Il a tout misé sur Bucky. Autour de son cou, il a accroché un petit nœud papillon. Son poil a récemment été brossé et trimé, sa truffe est bien humide et ronde, ses yeux aussi, ses griffes fraichement coupées. Le chien regarde Archie, immobile au pas de la porte d’entrée, et pousse une sorte de plainte languissante. « Oui oui, on sort bientôt. » Répond son maître en terminant de lacer ses chaussures de sport. Il jette un énième coup d’œil à son reflet dans le miroir suspendu au mur, évite de trop longtemps regarder ses yeux plus bleus que d’habitude, concentrant davantage son attention sur ses cheveux qu’il replace coquettement. Ses shorts et son t-shirt sont déjà parfaits, il n’a donc pas besoin de les débarrasser de quelconque pli.
« UUUUUUUUUUUUUUHHUAAAAAAAAAAHUUUUUUUAUUUUUUUUU. » « T’es sérieux Bucky ? » « UUUUUUUUUUAU… » le chien gémit à nouveau. « Comment je suis ? » « … »
Le silence est long. Dix secondes passent tandis que les deux se dévisagent puis Bucky se lève sur ses quatre pattes pour coller son museau à la porte. Archie ricane et va lui replacer le nœud papillon avant d’accrocher la laisse à son collier. « Tu es plus beau que moi, je crois bien. » Il s’abaisse à sa hauteur pour coiffer sa fourrure puis lui pose un baiser sur le front, évitant de justesse de se bouffer le long nez que Bucky tente d’étamper dans son visage à son tour.
Il avait vu les annonces passer sur Facebook. Il avait reçu nombreuses invitations de la part de gens à qui il ne parle plus depuis des lustres. Une sorte de marathon pour recueillir des fonds pour un organisme venant en aide aux chiens à la rue. Il avait un peu hésité à participer, son moral étant bien à plat depuis plusieurs semaines, mais il avait décidé d’aller exhiber ses jambes et son chien, peut-être dans l’espoir de recevoir des compliments et de l’attention. Il ne fera jamais les choses par la simple volonté de bien faire. Il est comme ça. Le gain est plus important que la motivation, après tout.
Il y a une bonne centaine de participants sur place. La vérité, c’est qu’Archie ne se sent pas complètement à l’aise lorsque sa présence se fait remarquer. Il ne se trouve pas dans son environnement. Seulement sa montre dorée affiche son statut et, encore, elle est minuscule sur son poignet. Dans cette foule, il ressemble à tous les autres. Il n’est pas roi, il n’est pas riche, il est… normal. Comme c’est désagréable. D’une certaine façon, il se sent nu. Il devrait peut-être voler le nœud-papillon à Bucky. Il attire bien plus les regards que lui. « Ooooh ! Trop mignon ! » S’exclame un petit groupe de femmes approchant l’animal à la tignasse brillante et longue. « Il s’appelle Bucky. » Archie dit, ne recevant qu’un seul regard de la part d’une des trois filles qui s’abaissent à la hauteur de l’animal pour lui caresser la tête. « Moi c’est Archie… » Elles s’en fichent un peu. Le chien est la vedette et, après avoir recueilli mille et une caresses, il retourne au pied de son maître qui siffle. Les étrangères perdent aussitôt leur intérêt pour partir à la recherche d’un autre chien. « Super. » Grommelle Archie, feignant à son tour le désintérêt. Puis, ses yeux s’arrêtent sur une silhouette isolée du groupe. Une jeune demoiselle qui tend les bras vers le ciel, qui étire ensuite ses jambes une après l’autre avant de remonter ses cheveux bruns en chignon, dévoilant une mâchoire joliment dessinée. Il lui suffit de jeter un seul regard au galbe de ses fesses sculptées dans son jogging pour faire un premier pas en sa direction. Malheureusement pour le paon dénué de son plumage, il n’a pas grand-chose à exhiber, si ce n’est qu’un sourire qu’il laisse étirer ses lèvres avant de lancer : « Hey. » Devant les yeux perdus de la jeune femme qui ne répond qu’avec un signe de la main désorienté, il se sent soudainement pris au dépourvu alors il… regarde le ciel. « Magnifique temps pour courir. » Putain. « Eum. Oui. Super. Il… Il est mignon votre chien. » Elle s’efforce à répondre pour ne pas paraître malpolie. Il aurait bien besoin d’avaler quelques shooters pour trouver la bonne chose à dire mais, malheureusement pour sa dignité, il est complètement à jeun et, surtout, vêtu des mêmes vêtements que tous les autres coureurs. Il ne détone pas. Ne se détache pas de la foule par l’or et la soie. Un autre être humain. « Tout est dans le nœud-papillon. J’en aurais porté un moi aussi si je ne venais pas ici pour courir. » Il lance pour ne recueillir qu’un ricanement las. Puis les mouches volent. Et même Bucky flaire le malaise dans l’air. Il préfère tirer sur sa laisse pour aller renifler le postérieur d’un de ses compères poilus. « Quelle indécence… » Que quelqu’un le tue avant qu’il ne meurt.
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
I walk alone, I'm everything. All the echoes in my mind, cry. There's blood on your lies, the sky's open wide. There is nowhere for you to hide, the hunter's moon is shining... I'm running with the wolves tonight
Silencieuse, ma Tesla se glisse à l’ombre. Au loin, j’entends les cris, les rires, les jappements de chiens et ceux, plus inconvenants, d’enfants. Je profite un instant du calme de ma voiture avant que les couinements interrogatifs de Freyja ne viennent troubler le silence. Je m’extirpe de l’habitacle avec une légère inspiration, ressent aussitôt la façon dont ma tenue de sport sombre capte les rayons du soleil sur mes cuisses. Mais supporter la chaleur n’est pas mon plus grand challenge aujourd’hui, ni tenir les kilomètres que nos pattes devront fouler. En réalité, le plus difficile sera de gérer le tempérament un peu sauvage de Freyja, savoir la rassurer et canaliser son énergie pour la détourner de sa méfiance naturelle envers les autres chiens, sa sensibilité aux bruits et son aversion naturelle pour les hommes. Sur ce dernier point, je ne peux guère la blâmer. Néanmoins, elle devra faire un effort, c’est ce que nous a recommandé sa comportementaliste le mois dernier. Socialiser dans un environnement où elle pourra aussi se dépenser l’aidera à se désensibiliser tout en canalisant son anxiété à travers l’exercice, paraît-il. Alors depuis quelques semaines, nous nous entraînons, engrangeant les kilomètres sur des sentiers de plus en plus fréquentés. Alors que j’attache la laisse à son harnais, je suis presque certaine qu’elle est prête pour cet exercice. Presque convaincue que c’est une bonne idée. Dans le pire des cas, ça ferait quelques billets de plus pour la levée de fonds. Car quitte à se lancer dans un marathon, j’en ai sélectionné un organisé en l’honneur d’une cause que je soutiens ; ma recherche d’efficience me poussant régulièrement à joindre l’utile à l’agréable, le passe-temps au rentable.
Ses oreilles s’agitent au grès des bruits qui lui parviennent, ses babines laissent échapper petits couinements interrogateurs et grondements dissuasifs. Je la sens un peu nerveuse alors je lui parle à voix basse pour l’aider à se détendre tandis que nous rejoignons la foule le temps de récupérer mon dossard… vert fluo. Quand même, ils auraient pu trouver un truc plus discret ! Autour de nous, les coureurs se rassemblent par petits groupe, font connaissance autour de leur compagnon à fourrure, échangent prénoms et anecdotes rigolotes. J’ai plutôt le réflexe de m’éloigner de la mêlée. Nous ne sommes pas à un événement de networking après tout et rien ne pourra me forcer à socialiser si je n’y suis pas obligée. En plus ce sera mieux pour Freyja, que je me dis en gagnant un coin d’ombre à l’entrée du sentier que nous allons bientôt emprunter. Ici, l’ambiance est plus calme, l’air plus frais. J’en profite pour verser une gamelle d’eau à ma louve et m’étirer en douceur. A quelques mètres, une jeune femme solitaire s’adonne aux mêmes activités. Elle est accompagnée d’un border collie à l’air vif et m’adresse un sourire entre deux échauffements. Je lui réponds avant de me détourner pour mieux inspirer la sérénité de la nature qui s’étale devant nous… jusqu’à ce qu’une voix vienne troubler ma quiétude. « Hey. » Une voix d’homme, évidement. « Magnifique temps pour courir. » Voilà qu’il se met à commenter la météo, comme si le silence agréable n’attendait que ses réflexions mondaines pour se troubler. En temps normal, je me serais contentée de m’éloigner jusqu’à être épargnée de ce flirt maladroit dans lequel lui et la fille semblent se lancer. Sauf que cette voix, je suis quasiment certaine que je la connais. « Tout est dans le nœud-papillon. J’en aurais porté un moi aussi si je ne venais pas ici pour courir. » Un bref sourire étire mes lèvres alors que je replace la nonchalance feinte, la pointe d’humour, le timbre agréable. Je ne suis pas surprise de découvrir Archie en relevant la tête. Ainsi affublé d’un jogging tout ce qu’il y a de plus commun, le millionnaire a une allure bien différente de celle qu’il arborait lors de nos dernières entrevues. Pas moins intéressante, juste… différente. Car il a un genre de charme dont il n’a guère conscience. Un charme qu’il étouffe malheureusement sous un masque dans lequel il semble terriblement à l’étroit. Tant et si bien que la rouquine qu’il tente de séduire y répond avec une politesse tintée d’indifférence.
