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 young and wild (carl&nao)

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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyVen 8 Juil 2022 - 22:28

Même si elle se savait plus ou moins en terrain conquis lorsqu’elle était en compagnie de Carl, Naomi mettait toujours un point d’honneur à se présenter sous son meilleur angle. Une serviette de bain nouée autour de son buste alors que ses cheveux ruisselaient le long de ses épaules, elle croisa les bras sur sa poitrine couverte en regardant ses maillots de bain. Elle devait d’abord répondre à une question essentielle : plutôt une pièce, ou deux ? Elle s’interrogea sur les préférences de son client, et se maudit de ne pas avoir songé à lui poser la question lors de leur précédent rendez-vous. Elle soupira, et opta pour un deux pièces — et plus particulièrement un bikini. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’en la matière, elle avait l’embarras du choix. Couleurs vives, couleurs sombres, ensembles bariolés, avec des imprimés, avec ou sans froufrous, plus ou moins échancrés… Elle avait littéralement de quoi faire un défilé, mais paradoxalement, peinait à deviner quel était l’ensemble parfait pour ce rendez-vous. Agacée d’être si peu certaine de son choix, elle laissa tomber sa serviette au sol et entreprit d’essayer quelques unes des pièces qu’elle avait précédemment sélectionné. Le noir ? Vu et revu ; trop classique. Le vert ? Elle savait que Carl appréciait cette couleur, mais elle voulait aussi se présenter à lui dans d’autres couleurs. L’imprimé panthère ? Trop tape à l’oeil, trop séducteur, et pouvait renvoyer une image d’elle qu’elle ne souhaitait pas spécialement véhiculer. Le blanc ? Beau, mais pouvait se révéler être un peu transparent — et Naomi n’était pas sûre que son client apprécie. Il était encore trop peu initié et trop peu expérimenté pour qu’elle n’ose ce type de pièce. Elle sourit en mettant la main sur un tissu coloré, mais déchanta bien vite en constatant que le haut de son maillot ne couvrait quasiment rien de ses rondeurs féminines — et la dernière chose qu’elle souhaitait, c’était que son client fasse une syncope en voyant que son employée avait décidé d’en dévoiler trop d’un coup. En d’autres circonstances, elle aurait probablement demandé son avis à Asher… Mais pour des raisons plus qu’évidentes, elle préférait laisser son ami dans la plus parfaite ignorance de ses rencards. Et surtout de celui-là, à vrai dire ; inconsciemment, elle ne pouvait pas s’empêcher de dresser un parallèle entre les deux hommes. Tous deux avaient décidé, à une dizaine d’années d’intervalle, de lui faire pleinement confiance. De s’abandonner à elle, et de découvrir en sa compagnie les joies et intensités de la sexualité. Quant à Carl, il était arrivé dans sa vie d’une manière moins conventionnelle, mais avec les mêmes envies qu’Asher. Et Naomi, une fois de plus, avait accepté d’endosser le rôle de mentor. Elle soupira, et porta finalement son choix sur un maillot de bain aux multiples couleurs, qui soulignaient son teint halé. Elle noua soigneusement les lanières des tissus, et enfila un short en jean et noua un paréo autour de sa nuque. Simple, mais efficace. C’était notamment ce qu’elle appréciait, avec Carl ; elle n’avait pas besoin d’en faire des tonnes. Était-ce dû à son jeune âge, et à son manque d’expérience ? Elle n’en était même pas sûre ; le bonhomme semblait juste préférer l’authenticité aux fioritures. Elle s’empara d’un sac à dos, dans laquelle elle rangea une serviette, de la crème solaire, des sous-vêtements et une robe blanche vaporeuse. Féminine en toutes circonstances, Naomi fit glisser quelques bracelets de perles et de tissus autour de son poignet droit. Avec son oeil artistique, l’escort-girl était convaincue que Carl ne manquerait pas de noter cette finition. Elle sourit à son reflet, natta ses cheveux, s’empara de son sac et sortit héler un taxi dans la rue. Miraculeusement, aujourd’hui, elle serait à l’heure à son rendez-vous.


La petite crique dont Naomi avait vanté la beauté se situait en périphérie de Brisbane, et une petite voix lui indiquait que c’était sans doute pour le mieux. Elle nourrissait l’espoir qu’ils ne seraient que tous les deux — l’été ayant laissé place à l’hiver, les gens avaient déserté les plages.  En chemin, elle avait demandé au chauffeur de s’arrêter devant un étal de fruits. Son choix s’était porté sur des framboises, des fraises et des morceaux de noix de coco, et elle avait jugé bon d’acheter une bouteille d’eau. Elle ne savait pas combien de temps ils resteraient sur cette crique, mais elle préférait anticiper. Le chauffeur l’arrêta au bord de la plage, où Carl l’attendait déjà. Elle tendit machinalement un billet vert, n’attendit pas qu’on lui rende la monnaie, et sortit de l’habitacle. Quelques dizaines de mètres la séparait de Carl, et Naomi esquissa un sourire lorsqu’il releva la tête. « Tu m’attends depuis longtemps ? » Demanda l’Australienne en arrivant à la hauteur de son client. Bien que la ponctualité ne fasse pas partie de ses principales qualités, l’escort-girl avait veillé à être à l’heure, mais ne s’était pas attendue à ce que Carl, à l’inverse, soit en avance. « Tu vas bien, depuis la dernière fois ? » Arrivée à sa hauteur, elle hésita sur la conduite à adopter à son égard : l’embrasser pour le saluer oui, mais ou ? Elle lui avait laissé carte blanche pour la suite, mais ne savait pas s’il était prêt à accueillir d’emblée les lèvres de Naomi sur les siennes. Alors, maligne, l’escort-girl coupa la poire en deux : elle posa une main sur l’épaule de Carl, et appuya ses lèvres à la commissure des siennes. « Prêt à marcher pendant une dizaine de minutes pour découvrir un paysage digne d’une carte postale ? » La question était purement rhétorique ; elle savait pertinemment que son client avait été de découvrir cet endroit, dont elle lui avait parlé à l’occasion de leur précédent rendez-vous. Il s’était immédiatement enthousiasmé, et le sourire sincère qui étirait ses lippes semblait confirmer son intérêt pour cet endroit encore secret. Naomi devança son client, et suivit un chemin partiellement masqué par les herbes hautes. « Tu as pris ton appareil photo ? » Interrogea l’escort-girl, alors qu’elle avançait prudemment. Pas question de se blesser en mettant le pied où il ne fallait pas. « La vue d’en haut est à couper le souffle, tu verras. Tu pourras faire des clichés magnifiques. » Et à différents moments de la journée, ce qui lui assurerait des changements de luminosité. Alors qu’ils approchaient du sommet, Naomi se dressa face à Carl, l’interrompant dans son ascension. « Ferme les yeux. Je vais te guider. » Dit-elle en s’emparant de ses mains.  S’il n’appréciait pas cette initiative, il n’en fit rien savoir ; il se laissa entraîner par l’escort-girl sans piper mot, alors qu’ils avançaient prudemment. Elle jetait des coups d’oeil derrière elle au fur et à mesure qu’ils progressaient, et s’arrêta au bout d’une poignée de dizaines de secondes. « Tu peux ouvrir les yeux. » Et l’Irlandais, qui avait respecté scrupuleusement chacun de ses ordres, ouvrit les paupières. Elle sentit une pointe d’angoisse se nicher dans le creux de son ventre. Carl allait-il aimer ? « Bienvenue dans un des mes endroits préférés. » Murmura la brune qui, comme son client, scruta les lieux. La vue était toujours aussi belle, toujours aussi envoûtante. Ici, elle se sentait paisible, déconnectée du monde et de ses problèmes. Ici, elle se sentait sereine.

@Carl Flanagan
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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyMer 13 Juil 2022 - 20:16


☾ young and wild
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@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN


Carl en vient à craindre de moins en moins ses entrevues avec Naomi, quand la logique voudrait que la pression monte à mesure que son petit projet se concrétise et qu’il se rapproche du grand plongeon, aussi redouté qu’attendu. Bien sûr, il lui arrive d’avoir le tournis en songeant au chemin parcouru et à celui qui l’attend encore, tandis qu’il gagne peu à peu en intimité avec l’escort. Il n’est certes pas encore prêt à s’offrir tout entier à elle mais les choses évoluent, tout comme leur relation où la gêne des débuts laisse tranquillement place à la confiance et au partage. Carl se laisse guider vers un inconnu qui ne l’effraie plus comme au premier jour, le garçon a même avoué qu’il se sentait bien en compagnie de l’escort lors de leur dernier rendez-vous et c’est sur cette avancée prometteuse ainsi qu'un tendre baiser que le duo s’était quitté. Le garçon repense beaucoup à ces moments où leurs lèvres se sont rencontrées dans ce parc alors que la photo souvenir de ce jour trône désormais en fond d’écran de son téléphone, il n’a peut-être pas été très fier de la réaction qu’il a eue sous le coup de l’excitation mais Naomi lui a appris à ne pas en avoir honte, et à ne surtout pas se flageller pour ça. C’était humain, parfaitement naturel et même s’il l’a intégré, Carl redoute de perdre à nouveau le contrôle aujourd’hui lui qui est censé retrouver Naomi dans un lieu secret où ils ne seront possiblement que tous les deux. C’est ce qu’il espère dans un sens, mais bien qu’on ne lui ait pas garanti qu’une baignade aurait lieu il ne sait pas si ses yeux – et le reste – sont prêts à voir l’escort plus dévêtue qu’elle ne l’était jusque là. Est-ce qu’il survivrait à une telle vue ? Et surtout, est-ce qu’il parviendrait lui aussi à retirer quelques épaisseurs ? Ce cap-là ne sera pas simple à franchir, il n’y a qu’à voir les difficultés que Carl rencontre déjà pour affronter son propre reflet dans le miroir en sortant de la douche. Penser qu’il devra dévoiler son torse et ses jambes avant que le reste ne suive, plus tard, le terrorise d’avance mais il devra tôt ou tard accepter que ce corps qu’il n’assume pas soit vu par d’autres, et notamment sous toutes ses coutures par Naomi. C’est un fait, il ne pourra un jour plus rien lui cacher, des zones les plus sensibles à la moindre cicatrice, elle sera la première à tout voir de lui. Alors dans le fond, puisque la finalité doit être celle-là, Carl se rendrait sûrement service en faisant au moins tomber le haut aujourd’hui. Il ne garantit pas de réussir du premier coup, il ne promet pas non plus qu’il ne paniquera pas, mais il se rassure au moins en se disant qu’il n’en mourra pas. Et Naomi ne l’ayant pas jugé un seul instant depuis leur rencontre, il y a aussi fort à parier qu’elle accueillera cette partie de lui tout juste dévoilée avec la même bienveillance. Carl n’effleurerait pas l’idée d’une confrontation avec l’un de ses complexes si le jeu n’en valait pas la chandelle, et si l’escort ne méritait pas aussi cet effort-là de sa part. Le garçon est bien connu pour effectuer toujours un pas en avant puis deux pas en arrière mais il n’a pas encore reculé face à Naomi, certainement parce que leurs entrevues lui donnent à présent plus hâte qu’elles ne l’inquiètent. Il n’est pas près de revêtir une armure d’assurance pour aller la retrouver mais il dispose d’une carte blanche pour prendre davantage d’initiatives, le tout étant maintenant d’en faire bon usage et d’oser, simplement ça.

Le choix de sa tenue le fait hésiter face à son armoire, il ne déborde pas d’options et ne sait pas non plus ce qu’il est censé mettre pour un moment à la plage en plein hiver australien. Carl est évidemment tenté de camoufler tout ce qui peut l’être sous de nombreuses couches de vêtements mais il se contente aujourd’hui d’une chemise légère et ouverte par dessus un t-shirt, et d’un jean combiné à une paire de converse. Ça pourrait être sa tenue de tous les jours et pourtant, Carl l’agrémente d’un détail réservé à cette occasion uniquement : une petite broche en forme de poisson dégotée il y a longtemps dans son village d’origine, se voulant être l’un des seuls accessoires que le garçon possède. Il trouve qu’elle s’accorde bien au thème du jour alors il l’épingle à sa chemise, tout en se disant que Naomi ne la remarquera peut-être pas. Carl prépare après ça un sac à l’intérieur duquel il glisse son appareil photo, une serviette, ses médicaments contre la migraine et un short de bain, faisant ainsi le choix risqué de ne pas le porter sur lui car il devra forcément trouver sur place un coin où se changer si l'eau est assez bonne pour se baigner. Il n’est pas sûr d’emporter tout ce qu’il faut mais il ne pense à rien d’autre sur le moment, et constate de toute façon que l’heure est venue pour lui de se mettre en route. Carl préfère partir en avance pour pallier tout imprévu comme un retard de bus ou une mauvaise circulation, mais il se retrouve finalement vingt minutes plus tôt sur le lieu de rendez-vous que ce qui était fixé. De quoi lui laisser le temps de faire le plein d’air marin, de récolter quelques coquillages et de se remémorer son Irlande natale avec beaucoup de nostalgie, celle-ci lui manquant bien plus qu’il n’ose parfois se l’avouer car il l’avait bel et bien quittée sans regret trois ans plus tôt. Vingt minutes lui paraissant plutôt longues jusqu’à l’arrivée de Naomi, que le garçon détaille aussitôt du regard à son approche non sans penser que ce short lui va vraiment bien. « Tu m’attends depuis longtemps ? » Il hésite entre lui dire la vérité et prétendre qu’il est arrivé juste avant elle, mais il n’est pas certain qu’un mensonge serait une très bonne façon de débuter cette rencontre. Carl opte donc pour la transparence, laissant entendre ses tous premiers mots dans un sourire. « Vingt minutes je dirais. J'avais de l'avance alors j’ai eu le temps de ramasser des coquillages, regarde. » Cinq coquillages pour être exact, tous d’une forme et d’une couleur différentes car le garçon s’était mis en tête de dénicher les plus rares de cette plage. « Tu vas bien, depuis la dernière fois ? » Il hoche timidement la tête, observant Naomi se rapprocher et devinant que celle-ci s’interroge sur la façon de le saluer. Son épaule accueille l’une de ses mains pendant que les lèvres de l’escort se posent au coin des siennes, poussant le bonhomme à tourner légèrement sa tête et amenant leurs nez à se frôler. « Oui.. oui ça va. Toi aussi j’espère ? » Depuis la dernière fois Carl s’est beaucoup repassé le film de leur échange au parc pour tenter de retrouver les sensations qui l’avaient tant fait frissonner, mais il n’imagine pas l’avouer à Naomi. Il n’est peut-être pas non plus totalement honnête en prétendant que tout va bien dans sa vie mais c’est plus simple comme ça, quand bien même un ça va ne veut parfois pas dire grand-chose. « Prêt à marcher pendant une dizaine de minutes pour découvrir un paysage digne d’une carte postale ? » Cette fois Carl démontre plus d’enthousiasme, la marche en question ne lui fait pas peur tant qu’à l’arrivée la vue justifie largement ce petit effort – pas si petit pour le non-sportif qu’il est, certes, mais tout va bien tant qu’on ne lui demande pas de courir. « Carrément prêt ! » s’exclame-t-il comme un enfant à qui on aurait promis une visite dans un parc d’attractions. Carl s’attend à en prendre plein les yeux et Naomi semble lire dans ses pensées avec sa prochaine question. « Tu as pris ton appareil photo ? » Comment dire qu’il y a pensé avant tout le reste, tant il lui semblait évident que son vieux Fujifilm devrait l’accompagner aujourd’hui. « Bien sûr, j’ai même pris une pellicule d’avance au cas où. Avec ça on va pouvoir prendre toutes les photos qu’on veut et tu verras, cet appareil fait de trop jolies couleurs. » Son téléphone ne fait pas le poids à côté même s’il le dépanne bien parfois, c’est avec son Fujifilm que le garçon s’adonne le plus à la photographie et quelque chose lui dit que les jolis plans à capturer ne manqueront pas dans le coin. « La vue d’en haut est à couper le souffle, tu verras. Tu pourras faire des clichés magnifiques. » Il n’en doute pas à vrai dire, il est même certain que Naomi ne dit pas ça à la légère et que la vue qui lui est promise vaudra largement le détour. « Ferme les yeux. Je vais te guider. » Carl s’exécute, se laisse saisir au niveau des mains puis guider en silence, s’en remettant entièrement à l’escort et s’employant à suivre attentivement ses directives. Les battements de son cœur s’accélèrent en sentant la révélation toute proche tandis qu’il reste à l’écoute du moindre signal qu’elle pourrait lui donner, arrivant finalement plus vite qu’il ne l’aurait cru.

« Tu peux ouvrir les yeux. » Ce que Carl entreprend aussitôt, découvrant alors un panorama d’une beauté saisissante vis-à-vis duquel Naomi n’avait pas du tout menti. « Bienvenue dans un des mes endroits préférés. » Le garçon reste silencieux pendant que ses yeux impriment tout ce qu’il voit. Il retrouve bien le paysage de carte postale que l’escort lui avait vendu, il en perd même tous ses repères alors qu’il ne sait soudainement plus vraiment où il se trouve. Brisbane lui semble bien loin d’un coup, il n’a même aucune envie d’y retourner dans l’immédiat car cet endroit l’apaise tellement plus que tout ce qu’il a pu voir en trois années de vie australienne. « C’est.. » Ravissant ? Epoustouflant ? Carl cherche le bon mot à poser sur cette vue qui n’en finit pas de le fasciner, et qu’il s’imagine déjà photographier sous des angles bien particuliers. « Merveilleux. » Ces couleurs, cet horizon à perte de vue face à eux, pas de doute le garçon vient de tomber sous le charme du lieu. Il se tourne alors vers Naomi à laquelle il sourit grandement, et dont il n’a toujours pas lâché la main. « Je comprends pourquoi tu viens te ressourcer ici, je crois que j’ai jamais rien vu d’aussi beau. » Pas même en Irlande, où les paysages avaient fini par tous se ressembler avec le temps. Il ne sait d’ailleurs pas quelle vue est la plus belle entre ce décor et Naomi à ses côtés, sur qui son regard revient inlassablement se poser. « Je.. j’ai pris un short de bain au cas où mais j’ai un peu honte parce qu’il y a des petits dauphins dessus. » C’est tout ce qu’il a trouvé pour le peu qu’il a cherché, Carl n’ayant pas anticipé tous les aspects de cette entrevue de la même façon. « J’aurais dû en racheter un depuis longtemps, c’est juste que je me baigne jamais alors.. voilà. » Il hausse les épaules et étire une grimace en coin, ne sachant toujours pas si la température de l'eau leur permettra de faire trempette même si le temps semble assez clément pour ça. « Tu sais qu’en hiver, chez moi, on pourrait même pas mettre un orteil dans l’eau ? Ici j’ai l’impression qu’il fait jamais froid, ce pays est dingue. » L’hiver irlandais reste plus doux qu’à d’autres endroits mais il n’est aucunement comparable à l’hiver australien, les deux pays ayant simplement en commun de ne pas connaitre beaucoup la neige. « Et donc.. c’est ton refuge ici ? » qu’il demande en s’avançant légèrement, déployant son regard d’un point à l’autre de la zone que Carl ne se lasse décidément pas d’admirer. « Ça fait longtemps que tu connais cet endroit ? Il porte un nom, d’ailleurs ? » Si oui il pourrait être rebaptisé par ses soins, à moins que ce nom ne le charme lui aussi. « C’est beau et c’est désert, c’est le paradis en fait. » Car il ne remarque personne d’autre qu’eux dans le secteur, ainsi Naomi n’avait pas exagéré en lui présentant un endroit loin de tout et de tout le monde. Oui, Carl s'y sent facilement seul au monde et non, il ne regrette pas de l’avoir suivie à l'aveugle jusqu'ici.

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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyJeu 21 Juil 2022 - 23:20

En se penchant pour regarder les différents coquillages que Carl exposaient aux yeux clairs de Naomi, celle-ci ne put s’empêcher de songer au romantisme de son client. Était-ce sa naïveté, qui le rendait si doux et prévenant ? Ou était-il simplement comme ça ? Elle l’imaginait à un rendez-vous galant au restaurant : propre, soigné, joliment habillé — presque trop formel, d’une certaine façon. Tirant la chaise de la femme qui l’accompagnerait, lui offrant des fleurs aux couleurs claires, et rougissant sous les compliments et autres remerciements chaleureux qu’il pourrait récolter. Plus le temps passait, et plus l’escort-girl s’interrogeait ; comment était-il possible qu’aucune fille n’ait encore remarqué le potentiel de l’Irlandais ? Sa timidité et sa sempiternelle dépréciation de lui-même devaient y être pour beaucoup. « Est-ce que tu cherches à avoir toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ? » Demanda Naomi, en constatant que la forme des coquillages était toujours la même, ainsi que leur taille. En vingt minutes, Carl n’avait pas chômé. « J’aime beaucoup celui-là. » Dit-elle en pointant du doigt un coquillage dont les reflets nacrés brillaient. Elle se redressa finalement, pour le saluer d’une manière plus convenable. Leurs bouches s’effleurèrent avec timidité, mais la brune ne s’en formalisa pas ; précipiter les choses n’aiderait son client en rien, bien au contraire. « Oui. » Répondit-elle en inclinant la tête. C’était vrai : elle ne s’était pas sentie aussi bien depuis longtemps. Le matin, elle s’était réveillée avec le sourire aux lèvres. Elle avait eu hâte que la journée progresse, pour se rendre dans son lieu de prédilection. Le ciel était bleu, sans nuage, et reflétait à merveille son humeur. « Je suis contente d’être ici avec toi. » Ajouta-t-elle sur un ton badin. Elle n’avait pourtant pas encore eu l’occasion de se plonger dans l’immensité de ce paysage qu’elle savait magnifique, et pourtant : il semblerait que ce lieu ait déjà agi sur Naomi. Elle se sentait bien : décontractée, détendue, apaisée. La présence de Carl n’était en rien désagréable, et venait au contraire la divertir quelque peu. Naturellement, elle lui proposa donc de se mettre en marche vers la crique dont elle lui avait vanté les charmes. « Tu prends des clichés à l’ancienne ? » Demanda-t-elle, alors qu’ils commençaient leur marche. « Je veux dire… Avec développement et tout ? Sans savoir si tes clichés sont réussis ? » À la réflexion, elle ne serait pas surprise ; c’était tout à fait le style de Carl. « Tu as déjà songé à faire une exposition ? » Demanda-t-elle, tout en étant presque certaine de la réponse. Connaissant l’assurance de son client, l’idée ne lui avait peut-être même pas traversé l’esprit.


