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 fire escape | axel #1

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Message(#)fire escape | axel #1 EmptySam 9 Juil 2022 - 20:39

Elle jette son calot dans la poubelle en passant, la colère aux yeux. Dans la salle, ils remballent et referment le corps d'un garçon qui paraît minuscule. Il l'est encore plus sous les lumières froides de la salle d'opération dans laquelle Grace officiait, accompagnée d'une poignée de ses collègues. Ce devait être une opération plutôt habituelle. C'était sans compter sur les complications, sans compter sur toutes les affreuses choses sur lesquelles Grace pourrait passer sa colère. Elle voudrait trouver un coupable, essoufflée comme au bout d'un marathon. Penchée en avant face aux robinets, elle s'appuie sur ses genoux, les deux paumes appuyées sur son corps tremblant. Elle surchauffe dans cet espace qu'elle connaît pourtant sur le bout des doigts. Elle voudrait sortir en courant, épuisée après des heures de garde qui n'en finissent plus. Et son ventre crie famine. Son esprit est chauffé à blanc. Elle voudrait raconter cet échec à Ruben mais ne le peut pas. Elle ne s'abaissera pas à parler à son fiancé, elle n'a pas encore envie de le serrer dans ses bras. Elle est trop blessée pour cela.

Les yeux de Grace se posent sur cet interne qu'elle maudit en silence. Jimenez. Elle arrache son masque et lui intime de la suivre dans les couloirs, où il passera un sale quart d'heure. Elle secoue la tête en se redressant, se lave les mains sans le lâcher des yeux et pousse la porte sans se retourner.

Elle l'a poussé en salle de garde sans ménagement. Son petit mètre soixante-dix ne lui octroie pas une force de colosse et l'interne la dépasse de dix bons centimètres, mais Grace n'en a rien à faire. Bague de fiançailles brochée à la poitrine, elle continue de secouer la tête. « Quand je te dis de te pousser de mon chemin, tu te pousses de mon chemin. » Ils n'ont pas un écart d'âge incroyable et elle n'est pas vraiment sa référente, mais elle a au moins l'avantage d'être vraiment à sa place, elle. La supériorité hiérarchique ne se ressent presque pas tant ils ont l'air de sortir de la même promotion. Pourtant, leurs blouses ne sont pas de la même couleur. Leurs regards ne sont pas aiguisés pareil non plus. Grace croise les bras, toise ce gamin comme si elle avait dix ans de plus que lui. C'est la première fois qu'on lui confère une responsabilité qui ressemble à s'y méprendre à de l'enseignement.

« Tu as questionné mes décisions. Deux fois ! » Elle lui montre deux doigts, comme s'il ne savait pas compter. Elle voudrait pouvoir le secouer. Peut-être le rouer de coups, aussi, de rage. C'est pourtant une rage tournée vers elle-même, qu'elle renferme, depuis que son giron est vide. Tranquille, comme avant.

@axel jimenez fire escape | axel #1 3070942404
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Message(#)fire escape | axel #1 EmptyMer 13 Juil 2022 - 13:33

Changement de service, ok. Il se voulait polyvalent après tout. Par ailleurs, les différents roulements qu’il effectuait d’un secteur à l’autre, devaient lui permettre de s’orienter sur une spécialité en particulier. Problème ? Il n’était actuellement pas en capacités de faire ce choix. Il ne le sentait pas ou…ne voulait pas. Tout semblait confus depuis quelque temps.

Le jeune homme s'était donné du mal pour en arriver là. Certes, il avait toujours eu des facilités pour les études. Cela n’amoindrissait toutefois en rien ses efforts pour montrer qu’il savait, prouver qu’il était capable, brillant…Le meilleur. Aux yeux de qui ? De ses parents d’abord et potentiellement aussi d’une partie de ses collègues. Mais ce n’était pas un rapport très sain et il le savait. De plus, à la course au premier de classe, Axel ne comptait sans doute pas parmi les élus. Intelligent, mais peu enclin à rentrer complètement dans le moule.

Le souci s’avérait peut-être là dans le fond. S’il s’efforçait de respecter l’autorité. Il ne pouvait s’empêcher de remettre les choses en cause. Comme aujourd’hui, avec Grace. Ce qu’elle n’a pas vraiment apprécié, précisa sa conscience. Mais être médecin ne consistait pas simplement à affirmer sa performance et sa technique devant les autres, non ? Il pensait que ça allait au-delà ça. Était-ce une preuve qu’il y croyait encore un peu ? Ou alors c’est mon cerveau malade qui est tout bonnement parti en lattes…

Combien de temps qu’il se trouvait là, sur le côté, à regarder ce gosse ? C’était une opération de routine qui aurait dû parfaitement se dérouler. Oui, sans compter les probables complications qu’effectivement il y avait eu. La nausée n’était pas loin. Si personne n’aimait perdre un patient, le brun restait convaincu que le décès d’un enfant, qu’importaient les circonstances, relevait de l’horreur absolue. Mais il n’avait le temps de s’appesantir là-dessus.