Je ne sais pas ce qui me pousse à aller vers eux. Une solidarité féminine m’incitant à sauver une sœur d’un lourdaud, ou bien l’affection inexplicable qu’Archie fait naître en moi. Bien malgré lui, bien malgré moi. Un instinct presque protecteur qui espère l’empêcher de proliférer une énième banalité tout juste bonne à saboter ses chances de réussite. « Je sais que tu es le genre de mec à porter un costard dans un pub mais tout de même, un nœud-pap pour un marathon ce serait un peu pousser le bouchon, non ? » Je plaisante une fois à leur hauteur. « Archie. » Je le salue d’un signe de tête, retrouvant un brin de politesse alors que nos regards se croisent. Je n’arrive pas à savoir s’il est content de me voir arriver ou plutôt emmerdé. Et si ce dernier sentiment est vérifié, j’ignore s’il vient du fait que j’interromps éhontément sa petite tentative de drague ou bien de l’état d’ivresse passablement avancé dans lequel il nageait quand nous nous sommes quittés pour la dernière fois. « Je ne m’attendais pas à te trouver ici… quoi que j’aurais certainement dû m’en douter, étant donné ta passion sans faille pour la cause animale. » Je retiens l’envie de lui faire un clin d’œil, ne peut toutefois empêcher un léger haussement de sourcils de l’interroger silencieusement. Quel scandale essaies-tu donc de masquer cette fois-ci ? « Oh, vous êtes engagé dans la PA ? » La voix de la jeune femme se fait plus intéressée et son regard s’éclaire alors qu’elle le reporte sur Archie. La pauvre, si elle savait. Une partie de moi est tentée d’en rester là, le laisser se dépatouiller avec ça, mais l’autre ne peut résister à l’envie de le taquiner : « Archie est un grand bienfaiteur, en privant une société de ses investissements, il a permis la préservation de nos coraux et la survie de milliers de poissons ! » Que je vante, comme si j’ignorais qu’il ne s’agissait pour lui que d’une couverture visant à protéger sa fortune et éviter de voir son nom associé à un scandale. « Si seulement tous les investisseurs pouvaient penser comme vous ! » Le félicite la jeune femme. Ça semble bien mieux parti tout de suite, merci qui ? Je n’ai toutefois pas le temps de lui adresser mon air éloquent que la jeune femme se tourne vers moi. « Et vous êtes ? » Elle a un joli sourire, des lèvres framboise qui contrastent avec le roux naturel de ses cheveux. Charmante, vraiment. « Jameson Winters… et voici Freyja. » J’ajoute alors que ma chienne s’approche de l’inconnue pour renifler son mollet avec des gestes emplis de méfiance. « Ça alors, qu’est-ce qu’elle est belle ! C’est un husky ? » Non, c’est une demi-louve américaine… Voilà ce que j’aurais répondu si je devais être sincère. Mais le mensonge sort avec le naturel de l’habitude. « Un berger blanc Suisse. » C’est du moins ce qu’indiquent ses papiers d’immigration, car je n’aurais jamais été autorisée à la garder sur le territoire, sinon. Soucieuse de détourner la conversation, je la rappelle à l’ordre d’un petit sifflement et flatte son pelage tout en relevant les yeux vers Archie. « Toi aussi tu es venu avec ton compagnon ? »
(c) DΛNDELION
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Son monde s’effondre. Il commence à douter de lui-même alors qu’il a toute sa vie assumé que l’or lui revenait de droit. Peut-être qu’en allant à la rencontre de cette autre coureuse, il essaye de se prouver qu’il arrive encore à obtenir tout ce qu’il désire mais la réalité le gifle comme la main de son père si jamais il apprenait que son fils n’est pas celui qu’il laisse paraître. Il semble avoir perdu les mots, Archie, et il boite comme un lapin à la patte cassée quand il se retrouve avant tout face à une personne qui n’est pas réceptive à ses élans de drague. Mais qu’est-ce qui lui a pris, aussi ? Son terrain de chasse se résume normalement aux bars, là où les cœurs sont plus ouverts à ce genre de rencontre. La jolie brune est venue pour se dégourdir les jambes pour une bonne cause, pas pour battre des cils. Archie a mis le pied dans un piège qu’il a lui-même installé. « Je sais que tu es le genre de mec à porter un costard dans un pub mais tout de même, un nœud-pap pour un marathon ce serait un peu pousser le bouchon, non ? » Une tierce personne s’additionne au petit groupe composé de chiens et leur maître. Sa voix, il la reconnaît presque plus rapidement que son visage nu et son corps paré d’accoutrements qui ne lui ressemblent pas. Une avocate en tenue de sport, ça détonne aussi. Mais, sa profession, Archie est bien le seul à la connaître ici. « Archie. » Ses yeux s’accrochent aux siens et peinent à rester bien droits. Il faut dire qu’il ne garde pas les meilleurs souvenirs de leur dernière escapade. Il s’est réveillé avec plusieurs trous dans la mémoire mais il se souvient de l’essentiel : il a été ingrat et s’est abimé les jointures avant de fausser compagnie à la femme dotée d’une patience inouïe. « Jameson. » Il répond par automatisme. La vérité, c’est qu’il ne croyait plus jamais la revoir. Il n’aurait pas pensé qu’elle puisse trouver de l’intérêt à venir à sa rencontre après ce qu’il s’était passé, encore moins en arborant un sourire chaleureux comme celui-là. « Je ne m’attendais pas à te trouver ici… quoi que j’aurais certainement dû m’en douter, étant donné ta passion sans faille pour la cause animale. » Il ne saurait dire s’il s’agit d’une stratégie pour le ridiculiser devant sa prétendante ou si elle vient à lui dans le but de le secourir. Il avait prié pour que quelqu’un vienne le tuer avant qu’il ne le fasse lui-même ; elle lisait peut-être dans les pensées. Envoyée par Dieu, si Dieu il y a. « Oh, vous êtes engagé dans la PA ? » S’exclame la jeune sportive, les yeux colorés d’une lumière aussi soudaine qu’inattendue.
PA… PA… Qu’est-ce que ça pourrait bien dire ? P… P… A… Animal, certainement. Mais le P ? Il sort de nulle part pour bien embrouiller l’actionnaire qui ne peut que se laisser transporter par le courant.
