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 (wendy) a promise made is a promise kept

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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptySam 23 Avr 2022 - 19:09


☾ a promise made is a promise kept
It's like you're always stuck in second gear, When it hasn't been your day, your week, your month Or even your year, but I'll be there for you When the rain starts to pour, I'll be there for you Like I've been there before, I'll be there for you Cause you're there for me too
@WENDY CRAINE ☆ CARL FLANAGAN
gif by (c) harley

juillet 2020

Pour quelqu'un qui a longtemps cherché à exister aux yeux des autres, aujourd'hui Carl fait plutôt profil bas. S'il pouvait revêtir une cape d'invisibilité il le ferait sans hésiter, juste le temps que cette histoire de wacko se tasse et que ses frasques soient laissées de côté – parce que le monde finira par oublier ce gringalet au teint blafard et aux tendances obsessionnelles venu se ridiculiser à la télévision, n'est-ce pas ? Carl se raccroche fermement à cette idée pour trouver encore le courage de mettre le nez dehors, s'il ne se répète pas que cette situation est temporaire il ne sait pas à quel avenir il peut encore prétendre, et vingt et un ans c'est un peu jeune pour considérer que sa vie est déjà fichue. Tous ses camarades d'House of Secrets n'ont pas eu droit à une sortie du jeu aussi chaotique et pour cause, tous n'ont pas défrayé la chronique pendant des mois en enchainant les comportements extrêmes et la victimisation à-tout-va. Carl, on l'a adoré ou on l'a détesté, mais rares étaient ceux qui n'en pensaient rien devant leur téléviseur tant le bonhomme a démontré une intensité de tous les instants pendant l'aventure. Jamais une participation au programme n'avait fait autant de bruit, jamais un candidat n'avait à ce point fait l'objet de débats ni attisé une telle ardeur sur les réseaux sociaux mais ça Carl ne l'a découvert qu'après coup, la production n'ayant pas eu le cœur de lui dire combien les choses s'étaient envenimées pendant qu'il était encore coupé du monde – ou peut-être ont-ils eu peur de l'en informer plutôt, ne sachant pas comment il réagirait au phénomène et à l'ampleur de celui-ci. Il n'a rien vu venir, c'est un fait, et il se demande encore comment un gars comme lui peut s'être hissé parmi les candidats emblématiques de sa saison alors qu'il pensait cocher toutes les cases pour être évincé dès la première semaine. Il n'avait pas conscience de toute l'encre qu'il ferait couler, lui qui n'était de toute façon pas censé pouvoir perdurer dans un jeu où la concurrence avait de quoi le faire pâlir et où n'importe qui semblait être plus à sa place que lui. Carl n'a rien d'un compétiteur, il ne risquait pas de se démarquer dans la chasse aux secrets et ça la production le savait, ce n'est certainement pas pour ses talents d'enquêteur qu'ils avaient misé sur lui au départ. Sa déroute était sans doute annoncée et même attendue, car on ne place pas un jeune homme avec son profil dans un jeu sans espérer au moins un peu qu'il déraillera entre l'enfermement et la proximité aux autres. Ils peuvent bien dire ce qu'ils veulent aujourd'hui, prétendre qu'ils n'ont eu aucun contrôle sur les dérives du garçon et affirmer qu'il a causé sa perte tout seule, ce n'est plus vraiment leur problème et puis il faut voir le bon côté des choses : entre les records d'audience et la mise en avant inédite de l'émission dans les médias cette saison était un carton. Il y a toujours un gagnant et un perdant dans ce genre d’histoire, Carl est juste le dindon d'une farce bien plus grosse que lui qui le dépasse totalement.

Des bons souvenirs de son aventure le bonhomme n’en garde qu’une poignée et encore, il vous dirait que l'enfer n'aurait pas été pire. Ce n’est pas une expérience dont il a le sentiment de ressortir grandi, bien au contraire, et il pourrait aussi compter les bonnes rencontres qu’il y a fait sur les doigts d’une seule main. Quand ça n’allait pas et que ses envies d’évasion étaient au plus fort, soit à peu près tous les jours, c’est auprès de la même candidate que Carl venait chercher du réconfort parce qu’il a trouvé en celle-ci un soutien d’une grande rareté qui tranchait nettement avec l'animosité que les autres manifestaient envers lui. Là où la plupart des candidats l’attendaient au tournant pour lui tomber dessus à chacun de ses dérapages Wendy, elle, était là pour le ramasser et pour faire avec lui le décompte des jours écoulés. Elle aimait lui répéter qu’il était chaque jour un peu plus proche de la sortie pour le remotiver, et Carl sait qu’il n’aurait jamais tenu trois mois enfermé s’il n’avait pu compter que sur lui-même dans un jeu où le chacun pour soi ne réussissait vraiment qu’aux autres. Wendy et lui se sont fait la promesse de se revoir à l’extérieur et depuis l’élimination de son alliée en demi-finale Carl a fait de ce projet une idée fixe, au point d’y penser nuit et jour et d’imaginer un nombre incalculable de fois ces retrouvailles. Penser à Wendy et aux moments qu’ils pourraient partager dehors dans la continuité de ceux partagés dans l’aventure lui a permis de tenir dans les tous derniers jours, lorsque la fin approchait à grands pas et, paradoxalement, lorsque son désir d’abandon était aussi le plus grand. Le fait que Carl se soit mis en tête de la revoir à peine sa liberté retrouvée n’a finalement rien de surprenant, il ne sait pas s’il sera capable d’avancer dehors sans son principal repère et sans personne pour lui tenir la main alors son besoin de renouer avec Wendy l’emporte même sur son besoin de renouer avec son père. Ces deux-là vivent d’ailleurs dans la même ville et c’est une coïncidence qui le pousse à envisager de rester quelques temps à Brisbane, après tout les deux seules personnes qu’il connait dans ce pays s’y trouvent et il ne peut pas retourner en Irlande, vu sous cet angle le choix parait donc vite fait.

Carl se rappelle que Wendy lui avait confié son nom de famille au détour d’une discussion juste avant un prime alors obtenir son adresse était un jeu d'enfant pour lui avec une information aussi précieuse en sa possession, c’est d'ailleurs précisément à celle-ci que le bonhomme entreprend de se rendre quatre jours seulement après sa sortie. La finale est encore dans tous les esprits, son nom demeure en tendance sur twitter et à côté de ça Carl commence à comprendre que sa vie a changé. Il doit se déplacer avec une capuche sur la tête désormais, c’est sa garantie pour ne pas être dévisagé ou interpellé à chaque coin de rue et c’est dans cet accoutrement peu engageant qu’il s’avance vers le manoir Craine où sa visite n’est aucunement attendue. La peur l’envahit sur les derniers mètres le séparant de la porte alors qu’il se demande subitement s’il n’aurait pas mieux fait de prévenir Wendy au lieu de débarquer comme un cheveu sur la soupe, mais il est un peu tard pour y penser. Carl enclenche alors la sonnette d’une main fébrile et les secondes paraissent être des minutes avant que Wendy n’apparaisse enfin, une chance d'ailleurs pour lui qu’un autre Craine ne se soit pas chargé de lui ouvrir à la place car impossible de savoir à quel accueil il aurait pu avoir droit. « Wendy ! Je suis trop content de te.. oh euh, pardon. » Il lui faut un instant pour réaliser qu’il a toujours sa capuche fermement enfoncée sur la tête et retirer celle-ci, des fois que la brune ait un moment de doute quant à son identité. « C’est moi, Carl. Tu te souviens ? » il demande, bêtement ou naïvement, c’est à l’appréciation de chacun. La dernière fois qu’ils se sont vus remonte à très exactement quatre jours, Wendy ayant fait le déplacement pour la finale au même titre que tous les autres éliminés mais Carl est comme ça, il peut croire qu’il suffit d’un rien pour qu’on l’oublie – oui, même dans une période de sa vie où il doit être plus mémorable que le contraire, bien malgré lui. « On s’était juré de se revoir à la sortie alors voilà, c’est maintenant je crois. Je sais que tu m’avais donné ton numéro mais.. je me suis débrouillé pour venir te voir directement, ça te dérange pas j’espère. » Dans le langage du bonhomme « se débrouiller » signifie qu’il a eu recours à ses bonnes vieilles pratiques de fouine, celles que Wendy n’a jamais trop jugées mais lui ayant valu la condamnation de tant d’autres. Il fait au moins honneur à sa réputation, son côté stalker a – hélas mais sans surprise – encore de beaux jours devant lui.

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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptyMar 3 Mai 2022 - 14:43

Il y avait des choix étonnant, voir parfois même complétement fou. Parce que c'était sûrement ainsi que la vie, au plus l'ensemble de ce monde devenait plus agréable à vivre. En ayant aucune crainte sur le fait de n'avoir pas de regrets un jour ou l'autre. Que chaque instant vaut parfaitement d'être vécue. C'était un mantra comme un autre, mais c'était surtout celui que la jeune Australienne avait décidé de vivre pleinement. Menant sa vie comme bon lui semblait et sans obstacle particulier. Même si parfois, elle fonçait tête baissée dans de mauvaises décisions, ça valait le coup mille fois. Parce que c'était le mieux à faire ou alors jamais elle ne ferait rien de son temps dans ce bas monde. Elle n'avait pas envie d'avoir un quelconque regret sur une action qu'elle n'aurait pu mener par peur ou tout autre sentiment débile. C'est pour cette futile raison et aussi parce qu'elle a un goût acéré pour emmerder ses géniteurs que Wendy a décidé de se lancer dans le casting de la télé-réalité en vogue du moment House of Secrets. Enfin, elle avait plutôt dans l'idée de faire les castings et d'annoncer seulement cela à ses parents, parce qu'elle ne croyait aucunement avoir ses chances. Mais Wendy, elle s'est étonnamment démarquée des autres candidats par son authenticité et elle a été retenue pour le treizième saisons de l'émission tant convoitée par les jeunes. Incroyable mais vraie, elle a donc décidé de se lancer dans l'aventure de plusieurs mois loin de son quotidien, une aventure dingue et qui malgré les appréhensions a été un choix bénéfique. Malgré les appréhensions de la brunette qui n'avait clairement pas été préparer à se retrouver en demi-finale. Le but de cette histoire étant de faire du bruit, mais surtout de faire comprendre à son entourage, et particulièrement le clan Craine qu'elle n'était pas la petite-fille qu'ils voyaient. Et qu'ainsi, elle pouvait faire ce que bon lui semblait. Que ce soit correct ou non. Elle n'avait toujours eu que faire de l'avis des autres, et ce n'était pas aujourd'hui que ça allait changer. Et puis, elle s'était retrouvée prise par le jeu, par tout ce qui entourait cette émission, sans possible marche arrière, même si l'idée de partir en courant ne lui avait jamais traversé l'esprit. Quand elle se lançait dans quelque chose, peu importe quoi, c'était jusqu'au bout, sinon, ça n'avait aucun sens. Elle avait donc fait son petit bout de chemin, restant malgré tout, toujours égale à elle-même et surtout à ses valeurs. Pour rien au monde, elle n'aurait été différente de ce qu'elle était. Pour l'avoir vu, c'était une bonne conduite, du moins, elle l'avait espéré. Ce qui était plus important que n'importe quoi d'autre. Et puis ce retour à la réalité à fini par pointer le bout de son nez, acclamant Wendy avec une certaine crainte, mais un bonheur assez intense de retrouver cette liberté. Elle aurait sûrement fini par devenir complétement folle si des jours supplémentaires à être enfermer avec des inconnus avaient continuer. Mais, elle n'a pas eu la chance de sortir sans se faire remarquer, parce que malgré tout, elle avait réussi à obtenir une certaine notoriété par son passage dans l'émission, même si sa simplicité n'était pas ce qui marquait le plus les esprits du public, ça avait eu son importance, mais ça lui convenait parfaitement. Etre trop longtemps sous les feux des projecteurs n'était clairement pas son fort. Et puis, elle n'avait pas envie de vivre un enfer non plus, ou pire qu'on l'arrête toutes les trente secondes dans la rue pour des âneries. C'était donc mieux ainsi. Wendy, elle avait beau faire les choses sur un coup de tête, elle n'était pas non plus inconsciente du danger qui entourait cet univers. Alors doucement, elle avait repris le cour de sa vie. Retrouvant le calme de son cocon familiale et surtout, de l'incompréhension de ses proches qui avaient pourtant suivi de loin son aventure mais qui n'arrivaient pas à comprendre le choix de l'Australienne. Elle était pourtant habituée, et n'avait jamais pris la peine de se justifier auprès de qui que ce soit, encore moins de sa famille. C'était le cadet de ses soucis, elle devait bien le reconnaitre. Même si elle pouvait comprendre qu'ils s’inquiètent pour elle, mais jamais elle ne mettrait sa vie en danger non plus. Toujours trop raisonnable dans son ensemble. Reproches pourtant donc elle se serait bien passer, malgré sa vingtaine d'année, chacun avait tendance à la voir comme une jeune femme frêle ne sachant pas se défendre, et ayant besoin d'être couver. Mais, c'était pas Wendy, parce que c'était bien tout l'inverse même. Du genre à crier haut et fort ce qui la dérange et à ne pas suivre les règles pour une bonne raison.

