ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
Ce n’était pas par gaité de coeur que le bruit des pas d’Otto se faisait entendre à travers les couloirs de l’hôpital. La tête baissée et le regard fuyant, il se contentait d’adresser un petit sourire en coin que lorsqu’il se savait observer, afin de faire comme si son attitude et sa présence ici étaient des choses tout à fait normales. Mais comme dit, ce n’était pas par gaité de coeur qu’il naviguait entre les murs de cet endroit. Il n’avait jamais été un fanatique des lieux médicalisés, et depuis quelques années il les évitait comme la peste - les souvenirs s’y associant n’ayant rien de joyeux. Aujourd’hui, s’il s’arrêtait devant cette porte aux couleurs lui donnant envie de rendre ses tripes, c’était malheureusement parce-que ces dits-souvenirs étaient bien plus présents que d’ordinaire, et sans avoir besoin de fouler le sol d’un quelconque hôpital.
Car être de nouveau impliqué un accident de voiture, comme ça avait été le cas plusieurs jours plus tôt, n’avait pas joué en sa faveur. Etre le responsable de cet événement n’avait pas fait en sorte de diminuer les images dans son esprit qui désormais semblaient être gravées en permanence. La première fois, il s’était retrouvé à devoir les subir, à porter les conséquences d’un acte qui n’était pas le sien et qui pourtant avait profondément marqué son être, et sa famille par la même occasion. Aujourd’hui, tout était bien différent puisqu’il était celui ayant imposé quoi que ce soit à d’autres personnes. Otto n’était pas du genre à s’excuser d’exister, et de par la même occasion à excuser ses faits et gestes à tout va; ce n’était pas du tout ce qu’il désirait faire et ce n’était pas sa raison de sa présence à l’hôpital. Il voulait juste s’assurer de deux choses: que la personne qu’il avait percuté soit toujours en vie, et si c’était le cas, qu’elle ne dise pas un mot sur ce qu’il s’était passé ce soir là.
Il avait récupéré les informations nécessaires grâce à la plaque d’immatriculation qu’il avait relevé avant de quitter les lieux de l’accident, et s’était bien sur mordu les doigts en se rendant compte qu’il avait percuté quelqu’un qu’il connaissait déjà - et avec qui il avait déjà eu des interactions, forcées certes, mais qui étaient surement marquées de façon indélébiles dans l’esprit de l’autre jeune homme. Ca ne l’arrangeait pas; et si la culpabilité se faisait ressentir - il ne savait juste pas l’identifier comme telle, peu habitué à ressentir une telle émotion -, c’était surtout parce-que Channing n’avait pas intérêt à dire quoi que ce soit sur cette affaire, une fois de plus, qu’il se rendait jusque sa chambre aujourd’hui. Au bureau des infirmières, il s’était présenté comme un vieil ami. Pas sur que le Walker soit du même avis, lorsqu’il rouvrira les yeux et qu’il serait Otto assis dans le fauteuil de sa chambre, dans une semi-pénombre, à l’observer de ses grands yeux bleus comme si les regards pouvaient tuer - une voiture contre une moto pouvait le faire, mais apparemment, l’homme allongé dans le lit d’hôpital était plus coriace qu’il pouvait en avoir l’air aux premiers abords. Ce qui n’arrangeait pas les affaires d’Otto, qui soupira d’ailleurs longuement lorsqu’il comprit que Channing était plongé dans un sommeil trop profond pour s’apercevoir que quelqu’un était dans sa chambre sans son autorisation. L’italien n’avait pas non plus que ça à faire - comme s’il était toujours attendu ailleurs que là où il se trouvait, bases de son métier certes, mais en l’occurence il avait déjà abandonné Channing à même le bitume et désormais il voulait lui parler ? Même les girouettes ne changeaient pas d’avis de cette façon -, alors il décida de se manifester pour que le Walker et lui puissent avoir une petite discussion. « Debout, la belle au bois dormant, faut qu’on parle. » Et puis pour sur, un petit coup de pied dans le bord du lit allait remuer les choses et les faire arriver plus rapidement; pas de quoi créer un séisme et envoyer balader le lit ailleurs qu’il ne devait se trouver, mais de quoi donner la sensation d’être sur un bateau et que les choses autour tanguaient dangereusement désormais.
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Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Les minutes sont des heures, les heures des journées entières, et s'il n'est réveillé que depuis quelques jours Channing a pourtant l'impression d'être alité depuis des mois. Il déteste avec passion les hôpitaux, et y être enfermé de la sorte lui donne la nausée dès lors qu'il a le malheur de se concentrer un peu trop sur l'odeur qui l'entoure. Ses jambes sont toujours reliées à son corps, étonnement, mais c'est à peine si l'héritier en a conscience tant il s'efforce de ne pas les bouger. Il se risque de temps à autre à remuer les orteils, comme pour s'assurer en avoir toujours la capacité, et prend parfois appui sur ses mains pour se redresser dans les draps sans rien essayer de plus. et être réduit à cet état, celui à la limite de la végétation, l'agace au point qu'il préfère dormir la plupart du temps dans l'espoir qu'on l'autorise à sortir d'ici plus vite. Son coeur est lourd et être vulnérable, inutile et insignifiant torture son moral comme peu de choses y parviennent. Les médecins considèrent son cas comme un miracle, lui comme un énième coup dans le dos du destin, et il a rarement été aussi pâle que depuis le début de son hospitalisation. Il va porter les cicatrices de cet accident jusqu'à la fin de ses jours, doute de pouvoir remarcher normalement, perd son temps à être coincé ici, et pendant qu'il rumine celui qui l'a fauché a tout bonnement pris la fuite. La voiture et son conducteur ont, d'après ce qu'il a lu et ce qu'on lui a dit, disparu sans laisser de trace et demeurent introuvables. Des enquêtes sont en cours, mais tous savent qu'elles ont de grandes chances de rester vaines : s'ils avaient dû le coincer, ils l'auraient fait le soir même.