« Oui, effectivement. Ça me tient énormément à cœur. » Bredouille finalement Archie en frottant sa barbe pour mieux camoufler son embarras derrière une assurance aussi fausse que ses propos. Un mensonge de plus ou du moins ne fera pas de différence. Heureusement, Jameson est là pour renchérir et le faire briller encore plus. Elle le décrit comme un bienfaiteur des poissons, reformule la même histoire qu’il lui avait racontée lorsqu’il l’avait rencontrée à son bureau pour récupérer son investissement avant que les scandales ne le lui arrachent des mains. Un sourire maladroit étire ses lèvres tandis qu’il opine du chef. Malgré les paroles enjoliveuses de Jameson, il a l’impression que le pire va bientôt lui tomber à la gueule. Elle devrait lui en vouloir. Lui faire payer ses affronts. Pourtant, elle ne s’engage pas dans cette voie et continue de le couvrir de paillettes devant la jeune femme qui le voit désormais comme un héros alors qu’il ne possède aucune de leurs qualités. « Si seulement tous les investisseurs pouvaient penser comme vous ! »« Si seulement… » Il marmonne pour faire écho à sa désolation. « Mais je n’aime pas me vanter. » Au contraire. « Vous devriez plutôt féliciter l’avocate avec laquelle j’ai fait équipe pour en arriver à cette fin. » Lui renvoyer la balle : ce sera sa stratégie à lui pour éviter de s’emmêler dans ses mots et de commettre l’erreur fatale qui trahirait l’absence de connaissances qu’il possède en… La… PA… Protection animale ?? C’est sûrement ça. Il se souvient avoir brièvement entendu ce terme lors de leur comparution devant le tribunal. Voyez, Archie n’est intelligent seulement lorsque la conversation tourne autour de ses propres intérêts. « Jameson Winters… et voici Freyja. » Il était bien trop étriqué dans sa petite bulle pour réaliser que l’avocate était elle aussi accompagnée d’un grand canin à la fourrure blanche comme la neige. Seulement à cet instant, il pose ses yeux sur lui et la surprise se lit dans ses traits à nouveau expressifs. Aux pieds de la coureuse, le grand méchant loup de tous les contes pour enfant. Une magnifique bête à la crinière touffue et brillante, une truffe et des yeux bien noirs et humides, des oreilles formant de parfaits triangles craintifs sur son crâne imposant, des pattes qui pourraient contenir trois fois celles de Bucky. La bouche d’Archie s’entrouvre alors qu’il tombe – littéralement – amoureux de l’animal. Il écoute d’une seule oreille la suite de la discussion qui s’anime entre les deux femmes et il sort de ses pensées seulement quand Jameson l’interpelle. « Toi aussi tu es venu avec ton compagnon ? » Oh, oui, son compagnon maladroit qui renifle des fesses au bout de sa laisse étirée jusqu’au maximum. Il l’appelle une fois, deux fois, avant que Bucky ne revienne à ses pieds avec entrain. Seulement quand il remarque l’impressionnant berger Suisse, il se stoppe nette, queue entre les jambes, oreilles avalées par le reste de sa fourrure ondulée. Il ressemble à une chaussette décorée de trois boutons. Il se pose contre la jambe d’Archie qui, sous son poids, peine à maintenir une posture équilibrée. « Bucky. Je crois qu’il est intimidé par Freyja. » Il ricane en se redressant malgré l’énorme boulet qui lui écrase le mollet comme s’il croyait avoir préservé la petitesse et la légèreté d’un chiot. « C’est marrant qu’il soit intimidé par une fille alors que c’est son maître qui les impressionne… Les filles. » Nul et macho. De mieux en mieux. Visiblement, il n’impressionne pas la jolie brune qui détourne les yeux en lâchant un soupir qu’elle ne prend même pas la même de dissimuler. « Je crois que je vais aller me préparer. Le marathon commence dans une quinzaine de minutes… » Elle prétend en affichant un sourire forcé à Archie, puis un autre, plus doux et poli, à Jameson qu’elle regarde un peu plus longtemps comme si elle souhaitait lui envoyer un message.
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
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« Si seulement… Mais je n’aime pas me vanter. » Je pince les lèvres pour contenir un sourire, m’amuse de le voir se dépatouiller avec la situation, reprends mon sérieux à l’instant où lui et la belle inconnue reportent leur attention sur moi. « Vous devriez plutôt féliciter l’avocate avec laquelle j’ai fait équipe pour en arriver à cette fin. » Mes lèvres esquissent un sourire poli, ma main s’agite humblement devant mon visage. « Oh, je n’ai fait que mon métier. » Un métier assez prenant pour que j’ai envie de le laisser de côté quelques heures au moins. J’oriente donc la discussion vers nos chiens après m’être présentée et réponds aux questions intéressées de la rouquine avant de me tourner vers Archie, curieuse de découvrir si lui aussi est venu avec son compagnon à fourrure. Il a l’air un peu ailleurs, comme perdu dans ses pensées, et regarde autour de lui jusqu’à ce que son regard se pose sur un adorable canin curieux occupé à faire connaissance avec un coureur visiblement mal à l’aise. Bucky, c’est le nom qu’il appelle deux fois avant que le chien ne se désintéresse du fessier son nouvel ami pour revenir en sautillant vers lui, l’air joyeux et la langue pendante. un peu trop joyeux pour Freyja qui se tend à mes côtés. Par réflexe, je resserre légèrement ma poigne sur sa laisse. Malgré sa taille imposante, la belle n’est pas agressive. Je crains davantage qu’elle ne s’enfuie dans les bosquets et se perde en forêt que de la voir attaquer un autre chien ou un même humain. Mais sa nervosité est contagieuse, et je ne sais pas comment elle réagirait, si elle devait se défendre de l’attaque d’un canin que ses manières peu cordiales offenseraient. Heureusement, Bucky ne semble pas vraiment le genre à montrer les crocs en premier. « Bucky. Je crois qu’il est intimidé par Freyja. » C’est avec un sourire attendri que je me penche vers le toutou, esquisse un hi silencieux avec mes lèvres pour le saluer, comme s’il s’était agit d’un adorable bébé dans un couffin. Sauf que si ça avait été le cas, je me serais probablement plutôt tenue à distance sans éprouver la moindre curiosité envers la chose molle et rosâtre dont tous les parents semblent si fiers. Dois-je préciser que je m’entends en général mieux avec mes collègues qui ont choisi de ne pas se reproduire ? « Il ne faudra jamais le dire, mais je pense qu’elle est un peu intimidée elle aussi. » Je réplique avec un sourire en me redressant, flattant au passage l’encolure soyeuse de ma chienne. En fait je ne pense pas, j’en suis sûre. Bien que née en captivité, Freyja n’a pas le tempérament aussi serein que les chiens dont les races sont domestiquées depuis de millénaires, et je peux voir dans ses muscles tendus qu’elle lutte contre tous ses instincts sauvages pour rester à côté de moi, contenir le grondement dissuasif qui voudrait lui échapper, et ne pas filer entre les arbres pour se creuser un terrier sous une racine. Non vraiment, le courage incarné.
« C’est marrant qu’il soit intimidé par une fille alors que c’est son maître qui les impressionne… Les filles. » La réflexion d’Archie me sort de mes pensées, et le sourire poli que j’affichais se fige vaguement sur mes lèvres. Bordel mais pourquoi faut-il qu’il débite ce genre de conneries ? Visiblement, notre compagne se pose la même question, si j’en crois le soupir las qu’elle laisse échapper. Same girl, same… « Je crois que je vais aller me préparer. Le marathon commence dans une quinzaine de minutes… » Il faudrait être aveugle pour louper le regard appuyé qu’elle me lance. Je me demande un instant si c’est sa façon de s’excuser de me laisser en compagnie d’un type à l’humour aussi douteux, ou bien autre chose. Je lui rends son sourire, et le sent s’élargir discrètement alors qu’il me semble repérer une lueur d’intérêt familière dans ses yeux pâles. Le moins qu’on puisse dire, c’est que je ne m’attendais pas à séduire qui que ce soit ainsi apprêtée. Et pourtant… « On se retrouvera peut-être sur la piste. » Je lui réponds comme une promesse, mon regard s’attardant sur sa silhouette alors qu’elle s’éloigne gracieusement pour reprendre ses étirements un peu plus loin. Une fois la coureuse hors de portée, je secoue la tête et reporte un regard éloquent sur Archie. « Ça pour les impressionner tu les impressionnes… » Je lance, d’un ton un peu plus familier que celui auquel notre collaboration professionnelle nous a habitués. Disons qu’il y des limites au langage guindé que je peux sortir depuis un jogging. « Sérieusement Archie, dans quel monde ce genre de remarque a jamais fonctionné ? » D’ailleurs, ça ne lui ressemble même pas, en vrai. Quand nous parlons boulot, je sens son esprit aiguisé. Mais les quelques fois où notre discussion s’est portée sur les filles et la drague, j’ai eu l’impression d’écouter un boomer à moitié bourré, le comble. « Franchement c’est à se demander si tu cherches à les faire fuir. » Je lance ça sur le ton de la plaisanterie, sans vraiment y penser, en me tournant de gauche à droite pour échauffer mes épaules et mon bassin. « De toutes les façons c’est mort pour celle-là, elle est pour moi. Mais je peux te donner deux ou trois astuces au cas où tu en repères une autre qui te plait… » Je propose, magnanime. J’ai vaguement l’impression qu’il pourrait avoir besoin de mon aide sur ce terrain, s’il compte un jour attirer une fille attirée par autre chose que son argent ou ses beaux yeux...
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The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
S’il y a bien une chose qu’Archie aime par-dessus tout, c’est de vanter sa personne. Ses talents, ses exploits, son leadership ; tout y passe, souvent agrémenté de paillettes argentées. Seulement, devant cette étrangère et l’avocate et partagent visiblement un intérêt commun pour la préservation de l’environnement, un sujet sur lequel Archie ne pourrait pas d’étaler bien longtemps sans que sa supercherie ne soit décelée. Alors, pour une fois, c’est lui qui manipule les rétroviseurs et il les oriente vers Jameson, peignant son portrait avec honneur et brio. « Oh, je n’ai fait que mon métier. » Elle n’a pas plus envie de parler d’elle, ce qui est malheureux pour Archie et son embarras vis-à-vis du sujet qui n’entre pas dans son domaine d’expertise, au contraire.
