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 Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil)

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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptyDim 17 Avr 2022 - 14:06

@Camil Smith - Lexie Walker

28 avril 2022

La brunette hoche la tête en écoutant attentivement l’un des conseillers du maire de Brisbane. Elle prend des notes sur un petit carnet alors qu’il lui fait visiter le City Hall à l’occasion des portes ouvertes. Un peu plus tard dans la journée, un photographe d’ABC viendra capturer des images des différentes pièces qui étaient accessibles au public lors du Governement Open Days. Lexie est ravie de cette mission journalistique. Ou du moins, elle s’en contente, faute de mieux. Ce n’est pas un sujet politique, c’est certain, mais au moins, elle doit rédiger un papier sur l’événement destiné aux citoyens de Brisbane. Et c’est beaucoup mieux que de montrer des petits soleils sur une carte en souriant en toutes circonstances.
Il y a environ un mois, Lexie a été dans l’obligation d’informer la chaîne de sa grossesse, alors que, selon les tenues choisies pour lui faire présenter la météo, un petit bidon commençait à se voir. De toute façon, les équipes commençaient à se douter de quelque chose, alors qu’elle devait s’éclipser dès que l’odeur du café venait chatouiller ses narines, et qu’elle avait des cernes aussi imposants que des montgolfières. Elle avait demandé à être relevée de la présentation de la météo le temps que Noah et elle prennent une décision quant au bébé, ne souhaitant pas que le pays tout entier soit informé d’une grossesse qui ne serait peut-être jamais menée à terme. La direction de la chaîne avait été compréhensive et, Lexie étant formée au journalisme depuis plusieurs mois sans pour autant qu’on lui fasse assez confiance à cause de ses addictions et de ses déboires en soirée, s’était vue accorder sa chance. Au final, porter un bébé assurait à ABC que la brunette serait sage, au moins pour les semaines à venir : finis l’alcool, la drogue, et les soirées à outrance. Une grossesse rime rarement avec opportunité professionnelle, mais peut-être qu’elle serait finalement profitable à Lexie.

Après la visite guidée, le conseiller la conduit au bureau du maire, et la jeune femme en profite pour lui poser les questions préparées avec d’autres journalistes de la chaîne avant son départ. L’entrevue dure une vingtaine de minutes, avant que Monsieur le Maire ne la raccompagne à la porte de son bureau. Arrivée dans un large hall desservant de nombreux couloirs et plusieurs bureaux, Lexie serre la main du maire en souriant.

« Monsieur le Maire, merci d’avoir accordé de votre précieux temps à ABC. Et c’était un plaisir d’en apprendre davantage sur l’histoire du City Hall et son architecture. »

Alors que le maire retourne dans son bureau, son assistante se précipite pour montrer à Lexie le chemin vers la sortie. La brunette, dans une combinaison bleu marine sans manches qui dévoile son petit ventre arrondi, se tourne pour suivre la secrétaire, lorsque son regard croise celui de Camil Smith. Elle a un temps d’arrêt, et porte instantanément sa main à son ventre, comme pour se protéger. Elle apprécie l’homme politique, aime ses conversations et son côté dragueur. Elle sait également qu’elle peut compter sur sa discrétion, puisqu’il n’a jamais ébruité leurs parties de jambes en l’air. Il ne répandra donc sans doute pas la nouvelle de sa grossesse. Et pourtant, Camil et le bébé ne vont pas bien ensemble, pas du tout, alors qu’ils ont fini la plupart de leurs entrevues sans aucun vêtement, et dans des positions acrobatiques. Mais il est illusoire de penser qu’un jour leur relation pourra à nouveau se finir dans le même lit, alors que Noah et Lexie ont récemment pris la décision de garder le bébé et de tenter de former, ensemble, une famille. Il est tout autant illusoire de penser que personne ne sera jamais au courant de l’existence du nouveau-né, alors la brunette sourit à Camil.

« Merci, mais je pense que je vais me débrouiller seule pour la suite. »

Elle salue l’assistante du maire avant de rejoindre le candidat, l’interpelant d’abord poliment pour toutes les oreilles indiscrètes qui traîneraient dans le coin.

« Monsieur Smith, quel plaisir de vous revoir ! »

Arrivée à proximité de Camil, un sourire amusé illumine son visage, alors qu’elle reprend plus bas.

« Ca fait un bail. Je ne pensais pas que j’aurais une chance de te revoir avant que tu gagnes les prochaines élections. »



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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptySam 23 Avr 2022 - 15:51

