Même avec une adresse fixe, les habitudes de se trouver désespérément un toit pour la nuit ne se perde pas vraiment. Elle passe son temps à se plaindre de ta présence Leo, alors que, dès que tu en as l'occasion, tu te trouves ailleurs. Comme si, finalement, c'était elle ton plan Z, alors qu'elle devrait être ton plan A. Après tout, tu lui paies quand même une petite somme pour avoir droit d'y vivre. Enfin, parfois tu paies. Elle passe le reste du temps à se plaindre que tu lui dois de l'argent - ouais, une vraie plaignarde celle-là, après on s'demande pourquoi t'as pas envie d'y aller hen. Tu sais pas trop ce que tu fous à Redcliffe pour tout dire. C'est loin d'être ta meilleure option pour voir un lit et un peu de chaleur humaine. Besoin d'un challenge ? À la recherche d'une prise de tête ? Peut-être bien, ouais. Il y a combien de temps que t'as pas vue Adèle ? Deux ? Trois mois ? (non plus de six ducon) Mais bon, t'es sûrement pas à une disparition près qu'elle te laisse plus entrer. Dans le pire des cas, t'auras droit à son canapé, ce qui n'est pas si mal que ça compte tenu des circonstances. Ce que tu n'avais pas prévu par contre, c'est de tomber sur son coloc qui t'apprend qu'elle ne vit plus là. Ah bah ouais, c'est génial ça. Elle pourrait prévenir quand elle déménage. Elle n'a pas pensé à tout ce chemin que tu as fait pour rien ? Lui envoyer un message pour la prévenir aurait été une excellente solution pour éviter tout ça. Mais non, bien sûr que non que tu ne l'as pas prévenu de ton arrivée. Il ne faudrait surtout pas lui laisser la chance de refuser ta venue. Sur le pas de sa porte, elle n'aura pas d'autres choix que de te laisser entrer. Même si ce n'est que par pitié. Enfin, ce petit dérangement n'a quand même pas servi à rien, puisque t'as quand même réussi à dégoter l'information d'où elle vivait maintenant : à l'hôtel. Bah voyons ?? Qui est-ce qui se tire de son hôtel pour aller vivre à l'hôtel ? À voir la tête contrariée de son coloc, elle a merdé. Dommage que ça ne t'intéresse pas vraiment.

Près de trente minutes de bus plus tard (c'est que tu t'en donnes du mal pour elle, elle a intérêt à démontrer un peu de bonne humeur à ta visite), te voilà devant la porte d'entrée de l'hôtel. C'est bien trop facile d'avoir son numéro de chambre à la réception. Tu sais pas si la réceptionniste était vraiment motivée à ne pas gâcher la surprise comme tu lui as expliqué ou s'il est juste tard et elle n'en a rien à foutre de son job. Mais, ouais, en moins de deux minutes, t'as l'information dont tu as besoin et t'es déjà en chemin vers la chambre d'Adèle. Une petite balade en ascenseur. À droite, puis à gauche et, bingo, te voilà arrivé à destination. Tu frappes à la porte une première fois. Elle dort déjà ? Possible. C'est trop long - ou c'est toi qui manque de patience. Tu frappes une deuxième fois un peu plus fort - histoire de bien la réveiller si c'est ce qu'elle fait - et la porte finit par (enfin) s'ouvrir sous tes coups. C'est pas pour te vanter, mais à voir la tête qu'elle fait, l'effet de surprise est plutôt bien réussi. « T'étais pas facile à trouver. » que tu débutes comme si elle te devait des félicitations pour l'avoir retrouver. « J'avais envie de te voir. » Ha. Ha. Ha. Oui, bien sûr. « Tu m'laisses entrer ? » que tu lui demandes en osant même tendre le bras vers elle sans savoir si c'était l'heure des embrassades ou des gifles en pleine gueule.

@adèle shephard

 « night intruder »    addie shephard & seth moriarty.