Après une énième dispute avec sa génitrice, Wendy avait décidé de prendre l'air tout en restant dans l'enceinte du manoir pour éviter de justifier un déplacement supplémentaire auprès de maman poule et de subir une nouvelle migraine des plus désagréable à force d'entendre des mots blessants. Assise sur le perron extérieur, elle laisse les nerfs peu à peu redescendre, le vent frais caressant ses joues rouges vives. Le calme revenu, l'Australienne était sur le point de regagner sa chambre quand la sonnette de l'entrée se mit à retentir dans le manoir. Vrillant ses oreilles, et s'interrogeant sur la personne derrière cette personne qui venait briser ce calme. Wendy, elle hésita un moment à ignorer complètement ce qu'elle venait d'entendre, se disant que de toute manière l'inconnu finirait par repartir si personne ne venait à lui. Mais c'est finalement la curiosité qui l'entraina jusqu'à la porte d'entrée, qu'elle ouvrit sans un sourire. Prête à faire déguerpir l’intrus. Pourtant, elle se figea en apercevant la silhouette camouflée sous une capuche. Rien n'était visible au premier coup d’œil et des frisons se glissèrent sur le corps de Wendy alors qu'elle s’apprêtait à déguerpir. Les mots de son interlocuteur prirent du temps du temps à venir jusqu'à son cerveau quand la capuche fit découvrir à Wendy un visage familier. La peur quittant peu à peu son corps pour faire place à la surprise. Parce que jamais, oh grand jamais, elle n'aurait cru voir Carl Flanagan débarquait chez elle un jour. Surtout qu'elle n'avait pas la moindre idée de comment il avait pu atterrir ici. Du moins, elle n'avait pas eu le souvenir de lui filer cette information là. Pour autant, elle n'était pas étonnée, ce petit fouineur savait parfaitement où trouver les informations importantes. Mais au fond, elle était soulagée que ce soit lui, soulagée de voir un visage familier. Et un tas de questions se bousculèrent dans sa tête. «Bon sang, Carl. Mais qu'est-ce....» Elle ne savait pas par où commencer, ni pourquoi, ni comment. Simplement et réellement surprise. La tête de l'Australienne hocha de droite à gauche, puis de haut en bas. Elle n'en revenait pas. «Non, non ça ne me dérange pas.» Elle prit une profonde inspiration. «Mais je suis surtout super surprise de te voir ici. Comment tu as fait ?» Question rhétorique bien évidement. Parce qu'elle savait que malgré ce caractère timide, il savait très bien trouver les informations donc il avait besoin quand c'était nécessaire, et c'est sûrement ce qui la fascinait le plus. «Je t'en prie Carl, entre, on va pas rester sur le bord de la porte comme des étrangers.» Ça n'avait même aucun sens, autant profiter de l'instant. «Comment tu-vas?» Parce que c'était avant tout ça l'essentiel. Wendy, elle avait suivi de loin le reste de l'émission mais sans pouvoir vraiment savoir ce qu'avait pu ressentir Carl pendant ce temps. Alors, elle était impatiente qu'il lui raconte, absolument tout.

@Carl Flanagan :l:
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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptyDim 15 Mai 2022 - 21:24


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Il n’est pas bien malin de se présenter là où personne ne l’attend avec l’accoutrement du type louche par excellence, car qui ouvrirait sérieusement sa porte à quelqu’un dont le visage est indétectable car dissimulé sous une épaisse capuche ? Wendy pourrait le prendre pour un fan envahissant ou malintentionné, avec le succès de l’émission ils doivent être nombreux à tenter d’approcher les participants maintenant que tous ont repris le cours de leur vie à l’extérieur du jeu. Et Carl est bien placé pour savoir que certains ont de la haine à revendre, que ce soit sur les réseaux ou dans la rue ils sont susceptibles de sévir partout. Alors non, ce n’est pas par simple envie de passer inaperçu que le bonhomme camoufle son visage et se déplace tête baissée à travers Brisbane car l’impact d’House of Secrets est réel, et les retombées très différentes en fonction des candidats. Wendy a peut-être la chance de bien s’en sortir étant donné que son parcours avait été salué par le public et les candidats, il croit même pouvoir dire que la jeune femme a marqué positivement le jeu de son empreinte et c’est d’ailleurs bien ce qui les différencie, tous les deux. Car en ce qui le concerne la tâche qu’il laisse derrière lui est affreusement salissante, le genre de tâche qui ne doit pas pouvoir s’effacer facilement et c’est bien sa crainte, à Carl, que sa participation à ce jeu le poursuive pendant longtemps au point de compromettre son avenir, sur lequel le garçon avait déjà du mal à poser un regard optimiste avant ça. Et s’il avait fichu toute sa vie en l’air pour juste trois mois d’enfermement et une malheureuse tentative d’attirer l’attention de son père ? Carl a l’habitude de se lancer dans des projets infructueux lui apportant juste l’inverse de ce qu’il recherche à chaque fois, mais ce serait quand même fort qu’en voulant seulement exister aux yeux d’une personne il finisse par exister cent fois trop aux yeux du monde. Il aimerait tellement savoir quoi attendre de tout ça, qu’on lui dise si c’est l’affaire de quelques semaines, quelques mois ou.. quelques années, en admettant qu’il soit vraiment si mémorable que ça. Carl préfère penser que le public se lassera vite de lui, c’est évidemment bien ce qui l’arrange mais il croit aussi qu’un gars dans son genre n’a aucune chance de marquer bien longtemps les esprits parce qu’il n’est tout simplement pas assez intéressant pour ça. Et s’il avait tort ? Il peut sous-estimer l’ampleur du phénomène, bien sûr, après tout il ne serait pas le premier à se faire connaitre d’une très mauvaise façon et à devenir culte malgré lui. Mais cette célébrité soudaine n’a vraiment rien d’un cadeau, il troquerait celle-ci contre un retour à l’anonymat sans l’ombre d’une hésitation s’il le pouvait.

La surprise se ressent chez Wendy, tout comme le fait que cette première vision du bonhomme la déconcerte. Il faut dire qu’il ne l’aide pas à y voir clair en étant ainsi affublé, plusieurs secondes s’écoulent avant que Carl ne laisse enfin apparaitre son visage et la première réaction de sa camarade ne se fait à partir de là pas attendre. « Bon sang, Carl. Mais qu'est-ce.... » Il décèle ce qu’il croit être un mélange de soulagement et d’incompréhension, Wendy semble tomber des nues en le découvrant là alors qu’il ne s’est donné la peine ni de l’avertir qu’il passerait, ni de s’assurer que ça ne lui poserait pas de problème. Du Carl tout craché, il agit d’abord et réfléchit ensuite. « Non, non ça ne me dérange pas. » Il ne demande qu’à la croire mais se met toujours si facilement en tête que sa présence peut importuner les autres, y compris Wendy qui n’a pourtant jamais fait autre chose que le soutenir et l’accepter, sans jamais le rejeter. « T’es sûre ? Parce que j’aurais pu prévenir, maintenant que j’y pense. » Ce sont des choses qui se font oui, Carl réalise qu’il ne peut pas forcément débouler dans la vie des gens comme ça même si c’est un peu tard, maintenant, pour regretter. « J’espère que ta famille sera pas en colère s’ils me voient là. » Son regard navigue d’ailleurs autour d’eux avec crainte, il ne sait pas si sa venue serait bien tolérée ici alors que son nom est officiellement associé à des pratiques dérangeantes mais ce qu’il sait, par contre, c’est qu’il ne veut pas causer d’ennuis à Wendy en la mettant dans une situation délicate vis-à-vis de ses proches. « Mais je suis surtout super surprise de te voir ici. Comment tu as fait ? » Carl hausse lentement les épaules, dans le fond elle doit bien s’en douter parce qu’elle n’ignore plus le vilain petit fouineur qu’il est. « Oh bah.. tu sais bien, c’est pas très compliqué pour moi de trouver ces trucs-là. » Il dirait même qu’il peut récolter des informations comme une adresse avec une facilité déconcertante, car tout ou presque se trouve sur le net aujourd’hui. Parfois il lui faut quand même un peu s’acharner pour mettre la main sur ce qu’il convoite mais pas cette fois, le mystère Wendy ayant été résolu en seulement quelques clics bien calculés. « Et t’as quand même pas un nom de famille très banal, je savais pas que ton frère était acteur. » Ses yeux la fuient un instant, le bonhomme se retrouve d’un coup un peu honteux d’avoir autant sondé sa vie même si c’est bien le cercle vicieux des recherches qu’il peut mener : quand il commence à creuser, difficile de l’arrêter. Ainsi le nom Craine était déjà un peu célèbre avant son passage par House of Secrets, ce n’est pas une chose dont la demoiselle s’était vantée et peut-être n’était-il tout simplement pas censé le savoir. « Je t'en prie Carl, entre, on va pas rester sur le bord de la porte comme des étrangers. » Le garçon attendait cette invitation pour quitter son immobilité, lui qui n’a pas bougé d’un pouce depuis que la porte s’est ouverte. Il suit Wendy d’un pas hésitant et tente de ne pas montrer à quel point l’intérieur de ce manoir l’impressionne, alors qu’il obtient la confirmation indirecte que les gens vivant ici ne sont vraiment pas n’importe qui. « Comment tu-vas ? » Cette question Carl la redoutait, sûrement plus qu’aucune autre. Son regard s’affole même légèrement lorsqu’il réalise qu’il va devoir répondre, et honnêtement tant qu’à faire car un banal ça va ne pourra pas le sauver ce coup-ci. « Hum.. c’est pas facile, la sortie j’veux dire. C’est même un peu le bazar depuis quatre jours. » il souffle en tirant nerveusement sur ses manches, cherchant ses mots avec difficulté car ce qui lui tombe dessus depuis plusieurs jours n’est pas simple à assimiler, Carl peine même à comprendre ce qui lui arrive exactement. « Je m’attendais pas à ça, les gens sont quand même vachement investis pour un jeu télé.. » Une façon très nuancée de dire qu’il vit un enfer depuis qu’il a renoué avec la vraie vie, mais ça le bonhomme n’ose pas le formuler clairement parce qu’il ignore à quel point Wendy suit tout ça. « Parce que je sais pas si t’as un peu regardé les réseaux mais.. c’est pas joli ce qu’on dit sur moi là-dessus. » Oh non, Carl, c’est même le moins que l’on puisse dire. Wacko Carlito occupe plus que jamais les tendances et les internautes ne se lassent visiblement pas de ses déboires en tous genres puisque son nom est jeté en pâture depuis déjà plusieurs mois sans que la production ne l’ait jamais averti de rien. Ce qu’il aurait aimé savoir, bien sûr, quand il était enfermé et n’avait aucun contact avec le monde extérieur. « Et pour toi co- comment s’est passée la sortie ? » Beaucoup plus sereinement il l’espère, parce qu’il ne souhaite vraiment pas à Wendy de se retrouver dans une tourmente semblable à la sienne. De jeunes gens comme eux ne sont pas taillés pour affronter ce genre de tempête, ce n’était pas ça qu’on leur avait vendu pendant les castings. « Tu sais les autres finalistes arrêtaient pas de dire que t’aurais dû faire la finale toi aussi, je crois même qu’ils auraient bien aimé que tu prennes ma place. » Et en même temps est-ce bien étonnant ? Wendy avait tout pour être finaliste à commencer par un mérite que lui n’avait pas, et la prédisposition du bonhomme à voir des complots un peu partout l’amène évidemment à croire que la production a pu truquer les votes afin d’envoyer la bête de foire qu’il était dans le dernier carré. Il ne voit pas comment une telle configuration des choses a pu être possible sans magouilles, Carl n’a de toute façon plus aucune confiance dans ce jeu et dans ceux qui le gouvernent.

