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 The good man.

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Message(#)The good man. EmptyDim 29 Mai 2022 - 11:43


  @Mara Wells
The good man is the man who, no matter how morally unworthy he has been, is moving to become better.e

Les semaines s’étaient écoulées et ils étaient devenus plus sans pour autant poser des mots sur leur relation. Ils n’avaient pas voulu poser de mots précis sur ce qui les unissait. Ils apprenaient à se connaître, pas à pas. Ils s’apprivoisaient. Des soirées qui prenaient des autres tournures. Il y avait ces soirées où il la laissait s’assoupir dans ses bras alors qu’ils regardaient le film préféré de l’un ou de l’autre. Il y avait ces matins où ils trainaient dans la cuisine pour boire un dernier café avant de disparaitre. Il y avait ces quelques messages sans vraiment de raison mais qui étaient des signes selon lesquels ils pensaient l’un à l’autre. Doucement, sans vouloir se l’avouer, ils transformaient leur relation sans but en une relation comme les autres. Il n’envoyait plus de message à ces demoiselles qui étaient passées par ses draps, non, il préférait annuler ses soirées. Il se tournait vers une monogamie à laquelle il avait décidé de s’y refuser plusieurs années auparavant. Elle le changeait et il ne voulait pas le voir.

Ce soir, ils avaient décidé de passer la soirée chez Mara. Une soirée comme les autres. Le thé qu’il lui avait demandé était en train de refroidir sur la table basse alors qu’un morceau de musique était en train de résonner dans la pièce. Oliver était enfoncé dans le canapé et Mara était à califourchon sur lui. Ses mains s’étaient glissées sous son tee-shirt alors que ses lèvres parcouraient la peau dénudée de sa poitrine. Il ne savait plus vraiment ce qui avait déclenché cet instant. Ils avaient parlé de leur journée de boulot, ils avaient parlé d’une éventuelle soirée en ville : une première. Et, soudainement, elle était venue sur lui et lui avait ôté de son esprit toutes ces idées d’une soirée en ville dans un restaurant. Une première. Pas que cela semble le déranger puisqu’il répondait à son baiser avec la même passion. Ses mains remontaient le long de son dos alors que ses lèvres rejoignaient les siennes. Et, contre ses lèvres, il lui soufflait un de ces compliments que l’on murmure quand on s’apprête à s’éplucher et à passer un moment intense. Il la presse davantage contre lui et ses doigts viennent jouer avec l’agrafe du dernier morceau de tissu qui le sépare de sa poitrine. Ils étaient devenus un duo plus complet qu’auparavant. Ils avaient fait un pas vers l’autre. Ils pensaient se connaitre … davantage … mais il y avait bel et bien un million de secrets qui les séparaient.

Oliver ne lui avait pas tout dit sur sa vie. Il ne lui avait pas parlé de ses problèmes avec le commissariat. Il ne lui avait pas parlé du fait qu’on lui conseillait de consulter un psychologue pour contrôler ses élans de colère, son incroyable soif d’autodestruction … le fait qu’il perdait parfois les pédales avec comme argumentation principale : vouloir faire le bien. Il ne lui avait pas parlé de ses démons. Encore trop tôt. Pas l’occasion. A cet instant, il n’imaginait pas une seule seconde qu’elle allait les découvrir, ses démons. Il ne s’imaginait pas une seule seconde qu’elle allait l’entrevoir, cet Oliver un peu plus sombre à mille lieux de ressembler au parfait chevalier servant.
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Message(#)The good man. EmptyDim 29 Mai 2022 - 13:26

J'ai l'impression d'avoir perdu la notion du temps, de m'être laissée vivre, portée par un nuage de bonheur qui flotte autour de moi. J'ai cessé de me poser des questions à chaque fois que son téléphone sonne, à chaque fois qu'il n'a plus le regard posé sur moi et quand il est trop loin de moi. J'ai pourtant encore du mal à me séparer de lui, mais n'est-ce pas l'histoire de ma vie? Cette peur d'être abandonnée qui m'a toujours rongée a fini par se calmer. Oliver a comblé ce vide, ce manque, qui me tuait chaque jour depuis si longtemps. Sans réfléchir, instinctivement, juste en s'ouvrant un peu plus à l'autre, nous avons réussi à s'aligner dans une direction commune. On se définissait pas, on en avait même jamais parlé: sujet tabou car sujet effrayant. Cela restait une relation et comme n'importe lesquelles, nos jardins secrets restent l'unique chose qu'on cachait à notre moitié. Le nôtre? Sûrement cette capacité à mettre de côté ce qu'on voulait bien. Pas vraiment honnête l'un envers l'autre; j'ai mes démons, il a les siens. Il ne me connait pas vraiment sous mes mauvais jours, je sais mener ma barque et lorsque je vais bien ils disparaissent. Je ne connais pas les siens, j'imagine même qu'il n'en a pas et que je suis la seule a avoir ma part d'ombre. En plus de tout cela, je devais user de stratagèmes multiples pour cacher cette part de ma vie privée -que j'avais eu l'habitude de montrer auparavant- à toute ma communauté.