Gabrielle est partie il y a une demie heure, Channing étant parvenu à la mettre à la porte en insistant pour qu'elle aille se doucher et avaler autre chose que du café, et depuis Morphée remplace la présence de la californienne à ses côtés. Les infirmières sont passées, et il sait être tranquille pour au moins une heure le temps des prochains contrôles sanguins ou du retour de la brune. Le temps pour lui de sombrer un moment, de trouver le calme lorsque ses pensées ne rejouent pas l'accident en boucle dans son esprit, et d'espérer se réveiller dans son immense lit de Bayside, ses deux jambes dénudées de broches et de pansements. Tout cela n'est peut-être d'un long et très réaliste cauchemar, après tout. Pourquoi pas ? Pourquoi fallait-il que sa présence au mauvais endroit au mauvais moment soit forcément véridique ?
***
« Debout, la belle au bois dormant, faut qu’on parle. » La voix qui résonne à proximité de lui n'est pas assez familière ou alarmée pour le tirer de son sommeil, mais ajoutée à la sensation de mouvement que lui fait ressentir son lit, l'héritier daigne ouvrir les yeux. La vision un peu floue, il bat mollement des paupières pour l'éclaircir puis redresse le regard vers son interlocuteur. La belle au bois dormant, a-t-il a bien entendu ? Il n'est pas assez en forme pour que le quelconque de ses proches ose l'appeler de la sorte, ni le secouer pour le réveiller plus vite. Les contours anguleux de l'homme à ses côtés deviennent plus nets, mais rapidement Channing comprend qu'il ne s'agit pas d'un médecin ni de quelqu'un qu'il connait. et s'il n'est ni l'un ni l'autre, alors que fait-il ici ? Ses sourcils se froncent doucement, et ses yeux croisent ceux de l'inconnu - qui n'en est pas vraiment un. « Pardon ? » demande t'il d'une voix qui se veut prudente tandis qu'il réfléchit. Il a déjà croisé ces yeux bleus, la mâchoire carrée de l'homme lui est vaguement connue, et pourtant le brun est incapable de remettre celui dont la menace clairement lisible dans l'expression n'a rien de bienveillant.
rainmaker
why does my heart cry ☽ you fooled me from the star when you let me start to love you. its like a bunch of broken picture frames, but the photo still remains the same. and i, i thought it'd be easy to run but my legs are broken. all alone, all we know, its hauting me. making it harder to breathe
Malone Constantine
le prix du vice
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AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
La patience n’était pas une vertu avec laquelle Otto avait été béni à la naissance. Dès qu’il fut apte à exprimer ses désirs, et ses ordres même par la suite, il n’avait pas hésité à les exprimer et ce de façon bien plus pressante que sa bouille d’ange aurait pu le laisser prédire. Bien sur, tout le monde ne cédait pas de façon si simple à ses caprices, son père en étant la première preuve vivante - et c’était un miracle que ce soit encore le cas -, si bien que dès petit il avait fait en sorte d’exprimer sa frustration par tout moyen mis à sa disposition.
Alors, certes, s’il était l’auteur des faits et gestes qui avaient conduit Channing dans le lit d’hôpital aux côtés duquel l’italien se tenait présentement, ce n’était pas pour autant qu’il en avait réellement quelque-chose à faire. Il était là pour s’assurer que le burn n’allait pas périr des suites de cet accident, parce-qu’une petite voix dans le fond de son esprit ne l’avait pas lâché à ce propos ces derniers jours, mais si le Walker ne pouvait plus fouler le sol de cette planète ce n’était pas Otto qui allait se réfugier dans une quelconque tristesse. « Pardon ? » Une esquisse de sourire s’accrocha au coin des lèvres de l’italien. « Tu peux toujours parler, c’est un bon début. » Après tout, il n’avait eu aucun rapport sur l’état dans lequel se trouvait réellement l’homme face à lui: peut-être lui avait-il définitivement bousillé la santé, et de façon irréversible. Au moins, il pouvait toujours s’exprimer, et si c’était quelque-chose que Channing pensait positif jusque maintenant, il allait revoir à la baisse cette donnée. Car, pour le Lazzari, être toujours apte à parler n’était pas dans ses intérêts et n’allait pas dans le sens qu’il aurait désiré, dans cette histoire. Un homme qui ne pouvait plus marcher ne lui apportait pas la moindre importance, mais un homme qui pouvait parler devenait un problème de plus à sa liste.
Surtout qu’il n’en était pas à son coup d’essai avec Channing. « Tu vas pouvoir me confirmer comme ça que tu vas bien fermer ta gueule. » S’avançant quelque peu, ne prenant pas soin de cacher son visage cette fois-ci puisque persuadé que le brun face à lui avait déjà eu tout le loisir de voir qui avait provoqué son contact rapproché avec le bitume lors de l’accident. Le sourire qui ornait les lèvres de l’italien n’avait rien de rassurant, et encore moins une once de chaleur. « Tu connais déjà la chanson de toutes façon, hein ? » Leurs chemins s’étaient déjà croisés une fois, pour exactement les mêmes raisons; Otto n’avait jamais pensé qu’il aurait besoin de s’exécuter de la sorte une seconde fois, surtout pour mettre en garde quelqu’un qu’il avait manqué de tuer à coup de voiture contre moto. « Tu te souviens de l’accident au moins ? » Comme à son habitude, les informations qui arrivaient à l’esprit d’Otto le faisaient de façon décousue et sans grande organisation, si bien qu’il se rendit compte à contre coup qu’il aurait pu commencer la conversation par cette partie là de l’histoire déjà. Car ce n’était pas dit que le Walker, dans son lit d’hôpital et plutôt mal en point, ait réussi à relier toutes les informations qu’il avait pourtant sous les yeux et à portée de main au pire au besoin: l’intrusion chez lui, plusieurs mois auparavant, l’accident quelques jours plus tôt, et la visite d’un homme aux cernes et aux joues creusées. Pourtant, tous ces éléments ne formaient en réalité qu’une seule et même histoire.
