| (brofield #8) take a walk on sunday through the afternoon |
| | (#)Mar 5 Juil 2022 - 20:20 | |
| “Interdiction de commenter.” C’est ainsi que Rhett accueille son frère préféré (le seul encore en vie, en réalité, rappelons-le encore une fois) au départ du marathon de Brisbane, rendez-vous donné à la volé entre deux-trois sms plus ou moins glorieux, plus ou moins délicats. La vérité, c’est que ça lui tient à cœur, à Rhett, de participer à cette épreuve. Ça lui tient aussi à cœur de le faire avec son frère, lui qu’il sait sportif et lui qui a aussi terriblement besoin de se sortir la tête de ses salles d’opérations et autres activités à base de sang et de bistouris. Aussi, cela lui tient à coeur parce qu’il veut prouver ce dont il est encore capable autant que parce qu’il pensez avoir une chance contre son petit frère, lui qui certes se maintient en forme mais n’a jamais subi un programme sportif aussi strict que Garrett - lequel était il y a dix ans, mais peu importe, là n’est pas la question.
Ce qu’il lui demande de ne pas commenter, pourtant, c’est tout son attirail de joueur de rugby sorti des combles de leurs parents il y a quelques heures à peine, en trombes. C’était un défi lancé par un de ses anciens coéquipers auquel il n’a bien sûr pas su dire non ; surtout alors qu’il n’en avait de toute façon aucune intention. Les joues barrées de traits noirs, un casque sur la tête qu’il va maudire pour les dizaines et dizaines de kilomètres à venir, il a forcé le trait de tout un attirail qu’il ne porte même pas en temps normal. Là, pourtant, il pourra au moins foncer dans les adversaires dérangeants sans craindre la moindre répercussion, en témoignent un peu plus encore ses épaulettes et son maillot flanqué aux couleurs des Saracens, de façon assez prévisible. L’étoile de son (ancien) club sur le coeur, il se sent pousser des ailes qui lui ont été coupées il y a longtemps de ça. De rouge et de noir, il ressemble bien plus à une coccinelle démesurée qu’à un véritable joueur de rugby, son nom aujourd’hui tombé dans l’oubli. Tout le monde le prendra pour un drôle de personnage, personne n’associera le numéro neuf à un nom autrefois célèbre - pour ceux suivant les actualités du milieu du sport, du moins. “Ça va pas m’empêcher de finir cette course bien loin devant toi et m’en vanter face aux parents jusqu’au prochain Marathon de la ville.” Les yeux dans les yeux, il avance ces quelques mots à son frère comme si tout allait bien entre eux et qu’ils s’étaient quittés la veille au soir avec un verre de trop. Ironiquement, il n’y a sûrement rien de plus faux que ça. “T’as bu ton petit shot de vitamines j’espère ?” La vérité, c’est que s’il ne tient pas le choc physique, Rhett va s’en vouloir toute sa vie - comme si Ruben était celui dont il fallait se soucier.
Dernière édition par Rhett Hartfield le Ven 15 Juil 2022 - 1:52, édité 1 fois |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Ven 8 Juil 2022 - 0:24 | |
| take a walk on sunday through the afternoon « Interdiction de commenter. » Et pourtant, le visage entier de Ruben était un commentaire à lui tout seul, sans qu’il y ait besoin d’ajouter le moindre mot. Oh, il fallait dire que Rhett tendait des perches plus grandes que le monde entier en venant habillé de la sorte. « T’as perdu un pari ? » Une question n’était pas vraiment un commentaire, non ? Après tout, son frère était libre de répondre ou non, de le laisser penser qu’il avait réellement des goûts douteux en terme de tenues à porter pour une marathon ou non. Mais les idées qui s’installaient dans l’esprit de Ben en cet instant était très proche du fait que son aîné avait des cours d’habillage à prendre - et surtout qu’il lui fallait apprendre à lire réellement, de son côté, parce-qu’aucune affiche ne disait en ville que le marathon se faisait en étant déguisé. « Ça va pas m’empêcher de finir cette course bien loin devant toi et m’en vanter face aux parents jusqu’au prochain Marathon de la ville. » Un rire franc et assez sonore se fit entendre côté Ruben. Il osait venir habillé comme un clown et se moquer de lui par la même occasion ? Il n’avait pas froid aux yeux, cette andouille. « J’ai hâte de voir ça, tiens. » Comme si c’était possible qu’il puisse réussir quoi que ce soit accoutumé de cette sorte. « Je vais juste prendre une photo avant qu’on parte, au cas où l’inverse arrive, qu’on puisse avoir des preuves du ridicule dans lequel tu t’es fourré tout seul. » Et il se doutait d’avance que Rhett risquait de râler, de lui faire les yeux noirs et toute la panoplie du grand frère pas content à l’idée d’être pris en photo en cet instant, alors Ruben ne perdit pas un instant pour sortir son téléphone de sa poche et capturer son frère avant qu’il ne lui donne son autorisation. « Mais comme t’es persuadé que tu vas gagner, ça devrait pas avoir besoin de sortir d’ici. » Il secoua son téléphone pour ajouter du visuel à ses paroles, avant de remettre ce dernier à sa place.
