island in the sun

AUTUMN GALLOWAY & @ADDIE SHEPHARD

T’inscrire à cette expérience pour l’Indonésie avait été un coup de tête, un de plus. Tu n’avais pas l’argent pour te l’offrir, et pourtant, tu avais trouvé le moyen de payer pour tes billets d’avion et tu avais espéré que d’une manière ou d’une autre, la vie te donnerait un coup de main.  Même dans tes rêves les plus fous, tu ne t’étais pas imaginée à quel point la vie serait clémente (pour une fois) avec toi. Le jumelage avec une famille Indonésienne avait été la solution évidente pour éviter de devoir payer des frais de logement pour les dix jours de voyage, et d’un coup de chance que tu ne t’expliquais toujours pas, tu étais tombée dans une famille au moyen assez extravagant, vivant dans une maison qui devait faire au moins dix fois la grandeur de ton appartement, et dans lequel tu avais ta propre chambre et même ta salle de bain privée. Le couple semblait se faire une véritable joie à l’idée de recevoir des jeunes australiennes, ils avaient tous mis en place pour vous offrir une grande aventure et ils t’avaient même offert une passe pour l’un des plus grands parcs aquatiques de la région. C’est sans la moindre hésitation que tu comptais rentabiliser les dites passes, ayant toujours adoré te perdre dans des endroits du genre. Tu adorais te perdre dans les différentes glissades d’eau, profiter des rayons du soleil qui plombaient haut dans le ciel et qui offrais des températures bien plus chaleureuses que ce que la fin de l’automne offrait présentement à Brisbane. C’est le souffle court, les cheveux détrampés mais un énorme sourire – pour la première fois depuis trop longtemps il te semble – sur les lèvres que tu marches entre deux glissades, te demandant quelle activité faire ensuite. Tu resserres ta serviette de plage autour de tes hanches, ton regard qui se perd quelque part entre les touristes et les attractions avant de t’attarder par hasard sur une silhouette que tu penses reconnaître. Tu mets plusieurs secondes avant de parvenir à te convaincre que c’est bel et bien elle, mais quand elle se retourne et que tu peux enfin apercevoir son visage, il n’y a plus aucun doute possible : c’est bel et bien Adèle Shephard. Dire qu’Addie est toi êtes de très bonnes amies seraient une grande exagération, mais vous aviez des amis communs, vous vous étiez souvent croisés à Brisbane. Aux dernières nouvelles toutefois, la petite brune avait complétement disparue de la carte, sans jamais dire où elle allait, ni ce qu’elle allait faire. « Addie? » que tu t’exclames pour attirer son attention, avant d’empresser le pas pour la rattraper. « Mais qu’est-ce que tu fais là?! » Un sourire sur les lèvres, mais la surprise toujours sur le visage, tu hésites à savoir si tu devrais lui offrir une accolade ou non, avant de finalement oser, passant tes bras autour de ses frêles épaules. « J’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on s’est pas vues! » Et ce n’est certainement pas bien loin de la réalité, à bien y réfléchir.

 « island in the sun »    autumn galloway & addie shephard.

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Après son escapade qui a duré trois mois environ, elle avait promis de rester dans les environs, mais le retour dans sa ville natale n’avait pas été aussi prometteur qu’elle voulait le faire croire. Aussi bénéfique qu’elle avait longtemps espéré, pourtant ses longues semaines au Mexique lui ont tellement apporté. Elle avait bien du mal à se remettre de la mort de Ash, de la séparation avec Nino mais surtout elle avait bien du mal à se remettre entièrement corps et âme dans son boulot. Elle, ce qu’elle voulait, ce dont elle avait besoin aujourd’hui, c’est d’aider les autres. Elle avait cette folie humaine pour tenter, avec toujours un optimisme débordant, de remédier à chaque situation. Et vendre des villas ne faisait plus partie de ses priorités, désormais. Peut-être et sans doute même, que son cancer y est pour beaucoup. Elle a besoin désormais d’espace, de vie joyeuse, de vie simpliste. Rien de ses relations actuelles pourront lui convenir, c’est alors sans surprise que quand ses yeux se sont posés sur ce voyage en Indonésie, elle n’a pas hésité à mettre ses dernières économies, dans le billet d’avion pour partir découvrir ce nouveau monde. Elle a alors, attiré l’attention de Cody, et de Will, pour que cette fois, on ne lui reproche pas son autonomie, c’est d’ailleurs sans conviction, que Will a refermé la porte du vaste appartement qu’ils ont autrefois partagé. Peu importe, elle avait besoin d’un nouveau souffle, un tout dernier, qu’elle se promettait avant de repartir plus forte que jamais, ayant l’impression de ne plus pouvoir vraiment descendre plus bas que ce qu’elle était actuellement. Heureusement, elle mettait toute son énergie dans l’association animalière, et ça ne fonctionnait pas trop mal. Elle était tombée par chance, sur une famille vraiment adorable, un couple d’une cinquantaine d’années, qui n’était pas à leur première fois. On pouvait voir d’ailleurs dans le couloir de la charmante villa, des photos trônant contre le mur, le prénom et l’année y était noté, et c’était avec nostalgie que la maîtresse de maison lui racontait dans un parfait anglais, les histoires de vie des uns et des autres. On pouvait y voir une Adèle souriante, apaisée, presque apaisée et curieuse, de connaître chaque récit, qui ont toute l’importance aujourd’hui, dans sa vie. Chaque jour, il fallait innover, elle ne pouvait pas rester en place, Addie. Et même si la charmante demeure paraît paisible, elle a ce besoin de découverte, de sortir pour se confronter avec la misère du monde, et en l’occurrence, elle n’a pas hésité une seconde, quand l’homme de la maison, lui a indiqué cette adresse sur un bout de papier. L’adresse même de ce parc, où elle pourrait un peu oublier ses derniers tracas. On dit souvent que la roue tourne, et elle espérait vraiment que cela soit vrai pour elle, qu’elle s’est suffisamment endurcie pour pouvoir affronter le monde de demain. A peine que quelques heures qu’elle est là, elle venait de se relever du transat sur lequel elle avait élue domicile cette dernière demi-heure, avant de vouloir filer droit en direction du grand toboggan, en version adulte. Elle n’eut à peine le temps de se retourner qu’elle entendit, en sa direction : « Addie? » Elle fronce à peine les sourcils, cherchant d’où pouvait provenir cette voix, et surtout qui a eu la même idée qu’elle, « Autumn ?! » Qu’elle répéta à son tour, quand elle réalisa à qui pouvait bien appartenir cette voix, et ce visage, quand celle-ci, se rapprocha d’Addie. « Mais qu’est-ce que tu fais là?! » Un peu la même chose qu’elle, sans aucun doute, alors qu’Autumn la serra contre elle, un court instant. Ce qui fait sourire Addie. « J’ai l’impression que ça fait une éternité qu’on s’est pas vues! » Et c’était un peu ça, en réalité… « Je m’ennuyais dans ma triste vie, alors ce voyage est tombé à pic ! » Et même si sa phrase s’accompagne d’un rire franc, et d’un regard taquin, c’était pas vraiment un mensonge de sa part. Et même si elle venait de revenir du Mexique, ça n’avait pas vraiment été des vacances à proprement parlé, puisque l’humanitaire, est quand même loin d’être de charmante vacances repos, néanmoins, elle ne refusait jamais de partir un peu, de s’éloigner de son Brisbane natale ! « Toi aussi, tu n’pouvais pas refuser ce voyage ? » Qu’elle demande, en offrant un regard taquin, c’était assez marrant qu’elle y découvre une amie d’Hunter à quelques centaines de kilomètres, juste de leur ville. « Va falloir m’en dire un peu plus sur toi, j’ai dû rater des épisodes … » Et inversement, sans aucun doute.