Une soirée de plus en sa compagnie, ce qui est devenu une routine, chez moi qui plus est. J'ai du mal à quitter ce cocon qui me rassure, qui m'empêche de paniquer dès que quelque chose est hors de mon contrôle. Evidement, cette vraie version n'est pas celle pour Oliver. La sienne c'est qu'on a plus d'espace chez moi, que j'ai du mal à quitter le confort et le luxe pour chez lui. Tant bien que mal, il m'arrive de temps à autre de faire des concessions pour aller chez lui. Alors que le thé brûlant d'Oliver posé sur la table basse laisse s'échapper une mince fumée, que la musique retenti dans l'immense et unique pièce principale de la villa, j'avais enjambé l'homme avec qui je partageais la majeure partie de mon temps. Avec Oliver, il m'en fallait peu pour vaciller. J'étais concentrée à parcourir son dos du bout de mes doigts et à l'embrasser. Alors qu'il plaquait nos corps un peu plus que de raison et s'apprêtait à dégrafer mon soutien gorge je me raidis nettement en l'empêchant de faire. Un pressentiment, un mauvais pressentiment, m'avait déstabilisé. Cette impression désagréable qui vous prend lorsqu'on vous regarde trop longtemps. Et dans ces moments, pas besoin d'avoir les yeux derrière la tête pour sentir qu'on vous observe. Je m'agrippais à Oliver pour ne pas éveiller les soupçons si mon impression était bonne. Ma tête plus proche de son oreille je lui chuchotais Y'a quelqu'un lui chuchotais-je à l'oreille. T'as fermé la fenêtre là haut ? J'étais immobile, terrorisée.

@Oliver Dawson


Dernière édition par Mara Wells le Jeu 16 Juin 2022 - 13:14, édité 3 fois
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Message(#)The good man. EmptyDim 29 Mai 2022 - 14:47


  @Mara Wells
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Alors qu’il allait lui voler un nouveau baiser, il la sent se crisper et se raidir. Pas le genre de réaction que l’on attend quand on est dans ce genre de situation. Il cessa aussitôt ses gestes pour laisser ses mains retourner sur ses hanches. Elle s’approcha néanmoins pour venir lui chuchoter au creux de l’oreille « y’a quelqu’un » A son tour de se crisper alors que ses doigts remontaient jusqu’à sa nuque, jouant alors le jeu de celle qui prétendait ne rien avoir remarquer. « T’as fermé la fenêtre là-haut ? » La réponse était non. Il n’avait pas fermé la fenêtre à l’étage tout comme il n’y avait pas sa voiture devant la villa de la jeune femme. Ils s’étaient arrangés pour qu’elle le dépose sur son chemin le lendemain matin. Aucune trace du policier pour un quelconque individu souhaitant fouiner dans les alentours. Il décolla doucement son visage de celui de la jeune femme. Le regard se faisait plus perçant. A vrai dire, le prédateur qui dormait au fond de lui était doucement en train de se réveiller. « Tu restes là et je vais aller voir, ok ? » qu’il vint lui dire avant de déposer un baiser plus chaste sur ses lèvres. Il lui offrit un sourire qui se voulait rassurant. Le genre de sourire qui était censé apaiser les peurs et les angoisses.

Oliver n’était pas stressé ou même angoissé à l’idée de se retrouver nez à nez avec un type du genre. Le danger, il avait appris à en faire son colocataire préféré. Il enroula ses bras autour de la taille de la jeune femme pour se lever tout en la déposant dans le canapé. Le poids plume du mannequin pouvait parfois lui donner des airs de géant. Un dernier regard dans sa direction, il se pencha une fois de plus vers elle pour venir lui voler un tendre baiser : « Je monte vérifier et tu m’attends ici — tu bouges pas et on reprend là où on s’était arrêté quand je reviens » Il ne savait pas si elle avait vraiment vu quelque chose, s’il y avait vraiment quelque chose ou quelqu’un mais il lui fallait en avoir le coeur net. Car petit a) il ne voulait pas qu’elle soit stressée, et petit b) il y avait vraiment une plainte contre un X qui ne semblait pas vouloir se laisser attraper. D’un pas tout à fait normal, il se dirigea à l’étage … les sens aux aguets. Il se rendit aussitôt dans la pièce à la fenêtre ouverte. Au passage, il prit le temps de regarder par la fenêtre. Personne. Il la ferma tout en se retournant. Personne. Son inspection se déroula pendant quelques minutes. A chaque pièce, il prenait le temps de regarder par la fenêtre.

A batailler à l’étage, il ne se doutait pas une seule seconde que le monsieur en question se trouvait exactement là où se trouvait Mara. Il ne se doutait pas un instant que la vision de Mara en danger allait éveiller en lui des émotions qu’il aurait sans doute fallu bannir.
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Message(#)The good man. EmptyDim 29 Mai 2022 - 17:59

Comme rien ne se passe normalement dans ma vie et ce depuis toujours, il était évident que je ne pouvais pas rester dans une bulle de bonheur indéfiniment et cela faisait bien trop longtemps qu'une merde ne m'étais pas tomber sur le coin de gueule. Tu restes là et je vais aller voir, ok ? Je n'ai pas trop le choix et il ne me le laisse pas non plus. Il se contente d'un rapide baiser et d'un sourire censé être réconfortant avant de se dégager de mon étreinte et se lever pour aller guetter l'étage de la maison. Je mords l'intérieur de ma joue, tellement fort que j'en sentirais déjà le sang qui afflue. Pas trop angoissée, non. Je monte vérifier et tu m’attends ici — tu bouges pas et on reprend là où on s’était arrêté quand je reviens Un sourire pour acquiescer ce qu'il dit, bien que je ne sois pas sûr, vu les conditions, de reprendre quoi que ce soit après. Je le regarde s'en aller et le suis du regard jusqu'à je n'ai plus de visu sur lui.