Déjà, on le refermait…et ça toute puissance le chirurgien Craine paraissait impatient de lui passer un savon. S’il ne pressa le pas, il n’eut d’autre choix que d’aller la rejoindre.

« Quand je te dis de te pousser de mon chemin, tu te pousses de mon chemin » asséna-t-elle avec force, visiblement prête à en découdre. Plus petite que lui, elle ne se laissait pourtant pas impressionner. Une femme de caractère. En d’autres circonstances, il aurait trouvé ça intéressant. Néanmoins le brun n’oubliait pas à qui il avait à faire. « Tu as questionné mes décisions. Deux fois ! » continua-t-elle en agitant deux doigts sous son nez pour mieux qu’il put comprendre son erreur.

Impassible jusque-là l’interne s’autorisa un léger soupir. « D’abord, il y a une façon de dire les choses ou de les demander. Autorité ou pas » précisa-t-il sachant très bien d’avance de quoi on allait le blâmer. « Ensuite…Et je pense que ça ne va pas te plaire, mais je te le dis quand même. Ton état émotionnel compromet apparemment ta capacité à bosser tout à fait normalement. » Il marqua une pause, laissant le temps à sa compagne d’assimiler ce qu’il venait de dire. « L’infirmière t’a interpelée deux fois ». De la même façon qu’elle l’avait un instant avant, il montra deux doigts à Grace. « Deux fois. Et tu ne lui as répondu qu’une fois et à moitié. »

Il se tut ensuite. Il pouvait comprendre que la demoiselle eut des problèmes. En revanche, il savait comme elle qu’ils devaient plus que les autres, être capable de mettre leurs préoccupations personnelles de côté Rien ne justifiait de se permettre d’être à côté de ses pompes au bloc. Et rejeter les fautes sur autrui ne servait à rien. A part envenimer la situation peut-être.

Croisant les bras, il se prépara à affronter davantage la tempête, persuadait que sa collègue était loin d’en avoir terminé.

@Grace Craine fire escape | axel #1 4222248358
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Message(#)fire escape | axel #1 EmptyMer 20 Juil 2022 - 13:52

Il la regarde avec ses yeux de merlan frit et elle sort presque de ses gonds, agacée par son ton désinvolte. Les poings écrasés sur les hanches, Grace dévisage le jeune homme. Ils auraient pu étudier en même temps - presque. Voilà pourquoi elle peine à se faire obéir. La blonde a une autorité naturelle et d'aucun la qualifie volontiers de tyran - sauf son adorable fiancé et confrère, bien sûr - mais cette assurance est difficile à faire valoir, surtout depuis quelques temps. La faute a pas de chance. Grace se sent un peu moins femme depuis que son ventre n'a rien produit d'autre qu'une déception. Un avortement n'empêche bien sûr pas de concevoir et la suite prouvera peut-être un jour à Grace qu'elle est en parfaite capacité d'être mère. Pour l'heure, la chirurgienne se sent un peu dépossédée de ses moyens et de ses émotions. Un peu vide, aussi. Rien ne l'affecte et elle sent à peine le picotement de la colère, dans ses joues. Elle se sent effacée, voilà. Ses émotions font habituellement difficilement surface mais ne l'empêchent pas de travailler, tenues en laisse en son fort intérieur sans qu'elle ne ressente le besoin de les exprimer. Depuis quelques semaines, Grace se sent vide. Son esprit joue au roi du silence et heureusement, malgré tout, sa culpabilité la laisse tranquille. Elle n'a plus de colère que contre Ruben - et contre les internes mal élevés.

« D’abord, il y a une façon de dire les choses ou de les demander. Autorité ou pas. » La réponse surprend Grace, qui fronce les sourcils sans détendre ne serait-ce que d'un millimètre ses épaules. Elle n'a pas l'habitude qu'on questionne ses demandes - ses ordres - et encore moins que l'on blâme sa capacité à en formuler. Qui est-il, ce gamin, pour lui donner la réplique avec tant de facilité ? « Ensuite… Et je pense que ça ne va pas te plaire, mais je te le dis quand même. Ton état émotionnel compromet apparemment ta capacité à bosser tout à fait normalement. » « Mon état émotionnel ? » qu'elle gronde, d'une voix sourde. Son état émotionnel ne perturbe rien, d'habitude. Elle ne voit même pas de quoi Jimenez veut parler, même si la vérité saute aux yeux. Personne ne sait avec précision ce dont il retourne, mais tous ont sans doute deviné le changement léger qui s'est opéré dans l'attitude de la blonde. Elle n'en a parlé à personne, bien sûr. « L’infirmière t’a interpelée deux fois. » « Cesse de me tutoyer. » Elle s'en offusque volontiers, préférant mettre de la distance entre elle et les autres. Même Ruben, qui est pourtant son fiancé, a le droit à son vouvoiement et à son précieux Docteur Hartfield en présence des autres. Lorsqu'ils sont seuls, les choses sont autrement. Entre les murs de cet hôpital - qui est aussi leur deuxième maison - ils ont pourtant rarement l'occasion d'être seuls. C'est à lui qu'elle voudrait se confier. A lui qu'elle voudrait se plaindre de Jimenez la tête brûlée, Jimenez l'impertinent.

