Une soirée de merde interminable, voilà ce qu'était les dernières heures derrière les murs de l'hôpital. Il est minuit et demi quand tu arrives enfin à en sortir. Lawrence est pris chez lui avec Maddox, mais ça ne fait rien. Tu vas quand même passer prendre un verre et avaler un morceau avant de rentrer chez toi. Ella est chez Sara, comme presque toujours (y'a du chemin à faire encore pour avoir une garde 50/50), et Abby passe la nuit chez ta mère, ce qui arrive pas assez souvent à ton goût. Pour les fois que tu es sans enfant, tu ne vas pas aller te faire réveiller à six heures du mat' pour dormir quelques heures avec Lawrence. Nah, tu vas profiter de ton grand lit pour toi toute seule et d'une grasse matinée le lendemain. Oui, dormir, ça devient un petit plaisir de la vie lorsqu'on est parent. Chaque minute compte. Surtout que les enfants ont la fâcheuse tendance à se réveiller encore plus tôt quand leurs parents se couchent tard. Vraiment plaisant. Bref, arrivé devant le bistro-bar, tu as la chance de trouver des fringues qui trainent sur la banquette arrière qui ont pas trop l'air de puer et qui n'ont aucune tâche louche dessus. Parfait. Tu te changes à même la voiture avant d'y entrer et de te faufiler directement jusqu'au comptoir. Bien sûr, vu l'heure tardive, tout le monde est déjà dans une ambiance festive alors que toi, tu veux juste prendre un verre et bouffer une fritte avant de rentrer chez toi. Enfin, c'était ça le plan, jusqu'à ce que tu reconnaisse un visage familier. « Tiens donc, un revenant. » que tu déclares en venant poser tes bras sur le comptoir juste à côté de Dinis. Ta tête se tourne vers lui alors qu'un sourire illumine ton visage. C'est toi ou lui le revenant ? Vous vous êtes probablement un peu éloignés tous les deux des bars sans trop vous en rendre compte, l'esprit occupé ailleurs. Une amitié comme celle qui t'unis avec Dinis, ça vient et ça part. Ce n'est pas stable, mais ça te fait toujours plaisir quand ton chemin croise le sien. Ce sera assurément une belle soirée. « T'as une sale tête. » Parce qu'il traîne ici depuis trop longtemps ou pour autre chose ? Probablement la première hypothèse. Il n'échappe sûrement pas au haut taux d'alcoolémie que doit avoir tous les clients ici  « T'en a combien de bu ? » que tu lui demandes en désignant son verre presque vide d'un coup de tête. Tu en profites également pour prendre place sur la tabouret à côté du sien. « J'dois déjà passé au shooter pour te rejoindre ? » Tu lèves le bras pour faire signe au serveur de venir prendre votre commande. Oui, la vôtre, parce qu'il ne compte pas partir maintenant que t'es arrivé hen ? Cette petite soirée tranquille en solo avec toi-même ne sera peut être pas si tranquille que ça.