« Beau ? Magnifique ? Superbe ? Renversant ? » Suggéra l’escort-girl, alors que son invité prenait son temps pour observer le panorama et trouver le meilleur qualificatif pour décrire cet endroit qui, aux yeux de Naomi, s’inscrivait hors du temps. Loin des contraintes et des galères quotidiennes. Loin des paroles blessantes et des peurs sourdes qui pouvaient ponctuer les jours. L’Australienne laissa échapper un léger rire lorsque, quelques secondes plus tard, le choix de l’Irlandais s’arrêta sur merveilleux. « Merveilleux, ça me va. » Confia la brune, un sourire sincère étirant ses lippes. Elle était heureuse de voir que son choix avait plu, voire même conquis, son client. « Je préfère des petits dauphins à des petits requins. » Rétorqua la brune en haussant les épaules. Elle voyait bien que Carl n’était pas particulièrement à l’aise avec le sujet, mais elle tenait à le rassurer ; elle se fichait royalement des motifs qui ornaient le caleçon de bain de son client. L’important, à ses yeux, c’était qu’ils soient ici, tous les deux, dans un environnement aussi calme qu’idyllique. « Si on ose se baigner, ce sera nettement moins dangereux pour nous. » Plaisanta-t-elle. Mais la plage qui s’étendait face à eux n’était pas connue pour être une eau troublée par des nuisibles — tels qu’ils soient. Si la température n’était pas trop fraîche, ils pourraient se prélasser sans craindre d’être embêtés. « Jamais froid ? » Répéta la brune en secouant la tête. Elle qui avait l’habitude de laisser les rayons du soleil caresser sa peau hâlée n’était pas du tout d’accord avec les propos du brun. « Attends que le soleil se couche, ce soir. » Dit-elle en faisant la moue. Cette remarque lui fit aussitôt réaliser qu’elle n’avait pas pris de quoi se couvrir les épaules, lorsque le crépuscule céderait sa place à la nuit noire. Mais en même temps, elle n’était pas sûre d’être encore en compagnie de Carl une fois la nuit tombée. Elle fut sortie de ses pensées quelques instants plus tard, lorsque l’Irlandais lui demanda si elle considérait cet endroit comme son refuge. « D’une certaine façon, oui. » Répondit-elle en inclinant la tête. Il n’y avait pourtant aucune cabane, ou aucune construction qui lui permettait de se mettre à l’abri. Ici, elle était pleinement exposée, bien que rendue peu visible par la crique. Elle expliqua son ressenti : « Ici, j’ai l’impression que tous les éléments se rencontrent, tant les frontières sont fines. Ça pourrait être inquiétant pour certain… Mais moi, je trouve ça grisant. Je me sens minuscule, au milieu de cette nature et de ces couleurs vives. Je trouve que, d’une certaine manière, ça remet les idées en place. » Pourtant, elle ne convierait pas n’importe qui dans ce lieu exceptionnel. Elle gardait cette adresse jalousement ; la dernière chose que Naomi souhaitait, c’était que l’on vienne l’importuner dans son havre de paix. Mais, sans trop se l’expliquer, elle avait quand même convié Carl. Peut-être parce qu’elle avait deviné qu’il serait sensible à la beauté des lieux ? Peut-être. « Ici, j’ai l’impression que rien ne peut arriver. Et ça me fait me sentir vraiment vivante. » Souffla-t-elle du bout des lèvres, à voix basse. Elle tourna légèrement la tête, et croisa le regard de son client. Il avait l’air perplexe : à la fois surpris, et sidéré. Sans doute n’avait-il pas cru que Naomi se livrerait à ce point. « Désolée, il n’était pas question de rendre ce moment solennel. » Plaisanta-t-elle, alors qu’une bourrasque de vent faisait virevolter ses cheveux. « J’y viens depuis des années. À vrai dire, c’est une amie de ma grand-mère qui m’a fait découvrir cet endroit. » Elle évita de confesser les circonstances dans lesquelles elle avait rencontré cette vieille dame, alors que seule l’envie de se laisser aller subsistait. Cette histoire était atroce, ignoble, et pouvait être particulièrement choquante pour les plus sensibles. Sans compter qu’elle était terriblement personnelle — et Carl n’avait clairement pas besoin de savoir que Naomi avait avorté d’une façon aussi dangereuse qu’archaïque, dans son adolescence. Chacun avait ses propres démons. « Je ne sais pas s’il porte un nom particulier. » Répondit-elle en haussant les épaules. Pour elle, il était synonyme de ressourcement et de renaissance. Et ça lui suffisait amplement. Elle se rapprocha de lui, lui masqua momentanément la vue, se hissa sur la pointe des pieds, et embrassa le front de son client. « Paradis, c’est un nom qui sied à merveille à cet endroit. » Concéda-t-elle, un timide sourire venant étirer ses lèvres. Elle se détacha de Carl, et se positionna à ses côtés pour à nouveau contempler la vue. Elle la connaissait par coeur, et aurait pu dessiner les contours des rochers et autres falaises. « J’ai envie de descendre. » Dit-elle en s’éloignant de quelques pas. Elle brûlait d’envie de retirer ses chaussures, et de fouler le sol sablonneux en contrebas. Elle adorait ça : sentir les grains de sable chaud glisser sur ses pieds, et entendre le bruit si caractéristique de ses pas. Perdue dans ses pensées, elle évita soigneusement un trou dans le sentier à la dernière seconde, et réalisa soudainement qu’elle n’était pas suivie par l’Irlandais. « Tu viens ? » Demanda-t-elle en se retournant vers Carl, avant de s’apercevoir que celui-ci avait son appareil photo à la main. Elle posa une main sur son front, se créant une visière momentanée, et esquissa un sourire sincère. « L’artiste est déjà à l’oeuvre ? » Elle plaisantait, sans pour autant se moquer de lui. Sa passion était tout à fait honorable, et Naomi ne voulait en rien l’interrompre. « Je te laisserai me rejoindre, lorsque tu auras immortalisé le plus beau panorama. » Prudente, elle poursuivit son chemin. Tourna alternativement à gauche, puis à droite, et descendit quelques marches naturelles. La pente était douce, et la descente n’avait rien de dangereux ; cependant, l’escort-girl restait vigilante. Pas question, pour elle, de se briser une cheville en se montrant distraite. Elle retira ses chaussures, et soupira d’aise lorsqu’elle frôla la surface granuleuse de la plage. Elle marcha encore quelques dizaines de mètres, et s’arrêta au milieu du nulle part. Elle sortit sa serviette de son sac, la déplia, et l’étendit avec application sur le sol. Puis, naturellement, elle se délesta du paréo qu’elle avait noué autour de son cou. Elle s’installa ensuite, face à l’océan, et contempla la vue. La bruit des oiseaux qui volaient à quelques mètres de hauteur et des rouleaux qui s’échouaient sur le sable lui fit fermer les yeux de bien-être, et elle perdit complètement le fil — de ses pensées, de ses tracas, du temps.


@Carl Flanagan
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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyVen 29 Juil 2022 - 20:55


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@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN


Carl aurait pu combler son avance en prenant quelques photos des lieux, ces vingt minutes lui auraient même laissé le temps de se balader pour se familiariser avec les environs mais il aurait eu l'impression de trahir Naomi s'il avait entrepris quoi que ce soit sans elle par ici. Il s'interdit tout simplement d'explorer cet endroit qu'elle est censée lui faire découvrir pour ne pas gâcher la surprise et c'est ainsi que le garçon se retrouve à collecter des coquillages dont il n'est pas encore très sûr de savoir ce qu'il fera. Le plus probable est qu'ils finissent par prendre la poussière sur une étagère de sa chambre, à moins qu'il se motive à confectionner un collier pour la petite Maya car des tutoriels doivent bien exister pour ça, il serait assez surpris du contraire. « Est-ce que tu cherches à avoir toutes les couleurs de l’arc-en-ciel ? » Naomi ne se trompe pas en supposant que le garçon avait une idée précise en tête lors de sa prospection de la plage, car il suffit d'observer ses trouvailles pour comprendre qu'il ne cherchait pas à mettre la main sur n'importe quels coquillages. « J’ai essayé oui mais c’est pas évident de trouver des nuances différentes. » La plupart se ressemblent et paraissent même identiques, Carl n'est pas pour autant déçu de sa récolte mais il aurait aimé réunir une collection plus importante de couleurs. « J’aime beaucoup celui-là. » Ses yeux se posent tout naturellement sur le coquillage désigné, brillant d'un éclat bien particulier au milieu de tous les autres. « C’est vrai ? » il questionne dans un sourire en y voyant peut-être bien l'occasion de lui faire plaisir, si ce coquillage lui plait autant qu'elle le dit. « Alors tiens, il est à toi. » Et c'est sans une hésitation que Carl le lui remet, ses yeux pétillant à l'idée que Naomi conserve l'une de ses trouvailles car il ne peut pas s'empêcher de penser que c'est aussi un petit bout de lui qu'elle aura toujours avec elle, de cette façon. « Tu le garderas comme souvenir de moi, tu veux bien ? » Le genre de souvenir qui vaudra peut-être à Naomi d'étirer un sourire nostalgique quand leurs entrevues appartiendront au passé et qu'elle se remémorera leurs moments à deux, Carl l'espère sincèrement pour ne pas avoir l'habitude de marquer les gens d'une très jolie façon. Il aimerait que la tendance s'inverse avec Naomi mais il se sait aussi particulièrement doué pour gâcher ses chances avec à peu près tout le monde, cette pensée l'attriste d'ailleurs avant que l'escort ne le tire de sa réflexion en lui confirmant aller bien. Elle semble heureuse et il devine que cet endroit commence déjà à faire son effet sur elle, sans se douter une seconde que sa propre présence entre aussi en compte. « Je suis contente d’être ici avec toi. » « Oh. » Carl verrait certainement ses joues virer au rouge s'il devait croiser un miroir à cet instant, la petite confidence de Naomi ne le laissant clairement pas insensible. Il est généralement le premier à avouer ce genre de choses, c'est beaucoup plus rare que ça arrive dans l'autre sens et le sourire troublé du bonhomme le fait bien ressentir. « Moi aussi je suis content, tu sais. » Content de découvrir un tout nouvel endroit avec elle, content d'avoir peut-être même gagné l'exclusivité sur celui-ci et content, avant tout, de l'évolution de leurs rendez-vous depuis le début. Ils n'auraient probablement pas donné suite si le courant n'était pas passé ou si cette « collaboration » s'était engagée sous de mauvais auspices, car si Naomi aurait éventuellement eu la motivation de l'argent Carl, lui, n'aurait jamais pu poursuivre sans se sentir assez à l'aise et en confiance. Et ça elle doit en principe le savoir, pour commencer à connaitre le fonctionnement du garçon. « Tu prends des clichés à l’ancienne ? » Il aurait pu s'attendre à récolter cette question en mentionnant la pellicule apportée avec lui, laissant entrevoir le type d'appareil qu'il possède avant même qu'il ne le sorte de son sac. « Je veux dire… Avec développement et tout ? Sans savoir si tes clichés sont réussis ? » Carl hoche la tête tout en étirant un sourire, conscient que cette technique n'est aujourd'hui pas la plus répandue mais incapable d'y renoncer pour se rabattre sur de l'instantané. « Oui j’aime me laisser la surprise, c’est beaucoup plus excitant que d’avoir directement les photos sur son ordinateur. » Il est pourtant un grand adepte du numérique mais pas dans l'exercice de la photo, bien plus intéressant à son sens avec les contraintes d'un vieil appareil. « Et je préfère l'utilisation et le rendu des argentiques. » Quelque chose dans le grain et dans les couleurs qu'un appareil numérique ne pourrait pas reproduire, ce n'est d'ailleurs pas un hasard si bon nombre de filtres photo cherchent aujourd'hui à imiter ce rendu rétro redevenu à la mode. « Tu as déjà songé à faire une exposition ? » Cette fois c'est un petit rire nerveux qui échappe au bonhomme alors que le duo poursuit son avancée à travers le sentier. « Oh euh, non non. J’aime pas forcément montrer mes photos aux gens, je suis même pas sûr que ça intéresserait quelqu’un. » Parce que Carl ne serait évidemment pas Carl s'il ne doutait pas de lui en permanence, cette réponse ne devrait donc pas grandement étonner l'escort tout comme ce qu'il ajoute. « Je suis pas vraiment un.. » artiste, le mot reste bloqué au fond de sa gorge car si Carl a le sentiment d'être beaucoup de choses – un monstre et un idiot, parmi d'autres charmantes étiquettes – il n'a pour le coup pas la moindre prétention à se voir comme tel. Cette question le ramène d'ailleurs plusieurs semaines en arrière avec le souvenir déplorable du vernissage auquel il n'aurait jamais dû se rendre, et ses traits n'animent d'un air triste alors qu'il chasse aussitôt cette pensée parasite.

Les mots lui manquent après ça pour décrire le paysage qui se dévoile sous ses yeux, il s'attendait à en prendre plein la vue mais pas au point d'en avoir le souffle coupé car cette vue, Carl n'aurait même pas pu l'imaginer dans ses plus beaux rêves. « Beau ? Magnifique ? Superbe ? Renversant ? » Un peu tout ça à la fois oui, ces adjectifs ne sont simplement pas assez forts pour traduire la splendeur des lieux et c'est pour un autre, plus puissant, que Carl finit par opter. « Merveilleux, ça me va. » Comment ne pas tomber en admiration devant un tel panorama il se le demande, parce qu'il faudrait être selon lui sacrément insensible pour ne pas être happé par la richesse du décor. Carl pourrait passer des heures à observer ce qui se trouve face à lui, sans qu'il ne sache pourquoi ce paysage a quelque chose d'infiniment rassurant et c'est pourtant le moment que le garçon choisit pour confier à Naomi ses doutes au sujet de son short de bain – ou plutôt du motif de ce dernier. « Je préfère des petits dauphins à des petits requins. » Un point sur lequel ils ne peuvent que s'entendre, les requins se hissant très certainement en tête des créatures l'effrayant le plus sur cette terre avec les hyènes, terrorisant Carl depuis l'enfance pour leur représentation dans un célèbre dessin animé. « C’est vrai que c’est plus mignon, j’avais juste peur que ça fasse un peu.. bébé, tu vois. » Il le craint d'ailleurs toujours mais Naomi ne semble pas y prêter tellement d'importance, considérant sûrement ce short de bain comme ce qu'il est, à savoir un simple bout de tissu. « Si on ose se baigner, ce sera nettement moins dangereux pour nous. » En captant ces mots Carl porte aussitôt son regard vers l'horizon bleuté, comme s'il analysait soudainement la mer à perte de vue face à eux. « Y’a pas de requins en Australie, hein ? » il questionne d'une voix peu rassurée parce qu'il balise déjà bien assez d'avoir choisi un pays où la possibilité de croiser des mygales ou des serpents existe. L'Australie lui a longtemps été présentée comme une terre profondément hostile, c'est ce qu'Hector aimait raconter pour jeter le discrédit sur son père et le départ de celui-ci mais Carl doit quand même bien l'avouer : il n'a jamais rien vu de dangereux depuis qu'il vit ici. « Jamais froid ? » Elle s'en offusquerait presque et le garçon ne peut qu'en sourire, pour avoir été très longtemps habitué à des températures hivernales que les australiens ne connaitront jamais. Ce ne sont pas dix petits degrés qui risquent de lui faire peur, et s'il est au moins sûr d'une chose c'est qu'il ne mourra jamais de froid dans ce pays. « Attends que le soleil se couche, ce soir. » Il ne demande qu'à voir pour en juger mais il n'est pas inquiet, en admettant bien sûr que leur escapade les mène aussi tard car ils n'ont pas encore convenu d'une heure limite pour rentrer. « D’une certaine façon, oui. » Naomi lui confirme que cet endroit a tout d'un refuge pour elle et c'est avec un intérêt sincère que le bonhomme prête attention à ses prochaines paroles. « Ici, j’ai l’impression que tous les éléments se rencontrent, tant les frontières sont fines. Ça pourrait être inquiétant pour certain… Mais moi, je trouve ça grisant. Je me sens minuscule, au milieu de cette nature et de ces couleurs vives. Je trouve que, d’une certaine manière, ça remet les idées en place. » Il ne trouve pas ça inquiétant non plus cette fusion des éléments dont elle parle, et il s'identifie même plutôt bien à cette sensation qu'elle décrit comme au fait de se sentir tout petit, ici plus que n'importe où ailleurs. « Ici, j’ai l’impression que rien ne peut arriver. Et ça me fait me sentir vraiment vivante. » Carl l'observe avec de grands yeux rêveurs, plus désireux que jamais de se sentir vivant lui aussi. Ça ne lui arrive pas souvent, peu de lieux dans ce monde lui donnent à vrai dire cette impression mais il sent bien que cet endroit agit d'une toute nouvelle façon sur lui, sans qu'il puisse encore très bien mettre des mots dessus. « Désolée, il n’était pas question de rendre ce moment solennel. » Un fin sourire se dessine sur les lèvres du bonhomme, loin d'être incommodé par de telles confessions. « Non c’est.. vraiment beau la façon dont t’en parles. » Il se doutait de l'importance que ce lieu revêtait pour elle mais il le comprend d'autant plus maintenant que Naomi lui a détaillé ce qu'elle ressentait en s'y trouvant. « Merci de partager ça avec moi, je veux dire.. c’est pas rien d’être ici alors que cet endroit représente tant de choses pour toi. » Le symbole est même si fort qu’il lui va droit au cœur. « Tu y amènes d’autres gens parfois ? » Il se montre peut-être indiscret en le lui demandant mais sa curiosité s'éveille subitement, contre laquelle le garçon n'a pas l'habitude de luter puisque les questions qui lui viennent Carl les garde rarement pour lui. « J’y viens depuis des années. À vrai dire, c’est une amie de ma grand-mère qui m’a fait découvrir cet endroit. Je ne sais pas s’il porte un nom particulier. » Elle n'a donc jamais cherché à le savoir, ce qui signifie qu'elle n'a sans doute jamais éprouvé non plus le besoin de le nommer. « Paradis, c’est un nom qui sied à merveille à cet endroit. » Elle le lui accorde dans un sourire tout en réduisant la faible distance entre eux pour déposer un baiser sur son front, laissant Carl pantois durant un instant. Il ne l'avait pas vu venir mais il ne s'en plaindra pas, regrettant même en silence que ce rapprochement ait été si bref. « On pourra l’appeler comme ça entre nous alors : paradis. » il propose tout en plaçant une main sur chacune de ses joues pour s'assurer qu’elles ne s’échauffent pas trop. Paradis, cette appellation lui plait parce qu'elle a tout l'air d'un nom de code entre eux que d'autres ne pourraient pas comprendre, et c'est typiquement le genre de chose que Carl adorerait partager avec elle au même titre que la photo qu'ils se sont promis de faire à chacun de leurs rendez-vous, unique elle aussi. « J’ai envie de descendre. » Une envie que le garçon partagerait également s'il n'était pas déjà absorbé par la perspective de faire ses toutes premières photos, car d'ici il dispose du meilleur point de vue qui soit. Carl se munit alors de son appareil pour étudier la zone à travers son objectif, chaque photo se devant d'être mûrement réfléchie pour ne pas user trop vite sa pellicule. « Tu viens ? » Il ne réagit pas tout de suite à la voix de Naomi, s'assurant dans un premier temps de capturer ce décor sous l'angle souhaité pour ne pas prendre le risque de le perdre. « L’artiste est déjà à l’oeuvre ? » « Oui pardon, j’ai un super recul d’ici alors j’en profite. » Carl est même tellement concentré sur ses prises de vue qu'il ne tique pas à l'artiste qu'elle s'obstine à voir en lui, mais ainsi il ne saisit au moins pas l'occasion de se déprécier une fois de plus. « Je te laisserai me rejoindre, lorsque tu auras immortalisé le plus beau panorama. » Elle le laisse seul sur ces hauteurs et le garçon détourne momentanément ses yeux de l'appareil pour vérifier que la descente de Naomi se fait sans encombres, même s'il est supposé savoir que la pente n'est pas assez raide pour qu'elle prenne ici beaucoup de risques.

Et c'est après plusieurs minutes de tête-à-tête avec son appareil que Carl estime avoir trouvé le meilleur angle de vue, en plongée face à lui. « Naomi ? Hey, par ici ! » il s’écrit en la surplombant tandis que son objectif est rivé vers elle, attendant qu'elle se retourne pour l'immortaliser devant la mer. Et ce n'est qu'après cette ultime photo que Carl se décide enfin à la rejoindre, empruntant à son tour la descente et se délestant de ses chaussures une fois la plage gagnée. Il avance à même le sable jusqu'à atteindre Naomi et dépose ses affaires à côtés des siennes, remarquant au passage que la brune s'est défaite de son haut et tentant de ne pas s'attarder plus que de raison sur cette épaisseur en moins sur son corps. « J’ai fait une photo de toi avec la mer derrière, j’espère vraiment qu’elle rendra bien. » Tout comme il espère qu'avoir été photographiée à l'improviste ne la dérangera pas, car il ne lui a pas demandé son avis après tout et ce n'est pas à distance que Naomi aurait pu lui signifier son refus. « Je l’ai eu comme ça mon beau panorama. » il reprend dans un immense sourire avant de s'installer lui aussi face à l'étendue bleue, son appareil mis de côté pour que ses yeux soient cette fois les seuls à capturer l'instant présent. « C’est tellement apaisant, j’aimerais venir ici tous les jours. » Mais il sait bien que c'est impossible alors Carl se console en se disant que Naomi acceptera peut-être de l'y reconduire dans le futur, jugeant inconcevable de revenir ici sans elle pour la même raison qu'il s'était interdit d'explorer les lieux avant son arrivée. « Même si ça me met un peu la pression pour notre prochain rendez-vous, j’aurai du mal à trouver un lieu aussi bien que celui-là. » Carl grimace légèrement sans préciser qu'il a en réalité une idée de lieu pour la prochaine fois qu'ils se verront, une idée qu'il est simplement trop anxieux de lui partager dans l'immédiat. Ce n'est d'ailleurs pas la seule chose qui commence à angoisser le bonhomme, comme ses traits inquiets le montrent bientôt aux prochains mots franchissant ses lèvres. « Hum.. Naomi ? » il laisse entendre d'une voix hésitante, soucieux de troubler son moment de quiétude. Dix bonnes secondes s'écoulent avant que Carl ne parvienne enfin à exprimer ses pensées et c'est très précisément là que son cœur rate un battement. « Je.. je veux bien essayer de retirer mon haut moi aussi mais je.. je vais peut-être avoir besoin d’aide pour ça. » Bon sang, ce n'était pas si dur. Il est encore vivant après l'avoir dit mais Carl appréhende terriblement le moment où ce haut lui sera retiré, car il ne parle évidemment pas de cette chemise légère qu'il pourrait enlever sans l'ombre d'une difficulté. Non, c'est bien de son t-shirt que le garçon imagine se défaire et comme on le devine ce geste d'une banalité sans nom pour bon nombre de personnes sera un très grand pas à franchir pour lui. « Tout seul j’ai peur de pas y arriver. » il complète avant de soupirer, sans avoir besoin d'ajouter que ce n'est pas par incapacité physique qu'il doute d'y parvenir car le seul obstacle que Carl pourrait rencontrer se trouve dans sa tête. Il tourne justement celle-ci vers Naomi dont il capte le regard en silence, avant d'ajouter :  « Si je ferme les yeux et lève les bras, toi tu pourrais faire glisser mon t-shirt vers le haut ? » C'est bien sur l'aide de l'escort que le garçon compte à présent si ça n’était pas déjà clair, des fois que le fait d'être seuls ici n'en faisait pas une évidence. « Tout doucement. » La douceur, il en faudra assurément une bonne dose pour que Carl ne se sente pas brusqué, elle le sait bien. « S’il te plait. » il prononce cette fois à voix basse avant de procéder à la première étape consistant à retirer sa chemise, dépendant à présent d'elle pour la suite et tremblant d'avance à l'idée de dévoiler son torse et la petite cicatrice ornant celui-ci, qu'avec un peu de chance Naomi ne remarquera pas.

