| Above the best, improve yourself ϟ Caitriona |
| | (#)Lun 16 Mai 2022 - 3:57 | |
| ABOVE THE BEST, IMPROVE YOURSELF
ϟ -D- epuis deux heures, c’était le calme plat. La nuit était déjà bien entamée, l’hôpital était d’un calme anormal. Le silence résonnait, les quelques praticiens présents s’occupaient de leur patients, vérifiaient les constantes. La plupart des médecins se trouvant sur les lieux n’étaient pas encore titularisés. En orthopédie, c’était le désert. Vous aviez trois patients dans ce service. Notamment un qui était en piteux état. Un vieux, sénile, qui s’était cassé le col du fémur et un bras en tombant dans les escaliers. La douleur avait été complexe à gérer chez lui et il passait sa nuit à appeler les infirmiers pour tout et n’importe quoi. Si bien qu’ils avaient fini par vous laisser gérer le cas, ne supportant plus les appels inutiles et les frayeurs qu’il pouvait inventer. Il y a encore une heure il avait alerté un infirmier qui passait par là pour lui confier qu’il avait fait un malaise. Ce qui semblait être une chose qu’il avait totalement imaginé. Une infirmière entre dans le bureau où tu te trouves avec quelques internes, les bouquins répartis sur le meuble. Lorsque vous n’aviez rien d’autre à faire, tu avais tendance à choisir une pathologie particulière d’un patient et de relire toute la bibliographie présente dans les livres de l’hôpital avec les internes disponibles. « Monsieur Turner vous appelle de nouveau. » Et l’infirmière s’éclipse bien vite, ne vous laissant pas l’opportunité de lui déléguer la moindre tache. Tu soupires bruyamment. Tu n’as aucune envie de retourner voir ce patient. Il est insupportable. « T’y vas Regan. » Quitte à confier la tache ingrate à quelqu’un, autant que ce soir à Caitriona. Tu lui adresses un faux sourire, presque narquois, ne lui laissant pas d’ouverture pour répliquer. Tu étais le plus expérimenté dans ce service, tes supérieurs étaient confortablement installés dans leurs lits. Alors tu avais pour l’instant la liberté d’arranger les choses comme tu le souhaitais.
Quelques minutes après, ton biper sonne. Tes sourcils se froncent, observant l’inscription. Il y avait une urgence qui venait de passer les portes de l’hôpital. Tu te lèves, rejoins le secteur le pas pressé. A peine tu arrives dans la zone que tu aperçois la cacophonie ambiante. Il y avait des blessé éparpillés sur des chaises et des lits, les infirmières couraient partout. On t’avertit qu’un carambolage a eu lieu sur la voie rapide et qu’une vingtaine de blessés étaient en chemin. Les chirurgiens et médecins d'astreinte avaient été avertis, et pendant ce temps, les résidents et les plus expérimentés devaient gérer et stabiliser les patients. Et tu faisais parti du lot. Il y avait peut être un ou deux médecins présents mais qui étaient déjà débordés. Tu bipes Caitriona, commences à gérer les patients, et aides à la répartitions avec tes collègues pendant que les internes plus jeunes suivent vos directives et les premiers examens à réaliser. C’était le genre de situation qui te plaisait. L’adrénaline te faisait palpiter, et tu passais d’un ennui mortel à une motivation sans faille. Tu adorais lorsque la pression montait, même si tu devenais beaucoup moins souple -déjà que tu ne l’étais pas. Et même si t’adores ce genre de circonstances, ta patience s’amoindrit. « Elle est où encore... » Que tu vocifères, cherchant Caitriona du regard. Elle n’était toujours pas revenue de la chambre du vieux. Il lui en fallait du temps. Tu commences à examiner le conducteur du camion qui a percuté la rambarde après s’être endormi au volant. L’examen neurologique était modifié, et tu suspectes rapidement la commotion cérébrale. Tu envoies le patient passer un scanner complet, et en te retournant pour passer au suivant, tu tombes nez à nez avec la rouquine. « Qu’est ce que tu foutais Regan? » Tu lui demandes sèchement sans qu’elle n’ait le temps d'anticiper. Tu lui donnes -ou lui jettes presque- la fiche d’un patient blessé légèrement semble-t-il. Tu as cette fâcheuse tendance à sous estimer les capacités de Caitriona, et à ne pas les exploiter. « Va lui passer un examen complet. Tu m’avertis dès que c’est fait. » Tu regardes l’heure. Tu ne savais pas que l’accident s’était produit sur la voie rapide menant à l’hôpital et allait ralentir un bon nombre de titulaires.
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| | | | (#)Mar 31 Mai 2022 - 20:36 | |
| Above the best, improve yourself La nuit s’annonçait compliquée à gérer pour Cait. Pas parce que c’était la guerre à l’hôpital, loin de là, c’était même plutôt calme, même pour une heure aussi tardive. Le problème, c’est que la plupart des titulaires n’étaient pas là pour la garde de nuit, du moins, pas dans le service d’orthopédie. Ce qui, malheureusement pour la rousse, laissait Winston aux commandes pour le moment, puisque c’était lui le plus ancien de ceux qui étaient là. Un cauchemar quand on connaissait la relation entre les deux soignants, qui pouvaient difficilement se supporter. Mais pour le moment, la jeune femme n'avait pas eu l'occasion de trop se plaindre concernant le brun. C'était trop calme pour qu'il ait eu la chance de donner des ordres comme le petit chef pour qui il se prenait, bien trop souvent. Pour le moment, ils étaient cinq à potasser des bouquins dans un bureau, en attendant qu'on ait besoin d'eux. En tant qu'internes, ils avaient encore des examens à passer avant la fin de leur parcours, c'est pourquoi ils profitaient de chaque moment de calme pour étudier. Même si leur calme de ce soir était régulièrement interrompu par un certain patient, qui avant cela avait poussé les infirmiers et infirmières au bout de ce qu'ils pouvaient endurer. C'est pour cela que maintenant, à chaque fois que le vieux casse-pied sonnait le personnel, on venait les chercher, eux. Ça faisait peut-être bien vingt minutes qu'ils avaient la paix, quand une infirmière avait fait irruption dans la salle où ils étaient installés. « Monsieur Turner vous appelle de nouveau. » Et elle avait disparu dans la seconde, sans que personne ait pu l'interpeller. Winston avait soupiré bruyamment, reprit en écho par la plupart d'entre eux. Et puis... « T’y vas Regan. » Bien sûr que c'était elle qui devait y aller, le brun n'aurait pas raté l'occasion de lui coller les basses besognes. C'était toujours pour sa gueule quand c'était lui qui était en charge. En ce moment, elle se demandait bien pourquoi elle ne changeait pas de service pour un autre, où ses collègues seraient peut-être un peu moins cons. En tout cas, où elle ne verrait plus la sale tronche de Winston. Qui en ce moment même était en train de lui agresser un grand sourire. Plus faux, tu meurs. Retenant comme à son habitude un commentaire acerbe envers le brun, la jeune femme s'était levée, et avait quitté la salle. Comme elle s'en doutait, la vie de Donald Turner n'était pas en danger, et mis à part pour se plaindre, il n'avait pas besoin de voir un médecin. Ni même une infirmière. Quand elle était rentrée, il l'avait toisée, fronçant les sourcils. « Je veux un autre oreiller. Et la télévision ne fonctionne plus. » Il avait déjà quatre coussins, et le fameux écran c'était certainement éteint puisqu'allumé depuis trop longtemps, mais soit. Après avoir rallumé la télévision, elle s'était approchée de lui pour accéder à sa dernière demande. Quand elle lui avait passé l'oreiller dans le dos il avait grommelé. « Vous êtes qui au juste? La stagiaire? Vous avez quoi, douze ans? » Cette fois-ci, Cait s'était fendue d'un soupir. C'était pas la première fois qu'on la prenait pour une gamine, et si ça l'avait longtemps agacée, maintenant ça ne lui faisait plus ni chaud ni froid. « Je suis le Dr Regan, monsieur Turner. Et je suis certainement la môme de douze la plus à même de vous sauver la vie en cas de problème. » Il avait grimacé, mais