Les présentations des maîtres et maîtresses sont faites, c’est maintenant au tour des chiens de faire déployer leur charme et d’exhiber leur fourrure dense et soyeuse pour l’un d’eux, bouclée et hirsute pour l’autre. Bucky n’est visiblement pas à l’aise de se retrouver museau à museau avec une chienne à l’allure de louve, mais ce n’est pas bien habituel pour le chien qui se trimbale toujours la queue entre les jambes comme s’il marchait dans le froid polaire. « Il ne faudra jamais le dire, mais je pense qu’elle est un peu intimidée elle aussi. » Un commentaire qui fait ricaner Archie alors qu’il secoue la tête à la négative, perplexe. Elle ne peut pas craindre ce gros toutou affectueux mais craintif qu’est Bucky. Ce chien n’a absolument rien hérité de son maître, et c’est pour ça qu’ils se complètent si bien. Il aurait dû attraper la perche que lui tendait Jameson et prolonger cette discussion inoffensive autour des animaux mais Archie est Archie, et il a besoin de reprendre le flambeau maintenant qu’il n’est plus question d’association quelconque dont il ne connait pas les valeurs. Il n’entend visiblement pas ce qu’il raconte, parce que sa réplique, aussi sotte qu’elle soit, ne lui met pas la puce à l’oreille. Il se croit hilarant, mais l’effet de son mauvais humour se fait aussitôt ressentir, et la jeune demoiselle qu’il souhaitait charmer exprime son besoin de partir. Il lui adresse un sourire entendu alors qu’elle tourne des talons, il se mord ensuite le bout de la langue en fronçant des sourcils pour mieux rembobiner la scène dans sa tête afin de se rappeler ce qu’il aurait pu dire de mal. « On se retrouvera peut-être sur la piste. » S’exclame Jameson bien avant qu’il n’ait le temps de former une phrase concise. Il souffle son air par ses narines et la dévisage d’un œil amusé tandis qu’elle-même observe avec intérêt la silhouette se dérobant de celle qu’il n’aura finalement pas mis dans sa poche. « Uh uh… » Il bredouille, toujours sans la lâcher du regard, curieux. Il capte enfin son regard quand elle repose son attention sur lui. « Ça pour les impressionner tu les impressionnes… » C’est ironique ? Ouais, c’est ironique. « Ça fonctionne un peu mieux que ça habituellement. Elle ne devait pas être dans son assiette. » C’est la faute aux autres, pas la sienne. C’est toujours comme ça que ça fonctionne dans le petit monde imaginaire d’Archie. « Sérieusement Archie, dans quel monde ce genre de remarque a jamais fonctionné ? » Il hausse un sourcil, sa bouche s’entrouvre, il la referme, puis l’ouvre à nouveau tel un enfant qui se fait injustement corriger : « Tu veux que je te sorte la liste de tous mes succès ? » Il l’interroge, sarcastique, sentant son égo se faire chatouiller d’un peu trop près par la lame d’un couteau. Il est embarrassé, le garçon, mais plutôt se montrer mauvais perdant qu’intimidé. Et, comme à chaque fois que son visage commence à fulminer, Bucky vient s’asseoir sur ses pieds afin de l’immobiliser. Archie en profite pour faufiler ses doigts dans sa fourrure afin de s’y accrocher. « Franchement c’est à se demander si tu cherches à les faire fuir. » L’interrogation se lit en Arial 48 au milieu de son front. « Je ne vois pas ce que j’ai dit de mal. Vraiment. » Et, le plus gros problème, c’est qu’il est complètement sérieux. C’est normal, après tout, puisqu’il a appris à se tenir droit et fier pour plaire, et il ne manque jamais l’occasion de rappeler qu’il est solide comme le roc.
« De toutes les façons c’est mort pour celle-là, elle est pour moi. Mais je peux te donner deux ou trois astuces au cas où tu en repères une autre qui te plait… » Un gloussement sans joie s’échappe de sa gorge. Il cherche du regard la demoiselle en question, ne la trouve pas parmi la foule de coureurs, repose ses yeux sur sa compétitrice. « Je l’ai repérée en premier. » Il se défend, juste avant de dire une énième connerie machiste : « Et puis elle est beaucoup trop jolie pour être lesbienne. Je n’aurais jamais approché une lesbienne, mon radar est sans faille. »M’ouais. « Je ne vois pas comment tu pourrais m’aider puisqu’on a pas le même public cible. » Il précise, droit comme un piquet au milieu des sportifs qui ont bien compris qu’il était l’heure de s’étirer avant la grande course. « Mais tu peux toujours essayer si ça peut te faire plaisir. »
@Jameson Winters J'espère qui ne te fait pas trop honte parce que, moi, si.
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
I walk alone, I'm everything. All the echoes in my mind, cry. There's blood on your lies, the sky's open wide. There is nowhere for you to hide, the hunter's moon is shining... I'm running with the wolves tonight
« Ça fonctionne un peu mieux que ça habituellement. Elle ne devait pas être dans son assiette. Tu veux que je te sorte la liste de tous mes succès ? » J’arque un sourcil et garde le silence, décidant de ne pas l’insulter d’une réponse. Archie se voile visiblement la face, et qui suis-je pour lui crever ses illusions en une si belle matinée ? C’est dommage, je ne peux toutefois m’empêche de penser. Car Archie n’est pas qu’un vieux con égocentrique. Il est vif et possède un certain charme qui, en dépit de sa maladresse, pourrait tout à fait séduire des femmes aptes à chercher en lui d’autres merveilles que la promesse d’un luxe auquel la plupart des gens n’osent même pas rêver. Mais étrangement, c’est comme s’il se complaisait dans ces relations superficielles. Comme s’il ne pouvait concevoir la gente féminine en dehors de leur quotient de sex appeal. « Je ne vois pas ce que j’ai dit de mal. Vraiment. » Et il est sincère le pire. Impossible de manquer la confusion inscrite partout sur son visage. Je l’étudie curieusement avant de laisser échapper un petit soupir résigné face au chantier que nécessiterait une rénovation de ses idées. Mais je ne suis pas du genre à baisser les bras face à l’adversité. J’ai toujours été une battante, et je dirais même qu’il n’y a rien de mieux qu’un challenge pour me donner envie de remonter les manches et m’atteler à la tâche. C’est plus ou moins ce que j’entame en lui proposant de partager mon expérience sur le sujet. Après tout, étant à la fois réceptrice et instigatrice de paroles séductrices destinées aux femmes, j’estime que j’en connais quand même un rayon sur la façon de les aborder dans ce genre de contexte.
Pourtant, je n’ai pas l’impression qu’Archie soit vraiment sur la même longueur d’onde. Il s’étouffe sur un gloussement nerveux et balaie la foule du regard avant de reposer les yeux sur moi. « Je l’ai repérée en premier. » Il s’offense, comme si ce détail avait la moindre importance. Vaguement amusée, je hausse les sourcils et esquisse un sourire narquois, comme pour le défier de continuer. Évidemment, il ne se fait pas prier : « Et puis elle est beaucoup trop jolie pour être lesbienne. Je n’aurais jamais approché une lesbienne, mon radar est sans faille. » « Oh, Archie… » Je soupire sans pouvoir me retenir cette fois-ci. Je porte une main à mon visage et me masse lentement le sinus tandis qu’il s’enfonce impunément dans son délire. On n’a pas la même cible, qu’il dit, comme si nous ne parlions pas justement de séduire exactement la même femme. « Mais tu peux toujours essayer si ça peut te faire plaisir. » En fait, je serais plutôt tentée de l’envoyer chier. Mais j’ai proposé après tout, et puis en toute honnêteté, vu le niveau de ses réflexions, ce serait un service d’utilité publique à ce stade. « A défaut de me faire plaisir ça m’évitera de souffrir en étant le témoin d’une autre approche dans ce genre-là. » Je réplique, un peu acide alors que je sautille d’une jambe sur l’autre pour échauffer mes muscles et mes articulations.
