I know, I know, I know, This situation's strange. It takes a little getting, a little getting used to. I know, I know, I know, I'm always in your place. But don't you see my Dear, I am your Doppelgänger, Have your faith so.
Voilà bien trente secondes que Carl n'a pas jeté un coup œil à sa montre, dont il ne cesse de guetter les aiguilles des fois que le temps se mettrait à filer à toute allure contre lui. Il est à l'heure pourtant, non seulement il ne devrait pas rater son bus mais il risque même d'intercepter celui d'avant s'il parvient à ne pas se disperser d'ici là. C'est un soir important, le genre d'importance poussant le bonhomme à revêtir les vêtements les plus habillés qu'il possède car ce n'est certainement pas tous les jours que Carl met les pieds dans un théâtre. Ce soir il a rendez-vous avec l'amour si on l'écoute, c'est ce dont il parvient à se convaincre une fois de plus comme s'il n'avait pas déjà perdu assez de dents avec Murphy. Il n'apprendra jamais la leçon Carl, pas tant que sa tête jouera en boucle le même mauvais film. Comme à chaque fois la pente est glissante et le garçon court droit vers sa perte, tous les chemins mènent à son cœur brisé mais il croit encore pouvoir les éviter, bien installé sur son petit nuage d'où tout lui semble si beau et si rose. Là-haut il ne craint rien, sa seule préoccupation est même de savoir s'il dégotera la meilleure place dans le public parce qu'il se devra d'être près de la scène pour tenter de capter le moindre regard que sa sauveuse pourra lui lancer, celle-là même qui avait tiré le bonhomme d'un pétrin sans nom au café quelques semaines plus tôt. La belle inconnue devenue entre temps sa cliente préférée répond au doux nom de Marceline, il a trouvé ça original quand elle le lui a dit mais c'était sans compter son métier, peu commun lui aussi. Une actrice, Carl ne s'était encore jamais aventuré sur ce terrain-là et c'est un peu tout ce qu'il sait d'elle, d'ailleurs. Obtenir son nom était l'étape incontournable mais le bonhomme tarde depuis à alimenter sa petite liste la concernant, c’est bien la première fois que ses recherches ne le tiennent pas éveillé nuit et jour et ce n'est sans doute pas un hasard s'il économise ainsi ses clics. Car que deviendrait son petit scénario interne s'il ne pouvait lui-même plus y croire, à quoi se raccrocherait-il si sa sauveuse devenait inaccessible jusque dans son imaginaire ? Elle ne risque pas de lui rendre cet intérêt qu’il lui voue car il ne se situe pas du bon côté de ses préférences, il lui suffirait de regarder les choses en face pour saisir qu’il ne joue simplement pas dans la bonne catégorie mais cette réalité Carl ne veut pas la voir. Son cœur ne pourrait pas l'accepter et sa tête ne saurait pas l'appréhender alors il ferme les yeux sur l'évidence, se berçant d'illusions et profitant du spectacle tant qu'il le peut encore.
La représentation est un triomphe et Carl est certainement celui qui applaudit le plus fort, dans toute la salle. Pendant la pièce le garçon a eu l'impression que Marceline ne jouait que pour lui, il ne lui a pas fallu longtemps pour oublier la présence des autres spectateurs et pour croire qu'il n'existait plus qu'elle et lui dans ce petit théâtre. Une impression retombant comme un soufflé lorsque les lumières se rallument et que le rideau se referme sur la scène, Carl perd de vue la jolie actrice en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et ce n'est pas la fin qu'il s'était imaginé, ce n'est même pas du tout ce qu'il avait espéré en faisant le déplacement ce soir. La suite parait alors écrite : le garçon suit le mouvement des spectateurs se dirigeant vers la sortie et leur fausse discrètement compagnie pour se faufiler jusqu'aux loges, là où n'est pas du tout sa place mais là où il a, surtout, les plus grandes chances d'approcher Marceline. C'est d'un pas hésitant qu'il s'avance vers la porte entrouverte, poussant celle-ci d'une main pendant que ses yeux s'affairent déjà à chercher sa sauveuse, en faisant là encore abstraction de toute présence humaine qui ne serait pas la sienne. S'il y a d'autres acteurs avec elle c'est bien simple Carl ne les voit pas ou ne veut pas les voir plutôt, car c'est elle et elle seule que ses mains ont applaudi un peu plus tôt. Le reste ne l'intéresse pas, son regard se focalise d'ailleurs exclusivement sur la jeune femme tandis que son sourire, lui, ne s'étire qu'à sa vue. « Bon- bonsoir ? » Carl renoue avec son manque d'assurance en alignant quelques pas à l'intérieur de la loge mais il ne rebrousserait chemin pour rien au monde, pas alors qu'il peut enfin aborder sa sauveuse dans un autre cadre que celui du café. Ici elle n'est plus une cliente, cette barrière-là n'existe plus et il se plait à croire qu'elle perçoit aussi le garçon derrière le serveur quand elle pose ses yeux sur lui. « Vous vous souvenez de moi ? » il questionne pendant qu'une boule trouve naissance au creux de son ventre, soudainement angoissé à l'idée qu'elle puisse l'avoir déjà oublié. C'est elle qui lui avait parlé de ce théâtre, si ce n'était pas une invitation Carl l'avait en tout cas pris comme telle alors il serait terriblement déçu que cette petite confidence se soit perdue entre deux cafés lattés. Ce qu'ils partagent tous les deux ne peut pas se limiter aux murs du DBD, non seulement le bonhomme a envie d'y croire mais il a surtout besoin d'y croire très fort. « Je vous ai trouvé incroyable ce soir, vraiment, vous étiez parfaite. » Son regard s'illumine en le disant alors qu'il parvient jusque là à ne pas bafouiller – et jusque là seulement. « Si j'avais pu je.. je vous jure que je me serais jamais arrêté d'applaudir. » On dit souvent de Carl qu'il perd toute objectivité quand il retombe dans le piège de ses épisodes pour l'idéalisation excessive envers l'élue de son cœur qu'ils engendrent mais le reste du public semblait aussi unanime que lui, en ayant pour le coup été plus attentif à la pièce que le garçon n'a dû l'être. Il aurait, c'est vrai, du mal à en résumer le fond car ses yeux étaient un peu plus absorbés que ses oreilles n'étaient à l'écoute, incapable comme toujours de faire plusieurs choses à la fois.
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Ooh, you're a queen, selling dreams, selling make up and magazines, oh, from you I'd buy anything
La demi-seconde de silence juste avant les applaudissements était mon moment favori. La salle, toujours plongée dans l’obscurité, était pendue à nos lèvres, dans l’instant fugace où nous étions toujours dans notre rôle, tandis que l’un de nous récitait la dernière réplique de la pièce. Il y avait alors un moment de flottement, où le public se demandait si c’était bien terminé, s’il avait le droit d’applaudir, ce moment juste avant que le rideau ne tombe et annonce l’explosion. C’était comme un grand huit, lorsque l’on arrivait en haut de la montée et que le vide s’étendait sous nous. Chaque soir où je jouais, j’avais cette appréhension juvénile, la peur que personne ne se lève et applaudisse, ce qui n’arrivait évidemment jamais - personne n’était assez cruel pour ne pas tenter veinement un peu d’applaudissements - mais on ne pouvait jamais exactement prévoir le succès d’une représentation. C’était peut-être ce stress là qui m’habitait, une forme de curiosité, l’air de dire : et ce soir, c’était comment ? Je me demandais si certains acteurs devant une caméra ressentait le même frisson lorsque le réalisateur criait “on coupe !” ; il y avait une forme de partage dans le théâtre, une immédiaté qui me séduisait et que je n’avais pas exactement retrouvé lorsque j’avais filmé pour Together, une série Netflix dont j’attendais la sortie avec impatience, consciente qu’elle pouvait tout changer pour moi.