n'avait rien ajouté, préférant la retenir encore un peu pour des broutilles, quand Cait avait entendu son bipeur émettre un son. Un bref coup d'oeil dessus lui avait appris que ça venait d'Ackerman. Et sans laisser au vieux casse-pied l'occasion de la retenir encore, elle avait prétexté une urgence vitale, et elle s'était éclipsée, après lui avoir rappelé qu'appeler les soignants à tord et à travers, ça pouvait s'avérer dangereux, si jamais il se passait quelque chose de vraiment grave. Elle avait hâté le pas, convaincue que c'était sûrement quelque chose d'important, pour que le brun l'appelle, ça ne pouvait être que ça. Elle avait déboulé aux urgences quelques minutes plus tard, et immédiatement on l'avait informée d'un carambolage sur une voie rapide, les blessés encore éparpillés entre ici et là-bas. Ceux qui étaient à l'hôpital étaient déjà nombreux, et de ce qu'on lui avait dit, il en restait encore pas mal sur les lieux de l'accident. Cherchant Winston dans la foule, elle l'avait rapidement trouvé. « Qu’est ce que tu foutais Regan? » Bien sûr, rejoindre les urgences depuis l'étage d'ortho en aussi peu de temps relevait de la performance, mais visiblement c'était encore trop lent pour le brun. « J'étais en train de faire ce que tu m'as demandé, Ackerman. D'ailleurs t'aurais pu envoyer Miller, j'aurais été plus utile ici, et elle là-bas. » Ce n'était un secret pour personne que cette autre interne n'était pas très douée. D'après Cait, cette dernière finirait sûrement en médecine générale au bout du compte, n'ayant pas les nerfs pour la chirurgie. Mais si elle ne s'en était pas encore rendue compte... Ça ne saurait tarder. Winston en avait profité pour lui donner la fiche d'un patient, brusquement. « Va lui passer un examen complet. Tu m’avertis dès que c’est fait. » La jeune femme avait simplement hoché la tête, commençant à s'éloigner tout en lisant le dossier qu'il lui avait confié. « Oui, chef. » Le ton était délibérément narquois, et elle n'avait pas attendu qu'il réplique pour s'éclipser. Elle avait rejoint la femme qui correspondait au dossier, Leslie Brown, 45 ans. Sa voiture en avait percuté une autre juste après que le camion ait dévié de sa route. Elle se plaignait de douleurs au ventre, d'un mal de crâne carabiné et avait probablement un bras cassé. Quand elle était arrivée à ses côtés, une infirmière était en train de nettoyer la plaie qu'elle avait au front. Grimaçant, la pauvre dame lui avait néanmoins adressé un semblant de sourire. « Madame Brown, je suis le Dr Regan... » Et comme le lui avait si gentiment demandé Winston, elle lui avait fait passer une batterie d'examens, afin de s'assurer qu'il n'y avait rien de trop grave. Sa mission avait été mise sur pause quand elle l'avait envoyé passer un scanner, suite au rapide examen neuro qu'elle avait pratiqué. Elle aurait les résultats plus tard, quand sa patiente passerait enfin, puisqu'après tout ça, elle n'était pas la seule à devoir passer par là. Puisque Mme Brown n'était pas en danger immédiat, elle l'avait laissé entre les mains expertes d'une infirmière pour prendre un second dossier. Puis un troisième. Elle était en train de vérifier les pupilles de celui-ci quand Winston était arrivé dans son dos. Elle n'avait même pas eu besoin de se retourner pour savoir que c'était lui. « Qu'est-ce que tu veux, Ackerman? » L'envoyer faire des basses besognes, probablement. Ce qui était sûr, c'est que si c'était encore pour Donald Turner, elle l'enverrait se faire voir. code par drake. |
| | | | (#)Lun 4 Juil 2022 - 4:08 | |
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ϟ -L- a rousse est rapidement excédée par ton comportement. Ce qui est plutôt compréhensible. T’as quelque chose contre elle et c’était évident pour n’importe qui. « J'étais en train de faire ce que tu m'as demandé, Ackerman. D'ailleurs t'aurais pu envoyer Miller, j'aurais été plus utile ici, et elle là-bas. » Il était vrai que Miller était aussi compétente qu’une chaise. Mais elle était sympa. Peut être parce qu’elle était outrageusement polie et timide. Ça la rendait plus sympathique que Caitriona qui avait un répondant qui ne te plaisait pas. « Redescends un peu. En attendant elle était plus utile ici que toi qui traines dans les couloirs. » La mauvaise foi à l’état pur. Miller n’avait fait qu’examiner et louper des symptômes cruciaux sur un patient. Le stress ne l’a jamais aidé et les urgences ne sont vraiment pas faits pour elle. Elle avait toujours eu des bonnes notes aux examens théoriques de ce que tu avais pu comprendre, mais la pratique, c’était autre chose. « Oui, chef. » Qu’elle répond, sarcastique, tout en filant sans attendre. Ne jamais ne serait-ce qu’envisager un jour dans ta carrière être chef de service. Déjà parce que tu n’avais pas l’étoffe et ensuite parce que gérer tout un service, c’est vraiment trop de contraintes. D’autant plus avec des personnes comme Cait. Les minutes défilent, sans que tu ne t'en rendes compte. Tu examines plusieurs patients, notamment une, avec une fracture ouverte du radius. Une chirurgie que vous alliez devoir faire cette nuit pour éviter les complications. Et ce n’était pas la seule. Après lui avoir fait passé un examen complet, tu l’envoies en radio. Le temps qu’elles soient réalisées, tu reprends le dossier de tes premiers patients pour les rediriger dans les bons services. Une quinzaine de minutes plus tard, tu peux confirmer la fracture ouverte sur les radios, cependant la chirurgie restait plutôt simple et sans complication apparente.
Tu regardes de nouveau l’heure. Tu ne comprends toujours pas pourquoi vous étiez si peu. Quelques titulaires étaient venu en renfort mais trop peu en comparaison avec la charge de travail qui s’accumulait. Tu attrapes ton téléphone et appelles finalement le chirurgien orthopédique. Tu apprends rapidement qu’il est coincé au milieu des bouchons qu’avait créé le carambolage, et qu’il est trop loin du lieu de l’accident pour abandonner sa voiture et rejoindre les ambulances à pied. Après une longue discussion téléphonique avec ton titulaire, tu te retrouves finalement confronté au fait de devoir opérer avec Cait le temps qu’il arrive pour le soulager un peu au vu du travail qui s’accumulait bien trop vite. Tu avais pourtant insisté -peut être trop- pour faire la chirurgie seul. Tu savais le faire, surtout des opérations aussi fréquentes. Mais il voulait que tu continues la formation qu’il avait entrepris avec les internes. Et en particulier avec Cait. Tu ne sais pas pourquoi il s’obstine tellement à vouloir la faire intégrer votre service. Parfois tu te demandes s’ils ne se connaissent pas de l’extérieur ou s’il n'avait pas flashé sur elle. Une fois le téléphone raccroché, tu t’avances vers Caitriona qui s’occupait de vérifier les réflexes photo moteurs d’un patient. « Qu'est-ce que tu veux, Ackerman? » Tu l’observes quelques secondes finir son examen. « On a pas la même notion de prévenir une fois que tu auras terminé. » Tu ne peux t’empêcher de remarquer. Là n’était pas le problème. Mais tout de même. Tu l’as noté, ce que tu soupçonnes d’être une esquive volontaire de ta personne. Ce ne serait pas étonnant. « Je vais aller au bloc. Y’a trop de chirurgie à faire et pas assez de chirurgien disponible. » Que tu commences. Ta phrase a comme un gout d’inachevé, et t’as l’air hésitant un instant. T’as vraiment pas envie de l’avoir dans les pattes pendant que tu opères. Et encore moins qu’elle t’assiste. « Tu viens avec moi. Lewis va opérer avec le docteur Philips. Et Taylor avec le docteur Campbell. Les autres restent aux urgences. » Tu finis par avouer dans un soupire las. Ils étaient les trois meilleurs de la promotion, à ce qu’il parait. « Et non, comme tu peux t’en douter, ce n’était pas mon idée. Donc si tu préfères rester en urgence, c’est avec grand plaisir. » Que tu lui suggères sans vraiment y croire.
