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 Just boiling in my blood ϟ Eleonora

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Message(#)Just boiling in my blood ϟ Eleonora EmptyLun 11 Juil - 3:57



JUST BOILING IN MY BLOOD.

ϟ
-Ç- a faisait longtemps que tu n’avais pas vu Leo. Il fallait dire que t’avais l’habitude de la voir en compagnie de Reese. Alors depuis qu’il était parti, tu la voyais moins souvent. Tu prenais moins souvent de ses nouvelles, et elle aussi. Sauf que toi, t’as rien à te reprocher vis à vis d’elle, hein Leo. Tu savais juste qu’elle avait trouvé un endroit où dormir. C’était suffisant pour apaiser ton esprit, comme si tous ses problèmes étaient réglés. Alors ça faisait quelques semaines qu’aucun message n’avait été envoyé, aucun appel échangé. Vous faisiez votre vie, chacun de votre coté. Et finalement, t’es tombé sur cette photo, de vous trois, adolescents. En train de sécher les cours, mais c’était un détail. T’as pas su quoi faire de cette photo. Alors t’as envoyé un message à Léo, pour lui proposer de passer chez toi. Parce que si sur cette photo vous vous détestiez, à penser un jour que vous vous entretueriez, aujourd’hui, c’était une très bonne amie. Vous ne partagiez pas grand chose de profond, mais c’est justement comme ça que tu aimais votre relation. Chacun se mêle de ses affaires, vous étiez là l’un pour l'autre en cas d’urgence, mais surtout pour ne rien faire d’autre que de critiquer autrui.

Elle toque contre le bois de ta porte que tu ouvres sans tarder. « Hey. Tu me dois une bière. J’espère que t’en as pris avec toi. » Que tu lui dis en refermant la porte derrière elle. Sony s’occupe des politesses en lui faisant la fête. Elle rejoint la salle de vie, alors que tu te tournes vers elle. « Moins de bordel en ce moment dans ta vie? » Que tu lui lances, en guise du classique ça va. Tu t’avances ensuite dans ta cuisine, ouvres ton frigo et te penches pour le fouiller du regard à la recherche d’un apéritif. Tu attrapes entre tes doigts deux bouteilles de bière, tout en t'adressant à Léo qui était restée dans le salon. « Tu sais que ça fait un mois que Reese ne répond plus du tout à mes messages? Déjà qu’il mettait plusieurs semaines à répondre aux précédents. » Tu pestes. Le ton de ta voix est clairement agacé. Tu n’avais pas de filtre avec elle à ce sujet. Vous adoriez émettre des jugements sur les autres. Et ce soir, ce sera Reese. Tu sais que Léo avait été affectée par son départ. Vous aviez perdu un pilier tous les deux. Et ça déséquilibre tout. Ça fait mal, son absence. Après quinze ans à se côtoyer quotidiennement, le vide qu’il avait laissé était particulièrement profond. Surtout si soudainement, et d’autant plus sans raison particulière. Ça lui avait pris comme une envie de pisser. Et il était parti.
Tu la rejoins, lui tends la bouteille et t’assoies à coté d’elle. « Il en a plus rien à foutre ce con. »  Tu siffles. Ça avait besoin de sortir. Tu avais besoin d’exprimer ce qui te pèse depuis plusieurs mois. Et c’est sans doute Léo qui te comprendra le mieux. « Je sais pas, il sait qu’en ce moment c’est un sacré bordel. Et il prend aucune nouvelle. » Il sait Reese. Il connait toutes les merdes dans lesquelles tu t’étais mises. Il sait que t’avais de gros ennuis financiers, il connait ton addiction aux jeux, il sait qu’avec Alma c’était compliqué, et il sait surtout qu’Albane t’avait fait mal récemment. Et pourtant, il n’était pas là. Quand le monde s’effondrait, il s’échappait, vous abandonnait à votre sort pour aller vivre sa meilleure vie loin de vous. Peut être que vous aviez toujours été un poids pour lui, parce que dernièrement, c’est lui qui s’en serait le mieux. En étant garagiste. Mais ça, ça ne t’effleure même pas l’esprit. « T’as des nouvelles toi? » Tu demandes, curieux. T’espères que non. Ça te ferait trop mal, de savoir qu’elle avait eu plus de contact que toi. De savoir qu’il y avait une préférence à sa faveur. Ça aurait été encore plus douloureux. Parce que Reese a toujours été pour toi la personne la plus importante de ta vie. Plus que la famille, plus que tes amours, plus que Leo. Reese, c’était l’exception à tous tes comportements désagréables, à toutes tes déloyautés. Tes penchants égoïstes et égocentriques s’atténuaient avec lui. Tu pouvais tout lui avouer, tu avais une confiance aveugle en lui. Tu ne voyais pas ta vie sans lui. Et ce n’était un secret pour personne. Il te manque.


