Il est tard lorsque Mila s’éveille, seule, dans le grand lit de Channing. Il est tard, et pourtant, elle n’est en rien reposée. Cela fait plusieurs nuits qu’elle peine à fermer les yeux, hantée par les souvenirs de son père. Cela fait neuf jours qu’il est mort. Neuf jours qu’on lui a annoncé qu’elle ne le reverrait plus jamais, ne lui parlerait plus jamais. Neuf jours qu’on lui affirmé qu’il est maintenant trop tard pour les excuses, et que tout ce qu’il pouvait lui rester, c’étaient des regrets. Neuf jours qu’on lui a annoncé qu’il ne rentrerait plus jamais à la maison et que, de toute façon, il n’y avait plus de maison. Mila s’étire doucement, tente de savourer les deux ou trois secondes pendant lesquelles elle ne se souvient pas encore. Le temps de quelques instants, très brefs, elle a oublié : oublié ce qu’il s’était passé, oublié qu’Antone était parti. Mais déjà, les souvenirs de ces derniers jours la percutent de plein fouet et elle quitte le lit. Bien décidée à tenter de faire passer de goût amer qui ne la lâche plus, la brunette se dirige vers la cuisine de son patron, qui a la gentillesse de l’héberger depuis quelques jours. Elle refuse de croire qu’il s’agit de pitié, mais s’interroge déjà sur son prochain hébergement, car elle sait qu’elle ne pourra rester ici éternellement. Chan doit retourner à sa vie, à son quotidien, et son monde ne peut s’arrêter de tourner comme celui de la jeune femme semble avoir été mis sur pause depuis neuf jours. Le soleil déjà haut dans le ciel, qui filtre à travers les fenêtres de la cuisine, lui donne une indication sur l’heure qu’il doit être : sans doute plus de dix heures du matin, et si Chan ne l’a pas réveillé, c’est que l’on doit être dimanche. Aujourd’hui, elle peut profiter de son monde qui a cessé de tourner, sans se soucier de devoir rattrapé celui des autres qui, étonnement, ne semble pas avoir été désaxé par la disparition d’Antone. Dans sa petite nuisette noire en dentelle, sa tasse de café à la main, elle rejoint Channing sur la terrasse et s’installe dans un fauteuil à côté du sien. Elle lui adresse un bref sourire qui ne gagne pas ses yeux et observe la vue dégagée qu’offre sa villa, profitant des températures clémentes de la saison. Elle reste un long moment silencieuse avant de prendre la parole, après une gorgée de café.
« J’aurais clairement pu y prendre goût. »
Elle désigne d’un large geste de la main ce qui les entoure, laissant son regard bleuté se perdre sur l’horizon.
« Si je n’étais pas ici pour … Si j’étais là pour des vacances, j’aurais clairement pu y prendre goût. »
Elle secoue la tête avant de poser sa tasse sur la table basse et de reporter son attention sur Channing.
« Je regrette la vie qu’on avait il y a quelques semaines. J’aimerais revenir en arrière … A Paris, par exemple. »
Elle se redresse, se rapprochant de Channing tout en restant dans son fauteuil. Elle pose ses doigts sur la cuisse du PDG et les laisse remonter doucement, son regard bleuté quittant ses caresses pour plonger dans ceux de Chan.
« J’aimerais revivre cette insouciance, les nuits qu’on a passées ensemble, sans prise de tête, sans conséquences … »
Ses doigts cessent leur course à mi-cuisse et la voilà qui se penche doucement vers Channing. Elle l’a déjà dragué des milliers de fois, a déjà flirté avec son boss à de multiples reprises. Pourtant, son regard n’avait jamais été aussi vide et fatigué. Habituellement, elle est joyeuse, pétillante, joueuse. Aujourd’hui, elle n’affiche que lassitude, et pourtant son baiser traduit un besoin cruel d’affection et de tout oublier, lorsque ses lèvres rencontrent celles de Chan.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Les yeux clos, un vieux short et un débardeur tout ce qu'il a de plus ordinaire sur le dos, l'héritier somnole à moitié sous les rayons du soleil qui réchauffent sa peau. Installé en terasse sur un transat matelassé, sa tasse de café fume encore alors que sa main l'entoure distraitement sans avoir besoin de la tenir, cette dernière posée sur l'accoudoir. Il est dix heures passé et Bayside est terriblement calme à cette heure de la journée, surtout un dimanche. Les mouettes ne connaissent pas de repos, les vagues qui viennent lécher la plage en contre-bas non plus, mais ce sont les seuls sons qui viennent perturber la tranquillité du quartier. ou qui y contribuent, selon les points de vue. L'héritier s'est réveillé tôt, rattrapé par ses habitudes, et en a par conséquent profité pour travailler un peu depuis son bureau en laissant le luxe à Mila de paresser dans son lit. L'italienne qu'il a invité sous son toit le partage depuis quelques jours, et s'il a toujours connu Mila comme étant une femme trépignante et rayonnante, il est toutefois forcé de constater que la perte de son père fait naître chez elle un chagrin trop grand pour qu'elle le camoufle. Son sourire n'est plus que l'ombre de lui-même, et Channing ne la connait pas assez personnellement pour pouvoir lui apporter un réconfort autre que celui de sa présence. Il se reconnaît peut-être un peu dans la forteresse qu'elle a érigé autour d'elle, lui-même en ayant forgé une au départ de Richard. Il se reconnait dans le vide de son regard malgré sa prétention d'aller, se reconnait dans sa façon de s'isoler pour se protéger de la pitié d'autrui. Aucun deuil n'est comparable et pourtant, il revoit quelques bribes de son chagrin lorsqu'il regarde dans les yeux bleus de son assistante.
