(mi juin) Birdie a enfin franchi le cap. Il a fallu attendre un drame du côté de son partenaire pour qu’elle se décoince enfin à aller voir sa patronne. La big boss d’ABC qui n’a pour elle qu’une sympathie limitée et froide - ou alors c’est de l’indifférence. La jolie blonde apprécie les femmes à la tête d’un empire, celles qui en imposent par leur présence, un miroir de glace dans un corps de déesse. Elle a déjà travaillé pour une femme similaire, aussi brune de cheveux qu’aux tenues serrées mais soignées, aux ongles manucurés comme il faut et au rouge parfait sur les lèvres. Une fascination sans faille pour ces femmes qui ne sourcillent devant rien par simple ambition - quelque chose que Birdie ne pourrait jamais sûrement comprendre. Après tout, l’oiseau est volage en affaires comme en amour - enfin ça, c’était avant Jordan. Et c’est exactement pour cela qu’elle a franchi le seuil des studios, le menton relevé et la démarche assurée. Paraît-il que la patronne voulait la voir. Cela tombait à pic, allant avec ses propres envies.
Inutile de préciser à quel point le rendez-vous ne s’est pas déroulé comme Birdie l’avait prévu. Elle devait lui dire tout simplement qu’elle arrêtait de jouer la poupée de service, la Barbie Girl de la chaîne, qu’elle en avait marre d’attendre plus que de faire et, surtout, que les tenues sont beaucoup strictes pour son joli teint de porcelaine australienne. Mais la patronne lui a coupé l’herbe sous le pied en lui disant tout simplement qu’elle était virée. Autant dire que la Cadburn ne s’y attendant pas, elle est restée quelques secondes suspendues avant de réagir. Elle a haussé le ton, elle s’est insurgée, elle a demandé des explications. Tout pour qu’au final, elle sorte du bureau en claquant la porte et en criant à qui veut bien l’entendre que “jamais je remettrai les pieds ici!” Autant dire que l’attention était portée sur elle jusqu’à ce qu’elle soit dans l’ascenceur, à fulminer en attendant qu’il arrive - et donc, à appuyer dix fois car c’est connu, ça arrive plus vite quand on s’archarne - et à fulminer en rentrant à l’intérieur. Direction la descente mais évidemment, évidemment, il faut que le karma s’acharne. Est-ce que c’est parce qu’elle va profiter de faire une tournée en Australie et donc vivre sa meilleure vie (elle l’espère) que le destin a décidé de lui faire vivre une affreuse journée ? La frustration est à son comble quand une tignasse rousse entre dans la boîte en fer. Divana. Birdie grogne en levant les yeux vers le compteur des étages. “Manquait plus que toi.” Qu’elle grommelle sans retenue alors que son dos est soutenu par la parois de l’ascenseur derrière elle. “Si tu montes, faut que tu changes.” Birdie est gentille, elle l’informe. Mais si Diana est entrée dans celui-ci plutôt que l’autre, c’est parce qu’elle voulait sûrement descendre. Enfer et damnation, que cette descente se fasse au plus vite, par pitié, songe-t-elle en restant l’attention rivée sur l’affichage des étages.
Si seulement elle savait ce que l'univers lui réserve pour bien clôturer sa journée.
Enfin, la lumière au bout de ce long tunnel. J'ai vécu des jours mouvementés, depuis cette brève descente au enfer, je dois avouer que cette chute m'a mis un sacré coup. Je ne me pensais pas capable de tomber aussi bas pour il faut bien l'avouer, si peu. En ce moment, ma vie prend un tout autre tournant et il faut croire que je ne suis pas forcément prête à tout ça. Le déménagement de ma meilleure amie et le fait qu'elle puisse faire sa vie loin de moi avec Eddie. Je commence à accepter l'idée de ne pas faire partie de l'équation. Doucement, mais surement, je me fais à cette idée comme celle d'arrêter de ressasser le passer et tourner cette page à mon tour. Le cambriolage est derrière moi, tout comme les mauvais souvenirs de cette nuit d'enfer. Comme je sais si bien le faire, je me suis armée de mon plus beau sourire et je me suis remise en selle si je puis dire. Chassée les idées noires, repris ma carrière en main et surtout cet espoir de relation si idyllique avec Heather. Parce que, même si je n'oserais jamais l'avouer à haute voix, l'anglaise est une source de motivation sans faille pour moi. Depuis, je cohabite avec elle dans son studio. Normal puisqu'elle tient à garder un œil sur moi. Et je ne peux pas lui en vouloir, bien que je fasse mon possible pour lui prouver que je ne suis pas une dépressive au bord du suicide. Franchement ? Je vais bien ! Bien que je ne sois toujours pas en mesure de parler de ma folie passagère. Ils parlent tous de tentative de suicide, ce mot me donne des frisson, alors que pour moi ce n'est qu'une brève erreur de parcours que je ne compte pas refaire.
Et je le prouve ! Aujourd'hui, je suis de passage dans les studios ABC. Simple visite de courtoisie pour prouver que Diana Sadler n'est pas un fantôme que l'ont peu oublié facilement. Ma série vient tous justes de sortir sur les écrans et elle semble plus que déchirer. Mon nom apparait de plus en plus sur les réseaux, la série fait parler d'elle et en quelques semaines, j'ai réussi à devenir la sorcière la plus sexy de la télévision et faire oublier les commentaires haineux. De quoi susciter l'intérêt des médias. Un plaisir et honneur pour moi ! Après avoir étouffé mon bref passage à l'hôpital, ma carrière semble reprendre un souffle nouveau et la promesse d'un avenir florissant. Sourire aux lèvres, satisfaite de mon entrevue avec l'une des journalistes, je fouille dans mon sac à main pour y trouver mon téléphone pour envoyer un sms à mon agente et lui raconter que tous, c'était passé à merveille. J'en profite également pour chercher mon rouge à lèvre et mon miroir pour me refaire une petite beauté tout en attendant l'ascenseur. Je suis d'excellente humeur aujourd'hui et rien ne semble pouvoir entacher cette joie. Alors que je termine d'appliquer le rouge sur mes lèvres, les portes s'ouvrent devant moi pour que je puisse croiser ce regard si familier, à mon plus grand malheur. Rien ne peut gâcher ma bonne humeur ? Si ! Évidement ! Seul Birdie Cadburry peut parvenir à un tel miracle. Quand elle me "salue" je lève les yeux au ciel avant d'entrer et de me tourner face à la porte pour lui tourner le dos - Bonjour Birdie, c'est un véritable déplaisir de te revoir. Je lance sans trop lui prêter attention. Je jette un œil au compteur d'étage, elle semble aller au même endroit que moi… super ! Un bref soupir s'échappe d'entre mes lèvres quand elle prend une fois de plus la parole. - Hélas, je descends moi aussi… et quelque chose me dis que j'aurais dû prendre les escaliers. Je souffle en fouillant dans mon sac pour y ranger mon miroir et mon tube de rouge à lèvre. Ma fainéantise me perdra, mais je préfère descendre plusieurs étages à pied quitte à ruiner mes talons plutôt que de me trouver dans cette boite avec elle. Heureusement, ce n'est que pour une courte durée. - On est pas obligé de faire la conversation ... y'a personne à convaincre ici. Alors garde le silence et je pourrais oublier ta présence. Sans me tourner, j'attends patiemment d'arriver à bon port, mais mon karma ne semble pas apprécier et il prend un malin plaisir à me torturer une fois encore.
