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 late in the night (Otto&Nao)

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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyVen 1 Juil 2022 - 22:25


Pour une fois, ce soir, Naomi avait décidé de sortir et de se vider la tête. Elle avait enfilé une robe noire au décolleté plongeant, et des escarpins vertigineux de la même couleur. Elle s’était rendue dans un bar branché de la ville, avait enchaîné les cocktails, et s’était trémoussée sur la piste de danse. Elle avait fait des clins d’oeil aguicheurs, des sourires narquois, et envoyé des regards de braise. Dans la séduction la plus totale, Naomi avait pourtant refusé de rentrer avec quiconque ; ce qu’elle avait voulu, c’était profiter et laisser l’ivresse l’envahir. Et elle y était plutôt bien parvenue : son champ de vision s’était réduit, ses pensées se bousculaient dans sa tête, et sa démarche assurée était quelque peu ralentie. Elle avait préféré marcher pour rentrer chez elle plutôt que de prendre un taxi, pour dessaouler sur le chemin du retour. Mais les grandes villes pouvaient être dangereuses pour quiconque — et notamment pour les femmes qui n’étaient pas en pleine possession de leurs moyens. Et ça, Naomi allait l’apprendre à ses dépends dans cinq, quatre, trois, deux, un…


Son dos heurta le mur en brique d’une ruelle perpendiculaire, et elle ferma les yeux de douleur. Elle allait crever. Elle l’avait toujours su. Elle évoluait dans un monde dangereux, depuis de trop nombreuses années. À vrai dire, elle savait qu’elle avait précipité sa chute en quittant le Club sans le moindre préavis, refusant de se soumettre à Raelyn. Lorsque Mitchell avait été chassé, elle avait vu une occasion unique de se défaire de ses chaînes. De travailler pour elle, de faire plus d’argent qu’auparavant. Ça lui avait réussi, pendant quelques mois. Mais à quel prix ? Elle n’avait jamais été aussi inquiète, aussi angoissée. Elle se méfiait de tout, de tout le monde, et sursautait au moindre mouvement brusque. Son palpitant s’affolait à la moindre contrariété, et son coeur manquait des battements régulièrement. Ce soir n’échappait pas à la règle ; elle s’était sentie suivie, mais n’avait jamais pu distinguer le moindre visage, la moindre silhouette. Était-ce son esprit qui lui jouait des tours ? Commençait-elle à halluciner ? Est-ce que quelqu’un avait mis une saloperie dans son verre, au cours de la soirée ? Elle sut que ce n’était pas le cas lorsqu’elle sentit une pression être exercé sur son avant-bras. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, elle s’était retrouvée bousculer dans une ruelle, une main fermement posée sur sa bouche. Elle fit face à un visage qui lui était étrangement familier, et à un regard clair qu’elle ne connaissait que trop bien. Combien de fois avait-elle eu l’occasion de croiser ce regard perçant, et cette bouche narquoise ? Combien de fois avait-elle fait équipe avec cet individu, afin qu’ils en ressortent gagnants sur leurs petites magouilles respectives ? Ils en avaient plumé des pigeons, ensemble. Pendant qu’elle s’affairait avec le client, le Lupin des temps modernes en profitait pour le dépouiller. Ils avaient formé un bon duo, à l’époque. Mais le temps avait passé… Et leurs liens s’étaient distendus. Alliés autrefois, ils étaient désormais ennemis. Et Naomi comprit que le pire était à venir. Otto Lazzari, l’Arsène Lupin de Brisbane. Voleur particulièrement doué, il savait se rendre discret — voire même invisible. Et c’était probablement pour cela qu’elle avait senti sa présence autour d’elle, sans jamais le voir.  Une fois certain que la brune ne hurlerait pas, il consentit à retirer la paume de sa bouche pulpeuse. « Bonsoir, Otto. » Son ton était étonnamment calme, étonnamment serein. Pourtant, en son for intérieur, elle bouillonnait. De stress, d’inquiétude, d’inconfort. Tous ses sens étaient en alerte, et un coup d’oeil à droite, puis à gauche, suffirent à lui confirmer ce qu’elle pensait déjà : elle était coincée. Elle n’avait aucune échappatoire possible, aucun moyen de filer à l’anglaise. Alors, foutue pour foutue, l’Australienne décida de mettre les pieds dans le plat. Et puisque la meilleure des défenses était l’attaque, Naomi s’empressa d’appliquer cet adage. « Les affaires se portent bien ? » Demanda-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine, affichant un air provocateur sur son visage. Parce qu’il était évident que s’il était là, ce n’était pas par hasard. Quel butin avait-il tiré de sa soirée ? Quelques portes-feuilles bien garnis ? Des cartes bancaires illimitées ? Ou mieux encore ? Naomi n’était pas curieuse ; à vrai dire, elle se fichait royalement de la réponse de son ancien comparse. Elle cherchait simplement à gagner du temps, ni plus, ni moins. « Si j’en crois tes traits fatigués, elles doivent te causer du souci. » Il avait toujours son air impénétrable, cet air insondable. Otto était un être mystérieux, avare en confiance et autre confession. Mais ça n’avait jamais dérangé Naomi ; dans leur monde de tous les dangers, moins on en savait sur ses interlocuteurs et mieux c’était. On prenait moins de risque, d’une certaine façon.


@Otto Lazzari
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ÂGE : trente-cinq ans.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant.
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
CODE COULEUR : royalblue.
RPs EN COURS :
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RPs EN ATTENTE : arthur #3 › russell › spencer #4
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AVATAR : jack lowden.
CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 13/06/2021
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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyVen 8 Juil 2022 - 18:26


late in the night

Il était vrai que les substances qu’il avait tendance à s’enfiler à longueur de journée, à longueur de nuit également, avaient pour habitude de lui faire perdre quelque peu ses moyens, de lui faire revoir son équilibre - et surtout, de lui faire perdre un brin sa discrétion. Nombreux étaient les bars, qui étaient pourrait-on dire bien fréquentés, à l’avoir mis à la porte de leur établissement en lui indiquant qu’il n’avait pas besoin de se donner la peine de revenir. Nombreuses étaient les personnes qu’il avait offensé et dont les chemins avaient été amochés à cause de sa simple présence. Pourtant ce n’était pas là quelque-chose qui ralentissait l’italien. Ce n’était pas des événements qui l’empêchaient de continuer à se comporter de la sorte.

Cependant, ce soir, les choses étaient un brin différentes. S’il se trouvait dans un bar en train d’écumer tous les fonds de bouteilles, c’était parce-que l’addiction l’appelait plus que l’envie. S’il était en train de faire des montées de coude spectaculaires, l’enthousiasme avait disparu et le regard vide qu’il laissait aller au gré des personnes envahissant la piste de danse corrélait avec son manque de motivation. Il n’avait pas envie d’être dehors, Otto, mais chez lui boire ne serait pas une option viable. Il n’avait pas envie de se baigner dans la foule, le rital, parce-qu’il finirait surement par avoir envie d’égorger toutes les personnes le frôlant de trop près, pompant l’air de son espace vital à trop grandes quantités. Il n’avait pas envie qu’on perturbe son havre de paix, la bulle de pensées dans laquelle il s’était réfugié depuis de longues heures désormais alors que la lune était haute dans le ciel depuis un bon bout de temps en réalité. Son regard fut le premier à le trahir ce soir, pourtant, là où il n’était pourtant pas de ceux qui lorgner sur les jeunes femmes d’ordinaire. Mais ces courbes là, il les connaissait assez bien pour les reconnaître sans trop d’hésitation - et ce n’était pas pour les raisons qui vous traversaient présentement l’esprit, loin de là. Il les connaissait assez car pendant de longs mois, à de nombreuses occasions, il s’était retrouvé à travailler avec la personne qui semblait prendre la porte de sortie du bar. Attrapant sa veste - elle contenait ses clopes et ses sachets de poudre, ce n’était pas pour les douces températures qu’il y avait dehors - et montrant son meilleur majeur en l’air au barman pour ne pas qu’il l’interrompe dans sa lancée, Otto sortit du bar à son tour.