Il est prêt à se rendormir, probablement trop bien installé pour profiter consciemment encore une minute de plus de ce moment de simplicité, au moment où le bruit de sa porte coulissante lui fait tendre l'oreille. Il n'ouvre pas les yeux tout de suite, reconnait au bruit de sa démarche la demoiselle qui vient s'asseoir dans un fauteuil à côté du sien puis inspire posément sans se redresser pour autant. Il force ses pensées à s'éclaircir afin de refouler le sommeil, puis tourne la tête vers la brune avant d'entrouvrir un oeil en cachant son visage du soleil avec le revers de sa main. « Bonjour. » souffle t'il d'une voix brumeuse, avant de se redresser un peu et d'entreprendre de s'étirer. Ce n'est pas une mauvaise chose que Mila l'interrompe dans ses songes, et cela lui évite ainsi de voir sa journée toucher à sa fin sans même l'avoir vu passer. Bronzer et somnoler ne sont pas les choses les plus productives qu'il puisse faire un dimanche, même si cela le tente bien plus qu'il ne veut l'admettre. Pour l'heure, Channing s'assoit mollement, se passe une main sur le visage puis prend une gorgée de café avant de se reporter sur l'horizon. Le silence qui s'installe est léger et confortable, autant qu'il puisse l'être du moins, et la brune est la première à le briser à nouveau. « J’aurais clairement pu y prendre goût. » Il fronce un peu les sourcils, pose sur elle son regard avant de suivre le sien. Elle admire la vue, désigne d'un geste de la main ce qui les entoure : la villa, la nature avoisinante, la plage et le calme du moment. Ses lèvres s'étirent alors que lui l'a pris au fil des mois, apprenant à cohabiter avec les oiseaux de plage plus ou moins facilement tant que ces derniers ne jacassent pas devant la baie vitrée de sa chambre. Il s'est pris d'affection pour la baie, et même si Spring Hill et sa frénésie lui traversent l'esprit de temps à autre, le centre-ville ne lui manque pas vraiment. « Si je n’étais pas ici pour … Si j’étais là pour des vacances, j’aurais clairement pu y prendre goût. » Son sourire se plisse doucement, ses yeux noisettes retombant sur son café alors qu'il sent les prunelles de l'italienne se poser sur lui. « Je regrette la vie qu’on avait il y a quelques semaines. J’aimerais revenir en arrière … A Paris, par exemple. » Bien sûr qu'elle la regrette. et si leur voyage avait été une superbe expérience, il comprend naturellement que ce n'est pas l'avion et le tourisme qui lui manquent le plus mais l'état d'esprit dans lequel elle était à la période. Sa légèreté, son sourire et son insouciance sont les choses auxquelles elle pense en mentionnant le désir de retourner dans le passé. Il s'apprête toutefois à acquiescer, au moment où ses doigts se posent sur la peau nue de sa cuisse et y tracent un itinéraire invisible. « J’aimerais revivre cette insouciance, les nuits qu’on a passées ensemble, sans prise de tête, sans conséquences … » Il bat lentement des paupières, peiné par ses propos, redresse le regard au moment où ses caresses cessent. Au moment où sa main s'arrête et où ses lèvres se posent sur les siennes, achevant pour de bon de réveiller l'héritier jusque lors resté relativement silencieux. Il fronce doucement les sourcils, se recule sans rendre son baiser à l'italienne, et pose sur elle un regard sage alors qu'il secoue légèrement la tête de gauche à droite. « On ne peut pas, Mila... et ce n'est pas la solution. » Il n'ose pas la repousser davantage, ne veut pas qu'elle prenne son geste trop à coeur, mais tient pour autant à lui faire comprendre qu'ils ne peuvent retourner à Paris. Ni amener à Brisbane ce qu'ils y ont vécu. Il pose sa main sur la sienne, adoptant un air compatissant sans pour autant la prendre en pitié, puis esquisse un sourire. « J'ai apprécié Paris, sincèrement. Mais on ne peut pas continuer, je ne peux pas continuer. Plus maintenant, parce- » mais il s'interrompt, sursaute un tantinet en entendant du bruit en provenance de l'intérieur, puis tourne la tête vers le salon.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Gabrielle s’essaye une nouvelle fois à la confection d’un petit déjeuner, de pancakes plus précisément. Pour sa petite sœur cette fois qui a élu domicile chez elle depuis quelques mois et en ce dimanche matin, elle a envie de poursuivre un peu plus cette complicité retrouvée avec Meryl en lui concoctant ce qu’elle aime pour le matin. Mais, ce n’est sans compter que Gabrielle, et ça depuis toujours, n’a jamais eu de talents en matière de cuisine et c’est pour cette raison qu’une fois de plus, le premier pancake est une catastrophe. Accroché à la poêle, c’est au même moment que Meryl débarque et donc, tout comme un certain Walker quelques semaines plus tôt, elle se moque du résultat peu concluant. Mais, Gaby n’abandonne pas cette fois, laisse sa sœur faire pour l’observer attentivement avant de reprendre le relais jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pâte. Et elle est plutôt fière, l’ainée des sœurs Strange, et peut-être est-ce pour cette raison qu’elle s’empresse d’envoyer un petit message lorsque sa sœur a le dos tourné : tu ne devineras jamais ce que j’ai réussi à faire . Un message adressé à l’héritier, avec qui elle a renoué depuis quelques semaines, ce rapprochement semblant la rendre heureuse dans son quotidien. Sa sœur doit s’éclipser car elle a quelque chose de prévu et sans réclamer son reste, laisse une Gabrielle seule assisse sur la terrasse, avec quelques pancakes restants. N’ayant pas eu de réponses de Channing, c’est après sa douche qu’elle décide d’emballer ce qu’il reste pour lui présenter son exploit – elle s’est bien chargée cependant de retirer les deux/trois qui n’ont pas été une réussite avant – et de prendre la direction de sa villa, à quelques pâtés de maison de la sienne.
Ils ne se sont pas vus depuis deux jours et peut-être est-ce déjà trop pour elle. Elle se permet d’arriver à l’improviste, parce qu’ils ont peut-être pris l’habitude de le faire ces derniers temps, se terrant chez l’un ou chez l’autre pour se retrouver. Alors, lorsqu’elle toque doucement à la porte et qu’elle n’obtient aucune réponse, elle se permet d’enclencher la poignée pour ouvrir la porte et entre prudemment dans les lieux. Naturellement, elle prend la direction de la cuisine et c’est finalement une voix puis une deuxième qu’elle entend à l’extérieur. Approchant du plan de travail, elle reste à distance alors qu’elle perçoit les deux protagonistes. Et si une seconde durant elle pense qu’il s’agit de la sœur de l’héritier, très vite, elle s’aperçoit que ce n’est pas Lexie à ses côtés… « Si je n’étais pas ici pour … Si j’étais là pour des vacances, j’aurais clairement pu y prendre goût. » Le sourcil de Gaby se arque à cet instant, se demandant qui cette jeune femme pouvait bien être et surtout ce qu’elle sous-entend. Pour quelle raison au juste cette inconnue se trouve-t-elle là, au côté de Channing, de bon matin ? « Je regrette la vie qu’on avait il y a quelques semaines. J’aimerais revenir en arrière … A Paris, par exemple. » La vie ? Paris ? s’interroge alors intérieurement Gabrielle et davantage quand elle voit la jeune inconnue se rapprocher de l’héritier, sa main venant à caresser la cuisse de ce dernier. « J’aimerais revivre cette insouciance, les nuits qu’on a passées ensemble, sans prise de tête, sans conséquences … » Et là, le cœur de Gabrielle s’emballe, se sentant saisi par une sueur froide. Elle a toujours son assiette à la main, et assiste, impuissante, à la scène sous ses yeux. La jeune femme vient d’embrasser l’héritier sous ses yeux et si Gabrielle cherchait encore à se persuader qu’elle ne tenait pas à l’héritier, cette scène, clairement, finit par la convaincre que ce n’est pas le cas tant cela l’atteint. « On ne peut pas, Mila... et ce n'est pas la solution. » Gaby est tellement bouche bée qu’elle prête à peine attention aux dires de l’héritier. Il ne lui a peut-être pas rendu son baiser, il n'en reste pas moi qu’une nana, qui semble très peu vêtue, et qui fait référence à leur relation intime quelques mois en arrière est présente chez lui et ça de bon matin. A-t-il passé la nuit avec ? « J'ai apprécié Paris, sincèrement. Mais on ne peut pas continuer, je ne peux pas continuer. Plus maintenant, parce- » L’assiette, qui contient les pancakes soigneusement emballés avec du papier transparent, lui lâche des mains suite aux propos de l’héritier et atterrit un peu trop fortement sur le plan de travail, sans pour autant qu’il n’y ait de casse. Le bruit attire les deux personnes sur la terrasse et oblige alors Gabrielle à se manifester alors que les deux la rejoignent à l’intérieur. Sur son visage, Channing pourra y lire de la déception, qu’elle tentera sûrement de camoufler au mieux, quant à la jeune femme, qu’elle observe dans sa nuisette noire, ne lui laissant plus aucun doute quant à sa présence ici, c’est un regard noir qu’elle obtiendra « Je ne voulais surtout pas vous interrompre… lâche-t-elle sur un ton sec et froid et je ne pensais pas que tu étais en charmante compagnie, autrement, je me serai abstenue de venir tout comme je ne pensais pas que je comptais si peu pour toi. Alors, sans demander son reste, Gabrielle tourne les talons, préférant ne pas s’éterniser, préférant ignorer la brune aux côtés de l’héritier et s’éloigne en direction de la porte d’entrée de la villa de l’héritier, prête à partir.