« T’as bu ton petit shot de vitamines j’espère ? » Vérifiant que sa gourde était bien accrochée à sa ceinture, Ben leva les yeux au ciel. « J’ai terminé ma garde y’a trois heures, et j’ai pas dormi depuis hier matin, tu penses vraiment que c’est un shot de vitamines qu’il me faut là ? » Il releva son regard vers son frère, sourcil inquisiteur haussé sur son visage. « C’est plutôt un rail de coke qu’il me faudrait que des vitamines. » Parce-que dans toute cette histoire, Ruben aurait préféré être au meilleur de sa forme pour faire ce marathon - mais il avait du remplacer un collègue malade au pied levé et donc sa journée de boulot s’était retrouvée suivie d’une nuit de garde loin d’être prévue, elle. « Pas que j’aurais besoin de la moindre chose pour te battre. » Qu’il prévint, prenant les devants. Il avait le entrainements pour lui et le fait que de façon générale, il était plus en forme que son frère - qu’importe ce que ce dernier pouvait bien dire et assumer face à autrui. Rhett avait beau nier tout ce qu’il voulait, Ruben n’étiat pas dupe, était médecin et qui plus était, il connaissait le dossier médical de son frère sur le bout des doigts. « On fait quoi, on met en jeu quelque-chose pour celui qui perd du coup ? » Garrett était le premier à avoir mentionné l’idée d’une compétition - dont la véritable récompense serait le droit de se vanter auprès des parents, c’était là la vraie idée -, et Ruben n’étiat jamais le dernier à s’autoriser un petit challenge qu’importe la forme prise de ce dernier.
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| | | | (#)Ven 8 Juil 2022 - 12:50 | |
| « T’as perdu un pari ? » Comme à son habitude, Rhett fait de son mieux pour mettre de l’eau dans son vin dans cette situation où le monde semble encore une fois tanguer, mis à mal par les flots hasardeux de l’humeur de son cadet. Les autres coureurs représentent une véritable marée humaine dont l’évolution ne dépend ni de la lune, ni de personne d’autre. Il les observe en scientifique, tente d’anticiper leurs mouvements, n’y comprend rien. Contre toute attente, c’est dans l’incertitude qu’il trouve refuge, au milieu des requins et des poissons d’eau douce qu’il trouve sa place, éternellement certain d’être un prédateur des grands fonds plutôt qu’une proie. Véritable Radeau de la Méduse des temps moderne, il sent déjà l’embarcation menée par son frère et lui prendre l’eau. Leur radeau de fortune perd en étanchéité au fur et à mesure de leur discussion à peine débutée, les deux hommes n’ayant jamais eu besoin de beaucoup de temps pour s’auto saboter et se noyer. Pour cela, ils n’ont jamais eu besoin de se noyer sous des torrents de paroles, eux qui peinent déjà à tenir le cap face à la moindre bourrasque. L’avenir s’étend devant les aveugles, la mer humaine se retirant peu à peu maintenant l’annonce du départ lancée. “Ferme la.” Le capitaine auto nommé commande finalement, le regard porté vers l’horizon, déjà prêt à assimiler la ligne d’arrivée à une terre dont il devrait hurler l’arrivée imminente. Et dire qu’ils ne sont même pas encore partis de leur port de fortune. C'est dans cette mer artificielle que Rhett se sentira plus que jamais dans son environnement naturel, pourtant, il le sait.
Il a beau acter son mécontentement lorsque son cadet décide de le prendre en photo pour immortaliser l’instant, Rhett ne fait pas le moindre effort pour réellement éviter l’objectif, jouant le jeu après quelques secondes à peine. Persuadé qu’il remportera cette course fraternelle, il n’a aucun doute que cette photo n’aura jamais le droit de sortir de son téléphone. « Mais comme t’es persuadé que tu vas gagner, ça devrait pas avoir besoin de sortir d’ici. » Et les voilà enfin qui tombent d’accord, les frères Hartfield. Rhett se vantera de sa victoire à leurs parents pendant que Ben noiera son chagrin entre deux opérations, voilà un plan parfait sous tous rapports, non ? “Attention à ce que personne n’écrase malencontreusement ton téléphone s’il tombe de ta main.” Il avance pourtant, mi-sérieux mi-amusé, son regard vrillé sur l’écran désormais noir que Ruben agite sous ses yeux tel un os présenté à un chien. Ce serait tellement dommage que son appareil devienne inutilisable à cause de la faute à pas de chance, n’est-ce pas ?
« J’ai terminé ma garde y’a trois heures, et j’ai pas dormi depuis hier matin, tu penses vraiment que c’est un shot de vitamines qu’il me faut là ? » Et si le sourire de Rhett reste le même, hautain et imperturbable, il n’en pense pas moins: il avait au moins espéré que son frère avait dormi quelques heures et s’il avait su la réalité des choses, il ne lui aurait jamais proposé de faire un fichu marathon alors qu’il accumule déjà autant de fatigue. Non, décidément ce ne sont pas quelques vitamines qui auraient pu changer quoi que ce soit à son état, lui qui pourtant n’accuse que de maigres cernes face à l’étendue des dégâts. « C’est plutôt un rail de coke qu’il me faudrait que des vitamines. » - “Ouais, très drôle.” Il pare aussitôt, ne voulant pas aborder un tel sujet, et encore moins avec son frère. Il avait été question d’un débat autour du dopage, il y a longtemps, et pour rien au monde il ne voudrait retrouver cette discussion avortée pour le bien de tous. Encore aujourd’hui, il est certain que son frère pense qu’il a boosté artificiellement ses capacités pour être sur le terrain. “On est pas obligés de le faire en entier, de toute façon.” Il ne sait pas comment s’y prendre pour faire comprendre à son frère qu’ils pourraient arrêter dès qu’il en ressent le besoin et qu’il se moque pertinemment de leur petite guéguerre, au fond. Alors, à défaut d’y arriver, il essaye. Péniblement, sans grand succès. « Pas que j’aurais besoin de la moindre chose pour te battre. » Et dès la seconde suivante, Ruben lui rappelle être Ruben, enlevant du coeur de son frère le poids de la culpabilité. Petit con. “C’est sûr, c’est ton petit jogging sur la plage après ton café qui fait de toi un expert.” Factuellement, personne ne peut enlever à Rhett des années de pratique intensive du sport avec le meilleur matériel qui soit, auprès de professionnels du milieu et tout ce qui s’ensuit. Factuellement, aussi, personne (sauf Rhett) ne pourrait nier que cela remonte justement à plusieurs et que son corps, meurtri à de nombreuses fois depuis, n’est plus au meilleur de ses capacités depuis longtemps.