 


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Message(#)Just boiling in my blood ϟ Eleonora EmptyMer 27 Juil - 13:58

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Tu as pensé à trouver une excuse pour ne pas y aller. Tu as même pensé à ne pas répondre à son message. Il y en a qui dirait sûrement que c’est la culpabilité, toi tu préfères plutôt prétendre que tu n’avais tout simplement pas envie. Mais il y a Reese qui répond aux abonnés absents depuis plusieurs semaines, mois maintenant et tu refuses d’être la prochaine. Alors tu as répondu au texto de Win. Tu lui as dit que tu passerais en soirée et si ça t’appréhende de te retrouver toute seule avec lui, tu estimes que c’est sûrement mieux que si Reese était là, étant donné ce que le Grigson sait et ce que Winston ne sait pas. Tu n’as pas dit à Albane où tu allais, tout comme tu ne lui as rien demandé lorsqu’il est venu le temps de prendre une bouteille de rhum dans ses placards. Ça fait des semaines que tu lui piques toute sa boisson, elle ne sera certainement pas surprise pour une bouteille de plus. Comme tu t’es quand même trouvé un boulot récemment – grâce à elle – tu prends quand même la peine de t’arrêter au dépanneur pour ramasser un six packs de bières que tu iras partager avec le Ackerman. Ça ne te ressemble pas, toute cette générosité, mais une fois encore, on évitera de mentionner que peut-être, seulement peut-être, il s’agit d’une certaine culpabilité qui parle.

« Hey. Tu me dois une bière. J’espère que t’en as pris avec toi. » Tout autre accueil de sa part t’aurais surpris alors qu’il prend à peine le temps de te dire bonjour avant de te demander quelque chose, et tu lui montres le six packs que tu tiens d’une main, comme si cela venait acheter ta permission pour entrer dans l’appartement. « J’ai mieux aussi. » que tu annonces en guise de salutations alors que tu tends dans sa direction la bouteille de rhum. Tu éviteras bien évidemment de lui dire où tu l’as prise, ou même de spécifier l’endroit où tu dors depuis quelques semaines, doutant fortement qu’il ait envie d’entendre qu’il t’arrive parfois de finir la nuit dans le lit de celle avec qui il en partageait un, de lit, il y a quelques mois de ça à peine. Les mains pleines, tu peines à donner la moindre attention à Sony qui ne se gêne pas pour te faire comprendre son désaccord. Tu poses les bières au sol alors que tu viens gratter derrière ses oreilles, bien plus facile pour toi d’être affectueuse avec les chiens que ce n’est possible de l’être avec les humains après tout. « Moins de bordel en ce moment dans ta vie? » « Depuis quand ça t’intéresse? » Peut-être parce que c’est toi qui s’est plaint la dernière fois? Tu hausses les épaules, rattrape les bières que tu viens déposer sur la table basse de salon avec la bouteille de fort et tu t’installes sur le canapé. « J’ai un boulot, un endroit où dormir. Ça va. » C’est que le minimum, mais c’est déjà plus que la dernière fois et le reste de tes emmerdes, tu n’es certainement pas venue ici pour les lui partager. Sauf peut-être ta rage pour ce connard de Grigson qui fait le mort pour des raisons qui t’échappent complètement. Pour ça, tu es certaine de trouver en Winston le partenaire idéal pour toutes les bitcheries du monde.

« Tu sais que Reese ne répond plus du tout à mes messages? Déjà qu’il mettait plusieurs semaines à répondre aux précédents. » Tu soupires légèrement, tu sens déjà ta mâchoire qui se serre à la simple entente de son prénom. « Ouais, mais au moins avant, on savait toujours où on pouvait le trouver. » Suffisait d’une visite chez Albane (chez toi maintenant?) ou alors de passer au garage et c’était simple de prendre de ses nouvelles. Quand ce n’était pas lui qui se pointait à ton boulot merdique du moment pour s’assurer que t’es encore en vie et pas en train de pourrir dans une cellule d’une des prisons de la ville. Tu le regardes qui vient s’installer à tes côtés, tu attrapes sans te faire prier la bouteille qu’il te tend et tu en prends une longue gorgée, en espérant que l’alcool saurait au moins calmer une partie de ta colère. Tu n’as pas envie de la déverser sur Winston, étonnamment. Surtout que pour une fois, il n’est pas celui à qui tu en veux. « Il en a plus rien à foutre ce con. » Un sifflement de nez pour simple approbation de ses paroles. Tu te demandes parfois si c’est à cause de toi, qu’il s’est poussé. À cause de la situation de merde dans laquelle tu l’as placé, sans savoir (la première fois du moins). Mais non. Reese n’a jamais été le genre à s’enfuir pour des conneries dans le genre. Reese n’a jamais été le genre à s’enfuir. Pas loin de vous, du moins. « T’as la moindre idée de ce qui lui a pris? » Pourquoi il a décidé de se pousser sans un mot, sans une raison à vous offrir? Ça te ferait chier de savoir que Win a eu une explication et pas toi, mais le besoin de savoir est plus grand que le reste. Tu prends une gorgée, et puis une autre. Ça n’aide pas vraiment à te sentir mieux, tout ça. « Je sais pas, il sait qu’en ce moment c’est un sacré bordel. Et il prend aucune nouvelle. » Tu fronces les sourcils, surprise de l’entendre dire que c’est le bordel pour lui aussi. Tu n’as pas vraiment envie de savoir, tu doutes d’entendre le prénom d’Albane franchir ses lèvres si tu lui poses des questions, mais tu as l’impression que c’est presque ton rôle maintenant, de t’assurer qu’il n’est pas trop dans la merde, maintenant que l’autre connard n’est plus là pour le gérer, pour vous gérer plutôt. « Qu’est-ce que t’as? » Tu espères que son bordel n’est pas si bordélique que ça, tu n’as jamais été particulièrement pour régler les problèmes des autres. « T’as des nouvelles toi? » « Nope. » Tu réponds de suite avant d’amener une fois de plus la bouteille à tes lèvres. D’un sens, tu es rassurée de comprendre que lui non plus, n’est plus privilégié à la moindre communication avec le Grigson. « Il m’a même pas dit qu’il allait à Sydney. Qu’est-ce qu’il peut bien avoir là-bas de toute façon? » Rien. Absolument rien. Toute sa vie a toujours été à Brisbane, tu le sais et Winston aussi. C’est à ne rien y comprendre. « C’est qu’un connard égoïste de toute façon. » Ce n’est pas la première fois que tu le dis, mais d’habitude il est au moins présent dans la pièce pour se défendre ou pour t’envoyer chier. Tout de ce moment sort de l’ordinaire. This shit feels wrong.
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Message(#)Just boiling in my blood ϟ Eleonora EmptySam 3 Sep - 23:47



