C'était une chose bien rare que de se retrouver pris au dépourvu par ses propres émotions. Pourtant, c'était ce tourbillon d'un beau bordel sans nom qu'était entrain de vivre la jeune Australienne. Voilà qu'après un certain temps et malgré sa volonté de ne plus revivre une quelconque déception un jour, le démon d'une douce beauté nommée Leslie refaisait surface dans sa vie. Cela ne faisait que perturber davantage Wendy. Elle avait été persuadé que jusque là, c'était tout autre chose dont elle avait vraiment besoin pour être heureuse. Bien sur, elle l'était, mais il est vrai aussi que Leslie avait éveillé quelque chose de nouveau en elle à l'époque des débuts agréables qu'elles avaient partagés. Puis Leslie avait fini par abandonner Wendy d'une façon par super sympathique, et cela pour un homme. Ça avait fait mal, malgré cette énorme carapace que portait l'Australienne, elle avait souffert, mais davantage son égo que son cœur, c'était certain. Parce qu'au fond, il était clair que l'adolescente n'avait pas encore de place assez grande pour l'amour. Encore moins pour une relation sérieuse, stable ou tout ce qui était beau, mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne ressentait rien. Bien au contraire, mais son péché mignon, c'était de ne pas avoir d'attaches, de vivre pleinement avec passion juste l'instant présent et de passer à autre chose dans la seconde d'après. Puis, Leslie avait eu un pouvoir sur l'Australienne, elle devait bien le reconnaitre, assez puissant pour lui faire douter de ses limites. Elle a envie de lui claquer la porte au nez, mais elle savait qu'il suffirait un mot de la belle brune pour lui faire aussitôt changer d'avis et l'accueillir à bras ouvert dans ses draps. Le dilemme lui torturait l'esprit, encore davantage depuis que Lilou avait débarqué comme un cheveu sur la soupe dans sa vie. OH Lilou. Tout cela se mélangeait pourtant indéniablement dans sa tête et elle savait que seule, à remuer ses démons ne suffirait pas à trouver une solution adéquate et stable pour son propre-bien. Tout ce qu'elle voulait, c'était souffrir le moins possible. Une idée lui traversa l'esprit, sûrement quelque chose de complétement débile d'ailleurs, et peut-être que cela ne mènerait à rien. Wendy elle avait simplement besoin de vider son sac une bonne fois pour toute, de mettre des mots sur ce qui la tracasse et de pour une fois se confier à quelqu'un. C'était pas son genre pourtant de donner ouvertement ses sentiments, de paraitre faible un instant, mais c'était la dernière chose à faire. Wendy quitta alors le domicile familiale pour se rendre dans le quartier de Toowong où elle espérait trouver Swann, le petit-ami de son frère ainé, Rory, mais aussi la personne qu'elle considérait aujourd'hui comme son frère. Il était à son sens, le plus à même de l'écouter sans jugement, de savoir ce qu'elle pourrait faire ou non. Bien sur, elle aurait pu simplement téléphoner à son frère, mais elle n'avait pas ce genre de relation. Bien sur qu'elle n'avait pas tant de secrets pour son ainé, mais il avait souvent tendance à s'inquiéter maladroitement pour elle et ce n'était pas le moment. Elle avait besoin d'avoir l'esprit complétement clair. Ce besoin d'ouvrir un peu son coeur sans qu'on la réprimande pour ses choix de vie. Pardon les Craine, mais c'était le choix le plus sage à faire que de retrouver Swann. La brune, elle se pointa alors comme une fleur devant chez Swann, priant silencieusement pour qu'il soit bien à son domicile et pas au loft, ce qui arrivait bien plus souvent ces derniers temps. Mais peu importe, elle était là de toute manière, impatiente de savoir si elle avait fait route jusqu'ici pour rien et ce sentant finalement un peu bête de débarquer à l’improviste. Elle patienta, pendant ce qui lui sembla une éternité avant que la porte ne s'ouvre enfin. « Nom de dieu. Swann, t'es bien là ! » Elle était soulagée de tomber sur lui. « Je suis désolée de débarquer à l'improviste tu sais » Elle marqua une pause, le temps de reprendre ses esprits, d'inspirer un grand coup. « Mais c'est bête, parce que je me suis dis que t'étais la meilleure personne pour discuter. Ouais comme ça d'un coup, pardon j'aurai du te laisser un message. » Tout débitait à la minute, sans sourciller, sans respirer. Elle devait clairement paraitre dingue et c'était légitime. « Mais ce n'est peut-être pas le bon moment, je te dérange? » Il était peut-être un peu tard pour s'en inquiéter tout de même. Wendy devait absolument apprendre à écrire un simple message au lieu de débarquer à l'improviste comme si c'était dans son droit. Comme si on l'attendait toujours gaiement. Sacrée gamine.

