| so casually cruel in the name of being honest (saülmon #8) |
| ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290 TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien. CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
TELEPHONE :
ambrose › megan
RPs EN ATTENTE : césar #2 RPs TERMINÉS :
- evermore:
- what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020 | (#)Mer 01 Juin 2022, 22:46 | |
| so casually cruel in the name of being honest La loyauté était quelque-chose d’étrange, quand on y prêtait réellement attention. Elle se basait sur des critères pouvant différer d’un être à l’autre, selon ce que ces derniers attendaient des personnes se trouvant en face d’eux, et avec qui ils interagissaient. Certains privilégiaient les actes, d’autres les paroles - et lorsque la combinaison des deux était réunie, souvent, cela représentait le summum de la loyauté. Cependant, dans certains cas, elle était due - lire ici, qu’elle était établie de facto sans s’appuyer sur des critères tangibles et pouvant être approuvés par tout le monde.
Lorsqu’il s’agissait de la famille, la loyauté pouvait être attribuée de la sorte, sans réellement se rendre compte à quel point elle était accordée de façon aveugle et sans raison aucune d’exister.
Et alors qu’il tapotait nerveusement sur le volant de sa voiture, le feu refusait apparement de passer au vert - comme s’il lui laissait le temps de préparer comme il le fallait son arrivée -, Damon repensait à la façon dont son père avait toujours fait en sorte, au fil des années écoulées, que son fils ait une loyauté aveugle envers lui. L’intimidation avait jouer un rôle très important, il était clair - et le fait qu’ensuite, le gamin n’avait plus aucune envie ou motivation pour tenir tête à celui qui avait toujours fait passer ses intérêts avant ceux de sa progéniture. Il se rappelait toutes les fois où le regard de l’italien s’était posé sur lui, la lueur lui indiquant d’avance qu’il savait qu’il courberait l’échine face à celui placé trop haut dans son estime, depuis trop de temps. Il se rappelait aussi les nuits où il avait pleuré silencieusement, pour être sûr que ses parents ne l’entendent pas agir de la sorte, alors qu’il voulait simplement être aimé et reconnu comme n’importe quel petit garçon.
Aujourd’hui, malheureusement pour Saül, ces souvenirs là ne suffisaient plus à maintenir son garçon dans le chemin qui avait été construit pour lui depuis sa plus tendre enfance. La loyauté que le blond portait à sa famille se retrouvait ébranlée par les événements qui semblaient en plus en finir de s’enchainer. Le mariage avait été une chose; Damon avait pourtant de son plein gré accepté l’accord que l’homme d’affaire avait manigancé, pensant réellement qu’en agissant de la sorte les choses pourraient s’arranger entre tout le monde. La façon dont il avait agi ces dernières semaines avait déjà été de trop à ses yeux - et s’interposer entre son père et sa femme avait été un grand pas, une grande étape pour lui. Mais connaître l’un des secrets, il en était sûr, les mieux gardés de Massimo Williams et se dire que son paternel avait tout de même agi de cette façon avec son fils: oh, qu’il n’allait pas garder cette nouvelle pour lui.
Dans un agacement qui n’était pas sien d’ordinaire, Damon finit par sortir de sa voiture alors que cette dernière était garée devant un bâtiment qu’il aurait préféré côtoyer aujourd’hui pour bien d’autres raisons - qu’il aurait, en réalité, préféré ne jamais avoir à côtoyer. Les vitres de l’ascenseur lui renvoyaient son reflet, et l’agacement se lisait dans le moindre de ses traits. Il détestait, agir de la sorte et surtout se laisser porter par de telles émotions. Mais aujourd’hui plus que jamais, il avait besoin de laisser son coeur parler; pour son bien, pour celui de Saül même si ce dernier ne s’en apercevrait jamais, et pour tous ceux qui avaient croisé son chemin et subit un sort similaire à celui du jeune homme. Lorsqu’il fut enfin devant la porte du bureau de l’homme d’affaire, il prit une seconde - une seule - pour inspirer longuement avant d’appuyer sur la poignée et de pénétrer dans l’antre que certains appelaient Crocodilo. Un reptile, un sang froid, cela lui avait toujours si bien été au teint. « Tu te fous de moi ? » Damon n’avait même pas pris la peine de fermer la porte derrière lui, parce-qu’il n’en avait plus grand chose à cirer que quelqu’un entende ce que les deux Williams avaient à se dire. Saül avait voulu jouer à un jeu qu’il maitrisait jusqu’alors, mais se méfier de l’eau qui dort était un bon adage. « Tous tes grands discours, toutes tes lignes de conduite et tes ’je sais ce qui est bon pour toi fiston ? Tu te fous de moi ? »
Dernière édition par Damon Williams le Jeu 02 Juin 2022, 13:55, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 01 Juin 2022, 23:03 | |
| C'est une journée comme une autre, dans les grands bureaux de Michael Hills. Des réunions - trop de réunions - des hommes d'affaires en costard qu'il faut accompagner à la sortie des bureaux. Des moqueries, aussi. Beaucoup de moqueries, depuis que les photos de Megan sont sorties. S'ils ne disent rien, Saül sait bien qu'ils n'en pensent pas moins. Il peut le voir dans leurs regards. Certains posent des questions, ceux qui se sentent assez proches de l'italien pour s'y risquer. Ils rient, envoient des regards lubriques à travers la pièce à la recherche de Damon Williams. Certains ont même l'audace de demander où se trouve "la petite blonde". Saül serre les dents, bien sûr. Il n'a rien à répondre aux curieux et aux pervers. Généralement, l'homme d'affaires se contente de se sauver des questions en glissant vers un autre sujet. Bientôt, un petit malin imprimera les photos avant de les coller partout sur le bureau du fils Williams. Saül le voit venir gros comme une maison.
Assis au bord de sa chaise, l'italien trempe ses lèvres dans un whisky qu'il réserve habituellement aux invités. Anja est déjà passée pour la journée. Il n'a plus à s'inquiéter de ses visites ni à penser au ton réprobateur de son bras droit, si elle venait à le trouver en train de noyer sa peine. Les yeux de Saül sont fixés sur une écriture trop serrée, qu'il ne voit qu'à moitié, concentré mentalement sur autre chose. Peut-être pense-t-il à Abel, qu'il a laissé à la crèche pour la toute première fois, à regret. Plutôt mourir que de laisser l'enfant à Ariane. Elle a déjà beaucoup à faire avec les jumelles - que Saül espère secrètement rencontrer un jour. Juste pour voir. Juste pour s'assurer. Elles ne tiennent que de leur mère, assurément. Rien ne laisse deviner l'identité véritable du père des enfants et l'homme d'affaires ne se doute pas du tout que son sang coule dans leurs veines. Il a pour ainsi dire complètement effacé cet espoir de son cerveau, concentré sur la perspective d'obtenir la garde d'Abel dans le divorce qui l'oppose à son épouse. Quand bien même, Saül ne cessera de porter l'alliance qui l'unit à la rousse, ni la chevalière qu'elle lui a offerte.
