ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
@CAITRIONA REGAN & KIERAN HALSTEAD ⊹⊹⊹ got so much to lose, got so much to prove, god, don't let me lose my mind. trouble on my left, trouble on my right, i've been facing trouble almost all my life. (c) hughdrysdale & royalgifs.
(TOOWONG, ST VINCENT'S HOSPITAL).
Mais j'ai du mal à respirer, donc j'imagine que j'ai au moins quelques côtes cassées. Et j'ai mal au crâne.
Bah tiens, tu m’étonnes ; c’est généralement un minimum quand « on se prend une bagnole » pour reprendre les mots de Caitriona. C’est ce qu’il a envisagé de lui répondre avant de se rétracter, conscient qu’un tel jugement est probablement mal adapté compte tenu de la situation. La rouquine a sûrement besoin de soutien plus que de moqueries et de manière générale Kieran offre plus facilement le premier que les secondes. D’autant que Caitriona n’est pas vraiment quelqu’un dont il peut se vanter d’être proche et ainsi justifié une aisance qui lui aurait potentiellement permis une telle touche d’humour dans d’autres circonstances. Si ça avait été Sawyer, sa sœur, il n’aurait pas hésité un instant (il aurait sûrement écrit pire, d’ailleurs). Mais Caitriona... Il est resté plusieurs minutes devant l’écran de son téléphone à hésiter quant à la marche à suivre. Un seul message de rétablissement avant de lui demander de le recontacter quand elle irait mieux pour fixer un nouveau cours ? Trop détaché. Prendre le temps de l’appeler pour avoir des nouvelles de vive voix ? Le timing n’est probablement pas le bon, elle qui a sûrement des examens à passer. Rester silencieux avant d’oser reprendre contact dans quelques jours ? Complètement irrespectueux, à ses yeux, alors qu’il lui donnerait l’impression de s’en foutre. Lui rendre visite et s’assurer qu’elle n’a besoin de rien ? Cohérent, mais quelque peu déplacé – ils ne se connaissent pas vraiment et il se doute bien qu’il n’est certainement pas le premier nom sur la liste des visites qu’elle souhaiterait recevoir. Mais... merde, il s’inquiète. Il s’inquiète de manière générale ; il est de ceux qui ont la gorge nouée quand ils apprennent le décès d’un illustre inconnu sous prétexte que l’événement a été médiatisé ou touche un de ses proches, tout comme il propose son aide aux amis de ses amis qui ont des amis en difficulté et dont il a appris l’existence au détour d’une conversation lambda. Alors, vous imaginez bien que si cela touche à quelqu’un qu’il fréquente, même ponctuellement, évidemment qu’il n’arrive pas à penser à autre chose. Caitriona est restée dans ses pensées une bonne partie de la journée et s’il a fini par lui envoyer un message pour lui souhaiter bon courage, l’idée d’une visite est devenue de plus en plus évidente à mesure que les heures défilaient.
Il a pris soin d’appeler l’hôpital au préalable afin de s’assurer qu’elle serait en condition de recevoir quelqu’un, ignorant tout de la réelle gravité de ses blessures. Il lui a été confirmé une première fois que Caitriona n’était pas dans un état grave et qu’elle pourrait même être amenée à quitter l’hôpital en fin de journée, remettant ainsi en cause sa visite. C’est mal connaître Kieran ; et lorsqu’il a une idée derrière la tête, il s’y tient. Même si le plus souvent, l’idée en question met des mois à se réaliser ; dans ce cas précis, pas de place pour la tergiversation et il prend rapidement le chemin de l’hôpital, non sans s’assurer un arrêt à un café près de celui-ci pour commander un jus de banane – en grand format, s’il vous plaît. On l’a regardé bizarrement au moment de la commande et ça l’a rassuré sur le fait que Caitriona avait vraiment des goûts à part et qu’il n’était pas totalement à la ramasse de ne pas en avoir dans son frigo lors de leur première rencontre (même s’il a appris la leçon et que désormais, il a toujours un litre qui attend la jeune femme).
Quelques renseignements donnés à l’accueil et quelques étages montés plus tard, il est prêt à frapper à la porte de sa chambre, sans pour autant le faire. Et si elle trouvait ça déplacé ? Il me fatigue, Kieran, vous savez, avec cette manière qu’il a de questionner chacune de ses décisions, même les plus anodines, les plus pures ; parce que c’est bien de ça dont il s’agit : d’un vrai intérêt pour l’état de santé de Caitriona et le besoin de s’assurer qu’elle va bien et n’a besoin de rien. Au pire, s’il dérange vraiment, il espère qu’il le comprendra bien assez vite. Il n’a pas besoin de plus de quelques minutes en réalité, le temps de poser ses quelques questions et de pouvoir être rassuré. Bien sûr, s’il peut faire plus, il en sera ravi, mais pour l’heure, il va surtout espérer qu’il ne dérange pas alors qu’il frappe à la porte. La voix de Caitriona l’invite à entrer et c’est ce qu’il fait, ses pas se voulant hésitants alors qu’il reste à bonne distance, mal à l’aise à l’idée d’empiéter sur son intimité alors qu’ils ne sont même pas amis. « Salut. » Il s’annonce avec un sourire timide, avant de rapidement reprendre : « Désolé, je sais que j’aurais dû prévenir, mais euh... dans la précipitation, j’y ai pas pensé. Je réalise que j’aurais peut-être dû. Enfin, non, il y a pas de peut-être, j’aurais dû. » Et il parle trop. Il parle trop et c’est sûr qu’il va la fatiguer plus qu’elle n’a déjà l’air de l’être, maintenant qu’il se permet rapidement de poser le regard sur elle pour faire le bilan de ses blessures. « Désolé. Je vais pas te déranger longtemps, je voulais juste m’assurer que tu allais bien... en dépit des circonstances, s’entend. » Et honnêtement, il ne saurait pas dire, ainsi, juste en la voyant. « Oh et tiens. Je savais pas si t’avais des allergies par rapport aux fleurs, alors je me suis dit qu’un jus de banane ferait le travail. » Qu’il annonce en lui le tendant. Elle a des côtes cassées, non ? Est-ce qu’il est pas en train de la martyriser malgré lui en l’obligeant à bouger ? Merde, quel genre de visiteur il est ? « J’ai demandé au serveur s’il pouvait écrire « bon rétablissement » façon latte art, mais il m’a lancé un regard qui voulait dire non. » Il plaisante un instant, avec le sourire qui va avec pour tenter d’oublier que tout ceci ne semble pas très naturel. Et pour le coup, il est en réalité très sérieux ; et il n’oubliera pas le regard du type avant longtemps tant il l’a fait se sentir misérable.
