| baby when the lights (lara&nao) |
| | (#)Ven 8 Juil - 22:33 | |
| Il y avait bien longtemps que Naomi n’avait pas croisé Lara. Des jours, des semaines, voire même des mois : c’était bien simple, les deux brunes avaient des emplois du temps aussi chargés que similaires, ce qui les empêchaient de se rendre disponibles l’une pour l’autre. L’escort-girl faisait parfois face aux questions de certains clients qu’elles avaient ou avaient pu avoir en commun, et ne manquait jamais de botter en touche ; après tout, si Lara n’avait pas jugé bon de prévenir tel ou tel homme de la sédentarisation de son activité, ce n’était peut-être pas anodin. Et la dernière chose que Naomi souhaitait, c’était mettre son amie dans l’embarras ; cette dernière, qui avait eu le courage de se lancer dans son activité, méritait d’avoir la clientèle la plus saine et la plus discrète possible. Le vigile qui gardait la porte d’entrée s’effaça devant Naomi, s’interrogeant certainement sur les raisons de sa présence, seule, en ce lieu habituellement fréquenté par des hommes. Se méfiait-il ? Ou ce regard insistant était-il en réalité une façon plus ou moins discrète de mater ses jambes découvertes, et rendues faussement interminables par des talons vertigineux ? Malicieuse, l’Australienne se retourna et se fendit d’un clin d’oeil complice, lui indiquant qu’elle n’avait rien perdu de son petit manège. Elle ne se formalisait plus de ce genre d’attitude depuis longtemps ; elle s’était tout simplement habituée aux yeux inquisiteurs et parfois voilés de désir. À vrai dire, Naomi Carlson aimait ça. Elle aimait qu’on se retourne sur elle, qu’on se hisse sur la pointe des pieds pour espérer l’apercevoir, qu’on plonge son regard dans ses décolletés plongeants, qu’on fantasme sur ses jambes interminables, qu’on imagine ses courbes voluptueuses, et qu’on désire la posséder. Elle aimait ça, parce que ça lui donnait un pouvoir silencieux et non négligeable. Un pouvoir qui la rendait supérieure, et qui lui permettait de s’amuser avec la marionnette qui acceptait de se jeter entre ses mains — ou, pour les plus généreuses d’entre elles, entre ses cuisses. Elle gloussa en imaginant la désapprobation certaine de Lara, qui lui dirait probablement qu’elle mériterait mieux que ça — mais Lara avait d’autres chats à fouetter, désormais. Naomi descendit la dizaine de marches qui la menèrent tout droit dans un club de striptease nouvellement ouvert, mais qui faisait déjà parler de lui. Décor simpliste, lumières tamisées, douce ambiance : tout était réuni pour que le cocktail soit explosif. L’escort-girl évolua entre les tables, et sourit en remarquant que la brune qui se déhanchait sur scène devant une poignée de clients lui était familière. En retrait, elle croisa les bras sous sa poitrine et regarda Lara envoûter ses clients avec quelques mouvements bien sentis. Il était si facile, parfois, d’avoir raison d’eux. Confiante et sûre d’elle, Naomi esquissa quelques pas jusqu’à se retrouver devant la scène. Elle fit un clin d’oeil amusé à son amie, fit couler un billet vert jusqu’à elle, et alla s’installer au bar. Elle était sûre que, dès que son show serait terminé, Lara viendrait à sa rencontre.
Et cela ne manqua pas. « Tu n’as rien perdu de ta superbe, Pearson. » Fit remarquer Naomi, alors que Lara venait s’installer face à elle. La propriétaire des lieux avaient retiré sa tenue affriolante, et avait enfilé quelques bouts de tissu pour masquer ses courbes généreuses. Si l’escort-girl n’était pas sensible à la gent féminine, elle savait néanmoins reconnaître la beauté et la sensualité quand elles étaient présentes chez ses « soeurs » — et notamment en Lara. Fantasme ambulant pour de nombreux hommes, Naomi devinait aisément qu’elle faisait parfois quelques déçus en chemin. « J’envie ton déhanché. » Soupira l’escort-girl, qui ne manquait pourtant pas de tours dans son sac pour faire tourner des têtes sur son passage. Mais après tout, chacun son job. Elle esquissa un sourire sincère, un brin amusée. Il n’y avait pas si longtemps que Naomi considérait autrement Lara que comme une vulgaire danseuse. Pendant des mois, voire même des années, la brune avait vu en cette autre femme une compétitrice, une adversaire qui marchait sur ses plates bandes. Elle s’était trompée, complètement fourvoyée. Elle fit signe à la barmaid qui s’activait derrière le bar, et Naomi déclara : « En tant que bonne cliente, je t’annonce que celle-ci est pour moi. » Elle lui fit un clin d’oeil, et commanda un cocktail alcoolisé. Elle attendit que Lara choisisse son breuvage pour déposer un billet vert sur le comptoir, et se retourner vers son amie. « Alors c’est ici que tu officies, maintenant ? » Demanda-t-elle en jetant un coup d’oeil autour d’elle. Lara n’avait pas à rougir de son choix, de son audace : le lieu était spacieux, et pouvait accueillir de nombreux clients. Le bar occupait une place considérable, quelques tables plus ou moins éclairés s’étalaient dans l’ensemble de la pièce et avaient le mérite d’avoir une vue imprenable sur la scène, lieu de tous les spectacles. « Comment ça se passe, pour toi ? » Elle remercia d’un signe de tête la serveuse, qui disposa devant elles leurs boissons. « On trinque à ta réussite ? » Proposa l’escort-girl, en s’emparant de son verre.
@Lara Pearson |
| | | | (#)Mar 19 Juil - 22:26 | |
| L.P, voilà ce que proclamait la liste des numéros de la soirée dans les vestiaires et tous les employés de Paradise City savent pertinemment que cela veut dire que pendant les dix prochaines minutes, au moins, tu n'es pas disponible et que s'ils ont besoin d'une patronne, ils doivent s'en remettre à Itziar, ou alors user de leur jugeotte. Il faut dire que certaines auraient raccroché tout ça une fois devenu patronne justement, elles ne verraient plus l'intérêt à monter elles-mêmes sur scène, à se perdre autour de cette barre métallique, mais pas toi, décidemment pas toi. Tu en as besoin et plus d'une fois par soir, tu montes sur scène justement, prête à envoûter, charmer le public, pousser à la consommation et pousser à l'excès. Vous êtes là pour cela, n'est-ce pas ? Paradise City, ce n'est qu'une douce échappatoire dans le fond et peu importe la réputation sulfureuse qu'à souvent ce genre d'endroits, tu t'en fiches. Tu es donc sur scène, sur la scène principale, les projecteurs sont sur toi et quand le DJ lance la musique qui lui a été donné un peu plus tôt dans la soirée, tu n'hésites même pas et tu te t'élances, sur ta paire de talons, captant la plupart des regards. Les regards qui ne sont pas perdus au fond d'un verre, ou dans une conversation, soudainement, ils sont sur toi, sur tes courbes, sur la peau que tu exposes dans cette tenue légère. Il y a bien un sourire sur tes lèvres, tandis que tu bouges tantôt lentement, tantôt rapidement, tu es énergétique à souhait, la soirée ne fait que commencer et tu te trouves exactement où tu voulais. A genoux sur scène, langoureusement et lentement tu franchis le mètre qui te sépare de ton meilleur outil et bientôt tu es à quelques mètres du sol comme si c'était la chose la plus naturelle du monde, toujours un regard pour le public. Tes longues mèches brunes font office de traine derrière toi, tes genoux te maintiennent bien en place et tu tournes et tu tournes, et tu crois même reconnaitre un des clients, ou plutôt une des clientes. Tu ne perds rien en concentration, trop professionnelle pour vraiment laisser cela affecter ta performance et tu finis tout de même le spectacle, le sourire sur ton visage plus que sincère. Ce n'est que quelques moments plus tard, quand on te remplace sur scène, que tu as enfilé un peu plus de vêtements, ta robe noire est toujours là pour qu'on