Je ne préfère pas bouger mais très vite je me sens de plus en plus épiée et la situation ne me plait pas vraiment. Oliver, dépêche toi.. criais-je pour être sur qu'il m'entende. Avant de me lever, je me penche pour attraper le t-shirt d'Oliver que je lui avais retiré quelques minutes plus tôt. Je me lançais l'objectif d'aller inspecter le reste de la maison même si je n'étais pas certaine de réussir à faire ne serait-ce que trois pas du canapé. C'est quand je me redresse pour enfin affronter mes peurs que je sens une main m'attraper par lees cheveux. J'ai un doute qu'Oliver fasse ça mais je me dis qu'il veut peut être profiter de ma peur pour me faire une blague. T'es pas drôle! Lâche moi ! Je me débat mais aussitôt je me retrouve contenue dans une étreinte que je sens tout de suite ne pas être celle d'Olly. Je ne reconnais pas l'odeur de cette personne que j'imagine être un homme au vu de la force par laquelle il me retient. J'avais bien raison, il y avait bel et bien quelqu'un qui était rentré chez moi. Impossible de crier puisque l'homme me maintien la bouche. Je crie quand même, ce qui ressort comme un bruit sourd et qu'Oliver ne pourra certainement pas entendre. Tant bien que mal, j'essaye de me défendre en gesticulant de tous les côtés, ce qui met l'homme en difficulté certaine mais pas assez pour m'en libérer. L'idée du siècle me vient alors, je vois la tasse de thé sur la table basse et me dit qu'il faut qu'elle se renverse pour que cela fasse du bruit. Mon corps, plutôt frêle et avec un stock d'énergie assez faible vu l'heure, tente par tous les moyens de faire basculer l'étreinte qui se ressert visiblement sur moi. Il me colle, me tripote, bref, je suis l'objet de cette personne et il s'en donne à cœur joie. Finalement, je réussi à nous faire basculer sur cette foutue table basse, la cassant au passage et le thé brûlant se renversant sur nous deux. Il me lâche, je me relève en vitesse, il hurle espèce de salope, viens là!. J'ai à peine le temps de faire quelques pas en arrière qu'Oliver arrive, enfin..

@Oliver Dawson


Dernière édition par Mara Wells le Jeu 16 Juin 2022 - 13:16, édité 3 fois
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Message(#)The good man. EmptyLun 30 Mai 2022 - 3:32


  @Mara Wells
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Il n’entendait rien. Au premier étage, il ne pouvait pas s’imaginer ce qu’il se passait au rez-de-chaussée. Il lança un dernier coup d’œil dans la salle de bain de la jeune femme quand un fracas surgit du rez-de-chaussée. En entendant ce son, son sang se glaça immédiatement car il comprit aussitôt que le danger était loin de lui, près de Mara. Les pas s’accélèrent pour rejoindre les escaliers qu’il descendit à toute allure pour finalement tomber sur lui. Mais, ce fut Mara qu’il chercha du regard. Elle semblait être saine et sauve, bien que son visage soit encore marqué par la cœur et la colère. D’ici, il ne pouvait pas voir si elle avait pleuré, s’il l’avait touché … mais la table, les fracas qui étaient éparpillés sur le sol ne laissaient pas le moindre doute. Cet enfoiré avait osé levé la main sur elle. Il avait osé poser la main sur elle. Et cette vision d’une Mara en position de proie le ramena à cette époque où il avait été impuissant. Incapable de sauver sa petite sœur atteinte de leucémie. Incapable de sauver Hunter. Incapable de sauver Emery. Incapable. Impuissant. Il avait été spectateur de leur chute. Il avait été là sans être là. Il avait regardé. Son cœur se serra au même moment que ses poings se serrèrent. Le tout n’avait duré qu’une seconde et pourtant les flashs semblaient avoir d’ores et déjà brouillé son regard. Silencieux, il franchit les pas qui le séparaient de Mara. La paume de sa main vint se poser sur son ventre pour la pousser doucement, étrangement délicatement en arrière et lui permettre ainsi de se placer entre elle et ce cinglé, qu’il ne quittait pas des yeux.