:
Dernière édition par Kieran Halstead le Mar 17 Oct 2023, 17:31, édité 1 fois
Les jours étaient passés à une vitesse folle. Tout c'était passé à une vitesse phénoménale, en réalité. L'irlandaise n'avait que peu de souvenirs de son accident, tout était flou, et depuis le moment où la voiture l'avait percutée, le temps semblait passer en accéléré. Et ça l'arrangeait pas mal, puisqu'elle n'avait qu'une hâte; quitter l'hôpital pour rentrer chez elle, retrouver son petit confort personnel. Quand elle avait contacté Kieran, pour annuler leur cours du jour, elle était sérieusement shootée à la morphine. Son message au brun avait peut-être été un peu étrange à cause de ça, certes. Mais la chose la plus bizarre, c'est la façon dont ce dernier avait réagi face à tout ça. Il avait eu l'air paniqué, dans les messages suivants. Ça avait touché la rouquine, que son cousin s'inquiète autant pour elle. Seul problème, le cousin en question ne savait pas qui elle était réellement pour lui, ni qui il était vraiment pour elle. La jeune femme n'avait pas encore trouvé le courage de lui dire, c'était même de plus en plus dur. Il risquait de lui en vouloir pour tout ça, et plus le temps passait, plus les choses se compliquaient, plus elle aurait l'air coupable. Morphinée, elle avait été à deux doigts de lui avouer, avant de se retenir au dernier moment. Si elle lui apprenait maintenant, alors qu'elle était faible et vulnérable, elle ne pourrait pas se défendre. Parce que bien sûr, elle avait des arguments... Aussi bancale soit la situation. De toute façon, elle ne s'attendait pas à ce qu'il débarque, après tout, le jour même il lui avait envoyé un message pour lui souhaiter bon courage. Ça lui laissait un peu de temps pour essayer de se remettre les idées en place... Pour éviter les gaffes malvenues.
Ruben venait de quitter sa chambre, après une rapide évaluation de ses réflexes cérébraux quand on avait toqué à la porte de sa chambre. À deux doigts de s'endormir, la jeune femme avait maudit mentalement celui qui avait osé, avant de lui dire d'entrer. Et il était entré, hésitant, le regard fuyant, comme s'il ne savait pas trop ce qu'il venait faire là. À vrai dire, Cait se posait la même question. « Kieran. » Une constatation. D'une voix neutre, puisqu'à l'instant, elle était incapable de dire si sa visite lui faisait plaisir, ou la faisait paniquer. Pas de gaffe, pitié pas de gaffe... Il était resté à distance, et avait fini par lui lancer un « Salut. », accompagné d'un petit sourire. « Désolé, je sais que j’aurais dû prévenir, mais euh... dans la précipitation, j’y ai pas pensé. Je réalise que j’aurais peut-être dû. Enfin, non, il y a pas de peut-être, j’aurais dû. » Il débitait ses phrases à toute allure, sans faire de pause pour respirer, sans lui laisser le temps d'en placer une. « Désolé. Je vais pas te déranger longtemps, je voulais juste m’assurer que tu allais bien... en dépit des circonstances, s’entend. » Caitriona avait fait un effort pour se redresser tant bien que mal dans son lit, serrant les dents pour retenir le gémissement de souffrance que lui infligeait son corps au moindre mouvement. Ses côtes encore en bon état allaient se briser à leur tour, du moins, c'est la sensation cuisante qu'elle avait. « T'excuse pas, ça me fait plaisir de te voir. » Ça changeait du personnel de l'hôpital. Elle avait beau les adorer, le défilement des blouses, ça commençait à la fatiguer un tant soit peu. « Oh et tiens. Je savais pas si t’avais des allergies par rapport aux fleurs, alors je me suis dit qu’un jus de banane ferait le travail. » Il avait finalement réussi à lui arracher un sourire, tandis qu'elle cherchait à attraper sa pompe à morphine. Ce petit effort avait réussi à exploser son seuil de résistance à la douleur. « Pas d'allergies aux fleurs, juste aux fruits de mer. Tu risques pas de me tuer avec des pâquerettes, pas d'inquiétude. » Et il lui avait tendu le gobelet, qu'elle avait récupéré en tendant un bras, sans trop de douleurs, fort heureusement. Glissant la paille entre ses lèvres, elle avait aspiré une gorgée, soupirant d'aise. « Mais le jus de banane, c'est parfait. » C'était même mieux, en fait. Elle avait déjà suffisamment de fleurs autour de son lit, pas besoin de plus que ça. Après une deuxième gorgée, elle avait reposé le gobelet sur sa table de nuit. « M'en veux pas de pas le finir tout de suite. En fait, je suis pas censée manger quoique ce soit pour l'instant. » Pas tant qu'ils ne serait pas certains que tout allait bien. Et s'ils le savaient déjà, elle n'en avait pas été informée. Et elle avait beau avoir mal, quand elle ne bougeait pas, elle pouvait se rappeler qu'elle mourait de faim. « J’ai demandé au serveur s’il pouvait écrire « bon rétablissement » façon latte art, mais il m’a lancé un regard qui voulait dire non. » Il plaisantait, et ça faisait du bien à la jeune femme. Mentalement, en tout cas. Elle avait eu un petit rire, qui s'était rapidement mué en toux douloureuse, qui lui avait fait monter les larmes aux yeux. Il lui avait fallu une bonne minute pour s'en remettre, et quand elle avait rouvert les yeux, Kieran s'était rapproché, apparemment inquiet. « Ça va. Note à moi-même, on oublie l'humour pour quelques jours, au minimum. » D'un geste, elle avait essuyé les larmes de douleur qui avaient perlé à ses yeux, et avait tenté un sourire rassurant, sans grand succès. « Comment tu vas? » Parce que ça l'intéressait plus de connaître l'état d'esprit du brun que de parler de son état de santé à elle.
