| jorbir 66 x desperate times seem over now |
| | (#)Ven 3 Juin - 16:23 | |
| "I love you too, my blond baby angel." Ce surnom qui est un peu exagéré à ton avis car tu n’es ni un ange ni un bébé. Sauf que ça te fait du bien à l’âme parce que tu as envie de la croire. Parce que ça fait très maternel comme doux noms et ça te plaît autant que tu ne penses pas le mériter. Tant de conflits dans ta petite tête Jordan. Profite, prend le doux noms et respire. Milady qui annonce une plainte, ça te fait sourire. Ton esprit qui commence à être un poil plus léger d’être si proche d’elles là. "On dirait moi, hein?" Tu hoches la tête car c’est exactement ça. « Ton portrait craché. » Car c’est indéniable.
"Tu crois que… Après tout ça, on pourrait aller à Elimbah? Il serait temps d'y introduire Milady et ça fait longtemps que je n'y suis pas allée. La maison me manque. Ça pourrait te faire du bien. Te couper de tout. Tu pourras marcher pieds nus dans l'herbe autant que tu veux. » C’est bien vrai ça. "C'est mon refuge quand ça va pas. » Birdie a l’air de se sentir obligé de plaider aussi fort sa cause pour que vous alliez à Elimbah car elle n’a pas fini. "Juste nous et la nature." Tu hoches la tête sans véritablement peser le pour et le contre car il n’y a que du « pour » dans ta tête. Tu lui aurais dit oui après sa première phrase directement car… « C’est une bonne idée oui. » Tu veux y aller, tu veux te couper de tout et profiter des oiseaux, de l’herbe, du silence autant que du piano qu’elle t’a offert.
Tu vas poser ta tête sur son épaule et tu fermes les yeux. Tu as réellement pas envie de bouger là. Milady file des genoux de Birdie et tu vas passer ton deuxième bras autour d’elle, ta main qui se glisse naturellement sous son haut. Tu veux toucher sa peau. Tu soupires doucement car tu es fatigué.e émotionnellement.
Le jour J est arrivé. Le jour de l’enterrement de ton géniteur. Tu n’as pas cherché à te fringuer spécialement, c’est un jour comme les autres. Tu sais que tu te souviendras jusqu’à la fin de tes jours à toi que ces fringues là tu les as mise pour son dernier jour au dessus de la terre à lui. Birdie va te conduire, comme prévu. Surtout que vous allez à la maison funéraire en premier lieu car tu veux voir le corps tant qu’il est exposé. T’es très silencieux, tu es aussi plutôt fatigué car tu n’as pas beaucoup dormi cette nuit. Tu as mangé un brownie entier et tu espères que la quantité de sucre va t’aider pour cette journée.
La voiture garée, tu peux voir des gens entrer dans l’établissement et bien que tu saches qu’il n’y a pas qu’un seul corps exposé, tu te demandes si c’est des gens qui sont là pour lui. Si tu vas croiser sa femme et ses enfants à ton père. Tu espères pas. Tu tournes la tête vers Birdie après avoir rassembler tes pensées, tes forces. « Je vais pas rester longtemps. » Que tu lui dis avant d’ouvrir la portière pour sortir.
Dernière édition par Jordan Fisher le Dim 5 Juin - 9:35, édité 1 fois |
| | | | (#)Ven 3 Juin - 17:47 | |
| « Ton portrait craché. » Définitivement. Tu serais un chat, tu serai Milady. Aucune discussion à avoir. Ce qui te fait beaucoup sourire et rire de l’intérieur. C’est un beau compliment. « C’est une bonne idée oui. » Ce qui tombe très bien alors. Tu comptais retourner à Elimbah dans tous les cas. Cela semble être d’une logique implacable. L’univers envoie des signaux que c’est le meilleur moment. Tu n’as pas été depuis janvier pour calmer les tempêtes en toi et ça te démange. Tu es persuadée que ça a joué sur tes humeurs et ton moral ces derniers temps, surtout avec ton plâtre. Rien n’allait mais maintenant, ça va mieux. Maintenant, c’est Jordan qui est miné. A croire que vous ne pouvez jamais être tranquille cinq minutes sans vous manger quelque chose à la gueule. Elles sont où, les Rosa et Victoria, dans ces moments-là ? Sûrement parties boire un coup de rouge. Tu ignores si Rosa était du genre vin mais Victoria, très clairement. L’étreinte de Jordan se resserre sur toi alors que Milady s’échappe. Tu ne bougeras que quand Jordan le décrètera. Enfin, dans la limite de ta patience mais il se trouve que tu en as beaucoup dans des moments pareils.
Le jour de l’enterrement arrive rapidement. Tu ne comprends toujours pas toute la célébration autour de la mort mais tu respectes la volonté de Jordan. Tu détestes le voir maussade et aussi silencieux, ailleurs. Tu as l’impression de ne servir à rien. D’autant que tu sais toujours aussi peu qu’il y a trois jours sur son histoire avec son géniteur. Tu ne peux même pas avoir une pensée pour le rebooster car tu ne sais rien. Mais ce que tu peux faire, c’est faire comme si rien n’était. Continuer à lui donner des petits gestes tendres, tes marques d’affection et débiter des conneries. Tu peux le faire pour deux, ça.
Cependant, ton visage devient grimaçant en regardant les personnes devant la maison funéraire. Tu n’as jamais été aux enterrements, ni celui de Victoria et encore moins celui de Dan. Tu aurais été capable du pire. Alors tu n’es pas très habituée à ce genre de scène. Le plus loin tu en es, le mieux tu te portes. « Je vais pas rester longtemps. » Tu coupes le moteur en hochant la tête. “Pas de soucis. Je bouge pas. Si t’as besoin de t’échapper, je serai là.” Tu ne sais pas trop comment ça se déroule. Est-ce qu’il n’y a pas la cérémonie après ? Jordan ne sait pas si iel va aller à ça. Mais y’a la mise en terre en même temps, non ? Car ça, iel veut voir. Tu soupires en passant une main sur ton visage. L’atmosphère n’est pas extraordinaire en ce moment, ça pèse un peu. Mais tu restes fidèle à ta promesse ; tu es là quoiqu’il arrive. |
| | | | (#)Dim 5 Juin - 10:10 | |
| “Pas de soucis. Je bouge pas. Si t’as besoin de t’échapper, je serai là.” La portière ouverte, tu t’arrêtes dans ton geste pour te tourner vers Birdie et aller lui déposer un long et tendre baiser sur les lèvres. Une façon pour toi de prendre un peu d’amour avant d’arriver dans l’inconnu qui te rend nerveux.se.