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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptySam 6 Aoû 2022 - 20:46

« Tu auras peut-être plus de chance en bas, directement sur la plage. » Fit remarquer Naomi, alors qu’elle contemplait les différentes trouvailles de son interlocuteur. Il s’était suffisamment appliqué pour récolter des coquillages aux tailles presque identiques, et aux couleurs aussi vives que nacrées. Du bout de son index parfaitement manucuré, Naomi désigna un des coquillages que Carl avait ramassé et indiqua qu’il était son préféré. « Non, ce… » Commenta-t-elle, avant d’accepter le cadeau du brun. On lui avait appris que refuser un présent était mal poli. « Je ne disais pas ça pour que tu me le donnes. Mais merci. » Ajouta-t-elle en refermant ses doigts autour du cadeau de l’Irlandais. Elle le glissa dans son porte-feuille, et s’assura de bien le fermer avant de le remettre dans son sac. « Promis. » Elle inclina la tête en souriant légèrement, presque déroutée par cet échange, un brin naïf. À croire qu’elle ne s’habituerait jamais à Carl, et à son naturel, sa simplicité. Depuis qu’elle exerçait son métier, Naomi avait eu l’occasion d’avoir des hommes qui cherchaient à tout prix à se distinguer des autres, à lui en mettre plein la vue. Ils lui offraient des cadeaux toujours plus onéreux, toujours plus gros, toujours plus rares. Des choses toujours magnifiques — des bijoux, des sous-vêtements, des robes, des escapades… — mais qui restaient terriblement impersonnelles. On la couvrait de cadeau pour la rendre plus belle, plus désirable, plus docile. Pas simplement pour lui faire plaisir, à elle ; mais aussi pour se faire plaisir, à eux. Directement, ou indirectement. Avec Carl, sa vision du métier changeait. Elle pouvait se permettre d’être plus naturelle, plus elle-même. Et si elle avait choisi de l’amener ici, dans cet endroit qui lui tenait tellement à coeur, ce n’était pas innocent ; c’était parce qu’elle avait suffisamment confiance en lui pour qu’il ne se moque pas d’elle, ou n’utilise cette information à mauvais escient. Ils discutèrent ensuite photographie, et Naomi découvrit avec surprise que son client préférait les méthodes plus anciennes, mais aussi plus authentiques. « Carl, tu n’es vraiment pas né au bon siècle. » Déclara la brune en riant. Mais ça n’avait rien d’un jugement de valeur, ou d’une moquerie ; il s’agissait d’une simple constatation. Ses manières pouvaient sembler un brin datées, mais Naomi appréciait sa délicatesse et son côté prévenant. Ça la changeait de ses clients habituels. Ça ne lui donnait pas l’impression qu’il n’était là, avec elle, que pour la baiser. Même si au fond, elle le savait : tôt ou tard, ça arriverait. C’était d’ailleurs pour ça qu’il avait sollicité ses services. « Mais je reconnais le charme de l’argentique. » Concéda la brune en hochant la tête. Tourner les pages d’un album photo était plus savoureux que de regarder défiler des clichés plus ou moins retravaillés. Pourtant, Naomi en usait et abusait ; elle inondait son réseau social favori (Instagram, pour ne pas le nommer) de clichés destinés à susciter l’envie. D’ailleurs, cela lui donna une idée qu’elle s’empressa de soumettre à son interlocuteur : « Si un jour tu décides de passer aux photos de personne… Tu sais qui appeler. » Elle lui fit un clin d’oeil, à la fois joueuse et gentiment provocatrice. Elle cherchait à le mettre (un peu) dans l’embarras, ne serait-ce que pour le titiller. La vérité, cependant, était la suivante : Naomi n’aurait aucun mal à jouer les modèles pour l’Irlandais, le temps d’une séance photo. Quand elle lui demandait s’il avait déjà exposé, elle ne fut pas surprise de sa réponse — un commentaire où il se débinait tout seul, évidemment. « Chut. » Murmura-t-elle, en posant son index sur la bouche de son interlocuteur. « Interdiction de te flageller et de te déprécier en ma présence, tu as oublié ? » Demanda-t-elle, son regard clair plongé dans celui de l’Irlandais. Qu’il ose ouvrir la bouche pour essayer d’aller à l’encontre des ordres de l’Australienne, et celle-ci ne manquerait pas de le faire taire d’un baiser.


Le fait que Carl s’inquiète de son apparence fit sourire Naomi. Si elle-même était très préoccupée par l’image qu’elle renvoyait, elle se fichait royalement de celle des autres. L’important, c’était de s’assumer, non ? L’Irlandais aurait donc pu venir en jogging que ça ne l’aurait même pas fait sourciller ; il faisait, après tout, ce qu’il voulait. « S’il t’embête tant que ça, tu n’auras qu’à le retirer. » Fit-elle remarquer en arquant un sourcil. Le rouge ne tarda pas à envahir les joues de son interlocuteur, et elle se rappela que la nudité était, pour lui, un véritable sujet. Elle posa une main sur sa bouche, réalisant qu’elle avait cruellement manqué de tact. « Désolée, je ne voulais pas te mettre dans l’embarras. C’est juste que… » Habituellement, ses clients préféraient être dans le plus simple appareil lorsqu’elle était dans les parages. Mais, une fois n’est pas coutume, ce client-là était différent des autres. « Bref, contrairement ce n’est pas des avances et ça n’impliquait aucun sous-entendu de ma part. » Elle lui fut reconnaissante de passer l’éponge, et de briser d’emblée la glace en évoquant les prédateurs marins. Elle fronça légèrement les sourcils, réfléchissant à la question de Carl. S’il y avait des requins en Australie ? Probablement, comme dans toutes les mers et dans tous les océans. Mais étaient-ils pour autant dangereux ? Elle songea aux mille et unes espèces qui, sur la terre ferme, représentaient déjà des dangers pour l’homme. Araignées, serpents… L’Australie pouvait s’avérer être une terre hostile, parfois. « Franchement ? J’en sais rien. » Avoua l’escort-girl en haussant les épaules. À sa connaissance, les attaques de requin n’étaient pas fréquentes dans le pays, et le peu de fois où ça arrivait, la nouvelle avait tendance à faire les gros titres. « Tant que je ne vois pas de contre indication, je vais me baigner. » Elle s’abstînt de lui faire remarquer que, dans ce genre d’endroit privilégié, aucun surveillant n’est là pour les décourager d’aller faire trempette. À la place, elle préféra plaisanter et détourner l’attention de l’Irlandais : « Je t’avoue que si j’avais la liste et un visuel de toutes les espèces qui vivent dans l’eau, je n’y mettrais probablement pas un orteil. » Elle gloussa, songeant au nombre de fois où elle avait sursauté parce qu’elle avait cru sentir un poisson effleurer ses mollets. Elle se perdit dans la contemplation du lieu, et fit ensuite état de ce qu’elle ressentait lorsqu’elle était ici, seule ou accompagnée. Ce lieu, à couper le souffle, la rendait à la fois nostalgique et heureuse, troublée et forte. Ici, elle se sentait vivante et entière. « Non. » Confia-t-elle en haussant les épaules. Il était le seul qu’elle avait amené ici, dans son sanctuaire. Mais ça n’était pas innocent ; elle savait que Carl n’oserait jamais venir ici sans elle. Elle avait comme marqué les lieux de son empreinte. « Seulement toi. Et j’aimerais que ça reste entre nous. » Le secret d’un lieu partagé ; voilà qui rendait désormais leur relation spéciale. Plus profonde qu’une simple relation qu’elle aurait entretenu avec un de ses clients lambdas. Mais lorsqu’elle avait accepté d’être celle qui serait la première de Carl, elle avait immédiatement su qu’elle devrait donner plus d’elle-même que d’ordinaire. Pas physiquement — sur ce point, elle n’avait aucun doute, et leur dernier rapprochement lui avait confirmé que l’Irlandais n’avait aucun souci mécanique — mais émotionnellement. « Notre photo souvenir ici sera magnifique, j’en suis certaine. » Fit-elle remarquer. Il n’y avait pas un angle moins beau qu’un autre, pas une couleur moins vive qu’une autre. Le décor, paradisiaque, les sublimerait. Désireuse de lui montrer davantage de son coin secret, Naomi s’éloigna pour descendre sur la plage. Elle sourit en se retournant, et en voyant que Carl ne la suivait pas ; en fin de compte, il était peut-être un artiste. Qui s’ignorait, certes, mais un artiste quand même.


Elle se retourna lorsqu’il l’interpella, et lui fit signe depuis la plage. Ses cheveux virevoltaient sur ses épaules, et elle comprit que Carl avait cherché à immortaliser le moment. Quel serait le résultat ? Elle n’en avait pas la moindre idée, mais elle était persuadée qu’il lui montrerait le résultat à l’occasion de leur prochain rendez-vous. « Quel flatteur ! » S’exclama-t-elle en secouant la tête, alors qu'il l’intégrait d’emblée à son beau panorama. « C’est comme toutes les bonnes choses ; il ne faut pas en abuser. » S’il venait ici tous les jours, il finirait par se lasser. « Cet adage ne s’applique pas au chocolat, évidemment. » Jugea-t-elle bon de préciser, comme une évidence. « Nous n’avons pas besoin d’être dans la surenchère. » Fit remarquer Naomi en haussant les épaules. Elle aimait bien ses entrevues avec Carl, qui avait le don de lui faire oublier les raisons pour lesquelles elle était en sa compagnie. Bien sûr, elle ne perdait pas de vue son premier objectif — à savoir être la première avec qui il commettrait le péché de chair — mais l’Irlandais avait cette capacité à lui faire oublier son statut d’escort-girl. Il la traitait avec douceur et respect, ce qui constituait une différence majeure avec la plupart de ses clients. Il ne lui dictait pas sa conduite, ne lui susurrait pas des trucs salaces à l’oreille, et ne la regardait pas d’un air lubrique. En compagnie de Carl, Naomi vivait des moments presque normaux — comme ceux qu’un couple pourrait, par exemple, partager. « Des choses simples, c’est parfait. » Le rassura-t-elle en inclinant légèrement la tête. Et de préférence, pas dans des lieux qu’elle avait l’habitude de fréquenter avec ses autres clients — mais elle veilla à taire cette information, consciente que cela le mettrait plus mal à l'aise qu’autre chose. Pourtant, contre toute attente, l’Irlandais fit appel à ses services bien plus tôt que prévu. Chaste et timide, il réclamait son aide pour retirer son tee-shirt. « Je vais t’aider. » Elle s’exécuta, dévoilant progressivement la peau claire de son client. Ses hanches, d’abord — jusqu’à être empêchée dans ses mouvements. Elle s’approcha d’un pas de lui, et à la façon dont il tressaillit, elle comprit qu’il savait qu’elle était désormais entrée dans son périmètre de sécurité. Elle lui laissa quelques instants pour se reprendre et pour accepter sa présence, avant de continuer à faire rouler le tissu le long du buste de Carl. Bientôt limitée dans ses mouvements en raison de sa taille, Naomi prit machinalement appui sur le torse de son client et réalisa, une fraction de seconde trop tard, qu’elle avait peut-être été un peu rapide en besogne. S’il avait déjà du mal à montrer sa peau, comment allait-il réagir en la sentant le toucher, même innocemment ? Avant de poursuivre, elle murmura : « Est-ce que ça va ? » Sa voix était basse, et tranquillisante. L’escort-girl voulait à tout prix éviter de faire fuir Carl, qui lui avait fait suffisamment confiance pour lui demander de l’aider à se déshabiller. Quand il hocha finalement la tête, elle expira de soulagement et souffla : « Alors on continue. » Centimètre après centimètre, elle remontait le tee-shirt du brun. Et quand arrivèrent les bras, elle se hissa sur la pointe des pieds pour complètement retirer le tissu qui le recouvrait encore. Elle le laissa tomber au sol, et déplaça sa main jusqu’au coeur de l’Irlandais. Elle put clairement le sentir tambouriner dans sa poitrine, et manifester son désarroi. Elle sentit son client se tendre contre ses doigts, et la chair de poule parcourir son corps. Il ne faisait pas froid, pourtant ; alors, la brune comprit qu’il devait probablement lutter pour la laisser faire. Lutter contre lui, contre ses instincts, contre ses peurs, contre ses angoisses. Lutter pour ne pas la repousser de toutes ses forces, et lui supplier de ne pas être aussi proche, aussi tactile. Consciente qu’il ne surmonterait jamais son trouble si elle ne prenait pas les devants, l’escort-girl décida d’agir en douceur. Naomi posa sa tête sur l’épaule de Carl, tout en veillant à ne pas se coller à lui pour ne pas le déstabiliser davantage, et dit : « Tu vois, tu as réussi. » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire sincère, elle ajouta : « Tu peux être fier de toi. » Ces mots-là pouvaient sembler anodins, mais Naomi était convaincue qu’ils feraient le plus grand bien au brun. Elle embrassa furtivement la peau de son cou, et s’éloigna d’un pas. Ne pas le forcer à repousser, encore et toujours, ses limites. Chaque chose en son temps ; ils n’étaient pas pressés. Elle sortit sa serviette de plage de son sac, qu’elle étendit sur le sol. À chaque coin, elle posa une pierre pour ne pas qu’elle s’envole. « Quoi ? » S’exclama-t-elle en souriant, en croisant le regard perplexe de Carl. Qu’elle mette tant d’application pour une tâche aussi banale devait le surprendre. « C’est une activité très sérieuse, la plage. » Elle déposa son sac sur sa serviette, sur l’un des angles. « Tu as pris une serviette, ou tu veux qu’on partage ? » Demanda-t-elle en croisant le regard de l’Irlandais. Sans attendre la réponse du brun, elle ajouta : « Elle est suffisamment grande pour deux. » Elle retira le bouton de son short en jean, qu’elle fit glisser le long de ses jambes hâlées. Sans penser, un seul instant, que cet effeuillage partiel pouvait mettre son interlocuteur à mal.

@Carl Flanagan
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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyVen 12 Aoû 2022 - 19:07


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We are young & wild like fire that is hot and bright. We are burning up, Passion with self-confidence, actions that have no boundaries, attention that is only given to me. Leave go of the breath in your body, my day is perfection today.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN


« Non, ce… » Le temps d’un instant Carl sent une boule se former dans le creux de son ventre, craignant qu’elle ne refuse son cadeau et le lui rende poliment. Mais ce n’est pas ce que Naomi fait, à son grand soulagement. « Je ne disais pas ça pour que tu me le donnes. Mais merci. » Ses yeux détaillent le soin qu’elle prend à ranger le coquillage dans son sac alors que ce merci lui vaut d’esquisser un timide sourire. « Ça me fait plaisir. » Carl ne s’est pas senti forcé de lui faire ce cadeau, il en a simplement ressenti l’envie quand elle s’est attardée sur ce coquillage et non un autre. Ainsi il ne sera pas le seul à conserver un souvenir de leur entrevue à la plage et il se plait même à penser que c’est aussi de lui dont Naomi gardera un souvenir, à travers ce modeste présent. Ce coquillage ne paie pas de mine et l’escort a certainement reçu des cadeaux bien plus impressionnants de la part d’autres clients, mais celui de Carl a au moins le mérite de provenir du cœur. « Promis. » Il sourit de plus belle en pensant à tous les coquillages qu’il pourrait encore ramasser pour elle, même s’il ne l’a pas suivie jusqu’ici pour mener exclusivement ce genre de collecte. Carl devrait être suffisamment occupé par son étude photographique des lieux parallèlement au temps qu’il compte bien passer auprès de Naomi, et son vieil appareil intrigue justement l’escort qui ne semblait pas se douter qu’un tout jeune homme comme lui pouvait s’adonner à la photo de façon archaïque. « Carl, tu n’es vraiment pas né au bon siècle. » Il lui arrive aussi de le penser tant il peut se sentir déconnecté du monde dans lequel il vit, bien trop souvent. Carl se dit qu’il n’aurait pu mener qu’une existence plus paisible à une époque antérieure, là où les réseaux sociaux n’existaient pas et n’auraient donc pas pu s’enflammer contre lui. Là où il n’aurait pas non plus été aspiré par une télé-réalité aussi destructrice qu’un rouleau compresseur, et n’aurait ainsi pas pu faire honte à son père. Le monde avait l’air moins violent avant, c’est l’impression qu’il se fait d’époques qu’il n’a pourtant pas connu mais où un gars comme lui aurait peut-être trouvé plus facilement sa place. Le monde actuel regorge de tentations ne pouvant qu’entretenir les travers du bonhomme, il suffirait presque de lui retirer son portable pour régler la plupart de ses problèmes mais ceux qui ont tenté une fois de le lui confisquer s’en souviennent encore. À éviter, donc. « J’aurais pas été contre naitre à une autre époque, ça c’est sûr. » il admet sans préciser qu’il donnerait en fait tout pour renaitre ailleurs, à un autre moment et tant qu’à faire dans un autre corps. Carl ne sait pas vraiment quel siècle l’attirerait plus qu’au autre, il ne s’y connait pas assez en Histoire pour les différencier mais il se laisserait facilement tenter par un voyage à travers le temps, même sans connaître sa destination à l’avance. Naomi admet que l’argentique a son charme avant de glisser une offre que le garçon n’aurait pas du tout pu prédire. « Si un jour tu décides de passer aux photos de personne… Tu sais qui appeler. » Carl écarquille de grands yeux, lui propose-t-elle d’être son modèle photo ou est-il en train d’halluciner ? Le clin d’œil dont elle le gratifie lui fait aussitôt baisser les yeux, Carl a peur de se méprendre et de passer à côté d’une éventuelle plaisanterie. Parce qu’elle pourrait aussi ne pas être sérieuse, il ne s’en rendrait pas forcément compte avec son premier degré exacerbé. « Attends c’est vrai tu.. t’accepterais de poser pour moi ? » Si Naomi ne se fiche pas de lui alors l’idée a vraiment tout pour lui plaire. Carl n’a encore jamais photographié de sujet vivant si l’on met de côté les photos volées qu’il faisait autrefois de ses proies, bien moins profondes et travaillées que ce qu’il peut capturer d’un somptueux panorama. « Oh mais.. j’aimerais bien essayer, oui. C’est sûrement très différent des techniques que j’utilise pour mes paysages mais ça me changerait un peu et puis.. » Et puis Naomi est à ses yeux le modèle parfait pour ça même s’il ne parvient pas à le dire, pour avoir pu constater à quel point elle pouvait bien figurer en photo et pour se sentir naturellement inspiré en sa présence. Ce serait pour lui une première et bouleverser ses petites habitudes ne lui ferait pas de mal, en plus du bon exercice que le photographe amateur qu’il est y trouverait. Un amateur oui mais sûrement pas un artiste, Carl est toujours autant allergique à cette étiquette dès qu’elle le concerne car il ne faudrait surtout pas qu’il soit clément et élogieux envers lui-même pour une fois, n’est-ce pas. « Chut. » L’index de Naomi apposé sur ses lèvres le coupe dans tout ce qu’il aurait pu ajouter, ce qui n’est pas un mal. « Interdiction de te flageller et de te déprécier en ma présence, tu as oublié ? » Carl n’a pas oublié, ce sont juste ses vilains réflexes qui ne le quittent jamais vraiment. Il hoche lentement la tête tout en plongeant dans le regard clair de l’escort. « Oui, oui pardon. » Pas d’autoflagellation, c’est presque un ordre que Naomi lui donne et reste maintenant à voir combien de temps il tiendra avant de recommencer à se trouver tous les défauts du monde.