code by black arrow
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
« Kieran. » Le ton neutre qui accompagne son prénom lui donne l’impression d’être réprimandé quant à sa présence et probablement devrait-il l’être pour s’être permis le déplacement sans réelle raison valable. Oh, bien sûr, à ses yeux, son inquiétude est un argument recevable, mais dans les faits, on ne peut pas dire que les deux jeunes gens aient plus en commun qu’un intérêt pour les coups de crayon. C’est à peine s’il connait sa couleur préférée ou sa situation familiale, alors évidemment que la visite allait rapidement faire place à la gêne et c’est aussitôt ce qui se produit quand Kieran réalise que sa précipitation est probablement déplacée. Mais à sa décharge, le message qu’elle lui a envoyé était suffisamment bizarre pour justifier de s’assurer de sa prise en charge de ses propres yeux. Tentant de se justifier – oubliant de respirer par la même occasion – Kieran se confond en excuses entre deux explications, laissant à peine l’occasion à Caitriona de s’exprimer à son tour. Il parle trop ; c’est très exactement ce qu’il fait dès qu’il angoisse et puisqu’il sait pertinemment qu’il monopolise la parole dans ces conditions, sa nervosité ne cesse d’augmenter et le cercle vicieux se lance ; celui où il n’arrive pas à se détendre autant qu’à se la fermer. La difficulté avec laquelle la rousse se redresse dans son lit ne fait qu’accentuer la culpabilité de lui rendre visite et son visage à lui-aussi se transforme en légère grimace face à ce constat. « T'excuse pas, ça me fait plaisir de te voir. » Il aurait pu être apaisé par de telles paroles, mais le dessinateur ne voit en ces mots qu’une politesse socialement acceptée, a contrario de lui signifier son désir de rebrousser chemin. Pinçant les lèvres dans une tentative de sourire qui saurait prouver sa conviction (faussée) à cette idée, il finit par lui tendre le jus acheté sur le chemin, dernier argument valide pour justifier sa venue. « Pas d'allergies aux fleurs, juste aux fruits de mer. Tu risques pas de me tuer avec des pâquerettes, pas d'inquiétude. » - « Ça c’est parce que t’as pas encore vu à quel point je suis doué pour composer un bouquet. » Le mec qui se pointe avec des chrysanthèmes avant de se souvenir de leur signification, c’est lui. Et oui, à l’heure actuelle il a la possibilité d’acheter des bouquets déjà faits et de s’éviter la corvée d’assembler les fleurs soi-même, mais dans des élans de bonne volonté, Kieran aime à rendre le geste plus personnel – ce qui est souvent une erreur, bon. « Mais le jus de banane, c'est parfait. » Il marque au moins des points là-dessus et peut-être que sa tension diminue légèrement. « M'en veux pas de pas le finir tout de suite. En fait, je suis pas censée manger quoique ce soit pour l'instant. » - « Quoi ? Oh merde. » Les mots s’échappent sans réfléchir d’entre ses lèvres alors qu’il a déjà l’impression de perturber sa convalescence en lui offrant un jus qu’elle n’est pas supposée boire – et comme toujours avec Kieran, chaque chose pouvant être considérée comme « mal » tend à le faire paniquer. « Je veux dire, je voulais pas... euh, participer à... défier les médecins ? » Il souligne avec incertitude, ne sachant pas dans quelle mesure ces deux gorgées pourraient mettre à mal les indications des professionnels. Mais, à ses yeux, les règles sont les règles et il les a déjà outrepassées. « Enfin, tu sais mieux que moi ce que tu fais, de toute façon. » Elle est une future professionnelle elle-même, alors si elle se permet de ne pas écouter les consignes, elle a probablement raison. « Bref. » Il se racle la gorge, mal à l’aise, alors qu’il évoque le manque d’assistance du barista dans la mission « bon rétablissement ». Le rire qu’elle esquisse aurait pu le détendre s’il ne s’était pas aussitôt transformé en toux, accentuant son inquiétude alors qu’il se rapproche du lit comme pour se rendre disponible au cas où – alors qu’il a aucune foutue idée de comment faire un massage cardiaque. « Ça va. Note à moi-même, on oublie l'humour pour quelques jours, au minimum. » - « Ça tombe bien, je peux être très barbant quand je veux. » À vrai dire, il n’a pas l’impression d’avoir à faire beaucoup d’efforts pour ça, mais il note d’éviter les tentatives de plaisanterie – pour une fois qu’elles touchaient juste en plus ! « Comment tu vas? » Écarquillant les yeux par surprise, il ne cache pas celle-ci plus longtemps. « Tu crois pas que c’est moi qui devrais te poser la question ? » Car jusqu’à preuve du contraire, c’est bien elle qui est clouée dans ce lit d’hôpital. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Une voiture, certes, mais dans quelle mesure l’accident est sérieux ?