Et soudain, un tourbillon entre dans la pièce. Saül lève les yeux de ses feuilles éparpillées, le stylo Mont-Blanc encore dans la main. Un sourcil haussé, l'homme d'affaires fait face à son écervelé de fils - le premier né. « Tu te fous de moi ? » « Bonjour, mon garçon. » qu'il réplique, de son habituel ton froid. Les derniers mots échangés avec Damon n'ont pas été courtois et Saül se souvient encore de la manière avec laquelle son fils s'est interposé entre le quarantenaire et sa femme. Il ne le mentionnera pas, cependant, préférant que l'événement paraisse oublié, relégué à des temps immémoriaux. Un tel geste sort pourtant de l'ordinaire, Saül étant habitué à la soumission de son garçon. Un penchant parfait pour l'obéissance. Une maîtrise parfaite de ses émotions - ressent-il seulement de la colère ? Autre chose que de la tristesse ? Saül dévisage maintenant l'aîné de ses fils, attendant sans doute un reproche ou le rappel des événements des jours précédents. Il s'est préparé au retour de bâton. Saül attendait sans doute la rébellion de son fils. Il savait que ce jour viendrait, mais ne l'attendait plus. Oh, c'est certainement une lueur de fierté teintée de malveillance qui a brillé dans le regard du crocodile, le jour où Damon s'est interposé pour protéger Megan. Le petit garçon a grandi.
Trop vite.
« Tous tes grands discours, toutes tes lignes de conduite et tes ’je sais ce qui est bon pour toi fiston ? Tu te fous de moi ? » L'italien fronce imperceptiblement les sourcils et s'appuie dans le fond de sa chaise, stylo toujours en main. « Dois-je te rappeler à qui tu t'adresses ? » assène-t-il tranquillement, vaguement ennuyé par la présence du tourbillon dans le calme olympien de son bureau. Nerveux, Saül ne l'est pas d'un cheveu. Il a l'habitude de faire face à des adversaires plus coriaces que la poupée de chiffons qu'est Damon. Mais la poupée de chiffons s'est réveillée, il y a peu. Damon est comme sorti de sa torpeur... peut-être pour de bon. « Cesse de donner ce spectacle ridicule tout de suite. J'ai déjà assez à faire avec les photos de ta femme. Je n'ai pas besoin que tu viennes m'emmerder chez moi. » Il est chez lui, Saül. En terrain conquis. « La porte est derrière toi. » finit-il par lâcher, désignant vaguement l'encadrement de cette dernière à Damon en replongeant son regard sur les dossiers. De sa main libre, l'italien rattrape son verre, signe que la conversation est ici terminée. |
| | | ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290 TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien. CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
TELEPHONE :
ambrose › megan
RPs EN ATTENTE : césar #2 RPs TERMINÉS :
- evermore:
- what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020 | (#)Jeu 02 Juin 2022, 14:16 | |
| so casually cruel in the name of being honest « Bonjour, mon garçon. » Si pendant des années, il avait prié pour que l’homme face à lui l’appelle mon garçon une fois de plus, aujourd'hui était une toute autre chose. Il ne désirait plus être mon garçon, parce-qu’il ne voulait plus être infantilisé de la sorte. Cosimo avait grandi, il avait muri, et si cela avait pris un peu de temps ces derniers mois il n’avait pas eu d’autre choix que de le faire de façon un peu plus rapide, un peu plus pressante. Il ne désirait plus avoir ce rôle là dans le regard de son paternel parce-que cela voulait dire qu’il n’avait aucun respect pour celui qu’il considérait pourquoi comme son fils. Ce n’était pas d’aujourd’hui non plus, mais l’admettre avait pris un petit peu de temps pour Damon. Cela restait une surprise, autant pour lui que pour Saül, en témoignaient les sourcils de se dernier se fronçant quelque peu sur son visage. Il n’était guère habitué à ce que le blond face à lui ne se range pas dans le droit chemin qu’il avait pavé d’avance pour lui. « Dois-je te rappeler à qui tu t'adresses ? » Oh, qu’il avait mille adjectifs lui venant à l’esprit, Damon, mais aucun n’arrivait à sortir avec facilité et habitude d’emploi, si bien qu’ils restaient tous coincés dans son esprit. « Cesse de donner ce spectacle ridicule tout de suite. J'ai déjà assez à faire avec les photos de ta femme. Je n'ai pas besoin que tu viennes m'emmerder chez moi. » Les mâchoires de Damon se serrèrent, de façon surement imperceptible pour l’homme face à lui. De toutes façons, il n’avait jamais prêté une réelle attention à l’attitude de son garçon, comme il aimait l’appeler. « La porte est derrière toi. » Alors, dans la lignée de ses vieilles habitudes, Damon rebroussa chemin jusque la porte du bureau de son père, posa la main sur la poignée de la porte.
Pour mieux pousser cette dernière et la faire claquer, d’un geste lent et lourd, afin que tout l’étage et plus si affinité soit parfaitement au courant que quelque-chose ne tournait pas rond dans le bureau en haut de la tour de verre. Il resta là un instant, le regard rivé sur la porte qu’il venait de fermer en restant pourtant dans le bureau du grand Williams, à reprendre son souffle comme s’il s’en allait en guerre - peut-être était-ce là son intention, là où ses émotions comptaient le porter. « T’emmerder chez toi ? » Un petit rire, de ceux que personne n’aimait entendre - railleur, moqueur, lassé aussi - s’échappa d’entre les lèvres de Damon. Plus par fatigue que par réelle envie, car là n’était rien de ses habitudes. « Parce-que c’est vrai que toi tu peux venir m’emmerder chez moi mais j’ai pas le droit de faire le contraire ? » Et enfin, il fit volte face et plongea son regard clair dans celui presque identique de cet homme avec qui pourtant il ne partageait pas un seul gêne, pas une seule goutte de sang. « A un menteur, c’est à cette personne que je m’adresse, non ? » Il avait l’impression que qu’importe la direction qu’il pouvait prendre, Damon, c’était face à des personnes de cette espèce là qu’il se retrouvait toujours. A force, très honnêtement, ça devenait lassant. « Parce-que tu peux prétendre autant que tu veux, tu peux essayer de me faire peur, j’ai plus envie de jouer à ce jeu là. » Oh, qu’il allait regretter le temps où Damon avait peur de lui, où Cosimo était encore présent, et où les choses se déroulaient de façon bien plus simple pour l’italien. Prenant une dernière inspiration, profitant du dernier calme avant l’ultime tempête, le jeune homme finit par déglutir avec un brin de difficulté avant de reprendre la parole.