D’un coup d’oeil, l’ancien sportif vérifie la foule qui s’avance petit à petit, leur tour étant pourtant encore loin à cause de l’immensité de cette dernière. « On fait quoi, on met en jeu quelque-chose pour celui qui perd du coup ? » - “Notre dignité, c’est déjà bien assez, non ?” Il sait à qui il s’adresse, tout comme il sait qu’aux yeux de son frère comme aux siens, cela n’a rien d’une simple course. “Essaye juste de pas mourir sur le chemin et je t’achèterai une glace à la fin.” Il réitère sa demande sous un angle différent, le regard désormais brillant, un sourire en coin. “Tache de pas être trop à la traîne quand même, aussi.” Rhett annonce donc une ultime fois, ajoutant à ses paroles une tape entre les omoplates de son cadet pour signaler le départ de leur course. “Celui qui perd gère tout seul le prochain problème existentiel d’Ethel.” |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Mer 13 Juil 2022 - 19:25 | |
| take a walk on sunday through the afternoon « Ferme la. » Le petit sourire que Ruben laissait glisser sur ses lèvres prit quelques centimètres de plus en entendant la réponse de son frère. Alors, il avait peut-être effectivement perdu u pari, et s’était donc retrouvé à devoir s’habiller de la sorte alors qu’ils étaient là pour faire une course qui ne requérait aucun accoutrement particulier - et encore moins quelque-chose qui s’apparentait très honnêtement à un déguisement. Alors, comme pour clamer une innocence dans une situation où pourtant, il n’était en rien responsable, Ben leva les mains, haussant par la même occasion les épaules; il n’ajouta mot cependant, son silence semblant bien plus parlant que n’importe quelle parole qu’il aurait pu prononcer en cet instant. Il ne perdit pas le nord, par la suite, alors que Rhett parlait de se vanter auprès de leurs parents de l’issue de ce marathon, et il dégaina rapidement son téléphone pour immortaliser en image son aîné. Ainsi, s’il ressortait vainqueur de cette petite compétition fraternelle, il aurait de quoi prouver ses dires auprès de leur famille. « Attention à ce que personne n’écrase malencontreusement ton téléphone s’il tombe de ta main. » Avec un petit rire, vaguement amusé, Ruben remit son téléphone dans le brassard dédié à cet usage. « S’il se retrouve hors d’usage, je te tiendrais pour responsable. » Après tout, il serait la seule personne qui aurait quelconque intérêt à détruire les preuves contenues dans cet appareil. « Au cas où: mes photos sont automatiquement enregistrées sur le Cloud. » Ainsi, même avec un téléphone hors service, il pourrait toujours montrer les clichés - auxquels Garrett s’était retrouvé à participer avec un semblant de désintérêt - pris aujourd’hui lors du prochain déjeuner de famille.
Et les blagues l’un envers l’autre aurait pu continuer longtemps, sous forme de taquineries, si ce n’était pour Rhett et sa remarque sur l’énergie que possédait son cadet à dépenser dans cet exercice physique. Avec les conditions dans lesquelles il s’était pointé au marathon, c’était bien plus qu’un cocktail vitaminé qu’aurait eu besoin le jeune homme. « Ouais, très drôle. » Haussant les épaules, maigre sourire pincé aux lèvres pendant quelques seconds, il semblait que la blague sur la prise de drogues avant de s’élancer dans la course n’amusait que lui; Rhett manquait réellement d’humour sur les choses qui n’étaient pas supposées le toucher tant personnellement, puisque loin de la vérité, d’après ses propres dires. « On est pas obligés de le faire en entier, de toute façon. » - « Depuis quand ? » Garrett cherchait-il déjà une porte de sortie, ne se sentant finalement plus tant d’attaque qu’il avait pu l’être jusque maintenant ? Ruben pouvait-il déjà sortir les belles photos enregistrées sur son portable ? Parce-qu’il comptait le faire en entier le marathon lui: il n’était pas venu pour regarder les autres courir, qu’importe ce que Rhett faisait de son côté. « C’est sûr, c’est ton petit jogging sur la plage après ton café qui fait de toi un expert. » Au ton employé par le brun devant lui, Ben comprenait qu’il avait une fois de plus fait mouche avec sa remarque. Il était si prévisible. « T’as l’occasion de le voir par toi-même, profites en. » Oh, il ne niait pas le fait qu’effectivement, son frère avait littéralement fait du sport en guise de carrière professionnelle, mais ce dernier avait également du ranger son équipement - le vrai, pas la parodie qu’il semblait avoir sur le dos en ce instant - au placard de façon abrupte et que des années s’étaient écoulées depuis. Et puis, Ruben n’avait jamais eu réellement l’occasion de voir son frère à son plus haut niveau sur le terrain; même lorsque les matchs étaient disponibles sur la télévision australienne ou que ses parents lui proposaient de prendre une soirée pour regarder le programme rediffusé, il refusait. Le rugby n’avait jamais été sa tasse de thé et ce n’était pas parce-que son aîné était mondialement connu dans ce sport et pour ses exploits dans ce dernier qu’il se mettrait à regarder les matchs dorénavant.