Elle avait l’air d’une imbécile, à déambuler avec peine dans la rue, Naomi. Assez pour que Otto se mette doucement à grogner, presque en silence, alors qu’il doublait sa cadence pour arriver à sa hauteur. Toute personne normalement constituée se serait annoncée de façon verbale, afin d’attirer l’attention d’une tiers personne; ainsi, un dialogue pouvait être instaurer de façon simple et courtoise. Deux adjectifs qui n’allaient pas forcément de paire avec Otto - simple, peut-être, mais courtois surtout pas. Alors, plutôt que d’interpeler Naomi, une fois arrivé à sa hauteur, il lui attrapa l’avant-bras afin de la projeter sans aucune cérémonie contre le mur de la ruelle devant laquelle ils se tenaient tous deux désormais. Ca allait la secouer, mais il n’en avait justement rien à secouer, l’italien. Tout comme il n’avait pas pris un seul instant pour penser au fait qu’intervenir auprès de la jeune femme de cette façon risquait de lui filer les jetons. Par précaution - parce-qu’il était brusque mais qu’il savait faire en sorte de ne pas se faire repérer -, il était venu couvrir la bouche de Naomi de sa main, afin qu’elle ne se mette pas à crier et qu’elle ne rameute pas tout le quartier autour d’eux. Ce n’était pas pour lui faire la misère qu’il voulait interagir avec elle, pour une fois: il voulait simplement discuter. Ce ne fut que lorsqu’il fut sur de lui qu’il retira l’une de ses mains, celle empêchant la demoiselle de parler, ne lâchant pas son regard du sien voilà d’une pénombre qui était familière pour toute personne le connaissant depuis assez longtemps. « Bonsoir, Otto. » Il haussa un sourcil. « Les affaires se portent bien ? » Elle se foutait de lui ? Des mois, des années même désormais surement, que leurs chemins ne s’étaient pas croisés et elle jouait la carte du Salut mon vieux. Avec tout le monde - pas avec Otto.

« Si j’en crois tes traits fatigués, elles doivent te causer du souci. » - « Ferme là, Naomi. » Il avait toujours été un ours mal léché, cela ne serait donc d’aucune surprise pour la jeune femme. Il était simplement plus enclin à se laisser aller à l’humour, fut un temps - temps révolu désormais, alors que seule la noirceur entourait son quotidien. « Parce-que c’est pas l’envie qui me manque de t’en foutre une et si tu continues comme ça, c’est tout ce qui va arriver. » A l’époque, peut-être qu’il avait également des limites qui étaient désormais dépassées depuis longtemps. Otto n’était pas né avec ce mauvais caractère - il lui avait été imposé lorsqu’il avait compris que pour survire sous son propre toit, c’était marche ou crève. Et plus les années passaient, plus il s’enfonçait dans un monde où seule la violence savait faire foi de quoi que ce soit. « Tu pensais passer inaperçue et pas dire bonjour au vieux copain au passage, hein ? » Et comme de toutes façons, elle avait trop bu pour courir et pour lui échapper si elle tentait cette option là, Otto lâcha le bras de la jeune femme pour faire un pas ou deux en arrière, sortant un cigarette de son paquet, calmant ses nerfs comme il le pouvait - en réalité, il était tout le temps sur les nerfs, mais il continuait de se servir de cette excuse à chaque fois qu’il allumait une clope.




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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyLun 18 Juil 2022 - 15:45

Elle, la fermer ? Otto pouvait crier et se montrer menaçant, elle s’en fichait ; elle n’était pas impressionnée. Au cours de sa vie et de ses aventures, l’escort-girl en avait vu d’autres. Beaucoup, et nettement plus inquiétant ; ses clients n’étaient pas tous des enfants de choeur, loin de là. « La vulgarité ne te va pas au teint, chéri. » Elle ricana, se moquant ouvertement de son ancien allié. Autrefois, ces petites joutes verbales rythmaient leur quotidien ; aujourd’hui, elles prenaient une toute autre dimension, une toute autre signification. Ils n’étaient plus dans le même camp ; les lignes blanches avaient été franchies, et aucun retour ne semblait possible. « Colle-moi en une si ça te fait plaisir. » Grommela-t-elle en roulant des yeux. « Mais ça n’arrangera rien, je pense. » A moins que… Elle n’eut pas le temps de poursuivre son interrogatoire, pour vérifier si ses théories étaient bonnes. Était-il là par hasard, ou était-il là pour lui régler son compte ? De toute façon, une petite voix lui soufflait qu’elle le saurait rapidement ; Otto n’était pas du genre à faire de mystère, en sa présence. « Moi, passer inaperçue ? » Quel étrange concept, quand on connaissait la brune et son éternelle tendance à vouloir briller ! Elle était toujours tirée à quatre épingles, hissée sur des talons vertigineux, et habillée à faire se damner un saint. « Même si j’essayais, je n’y parviendrais pas. » La vie était courte, et elle voulait en profiter. Naomi était faite pour la lumière, pas pour l’ombre. « Tu le sais, et je le sais. » Et pourtant, jamais elle n’avait été dans la séduction avec Otto. Que serait-il advenu, si elle avait tenté de faire de lui son quatre heures ? Si on en croyait son sens de l’obéissance et du respect des règles dictées par le Club, il aurait probablement repoussé la brune. Un mal pour un bien, quand on savait les embarras auxquels Naomi avait dû faire face quand elle avait eu une aventure avec Alec, le frère de Mitchell. Une histoire que les deux principaux protagonistes avaient souhaité garder secrète, afin d'éviter les galères. Mais les sentiments s'en étaient mêlés... Et tout avait fini par leur sauter au visage.


« Un vieux copain ? » Répéta-t-elle en croisant le regard clair de son interlocuteur. Ils se livraient une bataille silencieuse, dont aucun ne sortirait réellement victorieux. Mais Naomi ne risquait pas de se taire ; surtout pas face à Otto, qu’elle connaissait depuis tant d’années. Elle se hissa sur la pointe des pieds, et jeta un coup d’oeil furtif aux alentours. Droite, puis gauche. Et reporta finalement ses yeux bleus sur le visage qui se présentait face à elle. « Je ne vois aucun vieux copain dans les parages, Otto. » Répondit-elle en haussant les épaules. Elle le provoquait, purement et simplement. Le voyou consentit finalement à relâcher la pression qu’il exerçait sur sa gorge, et recula d’un pas. Elle aurait pu essayer de filer, mais elle savait qu’elle n’avait aucune chance ; elle était trop lente, trop ivre, trop déterminée à en découdre. Elle observa l’Italien s’allumer une cigarette, le laissa patiemment tirer sur le tube de nicotine, avant de lui piquer. « Tu as bien fait de ne pas arrêter cette merde. » Commenta l’Australienne, alors qu’elle faisait glisser entre ses lèvres la cigarette qu’elle avait subtilisé à son interlocuteur. Provocation audacieuse, encore et toujours. Contrairement à ce que l’escort-girl laissait transparaître, elle n’était pas complètement sereine ; elle savait qu’avec des gens qu’il n’appréciait pas, Otto pouvait se montrer mal intentionné. Il pouvait être mesquin, vil et cruel. Il pouvait se montrer physiquement violent, et s’il avait les bonnes cartes en main, pouvait aussi appuyer sur la corde sensible. Le responsable de la branche cambriolage du Club n’avait pas été choisi par hasard. L’escort-girl soupira, et plongea son regard dans celui de son ancien ami. « Alors voilà… On en est là. » Commenta l’Australienne, alors qu’un sourire désabusé glissait sur ses lèvres pulpeuses. Elle n’avait pas envie de lutter — elle savait qu’elle n’en avait, de toute façon, pas les moyens. « C’est toi qu’on a décidé d’envoyer pour régler mon compte. » Elle se savait sur la sellette, depuis le début. Raelyn s’étai montrée limpide dans son discours, dès qu’elle avait repris les rênes du Club : elle enclencherait une chasse aux sorcières pour tout ceux qui se défileraient et choisiraient de ne pas reconnaitre sa nouvelle souveraineté. Elle avait toujours su que son heure arriverait ; elle n’avait simplement pas su déterminer à quel moment sonnerait le glas. Mais la présence d’Otto, ce soir, ne laissait que peu de doute sur l’issue de cette entrevue. « Alors, qu’est-ce que tu vas faire de ma pauvre personne ? » Demanda-t-elle, tirant avec application sur la cigarette qu’elle avait volé à son interlocuteur. Elle la termina, laissa tomber le mégot au sol, et l’écrasa du bout de son pied. Avec dignité et élégance, comme d’habitude.