Ce soir-là, sans surprise, le public explosa dans un tonnerre familier de cris et d'applaudissements qui résonnèrent dans la petite salle de théâtre. Il y avait quelque chose de vulnérable dans le fait de jouer une petite production devant quelques centaines de personnes, et si jamais connue de plus grande scène, je retrouvais toujours avec plaisir les ambiances plus intimistes. C’était un projet passion - une réécriture queer de Jane Austen, bien sûr que j’avais signé ! - , et j’adorais les autres comédiens et comédiennes avec qui je partageais mes soirées depuis plusieurs mois. Après plusieurs saluts à la foule, nous retournâmes dans les loges pour se démaquiller et se changer, grisés par la ferveur de la réussite.
« Bon- bonsoir ? » Je sursautai presque ; Carl, le serveur du café où j’allais souvent, venait de rentrer discrètement dans la pièce, l’air un peu gêné. Je posai la brosse à cheveux que je tenais, agitant distraitement mes longs cheveux blonds pour qu’ils retombent sur mes épaules. « Vous vous souvenez de moi ? » Je fronçai un peu les sourcils. « Mais bien sûr, Carl ! Rentre, » dis-je, alors qu’il se tenait dans l’entrebaillement de la porte. Je me souvenais avoir mentionné la pièce il y a quelques jours en récupérant mon iced latte, et il avait eu l’air intéressé, mais je l’avais pris comme de la politesse et non un sincère intérêt - Carl avait toujours ce petit côté gêné à chaque interaction sociale, et il nétait pas évidemment de déchiffrer exactement son comportement. Je n’étais d’ailleurs pas tout à fait décidée : était-ce étrange qu’il soit venu, ou essayait-il simplement de se faire des amis sans savoir vraiment comment s’y prendre ?
« Je vous ai trouvé incroyable ce soir, vraiment, vous étiez parfaite. » Oh, les compliments étaient certainement le moyen le plus facile pour m’atteindre et faire disparaître le sentiment de malaise qui s’était légèrement installé en moi. « Si j'avais pu je.. je vous jure que je me serais jamais arrêté d'applaudir. »
C’était décidé : Carl était simplement maladroit mais touchant. Je me levai de ma chaise, enthousiaste. « Merci, c’est adorable, je suis contente que ça t’ai plu ! Tu vas souvent au théâtre ? » Demandai-je, tâtant malgré moi le terrain pour savoir s’il était simplement un theater kid qui avait apprécié venir à une représentation de plus. « Viens, avec le cast on va souvent boire un verre au bar du théâtre, » je le guidai hors des loges et jusqu’au bar où une vingtaine de personnes se tenaient, verre à la main, tous en train de discuter, certains entre eux, d’autres avec certains comédiens. Elvis semblait notamment coincé avec un vieil homme, l’air snob, qui était lancé dans une grande analyse pseudo intellectuel de la pièce. On s’approcha du bar et je me tournai vers Carl. « Une pinte, ça te va ? Typiquement irlandais, non ? » Plaisantai-je. Je me penchai au-dessus du bar, lançant un grand sourire à Théo, le barman. « Théo, deux pintes de blonde s’il-te-plaît ! Merci trésor, » glissai-je affectueusement en récupérant nos verres - Théo était un flamboyant homme homosexuel, aux cheveux roses vifs, et nous avions l’habitude des petits surnoms. Il regarda d’ailleurs Carl avec un air curieux et lui dit : « On s’est déjà rencontré ? Ton visage m’est familier… » Il fronça les sourcils et se tourna vers moi. « C’est un acteur aussi ? » J’eus un petit rire. « Pas que je sache. Il me sert mes iced lattes dans mon café favori, » expliquai-je. Je fis un sourire à Carl. « T’es acteur à tes heures perdues ? Tu fais quoi, quand tu ne bosses pas ? »
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
I know, I know, I know, This situation's strange. It takes a little getting, a little getting used to. I know, I know, I know, I'm always in your place. But don't you see my Dear, I am your Doppelgänger, Have your faith so.
Carl se risque à passer une tête puis une jambe dans l’entrebâillement de la porte avant de s’aventurer tout entier à l’intérieur de la loge, prenant presque le fait que cette porte n’était pas fermée comme un signe. Celui d’une Marceline l’attendant peut-être depuis la fin du spectacle pour parler avec lui de la pièce, car il peut bien rêver. C’est une histoire de plus que le garçon se raconte, lui qui aimerait croire que sa sauveuse l’a reconnu parmi son public et que depuis l’instant où leurs regards se sont croisés dans cette salle, un lien puissant est né entre eux. Carl veut croire qu’elle a aussi joué pour lui d’une certaine façon, que cette ferveur sur cette scène lui était en partie destinée tout comme il peut lui concocter des cafés avec amour quand elle lui fait l’honneur de passer au DBD. Marceline n’était pas censée savoir qu’il ferait le déplacement ce soir et même si Carl ne veut pas le voir, c’est bien un regard perplexe que celle-ci pose sur lui en remarquant sa présence dans la loge. « Mais bien sûr, Carl ! Rentre. » Le garçon ne se fait pas prier pour effectuer quelques pas de plus maintenant qu’on l’y autorise et ses yeux détectent aussitôt tous les petits détails sur lesquels il a pour habitude de s’attarder. Carl analyse la pièce et son contenu, prêtant enfin attention aux autres personnes qui la composent comme pour identifier le moindre obstacle se dressant entre l’actrice et lui. Mais la voie est relativement libre, il s’empresse alors de la féliciter avant que quiconque ne vienne lui voler son moment. « Merci, c’est adorable, je suis contente que ça t’ai plu ! Tu vas souvent au théâtre ? » Carl se fend d’un sourire timide et remue lentement la tête. « Oh, non je.. c’est seulement la deuxième fois, en fait. » S’il était parfaitement honnête il pourrait préciser que ce n’est pas pour l’amour du théâtre qu’il se trouve ici ce soir, car sa venue aurait été tout autant garantie ailleurs si Marceline avait par exemple été artiste de cirque ou cantatrice d’opéra. « Je pouvais vraiment pas rater ça. » Et elle n’imagine sûrement pas à quel point ça peut être vrai. Rater cette représentation n’était pas envisageable, il se devait de voir ça de ses propres yeux et Carl a d’ailleurs bien prévu d’être là chaque fois que cette pièce sera jouée. Aussi longtemps que Marceline brillera sur cette scène lui sera au premier rang pour l’admirer, sa place est même d’ores et déjà prise pour le prochain soir. « Viens, avec le cast on va souvent boire un verre au bar du théâtre. » La proposition le surprend sans trop savoir si c’est agréablement ou non. Carl entend d’abord ce qui l’arrange à savoir que l’actrice l’invite à terminer la soirée au bar à ses côtés, avant de considérer la présence du reste du cast et le fait que le tête-à-tête dont il rêve n’aura pas lieu. Il la suit pourtant de bon cœur, préférant encore la partager que de la voir partir sans lui avec cette bande d’inconnus.