Quand elle lui avait annoncé qu'elle n'était pas censée avaler quoique ce soit pour le moment, alors qu'il lui avait apporté un jus de banane, la jeune femme aurait juré qu'il était en train de se liquéfier sous ses yeux. « Quoi ? Oh merde. » Il avait hésité, puis hésité encore, et finalement il avait recommencé à bafouiller avant qu'elle ait pu glisser un mot pour le rassurer. « Je veux dire, je voulais pas... euh, participer à... défier les médecins ? » La phrase avait arraché un petit sourire à l'irlandaise. « Crois-moi, la seule personne qui défie les médecins ici, c'est moi. T'as pas à t'inquiéter. » Elle se fichait bien de ce que ses collègues pourraient bien lui dire, après tout c'était qu'un jus de banane, c'était pas bien grave. Elle avait toujours été une mauvaise patiente, et elle pouvait l'affirmer de par son comportement pendant les nombreuses convalescences de l'enfant casse-cou qu'elle avait été. Malheureusement pour tout le monde, elle ne s'était pas assagi avec l'âge à ce sujet, et restait une patiente terriblement bornée. Un cauchemar ambulant, quand elle devait se faire soigner. « Enfin, tu sais mieux que moi ce que tu fais, de toute façon. » La jeune femme avait hoché la tête pour approuver puisque oui, il était évident qu'elle était plus calée que lui sur le sujet. En attendant, ça ne l'aidait pas à être plus raisonnable... « Bref. » Il était mal à l'aise, et au final, elle aussi. Quand elle ne pouvait pas bouger pour le moment, elle s'attendait à voir d'une seconde à l'autre Kieran s'enfuir, ou commencer à avoir la bougeotte. Au lieu de ça, il lui avait raconté cette anecdote, selon laquelle il avait demandé un latte art au serveur pour décorer le jus de banane qu'il lui avait offert. Qu'évidemment, on lui avait dit non. Et devant son air dépité, la jeune femme avait eu un petit rire. Une bien mauvaise idée, quand on considérait les spasmes douloureux qui l'avaient secouée la seconde d'après. Quand elle avait essuyé sur ses joues la larme traîtresse qui avait franchi la barrière de ses yeux, elle s'était rendue compte que la distance qui la séparait de Kieran avait diminué, ce dernier s'étant rapproché. Un air inquiet lui fronçant les traits du visage, elle s'était sentie obligée de lancer une plaisanterie débile pour tenter de détendre l'atmosphère. Débile, même si oui, il serait une bonne idée d'éviter dans la mesure du possible tout ce qui pourrait la faire rire, sangloter, tousser ou éternuer dans les prochains jours - semaines. « Ça tombe bien, je peux être très barbant quand je veux. » Elle ne l'aurait pas défini comme barbant, la rousse. Timide, et facilement embarrassé, ça oui, mais pas barbant. Pour autant, son caractère réservé contrastait par rapport à celui plutôt explosif de la jeune femme. Sa cousine, même si lui ignorait toujours ce petit détail. Pour combien de temps encore? La jeune femme n'arrivait pas à se décider, et plus le temps passait, plus cela devenait complexe. « T'es pas barbant. » Pourtant, il en avait l'air persuadé. Est-ce que c'était parce qu'on le lui avait répété à tord et à travers quand il était plus jeune. Peut-être bien. Cait ne savait que trop bien ce que c'était, de même qu'à force d'entendre dire quelque chose, on finissait souvent par le croire... Et ce, même si c'était complètement faux.
Peu désireuse de s'attarder sur son état, ce n'était pas si grave, et de toute façon elle ne sentait rien à cause de la morphine, elle lui avait demandé comment lui, allait. L'air dérouté, ses yeux s'étaient arrondis sous la confusion. « Tu crois pas que c’est moi qui devrais te poser la question ? » La jeune femme avait haussé les épaules. « Si t'es du genre à respecter les convenances, ouais. » Et c'était probablement son genre au brun. Et même si elle s'en serait bien passé, de ces questions sur son état, elle était prête à lui répondre, à Kieran, puisqu'il était de sa famille... « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Alors qu'elle aurait souhaité rester impassible, la jeune femme avait grimacé. Elle ne se souvenait pas de tout, en réalité. Le souvenir de l'évènement, un métrage hyper rapide, était aussi troué qu'un gruyère qui n'est pas suisse. « Je sortais du refuge animalier à Redcliffe avec une amie, et un chauffard m'a fauchée en se prenant le trottoir. » Dans un sens, c'était peut-être mieux. S'il n'y avait pas eu le surélèvement de béton pour ralentir la course du véhicule, la jeune femme ne serait peut-être plus là pour en parler. « Il s'est pas arrêté bien sûr, ce connard. » Il lui passerait les grossièretés, après tout, elle était convalescente. Une excuse qu'elle comptait bien utiliser dès que cela pourrait lui être utile, et abandonner la seconde d'après. Elle n'était pas faible, juste un peu amochée. « La suite, c'est un peu chaotique. » Le sang, les cris de Charlie, l'odeur du caoutchouc brûlé par l'asphalte, la vue trouble et puis, la douleur. Elle ne revivait le souvenir que par flashs, pour le moment. Mais c'était peut-être mieux comme ça. Si elle voulait reprendre le boulot rapidement après tout ça, elle ne pouvait pas se permettre un traumatisme dans le genre.
code by black arrow
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Il pensait bien faire, mais comme toujours avec les bonnes intentions de Kieran, elles se heurtent à la réalité ; celle qui fait que Caitriona n’est pas supposée avaler quoi que ce soit. Sans le vouloir, il vient d’être complice de son méfait – pour Kieran ce n’est pas l’importance du crime, mais le principe qui est déplaisant. « Crois-moi, la seule personne qui défie les médecins ici, c'est moi. T'as pas à t'inquiéter. » Oh, ça, il le sait bien ; au final ce sera à elle de rendre des comptes aux médecins et elle est assez grande pour refuser le jus offert, pour autant s’il s’était abstenu de vouloir lui faire plaisir autant que de lui changer les idées, il ne se sentirait pas stupide comme c’est présentement le cas. Pas de quoi l’empêcher de dormir la nuit – quoi que – mais suffisamment pour qu’il soit gêné. Le dernier argument, imparable, est bien le fait qu’elle travaille elle-même à l’hôpital, et qu’elle sait mieux que personne les règles à appliquer (ce qui est d’autant plus bizarre, quand on y pense), quoi qu’il en soit il lui adresse un simple sourire en guise de confirmation qu’il ne s’en fait pas (à peine). Et si sa maladresse ne l’a pas aidé à se détendre, ce fut au moins un moyen de remplir le silence durant quelques instants, alors qu’il se rend bien compte qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il peut lui dire hormis les politesses d’usage qui visent à lui souhaiter un prompt rétablissement. Finalement, elle n’est qu’une élève et elle aurait dû le rester ; ce qui implique qu’il aurait dû se contenter d’un simple sms pour lui souhaiter ses meilleurs vœux et s’abstenir d’un déplacement qui, de toute évidence, les met mal à l’aise tous les deux. Mais Kieran, aussi rationnel qu’il puisse être de manière général, ne réfléchit pas toujours avant d’agir et aujourd’hui en est la démonstration. S’il avait aligné ses neurones, peut-être qu’il se serait abstenu de partager son échec avec le barista, responsable du rire douloureux de la rousse. S’inquiétant aussitôt pour elle, il fait quelques pas en sa direction dans l’hypothèse où elle aurait besoin d’aide, un verre d’eau (bien qu’elle doive rester à jeun), une tape dans le dos (n’a-t-elle pas une côte cassée ?) ou juste un spectateur mal à l’aise (son plus beau rôle). Son second rôle de composition, c’est celui du mec paumé pas bien intéressant qu’il se traîne depuis environ trente-deux ans (tiens, son âge, quelle coïncidence !) et qui, en ce sens, évitera à la jeune femme d’être traversée par de nouveaux spasmes. « T'es pas barbant. » - « Attends, c’est parce que tu m’as pas encore vu en action. » Il précise avec un léger rire, autant par réelle volonté d’éviter de la faire rire à nouveau que réellement convaincu par cette affirmation. Même si la grimace qui accompagne ses paroles ne vont probablement pas dans le sens de sa première intention, et que dans tel cas, elle regrettera bien vite de l’avoir invité à rester.