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Depuis son retour à Brisbane, la jeune Shephard ne touche pas terre. Mais il est enfin temps pour elle de souffler un peu, désormais elle peut relâcher la pression et c’est sans aucun doute à ce moment précis, qu’elle va pouvoir faire le point sur sa vie : elle a combattue un cancer, puis la mort de ses parents pour se retrouver, seule dans une chambre d’hôtel, presque en guerre avec toute sa famille ou ce qui lui en reste, et sans plus vraiment de contact avec ses anciens amis. Elle qui ne supporte pas la solitude, elle qui est avenante, qui parlerait même à un mur juste parce qu’elle ne parvient jamais à fermer sa bouche pendant quelques minutes. Elle s’est renfermée davantage sur elle, passant le plus clair de son temps à faire semblant que tout va bien et qu’elle va pouvoir reprendre sa vie là, où elle l’a laissée, alors même qu’elle ignore réellement où elle l’a laissée réellement. Elle s’est éloignée de cette vie qu’elle menait pourtant avec brio, avec cette passion qu’on lui connaît. Devenant une agente immobilière, une sœur responsable (ou presque), une femme aimante et aimée. Respirant l’air presque pur d’une atmosphère déjà polluée. Elle qui se voulait mariée et mère tôt, se retrouver à errer dans les couloirs de ce grand hôtel, inconnu, serrant une énième fois les dents. Les larmes qui ne coulent plus. Elle réalise qu’elle a tout perdu, seul Cody reste cette bouée de sauvetage, quand il accepte un sourire de sa jeune sœur et qu’il la réprimande pas d’un ‘je te l’avais dit’ comme si c’était ce qu’elle voulait entendre ! De retour dans sa chambre, elle erre entre une télévision éteinte et de vieux journaux qu’elle ne prend même pas la peine de lire, et qui lui rappellerait trop ce présent pesant. Qu’elle tente de fuir inconsciemment. Son téléphone qui ne s’allume même plus, restant silencieux, qu’elle tente quand même avec tout son espoir, et son énergie de chercher si quelqu’un a tenté de la joindre. Pas même un message de Will, ni de Cody. Elle finit par s’installer dans son lit et par s’endormir. Sans aucun doute que demain sera plus facile, moins pesant. Elle veut le croire, elle a besoin de le croire. Jusqu’à… Ce qu’on vienne toquer à sa porte. Une fois, deux fois. Avec insistance alors qu’elle ouvre un premier œil, et qu’elle lâche un soupire, se tournant de l’autre côté mais sans prendre la peine de se lever. Peut-être que si elle fait la morte, on la laissera en paix. Toute façon quasiment personne savait qu’elle était là, à part son frère, son cousin Will et Stacey. Et c’était sûrement pas l’un d’eux qui venait à sa rencontre, selon elle. Mais les voilà de nouveau, les coups sur la porte. Elle pousse le drap avec un soupire en se levant de son lit. Déboulant jusqu’à la porte qu’elle ouvrit légèrement, avant de voir la silhouette du Moriarty qui se dessine sous ses yeux, incrédule. « T'étais pas facile à trouver. » Elle lève les yeux au ciel, se glissant contre le dormant de la porte, lui bloquant avec facilité l’entrée avant de lâcher, amère. « Visiblement pas assez… » Elle lève même les yeux au ciel à la fin de sa phrase en soupirant avec une net exagération. Sans aucun doute. Etait-elle ravie de le voir ? Ca ne laissait aucun doute planer que non. Evidemment que non. Il lui voulait quoi d’ailleurs ? Il n’avait pas d’autres personnes à allé emmerder qu’elle ? Visiblement non… « J'avais envie de te voir. » Elle pourrait même avec ses gestes, imiter la flûte face à ses paroles, mais fallait pas trop en demander à Addie, elle était censé dormir là. « Tu m'laisses entrer ? » Il reste devant elle, avec des yeux de merlan frit, l’espoir fait vivre Seth, l’espoir fait vivre. « Qu’est-ce que tu veux ? » C’est froid, c’est sans doute pas à ce qu’il s’attendait. Elle n’sait pas pourquoi, mais elle se pousse un peu, sans vraiment le féliciter de son gain, mais avant même qu’il réponde, elle lui coupe la parole, « fait vite, tu uses sur mon sommeil là ! » Qu’il accouche rapidement, parce qu’elle n’allait certainement pas être aussi patiente que lorsqu’ils couchaient ensembles. C’est finit ce temps-là ! Elle se laisserait plus embobiner par ses plans foireux et douteux ! « Non attend, laisse-moi deviner… Tu as déjà écumé tout ton répertoire et personne ne t’a ouvert la porte… ? » Et elle aurait dû faire la même non ? Elle le regarde, en clignant des yeux d’un air angélique, un sourire taquin au coin des lèvres qu’elle va vite perdre, parce qu’elle sait que Seth est doué pour ça.

