Lui-même vous le dirait: c’est totalement stupide d’avoir voulu participer à ce marathon au dernier moment, choisissant la date finale des inscriptions pour y glisser son nom et toutes les autres informations nécessaires à la finalisation du dossier. Pourtant, depuis qu’il n’entraîne plus les Junior, il doit bien avouer qu’il a peu à peu perdu l’habitude de ses footings journaliers ou même de toute activité physique, sans que ce soit réellement pour lui plaire. Quand Brownie ne sera plus un si petit chiot, il ira courir avec lui dans le voisinage, il le promet. En attendant, le marathon de l’année est à ses yeux la meilleure idée qui soit pour enfin sortir la tête de chez lui mais aussi pour participer à une bonne cause, étant tout sauf insensible aux enfants dans le besoin.

Il a retiré sa bague de fiançailles, aujourd'hui. Pas parce que tout est déjà fini, mais bien parce qu’il a plus que tout peur de la perdre et qu’il ne saurait pas mentir à ce sujet. Il connaît sa propension à se blesser, aussi, et se souvient un peu trop de comment s’est terminée son week-end de camping avec Miles Cooper en 2007: une allergie aiguë à Dieu sait quel produit présent, une cheville foulée, un bras cassé en deux endroits et une honte pas possible de raconter qu’il s’est fait tout ça uniquement en retombant (très) mal après avoir voulu donner le coup de grâce au meilleur match de volley de tous les temps. Le pire dans tout ça, c’est que son équipe n’a finalement même pas gagnée mais qu’il a tout de même récolté une horrible crème à appliquer pendant des jours entiers et un plâtre que ses amis ont au moins pris la peine de décorer avec goût - goût étant relatif, pour une bande d’adolescents anglais. Il a entendu l’os se briser au moment de sa chute bien avant que son corps accepte de lui faire ressentir la douleur, et c’était sans doute bien mieux ainsi, puisqu’il a dû serrer les dents durant tous les premiers jours après sa blessure, lui qui jurait contre le monde entier au moindre mouvement. Mais c’est de l’histoire ancienne, pas vrai ? Aucun match de volley prévu à l’horizon, il n’a qu’à regarder où il met les pieds et tout ira bien et… “Oh, pardon.” Non, promis, il ne rentrera pas dans tous les participants, il était simplement perdu dans ses pensées. “Salut mate.” Il commente pourtant bien rapidement en croisant le regard de @Deklan Lewis, l’éternel ami de son défunt frère. Le voyant pourtant occupé dans une discussion apparemment plutôt intime, il décide de ne pas l’embêter davantage en prend un peu d’avance sur le duo, non sans saluer l’inconnue (@Mila Valentini) d’un signe de la main poli. "Oh allez mate, je suis sûr que tu ferais une bonne action en lui prêtant ta douche." Il ne peut pourtant s'empêcher de commenter à l'oreille de l'américain, un sourire au coin des lèvres, avant de réellement prendre de l'avance cette fois-ci. Il n'a pas pu s'empêcher d'écouter un mot ou deux de leur discussion, après tout.

Zoya est au rendez-vous. C’est son frère @Deklan Lewis qui lui a parlé de l’existence de cette association et il n’a pas eu besoin de nombres d’arguments pour la convaincre à s’y investir. D’ailleurs, dès qu’elle a été à la rencontre de @Jackson Mills et @Joy Petterson, elle s’est proposée d’être la photographe officielle de l’association. Etre présente pour chaque événement mais aussi aider à faire connaitre et entendre la voix de Run for Judy, Zoya y tient et en ce vingt deux juin, elle se trouve sur la ligne de départ comme prévu. Non pas pour courir – très peu pour elle – mais pour photographier les marathoniens, nombreux, au rendez-vous. Pour le fun et pour être en adéquation avec les autres coureurs, elle a elle aussi enfilé un petit déguisement, celui du petit chaperon rouge. Simplement vêtue d’une cape, et une tenue noire en dessous pour être à l’aise dans ses mouvements, Zoya mitraille alors les premières personnes qu’elle croise. Elle repère un peu plus loin quelques célébrités, notamment @Andrew Livingstone qu’elle photographie mais elle est vite interrompue par @Mila Valentini dont elle remarque aisément ce regard noir qu’elle lui lance. quelle mouche l’a piqué ? « Jackson a besoin de toi sous la tente. Je m’occupe de Monsieur Livingstone. » « Ok… » Elle n’est pas là pour faire du spectacle, Zoya, donc elle ne rechigne pas, invite d’ailleurs Mila à prendre la relève et file sous la tente… sauf que sous la tente, pas de Jackson. La garce.