@dinis irish

« Tiens donc, un revenant. » Eh merde, Leslie. Je souffle avant de me tourner vers elle. Oh, pas que ça fait pas plaisir de la voir, non, toujours un plaisir de voir l’Oxton, toujours. Juste que ce soir, j’avais prévu de croiser aucun visage connu. En même temps, j’avais pas besoin de foutre un pied au Canvas. Bien sûre qu’il y a toujours des visages connus au Canvas. « Parle pour toi. » j’lui lance un clin d’œil quand son sourire rebondi quand même sur mon visage. De haut en bas, ou de bas en haut, je la toise, observe les courbes de son corps toujours aussi parfait. Dire qu’elle a pondu deux gosses, incroyable. « T'as une sale tête. » « t’as toujours un beau cul. » j’le vois pas tout à fait son cul, mais elle manquera sans doute pas de confirmer mes paroles quand elle aura fait un tour sur elle-même. « T'en a combien de bu ? » mon regard se pose sur le verre encore à moitié trop plein devant moi. Bientôt, ce sera qu’un bon souvenir. Puis y aura le prochain qui sera une belle opportunité. « C’est les faibles qui comptent. » j’ai pas besoin d’afficher mon palmarès. J’ai aucune idée de combien de billets j’ai aligné ce soir sur ce comptoir. Aller, installe toi, Les, prends place, puisqu’elle est libre. J’ai aucune idée si la jeune femme qui était assise là y a encore deux minutes compte revenir, mais comme on dit, qui va à la chasse perd sa place, hm. « J'dois déjà passé au shooter pour te rejoindre ? » ma tête lourde arrive quand même à répondre avec un hochement rapide. « Plusieurs. » elle prend les devants Leslie, elle a jamais froid aux yeux. Elle fou quoi ici ce soir ? Elle a pas quelqu’un qui l’attend ? Un môme qu’elle doit aller consoler parce que sa mère lui manque ? Un mec qui l’attend fermement pour avoir son heure de gloire avant d’aller ronfler jusqu’au lendemain ? Non, Leslie est pas ce genre de femme toute rangée qui rentre dans une case de la parfaite femme au foyer. Indépendante. « C’est à c’t’heure ci qu’on arrive ? J’t’attends depuis au moins deux heures. » au moins ? Aucune idée en réalité. Il est quelle heure d’ailleurs ?
Pour la première fois – non, c’est pas vrai, mais ça fait longtemps que ça m’était pas arrivé – j’me suis fait recaler du tapis rouge. Surement parce que mes yeux sont trop explosés et que de toutes façons, ils ont bien vu que j’en tirerais rien. Comme s’ils m’avaient rendu service. Ras le cul de cette vie de merde à courir après les clichés. « Tu m’accorderas bien une danse. » c’est pas une question, c’est une invitation qu’elle pourra pas refuser.

« Parle pour toi. » Deux revenants alors ? Ou deux qui ne sont jamais véritablement partis, mais qui ont pris un sacré décalage l'un par rapport à l'autre ? C'est une autre possibilité. La soirée semble être très bien avancée pour la plupart des personnes dans ce bar qui sont d'humeur très festives. Dinis, lui ? C'est sa sale tête qui trahit le nombre de verres élevés qu'il a dû s'enfiler avant que t'arrives. « t’as toujours un beau cul. » Il a vraiment pris le temps de regarder ? Pas certaine, mais que voulez-vous, il y a certaines choses qui ne changent pas. Ton cul parfait en fait partie. D'ailleurs, tu exagères la contorsion de ton cou pour aller regarder par toi-même. « C'est vrai qu'il est pas mal. » que tu commentes en échappant un rire juste avant de prendre place aux côtés de Dinis sans même prendre le temps de lui demander si la place est déjà prise. Il va pas se gêner de t'y chasser si sa conquête de la soirée revient dans le coin. « C’est les faibles qui comptent. » Donc, il a déjà perdu le compte de ses verres ? Ça promet. Pourvu que tu ne sois pas responsable de le ramener chez lui parce qu'il ne tient plus debout. Ça gâcherait un peu la soirée. Vous êtes là pour vous amuser, non ? Bon, ce n'était pas le but premier. Ce l'est devenu quand tu as reconnu la silhouette d'Irish au bar. Tu fais justement signe à la barmaid de s'approcher alors qu'il te confirme qu'il a bien « Plusieurs. » verres d'avance sur toi. Tu passes commandes à la serveuse qui se retourne pour préparer le tout. Tu en profites pour te pencher légèrement vers Dinis, complice. « J'comprends