Mila n’est pas ici pour les bonnes raisons, pas cette-fois. Elle est pourtant venue ici à de nombreuses reprises, avant son embauche au sein du Walker Group. Elle connait cette villa par cœur, et si depuis qu’elle est l’assistante de Chan, elle ne vient ici que rarement, pour des raisons professionnelles, elle n’a rien oublié de l’organisation des lieux. Elle se souvient évidemment de la disposition des différentes pièces, sait où se trouve la chambre du boss, connaît la douceur de ses draps, se rappelle où trouver une tasse pour se faire un café. Mais Mila n’est pas ici pour les bonnes raisons : elle est là parce qu’elle n’a nulle part où aller, et personne avec qui partager son deuil. Ce constat la frappe alors qu’elle rejoint Channing sur la terrasse, s’installant dans un fauteuil à côté de lui. Après un long silence, elle prend la parole et devient peu à peu aguicheuse. Elle n’a pas spécialement envie de coucher avec son patron, pour une fois. Elle a cependant besoin de tendresse, d’affection. Elle a besoin qu’on s’occupe d’elle, qu’on la désire. Elle se laisse envahir par la nostalgie quand elle repense à Paris et à leur voyage d’affaires : à cette époque, elle était insouciante, et ne pensait qu’à s’amuser. A cette époque, son père était encore en vie, et elle avait encore une maison dans laquelle se réfugier. Ses doigts remontent le long de la cuisse de Chan et elle l’embrasse doucement, le sentant demeurer de marbre avant qu’il ne se recule.
« On ne peut pas, Mila … et ce n’est pas la solution. »
Elle esquisse un sourire triste qui ne gagne pas ses yeux : ça fait mal, plus mal qu’elle ne le pensait, d’être repoussée par un homme dont l’on n’est pas amoureuse. Sans doute simplement car le timing est mal choisi, alors qu’elle semble ne plus avoir personne dans sa vie. Elle aurait au moins souhaité un peu d’affection de la part de Channing, quelques heures pendant lesquelles tout oublier, ou tenter d’oublier, à défaut de mieux.
« J’ai apprécié Paris, sincèrement. Mais on ne peut pas continuer, je ne peux pas continuer. Plus maintenant, parce – »
Elle a envie de lui répondre qu’il a raison, parce qu’il a évidemment raison, même si la raison n’a pas grand-chose à voir dans les désirs de la brunette. Mais un bruit la fait sursauter et interrompt le Walker dans ses explications. Mila se lève et suit Channing dans la cuisine par la baie vitrée restée ouverte, se retrouvant face à une brune qui a l’air désagréablement surprise. Les yeux bleutés de Mila détaillent son joli visage, passant du PDG à l’inconnue, sans manquer de repérer l’assiette de pancakes sur le plan de travail. La jeune Valentini ne sait pas à qui elle affaire, mais il est plutôt simple de tirer des déductions de la situation actuelle : une belle jeune femme, qui entre chez Chan sans sonner (a-t-elle les clés ?), avec le petit-déjeuner, et qui a l’air déstabilisée : peut-être est-ce sa copine, ou du moins, une femme qui tient à lui, à étudier son visage tourmenté. Et quand cette jeune femme lui lance un regard noir, la brunette ne peut s’empêcher de sourire, laissant son côté peste prendre le dessus. Elle se rapproche de l’assiette, ôte le papier transparent et saisit un pancake.
« C’est très gentil de nous avoir amené le petit-déjeuner. J’en avais franchement besoin, après une nuit si agitée. »
Elle adresse un clin d’œil chargé de sous-entendus à la jeune femme, alors même qu’il ne s’est rien passé entre Chan et elle.
« Il ne fallait pas, c’est adorable. »
Elle croque dans un pancake et grimace, le reposant sur le plan de travail. Il est bon, sans aucun doute, mais elle n’a pas envie de donner cette satisfaction à l’inconnue, juste d’envenimer cette situation.
« Hum, non, vraiment, il ne fallait pas. »
Elle saute sur le plan de travail, laissant ses jambes nues se balancer dans le vide alors qu’elle écoute d’une oreille distraite la jeune femme prendre la parole d’une voix froide.