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Tu aurais dû te douter que la ville serait remplie d’australiens en tout genre au vu de l’échange organisé par la ville et que tu finirais par croiser des gens que tu connais de près ou de loin. Mais tu ne t’attendais certainement pas à tomber sur Adèle Shephard, surtout qu’aux dernières nouvelles, la jeune femme avait quitté l’Australie de manière un peu précipitée. Tu n’avais pas su ce qui l’avait poussé à partir, pas plus que tu ne savais ce qui avait pu être sa motivation pour revenir, mais tu étais définitivement des plus surprises que vos chemins soient emmenés à se recroiser ici de tous les endroits possibles. Tu te doutais qu’elle devait faire partie du même échange, ne croyant pas que sa présence ici puisse être tout simplement une coïncidence. La vie avait une drôle de façon de jouer parfois, mais il ne fallait tout de même pas exagérer. « Autumn?! » Elle semble aussi surprise que toi de te voir, mais un sourire vint rapidement revêtir ses lèvres et tu savais que tu n’avais pas fauté en te permettant une embrassade avec la petite brune. « Je m’ennuyais dans ma triste vie, alors ce voyage est tombé à pic! » La réponse parfaitement honnête de la jeune femme t’arracha un léger rire. On ne pouvait pas dire que ta vie était ennuyante, bien qu’elle fût un peu triste depuis quelques mois. Tu étais sur une pente des plus glissantes et si ce voyage servait d’excuse parfaite pour te rassurer – et rassurer Kieran au passage – que tout allait mieux dans le meilleur des mondes, ce n’était là qu’une parfaite parade pour t’enfoncer un peu plus dans un déni qui finirait par t’engloutir complètement. « Je ne savais même pas que tu étais revenue à Brisbane. Je pensais que tu étais partie? » C’est une question à peine déguisée d’une curiosité que tu ne tentes même pas vraiment de camoufler. Vous n’avez jamais été particulièrement proches, Addie et toi, elle ne te doit aucun détail et pourtant, tu es curieuse de comprendre ce qui a pu la pousser à lever les voiles. Tu étais après tout bien placée pour comprendre ce qui pouvait pousser quelqu’un à chercher un renouveau n’importe où ailleurs. « Toi aussi, tu n’pouvais pas refuser ce voyage? » Tu secoues doucement la tête. « Un peu comme toi j’imagine, j’avais besoin de changer d’air pour quelques jours et cette offre d’échange était trop belle pour la refuser! » Tu n’avais pas le budget pour tes billets d’avion, mais au moins tu n’avais pas besoin de te soucier de payer l’hôtel ou la nourriture pendant la majorité de ton séjour ce qui n’était pas négligeable considérant que tu partais à cette aventure avec des fonds déjà dans le négatif. « Tu restes avec une famille du coin toi aussi? » Avait-elle été aussi chanceuse que toi ou était-elle tombée sur une famille avec moins de moyen que la tienne? Toi, tu avais plutôt l’impression d’avoir gagné à la loto, un peu de chance pour une fois dans ta vie normalement très malchanceuse. « Va falloir m’en dire plus sur toi, j’ai dû rater des épisodes… » « Je me disais la même chose. Ça fait longtemps que Hunter ne m’a pas parlé de toi. » que tu lui avoues avec un rire, incapable de placer dans le temps la dernière fois où ton chemin a croisé celui de la jeune femme. « Tu es venue ici seule ou accompagnée? » Cherchais-tu à lui dire que tu étais venue avec Kieran? Peut-être. Peut-être devrais-tu te souvenir aussi que les deux dernières années n’étaient pas soudainement effacées et que même si vous étiez venus ici ensemble, vous n’étiez plus ce couple qu’elle avait pourtant connu il y a des années de cela.

 « island in the sun »    autumn galloway & addie shephard.