mieux pourquoi t'es installé ici. J'suis pas la seule à avoir un joli cul ce soir. » Oh allez, on va pas faire comme si Lawrence de son côté ne matait pas le cul des jolies serveuses quand t'es pas là - même quand t'es là, il réussit sûrement à le faire. C'est dans la nature humaine. Il n'y a rien de mal à se rincer l'œil de temps en temps. Ah, le voilà le plateau de shooters qui arrive devant toi. Il a dit plusieurs, tu ne fais qu'obéir aux ordres. « C’est à c’t’heure ci qu’on arrive ? J’t’attends depuis au moins deux heures. » Deux heures ? Rien que ça ? Tu éclates de rire. Il raconte n'importe quoi. Il a passé le stade où il ne se rend même plus compte qu'il le fait ? Possiblement. « Fallait appeler si tu voulais que j'arrive avant. » Est-ce que tu serais vraiment arrivé avant ? Non, probablement pas. Tu as besoin d'au moins une journée à l'avance pour t'organiser une soirée comme celle-là a une heure convenable. « T'as l'droit de le faire même quand c'est pas pour me narguer d'avoir volé mon date. » Autrement dit, vous n'êtes pas juste obligé de boire un coup et voler la meuf de l'autre. De toute façon, la seconde partie n'est plus possible. Tu poses deux verres devant lui, gardes les huit autres pour toi. Quoi ? Tu as des verres à rattraper. C'est pas en partageant moitié-moitié que ça va arriver. « Tu m’accorderas bien une danse. » Tu jettes un coup d'oeil sur la piste de danse suite à sa demande. Elle est déjà bien pleine et l'ambiance semble plutôt bonne. Pourquoi pas ? « Si t'arrives toujours à tenir sur tes deux pieds… » Tu lui adresses un clin d'œil avant de pouffer de rire tout en prenant l'un des verres entre tes mains. « À quoi est-ce qu'on trinque ? » que tu lui demande, souriante, en te tournant légèrement vers lui.

« C'est vrai qu'il est pas mal. » elle est généreuse, Leslie, à me montrer davantage son cul et me laissant profiter un peu. C’est sans doute la plus belle femme que j’ai jamais croisé de ma vie, elle a tout pour elle, sauf peut-être ses gosses. D’ailleurs, elle en a combien ? Un, deux, quatre ? Elle en est où dans sa vie de mère pondeuse ? En vrai, j’m’en fou. Ça m’intéresse pas les mômes, c’est bien son seul défaut.
Je la laisse s’installer comme il faut à côté de moi, à partir de maintenant, la soirée prend un nouveau tournant et elle le sait déjà. Elle va m’accompagner et va falloir qu’elle aille vite pour suivre ma cadence. On va voir c’qu’elle a dans l’ventre. « J'comprends mieux pourquoi t'es installé ici. J'suis pas la seule à avoir un joli cul ce soir. » je me retourne alors, la vue est plutôt pas mal, le menu a l’air varié et alléchant ce soir, c’est vrai ça. Elle pourrait m’conseiller, j’suis sûre qu’on a les mêmes gouts, je l’ai déjà vu à l’œuvre. « tu m’conseilles quoi ? » que je lance alors que les shooter arrivent juste devant nous. « Fallait appeler si tu voulais que j'arrive avant. » je hoche la tête, c’est noté. « J’suis pas sûre d’avoir encore ton numéro. Parce que, si non, crois moi que t’es la première personne que j’aurai appelé avant de venir. » à vrai dire, mon répertoire est un vrai bordel et que j’ai beaucoup trop de numéro qui ne sont même plus attribué ou alors, plus pour le bon propriétaire. Manquerait plus que j’envoie un message à Leslie et que ce soit Jackie de 80 ans qui débarque. « T'as l'droit de le faire même quand c'est pas pour me narguer d'avoir volé mon date. » « On peut toujours partager, non ? Mais t’as pas un mec aux dernières nouvelles ? » Leslie partage justement les verres et ça m’semble pas très équitable comme répartition. « On a pas tous le même sens du partage, visiblement. » j’vais déjà me contenter de deux alors, puis, j’lui en piquerais sans doute le double. Je prends un petit shot et le lève juste sous ses yeux alors qu’elle est occupée à regarder la piste de danse, pour jauger si mon invitation lui convient. Elle a pas l’choix. « Si t'arrives toujours à tenir sur tes deux pieds… » ah ça, j’ai de l’entrainement et puis, elle peut toujours me servir de béquille, prendre équilibre sur elle, suffit de poser mes mains sur son cul et comme par magie, je saurai tenir sur mes deux pieds. « T’en fais pas pour ça. »