« Notre dignité, c’est déjà bien assez, non ? » Plissant quelque-peu le bout du nez, Ruben s’apprêtait à secouer sa tête de gauche à droite pour indiquer à son frère que non, à ses yeux, ce n’étiat jamais assez en réalité quand ce dernier reprit la parole. « Essaye juste de pas mourir sur le chemin et je t’achèterai une glace à la fin. » Tout air amusé avait désormais disparu des traits de visage de Ben, qui levait les yeux au ciel. « J’ai plus six ans Garrett, pas besoin de me promettre une glace si je suis sage toute la journée. » Pas qu’il n’aimait pas les glaces, mais c’était là une des astuces qui avait été utilisée par les parents Hartfield lorsque les garçons et Ethel étaient plus jeunes afin d’être sûrs qu’ils restent tous en rang et surtout sages sur les longues journées. Comme si Ruben avait eu un autre comportement que celui qui était attendu de lui et exemplaire: il n’était pas Rhett, justement. « Tache de pas être trop à la traîne quand même, aussi. » Oh, qu’il n’hésita pas à lever les yeux au ciel une seconde fois, le plus jeune des deux. La claque entre les omoplates de Garrett n’aidant pas dans l’idée d’être moins dans la compétition et plus dans le partage de bons moments. Il avait déjà envie de gagner jusque là, mais désormais c’était devenue la priorité numéro un sur sa liste. « Celui qui perd gère tout seul le prochain problème existentiel d’Ethel. » Ce fut un regard surpris qu’il tourna en direction de son aîné. « Parce-que tu t’es déjà impliqué pour ceux d’avant ? » Ethel et Ruben étaient proches, et ce n’était pas quelque-chose de nouveau ou qui sortait de nulle part: ça avait toujours été le cas. Ces deux Hartfield là avaient pu profiter d’un faible écart d’âges depuis toujours, et cela avait joué en leur faveur. Une relation complice s’était installée entre eux et n’était jamais partie ensuite. Aux dernières nouvelles, ce n’était pas le cas de Rhett avec leur soeur. « Tu feras moins le malin quand la situation arrivera et que tu sauras pas quoi faire pour gérer. » Et que Ruben restera bien en retrait afin d’observer les choses de loin, un petit sourire au coin des lèvres.
Finalement, la foule bien compacte autour d’eux, tous les coureurs furent appelés afin de lancer le marathon de l’édition 2022. Ruben profita des derniers instants de répit pour étirer une dernière fois certains muscles, pour vérifier que sa petite gourde et son téléphone étaient bien en place, pour enfoncer ses écouteurs dans ses oreilles. Ce fut avec un petit sourire, où toute sa détermination à l’idée de remporter leur petit challenge pouvait clairement se voir, qu’il tourna une dernière fois son regard vers son frère. « Je t’attends à la ligne d’arrivée. » Et le coup de sifflet de départ fut donné, laissant tous les participants dans cette course d’un peu plus de quarante-deux kilomètres. Et, malheureusement pour lui car il n’avait réellement pas anticipé ça, dès le premier kilomètre écoulé, Ruben pouvait sentir son corps se plaindre de l’effort physique qu’il était en train de lui faire subir. Il n’était pas du genre à avoir une hygiène de vie irréprochable, le brun, surtout lorsqu’il s’agissait de respecter son rythme de sommeil et de récupération dont avait besoin son corps pourtant: un des désavantages de la profession dans laquelle il s’était engagé quelques années plus tôt désormais. Il n’était pas question pourtant qu’il laisse transparaitre la moindre émotion, le moindre ressenti, alors il ralentit quelque peu pour revenir à la hauteur de son frère - comme pour lui prouver, même si ce n’était pas une idée de génie, qu’il pouvait tout à fait maintenir une conversation tout en continuant à garder le rythme. « Ca fait combien de temps que t’as pas couru comme ça ? » Ruben avait perdu depuis longtemps le suivi des activités que son frère pouvait ou non mener, surtout parce-qu’il n’en avait que peu à faire. Il savait juste que Rhett n’était jamais trop loin d’un terrain, même s’il n’était plus celui s’illustrant sur ce dernier.
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| | | | (#)Jeu 14 Juil 2022 - 15:46 | |
| « Au cas où: mes photos sont automatiquement enregistrées sur le Cloud. » “Super intéressant, ça, Mister World.”
Avant même le départ, Rhett joue son rôle de grand frère en tentant de dédramatiser l’événement et, surtout, en expliquant à son cadet que la compétition a ses limites et qu’ils ne sont pas stupides au point de les dépasser (n’est-ce pas ?). En somme, il tente de faire au mieux en peu de mots, n’ayant jamais été bien doué pour parler avec le coeur et tout ce qui s’ensuit. Tout ce qu’il lui souhaite, c’est de ne pas finir comme lui ; enfin, il pourrait lui souhaiter une longue carrière au sein des Saracens, arborer fièrement leur drapeau noir et rouge, chanter au milieu de milliers de personnes dans les plus grands stades d’Europe et du monde. Il pourrait lui souhaiter de côtoyer les plus grands, les meilleurs joueurs d’Angleterre avec qui il continuerait de gagner autant de coupes, parce que c’est ce que les Saracens font encore de mieux. Ils gagnent, gagnent encore, font trembler leurs adversaires pour mieux les abattre ensuite. Il a toujours apprécié la rage de vaincre de cette équipe, véritable bataillon de guerre dont il a un jour, et pendant des années ensuite, fait partie avec la plus grande conviction. Jamais il n’a connu de plus belle, prestigieuse et aventureuse équipe. Leur palmarès fait rougir les plus grands, le local à trophées étant plein à craquer au point qu’un tri a dû être fait pour ne garder que les plus prestigieuses, comprenant notamment des coupes d’Europe que Rhett a pu tenir et embrasser, fier numéro neuf qu’il était. Même aujourd’hui alors que son rôle consiste à tout commenter et analyser, il ne retrouve plus l’excellence et le prestige de son équipe d’antan. Son équipe: non, bien sûr que non il ne voudrait pas que Ruben en fasse partie et lui vole encore une fois la vedette.