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Elle n’avait pas vraiment émit l’hypothèse de croiser des gens qu’elle connaissait, parce qu’en principe les voyages que fait Addie se révèle souvent être en solitaire de tout Australien. Mais elle ne manque jamais de faire d’autres connaissances, parce qu’elle ne sait pas longtemps tenir seule, elle a toujours besoin d’échanger, de découvrir. Elle a toujours besoin d’être au-devant des choses. C’était donc sans une once de surprise, qu’elle voulait participer à ce voyage, elle en avait sûrement bien besoin avec la mort de son petit frère, Ash. Elle ne s’était pas totalement remise de sa mort et avait encore bien du mal à se rendre devant sa tombe. C’est idiot, parce qu’il lui arrivait parfois d’aller voir ses parents et de leur raconter ce qui se passait dans sa vie, mais la mort d’Ash l’a indéniablement replongé dans leur accident de voiture, et elle se demandait désormais, si son tour ne viendrait pas. Peut-être que finalement, sa famille est vouée à tous mourir dans ses engins mortels, faut croire. Elle n’avait jamais toléré, que Ash devienne pilote de voiture, et il en a payé de sa vie, sa passion. « Je ne savais même pas que tu étais revenue à Brisbane. Je pensais que tu étais partie? » Autumn sort Addie de ses pensées, elle lâche l’étreinte autour d’elle, et fait sourire la jeune Australienne, qui commence à marcher dans le parc au côté de l’autre jeune femme, « c’est un peu ça, je suis revenue que depuis quelques semaines. » A peine, le temps passe si vite, alors qu’elle s’est replongé corps et âme dans la vente de villas, et dans l’association pour les animaux, rien de mieux pour tout effacer, tout oublier. Et c’est pas comme si les animaux n’en n’avaient pas besoin… « Un peu comme toi j’imagine, j’avais besoin de changer d’air pour quelques jours et cette offre d’échange était trop belle pour la refuser! » C’est vrai, que c’est apparu un peu comme une évidence pour la Shephard aussi. « Tu restes avec une famille du coin toi aussi? » Elle hoche la tête, positivement, « oui la maison ne paye pas de mine de l’extérieur, mais ils ont vraiment l’air de vivre avec presque rien, » et d’être heureux, avec peu de chose, une bonne leçon de vie, même si la Shephard n’est pas de ce genre à regarder que par l’argent. Elle n’est pas des chieuses qui considèrent que sans argent, on n’a rien. Addie préfère l’humain à tout le reste, cependant, elle prend quand même une claque à chaque fois qu’elle réside, dans ses pays, comme au Mexique. D’où sans aucun doute, son attache si particulier pour ce pays. « Je me disais la même chose. Ça fait longtemps que Hunter ne m’a pas parlé de toi. » Elle perd un peu son sourire à cette phrase, réalisant ainsi le malaise entre elle et son meilleur ami. Elle le savait Adèle, pourtant qu’il la détestait à présent, mais de là, à l’entendre de la bouche de Autumn, elle s’y était un peu attendue, si bien qu’elle fait mine de sourire, que ça ne la touche pas trop, mais le paraître n’a jamais été son fort à Adèle. « Tu es venue ici seule ou accompagnée? » Autumn qui change de sujet, ce qui conforte l’idée qu’Addie devrait balayer tout ça pour profiter du reste. Elle n’était pas venue ici, pour penser à Brisbane, après tout. Il est sans doute plus facile de le dire que de le faire mais elle voulait pourtant y arriver. « Je suis venue seule… » Ca n’a jamais été on truc pourtant, elle qui parle tout le temps, elle qui ne supporte ni le silence persistant, encore moins la solitude, pour autant, elle relève la tête sur Autumn, réfléchissant qu’un court instant, « oh… ?! » Comme si la lumière lui était enfin apparue, elle demanda, « Kieran est avec toi ? » Parce que finalement, elle n’a connu que Autumn avec Kieran, ça semblait pour elle, naturel de le demander. « Comment il va d’ailleurs ? » Elle a ce sourire taquin, sincère avant d’entraîner Autumn avec elle, « J’espère que tu as quelques minutes devant toi, il y a quelques toboggans qui ont attirés mon attention… » Quelle gamine celle-là quand elle s’y mets ! Et si elle pouvait profiter un peu de son temps libre pour le passer avec la Galloway, elle n’allait pas s’en priver…

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« C’est un peu ça, je suis revenue depuis quelques semaines. » Tu hoches légèrement la tête. Tu n’avais qu’une partie des informations et la jeune femme ne semblait pas décidé à t’en donner plus, même si tu devais admettre être assez curieuse quant à la dernière destination d’Adèle et des raisons qui l’ont poussé à revenir à Brisbane, avant de repartir en quête d’aventures en direction de l’Indonésie. « Ça s’est bien passé, ton dernier voyage? » C’est quand même un peu plus subtil de demander ça comme ça que d’y aller trop directement avec des questions qui pourraient paraître intrusives. Du moins, c’est comme ça que tu tentes de te convaincre que tu n'es pas tout simplement en train d’être malpolie avec la jeune femme. « Je me souviens plus si Hunter m’a dit où tu partais… » Ni même s’il était au courant en réalité. Peut-être que tu pousses un peu trop avec tes questions. Ou pas. Tu lui offres un sourire qui se veut avenant et rassurant, parce que tu cherches seulement à faire la conversation après tout. Tu es curieuse oui, mais tu ne lui veux aucun mal avec tes questions. Tu as juste toujours eu cette mauvaise manie de mettre ton nez un peu partout, de toujours vouloir tout savoir, même dans ces situations où tu n’es aucunement reliée, ni de loin, ni de près.

« Oui la maison ne paye pas de mine de l’extérieur, mais ils ont vraiment l’air de vivre avec presque rien. » « Oh. » Ça ne doit pas exactement être agréable comme situation, mais Addie ne semble pas complètement répulsée ce qui est sans doute un bon signe. « Tu arrives tout de même à être confortable? Vous êtes beaucoup à vivre sous le même toit? » Tu n'oses pas non plus lui dire que toi, contrairement à elle, tu as atterri dans un château et que tu n’as pas du tout envie de rentrer chez toi après ça. Ton appartement a bien l’air d’être une boîte de sardines à côté, alors que tu as toujours considéré l’endroit trop grand pour une seule et unique personne.  Adèle n’a pas vraiment de réaction quand tu mentionnes le prénom du Stringer à nouveau, ou bien est-ce que tu vois son sourire qui s’efface légèrement? Tu ne saurais dire. Hunter n’a jamais été du genre très loquace quant à ses fréquentations en tout genre alors tu ne sais pas trop quel est le statut actuel entre eux, même si aux dernières nouvelles, ils ont toujours été assez proches. « Je suis venue seule… » Tu hoches la tête. Tu n’as pas l’habitude de la voir seule, Adèle, mais peut-être avait-elle besoin de cette expérience pour se concentrer plus longuement sur sa personne. C’est ce que tu devais faire toi, à la base. Avant de décider de convaincre Kieran de t’accompagner, sur un coup de tête des plus farfelues. « Oh… ?! Kieran est avec toi? » Est-ce que tu as pensé à lui si fort qu’elle a entendu, la Shephard? « Oui. Enfin, on vit pas dans la même maison et on fait un peu les choses chacun de notre côté, mais je l’ai invité. » Vous êtes venus ensemble, mais pas vraiment. Un peu comme vous tentez une espèce d’amitié, mais pas vraiment. C’est compliqué. Mais tu es contente, vraiment contente de le savoir pas loin. De le savoir à porter de la main. « Comment il va d’ailleurs? » Mal. « Bien, bien. Il a eu quelques soucis à la fin de l’année dernière, mais il va mieux. » C’est ce qu’il dit, alors évidemment, c’est ce que tu relates à ton tour. Même si tu ne le crois pas vraiment. « Je suis certaine qu’il sera content de te voir. » D’ailleurs, il serait peut-être préférable que tu clarifies le fait que vous n’êtes plus ensemble ensemble, dans le genre que tu n’as plus de bague autour de ton doigt qui te relie à lui. Ou alors tu peux aussi simplement faire planer le doute. Parce que la vie est tellement plus douce, dans cet univers où Kieran et toi, vous avez encore une chance. « J’espère que tu as quelques minutes devant toi, il y a quelques toboggans qui ont attirés mon attention… » Tu hoches la tête de haut en bas. « Je suis venue toute seule, j’ai tout mon temps! » que tu lui confies avec un large sourire. L’idée de pouvoir faire quelques glissades à deux était déjà bien plus plaisante à ton sens. « Tu aimes les sensations fortes? » que tu lui demandes, curieuse de savoir si elle voudrait se risquer le long de ses toboggans en pente, et ceux avec des virages plus secs.