Il n'a même pas encore revêtu son short de bain que le garçon s'inquiète déjà de l'allure que celui-ci lui donnera. C'est qu'il n'a pas fait les boutiques pour renouveler sa garde-robe depuis un paquet d'années Carl, et il doit avoir le même vêtement pour se baigner depuis l'âge de quinze ans, sans trop exagérer. Ce ne sont pas des petits dauphins qui risquent de faire fuir Naomi mais il se soucie d'être ridicule, ou de n'avoir peut-être pas assez l'air d'un homme à ses côtés, plutôt. « S’il t’embête tant que ça, tu n’auras qu’à le retirer. » Carl n'est pas sûr d'avoir bien entendu – ou bien a-t-il justement peur d'avoir trop bien entendu. « Le.. retirer ? » il questionne d'une voix désorientée, cherchant une nouvelle fois à savoir si l'escort peut être sérieuse et l'expression que celle-ci arbore le perd bien plus qu'elle ne l'aide à y voir clair. « Désolée, je ne voulais pas te mettre dans l’embarras. C’est juste que… » Juste que quoi ? Pas sûr que Naomi ira au bout de son idée mais pour ce qui est de mettre le garçon dans l'embarras elle ne doit pas s'en faire, il en a vu d'autres et elle a au moins le mérite de s'excuser contrairement à beaucoup. Carl remue doucement la tête tout en intégrant qu'il pourra bel et bien garder son short de bain, l’heure où il devra se retrouver dans le plus simple appareil face à elle n'ayant pas encore sonné. « Non t’inquiète pas je.. ça m’a juste un peu surpris. » C'est le moins que l'on puisse dire mais il comprend bien que l'allusion n'avait pas vocation à le mettre mal à l'aise, Naomi a peut-être oublié l'espace d'une seconde à qui elle s'adressait et les pincettes qu'il convient de prendre avec le bonhomme – tout particulièrement sur ces questions-là. « Bref, contrairement ce n’est pas des avances et ça n’impliquait aucun sous-entendu de ma part. » Carl l'entend bien et esquisse un sourire en coin en guise de réponse. Il est bien sûr réaliste quant au fait qu'il finira par faire voler cette épaisseur et d'autres dans l’intimité de leurs futurs rapports, ce n'est simplement pas le moment et le lieu où Carl se verrait faire tomber l'intégralité de ses remparts. Et c'est une chose qu'il n'apprendra pas à Naomi, celle-ci restant parfaitement consciente des obstacles se dressant encore entre eux, il n'en doute pas. « Franchement ? J’en sais rien. » Il espérait se coucher un peu moins bête ce soir mais il devra rassemblement effectuer ses propres recherches pour savoir si les requins peuplent ou non les eaux australiennes. Un non l'arrangerait bien évidemment car apprendre l'inverse ne ferait que le dissuader de se baigner alors que Naomi, de son côté, ne semble pas se poser autant de questions. « Tant que je ne vois pas de contre indication, je vais me baigner. » Si ces eaux abritaient des espèces dangereuses Carl espère bien qu'un écriteau l'indiquerait quelque part, à moins que le côté secret et reculé de ce lieu n'en fasse une zone dépourvue de toute surveillance. Un bon point pour y être tranquilles, mais un peu moins en cas d'incident. « Je t’avoue que si j’avais la liste et un visuel de toutes les espèces qui vivent dans l’eau, je n’y mettrais probablement pas un orteil. » C'est un peu comme passer sa nourriture au microscope, voir tout ce qui peut la composer aurait aussi de quoi couper l'appétit alors parfois rester dans son ignorance a du bon. Carl se range silencieusement à l'avis de Naomi avant d'interroger celle-ci sur l'éventualité que d'autres clients aient déjà mis les pieds dans cet endroit à ses côtés. « Non. » Et comme on s'en doute cette réponse ne peut que plaire au garçon. Jouir d'une telle exclusivité ne peut que le persuader davantage que leur lien est spécial parce qu'elle ne partage ça avec personne d'autre, et qu'être l'élu fait forcément du bien à son égo. « Seulement toi. Et j’aimerais que ça reste entre nous. » Ce n'est pas comme s'il risquait d'être pris par l'envie de s'y rendre avec quelqu'un d'autre de toute façon, mais ça Naomi ne le devine peut-être pas. Elle ne sait pas que le garçon n’a pas grand monde autour de lui, elle ignore aussi que très peu de personnes accepteraient de le suivre à l'aveugle jusqu'ici et ça tombe bien, puisqu'il ne veut connaitre ça qu'avec elle. « Juste toi et moi, c’est promis. » Leur paradis rien qu’à eux, cette pensée lui réchauffe le cœur alors que les prochains mots de l'escort semblent eux aussi voués à le faire sourire. « Notre photo souvenir ici sera magnifique, j’en suis certaine. » C'est justement un large sourire qui vient illuminer le visage du garçon tandis que ses yeux pétillent à l'idée d'ajouter une nouvelle photo à leur petite collection, débutée lors de leur précédente entrevue au parc. Carl est déjà très attaché à cette tradition, il n'y renoncerait pour rien au monde et se réjouit au contraire d'immortaliser leur venue sur les lieux de la plus symbolique des façons. « J’en doute pas non plus. » il soutient avec une conviction presque étonnante chez lui. Cette photo souvenir sera surtout magnifique parce qu'elle y figurera mais c'est un peu l'évidence aux yeux du garçon, dénué de toute photogénie en comparaison si on l'écoute. Naomi n'aimerait pas lire ses pensées à cet instant et c'est aussi parce que l'interdiction de se flageller plane toujours au-dessus de sa tête que Carl les garde sagement pour lui.

« Quel flatteur ! » Il passerait peut-être facilement pour un baratineur mais qu'y peut-il si ce panorama resplendit deux fois plus quand Naomi y figure ? Carl ne sait pas encore ce que sa photo donnera mais il veut croire que le rendu sera à la hauteur de la vue qui lui était offerte de là-haut, sa seule crainte étant peut-être que les cheveux au vent de l'escort n'en masquent partiellement le visage. Ce ne serait pas un raté en tant que tel, Carl est juste un photographe perfectionniste que le moindre détail peut facilement chagriner. « C’est comme toutes les bonnes choses ; il ne faut pas en abuser. » Elle n'a pas tort, la magie du lieu réside aussi dans la nouveauté qui l'habite alors Carl perdrait peut-être en intérêt pour cette vue s'il venait à la contempler un peu trop souvent. « Cet adage ne s’applique pas au chocolat, évidemment. » Un mince sourire étire ses lèvres avant qu'une petite grimace ne vienne les tordre. « Oui sauf que le chocolat me déclenche des migraines alors.. j’en abuse pas. » Il adorerait pourtant, ne serait-ce que pour montrer à Hector qu'il est enfin libre d'ingurgiter toutes les cochonneries de la terre car son beau-père n'a désormais plus aucun pouvoir là-dessus. Carl peut aujourd'hui décider d'aggraver ou non ses crises, tout comme il peut décider que sa prochaine rencontre avec l'escort se fera dans un cadre aussi époustouflant que celui-ci. Mais problème, il doute de parvenir à lui en mettre plein les yeux et complexe même à la pensée que leur prochain lieu de rendez-vous pourrait faire pâle figure à côté de ce petit bout de paradis. « Nous n’avons pas besoin d’être dans la surenchère. Des choses simples, c’est parfait. » Est-ce qu'il n'en ferait pas un peu trop ? C'est ce que Naomi semble insinuer en cherchant à le rassurer, le cadre de leurs rencontres n'est pas sans importance mais il ne faudrait pas que Carl s'égare à force de vouloir en faire toujours plus. « Simples, d’accord. » Carl enregistre : il n’a pas besoin de redoubler d'inventivité pour l’impressionner et c'est sûrement ce qu'il avait besoin d'entendre pour ôter cette pression de ses épaules. Des épaules que le garçon devrait être amené à découvrir dans les prochaines minutes une fois la barrière de son tee-shirt retirée, ce qui ne devrait pas être une mince affaire et ce pour quoi Carl sollicite bien vite l'aide de Naomi. Il sait que seul il n'y parviendra pas, aussi bien par manque de courage que par peur de dire adieu à cette couche protectrice dissimulant l'un de ses nombreux complexes. « Je vais t’aider. » L'instant d'après les mains de l'escort agrippent déjà le vêtement et remontent progressivement au-dessus de sa taille, laissant peu à peu apparaitre son ventre et lui provoquant dès lors un redoutable frisson. Carl retient son souffle, pour la première fois depuis son enfance quelqu'un s'emploie à le déshabiller et cette intrusion n'est pas simple à appréhender. C'est lui qui l'a voulu, lui qui l'a invitée à pénétrer dans cette zone jusque là interdite à quiconque mais le vouloir est une chose, en pratique l'exercice le confronte à ses plus grands blocages. Ce corps a été trop longtemps malmené pour que Carl ne redoute pas de le confier aux mains pourtant expertes et bienveillantes de Naomi. Elle ne lui fera pas de mal, c'est ce qu'il se répète pendant que l'escort vient aux nouvelles. « Est-ce que ça va ? » Son cœur bat beaucoup trop vite et ses pensées s'agitent à une vitesse toute aussi folle, mais le garçon se sent encore assez vivant pour supposer que ce contact ne le tuera pas. « Je.. je crois oui. » il balbutie dans un hochement de tête, se fendant d’un infime sourire avant d'inspirer profondément pour la suite. « Alors on continue. » Carl est à rien d'être délesté de son tee-shirt et les dernières secondes précédant cette libération sont probablement les plus effrayantes, lorsque ses bras forment l'ultime barrage à franchir et que son torse se voit presque entièrement dévoilé à la vue de l'escort. C'est sans la moindre résistance de sa part que le vêtement rejoint finalement le sable, laissant Carl pétrifié face à une Naomi nettement plus satisfaite. Il peut à présent sentir la brise marine caresser sa peau avant que Naomi ne prenne le relai avec sa main positionnée au niveau de son cœur, extirpant un vif tremblement au garçon. Cette main n'est pas dangereuse ni même désagréable, Carl doit juste se faire à ces contacts risquant de devenir de plus en plus habituels, entre elle et lui. Un jour tout son corps passera entre les mains de Naomi, elle en verra la moindre parcelle de peau et l'inverse sera tout aussi vrai. Tout ça Carl ne l'oublie pas, non, bien sûr. « Tu vois, tu as réussi. » Ils ont réussi car un tel pas en avant n’aurait jamais pu être accompli sans son assistance et sa patience. « Tu peux être fier de toi. » Fier Carl l'est dans une certaine mesure, c'est une avancée prometteuse du point de vue de son projet mais il préfèrerait ne pas avoir besoin d'aide pour des gestes aussi simples. Il aimerait être capable de retirer lui-même son tee-shirt sans connaitre d'interminables ruminations internes, histoire de ne pas passer pour le plus grand des assistés. Naomi ne le juge probablement pas mais il ne pourra pas éternellement compter sur son indulgence, tôt ou tard Carl devra se débrouiller seul. « C’est grâce à toi. » Sans elle il ne serait parvenu à rien et il espère bien qu'elle ne s'empressera pas de le contredire. Naomi n'imagine peut-être pas à quel point son aide lui importe et contribue à le faire progresser, une reconnaissance perceptible à travers son regard et le sourire plus marqué qu'il parvient à esquisser. « Merci Naomi. » De ne pas l'avoir brusqué et de s'être assurée qu'il allait bien, une prévenance qui ne devrait plus l'étonner et qui, pourtant, le prend à chaque fois par surprise.

C'est après ça un regard intrigué que Carl porte à l’application avec laquelle Naomi étend sa serviette. « Quoi ? » Il trouve astucieux d'empêcher son envol à l'aide de pierres mais la scène l'amuse sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. « J’avais jamais vu personne étendre sa serviette comme tu le fais, c’est rigolo. » Un petit rire lui échappe justement tandis que ses yeux suivent toujours avec attention les gestes de l'escort. « C’est une activité très sérieuse, la plage. » Visiblement pour elle, oui, ça l'est. Carl n'a pour sa part pas assez l'occasion d'aller à la plage pour développer ce genre d'habitudes, de son côté le garçon se serait probablement contenté d'étaler sa serviette sur le sable sans tellement de précautions en admettant qu'il en ait ramené une, et c'est précisément la question que Naomi lui adresse. « Tu as pris une serviette, ou tu veux qu’on partage ? Elle est suffisamment grande pour deux. » Ce dont il ne doute pas en l'analysant rapidement du regard, mais la réponse du garçon tarde à venir pour cause d'embarras soudain : Naomi vient de retirer son short sous ses yeux et il n'était vraisemblablement pas prêt à en voir autant d'un coup. « Hum. » La vue de ces jambes ainsi découvertes lui provoque un important trouble interne comme l'indiquent ses joues empourprées et ce regard qui ne sait plus où se poser. Ce ne sont pourtant que des jambes, il serait fâcheux de frôler le malaise pour si peu mais Carl n'a pour ainsi dire jamais été confronté à une femme aussi dénudée de si près. Celles des vidéos ou des films qu'il a pu visionner ne comptent évidemment pas, leur peau n'était pas à portée de main comme l'est celle de l'escort que Carl se contente de toucher avec les yeux, aussi fuyants soient-ils. Avec tout ça il en oublierait presque la question posée, qui lui revient à l'esprit une fois ce petit coup de chaud passé. « Oui je.. j’ai aussi ramené une serviette et je comptais l’utiliser pour me changer en fait. » Car ce n’est pas avec son jean que Carl pourra entrevoir la moindre baignade, ni avec le sous-vêtement qu'il porte en dessous alors qu'il aurait pu se faciliter la vie en enfilant son short de bain avant de partir. La serviette lui servira à cacher tout ce qui doit l'être et Carl s’en saisit sans attendre pour l’enrouler autour de sa taille, effectuant quelques pas en arrière puis s'arrangeant pour retirer son jean et son caleçon à l'intérieur de celle-ci. L'exercice s'avère plus laborieux que prévu mais il parvient à revêtir son short de bain après moult efforts, son intimité préservée par ladite serviette qu'il finit par ranger, préférant considérer l'invitation de Naomi à partager la sienne. « Pfou la prochaine fois je l’enfilerai directement avant de partir, hein. » Ce n'était pas l'alternative la plus commode maintenant qu'il y pense, Carl aurait gaspillé moins d’énergie en allant se planquer derrière un rocher mais faire compliqué quand il est possible de faire simple lui ressemble finalement bien. Le garçon s'installe sur la serviette au côté de l'escort désormais paré de son short à petits dauphins, ses yeux s'attardent alors sur l'horizon bleuté face à eux avant de revenir lentement se poser sur Naomi tout près de lui. « Tes jambes ont l’air si douces. » Ça il devait initialement le penser dans sa tête mais c'est à voix haute que Carl le fait savoir, réalisant bien vite sa maladresse. « Pardon je.. je sais pas pourquoi je te dis ça. » Parce qu'il le pense et qu'il a le plus grand mal à détourner le regard de ses jambes maintenant qu'ils sont assis côte à côte, pardi. Naomi ne semble pas mal le prendre mais le garçon s'imagine avoir émis une remarque déplacée, il saisit alors la première occasion de briser l'inconfort du moment sans avoir à chercher bien loin. « Tu veux jouer à un jeu Naomi ? » Cette idée trottait déjà dans un coin de sa tête mais le moment lui semble plus que bien choisi pour la suggérer – et tenter de faire rapidement oublier cet instant d'égarement. « Chacun notre tour on se pose une question, sur tout ce qu’on veut. On peut même dire qu’on a droit à un baiser si on arrive à répondre sans joker. Enfin.. seulement si t’es d’accord. » Cette variante du jeu comprenant un baiser n'a rien d'obligatoire, Carl le voit surtout comme un bon moyen d'apprendre à se connaitre en joignant l'utile à l'agréable. « Bon alors je commence ! » C'est tout juste si le bonhomme attend l'obtention de sa réponse pour se lancer, grand impatient qu'il semble être. « Tu as une cuisine favorite ? Italienne ou.. française, je sais pas. » Pour un début Carl ne prend pas trop de risques, il sait que ces deux cuisines font généralement l'unanimité alors il ne serait pas surpris que la préférence de Naomi aille en faveur de l'une d'elles. « Ou un restaurant préféré en ville peut-être ? » Il se demande si elle le voit arriver à des kilomètres avec sa question loin d'être anodine, Carl finit d'ailleurs par en poser deux au lieu d'une mais la seconde n'est qu'une reformulation de la première, il n'enfreint donc pas vraiment ses propres règles. On peut éventuellement lui reprocher de ne pas trop se mouiller pour commencer mais si le garçon est surtout coupable d’une chose, c’est bien de chercher à gagner un accès à ses lèvres de la plus détournée des façons.

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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyVen 19 Aoû 2022 - 21:12

« Je t’imagine tout à fait, en costume d’époque. » Déclara Naomi, alors qu’un sourire amusé venait étirer ses lèvres. Contrairement à ce que l’on pouvait s’imaginer, elle était loin de se moquer de lui. À vrai dire, elle s’était transportée dans une autre époque. Un temps figé de l’Histoire, où Carl se serait sans doute épanoui sans la moindre difficulté. Elle pouvait l’imaginer dans une jolie toilette, finement travaillée par un artisan. À l’aise dans des vêtements qui couvraient l’essentiel de son corps, se pliant pour baiser la main qu’une dame lui tendrait en guise de bonjour. Se montrant d’une politesse extrême, d’une retenue bienvenue, et agissant dans le respect des règles, des traditions et des manières qui lui auraient été préalablement enseignés. Il aurait épousé une gentille fille de bonne famille, évidemment. « Mais nous ne nous serions probablement jamais rencontrés. » Fit remarquer Naomi en haussant les épaules. Parce que Carl, avec ses bonnes manières, aurait forcément appartenu à la bourgeoisie, là où elle n’aurait été qu’une allumeuse dans un bordel sordide de la ville. Même s’il avait eu besoin de se services pour être déniaisé, il n’aurait sans doute jamais osé franchir les portes d’une maison close. Et puis, en ces temps-là, les bonnes et autres femmes de chambre n’étaient-elles pas aussi là pour s’occuper de faire s’envoler l’innocence des hommes de la famille ? « En fin de compte, le vingt-et-unième siècle a quand même du bon. » Déclara-t-elle en souriant. Tout n’était pas parfait, elle en convenait ; mais au moins, même ceux qui n’étaient pas bien nés pouvaient avoir une chance de s’en sortir dans la vie. Elle revint progressivement à leur sujet de discussion initial, à savoir la photographie. Sans réellement y réfléchir, mais aussi parce que l’idée lui plaisait, Naomi proposa à son interlocuteur de devenir son modèle. Elle ne le forçait en rien, et ne souhaitait pas qu’il se sente obligé de répondre positivement — simplement, l’idée de partager avec Carl un moment où il s’oublierait pour laisser libre court à son art pouvait être intéressant. « Pourquoi pas ? » Proposa Naomi en haussant les épaules. Elle avait déjà fait quelques photographies par le passé, mais elle se garderait bien d’évoquer ses précédentes expériences avec Carl. S’il lui demandait de lui montrer les clichés, il rougirait probablement devant son corps dévêtu — voire plus que dévêtu. Et ce n’était clairement pas la façon dont elle souhaitait qu’il la découvre. Il avait été clair dès le début : il voulait avancer à son rythme, prendre son temps, être prêt. Alors, elle attendrait. Elle savait déjà qu’ils allaient franchir une étape aujourd’hui, Naomi ne comptant pas rester habillée sur la plage. « Si ça t’intéresse, bien sûr. » Mais au vu de la réaction du brun, et de son enthousiasme difficilement contenu, elle ne pouvait que constater son vif intérêt. « Il faudra que tu me guides, parce que je n’y connais rien. » Avoua l’escort-girl en haussant les épaules. A ce sujet, elle n’était pas tout à fait franche ; elle savait parfaitement comment embellir ses traits, à l’aide d’un maquillage soigné. Comment mettre sa plastique en valeur, à l’aide d’une position plus ou moins cambrée. Mais elle était prête à s’abandonner au savoir-faire de Carl, afin qu’il soit pleinement en maîtrise sur ce sujet et qu’il ne se sente pas débordé. « La lumière, les tenues, les décors… Tu auras toutes les cartes en main. » Dit-elle, en confiance. L’Irlandais semblait passionné par la photographie ; par conséquent, nul doute qu’il mettrait tout en oeuvre pour sublimer son modèle. « Simplement, préviens-moi un peu en avance si j’ai besoin de prévoir plusieurs tenues ou plusieurs types de maquillage. » Simple question logistique. Elle était déjà prête à entrer en scène, et à laisser le flash crépiter. Et, aussi, elle avait hâte de voir quels aspects Carl choisirait d’accentuer. En fin de compte, une photographie pouvait en dire long sur celui qui était derrière l’objectif, mais aussi sur ses attentes et son état d’esprit. « Excellent. » Commenta-t-elle à voix basse, en laissant trainer son index une demie-seconde de trop sur les lèvres de son interlocuteur. Ce geste, c’était presque une promesse silencieuse. Que Carl comprenne ou non le sous-entendu n'était pas si important ; elle, elle savait.


Elle n’avait pas immédiatement saisi la portée de ses propos, Naomi. En proposant à Carl de retirer son short de bain si ce dernier l’embêtait, elle n’avait pas voulu le mettre dans l’embarras, ou le pousser dans une voie qu’il n’était pas prêt à emprunter. À vrai dire, pour l’escort-girl, la nudité n’était pas un problème. Consciente que son corps était son principal atout, elle n’hésitait jamais à le mettre en avant et à jouer avec ses attributs. Puisque la nature l’avait gâtée, autant en profiter, non ? Sans compter que, au vu de sa profession, il était rare que les clients restent habillés en sa compagnie. Mais Carl, une fois de plus, faisait figure d’exception. Elle s’empressa de s’excuser, rendue confuse par sa propre maladresse. Elle s’estima heureuse qu’il ne se braque pas et, plutôt que de chercher à se justifier, elle préféra passer à autre chose. Elle lui fit comprendre que cet endroit, son endroit, leur endroit désormais, ne devait être connu que d’eux. Elle ne craignait pas particulièrement les promeneurs — ils s’aventuraient rarement jusqu’ici — mais ne souhaitait surtout pas que quelques unes de leurs connaissances ne viennent les importuner, s’ils décidaient de passer un moment rien que tous les deux. A fortiori quand on connaissait Carl, et qu’on savait qu’il avait besoin d’être mis en confiance pour tout un tas de choses. « Ça fait très solennel. » Plaisanta Naomi, alors qu’il lui confirmait qu’il garderait le secret. Loin de s’en formaliser, elle enfonça le clou en évoquant leur photo souvenir — un élément qui, elle en était sûre, finirait par devenir un rituel. Et lorsque leurs chemins se sépareraient, vraisemblablement une fois que Carl serait devenu un homme, alors ils pourraient tous les deux voir le chemin parcouru.


« En vrai, je ne sais pas si c’est une chance ou une malédiction. » Déclara Naomi en haussant les épaules. Le chocolat était pour elle un véritable refuge. En cas d’euphorie ou en cas de coup dur, toutes les excuses étaient bonnes pour grignoter et se faire plaisir… Quitte à regretter quelques temps plus tard. « Est-ce que ce n’est que le chocolat, ou les sucreries en général ? » Demanda la brune en plongeant son regard dans celui de son interlocuteur. Les goûts de ses clients, tous domaines confondus, elle préférait les tirer au clair rapidement. Plus elle avait de cartes entre les mains, moins elle pouvait se tromper et tomber à côté. Et Naomi avait cette fâcheuse tendance à vouloir être inoubliable. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, elle ne laissait simplement personne indifférent. À tel point que Carl se torturait déjà l’esprit sur leur prochain lieu de rendez-vous, inquiet de ne pas être à la hauteur. Elle n’en demandait pas tant, l’Australienne : simplement qu’il soit bien, à son aise, afin d’être le plus détendu possible. Sinon, il n’avancerait jamais dans ses objectifs — notamment en sa compagnie. « Sans pression. » Confirma-t-elle, avant qu’il ne fasse appel à elle pour retirer son tee-shirt. Elle dissimula sa surprise, et accepta de l’aider sans chercher à comprendre les raisons qui l’empêchait de le faire lui-même. Elle tira progressivement sur le tissu, dévoilant son torse, centimètre par centimètre. Sa peau blanche tranchait avec la teinte hâlée de Naomi qui, à mi-chemin, lui demanda si tout allait bien. Si jamais il lui intimait d’arrêter, elle le ferait ; mais Carl n’en fit rien. « Peut-être bien que oui. » Dit-elle en souriant, alors qu’il lui affirma que s’il avait réussi, c’était en grande partie grâce à elle. Venait-elle de se transformer en marraine la bonne fée ? Peut-être ; pourtant, quiconque connaissait Naomi savait qu’elle avait aussi toutes les qualités d’une diablesse.


