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 (rhessan) seven devils

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Message(#)(rhessan) seven devils EmptyDim 8 Mai 2022 - 13:49


rhett & hassan
seven devils

Holy water cannot help you now, thousand armies couldn't keep me out, I don't want your money I don't want your crown, see, I have to burn your kingdom down, and no rivers and no lakes can put the fire out, I'm gonna raise the stakes I'm gonna smoke you out, seven devils all around me, seven devils in my house, see, they were there when I woke up this morning. ☆☆☆



Les dernières vacances d'Hassan remontaient à ce séjour au ski dans les Alpes australiennes en compagnie de son frère et de ses neveux, quatre ans plus tôt. Quant à ses dernières vacances hors du caillou australien, n'en parlons même pas – cela remontait trop loin pour qu'il ne s'en rappelle. Autant de raisons, donc, pour qu'il entende bien cocher un à un tous les clichés de la liste de ce qu'il considérait être des vacances réussies durant son escapade indonésienne, des itinéraires de randonnée "à ne pas manquer", en passant par les spécialités culinaires locales "à tester absolument", et même, oui, l'énième tatouage réalisé sur un coup de tête parce que : pourquoi pas ? Qu’on ne s’y trompe pas pourtant, l’application qu’il mettait dans le fait d’occuper chaque minute de sa journée depuis que Rhett et lui avaient posé le pied hors de l’avion avait tout à voir avec le fait de faire taire sa culpabilité, celle de prendre des vacances alors qu’il avait toujours tellement de choses à faire à Brisbane. Mais les sujets d’examens de fin de semestre étaient déjà choisis et préparés, il avait laissé les rennes de sa boîte mail professionnelle à Ethel avec la désormais certitude qu’elle saurait y faire, Owen avait accepté de le remplacer à l’entraînement de rugby des petits du club, et à la façon dont s’était déroulé le dernier plateau d’ABC, une semaine ou deux de break le temps que les libéraux cessent de lui souhaiter sur Twitter de s’étouffer avec une arête de poisson ne seraient probablement pas de trop. Bref, Hassan n’avait pas l’ombre d’une excuse pour ne pas profiter sereinement de sa semaine de vacances, et sans surprise il devait malgré tout se forcer pour empêcher son esprit de divaguer du côté de leur Queensland natal.

Acceptant par ailleurs doucement l’idée que, malgré toute sa bonne volonté, il ne pourrait pas voir et profiter de tout ce que les environs avaient à offrir, et ce même en partant avec l’avantage de rayer de sa liste tout ce qui nécessitait de près ou de loin de mettre un orteil sur le pont d’un bateau ou pire, dans l’eau, il n’en avait pas moins prêté une oreille attentive aux conseils prodigués par les habitants du coin. Et justement, l’avant-veille lorsque Rhett avait évoqué sa visite d’un ancien bâtiment colonial laissé à l’abandon, à laquelle Hassan avait quant à lui préféré un trail à VTT entre Mijen et Singorojo, le bonhomme qui leur avait servi à boire dans le bar où ils s’étaient posés pour la soirée n’avait pas pu s’empêcher de mettre son grain de sel et de leur glisser sur le ton de la confidence que Lawang Sewu et ses environs c’était bien beau, mais que Lawang Sewu et ses environs de nuit c’était bien mieux. Et voilà comment ce soir-là, à la nuit tombée et armés chacun de leur sac à dos et d’une lampe de poche, ils s’étaient aventurés dans les environs à la lueur de la lune – la pleine lune, même.

Avaient-ils le droit d’être là ? Aucun panneau ne semblait explicitement l’interdire, et par principe tout ce qui n’était pas interdit devenait automatiquement autorisé, encore plus lorsque l’on pouvait jouer au touriste perdu et pas bien malin. « Les dames d’abord. » Retenant une branche qui s’étendait au milieu de leur chemin sur le sentier, Hassan avait fait signe à Rhett de passer devant d’un ton goguenard avant de lui emboîter aussitôt le pas. « J’crois toujours pas aux fantômes, mais si on devait en croiser j’espère que y’en aura au moins un qui parle anglais. » Pour l’heure, la seule chose venue troubler le bruit de leur marche était un trio de gibbons dont le cri outré d’être ainsi dérangés avait fait sursauter les deux hommes – mais si on leur demandait, ils n’avaient pas eu peur du tout, bien sûr.

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Message(#)(rhessan) seven devils EmptyMer 11 Mai 2022 - 22:19

C’est une mauvaise idée. Tous les films d’horreur pourraient le dire: c’est une très mauvaise idée. Un bâtiment colonial abandonné et prétendument hanté ; passe encore. Ça attire les touristes et remplit les caisses. Un bâtiment colonial abandonné et prétendument hanté une fois la (pleine) lune et le soir venus, ce n’est qu’un piège géant pour finir dévoré par des sangliers injectés de produits de test les enrageant. Rien que ça, oui, et peut-être que c’est un mélange de tous les films qu’il a vu, oui, mais tout de même. C’est une mauvaise idée au point où Rhett n’a pas hésité une seule seconde avant de l’accepter, un immense sourire sur le visage et suspicieux que le barman n’ait pas laissé échapper quelque peu d’alcool dans son verre. Avec Hassan, il sait que tout ne peut que mal tourner, puisque le Destin a apparemment décidé de ne pas les laisser se séparer, autant que de leur faire payer Dieu sait quelles erreurs.