Il n’est pourtant pas un grand habitué des bars Carl, pas plus qu’il n’est un grand consommateur d’alcool même si pour gagner des points auprès de Marceline il serait prêt à affirmer l’inverse. Prêt aussi à enchaîner les verres autant qu’il le faudra, pour elle le garçon n’hésiterait pas à grandement chambouler ses habitudes quitte à le payer très cher le lendemain. « Une pinte, ça te va ? Typiquement irlandais, non ? » Il sourit à l’évocation de sa terre d’origine car Marceline s’en souvient, il en avait été question lors de leur tout premier échange au café et Carl se réjouit de voir que l’information glissée entre deux maladresses de sa part est restée. « Euh oui, je.. parfait, merci. » Tant pis pour la migraine qui pointera sûrement le bout de son nez après ça, il accepterait n’importe quoi pourvu que ça provienne d’elle. « Théo, deux pintes de blonde s’il-te-plaît ! Merci trésor. »Trésor ? Il grimace en l’entendant et dévisage presque instantanément le jeune homme derrière le bar, auquel il piquerait volontiers ce petit surnom glissé par l’actrice. Lui aussi aimerait bien être son trésor ou tout ce qu’elle voudra mais il s’en souciera plus tard. Car dans l’immédiat Carl voit bien que le regard du fameux Théo change et une crainte trouve aussitôt naissance dans le creux de son ventre, avant d’avoir droit à la question tant redoutée. « On s’est déjà rencontré ? Ton visage m’est familier… » Ses yeux s’arrondissent comme deux billes en même temps que son cœur s’emballe, si ce Théo voulait l’embarrasser il n’aurait pas pu mieux s’y prendre. « Euh.. » « C’est un acteur aussi ? » Si Carl ne transpire pas encore la nervosité intérieurement par contre la panique s’installe, car il ne faudrait surtout pas que son vilain passé éclate au grand jour dans ce bar et qui plus est devant Marceline. « Pas que je sache. Il me sert mes iced lattes dans mon café favori. » Le garçon acquiesce les dires de l’actrice dans un hochement de tête un peu trop marqué. Vite, une issue de secours. « Je suis serveur oui, vous.. vous êtes peut-être déjà venu au Death Before Decaf ?.. » C’est tellement plus commode de présumer qu’il aurait pu le voir au café plutôt qu’à la télé, où son visage apparaissait encore un peu plus d’un an en arrière. « T’es acteur à tes heures perdues ? Tu fais quoi, quand tu ne bosses pas ? » Cette fois c’est un rire parfaitement nerveux qui échappe au bonhomme, comme s’il avait l’étoffe d’un acteur et ne serait-ce que le tiers de la prestance de quelqu’un comme Marceline. « Ha, ha. Non je dois juste ressembler à monsieur tout le monde, le genre de gars qu’on voit partout.. » Carl trouve refuge dans sa bière dont il siffle une grande gorgée, à défaut de pouvoir y plonger entièrement pour fuir les questions qui lui parviennent. Parler de lui, le garçon n’a de toute façon jamais trop aimé ça. « Quand je bosse pas je.. bosse, encore. Je suis garçon au pair à côté du café et puis je fais des missions d’aide aux devoirs, aussi. J’aime bien les enfants si jamais ça se devine pas. » Il étire un nouveau sourire alors qu’elle se dira peut-être qu’il enchaîne les petits boulots, sans que ce ne soit tellement faux. Trois gagne-pain au total et le plus ironique est sûrement qu’il ne fait rien de tout ça pour l’argent, dont il est assez loin de manquer. « J’aurais jamais pu être acteur je crois, j’ai une trop mauvaise mémoire pour retenir autant de répliques. » Ce n’est pas la seule qualité essentielle à un acteur dont Carl se trouve être dépourvu mais c’est la première qui lui vient, sans doute influencé par la remarquable performance de Marceline ce soir. « C’était une évidence pour vous ? Je veux dire.. comment vous avez su que vous vouliez faire ça ? » Ce que les quelques médias lui ayant récemment dédié un article peuvent raconter à ce sujet ne l’intéresse pas, Carl ne veut l’entendre que de la bouche de la principale concernée. « Les gens ont eu l’air d’adorer la pièce, vous avez d’autres projets après celui-ci ? » Sa curiosité le rattrape face à un verre se vidant lentement, comme s’il ne lui suffisait pas de quelques clics pour le savoir. Bien sûr Carl n’aurait qu’à interroger internet ou les réseaux sociaux comme il sait toujours si bien le faire mais pourquoi entreprendre ses recherches de son côté quand Marceline peut lui répondre en personne ?
Marceline Griffiths
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ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Ooh, you're a queen, selling dreams, selling make up and magazines, oh, from you I'd buy anything
« Quand je bosse pas je.. bosse, encore. Je suis garçon au pair à côté du café et puis je fais des missions d’aide aux devoirs, aussi. J’aime bien les enfants si jamais ça se devine pas. »
Trois jobs ? Je cachais une grimace - je n'imaginais même pas la charge de travail que cela représentait. Autour de moi, beaucoup d'acteurs cumulaient aussi les petits boulots, espérant un jour devenir assez connu pour vivre de leur passion. Je n'avais jamais vécu ça, même à mes débuts timides à New-York, mes parents me faisaient des virements tous les mois pour me soutenir ; et j'avais beau me plaindre qu'ils achetaient ma loyauté faute de pouvoir être présente pour moi, je savais que j'étais extrêmement privilégiée. Quand je ne bossais pas au théâtre, je me baladais dans New-York, je visitais des musées et des parcs, j'achetais des cafés un peu trop cher, bref, exactement la même vie que je vivais à Brisbane, surtout maintenant que le joli chèque de Netflix pouvait me payer un bon train de vie. Je me demandais souvent à quoi ressemblerait ma vie une fois la série sortie : si elle rencontrait un vrai succès, mon quotidien risquerait de changer, à la fois financièrement mais dans des aspects plus étranges - j'allais peut-être devenir connue, vraiment connue, comme mes cousines et un bon nombre de membres de ma famille. C'était ça, mes questionnements sur le futur, ceux qui me tenaient éveillés, et pas si je pourrais boucler la fin du mois. Je n'avais jamais eu à m'inquiéter de ça.
« Tu voudrais travailler avec les enfants, plus tard ? » Demandai-je avec un sourire.
J'avais déjà remarqué que les gens plutôt maladroits en société semblaient bien s'entendre avec les enfants, qu'ils trouvaient rassurant et plus simples.
« J’aurais jamais pu être acteur je crois, j’ai une trop mauvaise mémoire pour retenir autant de répliques. » J'eus un petit rire. C'est vrai qu'une partie entière de mon cerveau était plein à craquer de répliques qui ne me quittaient jamais. Parfois, je m'entendais en sortir pendant une conversation banale ou une dispute, et j'espérais que personne ne reconnaîtrait les mots de Shakespeare qui me donnait tant de panache. « Oh, j'sais pas, ça demande une bonne mémoire de se souvenir des commandes de ses clients. Tu connais même par cœur la mienne ! »
Quand je passais au café, Carl me demandait souvent si je souhaitais la même chose que d'habitude.