@Swann Buchanan

C’est avec un regard interloqué qu’il observe longuement la porte d’entrée, Swann, tant plus personne ne prend le temps de toquer. Tous ceux qui passent par l’appartement ont finalement le double des clés, sans que personne ne soit plus capable d’en compter les copies. Les fratries sont les bienvenues, les amis aussi, et les animaux tout autant. L’anglais n’est jamais contre l’idée de voir quelqu’un débarquer, même à l’improviste, il est simplement curieux de connaître l’identité de ladite personne alors qu’il ne rentre que brièvement dans l’appartement, le temps d’attraper quelques affaires supplémentaires pour retourner chez Rory et nier l’évidence que c’est aussi chez lui, désormais. Lorsqu’il ouvre enfin la porte, pourtant, c’est d’une lueur nouvelle que s’illumine son regard et s’agrandit son sourire. « Nom de dieu. Swann, t'es bien là ! » - “Où voulais-tu que je sois ?” Il répond aussitôt, l’Innocence. Tout le monde sait qu’il passe plus de temps chez Rory que chez lui, mais il se voile encore parfaitement la face à ce sujet, encore trop attaché à l’idée d’y aller doucement et de faire les choses pas à pas. Après tout, pourtant, ils comptabilisent déjà cinq années de vie ensemble, alors envisager d’habiter ensemble ne semble plus si précipité que ça sous cet angle de vue là.

Il n’a pas le temps de se voiler la face plus longtemps, l’anglais, déjà coupé dans sa vague d’humour par le flot de paroles incessant de la jeune Craine. « Je suis désolée de débarquer à l'improviste tu sais. Mais c'est bête, parce que je me suis dis que t'étais la meilleure personne pour discuter. Ouais comme ça d'un coup, pardon j'aurais dû te laisser un message. » Alors il fronce les sourcils bien malgré lui, une certaine inquiétude commençant à pointer le bout de son nez. Il ne veut pas déjà penser au pire, il ne veut pas inquiéter qui que ce soit non plus, mais il faut dire que certains indices ne l’aident pas à penser qu’elle souhaite simplement lui raconter sa semaine autour d’un thé. « Mais ce n'est peut-être pas le bon moment, je te dérange? » Comme pour donner du poids à ses paroles, il ouvre la porte un peu plus en grand pour qu’elle se fraie un chemin à travers l’appartement. “Non, bien sûr que non. Entre.” Son ton est calme, il parle doucement, contrebalançant parfaitement l’agitation de Wendy. La raison de sa venue est sérieuse mais il l’a déjà observée dans un bien pire état, alors il a assez confiance pour savoir qu’elle n’est pas en danger et qu’ils ont du temps. Le temps de prendre un thé, un biscuit, de trouver la parfaite place contre le canapé et de la laisser reprendre ses esprits sans la presser. “T’en fais pas pour le message, j’aurais rien fait de plus avec.” Elle a simplement de la chance qu’il soit à l’appartement, mais il n’a pas besoin de le souligner tant c’est une évidence dont elle n’ignore rien, concernée à bien des niveaux. “T’as besoin que je te pose des questions ou tu veux me raconter toi même ?” Il n’y a pas de bonne réponse, comme toujours. Tout ce qu’il veut, c’est qu’elle soit à l’aise avec lui et qu’elle parle sans crainte, avec la certitude que Swann ne la jugera jamais, peu importe ce qu’elle a à dire. En attendant, rien ne l’empêche d’effectivement commencer à faire chauffer de l’eau et lui tendre une boîte de thés pour qu’elle choisisse sa préférence du jour à l’intérieur, sans un mot pour ne pas gêner le flot des pensées de la jeune femme. Il enverra un message à Rory pour lui dire qu’il rentrera un peu plus tard mais mise à part ça, ils ont tout le temps du monde.