Alors que l'intéressé ne cesse ses bravades, Grace s'approche pour aller se planter juste devant lui. Elle ne peut le dévisager que par le bas, mais qu'importe. « Deux fois. Et tu ne lui as répondu qu’une fois et à moitié. » « La manière dont je m'adresse à mes collègues ne te regarde pas. Toi, tu es là pour m'obéir. Dans mon bloc, tu n'as pas le droit de l'ouvrir pour contredire mes ordres. » Le visage contrit, Grace étale sa colère bouillonnante sous les yeux de celui qui aurait dû exécuter ses demandes sans poser de questions. « Et quant à mon état émotionnel, il n'a rien à voir dans tout ça. Qu'est-ce que tu es en train de faire, questionner mes capacités à exercer ? » Elle lève les yeux au ciel et les accompagne de ses mains, l'air complètement atterrée par l'idée qu'un gamin comme Jimenez s'improvise psychologue. « Tu n'as qu'à demander d'aller en psychiatrie. Ils voudront peut-être d'un gamin médiocre comme toi. » Au moins, c'est dit.
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Message(#)fire escape | axel #1 EmptyDim 24 Juil 2022 - 14:09

Le brun se doutait que la discussion ou dispute- avec Grace ne serait pas simple. Toutefois, il fut tout de même surprit de voir à quel point elle se montrait véhémente. « Mon état émotionnel ? » gronda-t-elle visiblement prête à le réduire en bouillie. Il se garda de préciser qu’il l’avait prévenue que ses paroles n’allaient pas lui plaire. Il s’expliqua néanmoins, résumant la volonté de la jeune femme a ignoré partiellement l’infirmière qui prise au dépourvu n’avait pas sur quoi faire. A son sens, ce genre d’action tendait indéniablement à perturber le bon déroulement de l’intervention. Chose qu’ils ne pouvaient pas se permettre. Et puis si elle pensait sérieusement être restée de glace et neutre, la blonde se trompait lourdement, ce qui n’arrangeait rien.

« Cesse de me tutoyer. » A cette réponse, il se retint tout juste de lever les yeux au ciel. Mauvaise habitude tenace dont il avait du mal à se départir, lorsque quelque chose lui paraissait aussi exaspérant que délirant. Était-ce vraiment tout ce qu’elle trouvait à dire ? Il en doutait et avec raison…Mais il ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin. Contrairement à d’autres qui avaient l’habitude de travailler avec elle, la demoiselle ne l’impressionnait pas. Par ailleurs, qu’est-ce qui justifiait qu’elle le prît d’aussi haut ? Il arbora alors une mine faussement offensée. « Oh ! pardon… » commença-t-il. « Vous avez raison Docteur Craine. » Il baissa un instant les yeux avant de reprendre en l’a regardant de nouveau : « Je vous présente mes plus plates excuses… » continua-t-il en exécutant une petite courbette. «…pour vous avoir tutoyé sans autorisation, alors même que vous vous êtes permis exactement la même chose avec moi. Mais j’imagine que c’est pas pareil…Question de hiérarchie. C’est plus important que les convenances de bases. »

L’interne insista ensuite le fait que leur collègue l’avait quand même sollicité deux fois. Ce qui ne sembla pas davantage émouvoir ou amorcer le début d’une remise en question du côté de sa compagne.

« La manière dont je m’adresse à mes collègues ne te regarde pas. Toi, tu es là pour m’obéir. Dans mon bloc, tu n’as pas le droit de l’ouvrir pour contredire mes ordres ».

Croisant les bras, Axel jugea bon de se taire le temps que son interlocutrice ait fini de le rembarrer pour la simple raison qu’elle se sentait mal et frustrée. « Et quant à mon état émotionnel, il n’a rien à voit dans tout ça. Qu’est-ce que tu es en train de faire, questionner mes capacités à exercer ? ». Cette fois ce fut elle qui leva les yeux au ciel. Au moins, ils étaient deux à trouver la situation aberrante. « Tu n’as qu’à demander d’aller en psychiatrie » conclut-elle. « Ils voudront peut-être d’un gamin médiocre comme toi. »

Si la plupart des paroles de Madame sa pseudo supérieure ne l’atteignaient pas plus que ça, la dernière phrase le piqua néanmoins. Ce fut suffisant pour qu’il décida de continuer de balancer ses quatre vérités à cette exécrable prétentieuse, quitte à ce qu’elle en pleurs de rage.