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| | | | (#)Dim 24 Juil 2022 - 23:30 | |
| Above the best, improve yourself Quand elle était redescendue pour rejoindre Winston, après s'être occupée du vieux Turner à sa demande, la rousse s'était fait recevoir, le brun lui demandant sèchement où elle était passé. Une question à laquelle elle avait répondu tout aussi sèchement, un ton qu'il n'avait visiblement pas apprécié. « Redescends un peu. En attendant elle était plus utile ici que toi qui traines dans les couloirs. » Mais bien sûr. Si ça c'était pas de la mauvaise fois franchement... La jeune femme avait roulé des yeux, retenu de justesse un soupir contrarié. Elle avait beau ne pas supporter Winston, il restait son supérieur pour le nuit, et la jeune femme ne pouvait pas de permettre d'exagérer. Pousser le bouchon un peu trop loin pourrait s'avérer mauvais pour la suite de sa carrière. Pourtant, bon sang, ce qu'elle avait envie de rabattre son caquet au brun! Il se donnait un peu trop d'importance ce soir, plus que les autres jours, parce que c'était lui le référent, exceptionnellement. Peut-être devrait-elle lui rappeler qu'elle était la petite protégée de leur chef de service? Non? Non. Ça risquait de le mettre en boule, et il lui pourrirait le reste de leur garde. Alors que pour le moment, il était con, mais se tenait encore un minimum. S'il partait en roue libre, l'irlandaise ne répondrait plus de rien. Il l'avait envoyée vers d'autres patients, et elle avait détalé en vitesse, impatiente de s'éloigner de son collègue vaguement insupportable, non sans le provoquer une dernière fois, de façon assez peu subtile. Deux patients pris en charge plus tard, de façon efficace bien évidemment, elle venait de commencer les examens d'un troisième quand Ackerman avait réapparu dans son dos. Concentrée, elle n'avait même pas pris la peine de se retourner pour lui demander ce qu'il voulait. Les pupilles d'Alberto Fernandez étaient symétriques et réactives, le bilan sanguin était bon. « On a pas la même notion de prévenir une fois que tu auras terminé. » La jeune femme s'était finalement tournée lentement vers lui, lasse, mais agacée. Se mordant la langue avant de répondre, elle avait ravalé une remarque acide pour une formulation plus acceptable. « Parce que je n'avais pas terminé. Il a plein d'autres patients à prendre en charge, et je ne vais pas venir te voir à chaque fois que j'ai terminé avec l'un d'entre eux. » Assis sur le brancard, son dernier patient les observait avec attention, apparemment assez intéressé par leur échange. La jeune femme n'admettrait jamais qu'elle l'avait délibérément évité aussi longtemps que possible, mais il n'était pas stupide, il l'aurait bien compris. « Je vais aller au bloc. Y’a trop de chirurgie à faire et pas assez de chirurgiens disponibles. » Tant mieux pour lui. Tant mieux pour elle aussi, elle n'aurait pas à supporter sa présence et son arrogance de médecin plus expérimenté plus longtemps. Et alors que Cait s'attendait à le voir tourner les talons, l'air satisfait, après l'avoir narguée avec sa prochaine chirurgie, elle l'avait vu hésiter, et elle avait froncé les sourcils. « Tu viens avec moi. Lewis va opérer avec le docteur Philips. Et Taylor avec le docteur Campbell. Les autres restent aux urgences. » Elle avait laissé échapper un petit oh de surprise. Elle, opérer avec lui? Ce n'était assurément pas son idée... Et le soupir qu'il avait lâché avait conforté la rousse dans sa supposition. « Et non, comme tu peux t’en douter, ce n’était pas mon idée. Donc si tu préfères rester en urgence, c’est avec grand plaisir. » Elle avait immédiatement secoué la tête en négation. Hors de question qu'elle reste ici si elle pouvait être au bloc. Elle restait chirurgien, pas urgentiste, et il y avait bien assez de médecins compétents dans le coin pour qu'on ne regrette pas sa présence. Aux urgences, elle était compétente, mais pas indispensable, alors qu'en chirurgie... « Jamais. Je viens avec toi. » Et le temps d'un instant, elle s'était demandée s'il espérait sérieusement qu'elle décline, s'il pensait pour de bon qu'elle pourrait dire non à une chirurgie juste pour l'éviter, lui. Elle lui avait emboîté le pas, et les deux avait entamé le trajet de plusieurs étages jusqu'à celui de chirurgie. Après une hésitation qui lui était inhabituelle, elle avait finalement repris la parole, alors que le trajet se faisait dans un silence pesant jusqu'alors. « Tu ne m'aimes pas. » Ce n'était pas une question, mais une affirmation, tout en évidences. Et ne rajouta pas qu'elle ne l'appréciait pas non plus, s'il ne l'avait pas compris, c'est qu'il était simplet. « Pourquoi tu n'opères pas avec Lewis ou Taylor? Je peux aller avec le Dr Philips, ou le Dr Campbell. » Ces deux internes là n'était pas mauvais, au contraire, même si moins instinctifs qu'elle. Et elle-même pouvait opérer avec n'importe qui. Mais à choisir, elle préférait l'un des deux autres chirurgiens, qui ne lui balanceraient pas des vacheries toutes les deux minutes, au moindre geste tressaillant. « Mais peut-être que tu n'as pas ton mot à dire... C'est un ordre du Dr Iaro? » C'était plus que probable. Leur titulaire se fichait bien des affinités, des mauvaises en tout cas. Cait le soupçonnait même de les faire travailler ensemble de plus en plus souvent, en espérant qu'elle et Winston finiraient par mieux s'entendre. Ça paraissait bien improbable à la rousse. De toute façon, elle s'en fichait bien, elle était capable de faire la part des choses, d'oublier ses rancunes en entrant dans le bloc. Et puisqu'elle n'avait jamais opéré seule avec Winston, elle avait besoin de s'assurer que lui aussi en était capable. « Est-ce qu'au moins tu me penses capable de bosser en tandem avec toi? Ou tu me prends toujours pour une incapable? » S'il ne lui faisait pas confiance, ça pouvait mal se terminer pour le patient qui serait vulnérable sur leur table. Même si ce n'était pas une opération compliquée, ou dangereuse, une dispute sur ses capacités au milieu du bloc opératoire était pas envisageable. code par drake. |
| | | | (#)Sam 3 Sep 2022 - 3:26 | |
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ϟ -E- lle prend quelques secondes avant de te répondre, alors que tes pupilles ardentes ne la lâchent pas un seconde. Le jugement marque tes traits, alors que tes pensées mesquines se devinent au travers de tes opales. « Parce que je n'avais pas terminé. Il a plein d'autres patients à prendre en charge, et je ne vais pas venir te voir à chaque fois que j'ai terminé avec l'un d'entre eux. » Tu arques un sourcil, la dévisageant un peu plus. « Bah bien sur. » Que tu te contentes de pester de façon mal articulée. Le regard curieux du patient ne t’échappe pas et tu finis par détacher tes opales de la rouquine pour les poser sur lui, sans un mot. L’échange est court, le malaise s’installe bien rapidement, et il finit par détourner les regard, embarrassé. Lorsque tu finis par lui annoncer sans aucun enthousiasme qu’elle était réquisitionnée au bloc, la surprise l'envahit. Mais elle s’empresse de s’emparer de cette opportunité, avant que tu ne trouves un moyen détourné pour ne pas travailler avec elle. « Jamais. Je viens avec toi. » Fais chier. T’arrivais pas à te dépêtrer de cette situation. T’as aucune envie d’opérer avec elle. Si t’avais choisi la chirurgie c’était pour éviter le contact humain. Et celui que t’aurais voulu éviter ce soir c’est celui de Cait. Pourtant, elle te suit, silencieuse. Tu l’imites, préférant éviter un nouveau conflit juste avant d’entrer dans le bloc. « Tu ne m'aimes pas. » Tu lui jettes un coup d’oeil, cherchant une suite à cette affirmation. Mais rien ne vient. Tu ne comprends pas où elle veut en venir avec cette remarque. Est ce qu’elle s’attendait à ce que tu t’empresses de nier pour sauver les apparences? Ou elle voulait une confirmation, un aveu? Dans quel but? « C’est une question? » Tu étais sensé répondre quelque chose face à cette vérité? Parce que ça te semblait assez évident que vous n’étiez pas en bon termes. « Pourquoi tu n'opères pas avec Lewis ou Taylor? Je peux aller avec le Dr Philips, ou le Dr Campbell. » Tu soupires, haussant les sourcils, excédé. Comme si c’était de ton propre chef que tu avais choisi les binômes. Comme si tu avais choisi Caitriona à tes cotés pour opérer. Tu secoues doucement ton crâne, levant les yeux au ciel, comme si elle avait dit une énormité. T’avais des gestes et des mimiques assez dédaigneuses pour laisser sous entendre à quel point tu la trouvais limitée. « Mais peut-être que tu n'as pas ton mot à dire... C'est un ordre du Dr Iaro? » C’était presque comme si elle se faisait la conversation toute seule, comme une grande. Un instant, tu hésites à garder le silence, pour la laisser continuer son monologue, voir à quel point elle pouvait combler le vide avec des remarques futiles. « Oui. » Que tu marmonnes presque, t’as du mal à concéder qu’il s’agissait d’un ordre, parce que t’as un sérieux problème avec l’autorité. « Il parait que tu dois continuer de te former en ortho. » Dit comme ça, ça pourrait laisser penser qu’elle avait des lacunes. Mais c’était simplement dans l’optique de perfectionner et prolonger son apprentissage. Parce qu’elle était douée, tu le sais. On te l’a assez répété. Peut être trop, et ça n’avait fait que ternir un peu plus l’image que tu avais d’elle, accentuant un coté prétentieux que tu n’avais pas forcement remarqué. Ce qu’il y avait d’étonnant, c’est que tu lui reprochais certains défauts qui étaient pourtant bien plus ancré en toi. « Est-ce qu'au moins tu me penses capable de bosser en tandem avec toi? Ou tu me prends toujours pour une incapable? » Tu ne peux t’empêcher de souffler, alors qu’elle continue son interrogatoire. « T’es plus chiante qu’incapable. » T’es parfois trop franc. Et ce n’était pas forcément une bonne chose. Ça t’avait causé plusieurs fois des ennuis, au travail et en dehors. Et t’aimais pas l’impression de semi compliment que tu venais de lui faire, même si tu dois être le seul à le voir de cette manière. « Mais tu ne seras pas la première chiante avec qui je travaille. Tant que ce n’est pas quotidien et que tu sais à peu près te servir de tes deux mains. » Ce que tu pouvais être agréable. Tu retiens un bâillement, serrant tes mâchoires et papillonnant des yeux pour calmer l’humidité qui venait se loger sur tes cornées. « On a une fracture ouverte radius ulna sans complication. Ça devrait aller vite. » C’était une chirurgie presque quotidienne, que tu avais déjà pratiqué de nombreuses fois seul. Tu avais vu le patient il y a quelques minutes, pour lui expliquer la chirurgie qu’il allait subir. Finalement, tout a été précipité après le coup de fil du titulaire, et il a été emmené au bloc pour débuter l’anesthésie.« Qu’est ce que tu sais faire concrètement? » Tu préfères demander. Ce n’est pas pour autant qu’elle fera autre chose que l'aide opératoire. Parce que t’as pas envie de lui faire ce cadeau. Déjà que t’avais du mal à laisser la main à des internes que tu appréciais. Alors à Caitriona. T’étais encore beaucoup trop imprégné de l’euphorie de la chirurgie pour en céder une. La routine finira sans doute par calmer cet aspect là. Tu entres dans la salle de préparation à coté du 3ème bloc, et t’approches du lavabo pour te mouiller le visage à l’eau froide, historie de te réveiller un peu plus. Tu enfiles ensuite ton calot et ton masque, enchaines le lavage de tes mains de façon presque mécanique, observant par la vitre la désinfection qui débutait sur le patient. « Tu as un lien de parenté avec le Dr Iaro? » Tu demandes innocemment, quand la question ne l’était pas.