Une brève secousses, la lumière clignote un bref instant avant que l'appareil s'immobilise totalement. Je sursaute légèrement alors que mon regard se lève vers le compteur désormais éteint. - Non ! Non ! Ce n'est pas vrais ! Pas maintenant ! Mon doigt appuie frénétiquement sur les boutons. Avant que mon poing ne s'écrase sur le boitier dans un juron. - Merde ! Ce n'est pas vrai ! Je me tourne doucement vers ma partenaire de galère. - Qu'est ce que tu fais toi ? Fait quelque chose au lieu de me regarder avec ton air ahurie!
Bonjour Birdie, c'est un véritable déplaisir de te revoir. “Déplaisir partagé.”
Non, il est clair que vous n’êtes toujours pas copines comme cochon et que vous ne le serez sûrement jamais. Il y a un truc chez cette gamine qui t’agace prodigieusement - et ce n’est certainement pas son arrière train vers lequel tes yeux coulent parce que, et ben c’est juste là et que dame nature t’a donné la vue pour une raison. Même si c’est pour observer le délicieux popotin de la copine d’une copine, oui. Ce n’est pas Heather qui pourra te blamer et ce n’est pas elle non plus qui pourra être jalouse. Elle te sait bien trop mordu d’un autre humain. De dos, Diana est agréable. Hélas, je descends moi aussi… et quelque chose me dis que j'aurais dû prendre les escaliers. Mais il suffit qu’elle l’ouvre pour qu’elle perde tout son charme. “T’aurai dû, ouais. Y’a des excès à perdre de ce que je vois.” C’est faux mais tu n’as pas de patience ni de bonne humeur aujourd’hui. Alors si tu viens souligner un superflu embonpoint à Diana qui n’existe pas, c’est uniquement parce que ta journée a été assez pourrie comme ça pour que tu laisses à la rouquine l’opportunité de la souiller un peu plus. Tu feras de même en retour et de toute façon, Birdie Cadburry n’est jamais la dernière pour grogner et attaquer. D’autant que là, il n’y a pas d’anglaise ni d’anniversaire ni aucune raison pour être sur la retenue et la fausse politesse dont vous avez dû faire preuve à LA. On est pas obligé de faire la conversation ... y'a personne à convaincre ici. Alors garde le silence et je pourrais oublier ta présence. Oh et bien voilà que la gamine doit lire dans tes pensées maintenant. Est-ce qu’elle peut sentir ta lassitude et l’air sans sens qui fredonne dans ta tête ? “Et si je voulais savoir comment t’allais ? Qu’est-ce qui se passe de beau dans la vie de Diana Stardle… Starler… Sardel… Bref, dans ta vie ?” Le ton est dédaigneux parce que tu t’en fous ; la seule information que tu as, c’est qu’elle est la copine d’Heather et c’est déjà beaucoup trop d’informations à ton goût. Pourquoi elle, sérieux ?
Et comme le monde a décidé de te faire chier aujourd’hui plus que n’importe quel autre jour, voilà que l’ascenseur commence à ralentir avant de se stopper. Les portes ne s’ouvrent pas, le compteur est éteint et les lumières clignotent. Oh non, tu espères qu’il ne va pas faire complètement noir parce que tu risques de faire une crise de panique. Non ! Non ! Ce n'est pas vrai ! Pas maintenant ! Si toi t’es paralysée comme si faire un mouvement risquerait de briser les cordes - t’as vu ça Star Wars, t’es traumatisée - il y a Diana qui s’acharne sur le boîtier jusqu’à y foutre son poing. Merde ! Ce n'est pas vrai ! “Ah oui, c’est vrai que frapper la console va aider.” Au moins, tu ne perds pas ton sarcasme et c’est très bon signe à mon sens. Qu'est ce que tu fais toi ? Fait quelque chose au lieu de me regarder avec ton air ahuri! Alors là… “Je pensais utiliser ta tête d’idiote contre les portes. Vu qu’y a rien dedans, ça changerait pas grand chose.” Franchement, si tu as été relativement sage à LA, Diana risque d’être surprise. D’autant qu’en ce moment, rien n’est évident alors il ne faut pas qu’elle pousse le bouchon trop loin non plus. “Au lieu de frapper la console, appuie sur le bouton d’aide, espèce de sale perruche à perruque.” Tu lèves la main et les yeux vers le haut. “Désolé pour les perruches, c’est insultant.” Tu peux insulter et prier pour que les lumières ne s’éteignent pas totalement. Tout comme tu pries pour que ça ne dure pas longtemps, que quelqu’un va finir par prendre la parole via l’interphone. La dernière fois, tu avais été coincée avec la patronne alors ça n’avait pas duré très longtemps. Mais là, il n’y a pas de patronne, juste vous deux. Par la barbe de Dumbledore, juste vous deux.
Je me disais aussi, ma journée à trop bien commencée pour que ça puisse durer. En règle générale, j'ai un bon karma, mais depuis quelque temps, il faut croire que le sort souhaite à tout prit s'acharner sur moi. J'aurais pu tomber sur n'importe qui dans ce maudit ascenseur, mais non ! Il fait que ce soit sur la miss météo et franchement je m'en serais volontiers passé. Ceci dit, je ne tiens pas à ce que sa présence change ma bonne humeur. Après tout, cette brève descente risque d'être suffisamment rapide pour éviter qu'ont s'entre tue et me laisser l'occasion de lui faire comprendre une fois encore que je ne la porte pas dans mon cœur. Je lui tourne volontairement le dos afin de ne pas voir sa face d'huitre en face de moi. Ses petites piques ne me touchent pas et de toute façon je sais pertinemment que ce n'est pas le cas ! Sérieusement ? Elle m'a bien regardée ? Je supporte que "oui" puisqu'elle est juste derrière moi. - Il y a effectivement un boudin ici, mais ce n'est clairement pas moi. Je hausse légèrement les épaules sans daigner lui adresser un regard. Fière de ma réponse même si je trouve ça petit et complètement immature. Alors autant mettre un terme à notre conversation, après tout nous ne sommes pas obligées de jouer la comédie ou de nous entendre. J'inspire légèrement tandis qu'elle continue d'insister, cette fille à vraiment problème. Le ton qu'elle emploie me fait sourire et le fait-elle écorche volontairement mon nom, je fais légèrement soupirer - On sait toutes les deux que tu n'en as rien à faire, alors rend nous service et tais-toi ! Je suis de trop bonne humeur pour qu'une erreur de la nature comme toi viennes tous gâcher.
Et malheureusement, j'aurais dû me taire ! Parce que ma bonne humeur s'évapore rapidement comme neige au soleil quand l'ascenseur se stoppe dans une petite secousse et que la lumière ce met à clignoter. Si c'est une blague elle est de très mauvais gout ! Parce que l'univers ne pouvait pas me faire subir la pire crasse que d'être bloquée dans un toute petite boite de métal avec Birdie Cadburry #l'ex de ma petite amie et qui me sort par les yeux à chaque fois qu'elle ouvre la bouche. Simple réflexe, j'appuie sur tous les boutons dans l'espoir que ça remarche… c'est bien connu ! Ce genre de technique fonctionne toujours. - Au moins j'essaie quelque chose ! Contrairement à elle qui ne semble même pas oser bouger. - Essaie pour voir ! Il faudrait déjà que tu oses lâcher la rampe ! Oui, je ne manque pas de voir ça réaction, madame je n'ai aucunes limites aurait-elle peur d'être bloquée ici ? Elle m'exaspère, je lève les yeux au ciel avant d'appuyer sur le bouton d'assistance. Une tonalité ce met en marche, mais personne ne semble décrocher. - Oh met là en veilleuse, j'essaie de nous sortir de là ! Je déteste cette situation et le plus effrayant ce n'est pas de me retrouver bloquée, c'est surtout être bloquée avec elle qui m'angoisse le plus. Fermée avec celle que je considère comme une ennemie… bon sang, je préférais presque être avec Eddie. Personne ne semble décrocher à l'autre bout de l'interphone, même si j'insiste. Au bout de quelques brèves secondes qui me paraissent interminables, une voix masculine finie par répondre. Il explique simplement que c'est dû à un petit problème et que ce sera très vite réglé. - Petit problème ? Et bien réglait ça en vitesse, je ne compte pas moisir dans cette boite !