«  La manière dont tu t’adresses à tes collègues fait toute la différence. Et au cas où cela t’aurait échappé, nous sommes censés travailler en équipe, d’où l’importance d’une certaine cohésion et d’une certaine cohérence. » Se redressant, le jeune homme la domina de toute sa hauteur. « Que ce soit clair, je ne suis ni un pion, ni ton enfant. Donc non, je ne serais jamais là pour t’obéir. Nous ne sommes pas à l’armée, mais tu t’es peut-être trompée de carrière… » Il haussa les épaules et avança, l’obligeant à reculer. « Tu veux que je fasse comme tu dis sans poser de questions, ok. Faudrait d’abord que je te fasse confiance…Mais vu que c’est loin d’être le cas…Ton état émotionnel a tout à voir et t’es la seule à pas vouloir t’en rendre compte. Tu crois que ça nous amuse d’avoir perdu un gamin ? » Il la regarda avec davantage d’intensité. « Tu crois qu’ils ont pas vue eux non plus que quelque chose n’allait pas ? » dit-il en pointant du doigt leurs camarades restaient de l’autre côté de la vitre. « Et figure-toi que si je suis ici c’est en guise de punition. J’ai déconné et on m’a envoyé ici avec toi, parce qu’on s'est dit que serait une bonne leçon que d’avoir à bosser avec toi. Donc apparemment je suis pas le seul à considérer que t’es imbuvable. Brillante, jolie, un très bon chirurgien normalement, mais visiblement une vraie morue quand ça te pique. »

Il se tut un moment, le temps de reprendre son souffle. Il avait parlé vite en s’impliquant beaucoup trop dans la discussion.

« A la base j’ai même pas fait ça pour t’e*** . *Je me suis même inquiété de ce qui pouvait te perturber comme ça. Enfin… »

Il secoua la tête. On lui reprochait régulièrement de faire preuve de trop d’investissement. Effectivement, il avait encore des progrès à faire. Se préparant mentalement à nouvelle charge qui allait lui tomber dessus, il reprit progressivement un visage impassible et fit marche arrière, pour mettre de la distance entre eux.


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Message(#)fire escape | axel #1 EmptyJeu 4 Aoû 2022 - 18:14

S'il y a bien un trait que Grace n'a jamais manifesté, c'est celui qui mène çà l'insubordination. C'est peut-être pour cela que ses parents l'adorent. Peut-être pour cela aussi qu'elle fait carrière, jouant des coudes sans pour autant déranger les têtes pensantes de cet hôpital et du milieu dans lequel elle évolue. La blonde a toujours su fait preuve d'un grand respect face aux plus grands qu'elle et malgré quelques brûlantes envies d'étriper ses pairs, Grace a toujours su garder une composition parfaite et un regard glacial. Elle est imperturbable, voilà tout. Seulement, ce trait révolté l'insupporte absolument. Elle ne comprend pas pourquoi est-ce qu'on lui confie des types pareils, insubordonnés au possible. Bon, Jimenez est le premier qu'on veut bien lui confier sérieusement et il y a peut-être une raison. Ce doit sans doute être son jeune âge, son manque cruel d'expérience pédagogique, mais Grace est intimement persuadée que c'est parce que ses pairs ont flairé, d'une quelconque manière que ce soit, qu'elle n'est pas faite pour l'enseignement. Elle se trompe : personne n'a rien senti chez elle. Elle est si placide, si posée, qu'on peut difficilement faire la part entre sa joie et son mécontentement. Dans la discrétion et l'intimité des salles de garde, pourtant, les choses sont différentes. « Oh ! pardon… Vous avez raison Docteur Craine. » Au moins, il ne la surnomme pas Docteure Hartfield. L'associer à son fiancé, voilà qui aurait achevé de la contrarier. Pas qu'elle ne l'aime pas, elle ne tient simplement pas beaucoup à ce qu'on la range sous le nom d'un autre. Son nom, elle en est fière. Son nom, c'est elle, même s'il est relié à sa famille et qu'ils sont... ils sont. C'est déjà suffisant.

« Je vous présente mes plus plates excuses …pour vous avoir tutoyé sans autorisation, alors même que vous vous êtes permis exactement la même chose avec moi. Mais j’imagine que c’est pas pareil… Question de hiérarchie. C’est plus important que les convenances de bases. » Bras croisés, Grace attend. Elle ne sait pas encore à quelle sauce elle va le manger, mais cela certainement aigre-doux. Si elle s'en débarrasse, elle sera tranquille. Si elle s'en débarrasse, on risque de penser qu'elle est incapable de gérer les cas comme le sien. Ils auront gagné, ceux qui rient dans les couloirs et jettent des regards intrigués quand une femme entre dans le bloc pour se placer à leur niveau.

Mais voilà que Jimenez a décidé que les choses seraient... autrement. Le jeune homme se lance dans un monologue que Grace prend en pleine poire. Elle n'affiche pourtant aucune réaction, reculant pourtant jusque contre le mur lorsque le gamin avance. Il la domine de toute sa hauteur et pourtant, elle garde au visage le regard d'un chien qui s'apprête à mordre. Sa main droite s'écrase doucement contre le mur froid derrière elle alors qu'elle songe, écoutant à moitié ce que raconte son homologue, qu'elle pourrait le planter avec les ciseaux qui sont à sa portée. Elle l'imagine mort, une seringue plantée et re-plantée dans la carotide. Elle se voit les mains et les yeux couverts de sang, en train de respirer de façon erratique.