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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptyMar 24 Mai 2022 - 9:45

Ce qui était le plus surprenant c’est de vivre des aventures extraordinaires avec pas grand-chose, au final, juste l’envie que tout se réalise, l’envie de se sentir vivant au moins un instant. C’est de cette manière qu’elle aurait pu définir les choses si cela avait été nécessaire. C’est du moins de cette façon qu’elle avait eu l’impression de briller un instant l’Australienne. Mais la réalité était aussi plus plaisante, et son passage dans l’émission n’avait fait que conforter son idée qu’on était bien dans son foyer, loin des projecteurs. Bien sur qu’elle ne regrettait rien de tout cela, hormis peut-être ce qui a suivi. Parce que le désavantage, c’est que son visage était facilement mémorisable, et que plus d’une fois, elle avait été embêtée par des étranges qui se disaient fan. Ça lui donnait encore des frisons dans le dos rien que d’y penser. Mais avec le temps, cette petite notoriété avait fini par s’envoler, comme le reste et elle devait bien admettre qu’elle préférait largement cela. Faire « n’importe quoi » pour énerver ses parents, oui. Être suivie dans la rue par des psychopathes un grand non. C’est pour cette raison qu’elle avait hésité un moment en voyant le jeune homme devant sa porte, c’est pour cette raison qu’elle était prête à lui claquer violement la porte au nez. Pensant que tout cela n’était encore qu’un léger cauchemar et non autre chose. Fallait dire qu’un type en capuche qui se présente chez-vous en plein milieu de la journée sans se présenter, ça fait drôle. Le calme dans son esprit était revenu alors qu’enfin elle découvrait le visage de cet inconnu qui a sa grande surprise était entre autres son coéquipier de l’aventure de cette téléréalité déjantée. Elle l’observe, une demi-seconde, le temps de comprendre vraiment si elle n’est pas en train de se rendre dingue. Peut-être que finalement, elle manque vachement de sommeil l’Australienne, parce qu’après tout, ça lui semble impossible. Ils se sont quittés alors qu’elle était éliminée de House of Secrets et que son binôme continuait le jeu. Bien sûr, ils avaient éventuellement échangé sur le fait que ce serait sympa de se voir à l’extérieur, de se voir en dehors de tout se foutoir. Mais Wendy, elle n’aurait jamais vraiment pensé que ça puisse arriver. Ou alors, que tout se passe autrement.  Puis, finalement, elle n’était pas si surprise, c’était le genre du brun de toute manière, il lui avait démontré maintes fois ce côté surprenant de lui et cela n’avait de cesse de perdurer. Pour autant, elle n’avait pas cette envie de fuir précipitamment et de ne pas accepter ce qui s’offre à elle. De toute manière, c’était loin d’être son genre, préférant saisir la moindre opportunité. Les regrets n’étaient pas pour Wendy qui refusait de se dire qu’un choix en condamnerait un autre et inversement. Bien au contraire. Et elle était certaine qu’accueillir Carl avec chaleur et plaisir serait une très bonne chose. Même s’il était complétement fou et qu’il continuait de lui prouver. Elle haussa les épaules. «Oui, tu aurais pu, mais en même temps, est-ce que ça aurait été mieux ?» Ou différent. En tout sens, ça aurait même plus surpris Wendy de recevoir un appel anonyme du brun, que le fait qu’il se pointe directement jusqu’au domaine Craine. Autant dire, que ça, c’était une surprise à laquelle, elle aurait pu facilement s’imaginer s’attendre, même si ça lui été complément sorti de la tête depuis la fin de l’émission. «Mais tu resteras toujours toi !» Un rire léger franchit les lèvres de l’Australienne. Cela n’avait rien de méchant, bien au contraire, elle comprenait que ce soit du Carl tout cracher. «Ne t’en fais pas pour ma famille, tout ce qui peut les faire râler est un plaisir.» Et elle était sincère, surtout après le sketch que venait de lui servir sa mère. En outre, Carl était entièrement le bienvenu. Cela donnant une raison supplémentaire à sa famille d’alimenter des ragots et problèmes en tout genre. Puis de toute manière, c’est de cette façon qu’ils verraient toujours Wendy. L’Australienne ne peut s’empêcher de questionner Carl tout de même. Même si la réponse est évidente, même si elle la connait déjà. Parce que finalement, ce n’est peut-être pas ce qu’elle pense et une autre facette du jeune homme pourrait totalement être plausible. C’était facile après tout, de jouer un rôle devant les caméras pour se faire voir, et d’être en réalité totalement quelqu’un d’autre. Sincèrement, ça n’aurait pas du tout étonné Wendy. «Question rhétorique.» Un nouveau haussement des épaules annonçant qu’elle n’a pas idée des méthodes du brun, mais qu’il est perspicace et qu’il faut surtout qu’elle renforce la sécurité du domaine. Ou de ses réseaux. Va savoir. Mais elle tilte enfin, oubliant parfois que son frère n’est pas totalement inconnu du grand public non plus. Bien évidement que tout devenait plus simple pour n’importe qui quand l’ainé de Wendy est acteur. La boulette. «Navrée, j’oublie parfois.» Un nouveau rire, franc et léger. Parce qu’il était impossible d’oublier les métiers et passions de ses ainés, parce qu’on lui avait toujours répété « fait comme eux Wendy, tu verras, tu t’en sortiras. » ou « pourquoi tu n’es pas comme eux ? » Un tas de questions dont elle n’aurait jamais les réponses, préférant largement être différente du modèle familial qu’exigeait les Craine. Il suffisait de s’y faire. Elle préféra chasser ces idées de sa tête et invita Carl à rejoindre l’intérieur de la maison. Ce serait plus facile s’ils étaient confortablement installés dans un canapé, et non au bord de la porte à ne pas savoir s’il fallait mettre un terme à tout cela ou pas. Wendy, elle dirige le mystérieux invité jusqu’à la partie salon où elle prend place dans le sofa. Invitant Carl d’un geste de la main à en faire autant. Quand Wendy avait posé la question, ce n’était pas juste par politesse, loin de là. Au contraire, elle avait besoin de savoir ce qu’il en était vraiment, parce qu’on ne débarquait pas comme ça chez quelqu’un sans une raison, non ? Alors, elle l’écoute avec attention, décidant qu’elle n’interviendrait que si c’était vraiment nécessaire. Hochant simplement la tête selon les mots de son invité. Observant ses réactions et ses mimiques. Elle n’avait aucune idée de ce que pouvait réellement vivre Carl, n’ayant pas eu à affronter quoi que ce soit. Mais Wendy, elle savait aussi pertinemment qu’il était important de rester loin de tout pour éviter quelconque souffrance inutile. Davantage quand elle savait à quel point l’Humain pouvait être mesquin avec les autres tant que ça lui faisait plaisir. Rendre malheureux les autres étaient un point fort de l’égoïsme de ce monde. Ce qu’elle n'avait d’ailleurs que faire. Oui, comme une adolescente normale de ce siècle Wendy avait accès aux réseaux sociaux et passait souvent, beaucoup trop de temps dessus, mais elle était plus du genre à regarder des vidéos de chats mignons qu’à épier ce qu’on pouvait lire sur une « star montante » ou tout autre calomnie. «J’sais que c’est pas évident, et que tu vas me dire que oui, mais faut pas toujours faire attention à ce que tu vois. Parce que ce n’est pas toujours la vérité. Parce que c’est le problème des trous duc.» Ou le problème des ignorants surtout. Alors que la question lui revient en pleine face, Wendy se rend compte qu’elle n’a pas été autant submergé que cela. Que tout a été normal ? Hormis quelques désavantages, elle n’a subi aucune pression médiatique. Comme si elle avait été présente, puis tout d’un coup plus rien. «Je dois admettre que j’ai aucune idée de la réponse à te fournir, parce que j’ai pas l’impression d’avoir vécu un changement.» Elle réfléchit un instant. «Hormis le fait d’entendre souvent un appel d’un inconnu dans la rue, mais c’était pas si fréquent.» Elle était plutôt passée inaperçu dans ce monde de vipères. «Donc j’imagine que la réponse est bien.» Une grimace se dessine sur son visage. L’histoire était ainsi et ça convenait parfaitement à l’Australienne. Son but de toute évidence, n’avait jamais été de rester autant de temps dans l’émission. Elle avait juste eu envie de faire un truc fou, pour changer, mais pas de se retrouver en demi-finale. «Et pourtant, j’aurai jamais pensé passer après les castings, c’était déjà bien suffisant pour moi.» C’était pas une question d’être modeste ou non, c’était juste que sa réalité et son envie n’avaient pas été de monter sur un podium. Simplement de prendre les opportunités qui s’offraient à elle. «Et si ça n’a pas été le cas, c’était pour une bonne raison, j’en suis persuadée. Et sans regrets aucun.» Parce que ça lui avait fait du bien de quitter l’émission au fond. De retrouver une vie de plein air et d’adrénaline. Wendy, elle ne pouvait pas rester en place et sa vie lui avait manqué au point qu’elle en avait doublement profité en retrouvant sa liberté. Son visage impassible se tourna vers le jeune homme. «Tu regrettes de l’avoir fait ?» Elle espérait une réponse sincère, parce qu’elle avait besoin d’entendre une réponse convenable et pas un bafouillage permettant de passer à autre chose plus vite.
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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptySam 4 Juin 2022 - 18:55


☾ a promise made is a promise kept
It's like you're always stuck in second gear, When it hasn't been your day, your week, your month Or even your year, but I'll be there for you When the rain starts to pour, I'll be there for you Like I've been there before, I'll be there for you Cause you're there for me too
@WENDY CRAINE ☆ CARL FLANAGAN
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Il aurait pu prévenir oui, mais ça n'a jamais été un réflexe chez le bonhomme de s'annoncer avant de débarquer quelque part. Son père en saura bientôt quelque chose lui aussi, puisqu'il aura la surprise de voir son fiston lui rendre très prochainement une petite visite et elle ne sera pas plus attendue que celle rendue à Wendy aujourd'hui. Parce qu'il est comme ça Carl, il agit sans se poser de questions et n'écoute finalement que son cœur quand le besoin de retrouver quelqu'un se fait ressentir. Ça ne fait peut-être que quelques jours que son regard a croisé celui de Wendy pour la dernière fois sur le plateau mais c'est suffisant pour qu'elle lui manque, que ce soit sa présence ou ses mots, Carl se sent particulièrement seul depuis sa sortie alors qu'elle n'est plus là pour le soutenir et le conseiller comme elle pouvait le faire pendant l'aventure. Elle était sa bouée de sauvetage dans cette mer déchainée prête à l'engloutir à chaque instant, son repère tout trouvé quand il se perdait facilement dans le tourbillon du jeu et il se prend à rêver qu'elle pourrait redevenir son pilier dehors, dans cette ville où il ne connait personne et où il ne possède encore aucune attache. C'est sûrement beaucoup en attendre de quelqu'un qui a retrouvé sa vie et aux yeux de qui il n'est sûrement pas indispensable, mais Carl ne serait pas Carl s'il ne s'attachait pas à une amitié comme un morpion. « Oui, tu aurais pu, mais en même temps, est-ce que ça aurait été mieux ? » Pas forcément mieux et pas forcément lui, non plus. Le garçon se considère comme un indésirable où qu'il aille alors ce n'est pas vraiment dans son intérêt d'avertir quelqu'un de son passage, et de prendre ainsi le risque que cette personne se rende indisponible précisément pour lui. Oui, il doit être le seul à raisonner de cette façon mais la crainte d'être la dernière personne que les autres puissent avoir envie de voir a toujours fait partie de lui. « Mais tu resteras toujours toi ! » Ce qu'il n'est pas bien sûr de savoir interpréter sur le moment, est-ce un compliment ou tout l'inverse ? Carl a bien évidemment son idée sur la question parce qu'il ne dirait pas qu'être lui est un cadeau, autant pour les autres que pour lui-même, mais c'est à Wendy de trancher là-dessus. « Et.. c'est une bonne chose ? » Il n'est pas serein en le demandant mais s'ils ont si bien matché dans le jeu ça doit vouloir dire que sa façon d'être ne la dérange pas outre mesure, ou qu'elle le tolère au moins assez pour apprécier son originalité au-delà des dérives qu'on ne présente plus. Mais il ne veut quand même pas déranger Carl, surtout pas en sachant que Wendy ne vit pas seule ici et que les Craine n'approuveraient peut-être pas de voir un sombre inconnu rôder autour de leur demeure. « Ne t’en fais pas pour ma famille, tout ce qui peut les faire râler est un plaisir. » Un petit rire lui échappe alors que l'esprit rebelle de la jeune femme l'amuse toujours autant, c'était déjà le cas dans l'aventure et il lui envie toujours cette liberté et cette insoumission dont il est encore bien incapable, de son côté. Là où Wendy n'hésite pas à provoquer sa famille, Carl rêve d'exister aux yeux d’un père dont il serait prêt à aller chercher l'amour et l'estime au bout du monde, s'il le fallait. Deux salles, deux ambiances. « Oh ! C'est vrai que tu aimes bien les embêter, tu me l'avais dit. » Il culpabilise un peu moins d'être ici maintenant qu'il sait qu'il ne pourra pas réellement embarrasser Wendy vis-à-vis de ses proches, ce qui ne rend pas les méthodes lui ayant permis de remonter jusqu'à elle plus glorieuses pour autant. « Question rhétorique. » Façon de dire qu'elle ne cherchera pas à en savoir plus, et ça l'arrange assez. Car dans le fond Wendy sait bien quel petit fouineur il peut être, elle n'ignore pas sa réputation mais ce qu'il peut faire, dans le détail, ne l'a jamais vraiment intéressée. « Navrée, j’oublie parfois. » À moins que ce ne soit lui qui mette les pieds dans le plat en mentionnant son frère acteur, dont il n'avait pas connaissance avant d'entreprendre ses petites recherches. Carl a été surpris de découvrir que Wendy appartenait à une famille aussi renommée et pourtant elle n'a jamais mis son patronyme en avant, ni auprès des autres candidats ni auprès du public. « C'est trop la classe en tout cas ! Tu.. tu crois que je pourrai le rencontrer un jour ? » Il s'emballe légèrement Carl en songeant au fait qu'un acteur vit ici, et pour peu il aurait presque l'air de l'une de ces groupies leur courant après depuis leur sortie de l'émission. Les irlandais ont Liam Neeson et les australiens ont peut-être bien Rory Craine, car d'après ce qu'il a compris ce dernier n'est pas abonné aux petits rôles. Mais parfois le garçon se rend lui-même compte qu'il va trop loin, alors il remue doucement la tête comme pour faire oublier ses dernières paroles. « Pardon, je.. je comprendrais que t'aies pas du tout envie de me présenter ta famille. » Aussi tôt, et même tout court. Il n'est pas non plus totalement déconnecté de ce qui lui arrive Carl, cet engouement soudain autour de sa personne n'est pas né sans raison et les dérives qu'il a enchainé ces derniers mois ne doivent pas en faire quelqu'un de très recommandable. Car il faudrait être incroyablement confiant – ou inconscient – pour présenter un type de son acabit à sa mère ou à sa sœur, alors qu'il suffit parfois d'un rien pour que Carl replonge pour la première femme croisant sa route. C'est le risque, et Wendy le sait bien.