« Je ne voulais surtout pas vous interrompre … et je ne pensais pas que tu étais en charmante compagnie, autrement, je me serai abstenue de venir. »
Et elle l’observe tourner les talons en essayant de se retenir de sourire, tentant d’afficher un air innocent et consterné.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
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Le bruit qui résonne à l'intérieur de la villa l'interrompt dans sa phrase, le coupe dans son élan alors qu'il entreprend d'expliquer à Mila que ce qui c'est passé à Paris doit y rester. Il n'est plus dans l'état d'esprit de leur voyage d'affaires, s'est expliqué avec Gabrielle à son retour d'Europe, et ne tient depuis plus à s'égarer dans les bras ou draps d'autres femmes. et l'italienne, aussi jolie soit-elle, ne fait pas exception. Il ne cherche pas à la blesser, comprend qu'elle soit perdue et tente de se sentir mieux d'une façon ou d'une autre, mais Channing ne peut lui apporter le réconfort qu'elle recherche. Uniquement sa présence, une oreille attentive et quelques mots si elle souhaite les entendre. et il veut le lui dire, continuer à paresser au soleil en lui expliquant posément les choses, mais cette assiette qui se heurte à son plan de travail les fait se retourner tous les deux. et lorsque ses yeux noisettes croisent ceux sombres de la californienne, il a l'impression que le temps s'arrête de tourner. Elle se tient dans son salon, a sans nul doute entendu leur conversation et surpris le baiser, et la sueur froide qui glisse le long de son dos achève de le ramener à la réalité. « Gabrielle... » souffle t'il en se levant, accordant un regard à la dérobée à son assistante avant de franchir la baie vitrée. Pourquoi fallait-il que leur timing soit si mauvais ? Il a l'impression de revoir se jouer sous ses yeux cette scène où, pensant emmener le petit déjeuner à son meilleur ami, il était tombé sur ce dernier et l'américaine dans le même lit. Il n'avait certes pas préparé des pancakes ce matin là, mais s'était senti trahi de la même façon en surprenant Caelan blottit contre la brune. et voilà que l'avocate était à sa place, à l'exception qu'elle venait d'assister à un rapprochement plus explicite que celui auquel lui avait eu le droit en août dernier, et avant que le moindre mot ne s'échappe de ses lèvres l'héritier comprend que la conversation va être difficile. « Ce n'est pas ce que tu crois. » « C’est très gentil de nous avoir amené le petit-déjeuner. J’en avais franchement besoin, après une nuit si agitée. » Sa bouche reste légèrement entrouverte aux paroles de son assistante, et il tourne lentement la tête vers elle. Pourquoi ? Son coeur s'accélère un peu alors que Mila, sans qu'il ne comprenne pourquoi, l'enfonce sans une once d'hésitation. La déception est limpide au travers de son regard, ses sourcils se froncent brièvement et il ferme lentement les paupières en portant une main sur son visage. « Il ne fallait pas, c’est adorable. » La garce. Il ne peut s'empêcher de le penser alors que sa main glisse sous son menton, son pouce trainant encore sur ses lèvres alors qu'il prend conscience que ses paroles n'auront pas la moindre importance aux oreilles de l'avocate. Il suit des yeux les mouvements de l'italienne, la regarde se saisir d'un pancake - qui, étrangement, à l'air tout à fait délicieux, tandis que lui ne bouge plus d'un millimètre. « Hum, non, vraiment, il ne fallait pas. » « Mila ça suffit. » grogne t'il d'une voix qui s'envenime alors qu'elle ne lui laisse pas le choix. L'italienne n'a pas idée du bourbier dans lequel elle le plonge, et si Gabrielle n'était qu'une histoire d'un soir l'héritier s'en moquerait. Mais ce n'est pas le cas, cela ne l'a même jamais été, et il est blessé que son assistante profite de l'occasion pour lui faire du tord alors qu'il s'est toujours montré indulgent, compatissant et généreux à son égard. « Je ne voulais surtout pas vous interrompre … et je ne pensais pas que tu étais en charmante compagnie, autrement, je me serai abstenue de venir. » Il se reporte sur elle, sa main retombant le long de son corps alors qu'il soupire au moment où elle entreprend de retourner vers la porte d'entrée. « Gaby, s'il te plaît... » lâche t'il avant de partir à sa suite, l'arrêtant une fois dehors en lui attrapant le bras. « Gabrielle, attends ! » Elle se dégage de sa prise, sans surprise, et son regard désolé se plante dans le sien. Oh, il aurait dû s'endormir sur son bain de soleil ou ne pas se lever ce matin, cela aurait été plus paisible. « Ce n'est pas ce que tu crois.. Il ne s'est rien passé, pas récemment. » C'est délicat, parce qu'il y a effectivement eu rapprochement entre eux. Ils ont déjà couché ensemble, à plusieurs reprises, et cela ne fait rien pour défendre sa cause. Mais il ne peut pas lui mentir, ne veut pas, et ses lèvres se pincent nerveusement alors qu'il garde sa main en suspens dans l'air pour la dissuader de lui filer entre les doigts. « Oui, on a déjà couché ensemble par le passé. Mais pas cette nuit, ni celles d'avant. Je l'héberge quelques jours suite au décès de son père, ce n'est pas... Rien d'autre. » Il est désolé, il l'est sincèrement. « Ne me tourne pas le dos, s'il te plaît. Je sais que c'est bizarre mais... » Fais moi confiance, je t'en prie.