Derrière son sourire chaleureux et ses yeux rieurs, les troubles et autres péripéties qui composaient la vie de Camil Smith étaient soigneusement dissimulés. Pourtant, de prime abord, rien ne laissait présager que le politicien puisse être ébranlé par quoique ce soit ; sa vie professionnelle était une réussite, et les sondages relativement encourageants — pour ne pas dire carrément bons. L’Australien fonçait, droit en direction des élections, droit en direction d’une victoire. Dans un mois, il était tout à fait probable que le nom de Camil Smith se retrouve sous les feux de la rampe — ce qui ne le faisait pas rougir, loin de là : il s’était, après tout, battu pour en arriver jusqu’ici. Accoudé au comptoir de l’accueil de la mairie, il bavassait avec une de ses anciennes collaboratrices après avoir rendu visite à son successeur. Le nouveau directeur de cabinet du maire avait fait appel à lui dernièrement, pour savoir s’il accepterait de déjeuner le temps d’un midi avec le maire. Peu convaincu par cette proposition qu’il savait intéressée (depuis qu’il était officiellement candidat, sa liste d’amis avait faussement doublé, et les prétendus soutiens s’étaient succédés à sa porte pour se rappeler à son bon souvenir), Camil avait préféré opter pour un simple café — et, de préférence, à la mairie. Pas question pour lui d’être vu en compagnie de son ancien employeur ; le message qui serait renvoyé ne serait pas bon, et serait une aubaine pour ses détracteurs. On dirait de lui qu’il couvrait ses arrières, au cas où les électeurs lui préfèrent finalement un adversaire politique. Ou pire, on l’accuserait de se mêler des affaires de la mairie de Brisbane — ce qui était complètement faux. Il aurait volontiers continué de discuter avec les employés, mais une voix qu’il connaissait bien l’interpela.

« Mademoiselle Walker, vous ici ! » S’exclama-t-il en souriant, se redressant légèrement pour faire face à l’héritière d’un empire dont la renommée n’était plus à faire. « Plaisir partagé. » Déclara-t-il simplement, en inclinant légèrement la tête. Il était poli, Camil. Toujours poli, en public. Il se doutait que la présence de Lexie en ces lieux n’était en rien due à une formalité administrative quelconque, mais plutôt à son métier de journaliste. Il salua poliment la secrétaire avec laquelle il avait échangé quelques minutes, et fit quelques pas en direction de la brune. Et, bien sûr, il ne manqua pas de constater que sa main reposait précautionneusement sur son ventre. Un ventre légèrement rebondi, mais dissimulé sous le tissu de sa combinaison. Bien malgré lui, il ne put s’empêcher de faire un rapide calcul — et le soulagement s’empara immédiatement de lui quand il comprit que non, il ne pouvait pas être le géniteur de ce bébé. Pas de ce bébé-là, en tout cas. « Je ne pensais pas te revoir enceinte. » Répondit l’Américain en insistant volontairement sur le dernier mot. Aussi loin que pouvaient remonter ses souvenirs, il lui semblait que l’héritière Walker n’avait jamais parlé d’enfant, ou d’envie d’enfant, ou même de se stabiliser pour fonder une famille. Mais les choses pouvaient vite évoluer, et Camil était bien placé pour le savoir, lui aussi. Les langues les plus pendues murmuraient que quelque chose d’important ne tarderait pas à venir perturber son quotidien. Bien qu’il n’ait jamais confirmé, ni même démenti ces allégations, les spéculations allaient bon train : les plus frileux évoquaient du bout des lèvres un mariage imminent, tandis que les plus téméraires faisaient état d’une paternité à venir. La faute à une photo, une simple photo, prise à la dérobée alors qu’il se baladait incognito sur la plage avec Deborah. Une photo où elle portait une chemise ample. Il n’en avait pas fallu davantage pour que les journalistes tirent des conclusions hâtives. « Je te présente mes plus sincères félicitations. » Parce que contrairement à Deborah, Lexie, elle, était vraiment enceinte. C’était étrange, tellement étrange ; il avait l’impression d’avoir partagé des nuits endiablées avec la journaliste pas plus tard qu’hier, et aujourd’hui, elle portait la vie en elle. Le destin jouait parfois de drôles de tours. « Fille ou garçon ? » Demanda l’Américain, alors que les deux anciens amants faisaient un pas en direction de la sortie du City Hall. « Tu as quelque chose de prévu pour ce midi ? Sinon, je t’invite à déjeuner. » Grand seigneur, Camil.

@Lexie Walker
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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptyJeu 5 Mai 2022 - 22:20

@Camil Smith - Lexie Walker


Lexie a fini son travail pour ce matin, ravie d’avoir pu bosser sur un sujet journalistique. Ce n’est pas le sujet du siècle, ni une question réellement politique, même si la brunette passe quelques minutes avec le maire. C’est tout de même une progression, un pas de plus vers une reconnaissance de ses capacités, et vers l’oubli de ses écarts et de ses excès. Et puis, si les femmes sont rarement aidées dans le milieu professionnel lorsqu’elles tombent enceintes, Lexie pourrait être l’exception : peut-être que sa grossesse l’aidera à donner d’elle une image plus sage.
Alors que la brunette s’apprête à regagner la sortie, son regard croise celui de Camil, qu’elle s’empresse de saluer.

« Mademoiselle Walker, vous ici ! Plaisir partagé. »

Elle lui rend son sourire comme il lui rend les salutations polies qu’elle a prononcées pour les oreilles de tous, et attend d’être à côté de l’homme politique pour le tutoyer et être plus familière. Après tout, personne n’est au courant de leurs ébats et de leurs rapprochements, qui n’ont pour témoins que les différentes pièces de la demeure du Smith.