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| | | | (#)Mer 28 Sep 2022 - 2:03 | |
| Above the best, improve yourself Quand elle avait pris sa garde quelques heures plus tôt, jamais elle n'aurait imaginer finir en chirurgie avec Winston. En tant que bras droit que Winston, même. Premièrement parce jamais elle n'aurait décemment envisagé se retrouver une nuit sous ses ordres sans que personne au dessus de lui ne soit là pour le cadrer. Deuxièmement, parce qu'il la détestait, et elle le lui rendait bien. C'était pour cela qu'elle s'était sentie obligée de lui poser la question, sans passer par quatre chemins, sans tourner autour du pot pendant de longues minutes pour essayer de lui tirer les vers du nez. Elle ne comprenait pas pourquoi il la prenait elle, plutôt que Maria Lewis ou Jake Taylor. Elle était bien meilleure qu'eux, certes, mais ce n'était définitivement pas l'avis d'Ackerman. « Mais peut-être que tu n'as pas ton mot à dire... C'est un ordre du Dr Iaro? » En voyant sa tête, elle avait compris qu'elle avait vu juste, et que bien sûr, ça ne l'enchantait pas. « Il parait que tu dois continuer de te former en ortho. » Comme tous les autres internes, en particulier ceux qui comme elle étaient sur le service depuis un moment. C'était l'excuse la plus bidon qu'elle ait jamais entendu. Mais elle n'avait pas relevé, puisque commencer à se chamailler pour de bon avec le brun ne mènerait nulle part, surtout s'ils devaient passer en chirurgie incessamment sous peu. Alors qu'ils continuaient leur route vers l'étage des blocs, la rousse avait continué à le questionner. Ok, c'était bel et bien une initiative du chef de service, mais il aurait pu argumenter et tenter de le faire changer d'avis, si il la trouvait incapable pour de bon. Il avait soupiré longuement, vraisemblablement agacé par le pseudo interrogatoire. « T’es plus chiante qu’incapable. » De la bouche de Winston, ça ressemblait presque à un compliment. Elle le voyait bien, qu'il avait du mal à admettre qu'elle était douée, elle le voyait qu'il était contrarié. Elle avait eu un sourire narquois, tout en le toisant du coin de l'oeil. « C'est bien, ça nous fait un point commun. » Même si c'était probablement le seul, d'ailleurs. Il avait feint l'ignorance, et avait poursuivi sur sa lancée sans se laisser perturber. « Mais tu ne seras pas la première chiante avec qui je travaille. Tant que ce n’est pas quotidien et que tu sais à peu près te servir de tes deux mains. » Voilà, rester sur le presque compliment aurait été trop beau pour que ce soit vrai. Pendant un instant, l'agacement de l'irlandaise à l'encontre de son collègue s'était retrouvée apaisée, pour si peu de temps... « On a une fracture ouverte radius ulna sans complication. Ça devrait aller vite. » La jeune femme s'était contentée d'hocher la tête pour lui signifier qu'elle l'avait entendu. Une opération d'apparence simple, qui ne pouvait que se dérouler bien si tout le monde faisait ce pour quoi il était là. Elle en avait vu des dizaines dans le genre, avait commencé à pratiquer un peu, avec supervision bien sûr. « Qu’est ce que tu sais faire concrètement? » Une question qui avait agacé Caitriona, très clairement, mais d'une légitimité qu'elle pouvait comprendre. Si les rôles avaient été inversés, elle aurait sûrement réagi de la même façon que lui. Elle avait donc répondu à l'interrogation avec sincérité, et honnêteté. Elle ne serait pas un boulet pour Winston, à l'intérieur du bloc opératoire, il pouvait être tranquille là dessus. En chirurgie, elle serait capable d'oublier leurs différents, et d'obéir à ses directives quelles qu'elles soient. En serrant les dents, certes, mais quand même. Peu de temps après, ils avaient pénétré ensemble dans la salle de préparation bordant le bloc numéro trois. Alors qu'elle jetait un oeil à travers la vitre, pour apercevoir le personnel du bloc achever les préparations du matériel et du patient, le brun s'était précipité jusqu'au lavabo pour s'envoyer de l'eau froide sur le visage. Cait avait froncé les sourcils. Était-il fatigué? Elle avait enfilé son calot, un masque pendant que de son côté le brun en faisait de même. Un silence presque confortable s'était installé entre les deux, alors qu'ils commençaient la désinfection soigneuse de leurs mains, chacun de leur côté. « Tu as un lien de parenté avec le Dr Iaro? » Surprise, elle avait tourné la tête vers lui, quand il ne le regardait absolument pas, concentré à son tour sur ce qui se passait derrière la vitre. Ce n'était pas une question anodine, loin de là. Qu'est-ce qu'il était allé s'imaginer, celui là? « Pas du tout, va pas t'imaginer des choses. » Elle n'était pas sûre qu'il la croirait sur parole, mais il pouvait bien fouiner ou faire des recherches, il ne trouverait rien, puisqu'il n'y avait rien à trouver. « J'imagine que s'il me tient en estime, c'est juste à cause de ma manière de travailler. » Et de son talent, ça allait sans dire. Il appréciait aussi Winston, qui lui aussi était doué, mais il était hors de question qu'elle s'écorche la langue en s'abaissant à le rappeler au brun. Elle avait fini de se laver les mains une seconde avant lui, et poignets vers le haut, elle l'avait devancé pour rejoindre la porte menant au bloc opératoire. Au moment où elle allait entrer, elle s'était figé le temps d'une seconde. « Au fait, on a pas non plus de lien affectif, peu importe le délire qui pourrait mûrir dans ton petit cerveau. » Et elle avait poussé la porte de l'épaule pour pénétrer dans le bloc. Rapidement, les infirmières les avaient aidé à s'équiper entièrement, et une fois prêts, ils s'étaient rapprochés du corps sous anesthésie qui serait leur terrain de jeux pour les prochaines heures. Lentement, elle avait relevé les yeux vers le brun, de l'autre côté du patient, lui faisant face. Elle n'avait jamais bossé seule avec Winston. Était-il du genre à discuter pendant les interventions, ou se murerait-il dans un silence religieux jusqu'à ce qu'ils aient refermé? code par drake. |
| | | | (#)Mar 4 Oct 2022 - 1:23 | |
| ABOVE THE BEST, IMPROVE YOURSELF
ϟ -C- ’est à peine si elle te regarde, se contentant de coups d’oeil furtifs et du silence. C’est seulement lorsque tu finis par le briser qu’elle ouvre à son tour ses lèvres. « C'est bien, ça nous fait un point commun. » Tu lui jettes un coup d’oeil le sourcil arqué. Elle avait tenté de te complimenter? Elle affiche un petit sourire narquois auquel tu réponds simplement, la fixant quelques secondes avec un certain jugement. Tu ne réponds pas à sa remarque, préférant le bénéfice du doute. Et quitte à interpréter, autant que ce soit dans la positif, tu te concentres sur le fait qu’elle ait avoué à demi mot que tu étais compétant. Par contre, toi, tu n’assumes pas bien longtemps ce compliment, préférant la remettre en place. Lorsque tu lui demandes ce qu’elle savait faire de ses dix doigts, elle te liste ses compétences. Tu acquiesces ensuite sans rien ajouter. Tu n’émets pas de jugement préférant rester vigilant sur la véracité de ses propos. Sans doute qu’elle savait faire tout ça, mais tu ne sais pas vraiment à quel point elle le faisait bien. T’y vas toujours à reculons avec Caitriona, préférant garder une certaine réserve.