« Visiblement pas assez… » Ce qu'elle est de mauvaise foi. C'est pas ta faute si ses collocs l'aiment pas assez pour garder secret l'information de son adresse. Quoique est-ce qu'on peut vraiment appeler ça un adresse une chambre d'hôtel ? Non, sans doute pas, mais t'en a pas grand chose à foutre. Elle reste dans le cadre de la porte. Elle a pas trop l'air encline à te laisser entrer ici ce soir. Ce serait assez con d'avoir fait tout ce chemin pour rien. Ta main vient se poser contre le cadrage, plus pour tenir ton équilibre qu'autre chose. « Qu’est-ce que tu veux ? » T'as déjà répondu à cette question là, non ? Ta réponse ne l'a pas satisfait ? Ou alors elle est pas assez conne pour te croire. Ouais, c'est sans doute ça, mais tu ne comptes pas démordre de ta version mensongère. « fait vite, tu uses sur mon sommeil là ! » Elle a juste à te laisser entrer et tu pourras l'accompagner dans son sommeil. Comme ça, tout le monde est content. « J'ai déjà dit que j'avais envie d'te voir. » Donc, tu es là parce que tu avais envie de la voir. Faut pas chercher plus loin. Aller, fais pas ta chiante ce soir Adèle. Vous aurez tout le loisir de vous chamailler sous la couette si vraiment elle le souhaite. « Non attend, laisse-moi deviner… Tu as déjà écumé tout ton répertoire et personne ne t’a ouvert la porte… ? » Ha. Ha. Ha. Elle cligne des yeux, joue la petite mignonne connasse. Bravo, c'est bien joué. Ton sourire s'étire devant son franc parler. « T'es très sexy quand tu joues les connasses. » Plus que quand elle joue les gentilles filles, ça va de soi. On dirait presque tu l'avais oublié d'ailleurs, à quel point elle est belle. Un petit tour sur elle-même te laissera le loisir de te souvenir de l'allure de ses courbes, mais c'est sûrement trop demandé. Toute à l'heure peut-être. « J'ai pas appelé personne d'autres, allez, laisse-moi entrer. » Ce qui n'est pas faux, mais qui aurait très bien pu être possible. Mais non, ce soir, c'est elle que tu choisis, parce qu'il faut bien varier de temps en temps. Et que la dernière fois avec Adèle remontait à tellement longtemps que c'était presque comme se taper une nouvelle nana. On sait tous à quel point le sexe de réconciliation est le meilleur. Elle est bonne pour ça la brune. Elle t'en a jamais voulu bien longtemps, sauf que t'as jamais déserté aussi longtemps non plus. « Arrête de faire la gueule, on sait tous comment ça va finir. » Toi entre ses cuisses, ouais. Si vous pouviez vous passer de la partie où elle fait semblant qu'elle va te dire non, ce serait ça de gagner. Elle retrouverait son sommeil si précieux bien plus rapidement aussi. C'est pour son bien qu'elle devrait arrêter de lutter contre ses envies. Ton assurance est sans doute la goutte de trop. À moins que ce soit ta main qui cherche le contact contre sa hanche qui soit de trop. Bof, une gifle à jamais empêcher le sexe. Ça le rend même meilleur parfois

 « night intruder »    addie shephard & seth moriarty.