te remarque dans la clientèle, enfin tu peux te frayer un chemin vers le bar. "Naomi ? Je me disais bien que je t'avais reconnue de loin." Que tu réponds à son compliment, derrière le bar, tu décides de n'être qu'une simple clientèle pendant quelques moments, tirant enfin le tabouret à côté d'elle et la laissant passer sa commande auprès d'une des employées présentes. Et la phrase suivante de Naomi te fait hausser un sourcil, parce qu'elle n'a rien à envier à ton déhanché, après tout, elle ne pourrait pas exercer le métier qu'elle fait si son déhanché à elle n'était pas exemplaire, bien sûr que non, vous vous servez toutes les deux de votre plastique pour payer les factures et vos paires de talons un peu trop vertigineux. Naomi commande et est prête à te payer ton verre et tu la remercies avec un simple sourire. "Merci, ce sera une boisson sans alcool pour moi, la nuit est longue après tout." Tu commandes donc une simple limonade avec un peu de sirop, toutes les barmaids de ton club connaissent tes commandes sans alcool après tout et tu n'as qu'à faire un hochement de tête, bientôt, vos boissons sont posées devant vous et tu suis le regard de Naomi à travers le club. Tu hoches la tête avec une fierté certaine, vous êtes loin de vos soirées dans des hôtels cinq étoiles et des suites complètement exorbitantes, ici, c'est un peu moins surjoué, plus ouvert et un peu plus accessible. "On peut trinquer à une ouverture réussie et à l'arrivée imminente de clients généreux dans un futur très proche." Que tu annonces en levant toi aussi ton verre, vous trinquez, et tu as un clin d'œil pour Naomi avant de faire glisser ta paille entre tes lèvres et de prendre une bonne gorgée de ta limonade. Tu reposes le verre sur le comptoir l'instant suivant, reprenant la parole. "Tout se passe bien, le club est ouvert depuis février, on a vraiment pris nos marques Izzie et moi, c'est ma partenaire d'affaires et l'autre propriétaire là-bas." Tu scannes la salle et tu montres à Naomi la grande blonde en train de scanner une série de cocktails compliqués à l'autre bout du bar, avec une grâce et une élégante certaine, les clients semblant hypnotisés par sa performance à elle. Ton expression s'adoucit puis tu te tournes vers Naomi, tu as un million de question à lui poser, tu lui as envoyé une invitation pour la soirée d'ouverture sans avoir de retour, tu n'en attendais pas, mais cela te fait plaisir de la voir. De potentielle rivales à collaboratrice à désormais amies, ton histoire avec la brune est longue. "Et toi ? Je me trompe ou tu as essayé de te faire discrète ? T'as réussi à déposer ta lettre de démission à ton ancien boulot ou alors ça été refusé en bloc ?" Tu fais dans la métaphore histoire de ne pas mettre les pieds dans les plats, mais la dernière fois, Naomi t'a fait comprendre qu'elle n'était pas en sécurité, tu espères que tout s'est calmé de son côté. |
| | | | (#)Sam 6 Aoû - 15:36 | |
| Paradise City. Le nom, affiché en lettres capitales et lumineuses sur la devanture de ce club de strip-tease, fit largement sourire Naomi. Elle reconnaissait bien là le charme discret de ces lieux, où la luxure et l’envie s’exhibaient sans réelle pudeur. La lumière était tamisée, et tous les spots étaient braqués sur la scène. Comme si le doute pouvait subsister : il était évident que le spectacle se passait là, là où une brune aux courbes affolantes se déhanchaient avec justesse et professionnalisme. L’Australienne se surprit à envier la danseuse, dont le talent était évident et dont l’audace l’avait vraisemblablement tirée de leurs combinaisons nocturnes plus ou moins sécurisées. Elle songea à nouveau à la proposition que Lara lui avait faite, et qu’elle avait poliment décliné — incapable de se prendre en main, incapable d’abandonner son train de vie luxueux pour se ranger. En serait-elle un jour capable ? Elle avait des doutes, Naomi. Elle chassa les doutes de son esprit, et poursuivit son avancée dans le Paradise City. Loin d’être impressionnée par ce genre de lieu, elle se dirigea vers celle qui captait tout l’attention des hommes présents dans la salle — parce qu’à première vue, pas une seule âme féminine ne venait diversifier la clientèle de Lara Pearson et de son associée. L’escort-girl observa la gérante tournoyer, encore et encore, le long de la barre de pole dance. Elle plongea sa main dans son sac à main, en retira un billet vert à trois chiffres, qu’elle fit glisser directement sur la scène, en direction d’une Lara dont les mèches de cheveux léchaient le sol. Un clin d’oeil plus tard, elle s’éloigna et se dirigea vers le bar, où elle attendrait que son amie ait terminé son spectacle pour trinquer avec elle.
Elle patienta sagement, Naomi. Le regard en direction de la scène, observant les mouvements précis et cadencés de son amie. Lara enchaînait, inlassablement, suivant le rythme de la musique. « Gagné ! » S’exclama la brune en souriant, ses cheveux ondulés cascadant le long de son dos. « C’est toujours un plaisir d’entendre que je ne passe pas inaperçue. » Fit remarquer l’Australienne, alors qu’un sourire malicieux étirait ses lèvres. Lara s’installa en face d’elle, en tant que simple cliente du bar. « Tu es toujours si sérieuse. » Déclara la brune en fronçant légèrement les sourcils. Aussi loin que remontaient les souvenirs de Naomi, elle n’avait jamais vu son amie boire la moindre goutte d’alcool. Contrairement à elle, qui ne refusait jamais une boisson alcoolisée — à croire qu’elle avait quelque chose à noyer dans le fond de son verre, Naomi. « Est-ce que tu caches quelque chose ? » Demanda-t-elle d’une voix neutre. Parce que jamais elle ne jugerait les réponses que son amie pourraient lui donner. « C’est tout le mal que je te souhaite, ainsi qu’à ta collaboratrice. » Déclara l’escort-girl, un large sourire étirant ses lèvres. Elle les trouvait courageuses et audacieuses, et espérait qu’elles rencontreraient le succès dans les plus brefs délais. Si ce n’était pas déjà fait. « Elle danse aussi ? Ou c’est la spécialiste des cocktails ? » Demanda l’escort-girl, alors qu’elle regardait la femme à l’autre bout du bar s’activer avec une précision millimétrée. Lara avait déjà évoqué l’existence d’Izzie, mais Naomi ne l’avait, jusqu’à lors, jamais croisée. C’était désormais chose faite. « Simple partenaire d’affaires ? » Suggéra-t-elle, faussement innocente. Aussitôt grillée, l’escort-girl s’en défendit sur un ton badin : « Ça va, c’est juste une façon comme une autre d’obtenir des informations ! » Elle haussa les épaules, et fit tinter son verre avec celui de Lara. « Félicitations, en tout cas. Je suis heureuse que tes projets se soient concrétisés. » Elle but une gorgée, et ricana lorsque la brune l’interrogea sur ses activités et sa soudaine disparition. « Ouais, en quelque sorte. » Elle fit la moue, et ajouta : « Je n’ai même pas essayé. Ce n’est pas une route à double sens, mais pour le moment, j’évite les écueils. » Pour le moment ; pour l’avenir, elle aviserait. « Je suis désolée de ne pas être venue pour l’inauguration de ton Club. » Dit-elle en faisant la moue. Naomi avait préféré décliner l’invitation de son amie, peu désireuse de tomber sur un membre du Club. Parce qu’à ce sujet, la brune n’avait aucun doute : les membres du Club avaient forcément eu vent de l’ouverture du Paradise City, et les têtes pensantes avaient probablement eu l’idée d’envoyer quelqu’un pour voir à quoi ce nouveau lieu rassemblait. « Ça me paraissait un peu trop risqué, tant pour toi que pour moi. Mais j’avais vraiment hâte de venir ici. » Confia-t-elle en souriant. « Tu me feras visiter, quand les clients seront partis ? » @Lara Pearson |
| | | | (#)Jeu 11 Aoû - 20:03 | |
