22 décembre 2021, Byron Bay. C’est un SOS qu’elle a lancé, Zoya. Un SOS parce qu’elle a la sensation d’étouffer, alors même qu’elle se trouve à une bonne centaine de kilomètres de Brisbane et qu’elle passe ses journées en plein air, à se perdre sur des sentiers de randonnée. Pas par passion, mais par besoin, un besoin vital, celui de la liberté, cette même liberté qui a eu raison de son choix fait quelques semaines plus tôt. Ce choix, celui de s’éloigner définitivement de sa ville natale, mais surtout de son rôle de mère, celui qu’elle n’arrive plus à endosser. Celui qu’elle estime être incapable de tenir, ayant l’impression de ne pas être à la hauteur pour sa fille. Chloe. Chloe qui lui manque terriblement, Chloe qu’elle a laissé dans les bras de son père quand Zoya s’était pourtant jurée qu’il n’aurait jamais le privilège d’avoir sa place auprès de leur fille. Qu’est-ce qui lui garantit qu’il prend soin d’elle ? Qu’est-ce qui garantit qu’en ce moment même, Chloe n’est pas avec quelqu’un d’autre parce qu’il a fui, lui aussi ? Pourquoi l’a-t-elle choisi lui alors qu’elle ne lui fait pas confiance ? Parce qu’elle voulait le meilleur pour Chloe. La chance de pouvoir connaitre son père, la chance de pouvoir être avec un de ses deux parents et laisser une chance à ce père qui ignorait jusqu’alors sa paternité. Le fait qu’elle se soit fâchée avec la plupart de ses proches à cette date joue sûrement aussi sur ce choix qu’elle a fait de laisser sa fille à Freddy. Bref, Zoya est paumée, Zoya ne sait plus ce qui est bon ou ne l’est pas, elle ne sait plus quel choix est le meilleur ou est le pire. Et à l’heure actuelle, dans cette chambre d’hôtel des plus sommaires dans laquelle elle a trouvé refuge depuis plusieurs jours, elle étouffe. Elle devient folle, elle tourne en rond, ne cesse de pleurer avant de se retrouver un brin de courage pour sortir de sa chambre le temps d’une petite excursion où elle a cette sensation d’être mieux, presque convaincue d’avoir fait le bon choix. Et puis tout s’effondre. A nouveau. Croiser des personnes avec un bambin dans une poussette que ce soit en ville ou en se baladant sur la plage est suffisant pour qu’elle perde pied à nouveau. Non, Chloe lui manque, atrocement. Son sourire, ses éclats de rire, ses gazouillements, son odeur, cette sensation quand elle se blottit tout contre elle, même ses pleurs lui manquent.
Elle regrette, tant et si bien qu’elle ne sait plus comment faire alors que la solution parait pourtant simple. Retourner à Brisbane et récupérer sa fille chez Freddy. Mais ses idées sont brouillées, emmêlées et Zoya en est à un point où elle n’arrive plus à réfléchir par elle-même. Elle n’arrive plus et c’est donc pour cette raison qu’elle appelle au secours la seule personne avec qui elle ne s’est pas encore fâchée, la seule personne qu’elle estime être l’unique qui ne cherchera pas à la juger. Alors, saisissant son téléphone ce soir-là, elle lui envoie des messages qu’il peine sûrement à comprendre, tant ses propos sont peu clairs et il lui fait la promesse de la rejoindre dès le lendemain.
Zoya attend Rory d’une minute à l’autre, sachant qu’il a atterrit il y a peu et lui ayant donné l’adresse de l’hôtel dans lequel elle se trouve. Elle tourne en rond dans cette chambre dont elle connait désormais chaque recoin, chaque défaut, chaque particularité et lorsqu’enfin, elle entend toquer à sa porte, elle se précipite vers celle-ci. Il est là. Il est là et rien que de le voir ici est suffisant pour lui faire retrouver un peu d’air. « Rory… » murmure-t-elle avant de se jeter dans ses bras et de l’étreindre, peut-être un peu trop fortement. Et elle s’effondre. Elle laisse aller toutes les larmes, celle qu’elle a contenu jusqu’à son arrivée quand celles-ci ont déjà été nombreuses à s’écouler le long de ses joues. Les sanglots ne sont pas retenus, coulent à flot, son corps faisant des sursauts au rythme de ceux-ci. Elle suffoque, a besoin qu’il lui vienne en aide et lui garantisse que tout ira bien « Je ne sais plus quoi faire, Rory » ses phrases sont entrecoupées et elle resserre davantage son étreinte autour de son cou, se blottissant davantage dans ses bras.
Elle finit par retrouver un certain calme, après qu’ils soient restés quelques minutes sur le pas de la porte. Ils finissent par fermer celle-ci et Zoya s’assoit alors sur un fauteuil à proximité, le regard vide… « Comment j’ai pu… comment j’ai pu faire ça ? » Les larmes perlent encore, elle a le courage cependant de relever le regard pour affronter celui de Rory « Dis le… dis le que je suis un monstre… » parce qu’elle ne se voit pas autrement.
(c) ANAPHORE
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Quelques heures. C'est ce qu'il lui avait fallu pour réserver son billet d'avion et boucler sa valise. Quelques heures durant lesquelles les sms de Zoya n'avaient eu de cesse de tournoyer dans son esprit. Elle l'avait appelé à l'aide, et la seule chose qu'il ait véritablement comprise d'après ses messages c'est que son amie n'allait vraiment pas bien. Qu'elle n'était peut être même jamais allée aussi mal, en l'espace de plusieurs années durant lesquelles leur amitié avait pourtant connu ses hauts et ses bas. C'est précisément parce que Rory la connaissait par cœur que son appel à l'aide l'avait bouleversé au plus haut point : il s'était forcément passé quelque chose de grave pour qu'elle se soit mise dans un tel état, et il savait aussi que Zoya ne l'aurait pas supplié de la rejoindre si elle n'était pas particulièrement vulnérable et esseulée. C'était bien ce qui l'inquiétait et l'avait poussé à organiser ce voyage à la dernière minute, tout en sachant que Swann comprendrait mieux que personne qu'il ressente l'irrépressible besoin d'aller soutenir la jeune femme. Que lui mieux que personne savait qu'il serait incapable de la laisser dans cette détresse et de reprendre le cours de sa vie comme si l'inquiétude ne l'empêchait pas de penser à autre chose. Swann avait même proposé de le conduire lui-même à Byron Bay mais Rory avait préféré qu'il reste à Brisbane, songeant que Zoya serait sans doute plus à l'aise s'il faisait le voyage seul et que son petit-ami n'avait pas à louper un jour de travail et à mettre toute sa vie sur pause. Il en faisait déjà beaucoup, à tant de niveaux, au quotidien. Cette fois Rory avait tenu à lui éviter un peu de souci, tout en lui promettant de l'appeler une fois sur place, et dès qu'il aurait rejoint Zoya. Byron Bay était presque la porte à coté, il y serait en un peu moins de deux heures et pourrait partir dès le lendemain matin pour arriver le plus tôt possible.
Le voyage lui parut pourtant interminable quand il songea au fait que Zoya était toute seule à plus d'une centaine de kilomètres de chez elle, dans dieu-seul-sait-quelle chambre d'hôtel et probablement au plus mal. Il s'efforçait pourtant de ne pas penser au pire et de se raccrocher seulement au moment où il pourrait la serrer contre lui, s'imaginant déjà lui dire qu'elle n'avait pas à traverser quoi que ce soit toute seule et qu'il était là, qu'il serait toujours là quoi qu'il puisse se passer. Ses messages étaient restés terriblement vagues, si bien qu'il n'avait encore aucune idée de ce qui l'avait mise dans cet état, et c'est la raison pour laquelle il tenait à ce point à écouter tout ce qu'elle aurait à lui dire. Pour lui offrir le soutien dont elle aurait besoin et lui montrer, surtout, qu'il n'était pas le moins du monde venu pour porter des jugements. Que loin de là, il voulait l'aider à aller mieux et arranger ce qui pouvait l'être. Il était son ami, il n'y avait rien qu'il ne puisse entendre ou qui puisse risquer de changer quoi que ce soit à la façon dont il la percevait. Elle avait toujours été là pour lui en retour, et c'était une chose qu'il n'oubliait pas.