Le bonhomme se laisse entrainer vers le sofa sur lequel il finit par se laisser tomber, et compte tenu de la question qui lui parvient bien vite après ça Carl comprend qu'il ne sera pas plus mal assis. Est-ce qu'il va bien ? C'est fou, il a retrouvé sa liberté il y a quatre jours et Wendy est la première à lui demander ça. La réponse pourrait être simple, après tout on sait toujours à peu près si on va bien ou non, mais Carl a du mal à définir ce qu'il en est pour lui tant sa vie a changé du tout au tout dernièrement. Répondre oui serait optimiste, répondre non serait mentir, alors il campe dans cet entre-deux consistant à dire que ça n'est pas simple depuis qu'il est sorti puisque c'est la vérité : il ne comprend pas grand-chose Carl, il ne sait même pas très bien vers quoi il va. À quelle vie doit-il s'attendre maintenant que ce jeu est derrière lui et que son passage a visiblement été très remarqué ? Ce n'était pas censé prendre une telle ampleur, personne ne l'avait prévenu qu'il se retrouverait au centre de toutes les attentions et que les gens se montreraient aussi durs, à son encontre. Les réseaux sont en feu contre lui et il n'a encore rien vu, car à ce moment-là il veut encore croire que ça s’essoufflera et que ce phénomène lassera rapidement celles et ceux qui l'alimentent. « J’sais que c’est pas évident, et que tu vas me dire que oui, mais faut pas toujours faire attention à ce que tu vois. Parce que ce n’est pas toujours la vérité. Parce que c’est le problème des trous duc. » Que ce soit la vérité ou non ça n'en reste pas moins perturbant et blessant ce qu'il peut lire, ici et là. Il n'a jamais fait l'unanimité Carl et il ne s'attendait sûrement pas à gagner la sympathie du public, mais les noms dont on l'affuble aujourd'hui sont des étiquettes que le garçon n'était pas prêt à endosser. Jamais on ne l'avait traité de monstre ou de détraqué, un autre arriverait peut-être à passer outre mais pas lui, parce qu'il s'est déjà senti persécuté pour bien moins que ça. « C'est difficile de pas y faire attention quand autant de gens s'y mettent. » il relève en soupirant car c'est bien cet effet de masse qui l'assomme, si ce n'était l'affaire que de quelques messages Carl pourrait tenter de les ignorer mais on parle bien de milliers de tweets, en ce qui le concerne. « Mon nom était encore en tendances ce matin, j'sais pas combien de temps ça va durer mais ça me fait un peu peur. C'est vrai quoi, j'ai vraiment rien d'intéressant alors je comprends pas pourquoi on m'a pas déjà oublié. » D'une main tremblante Carl tire nerveusement sur l'une de ses manches, une manie bien installée chez lui et ressortant dès que le garçon est en proie à une nervosité certaine. Pourquoi est-ce que les gens ne se focalisent pas sur un autre, tenez, sur le vainqueur par exemple ? Oh, sans doute parce que Faust a gagné proprement et n'a fait aucune vague, contrairement au grand perdant qu'est Carl. Ça l'arrangerait au moins d'entendre que Wendy s'en sort mieux que lui, parce qu'il était encore enfermé dans ce fichu jeu quand sa camarade en est sortie alors il ignore tout du retour à la réalité auquel elle a pu avoir droit. « Je dois admettre que j’ai aucune idée de la réponse à te fournir, parce que j’ai pas l’impression d’avoir vécu un changement. » La chance, pense-t-il en son for intérieur sans oser prononcer ces mots à haute voix. Il adorerait lui aussi dire que rien n'a changé dans son quotidien, mais il faut croire qu'ils ne méritaient pas tous de retrouver une vie paisible après une telle aventure. « Hormis le fait d’entendre souvent un appel d’un inconnu dans la rue, mais c’était pas si fréquent. » Un mince sourire étire les lèvres du bonhomme tandis que ses yeux ne lâchent pas Wendy, dont la réponse fait malgré tout plaisir à entendre. « Donc j’imagine que la réponse est bien. » Il donnerait actuellement tout pour être à sa place Carl, mais il devrait pourtant savoir qu'ils n'ont pas eu le même parcours tous les deux et que ce qu'ils vivent, l'un et l'autre, est aujourd'hui le reflet de leurs deux expériences. Sans pression pour elle, chaotique pour lui. « Tant mieux, vraiment. J'aurais pas aimé entendre qu'on vivait la même chose. » Et il le dit sincèrement, elle n'aurait pas mérité un tel déferlement Wendy alors il se réjouit au moins que son alliée ait été épargnée par toute cette tornade. « Je suis content pour toi. » qu'il ajoute dans l'esquisse d'un triste sourire, tout en cachant difficilement le fait qu'il aurait aimé que les choses se passent tout aussi calmement pour lui. Mais il récolte ce qu'il a semé pendant des mois, diront certains. « Et pourtant, j’aurai jamais pensé passer après les castings, c’était déjà bien suffisant pour moi. » La finale n'a jamais fait partie des objectifs de la jeune femme et il le sait, ils n'avaient pas des ambitions démesurées tous les deux parce qu'ils prenaient le jeu à la légère, chacun à leur façon. « Ça se voyait que t'étais pas là pour te prendre la tête, c'est même ce que j'ai toujours aimé chez toi. » Et ce qu’il n’a jamais réussi à faire de son côté, en n’étant pas parvenu à prendre le moindre recul sur ce qu'il vivait, bien trop intensément. « Et si ça n’a pas été le cas, c’était pour une bonne raison, j’en suis persuadée. Et sans regrets aucun. » C'est une vision très philosophique des choses qui ressemble bien à Wendy, même s'il ne s'était jamais inquiété du fait qu'elle ait pu mal vivre son élimination. Pas elle, non, il pense la connaitre assez pour savoir qu'elle ne donne pas d'importance à ce genre de choses. « Mais toi non plus, tu t'imagines pas refaire un jour de la télé hein ? » Il a peut-être bien besoin de se rassurer là-dessus parce qu'il ne pourrait personnellement plus supporter l'enfermement et les caméras, bien trop oppressants l'un et l'autre. « C'est vraiment plus pour moi tout ça. » Ce n'est pas pour rien que Carl est passé tout près d'abandonner de nombreuses fois, et que la production a souvent dû le raisonner pour ne pas perdre sa poule aux œufs d'or. Dès la première semaine il y a songé, et il aurait certainement dû s'écouter à ce moment-là. « Un gars de la prod' m'a dit après la finale que je risquais d'être contacté pour des interviews et d'autres trucs de ce style, mais je crois que j'ai juste envie qu'on me laisse tranquille maintenant. » Il en est même assez sûr, Carl, parce que ça n'est déjà pas de tout repos de revenir à la vraie vie dans le chaos actuel des choses alors il n'a vraiment pas besoin que les médias s'en mêlent eux aussi. Ce n'est pas comme s'il avait quoi que ce soit à leur dire, de toute façon. « T'as pas eu de demandes de ce genre, toi ?  » Ou sa famille peut-être, si les journalistes sont capables d'aller jusque là ce dont Carl ne doute pas vraiment. Subitement il s'inquiète, ça ne l'arrangerait pas du tout que quelqu'un contacte ses proches en Irlande ou son père vivant ici car aucun Flanagan n'a encore réagi à son parcours, et il n'est pas sûr que ce soit très bon signe. « Tu regrettes de l’avoir fait ? » Cette question tombe tout à fait logiquement à ce stade de la discussion, mais Carl n’avait pas encore pris le temps d'y réfléchir. « Hum. Je sais pas trop.. » Il ignore, à nouveau, quoi attendre de la suite et s'il peut d'ors et déjà regretter de s'être embarqué dans un jeu dont il mesure à peine les retombées à l'heure actuelle. « C'est peut-être un peu tôt pour le dire mais.. j'ai pas l'impression que ça va m'apporter beaucoup de bonnes choses, ce jeu au final. » Visionnaire le bonhomme sur ce coup-là. Il hausse les épaules, pessimiste de nature mais aussi réaliste quant au fait que l'après House of Secrets ne débute pas très bien pour lui. « Enfin.. à part toi bien sûr. » qu'il rectifie quand même dans un grand sourire parce qu'il avait beaucoup à perdre en le faisant et a malgré tout gagné cette amitié, clairement inespérée. « Mais Wendy.. » Il fallait s'y attendre, son élan de positivité ne dure pas et très vite Carl se figure le pire, lui qui n'a jamais vu le verre autrement qu'à moitié-vide. « Si jamais les choses empirent et que ça commence à vraiment craindre pour moi, tu.. t'arriveras quand même à rester mon amie ? » Est-ce qu'il pourra encaisser une réponse qui ne serait pas un oui clair et précis ? Ce n'est pas du tout certain. Mais il préfère le savoir si Wendy n'est pas sûre d'assumer très longtemps un ami comme lui, en admettant qu'il n'ait pas encore affronté le plus gros de la tempête. Elle a toléré ses débordements dans le jeu mais il suppose que dehors tout peut être différent, car ici ils ne sont plus coupés du monde et donc plus protégés de rien.