« Je ne pensais pas te revoir enceinte. »

Elle pince les lèvres en secouant la tête, décide de faire preuve de franchise. Elle estime n’avoir rien à craindre de Camil, le voit mal aller répéter les confidences qu’elle aurait pu lui faire alors qu’ils sont censés à peine se connaître, pour s’être croisés quelques fois dans des soirées mondaines ou à l’une ou l’autre occasion professionnelle.

« Moi non plus, je ne pensais pas que tu me verrais enceinte … ou que quiconque me verrait enceinte un jour, pour être honnête. »

Elle hausse les épaules, comme si cela expliquait tout. En réalité, cette phrase est suffisamment explicite : cette grossesse est un accident, une erreur de parcours qui va se transformer en bébé dans quelques mois, et bouleverser toute sa vie. Mais la jeune femme n’avait aucun désir de former une famille.

« Je te présente mes plus sincères félicitations. »

Elle pouffe de rire, ne peut empêcher cette réaction ridicule. Gênée, elle met la main devant sa bouche pour essayer de rire plus discrètement.

« Désolée … Tu dois être la première personne à me féliciter. D’habitude, les gens me regardent avec un air choqué ou compatissant, me disent que tout va bien se passer et me demandent si je vais le garder. Ou bien ils me regardent comme si j’étais la dernière des idiotes, ce que je dois forcément être pour m’être retrouvée dans cette situation … »

Elle laissé échapper un soupire en secouant la tête. Si elle était soutenue par ses frères et son ami Angus, qui voulaient respecter ses choix et la rassuraient sur ses futures capacités maternelles, tous avaient pourtant relevé son inconscience et ses erreurs de jugement.

« Mais je suppose que je vais devoir m’habituer aux félicitations, maintenant qu’on a décidé de garder le bébé et que ça commence à se voir. »

Camil continue à l’interroger, et un instant, elle a l’impression de discuter avec une copine qui l’interroge sur les derniers potins.

« Fille ou garçon ? »
« Garçon », qu’elle répond spontanément, avant de se mordre la lèvre, ne sachant pas si Noah souhaitait garder le secret. Et puis merde, Camil et Noah ne se rencontreraient de toute façon sans doute jamais, et Camil n’irait jamais crier cette information sur les toits.
Lexie ne peut cependant s’empêcher de laisser échapper un nouveau rire gêné.

« Désolée ! C’est juste que … c’est tellement étrange, comme conversation. La dernière fois qu’on s’est vus, on a dû évoquer toutes les positions qu’on testerait la prochaine fois qu’on se retrouverait seuls et … »

Elle toussote, visiblement très gênée.

« Tu as quelque chose de prévu pour ce midi ? Sinon, je t’invite à déjeuner. »

Un rapide coup d’œil à sa montre lui confirme qu’elle a encore un peu de temps avant de retourner au boulot.

« Ouaw, un déjeuner en public ! T’as pas peur qu’on t’accuse d’être le père de ce bébé ? »

Elle rit mais se dirige à l’extérieur du bâtiment, marchant toujours à côté de Camil.

« Avec plaisir pour le déjeuner. »

Lexie lance un regard en biais à l’homme politique.

« Alors ? J’ai vu les sondages. Ca se présente plutôt bien pour toi, non ? »

Parce qu’il n’y avait pas que la grossesse de Lexie qui méritait un échange. D’ailleurs, sa grossesse ne méritait que deux phrases, puis on pouvait passer à la suite, à savoir des sujets de conversation importants, rationnels, que deux adultes pourraient avoir entre eux.



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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptyDim 15 Mai 2022 - 22:22

Depuis quelques temps, la vie publique et la vie privée de Camil se confondaient de plus en plus, à tel point que ça en devenait parfois déroutant. Initialement, lorsqu’il était encore directeur de cabinet à la mairie de Brisbane, il avait invité Sixtine à entrer dans la danse ; au vu de ses études, un poste dans la communication lui conviendrait parfaitement. Ravie de pouvoir aider son frère tout en partageant une expérience professionnelle particulièrement enrichissante, elle avait volontiers accepté — jusqu’à ce moment où, malheureusement, sa maladie l’avait rattrapée. Dans un second temps, il avait offert une opportunité en or à Deborah, sa fidèle collaboratrice. Et puis depuis quelques semaines, le rêve avait viré au cauchemar. Mais avant cela, il s’était permis tout un tas de largesses avec la brune qui lui faisait face — quelques dernières escapades de bon temps, avant que la vie et ses aléas ne le rattrapent. Visiblement, il n’avait pas été le seul à prendre un revers par le destin ; Lexie elle-même semblait avoir été une victime. « Effectivement. Tu ne m’avais jamais parlé de ce… Détail, pour tes projets d’avenir. » Rétorqua l’Américain, en désignant du bout de son index le ventre rond de Lexie Walker. En décortiquant le discours de l’héritière, il devinait que cette grossesse était non désirée. Un scandale de plus, pour la fille Walker — mais il n’était probablement plus à ça près. « Ta mère doit être ravie de savoir qu’une descendance est en route. » Il se moquait, bien évidemment ; il était persuadé que la mère de Lexie avait trouvé (ou allait trouver, il ne savait pas très bien) tout un tas de choses à y redire. « Féliciter les gens dans ce genre de circonstances, c’est la tradition, tu sais. » Dit-il en haussant les épaules. « Après, tu en fais ce que tu en veux. Ce n’est certainement pas moi qui vais te juger. » Ajouta-t-il en souriant légèrement, amusé. L’Américain poursuivit avec quelques questions d’usage, et s’autorisa finalement une question personnelle : « Tu sais déjà comment tu vas l’appeler ? »