Enfin, il arriva à destination et ne tarda pas à apercevoir l'hôtel dont Zoya lui avait parlé. Il n'avait pas l'air insalubre, quand bien même il n'avait pas non plus l'air extrêmement confortable, mais ce n'était sûrement pas le plus urgent. Alors il se présenta sans attendre à la porte de sa chambre, attendant avec appréhension que son amie lui ouvre. Quand finalement la porte s'entrouvrit pour laisser apparaître la silhouette de la brune, une vague de soulagement le submergea de l'intérieur : elle était physiquement intacte, comme elle le lui avait elle-même assuré par sms. Et aussi fou que ça puisse être, il avait terriblement besoin de s'en assurer avant de pouvoir reprendre son souffle. « Rory… » Elle s'approcha et il l'accueillit entre ses bras avant même d'être capable d'articuler le moindre mot, simplement soulagé de pouvoir la voir et la tenir contre lui. Simplement soulagé d'être physiquement présent, pour elle, dans un moment où elle semblait en avoir cruellement besoin. « Mon dieu, Zoya. » Rory enfouit son visage dans sa nuque un instant, ses bras l'entourant toujours et tentant probablement de lui transmettre un peu de chaleur, et autant de réconfort qu'elle en aurait besoin. « J'étais tellement inquiet, j'ai fait au plus vite. » Parce que même si elle s'était empressée de le rassurer dans ses messages, il demeurait encore tellement d'incertitudes autour de sa présence à Byron Bay que Rory n'avait pu s'empêcher de se faire du souci. Il avait fait au plus vite pour pouvoir rapidement gommer ces points d'interrogation et l'aider du mieux possible : il était là désormais. « Je ne sais plus quoi faire, Rory. » La gorge serrée d'entendre ses sanglots étranglés et son immense détresse, Rory perçut aussi la panique dans sa gestuelle et la façon dont sa respiration s'accélérait de minute en minute, raison pour laquelle il glissa une main à l'arrière de son crâne dans l'espoir de l'apaiser. « Doucement, doucement. Calme-toi. » Il lui intima d'une voix douce. « Je suis là. Je suis là et tu vas pouvoir tout m'expliquer. » Il était venu pour elle et il ne repartirait que lorsqu'il serait sûr qu'elle allait mieux et que les choses étaient sous contrôle – et avec Zoya.
Ils firent finalement quelques pas à travers la chambre et Rory parvint à la faire asseoir, non sans rester tout près d'elle. Il n'avait pas la moindre intention de la laisser seule. « Comment j’ai pu… comment j’ai pu faire ça ? » Son regard inquiet sonda le sien tandis qu'il s'agenouilla devant elle, ses mains glissant lentement dans les siennes. « Faire quoi, Zoya ? Qu'est-ce que tu as fait ? » Il avait besoin de poser la question, quand bien même il savait d'avance que la réponse pourrait l'impacter d'une manière ou d'une autre, ne serait-ce que parce que ça concernait Zoya. Ça ne changerait rien, pourtant, et surtout pas à son désir d'être là pour elle. Aussi longtemps qu'elle aurait besoin de lui. « Dis le… dis le que je suis un monstre… » L'une de ses mains s'aventura à hauteur du visage de la jeune femme pour y essuyer les larmes qui continuaient d'y couler, le cœur plus que jamais serré de la voir aussi triste et désemparée. « Ne dis pas de bêtises. Tu sais bien que jamais je pourrai penser ça de toi. » Ça ne lui viendrait jamais à l'idée, et pas seulement parce qu'il tenait profondément à elle et serait prêt à voyager encore beaucoup plus loin pour la soutenir quelles que soient les circonstances. Zoya était une personne en or, quelqu'un qui n'avait pas hésité à mettre toute sa dévotion et sa générosité à profit pour lui remonter le moral, un an et demi plus tôt, lorsqu'il était au fond du trou lui aussi. Elle avait tant fait pour lui, elle avait été là pour partager ses joies comme ses peines ; pour ça il ne pourrait jamais douter d'elle. « Quoi qu'il se soit passé, je suis sûr que les choses peuvent encore s'arranger. On trouvera une solution ensemble, c'est promis. » C'était une promesse, à l'image de toutes celles qu'ils s'étaient déjà faites sans jamais les briser. Quittant son regard rien qu'une seconde pour prêter plus attention à cette chambre dont il soupçonnait qu'elle avait été son seul refuge durant les derniers jours, Rory demanda. « Tu as dormi ? Ou avalé quelque chose ? » Zoya était pâle, livide, et à fleur de peau. Peut être n'avait-elle pas été en mesure d'avaler quoi que ce soit. « J'ai juste besoin de m'assurer que tu vas bien. » Elle n'allait pas bien, non, mais il se devait de veiller à ce que ça n'empire pas davantage et à ce que son corps puisse continuer de la porter. Il était là pour elle, avec tout ce que ça impliquait.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
22 décembre 2021, Byron Bay. « Mon dieu, Zoya. » Il a toutes les raisons d’être inquiet quand elle l’a alerté de la sorte. Des messages envoyés dans un moment de détresse, un appel au secours urgent et vital où elle a demandé à son ami de longue date de venir la rejoindre à Byron Bay au plus vite. Zoya n’a que lui, le seul qui n’a jamais émis un quelconque jugement sur sa personne, celui avec qui elle n’a jamais eu d’altercations et peut-être le seul qui lui parle encore à l’heure actuelle. Il n’est pour autant pas un choix par défaut parce qu’il est la personne la plus apte à ses yeux à lui venir en aide. Sa douceur, cette façon qu’il a de toujours trouver les bons mots pour la rassurer, cette façon qu’il a de toujours la comprendre ont eu raison de son appel pour lui et personne d’autre. « J'étais tellement inquiet, j'ai fait au plus vite. » Elle n’en doute pas, et elle sait qu’elle est restée bien trop vague dans cette bouteille à la mer qu’elle lui a lancé, sentant d’ailleurs un certain soulagement de Rory quand il la prend dans ses bras, comme s’il avait craint de la retrouver dans un sale état. Elle va bien d’apparence et pourtant elle ne s’est jamais sentie aussi écorchée que ces derniers jours. Et c’est dans ses bras donc qu’elle s’écroule, qu’elle laisse exprimer toute la douleur qu’elle peut ressentir concernant ce choix stupide qu’elle a pu faire et c’est donc une Zoya perdue qui adresse quelques mots à son confident entre deux sanglots, avouant ne plus savoir quoi faire « Doucement, doucement. Calme-toi. (…) Je suis là. Je suis là et tu vas pouvoir tout m'expliquer. » Il le faut. Il faut qu’elle parvienne à se calmer pour pouvoir lui expliquer pourquoi elle se trouve dans un tel état, aussi angoissée et aussi vulnérable, elle qui, habituellement, démontre tout l’inverse. Rory a déjà un certain pouvoir sur elle, celle de l’apaiser au fur et à mesure de ses sanglots qui tentent à se calmer alors qu’elle acquiesce lentement d’un signe de la tête, en étant toujours dans ses bras.