En tant qu’officier de police, il savait ce qu’il devrait dire, ce qu’il aurait pu dire. Peut-être le menacer en lui expliquant le nombre de lois qu’il était en train d’enfreindre. Il aurait pu et dû lui dire quelque chose de ce genre mais au lieu de cela, la mâchoire serrée, il avança vers lui, ignorant royalement le minuscule couteau – il le jugeait minuscule mais il devait sans doute remercier l’adrénaline pour son jugement – qu’il tenait fermement entre les mains. « J’savais pas que t’avais de la visite » dit-il sans imaginer une seule seconde que la personne à qui il parlait avait le boulot d’arrêter des types dans son genre. Les sourcils d’Oliv se froncèrent en voyant le regard avide de ce type ; le dégout. Le dégout se mélangeait à la colère. Un mélange dangereux. « J’m’occupe de toi connard et après … » Il ne lui laissait même pas le temps de finir sa menace – qu’il ne souhaitait pas entendre prononcer devant Mara – qu’il se rua vers lui tel un lion sur sa proie. Les gestes étaient précis, secs. Le gringalet ne semblait pas vraiment prêt à un assaut aussi rapide et il eut le temps de toucher que de manière superficielle l’enquêteur, qui ne cilla pas à la blessure. Une entaille superficielle sur le côté qui ne nécessiterait rien d’autre que d’un coup d’œil inquiet ; il survivra. Son poing s’abattit sur le visage de ce type. Il vacilla en arrière, surpris par le choc. Mais, Oliver n’en avait pas fini. Le regard noir, il enchaina avec un second coup qui fit trébucher le bonhomme en arrière. Peut-être que c’était son pic d’adrénaline pour lui puisqu’il rétorqua une fois. Une fois. Il eut la chance de toucher Oliver une fois – sous la pommette. Mais trop tard, le monstre était lâché. Il ne saurait vous dire si Mara avait crié, lui avait demandé d’arrêter ou avait dit qu’elle allait prévenir la police. Oliver tenait le type par le hoodie alors que son poing s’abattait une nouvelle fois sur lui.

C’est quand sa vision se mit à se brouiller qu’il cessa pour constater que le type avait couvert son visage de ses avant-bras et lui priait d’arrêter, dans un sanglot brisé. Combien de temps est-ce-que tout cela avait duré ? Aucune idée. « C’est bien la première et dernière fois que tu respires le même air qu’elle… » vint-il lui siffler au creux de l’oreille avant de lui bloquer le bras derrière le dos pour le faire se relever. « Ne t’avise même pas de la regarder » ajouta-t-il en venant plaquer l’individu contre mur de l’entrée toujours dans la même posture. Les dégâts causés par les coups provoqués ne laisseraient pas le moindre doute : pommette brisée, nez cassé, et une lèvre fendue. Les coups donnés, il allait les justifier comme il le pouvait … et il allait avoir la chance que ce type avait un casier plutôt douteux pour éviter de se coltiner une plainte sur les fesses.

Toujours dans cette position, il plaça son avant-bras dans le dos du type pour finalement poser le regard sur une Mara sous le choc. Il aurait voulu lui dire quelque chose, trouver les mots pour la rassurer, lui dire que tout était terminé mais au lieu de cela, il baissa les yeux … gêné.
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Message(#)The good man. EmptyLun 30 Mai 2022 - 13:17

Je ne peux pas dire que j'ai cherché ce qu'il m'arrive. Depuis presque un an, j'ai déposé une plainte contre X car un homme me harcelait. Il n'y a surement jamais eu d'enquête à son égard ou s'il y en a eu une, elle n'a pas porté beaucoup ses fruits. Ce qu'il se passe ce soir est la preuve d'un manque d'investissement de la part des forces de l'ordre. Je n'aurais jamais pensé en arriver là, être agressée sous son propre toit.

J'ai a peine le temps de me remettre debout, de m'extirper des griffes du malfrat lorsqu'Oliver débarque et d'un geste, me fait comprendre qu'il veut que je m'écarte d'eux. Reprenant mes esprits, je ne comprends pas de suite ce qu'il se passe. L'homme, toujours aussi menaçant, peut être même plus face à un homme, sort un couteau. J’savais pas que t’avais de la visite Visiblement, rien ne sembler arrêter ses intentions; J’m’occupe de toi connard et après … Et puis tout devient chaotique. La scène se passe bien trop vite. C'est bien trop inattendu. Oliver n'est plus Oliver. Pas celui que je connais du moins. Des coups, des cris, une bataille d'égo peut être même pendant un instant. Le comportement d'Oliver me parait invraisemblable. J'en ai le souffle coupé. J'en perd mes mots. Je suis spectatrice d'une scène qui m'horrifie. Je tombe des nues face à la brutalité de l'homme qui partage mes nuits et bien plus depuis un moment. Mon cœur se déchire petit à petit à la vue des multiples coups portés à mon agresseur. L'entièreté de mon corps suffoque et se met à trembler d'angoisse. A chaque nouvelle réponse physique de l'un sur l'autre, je fais un pas en arrière. Je finis par me retrouver adossée au mur sur lequel je me laisse glisser. Il m'est impossible de me résoudre à regarder plus cette scène. Je ne sais plus ce qui m'angoisse, me terrifie ou me déçoit. Un mélange de sentiments qui m'empêche tout simplement de faire quoi que ce soit, d'avoir une réaction censée. Je n'ai empêché aucun coup et je n'ai rien tenter de résoudre. L'impression seule d'être une enfant au milieu d'un champ de bataille. J'entend vaguement Oliver dire quelques mots. C’est bien la première et dernière fois que tu respires le même air qu’elle…? J'ai les jambes pliées, regroupées contre ma poitrine et j'ai enfouie ma tête dans mes mains tremblantes. Ne t’avise même pas de la regarder Ces derniers mots d'Oliver raisonnent dans mon esprit. A cet instant, je n'ai plus envie qu'il me regarde non plus. Ma confiance en lui s'est évaporée au moment même où son comportement a changé. S'il a voulu bien faire et me protéger, j'ai eu la sensation d'être encore plus vulnérable à ses côtés.