Une fois que tu arrives dans le hall tu as l’information sur quelle pièce se trouve le corps de Sullivan Fisher. Comme tu t’y attendais, il y a déjà quelques personnes. Une personne te remarque entrer - avec ta taille c’est dur de te louper dans une pièce qui fait vingt mètre carrés - et son regard s’éclaire d’un coup. Toi t’es focalisé sur le cercueil que tu peux voir de loin et grâce à ta grande taille - une fois de plus - tu peux déjà apercevoir le visage sans vie de ton géniteur. Tu t’approches sans chercher à dire bonjour ou regarder qui que ce soit car il est trop important pour toi de voir son corps. T’es pas venu pour te faire des connaissances. Tu es quand même bien content.e qu’aucun de tes frères et soeurs, ni ta belle mère ne sont là. Ça aurait éventuellement pu être compliqué. Tu aurais préféré passer un moment seul avec lui mais ce n’est pas toi qui décide ce genre de chose. Y’a beaucoup de fleurs dans la pièce et ça te rend malade de voir qu’il était une personne correct avec la planète entière sauf toi. Tu sais pas combien de temps tu restes à regarder son corps sans vie mais les émotions te prennent. Tu prends sur toi mais les larmes sont sur tes joues en silence. Tu t’essuies le visage de ta manche alors que un milliards de pensées te traverse l’esprit. Des choses que tu aurais voulu dire à ton géniteur s’il avait daigné chercher à reprendre contact avec toi. Mais nope. « Jordan…? » La dame qui s’est illuminé quand tu es entré.e qui a la voix timide.
Au final, c’est presque trois quart d’heures que tu auras passé à l’intérieure. Quand tu reviens à l’extérieur Birdie pourra te voir discuter avec une femme d’un certain âge. Tu hoches la tête une dernière fois à son encontre alors qu’elle te frotte le bras tendrement en te disant à tout à l’heure. Tu retournes jusqu’au van et quand tu fermes la porte derrière toi tu soupires comme si tu étais en apnée jusque là. « I just met my grand mother. » C’est pas tout à fait vrai car elle t’a beaucoup gardé quand tu étais petit mais tu as oublié tout ça. Elle n’a jamais été de nouveau dans ta vie après. Tu n’étais qu’un enfant, tu n’as jamais rien compris de quoi que ce soit. Ton père tirait lui les ficelles de tout son côté démoniaque à la perfection. T’es encore sous le choc des quelques détails qu’elle t’a donné. Une voiture passe devant vous et tu as droit à un petit coup de klaxonne qui te fait lever la tête. Tu vois Margaret - ta grand mère - qui te souffle un baiser alors qu’elle est dans le siège passager. Tu lui fais un faible sourire. Tu es tellement dans les mixed feelings. C’est beaucoup d’information tout ça… T’as besoin de plus de temps pour assimiler et ajuster.
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| | | | (#)Dim 5 Juin - 13:44 | |
| Tu le regardes se tourner vers la portière, prête à sortir ton téléphone pour t’occuper car ça ne devrait pas durer longtemps mais voilà que tu es prise de court par les lèvres de Jordan sur les tiennes. Merlin que tu n’aimes pas qu’iel aille là-dedans seul.e mais tu ne vas pas non plus l’inciter à ce qu’iel ne veut pas. Et tu n’as pas très envie de te retrouver devant un cadavre - tu l’as déjà vu, de toute façon. De ton van, tu es à une distance déjà peu raisonnable à ton sens. Mais l’embrasser pour lui donner un peu de force et d’apaisement avant de se jeter dans l’arène, tu peux le faire. Aussi longtemps que Jordan le souhaite.
Quand sa silhouette s’efface à l’entrée, tu lâches un soupir. Malgré tes yeux sur ton téléphone, tu tentes malgré tout de voir si tu peux repérer les éventuels demi-frères de Jordan. Tu ignores à quoi ils ressemblent, et à quoi ressemble aussi leur mère, mais tu te dis qu’il devrait bien y avoir un air de famille. Je vais pas rester longtemps se transforme en une éternité alors tu sors du van pour craputer ta clope, le dos collé contre le capot de ton bébé mécanique. Les prunelles claires regardent avec lassitude et un peu d’insistance aussi les formes au loin qui s’alignent pour entrer dans l’établissement. Tu ignores si tout ce monde est pour Sullivan Fisher ou non. Tu as beau avoir eu des personnes décédées dans ton entourage, tu n’as vraiment aucune idée de tout le processus. Je vais pas rester longtemps devient long mais tu ravales ton impatience en te disant que c’est pour la bonne cause. Enfin, tu espères que Jordan n’est pas en train d’être pris à partie par une tête de mûle ou quoi. Tu es démangée par l’envie de savoir si tout va bien, si Jordan va bien - car le reste, t’en as vraiment rien à foutre - mais tu te reprends. Jordan est grand - dans tous les sens du terme - ça ira. L’avantage de Van Gogh est nul autre que son espace à l’arrière et c’est précisément ici que tu vas en attendant. Il y a des bouquins sur un côté, tu en attrapes un que tu n’as pas fini depuis des mois. Tu te perds dedans assez longtemps avant d’avoir le réflexe de lever ton minois du livre, juste pour voir, et d’apercevoir la silhouette de Jordan, accompagné d’une vieille femme. Tu refermes ton livre avant de te mettre sur tes genoux, la tête passant par le siège central pour mieux voir cette dame. Non, ça va, elle n’a pas l’air de l’embrouiller.