Il y a effectivement un boudin ici, mais ce n'est clairement pas moi. “Oh!” Tu t’exclames mais pas d’indignation mais de surprise en regardant autour de toi. Puis, dans un chuchotement, tu demandes ; “Toi aussi, tu vois le fantôme ?” Parce que le fantôme est forcément le boudin vu que tu es beaucoup de choses mais certainement pas un boudin. Ta bonne vieille Rosemarie critiquait toujours sa taille fine, jugeant que tu avais la peau sur les os - les paroles de vieux, vous savez. Tu as juste un bon métabolisme, de bons gènes et Diana est extrêmement de mauvaise foi - toi aussi, ceci dit, et c’est pour ça que tu dévies sur l’ironie aussi rapidement car soyons honnête, vous êtes toutes les deux bien foutues à votre manière, y’a pas à débattre là-dessus, à part par souci d’égo. On sait toutes les deux que tu n'en as rien à faire, alors rend nous service et tais-toi ! Je suis de trop bonne humeur pour qu'une erreur de la nature comme toi viennes tous gâcher. Une erreur de la nature. Si elle continue, l’erreur de la nature va lui placarder son joli visage contre une paroi, et elle pourra constater que si t’es une erreur de la nature, tu peux aussi être une force de la nature - subtile, subtile. “Dommage. Moi qui croyais qu’on pouvait devenir copines.” Non, jamais, malheureusement pour Heather - et malheureusement pour vous aussi, au final, car c’est nul de ne pas pouvoir s’entendre avec la copine d’une de ses meilleures amies. Tu as déjà dû subir ça avec Will et Malachi, il semblerait que tu sois bien partie pour faire la même avec Heather. Au moins, y’a un pattern qui se dessine, c’est plutôt attendrissant concernant Heather.
Au moins j'essaie quelque chose ! “Détruire la seule chose qui peut nous aider à communiquer avec l’extérieur, j’appelle pas ça de l’aide.” C’est même carrément stupide et tu te dis qu’elle doit avoir les lumières pas toutes allumées pour s’acharner dessus - oh oh, tu commences à monter en pression interne parce que tu n’aimes pas que ces foutues lumières clignotent. Tu as carrément la trouille d’être plongée dans le noir mais il est hors de question que tu t’applatisses devant Divana. Essaie pour voir ! Il faudrait déjà que tu oses lâcher la rampe ! Ton sang commence à taper fort. Si Diana continue à te parler comme ça, il va vraiment finir par y avoir sa marque contre ce foutu ascenseur. A croire qu’il est maudit dès que tu vois la boss. C’est forcément de sa faute, tu ne vois pas d’autres explications. Oh met là en veilleuse, j'essaie de nous sortir de là ! “J’ai pas l’habitude de me la fermer, encore moins quand on m’agresse.” Oui, tu l’as insulté à ta façon mais ce n’est pas une raison ; c’est Diana qui a mordu en première. Tu soupires et fermes les yeux avant qu’un grésillement puis une voix masculine se fasse entendre. Petit problème ? Et bien réglait ça en vitesse, je ne compte pas moisir dans cette boite ! “Ne cherche pas à être plus importante que tu l’es vraiment. J’ai déjà été coincée dans cet ascenseur, avec la boss en plus, et ils ont mis déjà trop de temps.” De toute façon, cinq minutes enfermées, ça suffit pour être déjà trop long pour toi. L’oiseau n’aime pas être enfermé. “Putain, à tous les coups, c’est à cause d’elle. Elle doit faire du vaudou, je le savais!” Tout en soupirant, tu finis par te laisser glisser le long d’une parois pour atterrir assise par terre - après tout, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre. “Elle me fait chier jusqu’au bout.” Même si elle n’y est pour rien, la boss, tu décrètes que c’est de son ressort à elle malgré tout. Elle te jalouse, t’en es sûre. Quelle journée pourrie.
Simple mauvaise fois, parce que Birdie est très loin d'être un boudin. Elle est même tous le contraire je dois dire ! La blonde à la silhouette d'un mannequin et même si je refuse de l'avouer à voix haute elle n'est pas si désagréable que ça à regarder. Je me sens presque blasé par un tel constat. Birdie n'est pas mon style de femme, à ce niveau là je suis déjà suffisamment comblée avec Heather, mais ce n'est pas pour autant que la marchandise est désagréable à regarder. Je ne fais que répondre à son attaque, même si c'est loin d'être très mature comme réaction. Cette fille à le don de m'agacer rien qu'en respirant. Je ne relève même pas sa question, j'avais presque oublié combien miss météo semble fascinée par le mystique et le surnaturel. Un fantôme… je lève les yeux au ciel sans me préoccuper de ce qu'elle peut dire. J'espère simplement arriver à destination sans avoir besoin de faire la conversation avec elle. Nous savons toutes les deux que la vie de l'autre ne nous intéresse pas alors pourquoi faire semblant ? Il n'y a personne à convaincre ici. Je me retiens presque de rire même si je sais qu'elle est ironique ! Devenir amies ? Nous ? Sérieusement, je doute que ça puisse arriver un jour ! Et pourtant les raisons qui me poussent à ne pas l'apprécier sont assez ridicules. - J'en doute. Le jour où elle sera totalement hétéro peut être ? Et encore, ma jalousie maladive parvient toujours à trouver un moyen de refaire surface.
La plaisanterie devient beaucoup moins drôle lorsque l'ascenseur s'arrête au beau milieu de sa course. L'angoisse de me retrouver enfermée ici avec Birdie, dans un endroit aussi petit m'effraie bien plus que le vide sous nos pieds. Moi et ma patience légendaire, il ne me faut pas longtemps avant que je ne m'acharne sur le boitier de contrôle. - Détruire ! Tout de suite les grands mots ! Comme si j'avais une force herculéenne pour détruire le boitier, si j'avais cette force ce n'est pas sur ça que je m'acharnerais. - Et ne rien faire, je vois pas en quoi c'est utile ! Rester au fond, accrochée à la rampe… non je ne vois pas en quoi c'est utile, elle pourrait au moins faire des remarques constructives, cela serait utile plutôt que de toujours critiquer. Les lumières clignotent légèrement, de quoi criser la blonde derrière moi. Ça me fait presque sourire de voir combien une simple faiblesse de l'éclairage peut la déstabiliser. Ça joue la guerrière, mais finalement elle n'est pas si courageuse que ça. Même si malgré la peur, elle continue d'aboyer sur moi, mais elle ne trouvera jamais le courage de mordre. - Arrête de voir le mal partout ! J'essaie de nous sortir de là. Une voix masculine résonne avec un petit grésillement. Ce n'est pas très clair et elle peine à comprendre, mais apparemment la réparation risque de prendre quelques minutes et je ne suis pas certaine de pouvoir tenir quelques minutes. Je soupire lourdement, abandonnant tout espoir de sortir d'ici rapidement. Je vais devoir prendre mon mal en patience. - Ah parce que c'est déjà arrivé en plus ? Ce truc tombe souvent en panne ! Ou alors c'est juste toi qui portes la poisse. Je penche plus pour la seconde option. Je croise les bras contre ma poitrine puis je me cale contre la paroi, essayant de rester le plus patiente possible. Quand la blonde reprend la parole ou plutôt ses délires sur le vaudou, je hausse les sourcils. Je la suis du regard alors qu'elle se laisse tomber sur le sol, dos à la paroi, elle aussi. - Je te demande pardon ? Visiblement, barbie girl semble agacée par sa patronne d'après ce que je peux comprendre. Et même si l'histoire ne me concerne pas, ma curiosité me pousse à reprendre. - Ok, je sais que ça ne me regarde pas, mais… de qui est-ce que tu parles ? Ta patronne ? Je doute que te pourrir la vie fasse partie de ses préoccupations premières. Je me laisse tomber au sol moi aussi pour m'asseoir. - C'est un simple coup de malchance. Il fallait qu'on soit ici toutes les deux ...