Une fois en salle de préparation, vous commencez à vous laver les mains. T’as une question, ou plutôt une accusation sur le bout de la langue qui finit par passer le pas de tes lèvres. Elle n’est pas longue à répondre. C’est presque automatique alors tu étais occupé à observer la préparation du patient, et le nettoyage chirurgical réalisé. « Pas du tout, va pas t'imaginer des choses. » Tu ne réponds rien dans un premier temps. Tu fais l’innocent alors qu’elle avait parfaitement compris le sens de ton interrogation. Tu hausses tes épaules, arquant simplement un sourcil pour remettre en question ses mots silencieusement. « J'imagine que s'il me tient en estime, c'est juste à cause de ma manière de travailler. » Bah voyons. C’était presque si ton regard criait ces deux mots. T’es loin d’être convaincu et c’était flagrant. « Ouais. Sans doute, après tout, il aurait raison. » Que tu réponds avec une ironie non masquée. Mais tu n’attaques jamais avec premier degré, préférant conserver la carte du quiproquo en cas de nécessité. Elle lève ses mains stériles, se dirige vers la salle opératoire, mais s’arrête un instant avant d’ouvrir la porte qui vous séparait de la chirurgie. « Au fait, on a pas non plus de lien affectif, peu importe le délire qui pourrait mûrir dans ton petit cerveau. » Tu plisses légèrement tes yeux. « Y’a aucun délire. » Et elle file dans le bloc. Tu lui emboites le pas et il s’en suit la routine habituelle. Vous vous habillez, mettez vos gants, et tu ranges ensuite la plateau d’instruments chirurgicaux comme tu avais l’habitude de le faire, pour y voir plus clair. La plaie proche du coude était relativement propre, et l’os ne ressortait que peu. Tu commences tes incisions, alors que Caitriona ne pouvait que se contenter de maintenir certains tissus ou d’éponger. Les minutes passent dans le silence, alors tu te mets parfois à chantonner en murmurant une musique entêtante qui ne voulait plus te lâcher. Tu répètes souvent le même refrain, pendant que tu mets en évidence la fracture pour qu’elle soit plus visible et accessible. « Bon la championne, tu t’occupes de réduire la fracture? » Tu lui demandes avec dérision, un air de défi pétillant dans tes prunelles. Si elle n’avait pas mis en avant ses compétences pour faire taire tes soupçons sur une possible relation entre elle et le chef de service, tu n’aurais sous doute rien demandé d’elle si ce n’est une seconde main banale qu’aurait très bien pu faire une infirmière. Mais t’es particulièrement curieux sur la véracité de ses propos. On verra bien, si elle est si douée que ça. Tu arques un sourcil provocateur, ne la lâchant pas des yeux. « Par contre tu mets pas une demi-heure à la remettre en place. » Toujours aussi agréable. Tu adoptais souvent ce comportement désagréable avec les infirmiers ou les techniciens, plus rarement avec des collègues. Sauf avec Caitriona. Tu n’as aucun remord à lui ajouter une pression, alors que tu surveilles attentivement ses gestes pour anticiper la moindre erreur de sa part. T’es le genre de mec qui met la pression, réprime plutôt que de conseiller. Surtout avec des internes que tu n’apprécies pas. Tu ne la louperas pas.
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage SIAL ; icon tumblr @Caitriona Regan |
| | | | (#)Lun 31 Oct 2022 - 7:31 | |
| Above the best, improve yourself Il lui avait posé une question à laquelle la jeune femme ne s'attendait pas. Est-ce qu'elle avait un lien spécial avec leur chef de service? Familial ou quelconque? Était-il en train d'avancer qu'elle avait forcément été pistonnée? Immédiatement, l'irlandaise s'était tournée vers lui, l'air surpris, renfrognée la seconde d'après. Non, il n'y avait absolument rien entre elle et leur responsable, et elle aimerait autant qu'il n'aille pas se faire des idées quelconques. S'il la tenait en aussi haute estime, c'était probablement à cause de son talent. « Ouais. Sans doute, après tout, il aurait raison. » L'ironie dans sa voix était très perceptible, pour autant, elle avait choisit de ne pas relever. Se rendait-il seulement compte que sa remarque pouvait s'apparenter à un compliment? Certainement pas, c'était pas son genre... L'un et l'autre prêt, ils s'étaient dirigés vers la porte automatique menant au bloc, mais avant de franchir ce pas, la rousse avait rajouté un détail, histoire de palier à toutes les délires qui pourraient naître dans l'esprit bizarre de Winston. Non, elle n'avait pas nom plus de lien affectif avec leur chef, elle ne couchait pas avec lui, ou quoique ce soit d'autre. « Y’a aucun délire. » Tant mieux. Elle avait pas besoin de se défendre contre ça en plus du reste. Il avait déjà assez de choses à lui reprocher en temps normal. Puis, ils étaient entrés dans le bloc, ensemble. Tout se passait comme sur des roulettes pour le moment. Winston était concentré, et gérait la procédure avec calme et précision. Silencieuse depuis le début, Caitriona se contentait de scruter tous ses mouvements, son collègue lui permettant de temps à autre d'intervenir, pour lui faciliter la vue en épongeant le sang, utilisant les écarteurs à d'autres pour lui faciliter l'accès à la blessure et à ce qu'il devait y voir. Au bout d'un moment, il avait commencé à chanter un refrain du bout des lèvres, et au presque immédiatement, l'irlandaise avait reconnu l'air. Il passait tout le temps à la radio depuis quelques jours. De temps à autre, lors d'une manipulation demandant plus de concentration qu'une autre, il se taisait. Est-ce qu'il la fusillerait du regard si la prochaine fois qu'il l'ouvrait, elle mêlait sa voix à la sienne? Probablement. Dans tous les cas, la chanson s'était frayée un chemin jusqu'à son esprit pour s'y imprimer, tout ça à cause de Winston. « Bon la championne, tu t’occupes de réduire la fracture? » Dans un premier temps, elle avait été surprise. Venait-il vraiment de lui proposer une phase de la chirurgie, pour elle toute seule? Lui qui remettait sans arrêt ses compétences en cause, qui aimait insinuer qu'elle était incapable? Quand son regard avait capté la lueur de défi dans les yeux de son supérieur du soir, elle n'avait plus détourné les yeux. Merde, il était sérieux! Bien dissimulé sous le masque, du moins osait-elle l'espérer, un grand sourire s'était frayé un chemin sur ses lèvres. « Par contre tu mets pas une demi-heure à la remettre en place. » Et voilà, le sourire s'était fané. L'irlandaise avait levé les yeux au ciel, piquée au vif par le ton qu'il employait avec elle, presque toujours d'ailleurs. Puis elle avait serré les dents. Elle allait lui montrer de quoi elle était capable. Confiante, elle ne se voyait pas commettre la moindre erreur, sur une procédure qu'elle avait déjà réalisé auparavant. Plantant son regard dans le sien, elle avait reposé les écarteurs qu'elle tenait jusqu'alors. « Admire l'artiste. » Un commentaire bien arrogant, fidèle à son caractère, mais qu'elle ne se serait probablement jamais permis si l'autre chirurgien du bloc avait été quelqu'un d'autre que Winston. Mais puisque ce soir, le brun était son binôme... Bougeant de sa position, la jeune femme avait contourné la table pour venir se placer du côté de Winston, du bon côté pour effectuer sa manoeuvre. Rien de bien compliqué. Il fallait juste remettre l'os dans le bon axe, qu'il puisse se ressouder correctement. Grâce à ce que Winston avait déjà fait, elle pouvait aisément voir la fracture, et visualiser comment elle devrait s'y prendre. Après une inspiration profonde, l'irlandaise, concentrée, avait attrapé le matériel adéquat, et après quelques mouvements d'une grande précision, l'os était de nouveau dans le bon axe. Il ne restait plus qu'à fixer le tout avec le matériel qui s'y prêtait, broches ou plaques, Winston ferait le choix qui lui semblerait adapté à la situation. Ensuite, il ne resterait plus qu'à recoudre ce qui devait l'être, et le tour serait joué. Pour le moment, elle s'était écartée qu'il puisse admirer ce qu'elle avait réalisé. « Satisfait? » Elle espérait que oui, et ne voyait pas du tout ce qu'il pourrait bien trouver à y redire. C'était propre, et elle était plutôt fière d'avoir réussi ça toute seule. Pendant qu'il observait tout ça de plus près, cherchant certainement une remarque à lui faire, la jeune femme avait repris sa place du début. Quand il avait finalement reporté son attention sur elle, elle avait fait un effort. « Merci pour l'opportunité. » Ce n'était pas grand chose en vérité, mais c'était déjà beaucoup, surtout venant de la part de Winston. Personne qui connaissait les liens tendus entre Caitriona Regan et Winston Ackerman ne voudrait croire qu'il lui avait fait une telle fleur. C'était du délire. code par drake. |
| | | | (#)Mer 2 Nov 2022 - 7:51 | |
| ABOVE THE BEST, IMPROVE YOURSELF
ϟ -L- e silence était habituel dans le bloc opératoire lorsque tu opérais avec un interne. Tu ne t’époumonais pas dans des explications, jugeant tes gestes suffisants dans leur apprentissage. S’ils avaient un doute, ils n’avaient qu’à poser la question, à laquelle tu répondras de manière concise. Tu n’étais pas pédagogue, et l’envie était loin d’y être cette nuit. D’une part suite à la fatigue qui marquait tes cernes mais aussi parce que l’interne qui était face à toi et qui manipulait les écarteurs, c’était la rouquine. Tu ne l’appréciais que peu, trop pédante, trop confiante. Pourtant, tu n’appréciais pas non plus ceux qui manquaient de confiance en eux. Il fallait croire que t’étais juste un casse couille, qui n’offrait que de la désinvolture et des remarques cinglantes. Tu étais difficile, élitiste dans le choix de ton entourage. Et il fallait dire que ça ne te réussissait pas nécessairement. Tu as tendance à te lier d’amitié avec les mauvaises personnes, la preuve en était l’une des personnes les plus proches de toi et ce, depuis ton adolescence, Eleonora. Tu t’entoures mal, et les personnes les plus généreuses et les plus saines finissent toujours par sortir de ta vie. Pourtant tu ne réalisais pas encore cette tendance toxique dans tes relations amicales, et plus encore. Tu n’étais peut être pas une personne saine, finalement.
