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 (Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR

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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyLun 23 Mai 2022 - 15:22




EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR
J’ai tancé Olivia en utilisant la troisième personne pour désigner Raelyn et je déteste ça. Je hais me comporter comme ma compagne était absente ou incapable de se défendre par elle-même. Au regard de son indépendance, mon comportement est presque une insulte. Ai-je cependant disposé d’autres options que de défendre, non pas ma complice, mais mon couple ? Etais-je supposé faire mine de n’avoir rien entendu ? Rien compris des allusions de ma policière d’amie ? Aurais-je dû pénétrer dans le salon en feignant d’être tranquille alors que j’étais assourdi par ma vexation ? Au cours de ma dernière conversation avec Liv, je lui ai confié mes inquiétudes. Certaines d’entre elles, quoiqu’elle n’était pas ignorée par ma dulcinée, n’avait aucune raison d’intervenir dans leur conversation. Autant dire que je me suis senti trahi et, plus encore, bousculé par ce combat de coq dont j’étais le coeur. Autant ajouter que, même si mon amie est partie, je suis nerveux à tourner tel un lion dans une cage. Je n’ose plus approcher ma fille : je me tiens donc à l’écart de ma partenaire. Certes, elle m’a assuré que tout allait pour le mieux. Moi, je n’imagine pas qu’elle ait digéré les audaces insolentes de celle que je lui impose avec la sérénité qu’elle prétend sienne. Alors, je la détaille encore. Je ne la quitte pas des yeux tandis que je réprime ce désir de lui tendre la main, pas tant que je suis agacé au point d’en avoir les muscles raidis. « Combien de temps après mon départ pour que ça ne dégénère ?» ai-je demandé le regard attiré par les bouteilles d’alcool dans le bar. Cet appartement-ci, il n’est pas aseptisé de mes tentations. Il est investi de deux rôles : un pied à terre pour ces hôtes auxquels il est de bon ton de servir un alcool et garder jalousement le secret du loft que nul ne peut souiller d’énergie négative ou même positive… une énergie qui est différente de la nôtre et qui pourrait la contrarier.

Contrarié. Quel euphémisme pour me décrire quand je me débats avec mes démons. Ce n’est pas la faute de mon binôme militaire. Je suis l’unique responsable si je peine à gérer mes émotions. Je ne suis toutefois qu’un homme, je tends sans mal vers la facilité. Il me faut un coupable, quoi qu’il m’arrive et je la désigne au nom d’une mauvaise foi dont je n’ai pas conscience sur le moment. Sans doute est-ce pour cette raison que je ne cherche pas à savoir laquelle des deux à lancer les hostilités. ça n’aurait pas grand intérêt. Je crains que je n’y gagnerais que l’assurance d’une dispute et quel en serait le bénéfice ? Rae et moi avons nos propres sujets pour nous prendre la tête. A fur et à mesure du temps, nous avons cueilli les pommes de discorde de l’arbre qui dessine une ombre au-dessus de notre bonheur. Nous l’avons dénudé à grands renforts d’efforts et il est hors de questions qu’un nouveau fruit gâté ne s’épanouisse sur l’une des branches. «Elle t’a dit quoi d’autres ? En plus d’être attentive à moi ? » J’ai roulé les yeux au ciel - seul instant où ils se sont délibérémment détachés des étiquettes de grands crus rangés dans le casier qui sert de cave à vins. J’avoue, je ne sais plus où poser le regard : tout est prétexte à me pousser à boire, qu’il s’agisse de la verrière, du bar ou du frigo de la cuisine ouverte sur le salon. J’y ai rangé des bières : je m’en souviens comme si c’était hier. «Je voudrais qu’on s’en aille.» ai-je donc prié ma complice en ramassant les affaires de la petite. «Je voudrais rentrer à la maison. C’était chaud à l’Octopus. C’était chaud quand je suis rentré. J’ai besoin d’être chez moi, avec vous.» Ainsi ai-je réalisé que je n’ai distribué qu’un furtif baiser à ma future épouse et je me corrige aussitôt. Gardant le sac de change au bout du bras, je me suis penché sur la mère de ma fille, glissé ma main à l’arrière de sa nuque et j’ai noyé mes tourments et l’inassouvissement de mon addiction en flattant sa bouche de la mienne. Cet élan de tendresse a le goût de la nécessité. J’essaie, mais je ne parviens pas à assainir mon état d’esprit de toutes mes pressentiments, de mes angoisses, de cette colère qui grimpe à mesure que les mots d’Olivia ricoche dans mon cerveau. Elle a exagéré et, bien que triste de l’admettre, je suis déçu. Je déplore son attitude et je me désole qu’elle m’ait déposé sur la case de la justification quand je hais me prêter à ce jeu. «Elle a tort.» ai-je soufflé contre les lèvres de Raelyn, sans la lâcher, sans ouvrir les yeux, sur le ton du murmure et de la confidence. «Je n’ai pas besoin que tu sois une balance. Je ne suis pas plus inquiet que ce que tu vois. Je ne lui ai rien dit que je ne t’ai pas dit et qui lui donnait le droit de te faire la leçon. Je suis surpris qu’elle l’ait fait.» J’ai reculé légèrement la tête pour plonger mon oeillade dans le jade de son regard avant de promettre en mots simples. Pas de malentendus. «Je ne m’excuserai pas à sa place… mais je ne comprends pas. ça ne lui ressemble pas.» ai-je ponctué en hochant la tête. Je ne peux pas avoir été naïf durant toutes ses années. Je ne peux m’être trompé sur mon amie tandis que plus de vingt années nous relient. Se pourrait-il qu’elle soit plus malheureuse qu’elle ne le prétende ? Le cas échéant, ça ne la dédouane pas… que du contraire.



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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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POSTS : 34323 POINTS : 3130

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyLun 23 Mai 2022 - 16:33


even salt looks like sugar
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 873483867

Bien sûr, un oeil extérieur pourrait dire que j’ai allumé la mèche de la discorde. Que, écoutant ma rancoeur - j’ai toujours mal au coeur et la désagréable goût de l’abandon dans la gorge après qu’Amos ait choisi de mener sa vendetta avec elle et de me mettre moi de côté - j’ai été sur la défensive et peu encline à toute discussion civilisée. Mais peut-on me le reprocher ? Je n’avais pas envie d’accueillir la policière chez moi, que cet appartement soit factice ou non. Je n’aime pas l’idée qu’elle continue à faire partie de notre vie et je la préférais à l’autre bout du monde puisque tout en elle m’agace. Au-delà de son métier, des circonstances de notre rencontre ou du fait qu’elle désapprouve mon couple, sa personnalité me pousse à détester chaque seconde que je passe dans la même pièce qu’elle. Tout en elle me pousse à croire qu’elle regrette d’avoir perdu l’emprise qu’elle pensait avoir sur Amos lorsqu’il a fait de moi sa priorité, lorsqu’il a fait de moi sa famille. Elle agit comme si elle cherchait à prouver au reste du monde ou en tout cas à me prouver à moi qu’elle était là la première et que, quoi que je fasse, elle aura toujours une place importante dans la vie d’Amos. Elle se permet de me prendre de haut chez moi et concernant ma fille et mon futur époux. Elle évoque mes insécurités comme si nous étions deux bonnes copines et qu’elle était autorisée à agir de la sorte. Et je devrais tolérer sa présence ? Je devrais tolérer qu’elle se pavane comme si tout lui était dû et qu’elle agisse comme si j’étais celle qui devait se faire à sa présence puisqu’elle n’ira nulle part, plutôt que l’inverse ? Si je n’ai jamais demandé à Amos de choisir, c’est parce que je suis plus intelligente qu’elle mais dieu que le voir la renvoyer dans ses buts a été jouissif. Je ne l’ai pas provoqué. Je n’ai pas demandé à mon compagnon d’attendre derrière la porte pour être témoin du comportement de celle qu’il qualifie de soeur. Mais je ne nierai pas que je jubile qu’il l’ait fait. Que mon indépendance ne s’offusque pas qu’il ait pris ma défense et pour cause : j’ai adoré la colère que j’ai lue dans ses yeux à elle. Si mon minois est resté de marbre plutôt que de se peindre d’un air supérieur, c’est uniquement par respect pour le père de mon bébé. Pour autant, j’ai soutenu le regard qu’elle m’a lancé avant d’être invitée à prendre congé.

Amos est tenu et moi aussi. Je le suis d’avoir eu à essuyer un affront et de l’avoir toléré pour lui. Je ne lui en veux pas, mais j’enrage de ne pas pouvoir la rayer définitivement de ma vie puisque cela sous-entendrait de la rayer de la sienne. Je me fais seulement la réflexion que, si elle avait été sa mère, il l’aurait mise à la porte avec bien moins de pincette. Je chasse cette pensée en berçant doucement mon bébé alors qu’il revient vers moi. « Combien de temps après mon départ pour que ça ne dégénère ? » « Un an et demi ? Deux ans ? » Les choses ont dégénéré le jour de notre première rencontre et jamais nos rapports ne se sont détendus. L’ironie, elle me sert d’armure, de protection pour dissimuler ma frustration. Elle n’est pas dirigée contre Amos, que mon sarcasme met vite sur la défensive, mais contre son amie de toujours. « Elle t’a dit quoi d’autres ? En plus d’être attentive à moi ? » Je hausse les épaules, le regard braqué sur mon bébé qui somnole dans mes bras et dont la respiration a de nombreux bénéfices sur moi : parmi ceux-là, celui d’être capable de m’apaiser. « Rien de surprenant. Des remarques passives agressives balayant aussi bien la façon dont il convient de gérer Micah que celle dont je marque mon territoire. » Je n’attends pas de lui qu’il mène mes batailles. J’aurais simplement préféré ne pas avoir à le faire : je me fiche bien d’un jour arriver à avoir des rapports apaisés avec la brune.

« Je voudrais qu’on s’en aille. Je voudrais rentrer à la maison. C’était chaud à l’Octopus. C’était chaud quand je suis rentré. J’ai besoin d’être chez moi, avec vous. » - « J’ai besoin d’une cigarette. Mais oui, après on peut s’en aller. Je veux rentrer chez nous. » Ce chez nous qui ne porte aucune trace du passage de la policière ou de quiconque s’étant mis en tête de me donner des leçons dont je n’ai pas besoin. Comme s’il venait de réaliser qu’il ne l’a pas encore fait, Amos traverse la pièce pour m’attirer contre lui et déposer un baiser sur mes lèvres. Les mains prises par Micah qui rouspète d’être coincée entre son père et sa mère, dans un semi sommeil, les yeux fermés, je garde mon front collé contre le sien un instant. « Elle a tort. » Doucement, je décolle ma peau de la sienne et je rouvre les yeux, avant de replacer mon bras pour que mon bébé - qui montre une fois de plus qu’elle va avoir du caractère - arrête de couiner. « Je n’ai pas besoin que tu sois une balance. Je ne suis pas plus inquiet que ce que tu vois. Je ne lui ai rien dit que je ne t’ai pas dit et qui lui donnait le droit de te faire la leçon. Je suis surpris qu’elle l’ait fait. Je ne m’excuserai pas à sa place… mais je ne comprends pas. ça ne lui ressemble pas. » Je lui désigne Micah du bout du menton en tendant mes bras doucement vers lui. « Tu veux bien la prendre ? Je vais m’en griller une sur le balcon et on s’en va. » Pour retrouver ce havre de paix que nous voulons tous deux rejoindre au plus vite. Mon poupon installé dans les bras de son père, je dépose un baiser sur son front et un contre les lèvres de mon complice. « Je reviens tout de suite. »

Ces quelques minutes dehors, seule et profitant du silence, elles me permettent de retrouver mon calme. En apparence, je ne l’ai jamais perdu. Je suis restée de marbre puisqu’il n’y a pas grand chose que je déteste plus que donner l’occasion à quiconque de distinguer l’une de mes faiblesses. Sauf que je suis tendue jusqu’au bout des orteilles et qu’une cigarette est le moyen le plus efficace d’y remédier. Lorsque je rentre à l’intérieur, une odeur de clope s’engouffre derrière moi mais je suis calmée et j’adresse un sourire à Amos. « Moi je suis pas surprise, pour ce que ça vaut. » Pas tant parce que l’animosité entre moi et la policière est palpable, mais parce que nous avons des antécédents. « Parce que si, ça lui ressemble. » Ou en tout cas, cela ressemble à la version d’elle à laquelle j’ai eue à faire à chacune de nos entrevues. « Et parce que c’est pas la première fois. Quand elle peut me donner le sentiment qu’elle te connaît mieux que je ne te connaîs elle le fait. Dès qu’elle a l’impression qu’elle peut me dispenser une leçon te concernant, elle ne s’en prive pas. » Je me souviens encore de cette fois où elle fut ma baby-sitter sur le catamaran et où notre discussion avait ressemblé à celle-là : Olivia se permettant de me donner de “sages” conseils de vie comme si elle était mon aînée ou, en tout cas, une figure indétronable dans la vie d’Amos. Je crois que, jusqu’à il y a peu, je m’en moquais. Jusqu’à ce qu’il choisisse de mener sa vendetta à ses côtés et que, dans son esprit à elle, il lui donne raison. C’est en tout cas comme ça que je vois les choses. « Disons qu’au moins, maintenant j’ai plus besoin de cacher que j’aurais préféré qu’elle revienne jamais à Brisbane. » Je ne l’ai fait qu’à moitié. Je ne l’ai fait que pour lui. « Et j’ai pas besoin que tu t'excuses à sa place. » Qu’il ne la défende pas, c’est tout. Doucement je caresse son menton du bout des doigts avant d’attraper mon sac à main puisque je sens qu’il est tendu lui aussi, et qu’il est pressé de quitter cet endroit.





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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyJeu 26 Mai 2022 - 15:07




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Peut-on récuser ce que l’on est durant près de vingt ans ? Moi, qui me serais vanté de connaître mon amie par coeur, qui aurait confié ma tête à un bourreau sans craindre sa hache, sans paniquer à l’idée d’y perdre ma tête, je suis perdu. J’ai tant concédé à la certitude que Liv et moi étions semblables que je me désole d’hésiter, aujourd’hui, à le jurer. La scène à laquelle j’ai assisté malgré moi n’avait rien d’appréciable ou de présumable. Je sais, Rae et la policière opposée et, par essence, incapable de s’entendre. Pour être totalement honnête, j’aurais misé mon tapis sur la river que la plus hargneuse aurait été ma dulcinée. Je la connais, elle-aussi. Elle est possessive et territorialiste. Elle sort les crocs pour intimider avec brio quiconque approcherait de trop près son bonheur, sa fille ou son élu, en l'occurrence, ma petite personne. Au cours de cet interlude désenchanté qui m’a gardé loin d’elles, alors que mon pied droit appuyait avec lourdeur sur le champignon, je me la suis imaginée armée de son arme de prédilection, à savoir l’ironie. Elle est l'équivalent du glaive aiguisé d’un gladiateur. Elle est tranchante et, souvent, j’en ai payé l’addition. En cette journée où mon cœur suppose son erreur de jugement, sans trancher… celle-là même où j'oscille entre sévérité et indulgence envers Marshall, j’aurais souhaité que ma complice retourne ses outils contre moi. Je n’aime pas cette manie chez Raelyn. Elle m’amuse dès lors qu’elle en use pour nous préserver, nous ou se défendre - je suis alors fier comme un paon d’avoir dénicher une perle de caractère et d’indépendance - mais elle m’agace lorsque je suis tendu comme un fil à sécher le linge. Sur l’heure, peu me chaut de ne pas être sa cible : j’attendais une réponse franche, sincère, pas une insolence bourrée de sous-entendus probables ou qui pourrait l’être tant elle est invitation à l’interprétation. J’aurais levé les yeux au ciel pour moins que ça si l'ambiance n’était pas si pesante. J’en suis moi-même responsable d’ailleurs. Abasourdi, déçu que l’un de mes proches, en dehors de Maggi, ait eu besoin d’être recadré, je réclame le confort du loft pour me soigner de ma nervosité et de ses conséquences. L’alcool, toujours l’alcool. Johnnie Walker est un ami toxique. Il est le serpent qui siffla à l’oreille d’Eve de commettre le péché capital. Le mien, ce n'est pas de croquer dans la pomme du savoir au risque d’être banni. C’est de boire une gorgée, une seule, au risque de m’empoisonner l’esprit. Au moins, la sobriété me permet-elle de ne pas jouer avec le feu d’une ponctuation cinglante du genre : “Ne me prends pas pour un con. Combien de temps ?” Je jetterais alors de l’huile sur un feu qui  n’exige que de l’eau, par seau entier, voire expulsé par des canadairs. C’est le bénéfice si je ne flanche pas. Or, à demeurer entre ses murs, mes résolutions ne valent pas tripette.