« Les dames d’abord. » Et si Hassan lui tient la branche face à lui, Rhett ne se prive pas pour lâcher la suivante sur le visage de son ami, ne se retournant que pour afficher un sourire enfantin, pour finalement mieux manquer de tomber contre une large racine au sol. Au moins, cette dernière a le mérite de le faire se concentrer de nouveau sur le chemin face à eux et, surtout, avancer tout droit. « J’crois toujours pas aux fantômes, mais si on devait en croiser j’espère que y’en aura au moins un qui parle anglais. » Il devrait surtout espérer que les fantômes ne sont pas effrayés par leur arrivée, parce qu’entre le rire sonore de l’ancien sportif et les remarques stupides (mais amusantes) du professeur, ils font la paire. “Je parierais plus sur l’anglais que l’arabe en tout cas.” Mais au moins, Hassan pourrait lui raconter ses petites histoires dans cette dernière langue, à défaut que Rhett comprenne quoi que ce soit. Il connaît l’anglais et l’anglais, c’est sûrement déjà pas mal, non ? Oh, et puis de toute façon qu’importe, tous deux savent très bien qu’ils ne risquent pas de partager un bon repas autour du feu avec Casper et toute sa famille.

Je vais te faire la meilleure visite de ta vie, j’espère que t’as pris du liquide pour un tips.” S’il ne s’étalera pas sur la conversation qu’il a eu avec son cadet, il a au moins usé et abusé de toutes les anecdotes autour de leur visite, laquelle il a jugé passionnante, même s’il n’était pas non plus attentif durant les deux heures qu’ont comptées leur passage en ces lieux. Menant désormais la voie, il bombe le torse sans aucune raison, sans doute un peu trop fier de les mener droit vers cette très mauvaise idée aux multiples barreaux de fer rouillés par le temps et portes battantes laissées à la merci du vent et de leur imagination débordante. De toute façon, ce ne sera sans doute pas pire que leur hôtel avec vue sur la mer et le fait qu’ils soient au beau milieu d’un carrefour dès qu’ils en sortent. “Le guide nous a dit qu’il a servi de cachot fut un temps et que bon nombre des personnes y étant passées y seraient mortes.” Rhett hausse pourtant les épaules, toujours aussi peu convaincu par cette version de l’histoire, vraiment trop attrape-touristes à ses yeux - quand bien même la première partie de l’histoire, au moins, s’avère tragiquement véridique. “Mais je t’accorde au moins une chose: je faisais un peu plus le fier de jour.” Désormais, les quatre immenses bâtiments de ses souvenirs ne sont plus que des ombres dans la nuit pourtant déjà noire, et les six cent fenêtres sont autant de raisons de croire qu’on les épie de l’intérieur. Regarder des films d’horreur ne sert pas à savoir comment s’en sortir face à une attaque de zombies-loups-garous-créations-mutantes, mais bien à paniquer un peu plus encore au moins bruit inconnu ou souffle contre sa nuque. Pourtant, rien ni personne ne pourrait le convaincre de faire demi-tour, la curiosité (et le besoin de dire à son frère qu’il a refait la visite mais en mieux) l’emportant toujours. “Oh et si tu te demandes, ouais, je suis perdu. J’avance et je prie pour tomber sur un des bâtiments.” Et pas sur un des animaux sauvages peuplant l’endroit: ceux là malheureusement, il ne les invente pas.
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Message(#)(rhessan) seven devils EmptySam 9 Juil 2022 - 19:42

Hassan croyait en tout un tas de choses, mais il ne croyait pas aux fantômes, c’est vrai. Ceci étant dit, comme une majorité de personnes il était capable de perdre momentanément ses certitudes en repensant à tous ces films d’horreurs qui faisaient ricaner depuis le confort douillet de son canapé, mais dont on se demandait soudainement à quel point ils étaient de la fiction lorsqu’on se retrouvait plongé soi-même dans un décor qui en était digne. Et si Rhett avait l’avantage de déjà connaître (un peu) le terrain et ce à quoi il ressemblait de jour, le brun quant à lui découvrait les lieux pour la première fois dans la configuration la plus propice à aimer se faire (un peu) peur. « Je vais te faire la meilleure visite de ta vie, j’espère que t’as pris du liquide pour un tips. » Les deux mains allant aussitôt tâter les poches de son short, il avait dégainé son meilleur jeu d’actor studio pour prétendre « Mince, j’ai laissé mon portefeuille à l’hôtel … Tu prends les tickets resto ? » Mais si aucun revenant fantomatique ne les attrapait d’ici la fin de la nuit, juré, il lui paierait une tournée. Pour l’heure, laissant donc l’ancien rugbyman prendre les devants, il faisait aller gaiement le faisceau de sa lampe torche de part et d’autre de la route avec curiosité, et l’envie malgré tout de ne pas abréger cette escapade en se prenant bêtement les pieds dans une racine. « Le guide nous a dit qu’il a servi de cachot fut un temps et que bon nombre des personnes y étant passées y seraient mortes. » A quel point pouvait-il s’agir d’une vérité enjolivée, dans un pays qui pratiquait de toute façon encore la peine de mort ? S’il s’était automatiquement posé la question Hassan avait préféré garder son cynisme militant pour lui et préféré ricaner lorsque Rhett avait ajouté « Mais je t’accorde au moins une chose : je faisais un peu plus le fier de jour. » et pointant sa lampe torche sous son menton le professeur avait rétorqué d’une voix grave « Tremble, mortel. » en jouant clairement un peu trop avec leur chance.

A mesure qu’ils avançaient, le sentier au départ parfaitement reconnaissable s’estompait de plus en plus au profit d’une végétation toujours avide de reprendre ses droits dès qu’on lui en laissait l’occasion. Mais ils marchaient en ligne droite, pas vrai ? Aucune raison de ne pas finir par arriver à destination, d’autant que Rhett avait déjà fait le trajet une fois … « Oh et si tu te demandes, ouais, je suis perdu. J’avance et je prie pour tomber sur un des bâtiments. » Ah. « Finalement c’est peut-être nous qui allons hanter les prochains. » Mais s’ils tournaient réellement en rond, ils pourraient toujours compter sur le chant du Muezzin à l’aube pour se guider à l’oreille et retrouver la civilisation. « Ça avait l’air plus facile sur la console, crapahuter de nuit dans la jungle. » Alors ils avaient bien un GPS sur leur téléphone, à défaut d’une carte qui affichait les pièges et les trésors en appuyant sur “options”, mais dans la mesure où ils n’étaient probablement pas censés être où ils étaient il y avait peu de chances que Google leur indique précisément le chemin pour atteindre illégalement leur destination. « Là, c’était quoi ? » Le feuillage qui s’agitait sur leur droite ? Probablement le vent. Ou un animal. Non, probablement le vent. « Hors de question qu’on se fasse bouffer par un tigre, je te préviens, j’ai pas mis à jour mon testament. » Oui, il avait un testament, mais non, il n’y avait plus de tigres sauvages à Java depuis au moins trente ans … Officiellement.