« C’est pour profiter de tout l’espace ! » S’exclama-t-elle, amusée. Et éviter que le moindre coup de vent ne fasse s’envoler ses affaires, aussi. Parce que s’il y avait bien quelque chose qu’elle ne souhaitait pas faire, c’était courir comme une folle sur la plage pour rattraper ce que le vent s’amusait à emporter au loin. Après avoir calé sa serviette convenablement, elle fit glisser son short en jean le long de ses jambes avant de le déposer dans son sac. Tandis qu’elle s’allongeait sur sa serviette, elle proposa à l’Irlandais de la partager — mais pendant de longues secondes, seul le silence lui répondit. Elle fronça les sourcils, se décala légèrement pour regarder ce qu’il fichait, et comprit instantanément que sa peau nue attirait le regard timide mais intéressé du brun. Elle aurait pu le titiller facilement en croisant et décroisant les jambes, façon Sharon Stone dans Basic Instinct, mais s’abstint. Il n’était pas prêt pour des jeux de jambes, aussi innocents puissent-ils être. « Tu as l’air et la manière de te compliquer la vie. » Fit remarquer la brune, alors que Carl entourait sa taille de sa serviette. « Allez, je ne regarde pas. » Promit l’escort-girl en posant une main devant ses yeux. Comme ça, si jamais il faisait tomber sa serviette par mégarde, il n’aurait pas à creuser sa tombe dans le sable. « Tu seras nettement plus tranquille. » Confirma la brune en inclinant la tête. Elle ne le blâmait pas ; il manquait probablement de pratique. Et vu sa peau pâle, lézarder à la plage ne devait pas être l’activité la plus recommandée dans son cas — au risque de finir rouge écrevisse. « Tu as besoin de crème solaire ? » Demanda l’escort-girl, déjà prête à plonger la main dans son sac pour dégainer son propre tube. Elle n’avait pas pour habitude de se protéger en hiver, mais gardait malgré tout un tube dans son sac, par précaution. Le soleil pouvait être traitre, en Australie. « Parce que tu le pensais, peut-être ? » Suggéra la brune, avant de tourner légèrement la tête. Désormais à ses côtés, il était plus facile d’interagir. « Merci, en tout cas. C’est un très gentil compliment. » Murmura-t-elle, avant de déposer un furtif baiser sur sa joue, ne souhaitant pas le rendre davantage gêné. Mais l’ingénu prenait visiblement du poil de la bête, puisqu’il osa lui proposer un jeu qui impliquerait forcément, selon ses règles, une certaine forme de rapprochement. Rien d’exceptionnel, mais relativement audacieux, quand on connaissait Carl. « Et si jamais on prend un joker, il se passe quoi ? » Demanda-t-elle en arquant un sourcil. Elle avait hâte de connaître la sentence qu’il lui réservait, au cas où elle se défile pour ne pas répondre à une question. Elle se décala pour s’installer face à lui, et hocha la tête quand il choisit de commencer. « Eh, tu commences facile ! » S’exclama la brune, alors que Carl lui demandait si elle avait un type de cuisine qu’elle affectionnait particulièrement. Cependant, bonne joueuse, elle accepta de répondre à sa question. « Si je devais en choisir une, je dirais la cuisine italienne. » Rien que d’y penser, elle avait des petites étoiles dans les yeux. « Mais je ne suis pas difficile, et je mange aussi français et asiatique sans problème. » Précisa-t-elle. Si jamais il souhaitait l’inviter au restaurant un jour ou l’autre, il n’avait que l’embarras du choix ! Elle attendait que son prétendant fasse un mouvement en sa direction pour l’embrasser, mais il n’en fut rien. « Qu’attends-tu ? » Demanda-t-elle, surprise de voir qu'il restait immobile sur la serviette. Elle se redressa légèrement, croisa le regard de l’Irlandais, et plia et déplia à plusieurs reprises son index. « Viens chercher ton dû. » Ajouta-t-elle en souriant, avant que son doigt ne vienne tapoter sa propre bouche. Après tout, n’avait-il pas dit qu’une réponse sans joker assurait un baiser ? Le rapprochement était facile, sans réel enjeu — mais si Carl en avait besoin pour se sentir à l'aise et en confiance, alors Naomi n'allait pas le lui refuser. Elle ferma les yeux lorsqu’elle sentit les lèvres de l’Irlandais se poser furtivement sur les siennes, pour s'en décoller presque aussitôt. Courageux, mais pas téméraire le garçon. « A mon tour. » Déclara l’Australienne, avant de réfléchir le temps d’une poignée de secondes. Bien sûr, elle avait mille questions à lui poser — sur lui, sa vie, ses expériences — mais elle n’était pas sûre qu’il soit encore suffisamment à l’aise pour y répondre. Alors, elle s’inspira des alentours et posa sa fameuse question : « Est-ce que tu sais nager ? » Aucune difficulté de réponse ; tout comme Carl, elle aussi aurait droit à son dû.
@Carl Flanagan
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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyVen 26 Aoû 2022 - 21:01


☾ young and wild
We are young & wild like fire that is hot and bright. We are burning up, Passion with self-confidence, actions that have no boundaries, attention that is only given to me. Leave go of the breath in your body, my day is perfection today.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN


« Je t’imagine tout à fait, en costume d’époque. » Quelle époque ça Naomi ne le précise pas et ce n'est peut-être pas plus mal, histoire que le bonhomme n'ait pas l'occasion de penser qu'aucun costume de l'époque en question n'aurait pu lui aller. Aurait-il trainé ce même manque de confiance en lui s'il était né deux ou trois siècles plus tôt ? Aurait-il été tout aussi mal dans sa peau, et contraint de payer pour obtenir les faveurs d'une femme à défaut d'être en mesure de séduire sa dulcinée du moment ? Oh, Carl n'a aucun mal à s'imaginer que peu importe le moment de l'histoire où la vie lui aurait été donnée, les prétendantes ne se seraient jamais bousculées au portillon pour lui. « Mais nous ne nous serions probablement jamais rencontrés. » Cette pensée partagée par Naomi lui arrache une grimace triste, Carl ne voulant pas forcément se figurer un monde où leur rencontre n'aurait pas pu avoir lieu. Ils ne se connaissent pas encore très bien et pourtant, le garçon n'imagine déjà plus vraiment son quotidien sans que celui-ci soit ponctué d'entrevues avec l'escort. Leur petite dynamique lui plait et lui donne même un objectif auquel se raccrocher, lui qui n'en possède pas beaucoup et erre la plupart du temps sans but dans ce vaste monde. Avec elle Carl a au moins l'impression d'aller quelque part alors non, tout compte fait il préfère s'en tenir à cette époque aussi compliquée puisse être la vie d'un gars comme lui dans le monde d’aujourd’hui. « En fin de compte, le vingt-et-unième siècle a quand même du bon. » C'est avec le sourire que Carl acquiesce les dires de Naomi, acceptant de voir les bons côtés de ce siècle auquel il a pourtant trop souvent l'impression de ne pas vraiment appartenir. « C'est aussi dingue de se dire qu'on se serait jamais rencontrés si j'étais pas venu dans ce pays pour me rapprocher de mon père. » Car pour le coup, ce sont bien les racines irlandaises du bonhomme qui auraient aussi pu empêcher leur rencontre si Carl n'était jamais parti de chez lui ou si son père avait simplement vécu dans une autre ville australienne. Il n'était pas du tout destiné à atterrir à Brisbane, sa vie Carl était censé la faire à Carrick auprès des siens ou quelque part ailleurs dans son pays d'origine, et en pensant à toutes ces personnes qu'il aurait pu ne jamais connaître le garçon pourrait presque en attraper le tournis. Comme lorsqu'il s'imagine faire de Naomi son modèle et réalise que celle-ci pourrait s'offrir à son objectif, en plus de s'offrir à lui lorsque les choses auront dépassé un certain stade d'intimité entre eux. Devra-t-il aussi la payer en tant que modèle photo ? Le garçon serait évidemment prêt à le faire même si la proposition de l'escort ne semble pour l'heure pas aller dans ce sens. « Si ça t’intéresse, bien sûr. » « Ça m'intéresse. » qu'il confirme aussitôt dans un vif hochement de tête. Il faudrait être fou pour refuser, voilà ce qu'il se dit en songeant aux photos qu'il pourra prochainement prendre d'elle, des photos à différencier de leur petit rituel car celles-ci ne seront pas vraiment faites à titre de souvenir. C'est avec son œil de photographe que Carl l'étudiera dans le cadre de leurs séances à venir, en admettant qu'il soit capable de poser sur elle des yeux de vrai professionnel. « Il faudra que tu me guides, parce que je n’y connais rien. » Et lui, alors ? Ce sont des paysages que le garçon photographie en temps normal, sûrement pas des sujets humains mais l'idée a tout d'un challenge que Carl sera motivé à relever. « Tu n'as vraiment jamais fait de photos ? » il questionne d'un air ingénu, ayant c'est vrai un peu de mal à croire qu'avec une telle plastique Naomi n'a jamais été approchée par un photographe ou même par une agence. « Je t'ai prise pour un ancien mannequin le jour de notre rencontre, je te jure que c'est pas une blague. » Pour une fois Carl ne se sent pas bête de l'avoir pensé car après tout, il suffit de la regarder pour se poser la question. Sa démarche, son assurance et sa silhouette l'ont induit en erreur dès le départ, à moins qu'il ne soit plus proche d'une vérité qu'il ne l'imagine. « La lumière, les tenues, les décors… Tu auras toutes les cartes en main. » Ce qui lui met forcément la pression car expert en la matière, Carl n'estime vraiment pas l'être. Il sait comment optimiser son appareil pour capturer au mieux une vue comme celle s'étendant face à eux aujourd’hui mais pour ce qui est de Naomi le garçon devra certainement s'essayer à différents règlages jusqu'à trouver le bon, afin de rendre pleinement justice à sa beauté. « Simplement, préviens-moi un peu en avance si j’ai besoin de prévoir plusieurs tenues ou plusieurs types de maquillage. » Carl s'accorde quelques secondes de réflexion face à l'horizon avant de se tourner partiellement vers l'escort dont il croise au même instant le regard. « J'aime bien le maquillage quand il est léger mais.. plusieurs tenues, oui, pourquoi pas. » Il aurait du mal à dire quel genre de tenue en particulier, peut-être bien une jolie robe avec de fins bijoux même si Carl aurait surtout tendance à lui dire de se vêtir comme elle se sent bien. « Tu serais d'accord pour que je photographie ton visage de près aussi ? » Un autre challenge pour lui, de mise au point comme de cadre alors que ce genre de photo ne lui laisserait pas tellement de droit à l'erreur. « Tes yeux, ils.. je crois qu'ils ressortiraient vraiment bien en noir et blanc. » C'est l'idée qui lui vient et dont Carl décide de lui faire part car c'est bien plus leur clarté que leur couleur qui le fascine, le garçon ayant d'ailleurs un peu trop tendance à se perdre dans l’intensité de celle-ci. « Excellent. » Il frissonne au contact du doigt de Naomi sur ses lèvres et étire un léger sourire, accordant son silence à celle-ci au lieu de proférer une énième critique envers lui-même. C'est une bonne façon de le faire taire quand il menace de replonger dans son autodépréciation et visiblement, Carl ne s’en plaint pas.

Solennel, le garçon n'avait pas l'intention de l'être en lui promettant de ne se rendre dans cet endroit qu'avec elle mais si Naomi peut le croire parce qu'il y met les formes, c'est finalement une bonne chose. Juste elle et lui, le garçon le pensait vraiment en le disant et il ne trahira pas cette promesse émise car ce secret est le leur, ce petit bout de paradis leur appartient. Quant au chocolat, si Naomi en est une fervente consommatrice il faut bien avouer que ça ne se voit pas. « En vrai, je ne sais pas si c’est une chance ou une malédiction. » Carl a pour sa part déjà tranché la question et pour cause, chez lui l'abus de chocolat n'est bon qu'à favoriser l'apparition de ses crises. C'est bien le seul point qu'il pourrait accorder à son beau-père, quand ce dernier s'évertuait à les priver son frère et lui de toutes les sucreries imaginables sur terre il l'éloignait au moins d'un véritable déclencheur pour ses migraines à venir. S'il l'avait écouté Carl aurait certainement enchainé bien moins de crises ces dernières années mais plutôt mourir que de donner la moindre satisfaction à ce monstre d'Hector. « Est-ce que ce n’est que le chocolat, ou les sucreries en général ? » « Pfou ! » qu'il s'empresse de soupirer, l'air de dire qu'il existe de nombreux facteurs favorisant des crises comme les siennes car les migraineux sont connus pour être des personnes sensibles à tout un tas de choses. Aux bruits, aux odeurs, aux lumières et à de nombreux aliments, leur quotidien n'est pour ainsi dire pas facile. « Chez moi c'est surtout le chocolat mais aussi le fromage, les produits laitiers, les aliments super gras, la charcuterie.. et puis l'alcool, surtout l'alcool. » Oh, oui, cherchez donc un verre de vin et vous trouverez sans nul doute le pire ennemi d'un migraineux. La solution serait-elle alors de supprimer l'alcool et tous ces aliments que Carl s'emploie à lister ? Il le pourrait oui, mais où trouverait-il encore le plaisir de manger sans tout ça ? « Quand je bois pas assez d'eau aussi, ma tête me lance un rappel. Et aussi les lumières et les parfums trop forts, la chaleur, les orages, le stress, la pollution.. » En bref : bien trop de facteurs qu'ils soient olfactifs, visuels, météorologiques ou encore alimentaires peuvent jouer un rôle dans la survenue de ces crises. Elles ne sont heureusement pas quotidiennes, surgissent le plus souvent sans signe annonciateur et pas toujours quand il fait des excès, et à ce jour Carl ne prend plus aucun traitement pour contrer celles-ci. Il sait quand elles viennent mais jamais quand elles repartent. « J'ai lu sur beaucoup de forums que le sexe soulageait bien les migraines. » Son regard soutient difficilement celui de Naomi lorsque ces mots lui échappent, le sujet le gênant aussitôt celui-ci évoqué comme n'importe qui aurait pu le prédire. « C'est vrai tu crois ? » Peut-être bien que Carl a envie d'y croire et se plait à imaginer que ce remède-là lui conviendra contrairement aux triptans qui le rendaient malade, au point d'y voir même un moyen bien plus naturel de venir à bout de ses crises. L'avis de Naomi lui importe malgré tout car il sait que tout ce qu'il peut lire sur internet n'est pas forcément vrai, quand bien même le garçon serait particulièrement déçu d'apprendre que cette idée-là est fausse – et on se demande bien pourquoi. « Sans pression. » lui souffle-t-elle tout en l'aidant après ça à se défaire de son haut. C'est un bien petit pas à l’échelle du monde mais un très grand pas pour Carl, dont la peau se voit peu à peu dévoilée par le tissu retiré à celle-ci. Il ne dirait pas qu'il se sent bien ainsi découvert et exposé à la vue de l'escort car ses complexes n'ont plus rien derrière quoi se cacher, mais ce tee-shirt échoué sur le sable lui rappelle la barrière ô combien symbolique qui vient d'être abattue. Ce rempart que le garçon est parvenu à faire tomber avec l'aide précieuse de Naomi, sans laquelle ce tee-shirt serait certainement toujours sur son dos. « Peut-être bien que oui. » C'est même sûr et il rend son sourire à l'escort en retirant lentement ces mains cherchant encore à cacher un torse dont elle peut à présent tout voir.

Carl pourrait profiter de l’espace lui aussi s’il donnait à sa serviette l’usage qui lui revient, au lieu d’utiliser celle-ci pour couvrir son intimité dans un changement de vêtements digne des plus grandes cabrioles de cirque. « Tu as l’air et la manière de te compliquer la vie. » Il le sait bien, Carl, que ce qu'il fait est ridicule et qu'il gaspille bêtement une énergie qu’il aurait pu économiser en enfilant ce short de bain avant de partir. Mais il fait les choses à sa manière soit n’importe comment, comme bien trop souvent. « Allez, je ne regarde pas. » Naomi joue le jeu et le garçon expire un léger soupir de soulagement, rassuré de ne pas avoir en plus la pression de son regard reposant sur lui. Il note quand même de faire plus simple la prochaine fois, si prochaine fois il y a, car on ne peut pas dire que le bonhomme soit un grand habitué des plages comme son teint blafard le montre sûrement bien. Deux ans de vie australienne et pas la moindre couleur prise, si on met de côté quelques coups de soleil. « Tu as besoin de crème solaire ? » Carl observe ses jambes étendues devant lui avant de lever la tête en direction du ciel, ensoleillé malgré la période hivernale. « Oh, euh.. je crois oui, j'ai oublié de prendre la mienne. » Il n’en possède aucune en réalité mais n’ose étrangement pas l’avouer. Se protéger ne serait pas du luxe avec une peau comme la sienne aussi fragile que réactive, il empruntera donc volontiers son tube à Naomi puisque celle-ci le lui propose. Son regard fuit après ça aussi loin qu’il le peut alors qu’il ne peut retenir un commentaire aux allures de compliment sur les jambes de l’escort. « Parce que tu le pensais, peut-être ? » Bien sûr que Carl le pensait, son regard l’a forcément trahi et ce n’est pas non plus un hasard si ses joues virent au rouge. « Merci, en tout cas. C’est un très gentil compliment. » Il était surtout sincère, la douceur de sa peau restera quant à elle présumée jusqu’au jour où Carl pourra lui-même s’assurer de celle-ci. Ce n’est pas l’envie qui lui manque d’y faire glisser sa main mais le garçon n’en fait rien, recevant à la place en silence le baiser sur sa joue dont Naomi le gratifie. Les prochains impliqueront peut-être un contact de lèvres à lèvres, c’est l’idée que Carl soumet au travers d’un jeu de questions/réponses incluant des récompenses. « Et si jamais on prend un joker, il se passe quoi ? » Il n’y avait pas pensé et Naomi fait sûrement bien d’éclaircir ce point avec lui. « On pourrait peut-être.. faire un massage à l'autre ? » C’est la première idée de gage qui lui vient alors que Carl n’est pas tellement sûr de ce qu’il avance. Est-ce que ce ne serait pas un peu trop, en plus des baisers ? Il ne voudrait pas que Naomi l’accuse d’en profiter doublement en cherchant à établir par tous les moyens un rapprochement avec elle, déjà qu’il ne se mouille pas pour sa première question. « Eh, tu commences facile ! » Il est vrai qu’il ne prend pas l’ombre d’un risque mais elle saura bientôt pourquoi sa cuisine favorite intéresse le bonhomme. « Si je devais en choisir une, je dirais la cuisine italienne. » Il note Carl, et ne s’était pas trompé en présumant celle-ci. « Mais je ne suis pas difficile, et je mange aussi français et asiatique sans problème. » Deux autres options à considérer s’il ne trouve pas son bonheur avec la première, il enregistre donc l’information avant de relever vers elle un regard plein d’appréhension. Carl est nerveux, il ne sait pas comment amener la chose alors il se lance avant d’être tenté de rétropédaler. « Je crois que je.. j'aimerais bien t'inviter au restaurant pour un prochain rendez-vous. » L’idée est glissée, les prochaines secondes ne sont alors plus qu’un mélange d’impatience et d’angoisse. « Si tu trouves pas ça trop précipité, bien sûr. J'imagine qu'il y a de bons italiens en ville.. » Si Naomi estime qu’il va trop vite il pourra l’entendre, difficilement mais il pourra. Ce rencard ne s’inscrit peut-être pas dans la continuité que l’escort imaginait donner à leurs rendez-vous mais Carl en rêve, de cette sortie au restaurant qu’il a tant pu voir dans des films. « Qu’attends-tu ? Viens chercher ton dû. » Avec tout ça le garçon en oublie sa récompense, perturbé par le risque qu’il vient de prendre et par le refus qui lui pend peut-être au nez. Il finit par aller chercher le baiser qui lui revient, bien maladroitement avant de s’en défaire en moins de trois secondes. Carl voudrait s’auto-gifler d’être aussi peu entreprenant mais il se jure de faire mieux par la suite, histoire que ce piteux baiser soit vite oublié. « A mon tour. » Ses yeux fixent les lèvres de Naomi dont il regrette déjà de s’être détaché si vite, et celles-ci s’animent alors en une question à peine plus risquée que la sienne. « Est-ce que tu sais nager ? » Carl n’a pas besoin de réfléchir bien longtemps pour lui offrir une réponse, qu’il nuancera tout de même un peu. « Pas très bien, mais oui. » Parce qu’il n’a pas non plus l’aisance d’un dauphin dans l’eau, prétendre l’inverse serait mentir. « Personne voulait m'apprendre alors je l'ai fait tout seul. » Et par personne, Carl sous-entend son beau-père avec lequel il n'aurait de toute façon pas voulu se retrouver dans une piscine. Trop effrayé à l'idée qu'il puisse, sans doute, tenter de l’y noyer. « Je garantis juste pas d'aller très loin dans l'eau, ça me rassure d'avoir pied. » Ainsi au moins Naomi est prévenue, il ne faudra pas compter sur lui pour s’aventurer au-delà des premiers mètres. Carl se tient prêt à recevoir un baiser qui ne pourra qu’être plus osé que le sien et un léger tremblement agite ses membres lorsque Naomi capture ses lèvres, le poussant à prolonger l’instant par une main glissée derrière sa nuque. C’est troublé que Carl s’éloigne ensuite, revenant tant bien que mal dans le jeu. « Ah, j'ai une question. » Et c’est heureux puisque c’est à son tour d’en formuler une. « Tu avais quel âge quand tu as fait ta première fois et.. comment c'était ? » Il est temps de prendre des risques, c’est bien ce que Naomi attend de lui après tout. Carl y voit l’occasion de confronter leurs expériences car même si elles n’ont sûrement rien de comparables, c’est le ressenti de Naomi qui l’intéresse avant tout. « Pardon je me rends compte que ça fait deux questions. » Et ce n’est pas vraiment du jeu, du coup. Acceptera-t-elle pour autant d’y répondre ? Si oui la logique voudrait qu’elle obtienne deux baisers pour le prix d’un mais Carl rêve certainement éveillé en y songeant.