Au même instant, une voix grésillante invite les participants et leurs compagnons à se rapprocher de la ligne de départ. Je resserre la laisse de Freyja et fait signe à Archie de me suivre tandis que nous nous mettons en place. Nous avons encore cinq bonnes minutes avant que les coureurs terminent leurs conversations, retrouvent leurs chiens et s’entassent autour de nous. « Ok, première leçon. » Je lance en étirant mes épaules. « Tu l’as peut-être vue en premier, mais elle aurait difficilement pu te faire comprendre plus clairement qu’elle n’est pas intéressée. Et je sais que les mecs sont invariablement atteints du syndrome du Thrill Of the Chase mais crois moi, t’as pas envie qu’elle te mette dans la case gros lourdaud qui sait pas s’arrêter. » Je ne peux empêcher mes lèvres de se retrousser pour esquisser un petit sourire moqueur à la pensée de tous les séducteurs auto-proclamés qui s’entassent ainsi dans la catégorie de ceux que j’évince d’office. « Ensuite, tu seras surpris de savoir qu’une grande partie des femmes sont bi, ou au moins curieuses. » J’ajoute avec un haussement d’épaules. « Les autres ne le savent tout simplement pas encore. » C’est une vision des choses assez simpliste, je le sais, et je n’ai aucune étude pour avancer mes dires. Rien que ce que l’expérience m’a appris au cours des années. Je n’ai jamais eu à me rendre dans un club gay pour y faire des rencontres, et la majorité des femmes que j’ai tenté de séduire étaient des hétéros curieuses de vivre une expérience à laquelle elles n’avaient jamais eu l’occasion de s'abandonner. « Si tu veux, je peux te le prouver. » Un sourire malicieux au coin des lèvres, j’accroche la silhouette de la jolie rousse qui vient de nous quitter. Avec sa peau de porcelaine, ses lèvres en forme de cœur et ses grands yeux pâles, elle est exactement le genre de nana que je ne me serais pas privée pour approcher, même sans cette envie un peu puérile de bousculer Archie et ses préjugés. En vrai, je suis à deux doigts de lui parier que je parviendrai à décrocher son numéro de téléphone avant la fin de la matinée. Sauf que les femmes ne sont ni un prix ni un trophée, et c’est la troisième leçon que j’ai bien envie de lui enseigner…
(c) DΛNDELION
Spoiler:
@Archie Kwanteen Tu plaisantes ? Il est absolument magique (cwl) même Jaimie elle est à deux doigts de rigoler
follow in no footsteps listen for the true guides
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Ça fait bien quinze ans qu’Archie s’enfonce dans sa fantaisie et, à force, il a fini par croire que ses talents en drague ne viennent pas seulement de ses appareils dorés et de son compte en banque fièrement affiché dans la fibre de ses habits ou dans les engrenages fins de sa Rolex. Dénudé de ses preuves, il n’est rien : pire, il aspire de la pitié. Un homme et son chien de meilleure compagnie que lui. Mais il ne voit rien de cette évidence, lui, puisqu’il voit la vie derrière des lunettes teintées qui le protègent de ses imperfections. Visiblement, il a oublié de les porter sur son nez aujourd’hui puisque sa danse maladroite ne fait pas long feu, même, la jolie rousse s’enfuit sans lui lâcher de dernier regard entendu. C’est plutôt Jameson qui l’a chopé dans son filet ; il ne la savait pas bonne pêcheuse (toutes les définitions sont permises ici). « Oh, Archie… » Son ton exaspéré est trop familier. Ils ne sont plus des collègues. Elle est là pour lui écrire une leçon mais il n’est pas réceptif, Archie et son égo, Archie et son déni. « A défaut de me faire plaisir ça m’évitera de souffrir en étant le témoin d’une autre approche dans ce genre-là. » Il la dévisage un instant, laisse ses yeux passer de bas en haut le long de ses chaussures de sport tandis qu’elle sautille, de ses leggings, de son t-shirt, de ses cheveux relevés en chignon pour éviter qu’ils ne se collent à son visage une fois que la sueur aura monté à son épiderme. Il préfère ravaler sa prochaine répartie plutôt que de frapper plus longtemps l’air avec un sabre en mousse. Elle n’aime pas sa technique, c’est son droit ; d’autres seront plus réceptives. Pour signaler son désir de garder le silence (surtout pas parce qu’il est complètement bouché), il passe aux étirements à son tour, quoique sa technique paraît lunatique alors qu’il laisse ses yeux aller ailleurs pour éviter de se laisser bouffer par Jameson plus longtemps.
Le début du marathon est annoncé à coup de sifflet et tous les coureurs ainsi que leurs bêtes à quatre pattes se dirigent vers la ligne de départ. Bucky se colle aux pieds d’Archie, le suivant docilement, toujours la queue entre les pattes, s’empêchant de lorgner tous les autres chiens qui, eux, ne se retiennent pas d’approcher leur museau de son derrière. À l’arrêt, il vient s’asseoir sur les chaussures de son maître qui ricane. Ce sera difficile de courir avec ces 40 kilos sur les pieds. « Ok, première leçon. » Pitié, non. « Tu l’as peut-être vue en premier, mais elle aurait difficilement pu te faire comprendre plus clairement qu’elle n’est pas intéressée. Et je sais que les mecs sont invariablement atteints du syndrome du Thrill Of the Chase mais crois moi, t’as pas envie qu’elle te mette dans la case gros lourdaud qui sait pas s’arrêter. » Il n’aime pas être mis dans la même case que tous les autres mecs. Il s’est toujours considéré plus important. Si les autres s’entassent dans une cage, lui il s’est assis dessus et fait tourner la clef à son doigt en chantonnant. « Ensuite, tu seras surpris de savoir qu’une grande partie des femmes sont bi, ou au moins curieuses. » Si seulement il pouvait empêcher la grimace de déformer son visage… Si seulement. « Les autres ne le savent tout simplement pas encore. »« Nah. » Il bredouille derrière sa barbe, incapable toutefois de donner le moindre argument pour contrer les faits qu’elle vient d’étaler. Il pourrait lui demander de lui montrer les études qui en sont venues à ces chiffres mais il craindrait qu’elle y arrive. Après tout, il ne s’informe pas beaucoup à ce sujet puisqu’il l’évite religieusement. Comme le dicton le dit si bien : ce qui est étranger à un l’effraie. En restant mal informé, Archie continue de nourrir son dégoût pour la diversité sexuelle et, ainsi, il s’en protège. Une stratégie qui lui doit le respect de ses parents qui ont opté pour la même. Tel père tel fils. Quel homme intelligent. Quel brave toutou. Qui tient la laisse entre lui ou Bucky ? « Si tu veux, je peux te le prouver. » Le soupir qu’il lâche est clair. Il n’aime pas apprendre des leçons. C’est lui qui les donne. « J’ai pas besoin de voir ça. » Il dicte comme une machine qui aurait appris son texte par cœur (ce qui est le cas). Il reprend, d’un air détaché. « Si ce que tu dis est vrai, alors pourquoi ça ne concerne que les filles ? Pourquoi toutes les filles seraient bi cu… » Il a déjà oublié le terme et il doit interroger Jameson du regard pour qu’elle l’aide à terminer sa phrase. « Bi curieuse, voilà. Alors ils font quoi les mecs dans tout ça ? Tu es en train de me dire que dans un univers parallèle, il n’y a plus aucun garçon et les meufs règnent ensemble, se sont gardé une petite collection de sperm dans un grand congélateur pour assurer les prochaines générations ? » Il lâche un ricanement afin de faire comprendre que cette hypothèse est complètement ridicule, et que les faits donnés ne font aucun sens. « Pourquoi ça ne s’est toujours pas passé si on est des gros lourdauds ? » Un véritable enfant à qui on doit expliquer un principe de physique simple. Il n’est pas aussi con qu’il laisse paraître, Archie ; il sait que sa manière de parler en ce moment est plutôt légère, qu’il paraît immature, mais il préfère jouer la carte de l’innocence plutôt que de joindre son avis à celui de Jameson. Quand ça concerne sa dignité – ou plutôt son image soignée – Archie ne s’empêche pas de jouer les avocats du diable. Ironique, de le faire avec une avocate qui pourrait gagner tous les arguments puisque c’est l’essence même de son travail.
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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
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C’est avec un soupir à fendre l’âme qu’il accueille mes petites leçons de drague. « J’ai pas besoin de voir ça. » ça, c’est la confirmation visuelle de ce que j’avance concernant les femmes et leur penchant curieux pour la bisexualité. Je hausse une épaule, esquisse une petite moue, l’air de dire que c’est his loss après tout. « Si ce que tu dis est vrai, alors pourquoi ça ne concerne que les filles ? Pourquoi toutes les filles seraient bi cu… » Il hésite, me lance un regard mi blasé, mi désemparé. « Bi curieuses. » Je complète dans un sourire tandis qu’il reprend sa contenance et le fil de son argument. « Bi curieuse, voilà. Alors ils font quoi les mecs dans tout ça ? » J’ouvre la bouche pour répondre à sa question, que j’estime légitime, mais il me ferme le clapet en poursuivant sur sa lancée, visiblement inspiré par ce concept au point de nous pondre une dystopie un peu facile mais qui aurait néanmoins toutes ses chances au box-office. « Tu es en train de me dire que dans un univers parallèle, il n’y a plus aucun garçon et les meufs règnent ensemble, se sont gardé une petite collection de sperme dans un grand congélateur pour assurer les prochaines générations ? » Les sourcils haussés, je ne peux m’empêcher de me pincer les lèvres pour contenir un petit sourire amusé face au raisonnement en pente glissante sur lequel il a décidé de s’engager tout schuss. « Pourquoi ça ne s’est toujours pas passé si on est des gros lourdauds ? » Il ne boude pas comme un ado mais presque. En fait, il me fait un peu penser à Kyte quand il sort ce genre réflexions caricaturées. « Parce qu’à notre grand désespoir, parfois, on a encore besoin de vous pour un bon massage… en profondeur. » Je réplique sobrement, le regard pétillant d’humour. Je n’ajoute rien, persuadée que je n’ai pas besoin de détailler la partie de leur anatomie qu’on espère les voir utiliser.