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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyVen 22 Juil 2022 - 18:16


late in the night

« La vulgarité ne te va pas au teint, chéri. » Il grinçait des dents, Otto. Il n’aimait pas qu’on lui parle de cette façon, qu’on se moque de lui comme ça, mais il ne voulait pas non plus faire une scène alors qu’il cherchait à être discret. S’il avait attiré la jeune femme dans la ruelle avec lui, en déposant sa main sur sa bouche pour éviter qu’elle ne crie, ce n’était pas pour faire un semblant de scène de ménage par la suite. Mais bordel, si elle pouvait se la fermer, avec ses airs moqueurs qui donnaient des pulsions meurtrières à l’italien, ce serait bien plus agréable. « Colle-moi en une si ça te fait plaisir. Mais ça n’arrangera rien, je pense. » Et s’il grogna une nouvelle fois, c’était seulement parce-qu’il ne supportait pas l’idée qu’elle puisse avoir raison, en cet instant. Alors, pour ne pas appuyer ses paroles à elle d’une quelconque façon, il préféra changer de sujet, pointer du doigt qu’elle avait tenté de lui échapper comme si cette possibilité faisait partie de son catalogue. « Moi, passer inaperçue ? » Il haussa un sourcil. « Même si j’essayais, je n’y parviendrais pas. Tu le sais, et je le sais. » Lui jetant un regard de haut en bas, avant de reposer ses prunelles sur son visage, Otto eut un petit ricanement. Oh, bien sur que Naomi adorait se faire voir, elle adorait que les regards se posent sur elle, ce n’était pas quelque-chose qu’il remettait en cause en cet instant. Simplement, elle avait tenté de fuir - et il voulait savoir si cela avait quelque-chose à voir avec sa présence à lui, ou si cette dernière n’avait pas été relevée par la jeune femme: l’égo de l’italien aurait mal mais au moins il saurait s’il peut relâcher un peu son attention ou s’il devait appliquer une pression supplémentaire sur la demoiselle.

Cependant, la première réaction que la jeune femme eut aux paroles d’Otto, lui demandant pour le moment subtilement si elle l’avait évité, ne fut pas celle qu’il aurait escompté. « Un vieux copain ? » Il fronça les sourcils, alors que son regard à elle se mettait à chercher à droite et à gauche. « Je ne vois aucun vieux copain dans les parages, Otto. » N’étant pas un professionnel dans l’art de retenir ses émotions, Otto - n’ayant pas encore lâché la pression qu’il exerçait sur elle plaqua de nouveau avec fermeté le corps de la brune contre le mur. Il allait lui arracher ses beaux yeux, si elle continuait de jouer avec le feu de la sorte. « Joue pas à ça. » Elle était coriace, il le savait, mais elle ne ferait jamais le poids face à lui s’il arrêtait de se retenir et qu’il en venait aux mains. Et c’était en grande partie parce-qu’il ne savait pas si bien se retenir qu’il décida de retirer sa pression physique sur la jeune femme - cela lui laissera tune porte de sortie s’il changeait d’avis en cours de route. Fumer une clope était bien plus raisonnable que d’être à deux doigts de lui sauter à la gorge de nouveau, littéralement. « Tu as bien fait de ne pas arrêter cette merde. » Mais apparemment, elle ne devait pas tant que ça tenir à la vie puisqu’elle attrapa d’entre les doigts d’Otto la clope qu’il avait allumé. Fermant les yeux un instant, il soupira longuement par la suite, prenant une autre cigarette - ce n’était pas cette bataille là qu’il avait envie de faire.

« Alors voilà… On en est là. » La cendre tombait déjà du bout du tube blanc de nouveau entre les doigts de l’italien, alors qu’il s’était mis à faire quelques pas juste aux côtés de la jeune femme. Il ne savait pas rester en place, Otto, l’action avait toujours été davantage sa came que la réflexion - c’était d’ailleurs pour ça qu’il en était là où il était aujourd’hui: agir, plutôt que réfléchir. « C’est toi qu’on a décidé d’envoyer pour régler mon compte. » Sauf que les paroles de Naomi allaient remettre pendant au moins cette discussion ses principes et façons de faire. Après tout, pour suivre le fil de pensées et les liens se faisaient dans l’esprit de la jeune femme, il allait devoir activer ses neurones. « Alors, qu’est-ce que tu vas faire de ma pauvre personne ? » - « Qu’est-ce que tu dis putain ? » Il secoua sa tête, le regard un brin perdu mais les sourcils tirant son visage en cette expression d’incompréhension. « Te régler ton compte de quoi, Naomi ? T’as foutu quoi encore ? » De plus que les choses qu’il connaissait déjà, bien sur, pour les avoir suivi en direct alors qu’ils se connaissaient finalement depuis un bon bout de temps, elle et lui. Et que du jour au lendemain, elle avait disparu des radars - il avait grogné également ce jour là, le Lazzari, mais s’en était remis assez rapidement parce-que son allégeance n’allait pas à la brune mais à quelqu’un de bien plus haut placé qu’elle. « Je suis tombé sur toi par hasard, je suis venu là pour boire en paix et t’as pavané ton cul devant moi. C’est tout. » Il jeta son mégot au sol, l’écrasa du bout du pied, souffla une dernière fois la fumée de ses poumons - avant d’allumer une nouvelle clope.




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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptySam 6 Aoû 2022 - 15:08

« Sinon quoi ? » Demanda-t-elle, provocatrice jusqu’au bout des ongles. Les mains d’Otto exerçaient toujours une légère pression sur elle, mais elle s’en fichait : foutue pour foutue, elle tentait le tout pour le tout. Naomi défendrait chèrement sa peau, comme elle l’avait toujours fait.  Elle savait que pousser Otto dans ses retranchements n’était pas la meilleure des choses à faire, si elle voulait s’en sortir sans trop de dommage — voire même s’en sortir tout court. La réputation de l’Italien n’était plus à faire ; sanguin, il était aussi taiseux que caractériel. Fier, il ne se laissait jamais dicter sa conduite — de toute façon, son tempérament impulsif l’aurait tenu en échec. Et puis… Le voleur n’avait jamais fait dans la dentelle. Il n’était pas de ceux que l’on amadouait facilement, que l’on endormait avec un sourire aguicheur ou un décolleté plongeant. Et c’était probablement pour ça qu’ensemble, ils avaient été un duo génial. Elle s’interrogeait sur ce qui traversait la tête de son interlocuteur, à cet instant précis. Se montrait-il hésitant quant à l’attitude à adopter vis-à-vis d’elle ? Pesait-il le pour et le contre ? Les souvenirs remontaient-ils à la surface ? Elle ne lui posa pas de question, mais s’octroya le malin plaisir de lui chiper la cigarette qu’il venait tout juste d’allumer. Attitude puérile… Mais puisqu’elle était condamnée, autant en profiter jusqu’au dernier instant. Avec un plaisir manifeste, elle inspira profondément et fuma avec délectation, dans le silence le plus total. Son dernier plaisir, avant que l’ironie du destin ne vienne la frapper de plein fouet. À moins que…  


L’Australienne, sans jamais quitter des yeux son interlocuteur, l’interrogea sur la suite des festivités. De sa part, elle s’attendait à tout… Et surtout au pire. Consciente qu’elle était fichue, elle ne chercha pas à plaider sa cause. Non, elle attendait simplement que la sentence tombe. Elle avait beau faire preuve de mordant et d’audace, elle commençait à trouver l’inaction d’Otto inquiétante. Naïve, elle avait espéré que leurs liens d’antan feraient qu’il agirait vite pour lui éviter de trop souffrir. Mais Otto pouvait être cruel, parfois. « Arrête de tourner autour du pot ! » S’exclama-t-elle, agacée. « C’est le Club qui t’envoie, hein ? » Elle perdait son calme, et haussait le ton. « Elle l’avait dit : ceux qui fuiront subiront. Maintenant c’est mon tour, c’est ça ? » Elle laissa échapper un rire sans joie, et bouscula légèrement l’Italien. Inconsciente ? Un peu. Mais son attitude la laissait perplexe, et elle n’aimait pas ça du tout. « Et ironie du sort, ou pas d’ailleurs, c’est toi qu’on envoie. C’est pour voir si tu es toujours un bon petit soldat ? Pour vérifier que tu obéis aux ordres, et que tu ne te laisses pas amadouer par ton ancienne alliée ? » Naomi s’attendait à tout, mais surtout au pire. Pourtant, et contre toute attente, Otto justifia sa présence comme un heureux hasard. Et, comble du comble… Il semblait sincère. « Attends. » Elle posa une main sur son avant-bras, avant qu’il ne puisse avoir le temps de glisser cette deuxième cigarette entre ses lèvres. Ses doigts enserrèrent ses poignets, et elle murmura : « Tu es en train de dire que cette rencontre n’est que le fruit du hasard ? » Elle osait à peine y croire, tant elle trouvait que la coïncidence était grosse. « Que tu n’as pas été envoyée par le Club pour me régler mon compte parce que j’avais décidé de disparaître suite au départ de Mitchell ? » Elle confronta son regard clair à celui d’Otto, y cherchant des réponses silencieuses. Comprenant qu’elle s’était, à première vue, méprise sur les intentions de l’Italien, Naomi gloussa. La réaction était aussi improbable que disproportionnée ; elle se sentait à la fois soulagée, et en même temps ridicule. Elle baissa les yeux et constata que ses mains retenaient toujours les poignets de son interlocuteur prisonniers. Un sourire amusé glissa sur ses lèvres et, plutôt que de relâcher la pression qu’elle exerçait sur lui, elle le tira dans sa direction. Suffisamment brusquement pour que l’Italien n’ait pas le temps de réagir, mais assez doucement pour éviter qu’il ne s’écrase sur elle. « Dans ce cas, bonsoir Otto. » Murmura-t-elle en relevant les yeux, avant de déposer ses lèvres sur sa joue. « Ça me fait vraiment plaisir de te revoir. » Et elle ne mentait pas, Naomi ; même si ses relations avec lui avaient toujours été particulières — l’Italien pouvait se montrer aussi instable qu’insaisissable — elle avait été capable de voir au-delà de son attitude bougonne. Elle lâcha ses poignets, et passa brièvement ses bras autour des épaules du voleur. « Mais je persiste et signe : t’as vraiment l’air épuisé. » Elle ricana, se moquant ouvertement de son teint clair et de ses yeux cernés, et le libéra finalement de son étreinte. « On ne devrait peut-être pas rester là. » Fit remarquer l’escort-girl, après avoir jeté un coup d’oeil de part et d’autre d’Otto. S’il venait en paix, d’autres seraient peut-être moins pacifistes que lui. « Je ne pense pas qu’il soit bon pour toi d’être vu en ma compagnie. »