| Non, les femmes comme Naomi et toi ne passent pas inaperçues, c'est quelque chose que tu as appris depuis longtemps, avant même de comprendre tout ce que tu sais maintenant sur le monde. Il y avait toujours quelqu'un pour te le faire remarquer quand tu parlais trop fort, quand tu montrais un peu trop de peau avec tes tenues et quand tes idées n'étaient pas jugées être les bonnes. Et vraiment, plus jeune, tu as essayé, de toutes tes forces en fait, de rentrer dans le moule et de faire plaisir à tout le monde, cependant, tu es beaucoup plus heureuse depuis que tu n'essayes pas à dire vrai. Depuis que tu es toi tout simplement et sans aucune concession, être cassante, bruyante et assurée, c'est ce qui t'a mené ici ce soir et ce n'est pas quelque chose de négligeable alors autant ne pas le renier. Surtout pas ici, dans ton club, quand tu peux prendre les décisions avec Itziar et que vous pouvez façonner un endroit à la hauteur de toutes vos idées et de vos envies. Vous trinquez Naomi et toi et quand elle te demande pourquoi la limonade, il te faut quelques secondes pour voir où l'autre brune veut en venir et tu hoches négativement la tête, tu esquisses même un sourire pour la rassurer. "... hmm ? Oh non, il n'y a pas d'histoire dramatique, je n'aime juste pas le goût de l'alcool, et oui, je bosse, certaines le font, les pirouettes et les figures avec quelques gouttes d'alcool dans le sang, définitivement pas moi." Que Naomi ne s'imagine pas le pire, tu pourrais lui dire si c'était autre chose, la jeune femme a ta confiance absolue depuis un bon moment d'ailleurs... Elle t'a déjà vu à l'œuvre dans ton métier et elle sait que tu fais tout cela complètement sobre, c'est principalement par choix et pour rester dans ta zone de confort, comme quoi, te dénuder devant quelqu'un que tu n'as jamais rencontré ne te dérange absolument pas, mais boire de l'alcool comme si c'était aussi simple que respirer ? Tu ne sais pas faire. La conversation dérive sur Izzie et tu réponds à une Naomi plus que curieuse, un très bon point à tes yeux, elle était un peu plus sur ses gardes la dernière fois que vous vous êtes vues. "Elle se débrouille bien même si elle te dira que non, mais Itziar s'occupe surtout des affaires du bar et moi de la scène. On forme une bonne équipe." Une très bonne équipe même, autant dire que si Itziar n'était pas dans ta vie, Paradise City n'existerait pas et qui sait, peut-être que tu serais encore à donner des soirées privées dans des suites d'hôtel avec Naomi. Non pas qu'il y avait des désavantages à votre petit partenariat, vous vous êtes fait beaucoup d'argent, il n'y a pas eu d'accroc, pour toi et dans votre ligne de métier, tu le sais que vous avez été chanceuses. Tu finis par lâcher un rire quand Naomi essaye de t'imaginer avec Izzie, c'est presque adorable la vision qu'elle a de tout cela, presque. "Une bonne équipe d'amies, elle a une partenaire ... et tu es là depuis seulement dix minutes et tu essayes de me mettre en couple ? Bravo !" Tu lèves ton verre à cela parce que c'est un peu un record et pourquoi tout le monde essaye de faire de toi une fille rangée, pourquoi ? Entre Izzie et Rose qui filent le couple parfait et qui se croisent parfois ici, au sein du club, Diana et sa nouvelle partenaire à elle qui ont une histoire naissante et même ta colocataire qui voit quelqu'un... tu restes l'éternelle célibataire au milieu de tout cela et cela te va très bien. Cela étant dit, tu rassures Naomi sur un autre point, la soirée d'ouverture remonte à bien loin, ce n'était pas crucial pour elle mais bien pour toi, elle n'a pas pu être là, tu as appris qu'il fallait mieux ne pas porter ce genre de poids sur les épaules ou en vouloir aux gens, elle est là maintenant, c'est le plus important. "Pas besoin de t'excuser, le plus important c'est que tu sois là ce soir et que tu ailles bien, le reste, c'est du vent, pas comme si on pouvait retourner en arrière." Et c'est parler comme une vraie femme mature et responsable cela, tellement que tu finis ton verre de limonade d'une traite, quittant ton siège rapidement la seconde suivante. "Les clients partent aux petits heures du matin, je suis la patronne, je te fais visiter maintenant !" Tu fais signe à Naomi de finir son propre verre et tu lui attrapes la main pour lui faire visiter. Vous ne passez pas derrière le bar mais tu le lui montres quand même, avant de la guider vers le DJ qui lui lance un bonsoir et lui adresse un sourire parce que vraiment, Naomi ne passe pas inaperçue et tu roules un peu des yeux quand tu l'entraines vers les salles privées. Deux sont occupées en ce moment pour des danses privées payées à l'avance donc Naomi n'a le droit qu'à un petit tour d'une des salles. Avec son ambiance tamisée, son petit podium et son canapé de velours, tout est là pour créer une ambiance plus intime. Tu finis par les vestiaires, qui sont l'endroit le plus animés du club, les vendredis soirs, danseuses et serveuses sont là à échanger des conseils, du maquillage et des chaussures. Il n'y a que deux danseuses pour le moment, en train de se préparer et tu les salues d'un regard avant de te tourner vers elle. "Tu as de la chance, c'est presque vide, c'est rare." Plus que rare en réalité. "Alors, t'en penses quoi ?"
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| | | | (#)Ven 19 Aoû - 17:47 | |
| Toutes les deux assises autour d’un verre, les deux femmes rattrapaient le temps perdu — en quelque sorte, en tout cas. Loin de leurs anciennes combines, loin de leurs anciens clients ; désormais, elles s’accordaient toutes les deux du temps. Pas pour le travail, non ; uniquement par amitié. C’était dire le chemin qui avait été parcouru, pour les deux brunes ; quelques années plus tôt, Naomi aurait probablement éclaté de rire si on lui avait dit qu’elle finirait par copiner avec Lara Pearson. Mais voilà, elles en étaient là, désormais. « La voix de la sagesse. » Commenta Naomi en souriant. « Je devrais t’appeler, quand j’ai une décision importante à prendre. » Lara avait déjà tenté de lui montrer le chemin, en lui proposant un emploi au sein du Paradise. Offre à laquelle l’escort-girl avait vraiment réfléchi, mais à laquelle elle n’avait pas donné de suite favorable. Idiot ? Peut-être. Malgré les embûches et les désagréments de ses activités, Naomi n’avait pas pu y renoncer. « C’est génial, que vous soyez complémentaires. » Déclara l’Australienne en inclinant la tête. Elle s’attarda plus longuement sur le profil de l’associée de Lara, avant de soudainement partir à la pêche aux informations croustillantes. La danseuse s’empressa de doucher les espoirs de l’escort, et cette dernière en rit de bon coeur. « Quoi ? Je m’intéresse juste à ta vie privée, c’est tout ! » S’exclama-t-elle, comme s’il s’agissait d’une excuse valable. « J’espère pour toi qu’elle est plus animée que la mienne. Parce que franchement… » Elle fit la moue, témoignage physique du désert sentimental qu’elle traversait actuellement. Mais comment aurait-il pu en être autrement ? Qui avait envie de se mettre en couple avec une femme qui monnayait ses services ? Personne. Au fil des années, Naomi s’était donc persuadée que tout cela n’avait pas d’importance ; aujourd’hui, alors que la quarantaine approchait, elle craignait surtout de finir seule. Elle s’excusa de ne pas être venue au moment de l’inauguration du Club, et fut soulagée de constater que Lara ne lui en tenait pas rigueur. « Je viendrai pour fêter la première année d’existence, promis. » Dit-elle en souriant, avant de réclamer une visite des lieux. Elle aurait pu patienter, et attendre que les clients s'en aillent ; mais Lara ne l’entendant pas de cette oreille, s’empressa de lui faire découvrir les coulisses.