Je n’ai pas le loisir d’observer sa réaction car une sonnerie annonce le début de l’évènement. Les coureurs s’élancent, leurs chiens sur les talons ou les traînant avec un peu trop d’énergie vers l’avant. Malgré la laisse lâche, Freyja reste à mes côtés, préférant s’intéresser à la nature alentours plutôt qu’à ses congénères. J’entame des petites foulées, calle mon rythme sur celui qu’impose le chien d’Archie, déterminée à poursuivre la discussion que nous avons amorcée. « Ça tient au fait que les femmes font énormément d’effort pour être désirables, tu sais ? » Je reprends tranquillement, sur ma lancée. Ce concept est tellement ancré dans notre crâne à coup de marteau dès la petite enfance que ça fait presque partie de notre ADN. Nous avons intégré que pour être acceptée en société, nous devons être épilées, bien coiffées, les cheveux blancs dissimulés et le visage maquillé – mais attention, sans vulgarité. En dépit de mes convictions féministes, il ne me viendrait pas à l’idée de venir au bureau autrement que parfaitement soignée, tandis qu’Axford, mon associé, ne se prive pas pour débarquer avec un tee-shirt Megadeth absolument pas repassé. Sa réussite lui permet d’adopter un look plus décontracté, alors que la mienne m’enferme dans un rôle encore plus pincé. « Donc forcément on se regarde, on se jauge, et parfois on s’attire. Et puis c’est un secret pour personne que les hommes aiment voir deux femmes s’embrasser, alors beaucoup en jouent aussi pour capter leur intérêt. » Enfin ça, c’était surtout à l’université. On savait toutes que ça rendrait notre crush du moment absolument dingue si on s’y essayait. « Donc rassure-toi, l’écrasante majorité préfère quand même avoir un homme dans ses draps. Mais ça ne veut pas dire qu’elles ne sont pas ouvertes à autre chose. C’est pour ça que j’utilise le mot bi curieuse. » On fait quelques mètres supplémentaires tandis qu’une autre pensée prend forme dans mon esprit. Sans trop savoir pourquoi, j’hésite à la partager. Puis je finis par me lancer : « C’est plus difficile pour les mecs je crois, d’avoir cette curiosité. Tu sais, à cause du regard de la société. » Car les mêmes types qui s’extasient en voyant deux femmes s’embrasser sont du genre à se prélasser dans les injures homophobes dès qu’ils croisent un mec ne correspondant pas à leur définition bien étriquée de la masculinité.
(c) DΛNDELION
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@Archie Kwanteen t'inquiète, ça fait toujours plaisir de te lire peu importe le délai
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« Parce qu’à notre grand désespoir, parfois, on a encore besoin de vous pour un bon massage… en profondeur. » Dans une autre situation, entouré d’autres personnes, un verre en main et un jeu de drague en cours, il aurait répliqué avec le même humour dont avait fait preuve Jameson. Il ne se laisserait pas autant déstabiliser par ce genre de discussion et il ne sentirait pas le besoin de constamment bomber son torse et tenir son dos droit pour gagner le moindre millimètre. Il a beaucoup de choses à compenser, Archie, à bien y penser. Mais, alors que le public est nombreux autour d’eux, sous la forme de maîtres ou de chiens, le millionnaire préfère terrer son prochain commentaire parce qu’il commence réaliser que l’avocate possède toutes réponses – certainement parce que c’est son métier, de clouer le bec aux plus incrédules. Il aurait dû savoir dès le début qu’il s’engageait dans une route sinueuse. Il ne pourra jamais gagner le moindre débat qui l’oppose à cette qui a vu tous les arguments du monde et qui sait les déjouer avec minutie.
C’est tant mieux, alors, si la course débute. Un flux de marathoniens et marathoniennes s’engage dans la même direction, rappelle à Archie un gros banc de poissons qui nage en harmonie pour esquiver les prédateurs. Il capte du coin de l’œil que Jameson n’a pas l’intention de le laisser profiter de cette opportunité pour fuir la discussion et ce n’est pas Bucky qui l’en sauvera, lui qui est plutôt occupé à essayer de renifler le moindre postérieur de chien qui le double. Il savait d’avance qu’il ne battrait pas des records avec lui à ses chevilles. Fuir l’avocate et ses arguments, ça se fera dans une autre vie, ou quand il sera mort. Il l’a certainement mérité. « Ça tient au fait que les femmes font énormément d’effort pour être désirables, tu sais ? » Il lâche une sorte d’onomatopée interrogative qui se mêle à sa respiration plus rapide. Il garde les deux yeux rivés vers l’avant, tel l’enfant qui a fait une bêtise et qui évite le moindre eye contact. « Donc forcément on se regarde, on se jauge, et parfois on s’attire. Et puis c’est un secret pour personne que les hommes aiment voir deux femmes s’embrasser, alors beaucoup en jouent aussi pour capter leur intérêt. » Étonnement, Archie ne fait pas partie de ce groupe-là. S’il punit sa propre homosexualité, il ne se permettrait jamais de partir à la découverte de celle des autres même si elle implique deux femmes. Cette restriction n’est pas encouragée par le dégoût, plutôt par les règles que d’abord ses parents lui ont imposé, puis qu’il a adoptées à part entières comme des évidences. Ses réactions sont devenues conditionnées : il froisse le nez, détourne les yeux, se sent nauséeux. Les insultes de son père sont à Archie ce que la cloche est au chien. « Donc rassure-toi, l’écrasante majorité préfère quand même avoir un homme dans ses draps. Mais ça ne veut pas dire qu’elles ne sont pas ouvertes à autre chose. C’est pour ça que j’utilise le mot bi curieuse. » C’est étrange comme il a l’impression de déjà savoir tout ça, mais qu’il a préféré ignorer l’information pour ne pas la laisser influencer la manière de raisonner qui l’a façonné. S’il change son point de vue aujourd’hui, alors il se trahira, ne se retrouvera plus. Il l’aime bien, sa routine, parce qu’elle le protège d’éventuelles déceptions. « J’ai l’impression que tu ne m’apprends rien, tout compte fait. » Il admet à contre cœur en espérant que cette révélation pourrait l’empêcher d’approfondir sa réflexion et de prolonger sa punition. Parce que c’est comme ça qu’il l’interprète, cette discussion à sens unique. Il se fait faire la morale. Il a dit des conneries, a agi comme un idiot, alors il se fait taper le bout des doigts avec une règle. « C’est plus difficile pour les mecs je crois, d’avoir cette curiosité. Tu sais, à cause du regard de la société. » Il n’avait pas prévu le coup : son arrêt aussi net qu’inattendu surprend Bucky qui se fait momentanément pétrir par son harnais. Les pensées d’Archie sont ailleurs alors il ne le réalise pas complètement, ne s’excuse pas à l’animal qui, incapable de lui en vouloir de par sa nature loyale, vient à nouveau s’asseoir sur ses pieds et poser l’arrière de sa tête contre son estomac pour réclamer de l’attention. Peu après, Jameson se stoppe à son tour, certainement alertée par cette manœuvre imprévisible qui inquièterait n’importe qui, ainsi que cet homme qui le contourne de près, et cette autre femme qui pose sa main sur son bras pour le prévenir de son passage : « Excusez-moi. » Qu’elle murmure en lui accordant un regard, disparaissant rapidement dans la masse. Archie, à la fois irrité et nerveux, s’assure d’avoir la voie libre avant de quitter la route principale pour retrouver un nivelé d’herbe ceinturé de béton. Il s’y pose, reprend son souffle, vérifie la distance qu’ils ont parcouru, et sent l’aura de Jameson le frôler, avant qu’il ne se tourne vers elle : « Écoute. » Il annonce, le souffle court, bien trop court, pour un mec en forme qui n’a couru qu’une petite centaine de mètres. Il la sent, la crise de panique qui remonte, la même qui l’a fait vomir dans la salle de bains de ses parents quand le sujet était similaire, celle qui l’empêche souvent de dormir et de performer avec l’assurance d’antan. « Je ne sais pas ce que tu essayes de faire mais ça ne m’intéresse pas. » Il n’a pas le courage. Trouillard. « Tu n’as pas besoin de me convaincre de quoi que ce soit, je ne suis pas un juge derrière la barre, et tu n’as aucun client à représenter. » Il prend une grande inspiration, jurerait sentir le goût de la bile. « Je pensais que j’avais assez fait mauvaise impression la dernière fois, au bar, pour que tu me laisses tranquille. » Combien de fois devra-t-il l’insulter pour qu’elle réalise qu’ils ne font pas partie du même monde ? Archie ne peut pas être sauvé pour la simple et bonne raison qu’il ne veut pas l’être. C’est un sacrifice qu’il n’est pas prêt à faire. Un sacrifice, d’être sauvé ? Ironique. « À combien d’autres mecs je dois aller coller une droite pour que tu comprennes ? »
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
I walk alone, I'm everything. All the echoes in my mind, cry. There's blood on your lies, the sky's open wide. There is nowhere for you to hide, the hunter's moon is shining... I'm running with the wolves tonight