Surpris par la question qui lui est adressée alors qu’elle est bien celle à qui on doit la poser, Kieran ne manque pas de souligner le paradoxe de la chose. « Si t'es du genre à respecter les convenances, ouais. » La tête légèrement penchée de côté, les lèvres pincées en une moue boudeuse et un regard entendu font comprendre à Caitriona qu’il est tout à fait du genre à respecter les convenances. Notant néanmoins qu’elle ne lui répond pas – une stratégie très connue pour ne pas avoir à dire la vérité – il s’interroge sur ce qu’il s’est passé, son message demeurant vague. Et il s’en veut quelque peu de se montrer aussi curieux, conscient qu’ils ne sont probablement pas assez proches pour qu’il se permette de tels questionnements. « Je sortais du refuge animalier à Redcliffe avec une amie, et un chauffard m'a fauchée en se prenant le trottoir. » Bon sang. Il ne veut même pas imaginer ce qu’il se serait passé s’il n’y avait pas eu de trottoir et il note surtout qu’il faut être sacrément doué, pour perdre autant la maîtrise de son véhicule (et oui, il est bien mal placé pour dire quoi que ce soit compte tenu du fait que s’il n’a toujours pas son permis, c’est parce que les trottoirs sont justement la route qu’il souhaite emprunter bien malgré lui). « Il s'est pas arrêté bien sûr, ce connard. » Bien sûr. Ça se saurait si les gens avaient un minimum de respect de nos jours et l’information ne le surprend guère. « Tu comptes porter plainte ? » Il demande, car même si elle n’a pas eu la possibilité de prendre les coordonnées du fuyard, s’il y a une chance qu’il soit retrouvé pour payer les conséquences de son acte, il faut la saisir selon lui. Et oui, c’est l’hôpital qui se fout de la charité puisqu’il n’a pas porté plainte après son agression, hm. « La suite, c'est un peu chaotique. » Il secoue légèrement la tête avant de se permettre : « C’est peut-être pas un mal. » De ne pas être envahie de souvenirs liés à l’accident. « Tu sais quand tu vas pouvoir sortir ? » Il l’interroge, et bien qu’elle semble ne pas aller si mal, l’accident n’a pas dû être de tout repos, autant pour elle que pour son corps. « Je me doute que je dois pas être en tête de liste, mais si je peux faire quelque chose, hésite pas. » Parce qu’il n’est certainement pas l’ami vers lequel elle se tournerait au besoin, mais cela ne l’empêche pas de le proposer avec sincérité et d’ajouter, avec une pointe d’humour dont il devrait pourtant s’abstenir : « pour faire passer des jus en douce quand t’y auras le droit, par exemple. »
Non, il ne s'était pas arrêté. Le connard qui l'avait fauché. Ou la connasse, d'ailleurs. Personne ne s'était arrêté quand son corps avait volé pour aller heurter brutalement l'asphalte. Si elle n'avait pas été accompagnée, si Charlie n'avait pas été à ses côtés, combien de temps aurait-elle passé allongée sur le bitume, la peau brulée, à peine consciente? Elle frissonnait rien que d'y penser. « Tu comptes porter plainte ? » La voix de Kieran l'avait sortie de ses songes. Elle avait cligné des yeux, une fois, puis deux, et finalement, elle avait hoché la tête. « Oui. Il faudra que je le fasse, la dernière fois que les flics sont passées, j'étais à la ramasse. » Et depuis, elle ne les avait pas revus. Mais ce n'était qu'une question de temps, à n'en pas douter. Ce n'était pas tous les jours qu'un piéton se faisait renverser par une voiture à Brisbane... Heureusement d'ailleurs. Le regard dans le vague, elle avait achevé sa pensée. « Je sais pas si ça servira à grand chose. J'ai rien vu. » Du tout. Et c'était bien dommage. Elle serait volontiers allée chercher le chauffard par la peau du cul pour lui faire manger des graviers. Mais elle ne se rappelait de rien, à part de la douleur et des chocs. Tout était chaotique dans sa tête. « C’est peut-être pas un mal. » Effectivement. Elle en était même à deux doigts d'espérer qu'elle ne se souviendrais jamais de rien, pour s'éviter un traumatisme plus important que ce qu'il était déjà. Elle espérait que non, mais elle risquait de sursauter au moindre coup de klaxon pendant un certain temps. « Tu sais quand tu vas pouvoir sortir ? » Un sourire franc s'était dessiné sur les lèvres de l'irlandaise. « Bientôt. J'ai rien de trop grave heureusement, et on peut pas plâtrer les côtes. Je suis censée sortir demain, au bout de mes soixante-douze heures d'observation. » Elle avait hâte. Hâte de sortir, hâte de guérir, hâte de revenir. Le simple fait de savoir qu'elle serait en arrêt quelques temps la frustrait au plus haut point. Elle en profiterait pour plonger dans des bouquins, de médecine à 90% probablement, mais malheureusement elle risquait de prendre du retard dans la pratique par rapport aux autres internes. Et cette idée la rendait folle. Il faudrait qu'elle en touche un mot au Dr Hartfield quand elle le croiserait à nouveau. Après tout, elle était censée rejoindre son service dans peu de temps... « Je me doute que je dois pas être en tête de liste, mais si je peux faire quelque chose, hésite pas. Pour faire passer des jus en douce quand t’y auras le droit, par exemple. » Ce type était vraiment adorable. N'importe qui serait touché par lui, et par sa façon d'être. Cait l'était d'autant plus qu'il s'agissait de son cousin, de quelqu'un de sa famille. Un détail qu'il ignorait toujours pour le moment. Et qui, contrairement à ce qu'elle aurait pu penser, commençait à lui peser. Il était là, avec elle, c'était peut-être le moment de se lancer? Au pire, elle pourrait mettre tout ça sur le compte d'un délire dû à la morphine? En tout cas, il fallait qu'elle fasse vite, le brun ne