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Elle est surprise, Adèle, de retrouver la jeune femme à plusieurs centaines de kilomètres de chez elles. Addie ne voyage pas beaucoup, si ce n’est pour partir dans son humanitaire, la jeunette n’est jamais sortie autrement de son Brisbane natal. Elle n’en a jamais vu l’intérêt, pas même pour partir en vacances, elle a perdu ses parents quand elle n’était qu’une adolescente, et son frère aîné, a dû assez tôt s’occuper d’elle et de leur petit frère, suffisamment pour pas qu’il ne roule sur l’or, c’était déjà beaucoup tout ce qu’il a fait pour eux. Pour leur éviter d’être séparé et de se retrouver dans un autre foyer. Il est certain qu’Addie aurait été de celle qui aurait tout fait pour les retrouver, la famille c’est sacré pour la jeune femme même si elle a l’impression que tout s’effrite depuis la mort de son frère. Ils étaient cinq, ils se retrouvent aujourd’hui plus que deux. Et Cody lui en veut tellement d’être partie de Brisbane, de ne pas avoir été là pour lui. « Ça s’est bien passé, ton dernier voyage? » Elle revient face à cette réalité, le regard un peu perdu, le souvenir d’Ash qui hante ses pensées, elle qui était venue ici pour oublier. Effacer de sa mémoire ce retour catastrophique. « Je me souviens plus si Hunter m’a dit où tu partais… » Elle hoche la tête, se raclant la gorge. « Oui c’était sympa, le Mexique, comme toujours… » Réalisant que les mots lui échappent, alors que Hunter n’aurait pas pu lui dire où elle se rendait, pour la simple et bonne raison que lui-même l’ignorait complètement. Enfin, peut-être se doutait-il que lorsque les choses dérapent, c’est là-bas qu’elle se rend. Comme si le malheur des autres lui font oublier les siens. Une sorte d’égoïsme de sa part, même si le résultat reste plaisant à voir. « J’y vais souvent pour de l’humanitaire… » Elle sourit légèrement, et se mord la langue, elle a sûrement déjà trop dit et éveiller la moindre curiosité autour d’elle. Pourtant elle s’y rendait souvent avant son cancer et pendant son combat contre le cancer, ça lui avait tant manqué qu’il était normal pour elle que d’y retourner dès que le monde de Brisbane ne lui offrirait plus ce qu’elle cherchait. Elle n’avait plus personne à aider ici, elle s’ennuyait. Et surtout elle refusait de voir la réalité sous ses yeux, fuir c’est tellement plus simple et moins fatiguant. « Oh. Tu arrives tout de même à être confortable? Vous êtes beaucoup à vivre sous le même toit? » Elle fait oui de la tête, « oh j’ai connu pire tu sais, je reviens de trois mois où on vivait dans les tentes. » Et ça la fait rire, c’est léger pour elle cette conversation et reparler du Mexique ça lui met un peu de baume au cœur, elle a dû rentrer dans la précipitation. Elle s’rait encore rester longtemps dans le déni si elle avait pu, si elle n’avait pas reçu cet appel de son aîné. « Ils ont trois enfants mais c’est surtout qu’ils ont le sens du partage depuis pas mal d’années, les photos de leur touristes trônent dans le couloir de la villa… Bientôt j’aurai la mienne ! » Et est-ce qu’elle en est un peu fière ? Sans aucun doute, elle trépigne d’impatience à cette idée, quand elle allait devoir poser devant le téléphone portable du couple, en espérant juste qu’ils n’allaient pas la prendre en traître, sans qu’elle se soit apprêtée. « Oui. Enfin, on vit pas dans la même maison et on fait un peu les choses chacun de notre côté, mais je l’ai invité. » Le sujet de conversation qui dérive sur Kiki, et ça semble satisfaire la petite Australienne, qui écoute avec attention, Autumn, « bien, bien. Il a eu quelques soucis à la fin de l’année dernière, mais il va mieux, qu’elle dit, alors que Adèle finit par sourire et obtempérer d’un signe de tête. Je suis certaine qu’il sera content de te voir. » Et elle aussi, Adèle s’est toujours très bien entendu avec Kieran, peut-être aussi parce qu’il est le seul vrai amour de Autumn. Elle n’a connu que Kieran auprès de la jeune femme. Et puis il est sympa et drôle, c’est en tout cas ce qu’elle se souvient même si ça reste un grand enfant. Elle suivait son parcours dans Race of Australia, avec le beau brun à ses côtés mais dont son nom lui échappe encore. « Faudra qu’on s’organise un petit restau avant de repartir, » qu’elle lance avec un clin d’œil, alors que les deux femmes commencent à voguer dans le parc. Addie regarde autour d’elle, cherchant sans doute une nouvelle attraction. « Je suis venue toute seule, j’ai tout mon temps! » Génial ! Elle aussi, et elle n’a pas l’intention de quitter ce parc avant d’avoir fait trois fois tous les manèges ! « Tu aimes les sensations fortes? » Elle se met à rire ! Quelle question ! Si elle déteste les voitures de course, et les sensations que ça procure, les manèges c’est différent ! « J’espère que tu te dégonfleras pas devant ! » Qu’elle rétorque, avant même de prendre le bras de Autumn et de courir en direction du plus grand du parc. « On a l’air si petite devant ! » Surtout elle, du haut de son mètre soixante-trois. Elle se compare avec le grand toboggan avant de crier et de partir la première, « la dernière qui arrive en haut aura un gage ! »