« C’était une évidence pour vous ? Je veux dire.. comment vous avez su que vous vouliez faire ça ? » « Oui, ça a toujours été ma passion. Quand j'étais petite, je montais des pièces de théâtre, je forçais mes cousines à jouer dedans. Beaucoup de gens dans ma famille travaille dans le cinéma, je crois que j'ai été bercé dedans, » admis-je. Je n'aimais habituellement pas avouer que je manquais d'originalité et que le cinéma, le théâtre, c'était une affaire de famille. Mais c'était la réalité - j'étais cependant la seule à travailler dans le théâtre, ce que le reste de ma famille considérait comme quelque chose d'à la fois noble, et légèrement moins intéressant que le septième art, le vrai. « Si je n'avais pas pu être actrice, je crois que j'aurais voulu travailler dans ce milieu quand même. J'adore raconter des histoires ! » Avouai-je avec un petit sourire.
J'aurais pu être honnête et lui dire que j'avais surtout un don pour le dramatique, mais je gardais cet aveu de faiblesse pour moi.
« Les gens ont eu l’air d’adorer la pièce, vous avez d’autres projets après celui-ci ? » « Tu peux me tutoyer, tu sais, » Je lui souris. « Et oui, je fais mes débuts sur le petit écran... Je joue dans une série qui va sortir sur Netflix en octobre. J'espère qu'elle va marcher, ça pourrait m'ouvrir beaucoup de portes. » Je bus une grande gorgée de bière. « Si ça marche, je pense que je mettrais le théâtre en pause un peu pour me consacrer à des films, des séries. Et si ça ne marche pas... » Je laissai ma voix en suspens et haussai les épaules. J'avais envie d'imaginer que tout se passerait bien. Je bus une seconde gorgée de bière pour faire passer mon malaise. « Et toi, c'est quoi tes projets de vie ? Je veux dire... Pourquoi tu es venu en Australie ? C'est à l'autre bout de l'Irlande ! » Dis-je avec un petit rire.
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but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
I know, I know, I know, This situation's strange. It takes a little getting, a little getting used to. I know, I know, I know, I'm always in your place. But don't you see my Dear, I am your Doppelgänger, Have your faith so.
S’il est vrai que son quotidien se résumerait facilement aujourd'hui à courir entre les cafés à servir, la petite Maya à conduire à l'école et l'aide aux devoirs à assurer sur un temps libre dont il manque parfois cruellement, Carl peut au moins dire qu'il aime ce qu'il fait. Lui qui ne se destinait à rien et ne savait pas non plus quoi faire de sa vie quand son beau-père le relançait sans cesse sur la question, lui dont les ambitions étaient si pauvres et que l'on disait aussi trop bête ou trop assisté pour trouver sa place dans un domaine ou un autre. Cette vie qu'il mène n'a rien de simple et ne fait pas non plus de lui un garçon heureux mais ces petits boulots, eux, lui offrent l'impression d'être utile quelque part lorsque le monde entier semble continuellement lui demander d'aller trainer sa carcasse ailleurs. Des gens comptent sur lui dans cette ville, des adultes comme des enfants et c'est à cette idée que Carl se raccroche les jours où l'appel du grand large se fait trop fort. Quand un rien pourrait le faire retourner en Irlande ou simplement tenter sa chance dans un autre pays, le garçon se rappelle qu'il a trouvé plus de personnes pour lui faire confiance en deux ans ici que nulle part ailleurs, sur l'ensemble de sa vie. « Tu voudrais travailler avec les enfants, plus tard ? » Plus tard, il ne sait même pas ce que ça peut signifier dans son cas. Carl a toujours eu le plus grand mal à imaginer un plus tard et à regarder vers l'avenir de peur que le sien ne soit trop sombre alors ce futur que Marceline lui présente, il se le figure sans être pour autant certain qu’il existera un jour. « Ça me plairait oui mais je pourrai pas être au pair toute ma vie. Il y a une limite d’âge pour ça et bon, on peut pas trop dire que ça paie bien non plus. » L'argent n'est pas une motivation aujourd'hui mais dans quelques années ce sera peut-être différent, Carl ne pourra après tout pas vivre éternellement sur ses économies et sur cette cagnotte à laquelle il finira bien par devoir toucher. « J’aurais bien aimé enseigner les maths je crois mais les études, c’était carrément pas fait pour moi. » il poursuit dans un léger haussement d'épaules, l'aide aux devoirs était donc une bonne alternative pour un garçon qu'un rien pouvait décourager, déjà à l’époque.
Ce n'est pas dans le soutien scolaire que Carl risque de bâtir une carrière mais il s'y plait, tout en étant bien conscient qu'acteur comme Marceline n'aurait jamais pu être à sa portée. Il est trop peureux pour affronter un public, trop tête en l'air pour mémoriser des textes et trop mou pour courir après des rôles, le garçon est même persuadé qu'il n'aurait pas tenu un jour dans ce milieu. « Oh, j'sais pas, ça demande une bonne mémoire de se souvenir des commandes de ses clients. Tu connais même par cœur la mienne ! » Un timide sourire étire ses lèvres pendant que Carl se redresse pour capter le regard de son interlocutrice. « Oui mais ça c’est normal. » il avoue doucement tout en sentant ses joues s'empourprer. S'il y a une commande que Carl avait toutes les chances d'apprendre par cœur c'est bien la sienne car Marceline n'est pas sa cliente préférée pour rien, pour elle il irait même récolter les grains de café lui-même s'il le fallait. « Oui, ça a toujours été ma passion. Quand j'étais petite, je montais des pièces de théâtre, je forçais mes cousines à jouer dedans. Beaucoup de gens dans ma famille travaille dans le cinéma, je crois que j'ai été bercé dedans. » Il comprend que c'était une évidence et même une tradition à perpétuer, de quoi impressionner doublement le bonhomme. La sienne de famille n'avait quant à elle rien à transmettre ou seulement des défaillances et des troubles en tous genres, rien de bien glorieux en somme mais comment attendre autre chose des Flanagan ? « Si je n'avais pas pu être actrice, je crois que j'aurais voulu travailler dans ce milieu quand même. J'adore raconter des histoires ! » Cette dernière confidence le fait sourire alors que Carl boit littéralement ses paroles, admiratif du parcours de sa sauveuse et désireux d'en apprendre toujours plus à son sujet. « C’est une chance de pouvoir faire ce qu’on aime, et de le faire en plus aussi bien. » Une flatterie à l'image des nombreuses autres que le garçon garde en réserve, chaque occasion étant bonne pour souligner à quel point Marceline est talentueuse à ses yeux et bien plus que ça encore. « Votre famille doit être hyper fière ! Est-ce qu’ils étaient présents ce soir eux aussi ? » Carl pourrait facilement s'inquiéter d'avoir gâché un moment entre l'actrice et ses proches en s'imposant comme il l'a fait à l’issue du spectacle mais tout à l'heure de telles préoccupations étaient loin de lui effleurer l'esprit ; seule la perspective de finir cette soirée à ses côtés lui importait et pour ça, il aurait été prêt à tout.