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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptyVen 24 Juin 2022 - 11:20

Et pourtant, l’imprévu avait aussi beaucoup de bon côté. Au fond, c’était même ce qui amenait des plans différents, et des perspectives plus amusantes. Il était évident que cela n’avait pas d’impact sur Wendy, et que au contraire, elle s’imprégnait de cette nouveauté et s’en contentait éventuellement. Finalement, elle aurait même pu être à la place de Carl si elle avait autant de cran. Finalement, il était évident qu’ils avaient plus de point en commun qu’elle n’avait pu le remarquer jusqu’à présent et c’était vraiment plaisant. Parce qu’elle appréciait grandement le jeune homme même s’il lui paraissait parfois hors du commun. Ce qui était sûrement un avantage, puisque la banalité n'avait jamais fait partie du vocabulaire de l’Australienne. Ils avaient formé une belle équipe pendant House of Secrets, une belle alliance qui mine de rien avait aussi fait beaucoup de bien à Wendy. Alors oui, ça lui faisait du bien de voir le jeune homme débarqué comme une fleur devant chez-elle comme ça du jour au lendemain, même si au premier abord elle avait eu la trouille de sa vie. Elle était persuadée qu’elle ne regretterait pas de l’accueillir également chez elle en dehors de tout ce bordel qu’avait été cette téléréalité. Un rire léger s’échappa de ses lèvres à la réaction de Carl. Wendy, elle avait parfois du mal à comprendre pourquoi tout ne pouvait pas lui paraitre logique. Lui paraitre concevable. Comme le fait qu’on pouvait simplement l’apprécier pour ce qu’il était. «Je pense que oui, c’est une bonne chose. Et si ça avait été négatif, je t’aurai tout de suite mis cette porte dans ta jolie face.» Un clin d’œil à son ami d’aventure. Elle n’a aucun reproche à lui faire, et jusqu’à présent, il a toujours montré qu’il était de bonne volonté et quelqu’un de fiable. Certes parfois loufoque, mais elle aimait ça Wendy, parce qu’elle-même ne se sentait pas banale. Parce qu’elle-même aimait l’aventure. «Tu as toujours été toi, même maladroitement et c’est ce que j’apprécie le plus.» Et elle était sincère Wendy, son but n’étant pas de dire ce qui pourrait faire plaisir à Carl. D’ailleurs, ce n’était pas son genre du tout. La brune, elle n’avait clairement pas sa langue dans sa bouche et n’hésitait pas à dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Alors doucement, elle invite Carl à entrer, à venir s’installer dans le domaine familial pour sortir de sous le perron qui n’a rien de charmant. A moins qu’il compte partir à toute jambe, il n’y a pas de raison qu’ils restent à l’extérieur, encore moins à cause de la famille de Wendy. Puis de toute manière, au vu de l’ambiance générale du jour, il valait mieux avoir une bonne compagnie avant de faire une bêtise supplémentaire qui lui couterait ses tympans à force d’entendre sa génitrice se mettre à hurler. «Je pense même que c’est une véritable passion, à partir du moment où ça leur donne la vie dure, je suis ravie.» Un nouveau rire suave traversa les lèvres de la jeune femme alors qu’elle voulait au mieux rassurer Carl sur le fait que sa présence ne dérangerait pas du tout et que si c’était le cas, et bien elle n’en avait que faire. Et d’ailleurs, elle n’était pas plus curieuse que cela de savoir comment il l’avait retrouvé, parce que tôt ou tard, elle savait que c’était inévitable. Même si elle aurait plutôt imaginé un contact sur un des réseaux sociaux ou quelque chose dans le style. Pas une visite surprise directement devant chez-elle. Elle n’est pas du genre à se cacher sur ce qui l’entoure, simplement parfois à omettre que sa famille n’est pas comme toutes les autres. Et davantage qu’il est possible que les autres connaissent son frère par son activité étrange. Parce que oui, elle ne pouvait pas dire qu’être acteur était un métier, plutôt un passe-temps, un hobby. Ou plutôt qu’elle aimait bien le fait de pouvoir l’embêter avec ça. Mais pour elle, ce n’était pas quelque chose de fou, et encore moins quelque chose dont elle aimait parler. L’emballement de Carl la fait sourire, même si elle ne comprend pas ce qu’il trouve de cool là-dedans. Ce n’était pas non plus Georges Clooney. «Oh, je pense que je peux même te récupérer un cheveu dans une vielle brosse qu’il a laissé traîner en quittant le manoir. Cela vaudra peut-être une fortune sur Ebay qui sait. » C’était plus fort qu’elle, il fallait qu’elle taquine le jeune homme. «C’est une possibilité, dis-toi juste que ce ne sera pas vraiment un honneur de rencontrer ma famille. Du moins, ne t’attends pas à quelque chose de dingue. On est loin d’être le type « modèle parfait » » Les épaules de Wendy haussèrent en même temps que ses mots. Parce qu’elle ne voulait pas non plus que Carl s’attende à un truc de dingue concernant sa famille. Ils étaient tout ce qu’il y a de plus simple avec son lot de problème, évidement. Mais finalement, comme chaque famille.

Et très vite la conversation en vient à Carl. L’Australienne, elle s’interroge vraiment sur ce qui se trame dans la tête du brun. Ce qu’il peut ou non ressentir. Et elle imagine que s’il est là, ce n’est pas non plus juste pour faire un coucou. Et tout s’enchaine, parce qu’elle sent le mal être qui s’impose à Carl, aux choix qu’il doit faire et aux décisions qu’il doit prendre. A ses rumeurs qui circulent, et aux méchancetés gratuites des autres. L’humain est vicieux, ça ne fait aucun doute. Elle peut comprendre que les réseaux ont une influence grandissante et qu’il est facile de se faire happer par cet horrible monde. Mais il ne faut pas non plus toujours croire ce qu’on y voit, du moins c’est ce qu’on lui a toujours appris. «Tu sais, je pense que comme tout, les gens finissent par se lasser. Peut-être que pour l’instant, ça te semble gros, que t’as l’impression de te voir partout, mais ça durera pas.» Wendy marqua une pause. «Surtout maintenant que t’es plus dans le jeu.» Même si elle ne comprendrait jamais qu’on puisse prendre quelqu’un en cible ainsi pour avoir osé se montrer à la télévision sous son vrai jour. Mais elle espérait surtout sincèrement que cette pression sur Carl ne passe. Que les gens finissent par se lasser de s’en prendre à lui pour des raisons qui lui échappe. Elle y croyait dur comme fer et tant pis si elle était naïve. Parce que pour elle, il n’y a pas eu grande différence. Elle a fait son jeu, n’a pas fait trop de vague et encore moins une fois en dehors. Wendy, elle a toujours été douée pour se fondre dans la masse, pour être un caméléon quand nécessaire et peut-être que ça a eu du bon. Alors oui, elle n’avait pas grand-chose à dire de plus sur sa propre vie maintenant. Ou peut-être qu’elle ne faisait juste pas assez attention à ce qui se tramait autour. Elle n’était pas non plus du genre à taper son propre nom dans les recherches internet pour savoir ce qu’on disait d’elle. Elle n’avait clairement rien à faire de l’avis des autres. «Boh tu sais, c’est pas grand-chose.» Prendre les choses simplement, ne pas se poser de question et voir comme les choses viennent. C’est comme ça qu’elle fonctionnait. Elle avait fait l’émission avant tout pour ennuyer ses parents, pas pour une quelconque gloire. Ne pas gagner cette émission n’avait eu aucune importance, elle n’aurait d’ailleurs même pas imaginé un instant se rendre si loin dans l’aventure. Son but était juste de passer les castings et point. «L’important c’était de participer, rien d’autre.» Advienne que pourra. Et elle n'avait aucun regret à avoir sur le reste. C’était même très bien ainsi. Sa tête hoche de droite à gauche, elle n’y avait jamais pensé à vrai dire et d’ailleurs elle ne savait pas trop. Dans l’éventualité, non il n’était pas question de réapparaitre derrière un écran, c’était de toute manière pas son genre. «Non, ce n’est clairement pas mon objectif, et je suis pas certaine d’en avoir envie à vrai dire.» Parce qu’elle aurait l’impression d’étouffé une nouvelle fois et Wendy, elle aimait être libre de ses choix et de ses idées. L’Australienne laisse Carl s’exprimait, offrir son ressentit parce que c’est important et qu’elle se sent concernée. Et elle pouvait parfaitement comprendre qu’après tout cela, il était difficile de s’imaginer encore une fois sous les feux des projecteurs. Parce que Carl risquait d’être encore plus fouetté sur la place publique pour ses choix. «Non, et j’aurai pas accepté de toute manière.» Il fallait à un moment abandonner l’idée de popularité, être dans l’ombre, c’était bien aussi. «Mais ce serait jouer avec le feu que d’accepter la moindre interview pour toi Carl. Enfin, je pense que tu en es conscient.» Mais elle n’aimerait pas qu’il subisse de nouveau les foudres des médias. Il valait mieux que cela, c’était certain. «Tu as sûrement encore un peu de chemin avant de retrouver un total anonymat, mais ça viendra.» Après tout, tôt ou tard on finissait par oublier même le petit visage d’un gars de téléréalité qui avait fait le buzz. Et même si cela demanderait sûrement du temps, elle était persuadée que ça arriverait pour Carl. Il devait juste faire profil bas un peu plus. Mais pas non plus de là à raser les murs. Ou à se pointer devant chez-elle avec une capuche camouflant entièrement son visage. Et Wendy préfère demander, parce qu’au final ça a son importance. Même si les choses ont été faites, et qu’il serait difficile de retourner en arrière maintenant, elle se doit de demander. Wendy penche doucement la tête, elle comprend ce qu’il veut dire, et elle aurait pu en penser tout autant si ça lui était arrivé. Elle relève doucement la tête à l’évocation de son nom. Comprenant que les choses sont importantes, alors elle plonge son regard dans celui de Carl. Et doucement, son cœur se serre face à l’émotion et aux mots de l’Irlandais. Elle ne s’était pas vraiment attendue à ça, et il fallut un petit temps avant qu’elle trouve les mots justes et simples. Parce que la réponse paraissait évidente, mais elle n’avait pas simplement envie de répondre un « oui ». Alors elle prit une grande inspiration et posa une main délicate sur celle de son ami. «Je ne compte pas te lâcher, je ne compte pas non-plus te tourner le dos. Tu ne m’as donné jusqu’à maintenant aucune raison de le faire, et même si cela commence à craindre comme tu le dis, même si je ne vois pas de quelle manière, et bien je serai là pour toi.» Elle marque une légère pause avant de sourire tendrement. «Nous sommes devenus amis dans cette aventure, et même si ce n’était pas toi à 100%, je n’ai jamais détesté ce que tu as montré, je n’ai jamais détesté échanger avec toi ou autre. Au contraire. Tu as été un bon allier et je suis ravie qu’on puisse continuer en dehors du jeu.» Parce que c’était important de le reconnaitre aussi. Que même si l’aventure était terminée, et même s’ils n’étaient pas à l’identique de ce qu’ils avaient pu montrer au reste du monde, Wendy tenait à faire comprendre à Carl qu’elle n’abandonnerait pas quelqu’un comme ça, pas quelqu’un qu’elle avait choisi d’avoir près d’elle. «Je suis étonnée de te voir ici, comme ça du jour au lendemain, je dois bien le reconnaitre. Je m’attendais à ce qu’on reprenne contact à un moment, mais je voulais que ça se calme pour toi avant toi.» Et elle aurait vraiment fini par le faire, même si jusque-là, elle avait manqué de temps. Ça ne l’avait pourtant pas empêché de suivre le reste de l’aventure de Carl et de s’interroger sur ce qu’il pouvait ressentir. «Mais t’es là maintenant, et on va garder contact et je continuerai de te demander comment tu-vas, et ce que tu ressens. Parce que c’est important.» Ce n’était pas qu’un jeu, c’était aussi une aventure humaine qui a laissé des marques importantes dans le cœur de Wendy.