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La couronne d'épines
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WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
« Tu peux toujours parler, c’est un bon début. » Bien des choses ne font plus sens depuis qu'il s'est réveillé dans cet hôpital. Il n'avait plus eu l'occasion de voir autant ses proches depuis la fac, ni de paresser autant dans un lit depuis tant d'années qu'il en avait perdu le compte. Mais un inconnu qui le surplombe avec des yeux bleus aussi expressifs et un sourire inquiétant sur les lèvres, ça c'est encore plus surprenant que d'avoir autant de temps libre qu'il en a actuellement. Channing a pourtant bonne mémoire, et il est presque certain que si cet homme avait déjà appuyé son regard sur lui par le passé il s'en serait souvenu. Mais il ne remet pas ces prunelles azures, et si ce timbre de voix lui dit vaguement quelque chose, notamment cet accent italien massacré par la langue anglaise, cela reste flou. Une conversation téléphonique peut-être ? Ses yeux analysent le look de l'inconnu à la recherche d'un indice, mais rien ne lui saute aux yeux. « Tu vas pouvoir me confirmer comme ça que tu vas bien fermer ta gueule. » Il s'interrompt sur un pli de sa chemise, se fige, comprenant par le silence qui s'en suit qu'il a bien entendu. Oh... oh. Sa salive descend péniblement dans sa gorge, la menace qui résonne entre les murs de cette maudite chambre glaçant le peu de sang qui circule encore dans son organisme, et son regard vient lentement à retrouver celui de l'intrus. et plutôt que de retrouver celui qu'il vient de quitter pour détailler sa tenue, c'est un visage dissimulé par un manque de luminosité avec pour arrière-plan son salon qu'il a l'impression d'entrevoir, et le parallèle ne met qu'un fragment de seconde à se faire. « Tu connais déjà la chanson de toute façon, hein ? » et à la différence de leur dernière entrevue, cette fois l'héritier ne parvient pas à empêcher son visage de perdre des couleurs. Il a le moral déjà bien assez bas sans avoir besoin qu'on vienne le menacer, et il ne voit aucune issue à cette conversation. Il n'en a pas, est cloué dans ce lit sans aucun moyen d'en sortir, et puisque Gabrielle vient de quitter son chevet personne ne lui viendra en aide avant un bon moment. Il est seul, seul avec l'homme qui a déjà braqué une arme sur lui par le passé, et qui vient visiblement de se louper en essayant de mettre fin à ses jours. « Tu te souviens de l’accident au moins ? » Son regard n'a pas quitté le sien, et après un long moment de latence Channing parvient finalement à battre des paupières et à s'hydrater les lèvres pour se redonner un peu de contenance. Les paroles de l'autre sont dans le désordre, mais malgré celui qui règne dans son propre esprit, l'héritier parvient à donner du sens à tout ce qui n'en a pas. « Je ne t'aurais jamais remis. » avoue t'il en toute transparence, soufflant à voix basse après réalisation. Était-il persuadé qu'il l'avait reconnu après le choc ? Le motard se souvenait vaguement d'un homme penché sur lui après que la visière de son casque se soit relevée, mais si l'italien ne s'était pas rendu ainsi jamais le Walker n'aurait pu le pointer du doigt. Sans cet aveu délibéré, la conversation qui allait suivre n'aurait même pas eu lieu d'être. « Tu as essayé de me tuer et tu t'es loupé ? Il marque une brève pause, reprend après un léger mouvement désorienté de la tête. « Pourquoi ? » s'interroge t'il à voix haute, auscultant les traits de l'homme à la recherche de quoique ce soit pour lui faire croire ou non la réponse qu'il va apporter à sa question - s'il daigne le faire. « Qu'est-ce que tu veux ? » A-t-il peur ? Bien plus maintenant que la première fois qu'ils se sont rencontrés, c'est chose certaine. Le montre t-il pour autant ? Si une bonne partie de lui est restée sur le macadam australien, sa poker face semble visiblement ressurgir des décombres au travers de sa fatigue. Si l'autre est venu terminer ce qu'il a commencé, qu'il en soit ainsi.
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Quelques mois plus tôt, si quelqu’un était venu dire à Otto qu’il aurait besoin de menacer deux fois la même personne mais pour deux raisons différentes et non pour réitérer des propos déjà formulés, il aurait ri au nez de cette personne. Aujourd’hui, pourtant, si ses lèvres portaient un sourire c’était seulement parce-qu’il aimait rire au nez de ses interlocuteurs, mais en aucun cas parce-qu’il trouvait la situation amusante. Il se serait bien passé de cette visite à l’hôpital, il se serait bien passé de s’infliger une conversation avec Channing, et surtout il se serait bien passé de tout le reste qui s’articulait autour de cette situation. Il aurait pu, si seulement il n’avait pas été responsable de ce désastre. Gérer les conséquences de ce dernier n’était pas une gaité de coeur, mais malheureusement Otto était parfaitement conscient de ce qu’il se passerait s’il n’agissait pas dès maintenant. Alors, son regard restait planté dans celui du Walker, en attendant que ce dernier daigne répondre à la question qu’il venait de lui poser - il ne bougerait pas d’un iota tant qu’il n’obtiendrait pas ce qu’il désirait, de toutes façons. Et ce n’était pas le personnel de l’hôpital, de l’autre côté de la porte, qui empêcherait l’italien d’arriver à ses fins.