Quelques dizaines de mètres plus loin, cependant, à travers le feuillage des arbres, la silhouette d’un bâtiment de pierres avait fini par se dessiner dans la pénombre du clair de lune. Attaquée par la terre et la mousse, la bâtisse ne ressemblait pas vraiment à ce que s’en était figuré Hassan en regardant quelques photos sur internet avant de partir, mais y allant d’un « J’imaginais ça un peu moins … délabré ? » dubitatif il avait compris à l’expression arborée par Rhett qu’ils n’étaient peut-être pas au bon endroit. Mais que cela ait l’air délabré n’était pas un problème en soit – non, à vrai dire cela ne faisait qu’ajouter un peu plus de cachet à cette escapade, et bien qu’absolument tout semble indiquer qu’il ne pouvait pas s’agir d’une bonne idée, il avait enchaîné aussitôt en proposant « On va jeter un oeil ? » A défaut de tigres de Java ils trouveraient peut-être une civilisation perdue ; Ça se passait toujours comme ça, dans Uncharted.

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Message(#)(rhessan) seven devils EmptyMer 13 Juil 2022 - 13:56

« Mince, j’ai laissé mon portefeuille à l’hôtel … Tu prends les tickets resto ? »
Tu peux toujours payer en nature, c’est pas grave.

Au jeu du plus bête, ils ont toujours eu du mal à départager le vainqueur, en témoigne le grand sourire imprimé sur le visage de Rhett, qui oublie momentanément tout le thème de cette pseudo visite en terre étrangère. D’une voix qu’il aurait pu utiliser à l’antenne, il raconte rapidement l’histoire de ces lieux, intrinsèques à quelques prisonniers morts dans leur geôle. Vérité ou conte pour effrayer les enfants, il n’en sait trop rien, mais à ses yeux il n’y a pour l’heure rien de trop rocambolesque pour qu’il n’y croit pas un minimum. Rien n’est de toute façon trop effrayant pour qu’il prive Hassan de ses talents de conteur-exagérateur, bien qu’il précise ne pas en mener large, le grand garçon. La lampe torche soudainement absente du chemin et plutôt tournée en direction du professeur, lui octroyant par la même occasion un immense nez digne d’une fameuse pièce de théâtre, ce dernier ne sait faire autre chose que de parler d’une voix pseudo menaçante, désormais. « Tremble, mortel. » Et Rhett de lever dramatiquement les yeux au ciel, en réalité bien plus amusé qu’il n’est agacé. “Je savais que te donner une lampe était une mauvaise idée.” La prochaine fois, il se débrouillera avec une canne pour avancer à l’aveugle (littéralement) dans la nuit noire. “Prochain voyage, je fais comme les enfants et je vérifie ta valise.” Il menace de son index en se retournant brièvement, ne jouant le rôle du méchant qu’un instant, un peu trop soucieux de ne pas s’étaler de tout son long à cause d’un obstacle ou un autre.

De toute façon très peu doué pour les mensonges, l’australien joue franc jeu en ne tardant pas pour lui avouer être totalement perdu, désormais occupé à simplement espérer que le chemin qu’ils empruntent en ce moment même les mènera au bon endroit. Oh et puis, cette forêt n’est pas si immense. Si ? « Finalement c’est peut-être nous qui allons hanter les prochains. » L’idée est certes affreuse, mais Rhett doit bien avouer qu’elle l’amuse beaucoup. Il a bien assez regardé Harry Potter avec Margot pour avoir quelques exemples du genre. « Ça avait l’air plus facile sur la console, crapahuter de nuit dans la jungle. » Regardez le, Hassan qui essaye encore de se faire passer pour un djeuns alors qu’il récolterait un regard interloqué de ses cadets s’il osait prononcer à voix haute le nom des consoles de son époque, ou même des jeux associés. Rhett se garde de tout commentaire, tout comme il se garde de partager l’éternelle douleur naissante dans ses jambes à la seconde même où il recommence à en stimuler les muscles. “On va hanter nos prochains parce qu’on aura oublié qu’on a pas plusieurs vies, ici.” Simplement, il y a peu de chance pour qu’ils croisent des trous avec des piques au fond ou n’importe quel autre piège mortel. Normalement.

« Là, c’était quoi ? » - “Un oiseau.” S’il répond vite et prétend l’assurance, Hassan n’aura d’autres raisons que de le croire. S’il doit avoir la plus grande frayeur de sa vie, Rhett veut au moins en être à l’origine, et pas un bruit non identifié venant du fin fond du monde et dont ils ne connaîtront jamais l’origine : un oiseau, c’est une bonne explication venant d’un homme qui n’y connaît absolument rien. « Hors de question qu’on se fasse bouffer par un tigre, je te préviens, j’ai pas mis à jour mon testament. » Il pouffe, son cadet (oui, même quelques mois de différence suffisent pour lui assigner ce rang). “Tu voulais y changer quoi, à ton testament ? Léguer ton agenda à ton nouvel élève préféré ?