resterait probablement plus très longtemps à son chevet. Il devait bien avoir d'autres choses à faire... « Kieran? Faut que je te parle de quelque chose. » Il avait eu l'air surpris. Et elle avait ainsi capté son attention sans peine. Maintenant qu'elle avait commencé, tout paraissait plus difficile, et les mots ne voulaient plus sortir aussi facilement qu'elle l'avait espéré. Déglutissant avec difficulté, elle avait continué. « Je... J'suis... » Ta cousine, bordel. C'était pas si compliqué à dire, si? Un instant de silence, et puis elle s'était lancée. « J'suis... Sur le point de déménager. Et dans mon état, j'aurais bien besoin d'un coup de main. » Fail monumental. Elle s'en serait giflé, de ne pas avoir eu le courage de lui dire la vérité. Et en même temps, dieu qu'elle était soulagée d'avoir échappé à tout ça pour l'instant. Avec un sourire un peu crispé, elle avait tenté de faire disparaître la gêne qui l'avait envahie. Après tout, ce n'était que partie remise. Tôt ou tard, il apprendrait la vérité de sa bouche.
code by black arrow
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Quel connard. C’est la première réaction qui lui vient en tête, qu’il ne verbalise pas puisqu’elle ne ferait que répéter celle de la jeune femme. Bien sûr qu’il ne s’est pas arrêté et il voudrait s’en surprendre, mais c’est une réalité tristement banale de nos jours. Il est sincèrement désolé que Caitriona doive supporter cette situation où la personne responsable de ses blessures continue de courir impunément les rues de Brisbane. Une situation qu’il connaît, dans une autre mesure, et qui se veut autrement ironique quand il interroge la jeune femme sur la perspective de porter plainte. « Oui. Il faudra que je le fasse, la dernière fois que les flics sont passées, j'étais à la ramasse. » - « Ça peut se comprendre, oui. » Elle avait sûrement d’autres priorités au moment où ils sont passés. « Je sais pas si ça servira à grand chose. J'ai rien vu. » - « Mais au moins ils auront une trace si quelqu’un d’autre signale l’incident. » Il tente de se montrer optimiste, chose rare le concernant. Mais le fait est qu’une piétonne renversée en pleine rue à Brisbane ne doit pas passer inaperçu, malgré un délit de fuite. « Je sais que je suis pas le mieux placé pour ça, mais si t’as besoin qu’on t’accompagne... enfin, voilà, hésite pas. » Il n’est pas le mieux placé, mais ça ne l’empêche pas de se proposer. Il n’échange pas beaucoup avec Caitriona concernant sa vie privée ; il sait tout juste qu’elle a des frères et qu’en ce sens, ils sont certainement mieux placés pour l’accompagner. Mais Kieran reste égal à lui-même et n’hésite pas à se mettre au service des autres, même quand il n’est pas vraiment sûr de celui-ci. Dans tous les cas, même si ça n’aidera certainement pas l’affaire, le fait qu’elle ne garde que très peu de souvenirs peut au moins aider son esprit à ne pas ressasser éternellement l’accident – même si ce n’est pas parce que tout est vague qu’elle ne va pas y penser, soit. Pour l’heure, il est surtout curieux de savoir quand est-ce qu’elle pourra regagner sa liberté. « Bientôt. J'ai rien de trop grave heureusement, et on peut pas plâtrer les côtes. Je suis censée sortir demain, au bout de mes soixante-douze heures d'observation. » Tu vas galérer. Ça aussi, c’est un commentaire dont il s’abstient parce qu’il a bien conscience que ça ne l’aidera pas compte tenu de la situation. Mais elle va galérer, c’est un fait. « Tu sais que rien de trop grave, ça va quand même avec une bonne dose de repos ? » Il l’interroge avec un léger rire. Entre la manière dont elle lui a annoncé son accident, le fait qu’il avait bien compris au fil de leurs cours que son emploi du temps est quelque peu chargé, la précision lui semble nécessaire. Et si une fois encore il a conscience de ne pas être la personne vers laquelle elle se tournerait en premier lieu pour lui demander son aide, ça ne l’empêche pas de la proposer. « Kieran? Faut que je te parle de quelque chose. » Ah. Il ne pensait pas que sa proposition serait saisie aussi tôt, mais puisqu’il l’a formulée, il se doit de l’assumer. « Hm, oui ? » Alors qu’il panique déjà à l’idée de la longue liste de choses qu’elle pourrait lui demander (et qu’il ne serait pas en mesure de faire), il reste silencieux. « Je... J'suis... » Un instant, il se permet d’observer sa respiration afin de s’assurer que celle-ci n’est pas bloquée par ses côtes endolories. Son regard revient rapidement vers le sien alors qu’elle achève : « J'suis... Sur le point de déménager. Et dans mon état, j'aurais bien besoin d'un coup de main. » - « Pardon ? » La réponse est automatique. Il ne s’attendait pas à une telle demande ; il regrette déjà d’avoir proposé ses services. Très vite, il réalise néanmoins que sa spontanéité, cumulée à l’air de surprise sur son visage, ne doit pas lui donner une indication très claire de sa réponse. « Je veux dire, vraiment ? » Non, ça n’aide pas beaucoup plus. « Enfin... je suis pas sûr d’être le meilleur choix en terme de muscles, c’est ça que je veux dire. » C’est certain que si elle compte sur lui pour déplacer une armoire en bois massif, c’est foutu. « Mais je t’aiderai avec plaisir quand même, hein, va pas croire ! » Quitte à se faire un lumbago. Il s’est proposé, il doit assumer. « T’auras qu’à m’appeler quand t’auras besoin. » Et lui, il n’a plus qu’à se dépêcher d’aller à la salle. « Tu vas vivre où, du coup ? » Un appartement ? Une maison ? Non, rien de tout ça. Quatre étages sans ascenseur ? Un couloir particulièrement étroit ? Oui, voilà ses véritables interrogations.