« Je ne t'aurais jamais remis. » Le premier réflexe d’Otto, suite à ces paroles, fut de froncer les sourcils. Toute trace du moindre amusement, réel ou faussé, avait quitté les traits de son visage. La réponse du brun face à lui se dirigeait vers quelque-chose qu’il n’avait pas pensé entendre - ou avait-il simplement mal entendu. « Tu as essayé de me tuer et tu t'es loupé ? » Désormais, Channing n’était plus le seul à être perdu dans cette situation. L’italien était venu entre ces murs, avait pris le risque de monter jusque dans cette chambre, pour entendre des idioties pareilles ? Etait-il en train de se foutre ouvertement de lui ? « Pourquoi ? Qu'est-ce que tu veux ? » - « Mais tu racontes quoi comme conneries toi ? Ta tête a tapé si fort par terre ? » Un brin de colère se faisait déjà entendre dans le timbre de la voix d’Otto: cela ne l’amusait vraiment plus du tout. Et étant donné qu’il était doté d’une patience à toute épreuve… Il se trouvait désormais donc déjà débout, les deux mains appuyées de part et d’autres de la tête du lit de Channing, son visage à quelques centimètres de celui de l’héritier. « Tu penses vraiment que je me serais amusé à niquer ma caisse pour te régler ton compte ? Mais t’es complètement con ou quoi ? » Ses azurs naviguaient d’une pupille à l’autre, cherchant dans le regard du motard si une quelconque drogue trop forte coulait dans ses veines - il savait, par expérience, les repérer bien trop facilement, l’italien. Malheureusement pour lui, il semblait on ne pouvait plus convaincu par ses propres paroles, Channing, et si les médecins lui avaient prescrit quelconques drogues médicamenteuses, ce n’étaient pas ces dernières qui lui faisaient perdre la tête. Ou ça ne donnait pas cet air là - bordel. « J’en ai rien à foutre de toi, qu’on soit clairs là dessus. Tu pourrais décider de passer à travers les carreaux de la fenêtre après ma visite que ça me ferait ni chaud, ni froid. » Menteur. Outre le fait qu’il voulait - devait - s’assurer que l’idiot dans le lit n’avait pas l’intention de parler de lui à qui que ce soit, une fois de plus, il était plus qu’évident que l’accident qui s’était déroulé plusieurs jours plus tôt ne l’avait pas laissé de marbre. Cependant, à coups de rasades d’alcool et de lignes poudrées, les choses pouvaient toujours être prises pour d’autres. « Maintenant, tu vas répondre à ma question et je t’étouffe avec ton oreiller si tu le fais pas plus rapidement: tu te souviens de l’accident ? » La patience, cette vertu dont Otto avait oublié d’hériter.
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Channing Walker
La couronne d'épines
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« Mais tu racontes quoi comme conneries toi ? Ta tête a tapé si fort par terre ? » oh, alors comme ça cela ne l'amusait plus à présent. Ses yeux parcourent les siens et Channing peut jurer y voir de la colère là où, la seconde précédente, ne régnait que supériorité et amusement mal dissimulé. Il l'avait surpris avec ses propos, et alors qu'il ne répond pas tout de suite l'héritier ne peut s'empêcher de se demander ce qu'il avait espéré entendre en faisant le chemin jusque ici. Sous le choc de l'accident, ses pensées inhibées par la douleur, la pluie ruisselant sur ses traits, il avait été incapable de prendre note d'un quelconque détail physique de l'individu qui s'était penché sur lui avant que Gabrielle ne prenne son relai. et voilà que ce dernier, s'il ne mentait pas - et pourquoi le ferait-il, venait de se livrer à lui sur un plateau d'argent. Oh, l'inconnu avait toutes les raisons du monde de s'agacer. et sûrement pour extérioriser son agacement, à la façon dont les gens comme lui le font, ses deux mains viennent se planter de part et d'autre de la tête du lit et son visage s'approche dangereusement du sien. « Tu penses vraiment que je me serais amusé à niquer ma caisse pour te régler ton compte ? Mais t’es complètement con ou quoi ? » L'australien n'esquisse pas le moindre mouvement, n'ayant de toute façon nul part où aller, mais sa mâchoire se tend peut-être un tantinet sous la tension. Leurs regards en tous points opposés se scellent l'un dans l'autre, et si le chauffard ne trouve pas le reflet d'une substance dans ses yeux lui ne peut pas en dire autant de ses pupilles azures. Ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l'âme ? Les iris cyan de l'individu ne font pas exception à la règle, bien au contraire, et peut-être est-ce parce qu'il a déjà parcouru celles de sa soeur similaires des centaines de fois qu'il reconnaît aussi facilement ce qui s'y reflète. « De nous deux, je ne suis pas celui qui vient de commettre l'erreur de se livrer à celui dont il voulait s'assurer du silence. » Son souffle sur sa peau s'apparente à la caresse d'une lame, mais rien qui ne puisse décourager le Walker à prendre la parole. Dans d'autres circonstances, sans une jambe en moins et un avenir incertain, probablement aurait-il été plus prudent dans le choix de ses mots. Sûrement aurait-il dégluti en silence en espérant que l'autre ne soit pas pris d'un élan de folie, très certainement aurait-il fait table rase. Mais maintenant qu'il ne peut qu'entrevoir l'espoir de remarcher un jour et celui de reprendre sa vie où il l'a laissée, qu'il ne s'est jamais senti aussi vide et seul que ces derniers jours passés à l'hôpital malgré la présence quotidienne de ses proches, qu'il a désormais la certitude que sa famille n'a pas et n'a jamais rien eu de fonctionnel : pourquoi se donnerait-il tout ce mal ? Pourquoi voudrait-il continuer de s'accrocher ? Les petites choses qui l'ont toujours motivé à aller de l'avant s'amenuisent, et dans ces moments Channing n'a plus le courage de continuer de se battre. « J’en ai rien à foutre de toi, qu’on soit clairs là dessus. Tu pourrais décider de passer à travers les carreaux de la fenêtre après ma visite que ça me ferait ni chaud, ni froid. » Pourquoi se donnerait-il