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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptyJeu 7 Juil 2022 - 19:39


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@WENDY CRAINE ☆ CARL FLANAGAN
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Il restera toujours lui d'après Wendy, et il n'est honnêtement pas certain de pouvoir s'en réjouir. Ce n'est pas comme si sa façon d'être raflait tous les suffrages et était généralement saluée par ceux qui l'entourent, Carl a toujours été un garçon à part dont les réactions étaient incomprises par certains et pointées du doigt par d'autres alors non, on ne peut pas dire que le bonhomme soit tellement habitué à ce qu'être simplement lui soit perçu comme quelque chose de positif. Il donnerait même tout pour renaitre dans un autre corps et dans une autre tête, juste pour ne plus avoir à porter le fardeau d'une existence où rien ne tient vraiment debout, une existence qu'il a franchement du mal à voir comme un cadeau que sa mère lui aurait fait. Mais Wendy a sa vision bien à elle du garçon, peut-être pas la plus objective qui soit et ce n'est dans un sens pas plus mal. « Je pense que oui, c’est une bonne chose. Et si ça avait été négatif, je t’aurai tout de suite mis cette porte dans ta jolie face. » Il esquisse à la fois un sourire et une légère grimace en songeant à l'accueil auquel il aurait eu droit si Wendy n'avait eu aucune envie de le voir aujourd'hui, et si leur aventure commune ne leur avait pas permis de tisser ce lien que le bonhomme chérit tant. Elle n'est pas du genre à s'encombrer de ceux qu'elle n'apprécie pas, Carl le sait bien et même si recevoir cette porte en pleine figure aurait peut-être permis de lui remettre les idées en place il ne se plaindra quand même pas d'y avoir échappé. « Tu as toujours été toi, même maladroitement et c’est ce que j’apprécie le plus. » Carl voudrait la remercier de ne pas le voir comme tous les autres peuvent le voir mais aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres, tant ces mots le touchent au cœur. Elle l'accepte avec ses maladresses, ses nombreux défauts et ses imperfections et avant leur rencontre personne n'avait véritablement assumé tout ça à la fois chez lui, un lourd package qui ne lui a d'ailleurs pas valu que des amis dans l'émission. Celle que le bonhomme s'étonne encore d'avoir faite, quatre jours après sa sortie et trois mois après son entrée dans un jeu pour lequel il n'était pas du tout taillé. Wendy avait bien plus les épaules pour endurer l'enfermement, la proximité aux autres et la compétition, elle l'a d'ailleurs prouvé en vivant bien mieux cette aventure que lui même s'ils se sont tous les deux embarqués là-dedans pour une raison qui leur est propre, et que celle de sa camarade semblait inclure un désir profond de narguer ses proches. C'est ce qu'il avait cru comprendre pendant l’aventure, et cet attrait pour la provocation dès qu'il est question de sa famille parait encore très ancré chez la jeune femme. « Je pense même que c’est une véritable passion, à partir du moment où ça leur donne la vie dure, je suis ravie. » Carl ne sait pas ce qu'elle veut leur faire payer mais elle semble en tout cas prendre un malin plaisir à s'y atteler, au point où il lui envie un peu cet esprit de rébellion que lui n'a personnellement jamais eu – bien au contraire, Carl ayant toujours été le premier à s'écraser dans une famille où il n'a jamais vraiment eu le droit d'exister. « Eh bah, je crois que tu devrais me donner des cours pour faire réagir mon père. » Un rire nerveux lui échappe alors qu'il n'aura peut-être pas besoin de cours pour ça, tout compte fait. Ses tentatives à distance n'ont rien donné pendant des années mais sa participation à House of Secrets le rendra peut-être enfin visible aux yeux de son paternel, d'une bonne façon ce n'est néanmoins pas garanti. Carl s'attendait à avoir de ses nouvelles à sa sortie mais rien, Neil ne semble toujours pas décidé à faire un pas vers lui et ce silence en dit sûrement bien plus long que le garçon ne veut le croire. Comment savoir s'il demeure dans la méconnaissance des frasques télévisuelles de son fils ou s'il choisit de les ignorer, tant qu'il le peut encore. Carl finira par s'imposer comme il le fait partout et Wendy peut aussi s'attendre à ce que le garçon s'intéresse de près à son frère acteur si elle ne le freine pas dans son soudain emballement pour le fameux Rory, qu'il s'imagine même déjà rencontrer. « Oh, je pense que je peux même te récupérer un cheveu dans une vielle brosse qu’il a laissé traîner en quittant le manoir. Cela vaudra peut-être une fortune sur Ebay qui sait. » Elle ne doit pas être sérieuse mais sa tendance à tout prendre au premier degré le ferait presque considérer l'idée, aussi étrange et inappropriée soit-elle. Carl s'est illustré dans bien pire que collecter des cheveux sur une brosse au cours de ses épisodes et ça, les caméras d'HOS s'en souviennent mais que Rory Craine se rassure, il est en principe à l'abri de faire l'objet de la prochaine fixette du garçon. Quant au fait de pouvoir un jour rencontrer le clan Craine, sa camarade est bien moins hermétique à l'idée que le bonhomme l'aurait initialement pensé. « C’est une possibilité, dis-toi juste que ce ne sera pas vraiment un honneur de rencontrer ma famille. Du moins, ne t’attends pas à quelque chose de dingue. On est loin d’être le type « modèle parfait » » La famille parfaite existe-t-elle seulement ? Carl y a longtemps cru, il s'est même souvent mis en tête que le bonheur ne devait voir le jour que chez les autres mais les mots de Wendy le rassurent d'une certaine façon, en lui rappelant que les Flanagan ne sont pas les seuls à connaître leur lot de dysfonctionnements. Car non, l'herbe n'est pas forcément beaucoup plus verte ailleurs et les problèmes de famille se cachent autant derrière les murs d'une modeste maison que derrière ceux d'un prestigieux manoir. « Oh tu sais, j'en connais aussi un rayon sur les familles imparfaites. » il admet d'une petite voix, pour être effectivement un fin connaisseur de ces défaillances à tous les titres possibles et imaginables. Ça n'a jamais été avec son père, ça n'a jamais été avec sa mère, pas plus que ça n'a été avec son beau-père ou son frère, à une époque. Et au milieu de tout ça un même dénominateur commun, présenté depuis toujours comme la source de tous leurs malheurs : lui, le chat noir, et ce n'est pas Carl qui le dit pour une fois. « La tienne peut pas être pire que la mienne. » Ce ne sera jamais un concours mais il préfère se dire que Wendy a eu plus de chance, en admettant qu'on puisse réellement égaler le chaos dans lequel il a grandi.

Le chaos, c'est aussi ce qui l'attendait à la sortie du jeu mais celui-là Carl n'y a pas été préparé, à son grand regret. On ne lui avait pas vendu le retour à la vraie vie le plus paisible du monde mais il aurait aimé savoir que les réseaux sociaux se déchainaient sur lui pendant que la production leur interdisait tout contact avec l'extérieur, ça n'aurait pas forcément rendu cette vague de haine plus simple à appréhender mais le choc aurait au moins été moins rude, si on l'avait ne serait-ce qu'averti que son nom suscitait déjà autant de réactions. Comment s'en douter quand on ne sait rien de ce qui se trame à l'extérieur, et comment s'y attendre quand on enchaine les sauvetages au point de finir par croire que le public nous apprécie ? C'est ce qu'il s'était autorisé à croire, semaine après semaine et nomination après nomination, mais il comprend enfin que les gens qui votent ne sont pas forcément ceux qui s'en donnent à cœur joie sur les réseaux, qu'on peut donc être soutenu d'une part et fortement décrié de l'autre. « Tu sais, je pense que comme tout, les gens finissent par se lasser. Peut-être que pour l’instant, ça te semble gros, que t’as l’impression de te voir partout, mais ça durera pas. Surtout maintenant que t’es plus dans le jeu. » Une attention éphémère, un phénomène voué à rapidement s'essouffler, Carl ne demande à vrai dire que ça lui qui n'a jamais autant souhaité tomber dans l'oubli. Qu'on lui rende son anonymat, la célébrité n'est pas pour lui et il doute sérieusement d'y prendre un jour goût. Pas avec la réputation qu'on lui attribue déjà, ce genre de célébrité lui donne juste envie de s'enterrer dans une grotte pour n'en ressortir que dans un an ou deux. « J'espère que t'as raison. » il déclare dans un soupir, sans pouvoir s'empêcher d'envier Wendy dont la sortie semble avoir fait beaucoup moins de vagues et dont le nom n'est pas sali un peu partout. Tout semble aller pour elle, le retour à la réalité ne l'a manifestement pas happée comme lui et il retrouve finalement la Wendy qu'il avait quittée quelques semaines plus tôt, qui était bien la dernière à sa prendre la tête et à laisser quoi que ce soit l'atteindre. « Boh tu sais, c’est pas grand-chose. » Il aurait tant aimé savoir prendre les choses avec légèreté lui aussi, il sait que son aventure aurait été bien différente s'il n'avait pas pris les remarques des autres candidats contre lui et s'il ne s'était pas laissé écraser par la pression du jeu. Même sans viser la moindre victoire Carl se prenait encore beaucoup trop la tête, contrairement à Wendy qui savait pertinemment pourquoi elle était là et qui était simplement disposée à prendre ce qu'on lui donnait, sans rien attendre de plus. « L’important c’était de participer, rien d’autre. » Elle n'a au moins aucun regret et c'est bien l'essentiel, là où certains candidats déplorent certainement d'être sortis trop tôt ou de ne pas avoir percé à jour suffisamment de secrets. Des préoccupations très éloignées de celles de la jeune femme, qui ne s'imagine pas réitérer l'expérience même si une autre télé-réalité devait lui tendre les bras demain. « Non, ce n’est clairement pas mon objectif, et je suis pas certaine d’en avoir envie à vrai dire. » Et ce n'est pas non plus Carl qui risque de se relancer à corps perdu dans la première émission qui se présentera, ces deux-là n'ayant en principe aucune raison de retomber là-dedans comme d'adhérer à la moindre demande d'interview qui pourra leur être faite, maintenant que cette aventure est officiellement derrière eux. Wendy l'informe qu'elle n'en aurait accepté aucune si elle avait été approchée dans ce sens, point sur lequel le garçon n'a aucun mal à la rejoindre. « Mais ce serait jouer avec le feu que d’accepter la moindre interview pour toi Carl. Enfin, je pense que tu en es conscient. » Il reste silencieux un instant, juste le temps d'intégrer l'évidence et le fait que répondre à la moindre sollicitation serait effectivement du suicide dans son cas. « Oui.. oui bien sûr. » Il en est conscient ou commence en tout cas à l'être, cette situation restant très inédite pour le petit gars sans histoire qu'il était encore trois mois plus tôt. Lorsque son visage ne disait rien à personne ou lorsque taper son nom dans la barre de recherche twitter ne donnait aucun résultat. Ah, il en aurait davantage profité s’il avait su. « Tu as sûrement encore un peu de chemin avant de retrouver un total anonymat, mais ça viendra. » Si seulement l'optimisme de Wendy était contagieux, le garçon n'aurait qu'à boire ses paroles pour se convaincre qu'il verra rapidement la lumière au bout du tunnel. Car même s'il peut éventuellement croire qu'il ne passionnera pas éternellement les internautes, il se demande quand même combien de temps les projecteurs seront ainsi braqués sur lui.