Au contraire, quand ton partenaire revient dans le van, iel a l’air plutôt… Satisfait ? « I just met my grandmother. » Tu hausses tes sourcils. “Tu l’avais jamais vu ?” Que tu demandes alors que t’es toujours à l’arrière, la tête passant étrangement au milieu. Tu n’arrives pas à passer devant par là alors tu sors par l’arrière. Quand tu arrives à ta portière conductrice, un klaxon se fait entendre, attirant ton attention. La vieille dame à bord du véhicule qui a l’air d’envoyer un baiser au van - enfin, à Jordan. Tu montes dans Van Gogh de nouveau. “C’était elle, non ?” Tu gardes tes mains sur tes cuisses, ne sachant pas s’il faut que tu démarres ou non et surtout où t’es censée conduire après. Alors tu restes avec tes jolies yeux bleus sur Jordan. "Ça a été ? Est-ce que ça va là ?” Car y’a une différence entre là, l’extérieur, la vie et dedans, la mort, le calme, le silence (tu imagines). “Je… C’est un peu bizarre demandé comme ça mais je sais pas ce qu’il se passe après. Est-ce que je dois t’amener au cimetière, à l’église, à la maison, à une réception, une maison ?” T’es complètement paumée et tu regrettes de ne pas juste savoir. Mais Jordan saura te guider, t’en es persuadée. Au moins, ça pourra le distraire un peu. Même si iel n’est pas aussi mal au point que tu l’aurais pensé en sortant de là-dedans. Ce qui est une bonne chose, n’est-ce pas ? |
| | | | (#)Dim 5 Juin - 15:49 | |
| “Tu l’avais jamais vu ?” Tu tournes la tête vers Birdie qui se trouve à l’arrière. « Apparemment oui mais je me souviens pas. J’étais trop petit. » T’as tellement jamais parlé de ton enfance à Birdie ça te fait plutôt très très bizarre de le faire à ce moment là. Même si au fond, tu ne donnes aucune information véritablement.
“C’était elle, non ?” Tu hoches la tête pour confirmer à Birdie. « Yeah… » Elle se trouve à présent à tes côtés ta deuxième moitié. Ton regard suit la voiture jusqu’à ce que tu ne puisses plus la voir. "Ça a été ? Est-ce que ça va là ?” Tout autant de questions où tu n’as pas les réponses. Tu n’y as pas réfléchit. « I don’t know… » Entre le moment que tu as passé avec ton père puis celui avec ta grand mère. Beaucoup d’émotions.
“Je… C’est un peu bizarre demandé comme ça mais je sais pas ce qu’il se passe après. Est-ce que je dois t’amener au cimetière, à l’église, à la maison, à une réception, une maison ?” Tu vas chercher la main de ton oiseau parce que tu l’aimes fort et aussi parce que tu as besoin de son contact là. « On peut rentrer à la maison. Le cimetière c’est pour dans l’après midi. » Car il y a toute la cérémonie avant. Tu as pu avoir les détails des horaires prévus à l’intérieur de la maison funéraire. Tu soupires doucement car tu sens quand même une pression dans ta poitrine. Tu ne te sens pas bien et c’est bien légitime. T’es tout sonné.e alors que tu regardes devant toi sans avoir un vrai point à focaliser.
Et puis y’a des têtes que tu connais qui vont vers l’entrée de l’établissement. Ta belle mère, aussi blonde que toi (ton père avait un genre) et tes deux demi frères tout aussi blonds. Sebastian et Leon. Sam n’est pas avec eux, tu te demandes pourquoi. Dans tous les cas, tu es bien heureux.se du timing car tu n’aurais vraiment pas eu envie de te retrouver dans une pièce avec eux. Tu devrais déjà être à proximité lors de la mise en terre et tu n’as pas hâte de cette configuration là. « Let’s go home… » Que tu murmures à Birdie, bien content.e d’être assez loin pour qu’ils ne puissent pas te remarquer. Tu vas te passer la main sur les yeux. Tu te masses les paupières. Ca fait étrange de revoir tout ce monde.
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| | | | (#)Dim 5 Juin - 16:13 | |
| « Apparemment oui mais je me souviens pas. J’étais trop petit. » Tu réalises (encore) que tu ne sais vraiment rien de son enfance. Autant tu es très transparante sur ce pan de ta vie, autant Jordan a des réticences à en parler. Non, pas de réticences ; iel ne dit rien du tout. Cette information, tu l’apprends en même temps que lui apparemment. Toute cette situation attise ta curiosité malgré toi mais tu gardes tes questions dans ta tête. Ce n’est pas le moment. Tu espères que Jordan sera assez confiant à tes côtés pour se confier. Même si ce n’est pas vraiment une question de confiance, tu es bien placée pour le savoir, Miss “je ne parle jamais de ce qui me fait du mal”. Tu as une vision totalement différente des choses, un point de vue qui n’a pas été le tien pendant tous ces mois de relation avec Jordan. Tu ressens mieux ce qu’iel devait avoir dans les trippes quand vous parliez de choses que tu ne voulais pas évoquer. De cette troisième béquille que tu t’es enfin décidée à voir car non, tu as beau être un joyeux feu follet, tu n’arrives pas à gérer. Tu n’arrives pas à aller bien tout le temps, c’est épuisant, c’est fatiguant, c’est éreintant. Tu sais que Jordan a confiance en toi mais tu peux aussi comprendre ses réticences à vouloir parler d’événements qui lui brisent le cœur et martyrisent son moral. Ce n’est pas pour rien que tu crains de le voir péter un boulon un moment ou un autre. Car c’est ce que tu ferai à un certain point. « Yeah… » Tu hoches silencieusement la tête. « I don’t know… » Compréhensible.