« J’ai plus six ans Garrett, pas besoin de me promettre une glace si je suis sage toute la journée. » Il sourit face à cette remarque, laquelle a toujours le don de le propulser des années en arrière, quand tout était encore simple et parfait. Il n’a plus six ans, peut-être, mais son visage depuis n’a jamais réellement changé - ni sa passion des glaces, Rhett en est certain. “C’est ce qu’on verra.” Il s’amuse donc, déjà prêt à de nouveau prendre les paris. Pour l’heure, il est encore occupé à décider de ce que devrait faire le perdant du premier défi, non sans oublier de prendre son cadet de haut durant la réflexion, un éternel sourire aux lèvres. « Parce-que tu t’es déjà impliqué pour ceux d’avant ? » Il pince les lèvres, hausse les épaules. Peu importe. Si le sujet ne lui donne pas une image valorisante, alors il ne veut pas l’aborder. Lorsqu’il est question de Ethel, force est de constater qu’il ne tient que rarement le bon rôle. “Arrête de tergiverser, la course va commencer.” Il coupe court à la discussion comme si de rien n’était, comme s’il ne l’avait pas provoquée lui-même: bien sûr que non, il n’est jamais là pour sa petite soeur. Ce n’est pas qu’il ne veut pas, simplement il ne sait pas comment s’y prendre. Personne ne lui a donné de mode d’emploi. « Tu feras moins le malin quand la situation arrivera et que tu sauras pas quoi faire pour gérer. » Cette fois-ci, il ne sait pas complètement garder pour lui un regard noir, ne souhaitant pas à Ethel qu’elle ait des problèmes et souhaitant encore moins, surtout, qu’il soit seul pour les gérer. “Moi non plus, j’ai plus six ans.” Il veut croire qu’il saurait s’en sortir seul, en tant qu’adulte accompli et tout ce qui s’ensuit. Il est quelqu’un, après tout. « Je t’attends à la ligne d’arrivée. » C’est ça, oui.
Ruben part en trombes comme s’il avait la condition physique pour cela, Rhett jure dans sa barbe de ne pas pouvoir en faire de même. Il n’est pas devenu un être de raison entre temps mais force est de constater qu’il n’est pas aussi con qu’il en a parfois l’air: ses muscles sont loin, très loin d’être assez en forme pour qu’il puisse courir à la même allure qu’auparavant. Lorsqu’il observe la silhouette de son cadet ralentir pour revenir à son niveau, il ne cherche même pas à cacher son sourire gras et moqueur. « Ca fait combien de temps que t’as pas couru comme ça ? » - “C’est la question du médecin ou celle de mon frère ?” Entre deux foulées, il dévie son regard en sa direction, sans doute un peu amusé. Lui même ne sait de toute façon pas quoi répondre, incapable de se souvenir de la dernière fois où il a effectivement couru sur une longue distance. Avant, c’était son quotidien. Aujourd’hui, il n’en a ni le temps, ni la capacité. Parfois, il voudrait faire quelques kilomètres sur la plage, mais à cela il trouve toujours des raisons pour rester chez lui. “Je sais pas comment tu trouves le temps pour faire du sport, toi.” Ce devrait être un compliment mais à en juger par son ton de voix, il n’en est rien. “Tu voudrais pas dormir, plutôt ? Tu vas te tuer.” Les derniers mots sont prononcés plus bas, juste après qu’il ait relevé son regard vers l’horizon (partout sauf sur son frère). Il s’inquiète pour lui, voilà tout, et cela lui permet de ne pas trop se focaliser sur ses jambes à tendance flageolantes, alors que son coeur tienne parfaitement la cadence et son souffle avec. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Lun 18 Juil 2022 - 20:51 | |
| take a walk on sunday through the afternoon « Super intéressant, ça, Mister World » Ruben se contenta de lever les yeux au ciel, déjà exaspéré par le comportement de son ainé. Il naviguait entre deux réactions aux paroles et à l’attitude de son frère: soit il semblait se moquer de lui à la moindre parole prononcée, soit il prétendait ne pas être inquiet pour lui alors que Ben pouvait clairement lire entre les lignes. Apparemment, il avait surtout peur que son cadet ne tienne pas la cadence et n’arrive pas à terminer le marathon, à cause d’une quelconque fatigue que Ruben savait pourtant parfaitement bien gérer. Il y était habitué, elle était comme sa doublure et son ombre depuis des années désormais. Et puis, ce n’était pas en promettant de lui offrir une glace en fin de course que cela allait changer le comportement du plus jeune des Hartfield: comme il savait parfaitement le répéter, il n’avait plus six ans. « C’est ce qu’on verra. » Et il avait cet air amusé, Rhett, qui avait le don d’agacer le brun bien plus que cela n’était surement voulu. Mais entre frères, tout était toujours décuplé même lorsque cela n’étiat pas nécessaire.
Et si c’était son grand frère qui avait eu l’ascendant sur la conversation jusqu’alors, le fait de mentionner Ethel lui faisait perdre l’avantage - et avant même qu’il n’ait pu s’en rendre compte, apparemment. Ce n’était pas réfléchi de sa part de mettre en jeu les crises existentielles de leur soeur, étant donné qu’il ne se montrait pas spécialement présent pour cette dernière, Rhett. Et à la lueur qui s’installait sur ses traits, à la façon dont il se redressait face à Ruben, il savait que ce dernier avait raison. « Arrête de tergiverser, la course va commencer. » Là, Ben retrouvait son petit sourire amusé. Il regagnait le terrain qu’il avait perdu au début de leur échange, et avait même peut-être réussi à retrouver un brin d’avance. Les deux caractères très compétitifs des Hartfield faisaient d’eux de sales joueurs, lorsqu’une étincelle mettait le feu aux poudres. « Moi non plus, j’ai plus six ans. » Ben lâcha un petit rire amer. « C’est ma réplique ça. » Et de loin celle qu’il utilisait le plus lorsqu’il n’était en rien en accord avec son frère. L’instant d’après, le coup d’envoi du marathon était prononcé et Ruben prenait de l’avance sur Rhett, ne regardant pas pendant une bonne poignée de minutes derrière lui.