J’ignore ce que j’espérais trouver dans ce baiser inconfortable pour mon enfant. Du réconfort ? De la force ? La certitude que je ne suis coupable de rien aux yeux de Raelyn ? un de tout ça, possiblement, et quoique ma partenaire ne me repousse pas, je ressors bredouille de cette tendre habitude. J’y gagne une requête - Rae a envie d’une cigarette - et je récupère, par la même occasion, Micah entre les bras. Ce n’est pas un supplice d’être auprès de mon enfant. C’est simplement angoissant puisque je dégage des ondes négatives. Autant dire qu’elle ne tarde pas à se débattre et à chouiner, contrariée d’avoir été séparée de sa mère qui, d’apparence, paraît plus calme que je ne le suis. Ce n’est qu’un jeu de dupe évidemment. Sereine, elle ne se serait pas enfouie sur le balcon pour se brûler les poumons. Pour sûr, je l’imiterais bien. La nicotine ferait un pis aller acceptable à mes obsessions : comprendre ce qui s’est passé durant mon absence et ne pas picoler. Ne surtout pas me diriger vers le bar… ne pas offrir le spectacle désolant de l’échec à la princesse qui se préfère dans son maxi-cosi que contre mon torse. Je hais cette sensation d’être mauvais pour elle et, là encore, comme il me faut blâmer par mauvaise foi quelqu’un d’autre que moi, je dirige des malédictions vers ma sœur d’armes. Elles ne sont pas ignobles ou cruelles. Je ne lui souhaite pas d’être malade des intestins ou de l’estomac. Je peste contre son audace et ça ne s’arrange pas au retour de Raelyn. Bien sûr, leur inimitié, je l’ai provoquée en choisissant Marshall pour jouer les babysitters tandis que je plongeais Rae dans l’océan du doute. En outre, compte tenu de la jalousie de cette dernière, les chances qu’elles s’apprécient étaient inexistantes. Toutefois, a tout peser, je m’attendais au minimum à de la courtoisie. Or, à présent que j’obtiens des explications de la part de ma future épouse, je tombe des nues. Un an et demi, deux ans, m’a-t-elle rétorqué plus tôt, et ce n’était pas une plaisanterie de mauvais goût.  Je suis d’emblée privé de l’option : “dédramatisons”. Rae a beau dire, je ressens aussitôt la nécessité de lui demander pardon. Pardon de l’avoir obligée à la côtoyer, de l’avoir rabaissée afin qu’elle prenne soin d’elle durant son sevrage, d’avoir concédé à la politesse que cet après-midi se passerait bien, de l’avoir choisie, plutôt qu’elle, pour tenir les rênes de la calèche de ma vengeance. Ma culpabilité se lit dans mes yeux et, vu qu’elle m’attrape par le collet avec violence, trop heureuse d’être conviée à mes émotions - sa présence n’était plus aussi récurrente - elle en profite. Elle me serre à la gorge, creuse un fossé dans mon estomac que seul du scotch pourrait combler. «Comme si elle avait quelque chose à prouver ? » Le sol se dérobe sous mes pieds à présent. Et, pour cause, je réalise que je n’ai jamais obtenu d’informations sur le morceau de nuit qu’elles ont passé en tête à tête. Est-ce l’une des fois où Olivia a fait valoir son rôle dans ma vie ? S’est-elle permis une allusion du genre : “Je serai là, quoique tu fasses. Je ferai toujours partie de sa vie ?”

Aujourd’hui, est-ce que je vais être obligé d’opérer un choix pour le bien de ma famille ? Je sortirai la trouble-fête de mon quotidien sans hésitation pour nous préserver, mais pas sans frémir. J’aurais mal, plus mal que d’être séparé de ma mère. Je souffrirais parce que Liv a été ma béquille et je regrette d’entendre qu’elle ne supporte pas que, l’amour aidant, elle endosse depuis longtemps un rôle différent, un rôle plus sain, pour Raelyn, pour elle, pour Jacob, pour moi… pour nous tous. «Des leçons ? De quelle genre ? J’ai besoin de détails. J’ai besoin de mots.» Pour y croire encore davantage, pour avoir entre les mains toutes les cartes et ainsi constituer une stratégie efficace pour la contrer à l’heure de la mise au point. «Si ça peut te rassurer, je ne suis pas certain qu’elle restera en ville. Je crois qu’elle est venue pour la naissance et parce qu’elle avait des choses à régler avec ses supérieurs.» Faute à ses manigances destinées à me protéger. Quel dilemne qu’est de se sentir redevable d’une femme qu’il me faudra bientôt rappelé à l’ordre au nom de notre amitié, histoire de sauver les meubles, de recoller les morceaux, histoire qu’elle puisse toujours exister, si tant est que cela soit possible. «Tu n’as peut-être pas besoin que je m’excuse pour elle, mais j’ai envie de le faire et, dans le fond, tu sais très bien pourquoi. Sauf que ça ne vaudrait rien.» L’unique jeune femme qui aurait à tisser des justifications pour son attitude et qui devrait reléguer la fierté au rang de l’insignifiant, c’est Olivia. « Et ça aussi tu le sais. Mais, ça ne veut pas dire que je vais laisser ça courir sans réagir.» A l’inverse, je me traiterais de pleutre et m'observer dans un miroir me serait incoercible. Conclusion : je signerais un aller-simple vers la boisson. «Alors, je veux tout savoir. Je veux que tu me racontes tout dans la voiture.» ai-je exigé tandis que, déjà, je ramasse nos maigres effets et me dirigé d’un pas décidé vers la sortie. J’ose espérer que Rae ne balayera pas l’impératif d’un revers de la main. Je prie pour qu’elle ait conscience que ça m’est vital, comme respirer, boire, manger… l’aimer.



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Raelyn Blackwell
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STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyJeu 26 Mai 2022 - 21:23


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 873483867

Avant de et pour penser à nous, il faut d’abord que je pense à moi l’espace d’une ou deux minutes - moins de cinq - et pour cause : j’ai besoin de redescendre puisque je ne veux pas que l’audace de Marshall cause une dispute entre mon compagnon et moi. Elle serait injuste - sauf s’il prend son parti - et motivée uniquement par ma frustration et ce goût désagréable dans ma gorge qui est venu lorsque la brune s’est estimée en droit de juger ma relation aussi bien que la façon dont je compte gérer l’éducation de ma fille. Elle n’est personne pour elle et, si j’ai mon mot à dire là-dedans, surtout après aujourd’hui, elle ne deviendra jamais personne pour elle non plus. S’évertuer à espérer que nous nous entendrons un jour, la policière et moi, c’est tenter de faire entrer un rond dans un carré en forçant. Je ne reproche pas à Amos d’avoir essayé, je le lui reprocherai s’il continue au détriment de mes ressentis. Je lui en voudrais s’il me reproche de n’avoir fait aucun effort mais je n’ai aucune raison de craindre que cela puisse arriver : aujourd’hui, il a pris ma défense.

La cigarette se consume trop vite à mon goût entre mes doigts. Pas parce que j’aurais voulu fuir ma famille - Amos et Micah, qui attendent à l’intérieur - un peu plus longtemps, mais parce que quelques minutes de plus auraient été plus nécessaires que du luxe. Cependant, je n’oublie pas que nous sommes deux dans cette histoire, deux à avoir assisté - au moins partiellement - à cette scène et deux à certainement ressasser. Un coup d'œil à Amos à travers la baie vitrée me confirme qu’il est agité. J’écrase mon mégot dans le cendrier et, plutôt que d’allumer une seconde cigarette, je m’engouffre à l’intérieur de l’appartement. Micah, de retour dans son maxi-cosi plutôt que dans les bras de son père, est elle aussi agitée. Il faut croire que c’est une activité de famille et, avant de reprendre la parole, je m’agenouille au niveau de mon bébé pour déposer un baiser sur ses petits doigts. « Comme si elle avait quelque chose à prouver ? » - « Comme si j’avais quelque chose à lui prouver. Ou des comptes à lui rendre. » Des comptes à lui rendre, c’est comme ça que j’ai ressenti notre soirée sur le catamaran, lorsqu’il l’avait choisie pour être ma baby-sitter. Encore plus déplaisant, je m’étais sentie aussi bien raillée que infantilisée. A l’époque, elle avait au moins l’excuse d’être le témoin impuissant du chagrin et du malheur de son ami d’enfance. Aujourd’hui, nous sommes heureux et son attitude s’apparente bien plus à de la mesquinerie qu’à des inquiétudes légitimes.

« Des leçons ? De quelle genre ? J’ai besoin de détails. J’ai besoin de mots. » - « Tu as entendu. » Je le sais, puisqu’il l’a remise à sa place. Si je n’ai pas envie de me replonger dans mes souvenirs de cette conversation ou d’une autre, dont je ne me souviens pas entièrement, c’est parce que je n’ai pas envie qu’il change d’avis, qu’il considère finalement qu’avec la situation dans son ensemble, sa soeur de coeur était en droit d’agir comme elle l’a fait. Peu importe ce que lui dit la raison, je veux que prendre mon parti soit une évidence, mais elle a trop souvent été son premier choix. « Si ça peut te rassurer, je ne suis pas certain qu’elle restera en ville. Je crois qu’elle est venue pour la naissance et parce qu’elle avait des choses à régler avec ses supérieurs. » Venue pour la naissance. S’il seulement il savait combien je déteste cette idée puisqu’elle concerne mon bébé, et que j’aurais préféré que la brune s’abstienne d’étendre à Micah sa certitude qu’une place dans la vie de ma fille lui est due. « Qu’elle reparte, dans ce cas. » Je suis dure, mais pas envers lui. Je suis simplement encore trop amère puisque l’altercation est trop fraîche dans mon esprit. Consciente que mon attitude peut être mal interprétée et prise pour une amertume dirigée contre Amos, je fais deux chose : la première lui dire que je n’attends pas de lui qu’il s’excuse à sa place, la seconde, m’approcher, caresser son menton du bout des doigts, déposer un baiser sur ses lèvres avant d’attraper mes affaires : je veux rentrer chez nous, là où elle n’a jamais mis et ne mettra jamais les pieds. Un endroit qu’elle ne contaminera pas de son aura. « Tu n’as peut-être pas besoin que je m’excuse pour elle, mais j’ai envie de le faire et, dans le fond, tu sais très bien pourquoi. Sauf que ça ne vaudrait rien. » Parce qu’il s’en veut de me l’imposer ou parce que notre discussion, celle sur le catamaran où je lui ai avoué à demi-mots ne pas réussir à oublier ni à digérer qu’il lui a donné un rôle qui aurait dû m’incomber, est encore trop fraîche dans son esprit ? « Et ça aussi tu le sais. Mais, ça ne veut pas dire que je vais laisser ça courir sans réagir. Alors, je veux tout savoir. Je veux que tu me racontes tout dans la voiture. » Quelle sera-t-elle, sa réaction ? Va-t-il demander des comptes à la policière ? Je suis tiraillée entre l’envie qu’il le fasse pour qu’elle redescende de quelques étages et l’impression désagréable de le laisser mener mes combats. Sauf que je tranche en faveur de notre équilibre de couple. Si elle ne comptait pas pour lui, je n’aurais pas de combat à mener après tout. Sans lui, il y a longtemps qu’elle aurait été rayée de ma mémoire et de mes préoccupations. Alors, j’acquiesce mais, dans la voiture, je ne passe pas à table sans lui dire ce que je ressens. « Je n’aime pas ça tu sais. L’idée de devoir jouer le rôle de la balance parce qu’elle ne sait pas où est sa place. J’ai l’impression d’avoir quinze ans et de demander à mon frère de régler mes conflits à ma place. » J’esquisse une moue mi amusée, mi résignée. Une touche de lumière ne peut pas nous faire de mal. « Ce que je n’ai jamais fait à l’époque, que ce soit clair. » Mon sourire devient un peu plus franc, avant de disparaître, conséquence de l’exercice auquel je me prête : me plonger dans mes souvenirs pour restituer les choses les plus insultantes que m’ait dites la brune. « J’ai grogné la première. » Je n’ai pas envie de me faire passer pour une victime, le rôle me va mal au teint et Amos me connaît, de toute façon. « J’avais besoin de lui rappeler que quoi que tu en penses, tu ne lui doit rien pour… » Pour le résultat de sa traque, pour le mois d’octobre. « Que tu ne lui dois rien. Plus maintenant. » Plus maintenant qu’en plus de moi, il a un bébé qui doit être sa priorité et qui, contrairement à moi, a besoin d’être protégée du monde extérieur. Les dettes, dans ce genre de situation, n’ont plus lieu d’être. « Je l’ai fait. Et je suis pas désolée. » Peut-être me le reprochera-t-il. Mais je ne m’en veux pas : je l’ai fait pour une seule raison, parce que Micah et lui sont ma priorité et parce que je connaîs le sens de l’honneur et du devoir de l’homme que j’ai choisi. « Elle m’a comparée à un animal qui pisse pour marquer son territoire. Et elle parlait autant de Micah que de toi, puisqu’elle m’a demandé si c’était comme ça que je comptais l’élever. » En la protégeant, en l’étouffant et en la coupant du reste du monde, comme si elle savait la moindre chose sur la personne que je suis, sur la mère que je suis en train de devenir. « Elle m’a rappelé qu’elle serait toujours là en précisant qu’elle faisait des efforts mais qu’elle courberait pas l’échine pour satisfaire des insécurités. T’es arrivé après ça. La suite, tu la connais. » Puisqu’il l’a entendue, si j’en crois son intervention. N’a-t-il pas entendu le pire ? La partie ou son amie a tenté de m’apprendre ce que Amos ressent et ce que je dois être pour lui. « J’ai pas besoin qu’on m’explique ce que je dois être pour toi. Ni pour Micah. » Je le répète, comme muée par le besoin de justifier ma colère, ma réaction et mon amertume. « L’an dernier, elle m’a dit à quel point la perte de Sofia t’avait brisé et à quel point tu t’étais battue contre ton besoin de vengeance pour moi. Elle a dit que c’était à mon tour de le faire. » Comme si observer notre relation d’un œil extérieur lui donnait le droit de me juger, de me dire ce genre de chose quand, à l’époque, je me débattais avant le sentiment d’avoir reçu un coup de poignard dans le dos. « J’avais peut-être besoin de l’entendre, à l’époque. Mais j’en ai certainement plus besoin maintenant. » Peut-être que c’est ça, le problème. Peut-être qu’elle continuera toujours à me voir comme l’ennemie, la femme à abattre dont ils ont dressé le portrait pendant que mon compagnon préparait son infiltration au sein du Club. Peut-être qu’elle continuera toujours à penser que des années de camaraderies et de loyauté l’autorisent à se comporter comme si tout lui était permis. « Tu sais ce que c’est le problème ? Elle considère qu’elle a des droits sur toi et tout ce qui te concerne. » Micah faisant à présent partie du package. Je n’ai pas envie de tomber dans le cliché et de lui dire que je suis une femme, et que je sens et sais ses choses là, mais c’est le cas. « Elle considère qu’elle est en droit de venir me donner des leçons chez moi, et en ce qui vous concerne Micah et toi. » Et ça, je ne peux pas l'accepter.