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« Oui c’était sympa, le Mexique, comme toujours… » Oh. Tu ne savais pas qu’elle y allait souvent et elle doit sans doute pouvoir lire la surprise sur ton visage puisqu’elle ajoute « J’y vais souvent pour de l’humanitaire… » Tu hoches la tête. Peut-être bien que c’est le genre de détails que tu savais au sujet de la brune, mais que tu as oublié au fil du temps. On ne peut pas dire que tu as une mémoire légendaire pour les petites choses. Tu es particulièrement douée pour revivre constamment les pires moments de ta vie encore et encore, à la seconde près, mais les informations variées sur tes différentes connaissances, ça se retrouvait bien souvent dans les oubliettes de ton esprit. « Quel genre de missions humanitaires est-ce que tu fais? » que tu lui demandes, curieuse d’en apprendre davantage. L’humanitaire avait toujours été quelque chose que tu trouvais d’incroyablement fascinant, mais de loin. Tu n’étais pas certaine d’avoir la constitution nécessaire pour survivre à des conditions de vie difficiles. Tu avais toujours aimé vivre avec un certain confort et sortir complètement de ta zone de confort, aussi incroyable cela semblait être, n’était pas quelque chose que tu osais vraiment dans la vie de tous les jours. Ce voyage en Indonésie était sans doute ce que tu avais fait de plus fou, en terme de sortir de ta zone de confort sans savoir dans quelle genre de situation tu serais emmenée à atterrir, et tu ne savais pas si tu possédais une bonne étoile quelque part, mais clairement, tu étais tombée dans une famille où tu vivrais encore mieux que ce que tu pouvais t’offrir normalement à Brisbane. Ce qui ne semblait toutefois pas être le cas d’Adèle. « Oh j’ai connu pire tu sais, je reviens de trois mois où on vivait dans des tentes. » Tes yeux s’écarquillent. Trois mois? Dans des tentes? Tu ne pourrais pas, oh ça non. « Wow. Je pense pas que je saurais m’habituer. » que tu lui avoues avec un léger rire. « Ils ont trois enfants mais c’est surtout qu’ils ont le sens du partage depuis pas mal d’années, les photos des touristes trônent dans leur couloir de la villa… Bientôt j’aurai la mienne! » Elle en semble fière Addie, et c’est sans doute tant mieux pour elle parce que toi, tout ce que tu parviens à penser, c’est que le lit dans lequel elle doit dormir a certainement été utilisé par des dizaines d’inconnus avant elle, peut-être même plus! « Ça a l’air charmant en tout cas. » Charmant ou plutôt carrément dégoûtant oui, mais ça, tu te gardes bien de le dire à voix haute.

« Faudra qu’on s’organise un petit restau avant de repartir. » Tu hoches de la tête, comme s’il s’agissait là d’une très bonne idée. Ça pourrait en être une. Ou alors ça pourrait être très malaisant pour tous les partis inclus. Tu n’en es pas trop certaine. Peut-être que tu le mentionneras à Kieran au passage, voir ce qu’il en pense. Ou pas. Tu verras en temps et lieu après tout. En ce moment, la seule chose à laquelle tu penses, c’est retourner dans les immenses glissades du parc aquatique, et partager le reste de la journée avec Addie qui elle aussi semblait seule pour profiter des différentes attractions. Tu t’enquiers directement à savoir si elle aime les sensations fortes, bien décidée à descendre les glissades les plus hautes et les plus à pic qui sont disponibles. Quand elle se met à rire, tu te dis que tu es vraiment tombée sur la partenaire idéale pour le reste de cette journée. « J’espère que tu te dégonfleras pas devant! » « Impossible! » que tu rétorques d’une voix tout aussi confiante que la sienne. Tu n’étais pas le genre à changer d’idée une fois que tu étais lancée, c’était plutôt le avant qui était ton problème, ce qui ne s’appliquait pas vraiment dans la situation actuelle. « On a l’air si petite devant! » C’est certain qu’Adèle et toi êtes loin d’être des modèles de grandeur, mais pas question que cela vous arrête. « T’es sûre que t’as pas besoin de vérifier que tu es assez grande pour la faire? » que tu lui lances à la blague en lui pointant la pancarte qui averti que cette glissade n’est pas permise pour les enfants de moins d’un mètre cinquante. Tu ne sais pas elle mesure combien la Shephard, mais ça ne doit pas être bien plus que les mètres cinquante exigés. « La dernière qui arrive en haut aura un gage! » « Oh j’espère que tu cours vite Addie! »

WIN : Autumn arrive en haut la première. Elle tire la langue à Adèle et lui dit qu’elle trouvera le gage une fois qu’elles auront fait la glissade.
SO CLOSE : Après plusieurs poussées de part et d’autres, les filles arrivent en même temps, en plein fou rire.
LOSE : Addie arrive la première en haut. Le souffle court et la tête baissée, Autumn attend son gage.