Tu regardes devant vous le paysage qu’offre l’entrée de l’établissement alors que tu lui demandes ce que vous êtes censés faire maintenant. Sa main vient prendre la tienne, attirant ton attention sur lui. Tu as presque l’impression que c’est sa façon de te dire que ça va malgré tout. « On peut rentrer à la maison. Le cimetière c’est pour dans l’après midi. » Tu secoues la tête. “Ok.” Tu mords ta lèvre en reposant tes prunelles sur les mouvements perpétuels en face de vous avant de lever vos mains vers tes lippes pour y embrasser ses phalanges. Tu remarques au loin trois têtes blondes mais n’étant pas assez proche, tu ne peux pas voir les traits de ressemblance. « Let’s go home… » Tu mets le contact et t’es presque désolée de devoir lâcher sa main pour manœuvrer. “T’as vu personne d’autre de ta famille ?” Tu tentes quand même des questions, sait-on jamais. “Il m’a dit qu’il avait deux fils.” Et qu’il a oublié le troisième. Tu es toujours hallucinée par ce détail. Vous quittez la place de parking pour sillonner jusqu’à votre nid. Au moins, là, tu sais que personne ne pourra lui faire du mal. A part peut-être toi. Tu l’as bien fait avant. Mais ça ne sera pas le cas aujourd’hui. Hors de question. Tu espères simplement que ta tentative de conversation ne va pas le froisser. |
| | | | (#)Dim 5 Juin - 16:39 | |
| “Ok.” Birdie est beaucoup trop adorable d’être à ton service comme ça. C’est l’amour, tu le sais mais ça n’empêche que tu es grandement reconnaissant.e de ce qu’elle fait pour toi. Tes deux frères et leur mère qui sont plus loin et tu es heureux de sentir la voiture démarrer. Tu vas t’éloigner. “T’as vu personne d’autre de ta famille ?” Et elle demande ça juste maintenant, c’est pas une coïncidence. Ca n’en est jamais. “Il m’a dit qu’il avait deux fils.” Et tu sais pertinemment qu’il mentionnait Leon et Sebastian. Ton coeur se brise comme si c’était la première fois que tu l’entendais parler de ses fils sans que tu sois inclus. Ton visage qui n’est que tristesse et ta gorge totalement nouée. Savoir qu’il a parlé à Birdie te fait tellement bizarre par dessus le marché. Savoir qu’une des choses qu’il lui a dit c’était sous entendu que tu n’existais pas pour lui ça te… Yep… Les larmes sont de nouveaux là.
Une de tes mains sur ton visage pour te cacher les yeux. Tu te sens en même temps stupide d’être autant touché mais oui, tu es totalement traumatisé.e par le rejet qu’il a fait à ton encontre alors que tu n’étais qu’un enfant. T’as jamais demandé à naître mais tu t’es quand même pris tout ça dans la tronche. Tu te demandes pourquoi il ne t’a pas mis à l’adoption souvent. Peut être que tu as échappé au pire de cette façon là vu qu’à tes 16 ans tu as presque plus mis les pieds chez lui. Ca n’a jamais été chez toi cette maison. C’était chez eux et tu dérangeais. Tout le temps. Ils ne se cachaient pas, aucun d’entre eux, pour te le faire comprendre. Qu’on ne s’étonne pas si tu te vois beaucoup dans le personnage de Harry Potter. Combien de fois tu t’es dit que tout serait plus simple si tu avais eu tes deux parents morts. Combien de fois tu as fait des plans dans ta tête pour que ce souhait devienne réalité. Et bien le voilà réalisé. Il est mort, mais ça fait bien longtemps que tu vis sans l’avoir dans les parages. Tu es inconsolable. Tu n’étais pas prêt à cette situation, aucune de toutes celles là. Pour toi Sullivan Fisher n’était plus dans ta vie et bien qu’il traverse ton esprit ici et la, tu ne l’imaginais pas mort. Tu n’as plus à faire à lui c’est tout ce qui comptait pour toi. Qu’il n’interfère plus dans ton existence. Ce que tu as vécu ne pourra jamais être effacé. Tu es traumatisé à vie. Tu vis avec ça et ça sera toujours le cas. Tu es dans l’oeil du cyclone de cette tempête que tu traverses. Tu as besoin de temps d’adaptation à cette nouvelle dynamique de ta vie. Tu as besoin de traiter l’information qu’il est mort. Même si tu l’as vu de tes propres yeux, on aurait simplement dit qu’il dormait. Tu as besoin de le voir être mis sous terre pour être sûr. Jordan, il va pas s’échapper du cercueil après s’être réveillé par magie. On sait jamais. Damn tu es tellement traumatisé.
Tu t’essuies les yeux et vraiment t’es fatigué.e émotionnellement. Si Birdie n’a pas cherché à poser sa main sur toi c’est toi qui l’aurait fait. Son contact t’apaise et l’univers sait que tu as besoin d’une giga dose pour revenir un peu plus normalement à toi même. T’as hâte d’être chez vous.
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| | | | (#)Dim 5 Juin - 17:28 | |
| Aucune réponse ne vient se rajouter à tes propos. Ce n’est pas le jour, ce n’est pas le moment. Tu mords ta joue en fixant la route, ton esprit ailleurs. Le silence est pesant. Il est grave. Déjà que tu n’es pas fan des silences en général - à part à Elimbah, oui, on sait - mais depuis quelques jours, tu les détestes beaucoup. Tu te sens toujours aussi impuissante face à ce que Jordan peut ressentir. Tu essaies de maintenir que tout va bien, pour toi en tout cas, pour lui donner un sentiment de normalité au milieu de ce joyeux bordel ambulant. Mais tu ne peux pas empêcher ton esprit de s’interroger. De questionner. Sans jamais pour autant le faire à voix haute. Tu fais ce que tu sais faire de mieux ; être là. Lui donner toute la tendresse que tu peux en priant qu’un jour, Jordan se décidera à se confier.
Mais quand tu tournes la tête vers lui, tu vois que sa main est sur ses yeux. Tu baisses brièvement les tiens avant de les reporter sur la route. Tu as l’impression que tes interrogations ne feraient que renforcer son mal être. Son deuil. T’en sais rien. C’est frustrant. Mais tu n’es pas à l’aise de lui demander. Jordan a eu une vie avant toi. Il faut que tu acceptes qu’iel ne parle pas facilement de tout, exactement comme toi. Tu sais ce que c’est d’être dans ses chaussures. De se renfermer, de ne rien dire. Tu n’es cependant pas habituée et sûrement que tu ne t’y habiteras jamais. Tu racles ta gorge avant d’ouvrir la radio, n’importe laquelle, et de poser ta main sur sa cuisse. Ce n’est pas un air que tu connais qui passe mais tu t’en fiches. Tu ne peux pas rester dans le silence. Pas dans un silence pareil.