Elle aurait presque envie de poser une main sur la barre de pole-danse, et de se laisser tournoyer autour de cet étrange objet. Elle jeta un coup d’oeil en direction de l’équipement de la salle, et constata qu’elle était peu équipée. Un canapé en velours, une desserte posée contre le mur — sans doute pour y déposer les consommations que les clients pourraient commander à l’occasion d’un show privé. Elle songea momentanément à Carl, et se demanda comment il réagirait si jamais elle osait l’amener dans un tel endroit. À ce jour, nul doute que la simple idée de franchir le seuil d’un club de strip-tease lui glacerait le sang. Mais dans quelques semaines, ou quelques mois ? Serait-il toujours aussi timide et prude ? Serait-il toujours aussi farouche ? Ou, au contraire, se laisserait-il tenter par une virée interdite en sa compagnie ? « Est-ce que tu loues ces espaces ? » Demanda l’escort-girl, qui avait une idée derrière la tête. Elle se renseignait, juste au cas où. « Uniquement pour y danser, évidemment. » Lara connaissait la profession et les largesses que Naomi octroyaient parfois à ses clients ; cependant, jamais elle ne se permettrait d’outrepasser les règles fixées par la gérante du Paradise City. Les deux femmes s’éclipsèrent, délaissant cette pièce qui avait inspiré Naomi. Elles se dirigèrent naturellement vers les vestiaires, ou deux danseuses s’affairaient avant d’entrer sur scène. « C’est vraiment cool ! » S’exclama la brune, avant de faire quelques pas en direction des miroirs et des coiffeuses. Elle jeta un regard émerveillé devant les différents produits cosmétiques exposés à ses yeux, avant de glousser. Elle posa une main sur sa bouche, et s’empara d’un rouge à lèvres carmin qu’elle étudia attentivement — pour en obtenir la référence. « Je ne sais pas comment tu fais pour résister à tout ça. » Déclara Naomi en se retournant vers son amie. « J’aurais envie de passer mon temps ici, à me pomponner et à tester ces petits bijoux. » Ajouta-t-elle, son regard s’arrêtant sur une panoplie considérable de mascaras, étalés à la hâte sur une table. « Je suis vraiment contente pour toi que ça fonctionne comme tu l’espérais. » Désormais consciente que leurs activités étaient complémentaires l’une de l’autre, l’escort-girl avait fini par être en mesure de se réjouir des succès que son amie rencontraient. Puissent-ils être nombreux et récurrents ! « Je suppose que maintenant plus que jamais, tu n’abandonnerais ça pour rien au monde ? » Quelle question ! Lara avait l’air plus épanouie que jamais. Vraiment : elle rayonnait. La brune recula des palettes de maquillage colorées, et revint vers son amie. « Quels sont tes prochains challenges, poupée ? » Gloussa Naomi, curieuse d’entendre Lara lui exposer ses envies et autres projets pour les mois à venir. @Lara Pearson |
| | | | (#)Sam 27 Aoû - 14:18 | |
| C'est avec un véritable sentiment de fierté sur le visage que tu as alors que tu partages tout cela avec Naomi, vraiment, les fruits de ton travail et celui d'Itziar. Pouvoir te tenir ici, dans Paradise City, avec une paire de talons vertigineux aux pieds, c'est des mois et des mois de travail, de longues nuits de doute et à te dire que tu fais une bêtise, que tu as entraîné ta meilleure amie dans une bêtise et que vous devriez juste restées dans des petites cases. Mais enfin, vous vous êtes lancées, Izzie possède toute la patience du monde, une énergie similaire à la tienne et surtout, elle a cru en toi, surtout, elle n'a jamais envisagé de baisser les bras, et vous vous êtes soutenues mutuellement et maintenant, vous en êtes là. Tu ne regrettes absolument rien maintenant, surtout pas ce soir et tant pis si tout n'est pas parfait et qu'il vous faut encore progresser, recruter plus de gens ou mieux gérer vos finances, vous avez pris un risque et ça, c'est bien quelque chose que peu de gens font dans la vie de tous les jours. Aussi, tu réponds facilement aux questions de Naomi en la guidant, telle la patronne que tu es, et en précisant que dans ce business, cela ne va pas plus loin que de l'effeuillage. "Ce n'est que pour la danse, et non, on ne les loue pas vraiment, tu peux avoir une danse privée si tu payes le prix fort mais... c'est juste de la danse." Et absolument rien d'autre, vous pourriez offrir plus, tu sais que cela contenterait même une partie de votre clientèle, cependant, cela n'a jamais été le but et ceux qui demandent cela avec un peu trop d'instance rencontrent les épaules carrées des agents de sécurité et surtout, la porte. Dans cet ordre-là. La question de Naomi est valide et elle le sait, que tu n'as jamais jugé son activité et que tu ne le feras jamais, au même titre que toi, c'est son corps et elle en fait ce qu'elle en veut. Pour l'heure, c'est de se remettre du rouge sur les lèvres, elle est déjà ici chez elle en réalité et tu as un léger rire en voyant qu'elle aussi prend ses aises. Toutes les jolies filles sont pareilles, non ? Incapable de résister à du maquillage et à un miroir de taille conséquente. "Oh je le fais, mais ce n'est pas mon endroit préféré du club, mon endroit préféré du club c'est la scène, aucun doute à ce sujet." Parce que passer du temps à se mettre en valeur et à se préparer c'est bien, pouvoir hypnotiser les clients grâce à ton déhanché, on ne va pas se mentir, c'est beaucoup mieux et c'est aussi une sensation drôlement satisfaisante, que personne ne se méprenne à ce sujet-là. Naomi te pose une bonne question et tu ne peux qu'hocher la tête, parce que tu n'as absolument aucune envie de retourner en arrière ou de nouveau être l'employée de quelqu'un, ça ne serait décidément pas acceptable à tes yeux. "Cela fait du bien d'être à son compte, il y a des inconvénients oui, mais quand je pense à tous les avantages et comment je passais de clubs en clubs et de clients en clients avant... ouais, non, je n'ai aucune envie de retourner en arrière." Zéro envie, tu ne vas même pas l'envisager et si le club fait faillite et mets la clef sous la porte eh bien... tu seras la première avec le cœur brisé, absolument aucun doute à ce sujet pour toi. Mais pas besoin de penser en négatif, ni même d'être drôlement optimiste, cela n'a jamais été ton genre dans le fond et pour le moment, tout ce que cette expérience t'a appris c'était qu'il fallait gérer ce qu'on avait en face de soi. Un club rempli, des yeux avides de spectacles, des gens assoiffés, c'est le quotidien à Paradise City, songer au reste et à un hypothétique futur, cela ne sert à rien, aucun doute là-dessus. Et tes prochains plans, ils sont simples pour le moment. "Continuer de tout gérer ici, me faire une clientèle fidèle, pouvoir payer mes employés plus que le salaire minimum... je continue la liste ou pas ?" Peut-être éventuellement être honnête avec tes parents et leur dire comment tu remplis ton compte en banque et tu payes ton loyer, et sans craindre les représailles et même avoir une conversation entière avec Cassandra Pearson, ta mère, sans de nouveau l'impression d'avoir douze ans, et enfin trouver une paire de talons où tes pieds ne souffriront pas pendant des heures et des heures... ce genre de choses, ton quotidien te va très bien pour le moment. "Et toi ? Je pourrais te retourner la question..." Que tu fais remarquer à Naomi, si elle ne fait plus partie de son ancienne organisation, de quoi va être fait son futur alors. "Tu sais... à un moment je songeais à t'offrir un poste ici, tu aurais tout à fait ta place au club."
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| | | | (#)Sam 17 Sep - 19:15 | |
| « C’est bon à savoir. » Répondit l’escort-girl, alors que Lara lui confirmait que ce lieu n’abritait rien de plus que des activités de strip-tease. À vrai dire, elle n’en avait pas douté ; la danseuse avait toujours fait la distinction entre son activité, et celle de Naomi. Et elle n’avait jamais mélangé les deux, comme elle le lui avait si souvent dit ; pourtant, ce n’était pas les occasions qui avaient dû manquer. « Il y a un client à moi que j’aimerais amener ici. Tu penses que ce serait jouable ? » Demanda-t-elle, avant de préciser : « Naturellement, je te préviendrai en avance. » Elle ne débarquerait pas à l’improviste ; de toute façon, Carl n’était certainement pas prêt à franchir les portes d’un tel endroit. Pas pour le moment, en tout cas ; mais nul doute que, tôt ou tard, il saurait apprécier les déhanchés tantôt délicats, tantôt sulfureux d’une professionnelle. Les deux femmes quittèrent la pièce privée, et Lara guida la brune jusqu’aux vestiaires. Sans grande surprise, Naomi s’extasia sur les palettes de maquillage et autres costumes des employées de Lara ; pour un peu, elle en aurait presque été jalouse. Ce qu’elle ne manqua pas de faire remarquer à la gérante du Paradise City, qui lui fit par de sa préférence. « C’est parce que tu prends bien la lumière. » Déclara la brune, alors que ses lèvres s’étiraient en un doux sourire. Elle ne se moquait pas ; elle le pensait sincèrement. Elle l’avait vue faire, Naomi. À maintes reprises, et ce soir n’était que la dernière en date. Mais elle ne pouvait pas le nier : l’Australienne excellait dans son domaine, et elle avait un don quand il s’agissait d’hypnotiser ses spectateurs et clients.