Il y avait peut-être un moment plus propice, une autre forme d'inquiétude à avoir que le fait de se faire dépasser par ses propres émotions. Mais la normalité, Wendy elle n'en avait guère conscience. Toujours à faire ce que bon lui semblait, tant que ça allait. Parce que c'était aussi comme ça qu'on lui avait appris à être. Alors oui, parfois, devant le fait, elle se sentait déborder et ne savait plus quoi faire. Comme chambouler par une tempête balayant l'horizon. Mais au fond, elle avait besoin de tout cela. Besoin des mots de Swann, besoin d'un visage amical prêt à lui taper sur l'épaule si c'est la seule nécessité et c'était tout l'avantage de cette relation particulière. Même si l'hésitation s'emparait peu à peu d'elle, c'était rassurée qu'elle avait fini par se sentir quand le visage radieux de Swann avait ouvert la porte. Enfin. Un haussement d'épaule et un regard aux alentours. « Tout sauf ici, j'imagine. Mais tu es là, et c'est le principal. » Du moins c'est ce qu'elle pouvait croire, parce qu'elle savait que le brun se faisait rare dans les parages et qu'elle avait eu certainement de la chance. Alors en profita au maximum déballant son énergie quotidienne sans prendre le temps d'une respiration. Parce qu'elle a besoin de vider son sac, besoin de tout déballer d'un coup avant que la porte ne se referme sur son visage, et elle apprécie que Swann ne la coupe pas tout de suite même si elle voit bien son regard prendre une teinte d'inquiétude. Pourtant, il n'y a rien d'inquiétant, du moins, peut-être seulement sa folie, mais ça, ça ne se change pas facilement. Surtout pas avec Wendy, alors elle continue sans relever l'importance de son besoin. « Merci infiniment, et encore navrée. » Elle ne cesserait sûrement pas de s'excuser tant qu'elle n'aurait pas retrouver le domicile Craine. C'était la moindre des choses de toute manière après cette irruption dans la journée de Swann qui n'était de toute évidence pas prévue au programme. L'Australienne, elle rentre doucement et sur la pointe des pieds dans l'appartement du jeune homme. Elle a déjà commis assez d'impair comme ça pour se faire remarquer davantage. Autant, elle se permet bien des choses quand elle rentre chez ses ainés, autant chez Swann, elle a encore un peu de retenu. Ce qui n'était certainement pas négligeable. Elle acquisse, s'annoncer aurait tout de même été la moindre des choses, parce qu'elle reconnaissait qu'il y avait une part de chance dans cette histoire. Si Swann n'avait pu être là, elle aurait trainé les pieds, ses pensées toujours en ébullition prêtent à imploser. Alors naturellement pourtant les mots sortent, enfin, une phrase plus précisément, sachant que Swann comprendrait. Espérant que Swann comprendrait. « Leslie est revenue. » Enfin, elle avait surtout réapparu comme un nuage gris dans sa vie. Attendant l'occasion pour faire signe et Wendy, elle avait vu cela comme un message d'espoir. Ou peut-être de détresse. Dans tous les cas, elle savait pas quoi faire de cette information, surtout quand son ancienne amante lui avait fait tant de mal. « Et tu sais que quand elle est dans la coin, tout devient difficile. » Et encore, c'était bien un terme faible pour désigner à quel point Leslie avait de l’emprise sur la mini Craine.   « Et je sais pas quoi faire. » Impuissante face à ses propres réflexions, face à ses propres envies. Enter fuir, ou profiter de l'instant. Mais cette fois, elle avait envie de prendre la bonne décision, de faire pour cet instant quelque chose qu'elle aurait décider d'elle-même et pas guidée par la simple volonté d'emmerder le monde.

@Swann Buchanan

« Tout sauf ici, j'imagine. Mais tu es là, et c'est le principal. » Et un point pour Gryffondor ; c’est comme ça qu’ils gagnent chaque année, de toute façon. Bien sûr que Swann passe bien plus de temps ailleurs plutôt que ici mais il se voile encore la face à ce sujet, jugeant qu’il n’est pas aussi dépendant de Rory que beaucoup pourraient le penser. Pourtant, ce sont eux qui ont raison, bien sûr. Il esquisse un sourire mi-gêné mi-amusé sans rebondir sur ses paroles pour autant, déjà certain qu’elle n’est pas venue discuter de où il passe ses nuits. « Merci infiniment, et encore navrée. » Les mots qu’elle esquisse alors qu’il ouvre la porte pour la laisser filer à l’intérieur de l’appartement ne sont qu’une confirmation de plus à ce sujet et nourrissent une certaine crainte dont il ne connaît pourtant pas la source. S’il est toujours heureux qu’elle sache qu’elle peut avoir confiance en lui, il craint toujours qu’un jour le problème le dépasse ; il craint aussi toujours ces moments où elle arrive vers lui emplie de doutes et de tristesse parce que ce n’est pas ainsi qu’il souhaite qu’elle soit, évidemment. “Non, t’as pas à l’être.” Elle ne dérange pas et lui, il a tout son temps.

« Leslie est revenue. »
“Oh.”

Oh. Leslie, cette Leslie. Il grimace bien malgré lui, ne pensant pourtant pas directement du mal de la jeune femme. Simplement, il a un peu trop l’impression qu’elle a apporté de pleine plutôt que tout autre chose dans la vie de la benjamine Craine, et cela ne peut évidemment pas lui plaire. « Et tu sais que quand elle est dans le coin, tout devient difficile. » Il hoche de la tête, un ‘je sais, oui’ qui se veut silencieux pour la laisser aller au gré du cheminement de ses pensées. Il a besoin de savoir ce qu’elle pense de la situation pour lui apporter l’aide, le soutien ou les conseils qu’elle désire - les trois à la fois, peut-être, il n’en sait rien et a tout son temps pour Wendy. « Et je sais pas quoi faire. » L’anglais souffle doucement, sans jugement ni même par fatigue. Il est désolé, voilà tout, et ce n’est qu’un maigre sourire qui essaye de tenir la barque hors de l’eau. “T’as le droit de me détester pour poser cette question aussi frontalement, mais est-ce que tu l’aimes toujours ?” Il penche doucement la tête, empathique et compréhensif. Peu importe ce qu’il pense de Leslie, ce n’est pas lui qui en est proche et ce n’est pas son avis qui doit prévoir sur le reste. Cela ne concerne que Wendy, uniquement Wendy, et les sentiments de la jeune femme passent avant tout le reste, surtout alors qu’il ne peut que comparer leur histoire à celle qu’il a avec Rory. Eux aussi, ont connu une rupture et des jours bien difficiles et eux aussi se sont parfois faits bien plus de mal que de bien. “J’ai pas l’impression qu’elle ait vraiment une bonne influence sur toi et tu le sais, mais tu la connais bien mieux que moi. Et c’est uniquement toi que ça concerne, à commencer par savoir si t’as envie de la laisser revenir dans ta vie, et si oui à quel point.”