« Pourquoi tu me reproches d’éprouver quelque-chose pour Angus alors que t’as vécu la même situation toi aussi ? » Et il ne cillerait pas cette fois-ci.
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| | | | (#)Dim 26 Juin 2022, 03:35 | |
| Le sujet est clos. Saül a de nouveau les yeux sur ses feuilles, il n'a pas envie d'épiloguer avec ce fils qui le dérange dans son travail. D'une main concentrée, Saül ratifie un document et un autre. Damon, lui, n'est toujours pas sorti de la pièce. Lorsqu'il file vers la porte d'un air décidé, Saül porte le verre à ses lèvres.
C'était sans compter sur le geste brusque du gamin, qui arrête net Saül dans son mouvement. Il a maintenant les yeux fixés sur sa progéniture qu'il dévisage, un grand point d'interrogation dans le regard. Damon ne se rebelle pas. Damon fait, au mieux, un commentaire désobligeant dans la barbe qu'il n'a pas. Damon se replie habituellement sur lui-même et joue certainement une centaine de versions des disputes qu'il a avec son père dans sa propre tête. Et là, Damon s'avance, conquérant. Le blond est sur le pied de guerre. Il fait maintenant face à son père, qui repose doucement le verre qu'il tient entre les doigts et immobilise dans le même temps son geste officiel. Il a la tête des réunions qui durent trop longtemps, celle qui dit c'est reparti pour un tour. La même qu'il a servie à ses collaborateurs le jour où ils ont eu ces rires gras en voyant les photos de Megan. Il est prêt, Saül. Mais on ne sert pas à son propre enfant un regard d'adversaire. Un regard d'ennemi sur le point de riposter, sans savoir de quoi il en retourne. « T’emmerder chez toi ? » L'italien bat des cils, incrédule. Doit-il se répéter ? « Parce-que c’est vrai que toi tu peux venir m’emmerder chez moi mais j’ai pas le droit de faire le contraire ? » L'homme d'affaires se care dans son siège, un sourire pincé sur le visage. Un sourire qui ne monte pas jusqu'à ses yeux qui sont, eux, agacés au possible. « Tu as un chez-toi parce que papa a mis de l'argent sur ton compte. Dois-je te rappeler quelle est ta place ? Quelle est la mienne ? » Saül a croisés les mains et les jambes. Il attend, patiemment, que son fils monte en pression. D'ici quelques instants, le jeune blondinet perdra complètement son sang-froid et tous ses moyens. Il sera alors facile à coincer. Saül le connaît... comme s'il l'avait fait.
« A un menteur, c’est à cette personne que je m’adresse, non ? » « Attention, Cosimo. » Le sourire au bord des lèvres de l'homme d'affaires grandit encore, se faisant au passage plus menaçant. Pour l'instant, le garçon l'amuse plus qu'il ne l'agace. S'il lui fait perdre son temps, c'est peut-être parce qu'il a besoin de se défouler. Cela, Saül peut le tolérer - mais ne cessera sans doute de le lui reprocher par la suite. « Parce-que tu peux prétendre autant que tu veux, tu peux essayer de me faire peur, j’ai plus envie de jouer à ce jeu là. » Saül jette un regard nonchalant à sa montre et reporte ses yeux sur son fils. Oh, qu'il est emmerdant. Saül descelle dans ses traits ceux d'Elise - du moins, ses expressions, son ton suffisant, ses petites manières piquées au vif. C'est dans ces moments là qu'elle manque à Saül, Elise.
Et puis, soudain. « Pourquoi tu me reproches d’éprouver quelque-chose pour Angus alors que t’as vécu la même situation toi aussi ? »
Saül ne sourit plus du tout.
Son cœur rate un battement alors que toute trace d'amusement teintée d'agacement disparaît de son visage. Peut-être a-t-il blêmit, avant que son visage ne se fige complètement. Autrefois, le prénom d'Angus aurait déclenché la colère de l'homme d'affaires. Cela ne l'aurait pas laissé pantelant, essoufflé d'avance. Littéralement sans mot. Un moment de silence se fait alors que Saül cherche à toute allure à reprendre sa parfaite composition suffisante - et franchement ennuyée. Il n'y parvient qu'au bout d'infinis efforts. « Je ne sais pas ce que tu insinues. Si tu te crois malin, c'est manqué. Je croyais t'avoir dit de ne plus mentionner Angus. Tu sais à quoi tient sa place. » A rien, voilà. Si Saül ne l'a pas tout simplement viré, c'est parce qu'il tient encore à garder Damon sous sa coupe. Le quarantenaire se redresse et s'accoude lentement à l'immense bureau derrière lequel il se sent encore un peu protégé. Ses barrières viennent pourtant d'être fragilisées. Non, Damon ne peut pas savoir. « Je te suggère de clarifier tes propos en faisant bien attention à ce que tu vas dire, Cosimo. » Pour l'heure, Saül garde une composition qui, il l'espère, ne trahit pas la panique avec laquelle son cœur bat désormais. Une telle prouesse de mensonge ne lui a pas été utile depuis des années. |
| | | ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290 TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien. CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
TELEPHONE :
ambrose › megan
RPs EN ATTENTE : césar #2 RPs TERMINÉS :
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- what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020 | (#)Ven 08 Juil 2022, 00:06 | |
| so casually cruel in the name of being honest « Tu as un chez-toi parce que papa a mis de l'argent sur ton compte. Dois-je te rappeler quelle est ta place ? Quelle est la mienne ? » - « Parce-que maman a mis de l’argent sur mon compte. » Il ne fallait pas qu’il l’oublie, Saül, que dans cette affaire ce n’était pas son argent à lui qui entretenait Damon mais bien celui que Elise lui avait subtilisé lors du divorce. C’était grâce à cette dernière que le jeune homme et sa nouvelle femme avait pu s’installer dans leur petit nid douillet - où l’homme face à lui était venu faire des siennes. Et s’il se permettait d’intervenir dans un quotidien qui ne le regardait en rien pour menacer Megan, alors le blond pourrait en faire de même sur le territoire de son père. C’était juste donnant-donnant. « Attention, Cosimo. » Il ne faisait pas attention, pour une fois, Cosimo; il ne comptait plus marcher sur des oeufs face à cette figure paternelle qui semblait avoir pour principal but dans la vie que de ruiner la sienne. Alors oui, peut-être que le regard que son père était en train de lui jeter le terrorisait au plus profond de lui, et peut-être qu’il aurait préféré partir en courant comme il l’avait toujours fait jusque maintenant. Au moins, agir de la sorte lui avait toujours permis de se sortir des situations compliquées face à Saül. Aujourd’hui, il ne voulait plus fuir, il ne voulait plus courber l’échine, il ne désirait plus faire attention.