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ÂGE : trente-cinq ans.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyVen 19 Aoû 2022 - 14:05


late in the night

« Sinon quoi ? » Oh, elle ne se rendait pas réellement compte à quel point ce sinon quoi était tout à fait le type de phrase qu’il ne désirait en rien entendre, Otto. C’était là le genre d’attaque verbale, un jour où il n’était pas aussi bien luné, pouvait vite dévier à l’attaque physique. Cela faisait longtemps qu’il ne se fixait plus de limites; ces dernières avaient toujours été un brin abstraites à ses yeux, mais elles étaient d’autant plus futiles depuis quelques mois où il ne contrôlait que trop peu ses sautes d’humeur. S’il n’avait pas été aussi bien luné ce soir, donc, il y avait fort la parier que la main qu’il avait tenu pendant de longues minutes autour de la gorge de Naomi se serait resserrée bien plus rapidement et sans aucun scrupule.

Cependant, le reste du discours de la jeune femme laissait quelque peu perplexe Otto, puisqu’il ne saisissait pas réellement où elle voulait en venir. Pourtant, il n’avait pas tant bu que cela ce soir, promis qu’il avait presque été sage. Simplement, c’était ce à quoi elle référait qui échappait à sa vigilance, à sa compréhension. « Arrête de tourner autour du pot ! » Comme s’il s’agissait là de sa façon de faire habituelle. Il n’y avait que dans les moments qui comptaient réellement, quand il désirait savourer leur accessibilité, qu’il tournait autour du pot et trainait en longueur. Ici, il n’y aurait aucune victoire de son côté à agir de la sorte. « C’est le Club qui t’envoie, hein ? » - « Mais tu racontes quoi sérieux ? » - « Elle l’avait dit : ceux qui fuiront subiront. Maintenant c’est mon tour, c’est ça ? » Les sourcils de l’italien ne cessaient de continuer à se froncer davantage au fil des secondes écoulées et des mots prononcés par la brune face à lui. Certes, il n’était pas le couteau le plus aiguisé du tiroir mais même là, il n’avait pas réellement d’éléments qui lui permettraient de comprendre de quoi elle référait, la Carlson. Surtout qu’à ses paroles, elle ajouta là un petit rire - tout pour déstabiliser Lazzari qui n’avait aucune idée de ce qu’il se passait et qui n’aimait guère ce type de ressenti. « Et ironie du sort, ou pas d’ailleurs, c’est toi qu’on envoie. C’est pour voir si tu es toujours un bon petit soldat ? Pour vérifier que tu obéis aux ordres, et que tu ne te laisses pas amadouer par ton ancienne alliée ? » - « Mais ferme là. Si c’est pour dire des conneries comme ça Naomi, ferme là sérieux. Je t’ai dit: je comprends putain de rien à ce que tu racontes. » Et surtout parce-que sa présence ici, aux côtés de la jeune femme, était le fruit d’un pur hasard plus que n’importe quoi du merdier qu’elle exposait et dont il ne comprenait que trop peu à quoi il en référait. Il était vrai que Raelyn aurait pu agir de la sorte, pour tester sa fidélité et voir le camp qu’il aurait choisi dans une situation un peu délicate. Elle aurait pu agir de la sorte, mais des années plus tôt: elle savait parfaitement qu’elle avait Otto dans sa poche depuis belles lurettes désormais.

« Attends. » La main de la demoiselle sur son avant-bras le fit tressaillir. « Tu es en train de dire que cette rencontre n’est que le fruit du hasard ? Que tu n’as pas été envoyée par le Club pour me régler mon compte parce que j’avais décidé de disparaître suite au départ de Mitchell ? » Il resta interdit pendant un instant. « Tu te fous de moi ou quoi ? » Il n’était pas connu pour être patient, mais là ça allait au delà de ce à quoi il était habitué. C’était exactement ce qu’il venait de lui dire, et elle lui demandait si il était sérieux. Il était connu pour bien des choses, l’italien, mais se foutre de la gueule des autres n’était pas sur la liste. « C’est exactement ce que je viens de te dire. » Et puis, s’il y avait bien une personne en plus à travers tout ça dont il se foutait allègrement, c’était Mitchell: ce n’était pas de son ombre qu’il répondait mais de celle d’une autre.

Apparemment, la surprise fut de mise chez Naomi également - cette situation était juste un énorme quiproquo, en fait -, puisqu’elle gloussa de son côté avant de l’attirer à elle bien trop rapidement pour qu’il n’ait le temps de riposter ou quoi que ce soit. « Dans ce cas, bonsoir Otto. » Dans la foulée, elle déposa un baiser sur sa joue et si quelques temps plus tôt, cela aurait fait sourire l’italien à ce contact il grogna quelque peu: il n’était plus habitué aux gestes d’affection de la part de qui que ça puisse être, ces derniers temps, et ce n’était pas après l’avoir pris pour un con durant la moitié de leur discussion qu’il avait envie d’être tendre envers Naomi et que la réciproque soit tout aussi vraie. « Comme si ça allait me faire quelque-chose. » Fut un temps, promis, il aurait vraiment été heureux de la recroiser. Le Otto qu’elle avait connu n’était qu’un mirage, désormais - mais rien qu’à son apparence physique il semblait qu’elle avait mis le doigt dessus. « Mais je persiste et signe : t’as vraiment l’air épuisé. » - « Et toi t’as toujours l’air aussi chiante. » Elle libéra son étreinte mais par principe, il fit également au même instant un mouvement un peu brut pour retirer son bras - comme s’il était celui ayant décidé de ce geste et non l’inverse. « On ne devrait peut-être pas rester là. Je ne pense pas qu’il soit bon pour toi d’être vu en ma compagnie. » Allumant finalement la clope qu’elle l’avait empêché d’atteindre une minute plus tôt, Otto leva les yeux au ciel. Ce type d’attitude lui donnait un côté puéril et naïf qui ne lui allait au teint que lorsqu’il y avait un vrai objectif derrière tout ça; ici, il lui ajoutait juste une couche de pitié à lui donner. « C’est plutôt toi qui devrais pas être vue avec moi. » Des agissements des deux, ceux de l’italien posaient réellement soucis. « Y’en a plus d’un qui rêverait de me faire la peau. » Au fil des années, disons que les agissements de plus en plus problématiques du brun n’avaient pas laissé que des bons souvenirs.

Et puis, sans liaison, sans transition. « Pourquoi tu t’es barrée ? » Pas qu’il en avait réellement quelque-chose à foutre, après toutes ces années, mais disons que la curiosité était présente et l’avait surtout été à l’époque où elle avait cessé de lui donner des nouvelles. Il avait compris le contexte, quelque peu perturbé lorsque Mitchell avait chu; mais pourquoi s’être barrée, elle, alors qu’elle aurait pu garder un poste plus que convenable dans les nouveaux rangs. « Et surtout t’as foutu quoi depuis pour avoir aussi peur d’un type comme moi ? » Il pouvait largement faire mal, Otto: là n’était pas sujet à discussion. Mais disons qu’il n’était personne pour personne, alors pourquoi avait-elle autant peur de sa présence non loin de la sienne.