« Tu peux me tutoyer, tu sais. » À nouveau les yeux du garçon se relèvent pour rencontrer ceux de Marceline, dont il semblait attendre l'autorisation pour franchir ce cap encore peu naturel entre eux. « Oh oui, pardon, j’osais pas. » C'est bien souvent dans ce sens que les choses coincent, Carl ne perd pas facilement ses habitudes surtout quand celles-ci sont adoptées dans le cadre de son travail. En tant que serveur le bonhomme se doit de conserver une certaine distance avec les clientes, y compris avec la plus remarquable et charmante d'entre elles mais promis, ce vouvoiement est derrière eux à présent. « Et oui, je fais mes débuts sur le petit écran... Je joue dans une série qui va sortir sur Netflix en octobre. J'espère qu'elle va marcher, ça pourrait m'ouvrir beaucoup de portes. » « Sur.. Netflix ? » Ses traits se ferment aussitôt pendant que son regard, lui, s'assombrit sans même qu'il s'en rende compte comme s'il venait d'apprendre une nouvelle qui ne le réjouit vraiment pas. Il devrait être heureux pour elle et même fier de cette possible ascension à venir mais au lieu de ça Carl sent plutôt sa gorge se resserrer. Il n'ignore pas le succès que peuvent rencontrer les séries diffusées sur la fameuse plateforme et il angoisse soudainement à l'idée que Marceline puisse être propulsée beaucoup trop haut, beaucoup trop vite. « Si ça marche, je pense que je mettrais le théâtre en pause un peu pour me consacrer à des films, des séries. Et si ça ne marche pas... » Cette pause qu'elle envisage ne fait que lui comprimer un peu plus la gorge et l'estomac mais Carl ravale sa frustration comme il peut, un sourire vient même adoucir ses traits jusque là marqués par le souci. « Ça marchera forcément, vous.. tu es vraiment douée. » Et il ne pourrait pas être plus sincère qu'à cet instant, ainsi que réaliste quant au talent infini que Marceline pourrait montrer au monde. Il serait le premier à ne pas comprendre que ça ne fonctionne pas pour elle tout comme il est le premier à craindre qu'une célébrité un peu trop soudaine puisse l’éloigner de lui. « Mais j’aime bien venir te voir au théâtre, je crois que ça m’attristerait de ne plus pouvoir le faire. » Bien plus que ça en réalité, la perte de ce petit rituel lui laissera même un profond vide car rien ne sera plus pareil dans une salle de cinéma ou devant sa télé. Carl ne pourra plus se raconter que c'est pour lui que Marceline joue quand il fera face à un écran, à travers lequel elle perdra aussi ce côté accessible le faisant tant rêver sur une scène.
Ces craintes tout juste débloquées font désormais partie de lui, le garçon les noie d'ailleurs dans le fond de sa pinte alors qu'il tente d'ignorer la migraine qui s’annonce comme pour lui rappeler que l'alcool ne sera jamais son ami. Il le sait bien Carl mais il n'a pas quelque chose à arroser tous les jours, en admettant que son enthousiasme ne soit pas retombé comme un soufflé durant les dernières minutes au point de lui couper l'envie de boire et tout le reste. « Et toi, c'est quoi tes projets de vie ? Je veux dire... Pourquoi tu es venu en Australie ? C'est à l'autre bout de l'Irlande ! » Carl donne pourtant le change en s'efforçant de ne pas paraître trop affecté par les révélations de l'actrice et par cette question qui lui parvient, celle-ci ne remuant pas de très bonnes choses en lui comme chaque fois qu'on l'interroge sur les raisons l'ayant conduit dans ce vaste pays. « Oh, c’est une assez longue histoire. » il déclare dans un léger soupir, sans préciser qu'il n'est jamais très à l'aise avec le fait de la raconter. Ce n'est pas un sujet évident pour Carl parce qu'il le confronte à tout ce qui fait de lui un jeune adulte dysfonctionnel et sans repères mais pour Marceline il veut bien répondre, c'est après tout la preuve qu'elle s'intéresse aussi un peu à lui et il ne peut qu'en être flatté. « Mon père vit ici, enfin.. il est venu s’installer en Australie quand j’étais petit et c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour faire un peu partie de sa vie. » Il a sûrement l'air pathétique en le disant mais c'est bien cette recherche d'attention qui l'a fait traverser le globe, son père n'ayant jamais fait de pas vers lui ni prêté de grand intérêt à ce qu'il pouvait devenir. C'est une toute nouvelle vie qu'il est venu construire ici, une vie dont Carl entend bien faire lui aussi partie peu importe ce que ça devra lui coûter. « J’avais besoin de voir autre chose que l’Irlande aussi, je crois. C’est vraiment très différent ici mais les gens sont cool, on y rencontre même des actrices talentueuses qui raffolent des cafés lattes. » Un sourire timide le trahit sur ces derniers mots alors que la référence à sa voisine de tabouret ne pourrait pas être plus évidente. « Je sais pas encore si je ferai toute ma vie dans ce pays, probablement pas mais.. pour le moment j’y pense pas trop. Ma famille me manque mais je pense qu’ils vivent pas plus mal sans moi, au final. » Son frère aura beau prétendre le contraire, Carl n'en reste pas moins convaincu d'avoir fait des vacances à tout le monde le jour où il est parti. Rester sous le même toit que son beau-père ne pouvait de toute façon plus durer et cette autre raison l'a précipité encore plus vite dans son aventure australienne, sans un seul regard jeté en arrière. « C’est vraiment gentil de m’avoir invité à boire un verre avec vous tous après le spectacle. » il reprend alors, changeant volontairement de sujet comme on fuirait un terrain risquant de devenir glissant car bien sûr, sur cette lancée ses frasques télévisuelles ne sont déjà plus très loin. « C’est un truc que tu fais souvent avec tes admirateurs ? » Et réalisant que ce mot n'est pas le mieux choisi du fait d'un investissement de sa part que Marceline n'a pas encore l'air de trouver trop étrange, Carl rectifie bien vite. « Avec tes spectateurs, je veux dire. » car c'est bien ce qu'il est censé être, avant toute autre chose.
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Ooh, you're a queen, selling dreams, selling make up and magazines, oh, from you I'd buy anything
« C’est une chance de pouvoir faire ce qu’on aime, et de le faire en plus aussi bien. » Il avait raison, et je me le disais souvent. Je n’avais jamais eu ce sentiment angoissant de me demander quoi faire, quel était le métier qu’il m’aurait fallu pour être épanouie : il m’était tombé dessus, une sorte de vocation, et j’avais le privilège de pouvoir l’explorer. « Votre famille doit être hyper fière ! Est-ce qu’ils étaient présents ce soir eux aussi ? » L'idée était tellement incongrue que j'éclatai de rire, prise par surprise, et réalisant que Carl me regardait étrangement, je me recomposai, et répondis : « Désolée, c'est juste que si tu connaissais ma famille, tu comprendrais ma réaction. » Je me raclai la gorge et bus une gorgée de mon verre, et expliquai, un peu vaguement : « Mes parents sont en voyage à Bali en ce moment, et je ne suis pas.. enfin, plus, très proche du reste de ma famille. » J'agitai ma main, comme pour chasser la discussion. « Rien de dramatique, juste la vie. »
C'était plus facile de dire ça que d'expliquer exactement les dynamiques familiales chez les Griffiths. Mes parents ne se souvenaient probablement même pas que ma pièce était au théâtre en ce moment, trop occupée à leur l'une de miel perpétuelle, cette fois-ci à Bali. Je ne les avais pas eu au téléphone depuis deux mois environ, ils m'avaient envoyé quelques photos de leurs vacances par mail. Je n'avais même pas la force de couvrir le sujet de mes cousines - parfois, la nuit, je me demandais si elles s'interrogeaient de ma vie comme je me questionnais sur la leur, les stalkant sur Instagram, grapillant quelques informations auprès de ma tante quand je l'avais au téléphone, ou si elles regardaient la série sur Netflix.