Surtout si les mots qu’il continuait de dire faisaient réagir son père de la sorte.
Oh, il aurait beau tenter de le cacher, aussi bien qu’il le pouvait, Cosimo avait aperçu le changement dans la façon d’agir de son père, dans son regard et ses traits de visage, dans la façon dont il venait de perdre son sourire alors qu’il se pensait le plus malin dans cette histoire jusque maintenant. Il n’avait cependant plus toutes les cartes en main, Saül: certaines étaient tombées entre celles de son fils. Et le silence qui suivit les mots de Damon ne faisait que souligner le fait que peut-être pour la première fois de son existence, il avait réussi à prendre l’homme face à lui de court. « Je ne sais pas ce que tu insinues. Si tu te crois malin, c'est manqué. Je croyais t'avoir dit de ne plus mentionner Angus. Tu sais à quoi tient sa place. » A entendre le prénom du brun dans la bouche de Saül, ce fut au tour du coeur de Damon de rater un battement. Les mots qu’il lui avait prononcé ce jour là, dans cette même pièce, étaient encore imprimés au fer rouge dans l’esprit du garçon. « Je me rappelle très bien ce que tu m’as dit, t’en fais pas pour moi. » Même s’il jouait énervement avec ses doigts, fermant et ouvrant frénétiquement ses poings comme pour canaliser une énergie qu’il n’était guère habitué à sentir, à contrôler. « Je te suggère de clarifier tes propos en faisant bien attention à ce que tu vas dire, Cosimo. »
Ne lâchant pour aucune excuse Saül du regard, même lorsqu’il se releva pour s’appuyer contre son bureau, comme s’il était prêt à bondir à tout moment afin de se ruer sur son fils - comme il l’avait fait sur Megan quelques temps plus tôt. Il déglutit deux fois, la seconde avec plus de peine que la première, avant de faire un pas en direction de son père. Rien que par ce geste, il savait qu’il signait son arrêt de mort mais ce n’était pas pour autant qu’il freinait son élan. « L’homme, que tu as aimé. » S’il voulait qu’il soit plus clair, il le serait: le problème n’était pas ici de toutes façons mais bien dans le fait que Damon soit au courant d’une telle histoire. Il ne l’aurait jamais été bien sur si Auden ne lui avait pas fourni l’information, mais pour le moment ce n’était pas les détails qui étaient attendus par Saül. « Est-ce que tu lui as gâché sa vie à lui aussi ? Ou tu fais ça juste avec moi ? » Parce-que c’était ce qu’il se contentait de faire, ruiner la vie de son fils, lui mettre des bâtons dont personne ne désirait dans les roues, s’immiscer dans des sujets de vie qui ne le regardaient pas. « Parce-que c’est quand même hypocrite de ta part de critiquer les personnes pour qui j’éprouve quelque-chose alors que tu as été à la même place que moi un jour. » Il laissa couler une seule seconde avant d’ajouter: « Ose me dire que je me trompe, surtout. » Il jouait l’insolent, un rôle qui ne lui avait pas été donné de nature, mais qui semblait être le mien à interpréter pour aujourd’hui. Au moins, cela lui permettait de tenir tête à celui qui avait tirer les ficelles jusqu’à aujourd’hui.
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| | | | (#)Sam 20 Aoû 2022, 23:50 | |
| L’air se charge d’électricité. D’ordinaire, Saül aurait été ravi de voir que son fils est capable de sortir de ses gonds. Le gamin a toujours été trop calme, perturbé seulement par le stress ou par son irreprecible besoin de pleurnicher. Saül, qu’il s’était appuyé dans le fond du siège, se tient désormais parfaitement droit, à l’affût. Pour la première fois, son fils a réussi à le coincer. Quel exploit. « Parce-que maman a mis de l’argent sur mon compte. » Un rire mauvais secoue la cage thoracique de l’homme d’affaires. « Ta mère n’a jamais travaillé de sa vie. Elle n’a fait que vivre à mon crochet. Juste comme toi. » Il faut qu’il se souvienne, Damon, que c’est son père qui lui a offert un toit et de quoi remplir son assiette. C’est aussi son père qui lui a obtenu des places dans les meilleures écoles du monde. C’est enfin son père qui l’a fait rentrer ici, à Michael Hills, entreprise qu’il reprendra un jour avec un peu de chance. Ou pas, si papa décide du contraire. Après tout, sa carrière aussi, ne tient à pas beaucoup de choses. Juste comme celle de son précieux petit ami.
« Je me rappelle très bien ce que tu m’as dit, t’en fais pas pour moi. » Alors il guette, attentif, l’issue de ce dialogue. Les mains croisées, Saül attend. Un millier de scènes se jouent dans la tête de l’italien, qui cherche déjà comment se sortir de cet inextricable piège.
« L’homme, que tu as aimé. »
Oh, il clarifie, Damon. Et Saül ne peut plus se tromper. Il s’efforce pourtant de maintenir un masque d’indifférence sur son visage, alors que ses mains se crispent et que ses jointures blanchissent. Le visage de Federico s’impose à l’esprit de Saül, qui se retrouve automatiquement projeté deux décennies en arrière. L’air se fait difficilement respirable, dans le bureau. Saül se souvient, avec douleur, de la dernière fois qu’il a vu son amant. Federico avait disparu au petit matin sans rien laisser d’autre que des draps froissés dans lesquels Saül était resté un moment, espérant le retour du premier. Il avait attendu, ce jour-là. Jusqu’à la nuit tombée. Il avait ensuite cherché, éclairé par la lune et défiant toute logique. Saül avait écumé les bars, les ruelles discrètes qui avaient vu leurs premiers émois. Federico était introuvable et pour cause : il avait tout simplement quitté la ville. Saül était rentré seul, ce soir-là, avant d’expliquer à sa mère ce qu’il venait de vivre. La suite est tragique, semée de déceptions et de la trahison d’une mère. Vingt ans plus tard, Saül se tient devant l’aîné de ses fils, raide comme un piquet. Le sang ne circule plus qu’avec une grande difficulté, entre ses doigts. « Est-ce que tu lui as gâché sa vie à lui aussi ? Ou tu fais ça juste avec moi ? » Non, c’est Federico qui a gâché la vie de Saül. C’est à cause de lui que le dénommé - à l’époque - Massimo avait été envoyé dans cet horrible camp duquel il n’était ressorti que brisé et remodelé de force.