La course commence alors et si Zoya pourrait faire un petit effort et se joindre à la foule – surtout qu’elle repère au loin son frère, Deklan qui a tenté à maintes reprises de lui dire de courir avec lui, elle ne le fait pas. D’ailleurs, elle se rend rapidement compte que Mila lui tient compagnie et un air quelque peu suspicieux se dessine sur son visage. Bref, la jeune femme a tout prévu et, ayant joué de ses charmes, elle a convaincu un type avec sa petite voiturette de l’aider à se déplacer tout le long du parcours et ainsi lui permettre de photographier les coureurs en action. D’ailleurs, celui-ci se veut curieux et tape la discute à Zoya qui, tout en photographiant certains coureurs, répond à ses interrogations « Je ne suis pas bonne en endurance non retiens ta blague lourdingue Zoya, il va penser que tu le dragues Une fois je l’ai été et ça remonte à l’époque du collège. J’ai dû faire dix tours de terrain. Bon, c’était à cause de mon abruti de frère, @Cameron Lewis, on avait fait un pari stupide : si je parvenais à courir sans m’arrêter, il prendrait mes corvées pendant deux semaines. Je suis si fière de moi n’empêche. J’ai réussi à tenir le même rythme durant tout le temps de la course et même si cet idiot a tout fait pour me perturber, il n’a pas réussi. J’ai tenu malgré la chaleur écrasante qu'il faisait ce jour-là, j’ai même des voisins qui sont venus m’encourager. Tu aurais vu sa tête à Cameron, il était dégouté » Elle laisse échapper un rire avant de demander à son chauffeur de s’arrêter lorsqu’ils arrivent à la première étape de la course qui consiste à faire une épreuve de ventri-glisse. Zoya se place au bout de la piste et commence alors à mitrailler les premières personnes qui se collent à l’exercice.

C’est une Iris éteinte que l’on retrouve sur la ligne de départ. Eteinte parce qu’un de ses plus proches amis se trouve dans le coma et qu’elle n’a pas le cœur à la course. Elle n’a le cœur à rien à vrai dire, ne sachant pas si Channing finira par s’en sortir ou non. Elle craint le pire, ne peut s’imaginer si un malheur venait à lui arriver… Non, elle ne veut pas y penser. C’est peut-être aussi pour cette raison qu’elle a décidé de venir aujourd’hui au marathon, en plus de cet engagement qu’elle a pris quelques semaines plus tôt et qu’elle tient tout de même à honorer. Cette course a été organisée pour la bonne cause et à défaut de pouvoir aider Chan’ en étant à son chevet, au moins, elle a l’impression d’être utile aujourd’hui, au moins pour quelques heures. @Caelan Leckie et elle se sont motivés mutuellement pour venir participer au marathon aujourd’hui, et d’ailleurs, son regard le cherche dans la foule, tout comme son frère @Marcus Leckie. Si d’habitude, c’est elle le boute-en-train, celle qui motive les troupes, aujourd’hui, elle compte sur l’ainé des Leckie pour la booster elle. Les participants sont nombreux, tous déguisés et Iris n’échappe pas à la règle. Elle avait prévu déjà depuis quelques semaines ce qu’elle allait revêtir et son choix s’était portée sur un costume de Wonder Woman. Le costume, proche en tout point, ou presque, à celui de l’héroïne, est un ensemble similaire à une robe, mêlant les deux couleurs, rouge pour le haut, et bleu pour le bas. Il est aussi agrémenté de doré à certains endroits, au niveau de la ceinture mais aussi du haut du costume.  Iris a cependant revêtu un legging court bleu en dessous de la jupe pour être plus à l’aise dans la course. Une tiare est fixée dans sa chevelure nouée d’une natte, et à chacun de ses bras, elle porte un gantelet et un bracelet doré pour être parfaitement en harmonie avec le personnage. A défaut des bottes vertigineuses qui n’auraient pas été des plus agréables à porter pour la course, Iris a enfilé de simples baskets blanches.  Le top départ est donc lancé et Iris court, pour ce début de courses, aux côtés de ces deux partenaires qu’elle a finalement retrouvés.