« Sur.. Netflix ? » Carl semblait surpris, mais pas aussi émerveillé que la plupart des gens semblaient l'être quand je leur annonçais. Quoi, il faisait parti des puritains du septième art ?... « Ça marchera forcément, vous.. tu es vraiment douée. » Je lui souris. En réalité, je pensais pareil que lui, et je ne le cachais que par excès d'humilité. Mais je savais que j'étais douée, je l'avais toujours su, avec une confiance en moi que je ne retrouvais pas forcément dans d'autres aires de ma vie. Ma vie professionnelle était ma sécurité, et si j'avais peur de finir mes jours seule, déconnectée de ma famille et une longue liste d'histoires d'amour ratées, j'étais confiante que ma carrière irait quelque part. Il le fallait. « Mais j’aime bien venir te voir au théâtre, je crois que ça m’attristerait de ne plus pouvoir le faire. » C'est vrai qu'il y avait quelque chose de grisant à être applaudie, à recevoir des compliments autour d'une bière après le spectacle. Mais si je devenais connue, vraiment connue, j'aurais peut-être des fans, comme certaines stars avaient... L'idée me faisait rêver, sur le papier, toute cette attention, ce soutien, ces gens qui m'écouteraient. Mais je me demandais parfois si je pourrais vraiment le supporter. Pfff, après tout, peut-être que la série ferait un flop. Ça ne serait pas la première fois avec Netflix.
« Oh, c’est une assez longue histoire. » Répondit Carl quand je l’interrogeai sur sa famille à lui. Visiblement, lui aussi, comme moi et comme beaucoup d’autres, aurait beaucoup à dire sur ce sujet. « Mon père vit ici, enfin.. il est venu s’installer en Australie quand j’étais petit et c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour faire un peu partie de sa vie. » Aaaah. « L’envie d’être proche de ses parents. Je comprends, » dis-je d’un air entendu. Il me semblait qu’on aurait beaucoup à partager sur le sujet, lui et moi. « J’avais besoin de voir autre chose que l’Irlande aussi, je crois. C’est vraiment très différent ici mais les gens sont cool, on y rencontre même des actrices talentueuses qui raffolent des cafés lattes. » J’agitai mes mains, d’un air de dire “oh, guilty”. « Je sais pas encore si je ferai toute ma vie dans ce pays, probablement pas mais.. pour le moment j’y pense pas trop. Ma famille me manque mais je pense qu’ils vivent pas plus mal sans moi, au final. » J’hochai la tête, l’écoutant avec attention. « Franchement, t’as du courage, c’est pas évident de tout plaquer comme ça. J’ai vécu quelques années à New-York quand j’avais la vingtaine et j’ai trouvé ça dur d’être si loin de l’Australie… » Confiai-je. J’avais adoré ma vie new-yorkaise, mais le décalage culturel et d’état d’esprit m’avaient tout de même fait bizarre.
« C’est vraiment gentil de m’avoir invité à boire un verre avec vous tous après le spectacle. » Voilà qu’il recommençait à me vouvoyer. Quelque chose me disait que Carl n’était définitivement pas habitué à rencontrer de nouvelles personnes. « C’est un truc que tu fais souvent avec tes admirateurs ? Avec tes spectateurs, je veux dire. » J'eus un petit rire, mais quelque chose en moi bascula très légèrement. Une légère suspicion, rien de plus, que j'avais déjà eu au contact de Carl, lorsque j'avais essayé de définir s'il était maladroit ou si quelque se cachait derrière son aura de malaise. 30 ans sur terre et je n'étais pas née de la dernière pluie : les hommes pensaient trop vite qu'être gentille avec eux signifiait que l'on flirtait. J'étais toujours un peu sur mes gardes, comme toutes les femmes que je connaissais. « Ça dépend si je reste après le spectacle. Parfois ma petite-amie vient me chercher et on va juste au restau, » répondis-je comme si de rien était. Bon, je n'étais pas sûre qu'Emma, la fille que je fréquentais depuis deux semaines, aurait accepté le titre de petite-amie, mais c'était un petit mensonge l'air de rien, pour tuer dans l'oeuf toute idée qu'aurait pu avoir Carl. Je terminai mon verre et souris à Carl. « Mais c’est toujours chouette de rencontrer de nouvelles personnes. A New-York, je trouvais la ville trop grande, on se sentait complètement anonyme. Je trouve ça cool de pouvoir discuter avec la personne qui me sert mon café toutes les semaines, ça me donne un peu plus l’impression d’être connectée avec les gens, le monde autour de moi ! » Dis-je, sincère.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
I know, I know, I know, This situation's strange. It takes a little getting, a little getting used to. I know, I know, I know, I'm always in your place. But don't you see my Dear, I am your Doppelgänger, Have your faith so.
Carl se laisse surprendre par le rire soudain de l'actrice, se demandant d'abord s'il n'a pas dit une bêtise et s'il ne lui a pas offert l'occasion de se moquer de lui. Ce ne serait après tout pas sa première énormité et ceux qui le connaissent n'ignorent pas la facilité avec laquelle il peut collectionner les maladresses, mais le garçon a beau se repasser les derniers mots qui ont passé ses lèvres, il ne voit pas en quoi sa question aurait pu être ridicule ou déplacée. Il ne fait finalement que s'intéresser à la famille de Marceline en supposant que celle-ci faisait elle aussi partie de son public ce soir, mais Carl aurait visiblement mieux fait de garder ses interrogations pour lui. Son regard confus se heurte à celui de l'actrice, qui entreprend bien vite de le rassurer avant qu'il ne puisse se mettre tout un tas d'idées en tête car on le sait, le bonhomme n'a pas besoin de grand-chose pour le prendre personnellement contre lui. « Désolée, c'est juste que si tu connaissais ma famille, tu comprendrais ma réaction. » Il croit comprendre que les choses sont loin d'être simples et même s'il ne demande qu'à en savoir plus sur les Griffiths, Carl garde pour l'heure sa curiosité pour lui et se contente de ce que Marceline consentira à lui confier. Une bourde à la fois, il se passera bien d'un autre moment de solitude comme celui-là. « Mes parents sont en voyage à Bali en ce moment, et je ne suis pas.. enfin, plus, très proche du reste de ma famille. » Cette confession arrache au garçon une grimace désolée alors qu'il s'en veut aussitôt de l'avoir lancée sur le sujet, qu'il devine être assez sensible. « Oh.. je suis désolé d'apprendre ça. » souffle-t-il en baissant les yeux vers sa chope, dont le contenu peine toujours autant à se vider. Il faut dire que Carl n'y a pas beaucoup touché, trop absorbé par Marceline à ses côtés dont la présence égayerait à elle seule la plus terne de ses journées. Les proches de l'actrice n'ont certes pas fait le déplacement ce soir mais Carl, lui, a répondu doublement présent pour la soutenir en déployant même toute l'énergie qu'il pouvait dans ce sens, afin qu'elle ne puisse surtout pas douter du fait qu'une personne était incontestablement fière d'elle dans cette vaste salle. « C'est trop compliqué la famille de toute façon. » Il sait au moins de quoi il parle là-dessus car en terme de relations familiales complexes le garçon croit bien en connaître un rayon. C'est un point commun qu'il n'espérait pas se trouver avec Marceline mais qui lui permet de s'en sentir un peu plus proche, ce sur quoi il n'ira évidemment pas cracher. « Rien de dramatique, juste la vie. » conclut l'actrice tandis qu'il lui adresse un hochement de tête approbateur, laissant volontiers le sujet de côté en espérant que sa prochaine maladresse n'arrivera pas trop vite.