Finalement, elle en venait à douter de ses propres choix. Comme s'il n'était que le choix de quelqu'un d'autre, commander par on ne sait quelle force divine, ou une connerie dans le genre. Parce que ce n'était pas vraiment elle de s'en faire, du moins pas pour une femme, même si elle avait un certain pouvoir sur elle. Enfin, peu importe, c'était puérile. « Tu aurais d'autant plus le droit de me dire d'aller me faire voir. » Une épine parmi un joli champ de fleur, voilà ce qu'aurait pu être Wendy si il en avait été autrement. Une énergie débordante, gaspillée par ses pensées allant dans tout les sens. Cela aurait pu être largement mieux quand même comme entrée en matière. Mais Swann était là, comme à son habitude gentil et accueillant alors qu'elle mériterait un tendre coup de pieds aux fesses. A l'inverse, elle s'en serait sûrement mis un. Mais, elle lâche les informations qui la tracassent enfin, comme si c'était une évidence après tout. Leslie disparaissait tout allait bien, Leslie revenait, c'était le chaos. C'est l'expression de Swann qui lui fait hausser les épaules. Ça devrait pas être si difficile pourtant, encore moins pour quelqu'un qui clame haut et fort qu'elle n'arrive à rien ressentir, que personne n'a réussi l'exploit de lui briser le cœur. Mais elle a beau se mentir à elle-même, les sentiments sont bien réels. Elle n'est pas amoureuse, ça c'est une sensation qu'elle n'est pas certaine de connaître un jour, parce que ça impliquerait trop de chose. « J'avais l'impression de me sentir spéciale avec elle tu sais. Le genre à pouvoir te faire croire qu'il est facile d'atteindre la lune sans se faire mal. » Et elle a cru à cela pendant un moment, sans jamais relâcher que c'était peut-être trop beau pour être vrai. « Donc non, je dirai que c'est pas de l'amour. Au plus, un mélange de haine, d'adoration, de bien-être. » Elle prit une grande inspiration. « Ou d'envie de meurtre. » Un rire léger de soulagement s'échappa de ses lèvres. Bien sur, ce n'était pas la vérité totale. Jamais elle ne tuerait personne, parce que cela finirait par amener bien trop de problème. En voilà un autre problème dont Swann venait de poser le doigt brutalement dessus. « Et bah justement.» Elle marqua une pause, le temps de remettre ses idées en place. « J'ai pas envie qu'elle sabote encore tout cela avec ses beaux yeux. J'ai envie de pouvoir être libre sans concession. » Parce qu'il y avait toujours eu des règles avec Leslie. Cette femme avait le dont de tout diriger, de tout manipuler et de tout mettre en ordre pour qu'elle y gagne le plus. Et Wendy, elle ne voulait plus être le pion de qui que ce soit. « Tu penses que c'est mérité au final? Que si elle revient, c'est qu'à un moment, elle a été un peu sincère? » Parce qu'elle en doutait relativement beaucoup.

@Swann Buchanan

La question est maladroite, sans doute bien trop brute aussi, surtout pour ceux ayant l’habitude d’interagir avec l’anglais, mais il se doit tout de même d’oser ces quelques mots et d’ainsi mettre les pieds dans le plat: est-ce qu’elle était amoureuse ? Plus précisément encore, est-ce qu’elle était amoureuse de Leslie en particulier ? Loin de Swann l’idée ou la nécessité de juger autrui sans le connaître mais il pose toujours un regard ambigu sur cette relation, pas certain de réellement apprécier l’idée, pourtant pas convaincu du contraire au point de vouloir tenir les deux femmes éloignées. Au fond, il a espoir que les points positifs balancent les négatifs. Il a terriblement espoir, comme toujours, quitte à s’impliquer un peu de trop et faire des parallèles non nécessaires avec sa propre vie. J'avais l'impression de me sentir spéciale avec elle tu sais. Le genre à pouvoir te faire croire qu'il est facile d'atteindre la lune sans se faire mal. Et même s’il sourit, le blond ne sait finalement pas si ses paroles sont une bonne ou une mauvaise chose. Rory lui donne le même sentiment, c’est certain, mais Rory ne lui a jamais fait reposer brutalement les pieds sur Terre suite à ça. Alors non, il ne peut décidément pas comparer les deux, encore moins leurs relations. Le fait qu’un Craine soit impliqué dans chacune d’elles n’en fait pas une raison suffisante. « Donc non, je dirai que c'est pas de l'amour. Au plus, un mélange de haine, d'adoration, de bien-être. » Après de telles paroles, ce n’est pas la conclusion qu’il en aurait tiré mais si c’est ce que Wendy en pense au plus profond d’elle alors il ne peut pas remettre en question ses sentiments et lui annoncer qu’elle était amoureuse. L’alchimie est difficile à atteindre et différente pour chacun ; la sienne n’est assurément pas la même que celle de Wendy Craine, et là non plus il n’a pas le droit de comparer. “Oh c’est pas si pire, finalement.” Il rétorque donc dans un sourire, temporairement affilié à un rire qui se veut réconfortant. La dernière chose qu’il voudrait, c’est voir l’atmosphère s’alourdir et rendre plus difficile encore à Wendy la tâche de poser des mots sur ce que son coeur ressent. “C’est une bonne chose de se sentir spécial, tant que ça ne te pousse pas à faire des choses stupides pour que le sentiment perdure.” Des choses qu’elle n’aurait jamais fait avant, ça oui, sans doute. Parce que la nouveauté n’est pas nécessairement synonyme de mauvais, bien qu’il ait lui-même beaucoup de mal à l’accepter encore. Mais les choses stupides ne devraient pas être ajoutées à l’équation, parce que c’est à ce moment précis qu’une douce relation vire à la toxicité. Elle n’a pas besoin de ça pour exister, Wendy. Si ce n’est pas Leslie alors quelqu’un d’autre, sans doute bien moins compliqué, le lui fera comprendre. « Ou d'envie de meurtre. » La tête de Swann dodeline doucement, quelques mèches flirtent avec l’épaule contre laquelle il se rapproche. Ses lèvres se retroussent en une moue réprobatrice mais face au rire de l’australienne, il ne dit rien de plus.