En silence, Saül se lève de sa chaise. Il semble soudain porter le poids de son malheur sur ses épaules mais garde désormais un masque de rage froide accroché au visage. « Parce-que c’est quand même hypocrite de ta part de critiquer les personnes pour qui j’éprouve quelque-chose alors que tu as été à la même place que moi un jour. » Lentement, le crocodile se glisse jusqu’à son fils, devant lequel il se plante. Il n’entend plus les mots prononcés par Damon, seulement l'écho de ses propres cris poussés il y a vingt ans de cela, dans les rues désespérément vides d’une ville où il avait vécu et appris à aimer. « Ose me dire que je me trompe, surtout. » « Tu ne sais rien de ce que j’ai vécu. Rien. » Son ton s’est fait plus dur, plus bas. Plus menaçant, aussi. Face à Damon, Saül essaie de ne pas se démonter. Garder la face devient de plus en plus difficile alors que son secret fuit maintenant dans la pièce. Il appuie sur la plaie ouverte il y a de cela des années - une plaie qui ne s’est jamais refermée, seulement en surface. Une plaie sur laquelle Saül a construit un château fort et dont les murs s’effritent aujourd’hui, témoins de la mauvaise fondation sur laquelle ils ont été bâtis.
« Tu as eu une vie facile. Je m’en suis assuré. » Le ton monte, lentement. « Je n’ai jamais été à ta place. Ma jeunesse à moi n’a pas été facilitée par mon père. Personne n’a fait la moitié de ce que j’ai fait pour toi et personne n’aurait jamais voulu le faire. » Même ton père n’a pas voulu de toi, qu’il lâche presque, avant de se retenir. Après tout, le père biologique de Saül n’a pas voulu de lui non plus.
Son index martèle désormais le torse de Damon. « Toi, en revanche, petit ingrat, tu as eu tout ce que tu voulais. J’ai fermé les yeux sur ta relation avec Angus. Je l’ai même gardé dans les parages. Et tu oses venir me parler de ce que j’ai vécu ? Dans mon bureau ?! » Les derniers mots sont hurlés au visage du blondinet. Le bureau de Saül est bien le dernier endroit où il se sent un peu en paix. Des nuits difficiles, il en a passé des tas, entre ces quatre murs. D’un geste, Saül attrape son fils par le col. Il n’essaiera pas de nier, parce qu’il ne s’y était pas préparé. A quoi bon ? Saül tremble à présent de colère. Tout se bouscule derrière ses yeux. Autant les derniers souvenirs qu’il a de Federico que les mots enivrés dits à Auden des mois auparavant. Auden. Le plus mauvais gardien des secrets de l’univers. « Dis moi qui t’a parlé de lui. » Lui. Federico. La dernière chose qui soit encore à Saül. Le dernier morceau de ses souvenirs qu’il garde comme un dragon couve son or. |
| | | ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290 TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien. CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
TELEPHONE :
ambrose › megan
RPs EN ATTENTE : césar #2 RPs TERMINÉS :
- evermore:
- what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020 | (#)Lun 29 Aoû 2022, 15:50 | |
| so casually cruel in the name of being honest « Ta mère n’a jamais travaillé de sa vie. Elle n’a fait que vivre à mon crochet. Juste comme toi. » Peut-être qu’effectivement, elle n’avait jamais travaillé de sa vie Elise. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle n’avait pas su mener une existence qui avait plus de valeur, qui avait plus de mérite - et cela, Saül avait tendance à l’oublier. Peut-être avait-il excellé dans le monde des affaires et effectivement, qu’il avait été celui mettant un toit au dessus de la tête de sa femme et de son fils, ainsi que de la nourriture dans meurs assiettes; mais en dehors de ça, il n’était pas celui qui avait permis à Damon de s’acheter un appartement puisqu’il n’aurait pas déboursé un centime de plus pour cet enfant qu’il aimait dire sien mais qu’il ne jugeait comme tel que lorsque cela était arrangeant pour lui. Et puis de toutes façons, quelle différence cela pouvait bien faire ? La discussion, la vraie, ne se passait pas ici mais bien autour de sujets bien plus épineux - réussissant à faire sortir Saül Williams de se gonds. Il se contenait encore, le chef d’entreprise, mais le jeune homme pouvait apercevoir dans son regard que quelque-chose avait changé - et il le savait parfaitement puisqu’il en était le responsable.
Et Saül pouvait d’autant moins le cacher alors qu’il s’approchait désormais de son fils, qui lui restait stoïque et droit pour la première fois de sa vie devant ce père qui l’avait toujours terrorisé. Oh, il avait toujours autant peur de ce qu’il était capable de faire, l’italien, mais Damon avait décidé qu’aujourd’hui sa peur ne dicterait pas ses actes et qu’il tiendrait tête à celui qui lui donnait également la chair de poule. Les actes de ces derniers mois avaient été de trop et il ne désirait plus plier devant un homme qui ne méritait en rien que le respect tant attendu de sa part lui soit montré. « Tu ne sais rien de ce que j’ai vécu. Rien. » Il déglutit, Cosimo. « Non, je sais rien de ce que tu as vécu, parce-que tu me parles jamais. » Si les mots de Saül étaient de plus en plus durs, prêts à trancher lorsque nécessaire, ceux du blond bien sur se chargeaient d’émotions au fil des secondes et des minutes qui passaient. Il tiendrait tête, mais ne saurait retenir ses ressentis lors de cette discussion. « Tu as eu une vie facile. Je m’en suis assuré. » Il serrait les dents, désormais. « Je n’ai jamais été à ta place. Ma jeunesse à moi n’a pas été facilitée par mon père. Personne n’a fait la moitié de ce que j’ai fait pour toi et personne n’aurait jamais voulu le faire. » - « Qui t’a dit que j’avais envie de tout ça, hein ? » Parce-qu’il avait beau avoir des beaux discours, Saül, ces derniers n’étaient alignés qu’avec ses attentes à lui. Damon, de son côté, n’avait jamais voulu de cette vie extravagante qui lui avait autant été offerte qu’imposée - tout ce qu’il avait jamais voulu, c’était d’avoir un père lui donnant de l’attention et étant fier de lui.