Tu brises le silence par quelques paroles chantonnées de façon hasardeuse, habitude prise depuis que tu opérais. Tu n’allais pas jusqu’à mettre une playlist pendant tes chirurgies mais tu finiras sans doute par tomber dans ce cliché avec le temps. Tu préférais masquer le bruit des machines qui ne concernait que les anesthésistes, passer le temps durant tes taches méticuleuses mais répétitives avec une musique. Tu troques ton scalpel contre un ciseau, parfois contre des pinces, jusqu’à dénuder l’os entièrement. Tu facilites grandement l’accès, mais tu changes finalement d’avis sur la suite de la chirurgie. Si tu avais songé ne rien laisser faire à Caitriona depuis l’appel du chef orthopédique, mais la provocation lancée sur ses capacités chirurgicales avait fini par attiser ta curiosité. Et lorsque tu lui proposes de réduire la fracture, la surprise se lit aisément sur son visage. Elle reste de longues secondes immobile, ne sachant visiblement pas interpréter ta proposition. Mais tu crois deviner ses pommettes se contracter, te laissant douter sur la possibilité d’un sourire bien caché sous son masque. Qu’elle se calme. Tu ne lui faisais pas un cadeau. Pas entièrement. Il fallait avouer que si tu ne vouais qu’une haine pure et simple envers Caitriona, la curiosité n’aurait pas suffit à lui laisser la main. Mais elle te laisse une bonne excuse. Tu la presses alors un peu plus sèchement, provoquant des yeux qui se lèvent au ciel avec exaspération. Ça pourrait presque te faire sourire, moqueur. Elle pose alors les écarteurs, et plante ses opales dans les tiennes avec confiance et une pointe de défi. « Admire l'artiste. » Cette fois ci il t’échappe, ce sourire narquois. Elle venait de s’ajouter une pression sur son travail. « T’as pas intérêt à te louper avec ce genre de phrase. » Tu en rajoutes un couche à ton tour sans remord. T’aimes pousser à bout, chercher les limites. Elle vient se placer à tes cotés pour mieux visualiser la lésion. Elle prend une longue inspiration, alors que tes yeux surveillent ses gestes sans relâche. Elle prend ensuite son temps pour réaliser correctement la réduction, réalignant les os, forçant contre des muscles qui exercent une certaine tension et rendent parfois l’acte plus complexe. Elle y arrive néanmoins sans trop de difficultés. « Satisfait? » Qu’elle lance avec fierté une fois terminé. Elle retourne ensuite à sa place, avec sans aucun doute un large sourire dissimulé sous son masque. « Hm. » Que tu réponds en observant attentivement son travail. Tu n’as rien à redire, elle l’avait fait avec précision. Tu lui jettes un regard sans rien ajouter, croisant ses opales qui s’étaient figées sur toi. « Merci pour l'opportunité. » Depuis quand vous vous échangiez des politesse? Tu étais beaucoup plus à l’aise dans la provocation et les remarques acerbes. Les gentillesses et les mots touchants, t’étais très peu habitué. Tu n’aimais pas dévoiler des propos trop personnels ou te montrer émotif avec des personnes qui ne faisaient pas parti de ce petit cercle restreint d’amis. « Je ne te connaissais pas sentimentale. » Que tu ironises, refusant d’entrer sur un terrain trop sérieux. Pas aujourd’hui. Tu finissais souvent par te dévoiler lorsqu’on savait y faire avec toi, mais ce n’était pas chose aisée. Et lui laisser penser que tu l’avais faite participer pour lui faire plaisir, c’était déjà trop pour trop pour toi. Tu n’étais pas assez à l’aise avec Cait, et puis... C’était Caitriona quoi. « La prochaine fois tu iras juste un peu plus vite. Et ça sera acceptable. » Et voilà un nouveau semi compliment bien camouflé derrière un nouveau reproche. Elle n’avait en réalité pas pris tant de temps que ça, surtout pour quelqu’un qui débutait dans l’orthopédie. Ce n’était pas l’acte le plus compliqué mais il fallait qu’il soit parfait pour ne pas fixer un os tordu. Tu attrapes ensuite tes instruments choisissant soigneusement la plaque tu allais lui fixer. Tu en une positionne sur l’os, de part et d’autre de la fracture, puis finalement changes pour en prendre une autre plus longue. « Maintien bien ta réduction pendant que je fixe la plaque. Qu’on perde pas de temps à la refaire. » Ça te ferait chier de recommencer. Une fois qu’elle maintient les os comme il faut, tu visses la plaque rapidement, fais une dernière vérification et attrapes le fil de suture pour commencer à refermer plan par plan la plaie. Tu entends ensuite la porte du bloc s’ouvrir et lorsque tu lèves ton nez de ton travail, tu aperçois un infirmier entrer. « Le docteur Iaro est arrivé. Il va opérer dans le bloc 7. Je transmets, si ça s’est calmé aux urgences vous pourrez le rejoindre. » Qu’il annonce avant de nouveau filer, sans doute pressé par tous les soins qu’il avait encore à réaliser. Tu lances alors un regard à Caitriona, silencieux. Vous, encore, et pas uniquement toi. Tiens donc. C’est qu’elle était demandée ce soir, la rouquine.