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-E- lle lève le bras, triomphante, fière du pack de bière qu’elle avait pris la peine d’amener. A croire que tes vannes insistantes ont porté leur fruit. Ça t’étonne, qu’elle t’ait écouté, elle qui ne se gênait jamais pour profiter de la moindre occasion pour ne rien payer, en bonne opportuniste. « J’ai mieux aussi. » Elle te tend ensuite un bouteille de rhum. Tu hausses les sourcils, surpris de tant de générosité de sa part. « Eh ben. » Tu souffles, la dévisageant, un sourire en coin s’immisçant sur tes lèvres. « Je suppose que t’as trouvé un taf? Ou alors tu as volé ça? » Parce qu’elle en était totalement capable. Et t’as un sérieux doute là dessus. T’espères juste qu’elle ne va pas s’attirer plus d’ennuis qu’elle en a déjà.

« Depuis quand ça t’intéresse? » Elle hausse les épaules, reprend les bières qu’elle avait posé au sol pour saluer Sony. C’est dingue comme l’absence de Reese affectait votre relation. Tu t’inquiétais un peu pour elle. Un peu. Parce que le garagiste n’est plus là pour le faire à ta place. « Ça m’intéresse toujours quand c’est le bordel. » T’adorais ça, écouter des histoires qui tournent mal. Tant que tu n'avais pas à réparer les pots cassés. Alors c’était une bonne excuse pour t’assurer qu’elle ne vivait pas sous un pont.  « J’ai un boulot, un endroit où dormir. Ça va. » Tu acquiesces un léger sourire sur tes lèvres. Tant mieux pour elle. Si tu n’avais pas eu de nouvelles depuis c’était sans doute qu’elle avait su se dépêtrer de ses ennuis comme un grande. « Tu bosses où maintenant? » Que tu saches où venir la chercher si t’avais envie de l’emmerder de façon soudaine.
« Ouais, mais au moins avant, on savait toujours où on pouvait le trouver. » Tu pinces tes lèvres, la moue dépitée. T’as une vague de nostalgie qui t’opprime les cotes, comme si tu ne pouvais plus respirer aussi librement que tu l’aurais voulu. « Je sais même pas où il habite à l’heure actuelle. Peut être sous un pont. » Que tu ricanes, plus nerveusement que de façon méprisante. T’as que son numéro, devenu désuet, qui te lie encore à lui. Et celui de ses parents qui ne connaissaient pas non plus son adresse, puisque jamais conviés.  « T’as la moindre idée de ce qui lui a pris? » Tu lui avais demandé, mais il ne t’avait jamais répondu. « Il m’avait dit qu’il faisait un aller retour, bien sur il me l’a dit une fois déjà là bas. C’est un peu long pour un aller retour. Mais il a jamais dit pourquoi. Il m’a pas dit grand chose finalement. » A part qu’il s’était barré à Sydney.
« Qu’est-ce que t’as? » Tu papillonnes les cils, comme si elle te sortait une question venue de nul part. Les connexions se font lentement avant que tu secoues la tête négativement. « Rien. C’est juste que t’avais des problèmes, et c’est lui qui gère normalement. » Ce n’était absolument pas pour toi, altruiste que tu es. Ce n’était pas pour gérer tes problèmes à toi que tu avais besoin de lui, pas du tout. Enfin. Il fallait se l’avouer, t’avais besoin de lui pour te soutenir et prendre les bonnes décisions. Parce que t’es pas sur que c’est ce que tu a fait dernièrement.

Elle te répond sans hésitation lorsque tu lui demandes si elle a eu des nouvelles de son coté. « Nope. » Tu ne sais pas si t’es soulagé ou attristé. Ça fait un drôle de mélange qui t’oppresse. « Il m’a même pas dit qu’il allait à Sydney. Qu’est-ce qu’il peut bien avoir là-bas de toute façon? » Oh. Oups. Tu retiens un sourire narquois qui par bonheur n’apparait pas sur tes lèvres. En d’autres circonstances, tu t’en serais réjoui ouvertement, la narguant sans retenue. Vous avez toujours eu cette jalousie malsaine réciproque, une compétition pour l’attention de Reese, un peu comme deux enfants qui se battent pour être le préféré de leurs parents. Sauf que t’es à peu près sur qu’elle te casserait la gueule si tu lui faisais remarquer là tout de suite que t’avais au moins eu un message t’expliquant qu’il avait déménagé à Sydney. « Il cultive des patates? » Tu ne sais même pas si ça se cultive là bas. Tu bois quelques gorgées de ta bière, et tu te rends compte que tu l’as sifflée un peu trop vite au cours de cette conversation.« C’est qu’un connard égoïste de toute façon. » Tu acquiesces doucement, ton regard se perdant dans le vide. T’avais ce feu ardent qui persistait malgré la peine. Tu lui en veux à Reese. « Il l’a toujours été. Mais j’suis étonné qu’il le soit plus que ce qu’on pensait. » T’aurais jamais pensé Reese capable de faire ce genre de choses. Tu pensais pas qu’il pouvait te rayer aussi facilement de sa vie, alors que toi tu parles et te plains encore de lui. « Et toi? T’as une idée de ce qui a pu lui passer par la tête? » Toi t’as aucun d’indice, tu n’arrives pas à suivre sa logique. T’étais bien loin de savoir ou de suivre son raisonnement. Pourtant, t’aurais été le mieux placé pour comprendre, t’avais quitté les États Unis et rejoint ton père à Brisbane parce que tu ne supportes pas ta mère. Cependant, quant bien même tu aurais été au courant de la raison en partie familiale qui l’avait poussé à déménager, tu n’aurais pas eu assez d’objectivité pour compatir. Car seul toi et ce qui était bon pour toi comptait. Et Reese, il en faisait parti, de ces choses du quotidien qui te faisaient te sentir bien.