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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptySam 10 Sep 2022 - 21:00

« La vie est faite de circonstances. Parfois étranges, parfois évidentes, parfois troublantes. » Fit remarquer l’escort-girl. « Tu ne trouves pas ? » Naomi savait qu’il n’y avait pas de réponse correcte à sa question ; c’était un sujet ouvert aux spéculations, et aux théories sans fondement. Au détour de la conversation, elle apprit les raisons qui avaient poussé Carl à traverser la planète pour s’installer en Australie. Sa quête était noble, mais devait être difficile. Elle ne savait pas quelles étaient les relations qu’il entretenait avec son père ; cependant, l’absence d’une figure paternelle avait dû peser lourd dans le développement et l’épanouissement de Carl. Et peut-être était-ce pour cela qu’aujourd’hui, il avait toutes les peines du monde à trouver sa place, et à avoir confiance en lui. « Est-ce que tu as atteint ton objectif ? » Demanda-t-elle en croisant le regard de Carl. Il ne parlait jamais franchement de lui, de sa famille, de son entourage. Il était toujours resté très évasif — par discrétion et pudeur, sans doute. Le bonhomme n’avait jamais été particulièrement volubile en compagnie de Naomi, sauf concernant sa passion pour la photographie. Sur ce point, et bien que cela soit un élément qui lui tenait spécialement à coeur, il s’était relativement étendu sur ce domaine. Alors quand elle lui proposa de se diversifier en changement radicalement ses habitudes, et d’opter pour un être humain plutôt que la nature, il s’empressa d’accepter. Surprenant, le bonhomme ; pourtant, il n’avait pas l’air d’être particulièrement à l’aise avec l’inconnu. Naomi aurait-elle réussi, au moins partiellement, à le détendre en sa présence ? « Disons que je connais mon meilleur angle, quand il s’agit de prendre un selfie. » Répondit la brune en laissant échapper un léger rire. Elle allait sans doute passer pour une fille narcissique et superficielle, mais elle s’en fichait ; elle l’était, d’une certaine façon. Elle prêtait une attention toute particulière à son apparence, à l’image qu’elle renvoyait aux gens. Elle aimait attirer, plaire, séduire. Elle aimait qu’on la regarde, qu’on la détaille sous tous les angles, qu’on la déshabiller du regard. Elle aimait susciter le désir et l’envie. Et elle avait, elle le savait, de généreux atouts pour y parvenir. Une plastique qui s’approchait de la perfection, et un regard clair dans lequel on se noyait volontiers. Alors forcément, elle n’allait pas le nier, la question de mannequinat s’était jadis posée. « Quand j’étais plus jeune, j’y ai vraiment songé. » Avoua-t-elle en haussant les épaules. Ça aurait une façon facile et rapide de se faire un peu d’argent, même si elle n’avait jamais réellement envisagé une carrière dans cette profession. « Mais ça ne s’est jamais fait. » Par stupidité, par flemme, mais surtout par culpabilité. Le tournant aurait pu intervenir quand elle avait soufflé sa seizième bougie ; mais quelques semaines plus tard, la vie s’était chargée de lui donner une leçon qu’elle n’oublierait jamais. Comment aurait-elle pu jouer la comédie derrière l’appareil, quand elle était brisée de l’intérieur après une interruption volontaire de grossesse ? « Je me demande à quoi aurait ressemblé ma vie, si j’avais choisi de suivre cette voie. » Quand elle était en compagnie de Carl, elle avait une fâcheuse tendance à divaguer, à laisser son esprit courir et imaginer tout un tas de choses. Ça la changeait de son quotidien, elle qui mettait un point d’honneur à rester les pieds sur terre. « M’enfin, ça n’a pas d’importance. Je jouerai le mannequin pour toi le temps d’une séance photo. » Plaisanta-t-elle, avant que l’artiste ne lui demande si elle serait d’accord pour photographier son visage, de près. Elle n’y trouvait rien à redire, et haussa les épaules : « Bien sûr. » Dit-elle en inclinant la tête. Naomi était surprise par la demande de Carl ; inconsciemment, elle avait sans doute cru qu’il profitait de cette occasion en or qu’elle lui offrait pour lui demander d’enfiler des tenues osées, ou d’adopter des poses aguicheuses. Une fois n’es pas coutume ; il venait de la surprendre. « En noir et blanc ou en couleur, de près ou de loin, habillée ou dévêtue… Ce sera à toi de me dire. Je te fais confiance. » Ajouta-t-elle en haussant les épaules, comme s’ils parlaient de la pluie et du beau temps. Après tout, c’était lui l’artiste. Lui qui pouvait avoir des lubies, de l’imagination, des idées, des envies. À elle de s’exécuter.


Elle tenta de mieux cerner les goûts de son interlocuteur, et profita du fait qu’il lui avoue ne pas aimer le chocolat pour l’interroger. Elle écarquilla les yeux lorsqu’elle constata que la liste qu’il débitait semblait interminable… Et, surtout, qu’elle ne comptait que ce que Naomi rangeait dans sa liste « les bonnes choses de la vie ». Elle s’interrogea sur les raisons de ses blocages — était-ce physique ? Physiologique ? Psychologique ? Vu le tempérament de Carl, se poser des questions n’était pas surprenant. « Que des bonnes choses ! » S’exclama-t-elle, peinée pour lui. Elle fit la moue lorsqu’il évoqua l’alcool, et déclara : « Dire que je me faisais une joie de t’amener dans les vignobles… » Mais à quoi bon, s’il ne pouvait pas boire la moindre goutte au risque d’être trop mal ensuite ? Elle n’était pas sûre qu’il apprécie la visite. « Tu as déjà songé à consulter ? » Demanda l’escort-girl en arquant un sourcil. C’était presque trop pour être possible. A moins que ce ne soit lié à un dysfonctionnement quelconque, évidemment. « Carl ! » S’exclama la brune en souriant, un brin séductrice. Consciente que la question de son client était à prendre au sérieux, et qu’il n’essayait pas simplement de la draguer, elle se ressaisit et haussa les épaules. « Je ne sais pas. Je n’ai pas tendance à faire de migraine, alors je ne peux pas parler pour les autres. » Déclara-t-elle, avant de lui donner plus de détails sur la façon dont elle, elle se sentait après avoir eu des rapports sexuels. « Mais il est évident que ça ne laisse pas indifférent. Pour ma part, quand ça se passe bien, je me sens d’abord vidée de mon énergie et légère comme une plume. Tu sais, presque comme si je pouvais flotter sur un nuage. » Elle esquissa un léger sourire, et enchaîna : « Il y a une vraie sensation de bien-être et de plénitude qui se diffuse dans tout mon corps. Et je me sens particulièrement sereine. » Mais peut-être aurait-il un jour l’occasion de le constater par lui-même. Peut-être qu’il parviendrait à la mettre dans cet état second, à la plonger dans un océan de bonheur. Mais ça prendrait du temps, forcément ; parce qu’en plus de composer avec ses propres barrières, il devrait appréhender un corps qui n’était pas le sien et qu’il ne connaissait pas. Et s’il avait déjà du mal à se tolérer physiquement, parviendrait-il à tolérer Naomi ? Elle en doutait.


Elle lui tendit la crème solaire, qu’elle venait d’extirper du fond de son sac. Elle ne prenait soin d’en mettre que l’été, quand le soleil brillait haut et fort dans le ciel ; en hiver, il était très rare qu’elle se tartine de crème — son teint hâlé tolérait relativement bien les quelques rayons UV qui balayaient sa peau. « Si tu as besoin d’aide pour en mettre dans le dos, je veux bien me dévouer. » Déclara-t-elle, avant que son client ne lui fasse part de son attrait pour ses jambes. Naomi se sentit flattée, et ne manqua pas de le faire savoir. Après tout, elle ne pouvait que louer son comportement, exemplaire en tout point. Ça la changeait de ses clients habituels, qui avaient plutôt tendance à être aussi pressés que pressants. Pourtant, elle fut surprise de l’entendre proposer un massage en échange d’un joker. « T’es un petit malin, toi. » Fit-elle remarquer en souriant, amusée. Carl serait-il en train de se dévergonder ? Le chemin à parcourir était encore long, mais il semblait être sur la bonne voie. Ils entamèrent leur jeu, et le brun commença par une question sans réel risque. « Un restaurant, ça me plairait beaucoup. » Répondit l’escort en inclinant la tête. Elle veillerait tout de même à ce que ce ne soit pas un lieu qu’elle fréquente habituellement avec ses autres clients ; sans vraiment se l’expliquer, elle ne voulait pas que Carl soit confronté aux autres hommes qui faisaient appel à ses services. Par honte ? Par peur qu’il se déprécie ? Par crainte d’être jugée ? Elle n’avait pas encore statué. À son tour, elle enchaîna avec une question qui ne mettrait pas son client dans l’embarras. « Je comprends. » Dit-elle en inclinant légèrement la tête. Elle s’avança vers lui, déposa ses lèvres sur les siennes, et s’y attarda en sentant les doigts de Carl se caler dans sa nuque. Ça restait timide et incertain, mais elle admettait volontiers qu’il faisait des efforts pour tenter de surpasser ses inquiétudes profondément ancrées. Elle sourit lorsqu’il lui posa d’autres questions, cette fois-ci nettement plus personnelles. « Je veux bien te dire, mais tu ne jugeras pas. D’accord ? » Demanda-t-elle en faisant la moue, avant d’obtenir l’approbation de son interlocuteur. « J’avais quatorze ans. C’est jeune, c’est vrai, mais… J’étais très amoureuse, et mon petit-ami n’était de toute façon pas beaucoup plus âgé, ni beaucoup plus expérimenté. » Ses lèvres s’étirèrent en un sourire, à la fois nostalgique et amusé. Sa première expérience avait été douce, belle, mais aussi maladroite et peu concluante d’un point de vue plaisir. « Et ça c’est passé à l’arrière d'une voiture. » Avoua-t-elle en faisant la moue. À l’époque, les deux jeunes avaient surtout fait avec les moyens du bord ;  puisqu’ils s’aimaient dans le plus grand des secrets, s’exposer ou aller chez l’un ou l’autre n’était pas envisageable. « Ce que je ne préconise clairement pas, surtout pour une première fois. » Elle gloussa, et ajouta : « Mais je ne regrette rien. » Et c’était bien là le plus important, si ce n’est l’essentiel. Et ce n’était clairement pas ce qu’elle imaginait faire vivre à Carl pour sa première fois, à lui. Mais elle s’abstint de lui dire, persuadée que si elle s’engageait sur ce terrain, il serait plus mal à l’aise qu’autre chose. « T’as triché. » Fit remarquer la brune, alors que son client n’était qu’à quelques pauvres millimètres de ses lèvres charnues. Il pensait qu’elle n’allait pas s’en apercevoir ? C’était mal connaître l’escort-girl. Elle esquissa un sourire, passa une main sur la joue de Carl, et murmura : « Si c’était pour prolonger le plaisir, il suffisait de demander. » Elle combla le maigre espace qui les séparait, prenant les devants, ne lui laissant pas le temps de se justifier. Elle l’avait laissé dicter les règles ; cela ne signifiait pas forcément qu’il serait le seul maître du jeu. Ils se séparèrent après quelques secondes d’un bécotage plus appuyé, et Naomi se remit correctement sur sa serviette. Elle avait bien une question, mais… « Tu as déjà vu une femme nue ? » Demanda-t-elle après quelques instants d’hésitation. « Pas dans tes films, ou en photo. Non, une femme qui se serait déshabillée devant toi, en toute connaissance de cause. » Précisa la brune, afin que Carl ne se méprenne pas sur ce qu’elle avait voulu demander. C’était très personnel, mais ça lui permettait surtout d’appréhender leurs rendez-vous suivants. Il n’avait pas caché être inexpérimenté ; mais à quel point l’était-il ? A quel point était-il innocent ?

@Carl Flanagan
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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyLun 19 Sep 2022 - 21:18


☾ young and wild
We are young & wild like fire that is hot and bright. We are burning up, Passion with self-confidence, actions that have no boundaries, attention that is only given to me. Leave go of the breath in your body, my day is perfection today.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN


Rien ne le prédestinait à rencontrer Naomi, le garçon est bien forcé de l'admettre en songeant à sa venue sur le sol australien deux ans plus tôt et aux choix passés de son père qui auraient très bien pu le mener dans une autre ville que Brisbane. « La vie est faite de circonstances. Parfois étranges, parfois évidentes, parfois troublantes. » Parfois bonnes et parfois mauvaises – plus souvent mauvaises que bonnes, d'ailleurs, en ce qui le concerne même si les étoiles étaient bel et bien alignées le jour où sa route a croisé celle de l'escort pour la toute première fois. Carl a forcé le destin en prenant contact avec elle et pas un instant il ne l'a regretté, depuis. Pour une fois le bonhomme a fait preuve de courage et est aussi allé au bout d'une idée, se donnant enfin les clés pour progresser même si dépasser ses craintes et s'ouvrir pleinement à quelqu'un ne résoudra pas tous ses problèmes, il le sait bien. « Tu ne trouves pas ? » Carl lui offre un hochement de tête silencieux tout en l'agrémentant d'un sourire, le fait d'en avoir possiblement trop dit sur les raisons l'ayant poussé à rejoindre ce pays le rendant déjà soucieux. Ce n'est pas qu'il en a honte car désirer renouer avec son père est plutôt honorable quand on sait que ce dernier l'a sorti de sa vie douze ans plus tôt et ne mérite pas forcément tous ces efforts, mais la prochaine question de Naomi ne fait que lui rappeler à quel point le chemin sera long pour regagner l'estime de ce paternel déserteur. « Est-ce que tu as atteint ton objectif ? » Il aimerait tellement lui répondre que oui, que c'est au moins bien parti mais Carl est bien conscient du mur se dressant devant lui et du manque d'ouverture du côté de son père rendant chacune de ses tentatives tristement vaines. C'est alors un triste sourire qui anime les lèvres du garçon tandis qu'il baisse lentement la tête, bien incapable de croiser le regard de Naomi à cet instant. « Oh hum.. non, pas vraiment. » Deux ans après sa sortie de l'émission à laquelle Carl avait participé pour attirer l'attention de son père les choses sont encore loin d'être favorablement engagées et cette pensée le déprime assez, comme en témoigne le soupir qui lui échappe. « Certains jours j’ai l’impression de pas avoir de père. » Il l'avoue sans trop savoir pourquoi, cet échange le rendant un peu trop pensif car il ne faudrait pas que son vilain passé s'invite dans la présente discussion au risque de faire fuir Naomi. Elle ne le jugerait peut-être pas mais Carl n'en est pas certain, et la dernière de ses envies est de jeter un froid entre eux qui ne ferait qu'anéantir leur avancée. « Pardon c’est stupide. » il finit par reprendre, remuant la tête comme pour balayer ses dernières confessions et chasser ses vilaines pensées. Ce n'est pas un jour pour penser à son père, il ne veut pas que leur relation compliquée puisse déteindre sur ce moment avec Naomi où la mélancolie du garçon n'a pas sa place. Il a eu un petit moment de faiblesse mais c'est déjà derrière lui, Carl s'empressant de la questionner sur son rapport à la photo dès que l'occasion se présente à lui. « Disons que je connais mon meilleur angle, quand il s’agit de prendre un selfie. » Naomi a-t-elle seulement un angle moins bon qu'un autre ? Il en doute fort en la contemplant. « T’as bien de la chance. » Pour sa part Carl n'estime pas avoir de meilleur angle – étonnant, n'est-ce pas ? S'il en avait un peut-être qu'il s'essaierait plus souvent à l'exercice des selfies comme bien des jeunes de son époque, mais le peu qu'il a pu prendre a été aussitôt supprimé puisqu'il ne supporte pas son visage en photo. Peu importe l'angle, aucun ne lui convient jamais. « Quand j’étais plus jeune, j’y ai vraiment songé. » Seulement songé ? Il semblerait, comme quoi Carl n'avait pas totalement tort de la prendre pour un mannequin le jour de leur rencontre. « Mais ça ne s’est jamais fait. » Il pourrait lui en demander la raison mais il n'ose pas, sa curiosité ayant parfois ses limites même quand il peut en apprendre davantage sur Naomi dont la vie revêt encore à ses yeux une très grande part de mystère. « Je me demande à quoi aurait ressemblé ma vie, si j’avais choisi de suivre cette voie. » Une voie assurément très différente de celle finalement empruntée même s'il n’ira pas présumer que Naomi a fait ça toute sa vie, ne sachant pas comment elle en est venue à monnayer ses charmes ni même si elle a pu évoluer avant ça dans d'autres milieux. « Tu regrettes de ne pas avoir au moins tenté ? » Elle aurait fait un carton Carl n’en doute pas mais il n’a pas forcément envie de penser à ce qui serait advenu de leur rencontre si elle avait suivi l’idée de tenter sa chance comme mannequin. Celle-ci n’aurait probablement jamais eu lieu et Carl aurait dû trouver quelqu’un d’autre pour concrétiser son projet, ce qui lui semble inenvisageable aujourd’hui au vu de la confiance instaurée entre Naomi et lui. « M’enfin, ça n’a pas d’importance. Je jouerai le mannequin pour toi le temps d’une séance photo. » Un sacré privilège dont le garçon tâchera de se montrer digne car quand même, ce n'est pas donné à tout le monde. « Et rien que pour moi. » il approuve dans un petit sourire empreint de fierté avant de lui demander s'il pourra aussi capturer ses traits de près, ce visage étant bien trop parfait pour que Carl n'ait pas envie d'en étudier le moindre contour. « Bien sûr. » L'autorisation lui est acquise, ce n'est sûrement pas la seule que le bonhomme cherchera à obtenir mais c'est au moins ça d'acté aujourd'hui. « En noir et blanc ou en couleur, de près ou de loin, habillée ou dévêtue… Ce sera à toi de me dire. Je te fais confiance. » Sans trop de surprise, un terme en particulier accroche l'attention du garçon et ne manque pas de le faire légèrement rougir. « Dé.. dévêtue ? » Il ne l'a pas sous-entendu le premier mais il est vrai que l'idée lui plait assez, une fois la barrière de la gêne enjambée Carl y verra peut-être même un bon moyen d'apprivoiser avec son objectif – et ses yeux – ce corps qu’il finira par devoir conquérir avec bien plus qu’un regard, ensuite. « D’accord mais hum.. rassure-toi, je te demanderai pas de prendre des poses bizarres. » Elle n’était peut-être pas inquiète mais il va de soi que Carl n'en profitera pas pour laisser parler ses fantasmes, Naomi étant avant tout une femme dont il voudra sublimer la beauté. Mais l’exercice pourrait malgré tout lui permettre de se rapprocher d'elle, en la découvrant sous des coutures encore inexplorées comme celles que ses yeux ont l’occasion de voir sur cette plage. « Je suis vachement honoré que t’acceptes de poser pour moi tu sais. » il avoue plus timidement alors qu'il n'aurait pas osé parier dessus une heure plus tôt. « Je veux dire.. une aussi belle femme que toi, je pensais que c’était plutôt réservé aux grands photographes ça. » Ce qu'il n'aura jamais la prétention d'être, comme Naomi le sait bien. Carl a maintenant hâte d'en faire son tout premier modèle et de relever ce challenge qui l'amènera peut-être à délaisser ses paysages, si les portraits lui plaisent finalement plus.

Et s'il prenait finalement le plus grand risque de la faire fuir en déballant la liste de tous les déclencheurs de ses migraines ? Carl est soudainement inquiet de passer pour un garçon profondément ennuyeux, à l'écouter il se prive d'un paquet de choses pour limiter la survenue de ses crises et il comprendrait que Naomi ne trouve pas ça fun du tout. Lui-même déplore le côté restrictif de la vie d'un migraineux même s'il est bien le dernier à prendre autant de précautions, son côté raisonnable ne tenant bien souvent à rien à commencer par son alimentation que Carl finit toujours par négliger d'une façon ou d'une autre. « Que des bonnes choses ! » Bien sûr sinon ce n'est pas drôle, comme si le fait d'aligner les crises n'était pas déjà assez pénible et comme si Carl ne cumulait pas aussi assez de problèmes, à côté. « Dire que je me faisais une joie de t’amener dans les vignobles… » Il la sent déçue et cette pensée l'attriste. Carl n'a pas envie que ces fichues migraines puissent compromettre les plans qu'ils peuvent avoir tous les deux, ceux déjà évoqués comme ceux qu'ils pourront établir ensuite. Ce n'est pas censé lui gâcher la vie à ce point, et surtout pas frustrer Naomi avec laquelle le garçon ne tient pas à se mettre de barrières. Pour ça ou pour autre chose, il ne veut pas que ces crises deviennent une contrainte et les empêchent de prendre du bon temps ensemble. « Non mais.. on pourra quand même y aller ! Je boirai juste pas beaucoup et puis.. pour toi je veux bien prendre le risque de me déclencher une crise de toute façon. » Il est sincère en le disant car après tout si Carl peut outrepasser ces risques pour ses jeux vidéo, il peut bien aussi le faire dans le cadre de ses entrevues avec l'escort. Il en paiera parfois le prix fort mais une migraine n'a jamais tué personne, et les siennes ont au moins le mérite d'avoir légèrement fortifié sa tolérance à la douleur avec le temps. « Je veux pas que ça nous empêche de profiter ensemble. C’est là, c’est en moi mais je vis avec depuis longtemps maintenant. » Carl espère la rassurer sur le fait qu'ils pourront malgré tout entreprendre un tas de choses tous les deux, c'est ce qu'il souhaite de son côté et ce qu'il s'emploiera à rendre possible en dépit des tours que sa tête pourra lui jouer. « Tu as déjà songé à consulter ? » Comme beaucoup de migraineux le garçon a fini par voir un spécialiste car fut un temps où l'enchainement de ses crises était à peine vivable, et où Carl ressentait l'envie de se taper la tête contre un mur à peu près tous les jours. « Oui j'ai déjà vu un neurologue et j’ai même eu un traitement qui fonctionnait bien, malheureusement je le supportais pas. » La prise de triptans en début de crise l'a sauvé plus d'une fois mais son corps ne les a pas toléré longtemps, et Carl n'a depuis trouvé aucun traitement aussi efficace puisque les antidouleurs classiques sont bien souvent d'une efficacité minime sur des céphalées de cette intensité. D'autres solutions existent pourtant, les huiles essentielles n'ont jusqu'ici pas trop mal fonctionné sur lui et l'acupuncture est un remède que le garçon s'est juré de tester un jour, même si son errance sur certains forums l'a surtout amené à s'interroger sur les bienfaits d'une activité sexuelle régulière dans son cas. Carl n'invente rien après tout, c'était écrit noir sur blanc que les endorphines libérées pendant un rapport pouvaient atténuer la douleur d'une crise mais pour des raisons évidentes, il n'a pas encore eu l'occasion de le vérifier. « Carl ! » Naomi semble amusée par le parallèle effectué et il préfère évidemment ça au fait de la scandaliser, son intention n'étant pas de s'illustrer dans des allusions douteuses mais bien de savoir si ce remède est connu en dehors des contrées d'internet. « Je ne sais pas. Je n’ai pas tendance à faire de migraine, alors je ne peux pas parler pour les autres. » Ça ne l'aide pas à y voir plus clair mais il se réjouit au moins d'entendre que Naomi échappe de son côté au fléau des migraines. Il ne souhaiterait à personne de les collectionner comme lui depuis des années même s'il se doute bien que l'escort porte, elle aussi, son propre fardeau quelque part. « Mais il est évident que ça ne laisse pas indifférent. Pour ma part, quand ça se passe bien, je me sens d’abord vidée de mon énergie et légère comme une plume. Tu sais, presque comme si je pouvais flotter sur un nuage. » C'est si joliment dit que les yeux du bonhomme s'illuminent en imaginant la béatitude qui pourrait aussi s'emparer de lui après leurs ébats, même s'il lui faudra peut-être pas mal de pratique avant de pouvoir atteindre un tel niveau de lâcher prise. « J’ai envie de me sentir comme ça moi aussi, je.. je voudrais flotter tout comme toi. » Y parviendra-t-il le moment venu ? Carl l'espère grandement parce qu'il n'a rien dans son quotidien qui puisse lui permettre de s'évader ainsi. Rien d'assez agréable pour le rendre aussi léger qu'une plume, ni d'assez excitant pour lui faire prendre un tel plaisir. « Il y a une vraie sensation de bien-être et de plénitude qui se diffuse dans tout mon corps. Et je me sens particulièrement sereine. » Les révélations de Naomi le rendent aussitôt songeur car bien sûr Carl se met la pression en pensant au fait que bientôt, ce sera à lui de faire en sorte qu'elle se sente bien. « J’espère que tu connaîtras aussi ça quand on sera tous les deux.. » Il pourrait être facilement amené à en douter compte tenu du peu de confiance qu'il a en lui et de ses capacités auxquelles il ne croit pas peu importe le domaine, mais Naomi n'aimerait pas l'entendre. Et puis Carl serait injuste envers lui-même de considérer à l'avance qu'il ne pourra pas assurer alors qu'il n'en sait strictement rien, car qui peut dire que la magie n'opérera pas dans l'intimité de leurs futurs rapports ? « Je m’en voudrais de pas réussir à te faire du bien. Ça m’angoisse, en fait. » C'est la première fois qu'il le laisse clairement entendre et Naomi n'en sera en principe pas surprise. Le garçon est même plus soucieux de ne pas lui procurer de plaisir que de ne pas en prendre de son côté puisqu'il voit l’acte charnel comme un partage avant tout, sans la moindre approche autocentrée. « Tu.. tu me diras tout ce que tu aimes, hein ? Vraiment tout. » il questionne dans un sourire teinté d'embarras, sans avoir tellement peur qu'elle lui en demande trop. Il suppose que des limites seront posées et que lui aussi découvrira progressivement les siennes, mais tout ça paraît encore loin lorsque Carl s'autorise à y penser.