Il cesse toute digression et remarque lorsqu’un bâtiment s’inscrit sous son regard, le laissant un instant sans voix, étonné de l’aspect de ce dernier autant que de son emplacement. De façon assez évidente, ce n’est pas celui qu’il a visité avec le groupe et Ruben - mais ce n’est pas une mauvaise chose non plus, n’est-ce pas ? Au contraire, il pourra découvrir les lieux en même temps qu’Hassan. « J’imaginais ça un peu moins … délabré ? » - “Ouais c’est étonnant la première fois qu’on le voit.” Il brode, encore peu arrêté sur l’idée de savoir si oui ou non il se donne le droit de révéler à Hassan qu’il n’a aucune fichue idée du lieu où il se trouve. Aussi bien, il est simplement perdu parce que tout semble différent une fois la nuit tombée, non ? Ce serait une très bonne explication, ça, et elle pourrait éviter que son ami de toujours veuille le tuer une bonne fois pour toutes. « On va jeter un oeil ? » Un sourire en coin, il laisse échapper un regard amusé en direction d’Hassan. Bien qu’il les garde closes, la réponse se lit sur ses lèvres. Bien sûr.Fais gaffe où tu mets les pieds.” Et de ne toucher à rien, théoriquement, mais pour ça il sait bien que lui-même ne suivra pas cet ordre, qui découle pourtant de tout le bon sens du monde à en juger par le nombre de champignons et autres trucs non identifiés qui doivent traîner là depuis des années. “Même si une virée en hélicoptère pour t’emmener d’urgence à l’hôpital a tout d’une palme d’or au concours d’anecdote.” Une demande sérieuse ne sait aller sans sa blague l’accompagnant, c’est bien connu. La vie serait bien morne sans ça.

C’est animé d’un instinct protecteur autant que d’un esprit d’aventure qu’il s’aventure le premier dans l’édifice, n’ayant aucun mal à ouvrir la porte principale en exerçant une pression raisonnable contre cette dernière. Le temps a fait son oeuvre et de son côté, l’âge adulte ne lui a retiré aucune sorte de curiosité, en témoigne sa lampe torche virevoltant sur tous les murs pour ne rien manquer du spectacle. “Y’a des photos ici, il souffle, soudainement devenu un gamin sage et passionné par sa quête ça avait l’air magistral. Ça donnerait envie de remonter le temps, je crois.” Parce que si les histories de fantôme ont leur charme, elles ne peuvent rien enlever à la grandeur qui était autrefois celle de l’édifice. Même Rhett le dit, attendant sans doute l’approbation de son ami alors qu’il dirige la photo en sa direction.
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Message(#)(rhessan) seven devils EmptyVen 22 Juil 2022 - 10:01

Si Hassan n’était jamais contre admirer ce que les pays qu’il visitait avaient à offrir en terme de visites et d’Histoire avec un grand H – une déformation professionnelle qu’il assumait pleinement – ce n’était dans le cas présent pas tant l’envie irrépressible de voir des ruines à la lueur de la lune que la perspective d’une bonne tranche de rigolade avec Rhett, et la possibilité pour les deux compères de se faire au passage un peu peur. Il suffisait pour cela d’avoir un peu d’imagination et de la laisser travailler, un peu comme lorsque l’on n’arrivait pas à se résoudre à laisser ses pieds dépasser de la couette juste au cas où le monstre sous le lit décidait subitement d’exister pour de vrai. Et lorsqu’il s’agissait de saisir une perche tendue et de remettre une pièce dans la machine, Rhett et Hassan n’avaient pas leur pareil, la remarque du brun trouvant donc sans mal un écho auprès du blond, qui s’était empressé de rétorquer « On va hanter nos prochains parce qu’on aura oublié qu’on a pas plusieurs vies, ici. » avec un peu trop d’insolence pour que l’iranien se prive de la pointe d’humour noir que cela lui avait aussitôt inspiré. « En est-on vraiment certains ? » À eux deux ils comptabilisaient déjà cinq face à face avec la faucheuse, au cours desquels cette dernière n’avait pas semblée suffisamment impressionnée pour les emmener avec elle ; Largement de quoi les convaincre d’être un peu plus malins que la mort, et de pouvoir se permettre de prendre plus de risques qu’il n’était raisonnable. Reste que dans le doute, et quand bien même Rhett semblait tristement terre à terre dans sa façon d’assurer que le bruit-là-bas-quelque-part n’était rien d’autre que « Un oiseau. » peut-être aurait-il dû lui aussi être plus prévoyant concernant ses dispositions testamentaires … Juste au cas où ils n’étaient pas des chats à neuf vies, finalement. « Tu voulais y changer quoi, à ton testament ? Léguer ton agenda à ton nouvel élève préféré ? » Ah, ah. « Et ma réserve d’herbe à ta sœur. » Puisqu’à continuer dans les clichés du professeur d’université. La plaisanterie avait au moins eu le mérite de lui rappeler qu’à son retour il ne serait peut-être pas déconnant pour lui de réellement se pencher sur la mise à jour de ses dernières volontés – il avait gagné un neveu supplémentaire depuis, pour commencer.

Entre deux idioties et trois bruits suspects, et malgré l’assurance de Rhett de n’avoir pas la moindre idée d’où il était en train de les mener, leurs pas avaient néanmoins fini par les emmener jusqu’aux restes délabrés d’un immeuble qui, s’il se fondait parfaitement dans le décor nocturne de leur mission d’exploration, ne ressemblait pas tant aux images de jour qu’Hassan avait rapidement observées sur Google Maps avant leur départ. « Ouais c’est étonnant la première fois qu’on le voit. » avait à ce sujet commenté l’ancien rugbyman d’un ton évasif, mais bien trop curieux pour songer à le relever son acolyte s’était empressé de suggérer qu’ils aillent voir tout cela de plus près, et peu importe ce que cela était exactement. « Fais gaffe où tu mets les pieds. Même si une virée en hélicoptère pour t’emmener d’urgence à l’hôpital a tout d’une palme d’or au concours d’anecdote. » Et ça, c’était exactement la raison pour laquelle Rhett et Qasim ne seraient pas en charge du Power Point de la honte à son prochain mariage – comme s’il comptait se remarier un jour, anyway. « Ne me tente pas, j’suis encore jamais monté dans un hélico, c’est toujours sur ma bucket list. » avait-il néanmoins préféré rétorquer avec un brin de provocation, tout en faisant tout de même attention à ne pas se prendre les pieds dans quoi que ce soit. La porte poussée par Rhett semblait si attaquée par l’humidité que le fait qu’elle n’ait pas aussitôt dégringolé tenait du miracle, et passant le premier le sportif avait baladé sa lampe torche aux alentours jusqu’à ce que son attention soit attirée par : « Y’a des photos ici, ça avait l’air magistral. Ça donnerait envie de remonter le temps, je crois. » Le faisceau de sa propre lampe allant un court instant lécher le plafond, Hassan avait secoué la tête « C’est un peu comme un appartement “dans son jus”, faut se projeter. » et rejoint son ami pour observer les fameuses photos. « Jolie résidence secondaire. » Dans le genre “cette fois-ci j’ai voulu être raisonnable, il n’y a que cinq mètres de hauteur sous plafond et pas de statue de général hollandais dans l’entrée”.