Une fois Van Gogh garé dans l’allée, tu te coinces sous le bras de Jordan tout en tenant sa main alors que vous vous dirigez vers la porte d’entrée. “On part après la cérémonie ?” Tu pourrais. Tu peux. Tu es capable de tout plaquer pour aller à Elimbah en fin de journée. Tu n’as pas la volonté de retourner à ABC. Tu as commencé les recherches pour un local, ça te semble un peu plus réel. Mais tu ne penses pas à tout ça. Tu ne penses qu’au bien être de ton partenaire - et aussi du tien. Tu ne peux pas aller bien si ta moitié ne va pas bien. Tu sors les clés et tu ouvres la porte d’une main experte. Une fois sur la première marche de l’escalier, tu te retournes pour être à sa hauteur. Tu passes ton pouce sur sa joue, sous son œil avant de te pencher pour l’embrasser. Tendrement, passionnément. “You mean so much to me. You’re my everything.” Que tu murmures en pressant vos fronts ensemble. Un baiser esquimau et te voilà de nouveau à attraper ses lèvres. Tu l’aimes. Tu l’aimes si fort et tu veux qu’iel le sache. Maintenant plus que jamais. Si son père l’oubliait, n’honorait pas son existence, alors tu le feras. Tu continueras à le faire encore et encore. Tout simplement parce que ton coeur est le sien et que l’inverse est réel aussi. Tu veux croire que tu sais en prendre bien plus soin que n’importe qui d’autre sur cette foutue planète. |
| | | | (#)Dim 5 Juin - 18:16 | |
| Elle allume la radio avant de poser sa main sur ta cuisse et vraiment c’est le meilleur combo qu’elle aurait jamais pu faire. Surtout quand tu entends la chanson qui passe et les mots qui te parviennent aux oreilles. Tu connais les paroles du refrain mais tu les entends comme si c’était la première fois. C’est clairement un signe de quelqu’un là haut et tu veux pas croire que c’est ton père nope. Tu veux pas de signe de sa part. Tout comme Harry qui décide de ne pas être à Serpentard, tu te fais ta propre finalité en décidant que c’est ta mère qui te soutient au travers de cette chanson. Car ça te fait du bien, ça te réconforte, cette synchronicité. Il y en a tellement dans ta vie. Tu ne sais pas si Birdie va choper celle ci si elle écoute les paroles qui remplissent l’habitacle. Oui car le système de son est de qualité optimale. C’est bien agréable quand vous faites des longs trajets.
“On part après la cérémonie ?” Qu’elle te demande alors qu’elle te garde tout contre elle. C’est peut être elle qui est enveloppé de ton bras mais tu as la sensation que c’est toi qui l’est surtout. « Bonne idée. » Comme ça tu vas pouvoir préparer tes affaires là (peut être celles de Birdie aussi) et être occupé.e à te focaliser sur un truc qui est nécessaire à faire. T’as déjà trop bien rangé la maison hier.
Elle ouvre la porte, elle est en charge là. Elle s’occupe de toi à la perfection vraiment tu sais pas comment t’as la chance qu’elle t’aime autant. Que tu sois dans sa vie de manière permanente et exclusive comme ça. Tu la regardes être à ta hauteur installée sur une marche. Elle caresse ton visage puis embrasse tes lèvres. Tes bras s’enroulent autour d’elle. Tu apprécies beaucoup lorsque sa taille est similaire à la tienne. “You mean so much to me. You’re my everything.” Tes bras qui se serrent encore plus autour de son petit corps. Elle est si douce. Tes sourcils sont froncés car tout son amour du présent te rappel celui que ton géniteur ne t’a jamais donné. Voilà pourquoi t’as quelqu’un comme elle maintenant, comme Rosa avant, c’est parce qu’elles aiment avec absolument tout leurs êtres. Tu as besoin d’énormément alors que tu ne demandes jamais rien. Trop peur de ne pas avoir ce que tu voudrais. Tu ne t’attends à rien de personne. Tu ne comptes que sur toi pour tout mais tu commences à bien réaliser que Birdie est là pour le très long terme. Tu t’étais laissé aller à fond avec Rosa car elle était ton premier amour et tu étais sûr.e que rien ne vous briserez mais la vie t’as mis un beau revers. T’as peur que ça recommence avec Birdie d’une façon ou d’une autre. Sauf que le temps avance et tout se passe. Avec des hauts et des bas, mais vos coeurs battent toujours à tous les deux et à l’unisson. Ca se voit bien là dans ce baiser qui devient multitude de baiser. Tu la gardes précieusement dans tes bras. Quand tu défais tes lèvres des siennes, c’est pour poser ton front sur le sien. Tu n’as nullement envie de percer la bulle dans laquelle vous vous êtes plongés tous les deux. « Would you… » Tu marques une brève pause. « … let me pack your things for you? » Un sourire de petit con sur tes lèvres car tu sais pertinemment ce que tu viens de faire. Etre stupide pendant quelques secondes te fait beaucoup de bien. « We go straight from cemetary, right? » Tu demandes pour confirmer que c’est bien ce que tu as compris dans ses mots à elle d’un peu plus tôt.
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| | | | (#)Dim 5 Juin - 18:59 | |
| « Bonne idée. » Tu apprécies de voir que Jordan ne rechigne pas à aller à Elimbah. Avec le temps, iel voit peut être ton refuge comme le sien aussi. Un peu. Ce n’est pas sa batcave mais même là, ton partenaire y est moins. C’est exactement pour cela que tu aimes avoir un pied à terre qui t’attend en dehors de la ville. Loin de l’agitation et des problèmes. Une jolie parenthèse, une bulle réconfortante pour reprendre un nouveau souffle. Vous en avez tous les deux besoin et t’aimes énormément que ton compagnon semble aussi enclin que toi à y aller au plus vite.