 


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Message(#)Just boiling in my blood ϟ Eleonora EmptyJeu 22 Sep - 22:21

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« Eh ben. » La surprise se lit facilement sur son visage, et ça t’amuse plus qu’autre chose. Non, tu n’as jamais été le genre particulièrement généreuse, et peut-être que tu compenses un peu trop avec tes bières et ta bouteille de fort, mais ça, tu es la seule à le savoir. Une culpabilité que tu camoufles encore assez bien, même si ce n’est qu’une question de temps avant qu’un détail ou un commentaire t’échappe et que tout foute le camp. Tu ne veux pas perdre Winston, surtout pas maintenant alors que celui qui vous a toujours rattaché l’un à l’autre ne semble plus intéressé ni par toi, ni par lui. Fallait sûrement y penser avant de coucher avec Albane, surtout la deuxième fois, mais ça, c’est trop peu trop tard. « Je suppose que t’as trouvé un taf? Ou alors tu as volé ça? » « Les deux. » que tu hausses les épaules avec une pointe de fierté qui n’a pas lieu d’être. Ce n’est pas comme si tu l’avais volé dans une épicerie, la bouteille. Juste dans les placards d’une fille dont tu ne mentionnerais pas le prénom ce soir. Tu t’étonnes de l’intérêt que Win te porte parce que ça n’a jamais été comme ça, entre vous. Oui, il est sans aucun doute l’un de tes plus proches amis, mais vous ne savez pas vraiment exprimer votre affection l’un pour l’autre d’une façon normale. Ça vient avec des remarques sarcastiques et des insultes que vous ne cherchez même pas à camoufler. Alors ouais, ça t’étonne et honnêtement, ça ne fait qu’augmenter cette putain de culpabilité que tu ressens à son égard. « Ça m’intéresse toujours quand c’est le bordel. » Évidemment. « Tu bosses où maintenant? » Tu es tentée de lui mentir, au cas où il pourrait finir par savoir que c’est Albane qui t’a décroché le boulot, mais comme elle n’y est pas vraiment associée d’aucune façon, tu prends le risque. « Dans un vignoble, à Bayside. » Ce n’est pas un boulot de rêve, mais ça renfloue le portefeuille un peu, surtout qu’il était plus que vide dans les derniers mois. « J’ai des rabais sur le vin, si jamais. » C’est loin d’être ton alcool de choix, mais tu ne vas certainement pas cracher sur des bouteilles à moitié prix.

Ça ne prend pas beaucoup de temps avant que Reese ne devienne le sujet principal de la conversation. Ça n’a rien de surprenant après tout, il reste votre dénominateur commun et vous êtes tous les deux secoués par son départ précipité et sa putain de manie de ne jamais répondre à ses messages. Tu n’en peux plus d’accumuler les vu, sans comprendre pourquoi il a décidé de te couper comme ça. Une partie de toi est soulagée de savoir que ce n’est pas juste toi, toutefois. Que ça n’a rien à voir avec les conneries que tu as pu faire dernièrement, la position inconfortable dans laquelle tu l’as placé sans le vouloir. « Je sais même pas où il habite à l’heure actuelle. Peut-être sous un pont. » « Tant pis pour lui. » Tu ne lui souhaites pas de vivre sous un pont, non, mais ton niveau d’empathie envers lui est plutôt bas en ce moment. « Il m’avait dit qu’il faisait un aller-retour, bien sûr il me l’a dit une fois déjà là-bas. Mais il a jamais dit pourquoi. Il m’a pas dit grand-chose finalement. » Mais il lui a dit quelque chose alors que toi, tu es dans le flou depuis plus longtemps encore. Ça te fait chier, de savoir que Winston en savait plus que toi, mais ce n’est pas le moment de laisser ta jalousie et votre compétition prendre toute la place. Tu débouches l’une des bières que tu tends dans la direction du Ackerman, avant de t’en ouvrir une à ton tour. « Il fait chier quand il agit comme ça. » Quand il se referme sur lui, qu’il vous écarte de ce qui se passe. Il a toujours été comme ça, mais jamais à ce point-là. Jamais au point de disparaître pendant des semaines et vous coupez complètement de son quotidien. « Rien. C’est juste que t’avais des problèmes, et c’est lui qui gère normalement. » « J’ai tout le temps des problèmes. » que tu répliques avec un sourire narquois au bord des lèvres. Tu as cette mauvaise tendance à constamment prendre les mauvaises décisions, ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer. « T’inquiète, j’m’attends pas à ce que tu me gères. » Le plus loin tu le tiens de tes problèmes, le mieux ce sera pour tout le monde. « Il cultive des patates? » Ça t’arrache un rire qui est bien plus triste qu’amusé. Reese fait ce que Reese sait faire le mieux : ne penser qu’à lui. « Il l’a toujours été. Mais j’suis étonné qu’il le soit plus que ce qu’on pensait. » Tu ne comprends pas ce qui a pu se passer pour que vous en arriviez là. Tu as beau tourner la situation par cent fois dans ta tête, de tous les sens et de tous les côtés, tu ne trouves aucune réponse satisfaisante. Tu ne trouves aucune réponse, tout simplement. « Et toi? T’as une idée de ce qui a pu lui passer par la tête? » Tu secoues la tête à la négative, prends une nouvelle gorgée de ta bière. « J’sais pas. Il était pas bizarre ni rien, la dernière fois que j’l’ai vu. » Tu hausses les épaules, laisses ta tête tomber contre le coussin du canapé de Winston. « Tu serais capable de faire ça, toi? Disparaître du jour au lendemain et couper contact avec tout le monde? » Tu y avais souvent pensé, mais tu n’avais jamais eu le courage de le faire. Même quand tu t’étais poussée à Londres pendant trois mois, tu avais continué de donner signe de vie à Reese et Winston. Peut-être que tu étais plus soft que tu ne voulais te l’admettre, finalement.
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Message(#)Just boiling in my blood ϟ Eleonora EmptyLun 26 Sep - 1:52