« L’un n’empêche pas l’autre, Lexie. » Susurra le politicien, un léger sourire venant étirer ses lèvres. Il laissa le silence s’installer, avant finalement d’éclater de rire. « Tu devrais voir ta tête ! » Elle s’était apparemment attendu à tout, mais pas à des avances de la part du politicien. Mais Camil ne perdait pas le nord — jamais. « Quoi, n’est-il pas vrai que les femmes enceintes ont des envies matin, midi et soir ? » Il la charriait, et se moquait d’elle et de sa condition. Loin d’être gêné, il proposa à l’héritière de déjeuner avec elle, ce midi. « Entre toi et moi, je ne suis plus à ça près. » Dit-il en haussant les épaules. Il se garda bien de poursuivre sur ce terrain, d’évoquer les problématiques qu’il rencontrait actuellement avec Deborah. Il passa sous silence les formes généreuses de sa prétendue compagne, et l’état psychologique désastreux dans lequel elle se trouvait actuellement. Par sa faute, en grande partie. Et il ne pouvait rien y faire. Malheureusement, il ne pouvait pas la soulager du poids qui pesait sur ses frêles épaules. « Mais si mes calculs sont exacts, nous n’avons pas été vus en public depuis quoi… Quatre ou cinq mois ? Ça devrait me mettre hors de cause d’emblée. » Expliqua le politicien en haussant les épaules. Les deux comparses s’éclipsèrent, et sortirent sur le parvis de la mairie. « C’est moi qui conduis. » Déclara-t-il, alors qu’elle venait tout juste d’accepter son invitation à déjeuner. Il plongea sa main dans la poche de son jean, et en extirpa ses clés de voiture. Camil, éternellement pressé, prit néanmoins soin de caler son pas sur l’allure de Lexie. La dernière chose qu’il voulait, c’était qu’on pense qu’il pressait une femme enceinte pour aller déjeuner. « Plutôt bien. » Admit le politicien en inclinant légèrement la tête. Il mentirait s’il disait qu’il ne prêtait pas attention aux sondages. Et si par malheur il en loupait un, ses conseillers s’empressaient de l’appeler pour le tenir au courant. « Mais je n’ai pas pour habitude de crier victoire trop vite ; tu sais aussi bien que moi que les choses peuvent aller très vite. » Dit-il en faisant la moue. Il déverrouilla sa voiture, et ouvrit la portière à l’héritière Walker pour qu’elle puisse s’installer. Il se glissa ensuite derrière le volant, et démarra. « Italien, ça te va ? » Demanda-t-il, alors qu’il s’insérait dans le trafic dense de Brisbane. « Comment se passe ton travail ? Tu as obtenu gain de cause auprès de ta hiérarchie ? » Dans ses souvenirs, la brune espérait être davantage prise au sérieuse, pour ensuite bénéficier d’une promotion et monter en grade. Camil avait essayé de l’aider, à sa manière — et il se demandait si leur petite machination / manipulation avait finalement porté ses fruits.


@Lexie Walker
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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptyJeu 2 Juin 2022 - 22:09

@Camil Smith - Lexie Walker


C’est étrange, de revoir Camil alors qu’elle est enceinte et arbore un ventre arrondi alors que, seulement quelques mois auparavant, ils batifolaient ensemble occasionnellement, quand le hasard faisait que leurs chemins se croisaient. La brunette n’est pas ultra à l’aise. Elle a l’impression d’avoir perdu le sex appeal dont elle jouait avec le politicien lorsqu’ils se voyaient. Elle a le sentiment de ne plus être cette jeune femme séduisante et désirable. En quelques semaines, elle était devenue une future mère de famille, un incubateur à bébé, un réceptacle à enfants. Et cette impression lui déplaisait au plus haut point.

« Effectivement. Tu ne m’avais jamais parlé de ce … détail, pour tes projets d’avenir. »

Elle hausse les sourcils, levant les yeux au ciel.

« En effet … Parce qu’il n’y en avait pas, de projets d’avenir. »

Ni de volonté de se lancer dans une relation de couple, ni de volonté d’entrer dans un rapport exclusif et monogame, et encore moins d’envie de fonder une famille.

« Ta mère doit être ravie de savoir qu’une descendance est en route. »

Lexie affiche un sourire désabusé alors qu’elle laisse échapper un petit rire consterné. Elle ne peut s’empêcher de secouer la tête, en repensant à la réaction de Mary. La matriarche de la famille Walker avait été choquée par la nouvelle. Si elle espérait que Channing ou Elijah fonde un jour une famille pour perpétuer l’héritage des Walker, elle n’avait jamais pensé que Lexie serait un jour mère, et ne l’avait jamais espéré. Et si, pour une fois, la brunette s’avérait plus précoce que ses frères, il avait été difficile pour Mary d’accepter que cet enfant naîtrait avant un quelconque mariage. Une nouvelle fois, le scandale guettait les Walker, et par la faute de Lexie (comme toujours) : la brunette avait couché à droite à gauche, n’avait pas pris ses précautions, et un enfant allait voir le jour. C’était ce que tout le monde allait penser, et c’était tout simplement la vérité.

