it takes a long time to grow an old friend

PENNY STRINGER & @MABEL GRIFFITHS

« Je… Je ne saurai pas vraiment quoi faire d’autre. »
« Moi non plus. »

Dans un léger soupir, vous pouvez au moins vous accorder sur ça. Tu réalisais finalement que malgré tout ce qui vous avait séparé toutes ces années, il y avait beaucoup plus de similitudes entre Mabel et toi que tu ne l’aurais cru. Ta carrière d’actrice avait longtemps été toute ta vie, et si tu savais que tu avais du talent et que tu ne risquais pas de te faire oublier après une ou deux années loin des caméras, tu craignais toutefois de ne jamais voir ta passion pour le cinéma se raviver maintenant que tu étais une mère de famille, que tes priorités avaient changé. Tu n’avais pas fait d’études, quittant la maison au jeune âge de dix-neuf ans pour te consacrer pleinement à ta carrière et si travailler n’était pas un besoin financier pour le moment, l’idée d’être simplement mère à la maison ne résonnait pas non plus avec ce que tu voulais réellement, bien que Maia fût encore bien trop jeune pour que tu en sois complètement certaine. Tu aurais voulu partager tout ça avec Mabel, mais tu étais consciente que vous étiez loin d’être assez proches pour que vous en soyez au point de partager vos rêves, vos peurs et vos angoisses. Un jour, peut-être, mais ce jour n’était pas aujourd’hui. « C’est ironique que Maddy, qui a toujours été la fierté des parents pour tout, se retrouve et vive une relation étrange avec le père de son enfant. » « Comme quoi, on sait jamais vraiment ce qui nous attend. » Quelque chose te disait que vous étiez tous les trois dans des situations que vous n’auriez jamais pu vous imaginer il y a quelques années de ça à peine, même si Maddy l’emportait et de loin avec sa situation actuelle. Malgré vos craintes respectives à Mabel et toi, tu sentais que vous n’aviez à cœur que le bonheur de la Griffiths et pour une fois, ça te semblait suffisant. « Tu auras les mains bien occupés, avec deux petits! Même si Rosie commence à grandir, c’est encore plus épuisant de la garder, parce qu’elle essaye de tout explorer. » Tu fis de ton mieux pour masquer le fait que tu étais déçue de faire face à un refus masqué de la part de la mannequin face à ta proposition, même si tu comprenais que tu étais peut-être trop entreprenante encore une fois et qu’elle n’avait sûrement pas tort. Tu n’avais que le petit orteil dans la maternité, là où Mabel avait plusieurs mois d’avance et d’expérience sur toi, même si Jude venait donner une autre impression. « Profite de ta fille et de la voir grandir. Et on verra plus tard pour organiser des rencontres. » « L’offre est valide quand tu veux, pour n’importe quoi. » que tu ne peux t’empêcher de réitérer, espérant qu’un jour, Mabel vienne à te faire assez confiance pour te confier ce qu’elle a de plus précieux dans l’univers.