Quand le brouhaha se fait plus rare, je relève la tête et découvre les dégâts. Tant bien que mal, je me relève, fébrile à l'idée de m'approcher d'un des deux hommes qui se tiennent en face de moi. Oliver retient l'agresseur et je ne me sens pas plus en sécurité pour autant. Les mains à plat face à eux, comme si cela me protégeait plus -non, c'était juste pour signifier qu'une distance était nécessaire. Je suis sciée et je reste sans mots pendant de longues minutes. Oliver baisse le regard, comme un enfant qu'on vient de disputer. Tout se bouscule dans ma tête et j'ai tellement de questions que je ne sais par où commencer. La panique, le stress, l'angoisse, la déception. Toutes ces émotions se mélangent à nouveau et des larmes se mettent à couler le long de mes joues.

Je suis redevenue la Mara d'il y a quelques temps, froide et distance. La reine des glaces. Débarrasse toi de lui sont les seuls mots qui me viennent. Je ne veux pas savoir comment, légalement ou pas. Je ne veux pas le voir faire et assister à plus que ce que je n'ai déjà supporté. Je le regarde une dernière fois et je finis par tourner les talons pour gagner l'étage et m'isoler.

@Oliver Dawson


Dernière édition par Mara Wells le Jeu 16 Juin 2022 - 13:16, édité 1 fois
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Message(#)The good man. EmptyLun 30 Mai 2022 - 13:28


  @Mara Wells
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« Débarasse toi de lui. » lache-t-elle avant de disparaitre et il soupire en laissant tomber la tête en avant. Et merde !

Tant bien que mal et sans lâcher prise, il saisit son téléphone pour appeler son partenaire et collègue Lenny. Il le prévenait que le type en question a débarqué chez Mara Wells … et que … euh … ouais, il était bel et bien sur les lieux. Non pas pendant son service mais bel et bien pendant sa journée de congé. Il ne balbutiait pas. Sa voix monotone ressemblait à celle d’un robot. Il était simplement en mode automatique et épargnait les détails. Il se contenta de dire : je pense qu’il va falloir qu’il passe à l’hôpital … tout en atténuant la situation. Il ne l’a pas trop amoché, si ? Il tourna la tête vers l’individu tout en grimaçant. Ou si peut-être un peu. Lenny était déjà en route ; il l’entendait à sa voix qui s’accélérait. Il l’imaginait déjà courir à la recherche de sa veste. Il resta là pendant de longues minutes jusqu’à ce que la lumière des voitures de police apparaissent devant chez Mara. Lenny apparait sur le seuil de la porte et échangea un drôle de regard avec son partenaire.

« Elle est en haut … je ne sais pas si c’est vraiment une bonne idée que de l’interroger … » dit-il en passant une main sur sa nuque et il constatait au même moment que ses doigts étaient rougies. Et merde bis ! « J’m’en branle de ce que tu penses Oli … il va falloir qu’elle fasse une déposition. Tu t’es déjà bien mis dans la merde en venant jouer la frivole ici. Bordel ! Tu pensais à quoi ? T’as vu sa gueule ? » qu’il lui dit tout en élevant la voix dans la cuisine de Mara. Oliver se laissa tomber sur un haut tabouret. Il encaissait, silencieux. L’homme en question a disparu, il est d’ores et déjà dans une voiture de police. « Mia est avec moi, je pense que c’est peut-être préférable que je m’occupe de Miss Wells et que Mia prenne ta déposition. » Il soupira de nouveau et se contenta de hausser les épaules en voyant le regard de la rouquine qui venait d’entrer dans la cuisine. « J’crois que c’est vraiment mieux si on venait au poste demain … ça ne sert à rien d’aggraver la situation - mate moi le bordel ici …» « Tu veux que j’appeler un médecin ?» il baissa le regard sur sa plaie. « Quoi ? Nan —- laisse-nous simplement venir demain. Promis. »

Un échange de regard et de longues minutes de négociation plus tard, ils disparaissent. Demain à huit heures, ils doivent avoir leur cul posés sur les chaises du commissariat.

Il se leva de son tabouret. A pas feutrés, il la cherchait jusqu’à la trouver, recroquevillée sur elle-même. Il déglutit. « [color=steelblue]Mara…/color]» dit-il de cette voix toujours aussi gênée.
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Message(#)The good man. EmptyLun 30 Mai 2022 - 15:08

Un silence pesant plane dans l'ensemble de la maison pendant de longues minutes. Je me tiens debout, cachée derrière les rideaux de la fenêtre du dressing qui donne sur la rue. J'essaye de comprendre ce qu'il vient de se passer. Des flashs me reviennent, des images, des bruits. Je viens à être éblouie par les fars d'une voiture qui se gare devant chez moi. Discret. Je pense déjà aux répercussions sur les réseaux sociaux. Aux titres des médias people, aux quand dira-t-on. J'imagine déjà les gens me regarder en se chuchotant à l'oreille t'as entendu la police est intervenue à son domicile un soir?. J'imagine déjà devoir faire taire les rumeurs et m'exprimer sur cet incident. Je souffle longuement, épuisée par ce que je me projette à devoir gérer.