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| | | | (#)Sam 12 Nov 2022 - 3:37 | |
| Above the best, improve yourself Il lui avait offert une opportunité, et elle l'avait saisie sans la moindre hésitation. Elle connaissait suffisamment Winston pour savoir que si elle ne se sublimait pas maintenant, il n'y aurait pas d'autre occasion. Jamais. Elle s'était donc empressée de changer de côté, grand sourire sur ses lèvres, une mimique qu'elle espérait suffisamment dissimulée par le masque. Un éclat qu'il avait dû voir, puisqu'il s'était empressé de lui faire une remarque, lui indiquant qu'elle devrait agir rapidement pour ce qu'il lui avait demandé. Agacée, elle avait roulé des yeux, et par pure provocation, elle lui avait indiqué d' admirer le travail qu'elle allait accomplir. « T’as pas intérêt à te louper avec ce genre de phrase. » Cette fois-ci, elle n'avait pas répliquée car déjà concentrée. Et même si elle était confiante, elle n'allait pas remettre une couche alors qu'elle l'avait déjà fait, sachant que toute intervention pouvait mal tourner, si facilement... Un étape après l'autre, elle avait réduit la fracture que Winston avait dégagé pour elle, avec précision. Chaque geste était d'une précision folle, et quand elle avait eu fini, aucune erreur n'avait été commise. Tout s'était parfaitement déroulé, et quand elle avait reposé les pinces, elle n'avait pu s'empêcher un soupir de soulagement, discret. Puis, elle s'était tournée vers Winston, une lueur de défi dans les yeux. Satisfait? qu'elle lui avait sorti, fière comme un paon. À ça, il n'avait répondu qu'un grognement. « Hm. » Silencieux, il s'était plongé dans l'observation du travail qu'elle venait d'accomplir, cherchant probablement la moindre petit imperfection qu'il pourrait lui lancer à la figure. Il n'en était rien. Elle avait fini par par lui adresser un remerciement, pour lui avoir permis d'intervenir. Bien sûr, ils n'avaient pas l'habitude de ce genre d'attitude l'un envers l'autre, mais justement, puisque Winston avait fait un effort, elle pouvait bien aussi... Comme elle s'y attendait, il avait eu l'air surpris. « Je ne te connaissais pas sentimentale. » Mais bien sûr. Parce qu'elle lui avait glissé un mot gentil, un merci, elle était forcément devenue sentimentale. « Ce ne sont pas des sentiments, mais de la politesse. » Elle avait voulu faire un effort, et il l'avait prise de haut. Si pendant un court instant, elle l'avait trouvé moins agaçant, c'était bel et bien fini. « La prochaine fois tu iras juste un peu plus vite. Et ça sera acceptable. » Elle s'était mordu la lèvre pour ne pas lui envoyer une remarque acerbe qui l'aurait fait redescendre un peu sur terre. Pour une première fois en solo, elle estimait s'en être parfaitement sortie, mais de toute évidence, ça aurait tué Winston de l'admettre à voix haute. Néanmoins, s'il ne lui manquait que la vitesse, elle pouvait garder sa remarque comme un compliment... Ils s'étaient reconcentrés en même temps sur leur patient. « Maintiens bien ta réduction pendant que je fixe la plaque. Qu’on perde pas de temps à la refaire. » Elle avait simplement hoché la tête, et s'était mise en position pour faire ce qu'on lui demandait. L'irlandaise était concentrée, observait le moindre geste de Winston avec intérêt, même si c'était simplement pour reposer une plaque et en choisir une autre. Une fois tout en place, il s'apprêtait à refermer la plaie pour conclure l'opération, quand un infirmier avait fait irruption dans le bloc, passant une tête dans l'embrasure de la porte coulissante. « Le docteur Iaro est arrivé. Il va opérer dans le bloc 7. Je transmets, si ça s’est calmé aux urgences vous pourrez le rejoindre. » Le rejoindre. Tous les deux. Pourquoi fallait-il forcément qu'elle continue à se coltiner le brun ce soir? Avec un peu de chance, leur supérieur leur donnerait à chacun une tâche, et ainsi, ils n'auraient plus à se supporter l'un et l'autre. C'était déjà un miracle qu'ils ne se soient pas écharpés jusqu'à présent, mieux valait ne pas tenter le diable. Avant que l'un et l'autre n'ait ajouté quoique ce soit, l'infirmier s'était éclipsé, courant sûrement vers de trop nombreuses tâches pour une seule personne. Peu de temps après, Winston posait son dernier point, et reculait d'un pas. Dans un même mouvement, Caitriona avait fait de même. C'était terminé. Ils s'étaient débarrassés de leurs blouses et gants jetables, puis avait quitté le bloc pour retourner en préparation, se laver les mains. Aucun d'eux n'avait prononcé un mot sur tout le trajet entre le bloc trois et les urgences. Dans le couloir, Caitriona avait enlevé un court instant son calot, libérant son abondante chevelure rousse. Après une main passée dans ses cheveux, elle avait rattaché le tout convenablement, gardant son calot à la main. Arrivés sur place, tout semblait beaucoup plus calme qu'un peu plus tôt dans la soirée. En tout cas, les patients n'affluaient plus par dizaines comme il y a quelques heures. L'irlandaise avait arrêté une infirmière qui passait à côté d'elle. « Vous savez si il y a encore besoin d'aide ici? » Si ce n'était pas le cas, en tant qu'interne et résident en chirurgie, ils devraient remonter au service d'orthopédie, et même avant, rejoindre leur supérieur au bloc sept. La blonde lui avait adressé un sourire, le soulagement se lisant aisément sur son visage. « Ça ira, le rush est passé, on a assez de monde. Mais, merci de proposer. » Ils n'avaient donc plus qu'à aller là où on les attendait. « On remonte? » Elle avait proposé à Winston, simplement. Il n'était pas obligé de faire le trajet avec elle, mais si aucun d'entre eux ne parlait jusque là-bas, ce serait certainement supportable... Elle avait remis son couvre-chef en place, juste avant qu'ils ne pénètrent dans la salle de préparation du bloc sept. De l'autre côté de la baie vitrée, Iaro avait levé un oeil vers eux, leur adressant un mouvement de tête concis. En miroir, les deux jeunes gens s'étaient lavés les mains, avaient enfilé un nouveau masque avant de pénétrer dans le bloc où leur supérieur opérait. « Tiens donc, vous ne vous êtes pas entretués. » L'amusement se ressentait dans son ton. À croire que cette petite guéguerre entre ses deux protégés l'amusait beaucoup. Sans un regard de plus pour eux, il s'était adressé à l'infirmière de bloc qui se trouvait à sa gauche. « Jacobson me doit cinquante dollars, ne me laissez pas oublier ça. » Puis il avait reporté son attention sur son patient, et s'était adressé à Winston d'une voix calme, sans relever les yeux vers eux une seule fois. « Alors, comment ça s'est passé? »code par drake. |
| | | | (#)Lun 5 Déc 2022 - 5:00 | |
| ABOVE THE BEST, IMPROVE YOURSELF
ϟ -T- u as du mal à conserver ta neutralité avec la rouquine. Tu ne pouvais juste pas laisser couler. Tu ne savais déjà pas le faire avec tes supérieurs hiérarchiques, alors avec elle, c’était inconcevable. Tu cherchais à avoir le dernier mot, comme un gamin immature, ne pouvant que difficilement lui céder un peu leste. C’était puéril, mais ton comportement n’avait pas évolué depuis longtemps. « Ce ne sont pas des sentiments, mais de la politesse. » Tu lèves les yeux au ciel, d’un air désobligeant. « Depuis que tu es polie toi? » Que tu rétorques avec arrogance. L’impolitesse n’était pas une caractéristique de la rouquine mais son répondant l’était beaucoup plus. Et c’était suffisant pour toi pour rayer la politesse de ses qualités. Il fallait dire qu’à tes yeux, elle n’en avait pas beaucoup, des qualités. Alors bien évidemment, tu trouvais quelque chose à redire. C’était presque nécessaire avec toi, de ne pas lui laisser le dernier mot. C’était simplement une petite bataille d’ego que vous vous livriez, comme depuis le début.
Le reste de la chirurgie s’était passé dans le calme, malgré l’interruption de l’infirmier dans le bloc. Une fois le dernier point posé, tu avait retiré tes gants et ton masque pour respirer enfin. Tu les avais jeté ainsi que ta blouse dans la poubelle sans attendre. Tu avais rejoins la salle de préparation, talonné par Caitriona, et vous aviez tout fait en synchronisation. Vous aviez lavé vos mains et rejoint les urgences. Tu scrutais l’environnement, cherchant un patient à gérer si nécessaire. Tu ralentis à peine le pas lorsque tu entends ta collègue interpeler une infirmière. « Vous savez si il y a encore besoin d'aide ici? » Tu jettes un oeil en arrière pour observer les deux interlocutrices, finissant par t’arrêter complètement. « Ça ira, le rush est passé, on a assez de monde. Mais, merci de proposer. » Pour une fois que la rousse était efficace. Tu tournes les talons pour changer de trajectoire, direction la section chirurgie d’où vous veniez initialement. « On remonte? » Tu acquiesces, reprenant ta marche en direction des blocs. « Ouais. » Que tu souffles sobrement. Finalement, le silence, c’est ce qui vous allait le mieux. C’était votre meilleure méthode pour vous tolérer.