Simplement, Lara était bien plus qu’une danseuse. Elle était aussi la gérante de son propre club, une femme d’affaires. Et ce rôle semblait lui aller à merveille, si on en croyait son sourire et sa mine radieuse. « Je comprends. » Déclara l’escort-girl en inclinant la tête. Ses activités étaient nettement moins officielles que celles de Lara, mais elle aussi avait senti le poids s’envoler de ses épaules lorsqu’elle avait décidé de s’émanciper du Club. Un fois que Mitchell était parti et que les rênes avaient été reprises par une tierce personne, Naomi avait pris la sortie. Pas par vengeance ni par mépris ; seulement pour, enfin, être libre de faire ce que bon lui semblait. Libre de pratiquer ses tarifs, libre de garder tout l’argent qu’elle pouvait faire, libre de refuser un client, libre de rester chez soi si elle en avait envie. Elle n’avait jamais eu conscience de son désir d’émancipation, avant de savoir que Mitch abandonnait purement et simplement, sans se battre, la gestion de ce qu’il avait mis des années à construire. « Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit, mais je te trouve vraiment courageuse de t’être lancée. » Déclara l’escort-girl, en toute franchise. Lara pouvait être fière d’elle. Naomi, pour sa part, l’était. Elle l’interrogea ensuite sur la suite de ses aventures. Avait-elle de nouvelles envies ? De nouveaux challenges en perspective ? Des projets auxquels elle souhaitait accorder plus de temps ? « Tu peux la continuer, working girl. » Commenta Naomi en souriant, conquise par l’ambition et la détermination de son amie. Lara restait fidèle à elle-même : dynamique, et pleine de ressources. Des qualités qui se faisaient un peu trop rares au goût de la prostituée. « Moi ? » Répéta-t-elle, avant d’hausser les épaules. « Pour le moment, je continue de tracer ma route. » Mais à quel prix ? Les dernières semaines avaient été compliquées, et rien ne laissait présager que celles à venir seraient plus sereines. Elle se voyait encore débouler chez Asher, au beau milieu de la nuit, submergée par la peur et l’angoisse. Persuadée d’être suivie, pour ne pas dire poursuivie, par un inconnu. Combien de temps tiendrait-elle encore le choc ? Et, surtout, comment tout cela allait finir ? « Quitter le Club pour un autre club ? » Fit remarquer Naomi en arquant un sourcil, alors que ses lèvres s’étiraient en un sourire malicieux. D’une certaine façon, si une telle situation se produisait, elle pourrait pas en nier l’ironie. Si jamais il venait à l’apprendre, Mitchell serait probablement hilare — là où ses anciens camarades de jeu seraient probablement plus mitigés. Qu’importe ; ce n’était de toute façon pas à l’ordre du jour, pour la brune. Et à vrai dire, ça ne l’avait jamais été ; son train de vie était relativement bon, et Naomi n’avait pas franchement envie de ralentir la cadence. Dépenser sans compter, se faire inviter dans les meilleurs restaurants, avoir une garde-robe digne d’une it-girl… Elle n’était pas à plaindre. Pas toujours, en tout cas. « Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. » Confia finalement l’escort-girl, reprenant cette fois-ci son sérieux. « Et puis je ne sais même pas danser ! » S’exclama-t-elle, amusée. Ni même gérer un bar. Pourquoi Lara s’embêterait-elle donc d’un boulet à sa cheville ? Dans le business, l’amitié ne comptait pas. Naomi l'avait appris, avec l'expérience.
@Lara Pearson |
| | | | (#)Lun 26 Sep - 20:10 | |
| Visiblement, Naomi a déjà prévu de trainer quelqu'un d'autre à Paradise City. Pour le coup, ta curiosité est piquée, un client, tu te dis que ça doit être un client plus que VIP pour que la brune décide de l'emmener ici et tu te vois mal dire non à ce genre de requêtes. Surtout quand tu sais que lorsqu'il s'agit de business et de remplir son compte en banque, Naomi et toi, vous êtes sur la même longueur d'onde et ça n'a jamais été un problème. Quoi que, à vos débuts, tu imaginais une certaine compétition entre l'escort et toi, tu es bien contente que vous ayez réussi à passer outre et de ne pas vous être arrêtées sur cette première impression un peu négative. Dans votre ligne de métier ? Montrer les griffes, ou dans votre cas précis, vos ongles très bien manucurés, et être territoriales, c'est plus que normal, cependant, vous avez su passer outre et si Paradise City est bien ton club et celui d'Itziar, Naomi y est toujours la bienvenue, tu espères qu'elle en a bien conscience. Après tout, ce n'est pas tout le monde qui a le droit au grand tour. "Bien sûr que oui, j'espère que c'est un client avec les poches profondes, et qui sait garder ses mains pour lui." Que tu ajoutes avec un léger mouvement de tes sourcils, te disant qu'elle saisira le message toute seule, sans que tu aies besoin de plus l'expliciter en réalité. "Ce sont eux mes clients préférés, qu'on se le dise." Parce que tu as beau avoir beaucoup de défauts, tu n'as dans le fond rien contre les hommes, tu ne comprends pas comment la plupart fonctionne et de ton avis certains sont un peu trop bruyants et arrogants... mais sans eux, tu ne ferais pas ce genre de métiers, ton club serait principalement vide et il n'y aurait plus personne pour mettre des billets dans ton décolleté. Et qui veut vivre comme ça ? Décidément pas toi, maintenant que vous êtes dans les vestiaires, tu peux parler à Naomi de cette proposition d'emploi. Pour avoir quelque chose de plus stable et ne plus tout le temps regarder par son épaule. Et puis il y a de la sécurité ici, un seul mot de ta part à Duran et tous ceux qui embêtent Naomi n'auront pas le droit de passer les portes du club. Et oui, ce serait rejoindre un autre club, Naomi réussit à t'arracher un rire et tu finis par te rapprocher d'elle, tirant un des tabourets devant un miroir pour elle et une chaise pour toi. "Oui ce serait un peu le cas." Que tu dis posément avant de t'asseoir. "Je sais que tu utilises ton physique pour autre chose et gagner ta vie..." Et tu ne l'as jamais jugé pour cela, elle fait ce qu'elle veut pour vivre, tu mentirais si tu disais que tu n'avais pas considéré de faire le même métier qu'elle et ne pas juste te contenter d'être un fantasme et aller au bout des choses. Mais, c'est une limite que tu ne pourras jamais dépasser, ce qui ne concerne que toi, si c'est cela que Naomi veut faire, alors c'est sa décision, tu ne fais que le lui proposer après tout. "Je ne pensais pas à la scène en l'occurrence, ni au bar, désolée de te le dire, mais j'ai vraiment dû mal à t'imaginer en train de mixer les verres de qui que ce soit." Pour toi, la brune fait partie de celles qui sont nées pour être aux commandes, pour faire la fête, vider les coupes de champagne et en demander une autre. Sans jamais payer leurs verres bien entendu, elle est beaucoup trop belle pour payer ses propres verres, elle le sait, alors c'est normal qu'elle en profite. Du moins, ça l'est à tes yeux. "Je pensais plus à l'accueil, genre en tant qu'hôtesse, avoir un joli visage pour attirer la clientèle, leur faire comprendre les règles et les inciter à la dépense." Tu explicites ce que tu avais en tête et quel rôle Naomi pourrait avoir, pour le moment, ce poste revient soit à Duran ou le vendredi soir, Itziar, toi, ou une serveuse qui veut avoir plus de pourboires. Le but est de continuer d'attirer les clients et une jolie fille dès l'entrée peut aider, oui, c'est totalement superficiel, mais c'est le cœur de ton métier et celui de Naomi et prétendre que tu ne le sais pas serait bien stupide. "Je pense que ça serait dans tes cordes." Que tu conclus avec un sourire, ajoutant un : "Non ?" pour avoir l'avis de la concernée.