Je ne sais pas comment je n’ai pas réalisé que notre interaction tournait au vinaigre. Peut-être que j’étais trop concentrée sur mes foulées tranquilles, alignées à celles de Freyja comme chaque fois que nous courrons ensemble. Ou bien je me suis encore laissée emporter par le fil de ma réflexion, oubliant que mes analyses factuelles peuvent heurter la sensibilité des autres. Car c’est ce qui a dû se passer, n’est-ce pas ? Sinon je ne vois pas pourquoi Archie s’est arrêté d’un coup, forçant les coureurs et leurs chiens dans son sillage à l’éviter à la dernière seconde. Mon premier réflexe n’a pas été celui-là, bien sûr. D’abord, j’ai cru à une blessure, alors je me suis arrêtée à mon tour pour le rejoindre sur le rebord du chemin où il s’est posé pour ne pas gêner la progression des autres. « Ça va ? » Je lui ai demandé en m’approchant, examinant distraitement son corps pour tenter de repérer ce qui pourrait lui poser un problème. Je n’y étais pas, non. Alors autant dire que je suis tombée des nuées quand il m’a répondu, le souffle court et la voix tintée d’amertume. « Écoute. Je ne sais pas ce que tu essayes de faire mais ça ne m’intéresse pas. » Nageant en pleine confusion, je le dévisage comme si je pouvais tenter de lire sur ses traits les intentions qu’il tente de me prêter. « Tu n’as pas besoin de me convaincre de quoi que ce soit, je ne suis pas un juge derrière la barre, et tu n’as aucun client à représenter. » oh… Je comprends entre les lignes que le sujet que nous abordons le met mal à l'aise, et que mon sarcasme factuel n’arrange probablement rien. « Déformation professionnelle. » Je réplique avec un sourire d’excuse, prête à lâcher l’affaire et tourner la page, quitte à lui commenter la douceur de la nature et les fleu-fleurs des champs. Mais il ne m’en laisse pas l’occasion, les poumons gonflés de tout ce qu’il a besoin d’évacuer. « Je pensais que j’avais assez fait mauvaise impression la dernière fois, au bar, pour que tu me laisses tranquille. » Cette fois je me contenter de hausser un sourcil interrogateur, vaguement partagée entre l’amusement inexplicable que m’évoque ce quiproquos et un brin d’irritation. « À combien d’autres mecs je dois aller coller une droite pour que tu comprennes ? » Et là, je suis paumée. J’aime pourtant me voir comme quelqu’un de relativement subtil, une qualité qui me sert à anticiper les argumentaires de mes confrères à la barre. Mais là, avec Archie, je n’arrive pas à comprendre les intentions derrière ses mots, ce qu’il ne dit pas et servirait pourtant de clef pour décoder ses paroles. « Mais enfin pourquoi tu veux aller coller des droites à des mecs ? » Il y a quelques secondes, il m’accusait de vouloir un monde sans homme, où les femmes règneraient en maître. Et maintenant, je voilà qui veut aller distribuer des beignes et des marrons à volonté. Et pour me prouver quoi ? Je n’en ai pas la moindre idée.
Archie est millionnaire, plutôt beau gosse, une voix agréable et un cerveau relativement cohérent quand on aborde n’importe quel sujet en dehors de l’homosexualité. Je n’ai aucun doute que les filles sont séduites d’office et que les hommes lui accordent instantanément leur respect. à moins que… Se pourrait-il justement que notre discussion vienne creuser chez lui des désirs mal assumés ? Un instant, j’hésite à suivre mon intuition et le confronter, m’accrocher à cette hypothèse pour tenter de comprendre son schéma de pensée. Au prix d’un certain effort, je parviens à me maîtriser. « Ecoute, je ne pensais pas que tes questions étaient purement rhétoriques. Soit plus clair la prochaine fois ça me donnera une occasion de t’épargner. » C’est le ton de l’humour que je choisis, même si j’ai du mal à ne pas laisser transparaître la petite pointe d’irritation qui s’entrelace à mes mots alors que je lui rappelle comment on s’est lancés dans ce sujet. Avec cette fille qu’il voulait séduire et qui pourrait bien être attirée par les femmes. Avec ses histoires de public cible, ses interrogations sur la bisexualité, son approche défensive et revendicatrices à l’idée même que certaines femmes puissent se passer du divin phallus. J’ai cru qu’on se lançait dans un débat d’idée avec calme et légèreté, et le moins qu’on puisse dire, c’est que je me suis plantée. Et puis je revois la façon dont notre discussion a dérapé la dernière fois. Son regard vitreux, son allure titubante… et le poing qu’il a envoyé dans la gueule d’un gars. Sans raison, comme ça. C’est l’alcool que j’ai blâmé sur le moment, le verre de trop, celui qui transforme les gens en quelque chose qu’ils ne sont pas. Mais je n’en suis plus si sûre à présent. « Par-contre, c’est mal me connaître que d’imaginer que je suis du genre à me laisser intimider par une bagarre dans un bar. » Je réplique d’un ton neutre avant de laisser un sourire espiègle étirer le coin de mes lèvres. « Je suis irlandaise, c’est dans mon sang. » Je compte sur cette pointe d’humour pour décimer le malaise, lui offre une main pour l’aider à se redresser, l’encourager à reprendre la course. « Et crois-le ou non, je ne cherche pas à te convaincre de quoi que ce soit. J’aime débattre, c’est tout. » Une nature inquisitrice qui m’a souvent valu quelques réprimandes de la part de mes professeurs quand j’étais plus jeune… et de partenaires par la suite. Je devrais savoir, depuis le temps, qu’on a pas tous envie de refaire le monde où démêler chaque tradition bien ancrée dans la société. Je devrais le savoir, ouai… mais pour une raison obscure ça ne cesse de m’échapper dès que je flaire le potentiel d’une idée ou d’un sujet. « On y retourne ? »
(c) DΛNDELION
follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.
Archie n’aime pas qu’on lui fasse la morale, c’est parce qu’il sait qu’il est souvent dans le tort. Seulement, il agit comme il a appris à le faire et, même dans les situations où il finit par réaliser que ses arguments manquent lamentablement de validité, il continue de s’enfoncer parce que ça lui fracasserait l’ego d’abdiquer et d’admettre sa défaite. Ainsi, la conversation qu’il entretient de peine et de misère avec Jameson a commencé à couler il y a de ça plusieurs minutes. Il reconnait avoir un point de vue dépassé sur débat, calque ses opinions à celles de son père parce qu’il a appris à le faire pour ne pas se faire taper sur les doigts. Aujourd’hui, alors qu’il est libre de penser comme il le souhaite, il n’arrive pas à se défaire de son héritage qui, tels des tentacules, restreint ses mouvements. Coincé au milieu de cette foule de marathoniens, il se sent soudainement étriqué et sa seule solution pour ne pas tomber dans les pommes et de s’extirper du groupe est de battre en retraite sur une touffe d’herbe. Il aurait aimé que Jameson et ses arguments continuent leur course mais c’est tout naturel pour elle de le suivre jusqu’ici parce que, à la fin, il pourrait être en train de faire une crise du cœur. « Ça va ? » Non, ça ne va pas. Elle a raison et il ne veut pas l’avouer. Il sait que les nouvelles générations se libèrent des restrictions passées date, que les essais et erreurs sous les draps se démocratisent, que les filles fantasment sur les filles et que les garçons fantasment sur les garçons. S’il y a une chose qu’il déteste, ce sont les gens qui lui donnent le droit de découvrir cette part de lui qu’il a enterrée. Il préfère lorsqu’on l’ordonne de se fondre au moule parce que ça le réconforte dans cette bataille qui fait rage en lui. Il n’en peut plus des conseils de l’avocate parce qu’il n’a pas demandé à l’entendre, et son homosexualité n’est pas son client. Elle n’a pas besoin de parler à sa place. Il ne sait plus comment lui faire comprendre que le sujet le met terriblement mal à l’aise parce qu’il a conscience que son objection pourrait trahir sa condition. Jameson est assez intelligente pour faire un lien entre A et B. Et ce, qu’importe le nombre de nez qu’Archie défoncera à coups de poing. « Mais enfin pourquoi tu veux aller coller des droites à des mecs ? » Il ne sait plus si elle fait exprès de le titiller ou si elle est aussi naïve qu’elle le prétend. La seconde option l’étonnerait. Elle a assez d’expérience pour flairer un menteur lorsqu’elle en croise un. Après tout, elle savait depuis le début que ce n’était pas les poissons et les coraux qui inquiétaient l’actionnaire désirant mettre fin à son contrat dangereux. « J’en sais rien, peut-être parce que c’est une métaphore qui me plaît ? » Archie s’exclame en haussant les épaules et en envoyant valser ses mains vers le haut. Si sa respiration est coupée, ce n’est pas parce que la courte course l’a essoufflé ; c’est parce qu’il a encore envie d’imploser, de frapper dans un sac de boxe et de défouler toutes ses insécurités. Cette technique a eu le mérite de l’aider à traverser toute sa vingtaine sans qu’il ne craque une seule fois en croisant le regard d’un garçon.