Ce qui le rassure nettement moins c'est cette série Netflix à laquelle Marceline doit prendre part, et dont la sortie lui paraît étonnamment proche – bien trop proche, même, pour que Carl ne se sente pas affreusement perdu alors qu'une telle information n'aurait jamais dû échapper au petit fouineur qu’il est. Comment a-t-il pu passer à côté jusqu'ici, comment ses recherches ont-elles pu l'écarter de cette perturbante réalité ? Carl a de toute évidence encore bien des choses à apprendre sur sa sauveuse et il n'est pas certain d'aimer tout ce qu'il pourrait encore découvrir, alors que l'existence de cette série le fait soudainement craindre que les choses viennent à marcher un peu trop bien pour Marceline. Sa petite notoriété de comédienne convient pour l'heure très bien au garçon puisqu'il est encore assez simple pour lui de la suivre et d'exister à ses yeux, mais ce nouveau projet pourrait bien menacer tout ce que Carl s'est jusqu'ici convaincu de vivre et de partager à ses côtés. Il n'a pas envie que les choses puissent changer et que Marceline puisse peu à peu lui échapper, mais prier dans ce sens ne reviendrait-il pas à espérer qu'elle ne rencontre jamais le succès qu'elle mérite ? Ce n'est pas non plus ce que Carl veut, le voilà alors partagé entre le désir de garder sa sauveuse rien que pour lui et tout le bonheur qu'il ne cessera pour autant jamais de lui souhaiter. La perspective de devoir la partager avec bien plus qu'un public de théâtre l'inquiète, il ose à peine imaginer de quelle façon le quotidien de Marceline pourrait évoluer si sa série venait à se hisser parmi les plus regardées mais une chose est néanmoins certaine : Carl ne manquera aucun épisode où la belle blonde pourra apparaitre, désireux comme toujours de se trouver aux premières loges pour la voir briller même si rien ne remplacera à ses yeux la proximité de la scène, qui viendrait presque déjà à lui manquer.
Parler de son père dont il ne cessera jamais de rechercher l'attention rappelle au garçon qu'il n'a peut-être pas rejoint l'Australie pour de très bonnes raisons, même si son petit projet présenté ainsi lui donne avant tout l'image d'un fils cherchant à renouer avec le premier homme de sa vie. Marceline ne perçoit sans doute pas le pathétique de sa situation et pour cause, Carl se garde bien d'ajouter que son désespoir l'a mené jusqu'à participer à une télé-réalité à travers laquelle il espérait que son père finirait par le remarquer. Le résultat n'a finalement pas été celui sur lequel il comptait et c'est une chance que sa sauveuse n'en ait rien décelé, malgré le fait que sa vilaine réputation l'ait rattrapé le jour-même de leur rencontre au café. Ces types qui en avaient après lui auraient pu trahir son honteux secret, tout comme le barman ce soir a bien failli le démasquer face à celle qui ne doit surtout pas découvrir les déviances qui lui sont associées. « L’envie d’être proche de ses parents. Je comprends, » L'envie de rappeler à son père qu'il a un fils conviendrait mieux dans son cas, car Neil a un peu trop tendance à oublier quelle vie il a laissé derrière lui. Une famille brisée et rafistolée de la pire des façons, car si son père n'était pas parti douze ans plus tôt Patsy ne se serait jamais remariée et Carl n'aurait jamais eu à vivre sous le même toit que son beau-père. C'est peut-être aussi ce qu'il reprochera éternellement à Neil, le fait que son absence ait permis à un monstre de prendre sa place. « Franchement, t’as du courage, c’est pas évident de tout plaquer comme ça. J’ai vécu quelques années à New-York quand j’avais la vingtaine et j’ai trouvé ça dur d’être si loin de l’Australie… » Pas évident, non, surtout quand on n'a jamais mis les pieds en dehors de son pays avant ça. Carl a commencé par tenter sa chance en Angleterre avant de suivre la trace de son père, il ne juge simplement pas utile de s'étendre sur son expérience anglaise compte tenu du fait que les choses s'y sont très mal terminées. Partir à l'autre bout du monde était un moyen d'échapper à ses problèmes autant qu'une nécessité, même si rien n'aurait pu le préparer à l'aventure qui l'attendait à plus de quinze mille kilomètres de chez lui. « Le truc c'est que l'Australie paraît vachement loin de tout, j'imaginais pas du tout ça avant d'y aller et ça me donne juste l'impression que mon père a tout fait pour partir le plus loin possible. » Cette pensée l'attriste et il ne sait même pas pourquoi il ne la garde pas pour lui, la confiance fondée en Marceline l'amenant peut-être un peu trop naturellement à se confier. Neil n'aurait pas pu s'éloigner davantage s'il l'avait voulu alors l'opportunité professionnelle tombée du ciel il y a douze ans, Carl n'y a jamais vraiment cru. « Je connais pas du tout New York mais je sais ce qu'on ressent quand on laisse ses racines derrière soi. C'est une bonne chose que t'aies fini par revenir, en tout cas. » Ce que Carl n'imagine pas vraiment entreprendre de son côté en ce qui concerne sa terre natale, qu'il n'a pour le moment aucune envie de retrouver. L'Irlande lui manque parfois, sa mère et son jeune frère d'autant plus mais le reste, que dire du reste... Ce départ était aussi une fuite en avant pour ne plus endurer le chaos de la maison mais plutôt que de le souligner, Carl préfère retenir que sa sauveuse lui accorde un certain courage là-dessus, courage qu'il a pour le coup toujours douté d'avoir et qu'il n'aurait jamais osé associer à sa décision de tout quitter il y a deux ans.