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-E- lle semble fière, avec sa provision riche en alcool. « Les deux. » Tu lèves les yeux au ciel, lâchant un soupire désabusé. Elle en était capable, autant que de te mentir. Et sincèrement, tu ne voulais pas savoir quelle option était la vraie, dans quelles conditions ça s’était produit, et encore moins si elle pouvait avoir des problèmes suite à ses actes. « Dans un vignoble, à Bayside. J’ai des rabais sur le vin, si jamais. » Tu acquiesces doucement de la tête, au début détaché de cette information banale. Puis ton regard s’illumine soudainement, tes yeux s’arrondissent et tes pupilles se plantent dans celle de Leo. « Je crois que je connais. » Que tu réponds avec entrain. Ta mémoire s’active recherchant un souvenir datant d’il y a deux ans. « Y’a pas une petite chinoise qui travaille là bas non? Je l’ai croisée il y a quelques années. » Chinoise, asiatique, coréenne... C'était la même chose pour toi, très peu à cheval sur le politiquement correct de tes mots, ni leur justesse. Il n'en est pas moins que tu avais plutôt fait irruption dans son vignoble sans son consentement. Tu avais abusé avec l’alcool, et t’étais perdu sur une route devenant de plus en plus floue. Tu ne sais plus par quel moyen tu avais atterri au milieu de ses vignes, la brunette face à toi intriguée et plutôt mécontente de cette visite nocturne. C’était un souvenir troué par les oublis liés au whisky, mais ça te faisait toujours doucement rire de te le remémorer. « Mais j’veux bien des rabais aussi. » Que tu tentes, n’ayant pas raté cette information trop précieuse. Parfois, on pourrait te deviner un trait radin, qui n’était en réalité que le reflet de ton compte en banque bien vide.

« Tant pis pour lui. » Elle répond froidement. « Ouais. » Que tu répliques dans un soupire. C’était comme ça que ça devait se finir, cette amitié? Vous deux, souhaitant du malheur à ce qui fut votre pilier? C’était maintenant que vous deviez vous résoudre à ne plus le revoir? « Il fait chier quand il agit comme ça. » Encore une fois, tu ne pouvais qu’acquiescer. Elle s’en doutait, de ton accord face à ses propos. Étonnamment, c’était le première fois que vous étiez autant en harmonie. « Tu crois qu’il va rester à Sydney toute sa vie? » Ou est ce qu’il reviendra un jour? Tu ne sais pas si tu dois encore l’attendre ou espérer le revoir. T’as l’impression d’être un peu trop naïf lorsque tu crois au fait qu’il t’ait annoncé ne faire qu’un aller retour. T’es peut être un peu trop dépendant de votre amitié. C’était ton plus gros problème, l’excès. Tu étais rarement dans la modération, et lorsque tu aimais, c’était sans doute trop. Ce n’était pourtant pas fréquent pour toi, de nouer ce genre de lien, mais c’était toujours très fort. « J’ai tout le temps des problèmes. » Elle te répond fièrement, narquoise. Tu l’observes un instant, un sourire moqueur sur les lèvres. Tu lances un ricanement face à une phrase si véridique. Ça a toujours été elle, celle qui avait eu le plus de problèmes, et ce depuis votre enfance. Tu n’as jamais été au courant de tout et tu n’as jamais demandé à l’être non plus. Mais ça a toujours été une évidence pour votre trio. « Ouais j’sais. T’es un aimant à problèmes. » Tu en rajoutes une couche, pas pur plaisir d’enfoncer le clou. « T’inquiète, j’m’attends pas à ce que tu me gères. » Tu bois une gorgée de la bière qu’elle t’avait tendue, et acquiesces avec un peu trop d’entrain. Tu ne saurais pas faire, dans tous les cas. Tu n’as jamais été doué pour ça. « Tant mieux. » Tu ne pourrais que lui en rapporter un peu plus. Déjà que les tiens, tu n’arrivais pas à les gérer alors tu n’imagines pas ceux des autres. Surtout que l’on parlait de Léo.