J'en doute. Tu en doutes aussi. Tu peux faire des efforts pour Heather mais aujourd’hui, tu n’es pas d’humeur. Et surtout, il n’y a aucune trace de la blonde anglaise dans les environs donc il n’y a pas besoin de faire semblant. Tu n’aurais pas pu, vu comment tu es soulée par absolument tout ce qui est en train de se dérouler depuis que t’es partie de la maison. Tu n’as aucune volonté d’être copine avec Diana quoiqu’il arrive. Tu n’as pas le temps d’avoir une autre fille qui te regarde de haut et qui roule des yeux dès que tu dis quelque chose. Si certaines arrivent à te faire rire en le faisant, elle te donne envie de la pousser en dehors de l’ascenseur. Heather ou pas Heather.
Détruire ! Tout de suite les grands mots ! Tu es en panique donc tu utilises les grands mots, oui, et alors ? Il suffit que Diana détruise le boîtier et non seulement vous n’auriez plus de contact avec l’extérieur mais en plus, ça pourrait provoquer un court circuit interne ou quelque chose et l’ascenseur pourrait se détacher et vous finirez vos existences non seulement dans un vulgaire ascenseur mais en plus ensemble. Franchement, pour quelqu’un comme toi qui te pense éternelle et qui ne mourra jamais, tu n’aimes vraiment pas cette idée. Ni cette situation. Et ne rien faire, je vois pas en quoi c'est utile ! “Au moins, je ne prends pas le risque de nous faire chavirer.” A chacune sa notion d’utilité. Tu préfères stagner et te rassurer en te disant que tu agis avec réflexion alors qu’en vrai, tu es juste paniquée. Tu regardes les lumières avec appréhension car si elles s’éteignent, tu serai capable de faire une crise d’angoisse. Devant Diana, ça serait la pire chose du monde. Arrête de voir le mal partout ! J'essaie de nous sortir de là. “Mon cul, ouais.” Que tu marmonnes dans ta barbe. Y’a rien à faire à part attendre. Il y a des gens qui doivent voir que vous êtes bloquées. Si ces gens pouvaient aussi faire quelque chose pour que ça arrête de se reproduire, ça serait encore mieux.
Ah parce que c'est déjà arrivé en plus ? Ce truc tombe souvent en panne ! Ou alors c'est juste toi qui portes la poisse. Tes yeux froids se posent sur Diana. “Je t’emmerde, Sutler.” Oui, tu fais exprès d’écorcher son nom car elle ne mérite pas que tu te rappelles quel est son vrai nom. Tu n’es vraiment pas d’humeur, faut-il le rappeler ? Je te demande pardon ? Je te demande pardon, elle se prend pour la reine d’Angleterre a parlé comme ça ou quoi ? Ok, je sais que ça ne me regarde pas, mais… de qui est-ce que tu parles ? Ta patronne ? Je doute que te pourrir la vie fasse partie de ses préoccupations premières. Elle est vraiment en train de te poser des questions ? Faire genre elle s’intéresse ? C'est un simple coup de malchance. Il fallait qu'on soit ici toutes les deux ... Tu passes tes mains sur ton visage après avoir constaté que tu ne peux pas envoyer un message à Jordan pour le prévenir - à supposer qu’iel en est quelque chose à faire. Oh Birdie. “Tu sais rien alors tu peux garder ton opinion pour toi.” Tu n’as plus l’air amusé comme tu as souvent ou cette bouille mutine et moqueuse que tu avais à LA. “Je parle de Warren. Celle qui vient de me virer avant que j’ai eu le temps de démissionner.” T’as été prise de court et tu n’as pas aimé. Tu voulais faire une belle et grande sortie ; ça a été un grand échec. “Elle a dû bien être contente de trouver un truc pour me foutre à la porte.” T’es frustrée et ça se sent. “Je veux entendre aucun commentaire de ta part. C’est vraiment pas le moment.” Puis tes yeux se lèvent vers les lumières qui jouent du spot. “Oh et puis MERDE, elles peuvent pas rester juste allumées, ces foutues lumières!”
Et après, c'est moi là drama queen ! J'hallucine ! Je lève les yeux au ciel, une fois encore blasé par tant de bêtises. Même si d'un côté, elle a surement raison. Tout casser ne risque pas de régler notre problème et je crois que la situation est déjà bien assez chaotique pour en plus en rajouter. Je n'ai clairement pas la force de détruire le panneau de contrôle, c'est juste une façon d'extérioriser mon mécontentement. Et puis, il faut bien que l'une de nous deux fassent quelque chose pour nous sortir de là, non ? Elle espère quoi ? Un miracle ? Remarque je ne serais pas étonné que ce soit le cas, Birdie semble avoir des croyances assez particulières pour ne pas dire irréaliste alors ce ne serait pas surprenant. - Mais quel courage ! Ce genre de truc est totalement sécurisé, on ne va pas s'écraser au rez-de-chaussée tout ça parce qu'on tombe en panne à cause de quelques lumières qui clignotes ! Contrairement à elle, je suis tout à faire sereine ou presque. Mais je suis plutôt amusé de la voir aussi craintive alors que nous ne risquons pas grand-chose dans le fond. Statistiquement, c'est assez rare que ce genre d'accident se produise ou alors c'est qu'elle porte vraiment la poisse. - Je ne compte pas terminer ma vie dans un accident aussi tragique et encore moins en ta compagnie. Je ne tiens pas non plus à ce que son visage soit la dernière chose que je puisse voir ! Ou alors mon karma a vraiment une drôle de façon de me rendre la vie dure. Malheureusement pour nous, il ne semble pas y avoir beaucoup d'option et la seule qui s'avère être la plus convenable est d'attendre que ça passe. Ça s'annonce difficile parce que la patience est loin d'être ma plus grande qualité.