J'entend des allers-retours se faire entre chez moi et l'extérieur, des bribes des discussions entre Oliver et ses collègues. Je ne cherche pas à savoir ce qu'il se passe et ce qu'il se dit, ça ne m'intéresse pas. Me retirer des situations lorsqu'elles deviennent trop complexes, est un talent dans lequel j'ai développé de grandes capacités. Mon bras me fait souffrir, sûrement du à l'eau brûlante renversée un peu plus tôt. putain de thé.. Je me retrouve à fouiller les placards de la salle de bain à la recherche d'un semblant de quelque chose et bingo, je trouve une crème apaisante. Sûrement quelque chose que je n'ai moi même pas acheté, je ne sais pas comment elle s'est retrouvée là. J'en tartine une couche sur les zones où la brûlure me lance. Avant de m'affaler dans le fauteuil de ma chambre j'enfile un sweat et un jogging. J'ai séché mes dernières larmes en retrouvant peu à peu mon calme. Calme qui ne dure pas si longtemps lorsque j'entrevois Oliver apparaître au pas de la porte. Mara… Mon visage se ferme complètement. Une nouvelle envie de pleurer me submerge car le voir dans cet état; blessé et peu fier me brise le cœur. Mais mes points se serrent et mes ongles marquent légèrement mes paumes car la colère m'envahit plus rapidement que la tristesse -et/ou la reconnaissance. Nos regards s'affrontent, peu de temps puisqu'il baisse immédiatement le regard en voyant certainement ma colère. C'était quoi ça putain? adressais-je d'un ton sec, presque méchant et d'une manière que je n'arrive pas à contrôler à Oliver.

Dans les secondes qui suivaient je l'emportais dans la salle de bain en le prenant par la main. Le laisser blesser m'était impossible. Ceci dit, je ne lui adressais pas un mot, mes gestes étaient assez clair pour qu'ils comprennent les ordres que je lui donnais: s'assoir et se laisser faire. Je le laissais balbutier des explications tandis que je rinçais les plaies et tentait des les panser. Ce n'était pas si étonnant que je sois si entreprenante malgré la situation aberrante qui venait d'éclater. Maintenir tout sous contrôle était ma manière à moi de ne pas perdre mon self contrôle.

@Oliver Dawson


Dernière édition par Mara Wells le Jeu 16 Juin 2022 - 13:17, édité 1 fois
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Message(#)The good man. EmptyMer 1 Juin 2022 - 14:18


  @Mara Wells
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« C’était quoi ça putain ? » demandait-elle à juste titre sans attendre de réponse.

Il n’avait pas les mots pour lui répondre. Lui-même ne savait pas ce qui l’avait pris ou au contraire si, il savait. Il savait qu’il avait réagi parce que son putain d’instinct était remonté à la surface. Si, il savait. Cela signifiait qu’elle comptait. Elle n’était pas qu’une amie avec quelques cadeaux supplémentaires. Elle n’était pas le plan que l’on se prévoit après une soirée pleine de stress. Il s’était attaché à elle. Elle comptait à ses yeux. Il avait eu peur pour elle. Il avait été prêt à prendre tous les risques, pour elle. A partir de quel moment leur relation avait pris ce virage ? Il ne se souvenait pas d’un changement intérieur particulier, ou alors ? Au lieu d’affronter son regard, il préféra baisser les yeux quelques instants. Et, c’était cet instant qu’elle choisit pour se lever et lui saisir la main. Le contact de la peau sur la sienne eut un effet électrisant, un rappel à la réalité. Muet, il la suivait jusqu’à la salle de bain, prenant appui sur le lavabo, il la laissait faire, les sourcils légèrement froncés.



« Je voudrais te répondre quelque chose de rassurant et réconfortant … » Mauvais départ. Il ne pouvait pas commencer par ce genre de propos. Les muscles de son ventre se contractèrent alors qu’elle venait de poser une compresse pour désinfecter la plaie. « Je suis désolé -- » C’était déjà un peux mieux et correspondait davantage aux sentiments qui l’animaient depuis son retour à la réalité. « J’ai dépassé les limites de la raison et – j’aurais simplement dû appeler les flics » Il leva la tête vers elle, essayant de capturer son regard : « Quand je vous ai vu – quand je t’ai vu -- » Il soupira doucement en secouant la tête de droite à gauche. Quand je t’ai vu, j’ai eu le sentiment qu’on m’arrachait le cœur en version Indiana Jones, on me l’arrachait vivant. Il aurait pu lui dire cela, il aurait pu lui avouer les sentiments qui étaient venus le submerger mais il préférait se taire, baissant le regard sur ses mains qu’elles connaissaient comme alliées et non comme potentielles armes.