Lorsque vous vous posez la question du pourquoi quant au départ de Reese, visiblement aucune évidence ne ressort. « J’sais pas. Il était pas bizarre ni rien, la dernière fois que j’l’ai vu. » Elle laisse son crâne retomber sur le canapé, et tu l’imites, t’enfonçant un peu plus dans les coussins. « C'était combien de temps avant qu'il se casse? » L’ambiance était bien triste, presque autant que vous. « J’me demande s’il me disait vraiment tout. Je sais pas s’il ne se passait juste pas grand chose dans sa vie, ou s’il ne disait juste rien. Il t’a déjà parlé de vrais problèmes ou choses qui le tracassaient toi? » Parce qu’à toi, non. Il a toujours eu une vie tranquille Reese, en comparaison avec vos vies chaotiques à toi et Léo. Ou alors il a toujours été très secret, lorsque toi, tu n’en avais plus aucun pour lui depuis longtemps maintenant. C’était lui qui connaissait le revers de la médaille, lui qui te connaissait le mieux. Et tu te demandes depuis son absence si tu le connaissais si bien que ça.

« Tu serais capable de faire ça, toi? Disparaître du jour au lendemain et couper contact avec tout le monde? » T’es tenté de répondre non. Tu arques un sourcil, entrouvres les lèvres et finalement, plus tu y penses, plus un grimace vient se figer sur ton visage. C’est un peu ce que tu as fait, en quittant les États Unis pour rejoindre ton père en Australie. T’as tourné le dos à une mère avec qui tu ne t’entendais pas, ignoré un frère avec qui tu ne partageais pas une relation des plus saines non plus. Tu n’as plus jamais revu les amis que tu t’étais fait sur ce continent, et les quelques échanges que vous aviez gardé à l’époque par message s’étaient bien vite essoufflés. « Bah... Ça dépend avec qui. » Parce que si tu avais déjà pu le faire avec ta propre famille, tu avais pu tisser des liens plus forts avec des personnes qui ne partageaient pas le même sang. « Toi par exemple, j’me ferai un véritable plaisir de plus jamais te répondre. » C’était sans doute un moment mal choisi pour la vanner à ce sujet, alors que vous parliez de l’abandon de Reese. Mais tu rétablissais un peu ce lien que vous aviez toujours eu, celui de se lâcher des vacheries sans retenue. « Mais j’sais pas si je pourrai me couper si facilement de tout le monde. » Pas de Reese, c’était une certitude. T’avais besoin de repaires dans ta vie et tout plaquer pour partir vers l’inconnu, c’est pas quelque chose qui te tentait plus que ça. Malgré ton tempérament compliqué, tu n’étais pas quelqu’un de très solitaire. T’aimais bien être entouré, alors que tu ne faisais pas toujours des efforts pour être apprécié. « Un peu comme tout le monde je suppose. Enfin presque, visiblement. » Tu ris jaune. Pas besoin de donner un nom que vous répétiez depuis cinq minutes.


 


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Message(#)Just boiling in my blood ϟ Eleonora EmptyMer 19 Oct - 16:50

just boiling in my blood

ELEONORA PARKER & @WINSTON ACKERMAN

« Je crois que je connais. » Fuck. Peut-être que tu aurais dû mentir, finalement. Tu espères seulement qu’il ne connaît pas à cause d’Albane. Tu tiens absolument à éviter à ce que son nom soit prononcé dans cette conversation. Si tu n’en parles pas, tu peux prétendre que tu n’as rien fait. Tu peux prétendre qu’il n’y a pas de raison pour laquelle tu devrais te sentir coupable envers Winston. Prétendre, c’est facile pour un temps, avec tes bières, ta bouteille de fort et ton sarcasme à deux balles, mais combien de temps encore est-ce que ça peut vraiment continuer avant que tout ne t’explose en pleine face? « Y’a pas une petite chinoise qui travaille là-bas non? Je l’ai croisée il y a quelques années. » Tu échapperais presque un soupir de soulagement, mais tu t’en empêches, conservant un air tout ce qu’il y a de plus neutre. « Ouais, c’est la patronne. Elle est coréenne je crois. » Pas que tu y accordes la moindre importance de toute façon. Tu ne connais pas grand-chose de Dani pour le moment. C’est elle qui t’a engagé oui, mais ce n’est pas vraiment elle qui t’a formé et c’est rare qu’elle passe plus que quelques minutes à la fois dans la boutique, là où tu bosses. Du peu que tu sais, tu n'as pas de mal à l’imaginer amie avec Albane, elles ont l’air d’avoir des caractères similaires : trop douces, trop connes, trop gentilles. « Mais j’veux bien des rabais ouais. » Évidemment que l’information n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Pour toutes les différences qui existaient entre Winston et toi, vous êtes bien plus similaires que vous ne voulez l’avouer. Assez du moins pour ne pas comprendre les décisions de Reese. Assez pour être tous les deux profondément blessés de cet abandon en le témoignant par des grognements et des insultes dirigés contre celui qui n’est pas là pour se défendre. « Tu crois qu’il va rester à Sydney toute sa vie? » « Non. » Du moins, le Reese que tu connais ne passerait pas toute sa vie dans une ville où il n’y a rien pour lui. Mais le Reese que tu connais n’était pas non plus du genre à disparaître complètement sans donner la moindre nouvelle pendant des mois donc qu’est-ce que tu en sais vraiment, dans le fond? « J’sais pas. J’m’en fous. » Pas du tout, mais s’il y a bien quelqu’un qui peut te comprendre cette fois, c’est Win.