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« Gabrielle... » Elle aime la résonnance de son prénom entre ses lèvres depuis des semaines. Cette même résonnance qui a normalement une tout autre saveur, celle où il est agréablement surpris de la trouver là, celle où il la hèle pour attirer son attention ou pour la taquiner. Mais aujourd’hui, l’intonation est différente, l’avocate suspectant qu’il aurait préféré qu’elle ne se trouve pas là, l’impression qu’elle venait de le prendre sur le fait de quelque chose qu’il s’est bien gardé de lui révéler… « Ce n'est pas ce que tu crois. » Et pourtant la scène qui s’est joué devant ses yeux quelques secondes auparavant lui laisse croire tout ce qu’il semble vouloir démentir. Surtout quand elle le surprend en charmante compagnie, la présence d’une jolie brunette qui doit être à peine plus âgée que Meryl, dont la petite tenue, plus qu’équivoque, ne lui laisse que peu de doutes sur la soirée et la nuit qu’il a dû passer avec elle. Comment croire qu’il n’y a rien entre lui et cette inconnue suite aux mots interceptés, ceux relatant l’escapade de l’héritier à Paris avec cette même personne, ceux explicites sur le bon temps qu’ils ont passé ensemble, surtout durant cette période où Channing et Gabrielle étaient en froid ? Comment ne pas y croire davantage quand ils viennent d’échanger un baiser sous ses yeux ? Encore plus encore quand la jeune femme commence à prendre ses aises et aller de son commentaire, qui ne fait qu’aggraver la situation et laisse une Gabrielle sceptique « C’est très gentil de nous avoir amené le petit-déjeuner. J’en avais franchement besoin, après une nuit si agitée. » Il est difficile pour la Strange de ne pas réagir, de ne pas laisser un rire mauvais s’échapper d’entre ses lèvres – à défaut de démontrer le pincement au cœur qu’elle ressent à cet instant face à ce potentiel aveu – mais elle préfère ne pas entrer dans le jeu de cette gamine qui a le toupet de s’adonner en spectacle, tout en se servant dans les pancakes que l’avocate a spécialement amené pour lui, et c’est donc de marbre qu’elle préfère rester elle n’aurait pas dû venir… « Il ne fallait pas, c’est adorable. » Et puis elle a ce geste, dédaigneux, laissant sous-entendre que le met est mauvais et Gabrielle prend davantage sur elle, alors qu’elle n’a encore pipé mot. « Hum, non, vraiment, il ne fallait pas. » « Mila ça suffit. » Mila. En voilà une information bien utile qui permet à Gabrielle d’enfin découvrir l’identité de cette inconnue avec qui elle ne souhaite échanger un mot aujourd’hui, et ne compte pas revoir de sitôt. Elle espère même qu’elle ne la reverra jamais et ce sera sûrement le cas puisqu’elle ne compte pas s’éterniser ici et après s’être presque excusée de les avoir interrompus, elle tourne les talons et ça, dans un but définitif de ne plus revoir l’héritier. Parce que cette scène fait un mal de chien, cette déception encore plus et ouvre à nouveau des plaies qu’elle pensait pouvoir panser ces derniers temps tant Channing et elle sont parvenus à se retrouver… comme avant. Ou presque. C’est ce qu’elle a cru, l’illusion qu’il est parvenu à lui donner, la naïveté ayant pris encore le dessus parce qu’elle est incapable de ne rien ressentir pour lui et la font subitement tomber de haut. De bien haut. Une fois de plus. Stupide qu’elle est. « Gaby, s'il te plaît... » Elle hait qu’il utilise son diminutif dans un tel moment, comme il a eu le toupet de le faire presque un an plus tôt alors qu’ils ne pouvaient se voir en peinture, incapable de renouer, incapable de se pardonner. Elle a envie de lui dire d’aller se faire voir, de ne plus daigner l’appeler de la sorte tant il n’est rien pour elle… Si seulement les choses étaient aussi simples... « Gabrielle, attends ! » Il se saisit de son bras alors qu’elle poursuit sa fuite et elle se dégage aussitôt de sa prise « Lâches-moi, Walker ». Non, il n’y aura pas de Channing, encore moi de Chan’, parce qu’elle commence à être envahie par cette colère qu’elle est parvenue à faire taire quelques minutes plus tôt en découvrant l’homme en charmante compagnie mais qu’elle est sûrement incapable de retenir davantage s’il insiste… « Ce n'est pas ce que tu crois.. Il ne s'est rien passé, pas récemment. » malgré tout, elle s’est stoppée, son regard croise le sien et elle le hait davantage. Elle le hait de la rendre aussi vulnérable, d’avoir un tel pouvoir sur sa personne et ça depuis bien trop longtemps. « Pas récemment ? » lâche-t-elle accompagné d’un rire mauvais et sarcastique alors qu’elle croise ses bras sur sa poitrine. C’est donc ça sa défense ? « Oui, on a déjà couché ensemble par le passé. Mais pas cette nuit, ni celles d'avant. Je l'héberge quelques jours suite au décès de son père, ce n'est pas... Rien d'autre. » Elle note à peine la confession qu’il fait au sujet de la jeune femme, captivé par le regard de l’héritier alors qu’elle tait un quelconque commentaire sur cette autre confession les concernant, où il avoue avoir déjà eu une aventure avec la jeune femme… « Ne me tourne pas le dos, s'il te plaît. Je sais que c'est bizarre mais... » Il a cet air désolé, qu’elle perçoit amplement, qui lui fait se nouer son estomac davantage parce qu’elle veut le croire. Elle en a l’envie mais pourtant, Gabrielle ne le fait pas, ne se laisse pas influencer par ce regard qui se veut peut-être sincère, parce qu’elle souhaite se protéger de cet amour stupide qu’elle peut ressentir à son égard et ne veut pas souffrir à nouveau… pas encore, elle a assez donné « On ne se doit rien, de toute façon, n’est-ce pas ? » Bien sûr que l’ignorance et surtout l’indifférence reprend le dessus, la meilleure arme, la leur, pour éviter d’avoir à laisser éclater ce qu’ils ressentent réellement l’un pour l’autre « Quand bien même tu aurais couché avec elle cette nuit, ou les nuits précédentes, cela ne change rien à ce que nous sommes, n’est-ce pas ? » Elle laisse échapper un nouveau rire, se reculant sûrement pour ne pas flancher, pour ne pas ressentir cette envie de comprendre davantage, de le supplier de lui prouver qu’il l’aime elle, et pas une autre, et de le supplier de la rassurer au sujet de cette Mila qui se trouve à l’intérieur, de la rassurer en lui disant qu’elle n’est rien comparé à elle… « Tout ça fait-t-elle en les désignant j’ignore ce que c’est pour toi, Channing elle marque une pause sûrement un jeu quand tu peux avoir tout ce que tu désires » La preuve avec la brunette qui se pavane en petite tenue chez lui « J’y ai cru, Walker et cette fois elle s’approche, l’air accusateur, ayant retrouvé son sérieux j’y ai cru à toute cette mascarade, celle de notre prétendue relation à LA ou celle plus récente mais elle se tait à ce propos tu sais tellement bien d’y prendre pour jouer le type bien sous tout rapport et respectable… une nouvelle pause et puis … mais tu ne l’es aucunement » conclue-t-elle alors qu’elle plante son regard dans le sien et s’est indéniablement rapprochée de lui, comme attirée mais refusant de craquer tant les mots lui serrent la gorge, la tranchent autant qu’ils le scinderont lui aussi. « Tu n’es pas digne de confiance ».