Je me cale contre l'une des parois, un long soupir s'échappe d'entre mes lèvres alors que je laisse tomber mon sac à main au sol. Je déteste perdre mon temps, j'aurai vraiment dû prendre les escaliers. D'après le chat noir, ce n'est pas la première fois que ç'arrive, évidement ! Il fallait que sa tombe sur moi. Malgré sa façon de me répondre, je réponds par un simple sourire très exagéré et très forcé. - Il n'y a que la vérité qui blesse. Je lance avec mon petit air supérieur de peste. Soudainement, la blonde s'emballe et bizarrement ce n'est pas contre moi, mais une tierce personne qu'elle accuse de son malheur. Sincèrement, je me moque éperdument de ce qui la tracasse, mais quitte à s'occuper en attendant de sortir d'ici, autant le faire avec la seule distraction que j'ai sous la main, même si ça me force un peu de m'intéresser un minimum à sa misérable existence. - Je me fiche de tes problèmes… et encore plus de tes états d'âme, mais quitte pas passer le temps… Mais si elle ne souhaite pas parler et bien tant pi qu'elle se taise, je ne vais pas la forcer à me parler. - Ne dis rien si tu ne veux ... je m'en moque de toute façon. Je remarque bien que la blonde n'a plus son entrain naturel. J'ai beau être terriblement infecte avec elle, Birdie m'envoie toujours promener avec le sourire ainsi que cet air mutin qui m'agace toujours autant. Je n'ai jamais réussi à la mettre dans un tel état de rage et de colère, pourtant elle aurait de quoi et même si j'aimerais me lancer des fleurs, je sais que ce n'est pas à cause de moi qu'elle est aussi froide. Je croise les bras contre ma poitrine alors qu'elle déballe son sac.
Physiquement, mon comportement pousse à croire que je ne l'écoute pas du tout, mais je reste pourtant attentive à la moindre petite info et je retiens surtout qu'elle vient de se faire virer. Une certaine Warren. Un faible sourire étire le bord de mes lèvres. Je sais, c'est vraiment mal de ce réjouir du malheur des autres ... mais c'est Birdie ! Et franchement le ciel pourrait bien lui tomber sur la tête que je ne bougerais pas un cil pour lui tendre la main. Je reste silencieuse, mais je l'écoute toujours avec attention. Quand elle l'interdit de faire tout commentaire, je me contente de hausser les épaules. - Je n'ai rien dis ! Mais quel dommage, tu faisais une si bonne miss météo ... te remplacer risque d'être difficile. Le ton de ma voix est ironique évidement, je ne pense pas un traitre mot de ce que je viens de dire. Je sens son agacement ou est-ce de l'angoisse ? En la voyant pester contre l'éclairage incertain, mon regard ce fixe sur elle. - Tu es morte de trouille en faite ! Je lance un sourire taquin aux lèvres. - Selon toi, ce serait quoi le pire scénario ? Que le câble qui nous retient cède et qu'on fasse une chute mortelle ou… que la cabine prenne feu ? Je prends un air légèrement plus pensif puis reprend. - Les lumières vont finir par s'éteindre, on va bientôt se retrouver dans le noir, ou peut-être manquer d'oxygène.
Mais quel courage ! Ce genre de truc est totalement sécurisé, on ne va pas s'écraser au rez-de-chaussée tout ça parce qu'on tombe en panne à cause de quelques lumières qui clignotent ! mais elle ne s’arrête jamais de parler ? Tu lui as demandé son avis, son opinion ? Non, non et non, alors pourquoi elle te casse les oreilles ? Pourquoi l’univers semble avoir envie de te faire un gros doigt d’honneur aujourd’hui, qu’est-ce que t’as fait pour mériter un tel enchaînement d’emmerdes en si peu de temps ? Je ne compte pas terminer ma vie dans un accident aussi tragique et encore moins en ta compagnie. “Et ben on est deux.” que tu répliques avec dédain alors que ton visage est toujours levé vers les lumières - si Diana est parfaitement okay d’être suspendue dans le vide et peut-être dans le noir, c’est pas ton cas et tu ne vas t’excuser de tes réactions. Qu’elle aille chier et qu’elle te laisse tranquille. Il n'y a que la vérité qui blesse. la vérité, quelle vérité ? Tu t’en tamponnes joyeusement de sa vérité qui n’est pas la tienne - même si t’as clairement la poisse aujourd’hui. Les ondes ne t’aiment pas, tu te dis que c’est Dan de là haut qui doit avoir la main mise sur toi en ce moment. Pour qu’il t’arrive autant de conneries, y’a forcément une main divine qui te déteste derrière.
Je me fiche de tes problèmes… et encore plus de tes états d'âme, mais quitte pas passer le temps… elle n’était pas celle qui disait tout à l’heure que ça servait à rien de discuter ? Damn, cette fille est une vraie girouette. Dans le fond, t’es persuadée que Diana se délecterait d’une passion malsaine de savoir que ton humeur n’est pas au beau fixe, que ta journée est pourrie et que ces foutues lumières t’agacent au plus haut point de jouer avec tes nerfs comme elles le font - autant que la présence de Diana, c’est pour dire. Ne dis rien si tu ne veux ... je m'en moque de toute façon. pour quelqu’un qui ne veut pas parler, elle insiste lourdement quand même, non ? Et toi, en plus, quand t’es paniquée, tu parles. Diana ou pas Diana - même si t’as conscience que tu te tires une balle dans le pied à te montrer aussi vulnérable que t’es en train de le faire.
Parce que tu parles et tu étales toute ta colère envers cette journée, envers la patronne, envers le monde entier. Je n'ai rien dis ! Mais quel dommage, tu faisais une si bonne miss météo ... te remplacer risque d'être difficile. “Je t’ai dit de me passer de tes commentaires. J’avais l’intention de démissionner quoiqu’il arrive. Même toi tu pourrais être miss Météo. Pas besoin d’être une lumière pour l’être.” tu n’as pas fait d’études, tu sais que tu ne feras jamais rien de ta vie profesionnellement parlant et franchement, tu t’en fous totalement. Les jobs, tu les enchaines aussi vite que les cigarettes - t’aimerai bien t’en griller une, là - et ils ne sont là que pour le fun et aussi parce que tu ne craches pas sur l’argent qui est le maître roi de la société actuelle, malgré le fait que ça te donne envie de gerber. Alors Diana peut aller se faire foutre avec son commentaire à la noix, ça te passe au-dessus de la tête.
Tu es morte de trouille en faite ! par contre, qu’elle se foute de toi, ça va t’hérisser au plus au point. On se moque déjà assez comme de ta trouille de l’eau ou du noir, mais voilà qu’elle aussi va s’y mettre. “Laferme.” que tu grognes entre tes dents alors que tes doigts se crispent contre ta peau à être aussi exposée. Tu ne peux pas maintenir de masque, là, ça commence à être compliqué. Selon toi, ce serait quoi le pire scénario ? Que le câble qui nous retient cède et qu'on fasse une chute mortelle ou… que la cabine prenne feu ? la foutue garce de mes deux, c’est elle qui va cramer si elle continue, j’ai un briquet sur moi. Les lumières vont finir par s'éteindre, on va bientôt se retrouver dans le noir, ou peut-être manquer d'oxygène. le noir, le noir, le noir… Tu déglutis, tu serres la mâchoire, tu la foudroies du regard. “Ça t'amuse, hein ? C’est drôle d’être une garce pour prétendre avoir l’ascension sur les autres, pas vrai ? C’est quoi ton problème ? Tu veux montrer à tout le monde que t’es la meilleure partout, tout le temps ? Mais vas y, va le crier au monde entier, j’en ai rien à foutre. Oui, j’ai la trouille et au moins, j’ai pas peur de l’assumer. Mais je suis aussi très soulée et énervée, et j’aurai pas non plus peur de t’en foutre une si tu continues à me courir sur le haricot. Ne joue pas à la plus maligne que moi, Diana. Ce n’est pas parce que t’as des airs de princesse que t’en es une.” il ne faudrait vraiment pas qu’elle pousse le bouchon trop loin parce que même si tu n’es pas à l’aise enfermée, ce n’est pas pour autant que tu vas te laisser faire. Et ta patience se réduit de minute en minute, plus rapidement encore avec la rouquine qui crache son venin narquois en face de toi. “Je sais vraiment pas ce qu’Heather peut voir en toi.