Il y avait bien d’autres choses qu’il aurait aimé lui, en cet instant; mais la proximité finalement imposée par l’ainé Williams à son fils retira un instant la confiance nouvellement acquise du blond. Il fallait dire que l’index appuyant avec un rythme régulier et il lui semblait une force croissante contre son torse ne lui indiquait rien qui irait mieux, dans cette conversation. « Toi, en revanche, petit ingrat, tu as eu tout ce que tu voulais. J’ai fermé les yeux sur ta relation avec Angus. Je l’ai même gardé dans les parages. Et tu oses venir me parler de ce que j’ai vécu ? Dans mon bureau ?! » Le ton de Saül s’en allait crescendo, de concert avec les battements du coeur de Cosimo. Pendant un instant, seulement un seul, il lui semblait redevenir Cosimo - ce petit enfant effrayé par ce père trop imposant dans sa vie, confronté à des émotions qu’il n’aurait préféré ressentir, qu’il aurait préféré ignorer pour ne pas voir la déception dans les yeux bleus de cette figure parentale. Pendant un instant, seulement - car cette fois-ci, la colère était bien plus pressante et ne lui laissait pas le loisir de se permettre une telle peur. Alors, peut-être que ses yeux étaient désormais mouillés à Damon, mais Cosimo ne verserait pas une larme - pas de suite, pas maintenant, pas face à Saül. Ce dernier aurait beau hausser le ton, lui hurler au visage et lui jeter des éclairs avec les yeux, s’il allait serrer les dents pour parvenir à lui faire face et ne pas verser une larme, il le ferait, il tiendrait. Même lorsque Saül lui attrapa le col, le brutalisant une fois de plus - comme s’il ne savait faire que ça, de toutes façons -, le jeune homme ne perdit pas la face, lui. « Dis moi qui t’a parlé de lui. »
« C’est papa qui me l’a dit. »
D’une voix ayant perdu toute trace de colère, d’une voix mesurée et presque apaisée, il répondit en regardant son père dans les yeux. Oh, il le savait déjà parfaitement énervé mais pour une fois, c’était Damon qui avait la main-mise sur la situation et non le contraire. Pour une fois, il était maitre des événements et pouvait prendre le dessus sur la façon dont les choses se passeraient. S’il n’avait pas déjà pété un boulon, Saül était sur le point de le faire - ici même, dans cette tour qui lui servait d’ordinaire de protection, dans ce bureau où il se croyait invincible. Il allait perdre les pédales et Damon en serait responsable, mais pour quelque-chose dont il était au commande cette fois ci et non simplement parce-que l’italien le tenant par le col n’avait aucune tolérance ou ouverture d’esprit. « C’est papa qui me l’a dit, parce-que au moins lui sait faire preuve de compréhension. Il me juge pas, lui, contrairement à toi. » Et c’était comme si une vanne venait de lâcher et qu’il avait oublié à quel point Saül, ne lâchant toujours par le col de sa chemise, pouvait être brute et violent face à une situation qu’il ne savait maitriser. « Pour m’aider à ouvrir les yeux sur la pourriture que tu es réellement, alors que je gâche ma vie pour sauver la tienne. » Il avait des beaux discours, Saül, de ceux allouant une noble cause à leurs actes, les justifiant comme il le pouvait, souvent de la mauvaise des façons. Il était rigide et faux, voilà ce qu’il était, et qu’importe les mots qu’il hurlerait au visage de son garçon, les choses ne changeraient pas.
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| | | | (#)Jeu 01 Sep 2022, 13:50 | |
| tw : homophobie. Lentement, Saül s’est levé de sa chaise pour faire face à son fils. Il est, au fond, comme un homme qu’on frappe à terre. Mais il n’a pas dit son dernier mot. Damon pense remuer des souvenirs passés ? Il pense pouvoir désarçonner son père avec une arme de la conception de ce dernier ? Bien. L’homme d’affaires s’apprête à lui montrer de quel bois il est fait. Clairement, Damon a grandi. Il n’aurait pas tenu tête à son paternel il y a de ça quelques mois. Il se serait fait tout petit, aurait baissé les yeux et aurait fui, la queue entre les jambes. Comme un chiot. Mais Damon tient bon. Damon tient droit, menton dressé, alors que son père contourne son bureau et vient de planter devant lui. Ils sont à armes égales ou presque, sinon que Saül a passé des années - des décennies - à enfouir ses souvenirs en lui-même. Ils ont fini par sombrer, se sont transformés en roche. Peut-être qu’ils forment aujourd’hui la couche de pierre qui recouvre le palpitant de l’italien. Une couche que la seule mention de Federico fissure comme si elle n’avait jamais été là. Saül peut essayer de feindre le contraire, mais il est déjà touché par les insinuations de son fils. La chose qu’il chérissait le plus au monde prend l’air pour la première fois depuis des lustres. Et Saül ne laissera pas son souvenir de l’homme qu’il aimait ainsi entâché par un gamin avide de vengeance. Finalement, le quarantenaire s’était peut-être même convaincu que Federico n’était qu’une erreur de parcours. C’est plus simple ainsi. Cette conviction est cependant mise à mal par les mots du blondinet qui se trouve devant lui - et qui lui ressemble soudain plus que jamais. Les deux hommes - parce que Damon est devenu un homme, soudain, après avoir passé les dernières années comme un enfant au yeux de son père - se font face. Les deux hommes ont fait face à leur famille et ont affronté leurs regards. Saül avec sa mère. Damon avec son père. Comment se mettre dans les chaussures d’Elon, maintenant qu’il n’est plus là ? Si Saül était venu avec des certitudes semblables à celles de Damon, le patriarche aurait-il plié ? Rit-il face à la situation, du plus profond des enfers où il a sans doute atterri ?
« Non, je sais rien de ce que tu as vécu, parce-que tu me parles jamais. » Saül se rembrunit - si cela est encore possible et encaisse le coup. Non, il ne discute pas avec Damon. Ce temps-là est révolu depuis que l’enfant est capable de former des souvenirs qui lui sont propres. Les quelques discussions sincères que Damon et Saül ont pu avoir ne tournaient pas autour de sujets si profonds. Ils ont eu leurs éclaircis, bien sûr. Ils ont eu leurs moments de paix. Ils ont eu les rires, les bagarres entre père et fils, ponctuées de blagues et de courses au pistolet à eau. Ils ont eu les accolades, les sourires, les oeillades fières. Mais jamais les mots pour aller avec, bien sûr. Jamais de quoi consolider ce que Saül croyait acquis. Jamais de quoi rassurer Damon sur l’amour que lui porte son père. Jamais de quoi faire bloc, jamais aucune constance. C’était peut-être cela le pire. L’incapacité de Saül à se montrer uniformément fier de sa progéniture. « Qui t’a dit que j’avais envie de tout ça, hein ? » « De quoi, Cosimo ? Un toit sur la tête ? De quoi manger dans ton assiette ? De l’argent à ne plus savoir qu’en foutre sur ton compte en banque ? Tu n’avais pas envie de tout ça ? » Alors, qu’il le lui rende, si c’est si facile. Elever un gamin, ce n’est clairement pas le fort d’un Saül dont l’objectif était clairement de forger un autre homme à son image. Un homme parfait. Une statue capable de rejeter en bloc tout ce que lui-même avait pu ressentir, parfois. Un modèle de réussite, de stabilité, de constance et d’assurance. A l’inverse, Saül était atterré de constater qu’il n’avait fabriqué qu’un être humain ordinaire.