Un kilomètre plus tard, et il dut se rendre à l’évidence: s’il voulait tenir les plus de quarante restant derrière, il allait devoir ralentir quelque peu. Cela ne l’arrangeait pas - il adorait prendre de l’avance dès que l’occasion se montrait - mais c’était ça où il finirait surement à cracher ses poumons quelque part sur le bas-côté du parcours sans avoir fumé la moindre cigarette ou sans être victime de la moindre crise d’asthme. Bien sur, il fit comme si le sourire de son frère n’était pas moquer et ne soulignait pas le fait qu’il avait, surement malheureusement, raison sur certains points. « C’est la question du médecin ou celle de mon frère ? » La question était intéressante, en réalité. D’instinct, Ruben aurait répondu que c’était le médecin qui posait la question, puisque les risques qu’une course - qu’importe laquelle et qu’importe la condition physique que son aîné avait eu pendant des années - comme celle qu’ils venaient à peine de commencer n’étaient pas de zéro. Cependant, avant de répondre sans réfléchir à deux fois avant de prendre la parole, Ben se dit qu’il serait peut-être plus judicieux, en prenant en compte le fait que les relations avec son frère n’étaient vraiment pas sous leur meilleur jour ces derniers temps, de répondre ce qui correspondait à la plus maigre part de la réalité. « Le frère. Je connais pas ton planning sportif par coeur. » Faute avouée, à moitié pardonnée non ? Il ne s’intéressait que trop peu - si ce n’était pas du tout, en réalité - aux aventures que pouvait contenir la vie de Garrett, et les activités sportives en faisaient partie. « Je sais pas comment tu trouves le temps pour faire du sport, toi » Et presque aussitôt, il se demanda s’il avait bien fait de suivre la petite voix dans sa tête qui lui indiquait de faire des efforts alors que le ton utilisé par Rhett n’allait pas du tout dans ce sens là. « Tu voudrais pas dormir, plutôt ? Tu vas te tuer. » Les prunelles de Ruben se tournèrent vers son frère, mais ne put capter son regard puisqu’il l’évitait avec soin. Retenant un soupire, il laissa son regard repartir vers l’avant de la course. Un soupire las aurait été l’illustration parfaite, mais il n’en avait pas besoin présentement; il essayait de se remémorer leur dernière discussion, se rappeler à quel point elle avait mal terminé, afin de calmer ses ardeurs. « C’est pas en sacrifiant des heures de pratique pour des heures de sommeil que je pourrais m’améliorer, Garrett. Je pense que tu peux comprendre ça sans trop de soucis. » Côté cadet, il avait tenté de retirer tout reproche du ton de sa voix - ce n’était pas parfait, mais l’effort était là au moins. « Et si je vais pas courir pour me défouler, je deviens fou: j’ai déjà essayé, c’était pas une réussite. » Au moins, lorsqu’il allait courir, les problèmes de Ruben ne pouvaient pas suivre le rythme. Cela lui permettait de se changer les idées, de prendre l’air, de se sortir les pires images de son esprit. « Et j’ai pas le temps pour devenir fou. Alors, je trouve le temps de faire du sport. »
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| | | | (#)Mar 19 Juil 2022 - 22:25 | |
| « C’est ma réplique ça. » Son aîné se retient difficilement de reprendre ses mots et avec sa propre intonation, trop appuyée, trop stéréotypée aussi. Il se retient uniquement parce qu’il sait que ce n’est pas la première ni la dernière fois qu’il s’amuse avec lui de la sorte. Qu’importe. Le départ de la course est lancé, Rhett laisse son aîné s’élancer en tête tout en sachant qu’il ne tiendra pas longtemps et que, de toute façon, il ne le laissera pas faire bien longtemps. S’il sait bien qu’il ne peut pas totalement rivaliser avec un cadet dans la fleur de l’âge, il sait aussi qu’il peut se dépasser par pure habitude, parce qu’il a passé des décennies à le faire. Preuve en est, il retrouve ses mèches bouclées après quelques maigres kilomètres à peine, sans chercher à savoir s’il a rattrapé son frère ou si c’est ce dernier qui l’a attendu pour être à son niveau. De toute façon, les illusions de Rhett ne vont pas jusqu’à le laisser espérer qu’il gagne cette course, ni même se hisser sur le podium final.