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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyJeu 26 Mai 2022 - 23:01




EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR
A force de tourner en rond, tel un manège de chevaux de bois, j’en attraperais la nausée. Peut-être est-ce même le cas. J’ai l’impression de souffrir de chacun des symptômes - un décor se dédoublant, une envie de vomir tripes et boyaux, une impression que mes pieds ont décollé de terre - et je m’inquiète. Est-ce l’impact de mon besoin imminent d’alcool ? Est-ce une déconvenue exagérée faute à l’attitude d’Olivia ? Le désappointement lié à l’assurance que mon amie et moi nous disputerons dans les jours à venir ? La netteté avec laquelle je réalise que Micah ne grandira pas avec ma soeur de coeur dans son giron parce qu’elle a dépassé les bornes et que je n’arriverai plus à arrondir les angles avec ma complice afin qu’elle cède à notre affection un brin de son indulgence ? Qu’elle accepte de sacrifier son tempérament de lionne envers sa fille uniquement pour me faire plaisir ? Un peu de tout ça à la fois, je présume. Je concède même à l’absence de ma complice à mes côtés d’accentuer le phénomène et, là encore, j’en suis désolé jusqu’à m’en rendre malade. Quel père, si ce n’est un égoïste, confie son bébé à l’humeur houleuse au moelleux de sa nacelle compte tenu qu’il est lui-même trop crispé pour la détendre ? Quel père se réjouit qu’elle ne pleure pas - seul mode d’expression à sa disposition - tant il est persuadé que mes tentatives pour l’apaiser ne lui vaudront que l’inverse de l’effet escompté ? Est-il un bon papa ? Une personne extérieure se prétendant psychologue ou thérapeute - des charlatans, à mon sens - cocherait-elle la case “laisse à désirer”, “mauvais” ou “en voie d’acquisition des compétences” ? Non ! Ce sont des conneries que mon addiction me fourre dans le crâne. Au plus le temps s’égraine, au plus je divague. Je secoue la tête dans l’espoir de retrouver la raison : je doute du résultat jusqu’à ce que Raelyn reparaisse au milieu du salon. J’en aurais presque sursauté tellement j’étais absorbé par mes pensées, auto-hyptotisé, le regard vide fixant sans les reconnaître les traits parfaits de Micah. Honnête, j’aurais admis ouvertement qu’elle m’a tiré d’une espèce de transe dans laquelle je me figure avalant verre sur verre. A défaut, je reviens sur l’épisode qui a affecté mes émotions, des sentiments que je peine à gérer. Une caresse et un baiser, alors que je m’accroupis moi aussi à proximité de la mère et de l’enfant, sont peu rassérénant. Apprendre, comprendre, ce sont mes nouvelles obsessions. Elle s’acoquine avec celle de rentrer chez moi, histoire de me tirer du crâne la mélodie entêtante que me chantent mes accoutumances mal contenues. Je rassemble donc nos effets en questionnant ma dulcinée. «Je vois.» ai-je rétorqué sans autre forme de procès envers l’inculpée. Ce habitude-là, elle ne l’éloigne pas du portrait d’elle que j’ai brossé depuis l’heure de notre première rencontre. «Elle fait pareil avec moi.» Comment l’en blâmer ? Elle m’a observé tantôt détestant ma complice, tantôt l’aimant passionnément. Loin d’être prêt à cette éventualité, j’ai opté pour les cachotteries à la défaveur de la foi que nous alimentons l’un pour l’autre. Je ne m’étonne donc pas tout à fait qu’elle ait estimé, par bienveillance vis-à-vis de moi, que Raelyn lui prouve ses bonnes intentions. Sauf que de l’eau devrait avoir coulé sous les ponts. Ma future épouse  et moi érigeons pour nous un palais de passion et d’affection aux murs de douceur et de confiance. Nous avons ensemble un enfant et, bientôt, nous nous marierons. Que lui faut-il de plus ? Un cachet certifiant notre bonheur conforme ? C’est ridicule et, cette fois, si j’ose arquer un sourcil, c’est d’agacement. Les motivations de Liv n’exigent pas un tel déploiement d’énergie. J’y songe tandis que nous quittons l’immeuble pour la voiture, tout prêt à recueillir les confidences de ma complice.

Une chose est sûre : je me battrai à corps perdu contre ses réticences et, fondamentalement, je crois que ma blonde au fort caractère est lucide sur mon entêtement. Elle l’est au point de m’adresser ce que je juge proche de la mise en garde. «Tu n’aimes pas ça du tout ou seulement quand ça t’arrange ?» ai-je jeté avec humeur en tournant la clé dans le démarreur. A l’habitude, les vibrations du moteur et la voiture tanguant aident Micah à s’endormir et je prie afin qu’elle n’y déroge pas. Le ton monterait rapidement si, d’aventures, elle éclatait en sanglots alors que, jusqu’ici, elle s’est maîtrisée du haut de ses quelques mois. Elle est assurément l’intelligence personnifiée, mais cette remarque, je m’en flatterai plus tard : j’ai encore un os à ronger. « Je ne suis pas en train de te demander de balancer, mais de me donner tous les éléments dont j’ai besoin.» Pour que faire ? Partir en croisade à la place de la “victime” de Liv ? Ma conjoine semble le croire puisqu’elle abhorre cette position. Elle déteste également que l’on prenne les armes à sa place. Que suis-je supposé faire, dans ce cas ? Laisser couler ? Est-ce que je dois comprendre de son avertissement que le mieux est de rester à l’écart quand ma complice s’est satisfaite avec jubilation de mon intervention auprès de son ennemie ? En outre, si je résume les faits précédent la conclusion de cette visite, Rae s’est assurée que MES dettes étaient essuyées et ainsi la conversation s’est-elle envenimée. Liv a dépassé les bornes en asseyant sa pseudo-autorité sur ma partenaire et, je le répète, ce n’était certainement pas son rôle. Je ne regrette pas de l’avoir tancée et conduite vers la sortie. En revanche, je n’aime pas l’objet de leur discorde. « Tu sais quoi ? Je n’ai pas quinze ans non plus. Je n’ai pas besoin que ma soeur vienne régler mes comptes pour moi. Je te posais pas de questions pour te couper les ailes ou confronter Olivia parce que je ne veux pas que tu le fasses toi ou que je ne t’en crois pas capable. Moi, je n’ai pas eu ces intentions-là. Mais, toi, Rae ? » J’aspire à ce que ma réaction soit claire : je ne prends pas la défense de Marshall, je m’insurge contre l’incohérence des conseils de ma femme en devenir. «C’était quoi les tiennes en décidant si “oui ou non”, je lui suis encore redevable ? C’était quoi ton but ? Parce que si c’était de la pousser à bout, de toi à moi, ça m’est égal. Mais, si c’est pour faire exactement ce dont tu es en train de me dissuader… voire me reprocher… alors, on a d’abord des choses à régler ensemble.» En l’honneur de notre indépendance ou autre cheval de bataille « A aucun moment elle n’avait le droit de te comparer à un animal. Je ne cautionne rien de ce qui est sorti de sa bouche. Mais, ça ne change rien pour moi. Je t’impose Olivia, je considère que c’est mon problème… mais si c’est pour que tu aies ce type de réaction vis-à-vis de ma fierté, va. Va lui dire ta façon de penser. On peut faire ça pour tout si tu veux. On peut gérer les choses chacun de notre côté.» Je veille à ce que mon ton demeure égal et ma voix, de la blancheur de la neutralité. C’est compliqué néanmoins. Je ne sais si j’y parviens tandis que mon corps tout entier tremble, mis à part mes mains serrées sur le volant de cuir. « Je t’ai blessée, je le sais et je me suis déjà excusé pour ça. Tu te dis peut-être que ce que j’ai fait avec Olivia devient ton problème puisque c’est à toi que ça a fait mal. Mais, alors, on fait quoi ? On ressort la carte Ariane ? Je te ressors le couplet sur mon impression que quoique je fasse, ça ne te convient jamais parce que tu es indépendante et que tu n’as besoin de personne ? » Pas même de moi !!!



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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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« Je vois. Elle fait pareil avec moi. » Accroupie face à notre bébé, je remonte la fermeture éclair de son petit gilet sans prononcer un mot. Je note qu’il suffit de creuser un peu pour découvrir que l’attitude de la policière n’est pas si surprenante et, si je ne dis rien, mon agacement en ce qui la concerne grimpe encore un peu plus. Que Dieu me protège si un jour je tente d’infantiliser Amos et de lui donner une raison, mais la brune, sous couvert de leur vécu, peut se le permettre sans qu’il ne réagisse ? Une part de moi sait que j’extrapole. Que je tire des conclusions sans poser de questions mais, sur l’heure, je saute sur tout ce qui peut nourrir et justifier la piteuse image que je me fais de Marshall. Si je prends sur moi, c’est parce que je n’ai pas envie de lui donner ce qu’elle veut : une dispute entre Amos et moi dont elle serait à l’origine, et qui prouverait à son égo qu’elle peut encore l’atteindre mieux que moi. Je tente de ne pas laisser la frustration me prendre ma raison et ma capacité à garder la tête froide et, pour ça, rien de mieux que me focaliser sur mon bébé. Dans son maxi-cosi, Micah s’impatiente et bat des jambes et moi, je lui adresse un tendre sourire avant de laisser Amos la porter jusqu’à la voiture.

Force est de constater que c’est moi qui ait été insultée, mais que mon complice est plus tendu que moi. Ce que je lui confiais en y mettant une touche d’humour, pour détendre l’atmosphère, c’était un ressenti sur la situation, un au-dessus duquel je compte bien passer puisque je l’ai acté : Olivia Marshall est son problème. A partir de là, pourquoi est-il sur la défensive ? Pourquoi est-ce que je me sens agressée par sa réponse ? « Tu n’aimes pas ça du tout ou seulement quand ça t’arrange ? » Je fronce les sourcils : je n’aime pas la tournure que la conversation est en train de prendre. « Je ne suis pas en train de te demander de balancer, mais de me donner tous les éléments dont j’ai besoin. » Ne pas relever et continuer sur ma lancée me demande de puiser dans mes réserves en termes de self control. Habituellement, elles sont vastes, mais mon altercation avec sa sœur de cœur les a sérieusement entamées.

Je ne tente pas - ou en tout cas je n’en ai pas l’impression - de me faire passer pour plus blanche que je ne le suis. Je ne me présente pas comme la victime innocente de la situation puisqu’au contraire, je commence par avouer que j’ai mis les pieds dans le plat en premier. Pourtant, rien dans mon approche ne constituait une insulte quand c’est ce que Marshall m’a servi, elle. Et j’en ai ma claque : si quelque chose de positif peut sortir de ce rendez-vous, j’espère que ce sera le fait que Amos réalise qu’il ne pourra pas me forcer à la côtoyer, que cela ferait plus de mal que de bien. Seulement, il se focalise sur la première partie de mon discours plutôt que de prêter attention à ce que je lui livre et il n’en faut pas plus pour me scandaliser. « Tu sais quoi ? Je n’ai pas quinze ans non plus. Je n’ai pas besoin que ma sœur vienne régler mes comptes pour moi. Je te posais pas de questions pour te couper les ailes ou confronter Olivia parce que je ne veux pas que tu le fasses toi ou que je ne t’en crois pas capable. Moi, je n’ai pas eu ces intentions-là. Mais, toi, Rae ? » Si je tente de rester de marbre, le regard que je lui lance est assassin et pour cause : je me sens abandonnée. Sa réaction me donne la désagréable impression qu’il a pris ma défense devant elle pour les apparences, mais que c’est bien moi et moi seule qui serait réprimandée au bout du compte. « C’était quoi les tiennes en décidant si “oui ou non”, je lui suis encore redevable ? C’était quoi ton but ? Parce que si c’était de la pousser à bout, de toi à moi, ça m’est égal. Mais, si c’est pour faire exactement ce dont tu es en train de me dissuader… Voire me reprocher… Alors, on a d’abord des choses à régler ensemble. » Pense-t-il réellement que je lui aurais rapporté les propos de la brune si j’étais en train de tenter de le dissuader de faire quoi que ce soit ? Il me connaît mieux que ça, non ? « A aucun moment elle n’avait le droit de te comparer à un animal. Je ne cautionne rien de ce qui est sorti de sa bouche. Mais, ça ne change rien pour moi. Je t’impose Olivia, je considère que c’est mon problème… Mais si c’est pour que tu aies ce type de réaction vis-à-vis de ma fierté, va. Va lui dire ta façon de penser. On peut faire ça pour tout si tu veux. On peut gérer les choses chacun de notre côté. » - « J’ai pas attendu ton autorisation pour lui dire ma façon de penser. » Aurais-je dû ? Est-ce comme ça qu’il conçoit les choses ? Si c’est le cas alors oui, nous avons des choses à régler lui et moi. « Je t’ai blessée, je le sais et je me suis déjà excusé pour ça. Tu te dis peut-être que ce que j’ai fait avec Olivia devient ton problème puisque c’est à toi que ça a fait mal. Mais, alors, on fait quoi ? On ressort la carte Ariane ? Je te ressors le couplet sur mon impression que quoique je fasse, ça ne te convient jamais parce que tu es indépendante et que tu n’as besoin de personne ? » Intérieurement, je bouillonne. J’aime Amos de tout mon coeur, mais je déteste sa façon de ressortir et ressasser des choses que nous avions réglées. La différence est là : le sujet Olivia ne l’a jamais été. J’ai dû accepter en serrant les dents ce qu’il s’est passé en octobre et à présent, on attend de moi que je fasse bonne figure pour qu’elle puisse rencontrer ma fille puisque, comme elle semble le penser, elle a des droits sur elle comme sur tout ce qui touche à mon futur époux ? C’en est trop. La voiture se gare et je descends rapidement, avant de claquer la portière pour attraper Micah que je détache, et prend dans mes bras. « A quel moment j’ai tenté de te dissuader de faire quoi que ce soit ? Pourquoi je peux pas te partager un ressenti sans que ça devienne une attaque personnelle ? » Et j’aimerais pouvoir lui dire que je ne suis pas à l’aise à l’idée que notre gamine grandisse en côtoyant la policière sans que cela devienne une affaire d’état : j’aimerais pouvoir le faire dans une discussion calme et civilisée, une discussion durant laquelle nous chercherions des solutions mais à peine le sujet entamé, il est sujet à dispute. « Tu me l’imposes. Elle est ton problème et on est parfaitement alignés là-dessus, pour quelle autre raison je t’aurais répété tout ce qu’elle a dit ? » Amos est soupe au lait : je le sais et suis tombée amoureuse de ses qualités comme de ses défauts. Sauf que parmi ces derniers, sa difficulté à communiquer ne fait que m’agacer dans une situation comme celle-là où je suis déjà tendue et en colère à cause d’une autre. « Et je te l’ai dit : je suis pas désolée de lui avoir expliqué ma façon de voir les choses. Parce que je t’aime, et je te connais. Tu es intègre et loyal et t’as beau dire le contraire, je sais qu’il y aura toujours une partie de toi qui se sentira redevable. » Je tente de rester calme et de m’exprimer sur un ton neutre, mais Micah, muée par son instinct de nourrisson qui sent lorsque la tension monte, s’agite un peu plus contre ma poitrine. « Et ça me concerne parce qu’on parle pas d’un service entre voisins ou d’une dette dérisoire. Ce que tu crois lui devoir, c’est ta vie ou en tout cas ta liberté. Et tu veux mon avis ? Ça l’arrange bien, ça l’arrange parce que ça lui donne le droit de débarquer dans ta vie, dans notre vie et de me traiter comme si elle m’était supérieure. Voilà pourquoi ça me concerne. Pour ça, et parce que maintenant il y a Micah, et qu’il est hors de question que son père se mette en danger parce qu’il estime que l’honneur est plus important que tout le reste. » Ma peur : qu’elle ait un jour besoin d’un service qui le mette en danger, lui ou sa liberté, et qu’il estime qu’il n’est pas en mesure de refuser après tout ce qu’elle a fait pour lui. « Elle avait d’autres choix. Y’avait d’autres solutions que de faire cet immense sacrifice, mais ça impliquait de faire appel à moi et elle l’a pas fait. » Un corps, ça se fait disparaître et ça n’aurait pas été le premier au sein du Club. « L’an dernier, sur le bateau, elle m’a dit que tu étais certainement parti voir si tu pouvais m’oublier aussi vite que moi je l’avais fait. Comment je suis censée croire qu’elle a fait la paix avec le fait que tu m'aies choisie ? » Micah bat des jambes de toutes ses maigres forces à présent, et je m’engouffre à l’intérieur pour la déposer dans son tapis d’éveil, à côté du canapé.