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Quand elle se disait ne supportant pas la solitude, ça n’voulait pas dire de lui envoyer un Moriarty en guise d’échappatoire. Parce que franchement, il y a de quoi vouloir finir seule le reste de sa vie, avec des dizaines de chats (la fervente défenseuse des animaux, ça tombe bien). Bon elle exagère que très légèrement, sans doute, mais disons que pour ce coup-ci, ça ne l’aurait pas dérangé qu’on la laisse seule dans sa chambre d’hôtel. A contrario, elle se tient devant cette porte, visiblement légèrement irritée d’avoir été réveillée sûrement pour des choses sans importances. Elle se demandait bien ce qu’il allait encore inventer cette fois, mais c’était bien trop de vouloir lui demander : elle le voyait déjà, ce beau baratineur ! Et elle n’était pas vraiment certaine d’avoir cette patience soudaine à présent. Il s’aide de la porte pour se tenir comme si il portait le monde sur ses épaules : tout du Seth quoi ! Elle lève les yeux au ciel, voulant en fait, juste entendre la réalité, et plus sa flûte et son baratin qui sort aux autres. « J'ai déjà dit que j'avais envie d'te voir. » Elle plisse des yeux, ça pourrait être franchement à cause de la luminosité soudaine du couloir alors que la lumière vient de se rallumer, mais en fait, c’est surtout à cause de la réplique du brun. Bon… Admettons… « C’est la réponse officielle ou officieuse ? » Qu’elle demande, d’une voix un peu réservé, en plaquant sa main sur son torse. Elle ne sait pas bien si c’est pour lui mettre un stop, ou pour l’attirer à elle, cela dit, ça s’arrêtera là, parce qu’elle n’est pas aussi blonde qu’elle aime le faire croire, parfois. Il y a eu du bon temps entre eux, c’est indéniable, et quelque part, il peut se vanter de l’avoir aider à tourner la page avec Nino, ou du moins de l’avoir aidé un peu plus à se détacher de l’Italien, mais de là, à remettre aujourd’hui, le couvert, quand même pas. Pas après ce retour soudain à Brisbane, pas après tout ça… Faut croire que Seth il sait rien de tout ça. Faut croire qu’il ne lit pas les journaux, et ça étonnerait qui ? Que c’est simplement son nombril qui l’intéresse ? Il disparaîtra à l’instant même où il obtiendra satisfaction… Elle le sait, Adèle, elle en a pleinement conscience… C’est pas une fille qui accepte tout sans rechigner… Une lumière dans son esprit, alors qu’elle cherche une raison plus adéquat à sa venue, ce qui n’oserait jamais dire avant d’avoir obtenu ce que monsieur désirait. Et ça la fait rire, soyons honnête, d’ailleurs vu sa tête, il aime bien quand on le pique, le petit Seth. « T'es très sexy quand tu joues les connasses. » Elle lui accorde que dans son cas, c’était assez drôle. Elle ne relève même pas les premiers mots, la fatigue sans aucun doute. Sa tête plaquée contre la porte, un petit minois abattu, presque un Moriarty inoffensif qu’on lui offre sur un plateau d’argent. « J'ai pas appelé personne d'autres, allez, laisse-moi entrer. » Qu’il ajoute, très bon acteur au passage même si elle n’a jamais douté de son talent. Et elle compte encore le faire râler encore pour un petit moment, même fatiguée, c’est quand même pas déplaisant à regarder. « Dommage t’aurais gagné du temps… » Qu’elle avoue, en dissimulant un petit sourire, haussant les épaules. Elle finit néanmoins par pivoter sur un côté pour lui laisser l’entrée libre, de toute évidence même si elle avait voulu lui refermer la porte au nez, il était bien trop avancé, et au vu de sa taille, il aurait gagné. C’était certain, une chose à faire : hurler dans tout l’hôtel pour réveiller les gens autour, bon elle n’allait peut-être pas en arriver là. Il n’était pas méchant Seth. Et c’était même plutôt plaisant leurs petites nuits, même si elles n’ont pas étés nombreuses. « Arrête de faire la gueule, on sait tous comment ça va finir. » Elle lève les yeux au ciel, avant de rétorque, du tac o tac, « tu prends un peu tes rêves pour des réalités… » Non, Seth ? Elle papillonne des yeux, le faire tourner en bourrique, finalement ce n’est pas déplaisant. Et c’est tellement facile… « Comme tu vois j’ai pas grand-chose à t’offrir, à part un vieux fauteuil pas très confortable… » Mais elle n’a pas le temps de se retourner vers lui, que quelque chose la frôle, par derrière. Elle a envie d’hurler déjà son prénom, mais pas pour les même raisons qu’il voudrait le croire… D’ailleurs elle le repousse, il va l’user c’est certain, elle voit déjà venir les choses, « en fait c’est le tapis dans la salle de bain que je devrai te laisser… » Ou le paillasson à l'entrée, à lui de choisir.