Une fois dans la salle de préparation, c’était de nouveau, les mêmes gestes répétitifs. Vous enfilez votre masque, vous vous laviez encore les mains, et tu n’y songes même plus. Tout était devenu automatique. Tu tentes de deviner la chirurgie qu’effectuait le titulaire, les yeux rivés sur la fenêtre. C’était cédant trop loin pour que tu puisses comprendre ce que le chirurgien faisait. Et c’est en même temps que vous entrez dans le bloc. « Tiens donc, vous ne vous êtes pas entretués. » Vous auriez pu. Vous auriez sans doute du. Mais à l’étonnement général, vous aviez su vous contenir. « Elle a tenté plusieurs fois mais j’ai su esquiver. » Que tu ironises, avec une certaine amertume. Ça aurait pu dégénérer une ou deux fois. La patience était loin d’être votre fort, d’autant plus lorsque vous étiez tous les deux réunis. « Jacobson me doit cinquante dollars, ne me laissez pas oublier ça. » Qu’il indique à l’infirmière qui laisse échapper un sourire amusé qui ne te plait qu’à moitié. Et ton regard dur se posant rapidement sur elle suffit à lui laisser comprendre. « J’pense qu’on mérite notre part pour cet exploit. » Que tu ajoutes d’un air railleur. Si la remarque était faite sur le couvert de l’humour, il n’en était pas moins que tu considérais mériter au moins des éloges sur cette session. Parce que c’était lui, qui t’avait contraint à travailler avec elle. Et même si ça s’était finalement bien passé, ce n’était pas gagné d’avance. « Alors, comment ça s'est passé? » Tu t’avances un peu plus vers la table pour jeter un oeil à ce qu’il était en train de faire. Tu ne comprends pas tout de suite la lésion car l’anatomie du bras était complètement modifiée et l’os en miette. « Ça a été. Rien de bien compliqué. » Que tu réponds dans un premier temps sobrement, les opales figées sur hémostase qu’il réalisait. Un vaisseau de gros calibre avait du être perforé au vu de la scène sanguinolente qui n’améliorait pas la compréhension du cas. Alors qu’il te lance un regard qui signifiait que ce n’était pas là le sens de sa question, tu feintes la surprise, comme si tu n’avais pas compris où il voulait en venir. « Oh avec Regan tu veux dire. Comme d’habitude. » Et cette habitude n’était en rien positive. Tu ne t’étends cependant toujours par sur le sujet, préférant passer sous silence ce qui aurait pu être vu comme une fleur faite à Caitriona -peut être parce que ça l’était un peu. Tu voulais encore moins ne serait ce qu'évoquer le fait que la rouquine ait parfaitement géré. Et sans un mot, le titulaire pose son regard inquisiteur sur la rouquine, comme pour déceler la pièce manquante du puzzles. Le fait que tu ne ne détailles pas toutes les erreurs et tous les comportements que tu considérais comme inappropriés de ta collègue était en soit inhabituel. Et votre calme et votre silence en entrant dans la pièce l’était tout autant. Alors il cherchait à comprendre pourquoi. « Et aucun de vous ne va m’expliquer ce qu’il s’est passé? » Qu’il ajoute comme pour accentuer ses regards soupçonneux. Il savait comment vous fonctionniez. Encore plus votre duo explosif. Et là, vous étiez trop calmes. Alors forcément, ça intrigue.
your name isthe strongestpositive and negativeconnotation in any langage SIAL ; icon tumblr @Caitriona Regan |
| | | | (#)Ven 16 Déc 2022 - 4:03 | |
| Above the best, improve yourself Il lui avait fait une fleur en la laissant prendre les commandes le temps d'un instant, aussi court soit-il. Si on lui avait dit quelques heures auparavant qu'elle se retrouver en binôme avec Ackerman sans personne au dessus d'eux, qu'ils ne s'étriperaient pas et qu'en plus il la laisserait toucher le patient, elle aurait certainement eu un fou rire. Qui serait sûrement passé incontrôlable si quelqu'un avait ajouté qu'elle le remercierait. On marchait clairement sur la tête, là. « Depuis que tu es polie toi? » Elle l'avait fusillé du regard, et s'était mordu la lèvre pour retenir une flopée d'injures bien senties, qui n'auraient pas été très professionnelles. Et puisqu'il y avait du public dans le bloc... Mais son regard devait être suffisamment parlant, puisqu'elle avait cru entendre une infirmière pouffer de rire au fond de la salle en les entendant se chamailler de nouveau. Voilà qu'ils formaient un duo comique, maintenant. « J'suis toujours polie. Toi t'es condescendant. » Si pendant un instant certains avaient peut-être pensé qu'ils enterraient la hache de guerre, ils s'étaient bien trompés. Ils avaient continué à se chamailler pendant le reste de l'intervention, sans jamais un mot plus haut que l'autre, sans plus jamais un mot gentil ou trop poli, aussi. Quelques dizaines de points et l'intervention d'un interne plus tard, les deux collègues étaient sortis du bloc, les mains propres, leurs gants et blouses tâchées de sang envoyés à la poubelle. Leur supérieur était de retour, et il voulait les voir. Mais puisqu'un passage aux urgences s'imposait, les deux étaient descendus en silence vers le centre des opérations, au cas où ils auraient encore besoin d'un coup de main. Vu le nombre de personnes qui avait envahi le hall du service quelques heures plus tôt, ça n'aurait pas été étonnant... Mais non. L'infirmière que Cait avait interpellé les avait rassurés, et bientôt, ils remontaient vers les blocs opératoires à nouveau, histoire de rejoindre leur supérieur qui avait demandé à les voir, tous les deux. Quand ils étaient entrés, après être passés par la salle de préparation comme le voulait le protocole, ils s'étaient retrouvés face à leur chef, concentré, en pleine intervention. Qui, sans même lever les yeux de son patient, les avait apostrophé. « Elle a tenté plusieurs fois mais j’ai su esquiver. » On le sentait agacé par la question du Dr Iaro rien qu'au son de sa voix. Cait quant à elle avait roulé des yeux. « Exagère pas non plus. Si j'avais vraiment essayé, tu serais en train de chouiner quelque part dans l'hôpital. » Mais ils étaient tous les deux debouts et entiers, et c'était déjà un petit miracle en soi, assez pour être souligné, selon leur chef. Winston et elle pouvaient difficilement se supporter en temps normal, les enfermer ensemble dans un même bloc, c'était un pari risqué. Un pari qu'avait remporté leur supérieur, si on en croyait ses dires. Cinquante dollars de gagné sur leur dos. « J’pense qu’on mérite notre part pour cet exploit. » L'irlandaise avait hoché vivement la tête, du même avis que son agaçant collègue pour la première fois de sa vie. Bien évidemment, le chirurgien n'avait pas relevé, probablement peu enclin à partager son butin durement gagné. Déviant le sujet, il les avait interrogé sur la façon dont les choses d'étaient déroulées au bloc, et surtout entre eux. Du moins, c'était comme ça que Caitriona avait perçu sa question, tandis que Winston se rapprochait du patient sur la table pour voir les choses d'un peu plus près. L'irlandaise, elle, s'était abstenue de tout mouvement. Avec Winston à proximité de la zone d'intervention, elle ne pouvait pas approcher davantage, trop de monde autour aurait été contre productif. Aucun chirurgien n'aimait se sentir à l'étroit dans son propre bloc... « Ça a été. Rien de bien compliqué. » La jeune femme était restée silencieuse, haussant un sourcil mais s'abstenant de tout commentaire. L'opération s'était bien déroulée, certes. Mais eux? Allez, ça avait été tout juste avant qu'ils n'essayent de s'écharper, puisque l'autre prenait la mouche pour un merci. « Oh avec Regan tu veux dire. Comme d’habitude. » La jeune femme n'était pas certaine que c'était la meilleure chose à dire, quand on connaissait la façon dont ils s'entendaient l'un avec l'autre de manière générale. Il y avait eu un court silence, chacun laissé seul avec ses pensées, Caitriona désireuse de ne pas s'attarder sur le sujet plus que nécéssaire, tout comme Winston, probablement. « Et aucun de vous ne va m’expliquer ce qu’il s’est passé? » Plus en détails? La jeune femme n'y tenait pas. Et après tout, pas besoin, puisque tout s'était bien passé, au final. La jeune femme avait fait un pas en avant, attirant ce faisant le regard de Winston, qu'elle avait savamment ignoré, tout comme celui de leur supérieur, pour quelques secondes. « Le patient va très bien, Ackerman est toujours debout, moi aussi. Avec tout mon respect, je pense pas qu'il y ait autre chose à ajouter, chef. » Et de toute façon, s'il voulait plus de détails, il pourrait demander au personnel de bloc qui les avaient secondé, sûrement plus objectifs qu'eux deux sur toute cette histoire. Après une longue seconde à les observer tour à tour, Iaro avait laissé échapper un soupir, retournant à son patient. « Je note que vous êtes capables de travailler ensemble, alors. Puisque cette situation n'est pas vouée à l'échec, il est possible que je retente l'expérience un de ces jours. » Et merde. À choisir, elle aurait préféré que ce genre de situation arrive le moins possible. Mais puisque leurs différents semblaient beaucoup amuser leur supérieur direct, il y avait fort à parier qu'ils se retrouveraient ensemble beaucoup plus souvent, maintenant. Un nouveau pari, que d'espérer qu'à la longue, ils ne se sauteraient pas dessus pour s'étriper. « Maintenant, sortez de mon bloc. On a sûrement besoin de vous ailleurs. » Comme toujours. La rousse était presque déçue de ne pas pouvoir observer un peu plus longtemps l'intervention qui paraissait des plus intéressantes. Mais comme énoncé, ils seraient sûrement plus utiles autre part. Séparément, de préférence. code par drake. |
| | | | | | | | Above the best, improve yourself ϟ Caitriona |
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