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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyMer 1 Juin 2022 - 21:28




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En mon for intérieur, j’espérais que la conversation ressemble à un partage de confidences sur l’attitude de ma meilleure amie. Je concédais à Raelyn la certitude que, me sachant plus susceptible qu’elle dès lors qu’un quidam s’essaie à m’insulter, qu’elle se livrerait sans compromis. Or, il faut qu’elle me rappelle ô combien elle est indépendante. Elle ne peut s’empêcher de me rappeler l’évidence : elle n’est pas une balance et ce que j’attends l’embarrasse. Foutaises ! Aurait-elle l’opportunité de choisir sans risquer de me blesser, ma complice aurait défalqué de notre quotidien la Marshall avec son panache. Elle ne la supporte pas, elle l’a subi, pour moi, pour ne pas me heurter dans mes habitudes en pulvérisant un pilier de mon existence. Alors, à quoi bon me prendre pour un con ? A quoi lui sert-elle cette piqûre de rappel ? A m’éveiller sur ce qu’elle est, histoire que je ne l’oublie pas ? Peut-être, mais dans ce cas, était-ce trop lui demander de ne pas se rendre coupable elle-même de ce dont elle m’accuse déjà, à savoir partir à la conquête de son honneur ? Ce n’est pas la première fois que Raelyn enfile des gants de vaisselle pour laver les couverts sales de mes dettes et je déteste ça. Je le déteste autant que l’inverse ne m'horripile. Autant admettre, pour le bien de l’ambiance et de notre bébé qui s’agite dans son siège attaché à la banquette de la voiture, que ma réaction est légitime. Elle tend à rétablir entre nous une forme d’équilibre, à me débarrasser du sentiment d’injustice qui m’a empoigné par le col. Suis-je néanmoins demeuré sourd aux affronts commis par la policière ? Non ! Son audace contribue à me faire mon légendaire sang-froid. Son insolence accentue la fermeté de mon ton quoiqu’il ne s’élève pas. Il est grave. Il n’autorise aucune répartie trop violence sous peine d’éveiller mes vieux réflexes et entailler le contrat qu’est une promesse d’un malheureux coup de canif. Malheureux, c’est bien le mot puisque ma partenaire est incapable de se taire. Elle ne se plie pas à la loi du silence afin de ne pas envenimer une quelconque plaie. Si j’entre en jeu, elle est entière, authentique et, bien que j’aime chacun de ces privilèges, sur l’instant je regrette qu’elle ne les remise pas, de temps à autre, pour la sérénité de tous. Aussi, ai-je encaissé ces remarques, les unes après les autres. J’ai littéralement contracté les abdos pour endurer sans broncher et sans fléchir les coups de poing assénés à mon ego par le sien. J’ai envie de lui demander si elle m’a écoutée, si elle plaisante à se borner aux problèmes liés à Olivia avant de s’attarder sur le nôtre. Je n’en peux plus de ses petites manipulations permanentes qui consistent à utiliser mes qualités pour se dédouaner d’une erreur. Elle les transfigure en handicap et ça m’attriste. Je suis désolé par ce sentiment de justifier les moyens qu’elle utilise pour me protéger comme si, de nous deux, j’étais celui qui en avait le plus besoin. Je déteste qu’elle n’assume pas avoir commis une erreur vis-à-vis de moi, un erreur violente pour ma vanité étant donné que je me perds alors entre une multitude de questions : “suis-je le maillon faible? “, “Lui suis-je toxique parce que je suis trop gentil ?”, “Sont-ce des défauts à ses yeux ?”, “Le cas échéant, que fait-elle avec moi ? “, “Pourquoi s’obstine-t-elle à s’épuiser dans cette relation ?”, “Pourquoi me crier des je t’aime et avoir accepté de m’épouser si mes qualités sont une tare qui l’inonde de plus d’anxiété que d’appréciation ?”, “Ne devrait-elle pas s’estimer chanceuse ?” et, finalement - la liste n’est cependant pas exhaustive -, “Pour quelles raisons avoir accepté de garder notre enfant ?”... Au vu de l’importance de ces interrogations qui m’hébète - je profite des feux rouges pour la dévisager, non pas l’oeil mauvais, mais les pupilles rondes d’incompréhension - je sens gronder la colère au fond de mes tripes. Sur l’heure, je me fiche d’Olivia. Je me moque du verbe employé pour frapper là où ça fait mal et marquer au fer rouge la vanité de celle qu’elle considère indigne de moi. Son avis ne compte pas. Jamais je n’ai accordé de crédit à son jugement à propos de la femme que j’adore, celle qui n’a que le prénom de Marshall et des explicatoins fumeuses en bouche. « Pas plus que la mienne pour parler à ma place, encore, alors que toi, tu insistes lourdement pour que je ne le fasse surtout pas.» J’ai épelé les syllabes de l’adverbe avec une ironie - un soupçon - à peine dissimulé. Je m’y retranche pour empêcher ma légendaire mauvaise foi de s’exprimer à la place du bon sens. Ce serait si facile et si peu constructif à la fois. «Peut-être que c’est parce que tes ressentis me donnent toujours l’impression que mes qualités sont des défauts et que je ne suis jamais assez ou toujours trop. Qu’est-ce que tu en penses ? ». J’ai tourné la tête dans sa direction : un regard est plus évocateur qu’un cri. Le débit et le volume sont par ailleurs inchangés, mais à quel prix étant donné qu’elle surenchérit ? «Et, ne change pas de sujet, on reviendra sur Olivia plus tard. J’ai des choses à dire à ce propos-là aussi. Là, je suis en train de te parler de toi qui me dit quoi faire ou non, mais qui n’en fait qu’à ta tête. En gros, faites ce que je dis, mais pas ce que je fais. Sauf que ça marche peut-être avec les hommes à ta botte, mais avec moi, ça ne prend pas.» Que la démarche soit bienveillante ou non m’importe peu. Si la mienne, de bienveillance, n’est pas valorisée ou est mésestimée, je prends pour religion de ne pas offrir ce cadeau à quelqu’un d’autres, que je l’aime ou non jusqu’à la dérision. Je n’y consens pas non plus pour mes amis. Je crains que Liv et moi signerons dans une dernière conversation la fin de notre connivence de plus de vingt ans. « Ce que je fais de ma vie ou non. Que je décide ou pas de la donner pour un service rendu au mépris de ma famille…» ai-je craché, sans beugler tel un âne, mais amère et colère. Je suis loyale, mais je sais où se situent mes priorités. Que Rae en doute est une injure. Micah et sa mère sont les seuls à avoir des droits sur mon coeur, ma respiration, mon existence, ma vie ou ma mort. Elles sont reines en leur demeure, pas Marshall. Comment, ma future femme, peut-elle peser dans une même balance ce que je leur dois en tant que père et compagnon et ce dont je suis redevable au nom de l’amitié ? C’est un coup de poignard dans le dos et, ma seule remarque, par la suite, se limita à un : «C’est ce que tu crois ? Que je lui sacrifierais tout ce que j’ai ? C’est comme ça que tu me vois ? Comme un con qui ne connaît pas se limites ? » Qui jetterait dans un feu son bonheur reconstruit avec ingratitude pour son antonyme ? «Si c’est comme ça que tu me vois, Rae, alors la conversation est close.» ai-je rétorqué à voix mi-basse cette fois. Micah est bouleversée. C’est un miracle qu’elle ne pleure pas. J’en déduis qu’elle est rassurée par les bras de maman dès qu’elle la sort de la voiture où l’atmosphère est électrique. Respirer l’air d’au dehors doit lui faire du bien, mais n’est-ce pas provisoire ? Le loft ne se chargera-t-il pas bientôt de l’ion de mon addiction et du proton de nos frustrations respectives ? J’en ai bien peur et je décide ma future désertion. Je me jure que je ne permettrai pas au chant de l’alcoolisme de m’envoûter. Pour l’instant, j’envisage que c’est faisable : je mésestime l’ampleur de ma peine quand, devant la porte du loft, juste avant que Rae ne s’éclipse et que je referme derrière elle. « Ce que j’entends, c’est que tu es injuste avec moi parce que tu as été blessé dans ton ego. C’est lui qui parle…» Elle nous en veut à la policière et moi. Je pourrais l’entendre si je n’avais pas présenté des excuses au préalable. Au lieu de ça, je fulmine intérieurement. Mon sang bout dans mes veines. Je n’ai qu’une hâte : m’enfuir, partir, revenir… dans une heure ou deux. «En réalité, tu t’en fous que Liv soit en paix ou non avec mes choix ou avec toi. Le souci, c’est que tu as été appelée trop tard, mise au courant trop tard. Alors, tu veux que je te dise ? Je vais aller me promener, régler mes comptes, tout ça. En attendant que je rentre, si je peux te donner un conseil, c’est de méditer sur ça : tu me diras quoi faire de ma vie quand tu ne mettras pas la tienne en danger perpétuellement. Tu te souviendras aussi que moi, je n’ai pas essayé de te changer. Je t’ai prise comme tu étais sans jamais te le reprocher. Je t’ai soutenue sans jamais te donner l’impression que tu étais une source d’angoisse et la clé de mes obsessions. Je suis là, sans compromission et jamais je tente de passer au-dessus de ta tête parce que je trouve que c’est trop dangereux ou parce que j’ai peur de te perdre. Je ferme les yeux et je dis Amen. Je crois pas que ça soit trop demandé de faire pareil… Je suis joignable.» ai-je conclu en agitant mon téléphone sous son nez avant de refermer derrière elle qui s’éloigne pour soulager Micah des affres de la tension entre ses deux parents.



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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyJeu 2 Juin 2022 - 18:06


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 873483867

« Pas plus que la mienne pour parler à ma place, encore, alors que toi, tu insistes lourdement pour que je ne le fasse surtout pas. » J’ai parlé à notre place et, à partir du moment où il y a un nous, ça me regarde, qu’il le veuille ou non. Je suis la première d’accord lorsqu’il est question de tracer une ligne, une frontière qui serve de garde-fou pour que chacun n’outrepasse pas son rôle et ses droits pour respecter le libre arbitre et l’amour propre de l’autre. Jamais je n’aurais pris l’initiative de parler pour lui à propos d’une brouille du passé ou d’un quelconque désaccord qui n’ait trait qu’à eux, qu’à leur relation et dieu sait pourtant combien j’abhorre la présence de la brune dans la vie de mon complice. Sauf que je considère que lorsqu’il est question de mettre en danger sa liberté ou sa vie, j’ai mon mot à dire en tant que mère de sa fille et partenaire de vie. Je ne considère pas que j’outrepasse mes droits quand je rappelle à la policière qu’elle a pris seule la décision de porter le chapeau du meurtre d’Amos et que, par conséquent, il ne lui est redevable en rien. Je n’étais pas en train de lui demander de ne pas intervenir pour régler mon différend avec Marshall. Je n’étais pas en train de lui dire que je ne lui dirai rien au nom de mon indépendant et de l’image que cela peut donner de moi et la preuve en est : je me suis exprimée sur le ton de l’humour, pour détendre l’atmosphère. Je le lui dit, mais il ne semble plus disposé à m’écouter, il est en colère et je trouve ça injuste : après mon accrochage avec sa sœur de cœur, c’est moi qui étais en droit de l’être. Il m’en prive en choisissant de se concentrer non pas sur l’affront que j’ai subi de la part de la brune, mais sur mes motivations et la pilule a du mal à passer. « Peut-être que c’est parce que tes ressentis me donnent toujours l’impression que mes qualités sont des défauts et que je ne suis jamais assez ou toujours trop. Qu’est-ce que tu en penses ? » - « Tu as gagné : je ne dis plus rien dans ce cas. » Il est vexé comme un pou ? Parfait, il n’a pas le monopole de la susceptibilité. A quoi bon me défendre pour les apparences, à quoi bon arguer que je sais où est ma place si c’est pour tenir le discours inverse une fois à l’abri des regards.

« Et, ne change pas de sujet, on reviendra sur Olivia plus tard. J’ai des choses à dire à ce propos-là aussi. Là, je suis en train de te parler de toi qui me dit quoi faire ou non, mais qui n’en fait qu’à ta tête. En gros, faites ce que je dis, mais pas ce que je fais. Sauf que ça marche peut-être avec les hommes à ta botte, mais avec moi, ça ne prend pas. » - « Tu as changé de sujet. » Me donnant au passage l’impression qu’il est plus urgent de mettre les pendules à l’heure avec moi que de condamner la façon dont j’ai été traitée. Agacée, à bout de nerfs, je me masse les tempes avec de rappeler, une fois encore que « Je ne t’ai pas dit ce que tu pouvais faire ou pas. » Peut-être que s’il était moins sur les nerfs, il l’aurait remarqué. Il aurait entendu mon ton humoristique, quand j’ai comparé la situation à une adolescente qui joue les balances et cafte à son grand frère qu’elle se fait harceler pour qu’il prenne les armes pour elle. Il aurait senti que je cherchais avant tout à désamorcer la situation puisque, déjà il était le plus tendu de nous deux. « Ce que je fais de ma vie ou non. Que je décide ou pas de la donner pour un service rendu au mépris de ma famille… C’est ce que tu crois ? Que je lui sacrifierais tout ce que j’ai ? C’est comme ça que tu me vois ? Comme un con qui ne connaît pas ses limites ? Si c’est comme ça que tu me vois, Rae, alors la conversation est close. » Je pousse un soupire désabusé avant de tourner la tête dans sa direction et de ficher mon regard dans le sien. « Si elle était arrêtée, si on parlait d’année de prison à cause de ce qu’il s’est passé… » Le meurtre qu’il a en réalité commis mais qu’elle a couvert et pour lequel elle a pris le blame. « Tu laisserais faire ? Tu les laisserais la jeter en prison ? » Je n’ai pas honte d’avouer que j’en doute. Je n’ai pas honte de dire haut et fort que je suis tombée amoureuse d’un homme bon et prêt à tout pour ceux qu’il aime. En revanche, je hais la brune et l’affection qu’il lui porte.

« Ce que j’entends, c’est que tu es injuste avec moi parce que tu as été blessé dans ton ego. C’est lui qui parle… » - « Mon ego ? » Je fronce les sourcils et lui jette un regard noirci par la colère. « Tu crois que c’est une question d’ego ? » Dans ce cas, il n'a rien compris. S’il pense que ce qu’il s’est passé en octobre m’a touchée uniquement dans mon ego alors, en effet, la discussion est close. J’aurais préféré. Le temps a bien plus d’effet sur les blessures liées à l’ego et, plus superficielles, elles se referment en général plus facilement. « En réalité, tu t’en fous que Liv soit en paix ou non avec mes choix ou avec toi. Le souci, c’est que tu as été appelée trop tard, mise au courant trop tard. Alors, tu veux que je te dise ? Je vais aller me promener, régler mes comptes, tout ça. En attendant que je rentre, si je peux te donner un conseil, c’est de méditer sur ça : tu me diras quoi faire de ma vie quand tu ne mettras pas la tienne en danger perpétuellement. Tu te souviendras aussi que moi, je n’ai pas essayé de te changer. Je t’ai prise comme tu étais sans jamais te le reprocher. Je t’ai soutenue sans jamais te donner l’impression que tu étais une source d’angoisse et la clé de mes obsessions. Je suis là, sans compromission et jamais je tente de passer au-dessus de ta tête parce que je trouve que c’est trop dangereux ou parce que j’ai peur de te perdre. Je ferme les yeux et je dis Amen. Je crois pas que ça soit trop demandé de faire pareil… Je suis joignable. » Je voudrais être perméable à ce qu’il me chante et tout mettre sur le compte de sa mauvaise foi, sauf qu’intérieurement je bous de colère. Avant qu’il ne disparaisse - il ne me laisse pas de droit de réponse et c’est peut-être mieux pour nous préserver des conséquences d’une dispute idiote et causée par notre frustration à l’un et à l’autre - je n’ai le temps que de lui adresser quelques mots. « Tu n’as qu’à demander à Callum de venir te chercher. » Callum. Le garde du corps qu’il m’a imposé parce que ma sécurité était devenue son obsession. Callum qui, par sa seule existence, prouve que ce qu’il soutient n’est pas l’entière et stricte vérité. La porte se ferme et, furieuse, je retrouve mon bébé qui s’agite sur son tapis d’éveil et commence à chouiner pour évacuer le trop plein d’émotion qu’elle a ressenti et, m’agenouillant à son niveau, je tente de me calmer à son contact.


❈❈❈❈


Il est parti deux bonnes heures et il ne m’a pas fallu moins que ça - et une manucure - pour décolérer. Reproduire le schéma habituel - lui qui fuit et moi qui attends qu’il rentre - ne nous aurait pas rendu service puisque moi aussi j’ai besoin de temps pour digérer mon altercation avec Marshall et tout ce qui gravite autour. J’ai donc emporté mon bébé sous le bras et pris la direction du salon où j’ai l’habitude de faire aiguiser mes griffes. Là-bas, tout le monde a admiré, béat, la petite merveille qui dormait à poings fermés dans sa nacelle. J’ai tendu mes mains l’une après l’autre à l'esthéticienne sans quitter Micah du regard une seule seconde mais, au moins, tout ça m’a permis de redescendre de quelques étages. Un second événement inhabituel s’est produit : Amos a appelé. Il l’a fait plus d’une fois durant la première heure de sa fuite et si je l’ai manqué la première fois, j’ai répondu la suivante. Ni lui ni moi n’avons été réellement bavard mais je crois que ces quelques minutes d’échange somme toute superficiel nous ont permis si pas de revenir l’un vers l’autre, de nous mettre en condition pour le faire. Il y a quelques mois encore, je ne lui aurais pas dit que j’avais quitté le loft juste pour qu’il s’inquiète de ne pas m’y voir en rentrant. Cette fois, je lui ai dit où j’étais pour qu’il ne soit pas surpris si d’aventure il rentrait avant moi. Ça n'a pas été le cas. Le loft était vide quand j’en ai à nouveau poussé la porte et je crois que j’ai ressenti une pointe de déception. Une part de moi espérait l’y trouver pour entériner une progression : que nous puissions discuter de ce genre de dispute à tête reposée quelques heures seulement après qu’elle ait eu lieu. Après l’avoir changée, nourrie et veillée jusqu’à ce qu’elle s’endorme, j’ai quitté la chambre de ma fille en fermant doucement la porte. Je suis descendue au rez-de-chaussée, décidée à attendre le retour d’Amos pour prendre la température. Il n’a pas tardé à pousser la porte et, moi, un peu plus calme qu’il y a deux heures, j'ai laissé de côté toute remarque susceptible de rallumer la mèche de notre dispute, au profit d’un rameau d’olivier. « Tu veux parler maintenant, ou demain ? » Moi, je me demande où il était puisqu’il semble presque aussi tendu que lorsqu’il est parti.