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Lancer ce sujet de discussion n’est certainement pas la meilleure méthode pour se débarrasser d’Adèle, à condition de vouloir se débarrasser d’elle. Et c’est sans doute pas ce que souhaite Autumn, curieuse, elle semble elle aussi avoir les yeux qui brillent, mi surprise de savoir sans doute son amie dans l’humanitaire. Ce n’était pourtant pas quelque chose de nouveau, elle a toujours aimé ça Adèle, ça doit venir de sa défunte mère, qui voulait toujours tout savoir sur la vie des uns et des autres, toujours à épauler les plus fragiles, à aider ceux qui en avaient besoin. Elle lui a appris tout ça, et elle était fière Adèle, aujourd’hui d’avoir été celle qui pendant longtemps a tenté de raccrocher ses deux frères l’un à l’autre, à encaisser leurs cris, leurs énervements. Cela leur permettait d’être une famille à peu près normale. « Quel genre de missions humanitaires est-ce que tu fais? » Qu’elle demande, avant que le regard de la Shephard se repose sur elle, souriante. « On les accompagne dans la reconstruction de leur bien. Ce sont souvent suite à des tempêtes, une montée des eaux, chute d’arbres. » Et ce sont souvent des milieux défavorisés qui ont peu de moyen pour reconstruire, qui doivent tout faire d’eux même. Elle en parle comme si les souvenirs sont encore ancrés en elle. Puis vient l’heure de parler de la maison où Adèle vit actuellement. « Wow. Je pense pas que je saurais m’habituer, » elle lâche finalement, comme si c’était plus fort qu’elle, avant de reprendre. « Ça a l’air charmant en tout cas. » Mais ça sonnait un peu faux, à en croire la légère grimace qui arriver sur son visage. Ca fait sourire intérieurement Adèle. « Ah ?! On t’a pas dit ? On va devoir échanger nos villas avant le départ… » Addie, espiègle, faisait une moue, bien trop sérieuse pour que ça paraisse pas crédible. Même si elle était à deux doigts de craquer et devant la mine de la Galloway, elle pouffe, alors que son visage part en arrière. « Bon j’avoue cette règle, je viens de l’inventer, mais ce serait fun non ? » Et elle voit déjà Autumn lui dire non. Le parc autour d’elles se dessinent, alors qu’elle marche sans mal, sans que vraiment Adèle s’attarde à ce qui s’y passe, peut-être trop plongée à embêter son amie. Finalement, c’est un énorme toboggan qui lui apporte satisfaction et elle ne laisse pas une seconde à son amie de réaliser quoi que ce soit. « Impossible! » Qu’elle proteste, Autumn. L’agente immobilière connaissait suffisamment le caractère de la Galloway pour savoir qu’elle était aussi fière qu’elle : jamais elle ne renoncera ! Elle semble lire et pointer du doigt un écriteau. « T’es sûre que t’as pas besoin de vérifier que tu es assez grande pour la faire? » Gniagniagnia, et certainement que si le regard de son amie se posait sur elle, elle la verrait un peu dépitée face à sa phrase, mais pas de quoi en faire un fromage ! Et elle était bien décidée à franchir le pas et haut la main ! « Je dépasse pas de beaucoup, mais je fais quand même pas la taille d’un gamin de huit piges ! » Elle lève même les yeux au ciel, elle fait pourtant pas loin la même hauteur qu’un gamin de huit ans faut croire. A peu de choses près… Et elle se met finalement à courir sans même prévenir son amie. Il lui fallait au moins ça pour avoir l’espoir de gagner non ? « Oh j’espère que tu cours vite Addie! » Et sans même se douter de ce qui se trame réellement, elle voit la silhouette rouquine qui passe sur le côté gauche et malgré tous ses efforts, Adèle ne réussira pas à lui repasser devant. Elle boude, quand en arrivant à sa hauteur, s’installant sur le sommet du toboggan, Autumn n’hésite pas à se laisser glisser la première, Addie suit le mouvement. On l’entend rigoler devant les pirouettes, parfois même elle a l’impression que ses fessent sous la pression de la vitesse cherche à doubler ses jambes. Et puis finalement, en arrivant un peu après son amie, elle arrive de tout son poids sur elle, elles se rentrent dedans sans aucune gravité. « T’as trichée ! Tes jambes sont plus grandes ! » Bon c’était clairement pas difficile, mais elle n’est pas une bonne perdante la Shephard ! « Je t’écoute, mais après tu m’en devras un nouveau ! » Qu’elle lui crache son venin, pour qu’elle remporte haut la main le défi, elle avait peur de rien (ou presque) !

island in the sun

AUTUMN GALLOWAY & @"ADDIE SHEPHARD"

« On les accompagne dans la reconstruction de leur bien. Ce sont souvent suite à des tempêtes, une montée des eaux, chute d’arbres. » Tu hoches la tête, intéressée par ce que te raconte la jeune femme. Tu trouvais toujours intéressant les gens qui s’embarquaient dans de telles aventures, surtout à répétition comme ça semblait être le cas d’Adèle. Tu aurais aimé avoir une âme aussi charitable, mais tu aimes bien trop ton petit confort pour t’imaginer partir dans des conditions précaires pendant des semaines, voire même des mois. Tu peux faire des week-ends de camping ici et là, dormir sous une tente une nuit à la fois, mais tu tiens trop à tes commodités de tous les jours pour t’en passer longtemps. « Ça fait longtemps que tu fais ça? » que tu lui demandes, curieuse. « Tu comptes faire quoi maintenant que tu es revenue à Brisbane? » Après les vacances, évidemment. Celles qu’elle vivrait sous une tente et que toi, tu profiterais dans une grande villa. « Ah?! On t’a pas dit? On va devoir échanger nos villas avant le départ… » Tu hoches vivement la tête. « Bon j’avoue cette règle, je viens de l’inventer, mais ce serait fun non? » « Je pense pas non. » que tu souffles en riant. « Mais si jamais tu as envie d’une petite escapade, je suis prête à partager la villa une nuit ou deux. » Ce n’était pas vraiment ta villa à partager, mais comme la famille accueillait déjà trois australiennes, il n’aurait certainement aucun problème à ce qu’Adèle passe quelques moments-là, elle aussi. Les glissades apparaissent devant vous comme l’attraction principale de la journée et les enfantillages continuent entre vous, des fous rires qui te font du bien, qui te permettent d’oublier tous ces soucis que tu as laissé loin, à Brisbane. « Je dépasse pas de beaucoup, mais je fais quand même pas la taille d’un gamin de huit piges! » « C’est étonnant! » que tu pouffes de rire, alors que tu n'es pas bien plus grande qu’elle, tout compte fait. Un argument que tu trouves amusant de la bouche de la Shephard alors que vous faites la course et que tu te retrouves à gagner, de peu mais quand même, lui tirant la langue en signe de moquerie pour ta victoire essoufflée. « T’as trichée! Tes jambes sont plus grandes! » « À peine! » C’était un peu aller à contre-courant de ce que tu lui disais il y a quelques minutes à peine, mais tu étais bien connue pour toutes tes contradictions puisque tu ne cessais jamais de changer d’idée d’un moment à l’autre. « Je t’ai pas dit que j’étais une grande sportive? » que tu ajoutes, pas du tout sérieuse. Tu n’es pas la moins en forme du lot, mais tu pourrais certainement bénéficier de quelques séances supplémentaires dans ton horaire au quotidien. « Je t’écoute, après tu m’en devras un nouveau! » « Je te mets au défi de descendre le long de cette glissade. » que tu lances, en pointant la descente la plus haute et la plus pointue du parc, dont tu aperçois un jeune homme descendre à toute vitesse dans un manège qui t’en donnerait presque mal au cœur. « J’espère que tu n’as pas peur des hauteurs. » que tu chantonnes, moqueuse, alors que tu t’installes, prête à descendre votre première glissade ensemble.