« Et bah justement. J'ai pas envie qu'elle sabote encore tout cela avec ses beaux yeux. J'ai envie de pouvoir être libre sans concession. » Plus que jamais, l’attendrissement face à Wendy jonglant pour la première fois avec ses sentiments fait place à une certaine inquiétude, peut-être même colère ; lui même ne sait pas trop. “Comment ça se passait, quand vous vous fréquentiez ?” A quel point et dans quelle mesure n’était-elle pas libre ? La voilà, la véritable qu’il pose avec un souci non dissimulé, un écran de maturité imprimé sur son visage alors que ses traits se durcissent rapidement. Il peut comprendre sans mal que certaines relations soient moins idylliques que d’autre mais le besoin de contrôle sur son partenaire est un red flag que même lui ne peut pas accepter. « Tu penses que c'est mérité au final? Que si elle revient, c'est qu'à un moment, elle a été un peu sincère? » L’anglais souffle, par avance désolé de ce qu’il pourra dire. Il se relève dans l’optique de leur faire du thé, de quoi s’occuper les mains et ne pas se fondre avec le canapé. Honnêtement, je sais pas.” Il aurait aimé lui dire que oui, il le jure. Il aurait aimé pouvoir lui assurer qu’elle devait faire confiance à Leslie et qu’elle devait l’appeler aussitôt ; mais pourquoi est-ce que tu te poses même la question, Wendy, voyons ? Mais il ne le peut pas, parce qu’il tient trop à elle pour lui dire ce qu’elle a envie d’entendre, sans y apporter son propre regard et son expérience. “Est-ce qu’elle revient pour toi ou est-ce qu’elle revient parce qu’elle sait que t’es celle qui a le plus de chances de l’accepter à nouveau ?” Par besoin d’elle, ou par besoin d’exister et de se sentir aimé ? La différence est bien trop importante pour qu’il ne pose pas la question, son regard tentant de capter celui de la jeune femme, se dérobant uniquement à de rares occasions pour ne pas se brûler avec l’eau bouillante.

“Je suis partisan des secondes chances, Wen.” Parce que c’est de cette manière qu’il a retrouvé Rory et jamais, jamais il n’a regretté cette décision, et cette chance aussi d’avoir été pardonné pour ses mauvaises décisions passées. “Essaye, peut-être. Mais ne lui redonne pas tout ce qu’elle a pu avoir. Vas-y doucement.” Protège-toi, voilà tout ce qu’il veut lui dire, finalement. Et lui, de son côté, veillera à ce qu’elle ne change pas, à ce que cette Leslie n’aspire pas toute la joie qui fait de Wendy la femme merveilleuse qu’elle est.