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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyVen 3 Juin 2022 - 2:03




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Ce n’est pas un jeu. Il n’était pas question de perdre ou de remporter une médaille d’or pour avoir asséné à l’autre la plus blessante des joutes verbales. Que s’imagine-t-elle, ma compagne ? Que j’entreprends de nous mettre en compétition au championnat de l’indépendance ? A mon sens, ce serait une ânerie sans précédent. De nous deux, ce n’est pas moi qui chante à tue-à-tête ô combien je suis libre d’être, d’agir ou de dépasser. Je n’utilise pas non plus l’argument du sexe pour faire valoir des droits qui ne sont pas légitimes. Mon plan de vengeance, je l’ai ourdi, avec Olivia et Callum - en partie -  bien avant Raelyn. Elle en était d’ailleurs une composante, quoique je ne me vante ni n’en use comme d’une justification : une anicroche de plus devant Micah, c’est tolérable. Déclarer une guerre ouverte serait une déconvenue. C’est néanmoins pénible de me taire dès lors je ne considère pas, ma passagère, concernée par mes dettes de reconnaissance et, en conséquence, de ce que j’en fais. Je dois me pincer l’intérieur de mes joues à l’aide de mes molaires pour ne pas qu’explose ma colère au visage de ma famille. Et, pour cause, je me sens proche du point de rupture. Mon sang est en ébullition. Je suis une grenade dégoupillée dans la main tremblante d’un soldat au cours de sa première mission. Si j’ouvrais la bouche, seules les horreurs de ma mauvaise foi n’en sortirait et je tente, autant que faire se peut, ne nous éviter cette mauvaise manie. Suis-je dans le juste ? Je n’en sais trop rien, mais j’essaie. Je m’y emploie avec de louables intentions auxquelles je m’accroche à pleines paumes afin de ne pas lui cracher cette question : “est-ce que tu te fous de ma gueule ? Quand tu ponctues mes assertions par un :”je ne dis plus rien” tellement féminin qu’il me hérisse le poil, à quoi t’attends-tu ? Qu’espères-tu ? Que je psalmodie des excuses pour ensuite l’encourager à traîner mes qualités dans la boue, encore et encore, jusqu’à ce que je ne sache plus distinguer ce qui relève du vertueux de son contraire ?. J'en crève et j'ai juste envie de tempêter, de frapper le volant de mon poing - réflexe proscrit devant mon enfant - et de picoler.

J’ignore où je puise cette force qui réprime mon besoin de m’arrêter devant une épicerie tout-venant pour m’acheter une bouteille de whisky. Le dois-je à ma gamine parce qu’elle est dérangée par l’ambiance, mais qu’elle se tient malgré tout ? Elle ne pleure ni ne hurle. A peine chouine-t-elle dans son maxi-cosi. Du haut de ses quelques mois, elle force le respect et je me convaincs qu’elle mérite mieux qu’un pleutre de père, un père qui ne succombera pas aux pulsions dictées par ses frustrations et son addiction à chaque occasion. Elle est ma motivation à ne surtout pas hausser le ton. Il est égal. Ma voix est blanche alors que je dévisage ma partenaire. Mon regard, il déclare : “arrête ça. Tu dépasses les bornes.” Ne serais-je ivre de rage que j’aurais ajouté un : “je ne voulais pas me disputer avec toi, pas aujourd’hui.” Jamais, de préférence. Au lieu de ça, je monte les enchères en lui confiant mon analyse de ce nouveau conflit. Bien entendu, mon propos lui déplaît assez pour qu’elle arrête de bouder, histoire de le commenter… avec honnêteté. Elle me confronte à une réalité que je n’ai pas tout à fait envisagée : me dénoncerais-je à la police si Olivia était arrêtée ? Emprisonnée ? Arrachée à son existence ? Serais-je capable d’abandonner ma future épouse et ma fille pour ma meilleure amie ? Et, pour ma famille ? Si l’un de mes frères était dans l’ennui, leur sacrifierais-je mon bonheur au nom du sang ? « C’est une question stérile. Il n’y a pas de réponse, ça n’arrivera pas.» ai-je rétorqué après m’être accordé, non pas quelques secondes de réflexion, mais de longues minutes de silence parce que ses hypothèses m’ont assommé. « Pourquoi tu me cherches des poux, Rae ?» ai-je ensuite demandé, l’air grave et les traits décomposés de me figurer ce “pire” évoqué. S’il m’a traversé l’esprit, j’ai veillé à l’enfermer à double tour dans l’un des tiroirs de mon cerveau, celui sur lequel est gravé : déni. Raelyn, elle a forcé la serrure avec une sinopine, comme les héros des vieux films des années quatre-vingt. Le résultat ? Je m’oppose à ma dulcinée avec verve : je ne suis jamais plus éloquent que lorsque je suis acculé contre un mur, qu’importe ce qu’il représente.

Dans mon discours, il est question d’ego et de fierté déplacée. J’argue également que comparer nos comportements et méditer sur leur différence nous serait profitable. Je lui cite quelques exemples pour la guider vers le bon sentier. Puis, le coeur en berne, j’ai tourné les talons. J’ai abandonné mon foyer derrière moi, provisoirement, qu’il ne soit pas le récipiendaire de cette ire assourdissante. Elle beugle aussi fort que mon accoutumance. Mises en garde et invitations à la boisson se mélangent dans mon esprit malade, si bien que de retour derrière le volant de la voiture, je l’ai démarrée sans trop savoir où aller.

∞∞∞∞∞


Pendant les premiers kilomètres, j’ai traversé Brisbane en direction de l’autoroute vers Kilcoy : le chemin m’est coutumier quoique le but est de m’éloigner des négoces et des débits de boisson. A force de ressasser les événements de cette journée, je suis pris d’une telle fatigue psychologique que je ne parviens plus à penser qu’à mes amis Johnny et Olivia. Pour les chasser tous les deux - le premier est nocif et la seconde n’a plus l’odeur de la sainteté - je me suis garé sur le bas-côté d’une vieille route de campagne à une trentaine minutes du centre et j’ai marché sur plusieurs mètres. J’ai supplié je ne sais quoi pour que certaines images me quittent. Peine perdue. Energie gaspillée. Je suis moins nerveux, mais toujours aussi crispé. Je prends aussi la mesure d’une des causes de mon état : Liv a insulté ma future épouse et, ce faisant, c’est mon choix qu’elle salit. Tout ce qu’elle a sifflé à l’oreille de la mère de ma fille est une insulte à mon intelligence et à mon sens. Elle n’est pas moins coupable d’un crime de lèse-amitié à mon égard que Rae de celui de lèse-amour. Non ! Elle l’est bien davantage et, finalement, j’ai statué : il est temps de remettre les pendules à l’heure entre ma “soeur” et moi. Il est temps de risquer ce qui nous lie au profit de ce qui m’unit indéfectiblement à ma compagne. Je ne peux plus les imposer l’une à l’autre alors que je sais la sincérité de ma conjointe et les tendances de Liv. Cette dernière n’a aucun jugement à formuler ou de conseil à me donner. Je ne lui dois rien que je n’ai déjà payé et, le cas échéant, j’aurais souhaité qu’elle nous respecte, mon couple et moi. J’ai tâché de le lui expliquer avec la patience d’un ange. Sauf que son discours d’aujourd’hui n’a pas changé par rapport au jour 1, celui où elle m’a giflé, à tort à son sens, à raison à mon niveau, puisque mes mots n’avaient alors pour vocation que de sauvegarder mes aspirations à construire et non plus détruire.  J’ai quitté son appartement le vague-à-l’âme. La mélancolie et la nostalgie ont alors chanté de concert la mélodie entonnée par mon assuétude, par ma plus mauvaise habitude.

Pour la contrecarrer, j'ai appelé sur le portable de ma complice par deux fois, la seconde étant la bonne. Elle m’a accueillie sans animosité et, en silence, je l’ai remerciée. A l’oral, je n’ai échangé que des banalités. Je n’ai pas confessé que j’étais alors stationné devant un grand magasin. Je n’ai pas avoué que j’ai pioché dans le frigo d’Olivia deux malheureuses canettes de bière, pensant que : “ce n’est rien. Ce n’est pas suffisant pour appeler à plus.” Quelle erreur. J’ai honte et, le paradoxe, c’est que je m’apprête à commettre plus grave. Alors, j’ai promis que je rentrais bientôt avec de la pizza pour le souper et j’ai applaudi à deux mains son initiative de sortir de ses murs pour prendre soin d’elle et, par la même occasion, aérer Micah. Je me souviens qu’en arrivant au salon - j’ai caché la bouteille de whisky dans le porte-parapluie du hall - j’ai cherché ma fille, déjà au lit, d’une oeillade circulaire, et qu’ensuite, mes yeux sont tombés sur les mains parfaites de la jeune maman. J’ai songé : elles sont jolies, douces comme de la soie. « Je dirais que ça dépend du sujet.» ai-je quasiment chuchoté en m’asseyant dans la causeuse juste devant Rae qui, par réflexe, s’installe en tailleur. «Il faut baliser, mais avant, je voudrais que tu me serres dans tes bras.» Qui me connaît aurait perçu le désarroi dissimulé dans le ton et, en définitive, le S.O.S qu’il dissimule. Moi-même surpris, j’ai aussitôt enchaîné de peur d’écoper un nom dont mon coeur ne se remetttrait pas. « Tu as raison pour Olivia. Rien de ce que tu m’as dit ne m’a surpris. Les mots lui ressemblaient.» Cette fois, je suis désolé d’avoir tant insisté pour qu’elle participe à mon quotidien et à celui de Micah, voire de la maman elle-même. Aurais-je été avisé plus tôt que j’aurais, dans certaines circonstances - et à titre d’exemple - choisi une “autre” babysitter pour veiller sur Raelyn après l’ouragan que nous avons soufflé sur le catamaran. « Dans la voiture, je n’ai pas cherché à remettre tout ça en doute et j’espère que ça, tu le sais. J’ai essayé de cloisonner les sujets, de traiter un problème à la fois. Le sarcasme puis Liv. C’était pas probant, mais dis-toi que tu ne l’auras plus dans les pieds désormais. » ai-je affirmé en haussant les épaules avant de m’avachir dans le divan.




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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyVen 3 Juin 2022 - 14:14


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 873483867

« C’est une question stérile. Il n’y a pas de réponse, ça n’arrivera pas. » Il ne le sait pas, et moi encore moins. Pour avoir cette certitude, il faudrait que j’ai confiance en notre système judiciaire, il faudrait que j’ai foi en la justice des forces de l’ordre et, surtout, il faudrait que je fasse une confiance aveugle à son amie de toujours et c’est là que le bât blesse. Aucune de ces assertions n’est vraie. « Pourquoi tu me cherches des poux, Rae ? » - « Parce que tu n’en sais rien, si ça n’arrivera pas. Et parce que j’en sais rien non plus. » Se souvient-il de l’état dans lequel il était lorsque je l’ai trouvé ? Moi oui et à cause de ça je sais également une chose : Marshall a tout géré seule. La seule chose qui fait dire à Amos qu’elle l’a fait correctement, c’est la foi qu’il place en la policière, foi que je ne partage pas, et que j’ai confiance en lui n’y change rien. Alors, pour cette raison et parce qu’il a été le premier de nous deux à le faire, oui, je lui cherche des poux. Et parce qu’il est incapable de répondre à cette question tout de go - je ne suis pas idiote, j’ai noté qu’il a tenté de détourner la conversation - alors, une fois de plus, non : je ne suis pas désolée d’avoir mis les choses au clair avec la brune.


❈❈❈❈


Pendant ces deux heures d’attente, j’ai déjoué nos habitudes en temps de querelle. Je ne suis pas restée longtemps assise sur le canapé à ressasser et à attendre son retour et pour cause : je déteste l’image que je renvoie dans ces moments-là. Je mérite mieux que d’être perçue comme une compagne désespérée qui attend le retour de son conjoint de pied ferme après une dispute. Je déteste ce que cela dit sur notre couple puisque nous aussi nous méritons mieux. Alors je décide de prendre l’air et de me changer les idées. Et je pourrais m’en applaudir puisque sur le chemin du retour au loft je fais un constat : le temps passe plus vite lorsque je m’occupe. Je me fais la promesse d’en faire une habitude - bien que je ne désire pas que nous disputer en devienne une pour Amos et moi - à chaque fois que je me trouverai dans une situation similaire à celle dans laquelle je me trouve. Lorsque Amos pousse la porte, je me suis occupée de Micah avant de la coucher et j’ai à peine eu le temps de réfléchir à la façon dont je l’aborderai. Alors je choisis d’y aller à tâtons puisque je ne suis pas réellement persuadée qu’il soit plus détendu qu’à son départ. Sa nervosité est communicatrice alors j’enfile des gants de soie. « Je dirais que ça dépend du sujet. » De marbre, je l’observe sans ciller. A quoi pense-t-il que je fais référence ? A la pluie et au beau temps ? L’abcès que nous avons à crever est évident, à moins qu’il ait décidé qu’il ne reviendrait plus sur le sujet mais ce serait dommage : j’en tirerais le cas échéant la leçon que tout ce qui contrarie Olivia est tabou et je n’ai pas envie d’à nouveau m’engager sur une voie où je doute d’être sa priorité. « Il faut baliser, mais avant, je voudrais que tu me serres dans tes bras. » Étonnée, je penche la tête sur le côté pour l’observer avec un peu plus de douceur. Que s’est-il passé durant ces deux heures pour qu’il ait l’air secoué à ce point ? Avant que je n’ai le temps de m’approcher pour obtempérer, il continue. « Tu as raison pour Olivia. Rien de ce que tu m’as dit ne m’a surpris. Les mots lui ressemblaient. » Je hoche la tête avec gravité. Je sais ce que cela lui coûte, que de douter d’elle ouvertement et les tensions entre nous ne changent rien au fait que je lui suis reconnaissante, reconnaissante d’être intervenu plus tôt, reconnaissante de prendre à nouveau mon parti. « Dans la voiture, je n’ai pas cherché à remettre tout ça en doute et j’espère que ça, tu le sais. J’ai essayé de cloisonner les sujets, de traiter un problème à la fois. Le sarcasme puis Liv. C’était pas probant, mais dis-toi que tu ne l’auras plus dans les pieds désormais. » Je pousse un soupir et, sans un mot, je lui ouvre mes bras. Je fais les choses dans l’ordre puisqu’il n’a que rarement dégagé ce mélange de détresse et d'anxiété. La paume de ma main - fraîchement manucurée - posée à l’arrière de son crâne, je le tiens contre moi une poignée de seconde, peut-être une ou deux minutes, avant de reculer sans m’éloigner pour autant de lui. Si j’ai senti une douce odeur d’alcool dans son haleine, je ne fais pas le moindre commentaire. « Je sais. » Ma fierté souffre de l’admettre mais, avec lui, pour lui, je peux la dompter. « J’aurais juste préféré que tu les traites dans un ordre différent. » J’aurais été moins irritée s’il ne m’avait pas donné l’impression que ma faute était plus grave que celle de son amie. J’aurais préféré qu’il s’attarde là-dessus avant de remettre les pendules à l’heure avec moi. « Tu es allé la trouver ? » Il a parlé de traiter les problèmes un par un et m’a affirmé que je ne l’aurais plus dans les pieds : j’en déduis qu’il considère avoir traité celui-là aussi. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Je ne l’aurai plus dans les pieds, ça veut dire quoi ? » Je suis curieuse de ce qu’elle peut avoir trouvé à dire pour se défendre puisqu’elle a agi comme si elle était en terrain conquis chez moi, dans mon appartement ou en tout cas l’appartement que nous présentons comme le nôtre, Amos et moi. Doucement, mes doigts s’enroulent autour de son genoux, ils caressent sa peau. « J’étais pas en train de faire du sarcasme, tout à l’heure. Pas dirigé contre toi en tout cas. » Ni lorsque j’ai parlé avec ironie du début de notre guerre, à Marshall et moi, ni lorsque je me suis comparée à une adolescente rapportant ses déboires à son frère. « J’étais contente que tu prennes parti tout à l’heure, quand tu as débarqué dans l’appartement. Je ne me suis pas sentie infantilisée, je n’ai pas trouvé ça insultant. J’étais ravie. » J’esquisse un sourire mince, discret. Que rajouter puisque, par contre, je ne peux toujours pas lui dire que je suis désolée d’avoir agi comme j’ai agi ? Alors que j’aurais voulu qu’il comprenne pourquoi je l’ai fait ? « Je sais que tu comprends pas pourquoi j’ai fait ce que j’ai fait. Que tu penses que c’est qu’une question d’ego. » Ou d’un concours de celle qui pisse le plus loin pour reprendre la métaphore insultante de la policière. « C’est pas ça. Je cherche à protéger notre famille. De la même façon que tu l’as fait en me convaincant d’embaucher un garde du corps à plein temps. En me convaincant de me fier à Callum. » Convaincre n’est peut-être pas le bon terme puisque je reconnais à présent qu’il a fait ce qu’il avait à faire, qu’il a bien agi. J’espère qu’avec le temps, il finira lui aussi par estimer que c’est ce que j’ai fait, tout à l’heure.