Sa question se veut après ça innocente, sans qu'à aucun moyen le garçon ne s'attende à tomber de haut avec la réponse sur le point de lui parvenir – ou de lui exploser en pleine figure, pour être plus précis. « Ça dépend si je reste après le spectacle. Parfois ma petite-amie vient me chercher et on va juste au restau, » Il ne suffit que de deux mots pour le perdre complètement, Carl s'étrangle littéralement avec sa bière qu'il manque même de recracher sur lui. « Qu.. quoi ? » Il doit avoir mal entendu, non, il veut avoir mal entendu car ce n'est tout bonnement pas possible, son corps tout entier rejette ce qu'il entend à l'instant même où son cœur menace déjà de se briser. « Ta petite amie ? » il répète avec toutes les difficultés du monde et fronce les sourcils sans même s'en rendre compte, incapable d'intégrer que les préférences de l'actrice ne sont pas celles dont il s'était jusqu'alors convaincu. Marceline préfère manifestement les femmes et cette information lui a glissé dessus tant qu'il pouvait faire en sorte de ne pas la voir, Carl ayant même fait l'aveugle durant de longues semaines quand l'évidence se trouvait pourtant sous ses yeux. Ce n'est pas un secret, Marceline ne s'en est jamais vraiment cachée mais on voit parfois ce qui nous arrange, en voulant croire à des chances qui n'ont au final jamais existé. Sa réaction n'a rien de normal et Carl s'en rend quand même compte, il tâche alors de reprendre le contrôle avant que sa déconvenue ne soit trop visible. « Désolé ça m'a surpris mais euh.. c'est cool, oui, méga cool d'avoir une petite amie.. » Comme si lui en savait quelque chose alors qu'il désespère toujours de trouver celle qui voudra bien se coltiner un gars comme lui. Ces mots lui coûtent affreusement, il les émet la gorge serrée et le regard perdu dans le vide, ses mains ne sachant quant à elles plus où se poser. Carl voudrait plonger dans sa bière pour s'y noyer plutôt que de poursuivre cette discussion lui faisant déjà bien trop mal au cœur, maintenant qu'il s'est (encore) pris le mur de la réalité en pleine face. « Mais c’est toujours chouette de rencontrer de nouvelles personnes. A New-York, je trouvais la ville trop grande, on se sentait complètement anonyme. Je trouve ça cool de pouvoir discuter avec la personne qui me sert mon café toutes les semaines, ça me donne un peu plus l’impression d’être connectée avec les gens, le monde autour de moi ! » Et s'il n'était finalement que ça à ses yeux ? Un pauvre serveur lui apportant son café chaque semaine, un garçon n'existant finalement pour elle qu'entre les murs du DBD. Cette autre pensée ne fait que le dégoûter un peu plus alors que Carl remet soudainement toute leur relation en question, sans parvenir à s'ôter de la tête que quelque part dans cette ville une sacrée chanceuse peut se vanter d'avoir gagné le cœur de l'actrice. Il donnerait vraiment tout pour être à sa place sauf que voilà, cette place est éternellement pour les autres et une fois de plus son petit scénario interne ne connaitra pas la jolie fin que Carl avait espéré. « Et moi je suis content qu'on fasse partie du même monde. » Sa voix doit sonner atrocement faux et pourtant, le garçon voit véritablement comme une chance d'être né à la même époque que la grande Marceline Griffiths. Son sourire est faible, teinté d'une déception évidente que Carl parvient désormais très mal à cacher tandis que son cœur pulse de plus en plus fortement dans sa gorge. « Je me sens pas très bien, hum.. tu m'en veux pas si je file vite fait aux toilettes ? » Et le voilà qui réfléchit déjà à un moyen de fuir cet endroit où il commence sérieusement à étouffer, préférant en finir avec cet échange avant qu'il ne lui apporte une mauvaise surprise de plus. Car après la série Netflix et la petite amie qu'il n'avait vraiment pas pu venir, Carl se demande franchement ce qui risque encore de lui tomber dessus. « La bière.. elle.. je crois que je vais.. » rendre tout ce qu'il a ingurgité, c'est effectivement ce qui risque fortement d'arriver s'il ne se rue pas très vite dans les toilettes les plus proches même s'il n'est pas bien difficile de comprendre que la bière a bon dos, ici.
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Ooh, you're a queen, selling dreams, selling make up and magazines, oh, from you I'd buy anything
« Le truc c'est que l'Australie paraît vachement loin de tout, j'imaginais pas du tout ça avant d'y aller et ça me donne juste l'impression que mon père a tout fait pour partir le plus loin possible. »
Ouch. Je serrai les dents, un creux dans ma poitrine. Carl n’avait aucune idée d’à quel point je comprenais cette pensée ; mes parents qui m’avaient laissé alors que je n’étais qu’une adolescente pour aller deux ans en Europe pour la “santé” de ma mère, le nombre de Noël qu’ils avaient passé à l’étranger pour “voyager” alors que j’habitais à Sydney et qu’ils ne venait jamais me rendre visite. Il n’y avait pas de pire sentiment de sentir que nos parents ne nous aimaient pas aussi fort qu’ils le devraient, que nous serions toujours mis de côté, que nous n’étions pas la priorité de leurs vies. Je n’avais jamais été aussi jalouse que lorsque je voyais mes amis et leurs familles unis, les groupchats sur le téléphone, les soirées d’anniversaire. Peu importe les dysfonctionnements qu’elles pouvaient avoir, c’était des vraies familles, et non un enfant flanqué de deux fantômes comme je l’avais été. Mes parents n’étaient jamais là, même lorsqu’ils l’étaient, trop pris dans leur couple fusionnel et les humeurs de ma mère.
« Je comprends, vraiment. Mes parents sont partis deux ans en Europe quand j’avais quatorze ans et m’ont juste laissé chez mon oncle et ma tante. » J’haussai les épaules, l’air de rien, consciente que Carl comprenait que mon détachement n’était qu’une facade puisqu’il avait vécu la même chose. A vrai dire, c’était l’une des premières fois que je rencontrais quelqu’un qui mettait les mots exacts sur cette pensée que j’avais eu. J’étais surprise de trouver ce lien avec le garçon qui me servait mon café. J’eus un petit sourire. « Désolée que tu ais vécu ça toi aussi. »
Pendant un instant, je me dis presque que j’allais devenir amie avec Carl, et que c’était inattendu, mais la suite de la conversation suffit à me rappeler que mes premiers instincts étaient justes, et que ma méfiance envers ses maladresses était justifiée. Ce n’était pas la première que cela m’arrivait - les hommes avaient une facheuse tendance à être monomaniaque dans ce qu’ils attendaient des femmes qu’ils trouvaient attirantes.
« Qu.. quoi ? Ta petite amie ? » Je pinçai les lèvres. Oh, here we go, me dis-je. Je souris un peu froidement et murmurai un hmmm hmmm. Je voyais bien que l’atmosphère avait changé. « Désolé ça m'a surpris mais euh.. c'est cool, oui, méga cool d'avoir une petite amie.. » Je me déridai un peu devant la pirouette qu’il effectuait. Mais une partie de moi était déçue de voir qu’une nouvelle fois, la sympathie que j’avais eu pour un homme avait été prise pour une invitation à autre chose et qu’une fois que cette offre n’était plus sur la table, la relation ne pouvait plus tenir. Ce n’était pas très grave, en soi, je ne connaissais pas vraiment Carl, je n’y perdais rien. Mais j’étais tout de même amère de cette constatation, de me dire que ma gentillesse envers ce jeune homme maladroit et timide ne servirait à rien maintenant que je ne lui offrais plus la possibilité d’être avec moi. Je tentai d’être polie, de terminer la conversation sur une note positive, mais je voyais bien que le coeur n’y était plus, pour lui comme pour moi. « Et moi je suis content qu'on fasse partie du même monde. » Je souris, et me dis que j’aurais sûrement approuvé cette pensée quelques minutes auparavant, avant le froid jetté par ma confession. « Je me sens pas très bien, hum.. tu m'en veux pas si je file vite fait aux toilettes ? » Et voilà, pensai-je tristement. « La bière.. elle.. je crois que je vais.. » J’haussai les épaules. « T’inquiète ! » Dis-je avec mon meilleur sourire d’actrice. Et tandis qu’il filait, je terminai mon verre en deux gorgées, envoyai un baiser par dessus le comptoir à Théo, et récupérai mes affaires pour sortir par la porte arrière du théâtre, laissant la nuit clair-obscure avaler ma silhouette aux épaules affaissées.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company