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Lâches-moi, Walker » Son visage tombe. Ses doigts quittent sa peau et l'héritier laisse sa main en suspens dans l'air, plantant ses yeux dans les siens. Elle n'a pas le droit de le regarder ainsi, de lui cracher son nom au visage d'un air dédaigneux et de lui parler de la même façon que l'année dernière. Elle n'en a pas le droit, pas après ce qu'ils ont vécu, pas après la façon dont ils ont renoué. Ils ont repartagé des moments forts, ont revoyagé ensemble, se sont réaccordés leur confiance, ont repassé des nuits entières plongées dans l'obscurité à se câliner et à murmurer à voix basse. Il lui a confié un double des clés de sa maison italienne, s'est réautorisé à la regarder quand elle lui tourne le dos, à se plaindre quand elle insiste pour le sortir du lit. Il a rebaissé ses murs en sa compagnie, et la brune se ferme brusquement à lui sans même chercher à comprendre. et c'est ce qui le blesse le plus, qu'elle ne lui laisse pas même une chance de s'expliquer et préfère sans détour le repousser. « Pas récemment ? » Son bras retombe mollement et sa mâchoire se contracte tristement. Il s'en veut de ne pas avoir repoussé Mila à temps, mais se demande si le résultat aurait été différent. Il se blâme, mais blâme encore davantage l'obstination de la californienne à vouloir tout avoir compris en une seconde. À vouloir avoir raison, le faire taire et tourner rapidement les talons sans doute pour ne plus jamais croiser sa route. Il lui en veut de parvenir à lui faire autant de mal en quelques mots. « Non, pas récemment... » se contente t'il de soupirer à voix basse, ses épaules s'affaissant alors que le combat - qui ne devrait pas en être un, est perdu d'avance. Elle croise ses bras sur sa poitrine et lui secoue mollement la tête de gauche à droite, cherchant à la décourager à s'élancer sur cette voie, lui-même l'étant alors qu'elle semble prête à en découdre. Prête à lui balancer les atrocités qui fusent dans son esprit, les mots qu'elle se meurt de lui jeter au visage, comme si ces derniers allaient la soulager. Est-ce le cas ? Se sentira-t-elle mieux après lui avoir fait part de sa façon de penser, lui avoir dis ce qu'elle pense de lui et à quel point sa personne le dégoûte ? Il n'y a pas si longtemps, Rhett la devançait et en réalité, le Walker avait toujours les propos de celui qu'il avait vingt ans durant considéré comme un ami en travers de la gorge. Mais venant de l'avocate, cela allait faire bien plus mal encore. « On ne se doit rien, de toute façon, n’est-ce pas ? » Elle a entre ses mains délicates une épée tranchante, une dont l'acier a été minutieusement chauffé et est encore rougi par la chaleur des braises. Elle a un pouvoir que peu ont sur lui, celui de le blesser bien plus profondément que la plupart des personnes qu'il fréquente n'auront jamais, et à la façon dont elle pointe cette épée sur son coeur, Gabrielle n'a pas l'intention de s'en priver. « Quand bien même tu aurais couché avec elle cette nuit, ou les nuits précédentes, cela ne change rien à ce que nous sommes, n’est-ce pas ? » Il ne prononce pas le moindre mot, ses sourcils froncés d'un air peiné et les muscles de sa mâchoire toujours visibles sous sa peau. Elle se recule, échappe un rire et il déglutit difficilement. Sa fierté combat la douleur qu'elle lui inflige, et il semble tristement impassible. « Tout ça, j’ignore ce que c’est pour toi, Channing. Sûrement un jeu quand tu peux avoir tout ce que tu désires » Il détourne le regard, encaisse difficilement ces propos qu'elle lui adresse. Alors c'est ça. Le bourgeois, l'héritier friqué aux as, celui qui abuse de son pouvoir pour parvenir à ses fins sur les femmes qu'il choisit. Celui qui n'en a rien à foutre de rien, encore moins de ce que les autres peuvent penser de lui, tant qu'il réussit mieux que les autres. C'est probablement le type de personnage qu'il déteste le plus, entre autres, et la brune le lui en colle l'étiquette sans l'ombre d'une hésitation. Avec le même franc parler que celui que Mila a utilisé quelques minutes plus tôt pour sous entendre une nuit de plaisir entre eux, avec la même assurance que celle du Hartfield qui lui propose des mouchoirs lorsqu'il mentionne le décès de son père. « J’y ai cru, Walker » Elle se rapproche de lui, son regard revient trouver le sien et elle peut comprendre qu'il est blessé. Qu'il lui en veut de tenir de telles paroles, et qu'à mesure que le sang s'écoule de la plaie qu'elle vient de lui infliger, la colère s'immisce en lui. Trop souvent sollicitée ces derniers temps, trop souvent appelée à remonter à la surface pour le protéger de son entourage. « J’y ai cru à toute cette mascarade, celle de notre prétendue relation à LA. Tu sais tellement bien t’y prendre pour jouer le type bien sous tout rapport et respectable… » et elle continue. La pointe de l'épée ne quitte pas le logement de la blessure, s'y enfonce un peu davantage pour amplifier l'afflux de sang qui s'en échappe, et si son souffle se fait plus chaud sous la tension il est pour autant toujours parfaitement muet. « mais tu ne l’es aucunement. » Ses yeux noisettes lancent des éclairs alors qu'il les fait chuter sur sa personne durant quelques secondes, semblant juger celle qu'elle est, la toisant de ses plusieurs centimètres de plus. « Tu n’es pas digne de confiance » Puis remontent, lentement, jusqu'à retrouver les siens. et maintenant qu'elle semble avoir terminé, ses lèvres s'étirent dans un sourire tout ce qu'il y a de plus ironique. « Feel better now ? » murmure t'il, n'ayant pas besoin de le dire plus fort en vue de leur proximité. Il se recule d'un pas, hausse les épaules avant de lever ses bras de chaque côté de sa personne. et s'il s'en amuse, si son langage corporel semble s'adoucir et se faire rieur face à toute cette sérénade, il n'en est rien. « Voilà. Tu sais qui je suis, Gabrielle. Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus ? » Il ne veut pas prendre la peine de la contredire. De chercher à parer ce qu'elle vient d'affirmer, de lui prouver le contraire, de lui fournir des preuves de sa bonne foi. Si ce qu'elle vient de dire résume ce qu'elle pense de lui, alors elle a probablement raison. Elle le connait depuis assez longtemps pour se faire un avis objectif sur l'homme qu'il est, et Channing ne peut qu'être désolé de ne pas être meilleur. Mais son mieux ne suffit pas. Il relaisse à nouveau tomber ses bras, part à son tour d'un rire qui sonne faux. « Quoique je fasse, quoique je te dise, je resterais toujours un connard pas vrai ? Celui que j'ai toujours été. » Il est calme en le disant. Trop calme, aussi calme qu'il l'est le reste du temps. « Le méchant Walker qui t'a brisé le coeur en t'abandonnant à LA. Celui qui ne t'a fait aucune promesse mais qui, étrangement, l'a quand même brisée ? » Il se pince les lèvres sans se défaire d'un bref sourire, trop las pour y mettre plus de volonté. « Non, pardon. Ne prends pas la peine de me contredire, je sais que je ne t'ai jamais brisé le coeur. Tu es une femme trop forte et maligne pour laisser qui que ce soit y toucher. » Il marque une pause sans la quitter des yeux, recule à nouveau d'un pas. Il ne va pas la retenir, pas après ce qu'elle vient de dire. Qu'ils aillent tous se faire mettre, après tout. « Je ne sais pas quoi te dire, Gabrielle. Si tu veux partir, pars. Si tu veux écouter ce que j'ai à te dire, reste. Mais... tu ne m'écoutes plus depuis longtemps, j'ai l'impression. » car si tu m'écoutais un tout petit peu plus, nous n'en serions pas là.