Au kilomètre 10, une surprise attend les participants et c’est évidemment à @Marcus Leckie que la jeune femme s’adresse, un sourire venant feindre ses lèvres « Cap ? » lui demande-t-elle alors qu’il semble bien essoufflé et qu’elle sait qu’il les déteste sûrement de les avoir suivi elle et son frère.

Jude trépigne d'impatience dans sa poussette, occupant ses doigts de sa gourde d'eau lorsqu'il ne déplace pas le chapeau reposant sur sa tête ou ses lunettes de soleil. Pour ma part, je balaie les alentours du regard, à la recherche de visages familiers, adressant quelques sourires et gestes de la main aux personnes que je reconnais. L'événement fait sensation et j'en suis très heureux pour mon amie Joy qui cogère l'association sponsorisée à l'occasion du marathon de Brisbane. Les retombées de cette journée seront forcément positives et aidera à faciliter le séjour des jeunes patients et amoindrir les difficultés qu'ils rencontrent en luttant contre la maladie qui les happe. « Flash aussi a un assistant ?! C’était donc ça, son secret ! » Un rire file entre mes lèvres et je porte mon attention sur une jeune femme munie d'un appareil photo. Jude descend ses lunettes de soleil sur son nez pour regarder sans filtre @Mila Valentini, telle une star. « Chut, faut pas le répéter, » je taquine en échangeant un clin d'œil avec la vingtenaire qui repart dans sa quête d'immortaliser des moments de cette course qui promet d'être mémorable. "Tu fais sensation ! On pourrait croire que les Avengers sont dans le coin..." @Phoebe Jensen m'interpelle et je nargue doucement : "Comment ça, c'est pas le cas ?!" Je fronce les sourcils dans une expression faussement surprise. Keila se penche sur la poussette, Ethan à ses côtés. "J'espère que tu as bien préparé ton échauffement ?! Je vais vous mettre la pâté !" "Oh, t'as entendu ça, Jude ? Tatie Phoebe veut nous faire mordre la poussière !" "On va aller super vite !" encourage mon fils, plein d'entrain.