Et si le pire était à venir, et si son cauchemar ne faisait que commencer ? Carl effleure la possibilité que les choses aillent en empirant pour lui, non pas pour se faire peur mais bien pour savoir si Wendy pourra l'assumer jusqu'au bout. Il s'en veut de lui poser la question mais il ne pourra pas rester avec ce doute-là, tout comme il souhaite peut-être inconsciemment offrir une porte de sortie à sa camarade dans l'hypothèse où il deviendrait un boulet trop lourd pour elle. C'est d'abord dans ses yeux que Carl cherche une réponse, avec toute l'appréhension que l'on peut imaginer. « Je ne compte pas te lâcher, je ne compte pas non-plus te tourner le dos. Tu ne m’as donné jusqu’à maintenant aucune raison de le faire, et même si cela commence à craindre comme tu le dis, même si je ne vois pas de quelle manière, et bien je serai là pour toi. » Si ce n'est pas la plus belle déclaration d'amitié qu'on puisse lui faire alors Carl ne sait vraiment pas ce que c'est. Elle sera là pour lui, le garçon répète ces mots dans sa tête tout en se mordant la lèvre pour retenir la petite larme menaçant de dévaler sa joue. « Nous sommes devenus amis dans cette aventure, et même si ce n’était pas toi à 100%, je n’ai jamais détesté ce que tu as montré, je n’ai jamais détesté échanger avec toi ou autre. Au contraire. Tu as été un bon allier et je suis ravie qu’on puisse continuer en dehors du jeu. » Pendant que beaucoup détestaient précisément cette version de lui montrée dans l'aventure Wendy, elle, ne l'a jamais jugé. Elle a eu toutes les occasions du monde pour le faire, mais s'est au lieu de ça toujours rangée de son côté en voyant pourtant bien la désapprobation générale que le bonhomme suscitait. « T'as été une super alliée toi aussi, j'aurais pas pu continuer l'aventure si t'avais pas été là pour me pousser. » Carl a d'ailleurs pensé partir lui aussi le jour de son élimination mais la production l'en a dissuadé, car un abandon à ce stade du jeu n'aurait sans doute pas été bon pour leurs audiences. « Je suis étonnée de te voir ici, comme ça du jour au lendemain, je dois bien le reconnaitre. Je m’attendais à ce qu’on reprenne contact à un moment, mais je voulais que ça se calme pour toi avant toi. » C'est vrai, ils s'étaient dit qu'ils se reverraient mais ils n'avaient pas décidé quand. Le garçon s'est empressé de la retrouver comme si le temps lui était compté ou comme si Wendy risquait de l'oublier, plutôt. « Je suis désolé, j'ai vraiment pas pu attendre parce que je.. je crois que me retrouver seul dehors me faisait trop peur. » Qui plus est dans cette ville où il n'a encore aucun repère. Regagner l'extérieur est doublement perturbant pour Carl qui ne sait pas à quoi s'attendre d’une part, et qui se trouve aussi très loin de chez lui de l’autre. « Mais t’es là maintenant, et on va garder contact et je continuerai de te demander comment tu-vas, et ce que tu ressens. Parce que c’est important. » N'est-ce pas tout ce qu'il avait besoin d'entendre ? Elle ne le lâchera pas, il ne peut que la croire quand elle le dit car Wendy ne lui a jamais menti. C'est donc un soupir de soulagement que le garçon expulse, la pression des dernières minutes retombant brutalement et la larme qu'il avait tenté de retenir s'échappant dans la foulée. « Merci beaucoup Wendy, je.. je sais vraiment pas ce que je ferais sans toi. » Oh, il ne préfère à vrai dire pas y penser mais on devine sans mal que Carl serait bien perdu sans son alliée de l'aventure. « Je connais encore rien de cette ville mais ça me rassure tellement de savoir que t'es là, que je suis pas seul et que.. tu me laisseras pas tomber. » Puisqu'elle le lui a assuré droit dans les yeux et qu'il n'a absolument aucune raison de mettre sa parole en doute, elle est peut-être sa seule amie à ce jour mais elle compte bien pour dix. « Je pense rester quelques temps ici mais va pas croire que j'ai choisi Brisbane pour te coller, hein ! Mon père y vit lui aussi et c'est pour me rapprocher de lui que je suis venu en Australie à l'origine. » Le hasard a simplement voulu que la candidate dont Carl s'est le plus rapproché vienne de la même ville que son père, pour ça au moins les choses sont bien faites. « Je pouvais pas trop t'en parler dans l'aventure avec les caméras parce qu'il savait pas que je faisais ce jeu, il savait pas non plus que j'avais quitté l'Irlande. Il sait rien en fait, il s'intéresse plus vraiment à moi et j'aimerais bien que ça change.  » Il l'admet d'une voix triste, vrillant vers elle un regard qui l'est tout autant. « C'est idiot je sais, y'a sûrement de bien meilleures raisons de faire de la télé mais j'ai pas vraiment réfléchi sur le moment. C'était son attention que je voulais, pas celle de tous ces gens et maintenant je sais pas comment revenir dans sa vie. » Si cette exposition ne suffit pas à faire réagir son père alors il devra faire le premier pas que Neil n'est décidément pas pressé de faire. Mais comment attendre de lui qu'il prenne les devants quand le maximum qu'il ait fait ces douze dernières années a été de lui envoyer une carte par mois, lorsque le facteur ne l'égarait soi-disant pas. « Il habite pas loin, j'ai trouvé son adresse et je sais même où il bosse. T'irais le voir sans attendre à ma place ? J'ai peur que les médias le fassent avant moi, ils peuvent faire ça non ? Oh l'angoisse.. » S'ils le devancent son père pourrait apprendre sa charmante réputation de leur bouche, sans qu'il n'ait la moindre chance de lui expliquer lui-même les choses. Et voilà, il vient tout bêtement de débloquer une nouvelle crainte.

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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptyMer 24 Aoû 2022 - 9:27

Il n’y avait rien de mal à être différent, à ne pas faire comme tout le monde. Au contraire, Wendy avait toujours admiré ces personnes pleines d’audaces qui ne craignaient pas de faire autrement. Qui ne craignait pas de suivre leurs propres règles. Et c’est un peu de tout cela qu’elle avait trouvé en Carl, qu’elle avait apprécié et qu’elle avait admiré. Il était différent en tout point, et même si les manières qu’ils employaient pour le montrer n’étaient pas toujours orthodoxe, Wendy n’en avait jamais eu que faire. Au mieux, elle n’avait jamais sourcillé. Parce qu’elle-même pouvait comprendre qu’être différent, c’était un atout. Oui, le moule n’était certainement pas conçu pour cela, mais ça avait du bon de ne pas être un simple mouton. Alors, elle était sincère quand elle échangea sa pensée à Carl, sincère quand elle admettait volontiers qu’elle l’adorait. Il avait amené quelque chose de nouveau dans l’émission, quelque chose de nouveau dans sa vie et même si elle n’avait pas pensé le revoir tout de suite, elle savait que cette relation qu’ils avaient ne serait pas simplement une alliance foireuse dans une télé-réalité. Et ça fait du bien d’avoir quelqu’un avec qui échanger sans problème, et qui comprend ce qu’ils ont pu vivre pendant cette aventure. Wendy en garde du bon dans l’ensemble, du moins, elle a toujours essayé, parce que c’était un choix de se lancer dans l’aventure et qu’à son savoir, elle n’a pas eu de soucis de l’ordre de ce qu’à pu vivre Carl. Et je pense qu’elle s’en sent reconnaissante d’une part, même si ça la rend dingue aussi. Tout comme sa famille, qui n’a eu de cesse de lui dire qu’elle commettait une erreur. Erreur qu’elle avait saisie avec passion. Parce que c’était là son plus grand rôle en tant que petite dernière de la famille Craine : faire pousser un tas de cheveux blancs sur le crâne de ses géniteurs. Un plaisir en somme. Et elle n’hésita pas à le rappeler à Carl. « C’est avec plaisir que je t’aiderai, même si je ne suis pas certaine que tu apprécies mes manières d’y parvenir. » Un rire léger franchit le seuil de ses lèvres alors qu’elle imagine déjà le moyen de faire voir la vie en rouge foncée au père de Carl. Mais chaque relation familiale était différente, et Wendy n’en connaissait que très peu sur celle de son ami. Elle n’était pas non plus avide de poser des questions auxquels Carl n’aurait peut-être pas envie de répondre, ce qui était logique. Oui, elle en avait appris un peu pendant le jeu, mais la vérité n’était pas vraiment le fin mot de ce jeu et elle savait qu’elle en avait encore autant à apprendre maintenant qu’ils étaient dehors. Du moins, si le jeune homme était d’accord pour être totalement sincère et transparent avec elle. A l’inverse, elle savait qu’elle en ferait autant, mais parce qu’elle avait cette facilité déconcertante à comprendre les autres et à savoir où placer ses pions quand nécessaire. Elle ne fait pas confiance aveuglément, il est clair qu’un temps de mise en route est nécessaire, parce que le passé lui a, à ses dépens, appris qu’on ne pouvait pas faire confiance à n’importe qui non-plus. Et pas même parfois à sa propre famille, puisque visiblement la passion des membres Crain est devenue de tenir à l’écart Wendy et les secrets de chacun. Ce qu’elle n'a pas encore découvert, mais qui risque de lui faire un brin de surprise en découvrant cela. Et Carl avait raison, elle n’était sûrement pas la seule à avoir une famille imparfaite. D’ailleurs, est-ce que cela existait vraiment ? Ce n’était pas certain. Mais Wendy voulait bien voir à quoi cela pouvait ressembler. « J’imagine que là-dessus, tu as raison. Tu es mieux placé que moi pour savoir de quoi tu parles.» Ses épaules se haussèrent pour appuyer ses propos. Wendy n’avait pas non plus à s’en plaindre trop. Dans l’ensemble, elle n’avait même jamais eu à se plaindre de sa famille. Même s’ils étaient imparfaits, chiants et parfois ronchons, elle avait toujours eu une admiration sans faille pour ses géniteurs et davantage pour ses ainés. Ils étaient différents, il n’y avait pas de doute là-dessus, mais ils étaient solides, et encore plus avec les épreuves de ces derniers temps. Ils formaient un tout invincible et beau. Du moins, c’est qu’elle aimait profondément croire.

Comme ils n’avaient pourtant pas cru en elle quand elle a décidé de foncer faire ce casting. Comme ils n’ont pas compris ce choix de vouloir encore se mettre en avant, de n’en faire qu’à sa tête. Elle a cherché à faire passer un message, qui n’a visiblement pas été accueilli de la meilleure des manières, c’est un fait. Pour autant, elle ne regrette presque peu son passage dans l’émission House of Secrets. C’était même amusant en un sens. Mais, ça n’avait pas été le cas pour tout le monde malheureusement, et Carl le premier en avait subi les frais. Wendy, ça la rendait dingue de voir cet acharnement constant sur cet homme. Le fait qu’il soit différent n’avait attisé que la haine des autres et c’était bien un problème. A comprendre, Carl n’en avait subi que les foudres depuis. Mais ça finira par passer, elle en était certaine. Toutes ces mauvaises choses qui arrivaient pour ses actes dans l’émission finiraient par disparaitre, pas s’estomper. Il faudrait juste un peu plus de temps, et c’était bien le problème de la nouvelle génération. Il ne suffisait que d’un clic pour rendre le monde complétement dingue, pour qu’on parle de vous à haute-voix sur l’ensemble des plateformes. Wendy le savait, parce qu’elle ne vivait pas non plus dans une grotte. Tout ce qu’elle voulait, c’était que son ami comprenne qu’il n’était pas seul et qu’elle affronterait cela avec lui jusqu’à ce que ça se tasse. Jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un total inconnu dans les rues de la ville.

Elle lui fit comprendre du mieux qu’elle le pouvait. Ce n’était pas évident de rassurer, de faire comprendre à l’autre ce qu’elle avait sur le cœur, Wendy, elle n’avait jamais été vraiment douer avec ça. Mais elle fournissait un terrible effort pour rassurer l’être humain à ses côtés. Elle ferait le nécessaire pour qu’il comprenne qu’il n’était pas une cause perdue et qu’il méritait d’être estimé à sa juste valeur. Carl était devenu son ami et c’était une vérité qu’elle ne pouvait pas nier. Il avait été une chance pour elle, et elle sait que sans lui, l’aventure n’aurait pas été la même. Qu’elle n’aurait pas été si facilement gérable. Il n’était dorénavant pas question que tout cela s’arrête maintenant. Elle serait là pour lui. Autant qu’il en aura besoin, autant qu’il le souhaitera. Non, il n’y avait pas de raison qu’elle lui tourne le dos maintenant, il pouvait en être serein. « Je suis ravie d’entendre que tu vas rester dans le coin, c’est une très bonne nouvelle et j’espère que tu te sentiras bien ici. » Malgré tout, Brisbane était une chouette ville, ou peut-être que Wendy n’avait connu que cela et que le changement lui faisait peur. Mais elle savait que Carl ne pourrait que s’y sentir bien et qu’elle l’aiderait dans cette nouvelle étape. La curiosité s’empara de son petit être et elle écouta attentivement les prochains mots de Carl. Parce qu’il se confiant à elle, et que c’était un grand pas. C’était peut-être même la première fois qu’il n’avait pas peur de lui dire les choses. « Tu avais tes raisons, comme j’avais les miennes. Il n’y avait rien de stupide là-dedans. Malheureusement, tu n’as pas eu le résultat que tu méritais et j’en suis navrée. Mais peut-être que tout n’est pas perdu. » La Wendy confiante était de retour, et elle savait que cette mission était parfaitement réalisable. « A vrai dire je ne sais pas vraiment ce que je pourrais faire. Mais je sais que tu n’hésiteras pas à faire ce qu’est le mieux pour toi, et si tu as besoin, je t’accompagnerai, qu’en penses-tu ? » Peut-être que c’était beaucoup, mais Wendy voulait faire comprendre à Carl qu’elle lui tiendrait la main si c’était nécessaire, si c’était ce dont il avait le plus besoin. « Mais tu n’as pas besoin de prendre une décision maintenant. Tu as le temps. Alors viens, on va s’empiffrer de chocolats et se changer les idées. » C’était pour le mieux tout ce qu’il restait à faire. Ils avaient besoin de se retrouver, de passer du temps ensemble loin des caméras, loin des autres. Il n’y avait plus qu’eux maintenant et ils avaient la réalité en face. Ce qui n’était que pour le mieux et l’avenir serait radieux.