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| | | | (#)Sam 8 Oct - 21:37 | |
| « Je ne sais pas à quel point ses poches sont profondes, mais il a suffisamment les moyens pour se payer mes services. » Déclara Naomi en haussant les épaules. Au vu du temps qu’elle passerait avec lui, et des différentes étapes qu’elle devrait lui faire franchir petit à petit, elle ne lui avait pas réclamé une somme mirobolante : cinq mille dollars. Habituellement, les tarifs de l’escort-girl étaient bien plus élevés et ses prestations, nettement moins longues. Le rapport entre temps consacré et tarif était largement plus considérable. On se payait un rendez-vous avec elle, éventuellement une nuit endiablée ; jamais, avant Carl, elle n’avait eu un client qui avait voulu prendre son temps pour découvrir la sexualité dans tous ses aspects — des plus innocents aux plus crus. « Mais en ce qui concerne de garder ses mains pour lui, tu n’as aucun inquiétude à avoir à ce sujet. » Précisa l’escort-girl, alors qu’un sourire étirait ses lèvres. Elle resta silencieuse pendant quelques secondes, laissant s’installer une forme de suspense. « C’est un ingénu. » Confessa la brune, en faisant un clin d’oeil à son amie. Nul doute que ce point ferait probablement sourciller Lara, qui connaissait suffisamment Naomi pour savoir qu’elle n’avait que très rarement à traiter avec des hommes qui manquaient d’expérience. « Il fait preuve d’une timidité maladive. Je suppose que le club de strip-tease sera donc une première pour lui. » Sur ce point, elle ne pensait pas se tromper. Elle ne savait pas encore à quel moment elle allait lui proposer cette sortie, ni même si elle allait lui en toucher deux mots avant de l’entraîner au Paradise City. Si elle mentionnait ce lieu underground, il serait tout à fait capable de se défiler… Et de fuir, pour éviter de se confronter aux corps dénudés des danseuses de Lara. « Il se comportera très bien. Je m’en porte garante. » Déclara Naomi en inclinant légèrement la tête. Jamais, ô grand jamais, elle ne se permettrait de venir dans le club de son amie avec un homme qui ne serait pas un client fidèle et digne de confiance. Lara s’était bien trop investie pour que l’escort-girl ne prenne le moindre risque. Les deux femmes s’installèrent l’une face à l’autre, et poursuivirent leur conversation. « Et c’est tant mieux, parce que je t’assure que ça ne me conviendrait pas du tout. » Affirma la brune, dont les boucles brunes venaient chatouiller ses épaules partiellement dénudées. Attirer l’oeil, séduire, susciter le désir, c’était largement dans ses cordes. Mais se montrer discuter de tout et de rien avec un client, secouer ses cocktails et sourire en toute circonstance lui semblait nettement moins faisable. Naomi écouta à nouveau son amie lui proposer un travail, comme elle l’avait fait quelques semaines avant l’ouverture de son club. Elle lui en était reconnaissante, sincèrement. Lara lui offrait une perspective d’avenir plus raisonnable, moins dangereuse, sans pour autant la dépouiller de ses atouts physiques, qui avaient jusqu’à lors fait son succès. « J’en sais rien. » Répondit aussitôt Naomi, sans réellement réfléchir à la question de son amie. En fait, si : elle se savait capable d’attirer la clientèle masculine, et capable de la faire consommer à outrance. Mais était-elle prête à renoncer à ce qu’elle faisait depuis des années, pour s’adonner à une activité plus… Saine ? « Oui, ce serait dans mes cordes. » Admit finalement la brune, avant de tourner légèrement la tête. Elle croisa son reflet dans le miroir, et contempla ses traits fins. Pour le moment, le temps ne l’avait pas encore suffisamment rattrapée, pas encore suffisamment flétrie pour que ses clients se détournent définitivement d’elle. « Je… Laisse-moi le temps de la réflexion, d’accord ? » Réclama Naomi en se mordillant la lèvre. Elle ne fermait pas d’emblée la porte au nez de son amie, ne serait-ce que pour s’offrir le luxe d’y repenser à tête reposée. Mais ce qu’elle lui proposait, ce n’était ni plus ni moins qu’un saut dans le vide — et ça, ça l’effrayait profondément. « Ce n’est pas si facile de tout lâcher du jour au lendemain. A fortiori quand tu as fait ça la plus grande partie de ta vie. » Se justifia la brune en haussant les épaules. A demi-mot, elle avouait ses craintes. Mais Lara n’obtiendrait pas plus que cette confession, ce soir. « Tu as d’autres shows ce soir, ou c’est fini pour toi ? » Demanda l’escort-girl en se redressant de sa chaise, brisant ce moment un peu trop solennel à son goût. @Lara Pearson |
| | | | (#)Lun 17 Oct - 12:56 | |
| "Et je connais tes tarifs, donc je suis fixée !" Tout comme Naomi, tu as quelques clients fidèles, une liste très courte de noms et de pseudonymes, qui sont tous des bons payeurs, qui gardent leurs mains pour eux, repartent toujours avec le sourire aux lèvres et en te laissant avec beaucoup de billets. En tant que danseuse, ta vie et ton métier sont bien simples, tu ne sauves certes pas des vies, c'est juste une transaction qui se termine en quelques minutes et cela te va. Cela te convient très bien, après tout, tu n'aurais jamais envisagé d'acheter et d'ouvrir ton propre club sinon et quand Naomi élabore sur son client, tu as un léger rire. On est bien à des années lumières du type de clients que vous avez partagé à l'époque où vous avez bossez ensemble, mais tu supposes qu'il faut de tout et si Naomi te dit que c'est bon, alors tu la crois. "Oh, c'est le genre de clients qui va avoir besoin d'un ou deux shots de tequila avant de pouvoir regarder le décolleté d'une danseuse ou même de demander une danse privée ? Les hommes sont vraiment... c'est quoi le mot que je recherche ? Fascinants ? Ouais." Tu dis fascinant pour être polie et pour ne pas te relancer dans un débat et le fait que tu ne comprends pas les hommes. La seule chose que tu as en commun avec eux, c'est ton attirance pour la gente féminine, ce qui t'aide dans ton métier, il te suffit de t'imaginer ce qui pourrait te plaire toi et cela fonctionne. C'est toujours comme cela que tu as fonctionné et c'est de cette façon que tu peux chorégraphié et guidé telle ou telle danseuse dans ton établissement ou même toi sur scène. Parce qu'après tout, tout est une question d'apparence, pas vrai ? Ce n'est pas le cas avec Naomi, l'offre, elle est réelle et sincère et sa réponse honnête, elle ne t'étonne pas. "Hey, Naomi, je ne m'attendais pas à ce que tu me donnes une réponse dans l'immédiat, et je tiens à le dire de manière claire, tu as le droit de dire non, ça ne changera rien du tout entre nous." Bien sûr que non, tu serais bien une personne horrible si c'était le cas en réalité et tu ne veux pas mettre de genre de pression sur la brune ou même sur votre amitié. Non, tu ne prends pas sa présence au club à la légère et tu sais également qu'elle est sincère et qu'elle a besoin de considérer les choses. Si c'est tout ce que la brune a connu, depuis des années, si c'est cela qui lui as assuré sa sécurité, d'avoir des sous dans son compte en banque, tu comprends qu'elle ne puisse pas concevoir autre chose d'un claquement de doigts. "Ce que je comprends, l'offre est là, tu en fais ce que tu veux." Elle peut te donner une réponse maintenant, dans six mois, ou de tout simplement ne pas répondre, Naomi fait absolument ce qu'elle veut, dans tous les cas, tu ne lui en voudras pas. Et tu conçois que c'est beaucoup d'un coup et ce n'est certainement pas ce à quoi elle s'attendait en passant les portes du club, vraiment, donc cela ne t'étonne pas vraiment quand Naomi se relève ou même quand elle change de sujet. Tu hoches la tête, tentant de te souvenir rapidement de l'ordre des choses de la soirée, te rapprochant d'elle et du miroir, pour te passer une main dans tes cheveux. "Oui, je remonte sur la scène principale dans une heure je crois, et puis faut toujours que j'essaye d'attirer quelqu'un pour une danse privée." Ce qui est quelque chose que tu adores faire, et qui implique une tenue encore plus légère que celle que tu portes maintenant et de repérer quelqu'un avec le portefeuille rempli, assez bourré pour prendre une mauvaise décision, mais pas trop au point de rendre le contenu de son estomac sur le sol et de le guider ailleurs pour passer plus de bon temps. Tu tournes vers la brune, un sourire idiot sur le visage, lâchant un : "Tu veux une danse privée, Naomi ?" pour rire et pour vraiment alléger l'atmosphère.