Et ce calme quelque peu retrouvée leur permet d’entrer dans la chambre, de refermer la porte derrière eux, Rory incitant doucement Zoya à s’assoir tandis que lui s’agenouille devant elle, pour l’écouter, alors qu’elle s’horrifie du choix qu’elle a pu faire. « Faire quoi, Zoya ? Qu'est-ce que tu as fait ? » La photographe retrouve le regard de son ami, incapable de prononcer un mot. Parce qu’elle a peur. Peur de sa réaction, peur qu’il ne la regarde plus de la même façon, peur qu’il la juge lui aussi et qu’il lui tourne le dos, comme bon nombre de ses proches. Elle le mériterait après tout, après ce qu’elle vient de faire, après ce comportement inqualifiable qu’elle a pu avoir en disparaissant pendant une semaine en laissant sa fille derrière elle… Zoya ne se voit que comme un monstre, celui incapable de ressentir quoi que ce soit, celui incapable d’être à la hauteur de ses responsabilités, celui que tout le monde rejette parce qu’il ne mérite aucunement l’amour de quiconque. « Ne dis pas de bêtises. Tu sais bien que jamais je pourrai penser ça de toi. » Zoya aimerait en avoir la certitude avant qu’elle ne passe aux aveux, aveux qu’elle tarde donc à lui faire, comme si elle repoussait le moment où il n’aurait plus toute cette attention pour elle qui lui fait du bien, tant elle se sent seule depuis des semaines « Quoi qu'il se soit passé, je suis sûr que les choses peuvent encore s'arranger. On trouvera une solution ensemble, c'est promis. » Elle ne le mérite pas. Elle ne mérite pas un ami comme lui, elle ne mérite pas autant d’attention et de bienveillance. Elle est toujours muette, les mains tremblantes bien que nouées à celle de Rory, Zoya tente de reprendre le dessus alors que ce dernier s’inquiète pour elle et son état de santé « Tu as dormi ? Ou avalé quelque chose ? » « Un peu » en réalité, elle ne trouve plus le sommeil depuis des jours, quant à la nourriture, c’est à peine si elle parvient à avaler un repas en entier… « J'ai juste besoin de m'assurer que tu vas bien. » « Je ne vais pas bien, Rory ». C’est la première fois qu’elle le prononce à voix haute, cette phrase qu’elle aurait dû dire à bon nombre de ses proches plutôt que de prétendre qu’elle allait bien et gérer à la perfection son rôle de mère. Ce sont ces mêmes mots qu’elle aurait dû prononcer à Trent, à Birdie ou encore à Freya. Avouer qu’elle n’y arrivait plus, reconnaitre qu’elle était à deux doigts de craquer, avouer que derrière cette carapace de peste et d’ami en carton se cacher une jeune femme fragile qui avait besoin d’aide. Les larmes coulent silencieusement le long de ses joues mais elle parvint suffisamment à garder son calme pour enfin passer aux aveux « Je ne vais pas bien et ça depuis des mois… elle marque une pause, tentant de trouver le regard de son confident, difficilement, la crainte d’y voir un jugement apparaitre après les mots qu’elle s’apprêtait à prononcer je … je n’y arrivais pas avec Chloe… Je ne savais plus quoi faire… Tout le monde m’a tourné le dos, et je l’ai mérité Elle le reconnait volontiers, reconnaissant tous ses torts quand son comportement face à ses proches n’était en aucun cas justifiable je suis une mauvaise mère pour elle, je ne la mérite pas… je n’aurais peut-être jamais dû croire que j’étais capable d’endosser un telle rôle Les larmes perlent de plus belle sur ses joue, celles qu’elle capture d’un geste discret d’une de ses mains, alors qu’elle parle de cette maternité, cette seule et unique opportunité qui lui a été offerte d’être mère, et dont elle semble émettre des réserves, quand pourtant elle n’a aucun regret de l’avoir gardé et aime sa fille par-dessus tout. Son regard retrouve celui de Rory alors qu’elle prend son courage à deux mains de passer aux véritables aveux J’ai décidé de la laisser avec son père, avec Freddy… Et là, sans crier gare, une certaine colère nait en évoquant le nom de ce père inconnu quand ils n’ont passé qu’une nuit ensemble Freddy, tu m’entends Rory ? Comment j’ai pu faire une chose pareille ? Comment j’ai pu penser une seule seconde que ce serait LA solution pour rendre ma fille plus heureuse qu’avec moi ? au fur et à mesure de ses mots, le ton monte, la colère adressée finalement à elle-même Comment j’ai pu la laisser avec lui ? Et si lui aussi l’a abandonné maintenant ? comme elle, parce qu’elle le reconnait là aussi que c’est uniquement ce qu’elle a fait Qu’est-ce qui me garantit qu’elle va bien ? Qu’elle est entre de bonnes mains ? sa gorge se serre, et ses mains viennent retrouver son visage alors qu’elle se recroqueville sur elle-même soudainement Comment j’ai pu la laisser, Rory, comment j’ai pu faire ça ? Elle s’en veut terriblement, se déteste d’avoir eu cette idée stupide, sa fille lui manquant plus que tout et pourtant, elle est incapable d’agir, elle qui, en temps normal, se bat toujours pour ce qu’elle veut. Elle étouffe un cri alors qu’elle a sa tête toujours dans ses mains et pleure à nouveau l’instant d’après…
(c) ANAPHORE
Rory Craine
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ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
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wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
Quiconque connaissait Rory savait combien la période des fêtes était symbolique à ses yeux et qu'il aimait tout particulièrement la passer auprès de ceux qu'il aimait. Et si la logique aurait voulu qu'il soit à Brisbane, à parfaire la décoration d'un loft déjà bien trop garni en guirlandes lumineuses, c'est à Byron Bay qu'était aujourd'hui sa place. Parce que Zoya avait besoin de lui et qu'il n'avait pas hésité une seconde à prendre cet avion pour la rejoindre, le cœur rempli d'angoisse à l'idée qu'elle soit seule et probablement au plus mal. Une angoisse qui ne se dissipa qu'en partie lorsqu'il la retrouva finalement dans cette chambre d'hôtel et qu'il put la serrer contre lui pour s'assurer qu'elle était indemne. Parce que Rory comprit rapidement que les choses étaient bien loin d'être aussi simples. « Un peu. » Tous les deux se connaissaient depuis assez d'années pour qu'il ait déjà vu Zoya au plus bas de sa forme, pourtant jamais il n'avait perçu chez elle une telle vulnérabilité. Jamais il n'avait eu l'impression qu'elle pouvait se briser entre ses bras, comme si son amie était véritablement arrivée au bout de ses forces. « Je ne vais pas bien, Rory. » Le constater de ses propres yeux et l'entendre de la bouche de Zoya étaient deux choses bien différentes, ainsi lorsque ces mots filtrèrent d'entre ses lèvres c'est le cœur de l'australien qui se serra automatiquement. « Je ne vais pas bien et ça depuis des mois… je … je n’y arrivais pas avec Chloe… Je ne savais plus quoi faire… Tout le monde m’a tourné le dos, et je l’ai mérité. » Déjà bouleversé de la trouver dans cet état, Rory sentit un poids considérable lui peser sur l'estomac lorsque des larmes commencèrent à déferler sur les joues de son ami. Il détestait la voir ainsi, mais il peinait surtout à comprendre comment il avait bien pu passer à coté d'autant de choses. Comment il avait pu ignorer que Zoya allait aussi mal. « Zoya, je ... » Des mots, Rory voudrait toujours pouvoir en trouver et ce quelle que soit la situation, mais celle-ci n'avait rien de comparable à aucune autre et ça lui brisait le cœur. Ses mains serrant toujours les siennes, il se sentait profondément démuni.