Plusieurs raisons m'ont incité à participer à ce marathon. Tout d'abord, je soutiens l'association Run For Judy dès sa création, ayant intégré les rangs des membres et des bénévoles de cet organisme œuvrant pour une cause qui me touche personnellement. Les enfants malades, je les fréquente au quotidien, et depuis que je suis employé en qualité d'infirmier, je fais des pieds et des mains pour rendre leur séjour hospitalier plus aisés et soutenir leurs aidants, que ce soit en préparant des petits événements au centre hospitalier, organiser du geocaching ou du bookcrossing, souligner les fêtes annuelles avec quelques surprises, être toujours à l'écoute de ce qui pourrait faire la différence pour améliorer leur journée. Ce marathon me permet aussi de partager ma passion pour le sport avec mon fils, Jude. Ces dernières semaines, nous nous sommes entraînés, munis de cette poussette, pour mordre les kilomètres aussi rapidement que possible. Cela nous permet de passer du temps privilégié ensemble et l'enfant a rapidement pris goût à ces balades dynamiques. En revanche, ce que j'avais moins prévu durant l'entraînement, c'est la phase de ventri-glisse géante. Je ralentis devant la piste aménagée, réfléchissant à comment la franchir avec Jude. A quelques mètres se trouvent Ethan, Keila et Phoebe. On n'allait pas s'arrêter là, n'est-ce pas ? "Allez, papa !" s'impatiente l'enfant et je le détache de sa poussette. Un bon samaritain me propose de faire passer la poussette par le côté jusqu'à l'autre bout, offre que j'accepte volontiers. "A celui qui va le plus loin ?" Je défie Phoebe, ma nièce et son petit ami, avant de m'élancer sur la piste avec Jude qui s'exclame alors que l'on y glisse dans une stratégie où je fais surtout office de luge pour l'enfant. "Ouiiii !"

C'est un bouchon que nous rencontrons toutefois, halte prématurée qui provoque un rire chez Jude qui fait glisser ses mains sur la mousse, n'arrêtant pas son petit plaisir ici. Je reconnais @Joy Petterson dans le peloton interrompu et l'interpelle : "Hey, Petterson, t'es à l'arrêt ?" Je taquine gentiment mon amie. Les gens essaient de se lancer de nouveau sur la bâche assez glissante. "Si on prend de l'élan sur le côté, je pense qu'on peut terminer la glissade," je lui propose en montrant la zone stratégique.

À défaut de pouvoir courir, ou même de pouvoir faire partie des bénévoles de l’évènement comme tu l’aurais normalement voulu, tu avais tenu à venir encourager tous les participants du marathon, mais plus particulièrement @Isaac Jensen et Jude qui se préparaient pour la course depuis plusieurs semaines déjà. Tu avais aimé les voir partir jour après jour ensemble, Jude sagement installé dans sa poussette, demandant toujours à ce que son père aille plus vite. La course te manquait et tu avais hâte de pouvoir te remettre à ce sport de manière sécuritaire. Tu avais été active aussi longtemps que possible au courant de ta grossesse, malgré tes nausées constantes et les nombreuses journées où tu avais peiné à faire quoique ce soit de productif, mais il y avait eu un point où ton corps ne suivait tout simplement plus la cadence que tu tentais malgré tout de lui imposer. Cela t’avait inévitablement rappelé cette période, peu de temps après ton arrivée à Brisbane, quand tu t’étais blessée pendant un tournage. On ne pouvait pas dire que ton personnage était celui qui devait faire le plus de stunts sur le plateau, mais il avait suffi d’une scène d’accident plus ou moins gérée pour que tu te retrouves le pied dans le plâtre. Tu étais mal tombée d’une plateforme assez haute, ta cheville n’avait pas suivi le mouvement et le poids de ton corps avait été trop à supporter pour ladite cheville qui s’était retrouvée dans une position indésirable. À défaut d’avoir entendu la fracture sur le coup, tu l’avais immédiatement suivi et tu te souvenais encore avec précision l’empressement de toute l’équipe autour de toi. Au moins, comme ton personnage devait être blessée suite à l’accident, il avait été facile d’écrire ton plâtre dans le texte. Tu n’avais pas pu courir pendant plusieurs semaines, et il t’avait même fallut faire un peu de physio avant de pouvoir reprendre ton rythme préféré. Tu savais que comme à l’époque, le temps saurait faire les choses et bientôt, tu pourrais rejoindre les coureurs pour le prochain évènement organisé par Run for Judy.