Voilà le contact. Voilà que le ton monte. Voilà que Saül écrase à un rythme croissant son index sur le torse de son fils. La chute est rude et elle n’autorise Saül à montrer qu’une fraction de ce qu’il ressent en cet instant. Le sentiment de s’effondrer du haut d’un immeuble est puissant, en cet instant. Oh, Saül tombe de haut. Il n’a d’ailleurs pas fini de dégringoler. Pour se donner contenance, il attrape le col de son fils et le décolle presque du sol. Saül arrivera sur ses cinquante ans dans quelques années. Il est dans la force de l’âge, le moment pendant lequel on questionne le moins la virilité d’un homme. Ce n’est pas pour qu’un petit péquenaud vienne le narguer avec un passé qu’il traîne derrière lui comme un boulet depuis des années sans même s’en rendre compte.
« C’est papa qui me l’a dit. »
La phrase fait l’effet d’un coup de poing et l’espace d’un instant, pour la deuxième fois, Saül laisse apparaître un éclair de surprise. C’est une émotion que Damon n’a peut-être jamais vu sur le visage de son père : les traits de Saül se teintent d’un désespoir sans nom. Pas parce que Auden n’est qu’un connard de traître. Pas parce que Damon retourne le couteau dans une plaie ouverte depuis plus de vingt ans. Mais parce que, après tant d’années, Saül se retrouve enfin devant ce devant quoi il courait depuis une éternité. C’est fini. La course est terminée. Personne ne gagne rien, à l’arrivée. Saül, qui croyait courir entouré, se rend soudain compte qu’il fuyait en fait tout seul. Et surtout, que personne ne le poursuivait. « C’est papa qui me l’a dit, parce-que au moins lui sait faire preuve de compréhension. Il me juge pas, lui, contrairement à toi. » Saül entend à peine les mots de Damon. Ses poings sont encore serrés sur le col du blondinet, qu’il dévisage avec la même expression que s’il le voyait pour la première fois. Non, Auden ne le juge pas. Saül ne le juge pas non plus. Cela lui arracherait la gorge d’admettre qu’au fond, sans s’en rendre compte, il est probablement jaloux de tout ce qui se fait dans son dos. Tout ce sur quoi il a bâti sa confiance n’existe pas, n’a jamais existé. Toutes les protections derrière lesquelles il s’était planqué… n’étaient érigées pour personne d’autre que lui-même. Comment faire, alors, quand on se retrouve face à la vérité ? Quand on se rend compte que depuis tout ce temps, rien ni personne ne faisait office de menace, sinon nos propres regrets ?
Mais alors que Saül commençait à desserrer sa prise sur le vêtement de son fils, quelque chose se produit. « Pour m’aider à ouvrir les yeux sur la pourriture que tu es réellement, alors que je gâche ma vie pour sauver la tienne. » Saül, au regard si désemparé, reprend soudain pied. L’un de ses poings vient s’écraser violemment sur la joue de son fils, d’un coup sec. Alors que Damon est projeté au sol, l’homme d’affaires remet en place son costume. Il essuie machinalement une larme assassine venue glisser sous son oeil gauche et s’éloigne de cet idiot qui a fait ressortir de lui tout ce qu’il a pu être. Le bon, comme le mauvais. Surtout le mauvais. « Retourne auprès de lui, alors. » qu’il lâche d’une voix basse. Alors que sa phrase précédente était prononcée dans un chuchotement, son masque d’indifférence se fissure à nouveau, de colère cette fois-ci. « Tu m’entends ?! Retourne auprès de ta pédale de géniteur. » Il s’est penché sur le jeune homme, son visage tordu de fureur le plus proche possible de celui qu’il considère pourtant toujours et à jamais comme son enfant. « Retourne auprès de celui qui n’a pas levé le petit doigt pour t’élever et qui s’enfilait de la coke et des putes pendant que ta mère crevait en salle d’accouchement. Vas-y. » Le voilà de retour, ce regard mauvais auquel Damon est maintenant habitué. Saül s’est de nouveau muré derrière ses barrières, bien à l’abri loin de ses souvenirs. Son visage s’approche encore de celui de Damon alors qu’il le redresse d’une main accrochée à ses cheveux blonds. « Retourne te faire bouffer par le monde. Quand ils verront la merde que tu es, ils ne se feront pas prier pour te cracher au visage. Et à ce moment-là, tu reviendras en pleurant. Et je rirai, Cosimo. » L’instant d’après, Saül le repousse d’un geste brusque. Il crève d’envie de vomir, l’homme d’affaires. Et peut-être que quand Damon sera parti, il s’enfilera quelques pilules et une quantité déraisonnée d’alcool, pour essayer d’effacer les souvenirs intacts qui dansent devant ses yeux. |
| | | ÂGE : "i don't know about you, but i'm feeling" + 2 ans (04.07). SURNOM : le petit cappuccino frappé, a.k.a 'pleurnichard' (Saül, 2021). STATUT : mais c'était sur en fait, qu'il n'allait pas résister au charme de megan bien longtemps. mariés depuis novembre 2021, ils ont pris leur temps pour s'apprivoiser mais ces derniers mois ont montré qu'il en pince plus que de raison pour sa propre femme. MÉTIER : avoir un diplôme en poche, ça sert juste à faire joli apparemment - surtout quand vous n'avez pas du tout l'intention de vous en servir. abandonne complètement l'idée de suivre les traces que feu-son-père a tracé un jour pour lui, cherche sa voie pour se retrouver dans ses ambitions. LOGEMENT : #61 st paul's terrace (spring hill), là où la vue devient imprenable sur la ville la nuit tombée. sa chambre est devenu avec les semaines une chambre d'amis dans laquelle il ne met un pied que pour piocher dans son dressing. POSTS : 7554 POINTS : 290 TW IN RP : abus émotionnel, difficultés de procréation/infertilité/procréation médicalement assistée, violences (physiques et verbales). ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : né cosimo, se faisant appeler damon depuis plus de cinq ans désormais › les liens du sang, c'est toujours compliqué, mais dans sa famille ça l'est d'autant plus. en effet, son père est son oncle et son oncle son père (bon courage pour suivre) › étudiant prêté de la colombia university à la queensland university depuis janvier 2020 › parle couramment l'anglais et l'italien. CODE COULEUR : navy. RPs EN COURS :
TELEPHONE :
ambrose › megan
RPs EN ATTENTE : césar #2 RPs TERMINÉS :
- evermore:
- what did the buffalo say to his son when he left for college ?:
AVATAR : rudy pankow. CRÉDITS : cheekeyfire (avatar) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 01/11/2020 | (#)Ven 02 Sep 2022, 00:49 | |
| so casually cruel in the name of being honest « De quoi, Cosimo ? Un toit sur la tête ? De quoi manger dans ton assiette ? De l’argent à ne plus savoir qu’en foutre sur ton compte en banque ? Tu n’avais pas envie de tout ça ? » Non, Cosimo n’avait jamais particulièrement eu envie de tout ça, s’il devait supporter la vie que son père lui faisait mener en parallèle pour obtenir ce quotidien. Il n’en avait que faire, des strass et des paillettes; tout ce qu’il désirait, lui, c’était de pouvoir être heureux et à l’aise dans sa peau. Ces deux dernières choses avaient clairement été grandement mises à mal par l’homme qui se tenait devant lui aujourd’hui, qui attrapait le col de sa chemise comme pour le soulever du sol alors que la situation échappait à son contrôle.