« Si tu as besoin d’aide pour en mettre dans le dos, je veux bien me dévouer. » Il est tentant sur le moment de saisir cette offre, Carl hésite pourtant pendant plusieurs secondes avant de trancher avec lui-même et d’accepter celle-ci. « Ce serait pas de refus, je.. merci. » Si Naomi peut à présent le voir torse nu ses mains peuvent bien aussi entrer en contact avec son dos, le garçon n'en mourra pas et cette zone n'est de toute façon pas assez accessible pour que Carl puisse la tartiner lui-même. « Je peux aussi le faire pour toi, si jamais. » il propose à son tour avec bien peu d'assurance, son attention déviant rapidement sur les jambes de l'escort n'en finissant pas de le distraire. Il en faut toujours si peu pour le perturber, ce n’est pas une surprise mais la gêne du bonhomme ne l'empêche pas de suggérer que le joker du petit jeu instauré prenne la forme d’un massage. « T’es un petit malin, toi. » Carl tente le coup et son idée semble trouver preneuse auprès de Naomi, en tout cas celle-ci ne le reprend pas. Et malin le garçon l'est peut-être aussi en profitant d'une question pour glisser une invitation à diner, le cadre du jeu lui permettant de se jeter plus facilement à l'eau même si le risque d'un refus subsiste malgré tout. Il ne part pas forcément confiant Carl, c'est après tout la première fois qu'il s'aventure sur un tel terrain et rien ne dit que Naomi considère qu'un tel diner ait sa place parmi leurs entrevues. Ses yeux guettent la moindre réaction chez l'escort avec un soupçon d'inquiétude mais elle ne laisse heureusement pas planer un trop long suspense. « Un restaurant, ça me plairait beaucoup. » Carl relève vers elle un regard surpris, comme s'il était improbable qu'une femme accepte de diner avec lui. C'est peut-être bien le genre d'invitation qui ne se refuse pas mais il avait peur que ce soit trop tôt, trop romantique aussi. « Oh ? Je suis content alors ! En fait pour tout t’avouer je.. je rêve depuis longtemps d’inviter quelqu’un à un dîner aux chandelles. » Et cet aveu le fait automatiquement rougir de honte, Carl se sentant d'un coup bien ridicule de présenter les choses sous cette forme alors que Naomi a juste approuvé l'idée d'un restaurant. « Enfin.. ça peut aussi être sans chandelles, hein. » Carl nuance ses propos avec la maladresse qu'on lui connait, espérant que Naomi ne sera pas refroidie par sa tendance à tout amplifier. C'est un diner sans prétention qu'il proposait à l'origine et il craint maintenant d'en avoir (encore) trop dit et trop fait. La prochaine question lui offre un échappatoire bienvenu et lui vaut d’obtenir un nouveau baiser dont Carl s'emploie à profiter un peu plus, même si ses gestes demeurent hésitants. Il prend ensuite Naomi au mot en laissant la facilité de côté, interrogeant celle-ci sur sa première fois quitte à frôler l'indiscrétion. « Je veux bien te dire, mais tu ne jugeras pas. D’accord ? » D'un mouvement de la tête le garçon lui indique qu'il se gardera bien de juger ce qu'elle lui confiera. Ce n'est tout simplement pas son rôle, et Naomi s'est elle-même retenue de le juger quand elle en avait l'occasion un très grand nombre de fois. « Promis. » il souffle simplement avant de lui offrir sa pleine écoute, curieux de savoir comment les choses ont pu se passer pour elle. « J’avais quatorze ans. C’est jeune, c’est vrai, mais… J’étais très amoureuse, et mon petit-ami n’était de toute façon pas beaucoup plus âgé, ni beaucoup plus expérimenté. » C'est jeune oui mais ça ne le choque pas, car partant de ce principe si Naomi était en avance alors lui ne peut qu'être en retard. Il se compare inévitablement à ce qu'il entend mais un détail de l’histoire de Naomi retient son attention par rapport au reste. « Tu l’as fait avec amour, je trouve ça beau moi. » Il le souligne dans un triste sourire car ce constat le ramène là encore à sa propre situation et à l'évidence qu'il ne suscitera probablement jamais de tels sentiments chez quelqu'un. « Et ça c’est passé à l’arrière d'une voiture. » Cette fois c'est bien la surprise qui anime ses traits car cette révélation a tout d’inattendu. « Ouch. Ça devait pas être hyper confortable. » Carl préfèrera pour le coup s'en tenir au confort d'un bon lit en ce qui le concerne, tout du moins pour commencer. « Ce que je ne préconise clairement pas, surtout pour une première fois. Mais je ne regrette rien. » Et n’est-ce pas l’essentiel, après tout ? N'avoir aucun regret et en garder un joli souvenir, s'il osait Carl pourrait lui demander si elle est restée en contact avec ce garçon et si leur histoire a aussi duré après ça, mais Naomi le rappelle à l'ordre sur ses propres règles transgressées. « T’as triché. » « Oups. » Il se racle la gorge en la sentant si proche de lui, leurs souffles se mêlant et leurs regards se rencontrant pendant que la main caressant sa joue le fait doucement frissonner. « Si c’était pour prolonger le plaisir, il suffisait de demander. » Carl ferme les yeux aussitôt leurs lèvres connectées, laissant Naomi guider cet échange d'effluves tout en le prolongeant avec envie. C'est même à contre cœur qu'il s'en défait au bout de plusieurs secondes, pour reprendre tant bien que mal ses esprits. « Un jour est-ce que tu.. tu pourras m’apprendre à embrasser avec la langue ? » il laisse timidement entendre alors que cette demande parait s'inscrire dans la continuité du baiser tout juste achevé. « S’il te plait. » Pas nécessairement aujourd'hui mais une prochaine fois, Carl aimerait beaucoup s'essayer à une nouvelle façon d'embrasser que Naomi maitrise sûrement déjà de son côté. Quelque chose de plus entreprenant, de plus sensuel aussi même s'il le garde pour lui. Il se tient alors prêt pour la suite et s'attend à ce que l'escort prenne elle aussi un peu plus de risques sur sa prochaine question, ce pour quoi il ne se trompe pas. « Tu as déjà vu une femme nue ? » Le cœur du garçon rate un battement alors que ses yeux dégringolent vers ses genoux, signe d'un embarras évident. « Pas dans tes films, ou en photo. Non, une femme qui se serait déshabillée devant toi, en toute connaissance de cause. » À cela la réponse du bonhomme risque d'être terriblement prévisible et si Naomi avait le moindre doute, au moins après ça tout sera très clair. « Non ja- jamais en vrai. » Il pourrait préciser que l'occasion s'est présentée une fois et qu'il ne l'a pas saisie, mais il s'en veut suffisamment d'avoir laissé filer sa seule chance de voir une femme se dévoiler à lui sans qu'il ne doive payer pour ça. « Ça a l’air vraiment beau, un corps de femme. Mais je crois que j’aurais peur d’en toucher un et de ne pas savoir où poser mes mains. » Et par corps de femme, Carl fait précisément référence au sien car c'est avec elle qu'il fera valser cette autre barrière et entreprendre cette grande découverte. Quand plus aucun maillot de bain n'habillera Naomi et qu'il sera lui aussi dans le plus simple appareil, offert à elle tout entier. « Tu me guideras, toi ? Tu.. tu me diras où te toucher ? » Ce n'est pas sa prochaine question, juste une façon de se rassurer avant d'aller chercher le baiser qui lui revient et à travers lequel Carl s'efforce de mettre plus d'entrain. C'est qu'il commence à prendre le pli, ses lèvres trouvent même le chemin jusqu'à celles de Naomi de plus en plus naturellement et avec de moins en moins d'hésitation. Il laisse également une main glisser lentement contre sa jambe qu'il retire en se détachant d'elle, plongeant un instant dans le bleu de ses yeux avant d'esquisser un petit sourire troublé. « Ça te dit qu’on se pose une dernière question avant d’aller se baigner ? » C'est qu'il n'en oublie pas l'un des motifs de leur venue sur ce coin de paradis, Carl n'a après tout pas revêtu son short de bain pour rien même s'il pourrait se prêter au jeu des questions encore longtemps, à ce rythme. « Qu’est-ce qui te plait le plus quand tu fais l’amour avec quelqu’un ? » Si sa précédente question comportait sa part de risque, celle-ci la surpasse certainement de très loin en la matière. Carl ne bafouille même pas en la posant et c'est peut-être bien la preuve qu'il laisse peu à peu tomber ses remparts de pudeur pour s'avancer sur un terrain le rendant avant tout très curieux. « La recette magique d’un rapport réussi pour toi, si y’en a une. » il complète en s'imaginant qu'il pourrait être question d'une combinaison de sensations, de regards, de contacts et peut-être même de... positions ou de rythmes ? Carl entend bien prendre des notes pour que le jour où ce sera à lui de jouer, il sache au moins de quel côté aller et sur quoi concentrer ses efforts.

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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyMer 28 Sep 2022 - 17:38

« Non, ce n’est rien. » Dit-elle avec douceur, alors que le brun s’en voulait déjà de s’être montré trop volubile avec l’escort-girl. Elle avait peut-être été embauchée pour le déniaiser, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’elle ne savait pas écouter et se montrer compatissante quand il le fallait. Elle esquissa un pauvre sourire, et consentit elle aussi une confession : « Moi non plus, je n’ai pas de père. » Sauf qu’à la différence de Carl, il ne s’agissait pas seulement d’une impression : elle ne savait rien, absolument rien, de son géniteur. Ni son âge, ni sa couleur de peau, ni ses origines, ni son prénom. Elle avait bien essayé de chercher, de creuser, d’en apprendre davantage ; seulement, ni sa mère ni sa grand-mère n’avaient rien voulu lâcher à ce sujet. Elle en avait souffert, étant jeune. Et aujourd’hui, cet élément expliquait sans doute partiellement les raisons pour lesquelles la petite Sofiya avait laissé place à la grande Naomi. Une femme sûre d’elle, convaincue de son pouvoir, de ses capacités. Mais une femme qui s’oubliait dans des étreintes masculines, et dont la prostitution était le gagne-pain. Elle aurait pu choisir une autre voie, comme le mannequinat, mais elle n’avait pas tenté ; à l’époque, déjà, le Club lui avait ouvert ses portes. « Non, je ne regrette pas. Je ne regrette jamais grand-chose dans la vie, à vrai dire. » Avoua-t-elle en haussant les épaules. « Je me dis que si ce n’est pas arrivé, c’est pour une bonne raison. » C’était une philosophie de vie comme une autre, même si elle pouvait paraître un brin défaitiste. Et en fin de compte, des années plus tard, Carl lui offrait la possibilité de jouer un rôle qu’il pensait qu’elle n’endosserait que pour lui. Se mettre en scène devant son objectif, et le laisser capturer chaque parcelle de peau qui l’intéresserait. « Je ne suis pas du tout inquiète. » Confessa la brune en souriant, alors qu’il lui promettait de ne pas dépasser les bornes. « Peut-être que tu l’es, et que tu ne le sais pas encore. » Fit-elle remarquer en souriant. Une fois qu’il serait débarrassé de sa timidité maladive, toutes les folies lui seraient accessibles. « Et peut-être que ma carrière débutera grâce à toi. » Elle n’y croyait pas vraiment — elle n’avait clairement plus l’âge, à son sens. Mais Carl, lui, il avait la vie devant lui. Et si elle pouvait lui permettre de passer un cap, ou de se faire connaître plus largement, alors ça ne la dérangeait pas. Au contraire : elle aurait une raison de plus d’être fière de lui.


Quand Carl entreprit de faire la liste de tout ce qui lui déclenchait des migraines, Naomi ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux. Comment se pouvait-il qu’il soit sensible à toutes ces choses, à tous ces plaisirs ? Elle le plaignait sincèrement, et comprenait aussi mieux qu’il soit réfractaire à bien des choses. Comment se laisser aller pleinement, quand on savait qu’on prenait le risque de souffrir ensuite ? « Je… Comme tu voudras. » Concéda-t-elle, pourtant pas franchement rassurée. L’idée de visiter le vignoble en sa compagnie lui plaisait assez, mais elle ne voulait pas que cette escapade se transforme en cauchemar pour le brun. « Si jamais ça arrivait, je compte sur toi pour me le dire. À part un bisou magique et un massage crânien je ne pourrai pas faire grand-chose, mais… » Elle fit la moue, et poursuivit : « Au moins, tu ne seras pas obligé de subir. » Elle ne put s’empêcher de le questionner sur une possible consultation médicale, qui serait peut-être la bienvenue. Il ne pouvait quand même pas souffrir éternellement, si ? « Dommage. » L’escort-girl, navrée pour son client, retrouva le sourire quelques secondes plus tard lorsque ce dernier l’interrogea sur les bienfaits des rapports sexuels sur ses douleurs. Bonne question, à laquelle malheureusement Naomi ne pouvait pas apporter de réponse claire et précise. Cependant, elle prit quelques instants pour décrire les états dans lesquels elle pouvait être plongée, après un coït réussi. « Oh, crois-moi, ça va arriver. » Dit-elle en souriant légèrement, avant de préciser : « Les hommes atteignent presque toujours cet état. C’est en revanche plus compliqué pour les femmes. » Mais ça, ça ne devait pas être une nouveauté pour Carl, qui avait dû se renseigner sur le sujet. Même les plus inexpérimentés savaient que la jouissance féminine était complexe. « N’y pense pas. » Dit Naomi, se montrant compatissante. Elle était malgré tout touchée qu’il lui fasse cette confiance qui, elle le savait, lui coûtait. Se mettre à nu de la sorte devant une inconnue ne devait pas être si facile, pour un homme tel que Carl. « Je te dirai tout, en temps voulu. » Déclara-t-elle en inclinant légèrement la tête. Elle ne le laisserait pas seul dans cette première expérience, avec ses doutes, ses galères, ses angoisses. Elle savait que cette première fois ne serait pas idyllique ; mais elle ferait tout pour que les choses se passent au mieux, et que Carl soit le plus à l’aise possible. « Promis. »


Dans un silence complet, presque religieux, les mains enduites de crème solaire de la brune avaient dessiné les contours du dos de son client. Ses épaules, d’abord ; pas très larges ni très développées, même si elle sentait une carrure d’homme se dessiner sous la pulpe de ses doigts. Son dos, ensuite — pâle, et sur lequel les omoplates du brun ressortait légèrement. Ses flancs, pour terminer : fins, et visiblement sensibles aux doigts de Naomi, si elle en croyait le frisson qui venait de traverser Carl. « Oui, s’il te plait. » Elle savait qu’elle n’avait pas foncièrement besoin d’être tartinée de crème solaire. Le soleil était haut dans le soleil et il brillait, mais pas suffisamment pour que sa peau ne rougisse en raison de rayons UV trop violents. La vraie raison pour laquelle elle avait accepté la proposition de Carl, c’était pour qu’un premier rapprochement physique s’opère entre eux, autre que par le biais de baisers souvent chastes. Elle voulait que ses mains se posent sur elle, qu’il prenne le temps de découvrir ses courbes, qu’il se sente à l’aise à l’idée d’un peau à peau, qu’il devienne naturel pour lui de se montrer tactile avec elle. Pas après pas, sans qu’il n’en ait forcément conscience, elle lui faisait passer des étapes qui les menaient tout droit vers l’ultime projet de Carl. Elle se retourna, et lui présenta son dos. Elle rassembla ses cheveux, qu’elle passa par dessus une épaule, laissant l’occasion à l’Irlandais de contempler sa nuque, son dos, sa chute de reins. Elle attendit pendant quelques instants, avant de finalement sentir les mains de son client courir le long de son dos. Elle esquissa un sourire, et profita de ce massage imprévu avant de débuter un jeu qui aurait pu s’avérer dangereux, si elle y avait joué avec un autre homme que Carl. Ce dernier, comme à son habitude, restait délicat et prévenant. Ses questions étaient certes intimes, mais ne dépassaient jamais les limites. Quand il lui proposa un dîner aux chandelles, la brune inclina la tête pour accepter. « Je trouverais cela très romantique. » Répondit-elle, dédramatisant la situation pour son client. Ce dernier avait piqué un fard, sans doute honteux d’avoir des envies aussi simples que banales pour quelqu’un qui cherchait à séduire une femme. Son manque d’expérience le trahissait, mais Naomi s’en fichait ; elle le trouvait mignon, de la traiter avec autant de délicatesse et d’égard. Alors quand il l’interrogea sur sa première fois à elle, elle n’hésita pas à lui raconter ses déboires — non sans lui avoir préalablement fait promettre de ne pas la juger. Elle sentit le poids de la culpabilité s’écraser sur ses épaules lorsque son interlocuteur lui fit, à juste titre, remarquer qu’elle avait découvert les relations charnelles avec un homme dont elle était amoureuse. Elle savait exactement ce que cachait cette petit phrase, en apparence anodine. Elle avait envie de le rassurer, de lui dire qu’il connaîtrait lui aussi ceci un jour, mais elle s’abstint : ça n’aurait fait que le plonger davantage dans l’embarras. « Ça ne l’était pas du tout. » Confirma-t-elle en souriant. Elle se souvenait parfaitement des difficultés qu’ils avaient à se mouvoir, à se découvrir, alors que leurs corps adolescents se réclamaient. Jeunes, naïfs, mais amoureux : c’était probablement pour cela que, malgré tout, Naomi gardait un bon souvenir de cette première fois. À peine avait-elle terminé ses confessions, qu’elle ne se priva pas de faire remarquer à son client qu’il avait enfreint les propres règles de son jeu. Loin de s’en formaliser, elle lui donna ce dont il avait envie, tout en s’attardant volontairement. « Bien sûr. » Accepta-t-elle en inclinant la tête. « Si tu es prêt, je le ferai. » Même si elle l’avait parfois bousculé en se montrant entreprenante, elle n’avait jamais voulu le brusquer. Ce serait probablement la pire des idées, tant l’Irlandais pouvait se montrer timide, et si peu sûr de lui-même. Souhaitant estimer le chemin qu’il lui restait encore à parcourir, elle l’interrogea sur son rapport au corps féminin — et ne fut qu’à moitié surprise d’apprendre qu’il n’avait jamais vu de femme nue, autrement que par des biais détourné. « Nous avons toutes nos particularités et nos préférences. Tout est toujours une question de découverte. » Expliqua-t-elle, sans s’appesantir sur ses propres préférences. Le temps viendrait où Carl y serait confronté. Mais en attendant, elle le rassura sur ce point lorsqu’il réclama d’être guidé. « Je te dirai, et je t’accompagnerai. » C’était leur deal, et elle ne comptait pas s’y soustraire. Conforté par Naomi, l’Irlandais vint chercher son dû — et plus encore. C’était timide, mais c’était une avancée à laquelle l’escort-girl ne s’était pas attendue. La main du brun sur sa cuisse, ça augurait un brin de confiance, et une attention plus poussée que ce qu’il avait montré jusqu’à maintenant. Sans réelle surprise, cette main timide mais possessive se retira en même temps que ses lèvres, la laissant soudainement sans contact physique avec Carl. « Ça me va. » Confirma la brune en hochant la tête, attendant de savoir à quelle sauce elle allait être cuisinée. Elle laissait son client mener la danse, pour qu’il soit le plus à l’aise possible. Et visiblement, cette technique portait ses fruits. À tel point qu’il l’interrogeait désormais sur quelque chose de terriblement intime, et pourtant parfaitement légitime. Elle fronça légèrement les sourcils, et prit le temps de la réflexion. « Il n’y a pas vraiment de recette magique, je pense. Sinon… Ce serait plus facile, et tout le monde prendrait tout le temps du plaisir. » Dit-elle en haussant les épaules, alors qu’un sourire amusé glissait sur ses lèvres. Mais il y avait pourtant une constante qu’elle avait remarqué : tous les hommes qui avaient su l’écouter lui avaient donné beaucoup plus de plaisir que ceux qui n’en avaient fait qu’à leur tête. « Je vais te décevoir, mais je pense que la recette magique, c’est l’écoute. Quand tu es à l’écoute de ton partenaire, quand tu es dans le partage… Ça ne peut que mieux fonctionner. » Dit-elle, avant de préciser : « Ça, c’est mon conseil très général. » Elle bougea légèrement, se rapprochant presque imperceptiblement de l’Irlandais. Elle ne quitta pas son regard, et chercha sa main à tâtons. Quand elle s’en empara, elle tourna légèrement la tête et glissa ses lèvres dans le cou de cet homme, qui deviendrait un jour son amant. Alors qu’elle parsemait sa peau pâle de baisers aériens, elle murmura : « J’aime qu’on me touche, j’aime qu’on m’embrasse, j’aime qu’on me regarde. » Elle déposa sur son genou la main de Carl, et la fit lentement remonter le long de sa cuisse. Elle avait bien remarqué que ses jambes avaient attiré l’oeil de son interlocuteur, mais s’était bien gardée de faire le moindre commentaire à ce sujet. Elle exerça une légère pression sur la main de l’Irlandais, l’obligeant à en faire tout autant sur sa cuisse. Elle remonta ses lèvres le long de sa mâchoire, se rapprochant de sa bouche progressivement. « J’aime me sentir belle et désirée. » Ce que son client faisait très bien, même s’il n’en avait pas forcément conscience. Ses mains encadrèrent finalement le visage de l’ingénu, qui ouvrit les yeux sans doute sous le coup de la surprise. Regard légèrement voilé, pupilles dilatées — nul doute qu’elle l’avait transporté ailleurs, avec ses réponses. Naomi esquissa un léger sourire, et ajouta : « Et à cet instant précis, j’aime beaucoup le regard que tu poses sur moi. » Elle ne lui laissa pas le temps de se poser mille questions, et sa bouche vint couvrir la sienne avec impétuosité. Elle mena la danse pendant quelques cours instants, cueillant le souffle rapide de Carl sur ses lèvres. Elle passa ses mains dans ses cheveux, et colla son front contre le sien quand elle le libéra de son emprise. « Quand tu seras prêt, les choses se feront très naturellement. En attendant, tu n’as pas besoin de t’angoisser avec ça. » Elle déposa un ultime baiser chaste sur les lèvres rosées de son interlocuteur, et se redressa. « Allons nous baigner. »


Elle avait noué ses cheveux en un chignon informe, pour s’assurer que sa crinière ne tremperait pas complètement dans l’eau. Elle s’était montrée un peu optimiste, et réalisa bien vite qu’entrer dans l’eau serait plus difficile à faire qu’à dire. « Elle est froide ! » S’exclama-t-elle, alors que l’eau venait lécher ses orteils. Pourtant, elle ne recula pas. Elle adorait l’eau, elle adorait se baigner. Et elle était persuadée que cet élément naturel pourrait favoriser un énième rapprochement entre l’Irlandais et elle. Ses courbes seraient déformées par l’eau, et la vision de Carl ne serait pas aussi bonne que lorsqu’ils étaient sur la plage. Peut-être se sentirait-il moins timide, dans cet élément qui permettait aussi une forme de discrétion d’intimité. « Attends-moi. » Réclama-t-elle en posant sa main sur l’avant-bras de Carl. Elle fit quelques pas hésitants, et se retrouva à sa hauteur. Puis, ils avancèrent ensemble, lentement, évitant les quelques pièges qui se trouvaient sur leur passage — quelques cailloux, et autres algues qui venaient leur chatouiller les orteils. Elle crispa légèrement ses doigts sur l’avant-bras de Carl lorsque une vague un peu plus prononcée que les autres recouvrit son nombril, masquant le bijou aux reflets rosés qu’elle avait attaché quelques mois plus tôt. « Je compte sur toi pour me dire si je commence à devenir bleue. » Plaisanta-t-elle, bravant toujours la température pour avancer dans l’eau. Elle savait qu’une fois immergée, et après quelques mouvements dans l’eau, son corps s’habituerait.  