Tout comme tu savoures sa bouche contre la tienne et ses bras autour de toi. Jordan a l’autorisation de te briser si iel le souhaite car ça sera toujours par amour. Parce que son étreinte est forte, elle est serrée et c’est une façon de se rattacher à toi dans les moments qui sont en train de le tourmenter. Tu es plus que ravie de lui apporter ton support physique si y’a besoin. Jordan est si tactile avec toi. Un fait que tu soulignes et surlignes à outrance car ça te fait extrêmement plaisir de le penser. Tu as le monopole de ses caresses, de ses gestes, de ses câlins. De ses baisers qui réussissent toujours à te faire décoller dans un autre monde, surtout quand il y a autant d’entrain et de passion. Si ta moitié ne veut pas penser, tu peux l’aider à ne pas réfléchir. Tu peux aussi être d’assistance si iel veut penser à autre chose. Tu sais le distraire. Tu as les atouts pour. Il faudrait juste que Jordan ait la tête in the game. Tu es moins certaine de ce dernier point.
« Would you… » Son souffle te chatouille le bas du visage et tu souris légèrement - même si le début de sa question te paraît un peu trop cérémonial à ton goût. « … let me pack your things for you? » Tu secoues faiblement la tête. “For a moment I thought you were going to propose.” Que t’es bête et tu pourrais rouler des yeux très fort mais tu préfères profiter de la proximité de ton amoureux, caressant vos nez en même temps. « We go straight from cemetary, right? » Tu hoches la tête. “Yeah. If you want to.” Une de tes mains caresse son cou. “Faut pas oublier de prendre les trucs pour Milady. Ça va être sa première fois là-bas. C’est pas encore équipé.” Même si tu espères qu’elle ira faire ses besoins dans le jardin - encore faut-il que tu la laisses gambader dans la nature. Tu as la boule au ventre rien que d’y penser - mais ta fille grandit déjà si vite et il va bien falloir la laisser faire sa mini Indépendante dans le quartier. “You are more than welcome to pack stuff, you know that.” Tu l’as vu s’agiter aux quatre coins de la maison hier et si Jordan n’est pas maniaque, il y a quand même quelque chose dans le rangement qui semble nécessaire à son équilibre. Tu n’aimes pas ça, iel adore donc franchement, pourquoi ne pas en profiter ? |
| | | | (#)Dim 5 Juin - 20:05 | |
| “For a moment I thought you were going to propose.” C’est bien ce sur quoi tu t’es amusé.e oui oui. C’est aussi une chose que tu sais ne sera jamais au goût du jour avec Birdie et tu n’as pas de problème avec ça. Tu comprends tout à fait que vous n’avez pas les mêmes envies ni vues sur bien des choses mais ça n’empêche pas que vous puissiez vivre une belle histoire tous les deux. Ca ne t’empêchera pas non plus de plaisanter la dessus comme tu viens de le faire. Ca te fait du bien là de dire n’importe quoi comme ça. Ca te prouve à toi même que tu n’es pas totalement au bout du rouleau. Sûrement parce que les lèvres de Birdie sur les tiennes et son corps tout contre le tient viennent de te redonner vie. Tu réalises pas réellement le lien mais moi je le vois.
“Yeah. If you want to.” Tu hoches la tête. « Yeah, it’s a good idea. » Tes yeux qui se ferment car t’es autant fatigué qu’en train de profiter de sa douceur. “Faut pas oublier de prendre les trucs pour Milady. Ça va être sa première fois là-bas. C’est pas encore équipé.” Tu fais oui de la tête de nouveau. Tu commences à bien connaitre les affaires nécessaires pour votre chat et t’es plutôt excité.e d’avoir un nouveau challenge de la sorte. La chose qui est bien, même plus que bien, c’est le van de Birdie. C’est si grand vous pouvez apporter vraiment beaucoup de choses sans vous frustrer. Vous allez avoir tout le bon de la campagne d’Elimbah avec tout le bon de vos affaires quotidiennes d’ici.
“You are more than welcome to pack stuff, you know that.” Elle confirme avec une phrase alors que tes lèvres sourient. « I take care of everything. » Vraiment ça pouvait pas mieux tomber. Tu es en train déjà de visualiser dans ta tête comment tu vas t’organiser pour tout emballer au lieu de repenser à tes frères et ta belle mère ou ta grand mère. Même si cette dernière te donne plutôt une très bonne vibe. Tu sais que tu n’auras pas le même traitement énergiquement parlant avec les autres. Trop de mauvais souvenirs. « Je prépare des affaires pour combien de temps ? » Tu murmures doucement. Tu n’es pas sans savoir que madame Cadburry a un travail qu’elle doit faire en étant présente sur place.
Dernière édition par Jordan Fisher le Lun 6 Juin - 13:47, édité 1 fois |
| | | | (#)Lun 6 Juin - 2:43 | |
| Pour une fois, l’idée même du mariage est bien plus douce que toutes ces pensées tournées vers les enterrements, le décès et la mort. Tout est toujours mieux que la mort. Y compris l’union protocolaire de deux êtres. Mais son petit air con te fait du bien au coeur à la vue, tu apprécies grandement que Jordan ne soit pas autant au bout du rouleau que tu le pensais. Oh, they’re gonna snapped. Tu t’y attends malgré tout. Là, tout va bien, tout semble aller bien et tu ne sais pas trop par quel miracle. Mais comme ton délicieux partenaire ne te dit absolument rien, tu ne peux qu’émettre des hypothèses. Et dans tes hypothèses figurent le simple fait que pour l’instant, ça semble aller, mais que ça ne continuera pas. C’est ce qui te rend nerveuse dans le fond, de ne pas savoir. Absolument rien.
« Yeah, it’s good idea. » Mais au moins, tu sais que Jordan apprécie d’aller à Elimbah. Iel aura de quoi s’occuper avec Milady qui va absolument tout découvrir et toi qui va sûrement être une maman paniquée de voir sa fille gambader en toute liberté - même si tu sais que plus tôt elle s’y fera, le mieux ça sera. « I take care of everything. » “And I take care of you.” T’ajoutes avec une voix toute fière en gratouillant son nez avec le tien. “Tout tombe sous le sens.” A chacun son rôle. Tu es étrangement plus douée pour t’occuper de personnes que d’affaires.