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why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
« Non, pas récemment... » Quand commence le récemment pour lui ? Quand ils se sont retrouvés fin mars ou bien plus tard, ce qui voudrait dire qu’après leurs retrouvailles, riches en émotions, si fortes, si particulières, l’héritier se soit autorisé à se perdre dans les bras de cette Mila dont elle n’a jamais entendu parler. Qui est-t-elle d’ailleurs pour lui ? Une amie de longue date ? Une nana qu’il appelle lorsqu’il se sent seul ? Une collègue de travail ? Elle l’ignore, mais ce qu’elle a vu ce matin lui suffit pour imaginer les pires scénarios, ceux qui la convainc qu’elle ne représente rien pour lui, tout comme il lui a déjà prouvé quatre ans plus tôt en partant précipitamment de Los Angeles, l’abandonnant dans ce flot de sentiments et d’émotions qu’elle a eu de mal à maitriser, tant son départ lui a fait un mal de chien. Gabrielle ne veut plus souffrir et pourtant, une certaine douleur latente se manifeste au fur et à mesure qu’elle réalise. Elle réalise sa naïveté, celle qui l’a incité à croire que lui et elle pouvait parvenir à enterrer définitivement leur rancœur, et bâtir une relation, différente de celle qu’ils ont pu avoir par le passé. Une relation où, peu à peu, les sentiments retrouvés – il n’a pas fallu grand-chose pour que ce soit le cas – les aurait incités à finir par baisser leurs armes et s’avouer cet amour indescriptible qu’ils peuvent si aisément ressentir l’un pour l’autre. Cet amour qu’elle a cependant l’impression d’être la seule à éprouver et elle s’en veut. Elle se le reproche, déteste Channing pour la rendre si vulnérable et parce qu’elle ne veut pas exposer sa jalousie – jalouse, elle l’est, et ne pensait pas l’être, ne l’a jamais été, et pourtant, avec lui, elle se découvre ce trait de caractère jusqu’à présent bien camouflé - c’est la colère qu’elle laisse naitre à la place, l’indifférence aussi alors que des milliers de questions tournoient dans sa tête… Et si… et si les propos de la jeune femme concernant leur nuit agitée était réelle ? Et si… et si Gabrielle ne représentait rien qu’un passe-temps pour lui ? Et si… et si elle n’était juste qu’une distraction et tout ce qu’il a pu lui montrer ces dernières semaines n’étaient, une fois de plus, qu’une simple mascarade ?
Elle s’apprête à exploser alors. A sa façon. A sa façon quand elle se ferme soudainement, bras croisés sur la poitrine, adoptant cet air hautain qui lui sied si bien dans son quotidien, face à l’adversaire. Telle un procès qu’elle s’apprête à gagner, Gabrielle fera tout pour se protéger, elle, quitte à utiliser des mots blessants et des propos qu’elle ne pense nullement, juste pour être certaine qu’il n’use pas de ses failles pour la mettre devant le fait accompli. Celui de la douleur, celle qu’elle ressent déjà bien trop en sachant que cet affrontement sera le dernier, parce qu’elle n’a plus envie d’avoir espoir. Cet espoir auquel elle n’aurait jamais dû se raccrocher, malgré les dernières semaines si belles qu’elle a pu passer à ses côtés, ce voyage en Indonésie dont les images sont restées gravés tout autant sur la pellicule de son appareil que dans son esprit, ces instants simples après une journée où ils se retrouvaient majoritairement chez lui pour rester dans cette bulle, la leur, celle qui semblait une nouvelle fois indestructible. Gaby ne veut plus souffrir pour cette histoire qu’ils sont incapable de bâtir ensemble, cette relation qui est digne de montagnes russes tant ils peuvent être heureux et aussi vite malheureux ensemble… Ils se font du mal, leurs confiances réciproques brisées depuis longtemps au point qu’après avoir déblatéré tout ce qu’elle avait à lui dire, ce sont ces mêmes mots qui clôturent ses accusations. Il n’est pas celui qu’elle a tant espéré qu’il soit et malgré la colère, la déception est autant visible des deux côtés mais qu’ils préfèrent l’étouffer plutôt que de l’exprimer. « Feel better now ? » Il a ce sourire, celui qu’elle peut lui apprécier, lui apprécie d’ailleurs la plupart du temps mais pas aujourd’hui. Pas dans un moment pareil. Non, elle ne se sent pas mieux, au contraire, elle se sent pire, bien pire, mais ne l’exprimera pas. « Voilà. Tu sais qui je suis, Gabrielle. Qu'est-ce que tu veux que je te dise de plus ? » que je me trompe mais a-t-elle seulement envie de l’entendre quand elle ne lui laisse pas le loisir de se justifier ? Mais son comportement n’arrange rien, son indifférence la transperçant tout autant que les paroles qu’elle a pu lui jeter à la figure un peu plus tôt et c’est tout ce qui ne fait qu’alimenter sa colère. « Quoique je fasse, quoique je te dise, je resterais toujours un connard pas vrai ? Celui que j'ai toujours été. » Il y a ce pincement au cœur quand il se qualifie de la sorte. Ce nom d’oiseau qu’elle n’a jamais voulu lui attribuer, malgré le mal qu’il a pu lui faire en partant quatre ans auparavant. Gabrielle n’aime pas cet air qu’il adopte, elle le déteste quand il agit de la sorte et ses sourcils se froncent davantage alors qu’elle remarque inconfortablement cette distance qui se creuse à nouveau entre eux, l’héritier reculant au fur et à mesure de ses paroles. « Le méchant Walker qui t'a brisé le coeur en t'abandonnant à LA. Celui qui ne t'a fait aucune promesse mais qui, étrangement, l'a quand même brisée ? » Et là, elle voit rouge parce qu’elle déteste qu’il vise juste, qu’il touche à ce point sensible de leur histoire, s’immisce malicieusement dans cette faille, dans cette blessure qu’elle n’ait jamais parvenu à panser. Elle serre les poings, prend sur elle pour ne laisser rien transparaitre quand pourtant, sa gorge se noue à cet instant à l’évocation de leur passé. « Non, pardon. Ne prends pas la peine de me contredire, je sais que je ne t'ai jamais brisé le coeur. Tu es une femme trop forte et maligne pour laisser qui que ce soit y toucher. » Elle le hait, elle a envie de lui hurler dessus, de le secouer pour qu’il se rende compte du mal qu’il a pu lui faire , qu’il parvienne à lire entre les lignes pour prendre conscience qu’elle ne fait que jouer un rôle pour se protéger. Il ne la connait pas finalement, ils ne se connaissent pas aussi bien qu’ils le pensaient et il est peut-être préférable que tout se termine définitivement aujourd’hui. « Je ne sais pas quoi te dire, Gabrielle. Si tu veux partir, pars. Si tu veux écouter ce que j'ai à te dire, reste. Mais... tu ne m'écoutes plus depuis longtemps, j'ai l'impression. » « A quoi bon t’écouter ? » dit-t-elle après avoir été longuement silencieuse à son tour, lui ayant laissé l’opportunité de s’exprimer « J’en ai