la peine d'attendre la fin de sa visite s'il voulait en finir ? Qu'est-ce qui pouvait bien faire croire à l'autre que, le cas échéant, il aurait attendu plusieurs jours après son réveil pour s'exécuter ? Néanmoins, le brun garde le silence cette fois-ci - il est meurtri et désespéré, mais pas au point de signer son arrêt de mort sur un coup de tête pour autant. « Maintenant, tu vas répondre à ma question et je t’étouffe avec ton oreiller si tu le fais pas plus rapidement : tu te souviens de l’accident ? » Son sourire se ourle, ironique et fatigué, lorsqu'il mentionne le fait de l'étouffer avec un oreiller. Un léger rire vient même à s'échapper de ses lippes alors qu'il devine que si l'autre venait à mettre sa menace à exécution : il n'aurait très certainement pas la force de l'arrêter. et s'il avait imaginé plusieurs fois la façon dont ses paupières se fermeraient pour toujours, ce scénario là ne l'avait jamais effleuré. Ses yeux noisettes se plongent à nouveau dans ceux qui le scrutent après quelques battements, et l'héritier s'hydrate les lèvres avant de répondre. « Vaguement. Je sais qu'une voiture m'a percuté, que quelqu'un est venu me voir - que tu es venu me voir. La suite est floue, vu l'état dans lequel j'étais. » Il dit la vérité même s'il ne fait pas mention de Gabrielle, préférant préserver l'avocate et ne pas mettre l'inconnu au courant de son existence. Probablement préfèrerait-il que l'autre l'étouffe plutôt que de mettre en péril la brune, qui qui plus est ne représentait pas la moindre menace pour le chauffard à ses yeux. « Je ne vais pas parler, si c'est ta question. Si je remarche un jour et que l'envie de justice me prend, ce ne sera pas les flics qui viendront te voir. » Parce qu'il n'aurait, de toute façon, aucun renseignement concret à leur donner et que s'il en était capable, Channing tirerait bien plus de satisfaction à lui coller son poing dans le visage plutôt que de l'imaginer se terrer dans une planque pour échapper aux forces de l'ordre. Est-ce qu'on est clairs là dessus ?
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Malone Constantine
le prix du vice
ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
S’il y avait bien quelque-chose de très limitée chez Otto - non, ce n’étaient pas là ses capacités cognitives dont il était question -, c’était sa patience. Et alors qu’il se savait en tort dans la situation qui le concernait lui autant que l’homme dans le lit d’hôpital, cette dernière s’était amenuisé bien plus rapidement que dans d’autres situations. Si bien qu’il se retrouvait à deux doigts d’achever ce qu’il avait commencé bien malgré lui lorsque la carrosserie de sa voiture était venue percuter le deux-roues du Walker une poignée de jours plus tôt. « De nous deux, je ne suis pas celui qui vient de commettre l'erreur de se livrer à celui dont il voulait s'assurer du silence. » Les mâchoires de l’italien se resserrèrent encore davantage. Les mots percutaient son esprit comme des coups de marteau. Ce n’était pas là la question qu’il avait posé à Channing; et si parfois les réponses apportées spontanément par autrui pouvaient être une bonne chose, ce n’était bien sur pas le cas présentement: ça aurait été trop facile. Il n’aimait pas l’idée qu’il venait de lui soumettre, à savoir que l’abruti n’était pas au courant de l’implication qu’avait eu Otto dans cet accident jusqu’à ce moment précis. Ce n’était pas de cette façon là que les choses étaient supposées tourner, il était supposé l’avoir vu et reconnu, il aurait du savoir qu’il allait rapidement lui rendre visite pour mettre les choses au clair. Tout était supposé prendre un autre tournant - car en cet instant, il était à deux doigts de réellement mettre ses menaces à exécution juste parce-qu’il se sentait désemparé de la façon dont les choses arrivaient. Ce n’était pas ce qu’il voulait, ce n’était pas quelque-chose que ses émotions pouvaient réellement supporter, ce n’était - ses mâchoires étaient tellement serrées qu’elles lui faisaient mal, désormais.
Otto prit le parti de ne pas faire de commentaire sur les paroles du brun, car il ne savait trop que dire qui ne viendrait pas terminer de l’incriminer. Oui, avec un peu de recul - quelques secondes, pas une de plus -, il se rendait compte qu’il avait été idiot et qu’une fois de plus, plonger tête baissée dans une situation n’était pas quelque-chose de malin. Mais il n’était pas venu jusqu’ici pour débattre si oui ou non sa méthode allait fonctionner: il fallait surtout qu’il obtienne un peu plus de réponses pour avoir une meilleure vue d’ensemble de ce qui était en train de se passer sous son nez sans qu’il n’ait la main mise sur la moitié des transactions. Surtout que le petit rire que Channing n’avait su retenir - oh, il se persuadait qu’il n’était pas assez bête tout de même pour se moquer ouvertement de l’italien de cette sorte - avait le don comme de bruler à vif tous ses nerfs; et ce n’était jamais une bonne chose. « Vaguement. Je sais qu'une voiture m'a percuté, que quelqu'un est venu me voir - que tu es venu me voir. La suite est floue, vu l'état dans lequel j’étais. » Les yeux d’Otto scrutaient avec grande attention ceux du Walker, tachant d’y desceller si ce dernier disait la vérité. Il ne pouvait laisser aucun hasard, ici - il l’avait fait une fois de penser que les autres s’étaient forcément déroulées comme il s’y attendait, il ne pouvait se risquer une seconde fois. « Je ne vais pas parler, si c'est ta question. Si je remarche un jour et que l'envie de justice me prend, ce ne sera pas les flics qui viendront te voir. » Le coin des lèvres de l’italien se releva un brin - imitant un sourire mais sans en avoir ni la contenance ni la saveur. « Tu t’en prendrais toi même à moi ? C’est mignon. » Plutôt user faussement de l’humour, du sarcasme, plutôt que de montrer la vérité à Channing: pour la première fois depuis longtemps, Otto n’était en rien assuré dans cette situation.