Elle a enfin un verre entre les doigts et on va enfin trinquer et sentir la chaleur monter – bien qu’il fasse déjà assez chaud. « À quoi est-ce qu'on trinque ? » mon verre claque contre le sien, pas trop fort, faut pas les casser. « Mon célibat qui va faire ton affaire ce soir. » elle va surement se demander depuis quand ça pose problème que je sois célibataire ou pas, mais croyez-moi, retrouver mes couilles et leur indépendance, c’est la meilleure chose qui me soit arrivée dernièrement. « T’as autre chose à proposer ? »

« tu m’conseilles quoi ? » C'est carrément demander avec laquelle tu passerais la nuit si tu le pouvais. Tu te retournes pour avoir une meilleure vue de l'ensemble des femmes de la soirée. Ça dépend de ce qu'il veut en fait. Parce que s'il n'a pas envie de mettre trop d'effort, il y a un charmant petit groupe de demoiselles dont la soirée semble déjà bien avancée. Plus elles sont ivres, moins elles sont farouches, plus elles font l'étoile au lit. Mais s'il veut plutôt un bon coup… « Celle-là. » que tu déclares après quelques minutes d'hésitation. Tu pointes du doigt une charmante blonde qui tient encore très bien sur ses deux pieds, mais qui semble tout de même dans une ambiance très festive. Elle dégage quelque chose d'intriguant qui donne envie d'aller voir plus loin. Enfin, pas toi, mais lui, il pourrait aller vérifier. « J’suis pas sûre d’avoir encore ton numéro. Parce que, si non, crois moi que t’es la première personne que j’aurai appelé avant de venir. » Il a perdu ton numéro ? T'as pas perdu le sien. Tu prends un air faussement vexé avant d'attraper un stylo suivi rapidement de son avant-bras. Ça t'amuse quand même un peu de l'imaginer aller faire une tentative de drague sur la jolie femme de toute à l'heure avec ton numéro d'inscrit sur le bras. Bonne chance Dinis. « T'as plus de défaite maintenant. » que tu lui dis en lui adressant un clin d'oeil. Tu risques de vraiment te vexer s'il perd ce numéro une deuxième fois. « On peut toujours partager, non ? Mais t’as pas un mec aux dernières nouvelles ? » « Oh, tu prends des nouvelles de moi maintenant ? » C'est pas comme si c'était vraiment un secret ta vie de couple depuis le temps que ça dure. Un petit coup sur les réseaux sociaux et voilà que la vérité est affichée au grand jour. « Tu pourras pas m'le voler celui-là. » Et le fait que Dinis n'ai aucun intérêt pour les hommes est la raison numéro un. Le plateau de shooters arrive enfin devant toi. Deux pour ton pote. Huit pour toi. « On a pas tous le même sens du partage, visiblement. » Jamais content celui-là. Tu lèves les yeux au ciel alors qu'un sourire en coin se glisse sur tes lèvres. « Paraît que j'en ai plusieurs à rattraper. Il l'a déjà oublié ? C'est pas un faisant un partage égal des verres que tu pourras rattraper son fameux retard. Surtout pas s'il profite de chaque seconde que tu regardes pas pour t'en voler un. « Hey! Pas touche. » que tu le préviens alors qu'il a déjà effacé les preuves de son crime. Pour ce qui est de sa proposition de lui accorder une danse, on verra bien s'il arrive encore à se tenir debout après avoir terminé ses verres. C'est que tu tiens encore à tes pieds. « T’en fais pas pour ça. » Tu peux pas vraiment dire que tu es convaincu, mais on verra bien en temps et lieux dans quel état il est. Tu viens prendre un verre dans tes mains en te retournant vers lui. Vos verres viennent cogner ensemble. « Mon célibat qui va faire ton affaire ce soir. » Ça veut dire quoi ça ? Qu'est-ce que ça peut bien te faire qu'il soit ou non en couple ? « T’as autre chose à proposer ? » - « On va finir avec un coma éthylique sinon boit à chaque fois que t'es célibataire. » Mais non, rien d'autre à proposer. C'est pas comme si vous aviez vraiment besoin d'une bonne ou d'une mauvaise raison pour prendre un (ou des) verre. Toutes les raisons sont bonnes. Tu ne te fais pas plus attendre pour avaler cul sec le premier shooter, suivi rapidement par le deuxième. « T'espionnes toujours les gens ? » que tu lui demandes avec un sourire en coin. Quoi ? C'est bien ça son métier non ? Espionner ceux qui n'en ont pas envie ?