Le monologue du garçon la touche pourtant et elle se mord la langue alors qu'il s'est assez approché pour qu'elle soit à présent écrasée contre le mur. Elle n'en mène pas large, Grace, bien que son regard ne traduise pas l'angoisse qu'elle ressent à l'idée d'être coincée dans la même pièce qu'un homme en colère qui pourrait lui briser la mâchoire d'un coup de poing. Jimenez parle de l'état émotionnel de sa supérieure et cette dernière perd le fil à mesure qu'elle s'imagine à nouveau dans une pièce blanche à l'odeur aseptisée, assise en face d'un médecin qui transpirait trop et qui lui expliquait la procédure d'avortement qu'elle souhaitait suivre. Le protocole. « Et figure-toi que si je suis ici c’est en guise de punition. J’ai déconné et on m’a envoyé ici avec toi, parce qu’on s'est dit que serait une bonne leçon que d’avoir à bosser avec toi. Donc apparemment je suis pas le seul à considérer que t’es imbuvable. Brillante, jolie, un très bon chirurgien normalement, mais visiblement une vraie morue quand ça te pique. » « Jolie ? C'est ce que tu retiens de moi ? » Elle a marché sur les mots de Jimenez avec les siens, un rictus mauvais au visage. Bien sûr que c'est ce qu'il retient d'elle. C'est ce qu'ils retiennent tous d'elle. La jolie docteure. La blonde. La pétasse qui s'occupe des bébés et qui se fait draguer lourdement par les papas. Et comment c'est possible qu'elle soit ici, dans un endroit comme ça, où ça sent la mort et l'espoir, la sueur et le sang ? Les gens s'en posent, des drôles de questions. Surtout les hommes qui veulent l'inviter à dîner. Ils l'imaginent fleur dans la cendre. Il n'y a bien que Ruben pour voir ce qu'elle est vraiment.

Ruben qui n'est pas là. Ruben qui aurait ouvert sa grande bouche - peut-être - pour la tirer de là. Ruben qu'elle aurait ensuite pourri en arguant être capable de se défendre seule. « A la base j’ai même pas fait ça pour t’e*** . Je me suis même inquiété de ce qui pouvait te perturber comme ça. Enfin… » « J'ai perdu un bébé. » Elle ne parlera pas d'elle. Elle ne parlera pas non plus d'un patient. Elle laissera planer le doute, les yeux plantés dans ceux de l'interne. « Personne n'était là. » Personne, parce qu'elle plaisante toujours sur le fait qu'elle n'aime que sa propre compagnie - et celle de Ruben, lorsqu'il n'a pas décidé d'être un sale con. « T'inquiète pas. La jolie docteure s'en remettra. Elle a des tas d'internes qui lui brosseront le poil dans le bon sens. » qu'elle murmure, un sourire mauvais au visage. Un sourire qui hurle "à l'aide".
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Message(#)fire escape | axel #1 EmptyMar 9 Aoû 2022 - 15:48

Les choses n’auraient-elles pas été plus simples, s’il n’avait rien dit ? S’il s'était contenté de s’exécuter, hum ? Peut-être…Mais vraisemblablement, il n’était pas du genre à se plier à n’importe quelle demande. Il avait besoin de savoir pourquoi et comment, d’évaluer la question. Même si on ne lui demandait pas. Ce qui pouvait devenir une source de problèmes. Comme aujourd’hui…Il soupira en y repensant. Axel pouvait trouver le docteur Craine prodigieusement agaçante, d’autant plus qu’il ne parvenait pas à occulter complètement qu’il s’agît de la sœur de Wendy. Cela n’avait aucun rapport direct et pourtant, il devait avouer que ça participer à le rendre un peu plus nerveux en sa présence. Toutefois, il ne serait jamais allé jusqu’à ce type de confrontation direct sans raison. Et aujourd'hui la jeune femme s'était montrée aussi odieuse que perturbée. Ce qui les avaient conduits à cet instant.

Une fois n’était pas coutume, la blonde l’avait laissée aller jusqu’au bout de son quasi-monologue. L’interne avait certes eu un bon débit de paroles, mais il tenait à ce que celle-ci comprît bien de quoi il en retournait.

« Jolie ? C’est ce que tu retiens de moi ? » avait-elle demandé, non sans cette espèce de sourire un rien méprisant qui gâchait tout. Que croyait-elle ? Que comme les trois quarts des types il ne s’intéressait qu’à son physique ou ne l’a jugeait que sur ça ? Elle était vraiment loin du compte. « Non mais…C’est tout ce que tu retiens toi, apparemment. J’ai aussi mentionné le fait que tu étais brillante et le plus important sans doute, une vraie morue quand ça te prend » répondit-il à mi chemin entre le sérieux et la plaisanterie.