Lorsque Ruben l’interroge sur sa santé et surtout ses aptitudes physiques, son aîné ne sait plus rien voir d’autre qu’une nouvelle façon de lui faire des reproches. Il tente pourtant de répondre aussi objectivement que possible, bien qu’il repousse sa propre réponse à plus tard en posant la sienne: demande-t-il en tant que frère ou en tant que médecin ? « Le frère. Je connais pas ton planning sportif par cœur. » Sans doute parce qu’il n’y a plus aucun planning sportif, justement ? Quelle coïncidence. “J’ai jamais repris au niveau d’avant.” Il n’a pas couru comme ça depuis l’époque des Saracens ; voilà ce qu’il dit. Les mots sont imparfaits, imprécis, mais ce n’est pas une erreur de sa part. Rhett ne veut volontairement pas énoncer à voix haute sa condition, surtout alors qu’il sait qu’en face Ruben comprendra très bien tout ce qu’il cherche à lui dire. Il n’est pas fier de ses propos, surtout alors qu’ils ne reflètent pas un manque d’envie mais bien une absence de moyens. S’il reprenait le sport professionnel au quotidien, il se tuerait, lui aussi. De toute façon, ce n’est pas un sujet qu’il souhaite approfondir avec son frère, raison pour laquelle il reprendre le pas sur les questions, en assénant à son tour à son cadet qui semble souffrir de l’éternel même problème de la famille Hartfield: le besoin de paraître invincible autant que celui d’évacuer tous ses problèmes au travers du sport, et au détriment de tout le reste. « C’est pas en sacrifiant des heures de pratique pour des heures de sommeil que je pourrais m’améliorer, Garrett. Je pense que tu peux comprendre ça sans trop de soucis. » Il peut comprendre et il le fait, mais ce n’est pas ce qui l’empêchera de serrer les dents et de maugréer en silence. Parce que Ruben, lui, ne veut pas simplement être bon dans un domaine: il veut l’être dans tous, même celui où son frère excellait déjà bien avant lui. Il est la parfaite représentation du complexe du benjamin. “Et toi, ce que tu comprends pas, c’est que t’es déjà bien assez bon comme ça.” Il ne dit pas ça parce qu’il ne veut pas que son frère le dépasse (certes, il ne le veut pas, mais ce n’est pas ce qui anime ses propos). Il le dit aussi et surtout parce qu’il ne fait que brûler la corde par les deux bouts alors qu’il excelle déjà dans tout ce qu’il entreprend, le gamin prodige. « Et si je vais pas courir pour me défouler, je deviens fou: j’ai déjà essayé, c’était pas une réussite. » - “C’est vrai ?” Est-ce que c’est sa façon à lui d’essayer de parler d’un problème, ou simplement de faire la discussion et tenter de lui faire croire qu’il a certaines failles ? A défaut de pouvoir le deviner seul, Rhett lui donne l’occasion de le faire et de s’expliquer, prêt à entendre une idée comme la seconde. Lui n’avait jamais eue à se poser cette question: son quotidien se résumait à faire du sport, il n’y avait pas le temps pour devenir fou. « Et j’ai pas le temps pour devenir fou. Alors, je trouve le temps de faire du sport. » Il a besoin d’une inspiration et de quelques foulées supplémentaires pour prendre le temps de réfléchir s’il souhaite effectivement lui dire ces quelques mots. Finalement, il tranche pour le oui. “On pourrait en faire ensemble, si ça te dit. J’ai un ami de l’université qui a ouvert une salle de sport, ça lui ferait plaisir de te revoir je pense. La dernière fois qu’il t’a vu, t’avais à peine dix ans.” Il énonce ce souvenir avec un sourire en coin, nostalgique du temps où ses amis de l’université se mêlaient à sa famille, le temps d’un week-end ou d’un simple bonjour selon le contexte. “Enfin pas ce soir, tu vois. Je vois Evie après le marathon.” Et le voilà qui profite d’un sujet pour parler d’un autre et lui annoncer par la même occasion que leurs chemins se sépareront dès la ligne d’arrivée franchie parce qu’il veut retrouver la jeune femme. |
| | | Ruben Hartfieldle problème à trois corps ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840 TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage. CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS : RPs EN ATTENTE : lewis #3 › midas #3 RPs TERMINÉS : AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022 | (#)Sam 23 Juil 2022 - 9:27 | |
| « J’ai jamais repris au niveau d’avant. » Le niveau d’avant étant, rien de moins, un niveau professionnel très avancé. A la réponse de son frère, Ruben se contenta d’hocher doucement la tête. Oh, il aurait mille et un commentaire à faire à propos de cet aveux - qui le ferait mentir sur le c’est le frère qui te demande et pas le médecin -, mais aujourd’hui n’était pas la journée où il pouvait se permettre de s’octroyer un tel comportement. Il se devait déjà d’être très heureux que son ainé lui ait proposé d’aller courir le marathon ensemble, sans faire le moindre commentaire de son côté sur la façon dont les choses s’étaient terminées entre eux la dernière fois; alors il allait se contenter d’hocher la tête, de mordre un brin l’intérieur de ses joues pour retenir de donner son avis sur un sujet qui ne l’attendait pas, et laissa de toutes façons Garrett orienter la discussion vers un autre sujet. Ce n’était pas dans cette direction qu’il aurait préféré aller, bien sur, mais c’était toujours mieux que de froisser une fois de plus Rhett - ce dernier avait bien plus de raisons d’être vexé que l’inverse, les événements le disaient et appuyaient cette théorie.
Parce-que Ben aurait clairement pu se passer des questions, trop proches de commentaires et encore plus de remarques, que lui faisait Rhett. Peut-être effectivement qu’il allait se tuer, sur le long terme, à ignorer l’idée de dormir un peu plus d’heures par nuit en laissant de côté cette fâcheuse habitude de tout vouloir faire à la perfection - ou quelque-chose s’en approchant de très près. « Et toi, ce que tu comprends pas, c’est que t’es déjà bien assez bon comme ça. » Oh, il avait raison, l’enflure; et le problème résidait bien là: Ruben aurait tellement adoré que son frère ne puisse pas avoir raison sur un pan de sa vie qui ne le concernait en rien. « On peut toujours s’améliorer. » Le jeune Hartfield était pourtant bien au courant de la valeur qu’il avait, des compétences qu’il maitrisait, de l’atout qu’il pouvait être. Cependant, à ses yeux, personne ne pouvait se permettre de se reposer sur ses lauriers, surtout lorsque cette même personne avait des ambitions sur le long terme difficile à réaliser et demandant un folle énergie. Ruben avait encore tant à apprendre et à maitriser avant de pouvoir espérer atteindre la version de lui-même qui réussirait à trouver grâce à ses yeux. « C’est vrai ? » Dans toute autre circonstance, Ben serait venu jeter un regard noir à son aîné. Il lui aurait même dit que cela ne le regardait pas plus que cela et qu’il pouvait surement aller voir ailleurs si la réponse s’y trouvait. Le problème était toujours le même cependant: des deux, Garrett n’était pas celui devant marcher sur des oeufs et faire des efforts, pour une fois. Alors, Ben se contenta de serrer un brin davantage les dents, retenant par la même occasion un soupire. « C’est sur le boulot que je me rabats lorsque je me défoule pas dans le sport à côté, et si t’as déjà pensé un jour que je pouvais avoir un sale caractère, c’est que tu m’as pas vu quand je suis surchargé de boulot. » Le sport était le meilleur moyen pour le brun de garder la tête hors de l’eau, de réussir à re-calibrer son esprit, à faire en sorte que chaque chose reste à la place qui lui était attribuée. S’il ne dépensait pas son énergie dans le sport, il le ferait en cumulant les heures supplémentaires au bloc, en consultations, à la bibliothèque - il avait plus d’un tour dans sa poche.