« Je suis une mauvaise mère pour elle, je ne la mérite pas… je n’aurais peut-être jamais dû croire que j’étais capable d’endosser un telle rôle. » Quand finalement Rory comprit que l'état de la jeune femme était directement lié à sa fille, sans pourtant encore comprendre jusqu'à quel point, il secoua la tête et tenta d'accrocher son regard. « Non, non, Zoya. Je veux pas que tu puisses penser une telle chose. Tu es une excellente mère pour ta fille, je sais que tu fais toujours ce qu'il faut pour elle et qu'elle compte plus que tout pour toi. » Les choses s'étaient peut être faites dans des circonstances qu'elle n'avait pas pu prévoir et qui avaient bouleversé sa vie du tout au tout, mais Zoya faisait de son mieux pour Chloe depuis le premier jour et n'avait jamais failli à son rôle. Il la connaissait, il savait qu'elle donnerait tout ce qu'elle avait pour sa fille et que de tels mots ne s'approchaient pas même un peu de la réalité. « J’ai décidé de la laisser avec son père, avec Freddy… » Soudain, les pièces du puzzle se reconstituèrent juste sous ses yeux. L'absence de Chloe. La détresse de Zoya. La culpabilité immense que la jeune mère semblait porter sur ses épaules. « Tu veux dire... qu'elle est chez lui en ce moment ? » Comprendre la situation ne le rassurait pas pour autant, et bien loin de là : pour que Zoya ait confié sa fille à un homme pour qui elle n'avait toujours éprouvé que du mépris, c'est probablement qu'elle s'était trouvée dans une situation réellement désespérée. Une situation de laquelle il aurait peut être pu tenter de la sortir, si seulement il avait compris plus tôt. « Freddy, tu m’entends Rory ? Comment j’ai pu faire une chose pareille ? Comment j’ai pu penser une seule seconde que ce serait LA solution pour rendre ma fille plus heureuse qu’avec moi ? » Doucement, l'acteur remonta ses mains à hauteur des joues de Zoya pour tenter d'y sécher les larmes qui continuaient d'y perler, essayant de toutes ses forces d'apaiser la panique qui envahissait la jeune femme. « Tu étais... tu étais bouleversée, tu as simplement fait ce que tu croyais être le mieux pour Chloe. » Quand bien même elle le regrettait de tout son être, cette solution lui était probablement apparue comme la meilleure et personne ne pourrait le lui reprocher. « Tu traversais un moment difficile et tu te sentais pas la force de t'occuper d'elle, alors tu l'as confiée à son père. N'importe qui aurait fait la même chose s'il avait eu peur de pas être en état de veiller sur son enfant. » Elle avait préféré opter pour une solution radicale plutôt que de prendre le risque de faillir en présence de sa fille, et de la mettre en danger dans un moment d'inattention. Elle avait pris la bonne décision pour protéger Chloe, et en ça il serait incapable de lui reprocher quoi que ce soit. « Comment j’ai pu la laisser avec lui ? Et si lui aussi l’a abandonné maintenant ? » « Je sais que Freddy est loin d'être irréprochable, mais je suis persuadé qu'il serait incapable de lui causer du tort. Je te connais, je sais que ton instinct ne t'aurait pas poussée à lui confier votre fille si tu pensais qu'elle pouvait courir un danger avec lui. » Freddy avait des défauts, et ils savaient tous les deux qu'il n'était pas prêt à élever un enfant et que la nouvelle avait du lui faire un choc, mais Rory le pensait suffisamment mature pour appeler de l'aide s'il se retrouvait dépassé. Il avait bien de la famille, des amis, des gens capables de le conseiller et de l'aider. « Depuis combien de temps elle est avec lui ? » Probablement pas plus de quelques jours, mais il ne pouvait qu'imaginer que c'était déjà bien trop long aux yeux de la jeune mère, à qui sa fille devait désespérément manquer. Une pensée qui lui brisa le cœur un peu plus, tandis qu'il se pencha vers Zoya avec le besoin de l'entourer de toute sa chaleur. Ils allaient trouver une solution. « Qu’est-ce qui me garantit qu’elle va bien ? Qu’elle est entre de bonnes mains ? » Du bout de ses doigts, il lui redressa doucement le menton pour s'assurer qu'elle lirait bien dans ses yeux combien il pensait les mots qui allaient suivre. « Je suis persuadé qu'elle va bien, d'accord ? Chloe va bien. Elle dort probablement paisiblement, dans un lit douillet. Elle est en sécurité et elle va bien. » Zoya avait besoin de l'entendre, et il n'en avait rien à faire de ne pas pouvoir prouver ce qu'il avançait. Chloe allait bien parce que c'était la seule possibilité qu'il acceptait d'envisager, toute autre option n'ayant pas sa place dans cette chambre. Son amie avait besoin d'optimisme, et c'était son rôle de la rassurer dans son cœur de mère. « Est-ce que... tu as essayé de l'appeler ? De prendre des nouvelles de Chloe ? Je peux m'en charger si tu veux. » Il était plus que prêt à faire ça pour elle, si ça pouvait aider rien qu'un peu à la rassurer. Elle n'avait qu'un mot à dire.
Sa priorité, en attendant, était de l'aider à se calmer tout en trouvant des solutions. « Comment j’ai pu la laisser, Rory, comment j’ai pu faire ça ? » Les lèvres de l'acteur s'étirèrent en une moue attristée, ses mains occupées à masser la peau de son amie avec l'espoir que ça aiderait rien qu'un peu à apaiser sa respiration. « Tu as seulement déposé ta fille chez son père, ça vous engage pas à quoi que ce soit. Tu étais fatiguée, à bout de force... tu avais juste besoin d'un break. » Et n'importe qui pourrait le comprendre, parce que n'importe qui savait qu'être parent, plus encore lorsqu'on se retrouvait seule pour élever sa fille, était loin d'être évident. Et que seul un sur-homme pouvait prétendre qu'il aurait fait mieux qu'elle et pris d'autres décisions. Rory lui-même n'aurait pas su comment gérer les choses s'il avait été à sa place. « Zoya, regarde-moi. » Il souffla d'une voix douce, son regard empli d'émotion se reposant dans le sien. « Je suis vraiment désolé de pas avoir vu à quel point tu allais mal. J'aurais du comprendre, j'aurais du... sentir que tu avais besoin d'aide. Je te demande pardon. » Cette situation, Zoya l'avait géré seule parce qu'elle n'avait sans doute pas voulu inquiéter son entourage, mais la vérité c'est que Rory aurait du comprendre. Il aurait du se douter que son attitude de ces derniers mois cachait quelque chose de beaucoup plus sérieux qu'un peu de fatigue et de surmenage. C'était Zoya, l'une des personnes qu'il connaissait le mieux en ce monde : il ne se pardonnait pas de ne pas avoir compris. « Mais maintenant je suis là et on va faire ce qu'il faut pour récupérer ta fille, d'accord ? On dira que tu avais besoin de quelques jours pour souffler et revenir reposée pour t'occuper de Chloe. Parce que tu n'as jamais voulu l'abandonner, que tu croyais juste faire au mieux pour elle. » N'était-ce pas la vérité ? Zoya n'avait sans doute jamais eu l'intention de se séparer de sa fille, il suffisait de voir la détresse qui était la sienne. Ce qui s'était passé était forcément réparable : n'importe qui avait bien le droit de demander de l'aide sans se le voir reprocher, non ? « Freddy... est-ce qu'il pourrait te créer des problèmes ? » Rory savait que les relations entre les deux jeunes parents étaient loin d'être au beau fixe, mais il aimait penser que Freddy ne ferait rien pour séparer Chloe de sa mère, pas plus qu'il ne l'empêcherait de la récupérer si elle s'y sentait prête.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
22 décembre 2021, Byron Bay. « Zoya, je ... » Il ne trouve pas les mots, sûrement parce qu’il se sent démuni quand il voit à quel point elle est au plus bas et elle ne lui en tient pas rigueur. Il est là, c’est tout ce qui compte pour elle. Il est là pour l’écouter, dans ce moment où elle a besoin par-dessus tout d’exprimer tout haut ce qu’elle a longuement gardé pour elle, dû à cette fierté mal placée et son caractère tordue qui lui a causé à maintes reprises bien des torts et dont elle semble incapable d’en tirer des leçons.