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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyJeu 1 Sep 2022 - 21:06

Derrière sa plastique frôlant la perfection, et contrairement à ce que les apparences pouvaient laisser croire dans un premier temps, Naomi n’était pas une idiote. Elle n’avait pas fait d’étude, n’avait pas eu une scolarité brillante ou poussée, mais elle avait été faite avec un cerveau et elle savait pertinemment s’en servir. Le reste ? La connaissance, le savoir, la culture ? Tout s’apprenait, tout venait avec la curiosité et l’expérience. En intégrant le Club, elle avait été confrontée à de nombreuses personnes — plus ou moins bien intentionnées, plus ou moins riches, plus ou moins intelligentes. La brune, silencieuse mais attentive, avait appris à leurs côtés. Elle s’était nourrie, jusqu’à finalement s’enfuir dès qu’elle avait sentie une opportunité. D’une certaine façon, ça lui avait fait du bien ; elle s’était sentie libérée, et à nouveau maîtresse d’elle-même et de son propre corps. Mais une partie d’elle-même avait été instantanément damnée ; elle était devenue la persona non-grata, une étrangère qui payerait un jour le prix de sa trahison. Elle n’était pas dupe, Naomi ; elle savait que si la vengeance du Club était toujours active, alors elle serait un jour retrouvée dans un fossé, dans un toilette d’une boite de nuit sordide, ou rejetée par les vagues sur la plage. On conclurait à un accident — forcément. Mais Otto n’était pas le spécialiste des disparitions. Lui, il excellait dans un tout autre registre. « T’es défoncé ou quoi ? » Demanda Naomi en fronçant les sourcils, surprise par l’attitude d’Otto. Son agacement, sa colère, sa brutalité : tout semblait laisser croire que, contrairement à ce qu’elle pensait, il ne venait pas pour la confronter. Alors, pour la première fois de leur entrevue, elle lui accorda le bénéfice du doute. Elle l’interrogea sur les vraies raisons de sa présence ici, et s’assura qu’il n’avait pas été mandaté par un tiers pour lui régler son compte. Elle fronça les sourcils, ne comprenant pas où l’Italien voulait en venir, avant d’avoir finalement la réponse à ses questions. « Excuse-moi ! » S’exclama-t-elle, agacée d’être ainsi chahutée par son interlocuteur. Ce n’était pas parce qu’elle avait subitement baissé la garde qu’elle allait se laisser faire pour autant. Naomi n’avait jamais eu la langue dans sa poche, et Otto ne s’avouait jamais vaincu ; ensemble, ils formaient un duo explosif. « Avoue quand même que ça prête à confusion, merde. » Pesta-t-elle en levant les yeux au ciel, sans s’inquiéter des réactions de son ami. Il n’apprécierait sans doute pas — mais qu’importe ; ça n’allait pas l’empêcher de dormir ce soir.


Désormais détendue, elle s’approcha d’un pas de son interlocuteur et l’embrassa sur la joue. Sans réelle surprise, il la rejeta partiellement — mais elle ne s’en vexa pas, préférant considérer que tout n’était pas perdu. « Il y a bien longtemps que j’ai abandonné l’idée de te faire de l’effet. » Répondit-elle en souriant, amusée. Elle plaisantait ; entre eux, il n’avait jamais été question de relations charnelles. Ils étaient juste tous les deux compétents dans leur domaine, et s’étaient aperçus qu’en associant leurs forces, ils pouvaient gravir des sommets plus hauts, et relever des challenges plus intéressants. « Venant d’un grincheux dans ton genre, je le prends comme un compliment. » Contre toute attente, elle retrouvait avec Otto ses vieux réflexes. Elle le piquait, l’embêtait, juste pour le plaisir d’obtenir une réaction de sa part. L’italien alluma une autre cigarette, et Naomi lui précisa qu’ils feraient mieux de se trouver un coin paisible pour ne pas être vus ensemble. Apparemment, la réciproque était vraie — à croire que leurs histoires avaient fini par les rattraper, en fin de compte. Eux qui s’étaient sentis parfois intouchables… L’innocence de ces moments était loin. « Qu’est-ce que tu as encore fait ? » Demanda la brune, alors qu’ils bougeaient de leur ruelle sordide. Les talons de la brune claquaient sur le bitume à une cadence régulière et, finalement, la question fut posée.  « A ton avis ? » Pourquoi elle s’était barrée ? Pour avoir la paix. Pour ne plus devoir dépendre d’autrui. Pour pouvoir être en capacité de choisir ses clients. Otto voulait la vérité ? Pas de problème ; elle allait la lui donner, aussi crûment qu’elle la percevait. « J’en avais marre d’être celle qu’on envoyait baiser pour apaiser les situations, pour avoir des informations compromettantes, pour récolter un paquet d’oseille qui ne me revenait même pas. » Triste, quand on y pensait. « Tu comprends ? » C’était comme si elle cherchait une forme d’approbation de la part de son ami. Mais à quoi bon, quand on y pensait ? « J’ai continué mes activités. J’ai récupéré quelques anciens clients, ceux qui payaient bien et se comportaient un peu près normalement. Et… J’ai abandonné le navire, tout simplement. » Fit remarquer l’escort-girl en haussant les épaules. Elle avait pris des risques, plus ou moins considérés. Mais elle l’avait fait et surtout, elle assumerait jusqu’au bout. « Et toi mon cher, t’en es où ? »


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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyLun 12 Sep 2022 - 22:03


late in the night

« T’es défoncé ou quoi ? » La question eut au moins le don de réussir à arracher un petit rire, mauvais bien sur, à l’italien. La réponse à cette question était devenue tellement évidente au fil des années, qu’il était même presque surpris que Naomi ose lui poser la question. « Je dois vraiment te répondre ou tu vas réussir à tirer une conclusion toute seule ? » Défoncé, il l’était à longueur de journée - à longueur de semaine et de mois qui en découlaient. Il ne savait faire autre chose que de blanchir ses narines dès qu’un instant se présentait; c’était là à ses yeux la seule façon correcte de gérer les choses, d’apaiser la douleur, de remettre un semblant d’ordre dans ses pensées. La réalité n’était pas aussi simple - mais il n’avait jamais été un grand fan de la réalité, cette pourriture qui lui rappelait à tout moment qu’il n’était qu’un moins que rien dans tous les domaines et aux yeux de tous. Il n’avait pas besoin de la réalité, Otto: le monde des illusions créées par les substances qu’il pouvait s’enfiler lui suffisait amplement. Et peut-être que la blonde face à lui aurait besoin d’un rail ou deux pour comprendre que la situation était tout autre par rapport à ce qu’elle s’imaginait. « Excuse-moi ! Avoue quand même que ça prête à confusion, merde. Il leva les yeux au ciel autant qu’elle le fit de son côté, mais les raisons qui les poussaient à agir de la sorte se devaient d’être différentes. Pour lui, c’était pour décharger une partie de l’énergie négative qui s’implantait dans la moindre de ses fibres musculaires de façon permanente, invitation éternelle.

« Il y a bien longtemps que j’ai abandonné l’idée de te faire de l’effet. » - « Tant mieux. » Parce-que s’il existait bien un terrain sur lequel Otto ne s’aventurait pour aucune raison, c’était celui d’une attirance charnelle pour n’importe qui d’autre que sa femme; il avait été clair sur ce point des années plus tôt avec Naomi, et rien qu’à la façon dont il se comportait présentement il y avait fort à parier qu’elle ne doutait en rien que ses paroles étaient toujours valables aujourd’hui. « Venant d’un grincheux dans ton genre, je le prends comme un compliment. » Il grogna de nouveau: ce n’était là en rien un compliment mais si ça lui plaisait de croire à des mensonges aussi éhontés, c’était son problème à elle et en rien celui de l’italien. Il la trouvait déjà chiante à l’époque, mais ils formaient un duo qui fonctionnaient bien - alors il avait appris à fermer sa gueule lorsque cela était nécessaire. Désormais, Otto avait changé; ce n’était pas là une façon positive de présenter les choses.