« Celle-là. » Mon regard tente de suivre le doigt de Leslie, pour être sure qu’on parle de la même personne. Mais le problème c’est qu’il y a trop de femme dans cette direction et que j’suis pas bien sûre de savoir qui elle pointe vraiment. « La petite ou la grande brune ? La blonde ? » pour avoir déjà vu Leslie à l’œuvre, j’crois qu’elle préfère les petites nanas brune. Je ne parierai pas sur la blonde, en tout cas. Ou alors, elle parle pour moi, elle parle pas pour elle. Moi, c’est pareil, blonde ou brune, rousse, grande ou petite, tant que j’ai pas à lever les yeux pour lui parler, tout m’va. J’aime pas les femmes qui sont montée sur des talons de quinze centimètre, ca créé un vrai complexe d’infériorité, mon égo se sent mal. Pauvre homme.

Je sens mon bras partir en la direction de Leslie et une mine qui appuie sur ma peau. Elle est en train d’écrire son numéro sur mon bras et ça m’fait rire, elle est en train de marquer son territoire.  « T'as plus de défaite maintenant. » j’vais sans doute pouvoir faire tourner à ceux qui voudront bien maintenant. « C’est pour que tout l’monde puisse te contacter après ce soir ? » je sors mon téléphone et tapote les quelques premiers numéros sur le clavier. « je l’avais encore, finalement. » ca correspond tout pareil. C’était bien la peine de faire ce cinéma alors qu’il avait juste à vérifier avant que ce soir marqué en gros chiffres noirs sur mon bras. Le Dj au bout d’la pièce pourrait le lire d’où il est. Peut être que c’est pour lui d’ailleurs, qu’elle a fait ces efforts. Mais nan, Leslie est maquée. « Oh, tu prends des nouvelles de moi maintenant ? » les réseaux sociaux s’en charge très facilement. « Tu postes trop, que veux tu. Si tu veux une vie privée, faut savoir la garder privée. » et Instagram fait aussi partie de mes outils de travail. J’reçois rarement des invitations à des événements directement dans ma boite aux lettres. « Tu pourras pas m'le voler celui-là. » elle m’arrache un sourire. « J’te le laisse. » oh aucune crainte que je parte avec son grand gaillard.