Mais elle est prête, prête à dire qu’elle ne va pas, prête à reconnaitre qu’elle n’a pas été à la hauteur de son rôle de mère et prête à reconnaitre qu’elle ne mérite pas cette appellation, ce qui ne manque pas de faire bondir Rory « Non, non, Zoya. Je veux pas que tu puisses penser une telle chose. Tu es une excellente mère pour ta fille, je sais que tu fais toujours ce qu'il faut pour elle et qu'elle compte plus que tout pour toi. » Oui elle compte, Chloe, elle compte énormément pour Zoya. Mais pour autant, elle s’estime incapable, ne s’estime pas excellente mais la pire de toutes les mères qui puissent exister sur cette planète et c’est ce qui explique pourquoi, sa tête tourne de gauche à droite suite aux dires de son ami. Et comme pour le convaincre, elle avoue ce qu’elle a fait, cette terrible erreur, celle d’avoir pris la décision de laisser Chloe dans les bras de son père, Freddy, sans même un regard en arrière. « Tu veux dire... qu'elle est chez lui en ce moment ? » Et cette fois, elle hoche de la tête pour avouer, honteusement, que c’est le cas. Elle ne trouve pas son regard pour autant, craignant de lire la déception dans le regard de Rory. Elle l’a lu et vu de trop nombreuses fois ces derniers temps dans le regard de ses proches et elle ne supporterait pas qu’il en soit de même pour lui, même si elle comprendrait sa position, elle-même déçue de son propre comportement. « Tu étais... tu étais bouleversée, tu as simplement fait ce que tu croyais être le mieux pour Chloe. » Zoya garde son regard dans celui de son ami et se raccroche à ses dires. Il a compris sa motivation, il a saisi sans qu’elle est à le dire pourquoi elle a fait ça et peut-être qu’un certain poids, minime, disparait en elle, quand il a ses mots réconfortants pour elle « Tu traversais un moment difficile et tu te sentais pas la force de t'occuper d'elle, alors tu l'as confiée à son père. N'importe qui aurait fait la même chose s'il avait eu peur de pas être en état de veiller sur son enfant. » « Tu le penses vraiment, Rory ? » elle peine à le croire parce qu’à ses yeux, elle est la seule idiote capable d’une chose pareille, d’abandonner sa fille dans les bras d’un père, à la base inexistant dans sa vie, ce père rencontré au détour d’une soirée arrosée avec qui elle a simplement partagé les draps le temps d’une nuit. Ce même père odieux et détestable, celui qu’elle ne voulait aucunement dans la vie de sa fille. Et pourtant, c’est à lui qu’elle l’a confié. Alors oui, les mots de Rory la rassure, tout comme ses gestes et sa façon qu’il a de lui parler, mais la seconde d’après, elle replonge, se demandant comment elle a pu faire ça. « Je sais que Freddy est loin d'être irréprochable, mais je suis persuadé qu'il serait incapable de lui causer du tort. Je te connais, je sais que ton instinct ne t'aurait pas poussée à lui confier votre fille si tu pensais qu'elle pouvait courir un danger avec lui. » « Je… je n’en sais rien. Je ne le connais pas… il n’a rien du type en qui on peut avoir confiance. Je n’ai pas réfléchi à l’après, je n’ai pas réfléchi à tout ça… je… » Elle panique et ne cesse de gigoter, incapable de garder ses mains immobiles, passant sur ses cuisses, puis sur son visage avant de rester figer dans ses cheveux avant de les laisser retomber le long de son corps. « Depuis combien de temps elle est avec lui ? » « Ça fait… ça fait trois semaines ». Trois semaines, c’est long. Terriblement long. Pour elle, cela parait être une éternité et en même temps, elle a honte. Honte parce qu’elle a laissé passer trois semaines avant de se rendre compte de l’énorme erreur qu’elle avait faite, et surtout, de réagir pour tenter de la réparer. Zoya angoisse, morte d’inquiétude au sujet de sa fille et de son bien-être et une nouvelle, Rory tente de la canaliser en lui redressant doucement le menton « Je suis persuadé qu'elle va bien, d'accord ? Chloe va bien. Elle dort probablement paisiblement, dans un lit douillet. Elle est en sécurité et elle va bien. » Elle se raccroche à ses mots, une fois de plus, ses mots réconfortants qui la rassure sur sa petite fille, même s’il n’y a aucune garantie qu’elle se trouve actuellement dans cette situation. Mais elle l’imagine, Zoya, elle imagine Chloe enveloppée de sa couverture, avec un de ses doudous préférés, à dormir paisiblement avec sa sucette dans la bouche. Elle entend presque le bruit de sa respiration lorsqu’elle ferme les yeux pour tenter de s’apaiser. Mais cela ne fonctionne qu’une fraction de secondes parce que les souvenirs de sa fille paisiblement endormie lui font plus de mal que de bien, se rendant compte à quel point elle lui manque terriblement et à quel point elle payerait cher pour la prendre dans ses bras et la serrer contre elle. « Est-ce que... tu as essayé de l'appeler ? De prendre des nouvelles de Chloe ? Je peux m'en charger si tu veux. » « Non, je… je voulais disparaitre, Rory… définitivement. Et … je sais qu’il doit me détester à l’heure actuelle…je elle marque une pause, saisie par le doute je devrais l’appeler… je devrais essayer. Je ne l’ai même pas fait stupide qu’elle est je dois le faire, c’est à moi de le faire ». Seulement le fera-t-elle vraiment ?
La culpabilité est présente, la colère contre elle aussi, l’impression que le sol se dérobe sous ses pieds une énième fois et voilà que Zoya se recroqueville sur elle-même, comme pour échapper à cette terrible réalité, celle qu’elle s’est affligée toute seule « Tu as seulement déposé ta fille chez son père, ça vous engage pas à quoi que ce soit. Tu étais fatiguée, à bout de force... tu avais juste besoin d'un break. » Son regard est dans le vide, alors qu’elle a ce mouvement léger de balancier, prêtant qu’une oreille demi-attentive aux dires de son confident « Zoya, regarde-moi. » La Lewis s’exécute alors, relevant enfin le regard vers Rory, celui-ci noyée par les larmes « Je suis vraiment désolé de pas avoir vu à quel point tu allais mal. J'aurais du comprendre, j'aurais du... sentir que tu avais besoin d'aide. Je te demande pardon. » Zoya tourne vivement la tête de gauche à droite et vient à se saisir des mains de son ami « Non, ne t’excuse pas, Rory. Tu ne pouvais pas… tu ne pouvais pas savoir. J’ai bien caché mon jeu, j’ai rien voulu dire à personne. Ne t’en veux pas… » il était hors de question qu’il en prenne une part de responsabilité. Elle était l’unique fautive dans l’histoire. « Mais maintenant je suis là et on va faire ce qu'il faut pour récupérer ta fille, d'accord ? On dira que tu avais besoin de quelques jours pour souffler et revenir reposée pour t'occuper de Chloe. Parce que tu n'as jamais voulu l'abandonner, que tu croyais juste faire au mieux pour elle. » Il y croit dur comme fer et il est peut-être le plus convaincu des deux. Est-ce que seulement cette excuse sera acceptée ? Est-ce que seulement les proches de Zoya comprendront sa énième fuite « Tout le monde m’en veut, Rory… débute-t-elle alors, relevant péniblement le regard fin octobre, j’ai disparu pendant une semaine sans donner de nouvelles à qui que ce soit et en laissant Chloe à Trent… Depuis, tout le monde me l’a reproché, et disons que je n’ai rien fait pour me faire pardonner… Tout le monde m’en veut maintenant et d’y penser, cela lui tort le ventre comment ils pourraient comprendre que j’ai recommencé ? Il n’y a rien qui justifie ce que j’ai fait, Rory. Rien Elle est dure avec elle-même et c’est sûrement la première fois qu’il la découvre ainsi je suis une lâche ». Elle n’a jamais eu une aussi basse estime d’elle-même qu’aujourd’hui. « Freddy... est-ce qu'il pourrait te créer des problèmes ? » Un rire ironique s’échappe spontanément de ses lèvres « C’est même certain elle a beau lui avoir laissé la prunelle de ses yeux, elle sait qu’il ne sera pas tendre avec lui. Elle retrouve un ton neutre en même temps, je lui ai laissé notre fille dans les bras alors qu’il ignorait sa paternité… Comment il va réagir d’après toi ? ». Elle lui pose la question sans réellement attendre de réponses mais peut-être qu’elle espère qu’il en aura une bribe, elle aussi réconfortante. Mais son espoir face à Freddy est quasi inexistant et c’est ce qu’elle craint : ne pas pouvoir récupérer sa fille après ça.