 « island in the sun »    autumn galloway & adèle shephard.

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Parler du Mexique et de l’entraide n’est peut-être pas la meilleure des idées que pourrait avoir Autumn, parce qu’on le sait tous, pour arrêter de faire parler Adèle, c’est mission impossible. Grande bavarde, elle a toujours besoin de parler, parfois même peut-être sans grand intérêt mais ça semble sincèrement attirer le regard sympathique de son amie. Elle ne connaissait probablement pas ce visage-là d’Adèle, il faut dire que ses dernières années, Adèle a bien dû se calmer quant à ses voyages, à cause de son cancer. La mort de son petit frère n’arrange rien non plus, elle est pourtant heureuse d’avoir pu un peu prendre la fuite. De s’éloigner un petit temps, même si elle prétendra que ce n’était pas suffisant, qu’elle serait restée davantage. Et surtout, qu’elle repartirait tout de suite, si elle le pouvait. Mais Cody et Will ne lui pardonneront jamais, alors elle restait, tentant d’aider de son côté, du mieux qu’elle le pouvait. « Ça fait longtemps que tu fais ça? » Elle répond positivement à la question, « un peu oui, quelques années, mais j’ai dû arrêter quelque temps. » Son cancer oblige, elle revenait de mission, et après hésitation, elle avait finis par se rendre chez le médecin, après des semaines de tests, le verdict tomba : mais elle a mis du temps avant d’accepter la sentence, néanmoins la fatigue omniprésente, l’obligea à lever le pied. Des moments qu’elle ne veut plus se souvenir. « Tu comptes faire quoi maintenant que tu es revenue à Brisbane? » Elle hausse les épaules, elle ne sait pas elle-même ce qu’elle souhaite faire, encore moins ce qui lui sera possible de tenir, ou pas. « Des missions par ici, j’compte pas repartir dans l’immédiat. » Un jour, forcément, oui. C’est certain. Elle charrie Autumn sur la merveilleuse aventurière qu’elle ferait, mais ce n’est visiblement pas au goût de tout le monde. « Je pense pas non. Mais si jamais tu as envie d’une petite escapade, je suis prête à partager la villa une nuit ou deux. » Ca la fait rire, mais elle fait mine d’être déçue. « J’suis triste, moi qui te voyait déjà dormir à la belle étoile, ne mangeant que ce que tu chasses. » Elle en faisait un peu trop pour rester crédible. Mais on ne refera pas Adèle Shephard. L’éternelle optimiste. « C’est étonnant! » Elle lui tire la langue de nouveau, devant le sourire amusé de son amie. Et finalement elle compare sa taille à celle demandé, pour l’attraction, sans même attendre que son amie dise quoi que ce soit, Adèle lance le feu vert, mais la victoire ne semble pas être de mise, car c’est dans l’escalade que Adèle se laisse gagner, « à peine! » Adèle est mauvaise perdante et Autumn va vite s’en rendre compte. « Je t’ai pas dit que j’étais une grande sportive? » Elle lève les yeux vers son amie, « vraiment ? » Elle l’intéresse à présent,« du coup si je t’embarque pour un petit footing matinale ou dans une salle, tu n’y verras pas d’inconvénient ? » Elle cligne des yeux, innocente, attendant le verdict (sûrement en râlant) de Autumn. « Je te mets au défi de descendre le long de cette glissade. » Qu’elle répond après avoir cherché un défi sympa à faire, « j’espère que tu n’as pas peur des hauteurs. » Elle ricane Adèle, bien sûr qu’elle n’a pas peur, franchement. Manquerait plus que ça… « J’serai même avant toi en bas. » Qu’elle annonce avant de se placer sur la barre, Autumn fait de même sur celle d’à côté. « J’ai toujours rêvé de devenir pompier, » fallait qu’elle la sorte sa phrase, Addie.

Spoiler:

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AUTUMN GALLOWAY & @"ADDIE SHEPHARD"