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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyVen 22 Juil 2022 - 1:56



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Au cours de mon errance de Brisbane à Kilcoy, alors que stationné devant une épicerie dont un rayonnage entier est achalandé de spiritueux - bières spéciales, vins, whisky, vodka - j’ai réussi l'exploit qu’est de résister. Mon énergie, je l’ai distribuée entre cette lutte et une autre : prendre du recul par rapport aux remontrances de mon cœur. Il me tane de me rappeler l’ordre de mes priorités et l’exercice étant facile en soi - ma famille étroite, plus large et, ensuite, celle choisie par amitié - je me suis demandé ce que je foutais là, sur un parking à des kilomètres de chez moi au lieu de terminer ce que j’ai entamé plus tôt, à savoir soutenir ma dulcinée et entrer dans le crâne dure de Liv, à coups de pioche s’il le faut, que sa présence dans le giron de mon foyer est un privilège que je n’ai pas négocié. Il est l’objet d’un sacrifice de ma complice, un sacrifice qui lui a coûté de brader sa vanité au profit de mon bonheur. Or, celui-ci ne peut exister si chaque rencontre entre Marshall et Raelyn commence par une discussion à couteaux tirés qui se transforme en combat de coq. Que serait-il arrivé si j’étais rentré du casino plus tard ? Si je ne les avais pas entendus pour intervenir de suite ? Micah aurait-il été le témoin d’un esclandre qui l’aura perturbée pour sa nuit ? Peut-être même traumatisée ? Hors de question que ce risque se reproduise et, fort de ma certitude, j’ai avalé les kilomètres jusqu’au logement d’Olivia. Loin d’être surprise par ma visite, elle m’a ouvert la porte en grand sans prononcer un mot. J’ai envahi l’espace sans essayer de deviner ce que dissimule sa mine pincée. Je me suis assis dans son divan, sagement et, l’imitant, mutique. J’ai attendu qu’elle s’exprime avec pertinence, remarquant en un même temps la crispation de son corps tout entier. Droite comme un I, elle est vraisemblablement furieuse et, d’après moi, c’est injustifié. Autant ne pas mentir, la déception m’a envahi alors que sa remarque a blessé mon tympan. Pas un instant, je n’ai douté des aveux de Rae. Toutefois, en mon for intérieur, j’ai été assez naïf pour imaginer mon amie mettre à profit l’heure et demie séparant les deux événements. J’aurais espéré qu’elle réfléchisse à ses audaces et à leur impact. Quelle bêtise. Son “Tu m’as fichu à la porte… mais j’ai le droit d’être auprès de toi et de ta vie.” m’a secoué. Paupières closes, ma tête pivote sur mon cou de gauche à droite à plusieurs reprise avant que je ne réplique d’un «Pourquoi ?» Pourquoi ne veux-tu pas comprendre l’évidence ? Pour quelles raisons revendiques-tu ta place dans ma vie avec une telle hargne quand apprivoiser Rae en réclamait moins ? Comment peux-tu croire que tes propos représentent le moyen efficace pour tisser entre ma compagne et toi un filet fragile de courtoisie ? Celui-là, il aurait été possible, mais pas dans ces conditions. Pas si les mots de Liv cachent un “je serai toujours là, qu'il le veuille ou non”. C’est insultant et c’est surtout devenu faux. Certes, la maman de mon nourrisson jouit d’un caractère de cochon, mais ça ne change rien à la donne. La plus docile de femmes se serait muée en lionne face à de tels comportements. Dépité, j’écarquille donc de grands yeux ronds, stupéfaits que mon amie omette toute notion de raison. Elle sait faire, pourtant. Habituellement, elle est pertinente puisque c’est une femme intelligente, intuitive, et capable d’une logique implacable. Ainsi, ma désillusion grandissant, j’ai pioché une bière dans son frigo, puis une autre à mesure que je m’interroge sur mon erreur de l’avoir si bien jugée d'antan. Je les ai avalées tandis que la conversation s’envenimait. Notre accointance est malsaine, presque toxique aujourd’hui, car longtemps, nous n’avons été que tous les deux pour affronter l’adversité. Je ne suis plus seul désormais. J’aime avec passion, de tout mon cœur, la jolie blonde dont je suis si fier pour tout ce qu’elle est, pour tout ce qu’elle me rend heureux. Le bon sens aurait souhaité qu’elle s’en réjouisse, Olivia. Notre lien sous-entendait qu’elle applaudisse mon renouveau, au moins pour moi, d’autant que je ne l’ai jamais abandonnée. J’ai persisté dans mon rôle de soutien matrimonial. Je ne lui ai pas non plus demandé de me sauver la mise après le meurtre de Steven. C'était un choix, un choix dont j’étais co-dépendant, pour lequel je suis reconnaissant - je l’ai avoué - mais qui ne justifie pas que je ferme les yeux lorsqu’elle pousse dans ses retranchements. Sans doute est-ce grâce à la décision de Liv que je l’ai écoutée jusqu'au bout, au mépris de ma patience. Mais, c’est pour mon couple et mon foyer que j’y ai coupé court à l’aide d’une information irrévocable. «Tant que tu ne changeras pas ton fusil d’épaule, reste à l’écart de nous trois.». J’étais sérieux, assez pour que mon visage fermé soit grave. Il représente autant ma frustration que ma peine. La colère est apparue plus tard dès lors que je me suis installé derrière le volant de ma voiture et, pour éteindre ce panel d’émotions compliquées - à défaut de les gérer - j’ai picolé. J’ai cédé à mon addiction, ce qui amplifia mon mal-être, celui d’avoir perdu une amie fidèle et m’être laissé débordé, au retour de l’appartement témoin, au point d’être inapte à cloisonner chaque sujet que Rae a abordé avec… débordé au point de lui avoir sans doute fait mal.

∞∞∞∞∞
 
Honteux, j’ai dissimulé mon pêché dans le hall avant de chercher mes essentiels des yeux. Elles sont là, toutes les deux, saines et sauves. Evidemment ! Pas de risque dans ce loft, hormis peut-être celui où ma complice est en rage et me gronde ses sarcasmes. L’alcool aidant, je frôle la paranoïa, si bien que j’ai poussé un soupir de soulagement d’être invité à la discussion - qui l’aurait cru - et non pas conduit vers le conflit. Depuis la causeuse du salon, j’ai même réclamé un sage corps à corps et ses bras autour de mon cou. Elle m’a exaucé, sans discuter et les battements de mon cœur ont ralenti. Ainsi me suis-je permis une confession qui m’aura valu une caresse de plus dans la nuque. J’ai aussi gagné une confidence importante : elle comprend. Elle ne m’en veut pas, ne me reproche rien non plus. Elle pointe simplement du doigt l’une de mes régulières maladresses en termes de communication : je ne range pas dans les bons box les bons chevaux. Je mélange tout quoique j’aie les idées claires. Mes idées sortent de ma bouche dans un désordre tel que l’important paraît ne plus l’être. Est-ce par égoïsme ? Je m’interroge, vraiment.sans piper d’autres mots qu’un «je sais.» Cette assertion est le reflet de l’abnégation de ma future femme et j’en nourris la certitude que tout se passera bien entre Rae et moi. Je n’aurai de compte à rendre qu’à moi-même d’avoir été faible, de n’avoir pas tenu mes propres promesses. «J’y suis allé, oui. J’ai essayé de mettre les choses au clair, mais elle est butée. Elle ne veut pas comprendre qu’elle s’y prend mal avec toi et que ça ne peut que rejaillir sur elle et moi.» Ma main a glissé distraitement sur la cuisse ou sur le bras de Raelyn se lon les desiderata de mon cerveau embrumé par le chagrin et ma détermination à ne pas reculer : je suis résolu de mettre un terme à notre relation. «Autant te dire que j’ai soufflé dans le cul d’un poney. Je n’ai même plus essayé de la ramener à la réalité. Je suis parti en lui demandant de rester loin de nous jusqu’à ce que….» J’ai marqué une pause. Mon regard s’est perdu dans le vide. «Ce qui n’arrive pas… donc, tu ne l’auras plus dans les pattes.» Épaules rehaussées, j’ai enfoui mon visage dans le cou de Rae pour la respirer, amplement, profondément. J’ai empli mes narines de l’odeur naturelle de sa peau. Bien sûr, j’écoute toujours Rae. Ele jouir, comme moi, du droit de vider son coeur plein. «Frère ! »ai-je répliqué en réponse à ses justifications. «Je ne prends pas parti pour toi parce que je suis ton frère, mais parce que c’est mon rôle de veiller à ce que mon passé ou ma famille…» Référence à ma mère : vaut mieux prévenir que guérir. «T’incommode ou te manque de respect. C’est mon rôle de leur donner tort alors que, si tu défends seul, tu les conforterais dans leur connerie. Je ne prends pas soin de ton honneur parce que le mien en dépend ou parce que tu ne sais pas le faire seule… comme le font ou le pensent certains frères. Je le fais parce que je t’aime et que personne n’a le droit de te manquer de respect. Je ne suis pas ton frère….» ai-je réitéré en accrochant son regard cette fois. Ce seul mot a fait tourner la soupe au lait que j’avale chaque matin au petit déjeuner à grosses gorgées. «Que tu l’aies remise à ta place n’était pas le problème. C’est que tu rechignes à me donner de quoi nous protéger justement, de le faire avec toi. Jamais contre toi…» J’y tiens à cette image de Rae et moi formant une équipe solide qui n’a pas de secrets, qui travaille ensemble à s’entourer d’une forteresse de douceur à l’intérieur et recouverte de barbelés sur la façade. «Et, de toute façon, après l'avoir vue, je ne peux que comprendre ta réaction.» A situation inverse, je n’aurais pas réagi avec plus de subtilités et de sagesse. «Maintenant, je regrette que nous ne nous soyons pas compris dans la voiture. J’aurais pas déconné.» Je ne suis pas ivre au point de tanguer ou de tituber. Néanmoins, mes yeux brillent de la lueur de l’ébriété. Je parle plus et mieux qu’en général et, non négligeable - et beaucoup moins beau - je pourrais m’endormir dans cette position, tout alambiquée soit-elle, sans manger de pizza, sans me dévêtir. M’écrouler, tout simplement.Aussi l’opprobre m’a-t-elle saisi par la main et, conscient qu’elle ne me lachera pas de si tôt, souffrant également, je me suis excusé. «Je suis désolé pour ce que tu dois avoir compris. Mais, c'est exceptionnel.» Je me crois sincère. Je mettrais ma main au feu si l’on me posait la question. Or, la vérité c’est que je me garde bien d’ajouter qu’une demi-bouteille de whisky traîne, à l’abri des regards, dans le porte-parapluie du corridor.



Dernière édition par Amos Taylor le Ven 22 Juil 2022 - 18:36, édité 1 fois
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyVen 22 Juil 2022 - 18:31


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 873483867

Dès que je l’attire contre moi, je note qu’Amos sens l’alcool, et je mettrais même ma main à couper qu’il s’agit de l’odeur assez caractéristique de la bière. Je ne l’ai pas relevé plus tôt, dans la voiture ou entre les murs de notre appartement factice et je n’ai pas pu passer à côté : j’ai le nez fin, je suis observatrice et il s’agit d’un domaine où je n’ai rien d’une débutante. Pour couronner le tout, je connais Amos et je crois que si son visage avait été teinté de la culpabilité d’avoir bu, je l’aurais vu. Non, il n’a de toute évidence pas bu au casino, mais lorsqu’il est parti je ne sais où faire dieu ne sait quoi. S’il ne s’était pas confié à moi rapidement, j’aurais été agacée. Je les aurais imaginés, lui et sa soeur de coeur en train de picoler ensemble, lui ignorant le manque de respect dont elle a fait preuve envers moi. Il n’en est rien : il est bien allé la voir, mais pour régler ses comptes et si j’en crois son air déconfit, la discussion ne s’est pas passée comme il l’aurait voulu. Moi, je peux difficilement prétendre que je suis surprise : la brune n’est à mes yeux qu’un parasite mal intentionné, déterminé à m’effacer pour conserver l’illusion qu’elle occupe la place la plus importante de la vie de mon conjoint.

Je l’attire contre moi, les paumes de mes mains posées à l’arrière de son crâne et mes doigts retrouvent leur place favorite : emmêlés dans ses cheveux. Perdre quelqu’un en qui l’on avait confiance et que l’on considérait comme un ami, je sais ce que c’est et je n’ai pas besoin de le lui apprendre. La seule différence est le motif de la fracture : une trahison en ce qui concerne Alec, et des intérêts et convictions qui divergent pour Olivia Marshall. « Je sais. » Il sait et je ne lui ferai pas l’insulte d’expliciter mes dires : je n’ai pas besoin de préciser que c’était vexant au mieux, insultant au pire que de me renvoyer l’impression que j’étais coupable d’un plus grand affront que la policière. « J’y suis allé, oui. J’ai essayé de mettre les choses au clair, mais elle est butée. Elle ne veut pas comprendre qu’elle s’y prend mal avec toi et que ça ne peut que rejaillir sur elle et moi. » Moi, je ne pense pas qu’elle s’y prenne mal : je pense qu’elle s’y prend d’une façon parfaitement alignée avec ses motivations : me voir disparaître de la vie d’Amos. Sauf qu’il m’a choisie - je n’ai pas besoin d’entendre la suite pour le savoir - et si je n’en doutais pas, cela reste satisfaisant et rassurant à la fois. Elle s’épuise pour rien : mon complice est tout à ma cause acquis. « Autant te dire que j’ai soufflé dans le cul d’un poney. Je n’ai même plus essayé de la ramener à la réalité. Je suis parti en lui demandant de rester loin de nous jusqu’à ce que… » Ce que quoi ? Qu’elle s’excuse ? Je crois que je suis trop soulagée d’apprendre qu’elle a disparu de notre vie pour encaisser un retour en fanfare. « Ce qui n’arrive pas… donc, tu ne l’auras plus dans les pattes. » Je l’observe sans cesser de caresser le dos de sa main du bout des doigts et, finalement, je pousse un soupir. « T’arriveras à rien avec elle. Sa vie s’écroule… » Si on me pose la question, elle a foutu son mariage en l’air : je suis capable de l’affirmer sans connaître sa relation ou son mari tant j’ai noirci le tableau de la personnalité de la brune. « Et jusque là, à chaque fois que c’était le cas, t’étais dans la même situation et vous pouviez traverser ça ensemble. Elle s’est habituée pas à ce que tu l’aides, mais à trouver en toi un compagnon de malheur, de mauvaise passe. Tu t’es reconstruit et tu vas mieux et ça, elle veut pas le comprendre. » Doucement, je caresse à présent sa joue plutôt que sa main. « Et c’est égoïste. » Marshall est égoïste, tout simplement, et c’est la raison pour laquelle l’idée qu’il lui soit redevable me hérissait le poil. « Je suis triste pour toi. Mais je le suis pas que tu aies remis les pendules à l’heure. » Puisque dans le cas contraire, leur amitié n’aurait pu devenir que toxique pour lui, elle ne pourra être que ça tant que son amie de toujours restera sur ses positions. « Je suis soulagée qu’elle sorte de la vie de Micah. J’étais pas à l’aise à l’idée qu’elle en fasse partie dans ces conditions. » Ces conditions étant le besoin maladif de Marshall de rappeler à tous et à toutes qu’elle possède le droit immuable de graviter autour d’Amos, sa certitude qu’appartenir à la vie de notre fille était un dû. A quoi bon m’en cacher ? Ce serait hypocrite et je ne le suis pas.