Les paroles et les justifications qu’il apportait n’avaient aucun but particulier. Ce n’était pas une manière dissimulée de quémander quelque-chose auprès de son aîné ou qu’importe à quoi cela pouvait ressembler; alors la surprise qui s’invita sur le visage de Ruben lorsqu’il entendit les mots prononcés par la suite par Rhett était sincère. « On pourrait en faire ensemble, si ça te dit. J’ai un ami de l’université qui a ouvert une salle de sport, ça lui ferait plaisir de te revoir je pense. La dernière fois qu’il t’a vu, t’avais à peine dix ans. » Il sut remarquer le petit sourire accroché au coin des lèvres de Garrett - il ne dit aucun commentaire. è Enfin pas ce soir, tu vois. Je vois Evie après le marathon. » Sa première réaction fut un rire, petit et un peu discret, mais bien présent. « Si j’ai besoin d’un canapé ce soir, je compte pas sur le tien alors ? » Il était taquin sur le sujet, même si en réalité au fond il était content de voir que les choses se passaient bien avec la jeune femme et son frère - et qu’il arrivait à s’attacher assez à quelqu’un pour que cela puisse être mentionné. Ruben n’avait cependant pas été le plus malin auprès d’Evelyn lors de leur dernière rencontre, et il ne savait pas exactement ce que la brune avait pu raconter à son frère… Alors rebondir sur le sujet initial était peut-être une excellente idée en cet instant. « Lequel de tes copains a ouvert cette salle ? » Il en avait vu, des copains de l’université de Rhett. Cependant, les souvenirs qu’il avait de cette époque étaient quelque peu flous, et surtout abimés par le temps et le prisme de son jeune âge de l’époque lorsqu’ils avaient été sauvegardés dans son esprit. Si son frère lui donnait un nom, peut-être qu’il réussirait davantage à remettre un visage et à voir la personne dont il parlait. « Ce serait pas une mauvaise idée en vrai, Rhett. » Le sérieux était revenu dans sa voix. « Le coup de la salle de sport. Et puis, t’as quand même de meilleures connaissances que moi dans ce domaine. » Même si cela lui coutait de l’admettre à haute voix de la sorte, parce-que complimenter son frère ne faisait pas partie de ses passes-temps favoris.
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| | | | (#)Dim 24 Juil 2022 - 0:32 | |
| « On peut toujours s’améliorer. » Il le déteste, Ben, pour parfois autant lui ressembler. Il aurait pu lui-même avoir ces mots-là.
Et c’est justement parce qu’il comprend plus qu’il ne le voudrait la situation de Ruben et son rapport au sport qu’il se permet de lui proposer qu’ils s’entraînent ensemble. Cela ne lui coûte rien et peut-être que oui, il aimerait bien passer ce temps-là en compagnie de son frère et pas seulement des amis faits entre deux machines. « Si j’ai besoin d’un canapé ce soir, je compte pas sur le tien alors ? » Rhett répond en écho à son sourire, n’ayant pas besoin de lui faire un dessin sur la situation: il aime l’idée d’être un adulte vivant seul pouvant demander à Evie de rester chez lui pour la énième fois sans que cela n’implique de virer son cadet du canapé au passage. “Exactement.” Son sourire est amusé. Au fond, si Ruben a réellement besoin de son aide, il répondra toujours présent sans s’en faire de l’avis d’Evie - ou de qui que ce soit d’autre - sur la question. Il reste son frère, après tout, et il accuse de nombreuses années d’absence à se faire pardonner.
« Lequel de tes copains a ouvert cette salle ? » Le changement de sujet soudain l’étonne (et il est surtout étonné que son frère ne cherche pas davantage à creuser sa vie sentimentale) mais il n’en dit rien et se contente de jouer le jeu. “Chad.” Il ne donne aucun indice supplémentaire sur son ami, sachant par avance que Ruben connaît par coeur tous les amis qu’il a eu à l’université et qu’il a déjà vu à de nombreuses reprises étant enfant. Chad, surtout, était un ami sur lequel il pouvait compter. Il l’est encore aujourd’hui. « Ce serait pas une mauvaise idée en vrai, Rhett. Le coup de la salle de sport. Et puis, t’as quand même de meilleures connaissances que moi dans ce domaine. » Et cette fois, c’est du compliment qu’il s’étonne le plus, sans pouvoir passer outre aussi facilement. Les mots du genre sont rares entre les deux frères, qu’ils partent d’un côté ou de l’autre de la fratrie. “On fera en fonction de ton emploi du temps de ministre.” L’affaire est donc bouclée ; ils iront dans cette fichue salle de sport ensemble, idée anodine qui semble pourtant d’une importance capitale pour eux. Peut-être qu’ils arriveront à bien s’entendre, entre deux disputes animées. |
| | | | | | | | (brofield #8) take a walk on sunday through the afternoon |
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