Depuis qu'elle était de nouveau dans le contrôle de ses souvenirs, Caitriona oscillait entre la colère et l'anxiété. La colère, principalement dirigée vers l'abruti qui n'avait pas su maîtriser son véhicule dans un virage, suffisamment pour éviter de la faucher sans ralentir. Contre elle-même aussi, puisqu'elle ne parvenait pas à se souvenir de tout ce qui s'était passé dans le court laps de temps de l'accident. Charlie non plus ne se souvenait pas de tout, elle était presque aussi choquée que son amie rousse, et elle en avait le droit, après tout, un mètre de plus sur la droite et elle aussi se serait fait percuter. Deux pour le prix d'une... Heureusement, seulement l'une d'entre elles eu cette malchance, et sur ce fait, Cait était soulagée. L'angoisse elle, était irraisonnée, et totalement liée à ce qui s'était passé. Pour le moment, elle était faible, et sursautait encore au moins bruit qui résonnait un peu fort. Ce serait sûrement comme ça pendant un temps, et ça lui déplaisait. Le pire, cela restait qu'elle ne pouvait rien y faire, pour le moment en tout cas. « Je sais que je suis pas le mieux placé pour ça, mais si t’as besoin qu’on t’accompagne... enfin, voilà, hésite pas. » La jeune femme n'avait rien dit, préférant simplement hocher la tête. En vérité, si, c'était certainement le mieux placé pour ce genre de choses, même s'il ne le savait pas. Ses frères étaient loins, Eleonora n'était qu'une harpie désagréable... Il ne restait que lui, le cousin qui s'ignorait. À qui elle devrait parler un jour ou l'autre, mais pour le moment, l'occasion n'était pas idéale, et de toute façon, Kieran avait rapidement changé de sujet, au grand soulagement de l'irlandaise. Oui, elle pourrait bientôt sortir d'ici, puisque ses blessures étaient moins sérieuses que ce qu'on aurait pu supposer vu le type d'accident. « Tu sais que rien de trop grave, ça va quand même avec une bonne dose de repos ? » Son petit rire lui avait fait rouler des yeux, mais pourtant, elle avait souri. « Oui, chef. » Elle ferait un effort pour se ménager. Pendant quelques temps. Quelques jours. Juste le temps que ses côtes ne la fassent plus souffrir à chaque respiration, en réalité. Ça devrait être suffisant, pas vrai? Probablement que non, mais ça ne l'empêcherait pas d'essayer. L'atmosphère un peu plus légère, un silence confortable s'installant, la jeune femme s'était mise à hésiter. Et si finalement, c'était le bon moment pour tout lui dire? Elle avait essayé... Pour finalement changer d'avis au dernier moment, rattrapant le tout en parlant de son déménagement. « Pardon ? » Il avait l'air un peu perdu. Est-ce qu'il se doutait que le sujet de base n'était pas du tout celui là? Rapidement, il s'était repris. « Je veux dire, vraiment ? » L'irlandaise avait froncé les sourcils face à la réaction du brun. C'était si étrange que ça, de demander de l'aide? Certes, ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, mais ce n'était qu'un coup de main pour un déménagement, elle ne demandait pas la lune... Après, est-ce qu'elle lui en aurait parlé si elle n'avait pas dû changer de sujet à la dernière seconde? Pas forcément... « Enfin... je suis pas sûr d’être le meilleur choix en terme de muscles, c’est ça que je veux dire. » Caitriona s'était adoucie face à son argument. Il n'avait rien vu d'étrange dans son comportement à elle, il était juste inquiet par rapport à sa capacité à soulever une armoire... Elle était soulagée, la rousse. « Mais je t’aiderai avec plaisir quand même, hein, va pas croire ! » C'était tant mieux, au final. Voilà une personne de plus sur qui elle pourrait compter pour l'aider à porter ses cartons. « T’auras qu’à m’appeler quand t’auras besoin. » Il parlait encore, et encore. Est-ce qu'il était nerveux, pour parler autant d'un coup, lui qui était d'ordinaire si calme et réservé. « Tu vas vivre où, du coup ? » Elle avait eu un court moment d'absence, comme si ses pensées avaient du mal à se mettre en place dans un ensemble cohérent. C'était pas une question très compliquée, pourtant. Après de longues secondes, elle avait relevé les yeux sur Kieran. « Dans une petite maison à Toowong, sur highland terrace. J'vais avoir un jardin. » Parce que oui, là tout de suite, c'était le détail qui lui paraissait le plus important d'entre tous. Mais puisque le brun n'aurait rien à déménager jusque dans le jardin, c'était sûrement pas ce qui devait l'intéresser le plus. « Mais du coup y a des escaliers. Promis tu seras pas tout seul le jour J, je t'infligerais pas ça. » De toute façon, peut-être qu'elle ne l'appellerai qu'après le vrai déménagement, quand il ne resterait que quelques cartons à embarquer. Là, elle lui dirait la vérité sur tout, quand il n'aurait plus rien à lui lancer au visage, bien que ce soit pas vraiment son genre. C'est le moment qu'avait choisi une infirmière pour entrer dans sa chambre, les yeux rivés dans le dossier qu'elle avait entre les mains. « Cait, le Dr Arckerman va passer dans peu de temps, le Dr Hartfield aussi. Je dois te refaire une prise de sang avant que - » Elle s'était interrompue quand en relevant les yeux, elle s'était aperçue que sa patiente - et collègue d'ailleurs - n'était pas seule dans sa chambre. « Oh, je suis désolée, je ne vous avais pas vu. » Elle s'adressait à Kieran d'une voix douce, l'air réellement peinée de les avoir interrompus. Puis elle s'était tournée vers l'irlandaise. « Tu veux que je repasse dans cinq minutes? » L'irlandaise avait secoué la tête pour l'empêcher de faire demi tour maintenant. « Fais ce que tu as à faire. » L'autre avait hoché la tête, puis avait commencé à s'affairer dans la chambre pour réunir tout le matériel dont elle avait besoin. Avec difficulté, la rousse s'était redressé dans son lit, avant d'adresser un sourire crispé à Kieran, dissimulant tant bien que mal que tout son corps la faisait souffrir. « Je vais devoir te mettre dehors cinq minutes, elle va sortir l'artillerie lourde. » Sous entendu, les aiguilles, et tout le matériel qui allait avec. Elle avait beau être de la maison, on ne lui laisserait pas le choix là dessus. Rien ne l'empêcherait de revenir la voir après, cependant...