Et dans son changement, il n’avait tant su se faire discret - pas tant que tout le monde s’était mis d’un coup à connaître son nom, mais plutôt que certains étaient désormais assez en colère contre lui pour ne pas le laisser s’échapper si leurs chemins venaient à se croiser. « Qu’est-ce que tu as encore fait ? » Le ton qu’elle employait lui parvenait presque amusé, taquin, alors que leurs pas battaient la chaussée. Peut-être n’était-ce pas là la façon dont elle souhaitait laisser entendre ses paroles, la blonde, mais c’était de cette façon là qu’elles étaient parvenues jusqu’aux oreilles de l’italien. « Pas tes affaires. » Qu’il se contenta de répondre, mots sifflés entre ses dents. Ce n’était pas sur cette partie là des dernières années qu’il avait envie d’appuyer, pour le moment; Naomi n’avait pas besoin qu’il expose les soucis auxquels ils avaient été confrontés, desquels il s’était plus ou moins extirpé. Ce qui l’intéressait davantage, Otto, c’était surtout de savoir ce qui avait poussé la jeune femme à déserter le Club de la sorte. « A ton avis ? » - « J’ai pas d’avis, réponds à ma question. » Dans peu de temps, il allait avoir besoin d’une ligne de poudre blanche ou d’un verre de liquide ambré pour calmer ce sentiment amer qui s’installait dans le fond de sa gorge. « J’en avais marre d’être celle qu’on envoyait baiser pour apaiser les situations, pour avoir des informations compromettantes, pour récolter un paquet d’oseille qui ne me revenait même pas. » Il tourna un instant son regard vers la jeune femme, alors qu’il ralentissait le pas; haussant même un sourcil presque réellement surpris sur son visage. « Tu comprends ? J’ai continué mes activités. J’ai récupéré quelques anciens clients, ceux qui payaient bien et se comportaient un peu près normalement. Et… J’ai abandonné le navire, tout simplement. » En guise de toute réponse, il laissa un rire amer et amusé s’échapper d’entre ses lèvres. Comme s’il pouvait comprendre quoi que ce soit à ce type de situation. De son côté, il était loyal jusqu’à la moelle à celle qui dirigeait désormais d’une main de maitre le Club, et il n’y avait aucun argument qui lui paraissait viable. Raelyn lui avait sauvé la vie, dans un sens: il ne pouvait comprendre qu’on puisse changer de bord, retourner sa veste, en un simple claquement de doigts. « Je pourrais jamais comprendre les déserteurs. » Parce-qu’il n’en était pas un - qu’importe les façons dont il avait pu agir des mois plus tôt, ce n’était pas là un adjectif qui pourrait le décrire, lui, Lazzari. « Plutôt crever. » Et le pire dans tout cela, c’était qu’il pensait réellement ses mots.

« Et toi mon cher, t’en es où ? » - « Tu m’auras pas à ce jeu là, Naomi. » Elle pourrait lui retourner la question autant qu’elle le désirait; autant pour se protéger personnellement que pour respecter ses engagements, ce n’était pas là une question à laquelle il répondrait. « T’auras pas la moindre information de quoi que ce soit. Même si quelqu’un menaçait de te tuer, je fermerais ma gueule. » La loyauté avant tout le reste; et puis, l’idée de révéler à haute voix qu’il s’en était pris physiquement de la façon la plus osée qu’il existait à un autre homme, le laissant se vider de son sang par la suite sans se soucier de savoir s’il allait s’en relever - parce-que de toutes façons le but n’était pas que ce soit le cas -: très peu pour lui. « Mais tant mieux pour toi, si t’arrives à vivre en devant fuir. Ca t’empêche pas trop de dormir la nuit ? » Et parce-que lorsqu’il ne pouvait répondre, qu’il n’avait aucune arme de défense, il tournait la situation dans un sens qui l’arrangeait lui; autrement dit, il attaquait plutôt que de se laisser acculer dans un coin. Si Naomi voulait avoir des informations croustillantes sur sa personne, elle pourrait toujours courir: ce n’était pas ce soir que cela arrivait. Et puis, pourquoi continuait-il de marcher à ses côtés comme un sale chien ? Pourquoi avait-il suivi le mouvement, comme il avait pu le faire tant de fois auparavant ? Son pas se fit las, lent, et finit par complètement se stopper dans les secondes qui suivirent. « Tu veux qu’on aille où comme ça, hein ? Tu veux pas qu’on nous voit dans une ruelle mais tu veux aller où alors ? A ta nouvelle planque ? Ca m’arrangerait bien pour les affaires. »




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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyLun 26 Sep 2022 - 10:10

« J’ai préféré rester loyale à Mitchell. Fondateur historique du Club, et celui qui m’a donné ma chance. » Répondit-elle, reconnaissant à demi-mot qu’elle avait pu avoir des nouvelles de cet homme qui avait été chassé de chez lui. « Et toi, tu es loyal à celle qui l’a mis dehors. » Fit-elle remarquer en faisant la moue. Elle ne connaissait pas vraiment la blonde, et n’avait, pour ainsi dire, rien contre elle ; seulement, elle n’avait pas aimé la méthode employée pour se hisser au sommet. Alors, en fin de compte, qui d’Otto ou de Naomi était le plus à blâmer, le moins loyal ? Le débat était ouvert. « La loyauté n’est qu’une question de vision des choses, dans notre histoire. » Fit-elle remarquer en haussant les épaules. Elle ricana lorsqu’il rejeta en bloc tous ses propos, et commenta, sans se faire la moindre illusion à ce sujet : « De toute façon, c’est bien comme ça que ça finira. Pour toi, comme pour moi. » Le corps entre quatre planches de bois, s’ils avaient de la chance ; sinon, ils pouvaient au mieux espérer un bois tranquille, en périphérie de la ville. Après avoir clarifié les raisons de son départ, elle s’intéressa finalement à lui et à ce qu’il devenait — mais, fidèle à lui-même, le grognon resta inutilement sur ses gardes. N’avait-il pas compris qu’elle se fichait de ses petits larcins et de ses gros coups ? N’avait-il pas compris qu’elle n’attendait rien de lui — et certainement pas un soupçon de loyauté, justement ? Ils n’évoluaient plus dans le même monde, plus dans les mêmes sphères. « Mon pauvre Otto, tu te donnes bien trop d’importance. » Répondit-elle en haussant les épaules. En réalité, elle se fichait royalement de savoir quelles étaient les affaires louches en cours, et celles à venir. Elle avait quitté le Club ; elle ne savait même pas quelles étaient les prétentions de la nouvelle gérante. Et franchement, ça ne l’intéressait pas le moins du monde. « C’était juste histoire de faire la conversation. » Précisa-t-elle, sans se formaliser des commentaires radicaux de son interlocuteur. Il pouvait jouer les durs et faire état de sa loyauté sans faille ; ça ne la touchait pas. Il avait choisi sa cause, elle avait choisi la sienne. Ils avaient simplement pris des chemins de vie différents. La messe était dite ; il n’y avait pas grand-chose à ajouter. « Je dors comme un bébé. Merci de t’en soucier. » Le sourire qui étira ses lèvres ne trompait personne : elle se moquait ouvertement de l’Italien, et elle ne cherchait pas à s’en cacher. Et, sans grande surprise, le vent tourna. L’atmosphère changea, et les mots se firent plus durs, plus tranchés, plus transparents aussi. Otto choisissait la menace ? Il était libre de le faire ; il avait simplement oublié que Naomi, derrière ses sourires malicieux, pouvait aussi être une tigresse. Elle se planta face à lui pendant une seconde, et ses yeux se firent soudainement orageux. Sans prévenir, les doigts de l’Australienne vinrent se poser sur la mâchoire de l’Italien, et elle appuya fermement ses ongles dans sa peau pâle. Il allait détester mais elle, elle s'en délectait. Elle se rapprocha d’un pas et, sans jamais baisser les yeux, lui exprima le fond de sa pensée : « T’es vraiment à côté de tes pompes, Lazzari. Tu me fais pitié. » Le ton était froid, dur, tranchant. Ses propos étaient nettement moins légers que ceux qu’elle avait pu lui adresser quelques minutes plus tôt ; mais le voleur était le seul responsable de ce retournement de situation. « Va rapporter au Club que tu m’as vue, comme le bon toutou que tu es. Va leur dire que Naomi continue de vendre son cul au plus offrant, et qu’elle se porte comme un charme. » Siffla-t-elle, ses doigts exerçant une pression toujours plus dense sur la mâchoire de son interlocuteur. « Va faire ton petit compte-rendu, va te faire mousser comme la petite marionnette que tu es, et garde bien une chose en tête : je profiterai de chaque seconde qu’il me reste, grâce à toi. » Elle ne cherchait pas à le faire culpabiliser, ni même à le rendre responsable du marasme dans lequel elle s’était mise toute seule. Naomi était une grande fille, et il y avait bien longtemps qu’elle avait pris le parti d’assumer les décisions qu’elle prenait. « Bon courage, Otto. » Dit-elle en relâchant finalement son visage. Son regard clair toujours plongé dans celui de son ancien collaborateur, elle ajouta : « T’en auras plus besoin que moi. » Et elle le pensait, sincèrement. Lui vivrait peut-être plus longtemps ; mais à quoi bon, quand on était retenu comme un lion en cage ?