Car s’il y avait bien quelque-chose dont l’italien sénior avait honneur, c’était de ne pas être maitre de ce qui se passait sous ses yeux. Et en cet instant, qu’importe la façon dont il pourrait menacer Damon, qu’importe la force avec laquelle il pourrait attraper son encolure pour assouvir son autorité sur son garçon, il ne se laisserait pas impressionner. Parce-qu’il ne pouvait tout simplement plus supporter, comme il l’avait tant fait pendant des années, de subir le comportement d’un paternel qui n’en avait la carrure que sur les papiers. Alors, les yeux portés directement dans les siens, et avec toute la fierté et le courage qu’il possédait, il ne se laisserait pas démonter aujourd’hui. Il resterait la tête haute, le regard droit, et qu’importe les représailles qui suivraient ce comportement il ne flancherait pas. Parce-que le gentil petit garçon obéissant que Saül avait pu éduquer - comme s’il avait été réellement présent aux côtés du gamin pour agir de la sorte - n’était plus. Parce-que la date butoir de la patience de Damon était arrivée, et parce-qu’enfin, il apprenait à se défendre pour lui-même face à Saül Williams. Enfin, il osait parler en tant que lui-même et pas seulement pour sauver l’honneur de son nom.
Ce n’était pas une chose qui plairait à son paternel, il le savait, il n’était pas dupe. A partir du moment où le premier mot s’était échappé d’entre ses lèvres, Damon connaissait parfaitement le futur qui l’attendait au tournant. Et pourtant, aujourd’hui et surement pour la première fois de son existence, ce n’était pas une raison à ses yeux de s’excuser. Ce ne fut pas le coup de poing que lui assena Saül contre sa mâchoire, lui faisant perdre le peu d’équilibre qui lui restait et surtout l’obligeant à heurter rapidement et violemment le sol par la suite, qui allait lui donner d’autant plus envie de changer d’avis: il ne s’excusait pour aucune raison, aujourd’hui, désormais. « Retourne auprès de lui, alors. » Du revers de l’une de ses mains, Damon essuya les quelques gouttes de sang qui s’étaient échappées malgré lui. « Tu m’entends ?! Retourne auprès de ta pédale de géniteur. » Saül avait physiquement l’ascendant sur lui, ce n’était même pas contestable. Cependant, à la façon dont il prononçait ses paroles et à la manière dont il se sentait obligé de montrer qu’il était le plus fort dans cette situation, Damon comprenait aisément qu’il était celui gagnant du terrain au fur et à mesure des secondes écoulées, des phrases prononcées. Les traits de Saül étaient déformés par la colère; ceux de Damon étaient apaisés d’une façon qui lui était rare face à son père. « Retourne auprès de celui qui n’a pas levé le petit doigt pour t’élever et qui s’enfilait de la coke et des putes pendant que ta mère crevait en salle d’accouchement. Vas-y. » Et à écouter ces mots là, il dut retenir un petit sourire - il souhaitait marquer un point, mais il n’était pas totalement suicidaire. Oh, il y avait tant de choses que Saül ne connaissait pas encore, il y avait encore bien des infirmations qui avaient été gardées loin de sa connaissance. Damon ne s’en était même pas aperçu, pas consciemment en tous cas, jusqu’à temps qu’il entende cet homme dire que sa mère, sa mère biologique, avait du sacrifier sa vie pour le mettre au monde. Il connaissait mieux que ça, le jeune homme, puisqu’il savait que Eliana était encore bien parmi eux dans ce monde, safe and sound. Mais la situation n’était pas de celle qui méritait d’étaler un tel lot de savoir: Saül aurait l’occasion de paraitre d’autant plus idiot le jour où il apprendrait la supercherie.
De toutes façons, l’envie de sourire lui passa rapidement lorsque Saül l’attrapa par les cheveux, l’obligeant à relever le regard, le menton, vers son paternel. « Lâche moi ! » Son visage était tordu par l’élan de violence que procurait ce geste. « Retourne te faire bouffer par le monde. Quand ils verront la merde que tu es, ils ne se feront pas prier pour te cracher au visage. Et à ce moment-là, tu reviendras en pleurant. Et je rirai, Cosimo. » Le sénior le repoussa d’un geste tout autant chargé de violence, une fois qu’il eut terminé de lui cracher son venin au visage. Le nez de Damon heurta une fois de plus le sol, et il dut mettre sa main en coupe sous ce dernier afin de récolter le sang qui en coulait désormais. Sa chemise était définitivement ruinée par le processus. Avec peine, il se releva, ne souhaitant pas rester au sol face à cet homme qui, il pouvait le sentir, n’avait plus l’emprise qu’il avait cultivé pendant des années sur lui. « Je préfère toujours me faire bouffer par le monde que par toi. » Il attrapa plusieurs mouchoirs sur la commode de l’entrée, ne lâchant pas pour autant Saül du regard. « T’en fais pas, t’auras pas à rire ce jour là, parce-que c’est pas moi qui reviendrai vers toi. » Les mouchoirs étaient plein de sang, mais il n’en avait que faire. « Et tu sais quoi ? Peut-être que le monde extérieur me voit comme une merde, comme une pédale, je sais pas encore comment tu veux m’appeler aujourd’hui. Mais j’en ai rien à faire. » Il continuait d’exprimer son point de vue, de parler avec son coeur, même si ce dernier était désormais brisé d’une façon qu’il savait irréversible. « Au moins, les autres n’essaient pas de me manipuler pour arriver à leurs fins, eux. » Et avant que Saül ait pu ajouter le moindre mot: « Cette conversation est terminée. » Ce fut en ouvrant la porte comme une furie qu’il sortit du bureau, laissant l’intérieur de ce dernier disponible à quelconque paire d’yeux un peu trop curieuse voir ce qu’il s’y passait derrière finalement, lorsqu’elle était close.
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