« Frère ! Je ne prends pas parti pour toi parce que je suis ton frère, mais parce que c’est mon rôle de veiller à ce que mon passé ou ma famille ne t’incommode ou te manque de respect. C’est mon rôle de leur donner tort alors que, si tu défends seul, tu les conforteras dans leur connerie. Je ne prends pas soin de ton honneur parce que le mien en dépend ou parce que tu ne sais pas le faire seule… Comme le font ou le pensent certains frères. Je le fais parce que je t’aime et que personne n’a le droit de te manquer de respect. Je ne suis pas ton frère… » « Tu crois vraiment que je te considère comme mon frère ? » Un sourire amusé étire mes lèvres alors que je m’apprête à balayer cette partie-là du conflit : elle ne repose que sur des malentendus et sur l’excessivité et la susceptibilité d’Amos. « Je sais tout ça. Je cherchais pas à le remettre en question, ma comparaison n’avait vocation qu’à détendre l’atmosphère. » De toute évidence, je m’y suis mal prise. « Tu n’as rien, mais alors rien en commun avec mon frère. » Je ris doucement, dans l’espoir que cette fois-ci le malentendu soit dissipé et que cela me soit permis. « Je m’offusque pas quand tu prends ma défense auprès de tes proches. Jamais. » Qu’il continue à le faire avec le cœur à l’aise : je me suis au contraire soutenue. Pour entériner cette certitude, je conclus le sujet d’un baiser déposé du bout des lèvres sur les siennes. Elles goûtent l’alcool mais, cette certitude là, je n’avais de toute façon pas besoin de l’appuyer de preuves. « Que tu l’aies remise à sa place n’était pas le problème. C’est que tu rechignes à me donner de quoi nous protéger justement, de le faire avec toi. Jamais contre toi… » - « J’ai compris. » Et il n’a pas tort : j’ai plaisanté, mais je n’aimais pas ce goût amer que j’avais dans la bouche puisque la situation me donnait l’impression d’avoir besoin de lui pour me défendre. Sauf qu’il a raison : je ne peux pas garder pour moi ces choses qui me blessent lorsqu’elles viennent de ses proches. En m’insultant moi, ils l’insultent lui et son choix. « Je comprends, vraiment. Et je t’ai tout dit. » Puisque je lui ai même parlé de notre discussion musclée, à Marshall et moi, lorsqu’il l’a choisie comme baby sitter le temps d’une soirée, sur le catamaran. « Et, de toute façon, après l'avoir vue, je ne peux que comprendre ta réaction. Maintenant, je regrette que nous ne nous soyons pas compris dans la voiture. J’aurais pas déconné. » Déconné. Je sais à quoi il fait allusion puisque ses yeux brillent de la flamme de la culpabilité. « Je suis désolé pour ce que tu dois avoir compris. Mais, c’est exceptionnel. » - « Tu me dois pas de comptes... » Pas alors que je sais qu’il lutte de toutes ses forces pour faire de son alcoolisme un vieux souvenir. A part l’enfoncer et l’humilier, à quoi cela servait si je pointais du doigt qu’il s’est manqué. « Je veux pas que tu rentres en ayant peur que ”je te dispute”. C’est pas qui je suis et, surtout… Je veux pas que ça mène à des mensonges. » Je ne veux pas que, par peur d’avoir échoué ou de devenir à mes yeux un raté - c’est impossible, jamais je ne le verrai comme ça - il rechigne à me partager ses failles et ses erreurs. Je me moque qu’il soit imparfait, j’ai largement démontré que c’était également mon cas. « Tu peux me parler. Et t’as pas à être désolé. » Je ne veux juste pas qu’il lâche les bras, pas alors que ça touche à sa santé : j’ai bien l’intention de l’avoir à mes côtés pendant encore des années.





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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyDim 31 Juil 2022 - 19:13



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Certains comparent l’amitié à l’amour. Ils ajoutent que le sentiment de l’un n’est pas si éloigné de l’autre, que la différence, c’est que le premier ne nous accroche pas d’aile dans le dos. Autrement dit, c’est dénué de tout acte charnel, mais est-ce que ça nous empêche de ressentir une douleur semblable à celle d’une rupture ? Comment composer avec les émotions liées à l’échec, à cette impression de m’être trompé durant des années, d’avoir manqué de discernement, d’avoir été trahi également ? Comment ? Impuissant, je m’accroche à ce que j’aurais souhaité voir ressortir de mes différentes discussions avec Liv. J’ai espéré si fort qu’elle ne campe pas sur ses positions par rapport à Raelyn, qu’elle s’essaie à la voir tel qu’elle est et non comme elle se l’est imaginée. J’ai souhaité très fort qu’elle m’écoute quand il a été question d’amour envers ma femme et, par conséquent, lui trouver naturellement mille excuses pour la dédouaner de ses crimes. J’ai prié pour que ma meilleure amie remarque combien j’étais plus épanoui avec celle qu’elle abhorrait et qu’elle lui cherche, par affection envers moi, toutes ces qualités qui, jour après jour, m’ont charmés. Au lieu de ça, elle s’est bornée à la regarder comme une sorcière qui m’aurait ensorcelé à l’aide d’un sort maléfique. Elle s’est cramponnée à ses doutes et à ses préjugés. Elle s’est présentée à l'élue de mon cœur telle une menace alléguant par sous-entendu qu’elle veillait au grain, qu’elle détenait de surcroît une place à part dans ma vie puisqu’elle m’a accompagné durant mon deuil, qu’elle était là à l’enterrement de mon aînée et que c’est elle que j’ai traînée dans le giron de Steven. Pour peu, elle aurait insisté sur le fait que Rae lui était plus redevable que moi de l’avoir rappelée à mes côtés, d’avoir sauvegardé mon couple, ma vie, ma liberté. L’a-t-elle fait ? A-t-elle savamment glissé devant mon enfant que, sans elle, je serais en prison ? Que sans sa loyauté, Rae n’aurait appris mon méfait que des heures plus tard grâce à l’appel angoissant d’un agent de police ? Est-ce bien utile d’être averti de cette supposée vérité ? Alors que les doigts graciles de Raelyn caressent ma nuque et que son pouce remonte de temps à autre sur ma joue, que gagnerais-je à m’opposer à son hypothèse ? Si ce n’est par orgueil ou par ego - ils souffrent des affres du ridicule - quelle médaille pourrais-je épingler sur mon veston à contredire ma dulcinée qui s’en tient à mon aveu de culpabilité soufflé du bout des lèvres ? Mon regard rejoint le sien et je statue : rien. En outre, même à l’aide de mauvaise foi, je ne ficelerais aucun argument digne de ce nom pour me protéger de l’impact de ma bêtise par rapport à l’égoïsme révélé de Liv. Elle et moi, nous sommes rapprochés parce que je l’ai entourée d’une aile protectrice lorsque les soldats la traitaient durement. Je l’ai ensuite intégrée à mon cercle familial tant la sienne était défaillante. Ma mère la rêvait en couple avec Liam et, à une époque, moi aussi. Bien sûr, Jake n’est pas responsable de son malheur, mais sa vie aurait été plus belle, j’en suis certain. Notre relation serait demeurée saine vu que les épreuves du destin n'auraient pas résonné en écho avec les miennes. Nous ne nous serions pas promis d’être toujours là l’un pour l’autre sous prétexte que nous seuls nous comprenions. Ainsi n'aurait-elle pas été brûlée par l’incendie dévastateur de l’abandon ou de l’impression d’inutilité. Rae me comblant, quelle était la place d’Olivia désormais ? Quelle était-elle tandis que je me reconstruisais et qu’elle chutait encore et toujours. «J’espérais mieux pour elle, mais ce n’est pas le plus désolant. Je me demande comment j’ai pu ne rien remarquer, ce que j’ai raté comme indices.» J’ai soupiré tristement en resserrant mon bras autour de la taille de ma complice. Une seconde, j’ai été à nouveau tenté de me réfugier au creux de son épaule. J’ai toutefois renoncé à me montrer lâche face à ma peine. Un Homme n’est-il pas supposé se livrer corps et âme à sa l’élue de son cœur ? J’ai envie d’y croire. J’ai donc affronté son regard. «Si j’avais repéré les signes,...»Il y en avait certainement une floppé desquels je suis resté aveugle et sourd. «Je ne t’aurais pas imposé ça et je ne sais pas jusqu’où elle a été, mais tu ne lui dois rien toi non plus.» Derrière le pronom, Rae pourra lire : sa présence sur le catamaran ce soir de terrible dispute, cette visite à Micah, mes silences durant la grossesse que je ne brisais qu’à la faveur de Marshall. «Tout aurait été différent, pour toi et pour nous deux aussi. ça aurait été plus facile.» En particulier lorsqu’elle avait le plus besoin de soutien. J'étais là, évidemment. J’ai été témoin privilégié de son ventre s’arrondissant, mais dans l’ombre et trop discrètement ou pas assez dès lors que je m'éclipsais au cours de la nuit pour me cloîtrer dans mon bureau. Bien sûr, c’est derrière nous à présent. Il n’empêche que l’attitude d’Olivia me pousse aux regrets, tenaces, voraces, ceux qui tendent à muer le type le plus vaniteux en doux agneau. J’ai des excuses sur le bout de la langue et, si je ne les libères pas, c’est pour mieux dérober un baiser à ma complice et, accessoirement, ne pas être en proie à la fragilité dès lors que je concède à Rae une explication sur le moteur de ma susceptibilité. Elle tient à un seul mot : frère.

Frère, c’est rabaissant puisque notre histoire en devient, aussitôt le nom commun proposé, illégitime. Or, notre amour, bien que son front soit couronné des épines de la passion, n’est ni le fruit de l’affection fraternelle ni un interdit. Il nous sublime depuis le jour où nous avons décidé ensemble de fonctionner en équipe. Quelques fois, il y a des ratés dont les causes sont diverses et variées. Des sorties de chicane dont il est compliqué de retrouver l’origine. Cette fois, je crains que ma réaction n’ait été tout bonnement excessive. J’ai entendu sans écouter. J’ai interprété sa façon de se dédouaner d’être une “balance” - la racusette des cours de récré - comme une manière de m’écarter d’un problème que j’ai créé malgré moi. Je me suis convaincu qu’elle me mettait hors jeu faute à son indépendance en me jetant en dehors des limites du tatami. Avec le recul, je me dis que c’était soit un réflexe malheureux soit une bêtise quand, à choisir, j’aurais préféré que nous ne nous prenions pas la tête devant Micah. «Ce n’est pas “TON” frère, le souci. C’est ce qui se cache derrière le mot.» ai-je essayé de justifier. «Maintenant, je ne dirais pas que j’ai réagi normalement.» A quoi bon ergoter ? Ce serait du gaspillage de temps et d’énergie. Autant assumer l’ensemble de mes fautes, l’alcool y compris. Il est mieux d’avouer, au moins en partie. «Mais, je suis soulagé de savoir que ça ne te dérange pas, parce que ça risque d’arriver encore, parce que ce sont les miens, et que si leur avis ne compte pas pour moi, j’ai de plus en plus de mal à leur trouver des excuses alors qu’ils sont aussi égoïstes qu’Olivia. Je ne comprends pas.» J’ai soupiré ma perplexité. «Je ne comprends pas comment ils peuvent être aussi hermétiques à ce que l’on dégage, toi, moi, et la petite. ça me tue que ça saute aux yeux des étrangers, mais pas à ceux auxquels je tiens. Ce n’est pas une question d’unanimité, mais de respect.» La preuve étant, j’affiche fièrement ma dulcinée. Aurais-je aspiré à traverser la vieillesse au bras d’une femme qui aurait rassebmlé tous les suffrages, je n’aurais pas divorcé de Sarah. J’en ai récolté autant de soulagement que ce soir, dans les bras de Raelyn, alors que je me décharge de ma frustration. Les choses sont dites et, sur l’instant, je m’autorise enfin à ne plus seulement respirer son shampoing, mais à picorer la peau nue offerte de mes lèvres asséchées par mon poison. Heureusement, ces attentions délicates sont autant une drogue que le whisky. Cette dose, elle m’aide à trouver la force de demander pardon d’avoir failli à ma promesse et, en prime - ce qu’elle ignore - de lui cacher la moitié de la vérité. Je ressens aussitôt dans ma nuque la piqûre reconnaissable de la culpabilité et cette, plus insidieuse, de la lâcheté. Je n’ose pas révéler qu’une bouteille au trois quart remplie - voir plus, j’évalue mal ce que j’ai ingurgité - est planquée dans le porte-parapluie du couloir de l’entrée. Ce que je sais, c’est que je suis en état d’ébriété, mais pas complètement ivre : je voulais rentrer entier. «Si, je t’en dois un peu quand même parce que j’ai promis de prendre soin de moi et de ma santé pour être auprès de vous, mais je n’ai pas peur que tu me disputes comme un gosse.» ai-je révélé avec détermination, autrement plus sincère qu’à l’heure où j’ai prétendu que cette rechute n’était qu’une exception. La réalité, c’est que je l’espère et que je m’accroche à cette idée pour essayer de m’en persuader. «J’ai peur de te décevoir, que tu te dises que je ne suis pas celui que tu pensais.» Un alcoolique, certes, mais solide malgré ses blessures, un gars sur lequel on peut compter. Un type qui tient sa parole coûte que coûte à moins d’être forcé du contraire. «Je ne veux pas non plus que tu en aies marre de m’écouter et de me conseiller si je m’obstine à ne pas suivre tes conseils. Tu sais, parfois je me dis qu’on devrait peut-être le tenter, l’éloignement. Nous trois, très loin de tout, pendant un temps… mais, je sais que c’est impossible.» ai-je affirmé en haussant les épaules sans être lucide sur la vérité. Le soucie, ce n’est que je bois. L'alcool, il est la conséquence à une réalité née avec l’accident : je suis inapte à gérer mes émotions avec tempérance. J’ai perdu le mode d’emploi, oublié la définition de la modération.


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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyDim 31 Juil 2022 - 20:03


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Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR 873483867

« J’espérais mieux pour elle, mais ce n’est pas le plus désolant. Je me demande comment j’ai pu ne rien remarquer, ce que j’ai raté comme indices. » Moi, je l’imagine facilement pour l’avoir vécu. Le comportement d’Olivia est insultant et, même s’il n’a rien à voir avec la trahison des frères Strange, moi aussi j’ai pêché par excès de confiance. Je n’ai pas ouvert les yeux sur ce qu’ils étaient vraiment - deux lâches, un traître et un menteur - non pas parce qu’ils ont été particulièrement intelligent lorsqu’il a été question de me cacher la vérité, mais bien parce que je n’ai jamais mis en doute ce que je pensais acquis. Je les pensais de mon côté. Je croyais qu’après toutes ces années, je pouvais les appeler mes amis autant que mes alliés et, comble de la naïveté, je croyais que nous étions tous les trois reliés par la tragédie quand l’un de nous l’avait entraînée et l’autre avait couvert le mensonge du premier. « T’as rien remarqué parce que tu attendais pas ça d’elle. C’est humain. » Même moi qui n’ai rien d’une optimiste et qui ne donne pas ma confiance facilement, j’ai été dupée. Du reste, je n’ajoute pas qu’elle reviendra peut-être à la raison ou changera son fusil d’épaule puisque, par égoïsme, je ne le souhaite pas. Je suis heureuse d’en être débarrassée. « Si j’avais repéré les signes… Je ne t’aurais pas imposé ça et je ne sais pas jusqu’où elle a été, mais tu ne lui dois rien toi non plus. » J’esquisse un mince sourire et je glisse ma main dans sa nuque pour caresser ses cheveux. « Je sais. J’ai jamais considéré que je lui devais quoi que ce soit. » Même pas sur le catamaran, alors qu’elle m’a appelée pour me prévenir de l’état catatonique d’Amos et pour cause : j’aurais dû être prévenue plus tôt. Si elle a tendu une main dans ma direction, ce n’est que parce qu’elle n’arrivait à aucun résultat avec mon complice et qu’elle se sentait démunie : pas parce qu’elle a considéré qu’elle me le devait. Si elle avait pensé à moi, elle aurait interrompu Amos dans sa folie. Elle lui aurait dit plus tôt qu’il ne pouvait pas me laisser à l’écart de tout ça ou, en tout cas, m’aurait au moins contactée au moment de trouver une solution face à la bavure d’Amos. Ce qu’elle a fait ne témoigne d’aucun respect pour moi puisqu’elle m’a mise devant le fait accompli. Alors oui, peut-être ne me devait-elle rien. Mais dans ce cas, je ne lui dois pas grand-chose de plus, certainement pas de tenter de raisonner Amos pour qu’il ne prenne aucune décision irréfléchie. Qu’elle paye les conséquences de son attitude envers moi. Si j’étais Amos, je considérerais comme il l’a fait pour Alec que Marshall en pinçait pour lui en secret. Sauf que je n’adhère pas à cette  théorie. Pour moi, elle avait simplement besoin de quelqu’un d’aussi malheureux qu’elle, et elle n’a pas accepté qu’il quitte le bateau. « Tout aurait été différent, pour toi et pour nous deux aussi. ça aurait été plus facile. » - « C’est pas grave. On n’a pas besoin de facile. » Ce n’est pas nous, facile. « On a construit quelque chose d’efficace. De solide. Et c’est plus important. » Parce que si pendant longtemps, j’ai souffert de savoir que pendant qu’il allait mal il a choisi de s’épauler de Marshall plutôt que de moi, ce soir il a désinfecté cette plaie. A présent, elle va pouvoir se refermer et je suppose que l’absence de la policière dans notre vie à tous les trois va m’aider à cicatriser bien plus rapidement.