« Elle est surtout choquée que Noah et moi refusions de nous marier … »

Ce n’était tout de même pas comme s’ils allaient pouvoir y échapper toute leur vie. Ils avaient déjà conçu un enfant ensemble, seraient liés pour le reste de leur vie, alors cette étape suivrait sans aucun doute, dans plus ou moins longtemps. Mais ce n’était définitivement pas ainsi que Lexie imaginait sa vie.

« Féliciter les gens dans ce genre de circonstances, c’est la tradition, tu sais. Après, tu en fais ce que tu veux. Ce n’est certainement pas moi qui vais te juger. »

Elle répondit à son haussement d’épaule par un autre. Peut-être qu’il n’allait pas la juger, mais même si lui aussi avait plusieurs partenaires, il n’avait visiblement pas fait l’erreur de se retrouver avec un enfant à venir.

« Tu sais déjà comment tu vas l’appeler ? »

Elle secoue la tête, légèrement gênée. Elle avait du mal à investir cette grossesse : il y a encore 10 jours, elle n’était pas sûre de garder ce bébé. Alors imaginer que, dans quelques mois, un enfant verrait le jour, une réelle personne, un petit être dont elle serait entièrement responsable et dont elle devrait s’occuper et subvenir à ses besoins, ça la dépassait.

« Non, on … on n’a pas encore réfléchi à la question. »

La suite de leur conversation ressemble plus à leurs échanges d’il y a quelques mois, légers, charmeurs.

« L’un n’empêche pas l’autre, Lexie. Tu devrais voir la tête ! »

Il éclate de rire et elle joint son rire au sien, après avoir affichée une mine choquée, surprise à l’idée qu’il la voit encore comme une potentielle amante.

« Quoi, n’est-il pas vrai que les femmes enceintes ont des envies matin, midi et soir ? »

Elle rit à nouveau, choisissant de le taquiner à son tour.

« Tu parles d’envie de fraises, de fromage et de nutella ? »

Elle hausse un sourcil alors qu’un sourire illumine son visage. Elle se rapproche du politicien et ajoute sur le ton de la confidence.

« Ce n’est pas un mythe, seulement, maintenant, j’ai quelqu’un pour satisfaire ces besoins, matin, midi et soir. »

Elle s’éloigne en riant, le regardant d’un air innocent en haussant les épaules. Elle continue de marcher à ses côtés pour l’accompagner à l’extérieur de la mairie et se joindre à lui pour le déjeuner.

« Entre toi et moi, je ne suis plus à ça près », qu’il répond quand elle lui demande s’il n’a pas peur d’être accusé d’être le père de son bébé.

« Mais si mes calculs sont exacts, nous n’avons pas été vus en public depuis quoi … Quatre ou cinq mois ? Ca devrait me mettre hors de cause d’emblée. »

Elle dévisage Camil, un instant interdite, puis éclate de rire. La date de conception estimée était fixée au 5 décembre 2021.

« Je suis enceinte de quatre mois et demi. »

Elle ne peut s’empêcher de rire, scrutant la réaction de Camil.

« On peut aller chez toi ou chez moi si tu préfères, ou tu peux simplement me déposer au bureau. Concentre-toi sur ton élection, et ton image, c’est le plus important. »

Elle semble bien sérieuse et réfléchie, pour une fois. Peut-être a-t-elle compris que les actes ont toujours des conséquences, et que les décisions que l’on prend doivent être analysées. Peut-être qu’elle ne refera pas les mêmes erreurs, et qu’elle a changé. Et si elle sait une chose sur Camil, c’est qu’il rêve de gagner ces élections. Elle ne souhaite pas qu’il échoue aussi près du but, après tout le mal qu’il s’est donné pour ne rien laisser au hasard.

« C’est moi qui conduis. »

Elle le laisse lui ouvrir la porte et faire preuve de galanterie, et l’écoute se confier sur les élections à venir.

« Plutôt bien. Mais je n’ai pas pour habitude de crier victoire trop vite ; tu sais aussi bien que moi que les choses peuvent aller très vite. »

Elle hausse un sourcil en l’observant, un sourire naissant sur son visage.

« Mouais, une vraie réponse de politicien. Aucun doute, t’es prêt pour le job ! »

Elle rit ouvertement avant de regarder la ville défiler, et la circulation qui s’intensifie à l’approche de l’heure du déjeuner.

« Italien, ça te va ? »

Elle se contente de hocher la tête : peu importe, elle essaiera de manger quelque chose, maintenant que son estomac commence à se stabiliser. Si les nausées n’ont pas entièrement disparu, elles se sont au moins atténuées et la brunette est moins creusée qu’il y a quelques semaines. Mais Camil a toujours le choix de la déposer ailleurs s’il préfère, elle n’en prendrait pas ombrage.