Voilà que les premiers verres se vident rapidement sur le bar. Leslie me fait comprendre, d’une tape que j’ai interdiction d’approcher sa chasse gardée. J’vais vite m’emmerder si j’peux plus boire. « On va finir avec un coma éthylique sinon boit à chaque fois que t'es célibataire. » je souffle du nez. Elle abuse. « J’suis restée plusieurs mois avec une connasse. Ca fait une detox. Mais t’as raison, j’suis prêt pour replonger. » Parce que j’ai signé un contrat à durée indéterminé avec le célibat à présent. Meilleur engagement d’ma vie. « T'espionnes toujours les gens ? » « toujours. Le KGB paie toujours aussi bien. » je lui lance un clin d’œil en manquant de perdre l’équilibre, je me retiens au bar pour revenir vers l’avant et m’éviter un traumatisme crânien. « bordel. » je fais les gros yeux tout en maintenant mes mains bien accrochées au comptoir. « Pourquoi, t’as un contrat à m’donner ? tu veux que je joue le détective privé pour toi ? Si tu veux tout savoir, ca m'emmerde! »

« La petite ou la grande brune ? La blonde ? » Tu suis du regard également les autres potentielles demoiselles dont il parle. Très jolie, oui, mais nah, pas elles. « La blonde, short en jeans. » Que Dieu bénisse les shorts en jeans pour mouler autant le cul des femmes. Même d'aussi loin tu peux confirmer qu'il est parfait. Il a la défaite facile Dinis, en confirmant qu'il a perdu ton numéro pour une raison qu'il n'explique pas. Tu vas lui laisser le bénéfice du doute en supposant à un changement d'appareil sans faire suivre les contacts qui étaient à l'intérieur du vieux. Mais maintenant que tu as tatoué ton numéro sur son avant-bras, il n'aura plus de défaite pour la prochaine fois. Le perdre une fois ça passe, une deuxième fois et tu risques de t'interroger sur la réelle raison de cette perte. « C’est pour que tout l’monde puisse te contacter après ce soir ? » Bon, c'est pas faux que l'information est facile d'accès pour qui le veut bien. Le hic, c'est que les autres ne sauront pas à qui appartient vraiment ce numéro. C'est évident que ce n'est pas la sien - ce serait très stupide de ce tatouer son propre numéro. « J'ai pas intérêt à recevoir plein de dick pic. » Parce qu'il sera le coupable à pointer du doigt. Un vrai plaisir de ne plus être sur ces applications de rencontre. Pourquoi est-ce que les mecs ne peuvent pas s'empêcher d'envoyer une photo de leur queue ? Ils ont réellement réussi à séduire des femmes avec ça ? Tu as de gros doute. « je l’avais encore, finalement. » qu'il annonce après avoir entré le numéro sur son téléphone. Tout ça pour rien. Du coup, finalement, il n'avait vraiment aucune défaite pour ne pas t'avoir contacter plus tôt ? « T'es bête. » que tu lâches en roulant des yeux vers le ciel, t'attaquant aussitôt à la pile de shooters devant toi. Non sans oublier de prévenir Dinis qu'il n'avait pas droit d'aller piocher dans ton butin. « Tu postes trop, que veux tu. Si tu veux une vie privée, faut savoir la garder privée. » Ah, évidemment, les réseaux sociaux sont coupables des dernières nouvelles. Il a découvert ta relation de couple par hasard et non parce qu'il se tient vraiment au courant de ce qui se passe dans ta vie. De toute façon, c'était bien loin d'être un secret. Tout le monde le sait déjà, ou presque. « J'ai rien à cacher. Je suis un livre ouvert. » Tu manques clairement de pudeur et de discrétion. Il n'y a pas vraiment de sujet tabou dans ta vie. Un livre ouvert, c'est carrément ça oui. Il ne faut pas poser de question quand tu ne veux pas vraiment connaître la réponse, parce que toi, tu vas pas te gêner. « J’te le laisse. » Tu lui envoies un clin d'oeil alors que son sourire ricoche sur le tien. Et, hop, un verre de plus.

« J’suis restée plusieurs mois avec une connasse. Ca fait une detox. Mais t’as raison, j’suis prêt pour replonger. » Voilà qui a le mérite d'être clair. Sa franchise te fait rire dans la seconde. C'est déplacé ? Peut-être bien. En même temps, il a pas trop l'air déprimé de sa rupture. T'aurais jamais osé dans le cas contraire. « Ah les connasses. Toujours celles qui ont le plus jolis culs. » On a tous eu le coeur brisé par une connasse bien trop charmeuse. La tienne s'appelait Jenna, t'avais quinze ou seize ans. Tout est bien plus catastrophique à cet âge là. « toujours. Le KGB paie toujours aussi bien. » Ah ouais, le KGB, rien que ça. Il devrait plutôt s'asseoir Dinis, parce que t'aurais juré qu'il allait faire un plongeon vers l'arrière, mais non, il se rattrape de justesse en s'agrippant au comptoir. « bordel. » Ouais, bordel. « Assis-toi. Me fait pas bosser ce soir. » Ça gâcherait un peu la soirée, de la terminer à l'hosto en train de faire des points de suture. De toute façon, t'es à trois ou quatre verres de lui faire une cicatrice horrible si tu t'y mets. « Pourquoi, t’as un contrat à m’donner ? tu veux que je joue le détective privé pour toi ? Si tu veux tout savoir, ca m'emmerde! » De franchise en franchise ce cher Dinis. Non, pas de contrat à lui donner. Tu prends de ses nouvelles, c'est tout. « Nan, la merde des autres m'intéresse pas. » Vraiment, mais alors, vraiment pas du tout. Il doit bien avoir son lot de contrat de recherche intensive voir si le mec trompe sa copine, pas ton genre non plus. Tu as une confiance aveugle en Lawrence. Advienne que pourra. « Tu voudrais faire quoi ? » S'il quitte le KGB, ce serait pour faire quoi ? De la photo toujours? Ou complément autre chose.