Car s’il aimait avoir le contrôle sur ce qu’il faisait, s’il était apte à reprendre ce dernier s’il lui avait échappé à un moment donné, depuis l’accident il lui semblait que quelque-chose était différent. Il ne savait quoi, il ne saurait l’expliquer, mais un ressenti étrange s’était immiscé en lui. Il ne saurait dire si c’était pour le meilleur, pour le pire, mais c’était différent pour sur. Il doutait plus - de lui, des autres, de tout -, il lui semblait qu’il était nécessaire de s’assurer par deux fois plutôt qu’une que les choses finiraient par s’arranger à sa vision. « Comment je peux savoir que tu vas tenir parole, hein ? » Peut-être que le ton qu’il employait était un brin moins menaçant que tous ceux qu’il avait pu utiliser face au Walker jusque maintenant. Peut-être que son regard naviguait un peu plus d’un oeil à l’autre, comme passant au scanner la moindre parcelle de son être. Ce qui n’avait pas bougé d’un iota, c’étaient les deux toujours d’une part et d’autre de l’oreille, alors que le souffle d’Otto se répercutait sur le visage de Channing. Il aurait aimé le croire sur parole, vraiment - et en même temps, il se retrouvait décontenancé par la situation: jamais il ne s’était imaginé un instant qu’il ne l’avait pas vu, pas reconnu, là bas sur l’asphalte. L’adrénaline du moment qui aurait obscurcis le jugement de l’italien ? Car plutôt crever que d’admettre que c’était simplement la drogue consommée en quantités trop importantes qui avait joué un rôle dans la perception de la situation. Alors, une idée lui parvint, et il prit un virage à 36à degrés - pas littéralement cette fois. « Tu devrais me remercier en vrai. Si t’es toujours en vie, c’est grâce à moi. C’est moi qui me suis fait chier à appeler les secours, avant que tu clamses sur le goudron. » Mettre de côté le fait qu’il était également le responsable de cette dite-situation lui semblait réellement être une bonne option. La réalité était toute autre: il perdait l’avantage et tentait de se rattraper comme il le pouvait.
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Channing Walker
La couronne d'épines
ÂGE : trente huit ans (26.08.1986) SURNOM : chan par ses proches, souvent monsieur Walker ou Walker tout court STATUT : célibataire, il n'a rien d'autre à offrir que la chaleur de ses draps - et encore MÉTIER : héritier et président-directeur général du Walker Group, entreprise de renom dans le domaine de l'immobilier LOGEMENT : (ça arrive) POSTS : 2608 POINTS : 0
TW IN RP : cicatrices, coma GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, voyage aux quatre coins du monde pour le travail › riche héritier de l'empire immobilier le Walker Group › éloquent, droit et calme, il est d'une nature très observatrice › une jambe meurtrie par un accident de la route, il boite fréquemment › d'apparence assez impénétrable, il a en réalité un coeur trop grand pour son propre bien › propriétaire de trois chats › passionné de belles voitures et motardDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #cc0000 RPs EN COURS :
WALKER › thought saw your face last night, hoping that could mean something. and i didn't know what to say, so i was saying nothing. now i'm drowing in the bottle that i couldn't wake and hoping that you'll come and save again.
Son silence est inhabituel. Pour avoir déjà eu la chance (non) d'interagir plusieurs fois avec l'italien, Channing constate qu'il se tient présentement dans cette chambre d'hôpital sans avoir grand chose à y dire, en contraste à ses visites à domicile. Lorsqu'il se tenait dans son salon l'autre allait droit au but, ne s'attardait pas plus que nécessaire et disparaissait aussitôt son message transmis. Mais maintenant qu'il se penche sur lui, ses yeux menaçants sondant les siens, les mots semblent plus difficiles à venir et il en est le premier décontenancé. Ils se sont probablement regardés d'une façon similaire alors qu'il gisait sur le macadam, peut-être même que l'héritier lui avait adressé un mot, mais il n'en avait pas le moindre souvenir : et c'était tant mieux. Bien assez d'images déplaisantes défilaient devant ses yeux lorsqu'il les fermait, et il n'avait nullement besoin de chercher à en rendre plus net les contours. Qu'est-ce qui avait bien pu lui faire croire avec une telle assurance qu'il se souviendrait de lui ? Que, avec une jambe à moitié détachée et plus de lésions que les doigts d'une main peuvent en compter, il se serait souvenu en un instant de son regard azur et de sa mâchoire finement découpée ? Le cerveau humain était fait tel que la douleur avait été bien trop grande pour qu'il choisisse de la conserver en mémoire, et si lors de sa première nuit après son réveil certaines bribes lui étaient revenues, elles avaient toutefois été si éphémères que Channing se savait incapable de les faire remonter à la surface. Le visage du chauffard n'aurait jamais pu être reproduit dans quelconque poste de police, les marques de sa voiture sur sa cylindrée avaient été trop violentes pour être utilisées, et voilà que l'acquis de conscience se faisait lentement dans l'esprit du coupable. sans retour en arrière possible.