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| | | | (#)Ven 28 Oct - 22:16 | |
| Il y avait bien longtemps que Naomi avait arrêté de s’embêter avec des clients dont le portefeuille n’était pas suffisamment garni à son goût. Au cours des dernières années, elle avait eu le temps de faire le tri parmi tous les hommes qui avaient pu faire appel à elle, et à ses services d’escort-girl. Finis, les mauvais payeurs ; finis les déséquilibrés qui avaient tendance à la harceler après une nuit partagée ; finis, les hommes dont la réputation était mauvaise. En quittant le Club, elle avait aussi fait le ménage dans les relations de Mitchell ; elle n’allait certainement plus s’abaisser à lui rendre service, maintenant qu’il avait disparu du paysage. Elle n’avait clairement pas donné cher de sa peau — et s’étonnait encore, à chaque jour qui passait, d’être encore de ce monde. Alors tant qu’elle respirerait, elle garderait la tête droite, haute, et fière. Une grande dame, dans toute sa splendeur… Avec des moeurs plus légères, tout simplement. « Ne sois pas si dure à son égard. » Somma Naomi en grimaçant. Elle savait que Lara n’avait jamais été intéressée par l’activité d’escort-girl, et qu’elle n’avait pas non plus d’attrait pour la gent masculine. Ce deuxième point avait été crucial dans leur relation, et pour cause : Naomi avait compris que jamais, ô grand jamais, Lara ne viendrait marcher sur ses plates-bandes. « Il est gentil, délicat, et il souhaite prendre son temps. » Précisa-t-elle en souriant, un brin rêveuse. Elle ne le jugeait pas, non ; mais elle trouvait sa démarche intéressante, comme déconnectée du siècle dans lequel ils vivaient. Allait-elle s’en plaindre ? Certainement pas, même si en sa compagnie, elle devait user d’autres stratagèmes pour se rapprocher de lui sans le faire fuir. « Inutile de te préciser que c’est rarement le cas. » Ajouta la brune en faisant la moue. Habituellement, ses clients étaient plutôt pressés de la voir se déshabiller, pour ensuite prendre possession d’elle. « Mais effectivement, un peu d’alcool sera peut-être nécessaire pour le détendre et lui permettre de pleinement profiter du spectacle. » Elle ne l’abandonnerait pas seul avec la danseuse, convaincue que si elle le faisait, il prendrait ses jambes à son cou à la première occasion. Non, elle voulait observer chacune de ses réactions, chacun de ses regards. Elle voulait aussi le confronter à d’autres corps dénudés, à d’autres attitudes provocatrices, à d’autres éléments suggestifs.
Naomi était sincèrement touchée par l’offre de Lara Pearson. Elle allait vraiment y réfléchir, à nouveau. Elle avait parfaitement conscience que son amie lui offrait une sortie de secours inattendue sur son chemin sinueux, une échappatoire vers une vie plus normale. Est-ce que cette idée lui plaisait, à Naomi ? Oui, d’une certaine façon. Mais elle la terrifiait, aussi. Cela faisait plus de dix ans qu’elle utilisait son corps pour (bien) vivre ; dix ans qu’elle vendait ses charmes, son sourire, ses courbes. Dix ans qu’elle menait ses clients au doigt et à la baguette. Était-elle prête à renoncer, pour mener une vie rangée ? Elle n’en avait pas la moindre idée. Elle tendit sa main manucurée en direction de Lara, et noua ses doigts aux siens. « Merci. » Murmura-t-elle en souriant légèrement, consciente qu’elle pouvait compter sur la danseuse. Comment celle-ci avait-elle pu s’imposer en tant qu’amie précieuse aux yeux de Naomi, alors que tout avait si mal démarré entre elles ? « Tu peux aussi compter sur moi si tu as besoin, d’accord ? » C’était naturel pour l’escort-girl, mais ça allait encore mieux en le disant. Ça évitait tous les malentendus et autres mauvaises interprétations. Elle serra la brune brièvement dans ses bras, avant de lui demander si elle avait terminé sa soirée ou si d’autres danses étaient encore à venir. « Tiens tiens… » Ricana l’escort-girl, alors qu’elle imaginait sans peine le succès que Lara devait avoir. Son assurance devait en séduire plus d’un. « Tu profites de la faiblesse de ces messieurs ? » Elle se moquait gentiment, amusée. Lara, ça devait bien la faire marrer de voir tous ces hommes se languir d’elle. Elle ne serait jamais un trophée et resterait, éternellement, hors d’atteinte. « Je ne voudrais pas te faire perdre ton temps… » Fit remarquer la brune en haussant les épaules. Elle savait que si Lara lui avait proposé, c’était parce que ça ne la dérangeait pas. Cependant, Naomi savait aussi qu’il n’y avait jamais une minute à perdre, quand il s’agissait de rafler la mise. « Mais je veux bien venir à un de tes entraînements. » Proposa-t-elle, en espérant que son amie répondrait positivement. « Tu pourrais m’apprendre quelques trucs ! » Elle s’enthousiasmait déjà. Et Lara, elle, savait qu’elle n’avait rien à craindre de l’escort-girl. Elle n’allait pas se mettre à empiéter sur son territoire ; chacun sa spécialité. « Si ça ne te dérange pas, évidemment. » @Lara Pearson |
| | | | (#)Ven 4 Nov - 12:26 | |
| Quand Naomi grimace, tu lui renvoies la même expression, tout en te disant que toi aussi, tu es plus que fidèle et dans un sens, protectrice de tes clients les plus fidèles. Oui, c'est une notion un peu bizarre que de s'attacher dans ton métier et tu n'es pas de celle qui pensent que quelqu'un de riche, célibataire et bien-pensant va tout leur offrir sur un plateau d'argent, pour qu'elles arrêtent de danser pour de bon. Déjà, tu arrêteras de danser quand ta plastique et ton corps lâcheront pour de bon, ou que tu auras trouvé une autre passion pour occuper tout ton temps et ta raison et ensuite, le plateau d'argent ? Il est entre tes mains, c'est un aspect de ton métier que certains n'aiment pas voir ou refusent de voir tout simplement : tu fais brasser beaucoup d'argent à toi toute seule, tous les soirs, tu as toujours été ton propre patron depuis que tu fais ce métier. Et si l'époque où tu cachais tes gains dans des boites de chaussures est plus que révolue, il faut bien dire ce qui est : tu ne manques de rien, combien de femmes peuvent dire qu'elles se font entre 2000 et 3000 dollars tous les soirs et ce juste en quelques heures ? Très peu, tu le sais très bien, aussi après la grimace, tu hoches la tête, écoutant Naomi te parler de son client qu'elle semble bien connaitre pour le cas. Tu n'y vois rien de bizarre, elle est juste professionnelle à souhait, ni plus, ni moins. Les bons clients sont rares dans votre univers, alors il faut tout faire pour ne pas les laisser filer, vraiment. "Je ne te promets rien mais je tenterais de me montrer sous mon meilleur jour." Tu hoches la tête en disant cela et tu n'es même pas hypocrite comme tu l'es parfois, oui, tu n'as pas la plus haute opinion de la gent masculine, mais qu'on ne s'y trompe pas, tu dois côtoyer des hommes pour une grande partie de ton boulot et tu vois certains sous une lumière qu'ils ne montrent même pas en public. Oui, tu en vois des secrets et tu les emporteras jusqu'à la tombe pour certains, aucun doute à tes yeux à ce sujet. L'offre est faite à Naomi dans tous les cas et tu la laisses prendre le temps qu'il faut pour se décider, comme tu l'as dit il y a un peu plus tôt, ça ne presse pas, du tout même. "Je le sais." Que tu dis, ces simples mots en disent beaucoup, tu le sais que tu peux compter sur elle, tout comme tu sais qu'elle a besoin de temps et que même si la réponse est négative, tu ne lui en voudras pas. Du tout même. Tu lui donnes ton programme pour le reste de la soirée et quand l'autre brune se moque de toi, tu ris légèrement avant de répliquer. "Nan, je fais juste partie de ces personnes qui adorent vraiment leur boulot, c'est tout, je le jure." Profiter de la faiblesse de ces messieurs ? C'est tout ton métier après tout, ces derniers savent bien dans quoi ils mettent les pieds en passant les portes du club, tant