Jackson ; sans doute parce que, contrairement à son ami et collaborateur, il avait moins confiance en lui. Ça le laissait toujours perplexe, d’ailleurs, de voir à quel point les membres du groupe PSI ne doutaient pas de lui. Jamais. Alors oui, il pianotait plus vite que n’importe qui. Oui, il forçait les systèmes les mieux protégés en un claquement de doigt. Et effectivement, il savait craquer des codes et autres informations cryptées mieux que quiconque. Mais… Contrairement aux autres, il n’était pas sur le terrain. Il était planqué derrière ses écrans d’ordinateur. Il ne prenait pas de risque, au sens physique du terme. Et il trouvait ça peu glorieux, Simon. Il se sentait un peu comme un intrus, parmi ce groupe d’excellences. « Dans la vie, c’est un peu moins évident. » Ajouta-t-il en esquissant un sourire amusé. Au moins, il était franc avec lui-même et ne se cachait pas derrière les apparences. Sa vie privée était chaotique, et sa vie professionnelle hors PSI n’était que trop peu stimulante à son goût. Mais il se garderait bien d’en dire davantage à Jackson ; entre eux, comme entre tous les autres membres du groupe, les confidences étaient rares. La pudeur, sans doute. Et puis peut-être, aussi, la crainte que d’en savoir trop sur l’un ou l’autre ne finisse par se retourner contre eux.


Simon éclata de rire lorsque Jackson lui dépeignit le portrait du meilleur des cas, comme il l’appelait lui-même. Simon avait beau être un beau-parleur, il n’était pas aussi sensible à la flatterie que les apparences pouvaient le laisser imaginer. Mais voir son égo être gonflé par ses supérieurs ? Il n’allait pas non plus cracher dans la soupe. « Ce ne serait pas si mal. » Admit le spécialiste en informatique, avant de passer une main distraite sur sa barbe qui n’avait pas été rasée depuis quelques jours. À ce sujet, il mettait sa main à couper que Bond ne pourrait pas s’empêcher de lui faire une remarque, lui qui était toujours tiré à quatre épingles. « Un léchage de bottes en bonne et due forme, et une jolie prime pour qu’on puisse aller se faire dorer la pilule à quelques milliers de kilomètres d’ici. » Simon s’imaginait déjà, allongé sur un transat en bord de plage, les doigts de pied en éventail. Ça aurait le mérite de le sortir de sa routine et de ses écrans — même si, foncièrement, il n’en ressentait pas le besoin. Il aimait son quotidien, qu’il trouvait rassurant. Il aimait son job, ses nouvelles missions. Alors que Jackson s’apprêtait à évoquer le pire des cas, quelques coups furent frappés à la porte. L’agent, devenu plus méfiant suite à son agression, sursauta. Si Simon le vit, il s’abstint de tout commentaire — il était mal placé pour dire quoique ce soit, d’ailleurs. « Sparrow te connait si bien. » Murmura l’expert en informatique à son collaborateur, un sourire amusé greffé au visage. Il se détourna de la porte d’entrée, et revint s’installer devant la baie vitrée de l’appartement pour observer la ville. Pendant ce temps, Jackson accueillait Sparrow — la membre du groupe avec laquelle Simon était le mois à l’aise. Et pour cause : il avait l’étrange impression qu’elle était capable de lire en lui comme des un livre ouvert. « Salut Sparrow. » Dit-il poliment, alors que la brune prenait place sur le canapé.  Il croisa le regard malicieux de sa collaboratrice, et esquissa un léger sourire. « Bond est en bas. » Précisa Simon, qui venait de voir le politicien descendre de sa voiture. Ils seraient bientôt au complet, puisque Widow était elle aussi en route.


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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptyDim 10 Juil 2022 - 21:25






Simon & Jackson






Les membres du PSI arrivent les uns après les autres, dans le sillage de Sparrow. A peine ont-ils terminé les salutations que Bond frappe lui aussi à la porte, surpris - pour ne pas dire vexé - de ne pas être le premier, lui qui met un point d'honneur à ne jamais être en retard. Puis c'est le tour de Widow de faire son entrée et de les saluer tous, munie d'une bouteille d'alcool fort qu'elle pose au milieu de la table basse comme un joker vers lequel se tourner en cas de besoin. Car chacun a pu constater, depuis le début du procès et de leurs rassemblement télévisuels, que les conneries débitées par les journalistes présentant les nouvelles ont pour effet de les sortir hors de leurs gonds, quelle que soit leur façon de le manifester.

Bond, par exemple, siffle de désapprobation. Widow marmonne dans des langues qu'aucun d'eux ne comprend, sur des intonations qui pourtant ne laissent aucun doute quant à son état d'esprit. Sparrow, quant à elle, belle de jour comme de nuit dans son attitude séductrice, teinte ses sourires d'ironie pour faire face avec classe.

Simon ? Jackson l'observe du coin de l'œil. Maintenant qu'il sait son collègue aussi tourmenté que lui, l'agent s'interroge. Se cache-il, derrière la façade enjoué du hacker, les mêmes flaques de vase et de détresse que celles dissimulées par ses apparences de super soldat dont aucune mission ne semble venir à bout ? Mills sait ce que feindre d'aller bien veut dire mais le déceler chez autrui lui semble compliqué. Il n'a pas le savoir faire de Sparrow et finit par se reconcentrer sur les ailes de poulet qu'il rogne hargneusement, à défaut de pouvoir se faire les dents sur les présentateurs du JT.