« La blonde, short en jeans. » Elle m’étonnera toujours Leslie mais j’avoue que le short est plutôt bien porté et que ça fait sans doute toute la différence. « J’aime bien. » et la suite c’est d’avoir non seulement le numéro de Leslie sur mon bras mais aussi d’avoir le sien juste en dessous, ou au dessus. D’ailleurs, en fonction d’où elle décidera de l’écrire, on verra bien si elle se place numéro un sur le podium ou en deuxième position. « J'ai pas intérêt à recevoir plein de dick pic. » elle a qu’à demandé, elle est pas obligé d’en recevoir plein, elle peut en recevoir qu’une seule. « je sais me contrôler et être raisonnable. » quand j’aurai plus trois gramme d’alcool dans le sang, sans doute.
« T'es bête. » elle est vraiment déçue ? « J’vais m’rattraper, comme tu veux. » tes désirs sont des ordres madame Oxton. Je la regarde s’enfiler les shooters devant nous sans que ça me plaise vraiment qu’on soit pas à égalité. J’en prends un pour la suivre. « J'ai rien à cacher. Je suis un livre ouvert. » elle serait pas intéressante à pister pour lui voler des clichés, elle est du genre à devancer tout l’monde. Sans doute pour qu’on rien à dire à son sujet. Quand y a pas de mystère, c’est tout de suite moins intéressant et en même temps, à qui elle devrait cacher quelques choses ? C’est pas comme si elle avait une vie privée et une vie publique. Bon aller, encore un shooter et cette fois, je le vole directement dans le stock qu’elle s’était mise de côté. Qu’elle ose me faire la morale, si ca la tente.
« Ah les connasses. Toujours celles qui ont le plus jolis culs. » j’pourrais pas dire le contraire. « Surement une belle connasse, cette blonde alors. » je me retourne à nouveau, à la recherche du short en jean. « mais, jamais j’oserai insinuer que t’es une connasse, Leslie. » parce qu’on sait tous qu’elle aussi elle a un des plus beaux cul de cette terre. C’est d’ailleurs peut être son cul qui m’fait vriller en arrière, surement pas l’alcool. « Assis-toi. Me fait pas bosser ce soir. » « tu m’fais trop tourner la tête, Leslie. » que je lance, en riant de bon cœur, tout en passant une main sur mon visage, comme pour m’aider à y voir plus clair. « Nan, la merde des autres m'intéresse pas. » et j’suis pourtant sûre que ça rapporte plus que son taf à l’hopital. Non ? Elle est pas vénale, moi, j’le suis peut être trop. Le fric, ça m’a toujours fait vriller, prêt à faire les pires merdes pour ça. Aucune dignité. « Tu voudrais faire quoi ? » j’hausse les épaules, me tournant doucement vers elle. « qu’est-ce qui paie aussi bien ? J’aime bien trop tout c’qui brille. » et puis, c’est pas le moment de penser à ma reconversion professionnelle. « A moins que me fasse faire un bilan de compétence, cette conversation risque de vite m’emmerder. » j’essaie à nouveau de me lever et de faire en sorte que mes deux pieds soient bien ancrés au sol cette fois. C’est bon, j’suis droit comme un piquet. « On va la voir ? » on, ou moi tout seul, j’vais l’prendre ce numéro sur mon bras. « Donne moi ton feutre. » je tends ma main vers elle, paume vers le haut. « Sauf si t’as mieux à proposer. »