Maia dans l’écharpe collée à toi, camouflée à moitié par son petit chapeau et confortablement endormie, elle ne manque tout de même pas d’attirer les regards, particulièrement des membres du centre hospitalier qui sont tous impatients de pouvoir poser leurs yeux sur la nouvelle petite fille de l’un de leurs collègues. Tu offres bonjour, tu découvres à plusieurs reprises le visage endormi de ta merveille, tu accueilles chaleureusement les bons mots offerts pour ta famille et tu tiens avec facilité les différentes conversations remplies de small talk. Entre deux félicitations, ton attention se reporte automatiquement sur Isaac qui se prépare à débuter la course avec Jude. Tu aperçois aussi plusieurs autres visages familiers, dont celui de ta belle-sœur, @Phoebe Jensen Tu cherches des yeux pour voir si tu ne trouverais pas @Joy Petterson, mais cette dernière doit se trouver parmi les premiers à courir, tu te dis que tu risques plutôt de la voir lorsqu’elle entamera son deuxième tour. Tu te déplaces ici et là, curieuse de voir les coureurs partir, et puis tu aperçois @Swann Buchanan non loin, qui semble en pleine interaction avec des visages que tu ne reconnais pas. Puisqu’il n’est pas très loin de l’endroit où tu te trouves, tu cries « Go Swann! », sans trop savoir s’il risque de t’entendre, ou même de te reconnaître.

Marcus portait son doux surnom de “brioche” (merci à @Caelan Leckie ) avec une pointe d’amertume ; malgré l’aspect tendre et drôle du mot, il demeurait un rappel régulier qu’une petite bouée tenace était née sur ses hanches depuis quelques années et qu’il ne se donnait aucun mal pour s’en débarrasser. C’était le lot de la sédentarité, trop de travail, pas assez de sport. Les fesses au carré sur sa chaise de bureau avaient pris un peu plus de volume, une pizza à la fois. Le sport n’avait jamais été son truc ; certains voyaient cela comme une véritable thérapie, lui considérait la sueur comme une insupportable immondice sécrétée par le corps. Il n’y avait rien de pire que de se sentir moite, à bout de souffle et les pieds gonflés dans des baskets trop serrées. Pourtant, le Leckie était forcé de se rendre à l’évidence ; qu’il ne se reprenait pas en main un minimum, c’était sa santé qui finirait par en pâtir.

Non, Mac n’était pas en forme, loin de là, et se lancer dans un marathon relevait du suicide cardiaque -ce pourquoi il ne s’était engagé qu’à parcourir les dix premiers kilomètres avec les autres courageux de son gabarit. Sous les menaces encouragements d’@Iris Castillo, son ancienne belle-sœur, l’australien avait puisé la motivation et l'endurance nécessaires pour atteindre ce fameux palier. A l’occasion de la course, il s’était vêtu de ce costume de préfet des Poufsouffle dont il avait immédiatement regretté les longues manches, la cape, la couleur noire, le foutu balai qu’il était contraint de tenir à la main tout du long et, au fond, l’idée dans l’ensemble qui lui avait été soufflée comme un défi par Julie, sa nièce. Il n’était pas plus difficile de lui faire relever le moindre pari que de provoquer Marty McFly ; un “poule mouillée” était amplement suffisant pour le pousser dans toutes les situations ridicules.

Ce fut à bout -juste à bout- qu’il découvrit ce qui était à ses yeux une véritable récompense pour tous ses efforts ; la piste de glissade. « Cap ? » Quelle question. S’il existait bien des personnes capables de s’élancer les premiers dans ce concours de cascades, c’étaient les Leckie. “Et pas qu’un peu.” fit Marcus avec la détermination d’un Russel Crowe sur le chemin de la libération. Sans attendre, il enfourcha son balai qui allait enfin se découvrir une utilité. S’élançant avec élan, Marcus atterrit à genoux sur la piste -aïe- et mima une véritable course au vif d’or devant l’oeil de l’appareil photo, cape et cravate aux couleurs du blason de sa maison dans le vent. Si la magie opérait, il arriverait en un morceau à la fin de la piste, fier de sa performance, de son costume et, bien sûr, de la distance enfin parcourue.

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