Il vint poser les mains sur ses avant-bras pour la stopper juste quelques secondes : « Je suis désolé, Mara » Cette image de moi, ce n’est pas seule que je veux être ni même te montrer. Il aurait du ajouter cela à son discours. Son pouce caressait la peau de la jeune femme alors qu’il essayait de capturer son regard : « Tu n’as rien ? » Et son regard venait suivre ses mains pour chercher une quelconque blessure, même superficielle. Il constata une peau rougie ; certainement causée par le thé qui s’était retrouvé sur eux. Il en avait pris conscience quand il avait ramassé les morceaux quelques minutes plus tôt, se disant qu’il ne devait pas la laisser prendre conscience une nouvelle fois de cette expérience traumatisante.
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Message(#)The good man. EmptyJeu 2 Juin 2022 - 16:19

Si on m'avait dit que cette soirée tournerait au cauchemar, je n'y aurais probablement jamais cru. Je n'aurais jamais pensé découvrir une facette aussi sombre de la personne pour qui j'avais développé une attache, si ce n'est plus -chose que je m'empêchais évidement de concevoir. La violence dont Oliver avait fait preuve m'avait troublée. Il ne s'était jamais montré sous ce jour et j'étais à des kilomètres d'imaginer une seule seconde qu'il puisse commettre ce genre d'actes. De plus, sa fonction d'officier de police m'avait toujours laissé penser de lui qu'il était contre la violence. Environ une année qu'on se connaissait et quelques mois qu'on se fréquentait plus régulièrement et pour moi il était l'homme parfait sous tout rapport. Je tombais de haut et ma chute était violente. Je n'ai jamais connu la violence, même si mes parents n'ont pas été des parents très aimants et présents, ils n'ont jamais eu recours à ce type d'éducation. Quand à Betty, c'était une femme douce et aimante, qui n'aurait jamais levé la main sur qui que ce soit.

Malgré les gestes commis et le fait que je ne cautionnais pas son attitude, je ne pouvais le laisser dans un pareil état alors je m'étais lancé dans la désinfection de la plaie sur son torse qui ne cessait de saigner. Petite mais coriace. Je voudrais te répondre quelque chose de rassurant et réconfortant … Je ne prend même pas la peine de le regarder suite à de cette réponse et préfère continuer de le soigner. Je suis désolé. J’ai dépassé les limites de la raison et – j’aurais simplement dû appeler les flics J'ai un temps d'arrêt; il est désolé très bien, mais ça ne change pas grand chose à mes yeux. Je fini par déposer une compresse, la scotcher et me redresser. Quand je vous ai vu – quand je t’ai vu -- Nos regards se croisent furtivement et je reste sur ma fin, attendant une fin de phrase qui jamais n'arrivera. Peut-être qu'à ce moment, il aurait pu se sauver, nous sauver. Mais rien ne sors de sa bouche. Amère et soulagée, j'assiste à la pudeur de nos sentiments. La peur de l'engagement, la peur de nous ouvrir l'un à l'autre nous amène finalement à nous brûler les ailes.

Viens ce moment où il pose ses mains sur moi et où je me paralyse. Ses mains n'ont plus le même synonymes, elles ne sont plus bienfaisantes, elles ne sont plus celles que j'aime entremêler avec les miennes. Elles sont devenues effrayantes, celles qui administrent la violence et non la douceur. Je les regarde l'une après l'autre. Elles sont égratignées et ensanglantées ce qui me donne une raison de plus à retirer mes bras de leur possession pour les soigner également. Avec un linge mouillé je tapote délicatement dessus pour en retirer le sang puis j'entoure chacune d'elle avec des bandes de gaz. Je suis désolé, Mara. Concentrée, je fais mine de ne pas entendre son énième tentative d'excuse car je n'ai pas envie de l'excuser.

Tu n’as rien ? Je fais un pas en arrière. Je n'ai plus envie qu'on se touche, qu'on soit près l'un de l'autre. J'en ai fini de le soigner. Je n'ai rien. dis-je froidement. Je m'adosse contre le mur de la salle de bain et le regarde. J'aurais voulu lui dire merci. Merci de m'avoir très certainement tiré des griffes d'un malade qui m'aurait sûrement fait les pires atrocités. Mais rien ne sort parce que j'aurais aimé que sa réaction ne soit pas celle là.

Mon regard perce le sien. Merci d'avoir été là ces derniers mois, je ne me suis jamais sentie aussi vivante, aussi choyée. Aussi aimée? Rien ne sort. Il y a ce silence qu'il y a souvent eu entre nous qui s'installe à nouveau. Je pense que c'est ce qui signe la fin de.. de nous? Y a-t-il déjà eu un nous? Officiellement non. Officieusement oui. Je préfère qu'on arrête de se voir. Un nœud s'est formé dans mon ventre. Cette boule d'angoisse qui m'accapare si souvent. Tu viens de défoncer un mec devant moi, comment tu veux que je te pardonne ?! T'es un putain de flic normalement ! T'es pas censé faire ce genre de.. merde! Le ton est plus virulent et plus offensif. Je n'attends même pas sa réponse, sachant déjà qu'elle ne rattraperait rien. Je sors de la pièce pour retourner sur la scène du drame et je sens qu'il emboîte mon pas. Tu peux rester ici pour la nuit si tu veux. Mais quand tu partiras, n'oublie pas de reprendre tes affaires. Reprendre ses affaires signifie vider le placard que je lui ai attribué, reprendre son parfum qui sait si bien m'enivrer, sa brosse à dent.. Tous les moindres signes qui me prouvent qu'il est passé dans cette maison un jour.