L’ambiance bon enfant qui se crée naturellement entre Adèle et toi te fait du bien. Tu n’as pas besoin de réfléchir excessivement en sa compagnie et pour l’histoire de quelques minutes, tu peux sincèrement arrêter de penser à Kieran en te demandant constamment ce qu’il peut bien être en train de faire, ou avec qui. Tu t’intéresses sincèrement à la jeune femme, à ce qu’elle a pu faire dans les dernières années. Elle a une vie à l’opposée de la tienne, mais tu trouves ça fascinant, tout l’altruisme dont elle sait faire preuve pour aider les autres dans des circonstances dans lesquelles tu ne pourrais jamais survivre toi-même. « Un peu oui, quelques années, mais j’ai dû arrêter quelque temps. » « Ah oui? » que tu demandes innocemment, curieuse mais consciente qu’elle ne veut peut-être pas en parler. Après tout, tu es bien placée pour savoir que les raisons qui tiennent loin des choses que l’on aime sont rarement de bonnes et joyeuses raisons. « Des missions par ici, j’compte pas repartir dans l’immédiat. » Tu hoches doucement la tête. Tu imagines que ce ne sont pas les missions qui manquent en Australie, entre les feux de forêts et les inondations. Des tragédies qui arrivent à chaque année malheureusement. Mais l’ambiance n’est pas à la tragédie, alors que vous plaisantez sur tes maigres capacités de survivalistes, préférant plutôt offrir la chance à Adèle de coûter à la vie de luxe dont tu peux te réjouir pendant ton séjour en Indonésie. « J’suis triste, moi qui te voyais déjà dormir à la belle étoile, ne mangeant que ce que tu saches. » « Meilleure chance la prochaine fois! » que tu pouffes de rire, ce scénario tout ce qu’il y a de plus improbable. Vous vous lancez dans un jeu d’enfants, dans lequel défis et courses prennent les devants. Tu es la première à te rendre au point d’arrivée et tu ne manques pas de te moquer de la Shephard qui ne semble pas du tout impressionnée d’avoir perdue. « Vraiment? » qu’elle répond alors que tu te prétends soudainement sportive après une seule bonne course. « Du coup si je t’embarque pour un petit footing matinal ou dans une salle, tu n’y verras pas d’inconvénient? » Tu pouffes de rire. « J’vais regarder mon horaire… pour l’an prochain. » Le footing matinal, ce n’est certainement pas pour toi, grande insomniaque que tu es. Tu peines à dormir plus quelques heures par nuit, pas question que ces dernières ne soient coupées pour un peu de sport. Le défi est lancé et Adèle semble encore confiante, malgré sa dernière défaite. « J’serai même en bas avant toi! » Tu lui lances un regard provocateur, pas prête à t’avouer vaincue si rapidement. « J’ai toujours rêvé de devenir pompier. » Et c’est sur cette phrase que vous vous lancez le long de la barre. Tes pieds non seulement touchent le sol avant ceux de la brune, mais ce ne sont pas les pieds d’Adèle qui arrivent les premiers sur le sol, mais ce sont ses fesses plutôt ce qui te fait éclater de rire. « Alors là franchement, tu aurais fait un superbe pompier. » Tu continues de te moquer, incapable d’arrêter de rire devant le manque de coordination de ton amie. « Je te laisse choisir le prochain gage, t’auras peut-être des chances de gagner comme ça. » Oh c’est que tu pourrais jouer longtemps, partie sur cette lancée.

 « island in the sun »    autumn galloway & adèle shephard.

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Elle ne se reconnaissait pas, Adèle, parce que habituellement, elle est plutôt sportive, et parvient à réaliser ce genre de défi haut la main. Heureusement pour elle d’ailleurs, parce que sinon ça ferait longtemps qu’elle ne pourrait pas aller aider au Mexique. Fallait pas qu’elle est deux mains gauche, surtout pas quand elle est le genre à prendre des initiatives, et pas du tout à se reposer sur ses lauriers, en attendant que d’autres trouvent des solutions. Reconstruire tout ce qui a été détruit par les tempêtes, c’est un peu son domaine, et parfois, aller chercher dans des milieux escarpés, des victimes, ça lui sert pas mal à la Shephard, que son souffle tienne bon. Qu’elle puisse faire sans trop râler, d’avoir un moral en béton quand l’envie et l’adrénaline le lui permet. « Ah oui? » Elle fronce les sourcils, ne voulant pas vraiment se rappeler de ses moments compliqués, qu’a été son cancer. Aujourd’hui, ce temps-là est loin, mais encore très marquée par ce qu’elle a vu dans ses couloirs, par ses personnes qu’elle aurait voulu aider, quand elle aussi refusait tout aide extérieur. Se sentir fragile, devoir faire attention à ce qui se passe autour d’elle, alors même qu’elle refusait sa maladie. Si aujourd’hui, elle en parle peut-être plus facilement, elle reste dans la retenue, se blâmant d’une certaine façon que ça lui soit arrivé, bien que cela ne soit pas de sa faute. C’est sans doute encore trop frais dans son esprit. « J’ai été malade… » Autumn connaissait sa maladie, elle y avait eu forcément vent, elles étaient suffisamment amies de longue date pour savoir que finalement, l’une comme l’autre pouvait compter sur l’autre jeune femme. Mais que ce soit pour Autumn, ou un autre, la Shephard n’est pas de celle qui s’ouvre aisément, qui se laisse au confidence. C’est bien plus facile de paraître lointaine quand ce sujet revient à la surface, de faire la sourde oreille, ce qui peut parfois prêter à confusion. Elle se doutait bien Adèle, qu’Autumn la laissait venir sur ce terrain glissant, elle-même, sans vouloir trop titiller, ni pousser cette conversation. Et Autumn avait bien raison, car on ne sait jamais vraiment les mots que pouvaient sortir d’anciens malades, Adèle l’avait longtemps vu avec Levi, ami et ancien malade puisque c’est dans la salle d’attente de l’hôpital, qu’elle avait fait connaissance pour la première fois avec lui, avant de devenir son meilleur ami, son confident. Mais le sujet du cancer elle voulait le garder aussi loin d’elle, et c’est la raison pour laquelle, elle misait plus que d’habitude sur ses jeux enfantin, « meilleure chance la prochaine fois! » Adèle titillait la jeune femme, et ça avait au moins le mérite de lui faire oublier leur précédente conversation, aussi courte fût-elle. « J’vais regarder mon horaire… pour l’an prochain. » Et elle avait un large sourire sur ses lèvres qui apparaissait. « Je saurai te le faire rappeler en temps voulu… » Indéniable, qu’Adèle comptait l’écrire en gros, avec un feutre indélébile. Elle avait sans aucun doute mieux fait de ranger sa langue dans sa poche ou de rester concentré, parce qu’elle se rétame complètement. Au lieu de tenir la rambarde comme il se devait, c’est ses fesses qui touchent en premier le sol. Et elle n’avait pas besoin de relever son regard sur sa jeune amie pour sentir et entendre son rire en l’observant quelques instants. « Alors là franchement, tu aurais fait un superbe pompier. » Elle lui tire la langue, vexée ! « Je te laisse choisir le prochain gage, t’auras peut-être des chances de gagner comme ça.. » Mais il faut le dire, elle ne reste pas silencieuse longtemps, Adèle. Elle ne reste pas à bouder bien longtemps, car avant de choisir ce qu’elles vont faire, Adèle va surtout tenter de trouver le meilleur des plans possible, espérant juste que la chance soit en sa faveur. « Le prochain gage… La perdante va devoir arrêter trois personnes différentes et leur raconter des choses qui ne tiennent pas la route… » Adèle et ses idées… Parfois foireuses…