@Otto Lazzari
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Malone Constantine
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ÂGE : trente-cinq ans.
SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment.
STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail.
MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait.
LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose).
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
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AVATAR : jack lowden.
CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyVen 30 Sep 2022 - 17:36


late in the night

« J’ai préféré rester loyale à Mitchell. Fondateur historique du Club, et celui qui m’a donné ma chance. Et toi, tu es loyal à celle qui l’a mis dehors. » Il ne se retint pas de lever les yeux au ciel en cet instant. Les paroles de la jeune femme étaient d’un ennui à mourir. « La loyauté n’est qu’une question de vision des choses, dans notre histoire. » Plus qu’une question de point de vue de son côté, c’était surtout une question de savoir qui allait le sauver par la suite si la tête en question s’apprêtait à tomber. Raelyn l’avait déjà sauvé une fois, elle l’avait fait une seconde fois - pour lui, il n’y avait même pas à se poser la question quant à savoir où allait sa loyauté. « Je suis resté auprès de la personne qui me sauverait le cul, c’est tout. » Otto n’en avait jamais rien à faire de s’il s’agissait de Mitchell, de Raelyn ou de la reine d’Angleterre; tant qu’à la fin de la journée il pouvait rentrer chez lui pour s’enfiler sa demi-bouteille de whisky pas cher et ses quelques lignes de cocaïne de bien meilleure qualité, il s’en foutait royalement de qui était derrière tout ça. « De toute façon, c’est bien comme ça que ça finira. Pour toi, comme pour moi. » Oh, il n’était pas très futé mais était loin d’être complètement abruti, Otto. Il savait très bien de quelle façon les choses termineraient un jour de son côté, et il savait aussi parfaitement que ce serait bien plus tôt que la blonde à ses côtés. Elle avait un joli minois, une paire de fesses allant avec, elle saurait trouver quelqu’un pour s’occuper d’elle dans tous les cas. Elle vivrait longtemps, Naomi, il n’avait pas de doutes sur ce point là. Elle lui survivrait sans problème. « Oublie pas de pleurer le jour de mon enterrement. » Le sourire qui accompagna ses paroles était forcé, en rien amusé. Presque, il était bordé d’un sérieux qui faisait peur à voir.

Là où il était on ne pouvait plus sérieux également, c’était sur le fait qu’il ne comptait pas donner la moindre information à la jeune femme sur la situation dans laquelle il se trouvait désormais. Autant parce-qu’il était hors de question que Naomi obtienne la moindre information sur le Club après l’avoir déserté de la sorte plusieurs années auparavant, que parce-qu’il ne comptait pas donner le moindre indice sur ses dernières aventures Après tout, Otto pouvait toujours être à tout moment recherché par la police - cette dernière l’aurait déjà retrouvé si ça avait été le cas, étant donné que sa famille préférée avait son identité - et il était hors de question qu’il compromette quoi que ce soit, y compris la sécurité de sa femme dans cette histoire. Enfin, c’était quelque-chose qui lui importait là alors que ça n’avait pas été le cas quelques mois plus tôt; il gardait souvent uniquement les choses qui l’arrangeaient. « Mon pauvre Otto, tu te donnes bien trop d’importance. C’était juste histoire de faire la conversation. » - « Choisis-en un autre alors. » Il était de mauvaise humeur, se montrait de mauvais poils, mais ne refuserait presque pas de lui faire la conversation. Il fallait seulement que cette dernière ne le mette pas en danger. « Je dors comme un bébé. Merci de t’en soucier. » Ce fut à son tour d’hausser les épaules: elle pouvait dormir comme bon lui semblait, il n’en avait rien à foutre.

Les pas que Naomi s’étaient mis à faire, comme pour fuir une scène de crime à laquelle aucun des deux n’avait pourtant participé, n’était pas au goût de l’italien. Il l’avait déjà prévenu: si elle ne voulait pas être vue avec lui, c’était trop tard et elle aurait du trainer ailleurs de toutes façons. Le bar qu’elle avait choisi pour passer le reste de sa soirée ne faisait pas partie de la liste donnée aux touristes qui venaient à Brisbane. Apparemment, la façon dont il s’exprimait désormais ne plaisait plus autant à la jeune femme - cette dernière se mit à sortir les griffes de son côté également. « T’es vraiment à côté de tes pompes, Lazzari. Tu me fais pitié. » Le sourire tant associé à son visage désormais, un brin carnassier, qui pointa le bout de son nez sur ses lèvres. Il préférait lorsqu’elle répondait de la sorte, lorsqu’elle se montrait intransigeante - plutôt que lorsqu’elle sortait ses discours mielleux qui lui donnaient envie de clamser. « Va rapporter au Club que tu m’as vue, comme le bon toutou que tu es. Va leur dire que Naomi continue de vendre son cul au plus offrant, et qu’elle se porte comme un charme. » Il sentait à peine qu’elle restreignait son visage de sa main, c’était dire qu’il était bien plus à l’aise dans ce type de conversation que dans tout autre. « Va faire ton petit compte-rendu, va te faire mousser comme la petite marionnette que tu es, et garde bien une chose en tête : je profiterai de chaque seconde qu’il me reste, grâce à toi. » - « T’es belle quand tu t’énerves. » Si elle ne sortait pas déjà de ses gonds, cela risquait de lui faire perdre un peu plus la tête. « Bon courage, Otto. » Elle lâcha son visage. « T’en auras plus besoin que moi. » Et à l’entendre, il laissa aller un rire - de ce qui venaient du coeur et faisaient du bien de laisser aller. « Moi, avoir besoin de courage ? » Il haussait un sourcil, secouait la tête de gauche à droite. « C’est pas moi qui vis dans la peur, dans l’ombre de ce que j’ai pu avoir un jour. » Menteur aurait du s’écrire en lettres de sang sur son front: c’était exactement ce qu’il faisait, mais dans d’autres conditions dans son cas. « Rappelle toi Naomi: le premier de nous deux qui se fait prendre à perdu. Ca a toujours été la règle. » Du jeu, de leur jeu qu’ils s’amusaient à glisser dans chacune des missions qu’ils avaient pu exercer en duo. « Fais attention à ton cul, aussi. Y’en a qui aimeraient en profiter davantage, je suis sur. » Ils avaient été nombreux, ils le seraient toujours: trop bons, trop cons, il fallait toujours vérifier derrière soi ce que les autres pouvaient penser et dire dans votre dos.




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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptySam 8 Oct 2022 - 21:42