Je n'ai aucunement envie de passer le reste de la nuit seule après ces évènements mais je n'ai pas envie de la passer avec Oliver non plus. Sans regarder ce qu'il fait et où il est, je m'affaire à nettoyer les débris. J'essaye de focaliser mon attention sur la remise en ordre de la pièce pour oublier l'incident et que je puisse passer outre; si tant est que ce soit possible. J'irais chez mon père quand j'aurais terminé.

@Oliver Dawson


Dernière édition par Mara Wells le Jeu 16 Juin 2022 - 13:22, édité 2 fois
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Message(#)The good man. EmptyVen 3 Juin 2022 - 13:57


  @Mara Wells
The good man is the man who, no matter how morally unworthy he has been, is moving to become better.e

Dans cette salle de bain, l’air était pesant et lourd. Quelque chose s’était brisé ce soir et ce n’était pas uniquement les quelques os faciaux du type qui avait voulu faire de sa vie un enfer. Le petit quelque chose qui était en train de naitre et de prendre forme venait de s’évaporer ou alors de s’effacer. Difficile à en juger. La jeune femme se crispa quand il chercha le contact. La réaction de cette dernière le surprit et il laissa aussitôt retomber les bras le long de son corps. Quelque chose venait de se briser. Il ne pouvait pas le nier ou l’ignorer. Son corps tout entier lui hurlait de prendre ses distances avec lui, avec ce monstre qui sommeillait en lui et qu’elle avait aperçu ce soir.

« Je n’ai rien. » dit-elle avec ce ton glacial auquel il n’était plus habitué. Il acquiesça d’un signe de tête, soulagé qu’elle n’ait rien, qu’elle aille bien. Au moins ça, se disait-il. Les choses auraient tellement pu s’avérer être pires, être catastrophiques. S’il n’avait pas été là. Que se serait-il passé ? Qu’aurait-il fait ? La simple idée qu’elle avait pu être en danger, que les choses auraient pu être pires, cela lui glaçait le sang et lui donnait une fois encore l’envie d’aller frapper à la porte de cet enfoiré. A cause de ce genre de type, on ne sentait plus en sécurité. A cause de ce genre de type, on finit par douter et redouter les autres. Le silence vient plomber davantage l’atmosphère et pour Oliver, c’était comme des tonnes de leste qui viennent se poser sur ses épaules. Il s’affaissait littéralement jusqu’à ce qu’elle vienne rompre le silence. « Je pense que c'est ce qui signe la fin de.. » Il releva la tête pour croiser son regard, attendant le verdict qu’il redoutait. « Je préfère qu'on arrête de se voir. » Il encaissa le premier coup comme un champion mais son regard semblait s’éteindre. Les sourcils se froncèrent ; il essayait de mettre en ordre les paroles de la jeune femme. Elle mettait fin à une relation qu’il ne pensait pas créer mais qu’ils avaient bel et bien bâti de leur propres mains. « Tu viens de défoncer un mec devant moi, comment tu veux que je te pardonne ?! T'es un putain de flic normalement ! T'es pas censé faire ce genre de.. merde!  » Les paroles étaient cinglantes et sincères. Il encaissa le second coup avec plus de difficulté. Il était un flic, mais un mauvais flic. Il était le flic qui cogne. Il était le flic qui pose malencontreusement la main sur la caméra dans les salles d’interrogatoire. Il était le flic qui ne respectait pas les règles, pas quand elles ne lui plaisaient pas.

Il se leva tout en tenant du bout des doigts ses côtes. Il lui emboitait le pas. « Tu peux rester ici pour la nuit si tu veux. Mais quand tu partiras, n'oublie pas de reprendre tes affaires. » Oliver resta là, à la regarder, les bras ballants. Il s’était une nouvelle fois ouvert à une personne … et une nouvelle fois, il se retrouvait à ramasser les morceaux de son palpitant éparpillé sur le sol. Putain de vie ! Il lui avait laissé une place dans sa vie, dans sa routine, dans son coeur … et elle finissait par lui tourner le dos. Elle aussi. Ne jamais coucher plus de deux fois avec la même femme ; il se l’était promis. Ne jamais baisser la garde ; il se l’était promis. La mâchoire serrée, il se mordilla l’intérieur de la joue, silencieux. « J'irais chez mon père quand j'aurais terminé. »

« Je m’appelle un taxi — donne moi dix minutes. » Sa voix avait changé. Le côté rassurant et chaud de sa voix avaient disparu. « Il faudra que tu ailles porter plainte demain … ils vont avoir besoin de ta déposition. » Pragmatique, il s’était dirigé vers l’endroit où se trouvait son tee-shirt pour l’enfiler dans une grimace qu’il réprima : putain de douleur.

Et ce fut dans un silence de plomb qu’il rassembla ses affaires après s’être appelé un taxi. Le taxi klaxonna une fois arrivé devant la villa. Et c’est silencieux qu’il se dirigea vers la porte d’entrée, il la fixait … s’apprêtait à lui dire quelque chose .. mais au lieu de cela, il secoua la tête tout en soupirant. Un putain de gâchis. Ils avaient une fois encore tout gâché.
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