Et les choses n'étaient encore qu'un euphémisme en y repensant. Parce que oui, la relation que l'Australienne partageait avec Wendy n'était que charnelle, c'était un fait qu'elle ne pouvait pas nier et qui n'avait d'ailleurs pas de raison de l'être. Mais, elle ne pouvait pas omettre non plus le fait que c'était puissant d'être dans les bras de Leslie, et qu'elle avait amené quelque chose en plus que les partenaires précédents de Wendy. Non pas qu'elle était du genre à tenir un tableau de chasse loin de là, mais ça avait été au moins la première fois qu'elle avait côtoyé une personne plus âgée et plus expérimentée qu'elle. Ce qui était, au bout du compte peut-être son erreur. Et c'était avant tout pour toutes les questions qui se bousculaient actuellement dans son esprit qu'elle avait trouvé refuge auprès de Swann. Wendy, elle avait besoin de trouver le bon fil à suivre cette fois, parce qu'il était facilement de répéter le même schéma sans être satisfait. Alors elle était là, à déballer ce qu'elle pensait ressentir sur le moment vis-à-vis de sa situation avec Leslie, des potentiels sentiments qu'elle savait n'être pas que fantasme. « Je sais que c'est délicat, et que parfois j'ai tendance à ne pas savoir ce qu'est l'amour. » Après tout, elle n'avait connu ce sentiment qu'une fois dans sa courte existence, et l'homme qu'elle avait aimé, avait également détruit l'intégralité de son cœur. « Mais en même temps, l'idée de ses bras ne m'hérisse pas le poil. » Alors que ça aurait dû être le cas. Simplement par le fait que Leslie avait été horrible avec elle que ce soit par ses actes ou par ses mots et que Wendy avait encore dû mal à oublier cet instant. Un soupire passe ses lèvres aux réponses de Swann. Il a raison, et elle le sait, mais en même temps et si c'était si facile que cela, elle ne serait pas là. « Je ne suis pas désespérée non plus.» Même si elle avait l'air de l'être, ce qui pouvait être compréhensible. Il fallait juste que les choses changent, qu'elle ne retombe pas dans les filets d'un marin trop arrogant, trop sur de lui pour briser le peu d'estime qui lui restait, c'était le plus important. Et il n'y a pas grand chose de plus à ajouter de toute manière. Percutant qu'elle ne pouvait être plus claire sur ce qui était en elle. Mais la réponse était aussi simple, il était hors de question qu'elle se laisse manipuler, qu'elle se laisse séduire ou pire encore. Elle voulait être libre de ses actes et de ses choix, et que si son double maléfique alcoolisait avait envie de frapper au domicile de la femme, de l'homme qu'elle fréquente, alors c'était ok. « C'était pas si mal, mais c'était elle qui dirigeait la danse. Il y avait des choses à respecter, et d'autres à ne surtout pas faire. » Comme si elle avait signé un contrat avec le diable, et que la case "accepter les conditions générales de vente" concernait également ses relations intimes. « Et j'avais l'impression que c'était normal. Parce que je débarquais dans sa vie quand elle avait besoin de moi, sans contre-partie. » Une fois dit à voix-haute, elle se rendait compte que c'était absolument malsain, et que dans tout cela, son propre plaisir n'avait pas la moindre importance. Les questions se battaient dans son esprit, sans savoir laquelle aurait finalement plus de sens. Wendy, elle n'avait pas totalement envie de croire que Leslie avait un mauvais fond. Que c'était peut-être juste une mauvaise décision qui avait amené une mauvaise circonstance. Et elle savait aussi que si la question était posée à la première intéressée, il n'y aurait pas de juste réponse convenable. « Et bien, c'est la question que je me pose également. Mais surtout, le pourquoi revenir maintenant. Alors qu'elle avait annoncé que ce n'était pas ce qu'elle avait voulu. » Que c'était trop difficile à gérer, que Wendy n'était après tout qu'une gamine. Et elle n'avait pas beaucoup changer depuis la dernière rencontre d'ailleurs. L'Australienne tritura les fils dépassant de sa veste se sentant complétement dépasser. Elle aurait aimé répondre "oui" comme "non", mais sans savoir ce qui était vraiment juste. Puis ses yeux se relevèrent pour se poser sur Swann. « J'ai envie de suivre ce conseil, parce qu'il est possible de changer, d'avoir finalement des regrets. » Elle marque une pause, le temps de remettre les mots en phase. « Mais j'ai peur, au fond, d'avoir moi des regrets à accepter de nouveau cette femme. » Cette sorcière aurait été plus exacte. Wendy, elle aimait les choses simples, sans prise de tête, sans problème et Leslie était aujourd'hui tout l'inverse, pourtant, l'idée de complétement fermer sa porte était réduite. « Je suis désolée Swann tu sais. J'aurai aimé que ce soit plus simple et de ne pas t'embêter avec ça. J'aurai aimé simplement apporter des biscuits et pouvoir échanger sur la météo. » Elle haussa les épaules. « A la place, je te livre sur un plateau bancale mes sentiments en confiture sur une tartine de bordels. » Et il y avait sûrement mieux à faire que de démêler ce bazar sans nom.