« Tu t’en prendrais toi même à moi ? C’est mignon. » Un sourire naît sur ses lèvres face au doute qu'il émet de le voir toquer à sa porte - et peu importe qu'il s'agisse de celle d'une planque, d'un appartement miteux ou d'un bout de tôle, Channing la trouverait s'il se mettait à sa recherche. Aucune réponse ne franchit la barrière de ses lèvres, et il se contente de soutenir son regard en attendant une suite à ses mots. Ils étaient tout deux des hommes puissants dans différents milieux, mais l'autre pouvait être sûr d'une chose tout comme l'héritier n'en doutait pas le concernant : aucune de leurs paroles n'était jamais prononcée à la légère. Alors qu'il ricane, use d'humour et mette en doute ses propos, le Walker n'en serait pas si sûr s'il était à sa place. Mais parlant de places, ces dernières semblent s'inverser alors qu'il a l'impression et ce pour la première fois face à lui, d'avoir la main sur la situation. Le brun n'est pas assez naïf pour s'imaginer l'avoir acquise et la conserver, mais la surprise a été réelle pour l'italien en comprenant son mauvais jugement. Mais probablement est-il trop fier pour se détourner, se contenter d'une promesse de silence et repartir comme si de rien n'était. Il s'était trompé, mais n'était pas idiot. Il se serait déjà fait tué il y a longtemps à n'en pas douter si cela avait été le cas. « Comment je peux savoir que tu vas tenir parole, hein ? » Les rôles s'inversent pour de bon, et le brun demeure un instant silencieux. L'autre n'a aucun moyen de s'assurer de sa bonne foi, de croire ses paroles ou de lui faire confiance : mais lui laisse-t-il réellement le choix ? Il empêche ses lèvres de se ourler d'un sourire, seul témoin possible de sa sincérité, lui laissant le temps de réfléchir et de se glisser dans la peau de ceux à qui il avait pour habitude de poser cette question. Comment est-ce que tu sens, l'anonyme ? « Tu ne peux pas. » conclut-il avec calme, sans supériorité ou négligence. La seule chose que Channing ait à lui offrir est sa parole, et l'autre allait devoir s'en contenter. Loin de lui l'envie de le provoquer ou de l'encourager à la tuer - là était sa seule garantie de silence possible, mais aucune parole ne pourrait le rassurer réellement et l'héritier ne voulait pas perdre en crédibilité en essayant de le convaincre. Le choix lui revenait, peu importe ce qu'il puisse lui dire. « La seule chose que tu puisses faire pour te rassurer est de te dire que j'ai déjà tenu parole par le passé : j'ai retiré ma déposition, comme tu me l'avais demandé. » Dans les temps impartis, sans chercher à négocier, simplement parce qu'il le lui avait demandé. Avec un flingue braqué sur la tempe, certes, mais qui avait disparu dès lors qu'il avait acquiescé à sa requête.
Moment de silence, léger calme avant que sa voix à l'accent reconnaissable ne s'élève à nouveau. « Tu devrais me remercier en vrai. Si t’es toujours en vie, c’est grâce à moi. C’est moi qui me suis fait chier à appeler les secours, avant que tu clamses sur le goudron. » Cette fois, son sourire - sincèrement amusé cela dit, a bien du mal à se taire et le brun ne peut s'empêcher d'admirer son audace. Est-ce que cela fonctionnait vraiment, dans d'autres cas de figure ? Était-il déjà parvenu à faire croire à l'une de ses victimes qu'elle avait de la chance ? Que, dans leur hasardeux malheur, elles avaient été chanceuses qu'il soit présent ? La peur pouvait transformer les gens, si bien qu'il était prêt à croire que ce petit jeu ait déjà fonctionné, aussi incroyable que cela puisse lui paraître. Mais pour ceux qu'elle ne tétanise pas, la résistance à l'effroi est une arme bien plus redoutable que n'importe laquelle de poing. « Fais moi passer ta facture de mobile. » souffle t'il avec un sourire ironique, commençant à mémoriser les moindres nuances de son regard à force de le parcourir.
Mais avant que l'autre n'ait pu répondre, et ce pour le mieux Channing en est persuadé, voilà qu'une personne s'annonce à la porte de la chambre et entre la seconde suivante. Un médecin salue les deux hommes dont les expressions se sont transformées avec autant d'horreur que de professionnalisme, et l'homme s'avance vers eux en plongeant le nez dans son dossier. « Je ne serais pas long, vous pouvez rester. » lance t'il à l'intention de l'italien, avant de poursuivre. « Je vous apporte les résultats des tests réalisés ce matin, ainsi que plusieurs comptes rendus. Nous attendons les images du scanner, et mon supérieur passera faire son rapport en fin de journée. » explique t'il, et l'héritier doit avouer l'écouter d'une oreille tant la situation devient plus désagréable et imprévisible qu'elle ne l'était déjà. L'homme en blouse blanche dépose les documents dans un coin de la chambre, hors de portée du patient et à l'intention de ses collègues, avant de prendre congé avec autant de simplicité dont il a fait preuve en arrivant.