Win qui ne sait pas te gérer, ou qui n’a jamais essayé du moins. Win qui rit quand tu lui dis que tu as toujours des problèmes. « Ouais j’sais. T’es un aimant à problèmes. » Tu n’as jamais su faire autrement. Peut-être que c’est génétique. Peut-être que la vie t’en veut. Ou peut-être que tu ne fais simplement pas d’effort. Sûrement un peu de tout ça, dans le fond. « C’était combien de temps avant qu’il se casse? » Tu hausses les épaules. Tu n’es pas certaine de connaître la réponse exacte à cette question puisque tu avais mis du temps avant de savoir qu’il était parti à Sydney, qu’il ne jouait pas simplement le mort en ignorant tes messages textes. « J’sais pas. J’travaillais encore au fast-food. Au début de l’année. » Février, mars peut-être? Ce n’est pas comme si tu gardais un agenda quelconque avec toutes tes rencontres bien organisées. Ça n’a jamais été toi, ça. Tu vis au jour le jour et tu oublies tout au fur et à mesure. « J’me demandais s’il me disait vraiment tout. Je sais pas s’il ne se passait juste pas grand-chose dans sa vie, ou s’il ne disait juste rien. Il t’a déjà parlé de vrais problèmes ou choses qui le tracassaient toi? » « Tu lui disais tout, toi? » Parce que toi oui, et maintenant que tu y repenses, tu n’as jamais eu l’impression qu’il y avait cette réciprocité entre vous. Peut-être que Reese avait une vie ennuyante, ou peut-être qu’il ne disait rien, plutôt comme le mentionne Winston. « Tu le sais comme moi, il a jamais été du genre bavard. J’pensais que c’était parce que y’avait rien à dire. » Mais peut-être que tu étais complètement à côté de la plaque, une fois encore. « Tu crois qu’il y a une raison, pour Sydney? Quelqu’un? » Reese est loin d’être un sentimental, bien trop indépendant pour s’accrocher à qui que ce soit romantiquement parlant, mais tu es à un point où tu pourrais croire un peu n’importe quoi, ne serait-ce que pour comprendre ce qui a pu lui passer par la tête.

« Bah… Ça dépend avec qui. » Tu tournes légèrement la tête pour croiser son regard, fronçant des sourcils. Ça te surprend un peu, mais pas vraiment non plus. Peut-être que c’est toi qui as une idée trop idéaliste, de croire que votre trio survivrait à tout et n’importe quoi, parce que tu ne t’autorises jamais à t’en faire autant pour des gens que tu peux t’en faire pour Reese et Winston, mais de toute évidence, peut-être que la réciproque n’est pas aussi solide que tu l’aurais espéré. « Toi par exemple, j’me ferai un véritable plaisir de plus jamais te répondre. » Tu ricanes, c’était si facile. « T’aurais plus personne dans ta vie. » que tu rétorques sur le même ton, les vacheries votre ultime moyen de communication, même dans les moments les plus lourds. « Mais j’sais pas si je pourrais me couper si facilement de tout le monde. » « J’pourrais pas. » Tu le sais, parce que tous les gens qui te tiennent réellement à cœur, tu peux les compter sur les doigts d’une main, mais malgré toi, le nombre ne cesse de diminuer. « Un peu comme tout le monde je suppose. Enfin presque, visiblement. » « C’est qu’un connard. » Tu te répètes. Tout comme tu répètes incessamment le mouvement de ta bière jusqu’à tes lèvres. Tout passe un peu mieux, avec le goût de l’alcool dans la gorge. « Il vaut pas la peine qu’on s’éternise sur son cas. » Il vous a déjà oublié après tout, non? « Ça va, à l’hôpital? » C’est étrange, d’essayer de faire la conversation banalement avec Winston, surtout sans Reese pour vraiment jouer le médiateur entre vous deux, mais c’est peut-être ça, votre nouveau normal.
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Message(#)Just boiling in my blood ϟ Eleonora EmptyVen 21 Oct - 7:36



JUST BOILING IN MY BLOOD.

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-E- lle hausse ses épaules, l’air détaché. « Ouais, c’est la patronne. Elle est coréenne je crois. » C’était bien elle. La patronne donc. C’est vrai qu’elle semblait avoir son petit caractère, de ce dont tu te souviens en tout cas. Tes souvenirs étaient troués, et tu n’avais que des flashs de quelques instant partagés, ou plutôt subis, par Dani. Mais c’était une anecdote que tu aimais partager, tant tu pouvais la trouver improbable. « Ouaiiiis, c’est pas très loin non plus. » Que tu généralises trop simplement. C’était maladroit, frôlant -ou plongeant dans- un propos raciste. Ce n’était pas étonnant venant de toi, l’esprit étroit. Tu t’emmêlais souvent dans les amalgames, n’ayant pas le recul et la maturité nécessaire pour comprendre à quel point tu pouvais te tromper.
Vous vous interrogez ensuite sur Reese et ses projets qu’il gardait jalousement pour lui. « Non. » Elle te répond instinctivement, presque sans réfléchir. Tu hausses tes sourcils, l’air étonné de sa rapidité et fermeté. Elle semblait en être sure quand toi, tu te mettais à douter de tout. Tu restes muet, te contentant de cet air surpris et interrogateur. « J’sais pas. J’m’en fous. » Pas si sure d’elle finalement. Tu te contentes finalement d’un soupire désespéré, comme si tu lâchais finalement l’affaire. Tu devrais te faire un raison, arrêter d’y penser, et ne plus rien espérer. Ça vous causait trop de tords, mais autant l’un que l’autre, vous aviez du mal à juste laisser couler. Ça vous aurait fait tant de bien mais c’était viscéral. Tu devais y penser. Tu voulais savoir, même des mois après. Tu n’arrivais pas à faire le deuil de votre relation. C’était étonnant à vivre tant tu étais normalement habitué à t’éloigner de certaines personnes, des amis, des ex, ta mère. Mais avec Reese, c’est particulièrement douloureux.  « J’sais pas. J’travaillais encore au fast-food. Au début de l’année. » Rien de bien intéressant, en somme. « Hm. » Tu réponds par onomatopée, pas franchement motivé à répondre plus. Tu devenais de plus en plus silencieux, en même temps que tu devenais de plus en plus maussade. La colère se mutait parfois en tristesse, et tu tanguais dangereusement vers cette seconde option ce soir, alors tu aurais simplement voulu pester et libérer le courroux.