assez de perdre mon temps à tes côtés. Tu vas encore me servir tes excuses toutes pensées, celles que tu as dû utiliser des millions de fois pour te racheter auprès d’autres et après ? » un mouvement de tête accompagne sa demande, alors qu’elle plante son regard dans le sien, malgré la distance les séparant « Je ne te laisserai plus cette occasion, Channing… celle de me briser le cœur elle ne dit pas, mais le sous-entendue est bien là, alors que son regard est insistant dans le sien, et qu’il s’assombrit et s’attriste à la fois « Tu ne m’as fait aucune promesse, tu as raison. Alors pourquoi ai-je été aussi stupide ? Et la colère reprend le dessus quand, jusqu’à présent, elle paraissait plus calme. C’est à son tour de se mouvoir alors qu’elle bouge légèrement d’un côté, tournant sa tête comme pour fuir son regard Comment ai-je pu être aussi stupide et tomber amoureuse de toi, hein Walker ?! » Elle se met alors à rire, un rire nerveux plus qu’autre chose alors que sa main vient à se poser une fraction de secondes sur ses lèvres, comme si elle réfléchissait à tout ça, tentant de remettre de l’ordre dans ses pensées, et cette fois, elle retrouve le regard de l’héritier, ayant ce doigt accusateur en sa direction « Oh non, tu as raison, tu ne m’as absolument pas briser le cœur, et ça t’arrange de penser ça, de la sorte, tu n’as pas à t’en blâmer et tu as la conscience tranquille pour aller où bon te semble » L’inconnue encore présente entre ses murs est clairement visée à ce moment-là. « Je pensais que tu me connaissais bien mieux que ça, Walker ! » Et son bras retombe le long de son corps, alors qu’elle déteste cette sensation qui nait en elle, inexplicable, comme si elle regrettait déjà d’avance cette dispute, cette fin, une énième, une de plus et qu’elle présageait que quelque chose allait se passer au point de les séparer définitivement. Elle hait cette sensation, elle hait se trouver aussi proche de lui et aussi éloignée en même temps, quand elle était venue en premier lieu pour passer du bon temps à ses côtés, qu’elle aurait préféré le retrouver seul et se glisser dans ses bras, recevoir ses baisers agréables, doux et apaisants dans le creux de son cou, et paresser toute la journée avec lui. Elle aurait préféré mais, à la place, la fin de ce quelque chose à nouveau indéfini entre eux semble prendre fin et parce qu’elle ne veut pas flancher devant lui, elle tente à nouveau de tourner les talons pour fuir.
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« A quoi bon t’écouter ? » et s'ils ne communiquent plus, à quoi bon rester ? La façon dont Gabrielle se braque contre lui le blesse, une fois de plus, et Channing cesse de l'écouter au moment où elle tient ce propos à son égard. Il s'agit de la base de toute relation, quel qu'elle soit, et si la californienne fait le choix de ne plus vouloir essayer de comprendre, alors l'héritier ne peut plus rien pour eux. Pour leur lien, pour la relation qu'ils essaient inlassablement de bâtir, pour tout ce qu'ils pourraient être mais ne seront jamais. À cet instant précis, il baisse les bras et secoue doucement la tête de gauche à droite dans un signe de résignation, reculant à nouveau d'un pas au moment où elle reprend la parole. « J’en ai assez de perdre mon temps à tes côtés. Tu vas encore me servir tes excuses toutes pensées, celles que tu as dû utiliser des millions de fois pour te racheter auprès d’autres et après ? » Il cesse de se battre et pourtant la brune persiste à l'attaquer, comme si avoir le denier mot était la dernière chose qui lui importait maintenant que plus rien ne pouvait être sauvé. et cela ne fait que salir l'image qu'il a d'elle, ruiner l'espoir qu'il nourrit d'être un jour en mesure de vivre une relation saine aux côtés de quelqu'un. De partager un toit et des sentiments, des moments et un avenir. Il est fatigué, et préfère la laisser continuer de cracher son venin plutôt que de la raisonner. Il n'en a plus envie. « Je ne te laisserai plus cette occasion, Channing… Tu ne m’as fait aucune promesse, tu as raison. Alors pourquoi ai-je été aussi stupide ? » Ils s'en sont faites, elle le sait et au fond lui aussi. Mais elles étaient silencieuses, échangées au travers de regards et de baisers, incapables de résonner à l'air libre. et se cacher derrière cette excuse aujourd'hui est la meilleure solution de repli qu'il ait trouvé pour ne pas montrer à quel point ce qu'elle pense de lui le touche, l'ayant déjà trop montré par le passé. « Comment ai-je pu être aussi stupide et tomber amoureuse de toi, hein Walker ?! » Il ne prenait pas à coeur ces paroles, mais celle-ci le heurte davantage que les autres et ses sourcils se froncent lentement tandis qu'elle se met à rire. Un rire faux et ironique, un qu'il ne lui a que rarement entendu, et qui le force à ne pas lui tourner le dos pour retourner à l'intérieur quand l'idée commençait à lui faire de l'oeil. Alors elle est vraiment tombée amoureuse de lui. Combien de fois a-t-il supplié la brune, d'un regard ou d'un sourire, combien de fois a-t-il espéré qu'elle se confie à lui sur ses sentiments ? Qu'elle lui demande de rester à ses côtés, qu'elle lui propose officiellement d'emménager avec lui dans sa villa ? Il en a perdu le compte tant la pensée devenait quotidienne à l'époque, et maintenant qu'elle la lui la balance au visage Channing ne parvient pas à réaliser ou à éprouver quoique ce soit. Fait-on à ce point du mal aux gens qu'on aime ? « Oh non, tu as raison, tu ne m’as absolument pas briser le cœur, et ça t’arrange de penser ça, de la sorte, tu n’as pas à t’en blâmer et tu as la conscience tranquille pour aller où bon te semble » Si elle savait à quel point sa conscience n'était plus tranquille, et ce depuis bien des années. « Je pensais que tu me connaissais bien mieux que ça, Walker ! » Cela leur fait un point commun dans cette absurdité. La main qu'elle pointait d'une manière accusatrice dans sa direction retombe le long de son corps, et alors qu'elle semble avoir terminé de s'exprimer, Gabrielle s'apprête à tourner les talons. Elle le regarde, comme pour lui laisser une ultime chance de la retenir, mais l'héritier n'en fait rien. Il ne la retient plus, n'en a plus le coeur, et préfère à son tour faire demi-tour alors que son visage s'est complètement fermé. « Bonne continuation, Gabrielle. » et il lui tourne le dos, retourne à la villa et referme la porte derrière lui, pénétrant à nouveau dans la pièce à vivre où il trouve Mila à qui il n'adresse pas le moindre regard avant de retourner sur son transat comme si de rien n'était. L'art et la manière de bien commencer une journée.
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