« C’est la réponse officielle ou officieuse ? » Nah, mais elle est vraiment chiante avec ces questions à la con. Surtout des questions auxquelles tu dois vraiment prendre le temps de réfléchir pour répondre à la bonne chose - le bon mensonge plutôt, oui. Elle a de la chance - ou pas de chance - que ça te ferait très chier de simplement rebrousser chemin vu tout le temps que ça t'a pris pour venir jusqu'ici, sans quoi son manque d'enthousiasme t'aurait fait fuir depuis longtemps. Elle pourrait mettre un peu du sien et t'attendre en petite nuisette à moitié transparente tiens. « Officielle. » Officielle, officieuse, qu'est-ce que ça change ? C'est pas comme si t'allais répondre autre chose de toute façon et elle le sait très bien. Les meilleurs mensonges sont ceux qui contiennent un once de vérité. C'est pas faux que t'avais envie de la voir. Elle n'a juste pas besoin de t'entendre dire à voix haute la raison de cette soudaine envie. Non, c'est pas pour jouer une partie de carte que t'es ici. C'est pour tout reprendre comme si t'avais pas disparu pendant des mois. Et certainement pas pour qu'elle te fasse chier de la sorte. Tu insistes encore un peu. Une dernière fois pour qu'elle te laisse entrer. Elle a l'air d'en jubiler. Ouais, ouais, profites-en. Elle ne pourra pas te voir souvent la supplier de la sorte. « Dommage t’aurais gagné du temps… » Quoi ? Elle est sérieuse ? Pourquoi elle est si fâché au juste ? T'as rien fait… ouais justement t'as rien fait ducon. Alors que tu t'attendais à ce qu'elle te ferme la porte au nez, Adèle se pousse plutôt de l'entrée de la porte pour te laisser passer. Génial. Un pas à l'intérieur, un pas dans la bonne direction. Elle n'est jamais resté fâchée bien longtemps la jolie brune. Ce n'est pas aujourd'hui que les choses vont changer entre vous deux. N'est-ce pas ? « tu prends un peu tes rêves pour des réalités… » Ouais comme toujours. C'est pas la chambre la plus luxueuse que t'as vu de toute ta vie, mais elle est pas mal, ouais. Déjà pas mal mieux que ton appartement miteux. « Comme tu vois j’ai pas grand-chose à t’offrir, à part un vieux fauteuil pas très confortable… » Elle essaie de convaincre qui là ? Si elle t'a fait entrer, c'est sûrement pas pour te faire dormir sur le vieux fauteuil. Et comme tu prends tes rêves pour des réalités… tes mains se glissent sournoisement contre ses hanches. Pourquoi perdre du temps ? Sauf qu'elle n'accueille pas tes avances à bras ouvert. Non, en fait, elle se retourne vers toi brusquement pour te repousser. C'est quoi son putain de problème ? « en fait c’est le tapis dans la salle de bain que je devrai te laisser… » - « T'es vraiment chiante quand on perturbe ton sommeil hen. » Ouais c'est sûrement ça le problème. C'est parce que tu l'a tiré de son sommeil qu'elle est d'aussi mauvaise humeur. « Et t'as fait quoi pour te ramasser ici ? » Pas que l'histoire t'intéresse vraiment, mais comme elle veut pas (encore) baiser aussi bien parler. C'est quand même pas normal de squatter une chambre d'hôtel alors qu'elle avait un appart avec ses potes y'a pas si longtemps. Puis, avant même qu'elle ne te désigne vraiment le tapis de la salle de bain, tu prends de l'avance en venant t'étendre bien confortablement dans son lit. Tu t'es pas encore défringué, mais ça viendra faut pas qu'elle s'inquiète. Tu te souviens pas de la dernière fois que t'as eu droit à un lit aussi confortable. « Viens t'coller un peu. » que tu lui dis alors qu'un bras se glisse derrière ta tête pour la relever légèrement tandis que l'autre tapote l'espace vide à tes côtés. Sa place, donc. Elle va quand même pas cracher sur un peu de chaleur humaine, si ?

 « night intruder »    addie shephard & seth moriarty.