Entre Otto et Naomi, les rapports avaient toujours été conflictuels, mais jamais réellement mauvais. Ils s’étaient souvent verbalement écharpés, s’étaient souvent disputés, s’étaient souvent montrés un brin brutaux ; ils avaient fait d’eux ce qu’on attendait. Ils endossaient leur costumes respectif, rentraient dans la peau de leur personnage, et donnaient le meilleur d’eux-mêmes. Jusqu’à maintenant, leur mascarade avait été jouée sans fausse note. Otto était cet homme froid, distant, que rien ni personne ne pouvait apparemment atteindre. Il était sec, tranchant, intransigeant. Elle, pour sa part, excellait en femme séductrice : juchée sur des talons vertigineux, elle avait la parlote facile et le clin d’oeil appuyé. « Vraiment ? » Rétorqua l’escort-girl en arquant un sourcil, sans croire une seule seconde aux propos énoncés par l’Italien. Il voulait se persuader qu’il était parfaitement indifférent à tout ce qui l’entourait, aux méfaits qu’il commettait, aux vies qu’il brisait ? Grand bien lui fasse ; si ça pouvait l’aider à mieux dormir la nuit… Mais Naomi n’était pas dupe. Tôt ou tard, nos actes condamnables finissaient toujours par ressurgir, par nous hanter. « Qui essayes-tu de convaincre, au juste ? Moi, ou toi ? » Demanda-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine. Elle se permit de ricaner, et elle secoua la tête en signe de dénégation. Elle se moquait ouvertement de lui, tout comme lui s’était largement moqué d’elle. Ils se jaugeaient, se testaient, et repoussaient les limites, toujours plus loin. Mais elle s’en fichait, Naomi : elle n’était pas du genre à abandonner. Elle ne déposerait pas les armes devant un ancien alliée, devenu un nouvel ennemi. Ce serait absurde ; Otto n’hésiterait pas à s’en servir contre elle. Et s’il pensait l’amadouer en jouant avec une prétendue corde sensible, il se méprenait : elle avait, depuis trop longtemps, cessé de faire confiance aux gens. Surtout ceux qui fréquentaient, ou avaient fréquenté, le Club de près ou de loin. Dans un coin de son esprit, les traits d’Alec se dessinèrent et lui rappelèrent la douleur que ça avait été, de devoir renoncer à ce qui lui était cher. « Alors c’est ça, en fait ? Tu t’ennuies à crever quand tu n’as pas ta vieille complice dans les parages ? » Elle savait qu’Otto répondrait par la négative, qu’il dirait que sa présence ne lui importait pas, qu’il restait le meilleur des voleurs avec ou sans son aide. Qu’il était même heureux d’être débarrassé d’elle, parce qu’il n’avait plus à écouter ses jérémiades, ou l’entendre pépier. Elle gloussa, l’ironie de la situation la prenant aux tripes. Cette situation était aussi ridicule qu’absurde. « Pari tenu. » Souffla-t-elle dans un murmure. Ce n’était ni plus ni moins que l’équivalent d’un secret, qu’ils acceptaient tous deux de partager, et de garder. À moins que… « Le premier qui se fait attraper a perdu. » Dorénavant, elle serait plus vigilante que jamais. Malgré sa prétendue flegme, Naomi n’était pas idiote : Otto n’était jamais passif, et Otto pouvait être un traqueur. Là-dessus, elle n’avait aucun doute. Quelle saloperie allait-il pouvoir sortir de son chapeau pour l’emmerder, ou pour la piéger ? Avec lui, elle s’attendait à tout — à commencer par le pire. Et le fait qu’il fasse référence à ses compétences et ses activités d’escort-girl n’était qu’un indice qu’il acceptait de laisser traîner, histoire de rendre leur jeu funeste encore plus stimulant. « Les moins innocents savent qu’il s’agit d’aligner la monnaie pour en profiter davantage. » Rétorqua-t-elle, provocatrice. Son cul, elle le vendait désormais au plus offrant — là où, quand elle avait été au Club, elle avait parfois dû le céder aux plus influents. Aujourd’hui, il n’était pas difficile d’obtenir les faveurs de Naomi ; il suffisait d’avoir un compte en banque garni, mais aussi savoir faire preuve de générosité. Elle fit un pas en arrière, puis un second. Il était temps de mettre fin à cette entrevue, qui n’avait de toute façon aucun sens, ni même aucune issue positive possible. L’Australienne se détourna de son ancien allié, et fit quelques pas le long du trottoir, pour regagner une rue plus fréquentée. Au milieu de la foule, ils seraient en terrain neutre. « Fais une bise de ma part aux frustrés ! » S’exclama-t-elle en se retournant, appuyant sa déclaration d’un clin d’oeil et d’un sourire amusé. Une énième moquerie, une énième boutade, une énième provocation. « Au plaisir de te croiser sur les lieux du crime, Otto. » Ajouta-t-elle, avant de tourner à l’angle de la rue. Disparaissant du champ de vision d’Otto… Jusqu’à la prochaine fois.


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Message(#)late in the night (Otto&Nao) EmptyDim 23 Oct 2022 - 16:43


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« Vraiment ? Qui essayes-tu de convaincre, au juste ? Moi, ou toi ? » Il grogna, aux paroles de la blonde; parce-que de toutes façon là était la première réponse instinctive, animale, qu’Otto savait fournir. A dire vrai, elle l’emmerdait présentement, mais il ne pouvait pas y faire grand chose malheureusement. Il pourrait lui faire peur autant qu’il voulait, elle le connaissait un minimum Naomi pour que ce petit tour fonctionne autant qu’anticipé. Il restait donc là, avec sa frustration et sa colère, avec toutes ces émotions qui le dérangeaient de l’intérieur mais dont il ne pouvait pas se débarrasser. Puisqu’il ne pouvait pas s’en débarrasser, il allait devoir la supporter encore un instant, le temps de terminer cette conversation, de trouver un terme à ces désaccords. Ils ne pourraient retomber sur la même page, penser les mêmes choses, anticiper les mêmes gestes; si cela avait été leur cas pendant des années, cette partie là de leur existence était terminée et les choses qu’ils avaient pu vivre chacun de leur côté les avaient définitivement changés. « Alors c’est ça, en fait ? Tu t’ennuies à crever quand tu n’as pas ta vieille complice dans les parages ? Alors c’est ça, en fait ? Tu t’ennuies à crever quand tu n’as pas ta vieille complice dans les parages ? » Ce fut à son tour, cette fois ci, d’ajouter aux mots qu’il s’apprêtait à prononcer un petit rire - autant amer qu’à peine amusé. « Tu te crois si importante, Naomi ? » Il aurait pu en rire, il aurait pu ajouter ici un petit commentaire presque sympathique. Otto ne faisait pas de telles manières et il préférait appuyer avec des mots et des façons de parler qui pouvaient faire mal. Le pire dans tout ça surement ? Il n’en avait rien à cirer si effectivement, cela pouvait heurter la sensibilité d’autrui.

« Pari tenu. Le premier qui se fait attraper a perdu. » Là, elle parlait avec des mots qui sonnaient justes aux oreilles de l’italien. Qu’elle ose accepter de nouveau à haute voix les détails de leur accord tacite depuis des années ne pouvait faire que du bien, à lui comme à elle. Cela permettait de toujours leur donner une raison de fournir l’effort supplémentaire le cas échéant. Oh, bien sur, Otto avait complètement oublié l’existence de la blonde jusqu’à pas plus tard qu’une demi-heure plus tôt, mais s’il en arrivait au point de se faire prendre, un de ses jours, peut-être qu’il repensait avec une certaine amertume, pointe de nostalgie, à cette conversation. Peut-être même que pour ne pas la laisser gagner, il s’accrocherait à l’idée qu’il ne pouvait pas perdre en premier. Parce-que les chances étaient contre lui: elle avait un minois bien trop séduisant pour qu’il finisse derrière les barreaux - ou entre quatre planches -, alors que lui était archétype du voyou qu’il fallait absolument arrêter. Qu’importe le résultat obtenu, mort ou vif comme il pouvait être dit. Des deux, Otto savait d’avance qu’il serait le perdant de leur petit jeu: il n’avait aucune temporalité définie mais il n’était pas assez idiot pour ne pas s’en apercevoir. Naomi avait tenu pendant des années sans que lui-même ne soit apte à lui mettre la main dessus. Il ne l’avait pas cherchée, certes, mais il n’était pas tombée sur elle par hasard avant ce soir; ce qui était plutôt quelque-chose d’assez étonnant dans le monde dans lequel ils évoluaient tous deux. En sachant également que leurs histoires comprenaient une branche commune, il aurait pu revoir son sourire avant ce soir. Elle s’en sortirait surement bien mieux que lui, alors. « Les moins innocents savent qu’il s’agit d’aligner la monnaie pour en profiter davantage. » Elle s’en sortirait bien mieux que lui, c’était sur. « Essaie pas de me le vendre, tu sais très bien que j’en veux pas. » Parce-que ce n’était pas la première fois que le double-sens et les sous-entendus étaient de mise entre eux, mais Otto avait toujours été clair sur ce point là: il ne s’intéresserait pas à la jeune femme comme d’autres hommes le faisaient déjà pour lui. Elle pouvait dormir sur ses deux oreilles sur ce point là.

Finalement, Naomi tourna les talons et le regard d’Otto s’attarda tout de même un instant sur sa silhouette. « Fais une bise de ma part aux frustrés ! » Un clin d’oeil, un sourire, et bien sur l’italien répondit alors qu’elle le voyait encore pour le moment en levant les yeux au ciel. « Au plaisir de te croiser sur les lieux du crime, Otto. » Elle était de dos, ne pouvait le voir, mais un sourire étirait les lèvres de Lazzari désormais. Au plaisir oui, bien sur; le pire était que dans un sens, c’était une vérité. « Casse toi, vas y. » Mais il ne pourrait se permettre d’admettre une telle chose, et la carte du vilain n’ayant qu’un comportement d’abruti lui allait parfaitement au teint - alors pourquoi faire le moindre effort ? Il glissa une nouvelle clope entre ses lèvres, la lumière du feu et la fumée du tabac se mêlant rapidement à l’air ambiant d’une ruelle trop sombre pour quiconque ne faisant pas partie du monde de la nuit. Il était parfaitement à son aise, ici, Otto; un peu de trop peut-être alors qu’un rire empli d’insanité se répercutait sur les murs de pierres autour de lui.




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