Le brun avoua par la suite ne pas avoir cherché à nuire à la demoiselle. C’était évident pour lui, pas pour elle apparemment. Il avait d’ailleurs commencer à s’inquiéter pour elle et l’admettre lui coutait.

« J’ai perdu un bébé » annonça-t-elle finalement, les mots paraissant tomber de sa bouche. Et il en fut aussitôt navré pour elle. Grace n’avait pas directement parlé d’elle, ni même d’un patient. Néanmoins, cela se passait de précisions. « Personne n’était là » poursuivait-elle tout en continuant à soutenir son regard. « T’inquiète pas. La jolie docteur s’en remettra. Elle a des tas d’internes qui lui brosseront le poil dans le bon sens ». Sa dernière phrase ne fut qu’un murmure et tandis qu’un sourire mauvais était revenu se ficher sur son visage, elle n'avait jamais eu l’air plus fragile.

« Je ne sais pas quoi te dire » avoua-t-il . « A part que j’en suis désolé. » Il marqua une légère pause. Le jeune homme avait maintenant une brève idée de ce qui tourmentait la chirurgienne. Sa capacité à être dans l'empathie avec les autres surprenait parfois. Surement dû au fait que tu peux aussi être le plus grand de tous les co*** du monde. Peut-être...ça doit jouer. Il n'avait ainsi pas de mal à imaginer, ne fut-ce qu'imperceptiblement ce que pouvait ressentir son interlocutrice. Malheureusement, il n’y pouvait rien. « Je crois pas que ce soit normal que personne n’ait été là, que tu l’ai voulue ou pas. T’aurais dû être accompagné. » Il esquissa le début d’un geste vers elle, cependant, ne sachant pas quelle serait sa réaction, il se rattrapa en effectuant une sorte de check maladroit sur son bras. « Je m’inquiète…à moitié. On ne se remet jamais vraiment de la perte d’un enfant. Faut juste…apprendre à vivre avec cette idée, ce vide… » Il se tut à nouveau un instant. « Mais je dis ça, sans savoir…Pour le reste, je ne doute absolument de ta capacité à avancé malgré tout, encore moins des pauvres petits internes qui devront brosser le fauve » ajouta-t-il avec un air vaguement amusé. « En dehors de ça, saches qui si jamais tu as besoin de vider ton sac, je suis pas du genre à propager des rumeurs. »

La balle était dans son camp. Si elle voulait se confier, la reine Craine savait qu’elle en avait la possibilité. Bien sûr, je me doute que je vais pas être son premier choix. A dire vrai, il ne pensait pas qu’elle irait jusque-là. Mais qui savait dans le fond ?

@Grace Craine fire escape | axel #1 4015463350
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Message(#)fire escape | axel #1 EmptyDim 14 Aoû 2022 - 17:04

Annoncer avoir perdu un bébé, ça fait toujours mouche. En réalité, Grace ne l'a pas perdu. Il le lui a été arraché, bien qu'elle ait fait ce choix en son âme et conscience. C'est vers Ruben qu'elle tourne son esprit, imaginant le grand chirurgien pratiquer ses opérations sans être dérangé par le fait que sa femme souffre le martyr depuis qu'elle a essuyé ses larmes et cuvé son vin. Elle marche comme une sorte de fantôme mais personne ne peut le percevoir. Grace est juste comme d'habitude. Elle n'a jamais été très aimable, avec les gens qu'elle méconnait. Axel ne fait pas exception à la règle. Seulement, il n'y a qu'un interne qui bosse souvent avec elle capable de dissocier ses états d'âmes habituels de l'indifférence qu'elle montre en effectuant ses tâches quotidiennes. Au moins, les mots de la blonde calment Jimenez sur l'instant. Grace cille alors qu'il reste planté là, trop proche. Elle déteste qu'on envahisse son espace vital. Seul Ruben est autorisé à la surprendre sans demander son avis. Il sait qu'il n'a pas besoin de s'embarrasser de si peu. « Je ne sais pas quoi te dire. » Alors ne dis rien. Il n'y a rien à dire, voilà pourquoi. Grace le jauge du regard, attendant sa prochaine réplique. Quoi, il va s'excuser ? S'incliner pour demander pardon ? Se laisser marcher sur les pieds après avoir tenté de descendre sa supérieure. « A part que j’en suis désolé. » C'est plus fort qu'elle : Grace ricane et hausse les épaules. Il ne peut rien y faire. Personne ne le peut. C'est fait.