Leurs deux lampes torches désormais braquées sur les photos jaunies, ils avaient tout le loisir d’y déceler le drapeau de la compagnie néerlandaise des Indes orientales qui devait autrefois fièrement flotter au-dessus de la bâtisse. Peut-être étaient-ils dans une annexe, moins entretenue que le bâtiment que les deux hommes désiraient explorer en premier lieu ? Hassan n’avait écouté que d’une oreille, mais il était pratiquement certain d’avoir entendu le type rencontré au bar la veille leur expliquer que seul l’un des deux bâtiment était officiellement visitable. Un faisceau de lumière attirant leur attention sur leur droite, ils avaient tourné la tête et sursauté à l’unisson en se retrouvant nez à nez avec deux silhouettes inconnues … avant de réaliser qu’ils faisaient face à un miroir, et d’être pris dans le cas d’Hassan d’un rire nerveux, le temps de retrouver une contenance et de suggérer « Même pas cap’ d’appeler trois fois la Dame Blanche. » d’un ton narquois. La vérité c’est que s’il avait été plus au fait des légendes locales, la Dame Blanche aurait été le cadet de ses possibles inquiétudes – mais ils n’étaient probablement pas encore prêts pour les Pontianak. « On monte ou continue par là ? » Face à la porte par laquelle ils étaient arrivés, un escalier en pierre desservait l’étage supérieur, tandis qu’à leur gauche un encadrement de porte menait Dieu savait où. « C’est marrant, on dirait des algues. » avait finalement commenté Hassan, tandis que sa lampe torche suivait le tapis de mousse recouvrant le sol et une partie des premières marches de l’escalier. Mais la mer était un peu loin pour avoir amené des algues jusqu’ici, pas vrai ?

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Message(#)(rhessan) seven devils EmptyDim 24 Juil 2022 - 9:20

« Et ma réserve d’herbe à ta sœur. »
Et dire que fût un temps, ça aurait sonné comme une insulte.

Avec les “ta soeur” à tout va, ils ont connu une belle (?) époque. Aujourd’hui, les voilà qui parlent de testament et de vie après la mort, comme s’il n’y avait rien de plus normal et surtout comme s’ils avaient quarante ans (bon.) et le recul nécessaire sur la vie pour avoir de telles pensées. Leur conversation est d’autant plus étrange qu’elle les rassure, au final, parce qu’elle leur permet de ne pas s’attarder sur les reflets derrière les vitres brisées de l’immeuble et l’innombrable quantités de bruits non identifiés, venant tantôt du bâtiment abandonné, tantôt de la forêt qui l’est tout autant. « Ne me tente pas, j’suis encore jamais monté dans un hélico, c’est toujours sur ma bucket list. » - “Fais pas ça je t’en supplie, c’était ma seule idée pour ton prochain anniversaire.” Le ton suppliant est absent, le sérieux tout autant. Mais maintenant, peut-être que la blague se mêle effectivement à la réalité pour le lui offrir, ce qui implique tout de même de passer outre le séjour à l’hôpital après le vol. Ça a tout de même son charme. Il cesse un instant blagues et digressions lorsqu’il rentre dans le bâtiment, après avoir craint touché un champignon mortel, ne serait-ce en poussant la porte rongée par l’humidité. « C’est un peu comme un appartement “dans son jus”, faut se projeter. Jolie résidence secondaire. » Hassan commente à son tour les photos après avoir pris le temps de faire un état des lieux ou ce qui semble s’en rapprocher, sa lumière ayant éclairée des recoins auxquels Rhett n’a même pas accordé d’importance. “Pas emmerdé par les voisins.” Le brun continue sur la même lancée, son regard se détachant à peine vers son ami lorsqu’il percute sur le tard le certain intérêt qu’il porte à sa voisine, au contraire.

Une frayeur plus tard et un auto-diagnostic d’AVC au passage, il n’observe qu’une second son reflet dans la glace, agacé par sa réaction enfantine et sans nul doute sujette à plusieurs blagues à l’avenir. “Tu dis ça mais t’as hurlé comme une fillette en voyant ton reflet, un jour, Rhett”. Certes. Il ne pourra pas le nier, et ça l’ennuie déjà, même s’il sait qu’il pourra toujours utiliser un contre uno sur cette anecdote, en témoigne le rire gêné d’Hassan. Ils font la paire, depuis toujours. « Même pas cap’ d’appeler trois fois la Dame Blanche. » Au tour de Garrett de rire nerveusement, maintenant. “Et toi ?” Réponse typique de celui qui ne veut pas être dans la merde seul mais s’ils sont deux, ça change tout. A deux, tout semble moins pire, même être perdu au milieu de nulle part et encore trouver le moyen de s’inventer des défis débiles. « On monte ou continue par là ? » L’australien analyse la situation sous tous les angles pendant au moins trois secondes, avant d’ouvrir la bouche pour décider de leur futur lieu de vacances, uniquement coupé dans son élan par la fine analyse de son ami armé de sa fidèle lampe torche. « C’est marrant, on dirait des algues. » Il rigole à nouveau, bien moins stressé cette fois-ci. “Je t’ai connu avec un meilleur humour.” Rhett se moque, encore et toujours, jamais lassé de ce passe-temps qui est sans doute l’un de ses favoris. Sans un mot, c’est la direction des algues qu’il prend, bien décidé à jeter un coup d'œil à l’étage.