« Ce n’est pas “ton” frère, le souci. C’est ce qui se cache derrière le mot. Maintenant, je ne dirais pas que j’ai réagi normalement. » Mon sourire est un peu plus franc à présent, témoin que je suis amusée qu’il admette qu’il a réagi de façon excessive. Ce n’est pas la première fois, mais c’est rare. « C’était maladroit, je veux bien l’admettre. Mais je cachais rien derrière. » Je partageais avec lui un sentiment, celui qui disait que je n’aime pas la position dans laquelle l’attitude de Marshall m’a mise. J’ai confiance en lui pour défendre mes intérêts et je ne m’insurge pas qu’il le fasse lorsque ses proches dépassent les bornes, mais j’aurais préféré que la brune ne soit pas déloyale au point de me forcer à jouer un rôle de rapporteuse. « Mais, je suis soulagé de savoir que ça ne te dérange pas, parce que ça risque d’arriver encore, parce que ce sont les miens, et que si leur avis ne compte pas pour moi, j’ai de plus en plus de mal à leur trouver des excuses alors qu’ils sont aussi égoïstes qu’Olivia. Je ne comprends pas. » Sans comprendre, je suis de mon côté habituée à susciter chez autrui de vives réactions. J’ai compris depuis longtemps que je ne laisse personne insensible : soit je captive, soit je révolte et deviens source de haine sans vraie raison valable. J’ai arrêté de m’interroger sur le pourquoi depuis bien longtemps. « Je ne comprends pas comment ils peuvent être aussi hermétiques à ce que l’on dégage, toi, moi, et la petite. Ça me tue que ça saute aux yeux des étrangers, mais pas à ceux auxquels je tiens. Ce n’est pas une question d’unanimité, mais de respect. » - « Si tu parles de ta famille, ils y viendront. » Et de toute façon, ce ils ne désigne guère plus que la matriarche du clan Taylor : il me semble que les autres membres de la famille ont fini par se faire à ma présence. « Et si ça peut te rassurer, je ne crois pas être la première femme à subir les foudres de sa belle mère. J’échappe à beaucoup de normes, mais visiblement pas celle-là. » Du reste, je suis persuadée que le vent tournera quand elle ressentira le besoin de voir sa petite fille grandir. Elle était déjà bien moins vindicative lorsqu’elle et son époux nous ont rendu visite à la maternité juste après mon accouchement. « Je comprends que ce soit important pour toi. » Mes doigts se perdent dans ses quelques boucles longues. « Mais le plus important c’est notre équilibre à tous les trois. » Micah est devenue le centre de nos préoccupations sans le moindre effort. « Et on va bien. Elle dort comme un loir. » Autrement dit : elle n’a pas été secouée par notre dispute. Je nous en attribue tous les mérites et pour cause : nous avons réussi à ne pas hausser le ton pour ne pas troubler la quiétude de notre bébé. Nous apprenons, lui comme moi.

Bien sûr, j’ai eu le cœur serré en sentant l’alcool sur les vêtements d’Amos. Bien sûr, j’ai regretté que nos dernières péripéties induisent chez lui une envie irrépressible de boire mais pas parce que je suis déçue ou en colère, mais parce qu’il m’a confié il y a de ça plusieurs mois qu’arrêter était pour lui moins une question de confort que de survie et de santé. « Si, je t’en dois un peu quand même parce que j’ai promis de prendre soin de moi et de ma santé pour être auprès de vous, mais je n’ai pas peur que tu me disputes comme un gosse. » - « Je le ferai si c’est ce dont tu as besoin. » Mais ce n’est pas moi. Et ce n’est pas le genre de réaction qu’il doit craindre de ma part. « J’ai peur de te décevoir, que tu te dises que je ne suis pas celui que tu pensais. » Comment pourrait-il me décevoir ? Je ne suis pas tombée amoureuse de l’image que je me fais de lui, ou d’un concept quelconque, mais de lui et uniquement lui. Je connaissais ses failles et je connais aussi sa force. Sa lutte contre l’addiction ne peut émousser ni mon amour, ni mon respect. « Je ne veux pas non plus que tu en aies marre de m’écouter et de me conseiller si je m’obstine à ne pas suivre tes conseils. Tu sais, parfois je me dis qu’on devrait peut-être le tenter, l’éloignement. Nous trois, très loin de tout, pendant un temps… Mais, je sais que c’est impossible. » Que répondre à ça ? Ça l’est, impossible. Nous n’avons plus une, mais deux affaires à faire tourner et si nous pouvons nous absenter quelques jours, c’est de plusieurs semaines dont il aurait besoin avant que son addiction ne soit sous contrôle. C’est impossible également parce que nous avons Micah, et qu’un catamaran n’est pas réellement un endroit où enfermer un enfant de son âge. Que faire, dans ce cas ? Envisager une cure ? J’abhorre l’idée qu’il soit loin de moi si longtemps, mais si c’est ce dont il a besoin pour aller mieux, je ne piperai mot. C’est une vie entière que je veux passer à ses côtés, que sont quelques semaines en comparaison ? Mais que ce soit la cure ou de se faire aider par un professionnel, ou encore d’envisager les groupes de parole, il semble avoir rejeté l’idée au point qu’une fuite lui semble séduisante. « Tu sais, l’éloignement c’était la seule solution dans mon cas parce que je ne voulais pas arrêter. Je ne voulais pas aller mieux ou plutôt je ne voulais pas trouver la force de le faire. » Je l’avais perdu, quelle motivation aurais-je pu avoir à me sevrer ? « Mais c’est pas ton cas. Tu as décidé d’arrêter. Et ça témoigne de bien plus de courage que j’en ai eu à l’époque. » Doucement, je me fais une place dans ses bras pour pouvoir me lover contre lui, mon dos collé contre son torse. « Tu peux pas me décevoir. Déjà parce que ce que je ressens pour toi et ce que je vois en toi n’est pas conditionné à quoi que ce soit. » Ni le courage d’arrêter de boire, ni la force de le faire. « Mais aussi parce que je sais ce que c’est. Je sais à quel point c’est dur. » Et je sais que si j’avais eu le choix, je n’aurais pas géré les choses aussi bien que mon complice : si je tire de la prétention de caractère inflexible, je suis faible face à l'addiction. « Viens, on va se coucher. » Doucement, je me redresse et je l’attire contre moi pour déposer un baiser contre ses lèvres. Il a l’air assommé par sa journée, et je me doute qu’il ne doit avoir qu’une seule envie : imiter notre bébé qui dort profondément. Doucement, je glisse ma main dans la sienne, pour l’entraîner à ma suite à l’étage.





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Message(#)(Amelyn #70) ► EVEN SALT LOOKS LIKE SUGAR EmptyDim 31 Juil 2022 - 20:16



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Tout paraît simple dans la bouche de Raelyn. Tout l’est dès que je me juge trop sévèrement. A ses yeux, mes erreurs ne sont que des bagatelles quand elle ne les décrit pas comme inexistantes. D’après elle, je ne me suis pas acharné par cécité à embellir mon amitié avec Olivia. J’ai surtout été la victime non-consentante de sa duplicité et, sur l’heure, je me fiche que ma dulcinée ait raison ou tort. Je m’en moque vu que je trouve un réconfort certain à m’abreuver à la source qu’est cette explication. Elle réduit la sensation d’avoir manqué de méfiance et de n’être qu’un imbécile. Elle amenuise mon sentiment d’avoir perdu mon temps en allouant Liv autant de crédit. Combien d’années a-t-elle été la récipiendaire de ma détresse ? De ma culpabilité ? De ma peine grandissante tant j’ai refusé d’accepter le décès de Sofia. Combien de nuits a-t-elle sagement passé à me veiller alors que j’avais trop bu ? N’a-t-elle pas fait fi de sa propre perte ? De son serment envers son mari de lui revenir malgré l’accident de la route qui a coûté la vie à ma filleule ? Accident dont Jacob s’est reputé responsable car il était au volant du véhicule ? Pour qui l’a-t-elle fait, Marshall ? Pour elle ou pour moi ? Puisait-elle dans ma dépression et dans mon alcoolisme de quoi justifier sa décadence ? A-t-elle tenté de me tirer vers le haut ou de m’enfoncer la tête sous l’eau ? M’aurait-on signifié que je m’interrogerais sur sa bienveillance que j’aurais ri à pleins poumons et, pour cause, je l’entends encore me rassurer à propos des circonstances de la mort de Sofia, sur ce qu’elle penserait de ma relation avec la chef de rang des dealer du Club. Je me souviens également de ses avertissements ce soir de février au cours duquel je crevais de jalousie qu’Alec soit auprès de Raelyn pour rallier les troupes et d’un désir inassouvi de vengeance. J’ai cru, à l’époque, que ses intentions étaient nobles. Aujourd’hui, je doute. Je doute parce qu’elle m’a déçu. Je doute parce que Rae est formelle et qu’il est rare que je remette son opinion en cause. Je doute parce qu’assis dans le fauteuil de l’appartement de la flic en perdition, je ne l’ai pas reconnue. Je doute parce que je ne sais plus qui elle est. Elle a changé et je ne parviens pas à déterminer sur quelles coordonnées géographiques le train de notre complicité a déraillé. Pour peu, la question m’obséderait si Rae ne me tenait pas fermement contre elle. Sa tendresse m’apaise. Elle me soulage d’une partie de mes maux et j’en profite allègrement. Je frotte le bout de mon nez dans son cou. Ma main glisse sous son débardeur en quête de la douceur de sa peau. Je ronronnerais volontiers tel un chat si je n’étais pas préoccupé par l’impact de cette rupture avec Olivia. «Peut-être qu’elle, elle le considère.» ai-je rétorqué en retrouvant le regard de mon épouse. «J’espère qu’elle ne cherchera pas à nous faire des ennuis.» Elle n’a probablement pipé mot à quiconque ce pour quoi elle m’a couvert. Elle est toutefois sur la sellette et je suis hanté par la possibilité qu’elle puisse vendre des informations au sujet de Raelyn en échange d’une paix royale par sa hiérarchie et la police des polices. «Au casino, au Club. J’ai dû mal à évaluer ce qu’elle est capable de faire ou non.» Je ne l’ai pas reconnue et mon cœur palpite dans ma poitrine. «Je crois que… qu’on devrait déménager les stocks, au moins pendant un temps, histoire d’être certain que le casino est clean au cas où il y aurait une descente..» Raelyn pensera-t-elle que j’exagère ? Que je suis trop précautionneux dès lors qu’il me suffirait d’un coup de fil auprès d’un flic friand de la salle de jeu clandestine de notre établissement pour être instruit d’une fuite concernant nos activités illégales. Ce gars est notre taupe la plus efficace. Il détourne l’attention des flics lorsque c’est nécessaire parce qu’au moment de la chute de son ancien maître chanteur - il détenait des photos de l’agent nu dans le lit d’un motel crasseux avec une mineure qui avait servi d’appât, en soit, de quoi ruiner sa carrière - lui a rendu sa liberté - les documents en question - avec pour seule contrepartie une loyauté indéfectible. «Je ne sais pas. Je ne sais plus, en fait. Je ne suis pas certain de réfléchir comme il faut ce soir.» J’ai été heurté. Je m’en veux d’avoir fragilisé mon couple en choisissant le mauvais partenaire dans l’unique but de protéger celle qui compte vraiment, qui m’a donné un enfant, qui me berce de ses mots réconfortants. «Peut-être parce qu’on n’a pas besoin de facile justement. Mais, du solide.» ai-je conclu en approchant mes lèvres des siennes et clore ce chapitre d’un baiser revigorant.

Il m’a fait du bien, bien assez pour trancher le vif du sujet qui m’a conduit loin de ma famille durant ces après-midi, début et fin de soirée. J’ai rapporté ce qui m’aura blessé dans son appellation, reconnu mon excessivité, souri grâce à l’aveu de sa maladresse et confié que la protéger de ceux capables de nous nuire d’une manière ou d’une autre. Rae a beau être solide et se foutre de l’avis des autres à son propos, je ne suis pas persuadé qu’elle soit aussi imperméable au rejet de ma mère dès lors qu’il s’agira de Micah. Comment va-t-elle supporter l’attachement de la petite à cette mamie, parfaite dans son rôle, si elle n’est pas la bienvenue et avant tout reconnue en tant que mère ? « C’est ce qui se dit oui.» Mes traits se sont fendus d’une grimace éclatante tandis que ma complice me parle de notre merveille. Elle n’a pas été secouée par notre dispute et je suis d’autant plus consterné par mon attitude, parce que je cache en partie la vérité sur mes pêchers d’aujourd’hui. Ne serait-ce pas le moment idéal pour tout avouer ? Me débarrasser de ce secret avant qu’il me rattrape ? Il est inutile. Rae le dit et je le sais pertinemment. Elle ne prend pas pour un gosse. Elle ne me dispute pas. Elle m’encourage. Elle me prouve aujourd’hui - quoique ça ne soit nullement nécessaire - qu’elle me soutiendra sans me conspuer ou me condamner. «Je ne suis pas encore prêt à maîtriser ma susceptibilité. » ai-je ajouté, plus plaisantin que prévu, ce qui finalement, me fait un bien fou. J’oublie mes non-dits et mes inquiétudes. J’ose même proposer de nous enfuir tous les trois sur le bateau. Evidemment, je suis lucide : c’est impossible. L’environnement n’est pas propice à l’éducation d’une petite fille, mais Dieu que j’en rêve de me retrouver loin de l’alcool qui gravite partout autour de moi. J’ai cette sensation désagréable que ce serait pour moi la solution pour m’en sortir, la clé qui ouvre le portail vers la sobriété. Sauf que Rae me détrompe de par son opinion, sensée, diablement touchante. Si mes mains n’ont pas cessé de se balader sur son dos, si j’ai régulièrement enfoui mon visage auprès d’elle - son cou, sa poitrine - et si mon autre main a régulièrement raffermit sa prise sur sa cuisse de sorte qu’elle ne glisse pas à bas de la causeuse, je cherche son regard du mien. Je n’essaie pas de deviner si elle est sincère ou non. Je suis juste ébranlé parce qu’elle est et qu’après l’épreuve vécue aujourd’hui, c’est exactement ce dont j’avais besoin. J’avais besoin de sa franchise, de son authenticité, de son amour, de sa volonté à m’aider et à m’entourer d’ouate quand je suis mal dans ma peau. « Tu crois que ça tient à ça ? A ce qu’on le veuille ou non ?» Dans ces conditions, il n’y a pas de raison que j’y arrive pas. J’ai toutes les bonnes raisons de marcher vers l’abstinence et, comme habité par une conscience nouvelle, j’ai caché le morceau. «Alors, faut que je te dise que j’ai planqué une bouteille de whisky dans le porte-parapluie. Aujourd’hui, en rentrant. Je l’ai achetée quand je suis sorti de chez Liv parce que j’ai bu deux bières là-bas et…» Dois-je ajouter que ça m’a semblé trop court ? Que mes démons m’ont sauté à la gorge que m’arrêter chez un épicier m’a paru une évidence ? Un besoin ? «J’ai hésité, mais je suis descendu de voiture quand même. Je savais pas quoi faire de la bouteille, je l’ai mise là, mais c’est pas bon.» Pas plus que d’avoir pensé à le lui dissimuler. Pour me faire pardonner, j’ai embrassé son front, ses paupières, son nez, son menton en lui chuchotant l’un ou l’autre. «Je suis désolé.»”  Ils n’ont été que des murmures parce que je suis épuisé et ému par sa déclaration d’amour, par sa douceur quand, me prenant par la main, elle m’a invité à la suivre dans la chambre. J’ai opiné du chef. Je n’ai ni rechigné ni renâclé. Je l’ai suivie jusqu’à la chambre tel un pantin soumis à sa seule volonté et plus léger qu’une plume. Ma confidence a délesté mes épaules et mon coeur d’un poids qui aurait été trop lourd à porter à moyen terme. Une fois allongé, j’ai noué nos jambes, je me suis réchauffé auprès d’elle, la pulpe mes doigts en contact permanent avec sa peau et je l’ai remerciée de quelques baisers autrement plus sages qu’à l’accoutumée.
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