@Swann Buchanan

« Je sais que c'est délicat, et que parfois j'ai tendance à ne pas savoir ce qu'est l'amour. » L’anglais esquisse un sourire attendri, se retrouvant sans mal dans les paroles de la jeune Craine qui apprend péniblement comment évoluer et trouver dans sa place dans ce monde immense et parfois aux allures hostiles. Elle est intelligent et débrouillarde, Wendy, et il ne doute pas un seul instant qu’elle saura y parvenir, à force d’efforts qu’elle n’aura pas volé et au prix d’échecs dont elle se remettra sans doute avec difficulté. “Tu le sais quand tu le ressens.” Il souligne à voix basse, sans doute lui-même un peu trop ému. Il a su ce qu’était l’amour quand il a rencontré Rory et il avait depuis longtemps dépassé l’âge qu’a actuellement Wendy, raison pour laquelle il ne se fait pas le moindre souci pour elle. Parfois, les meilleures choses prennent leur temps avant de se présenter dans votre vie. « Mais en même temps, l'idée de ses bras ne m'hérisse pas le poil. » Il bascule doucement la tête, ses yeux dans les siens, sans doute quelque peu touché par ces mots, pourtant simples. Il ne veut pas être celui qui lui dit qu’elle peut profiter de ses bras sans contre-partie, ne souhaitant pas lui ouvrir la voie pour un tel chemin, mais ce n’est pas faute de le penser. “D’autres peuvent offrir la même chose.” C’est encore plus bas qu’il murmure ces mots, incertain de vouloir l’éloigner de Leslie, encore moins assuré à l’idée de la pousser de nouveau dans les bras d’une femme qui l’a tant fait souffrir il y a peu encore. « Je ne suis pas désespérée non plus. » Et de ça, il n’a jamais douté une seule seconde.

Pour savoir comment l’aiguiller au mieux, le blond tente de démêler leur histoire et d’en savoir un peu plus, sans pour autant envahir de trop son intimité. « C'était pas si mal, mais c'était elle qui dirigeait la danse. Il y avait des choses à respecter, et d'autres à ne surtout pas faire. » - “J’aime pas ce que tu me racontes, Wen.” Il n’aime pas la vision de leur relation, il n’aime pas l’idée d’une relation de force et surtout, il aime encore moins l’idée que quique ce soit puisse dire à Wendy quoi faire, et quoi ne pas faire. Ce n’est pas ainsi que fonctionnent les relations, peu importe le degré de sérieux qui leur est attribué. L’amour ne peut pas être synonyme du dessin qu’elle lui esquisse verbalement. « Et j'avais l'impression que c'était normal. Parce que je débarquais dans sa vie quand elle avait besoin de moi, sans contre-partie. » Sa tête bascule de droite à gauche, doucement mais sûrement. Non, cela n’avait rien de normal, et il est au moins rassuré à l’idée que Wendy semble aujourd’hui s’en rendre compte. Lorsqu’elle le vivait, c’était différent. Il aurait aimé pouvoir lui-même se rendre compte de tous les red flags accumulés, sans doute. « Et bien, c'est la question que je me pose également. Mais surtout, le pourquoi revenir maintenant. Alors qu'elle avait annoncé que ce n'était pas ce qu'elle avait voulu. » Il voudrait lui demander à nouveau ce qu’elle désire, elle, mais le fond du problème réside justement dans le fait qu’elle soit aussi perdue qu’un être humain puisse l’être. Et de ça, il ne peut pas l’en tenir coupable, évidemment. Les relations humaines sont un éternel nœud difficile à comprendre, encore plus à dénouer.

« J'ai envie de suivre ce conseil, parce qu'il est possible de changer, d'avoir finalement des regrets. Mais j'ai peur, au fond, d'avoir moi des regrets à accepter de nouveau cette femme. » - “Retrouvez vous en public, une fois de temps en temps. Prends le temps après chaque entrevue, ne presse rien.” Il recommande donc tel un médecin, lui demandant de prendre du recul sur les choses pour mieux les analyser, parce qu’elle est finalement la seule à savoir ce qu’elle désire et ce qui est bien, ou non, pour elle. Lui, peu importe tous ses efforts, continuera à tenir l’avis d’un grand frère de fortune, d’un ami inquiet. Il n’est pas celui qui a peut-être des sentiments pour Leslie, il n‘est pas celui qui a envie de retrouver la chaleur de son étreinte. Mais ce sont des sentiments qu’il peut comprendre, les accordant simplement avec un autre prénom. Ce qu’il ne peut pas comprendre, c’est ce à quoi ressemble une relation lorsqu’elle ne semble pas uniquement et totalement basée sur un amour et une confiance réciproque.

« Je suis désolée Swann tu sais. J'aurai aimé que ce soit plus simple et de ne pas t'embêter avec ça. J'aurai aimé simplement apporter des biscuits et pouvoir échanger sur la météo. » Elle hausse les épaules, il avance d’un pas en sa direction, s’attendant sans doute à ce que l’émotion ne prenne le dessus. « A la place, je te livre sur un plateau bancale mes sentiments en confiture sur une tartine de bordels. » Il esquisse un sourire en coin, amusé du résumé qu’elle tient de leur discussion. Pourtant, et de façon assez prévisible, il choisit plutôt de la serrer contre elle au lieu de lui tenir le moindre reproche. “Je suis content que tu saches que tu peux me parler, même si ça te semble pas très important ou reluisant.” Elle a confiance en lui, et c’est un sentiment dont il prend soin et qu’il chérit véritablement. Il l’aime pour la personne qu’elle est, ce qui ne tient pas uniquement au lieu de sang qu’elle entretient avec l’homme qu’il aime. Wendy existe pour elle-même. “C’est moi qui suis désolé de ne pas avoir de réponse claire à te donner, j’aurais aimé pouvoir.” Il a plus d’expérience, alors la vie aurait voulu qu’il soit capable de dire quelque chose, de faire quelque chose, de n’importe quoi bon sang. “Je serai toujours là pour écouter tes tartines de confitures de sentiments, tu le sais ? Tiens moi au courant.” Il demande bien plus qu’autre chose, posant ses lèvres sur le haut de son crâne pour embrasser ses cheveux.