Ses chaussures s’enfoncent maladroitement dans la substance verte indéterminée - et qu’il ne veut pas déterminer non plus -, sa lampe vacillant de tous les côtés pour anticiper le moindre piège (comprendre: n’importe quel objet capable de le faire sursauter à nouveau). “Y’a des noms gravés sur le mur, on a peut-être pas découvert une cité perdue finalement.” Pas si perdue que ça de toute façon, à en juger par tous les objets du siècle dernier entreposés entre ces murs. Il laisse son doigt glisser dans la pierre abîmée pour y inscrire quelques lettres à peine, des prénoms, des cœurs et d’autres conneries sur lesquelles il n’a aucun avis. S’il s’apprêtait à proposer qu’ils notent pour toujours Rhett + Hassou dans un coeur fait à la force de leur patience, son énième blague tourne court lorsqu’il aperçoit le faisceau d’une lumière de l’autre côté de la fenêtre face à lui. Son bras se lève pour demander en silence à Hassan de s’arrêter - comme s’il risquait d’être vu alors qu’il est encore dans l’escalier. C’est un regard bien moins assuré que d’usuelle qu’il lui tend finalement en se retournant. “L’endroit est gardé ? Je suis sûr d’avoir vu une lumière dans la cour.” Et maintenant, au milieu de tous les bruits indéterminés de la forêt et d’ailleurs, c’est un aboiement qu’il est certain d’avoir entendu. “Viens, on monte au dernier étage, personne ira nous chercher là haut.” Même s’il n’y a que trois étages, certes. Ils n’ont pas laissé de traces sur leur passage et s’ils sont assez discrets, personne n’aura le courage ni l’envie d’aller crapahuter aussi haut, pas vrai ? “Et on va devoir éteindre nos lumières.” Et ça, par contre, ça l’amuse bien moins que d’appeler la dame blanche. “On partagera la palme d’or au concours d’anecdotes.” Il ne sait pas s’empêcher de commenter une dernière fois, sa lampe ne visant plus que ses pieds, son sourire se devinant pourtant déjà dans le ton même de sa voix. Ce n’est que de l’adrénaline, tout ça.
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Message(#)(rhessan) seven devils EmptySam 13 Aoû 2022 - 20:50

« Fais pas ça je t’en supplie, c’était ma seule idée pour ton prochain anniversaire. » Le ricanement n’aurait pas été différent que Rhett soit entièrement sérieux ou non, et l’attention déjà revenue à ce que sa lampe torche lui permettait d’explorer il avait rétorqué « Je te réserverai mon meilleur air surpris, promis. » avec un sourire narquois. Et de toute manière, continuer de fêter son anniversaire passé quarante ans, était-ce bien nécessaire ? Il avait encore quelques semaines pour réfléchir à la question, et Rhett encore quelques mois avant de devoir se la poser à son tour. Et tout ça bien sûr c’était à condition qu’ils ne terminent pas engloutis par les vieux vestiges dans lesquels ils avaient décidé de s’aventurer pour le frisson, armés de leur lampe de poche et de leur témérité comme les deux adolescents qu’ils étaient (parfois) encore un peu. Et le « Pas emmerdé par les voisins. » balancé pour donner du grain à moudre à sa bêtise de lui arraché un ricanement étouffé, tué dans l’oeuf la seconde suivante par la frayeur de croiser leur reflet là où ils ne s’y attendaient pas – ils avaient encore un peu de boulot s’ils espéraient pouvoir faire mieux que préparer des sandwichs dans le Scooby-Gang. Même pas cap’ d’appeler trois fois la Dame Blanche, Garrett. « Et toi ? »« J’voudrais pas la déranger. » Les sandwichs et c’est tout, Scooby.

La curiosité l’emportant néanmoins sur le reste, il avait énoncé à voix haute les options s’offrant à eux en termes d’exploration : continuer au rez-de-chaussée semblait être la chose la plus prudente, monter à l’étage rajoutait comme un niveau d’interdit supplémentaire auquel il était difficile de résister. Et en même temps, le fait de trouver des algues dans un endroit qui n’avait supposément jamais été immergé aurait dû être un motif suffisant pour se rappeler qu’ils n’avaient aucune idée d’où ils mettaient les pieds, particulièrement Hassan qui n’avait jamais trempé plus loin que ses chevilles dans l’océan. « Y’a des noms gravés sur le mur, on a peut-être pas découvert une cité perdue finalement. » Pour seule réponse son comparse lui avait offert une moue boudeuse, et le gratifiant d’un « Sois pas si terre-à-t… » il avait été interrompu avant d’avoir terminé sa phrase par un reflet furtif et semblant avoir émané de nulle part – autrement dit ni de Rhett, ni de lui-même. Tenté de croire que son imagination travaillait une fois encore un peu trop, le « L’endroit est gardé ? Je suis sûr d’avoir vu une lumière dans la cour. » de Rhett venait néanmoins de lui confirmer n’avoir pas rêvé, et haussant les épaules il lui avait fait remarquer « C’est supposé être toi le guide. » à voix basse. Et dans le cas où ils doutaient encore, un aboiement avait terminé de les convaincre. « Viens, on monte au dernier étage, personne ira nous chercher là-haut. » Ça ressemblait à tout sauf à une bonne idée – alors naturellement, Hassan y adhérait.