(c) ANAPHORE
Rory Craine
l'océan des possibles
ÂGE : trente-trois ans (19/03/91 - poisson) SURNOM : Craine pour la plupart des gens. STATUT : comblé de bonheur d'avoir épousé Swann le 2 juin dernier, après sept ans d'amour, il est rempli de fierté à l'idée que son mari porte enfin officiellement son nom. leur fille Robin (22.02.2023), adoptée par le couple en mai 2023, parfait encore un peu plus le tableau : il a tout ce dont il a toujours rêvé. MÉTIER : acteur et producteur, il est un visage récurent du grand écran et un artiste dont l'aura ne cesse de croitre dans le monde du Cinéma, où ses choix de rôles diversifiés et exigeants l'ont élevé au rang de talent incontournable vers qui les opportunités affluent. prochainement à l'affiche d'un biopic centré sur la vie de John Fitzgerald Kennedy Jr, il effleure aussi un autre de ses rêves du doigt et se forme à la réalisation auprès d'une de ses idoles, caressant l'espoir de passer derrière la caméra pour réaliser son premier long métrage. LOGEMENT : #84 Agnes Street, à Bayside. Swann et lui goûtent à la tranquillité du bord de mer avec leur fille Robin et Brownie, leur berger australien, dans un endroit qui leur ressemble. POSTS : 11779 POINTS : 200
TW IN RP : anxiété, adoption, alcoolisme parental (mère), surexposition médiatique. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : très proche de sa famille, il idéalise ses ainés et surprotège ses petites sœurs › a pratiqué le football australien durant son adolescence mais a du arrêter après une blessure au genou › la comédie a été la lumière au bout du tunnel lorsqu'il ne croyait plus en rien › s'en est pris physiquement à un réalisateur qui avait agressé sa co-star › idéaliste et romantique, il a concrétisé son plus grand rêve en fondant une famille › sensible et dévoué aux autres › anxieux par nature › bénévole à l'hôpital depuis août 2020.CODE COULEUR : DarkSlateBlue RPs EN COURS : (05)jesse #1 › swann #60 › swann #61 › dina #1
rowann #60 & #61 › you make my heart feel like it's summer when the rain is pouring down. you make my whole world feel so right when it's wrong. that's how I know you are the one. when we are together, you make me feel like my mind is free, and my dreams are reachable. life, it's easy to be scared of with you, I am prepared for what is yet to come. 'cause our two hearts will make it easy. joining up the pieces together, making one. ❘ 1 › 2 › 3 › 4 › 5 › 6 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 (UA) › 14 (UA) › 15 (UA) › 16 › 17 › 18 › 19 › 20 › 21 › 22 › 23 › 24 › 25 › 26 › 27 › 28 (UA) › 29 › 30 › 31 › 32 › 33 › 34 › 35 › 36 › 37 › 38 › 39 › 40 › 41 › 42 › 43 › 44 › 45 › 46 › 47 › 48 › 49 › 50 › 51 (UA) › 52 (UA) › 53 › 54 › 55 › 56 › 57 › 58 › 59 › 60 › 61
willton #25 › we've been stuck now so long, we just got the start wrong. one more last try, i'ma get the ending right. you can stop this, and I must insist. that you haven't had enough, you haven't had enough. don't you need it? don't you want this at all? well, I just wish we could go back one more time and begin it, back before I lost myself somewhere in it. ❘ 1 › 2 (UA) › 3 › 4 › 5 › 7 › 8 › 9 › 10 › 11 › 12 › 13 › 14 (UA) › 15 › 16 › 17 › 18 › 19 (UA) › 20 › 21 › 22 › 23 (UA) › 24 (UA) › 25
RPs EN ATTENTE : micah #3 › clarence
wendy(scénario libre) › you belong among the wildflowers, you belong in a boat out at sea. you belong with your love on your arm, you belong somewhere you feel free. you deserve deepest of cover, you belong in that home by and by. you belong among the wildflowers, you belong somewhere close to me. far away from your trouble and worry. you belong somewhere you feel free.
C'est un spectacle dévastateur auquel Rory assista à son arrivée dans la chambre, lorsque la silhouette de Zoya, qui trouva rapidement refuge entre ses bras, lui sembla à peine tenir debout. Mais aussi effondré soit-il de la voir ainsi, il se rassurait en se disant qu'il ne lui arriverait rien de mal maintenant qu'il pouvait veiller sur elle. Maintenant qu'il pouvait être là, simplement là pour elle, sans plus la laisser affronter ça toute seule. Il n'imaginait pas en la rejoignant tout ce qu'elle avait pu traverser en quelques semaines, et que Zoya avait vécu le pire qu'une mère puisse un jour expérimenter : être séparée de sa fille, quand bien même c'était de son propre chef. Rory savait que les choses étaient plus compliquées que ça, que jamais elle n'aurait pris la décision de laisser sa fille à un d'autre si elle n'y avait pas été contrainte, psychologiquement épuisée et à bout. Qu'il s'agisse de Freddy n'y changeait rien, elle avait pris une décision impulsive dans un moment où il lui était impossible de penser aux conséquences qu'elle aurait. « Tu le penses vraiment, Rory ? » Dans d'autres circonstances, son cœur se serait probablement serré qu'elle puisse douter de sa sincérité. Mais ce n'était pas des circonstances ordinaires, et Zoya était bouleversée. Épuisée. A deux doigts de lâcher prise. Il le voyait, Rory, que les choses n'étaient jamais allées aussi mal et qu'il était grand temps que quelqu'un la rejoigne pour éviter que la ça n'empire encore. Il n'osait pas même imaginer ce qui aurait pu se passer si elle était restée seule, ici, et dans cet état. « Bien sûr que je le pense. Être parent, c'est aussi parfois se tromper, faillir devant l'ampleur de ses responsabilités... mais ça signifie pas que t'es une mauvaise mère, Zoya. » Il lui assura, avec toute la douceur d'un ami qui voulait plus que tout l'aider à se pardonner, faire que Zoya ne s'accable pas davantage qu'elle l'avait déjà fait. Faire des erreurs était à la portée de tous, mais il y a une chose dont personne ne pourrait douter : Zoya aimait sa fille, d'un amour inconditionnel. « Une mauvaise mère se soucierait pas du bien-être de sa fille. Elle serait pas prête à remuer ciel et terre pour être auprès de son enfant. » Or il n'avait qu'à voir l'immense tristesse dans son regard et la panique qui continuait de secouer chacun de ses muscles pour savoir que c'était son cas. Que si elle était en état de faire plus d'un mètre sans s'écrouler d'épuisement, elle serait sans doute déjà partie retrouver Chloe.
« Je… je n’en sais rien. Je ne le connais pas… il n’a rien du type en qui on peut avoir confiance. Je n’ai pas réfléchi à l’après, je n’ai pas réfléchi à tout ça… je… » La vérité, c'est que Rory n'avait plus entendu parler de Freddy depuis de nombreuses années et n'avait même suivi sa carrière que de loin, lorsque les choses s'étaient compliquées entre eux. Il n'avait jamais gardé aucune rancune, aucun ressentiment, et encore aujourd'hui il tâchait de garder un œil aussi objectif que possible sur la situation. Une tâche pourtant difficile lorsque son amie et Chloe se trouvaient impliquées. « D'accord, d'accord, ça fait rien. Moi je suis sûr qu'il a changé, qu'aujourd'hui il est plus responsable et que ta fille court aucun danger. Et ça, c'est le principal. » Peut être bien que sur le papier, Freddy n'était pas exactement le genre d'homme qu'on imaginait assumer son rôle de père, mais Rory aimait croire que certaines personnes pouvaient parfois vous surprendre en bien. « Ça fait… ça fait trois semaines » Son cœur rata un battement à cette idée, tant parce qu'il comprenait que la situation était bien plus critique qu'il le redoutait, que parce que Zoya devait être terriblement angoissée sans sa famille. Trois semaines, c'était très long pour une mère. « Non, je… je voulais disparaître, Rory… définitivement. Et … je sais qu’il doit me détester à l’heure actuelle…je... je devrais l’appeler… je devrais essayer. Je ne l’ai même pas fait. Je dois le faire, c’est à moi de le faire » Les pensées de Zoya s'embrouillaient sous ses yeux et la jeune femme s'agitait devant un Rory plus impuissant que jamais. « On va le faire ensemble, d'accord ? Mais d'abord, tu dois te calmer. On veut pas affoler Freddy ni lui donner l'impression que tu l'appelles dans un moment de panique. » Sa voix se voulait aussi douce que possible, ses mains maintenant quant à elle un contact physique avec la brune, pour que Zoya sente qu'il n'irait nulle part. « Tu vas prendre de grandes inspirations, et penser à tout ce que Chloe et toi ferez ensemble lorsque vous vous retrouverez, d'accord ? » Des pensées positives et qui lui feraient du bien, c'est ce dont elle avait besoin. « Ensuite, c'est promis, on l’appellera. » Ensemble, il lui avait promis.