Et voilà à quoi j'en suis réduite, bloquée dans ce foutu ascenseur avec la pire personne au monde. Il y a tout un tas de monde dans ce bâtiment et pourtant… pourtant mon karma décide de me fermer avec elle. Douce ironie ou simple punition. Mais qu'ai-je fait pour mériter un tel calvaire ? Si cette situation lui déplait, j'en suis au même point qu'elle ! La pauvre vient de se faire virer. Je suis censé être désolé pour elle ? Si elle est incompétente ce n'est pas ma faute après tout et franchement je me moque des raisons. Elle est juste en train de me donner des arguments en plus pour la descendre plus bas que terre. Elle comptait donner sa démission, mais il faut croire que sa patronne l'a devancé. Moi ? Être présentatrice ? Elle m'a bien regardé ? Je vaux bien mieux que ça. Cependant, je ne peux retenir un petit rire quand elle me dit qu'il ne faut pas être une lumière pour faire ce genre de travail. Oui, effectivement. - C'est ce que je constate, oui ! Je la regarde de haut en bas avec mon air supérieur, l'air de dire "oui, le genre comme toi !" Pourtant, ma carrière aurait très bien pu se terminer de cette façon. Heureusement, je ne suis pas de ceux qui se contentent du "Bien ou médiocre" j'ai toujours su ce que je voulais dans la vie et j'ai toujours réussi à aller là où je le désirais quitte à écraser les autres sur mon passage. Oui je me suis fait des ennemis, oui j'ai eu des scandales, oui j'ai parfois pris des murs et eu mal mais ça en valait la peine non ?
Mais je ne m'arrête pas en si bon chemin. Ma présence lui déplait déjà suffisamment et c'est réciproque. Seulement, le fait d'être suspendus dans la vide la rend légèrement anxieuse. Une nouvelle facette de la blonde que je ne connaissais pas, elle a donc peur du noir et du vide ? Une information que je compte exploiter. Dans quel but vous allez me dire ? Et bien juste pour lui pourrir un peu plus l'instant. Oui, je peux devenir la reine des garces. - J'ai touché la corde sensible on dirait ! Dis-je avec un petit sourire aux lèvres alors que je lui fais part de mes scénarios tous plus tragiques les uns que les autres. Sadique que je suis, je me donne un malin plaisir à la torturer avec le sourire et la voir ce liquéfier quand j'évoque cette possibilité de nous retrouver dans le noir, bon sang… que j'aime être mauvaise. Je m'appris contre la paroi derrière moi en hochant légèrement la tête. - Très ! Qui aurait pu croire que Birdie Cadburry puisse avoir la phobie du noir et du vide. J'arrive surtout à la faire exploser, elle m'attaque même s'il suffit que les lumières se coupe pour qu'elle se rabaisse. - C'est toi mon problème ! Elle ne m'impressionne pas, au contraire… on dirait un simple petit roquet qui aboie, mais dès que ça devient sérieux, se planque aussi vite que possible. Je la fixe avec une expression neutre alors qu'elle me balance son venin au visage. - Oui, mais pour ça il faudrait déjà que tu trouves le courage de venir jusqu'à moi. Et en voyant qu'elle n'ose pas bouger, je hausse les épaules avec cet air hautin. - C'est bien ce que je pensais. Je souffle alors qu'elle me balance une dernière pique. Alors là j'éclate de rire. - Ça me semble pourtant évident ! Je lance en relevant les yeux vers elle. - Elle et moi on est pareil, sur la même longueur d'ondes. Tu as juste réussi à avoir sa sympathie, d'ailleurs je me demande comment tu as fait ! Parce que… je ne vois pas comment Heather peut être "amie" avec quelqu'un comme toi. Elle veut être blessante ? Très bien ! - C'était peut-être fun pour elle d'avoir un plan cul facile sous la main.
C'est ce que je constate, oui ! elle peut dire ce qu’elle veut, Divana, de ce côté-là, ça ne te touche pas. Tu n’as pas fait d’études - ou plutôt, tu les as abandonné - mais ça ne veut pas dire que tu ne sais rien. Tu as fait plus de jobs que n’importe qui d’autres dans ta vie, tu as touché à des domaines aussi différents et variés mais ce n’est pas de ta faute si tu finis toujours par t’ennuyer et partir. Tu refuses que tes passions deviennent tes emplois car tu veux qu’elles restent ça ; des passions. Parce qu’il est clair que tu serai au sommet de la pyramide si tu avais continué tes études d’écriture ou si tu t’étais dirigée dans le stylisme. Tu as un talent particulier pour cette deuxième catégorie mais ça, seuls les privilégiés peuvent le constater. Alors tu entends blablabla car ton attention est centrée ailleurs - à savoir être suspendue dans le vide par des fils, maudire Will de t’avoir fait regardé Star Wars trop de fois pour que tu ne pense pas à la scène de l’ascenseur et sans oublier les lumières qui clignotent toujours. Toute distraction est bonne à prendre tant que ça t’aide à ne pas transformer la copine de ton amie en chair à pâté.
J'ai touché la corde sensible on dirait ! la ferme, la ferme, la ferme, la ferme, la ferme. Très ! Qui aurait pu croire que Birdie Cadburry puisse avoir la phobie du noir et du vide. je n’ai pas peur du vide, j’ai peur de mourir, c’est pas la même chose. Mais il est hors de question de la reprendre parce que tu lui as déjà donné trop de munitions et là, t’es en train de bouillir. Tu sens ton sang qui tape aussi bien dans tes veines que dans tes tempes. Tu as beau pensé à Heather, ta volonté risqu de défaillir très rapidement si sa garce de copine ne se la ferme pas.
C'est toi mon problème ! tu ne l’entends qu’à peine car tu parles en même temps, alors tu continues sans t’interrompre. Oui, mais pour ça il faudrait déjà que tu trouves le courage de venir jusqu'à moi. elle pense que tu manques de courage ? Mais si elle continue, elle va voir que te taper sur les nerfs et t’énerver va te donner le courage nécessaire pour aller éclater ta main sur son visage. Son petit air si hautain, son ton si prétentieux, cette assurance qu’elle a alors qu’elle n’est qu’une petite garce, bon dieu que tu as envie de la tarter encore plus qu’avant. Même l’ex femme de Will ne t’a jamais fait ressentir un tel dégoût et une telle haine envers elle. C'est bien ce que je pensais. tu te pinces la lèvre presque jusqu’au sang pour ne pas vriller. Tu lui as déjà donné assez de balles pour t’attaquer. Mais tu n’es pas encore à terre - même si là, tu l’es, techniquement.