S’il y avait un moment pour se mettre à prier que les étages ne soient pas entièrement composés de plancher au milieu duquel ils auraient une chance sur deux de passer au travers, maintenant était probablement le moment en question. Et comme si cela ne suffisait pas, Rhett avait fait remarquer à très juste titre « Et on va devoir éteindre nos lumières. »« Naturellement. » Heureusement qu’ils n’avaient pas peur du noir, hm ? « On partagera la palme d’or au concours d’anecdotes. » S’ils ne terminaient pas la nuque brisée par un accident d’Urbex – ou pire, enfermés dans une prison indonésienne. « Amnesty a publié un papier sur les conditions de détention en Indonésie le mois dernier, mais je garde cette anecdote-là pour une autre fois. » Pour l’heure, sa main était instinctivement été aller attraper un bout du tee-shirt de Rhett pour ne pas le perdre dans l’obscurité, et tentant l’un comme l’autre de ne pas trébucher ou glisser sur quoi que ce soit ils avaient gravi un escalier, puis deux, avant de se retrouver sur un palier les obligeant à choisir entre un couloir trop sombre pour déterminer où il pourrait bien les emmener, et un second dont la rangée de fenêtres laissait passer suffisamment la lumière de la lune pour supposer qu’il longeait le bâtiment sur toute sa longueur. « J’suppose qu’on a tout intérêt à se terrer dans ce qu’il y a de plus sombre ? » Bien sûr que oui, et même s’ils n’avaient rien entendu de plus que l’aboiement de tout à l’heure, il était peut-être encore un peu tôt pour cesser d’être sur leurs gardes. « Si t’as un noir secret à me révéler c’est le moment ou jamais mon vieux. » Noir comme celui dans lequel ils s’enfonçaient, les doigts glissants contre la paroi d’un mur si vieux et si sale qu’ils avaient tous les deux de la chance d’avoir dû mettre leurs vaccins à jour avant de pouvoir voyager jusqu’ici.

je décline toute responsabilité :drama: :

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Message(#)(rhessan) seven devils EmptySam 13 Aoû 2022 - 20:50

Le membre 'Hassan Jaafari' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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Message(#)(rhessan) seven devils EmptyDim 14 Aoû 2022 - 15:57

Ne pas déranger la Dame Blanche, en voilà une bonne idée. Une autre bonne idée aurait sans doute été de retourner sagement à l’hôtel et arrêter de penser qu’ils ont encore l’attitude intrépide de jeunes vingtenaires - et la capacité de courir assez vite allant avec. Celle-ci ne leur vient pas à l’esprit, pas alors qu’ils sont encore bien trop occupés à braquer leurs lumières sur tous les recoins des pièces pour les découvrir avec soin et curiosité. « Sois pas si terre-à-t… » Terre à terre ? Il aime un peu trop l’être pour abandonner l’idée, bien qu’en cet instant son attention soit retenue en même temps que celle d’Hassan vers une lueur observée dans la cour. Une lueur ressemblant étrangement au faisceau d’une lampe torche, voilà bien le problème. « C’est supposé être toi le guide. » - “Je suis un guide en carton, au cas où c’était pas assez évident jusque là.” Et c’est sûrement là le seul sujet pour lequel il veut bien avouer ses faiblesses et lacunes, à commencer parce que cela lui permet de se dédouaner d’une partie de la merde noire dans laquelle il vient de tous les deux les fourrer, n’arrangeant rien en les poussant à se réfugier au dernier étage de la demeure dont chaque plancher manque de s’écrouler. L’idée est aussi terrible qu’elle en a l’air, et c’est sûrement la raison pour laquelle son ami l’accepte sans tenter de négocier.

Comme retrouvés au milieu d’un film policier de seconde zone, ils avancent désormais à pas de loup, toutes lumières éteintes et à peine guidés par la lueur de la lune passant au travers de la fenêtre, attaquée par des années de poussière accumulée. Ne sachant se tenir, et puisqu’ils n’ont pas encore décidé qu’ils devaient aussi être parfaitement silencieux, Rhett se permet de déjà annoncer qu’ils gagneront leur prochain concours d’anecdote à venir, surtout alors qu’il y a fort à parier qu’ils rendront cette aventure plus grandiose encore. « Amnesty a publié un papier sur les conditions de détention en Indonésie le mois dernier, mais je garde cette anecdote-là pour une autre fois. » Le rire de Rhett est sincère. Amer, sans doute un peu effrayé aussi, mais sincère. Il n’a pas réellement envie de faire du tourisme noir, en réalité, et cette visite nocturne représente le pire qu’il puisse faire - avec sa belle gueule, en prison, ça terminerait forcément mal. Et il n’imagine même pas comment ils pourraient réussir à baragouiner et expliquer leur présence en ces lieux, après une enfilade de mauvaises et autres terribles idées. “Et on va pas leur donner matière pour un second papier.” S’il réussit à l’affirmer avec conviction, alors c’est sûrement la réalité, non ? Pas de prison pour eux, Hassan a un emploi du temps de ministre à suivre et lui, bon, il n’en a simplement que très peu envie.

Ses mains en avant, tout en priant pour ne pas trouver une toile d’araignée (ou même la créatrice de cesdites toiles) au passage, il avance à pas de loup, le coeur battant un peu trop fort pour qu’il puisse distinctement entendre les bruits dans la cour de l’immeuble. Hassan à sa suite, il est au moins rassuré par sa présence, certain que peu importe à quel point il peut foncer dans la gueule du loup, il ne le fera jamais seul. « J’suppose qu’on a tout intérêt à se terrer dans ce qu’il y a de plus sombre ? » Rhett hoche instinctivement la tête, avant de se souvenir bien malgré lui que cela ne sert à rien dans de telles conditions. Finalement, il esquisse quelques grognements pour marquer une réponse positive, estimant qu’il n’y a pas de grands discours à y avoir. « Si t’as un noir secret à me révéler c’est le moment ou jamais mon vieux. » - “Du genre le code de ma carte bleue, tu veux dire ?” Il y a bien longtemps qu’il a abandonné l’idée d’avoir des secrets pour Hassan, cédant de toute façon face à la moindre question précise de sa part. Et s’il ne lui a jamais dit les yeux dans les yeux qu’il dépend un peu trop de ses anti-douleurs depuis l’accident, c’est parce qu’il sait que son ami le voit trop souvent, depuis bien trop longtemps, pour ne pas l’avoir remarqué.