pis si tu peux être très persuasive avec un bon décolleté et sur plusieurs centimètres de talons. Tu guides Naomi en dehors des vestiaires en répondant par une autre blague : "Je crois qu'au niveau des mouvements des hanches, tu es déjà une experte, non ?" okay, elle est facile à souhait et tu n'es pas si drôle que cela, il faut bien l'avouer, mais cela a au moins le mérite de te faire rire. Ceci étant fait, tu réponds vraiment à la question de l'autre jeune femme, tu le lui as déjà dit, elle a le physique parfait pour être une danseuse, et peut-être que dans une autre vie, elle se serait jointe à toi sur scène et peut-être même qu'elle ferait le même métier que toi depuis des années. Aucun moyen de le savoir avec certitude pour le moment, tu ne peux faire que des suppositions, tout en la guidant de nouveau vers la salle principale, un léger sourire sur les lèvres, tandis que tu reconnais la chanson qui est en train de vous parvenir de loin. "Je donne des cours au club dans les après-midis, du mardi au jeudi, ça commence à 15 heures pour les débutants et débutantes donc tu peux toujours te joindre à la dizaine de personnes motivées et en talons qui m'écoutent et me trouvent un minimum douée." Un minimum seulement, tu te souviens encore quand tu as commencé à donner des cours de danse, il y a presque une éternité de cela maintenant que tu y penses, tu te demandais ce que tu pouvais vraiment apporter. Mais le fait que tu adores ton métier, que tu t'éclates sur scène et que tu es désormais incapable d'écouter une chanson entraînante sans tout de suite penser à une chorégraphie... ça aide visiblement, le tout sur des talons et en tenue légère, la plupart des élèves sont déjà des bons danseurs, dans les cours des débutants c'est une autre atmosphère, les gens viennent tenter quelque chose de nouveau. Pas forcément des danseurs, mais juste des curieux et des gens qui veulent sortir de leur zone de confort. "Par contre si tu veux des leçons privées, on va devoir causer prix toi et moi." Tu es presque sérieuse en disant cela, presque, tu réussis à garder une expression professionnelle et demandeuse à souhait pendant une dizaine de secondes, avant que tes lèvres ne se fendent en un rire. "Je plaisante bien entendu, mais je suis sérieuse pour les leçons, il parait que je suis une bonne prof et je serais curieuse de savoir comment tu te débrouilles... En attendant, laisse-moi te payer un autre verre." Tu dis cela en attrapant le bras de Naomi, sereine au possible tandis que tu la guides de nouveau vers le bar.
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| | | | (#)Dim 13 Nov - 19:30 | |
| « Je te connais. Je sais que tu en es capable. » Confessa Naomi sur un ton sérieux, avant que ses lèvres ne s’étirent en un sourire malicieux. Lara était une femme d’expérience, une femme d’affaires. Elle savait peser le pour et le contre, elle savait se montrer sous son meilleur jour, et son professionnalisme n’avait jamais fait défaut — en tout cas, jamais devant l’escort-girl. L’inverse devait aussi être vrai, sinon Lara n’aurait jamais proposé à Naomi de travailler pour elle. L’amitié était une chose, le business une autre : si l’association des deux pouvait parfois faire des miracles, à l’inverse, elle pouvait aussi faire quelques étincelles. Par chance, pour les deux brunes, les quelques fois où elles avaient décidé d’unir leurs forces (ou plutôt, leur talent respectif) avaient été couronnées de succès. Et quand Naomi, malicieuse, interrogea Lara sur sa capacité à profiter de la faiblesse de certains hommes, celle-ci prétendit simplement adorer son travail. « Quand travailler pour la gloire ne te suffira plus et que tu décideras de passer au niveau deux, tu m’appelleras. » Répondit-elle, appuyant le tout d’un clin d’oeil. Elle savait pertinemment que la danseuse ne se laisserait jamais tenter par des relations charnelles avec des hommes — en tout cas dans le cadre de sa profession. Elles avaient chacune leurs limites, et ne marchaient pas sur les plate-bandes de l’autre. Ce qui, d’une certaine façon, et en plus de les conforter dans leur position, leur avait assuré une collaboration saine et dénuée de toute concurrence. « Je t’aiderai à identifier les plus riches et les plus discrets. C’est sur eux qu’il faut miser le paquet. » Déclara la brune, convaincue par ce qu’elle avançait. Et pour cause : les plus discrets l’étaient toujours pour une bonne raison. Une timidité maladive qui empêchait ou limitait leur épanouissement ; une femme et/ou une famille qui attendaient sagement à la maison ; une destinée ou une renommée publique qui contraignait à la discrétion… Les raisons étaient aussi nombreuses que variées.
Alors que Lara quittait finalement les vestiaires, Naomi lui emboîta naturellement le pas. Elle s’amusa de la réplique de son amie, et se mordit la lèvre inférieure pour ne pas laisser échapper un rire qui la trahirait. « Sans vouloir être présomptueuse, je pense que je me débrouille plutôt pas mal dans ce domaine. » Et pour cause : elle avait, derrière elle, des années de pratique dont les hommes ne s’étaient jamais lamentés, bien au contraire. Poussée par la curiosité, mais aussi par l’envie, Naomi suggéra à son ancienne collaboratrice de lui apprendre quelques mouvements. Pas pour lui faire in fine concurrence — il n’en avait jamais été question, de toute façon — mais plutôt pour parfaire son déhanché endiablé, et affiné sa gestuelle. « Eh, c’est pas mal ça. » Fit remarquer l’escort-girl, avant d’extirper de son minuscule sac à main son téléphone portable. Elle le déverrouilla, ouvrit son agenda, et entreprit de créer un rendez-vous (avec rappel) pour la semaine d’après. Jusqu’à maintenant, elle n’avait jamais osé franchir le pas, se contentant d’observer les déhanchés, les ondulations de buste et de bassin, les mouvements des jambes et les bras puissants des danseuses professionnelles. Si elle avait toujours été admirative de leur forme physique et de leur capacité à envoûter l’audience masculine d’un regard de braise, Naomi devait bien reconnaître qu’elle doutait d’être capable d’en faire autant. « Interdiction de me juger. » Déclara-t-elle simplement en rangeant son téléphone, alors qu’elles se dirigeaient vers la salle principale du Paradise City. « Tu fais aussi d’autres cours pour les plus expérimentés ? » Demanda la brune, alors qu’elles se dirigeaient vers le bar. « Tu ne m’as parlé que des débutants. » Précisa Naomi, alors qu’elle croisait le regard de Lara. Elle s’esclaffa lorsque son interlocutrice évoqua des leçons privées et leur tarif, et avoua : « Franchement, je n’en suis pas là. Tu vas voir, ma technique frôle le néant. » Confessa-t-elle en faisant la moue. Contrairement à la danseuse, chacun des mouvements de Naomi convergeaient vers un seul et unique point : se dévêtir, pour ensuite avoir un rapport sexuel. Bien sûr, séduire, susciter l’envie, faire monter la température, suggérer l’érotisme, et titiller le désir de son partenaire faisait parti de ses missions. Mais contrairement à Lara, elle ne laissait jamais son client sur sa faim. Bras dessus bras dessous, les deux brunes reprirent leur chemin jusqu’au bar. « Si tu comptes me saouler pour profiter de ma faiblesse, je me vois contrainte de te rappeler que je ne suis pas un homme. » Plaisanta l’escort-girl, avant de s’installer derrière le comptoir. « Mais tu me connais, je ne dis jamais non à un verre. » Elle commanda auprès de la serveuse, et déclara : « Je suis contente que tu m’aies fait visiter les lieux. Et encore plus d’avoir eu l’occasion de te voir. » Dans leur univers, il était rare que l’amitié fonctionne. Mais ces deux-là prouvaient que, finalement, rien n’était impossible.
@Lara Pearson |
| | | | | | | | baby when the lights (lara&nao) |
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