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Adèle connaît suffisamment le Moriarty pour savoir combien il déteste quand on lui calme ses ardeurs, et qu’on le refroidit davantage à trop parler, et à trop poser de questions. Manque de bol pour lui, c’est un peu la définition propre de la Shephard. Détourner la situation en sa faveur en posant des questions, en voulant exactement savoir où elle va, et surtout en compagnie de ce charmant (mais relou) garçon. Elle le connaît assez pour se méfier de lui et de ses idées loufoques. Et bien que ça lui fasse plaisir de le revoir (elle est sans doute complètement folle) elle ne le lui prétendra jamais à haute voix. Fallait pas rêver ! Et c’est quand il tente une première approche, qu’elle le repousse, qu’il lâche, ros sur le cœur. « T'es vraiment chiante quand on perturbe ton sommeil hen. » Elle lève les yeux au ciel, poussant un soupire. Il avait vraiment l’impression qu’elle l’avait attendu ? En même temps, Adèle n’avait de compte à rendre à personne, et ils se connaissaient bien tous les deux. Enfin se connaître c’est sûrement un bien grand mot, car si elle, elle est un peu fleur bleu, le genre à croire aux contes de fées, à croire qu’on pouvait changer tout le monde en quelqu’un de mieux, on n’pouvait pas dire que Seth soit le prince que les femmes attendent et espèrent. Et Adèle l’avait assez rapidement compris. A ses dépends… Qu’il n’avait rien du gars qu’on envie, et pourtant, il avait fini par l’avoir dans son lit, et même à ce que ça en devienne une mauvaise habitude. Etrangement. Et alors quoi ? Il espérait réitérer aujourd’hui la chose ? « Ca doit être ça… » Qu’elle ajoute, croisant les bras devant lui, impassible. Ca ne marcherait pas Seth, pas aussi facilement. Et à dire vrai, elle aime bien le voir ramer, parce qu’elle sait mieux que quiconque, qu’il disparaîtra à la seconde où il aura obtenu ce qu’il est venu chercher. Et si il y a quelques années, elle aurait espéré arriver à le faire changer, elle est consciente, que Moriarty ne changera jamais. Tout simplement, parce qu’il se fiche des autres, parce qu’il n’a aucune intention de vouloir modifier son caractère et cette conception du couple qui lui est propre, « et t'as fait quoi pour te ramasser ici ? » Qu’il demande, comme si ça pouvait bien l’intéresser. Elle hausse les épaules, à vrai dire elle n’avait pas réellement envie de rentrer dans le vif du sujet et restera, assez vague dans sa réponse. « J’suis partie de Brisbane. » Qu’elle lâche, comme si c’était l’idée du siècle, lui aussi avait l’habitude de déguerpir de la vie des gens. Pour aller où, ça Addie l’ignorait. Est-ce qu’il se tirait de sa ville ? Ou est-ce qu’il se planquait juste à gauche, à droite au gré du vent ? C’était une question qui effleurait à présent son esprit, parce qu’il est plus simple de s’intéresser à la vie des autres, à remuer le couteau dans la plaie, que dans sa propre vie. « Si c’est un mec qui t’a ouvert, c’est mon cousin, et accessoirement, celui qui m’en veut le plus. » Une histoire de famille, faut croire. Mais elle n’avait pas tellement envie de penser à Will, ça la rendait assez triste d’ailleurs. Et elle voyait bien la chose venir. Seth allait vouloir la consoler dans ses bras. D’ailleurs, sans qu’elle s’en rende compte tout de suite, il avait su trouver le chemin de son lit pour s’y installer, confortablement. « Viens t'coller un peu. » Si Adèle ne montrait aucun signe de lutte, elle n’en était pour autant pas de celle qui en demandait le plus, aussi elle vient, s’asseoir au pied du lit, pour enlever ses chaussons, avant de se glisser sur ses genoux et de remonter le long de Seth en rampant sur ses genoux, d’un air taquin. Un sourire apparut sur le visage du jeune homme, si bien que quand il se relève légèrement vers elle, elle le repousse, et il tombe de tout son poids sur le lit, Adèle finit par rouler dans sa couette, allongée de son côté, laissant un périmètre entre eux, suffisamment raisonnable, « Bonne nuit Seth !» Et elle éteint la lumière de sa main, faisant mine de dormir, à présent.