« Je prépare des affaires pour combien de temps ? » Tu hausses les épaules. “Autant que nécessaire.” C’est surtout Jordan qui doit en prendre car tu as ce qu’il te faut là-bas. Tu as déjà hâte de tâter l’air calme et doux de ta campagne. Six mois sans y aller, c’est beaucoup trop long. Ta thérapeute ne remplacera jamais l’effet d’Elimbah sur toi. “Tu me portes ? J’ai mal à ma cheville.” Mensonge mais tout le monde s’en fiche, non ? T’as juste envie de t’enrouler autour de lui, comme le koala bouclier que tu es censée être. “Tu comptes travailler là-bas ?” Jordan n’a plus l’air d’avoir la tête à ça ici mais est-ce qu’iel va réussir à s’en détacher à Elimbah ? Oh tu espères. Tu vas prendre tout ton matériel créatif - en plus de celui que t’as déjà là-bas. Tu as déjà décidé qu’une petite retraite spirituelle ferait du bien. Au corps et à l’âme. Le meilleur moyen de recharger les batteries façon Cadburn. Tu pourrais aussi prendre quelques buvards avec toi. Après tout, c’est thérapeutique, ça aussi, non ? |
| | | | (#)Lun 6 Juin - 14:12 | |
| “And I take care of you.” Des mots qu’elle sort si spontanément. C’est naturel, c’est normal pour elle et ça te va droit au creux de ton coeur. Vraiment elle est incroyable Birdie Cadburry. “Tout tombe sous le sens.” Comme tu le pensais, c’est une deuxième nature pour elle. « Thank you. » Autant que toi et tous les milliards de merci que tu dis dès que quelqu’un fait le moindre truc pour toi. Tu déposes un baiser sur ses lèvres pour la remercier de nouveau sous une autre forme. Tu n’as pas envie de la lâcher. Vous êtes bien là. La position est optimale.
“Autant que nécessaire.” Tu réalises que c’était vraiment pas la question à poser à Birdie qui ne prévoit jamais véritablement. Elle vient sûrement juste de penser à aller à Elimbah. Impulsive ta lionne et toi tu ne sais pas pour combien de temps il sera nécessaire d’être là bas. Un truc étrange c’est qu’elle parle comme si elle n’avait pas un job à rejoindre la Cadburn. Are you quitting your job? Que tu demandes au travers des yeux simplement. Tu sens qu’au fond elle ne le sait pas elle même et tu n’as pas envie de la mettre au pied du mur pour rien. Car elle n’a rien à se justifier à toi. “Tu me portes ? J’ai mal à ma cheville.” Elle est mignonne et tu ne vas pas le lui refuser bien que tu sois fatigué.e. Tu sais prendre les précautions et ne pas aller dans la précipitation. Il n’y a qu’une dizaine de marches. « Accroche toi bien. » Que tu dis alors que tu te tournes afin qu’elle prenne place sur ton dos.
“Tu comptes travailler là-bas ?” Qu’elle te demande alors que tu commences à monter les marches. « Je sais pas. » T’as pas réfléchit. « Ça dépend combien de temps on reste. » Tu grimpes les marches en la tenant même si elle se tient assez bien pour ne pas tomber. « Je prendrais au cas où j’ai besoin. » Au moins tu auras toutes les options possible. « Comme ça on peut rester tant qu’on veut. » La liberté. Pas faire de plans là, c’est plutôt ça dont tu as besoin.
Tu arrives en haut et tu déverrouilles la porte gardant Birdie sur ton dos sans aucun problème. « Home sweet home. » Qui tu dis comme si vous étiez parti des lustres alors que ça n’était qu’un peu plus d’une heure.
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| | | | (#)Lun 6 Juin - 15:36 | |
| « Thank you. » Tu ne sais pas pourquoi tellement que c’est naturel chez toi. Tu es là pour lui comme lui l’a été un trillard de fois depuis des mois. Mais tu prends aussi bien ses mots que son baiser, tout doux et tout mignon, les seules approches physiques que tu oses faire depuis trois jours. Ton corps commence à être en manque du sien mais tu maîtrises. Tu n’es pas non plus une adolescente ni une sauvage, tu ne vas pas lui sauter dessus. Les conditions ne sont pas optimales pour que Jordan soit dans cet état d’esprit. Et puis, pour être honnête, les vibes sont bien trop étranges même pour toi. Tu sauras être patiente pour ça aussi.
« Accroche toi bien. » “Always.”
Que tu dis niaisement avant de rajouter rapidement ; “Don’t say a word.” Car lui-même sait quelle référence ça évoque et tu ne veux pas en entendre parler. Tu préfères t’accrocher solidement à son joli corps élancé, les bras et les jambes s’enroulant autour de lui. C’est lui qui est devant mais tu peux l’étouffer de toute ton étreinte dans cette position. Tu aurais préféré devant mais ça finira bien par venir.
« Je sais pas. Ça dépend combien de temps on reste. » Tu ne sais pas non plus. Tu l’as déjà dit, oui, mais tu le repenses de nouveau. Tu ignores combien de temps Jordan peut ne pas travailler. Combien de temps il va lui falloir pour se remettre un peu mieux. Combien de temps tu vas devoir t’attendre au pire de façon perpétuelle et constante. « Je prendrais au cas où j’ai besoin. » Tu fais la moue car ça veut dire technologie à prendre. C’est nul. « Comme ça on peut rester tant qu’on veut. » Mais… Mais ça, c’est un très bon argument. “Mmh… Okay. Tu m’as conquise en une phrase.” A peine. Tu n’as pas vu Elimbah depuis janvier, c’est long. Alors t’as du temps à rattraper.