« Comment se passe ton travail ? Tu as obtenu gain de cause auprès de ta hiérarchie ? »

Elle fait la moue, semble hésiter un moment avant de répondre. Si elle a rejoint ABC en 2020, c’était pour faire du journalisme, pas pour devenir miss météo. La chaîne en a décidé autrement en raison de son passé, et la jeune femme n’a eu d’autre choix que de se conformer à leurs attentes et essayer de limiter les scandales. Et si l’aide de Camil n’a pas été suffisante pour lui permettre de devenir enfin journaliste, elle ne remerciera jamais assez le politicien de lui avoir fait confiance pour l’interviewer. Elle a ainsi pu montrer à ses supérieurs toutes ses compétences à côté desquelles ils passaient. Depuis, ils lui avaient confié plusieurs sujets journalistiques, mais son job principal consistait toujours à montrer des petits soleils sur des cartes. Finalement, lorsque sa grossesse a commencé à se voir et que Noah et elle ont décidé de garder le bébé, mais de cacher son état au public, la chaîne l’a retiré de la présentation de la météo.

« Disons que ça commence à progresser. Je dois être une des rares femmes pour qui la grossesse est un atout au boulot : je suis dispensée de passer à l’antenne, alors je fais du journalisme majoritairement. J’aide aussi à former ma remplaçante. »

Un sourire triste prend place sur le visage de la brunette, alors qu’elle ne sait pas encore de quoi demain sera fait.

« J’espère simplement qu’elle restera définitivement et que je pourrai enfin devenir journaliste, enfin. »




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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptyLun 20 Juin 2022 - 21:54

Lexie confirma, presque avec indifférence, ce que l’Américain avait jusqu’à lors supposé : sa grossesse n’était pas désirée. Étrangement, cet état lui rappela quelqu’un — une brune, dont il pourrait dessiner les contours les yeux fermés tant il les avait cajolés avant que leurs habitudes libidineuses ne soient bousculées par une surprise de taille. « J’aurais parié là-dessus. » Répondit le politicien en haussant les épaules. Lexie Walker, avoir pour projet de faire un bébé ? C’était au-delà de toute vraisemblance. Contrairement à ce que l’on pouvait s’imaginer de prime abord, Camil n’était aucunement en train dé juger l’héritière ; il savait, mieux que quiconque, que les histoires personnelles s’entremêlaient parfois avec les projets que l’on avait établi pour soi, ou les espoirs que l’on nourrissait pour son propre futur. Il ne put s’empêcher de s’enquérir de l’état de la mère de la brune, pleinement conscient qu’elle avait dû pester après sa fille plutôt que de se réjouir d’une bonne nouvelle. « Quel dommage… » Ricana Camil, alors qu’il imaginait aisément Mary Walker faire un scandale à sa fille. En étant extérieur à la situation, il pouvait se permettre d’en rire, de s’en moquer. Pourtant, il devait bien reconnaître qu’avoir une telle mère, sans cesse sur son dos, ne devait pas être facile à gérer au quotidien. Entre la pression sociale et familiale, les rapports entre les deux femmes devaient être plus que tendus. « Ta mère vit dans un autre siècle. » Ajouta Camil en secouant légèrement la tête. Ou, plutôt, elle vivait dans un autre monde : celui de la bourgeoisie, des grosses fortunes. Celui où on ne pouvait pas se permettre d’avoir un enfant avec n’importe qui, celui où on ne pouvait pas se permettre d’avoir un enfant hors mariage, celui où l’identité du géniteur n’était pas aussi importante que son pedigree. Navrant et arriéré, selon le blond. « Qu’en dit… Noah ? » Demanda le politicien, ne sachant pas vraiment comment qualifier l’homme qui avait mis enceinte Lexie. Était-il un coup d’un soir ? Son compagnon ? Un mec de passage ? Il ne se vanterait pas de bien connaître l’héritière, mais une chose était sûre : lorsqu’il se fréquentait, il n’y a pas si longtemps de cela, jamais Lexie ne lui avait parlé d’un conjoint qui l’attendrait sagement, pendant qu’elle batifolait dans ses draps. Après les félicitations s’usage, Camil se sentit obligé de demander si le couple avait déjà réfléchi à un prénom pour leur future progéniture, ce à quoi Lexie répondit par la négative. « J’imagine que c’est un peu tôt pour y réfléchir. » Mal à l’aise avec cette conversation qui n’avait pas franchement de sens, l’Américain leur offrait une sortie royale. Lexie n’avait plus qu’à acquiescer, et ils passeraient à autre chose. Elle ne s’en offusquerait probablement pas ; Camil n’était pas spécialement connu pour être un adorateur d’enfants — et a fortiori ceux qu’il ne serait pas amené à côtoyer de manière régulière.