Ça me semble pourtant évident ! ah ? pas pour tout le monde, alors. Connaissant Heather, tu ne comprends vraiment pas comment elle peut la supporter. Oui, Diana est bien roulée mais les deux tempéraments ensemble ne sont pas faits pour coller. T’es à peu près certaine que ça ne va pas durer. Elle et moi on est pareil, sur la même longueur d'ondes. Tu as juste réussi à avoir sa sympathie, d'ailleurs je me demande comment tu as fait ! Parce que… je ne vois pas comment Heather peut être "amie" avec quelqu'un comme toi. la ferme, la ferme, la ferme, la ferme, la ferme. Tu te lèves sur tes jambes et tu commences à vouloir évacuer la tension que tu ressens dans tes nerfs en tournant brièvement en rond. Au moins, ça te distrait de ta peur mais tu commences sérieusement à voir rouge - ha ha. C'était peut-être fun pour elle d'avoir un plan cul facile sous la main. okay, là… Tu vrilles. Désolé, Heather, mais elle joue tes peurs, elle se moque de toi, elle diminue ton amitié avec Heather et elle t’insulte de nouveau, c’est trop. Tu ne cries pas d’avertissement quand ta main vient frapper sa joue avec force. Tu ne vas pas être désolée alors que ton palpitant s’embrase pour toutes les mauvaises raisons du monde. “Si t’as un problème avec moi, tu veux qu’on le règle ?” il faut dire que si Diana a un problème avec toi, t’en as un avec elle : son existence, tout simplement.
À force de jouer avec le feu, ça devait arriver ! Je me brule, mais il faut croire que je ne retiens jamais mes erreurs. J'ai déjà eu ce genre de relation avec Eddie. Le petit ami d'Halston. Quand il a débarqué pour s'interposer entre nous et fragiliser notre amitié, j'ai tout de suite compris que je ne devais pas le laisser faire. Alors, je lui ai rendu la vie impossible… aveuglée par ma jalousie, j'ai fini par devenir réellement insupportable avec lui au point de le détester sans véritable raison, pour le simple plaisir d'être une garce avec lui. Je suis passé reine en matière de coup bas. Crise de jalousie pour certain. Je crains surtout qu'il ne puisse me prendre ma meilleure amie, qu'il me l'arrache et qu'il lui brise le cœur. Avec Birdie ? C'est assez différant. Je n'avais aucunes raisons de la prendre en grippe, jusqu'à ce que je comprenne qu'elle et ma blonde ont été amantes. Une information dont je me serais bien passée.
Je la considère comme une menace pour mon couple pourtant si nouveau et très fragile. L'idée qu'elle tourne autour de ma petite amie me rend dingue… et aussi parce que je ne supporte pas sa personnalité. Je ne cesse de la provoquer, de l'attaquer. La jeune femme me cesse de me donner des moyens de m'en prendre à elle. Elle menace toujours de s'en prendre à moi, mais je constate qu'elle n'a pas le courage de se lever. Une fois encore, je me moque ouvertement d'elle, mon air hautain, prétentieux. Elle pense sincèrement qu'elle peut me faire mal en parlant de ma relation avec Heather ? Quoi qu'elle puisse dire, elle ne me fera jamais douter de ma relation avec elle. J'arrive à dépasser la limite et la faire sortir de ses gonds. Si moi ça ne semble pas m'atteindre, il en est tout autre pour elle. Lorsque je remets en question sa relation avec Heather, elle ne tarde pas à retrouver une force soudaine pour venir me mettre une bonne gifle. Choqué par son geste, ma main se pose contre ma joue, je ne la pensais vraiment pas capable d'en arriver là, mais il faut croire que Cadburry sait mordre. - Tu es complètement cinglé espèce de dingue ! Mon sang bouillonne, elle a osé me toucher, osée me frapper et elle pense sincèrement que je vais rester là sans rien dire ? Je me remets assez rapidement du choc pour la pousser violemment contre la paroi contre laquelle elle était appuyée quelques secondes avant. - Tu as toujours eu la chance d'avoir Heather dans le coin pour prendre ta défense, mais pas cette fois ! Et que ça fait du bien de laisser mon envie de lui en coller une s'exprimer, même si je n'ai pas vraiment le temps d'arriver jusque-là. Puisque lorsque je m'apprête à foncer sur elle, l'ascenseur bouge légèrement, de quoi nous faire sursauter toutes les deux alors que les lumières font de nouveau des leurs. De quoi nous faire paniquer toutes les deux et calmer nos excès de rage. - Si je meurs ce sera de ta faute !
Tu es complètement cinglé espèce de dingue ! tel est pris qui croyait prendre. Elle pensait quoi, la gamine ? Que tes paroles sont du flanc ? Elle ne connaît pas le principe de l’adrénaline ? Surtout quand celle-ci est cumulée avec de la rage ? Tu as beau être mignonne, petite et donner l’impression de parler beaucoup mais ne rien faire, c’est tout l’inverse qui peut se produire quand tu vrilles. Tu peux être une boule de colère pire que Pikachu quand il s’enrage - on remerciera ton mari pour les références, hein. Et ta colère est aussi rouge que les cheveux flamboyants de Diana. Il ne faut pas te sous-estimer mais il faut dire que tu ne paies pas de mine avec tes histoires fantasques et tes comportements d’enfant. Diana va apprendre que tu ne passes pas ton temps à dire des paroles en l’air et à rire. Tu ne ris pas avec Diana, de toute façon. Elle n’est pas une amie, encore moins une proche et pourtant, il va falloir quand même que tu lui rappelles qui tu es et que tu n’es pas là pour te laisser marcher sur les pieds. Tu n’as pas beaucoup de fierté mais tu as un minimum d’égo et il est hors de question qu’une gamine vienne te diminuer alors qu’elle ne te connaît pas. Toi non plus et pourtant, tu as à peu près fait pareil - mais Diana ne t’a pas donné de raison ni d’envie de la connaître mieux - ça aussi, c’est réciproque.
Et puis, voilà que la rouquine te pousse à ton tour contre la paroi - le choc est plus surprenant que violent mais tu te manges quand même bien la tôle contre ton crâne. Tu as toujours eu la chance d'avoir Heather dans le coin pour prendre ta défense, mais pas cette fois ! “Tu crois que j’ai besoin d’elle pour me défendre ?” tu n’as besoin de personne pour prendre ta défense. Même à l’école, tu ne leur accordais aucune importance - sauf quand ils attaquaient Will. Dans un sens, c’est grâce à ton meilleur ami et ton instinct de protection que tu as appris à te défendre et, surtout, à attaquer. Si tu ne le fais pas toi-même, personne ne le fera à ta place - quoi qu'en pense Diana. Tu es une indépendante, après tout.
Cependant, l’univers est de ton côté car l’ascenseur commence à bouger brièvement et les lumières se remettent à clignoter. Tu as un coup au cœur alors que tu t’accroches à la première barre à porter de main, le minois levé vers les spots qui jouent de vous. Si je meurs ce sera de ta faute ! “Oh la ferme! Si tu continues comme ça, oui, sans aucun doute!” tu n’aimes pas qu’on parle de mort alors qu’elle se taise, la rouquine. “Purée, il faut quand même pas trois ans pour remettre cette connerie en fonction!” tu te diriges vers le boîtier pour appuyer sur la sonnerie mais ça grésille et rien de cohérent ne sort. “Génial. On pourrait croire que pour une chaîne aussi prestigieuse, le matériel serait de qualité mais visiblement non.” tu passes une main sur ton front en soupirant - tu commences à avoir l’agacement qui prend le dessus sur la colère et ce n’est pas une si mauvaise chose, non ? “Ok…” que tu murmures pour toi. Ta bouche se ferme et elle ne dira plus rien alors que tu restes le front collé à la paroi. Tu ne veux plus la voir, ni la sentir et encore moins l’entendre. Tu veux penser à des choses heureuses qui vont te faire redescendre la pression. Tu caresses distraitement ton poignet gauche, là où il y a les mots de Jordan gravés sous ta peau. Il faut que tu te calmes car ça ne servira à rien. Mais il est clair que tu vas en parler à Heather. Sa copine est complètement folle, Heather en a conscience, non ?