« Tu lui disais tout, toi? » Tu adoptes une mine coupable qui voulait tout dire. Oui, tu lui disais tout. Tu lui en disais même trop. Il portait parfois avec toi le poids de tes conneries et tu te déchargeais sur lui. C’est une mule finalement Reese. Et il n’en avait pas que la tête. « On parle beaucoup, ouais. 'Fin comme toi quoi. » Tu avoues à demi mot. T’oses pas vraiment en dire plus, ni ne serait ce que d’évoquer un sujet délicat que seul Reese connaissait. Et peut être Albane, maintenant. « Tu le sais comme moi, il a jamais été du genre bavard. J’pensais que c’était parce que y’avait rien à dire. » Tu le pensais aussi. C’était triste l’opinion ennuyante que vous aviez de lui. C’est peut être parce que les votre étaient trop bordéliques, que votre opinion était biaisée. Mais ce soir, vous en venez même à douter de cette pseudo vie tranquille. Vous étiez peut être en train de vous monter la tête, tous les deux.
« Tu crois qu’il y a une raison, pour Sydney? Quelqu’un? » T’en sais rien. Il ne t’avait rien, pas donné de raison particulière à une disparition si soudaine. Et tu avais du mal à croire qu’il n’y avait aucune, et qu’il était soudainement parti à l’aventure en se levant un matin. « P’t’etre bien. Il a peut être quelque chose à régler à Syndney. » Mais tu n’as aucune idée de ce qui aurait pu l’attirer là bas. Tu sais juste qu’il y a du avoir une motivation. Il vous en aurait parlé sinon. Non?

Et lorsque tu la provoques sur le fait que tu l’effacerais avec aisance de ta vie, elle vise juste. « T’aurais plus personne dans ta vie. » Aoutch. Elle pique, Léo. Elle te mettait un revers bien placé, et le plus terrible dans sa phrase, c’est qu’elle avait raison. Le problème avec ton entourage, c’est que tu t’accrochais fermement à une poignée de personne, ne laissant que trop peu de gens entrer dans ton cercle porche. Et lorsqu’ils disparaissaient, tu te rendais bien vite a l’évidence. T’étais seul. Et sans Reese, tu te sentais déjà terriblement isolé. Parce qu’il était un peu le pilier central de ta vie. « T’es facilement remplaçable, t’inquiète pas pour ça. » Tu ne lâches cependant pas l’affaire, même si elle t’avait touché de façon un peu trop juste. Tu ne pouvais pas te laisser abattre si rapidement.
« J’pourrais pas. » T’avais pu le remarquer quand elle s’était absentée il y a quelques années. Malgré tout, tu avais eu de ses nouvelles, et pas uniquement par l’intermédiaire de Reese. T’avais d’ailleurs été étonné, pensant qu’elle aurait tellement privilégié le brun qu’elle t’en aurait presque oublié. Et t’avais pas tellement su comment réagir, et surtout comment bien faire. Parce que vous n’aviez pas l’habitude de vous prouver votre attachement. Et t’avais pris ses messages comme tel. « Ouais je sais, t’as trop besoin de moi. » Que tu ironises, ne pouvant toujours pas assumer la simple vérité que tu tenais aussi à elle. T’es comme un gamin. « C’est qu’un connard. » Et revoilà l’immaturité qui s’échappe de vos lippes. « Yep. » Que tu réponds sobrement avant d’engloutir une gorgée salvatrice. « Il vaut pas la peine qu’on s’éternise sur son cas. Ça va, à l’hôpital? » Parler d’autre chose était difficile tant sa présence te rappelle constamment Reese, parce que Leo n’allait pas sans Reese. L’inverse n’était cependant pas forcément vrai. « Ça va, du taff. » T’as l’air hésitant sur ce que tu devais ajouter, ne sachant plus comment faire fonctionnait ce trio qui devenait duo. « Y’a un mec que je connaissais y’a quatre ans qui a fini aux urgences. Il s’est fait renversé en moto, j’ai du opérer plusieurs fois sa jambe pour pas qu’il finisse comme un éclopé. » Comme toi. « C’est un peu bizarre d’opérer quelqu’un qu’on connaît, même si on s’était perdu de vu. » Vous vous êtes surtout brouillés suite à tes problèmes d’argent. « Quand il est sorti du comas ça a été un peu étonnant. » C’est fou tout le sous texte que tu retenais face à la blonde. « Et toi? Ton nouveau boulot, il est comment? »


 


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