La peine qu'il éprouvait de savoir Zoya dans une telle détresse n'avait d'égale que la culpabilité qu'il éprouvait. Celle de ne rien avoir perçu plus tôt, de ne pas avoir pu l'aider avant que Zoya perde pied. Peut être que ça n'aurait rien changé, rien empêché, mais peut être que si. « Non, ne t’excuse pas, Rory. Tu ne pouvais pas… tu ne pouvais pas savoir. J’ai bien caché mon jeu, j’ai rien voulu dire à personne. Ne t’en veux pas… » Zoya le rassurait, même dans un moment où c'était elle qui avait besoin qu'on lui remonte le moral. « J'aurais du voir que ça n'allait pas. Mais j'avais tellement de choses en tête... si tu savais comme je m'en veux. » Il n'avait aucune excuse et ne se pardonnerait pas d'avoir laissé ses propres soucis l'accaparer quand une des personnes qui lui étaient les plus chères avait besoin d'aide sans qu'il ne se doute de rien. Il était là désormais, et elle pouvait compter sur lui. « Tout le monde m’en veut, Rory… « Non, non, ne dis pas ça. » Quand bien même tout le monde lui en voudrait, alors tout le monde n'étaient que des idiots. « Fin octobre, j’ai disparu pendant une semaine sans donner de nouvelles à qui que ce soit et en laissant Chloe à Trent… Depuis, tout le monde me l’a reproché, et disons que je n’ai rien fait pour me faire pardonner… Tout le monde m’en veut maintenant. » Il secoua doucement la tête, s'efforçant de capter son regard dans l'espoir que ça l'aide à se raccrocher au moment présent autant qu'aux mots qu'il prononça ensuite. « Je suis sûr que non et que tout le monde était juste inquiet. Comme j'étais inquiet de te savoir seule ici, quand j'ai reçu tes messages. » C'est l'inquiétude qui l'avait poussé à mettre quelques affaires dans un sac, prévenir Swann qu'il devrait prendre la route pour retrouver son amie et partir pour Byron Bay au petit matin. « Comment ils pourraient comprendre que j’ai recommencé ? Il n’y a rien qui justifie ce que j’ai fait, Rory. Rien. Je suis une lâche. » Ce mot, de la bouche de Zoya, était bien trop difficile à entendre pour que Rory reste sans réagir. Serrant ses doigts autour des siens, le cœur lourd, il souffla. « Tu apprends encore à gérer ton rôle de mère, Zoya. Tu fais des erreurs, c'est vrai, mais tu fais surtout de ton mieux. Et ça, je suis persuadé qu'ils le savent tous. » Combien c'était compliqué pour elle, depuis la naissance de sa fille, et tout ce que ça avait changé à sa vie. Combien, surtout, être une mère célibataire était un combat de chaque instant qu'aucun d'entre eux ne pouvait même sûrement mesurer. « Et puis, personne n'a besoin de savoir. On peut essayer de tout arranger avec Freddy, on peut... on va trouver une solution, c'est promis. » Cette histoire n'avait pas besoin de prendre de si grandes proportions, et il ferait tout ce qu'il pourrait pour qu'elle n'ait pas l'impression d'avoir perdu l'estime de ses proches en plus de l'estime qu'elle se portait à elle-même.
L'idée que Freddie puisse peut être créer des problèmes à Zoya était forcément une source de préoccupation majeure pour Rory. Il voulait l'aider, tout entreprendre pour qu'elle puisse retrouver sa fille, et il espérait que personne ne rendrait ça plus difficile que ça ne l'était déjà. « C’est même certain. En même temps, je lui ai laissé notre fille dans les bras alors qu’il ignorait sa paternité… Comment il va réagir d’après toi ? » Rory se pinça les lèvres, conscient que n'importe qui à la place de Freddy aurait sûrement eu le choc de sa vie en découvrant de cette façon qu'il était père d'un bébé de plusieurs mois. Il ne jetterait jamais la pierre à Zoya, mais il ne pouvait pas faire autrement que de se mettre à la place de Freddy. Dans son cas, une telle surprise aurait malgré tout eu des airs de bénédiction, Rory ayant toujours nourri l'espoir d'être père un jour. Ce n'était pourtant pas de cette façon qu'il s'imaginait le devenir, mais auprès de Swann, un jour, lorsque le moment serait bien choisi et qu'ils seraient prêts, surtout. Alors, devenir père prendrait réellement tout son sens. « Est-ce qu'il a dit quelque chose, sur le coup ? Est-ce que tu lui en as laissé le temps ? » Il demanda d'une voix calme, continuant de serrer ses mains dans les siennes. « Tu sais s'il boit ou s'il... lui arrive de prendre quelque chose ? » Elle comprendrait où il voulait en venir. Il n'aimait pas lui poser cette question, songeant que ça raviverait son inquiétude si elle n'était pas celle qu'elle espérait. Mais il n'avait pas le choix. « Parce que s'il est clean on pourra prouver que ta fille courait aucun danger avec son père et ce sera beaucoup plus difficile pour qui que ce soit de prétendre que tu as pris une décision irresponsable en la lui laissant. » Zoya avait besoin d'espoir, et de pouvoir se raccrocher au moindre point positif. Alors ils entretiendraient cet espoir jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle ait retrouvé Chloe. « Réfléchis, Zoya. Tu penses à quelque chose qui pourrait nous être utile ? » La moindre chose qui pourrait aider à prouver que Freddy était quelqu'un de responsable pourrait s'avérer précieux si cette histoire prenait de plus grandes proportions. Rory souhaitait tout le contraire, mais ils devaient s'y préparer, au cas où.
we'll watch the stars glow, and the flames burn the woods slow. playing games with our shadows till all four of our eyes close. and darling we'll sleep close, with no blankets or pillows. like the wind in the willows and we'll dream with our eyes closed. 'cause I see love when I close my eyes.
22 décembre 2021, Byron Bay. Il la rassure. Il ne l’encourage pas dans son choix qu’elle a fait mais il la comprend. Voilà ce qui ressort des mots que Rory a à son encontre, estimant que quiconque se serait trouvé dans une situation similaire à la sienne aurait pu prendre la même décision que celle qu’elle a prise. Les mots font du bien à entendre, ce réconfort qu’elle ne parvient pas à se donner elle-même en se disant qu’elle a fait le bon choix, quand pourtant c’est ce qu’elle pensait ce soir-là en laissant Chloe dans les bras de Freddy. Ce n’est pas qu’elle ne croit pas les dires de Rory, qu’elle n’a pas confiance en lui, qu’elle pense qu’il dit simplement ça pour l’apaiser, mais c’est qu’elle a besoin encore d’être convaincue quand elle est au fond du trou depuis des jours. « Bien sûr que je le pense. Être parent, c'est aussi parfois se tromper, faillir devant l'ampleur de ses responsabilités... mais ça signifie pas que t'es une mauvaise mère, Zoya. » Alors pourquoi a-t-elle cette terrible sensation de l’être ? Pourquoi a-t-elle l’impression que c’est tout ce que tout le monde pensera d’elle quand ils auront connaissance de ce qu’elle a fait ? « Une mauvaise mère se soucierait pas du bien-être de sa fille. Elle serait pas prête à remuer ciel et terre pour être auprès de son enfant. » Mais elle n’a encore rien fait. Elle s’en sent incapable Zoya, pas toute seule en tout cas. Elle n’arrive pas à quitter cette chambre, quand pourtant elle l’a en horreur. Elle n’arrive pas à passer le pas de cette porte parce qu’elle sait aussi que cela signifie de tirer un trait définitif sur cette liberté retrouvée. C’est égoïste mais c’est aussi pour cette raison qu’elle a laissé Chloe : ce besoin de redevenir cette jeune femme indépendante, spontanée et libre qu’elle a toujours été, celle qui ne s’est jamais mis de barrières et à qui il est impossible d’imposer des interdits. Elle s’est toujours tout autorisé, n’en a toujours fait qu’à sa tête et ces derniers mois, elle a pris conscience que cela ne serait plus possible. C’est aussi cela qui explique sa décision et c’est aussi cela qui explique pourquoi, elle n’est plus capable de se regarder dans un miroir sans éprouver du dégout. Parce que oui, elle l’aime sa fille et la distance qui la sépare d’elle aujourd’hui ne fait que la réconforter sur ce point et c’est pour cette raison qu’elle acquiesce, d’un signe de tête timide, lorsque Rory cherche à tout prix à la convaincre qu’elle n’est pas une mauvaise mère.