Je me suis déjà retrouvée confrontée à ce genre de personne. J'ai écrasé tellement de personne au cours de ma petite carrière que c'est une habitude pour moi de sortir gagnante de chaque situation. Par mon statut et surtout mon caractère de diva, personne n'a jamais osé s'interposer entre moi et l'objectif que je convoite. Et même si ces personnes sont assez folles pour tenter l'expérience, autant dire qu'elles le regrettent amèrement après avoir subie ma douce vengeance. Je ne suis pas le genre à me laisser faire et c'est une très belle qualité selon moi. Malheureusement (pour les autres, je dois dire) je suis également de ceux qui n'hésite pas à s'en prendre aux autres pour réussir. Birdie ... elle n'est pas un obstacle, juste une simple rivale que je me dois d'éloigner suffisamment pour avoir le champ libre avec Heather même s'il n'y a plus rien entre elles. je ne cesse de marquer mon territoire autour de la blonde afin de lui faire comprendre qu'elle ou qui que ce soit ne pourra jamais rien pour m'éloigner de la blonde. Oui, je suis un brin trop excessive, je le sais… et c'est surement ce qui fait mon charme. Même si ça ressemble plus à de la jalousie mal placée. Seulement, pour la première fois. J'ai un adversaire de taille. J'ai déjà eu à faire à Eddie, le petit ami d'Halston, lui aussi m'a donné du fils à retordre, mais j'ai tout de même réussi à frapper là où ça fait mal. Avec birdie, je reproduis également le même schéma et contrairement au jeune homme, elle n'a aucun scrupule à s'en prendre à moi physiquement. Elle me colle une bonne gifle. Je suis surprise par son geste même si je dois bien avouer que je l'ai cherché. Je pose ma main contre ma joue encore légèrement douloureuse, je suis plus choqué qu'en colère pour le moment. Elle est dingue ! Cette fille est dingue ou probablement suicidaire !
Mais si c'est la guerre qu'elle veut, elle l'aura et je ne perds jamais une bataille ! Je me remets assez rapidement de cet affront et la pousse à mon tour violemment contre la paroi derrière elle, je la mets une garde, cette fois, elle n'a personne pour prendre sa défense. Je m'apprête à lui foncer dessus pour un énième affrontement, mais le karma en décide autrement. L'ascenseur tremble une fois de plus, une petite secousse loin d'être rassurante alors que les lumières recommence à clignoter. À croire que nous nous trouvons vraiment dans un piège prêt à céder à tout instant. Même si depuis le début j'arrive plus ou moins à conserver mon calme, la secousse me surprend légèrement et je me dis que nous devrions arrêter de nous agiter. C'est loin de me rassurer. À mon tour, je recule doucement pour me tenir, mon regard fait rapidement le tour du tout petit espace. Pendant qu'elle s'acharne sur le boitier de contrôle, je cherche dans mon sac à main mon miroir de poche pour jeter un œil à ma joue. Il n'y a aucune trace heureusement… les gifles ne laissent pas trop de marque. - Quand je vais sortir d'ici, ils auront de mes nouvelles ! Je lance en laissant de nouveau tomber le miroir dans mon sac à main pour consulter mon téléphone. - Évidement, aucun réseau. J'inspire légèrement alors que mon regard se pose une nouvelle fois sur la blonde, le front posé contre la porte. - T'es au courant que prier ça sert strictement à rien !? Je ne sais pas du tout si c'est ce qu'elle est en train de faire ou pas, mais il faut toujours que j'ai le dernier mot. Je n'ai pas d'autre choix que de prendre mon mal en patience. Je m'assoie, le dos contre le mur, je ferme les yeux et inspire doucement. Je garde mes distances avec elle, mais c'est évident ! Heather va entendre parler de cette histoire ! Je compte bien tous lui expliquer dès que je serais sortie de ce maudit endroit.
Quelques minutes plus tard, le boîtier grésille à nouveau alors que personne ne le touche. La voix masculine ce fait entendre et subitement, l'ascenseur se remet en marche pour s'arrêter au bon étage et ouvrir les portes. Enfin ! Le graal ! Je n'y croyais plus, mais c'est une véritable délivrance de pouvoir enfin sortir de cette cage d'acier. J'attrape mon sac et sort rapidement pour reprendre une bonne inspiration. - Ce n'est pas trop tôt ! Vous savez depuis combien de temps on est bloqué là-dedans !? Le pauvre n'a pas le temps d'en placer une tant je l'accable de mon malheur. Mais je suis enfin sortie de cet enfer. Je lance un regard mauvais vers Birdie. - Quand à toi ! Ne t'avise plus jamais de lever la main sur moi ou tu risque de le regretter ! Nouvelle mise en garde.
Quand je vais sortir d'ici, ils auront de mes nouvelles ! qu’elle aille faire son scandale. Tu as donné trois ans de ta vie à ce lieu, t’en as assez. Aussi marre que d’entendre Divana s’égosiller derrière toi alors que c’est inutile. Comme son existence - à part pour foutre des bâtons dans les roues et à être une chieuse infinie. Non, pas une chieuse mais une garce. Une vraie garce comme tu n’en croises que très rarement. D’habitude, tu t’entends bien avec les garces mais celle-là t’as pris en grippe. Tu ne sais toujours pas pourquoi et franchement, tu t’en fous. Par contre, Heather va avoir le droit à une demande spécifique de ta part, à savoir de tenir son chien de garde en laisse. Oui, c’est toi qui as attaqué physiquement mais c’est elle qui t’a provoqué en premier lieu. Tu ne ressens aucune compassion ni culpabilité. Tu as passé l’âge de ces conneries et Diana semblait l’avoir cherché de toute façon. Évidemment, aucun réseau. évidemment, pauvre cruche. Heureusement que tu n’auras pas à remettre un seul doigt de pied ici. T'es au courant que prier ça sert strictement à rien !? “Sachant que je prie pour que tu te la fermes, je suis au courant que ça sert à rien.” elle est pire que toi, elle jacte tout le temps alors que t’aurais pensé de l’espérer très très fort le ferait se réaliser comme par enchantement. Même si, au final, tout le monde se tait.
T’ignores combien de temps il se passe avant que la communication ne soit de nouveau établie et que l’ascenseur bouge de nouveau tout en retrouvant toutes ses lumières qui restent fixes. Tu vas pouvoir retrouver la lumière, l’extérieur, le dehors et t’éloigner loin, très loin de cette pimbêche de pacotille qui se prend pour la reine du Sahara. Ce n'est pas trop tôt ! Vous savez depuis combien de temps on est bloqué là-dedans !? tu fais un signe de la main au type contre qui elle s’excite, ce qui ne sert strictement à rien car elle n’est rien ici, elle n’arrive pas à le comprendre dans sa petite cervelle d’idiote ? Quand à toi ! Ne t'avise plus jamais de lever la main sur moi ou tu risque de le regretter ! tu allais simplement poursuivre ta route pour ne jamais recroiser la sienne mais voilà que ce… Ce quoi, d’ailleurs ? Une menace, un avertissement ? “C’est ça, ouais. T’aurais trop peur d'abîmer ta manucure.” que tu dis d’une voix perchée avec ironie. “Me donne pas de nouvelles raisons de t’en foutre une, alors.” que tu affirmes avec dédain avant de filer vers la sortie. Autant dire que tu risques de t’acharner sur l’accélérateur de ton van sur le trajet du retour. Ce n’est pas comme si c’est la première fois ni ton premier rodéo, il faut dire.