« Je crois pas que ce soit normal que personne n’ait été là, que tu l’ai voulue ou pas. T’aurais dû être accompagné. » Dis ça à Ruben. Elle ne lui avait pas demandé d'en faire autant. Il était parti, Ruben. Il avait fui, parce qu'elle l'avait chassé. Maintenant qu'il est revenu, les choses ne redeviendront jamais comme avant. Elle peut se soûler autant qu'elle veut pour supporter sa présence. Elle peut aussi faire semblant, mais si elle est une bonne menteuse, son fiancé la connaît absolument par cœur. « Je m’inquiète…à moitié. On ne se remet jamais vraiment de la perte d’un enfant. Faut juste…apprendre à vivre avec cette idée, ce vide… » « Tu ne sais même pas de quoi tu parles. » Elle a toujours un sourire aux lèvres. Un sourire triste, bien malgré elle. Oh, si ce visage pouvait cesser de parler à sa place. « Mais je dis ça, sans savoir…Pour le reste, je ne doute absolument de ta capacité à avancé malgré tout, encore moins des pauvres petits internes qui devront brosser le fauve. » Grace continue de l'observer, pas certaine de ce qu'elle a envie de faire sur l'instant. Le tuer, ou le serrer dans ses bras ? L'un plus que l'autre - ce n'est pas difficile à deviner. « En dehors de ça, saches qui si jamais tu as besoin de vider ton sac, je suis pas du genre à propager des rumeurs. » « Et moi je ne suis pas du genre à vider mon sac. » Appuyée contre le mur, elle lui renvoie la balle comme si de rien n'était. Elle ne se confiera pas à un enfant à qui elle vient d'adresser sincèrement la parole - et encore, à demi-mot - pour la première fois de sa vie.

Pourtant, Grace reste plantée devant Jimenez, fermement appuyée contre le mur derrière elle. Soudain, une drôle de sensation se fait sentir dans son ventre. Ses épaules remues alors qu'elle rejette la tête en avant, poings écrasés sur les genoux. Elle ne rit pas, agitée de spasmes. Craine pleure. Silencieusement, sans laisser éclater de véritables sanglots. Elle pleure et ses larmes s'écrasent sur le sol alors qu'elle essaie de maîtriser sa respiration. En vérité, Grace est épuisée. Elle n'a pas eu le temps de faire le deuil de cette vie qu'elle aurait souhaiter voir germer dans son bas-ventre. Lorsqu'au bout de deux minutes Grace parvient à calmer sa respiration saccadée, elle relève la tête et essuie ses joues. Son visage a retrouvé un l'air impassible qui lui est si familier. « Si tu dis quoi que ce soit, je m'assurerai que tu ne franchisses plus jamais les portes de cet hôpital. » C'est une menace qu'elle mettra avec plaisir à exécution. Pour l'heure, la blonde se redresse légèrement. L'orage est passé. Cet instant de vulnérabilité n'est plus, mais il lui a fait du bien. « Tu es un bon gars, Jimenez. Tu devrais choisir une spécialité qui te demandera plus de compassion que les autres. » La sienne. Finalement, Grace a choisi : elle ne le déteste pas. Lorsqu'elle se rapproche pour lui taper l'épaule, l'ombre d'un sourire se glisse sur ses traits. « Tu as raison. Je n'aurais pas dû être seule. Certains devraient prendre exemple sur toi. » Ruben. Ruben est "certains".
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Message(#)fire escape | axel #1 EmptySam 24 Sep 2022 - 14:10

Il ne s'était pas attendu à une telle annonce. S’il paraissait clair que quelque chose n’allait pas chez sa collègue, il était loin d’imaginer pareille chose. Il ne sut quoi dire et le lui avoua, avant d’ajouter qu’il était désolé pour elle. Mais toute la compassion du monde ne changerait pas grand-chose.

L’interne poursuivit ainsi la discussion, pesant ses mots. Non, il ne trouvait absolument pas normal que la jeune femme se soit retrouvée seule. Et oui, il s’inquiétait à moitié. Le docteur Craine était une personne de caractère. Forte, tenace, pas le genre à se laisser aller. Mais la perte d’un enfant n’était selon lui pas quelque chose de surmontable. On pouvait peut-être vivre avec, pas passé au-delà.

« Tu ne sais même pas de quoi tu parles ».

Bras croisés, il se mordit la lèvre. La blonde souriait, donnant à la scène un air un peu surréaliste.  Au fond, Grâce avait entièrement raison, il ne savait pas. Et à dire vrai, il préférait ne pas savoir.

Par la suite, il proposa à sa compagne, à défaut d’une épaule pour pleurer, quelqu’un à qui parler, ouvertement et sans compromis. Si ses connaissances concernant le deuil périnatal s’avéraient limitées, le vide et l’absence n’avaient que peu de secrets pour lui.

« Et moi je ne suis pas du genre à vider mon sac » asséna-t-elle. Ce à quoi il haussa les épaules. « C’est comme tu le sens. J’avais pas l’intention de te forcer ».

Le silence s’installa pendant ce qui sembla être de longues minutes. Et alors que le brun l’observait la chirurgienne finie par fondre en larmes. Elle pleura sans bruit tandis qu’il restait figé à l’a regarder, n’osant pas troubler ce moment particulier.

« Si tu dis quoi que ce soit, je m’assurerai que tu ne franchisses plus jamais les portes de cet hôpital » annonça-t-elle après avoir réussi à se reprendre.