Arrête tes bêtises, tais-toi.” Il finit par statuer en chuchotant, ayant trouvé place contre un mur plusieurs fois centenaires - non pas qu’il le sache grâce à ses connaissances historiques, mais bien parce qu’il sent les couches de poussière qu’il écrase contre son dos. Genoux repliés contre son torse, il pose son menton par-dessus, tel un enfant sage mais tout de même mis au coin. Au moins, encore une fois, il se sent un peu moins bête alors qu’Hassan est et reste à ses côtés. “On racontera qu’on a bravé l’ennemi, on révisera notre version ensemble.” Il ne sait pas rester muet, c’est plus fort que lui ce besoin de raconter des conneries et de déjà prévoir le moment où ils raconteront cette histoire, sans bien sûr prendre le risque de passer pour des trouillards - non, c’est juste qu’ils ont tous les deux lu ce fameux papier d’Amnesty International.

* * *

Y’a plus de bruit, pas vrai ?” Depuis cinq minutes au moins, aucun signe de vie n’a été observé, pas même le bois qui travaille n’a pu être entendu. Il ne voit que le reflet de la lune dans les yeux d’Hassan, mais cela lui suffit pour l’interroger un instant, avant de toute façon décréter qu’ils ont bien assez passé de temps terrés au dernier étage. “On a qu’à retrouver la route et dès qu’on a du réseau, on se trouve un taxi.” Nul doute que leur guide est bien, bien loin maintenant et qu’ils auraient sûrement grande peine à ne serait-ce retrouver le bus du retour. Ou peut-être que c’est là que se trouve leur meilleure chance ; la possibilité de trouver un taxi au beau milieu d’une soirée déjà bien avancée et surtout au milieu de nulle part étant assez maigres. “Je te laisse gérer la prochaine mauvaise idée de vacances.” Il termine donc, dans un dernier rire, allumant enfin sa lampe torche et se levant le premier pour offrir une main à son ami pour qu’il en fasse autant. Un jour, c’est promis, ils s’en tiendront aux vacances au bord de la piscine, dans un hôtel tout compris duquel ils ne sortiront absolument pas.
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Message(#)(rhessan) seven devils EmptyLun 22 Aoû 2022 - 18:53

Ça n'était jamais la bonne idée, dans les films. Dans les films, fuir le danger en s'enfonçant toujours plus loin dans l'obscurité finissait toujours mal – dans les films, ils auraient déjà fini coupés en deux ou dévorés par Dieu savait quoi. Heureusement pour eux, l'ennemi principal à leur escapade restait pour le moment leur propre imagination, suffisamment fertile pour confondre un rayon de lune avec une lampe torche, ou le craquement d'une branche avec un bruit de pas. Ils ne pourraient s'en prendre qu'à leur mauvaise conscience, de vouloir jouer les aventuriers sans être prêts à en assumer toutes les conséquences, et à faire remarquer entre ses dents que « Indiana Jones aurait pas la trouille des prisons javanaise, lui. » Hassan avait obtenu de son compère un « Arrête tes bêtises, tais-toi. » prudent qui leur avait à nouveau fait tendre l'oreille à tous les deux. Juste au cas où – mais au cas où quoi, ils cherchaient encore. L'obscurité, c'était aussi la seule chose qui leur permettait encore de conserver un semblant de dignité, tandis qu'accroupis contre un mur avec lequel ils avaient l'air de vouloir fusionner pourvu qu'il leur permette de passer inaperçu, ils n'auraient pas eu l'air fin en pleine lumière. « On racontera qu’on a bravé l’ennemi, on révisera notre version ensemble. » Les fourmis venant engourdir ses orteils puis son pied tout entier, le brun avait fini par poser un genou à terre, le regard persuadé de distinguer les contours de Rhett quand pourtant il n'aurait pas su distinguer ceux de sa propre basket. « Vendu. » Une version dont ils ressortiraient avec les honneurs et dont ils pourraient même se vanter auprès du petit malin qui les avait envoyé ici en premier lieu.

Attendant après un dénouement qui ne semblait pas vouloir venir, ils étaient restés terrés dans l’obscurité encore quelques minutes, à craindre que le moment où ils se remettraient en mouvement puisse coïncider avec celui où l’on viendrait leur tomber dessus, puis s’étaient rendus à l’évidence : « Y’a plus de bruit, pas vrai ? » Plus aucun non, si tant est qu’il y en ait même eu un en premier lieu – peu importe. « On a qu’à retrouver la route et dès qu’on a du réseau, on se trouve un taxi. » S’appuyant contre le mur pour se remettre debout, et essuyant presque aussitôt ses doigts contre son tee-shirt sans vouloir savoir si ce qui y était resté accroché était de la poussière ou autre chose, il avait fait remarquer « Le temps qu’on retrouve du réseau on sera pratiquement revenus au point de départ. » alors que Rhett rallumait sa lampe torche pour les gratifier d’un peu de lumière. Et puis la démarche de celui-ci, finalement, l’avait rappelé à l’ordre – quel idiot. « Mais j’suppose qu’on aura bien mérité un petit tour en tacot. » Rallumant sa propre lampe, il n’avait pas résisté à l’envie de jeter un bref coup d'œil en arrière pour vérifier à quoi ressemblait le couloir dans lequel ils s’étaient planqués à tâtons. Une partie de lui était toujours curieuse, mais l’heure était probablement venue de faire preuve d’un peu plus de raison … Ils découvriraient un trésor un autre jour. « Je te laisse gérer la prochaine mauvaise idée de vacances. » Laissant échapper un rire, il avait secoué la tête « Je tâcherai de faire preuve d’imagination. » En sens inverse, le retour au rez-de-chaussée semblait moins impressionnant qu’à leur ascension, et maintenant qu’ils avaient décidé de se faire la malle même les ombres sur les murs perdaient de leur côté inquiétant. « Par contre j’étais sérieux tout à l’heure : j’ai pas pris de portefeuille, j’espère que t’as de quoi payer le taxi. » Il lui paierait un verre demain pour se faire pardonner, promis.

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