« Bullshit ! » S'exclame-t-il soudainement, jetant l'un de ses os contre l'écran de télévision. Une trace de gras persiste sur le visage du présentateur tandis que ce dernier laisse sous-entendre qu'un non-lieu pourrait clôturer le procès plus vite que prévu. Bond souligne l'impulsivité de l'agent et l'inutilité de crier contre un écran de télévision, ce qui agace suffisamment Jackson pour le faire se lever et s'éloigner du groupe. Il trouve refuge dans la cuisine et cache la difficulté qu'il éprouve à gérer sa frustration derrière la porte du frigo qu'il ouvre afin de mieux plonger la tête dedans. La vague de froid lui fait du bien mais les propos des journalistes en toile de fond lui vrillent les tympans. Mills déteste l'excitation autour de ce procès autant que l'engouement malsain palpable que l'on peut percevoir à travers les commentaires des reporters et des personnes interviewées devant les portes du tribunal.


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Message(#)the trial (Jackson&Simon) EmptyVen 15 Juil 2022 - 23:10

« Tu ne trouveras aucune réponse là-dedans. » Commenta Simon, alors qu’il prenait appui contre le plan de travail de Jackson dans la cuisine. Son collègue semblait s’être perdu dans la contemplation des différents rayons de son frigo, qui ne devaient pourtant pas être particulièrement remplis. Cependant, l’attitude de Jackson le trahissait : son silence était lourd de sens, et les doigts qui reposaient sur la porte de son réfrigérateur tressautaient de manière aléatoire. « Je vais y aller. » Déclara l’expert en informatique d’une voix neutre. Il était quelque peu déboussolé en raison du reportage diffusé au journal télévisé du soir, mais ne voulait rien laisser transparaître auprès de son collègue. Pas dans l’immédiat, en tout cas. Jackson avait suffisamment à faire avec ses propres émotions… Sans avoir besoin de gérer celles des autres. « J’ai eu ma dose pour aujourd’hui. » Le ton était badin, mais Simon ne put s’empêcher de ricaner. Leur situation n’avait rien de glorieuse, bien au contraire. Loin d’être des héros, ils étaient plutôt des mercenaires dont les missions devaient rester impérativement secrètes. « Je vais aller saluer les autres. Tu me raccompagnes, ensuite ? » Suggéra l’Australien. Ce n’était pas une réelle question ; c’était une affirmation. Il voulait échanger quelques mots, précieux, avec Jackson. Sans attendre la réponse de son interlocuteur, le brun s’éclipsa et retourna dans la principale pièce de vie. Il fit face à une assemblée médusée, et franchement désabusée. Même Bond, éternel optimiste et joueur de poker aguerri, paraissait perplexe. Pas abattu, pas définitivement à terre — le politicien ne s’avouait jamais vaincu. Mais ce soir, même lui semblait plongé en pleine incertitude. Simon récupéra son skateboard, qu’il glissa sous son bras. Il retrouva Jackson sur le seuil de la porte de l’appartement, et déclara : « Peut-être qu’on devrait… Je ne sais pas, arrêter de se réunir quotidiennement pour suivre l’issue de ce procès. » En voyant le regard circonspect de son collègue, Simon soupira et se justifia plus longuement : « Ça nous torture, tous. » Seule Sparrow avait l’air d’être épargnée… Mais Simon supposait qu’il ne s’agissait que d’une façade. Une apparence, qu’elle présentait à ses collaborateurs parce que son rôle de psychologue le lui imposait. « On rumine cette affaire, sans cesse. On a tous besoin de prendre du recul. » Déclara le policier en baissant les yeux. Il avait honte de sa réaction, honte de faire un pas en arrière pour s’extirper de cette perpétuelle tourmente. Il savait que Jackson avait souffert de la situation, et qu’il en souffrait encore. Qu’il avait été impacté, plus que tous ceux réunis à quelques pas d’eux. Plus que lui. « Du coup… Je ne serai pas là demain. » Ajouta-t-il en passant une main dans ses cheveux désordonnés. S’il était mal à l’aise ? Bien évidemment. La dernière chose qu’il voulait, c’était que Jackson se sente laissé pour compte. « Mais ça ne veut pas dire que je t’abandonne, ou que je lâche le groupe. » Précisa aussitôt le policier, en relevant les yeux vers son collaborateur. Il esquissa un sourire léger, un brin timide. Il posa une main sur l’épaule de Jackson, et serra légèrement sa prise. Parce que les actes étaient plus forts que les mots, selon l’Australien. « Jamais. » Il entendit un éclat de voix provenant du salon (vraisemblablement Bond et Widow qui s’écharpaient sur un sujet quelconque), et murmura : « Vous êtes ma famille, maintenant. » Depuis qu’il était dans le groupe PSI, Simon s’y était complètement dévoué. Il s’était aussitôt senti accepté, intégré. Il fit un pas en direction de Jackson, qu’il prit dans ses bras. « Je t’appelle dans les prochains jours. » Promit le policier en se reculant. Il sortit dans le couloir de Jackson, et après que ce dernier ait refermé la porte, s’autorisa un soupir de soulagement. Bref, mais il s’accordait au moins quelques heures de répit — et il en avait cruellement besoin, en ce moment.


@Jackson Mills
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