Lexie ayant saisi la perche tendue pour changer de conversation, Camil s’empressa de la taquiner comme il le faisait par le passé. « Tant que ce n’est pas les trois en même temps… » Rétorqua l’Américain en faisant une grimace qui en disait long sur cet étrange mélange. Ils prirent la direction de la sortie de la mairie, et avancèrent sur le seuil. Charmeuse, elle accepta finalement d’entrer dans son petit jeu et lui rappela qu’elle n’était plus un coeur à prendre. « Dommage, j’avais au moins… » Il jeta un coup d’oeil à sa montre, et poursuivit, amusé : « Une bonne heure devant moi. » Mais il comptait bien utiliser ce temps pour nourrir Lexie, et la crevette qu’elle protégeait sous son nombril. Crevette qui, sauf s’il se méprenait dans ses calculs, ne pouvait définitivement pas être de lui. Une chance, quand on savait dans quel marasme il était déjà plongé avec Deborah et leur bébé imaginaire. Il n’osait même pas imaginer la réaction de l’Irlandaise, s’il devait lui apprendre qu’il allait avoir un enfant avec une autre. Il baissa les yeux, songea pendant de longues secondes à son amie, et se promit mentalement d’aller lui rendre visite dès qu’il aurait achevé sa journée. Machinalement, il ouvrit la portière à Lexie, et attendit patiemment qu’elle monte pour la refermer derrière elle. Il contourna l’habitacle, et se glissa derrière sa place de chauffeur. « Ça fait vingt ans que je travaille pour l’être. » Répondit l’Américain en souriant, amusé. Mais ça n’avait pourtant rien d’une plaisanterie ; il avait oeuvré dans l’ombre, et s’était forgé une réputation de bourreau de travail. Il s’était fait des alliés, et quelques ennemis aussi. Mais une chose était sûre : Camil était prêt à endosser ce nouveau rôle, mais aussi et surtout, il était compétent dans son domaine. Une qualité non négligeable, à son sens. Si pour sa part, tous les feux étaient au vert, il interrogea Lexie quant à sa carrière. Cette grossesse n’allait-elle pas mettre un frein à ses projets ? Avait-elle fini par obtenir gain de cause auprès de ses supérieurs ? « Ils ne veulent pas qu’une femme enceinte présente la météo, ou ça n’a rien à voir ? » Demanda Camil en fronçant les sourcils. Il doubla une voiture sur le boulevard, accéléra, et pesta lorsqu’un automobiliste décrocha juste devant lui, l’obligeant à ralentir. « Il n’y a pas de raison que tu n’atteignes pas ton objectif final. Si tu travailles et que tu restes sérieuse, ça devrait le faire. Tout vient à point à qui sait attendre, ma chère. » Et c’était presque une leçon de vie, aux yeux de Camil.


@Lexie Walker
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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptyJeu 7 Juil 2022 - 13:53

@Camil Smith - Lexie Walker


Camil s’enquiert de la position de Mary sur cette grossesse, et la brunette ne peut s’empêcher de laisser échapper un rire au souvenir de la réaction de sa mère. Elle avait explosé, crié au scandale, imposé un mariage qui n’aurait pas lieu pour l’instant. Un bébé hors mariage, quelle honte. Heureusement, la mère de Noah était riche, et les parents du Riley fréquentaient donc le même milieu que Mary, se croisant occasionnellement dans des galas. Cela aurait pu être pire, pour la matriarche des Walker.

« Ta mère vit dans un autre siècle. »

C’est évident, leurs valeurs et leurs priorités ne sont pas les mêmes. La brunette hausse les épaules.

« Ou un autre monde. Elle est moi n’avons de toute façon jamais semblé vivre sur la même planète … »

Alors une dispute en plus ou en moins, une déception en plus ou en moins, cela ne changerait pas la donne.

« Qu’en dit … Noah ? »

Lexie hausse un sourcil, surprise, ne comprenant pas réellement le sens de la question. Du mariage ou de la grossesse ?

« Il veut ce bébé. Enfin … il veut un bébé. »

Sous-entendu : un enfant, avec n’importe quelle femme, mais sans doute pas Lexie, qui n’avait rien des critères classiques de la bonne mère de famille.

« Et pour le mariage, il est plutôt pour, mais plus tard. »

Elle hausse les épaules, cette fois-ci pour indiquer sa résignation, en même temps qu’un soupire lui échappe.

« On va de toute façon être liés à vie, alors si c’est la suite logique des choses … »

Elle ne refuserait pas. Ca ne changerait rien à leur statut compliqué, ça ne changerait au fait qu’un enfant aurait déjà bouleversé leur vie et leurs projets d’avenir. Rien de romantique là-dedans, aucun sentiment, juste des questions pratiques ou d’image sur lesquelles elle était prête à céder.

Le sujet ne la met pas plus à l’aise que le politicien. C’est étrange de discuter bébé ou avenir avec un homme avec qui on n’a pas partagé grand-chose de plus que quelques parties de jambes en l’air. Alors quand il se met à la taquiner et à se faire joueur, elle relance avec plaisir la conversation.

« Dommage, j’avais au moins … une bonne heure devant moi. »

Elle rit, soudain plus détendue, et laisse la remarque du Smith en suspend un temps, avant de répondre, avec un brin de nostalgie.

« Dans une autre vie, peut-être. »

Une fois dans la voiture du politicien, la brunette clôture le sujet sur la carrière de Camil en lui souriant.