« J’aime bien. » Est-ce que tu aurais vraiment pu pointer une femme du doigt ce soir sans que ce soit ça sa réponse ? Non, sûrement pas. De toute façon, toutes les femmes ici ce soir sont là pour plaire. Bien sûr qu'elles sont toutes magnifiques, mais certaines font de meilleur effort que d'autres. Comme la charmante blonde qui a eu la bonne idée d'acheter ce short en jeans.10/10 pour ce cul parfaitement moulé. « je sais me contrôler et être raisonnable. » Le commentaire ne s'adressait pas pour lui, mais pour les autres potentiels à volet ton numéro sur son bras. Il se pourrait bien que tu rayes son numéro de la liste s'il doit commencer à t'envoyer des photos de sa queue sans que t'ai rien demandé. Les mecs qui font ça sont complètement débiles. « J’vais m’rattraper, comme tu veux. » - « Fais gaffe à c'que tu dis. » Parce que c'est déjà très bien noté dans un petit coin dans ta tête. Dès que tu auras besoin d'un service, c'est son numéro que tu vas composé On n'est jamais à l'abri d'une toilette bouchée. « Surement une belle connasse, cette blonde alors. » Tu ricanes, manque de t'étouffer avec ton shooter que tu étais en train d'avaler. « mais, jamais j’oserai insinuer que t’es une connasse, Leslie. » - « J'vais l'prendre pour un compliment. » que tu lui dis en lui adressant un clin d'oeil. Tu dois toutefois lui ordonner de s'assoir sur son cul en le voyant chambranler alors qu'il ne fait rien. C'est mort pour la danse on dirait bien. Tu tiens pas à ce qu'il te fasse tomber face première contre le dancefloor. « tu m’fais trop tourner la tête, Leslie. » Tu lèves les yeux au ciel, un sourire amusé tatoué sur les lèvres. « Abuse pas. » On connait tous la personne - ou la chose - qui lui fait perdre la tête : les verres qu'il a bu avant même que tu arrives. Le sujet tourne ensuite vers son métier, c'était plus à la base pour avoir de ses nouvelles que pour avoir une grosse discussion comme quoi son métier l'emmerde. « qu’est-ce qui paie aussi bien ? J’aime bien trop tout c’qui brille. » Une vraie pute de luxe ce Dinis. Ça paie tant que ça le KGB ? Y doit avoir des mois que oui et d'autres que non. « A moins que me fasse faire un bilan de compétence, cette conversation risque de vite m’emmerder. » - « Grincheux. » Bon, ce sera pour une prochaine fois alors. De toute façon, sans diplôme en poche, c'est toujours compliqué les reconversions. « On va la voir ? » - « On ? » La proposition est presque alléchante, alors que tu étires le cou pour faire une double vérification de la blonde en question. Presque alléchante, oui, mais pas possible. « Donne moi ton feutre. » Il tend la paume vers toi. Comme s'il allait récupérer son numéro alors qu'il a déjà le tien dessus. « Sauf si t’as mieux à proposer. » Non rien de mieux. Tu poses le feutre dans sa main. Il risque la gifle là, non ? Ça risque d'être un beau spectacle. « Vas-y. J'attends ma photo de ton bras avec son numéro dessus. » Comme preuve ultime que son charme opère toujours aussi bien. « J'ai des gosses à gérer trop tôt demain matin. » Et il faut parfois être raisonnable lorsqu'on est parent. « Éclate-toi bien. » que tu lui dis en posant un baiser contre sa joue au passage juste avant de quitter le bar pour rentrer chez toi. Tu sauras une autre fois comment c'est terminé la soirée de Dinis.