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ÂGE : trente-cinq ans. SURNOM : (jaq) lonnie, pendant un temps - révolu désormais. constantine fera largement l’affaire sinon, s’il faut vraiment. STATUT : célibataire, parce-que c’est toujours plus simple que d’expliquer qu’il a préféré choisir l’addiction à l’autre amour de sa vie, et qu’elle a refait sa vie avec un autre alors qu’il porte toujours son alliance autour de son cou. il n'essaie pas de la reconquérir, il se contente d'apprendre à être présent pour leur fils - et c'est déjà beaucoup de travail. MÉTIER : ancien militaire mis à la retraite bien trop tôt. a troqué l'emerald hotel pour la mhi, promu chef de la sécurité là-bas (on dit merci les contacts); ce qui lui permet de ne plus travailler pour sa famille et de s'émanciper. parrain chez les na+aa où il garde un œil très attentif sur les nouveaux protégés (parce-qu'il est trop bien placé pour ce genre de rôle, malheureusement). donne des coups de main pour servir les repas avec homeless connect. occupé, très occupé - entre ça et risquer la rechute, le choix est rapidement fait. LOGEMENT : un deux-pièces mal isolé dans fortitude valley, où il est facile de suivre le programme télévision des voisins et leurs histoires de couple depuis son propre canapé (squatté temporairement par son frère ambrose le temps qu'il trouve autre chose). POSTS : 1940 POINTS : 80
TW IN RP : deuil, maladie, drogues/médicaments, addiction, overdose, idées noires/pensées suicidaires, perte de garde d’enfant. GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. CODE COULEUR : royalblue. RPs EN COURS :
AVATAR : jack lowden. CRÉDITS : daylight (avatar) › harley (gifs) › stairsjumper (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 13/06/2021
« Tu ne peux pas. » Oh, ce n’était pas le type de réponse à laquelle il s’attendait - ou plutôt, ce n’était pas ce qu’il désirait entendre. Pour son propre bien, Channing aurait du répondre qu’il y avait une solution simple et efficace pour faire en sorte qu’Otto puisse être certain qu’il tienne parole; qu’importe ce qu’était cette dernière, cela aurait permis de rassurer l’italien et surtout de lui donner un os à ronger. Là, en cet instant, il avait surtout envie de prendre l’oreiller disponible son la tête du brun pour le poser sur son visage et l’étouffer. « La seule chose que tu puisses faire pour te rassurer est de te dire que j'ai déjà tenu parole par le passé : j'ai retiré ma déposition, comme tu me l'avais demandé. » Les mâchoires d’Otto restaient serrées, mais son regard arrêta un instant de naviguer ici et là: il n’avait pas tort. Cela faisait mal et était surtout étrange à réaliser, mais il était vrai que ce n’était pas la première fois finalement que les deux hommes se retrouvaient dans cette position, et la dernière fois les choses s’étaient déroulées selon les indications que l’italien avait pu donner à l’héritier. Il parcourait encore tranquillement les rues de la ville, alors qu’il en savait surement assez sur lui pour le foutre derrière les barreaux pour un petit paquet d’années; ce n’était pas l’homme qui pourrait le faire plonger définitivement, mais il avait assez d’informations désormais sur sa personne pour devenir une très grosse épine dans le pied.
Et ce n’était pas dans les plans d’Otto, de se faire prendre la main dans le sac. Il n’était pas venu ici pour se faire mettre à l’amande par qui que ce soit: il était maitre de ce qui lui arrivait, ce n’était pas un morveux comme Channing qui allait l’empêcher d’agir comme bon lui semblait, d’avoir raison et surtout qui allait avoir le pouvoir de le menacer d’une quelconque manière. C’était lui qui avait failli mourir sur le bitume, qui n’avait supporté la puissance de l’impacte; qui s’était, par la même occasion, retrouvé sur le chemin de l’italien une fois de plus alors qu’il n’avait en rien était invité. Ce ne pouvait être de la faute de Lazzari, voyons - cette idée faillit lui arracher un petit rire, s’il n’était pas autant décontenancé par la tournure des événements. Il était celui lui ayant sauvé la vie, et il arrivait à ouvertement se moquer de lui ? A le provoquer de la sorte ? « Fais moi passer ta facture de mobile. » Désirait-il en finir plus rapidement que prévu ? Ce n’était pas nécessaire de faire autant de pirouettes si c’était le cas: il n’avait qu’à demander, et Otto se ferait un malin plaisir d’accélérer les choses, de mettre fin à cette situation intolérable.
Très honnêtement, il était à deux doigts d’agir de la sorte lorsque la porte de la chambre fut poussée. De suite, le réflexe de survie fit qu’il se releva, qu’il s’éloigna d’un pas ou deux du brun alité, qu’il rangea ses mains dans ses poches. Aussi - c’était là un réflexe qu’il avait depuis qu’il était passé du côté obscur de la force à Brisbane, et qu’il aurait du avoir quelques soirs plus tôt lorsqu’il s’était rapproché d’un Channing à l’agonie -, il détourna son visage de l’homme qui était entré dans la pièce pour ne pas que l’on puisse l’identifier, quelle que ce soit la situation. « Je ne serais pas long, vous pouvez rester. » L’italien ne comptait pas bouger de toutes façons. Et puis, il était dans un piège: s’il voulait sortir de la chambre, il fallait qu’il passe aux côtés du médecin et qu’il risque de montrer son visage. Cela n’arriverait pas, alors qu’importe ce qu’il avait à faire, qu’il agisse rapidement et qu’on n’en parle plus. « Je vous apporte les résultats des tests réalisés ce matin, ainsi que plusieurs comptes rendus. Nous attendons les images du scanner, et mon supérieur passera faire son rapport en fin de journée. » Bla-bla-bla - personne n’en avait sérieusement rien à faire. Otto dut faire un pas de côté lorsque l’homme à la blouse blanche s’approcha de la table à ses côtés, avant de ressortir aussi rapidement qu’il était arrivé dans la pièce. Après son départ, l’italien se frotta les yeux d’une main, soupirant lourdement. Fuck était la seule réponse convenable qui lui venait face à cette situation. Les éléments lui parvenaient tous trop rapidement, tous trop en même temps, d’une façon qu’il n’aurait en rien désiré. Son crâne semblait également toujours un peu faiblard et ne l’aidait pas à réfléchir tranquillement. De plus, il mourrait d’envie d’allumer une clope et de se faire un rail de cocaïne - aucune de ces deux possibilité était envisageable. Au moins, il était physiquement éloigné de Channing et ses pulsions dévastatrices avaient quelque peu diminuées. « Les conditions sont toujours les mêmes. » Otto releva son regard vers l’héritier, quelque peu de nouveau dans l’ombre désormais. « Tu parles, t’es mort. Pour de vrai cette fois ci. Et ça sera pas difficile de te terminer, dans l’état où t’es. » Ca n’aurait pas été une tâche insurmontable dans tous les cas, mais au moins là ça serait vite fait. « Si on te demande, tu dis que t’en sais rien et que tu te rappelles pas. Capisce ? » Il haussa un sourcil. « Je sais où t’habites, rappelle toi. Je peux facilement trouver d’autres informations importantes. » Et surtout, de son côté, il n’avait plus grand chose à perdre ou sur lesquelles Channing pourrait miser pour retourner la situation: certes, il avait son identité, mais était là une chose qui se changeait finalement facilement, non ?