« Je te souhaite de réussir. Je le sais, que tu as travaillé pour ça, énormément. Tu mérites d’y arriver. »

Elle n’a connaissance que d’une infime partie de l’iceberg, et pourtant elle l’a vu bossé, elle a suivi plusieurs de ses interventions, et elle a vu les efforts réalisés à chaque instant pour maîtriser son image. Il était prêt à réussir. Il était fait pour le job.
La conversation s’oriente ensuite sur l’emploi de la brunette, alors que Camil semble surpris lorsqu’elle lui annonce faire plus de journalisme et ne plus passer à l’antenne pour l’instant.

« Ils ne veulent pas qu’une femme enceinte présente la météo, ou ça n’a rien à voir ? »

Elle secoue la tête en riant.

« Non non, du tout ! C’est moi qui ne veux pas. Je ne veux pas afficher ma grossesse au monde entier. Ca ne regarde pas les gens. Alors j’ai demandé à ne plus présenter la météo, et j’ai pu avoir plus de sujets journalistiques. Disons que j’y gagne clairement au change ! »

Elle est loin d’avoir atteint ses objectifs professionnels, mais sa situation s’améliore, et c’est le principal.



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Message(#)Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous (Camil) EmptyMar 19 Juil 2022 - 23:41

L’Américain tressaillit en entendant la brune lui parler de la réaction de Noah, le géniteur de son enfant. Obnubilé par l’idée d’avoir un bébé ? Si cette envie le dépassait complètement, il pouvait la comprendre. En revanche, ce qu’il ne comprenait pas (et qu’il ne comprendrait jamais), c’était l’entêtement que certains avaient, quand il s’agissait de procréer. L’acte n’avait, en soi, rien de répréhensible aux yeux de Camil… Mais ajouter un être innocent à une équation déjà complexe, il ne voyait franchement pas l’intérêt. Il songea à Calen, à Sixtine, et à ses propres parents ; leur vie aurait-elle été différente, si son jeune frère n’avait pas fauté ? Sans l’ombre d’un doute. Camil n’était pas suffisamment proche de Lexie pour se montrer complètement honnête et transparent avec elle. S’ils avaient été plus complices, ou s’ils s’étaient connus dans d’autres circonstances, le politicien ne se serait probablement pas gêné de lui dire le fond de sa pensée. Mais son avis était probablement biaisé ; sa situation personnelle devait se refléter et altérer son jugement. « Tu as le discours d’une condamnée. » Fit remarquer le blond en haussant les épaules. Et franchement, il était sincèrement navré pour elle. Lexie était encore jeune, et méritait mieux que de se perdre dans un mariage sans amour, scellé à cause d’une erreur de contraception. « Mais ça ne regarde que toi. » Ajouta finalement le politicien, conscient qu’i avait déjà largement outrepassé son rôle. Rester l’homme des nuits endiablées, ça lui convenait bien ; il ne cherchait pas davantage. Camil n’avait jamais été capable d’être fidèle, jamais été capable de construire une relation sur du long terme. Il avait parfois essayé, s’étant laissé convaincre par sa copine du moment qu’elle arriverait à le faire rester. Il avait voulu y croire, sincèrement… Mais en vain : un décolleté plongeant, des jambes interminables, un sourire espiègle… Tout était tentation, pour l’Américain. « Peut-être. » Acquiesça-t-il, amusé. Une vie qu’il comptait bien poursuivre pour sa part, tandis que Lexie en avait apparemment définitivement clos le chapitre. Il espérait juste qu’elle ne regretterait pas son choix.


« Merci. » Dit-il en inclinant légèrement la tête. Il était rare que les gens reconnaissent l’ardeur qu’il avait pu mettre dans tous ses projets professionnels, dans toutes les tâches qu’il avait entreprises. En apparence, tout paraissait simple ; c’était presque comme si un claquement de doigts suffisait à résoudre tous les problèmes. Si cette recette avait été bonne, il y a bien longtemps que tout le monde l’utiliserait ; mais la vérité, c’était que Camil s’était échiné à la tâche. Il avait passé des heures et des heures au travail. Il avait sacrifié des nuits, des week-ends, des congés. Il avait su se montrer patient, en évoluant dans l’ombre, et bâtissant pierre après pierre le chemin de sa victoire. Et dans quelques jours, il arriverait vraisemblablement au bout. « Si les prochaines élections se passent bien pour moi, je te promets que tu auras le droit à une invitation pour le cocktail de remerciement. » Puis, se rappelant que son interlocutrice était enceinte et donc soumise à quelques restrictions, il ajouta : « Et je veillerai personnellement à ce qu’il y en ait sans alcool, pour tous ceux et celles qui ne seraient pas en état. » Plaisanta-t-il. Après s’être installé derrière le volant, Camil se mit en route pour les conduire vers le restaurant dont ils avaient parlé. Chose promise, chose due ! « Pour vivre heureux, vivons cachés, c’est ça ? » Demanda-t-il avec un léger sourire. Il n’allait pas la blâmer ; il partageait complètement cet adage. Il ralentit à l’approche du restaurant, se rapprocha au maximum de l’entrée pour éviter à Lexie une longue marche, et se gara finalement. « Allez, il est grand temps d’aller s’attabler. Je ne sais pas toi, mais personnellement, je meurs de faim. »


@Lexie Walker
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