L’amour avait été une chose intense, mais aussi une chose qui l’avait malheureusement détruite. Elle n’aurait pas su dire si cela avait été une bonne ou une mauvaise chose, ce qu’elle savait en revanche, c’est qu’elle avait souhaité ne plus jamais ressentir cela. Pas après tout le mal qu’elle avait pu ressentir, la dureté de l’épreuve qu’elle avait affronté dans l’ombre. Parce que rare avait été ceux au courant. Rare avait été les personnes qui connaissaient sa faiblesse et elle continuerait de garder cela pour elle. Swann le savait, Swann avait déjà été là pour elle, et voilà qu’elle recommençait à chercher du réconfort près de lui. Mais l’avantage, c’est qu’il n’était pas un membre pur de sa famille, et que contrairement au reste des Craine, il ne se permettrait jamais de la juger, jamais de la mettre dans une case ou de lui dire que ce qu’elle faisait été mauvais, même si ça l’était. Wendy, elle avait besoin d’apprendre par elle-même, elle avait besoin de se rendre compte de son erreur. Et c’est ce qu’elle commençait à comprendre maintenant. Se dévoilant petit à petit face à Swann. Et elle savait qu’il avait raison et qu’elle avait bien fait de débarquer à l’improviste chez lui. Que des possibilités, il y en avait des tas et qu’il ne fallait pas juste s’attarder sur une personne, encore moins sur quelqu’un qui avait toujours refusé d’être vraiment là. Jouer à cache-cache dans une relation, même purement physique ne plaisait pas à Wendy, et elle le comprenait. « Je suis d’accord, j’imagine que les opportunités ne manquent pas.» Elle prit une inspiration se rendant compte de sa bêtise. « Enfin que les gens biens ne manquent pas, des personnes qui savent vraiment ce qu’on vaut et qui nous mette pas sur un banc de touche pour une raison débile. » Oui, elle avait encore gros sur le cœur l’horrible raison pour laquelle Leslie avait décidé de couper les ponts. C’était autant puérile qu’elle ne le disait d’elle. Balle au centre Leslie Oxton.

Elle essaie Wendy, de ne pas perdre le fil et de raconter du mieux qu’il est possible de le faire ses tracas. Parce que ce n’est pas évident de mettre des mots sur ce qui la chagrine vraiment. Et elle ne veut pas non plus avoir l’air de se plaindre. Même si ça devait être un peu le cas. « Je me doutes que dit comme ça, ça parait effrayant et j’étais consciente de cela. Non pas que je voulais autre chose, mais c’est une première fois et j’avais pas idée de comment mener la barque.» Un nouveau soupire. « Elle était plus vieille, plus expérimentée, plus beaucoup de chose. J’avais l’impression de pouvoir me laisser guider, simplement. » Mais ça n’était pas normal, et ça ne le serait jamais. Et elle apercevait du coin de l’œil les réactions de Swann qui semblait faire écho avec ce qu’elle comprenait enfin. Pourtant, son cerveau continuait de faire des tours et des tours pour ajuster les pièces du puzzle et comprendre ce qui se déroulait sous ses yeux. Et Swann l’écoute, la conseille sans la brusquer, et ça lui fait du bien. Elle a envie d’agir dans ce sens, de prendre le temps de se dire que Leslie n’était pas un petit diable non-plus et qu’elle a sûrement de bonnes raisons. Forcément, Wendy a envie d’entendre ce nouveau son de cloche, de comprendre ce qui a pu être un échec au début, et ce qui pourrait être maintenant. Mais elle ne sait pas vraiment si elle a envie de se battre avec quelque chose qui a de toute manière était déjà perdu une fois. Elle estime avoir assez donner comme ça pour une femme qui ne lui a rien rendu en retour.

Et le cœur de l’Australienne se serre doucement quand les bras de Swann se referme sur elle. L’étreinte lui fait étrangement du bien, elle qui pourtant à horreur des gestes d’affections. Mais peut-être qu’au final, c’est tout ce dont elle avait besoin, c’est tout ce qu’elle avait attendu de sa visite surprise. Parce que les câlins semblaient une bonne solution pour régler un bordel affectif. « J’attendais pas forcément de réponse, je pense que j’avais surtout besoin que pour une fois, on me tende une main et que je l’accepte. » Parce que fallait la pousser aux fesses Wendy pour comprendre ce qui se tramait dans sa tête. Pour savoir si quelque chose n’allait pas et pourquoi. Alors que cette fois, naturellement, elle était venue se confier, venue donner ses travers à Swann. Et ça faisait du bien. Beaucoup de bien. « Merci infiniment Swann, sincèrement, merci » Et c’était sûrement tout ce qu’il y avait de mieux à dire maintenant. Parce qu’elle était reconnaissante de cet instant de partage, et de savoir qu’elle pouvait compter sur lui.

@Swann Buchanan