Axel secoua légèrement la tête.

« Dire quoi exactement ? Que la grande, la légende, la si parfaite docteur Craine est en réalité humaine ? Pour que quelqu’un d’autre obtienne des privilèges à ma place avec cette information ? Hors de question. » Il marqua une pause, battit des cils avec exagération et reprit : « J’ai bien des défauts, mais je suis capable de garder un secret. »

« Tu es un bon gars, Jimenez. Tu devrais choisir une spécialité qui te demandera plus de compassion que les autres. »  Il haussa vaguement un sourcil. « Comme la pédiatrie par exemple ? Ça t’obligerait à me voir plus souvent. Je ne sais pas si c’est raisonnable. Tu risques de t’habituais à moi, peut-être même de m’apprécier » s’amusa-t-il.

Ça pouvait être une idée, un début de piste. Ou pas…Est-ce que ça place était ici ? Est-ce qu’elle n’était nulle part ? Il n’y avait rien de certain pour le moment. Par ailleurs, le jeune homme n’était pas sûr d’avoir les épaules assez larges pour ce service. Parce qu’il y aurait inévitablement des jours comme aujourd’hui. Un moment où il faudrait se charger d’annoncer aux parents que leur enfant ne rentrerait plus jamais à la maison. Il soupira avant de sursauter lorsque sa camarade lui tapota l’épaule.

« Tu as raison. Je n’aurais pas dû être seule. Certains devraient prendre exemple sur toi. » C’était un compliment. Hélas il ne méritait pas vraiment. « J’ai raison sur un point. De là…à parler d’exemple…Admettons juste que…je ne foire pas sur tous les sujets. »

Il se tut et Wendy revint brusquement hanter ses pensées. Elle ne partait jamais très loin cela dit et il revenait toujours à elle. Et avec elle, il avait bien bien foiré.

@Grace Craine I love you
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Message(#)fire escape | axel #1 EmptyDim 16 Oct 2022 - 13:02

« C’est comme tu le sens. J’avais pas l’intention de te forcer. » Il n'en aura pas besoin. Grace soutient encore le regard d'Axel quelque secondes avant de fondre en larmes. Le tout se fait dans un grand silence, toujours ce silence. Les larmes perlent à grosses gouttes alors que la blonde écrase ses paumes sur ses yeux. Il ne lui faut que quelques minutes pour reprendre sa composition habituelle. Ses yeux envoient un signal clair : elle a vidé son sac, mais il n'a pas intérêt d'en parler à quiconque. Ils ne sont pas assez proches et ils ne le seront jamais. Grace n'a pas l'énergie pour construire de nouvelles choses, surtout sur son lieu de travail. En vérité, elle n'a pas d'amis à elle. Même les gens de l'hôpital avec lesquels elle s'entend bien sont des relations de Ruben, plus ou moins proches. La chirurgienne rattache ses cheveux dans une coiffure sévère à laquelle le jeune homme doit être habitué. « Dire quoi exactement ? Que la grande, la légende, la si parfaite docteur Craine est en réalité humaine ? Pour que quelqu’un d’autre obtienne des privilèges à ma place avec cette information ? Hors de question. » La réplique tire un petit sourire à Grace, qui détourne les yeux. Elle fera comme si elle n'avait pas relevé plusieurs problèmes dans ces phrases. Même si Axel plaisante, le fait qu'il la menace de tout divulguer contre certains avantages lui déclenche un frisson désagréable. « J’ai bien des défauts, mais je suis capable de garder un secret. » « Ce n'est pas un secret. » Elle refuse de partager du personnel avec lui. Elle refuse de lui donner de l'importance, alors que son rôle est évident et sauterait aux yeux de n'importe qui. Grace a été plus vulnérable devant Axel que devant n'importe qui ces derniers mois.

Mais un secret, ça implique des responsabilités et un statut. Un statut que Grace refuse de donner. Elle préfère fuir, la blonde. Elle préfère changer de sujet après avoir repris ses esprits. « Comme la pédiatrie par exemple ? Ça t’obligerait à me voir plus souvent. Je ne sais pas si c’est raisonnable. Tu risques de t’habituais à moi, peut-être même de m’apprécier. » « Oh tu risques de jeter l'éponge avant même que je ne commence à montrer de l'intérêt pour tes capacités. » qu'elle lance, léger sourire accroché au bord des lèvres. Pourtant, la proposition marque son évident intérêt pour le jeune homme. Le contact qui survient après cet échange est surprenant, pour Axel comme pour Grace. « J’ai raison sur un point. De là…à parler d’exemple…Admettons juste que…je ne foire pas sur tous les sujets. » L'intéressée hausse les épaules et se dirige vers la porte, convaincue que leur entrevue est terminée. « Prends une journée. C'est un ordre de ta supérieure. On ne vient pas rencontrer les minis humains avec des cernes comme les tiennes sous les yeux. » Qu'il le veuille ou non, Jimenez fait maintenant partie de l'équipage infernal.
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