« D'accord, d'accord, ça fait rien. Moi je suis sûr qu'il a changé, qu'aujourd'hui il est plus responsable et que ta fille court aucun danger. Et ça, c'est le principal. » Zoya aimerait y croire. Elle aimerait croire à ce portrait presque parfait que dessine Rory au sujet de Freddy. Mais elle n’y croit pas. Les mots cette fois n’ont pas l’effet escompté, ils ne la rassurent pas, et la paniquent même davantage. Non, le portrait qu’il est en train de dépeindre n’est pas celui du Mulligan. Il est tout l’opposé même, ce n’est pas un homme responsable, il est loin de l’être même car, à ses yeux, il est un homme odieux et égoïste et ses pensées la mènent même à imaginer le pire… Elle panique alors, imaginant que Freddy a pu se débarrasser de Chloe quelques minutes à peine après qu’elle lui ait confié. Qu’a-t-elle fait ? Pourquoi a-t-elle pris cette décision ? C’est la confusion en elle, elle se rend compte qu’elle n’a même pas pris la peine de s’assurer que sa fille allait bien, et finalement, fait le constat désolant qu’elle ne vaut définitivement pas mieux. « On va le faire ensemble, d'accord ? Mais d'abord, tu dois te calmer. On veut pas affoler Freddy ni lui donner l'impression que tu l'appelles dans un moment de panique. » Et c’est le cas, elle est paniquée à cet instant, peine à respirer normalement, sa respiration exagérément bruyante quand elle tente pourtant de se calmer « Tu vas prendre de grandes inspirations, et penser à tout ce que Chloe et toi ferez ensemble lorsque vous vous retrouverez, d'accord ? » Rory a attrapé ses mains, ne les lâche pas et Zoya s’y accroche, tout comme à son regard. Elle acquiesce doucement, prend une profonde inspiration alors qu’elle ferme les yeux quelques instants et applique ses prodigieux conseils. « Ensuite, c'est promis, on l’appellera. » Elle réouvre alors les yeux, une larme perlant à nouveau le long de ses joues « Merci, Rory… ». Son ton est calme et posée, la présence de son ami et de ses mots ayant eu l’effet escompté « Le souci c’est que… je ne sais pas ce que je vais pouvoir lui dire… c’est pour ça que je n’ai jamais appelé… et aussi parce qu’elle était partagée entre le besoin de retrouver sa fille… et le besoin de fuir. Son regard retrouve le sol alors que ses mains sont toujours scellées à celles de Rory « Je veux la retrouver… » et il semblerait que ce soir, le doute n’existe plus et s’envole définitivement.
« J'aurais du voir que ça n'allait pas. Mais j'avais tellement de choses en tête... si tu savais comme je m'en veux. » Zoya n’aime pas qu’il s’accable de la sorte. Rory n’y ait pour rien et elle ne lui en tient pas rigueur. C’est de sa faute, elle n’a rien dit à personne sur son état et s’est même abstenue lorsque, pourtant, il a été la seule personne à qui elle était prête à en parler. « Arrête, Rory c’est dit sur un ton calme mais qui sonne un chouia catégorique. Elle soupire je voulais t’en parler… quand… quand je suis venue te voir en novembre et que je suis tombée sur Swann. J’ai discuté avec lui de mes doutes. Un peu. Et puis tu es arrivée, et je t’ai vu heureux à ses côtés, comblé dans ta vie et je n’ai pas voulu… noircir le tableau. Je ne voulais pas gâcher ton bonheur, alors je ne t’ai rien dit elle confesse alors qu’elle baisse le regard à plusieurs reprises Mais s’il te plait, ne t’en veux pas, Rory ». Parce que c’est de sa faute et uniquement de la sienne et qu’elle ne supporterait pas qu’il se ronge les sangs pour elle à ce point. « Non, non, ne dis pas ça. » Ce n’est pourtant que la stricte vérité, quand elle s’est fâchée avec tous ses proches avant de fuir « Je suis sûr que non et que tout le monde était juste inquiet. Comme j'étais inquiet de te savoir seule ici, quand j'ai reçu tes messages. » Elle hausse les épaules. Peut-être était-ce de l’inquiétude de leur part… mais elle a réagi comme une idiote et a l’impression désormais que plus personne ne lui fera confiance. Encore moins avec ce qu’elle venait de faire en laissant Chloe dans les bras de Freddy « Tu apprends encore à gérer ton rôle de mère, Zoya. Tu fais des erreurs, c'est vrai, mais tu fais surtout de ton mieux. Et ça, je suis persuadé qu'ils le savent tous. » Zoya n’en est pas persuadée parce qu’à ses yeux, elle n’est qu’une lâche qui n’a rien d’une adulte responsable et surtout, d’une mère responsable. « Je n’ai pas fait de mon mieux, Rory. J’ai fui. Constamment » Début décembre, la fois précédente en octobre, et bien avant encore quand elle s’éclipsait pour une journée ou pour une nuit, laissant sa fille dans les bras de qui voulait bien la lui garder. Tel un paquet que l’on pouvait confier à n’importe qui, et rien que cette comparaison lui donne envie de vomir. « Et puis, personne n'a besoin de savoir. On peut essayer de tout arranger avec Freddy, on peut... on va trouver une solution, c'est promis. » Il semble tellement persuadé que les choses seront aussi simples. Elle ne l’est pas mais la promesse de Rory lui donne peut-être une lueur d’espoir à cet instant, acquiesçant alors d’un air triste.
Ils ont donc prévu de récupérer Chloe, coute que coute. Rory est déterminé à l’y aider et c’est pour cette raison qu’il essaye d’entrevoir un peu plus la situation, qu’il tente de la comprendre. Mais les rapports entre Freddy et Zoya sont loin d’être idyllique – ils sont même catastrophiques et même inexistants – et le bras de fer risque d’être rude entre les deux « Est-ce qu'il a dit quelque chose, sur le coup ? Est-ce que tu lui en as laissé le temps ? » « Non, je… elle marque une pause, rassemble ses idées en fermant les yeux quelques instants, se souvenant péniblement de ce soir-là je ne lui ai pas laissé le temps de réagir. Je lui ai juste dit qu’il avait raison, que je n’étais qu’une mère incapable et qu’elle serait mieux avec lui. Je lui ai annoncé que c’était sa fille en lui donnant Chloe et … je suis partie » Les quelques mots qui se sont échappés des lèvres de l’acteur sont flous dans sa mémoire, elle se souvient juste de son prénom qu’il a prononcé après qu’elle ai tourné les talons. Elle clôt ses paupières à nouveau, quelques secondes, tente de ne pas flancher une fois de plus. « Tu sais s'il boit ou s'il... lui arrive de prendre quelque chose ? » Elle le regarde un peu prise au dépourvue « Je n’en sais rien… et la panique la reprend peu à peu enfin, il boit c’est certain, je l’ai vu… et quant à la drogue… ça ne m’étonnerait pas et ses mains quittent celle de Rory pour venir se poser sur son visage « Qu’est-ce qu’il m’a pris ?! » elle étouffe un cri, se déteste à cet instant encore davantage. « Parce que s'il est clean on pourra prouver que ta fille courait aucun danger avec son père et ce sera beaucoup plus difficile pour qui que ce soit de prétendre que tu as pris une décision irresponsable en la lui laissant. » Sauf que ça, elle n’y croit pas, laissant alors tomber ses mains sur ses cuisses « Réfléchis, Zoya. Tu penses à quelque chose qui pourrait nous être utile ? » Elle tourne la tête de gauche à droite, désemparée alors que son regard fixe un point sur le mur un peu plus loin « Non… non, je ne veux pas que la police ou la justice soit mêlé à ça. On ne peut pas en arriver là, il faut que je la récupère par mes propres moyens sauf que tôt ou tard, si elle n’y parvenait pas, elle devrait le faire il va entendre raison, j’en suis persuadée » non, en réalité, elle ne l’est pas du tout mais elle tente de s’en persuadée elle-même en disant ça. Elle soupire, finit par se lever pour faire quelques pas dans la chambre mais son organisme lui fait défaut, perdant l’équilibre en se rattrapant de justesse à une chaise. Elle est exténuée, n’a rien dans son corps qui lui permet de tenir et pourtant, elle s’agite pour rassembler ses affaires « On doit y aller, Rory. Maintenant » Elle s’obstine alors que le bon sens serait d’attendre le lendemain matin pour partir.