« Ecoute, je ne pensais pas que tes questions étaient purement rhétoriques. Soit plus clair la prochaine fois ça me donnera une occasion de t’épargner. » La prochaine fois ? Quelle blague. Il n’y aura plus de prochaine fois. Jameson est trop lucide pour lui. Il préfère discuter avec des gens un peu cons qui se laissent porter par ses paroles sans jamais les remettre en question. « Pour une avocate, je trouve que tu as beaucoup de mal à déchiffrer un visage. » S’il ne lui a pas demandé de se taire de vive voix, son visage parlait à sa place. Ses sourcils froncés, ses grimaces, ses moues. Il les exagérait tous pour lui envoyer un message clair et net. « Par-contre, c’est mal me connaître que d’imaginer que je suis du genre à me laisser intimider par une bagarre dans un bar. » Mâchoire serrée, il s’efforce de ne pas réagir. Elle sourit, mais elle ne lui offre pas le luxe de le contaminer de son ironique comédie. Il a un point à prouver. « Et crois-le ou non, je ne cherche pas à te convaincre de quoi que ce soit. J’aime débattre, c’est tout. » Lui aussi. Quand il a raison pou quand il peut convaincre un idiot d'avoir raison. « Je ne suis pas la bonne personne avec qui débattre à ce sujet, alors. La discussion est close. Il n’y a plus de poissons à sauver. » Il ne prend pas la main qui est tendue en sa direction. Il inspire jusqu’à ce que ses poumons soient gonflés comme des ballons et il secoue la tête à la négative lorsqu’elle propose de reprendre la course. « Non. Je vais y aller. Bucky ne se sent pas très bien. » Oui bon, l’animal en question agite de la queue et tire la laisse pour espérer sniffer les fesses des autres chiens qui passent à quelques mètres de là. Il est loin de ressembler à un souffrant. « Tu gagnes la compet’ cette fois. Je te laisse la brune blonde, et j’espère que vous aurez tout plein d’enfants, et que vous vivrez heureux jusqu’à la fin des temps, tiens. » Il tourne des talons. « Viens Bucky. » Il ordonne, tête baissée, queue entre les jambes, incapable de poser un ultime regard sur Jameson qui aura trop facilement réussi à l’intimider. Il n’est pas habitué de se faire secouer les puces, ce millionnaire au cul bordé de nouilles.
Spoiler:
@Jameson Winters Je suis tellement désolée du temps d'attente ! Je ne savais pas comment Archie allait réagir et j'ai tellement hésité. J'avais pas envie de ruiner leur relation mais je le voyais mal laisser l'eau couler sous les ponts après s'être pris une claque comme celle-là, Jameson est trop bright pour lui Il ira pleurer dans sa chambre là, car il a bobo à l'égo On se parle par mp bientôt !
Jameson Winters
la louve raffinée
ÂGE : quarante-six ans. SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi. STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain. MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale. LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide. POSTS : 6455 POINTS : 0
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #336699 RPs EN COURS : Christmasbin [7] ↟
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.
I walk alone, I'm everything. All the echoes in my mind, cry. There's blood on your lies, the sky's open wide. There is nowhere for you to hide, the hunter's moon is shining... I'm running with the wolves tonight
« Pour une avocate, je trouve que tu as beaucoup de mal à déchiffrer un visage. » La remarque pique un peu, mais quelque part je crois que je la mérite. Alors je l’accepte avec un hochement de tête et un haussement d’épaules, l’air de dire : touchée, you got me. « C’est bien le problème au contraire. » Je me risque quand même à préciser. « J’ai pris l’habitude de devoir creuser au-delà des réticences de mes clients… et je ne sors pas beaucoup en dehors du boulot. » Je suis socialement rouillée. Quoi qu’à bien y réfléchir je ne crois pas avoir jamais maîtrisé avec facilité les codes de l’amitié. Peut-être que j’ai fait trop de place dans mon existence pour ceux du travail et de la société. Je l’admets sans la moindre difficulté. Ces travers sont loin de me peser. En fait le plus souvent, ce sont les autres qui en font les frais. Comme Archie aujourd’hui. « Je ne suis pas la bonne personne avec qui débattre à ce sujet, alors. La discussion est close. Il n’y a plus de poissons à sauver. » J’ai bien envie de répliquer qu’il y aura toujours des poissons à sauver. C’est la dureté et la beauté de mon métier. Chaque action en justice promptement remplacée par une autre, tant les industries polluantes s’acharnent à détruire la planète qui nous maintient en vie. C’est la boucle éternelle dans laquelle je me suis engagée à l’adolescence, ouvrant une nouvelle page dans ma vie que je ne verrai probablement jamais se refermer. « Okay, c’est noté. » Je me contente toutefois de répliquer, prenant une petite inspiration pour ne pas succomber à l’appel du débat une seconde après avoir promis de ne plus me laisser emporter sur ce terrain-là. Je pensais que ça suffirait. Qu’il allait se relever, rigoler un coup, et puis qu’on repartirait avec nos toutous. Clairement j’ai sous-estimé à quel point cette discussion l’a irrité.
Il fait mine de ne pas voir la main que je lui tends, se redresse tout seul comme un grand. Il refuse avec autant de clarté mon invitation à repartir sur le sentier. « Non. Je vais y aller. Bucky ne se sent pas très bien. » Je n’ai pas besoin de baisser les yeux vers son compagnon pour savoir qu’il est en pleine forme. Je ne fais pas la moindre remarque. Je sais qu’il sait que je vois clair à travers cette politesse et l’hostilité qu’elle tente de dissimuler. « Faudrait pas trop le pousser hors de sa zone de confort… » Je ne peux m’empêcher de glisser, et je vois à son regard qu’on sait très bien tous les deux que je ne parle pas non plus de son chien. En vrai, je devrais laisser couler, lui serrer la main et repartir tranquillement. Ce n’est pas la première fois que je me retrouve face à une tête aussi dure que moi. En général je m’en contrefiche et j’oublie aussitôt. Alors autant dire que je suis un peu irritée de sentir les relents d’amertume et la pointe de déception que cet échange a provoqué en moi. Peut-être parce qu’une part de moi a décidé qu’Archie était justement un petit poisson à sauver… et ça me frustre de le voir me glisser entre les doigts pour se vautrer dans la marée noire qu’il se croit forcé d’habiter. « Tu gagnes la compet’ cette fois. Je te laisse la blonde, et j’espère que vous aurez tout plein d’enfants, et que vous vivrez heureux jusqu’à la fin des temps, tiens. » Il ajoute en tournant les talons, comme pour me dissuader de répliquer. « C’est pas comme ça qu’ça marche Archie ! » Je lance dans son dos sans pouvoir m’en empêcher. J’ignore ce qui, en lui, me fait à ce point régresser. « En tout cas c’est sûr que j’vais pas m’priver… » Je grommelle dans ma barbe inexistante, mes yeux fixés sur son dos alors qu’il continue de s’éloigner. A défaut de faire des gosses avec la jolie rousse ou de lui promettre mon amour pour l’éternité, j’ai bien l’intention d’apprendre à la connaître entre les draps satinés d’un hôtel huppé. Pourtant, alors que je rattrape le groupe à petites foulées, Freyja sur mes talons, je sens que cette altercation risque de ternir un peu le plaisir que j’aurai à la goûter.
(c) DΛNDELION
Spoiler:
Moooh tu sais que tu peux venir me voir en MP quand tu as des hésitations comme ça en tout cas t'inquiète j'ai adoré ! Jaimie est un peu pincée mais elle s'en remettra c'est pas le genre de trucs qui pourra l'intimider d'autant que je les verrais bien développer une relation vaguement fraternelle donc pleine de rebonds dans ce genre désolée j'ai été lente à répondre j'étais concentrée sur le challenge mais on se parle de la suite en MP quand tu veux
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