« Home sweet home. » Tu embrasses son cou avant de humer son parfum en fermant les yeux. That’s home. “Perhaps I’ll finally quit that job.” Que tu murmures contre sa peau, la tête sur son épaule. Tu ne te sens pas de retourner aux studios après ça. Et puis, comme tu le répètes souvent, c’était marrant au début, mais plus maintenant. Il est temps que tu passes à autre chose. Un autre chapitre de ta vie. C’est étrange qu’il ait fallu qu’un drame pareil arrive pour que tu te secoues. Tu sens que t’es arrivée au point final. Et puis, il y a l’ombre de la faucheuse maintenant. Tu ne vas pas t’y sentir à l’aise. Ca ne sera pas une grande perte - seulement pour ceux qui appréciaient voir tes jolies jambes. |
| | | | (#)Lun 6 Juin - 17:34 | |
| “Always.” La lueur dans tes yeux et le sourire qui va avec est impossible à louper. “Don’t say a word.” Et elle te chope au vol mais tu n’as pas besoin de parler pour qu’elle sache la connerie qui est proche de tes lèvres. Damn ça fait du bien d’oublier tes tourments pendant quelques minutes. Tu profites tant que tu peux car tu sais qu’aussitôt que tu te remettras à cogiter ça ne va pas être pour des choses plaisantes.
L’avoir sur ton dos te fait un bien fou et si elle ne se décroche pas, tu ne lui demanderas pas de s’en défaire. Tu la veux collée à toi jusqu’à la fin de tes jours. Elle, cette charmante jeune femme qui t’aime si fort et que tu ne mérites certainement pas. Et toi t’as pas envie de prévoir, elle est en train de déteindre sur toi la miss. Mais oui, t’as pas la force de planifier et encore moins de tenir un planning. “Mmh… Okay. Tu m’as conquise en une phrase.” Et t’es plus que ravi.e que ça lui plaise.
Son nez contre ta peau, tu sens son souffle dans ta nuque. “Perhaps I’ll finally quit that job.” Ah. Voilà. Elle réalise et elle en parle. Vous pourriez vraiment rester à tout jamais ou presque. On sait tous que non mais savoir que vous pouvez réellement rester ad vitam eternam est une belle sensation. « Perhaps it’s time yeah. » Tu la valides avec facilité car ça fait bien longtemps qu’elle en a marre de ce job. Elle sera plus heureuse dans tout ce qu’elle souhaitera faire ensuite. T’es plutôt excité.e pour elle de ce nouveau chapitre. De votre nouveau chapitre. Oui tu t’inclus naturellement car y’a aussi une nouvelle ère qui commence pour toi.
******* Une nouvelle ère où tu as une grand-mère dans ta vie. Une personne que tu ne connaissais pas, dont tu ne te souvenais pas, mais une personne qui est déjà venue à ton secours sans même que tu l’aies demandé. Birdie aurait été fière si elle avait vue la scène. Ta belle mère qui a demandé à ce que tu ne restes pas à la mise en terre aussitôt qu’elle t’a vu arriver. Sauf que Margaret lui a fait fermer son clapet à la blondasse. Tu es resté.e totalement silencieux.se car très secoué.e par le moment et le rejet frontal que tu as subi. Si tu pouvais lui faire manger des briques à ta belle mère ce serait avec plaisir, mais dans tes fantasmes les plus fous seulement. Tu n’es pas de ceux qui font du mal physiquement aux autres contrairement à son défunt mari. C’est avec colère et peine à la fois que tu regardes le cercueil être introduit dans le trou. T’es presque déçu que ce soit dans un caveau, tu aurais vraiment trop aimé qu’il pourrisse en un temps record. Son spot n’est pas dans le même coin que ta mère ni ta femme, c’est un soulagement. Autre chose qui te soulage c’est la main de Margaret dans ton dos que tu ne remarques que lorsqu’elle l’enlève pour aller jeter une rose sur le cercueil. Tu ne bouges pas, tu essaies de réaliser que c’est bel et bien Sullivan Fisher qui est au fond de ce trou. « I think it’s time to go Jordan. » Tu réalises que tout le monde est parti mais surtout que ta belle mère vieille au grain un peu plus loin. Comme si elle s’attendait à ce que tu profanes la tombe de ton père ou quoi. Toute la mise en terre est passé comme en un battement de cil. C’est étrange cette sensation d’être là mais sans être là.
Tes frères sont au parking en train d’attendre leur mère à la voiture. Samantha est avec eux, toute aussi blonde mais avec les yeux bruns pour sa part. « Come on Mom let’s go. » La voix de Leon un peu plus forte pour que sa mère l’entende de là où elle se trouve. Il a visiblement autre chose à faire que d’attendre.
« I’m going with you. » Margaret qui essaie encore de te déloger de devant la tombe. Cette dernière a été refermée par les fossoyeurs. Il ne pourra pas sortir, Jordan. Il est mort enterré enfermé. Margaret qui t’entraine avec elle et tu la suis machinalement. En même temps que vous revenez vers le parking, Margaret fait des regards noirs à ta belle mère qui recule au fur et à mesure également et vos chemins se séparent quand tu te retrouves au niveau du van de Birdie. Tu entres dans le véhicule et met ta ceinture automatiquement. Margaret va du côté de Birdie alors qu’elle sort un papier et un stylo de son grand sac à main. « Here’s my number sweetheart. Please give me a call whenever. I’d like to get to know him more if he wants too. There’s a lot I’d like to share with him. » Qu’elle lui dit sans que tu ne perçoives ses mots perdu dans ton exploration de ce que tu peux apercevoir du cimetière de là où tu te trouves. T’es doucement en train de réaliser que tes deux parents et ta femme sont là bas. Est-ce qu’elles sont en train de le pousser vers les flammes de l’enfer ? Tu l’espères fortement. Tu sais pas ce qu’il se passe de l’autre côté mais ça te fait cogiter ça aussi… Y’a une barre de pression sur ta poitrine depuis que ta belle mère a essayé de te faire partir des lieux. Ces gens ne savent faire que ça, te rejeter. Ils ne te connaissent même pas. Ils ont juste suivi le comportement de ton père envers toi.
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| | | | | | | | jorbir 66 x desperate times seem over now |
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