code by black arrow
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Il n’est certainement pas le mieux placé pour l’accompagner au poste de police déposer une plainte. Considérant le fait qu’il n’est pas un proche, et qu’il est d’autant moins bien placé pour soutenir les autres dans des démarches qu’il n’a lui-même pas eu le courage d’entreprendre quelques mois plus tôt. Mais son envie de bien faire le perdra et même s’il est sincère dans sa proposition, il aimerait aussitôt la retirer quand il songe à l’impression qu’il doit donner à la jeune femme : celui d’un type foncièrement lourd dans sa volonté de bien faire. Cait a sûrement un entourage qui saurait mieux porter ce rôle que lui, mais il ne peut s’empêcher de vouloir se montrer serviable et soutenant à sa manière, faisant fi de cette réserve qui lui dit qu’il ne devrait pas s’immiscer autant, et qu’il va certainement l’agacer plus qu’il ne va l’aider. De la même manière, il ne peut s’empêcher d’échanger les rôles un bref instant, durant lequel il est le médecin alors qu’elle est la patiente – ce qui n’est pas totalement éloigné de la réalité. Ce n’est pas parce qu’ils se côtoient seulement une heure de temps à autre et dans un cadre professionnel qu’elle est une parfaite inconnue pour lui, et s’il y a quelque chose qu’il a bien compris concernant Caitriona, c’est une tendance à trop vouloir en faire. Jusqu’à s’épuiser, il n’y a qu’un pas qu’il ne se permet pas de verbaliser, mais pour lequel il s’inquiète à sa façon. Du repos, c’est tout ce dont elle a besoin présentement et ce n’est pas parce qu’il n’a pas des années d’études derrière lui qu’il n’en a pas conscience. « Oui, chef. » Malgré son léger sourire, il retient qu’elle a roulé des yeux un bref instant et il s’inquiète d’avoir dépassé une limite en se montrant ainsi paternaliste. Mais ses inquiétudes quant à sa santé sont très vite remplacées par d’autres, quand elle finit par prendre au mot sa proposition de l’aider pour quoi que ce soit. Il pensait au fait de lui apporter des affaires ou de quoi se divertir entre les murs de cet hôpital, éventuellement de lui faire quelques courses le temps que sa jambe se remette en état, mais certainement pas d’être érigé en déménageur du dimanche. Kieran ne cache pas sa surprise quant à sa demande, se reprenant finalement pour lui demander une double confirmation, en mettant en avant l’inexistence de ses muscles. Il a toujours été gringalet et même la puberté n’a pas su l’aider de ce côté-là. S’il ne risque pas de s’effondrer avec un carton dans les bras, il n’est pas assuré d’être une véritable aide quand il s’agira de déplacer une armoire sur deux étages. Non, assurément, il y a certainement meilleurs choix, mais puisqu’il s’est proposé et qu’elle n’est évidemment pas en état de déménager, Kieran la rassure quant à l’aide qu’il lui apportera – même si c’est à son niveau. Profitant que le sujet soit ouvert pour se montrer curieux – et se préparer psychologiquement, il admet tout – il se permet de se renseigner sur son futur lieu d’habitation. « Dans une petite maison à Toowong, sur highland terrace. J'vais avoir un jardin. » La précision lui arrache un sourire, alors qu’il se permet à un petit commentaire : « C’est un bon quartier, il paraît. » Quant à la maison, il doit reconnaître être légèrement envieux, bon. « Mais du coup y a des escaliers. Promis tu seras pas tout seul le jour J, je t'infligerais pas ça. » Il ne peut que laisser échapper un rire, avant de lever les mains à mi-hauteur, démasqué. « J’avoue tout, ma crainte c’était que tu m’annonces un sixième sans ascenseur. » Une maison, c’est faisable, d’autant plus s’il n’est pas tout seul – de toute évidence, il n’aurait pas pu s’en sortir même en étant baraqué. « Cait, le Dr Arckerman va passer dans peu de temps, le Dr Hartfield aussi. Je dois te refaire une prise de sang avant que - » Tournant la tête vers l’infirmière qui a fait intrusion dans la chambre, il se décale légèrement alors que celle-ci fonce vers Cait, le nez dans son dossier. « Oh, je suis désolée, je ne vous avais pas vu. » Il secoue la tête de gauche à droite avec un léger sourire, de façon à lui faire comprendre que ce n’est pas grave – de toute façon, il a l’habitude d’être trop discret. «« Tu veux que je repasse dans cinq minutes? » - « Fais ce que tu as à faire. » Quelque peu mal à l’aise alors que l’infirmière prépare le matériel et qu’il a bien conscience d’être de trop, elle finit par lui offrir une porte de sortie. « Je vais devoir te mettre dehors cinq minutes, elle va sortir l'artillerie lourde. » - « Je dois y aller, de toute façon. » Non, mais il préfère ne pas s’inviter plus longtemps. « Et toi, tu dois te reposer. » Qu’il réitère avec un sourire amusé, l’invitant à rester au calme une fois qu’elle sera débarrassée des visites. « On se tient au courant. » Pour le déménagement, et alors qu’il recule déjà pour les laisser tranquilles, il ajoute : « Et encore bon rétablissement. » Un petit signe de la main plus tard, le voilà qui a déjà disparu de la chambre.