@Carl Flanagan
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Message(#)young and wild (carl&nao) EmptyMer 5 Oct 2022 - 22:24


☾ young and wild
We are young & wild like fire that is hot and bright. We are burning up, Passion with self-confidence, actions that have no boundaries, attention that is only given to me. Leave go of the breath in your body, my day is perfection today.
@NAOMI CARLSON ☆ CARL FLANAGAN


Il s'excuse de s'être égaré sur le sujet de son père, considérant que celui-ci ne devrait pas avoir sa place entre eux aujourd'hui. Un jour Carl lui parlera peut-être de sa famille et du chaos dans lequel il a grandi mais ce n'est pas une discussion qu'il souhaite présentement avoir sur cette plage, sachant très bien que ses pensées ne pourront que s'obscurcir dès l'instant où il évoquera les rapports compliqués avec son paternel, son départ de la maison douze ans plus tôt et le reste, qu'il ne sera peut-être même pas capable de lui confier un jour. Carl ne dévoile pas facilement cette partie de sa vie mais la confiance fondée en Naomi le rendra sûrement plus loquace au fil de leurs entrevues. Peu à peu Naomi découvrira ses failles et elles sont nombreuses à résider en lui. « Moi non plus, je n’ai pas de père. » Cette confidence lui arrache une grimace triste alors qu'à son tour, l'escort consent à dévoiler une information sur son géniteur. Dans le cas de Carl ce n'est qu'une impression renforcée par les rejets répétés du premier homme de sa vie mais pour Naomi il semble que ce soit une véritable absence. « Oh je suis désolé. » il souffle d'une voix presque imperceptible et même si le garçon en déduit qu'elle n'a jamais connu son père, il convient avec lui-même qu'il ne s’aventurera pas sur ce terrain-là aujourd’hui. Ils ont encore le temps de s’apprendre mutuellement des choses sur leurs vies, comme le fait que Naomi ait déjà envisagé la voie du mannequinat sans pour autant concrétiser cette idée. Les conditions n'étaient peut-être pas réunies à l'époque, elle dit y avoir songé plus jeune mais pour une raison ou une autre ce n'est pas le chemin qu'elle a finalement emprunté. Peut-être regrette-t-elle, ne serait-ce que de ne pas avoir tenté le coup comme Carl regrettera toujours de ne pas avoir été plus ambitieux lorsque plusieurs choix s’offraient à lui. « Non, je ne regrette pas. Je ne regrette jamais grand-chose dans la vie, à vrai dire. » Vivre sans regrets, voilà un principe que le garçon ne peut que lui envier car c'est un sacré poids qui lui serait retiré s'il parvenait un jour à se délester des siens. « Je me dis que si ce n’est pas arrivé, c’est pour une bonne raison. » Ainsi au moins Naomi ne doit pas passer son temps à se retourner sur le passé comme lui peut le faire car des regrets, en l'occurrence, Carl n'a que ça. Celui d'être une déception permanente pour son père, celui de ne pas être en mesure de guérir sa mère ou bien encore celui de ne s'être jamais défendu face à son beau-père, sans parler de cette fichue émission qu'il s’en voudra toute sa vie d'avoir faite. Il regrette plus généralement d'être celui qu'il est et c'est un fardeau de tous les instants, que Naomi ne doit heureusement pas endosser de son côté. Il émet après ça la promesse de ne pas dépasser certaines limites lors de leur future séance photo car aussi amateur puisse-t-il être, Carl entend bien rester professionnel – du moins tant que Naomi s'emploiera à le rester, elle aussi. « Je ne suis pas du tout inquiète. » Elle peut même être tranquille, le garçon est bien trop soucieux de faire les choses dans les règles pour se risquer à prendre des libertés malvenues. Il n'est encore qu'un petit photographe cantonné jusqu'ici à ses paysages, s'il doit être un pro de l'objectif un jour ce ne sera peut-être même pas dans cette vie-là. « Peut-être que tu l’es, et que tu ne le sais pas encore. Et peut-être que ma carrière débutera grâce à toi. » Carl sourit timidement face à ces deux idées, aussi charmantes l'une que l'autre même s'il est bien le dernier à pouvoir y croire. La photographie est un domaine qui le passionne mais dans lequel il n’estime pas avoir le moindre avenir, ce qui vaut également pour tous les autres domaines si on l'écoute. Il continuera donc de garder les enfants des autres et de servir des cafés jusqu'à savoir ce qu'il veut réellement faire de sa vie, une question qui ne trouvera peut-être jamais sa réponse. « C’est gentil de croire en moi. » il se contente de souffler en baissant la tête, sans préciser que personne ne l'a jamais vraiment fait avant elle. Les gens évitent bien souvent de nourrir de trop grandes attentes le concernant ce qu’il comprend, pour être après tout le premier à ne pas croire en lui.

Et voilà que ses migraines planent maintenant au-dessus d'eux comme un obstacle que Carl n'avait pas du tout prévu, lui qui s'était à l'origine étendu sur celles-ci sans imaginer qu'elles pourraient refroidir Naomi. Il tente comme il peut de la rassurer, affirmant qu'une promenade dans des vignobles le tente toujours et qu'un verre ou deux ne le feront pas non plus passer de vie à trépas mais il sent déjà bien que l'escort n'ose plus insister. « Je… Comme tu voudras. » Carl se racle la gorge, il regrette officiellement d'avoir établi la liste des choses auxquelles il se trouve être sensible car à trop vouloir en dire, il ne s'est finalement pas du tout rendu service. « Si jamais ça arrivait, je compte sur toi pour me le dire. À part un bisou magique et un massage crânien je ne pourrai pas faire grand-chose, mais… » Carl retrouve brièvement le sourire car derrière sa déconvenue évidente, Naomi sait toujours comment lui parler. « Au moins, tu ne seras pas obligé de subir. » Il n'a pourtant pas prévu de subir quoi que ce soit, Carl. Il n'a peut-être pas le contrôle sur ses crises mais elles ne lui gâchent plus autant l'existence qu'il y a trois ou quatre ans quand il ne savait pas un minimum les gérer, et c'est une bien maigre victoire sur un quotidien encore loin d'être simple. « Je te dirai s’ils sont vraiment magiques, tes bisous. » Le garçon n'irait pas jusqu'à souhaiter l'arrivée d'une migraine pour y avoir droit mais quand même, il doit avouer que c'est un autre remède qu'il lui tarde de tester. Les médicaments ont leurs limites et il veut croire que les baisers de Naomi n'apporteront jamais leur lot d'effets secondaires – ou qu'au moins, ils ne seront pas désagréables. « Mais t’en fais pas, j’ai eu tellement de crises dans ma vie qu’une de plus me tuera pas. » Il n'espère plus vraiment la rassurer à ce stade mais qu'importe, c'est important qu'elle sache que ces crises ne s'imposeront pas comme quelque chose d'encombrant entre eux. Elles ne le définissent pas, Carl a une vie en dehors de celles-ci et même s'il doit veiller à ne pas trop les favoriser il n'en reste pas moins un jeune homme cherchant aussi à profiter. « J’aurais rien dû te dire en fait, je me sens bête. » Ça y est, il a débloqué un nouveau regret. Carl s'en veut de s'être autant dévoilé car voilà qu'il passe maintenant pour une petite chose fragile aux yeux de Naomi. Il ne voudrait pas qu'à cause de ça elle hésite à lui proposer des choses à faire ensemble ou se mette à calculer beaucoup plus leurs prochaines entrevues, s'il pouvait il reviendrait même cinq minutes en arrière juste avant de lui confier l'existence de ses migraines car avant ça Naomi n'en savait rien, et tout se passait bien. Et puis le garçon se demande si la naissance de sa vie intime pourrait avoir une incidence sur ses crises futures, ne cachant pas son envie de vérifier les bienfaits présumés d'une activité sexuelle comme de connaître les sensations décrites par l'escort après un rapport. « Oh, crois-moi, ça va arriver. » Ce bien-être sera donc aussi le sien un jour, pour une fois ce ne sera peut-être pas que pour les autres. « Les hommes atteignent presque toujours cet état. C’est en revanche plus compliqué pour les femmes. » Il ne l'ignore pas et ce rappel le fait aussitôt grimacer puisque ce n'est un secret pour personne que les hommes sont avantagés de ce côté-là, les vidéos que le garçon a pu visionner l'ont même conforté dans cette idée. « Ça m’embêterait beaucoup d'atteindre cet état et.. pas toi. » Et ça lui met une inévitable pression sur les épaules, à Carl. Il ne devrait sans doute pas le voir comme un challenge à relever, encore moins en tant que débutant, mais il s'en voudrait de connaître cette jouissance et de laisser à côté Naomi sur sa faim. « Je ferai tout pour que tu t’en rapproches. » il précise dans un fin sourire, promesse qu'il ne pourra peut-être même pas tenir. Comment il fera ça Carl n'en sait encore rien mais il retiendra puis s'appliquera, à mesure que Naomi lui partagera ses envies et lui confiera ce qui lui plait. « N'y pense pas. » Disons qu'il peut encore repousser cette préoccupation mais plus le grand moment approchera, plus Carl s'en inquiétera. Tôt ou tard ce sera à lui d'agir et de prendre soin d'elle mais il ne s'élancera pas sans guide, c'est ce que l'escort lui assure ensuite. « Je te dirai tout, en temps voulu. Promis. » Il est au moins rassuré d'entendre qu'elle le dirigera pendant sa découverte, un accompagnement auquel tous les garçons ne doivent pas avoir droit lors de leur première fois et sur lequel Carl ne risque pas de cracher. Cette communication entre eux sera importante et même essentielle, comme elle l'est finalement depuis le premier jour.

Il est pris d'un sursaut au premier contact des mains de Naomi sur son dos, aussi bien surpris par l'invasion de cette zone que par la fraicheur de la crème sur sa peau. Carl a accepté son offre lorsque celle-ci s'est dévouée mais il reste ce garçon complexé qui ne se laisse pas facilement toucher, aussi délicats puissent être les gestes de Naomi. Peu à peu pourtant le garçon se détend, acceptant cette présence qui se révèle agréable et inspirant l'air marin entre deux frissons l’animant. Ce n'est pas encore très naturel mais il y a quelques mois jamais un tel contact n'aurait été possible, l'escort gagne ainsi un peu plus de terrain chez son jeune client et c'est une avancée non négligeable pour celle qui est déjà parvenue à lui faire retirer son haut. « Oui, s’il te plait. » Les rôles s'inversent et vient alors son tour de se positionner dans le dos de Naomi, que celle-ci offre à sa vue en écartant sa chevelure pour mieux le troubler. Car c'est inévitablement sur sa nuque que les yeux du garçon s'attardent, cette faiblesse bien connue que Carl tente de contourner en se concentrant avant tout sur le haut de son dos. Il y dépose ses mains enduites de crème et couvre la zone avec douceur, appréciant au passage le velouté de sa peau avant de remonter sur ses épaules. Carl prend soin de ne pas déborder sur ses cheveux et ses gestes prennent l'allure de caresses sans même qu'il s'en rende compte, prodiguant à l'escort un massage dont il n'a aucunement l'habitude mais qu'il apprécie déjà beaucoup. Il descend aussi lentement que délicatement dans son dos et se heurte à la ficelle de son maillot, essayant là encore de ne pas y appliquer de crème puis poursuivant sa plongée aussi bas qu'il le peut – ou aussi bas que Carl s'autorise plutôt à faire courir ses mains. Le reste de crème est finalement offert à sa nuque que le garçon avait soigneusement évité jusque là et cet ultime contact le fait frémir, ce qui ne l'empêche pas de traiter la zone avec la même délicatesse que les autres. « Et voilà, avec ça tu seras bien protégée. » Ils peuvent dès lors s'exposer sans souci mais c'est surtout Carl qui évite les plus belles rougeurs dans cette histoire, la pâleur de sa peau en disant suffisamment long sur la sensibilité de celle-ci. Le diner aux chandelle est peut-être de trop après ça, Carl a sûrement regardé trop de films pour s'imaginer entreprendre avec l'escort un remake de La Belle et le Clochard mais c'est bien l'idée qu'il nourrit depuis un petit temps et que Naomi valide, à sa grande surprise. « Je trouverais cela très romantique. » Des mots qui ne peuvent que le rassurer alors qu'il craignait d'en faire justement trop. Le rendez-vous est donc pris, il leur faudra encore se décider sur un restaurant et un jour mais Carl a déjà en tête de satisfaire les papilles de Naomi avec la cuisine récoltant sa préférence, italienne sinon rien. C'est une information dont le bonhomme promet de faire bon usage et la suivante le déconcerte déjà plus, sans doute parce qu'il n'avait même pas effleuré l'idée qu'une première fois puisse être faite à l'arrière d'une voiture. « Ça ne l’était pas du tout. » Mais elle n'en garde pas un mauvais souvenir alors Carl se demande si le lieu a vraiment son importance quand on est avant tout sûr de la personne avec laquelle le faire. « Remarque ça doit être amusant de pas toujours le faire dans un lit. » Amusant ? C'est le premier terme qui lui vient à l’esprit mais peut-être n'ose-t-il pas dire que ça a aussi un côté excitant à ses yeux. Carl n’a jamais vraiment imaginé faire des folies de son corps dans un autre lieu qu'une chambre à coucher mais il étudiera peut-être la question avec le temps, quand les baisers échangés avec Naomi seront aussi plus audacieux. Il rêve de connaître un baiser de cinéma qui inclurait la rencontre de leurs langues mais en faire la demande le gêne assez. « Bien sûr. Si tu es prêt, je le ferai. » C'est bien à lui de l'être, à lui de faciliter les choses car de son côté Naomi doit avoir franchi ce cap depuis bien longtemps. « Je serai prêt. » il confirme timidement, étirant un sourire tout en regrettant déjà la séparation de leurs lèvres. Prêt oui, mais quand ? La prochaine fois peut-être à condition qu'il ne brûle pas non plus les étapes en cherchant à aller trop vite, Carl s'imagine après tout déjà parcourir les courbes de Naomi sans trop savoir où ses mains se devront d'être posées. « Nous avons toutes nos particularités et nos préférences. Tout est toujours une question de découverte. » Et les siennes s'annoncent encore nombreuses alors que le garçon n'a même pas besoin de préciser qu'il part de zéro en exploration de corps féminin. « Je te dirai, et je t’accompagnerai. » Naomi ne le laissera pas tâtonner à l'aveugle et c'est tout ce qu'il avait besoin d'entendre, le corps d’une femme restant à ses yeux un terrain inconnu avec de nombreuses subtilités. L'escort lui accorde une dernière question avant leur baignade et Carl la choisit assez risquée, sans que Naomi ne paraisse pour autant s'en offusquer. « Il n’y a pas vraiment de recette magique, je pense. Sinon… Ce serait plus facile, et tout le monde prendrait tout le temps du plaisir. » Il approuve d'un hochement de tête et se montre attentif pour la suite. « Je vais te décevoir, mais je pense que la recette magique, c’est l’écoute. Quand tu es à l’écoute de ton partenaire, quand tu es dans le partage… Ça ne peut que mieux fonctionner. » « L’écoute et le partage, d’accord. » il répète et enregistre, ces deux mots lui parlent puisque c’est tout ce que le bonhomme espère lui-même trouver dans leurs futurs rapports. « Ça, c’est mon conseil très général. » Il ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, même si la concentration du garçon se voit fortement perturbée par le rapprochement que Naomi vient après ça opérer. « Oh. » Carl se laisse surprendre puis soupire longuement, les baisers déposés dans son cou sont chez lui une autre faiblesse que l'escort semble avoir bien mémorisé. « J’aime qu’on me touche, j’aime qu’on m’embrasse, j’aime qu’on me regarde. » Bon élève ou simplement trop absorbé, il n'oppose aucune résistance à cette main transportée du genou à la cuisse de Naomi, que ses yeux avaient avant ça contemplé. Carl l'effleure d'abord avec prudence avant de la caresser d'une main plus appuyée, se laissant en même temps transporter par les mots de l'escort dont les baisers n'en finissent plus d'enflammer son cœur – et le reste. « J’aime me sentir belle et désirée. » Et elle l'est sans l'ombre d'un doute, autant belle que désirée ici. « Hm hm. » Carl s'efforce de rester à l'écoute mais sa respiration anarchique et les gémissements passant ses lèvres en disent déjà long sur son agitation interne. Il rouvre les yeux pour mieux plonger dans ceux de Naomi, souriant faiblement à celle-ci tout en essayant encore de cacher le trouble qui l'anime. « Et à cet instant précis, j’aime beaucoup le regard que tu poses sur moi. » Un regard que Carl ne parvient plus à détacher du sien, au pouvoir si hypnotisant. « T’es belle. » il murmure contre ses lèvres avant de recevoir celles-ci avec envie, soulagé de pouvoir évacuer la tension des dernières secondes à travers cet ardent baiser. Carl sent d'ailleurs aussi le bas de son corps s'animer mais il décide cette fois de ne pas luter contre cette réaction qu’il ne peut de toute façon pas contrôler. « Quand tu seras prêt, les choses se feront très naturellement. En attendant, tu n’as pas besoin de t’angoisser avec ça. » La douceur du dernier baiser échangé le fait revenir sur terre, Carl reprend alors ses esprits tout en espérant que son entrejambe retrouvera rapidement le repos, elle aussi. « Allons nous baigner. » En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire sa main s'accroche déjà à celle de Naomi dont il ne veut officiellement plus se défaire, pas même sur les quelques mètres les séparant de la mer.

« Elle est froide ! » Carl aurait tout au plus tendance à la trouver fraiche alors qu'une confrontation avec cette eau ne lui paraît pas le moins du monde insurmontable. Le garçon est bien moins frileux que sa silhouette chétive le laisserait penser, il faut dire que les hivers irlandais n'ont pas grand-chose à voir avec les hivers australiens et que le froid, le vrai, il a eu l'occasion de l'affronter plus d'une fois. C'est donc sans hésiter que Carl s'avance puis s'enfonce dans cette étendue d'eau où il entend aussi cacher ce qui doit l'être, ce corps qu'il expose encore difficilement et qu'il estime avoir déjà beaucoup dévoilé aujourd'hui. « Attends-moi. » Il revient doucement sur ses pas en sentant la pression sur son avant-bras puis poursuit tout aussi lentement son avancée au côté de Naomi, dont il ne se détache pas une seconde. « Je compte sur toi pour me dire si je commence à devenir bleue. » Carl se retourne vers elle pour la gratifier d'un sourire, s'amusant de ses réactions alors qu'il est pour sa part déjà habitué à la température de l'eau. « Oh attention. » Une vague un peu plus puissante que les précédentes s'abat sur eux et le garçon a pour réflexe d'agripper Naomi au niveau de la taille pour s'assurer qu'elle ne soit pas déséquilibrée. « Je te tiens. » la rassure-t-il sans pour autant retirer ce bras qui l'encercle et il profite même de cette nouvelle proximité pour embrasser tendrement son épaule, simplement parce qu'il en a envie. Le duo désormais stabilisé reprend sa progression jusqu'à ce que l'eau ne leur arrive à la moitié du ventre, limite que Carl préfère ne pas outrepasser. Il n'a pas menti en prétendant savoir nager mais il a aussi précisé qu'il n'irait pas bien loin, ce qui ne l'empêche pas d'apprécier cette immersion pour son côté presque dépaysant. « Ma première baignade australienne après deux ans ! J’ai intérêt à faire un vœu. » Il s'agit même de sa première baignade depuis bien plus longtemps car ce n'est sûrement pas durant son escapade anglaise que le garçon a saisi l'occasion de faire trempette. Carl ferme un instant les yeux, il sait déjà quel vœu il compte faire même si le choix n'est pas censé lui manquer de ce côté-là. « Et voilà, c’est fait. » Ce vœu il le gardera bien évidemment secret tant qu'il aura une chance de se réaliser et en attendant c'est tout contre Naomi qu'il se laisse dériver, profitant de sa peau contre la sienne tout en se laissant bercer par le flot reposant des vagues.


sujet terminé :l:

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