@Carl Flanagan :l:
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Message(#)(wendy) a promise made is a promise kept EmptyDim 18 Sep 2022 - 19:53


☾ a promise made is a promise kept
It's like you're always stuck in second gear, When it hasn't been your day, your week, your month Or even your year, but I'll be there for you When the rain starts to pour, I'll be there for you Like I've been there before, I'll be there for you Cause you're there for me too
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Faire réagir son père, en voilà un objectif tenant à cœur au garçon mais l'exposant aussi à une réalité qui pourrait lui faire plus de mal que de bien. Ce n'est jamais sans risque de revenir dans le paysage de quelqu'un après tant d'années, encore moins quand cette personne s'est employée à bâtir une toute nouvelle vie loin des siens et que ses fils n'étaient pas compris dans l'équation. Carl n'a jamais accepté ni même compris que son père ait pu quitter ce qu'il possédait en Irlande pour tout recommencer à des milliers de kilomètres de là, dans ce pays où le bonhomme se trouve aujourd'hui à son tour puisque pour exister aux yeux de son paternel il irait visiblement au bout du monde et même bien plus loin encore. Cette recherche d'attention n'était cependant pas censée le mener sous le feu des projecteurs, le garçon sans histoire qu’était Carl est à présent reconnu dans tout le pays pour ses frasques et même si sa sortie est encore trop récente pour qu'il puisse mesurer les conséquences d'une telle exposition, le silence de son père devrait déjà lui mettre la puce à l'oreille quant à l'accueil susceptible de l'attendre. Neil a eu plusieurs jours pour le contacter depuis la finale mais il n'en a rien fait, c'est même à se demander s'il a réellement suivi l'aventure comme Carl l'a longuement espéré mais l'autre possibilité réside aussi dans le fait que son parcours ait tout simplement refroidi ce père qui n'était peut-être pas prêt à découvrir son fils sous un si mauvais jour. Il ne le réalise pas encore très bien mais ce qu'il a montré de lui durant ces trois mois n'est pas franchement à sa gloire, et n'importe quel père de ce monde serait probablement outré d'apprendre que son fils s'adonne à des pratiques comme les siennes en plus de ses agissements dans le jeu qui ont fait ressortir son côté excessif et sa très grande instabilité. Alors exister à ses yeux, oui, mais à quel prix ? La vérité, et aussi triste soit-elle, c'est que Carl serait aujourd'hui prêt à sauter d'un pont si ça pouvait lui garantir d'attirer enfin l'attention de son père. Les moyens pour y parvenir lui importent finalement bien peu et il envie à Wendy l'aisance avec laquelle elle parvient à semer le trouble dans sa famille car à défaut de le faire toujours pour de très bonnes raisons, sa camarade n'a au moins aucun mal à gagner leur attention. « C’est avec plaisir que je t’aiderai, même si je ne suis pas certaine que tu apprécies mes manières d’y parvenir. » Ce n'est pas tant Carl qui pourrait désapprouver celles-ci mais bien son père, alors que ce dernier tient vraisemblablement à conserver une petite vie tranquille qu'il ne faudrait surtout pas venir éclabousser d'un peu de désordre et de scandale. Neil paraît mener la vie parfaite du bon père de famille auquel tout réussit dans sa jolie petite banlieue australienne mais un problème se pose : on ne fonde pas un nouveau foyer en pensant effacer l'ancien, tôt ou tard ceux qu’il a laissé derrière lui ont une chance de ressurgir et Carl sera de toute évidence le premier à tenter sa chance. « Tes manières seront sûrement meilleures que les miennes, c'est pas dur en même temps. » Il est au moins conscient de ça, ses tentatives n'ayant jusqu'ici rien donné – au niveau de son père du moins car pour le reste, on ne peut pas dire que le garçon soit passé inaperçu. Neil n'est pas le seul que tout ce phénomène pourrait indirectement impacter, très loin d'ici ce sont aussi sa mère et son frère que Carl risque d'entrainer dans sa chute mais avec un peu de chance les retombées seront minimes en Irlande, où cette émission ne doit pas faire grand bruit. House of Secrets existe après tout sous sa version britannique, bien plus médiatisée encore que ne l'est l'australienne et c'est au moins un bon point pour lui, l'assurance que sa famille restée au pays n'entendra pas beaucoup parler de ses dérives si les choses doivent mal tourner. C'est qu'il se passerait bien de rajouter une couche de tumulte sur un foyer qui en a déjà trop connu, les Flanagan se trouvant à des années lumière de la famille parfaite que l'on pouvait autrefois se figurer sans les connaître. Ils en donnaient peut-être l'illusion en photo ou de loin mais la réalité n'était pas belle à voir, une fois que la porte de la maison familiale se refermait sur leurs vilains secrets. « J’imagine que là-dessus, tu as raison. Tu es mieux placé que moi pour savoir de quoi tu parles. » Wendy n'a peut-être pas connu d'enfance aussi tourmentée que la sienne et c'est sincèrement ce qu'il lui souhaite, aucun enfant ne méritant de grandir dans le chaos que Carl a expérimenté très jeune et dont il est bien incapable de se défaire encore aujourd'hui, les souvenirs ne le quittant jamais vraiment. Le garçon se contente alors d'un faible sourire et d'un hochement de tête, laissant à son alliée le dernier mot sur le sujet pour ne pas replonger dans tout ce qu'il s'emploie quotidiennement à refouler.

Et puis Wendy doit avoir raison, il fera bien mieux de décliner toute demande d'interview qui pourra lui être faite car ce n'est pas en alimentant le phénomène qui l'entoure que Carl parviendra à se faire oublier. Son nom fait apparemment couler pas mal d'encre depuis quelques jours même si les internautes n'ont en réalité pas attendu sa sortie pour se déchainer sur son cas, ce dont le garçon n'a pas encore pleinement conscience avec le peu de recul dont il dispose sur son aventure et les conséquences que celle-ci pourrait engendrer. Il est pour l'heure question d'un engouement que Wendy tout comme lui espèrent être passager, Carl n'a après tout aucune raison de rester un sujet de discussion et de débat sur les réseaux alors tout ça va forcément s'estomper lorsque tous ces gens se seront lassés de lui. Le bonhomme peut en tout cas être rassuré quant au fait qu'il ne perdra pas Wendy de vue dans ce vaste monde que représente la vraie vie puisque sa camarade lui promet de garder le contact, ce qui ne pourrait pas lui faire plus plaisir à cet instant. C'était bien sa crainte malgré la promesse émise au sein du jeu, Carl s'imagine toujours être la dernière personne indispensable aux yeux des autres alors il ne pouvait pas sérieusement croire que l'on puisse vouloir de lui dans sa vie très longtemps, mais Wendy fait taire ses vilains doutes en plus de lui donner une raison supplémentaire de rester dans cette ville. Il y a déjà son père avec lequel le garçon ne désespère pas de renouer et une ancienne colocataire qui avec un peu de chance y vit toujours elle aussi, Carl n'a donc plus vraiment d'excuse pour rentrer chez lui et avorter son aventure australienne qui ne fait finalement que commencer. « Je suis ravie d’entendre que tu vas rester dans le coin, c’est une très bonne nouvelle et j’espère que tu te sentiras bien ici. » C'est drôle, il ne pourrait pas exactement dire qu'il ne connait rien de cette ville puisqu'il y a passé quelques mois en début d'année avant de s'embarquer à l'aveugle dans le monde de la télé mais Carl a pourtant l'impression d'avoir tout à y découvrir, comme si sa petite parenthèse avant ça ne lui avait pas véritablement permis de se familiariser avec Brisbane. Il faut dire qu'il ne mettait pas beaucoup le nez en dehors de sa colocation à l'époque, quant à son père il se contentait surtout de suivre sa vie à distance tout en cherchant un moyen de revenir dans celle-ci par la grande porte. « Je l'espère aussi, ça a l'air d'être un joli pays l'Australie. » il l'admet dans un sourire et il n'est pas mécontent de s'ouvrir à d'autres horizons que l'Irlande, aussi difficile soit la séparation avec sa mère et son jeune frère. Carl avait besoin de ce dépaysement, besoin aussi de prendre ses distances avec une vie qu'il ne contrôlait pas vraiment et où aucune décision ne lui revenait réellement. Partir était la meilleure chose à faire, c'est ce qu'il se répète pour éviter de regarder en arrière alors que sa vie lui appartient enfin. Si Carl doit en faire n'importe quoi, au moins, ce sera de son propre chef. « Je vais essayer de me trouver du travail en ville, en admettant que quelqu'un veuille bien engager un gars comme moi. » Tout dépend encore une fois de l'ampleur que les choses vont prendre mais il se laissera bien quelques jours avant de déposer le moindre curriculum quelque part, des fois que le phénomène ait le temps de se dissiper d'ici là. Carl est en fait parti pour plusieurs années de rappel perpétuel de ses frasques mais il ne peut à ce moment-là pas l'imaginer, les garçons dans son genre ne créent habituellement pas de vagues puisque c'est à peine si on les remarque, après tout.

Il entend bien aussi retenter sa chance en tant qu'au pair mais là encore, il lui faudra espérer que son nom ne coincera pas au moment d'entreprendre les démarches car quoi qu'il en dise, Carl est aujourd'hui un ancien candidat de télé-réalité avec tous les clichés que l'on se plait à y associer. « Tu avais tes raisons, comme j’avais les miennes. Il n’y avait rien de stupide là-dedans. Malheureusement, tu n’as pas eu le résultat que tu méritais et j’en suis navrée. Mais peut-être que tout n’est pas perdu. » Wendy est drôlement optimiste et à travers ses mots Carl veut lui aussi garder espoir, celui-ci devant être encore permis tant que son père ne s'est pas manifesté mais il tombera peut-être de haut le jour où Neil lui dira frontalement tout ce qu'il en pense. Est-il seulement prêt pour une telle vérité ? Sans doute pas et pourtant Carl n'est pas près de renoncer, (re)gagner l'estime de son père se hissant en tête des plus grands objectifs de sa jeune vie. Il se demande toutefois s'il ferait bien d'aller le voir maintenant que les frontières du jeu ne l'en empêchent plus et pour ça aussi, les conseils de Wendy s'avèrent être les plus précieux. « A vrai dire je ne sais pas vraiment ce que je pourrais faire. Mais je sais que tu n’hésiteras pas à faire ce qu’est le mieux pour toi, et si tu as besoin, je t’accompagnerai, qu’en penses-tu ? » Il peut certainement attendre alors, ne serait-ce que la pression de l'après-finale redescende pour tout le monde et que son nom fasse aussi un peu moins parler. Et puis ce n'est pas comme si son père risquait de déménager d'ici là, l'idée de ne pas s'y aventurer seul le motivant d'autant plus à faire les choses bien. « Oh c'est vrai ? » Wendy propose de l'accompagner et de son côté, Carl n'aurait probablement pas osé lui en faire la demande. Par gêne de la mêler aux histoires avec son père et par crainte de récolter son refus, alors qu'une fois de plus il s'inquiétait visiblement pour rien. « Je crois que ça me rassurerait oui, au moins que tu m'escortes jusqu'à chez lui histoire que je puisse pas faire demi-tour au tout dernier moment. » Un nouveau rire nerveux passe la barrière de ses lèvres car à l'impatience de retrouver le premier homme de sa vie s'ajoute l'angoisse que celui-ci le repousse, un risque que le bonhomme sera bien obligé d'encourir. Il essaiera de ne pas partir en courant le moment venu et il comptera sur Wendy pour le trainer par la peau de fesses si nécessaire, sa camarade n'ayant jamais été la dernière pour le pousser dans ses retranchements quand elle considérait lui rendre service. « Mais tu n’as pas besoin de prendre une décision maintenant. Tu as le temps. Alors viens, on va s’empiffrer de chocolats et se changer les idées. » C'est vrai, rien ne presse et Carl ne pourra qu'avoir les idées claires en s'accordant un peu de temps. Il n'a pas intérêt à improviser quoi que ce soit, pas alors que son père ignore encore ses intentions et pas sans savoir non plus ce que celui-ci pense de ses récents déboires. C'est une question de bon sens, à lui de prouver qu'il n'en manque pas pour une fois. « T'as raison, ça servirait à rien de tout précipiter. Je verrai le bon moment pour ça et on ira ensemble, comme quand tu m'accompagnais au confessionnal pendant l'aventure ! » Un souvenir lui extirpant cette fois un sourire nostalgique, ses seuls vrais bons moments dans le jeu incluant tous la présence rassurante de Wendy. « En attendant je suis carrément partant pour les chocolats, tu sais comment me parler toi. » Le reste peut bien attendre, pour l'heure Carl ne veut plus penser à l'inconnu qui se dresse devant lui ni angoisser sur ce retour à la vraie vie, annonçant pourtant bien des complications et des désillusions pour le garçon.

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